Destination Roumanie
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Destination Roumanie
Destination Roumanie ! Destinaţie România! 29 Mai 2011→ 04 Juin 2011 Nous sommes un groupe de dix huit étudiant(e)s en éducation spécialisée, en deuxième année à l'Institut Universitaire et Technologique de Tourcoing. Dans le cadre de notre formation, nous devons organiser un "camp de vie sociale". Ces camps nous seront très utiles pour notre formation future : il s'agit en effet de l'élaboration d'un projet d'une grande envergure. En effet, un éducateur spécialisé est en capacité d'organiser des actions précises et adaptées à l'usager ou au groupe accompagné. Le camp de vie sociale est particulièrement proche de projets spécifiques que l'on appelle des "séjours de rupture". Il s'agit d'un départ en groupe restreint, dans un endroit différent de celui où les usagers sont accueillis ou pris en charge habituellement pendant quelques jours, afin de proposer des activités éducatives, pédagogiques mais aussi ludiques. Ces séjours sont l'occasion d'avoir des moments privilégiés avec l'usager, d'aborder le quotidien différemment et donc de percevoir l'Autre avec un "nouveau regard". Ces camps de vie sociale constituent un véritable atout pour notre formation : en effet, il nous est demandé de nous glisser dans la peau d'un professionnel, notamment en ce qui concerne l'organisation générale, technique de ce camp : nous élaborons donc ce projet intégralement. Ainsi, nous sommes presque entièrement autonomes dans ce projet : du financement à l'hébergement, en passant par le transport... nous devons gérer et surtout créer l'intégralité de ce projet, tout comme des professionnels organisant un séjour de rupture. De plus, étant donné que notre séjour s'effectuera sans usagers, nous avons reçu la consigne de la part de nos formateurs d'intégrer une association durant notre camp de vie sociale, ou encore de créer un projet. L'association peut être choisie soit en fonction de son engagement humanitaire, soit pour l'une des actions sociales qu'elle propose et qui existent déjà concrètement. Il nous était également possible de découvrir le travail social à une plus grande échelle, en partant à l'étranger, ou encore de créer son propre projet. En ce qui nous concerne, nous avons vite manifesté l'envie de découvrir le travail social étranger, et plus particulièrement à l'échelle Européenne. Ainsi, dans la vie courante, sur les bancs de l'école, en politique ou encore dans les médias, on nous parle fréquemment "d'ouverture européenne", parfois même de "nationalité Européenne". Malheureusement, durant notre formation, nous n'avons eu que peu d'apports concernant les pratiques sociales des professionnels dans les autres pays de l'Union Européenne. Nous estimons cependant qu'il est enrichissant, et surtout important de s'en inspirer afin de découvrir des pratiques professionnelles et des manières de faire, d'agir et de penser différentes. Ces professionnels vont sans doute avoir d'autres approches pédagogiques, des manières de penser totalement différentes, mais qui n'ont absolument pas une moindre valeur en comparaison de la formation que l'on nous dispense à l'IUT. Ce camp de vie sociale peut donc être une formidable expérience humaine et professionnelle pour nous. Durant nos recherche, nous avons été particulièrement attiré(e)s par la Roumanie, dans un premier temps pour des raisons pratiques (certains d'entre nous avaient déjà des contacts dans ce pays). Ce choix a ensuite été conforté car il entrait dans notre démarche d'élargissement de nos connaissances. En effet, il nous est arrivé d'entendre parler notamment de la situation dans laquelle se trouvaient certains internats reculés en Roumanie après la seconde guerre mondiale, où les enfants étaient totalement délaissés, privés d'apprentissage et d'éducation, et vivaient dans l'extrême misère. La situation a indubitablement beaucoup évolué depuis, cependant, nous avons constaté que nous conservons malgré nous cette image arriérée des orphelinats Roumains. Force est de constater que cette image est erronée : nous souhaitons en apprendre plus à propos des pratiques roumaines, mais aussi et surtout remettre en cause nos perceptions et préjugés. L'un des deux groupes que nous avons distingués pour l'immersion dans les associations a donc choisi de se consacrer à la question des orphelinats roumains. De plus, au cours de nos recherches sur la Roumanie, nous avons appris que de très nombreuses personnes sont séropositives dans ce pays, et que ces dernières étaient réellement discriminées, exclues de la société. De plus, de nombreux enfants dans les orphelinats Roumains sont également contaminées par le VIH. Nous avons donc contacté une institution qui intervient auprès de personnes séropositives afin de comprendre les besoins, les difficultés... de cette institution, mais aussi, au delà de cette institution, de mieux comprendre quel futur peuvent espérer les jeunes des orphelinats que nous allons rencontrer. Toujours au moyen d'un reportage, nous espérons pouvoir transmettre ce que nous aurons appris au cours de ce voyage de la manière la plus large possible. Nous l'avons déjà dit, l'Europe s'est largement élargie depuis sa création, et a vu notamment récemment de nouveaux pays devenir membres. On entend aujourd'hui beaucoup d'arguments contre l'entrée des pays de l'Est dans l'Union Européenne : ainsi, certains avancent souvent qu'il s'agit d'un risque supplémentaire pour les délocalisations, que cette adhésion va faire sombrer l'économie des pays déjà membres... Comment répondre le plus justement et exactement possible à de tels discours ? Comment lutter contre la stigmatisation des minorités présentes en Europe de l'ouest sans connaître réellement leur situation ? La question de la situation des Roms, aussi bien en France qu'en Roumanie, nous intéressait plus particulièrement. C'est particulièrement l'actualité de cet été qui nous a montré qu'il reste beaucoup à faire pour venir en aide aux roms : stéréotypes, exclusion, et surtout amalgames qui montrent la méconnaissance sur leur situation... C'est en tant que citoyens que nous avons effectué le choix de tenter d'intégrer une association qui œuvre auprès des populations Roms. Nous sommes bien sûr conscients qu'il va être difficile de s'intégrer en si peu de temps, et de se faire accepter. Notre projet peut être davantage de comprendre l'histoire et la situation actuelle de cette communauté pour peut être pouvoir agir ensuite en France. Ce camp de vie sociale peut nous permettre de changer le regard que nous portons sur ce peuple, nous amener à aller à sa rencontre en comprenant peut être mieux sa culture si particulière. Nous espérons qu'il sera possible de rencontrer des personnes qui s'engagent dans des associations qui se consacrent aux Roms, et par leur intermédiaire des spécialistes sur leur histoire, des ambassadeurs... et, nous l'espérons, quelques roms pour mieux comprendre leur ressenti, leur situation. Nous avons l'intention de réaliser un reportage qui solliciterait plusieurs supports (vidéo, entretiens, articles...) au sujet de la condition des Roms en Roumanie : quels sont leurs besoins ? que peut-on faire pour améliorer leur condition ? Ce support nous permettra de mieux transmettre les connaissances que nous aurons acquises sur place. En conclusion, et dans un esprit de synthèse et pour plus de lisibilité, nous avons dressé le schéma de la page suivante en guise de récapitulatif de nos objectifs détaillés de notre camp de vie sociale. Acquérir des connaissances supplémentaires sur le travail social à l'échelle Européenne et c'est ... Découvrir des pratiques professionnelles différentes en ... Découvrir d'autres cultures, se détacher de sa vision ethnocentrée c'est ... Remettre en cause et réajuster son jugement et sa pratique professionnelle en ... Transformer son propre regard porté sur le pays accueillant et sur la population locale Essayer de changer le regard de nos proches sur la population et le pays rencontrés en ... en ... - Observant et en respectant - Régulant son implication dans le - Découvrant les modes de vie, la - Sachant transmettre ses connaissances d'autres pratiques quotidien et sa posture culture Roumaine, mais aussi sur la population, ses conditions - Identifiant les apports et les professionnelle afin de pouvoir celle des Roms d'existences réelles...tout en restant limites de chacune identifier les méthodes différentes - Comprenant les problématiques humble, compte tenu de la durée du - Comparant les différentes - évitant d'adopter un point de vue auxquelles les populations sont séjour pratiques colonialiste, s'inscrire dans une exposées - Tirant un bilan, faire une synthèse - Se questionnant sur ses propres démarche de découverte, et en tirer - Sachant identifier les objectifs des éléments recueillis durant pratiques des bénéfices stéréotypes que chacun pouvait ce camp de vie sociale qui soient lisibles - reconnaissant les limites de son avoir concernant la population par des tiers intervention grâce à la comparaison en général ou le public accompagné Cette partie contient des informations d'ordre logistiques : Pour nous aider dans nos démarches, nous avons contacté plusieurs associations et personnes, Roumaines ou Françaises : - l'association Valentina - l'association Cap'Romania, avec laquelle nous avons rendez vous le jeudi 18 février - l'association Cap Solidarités - nos 2 contacts dont une personne engagée en Roumanie dans le cadre du service volontaire européen, qui nous cherche un logement sur place et adapté à la taille de notre groupe. En attendant de trouver des structures ou entités acceptant de co-financer notre projet, nous avons et allons encore réaliser des opérations d'auto-financement : - des ventes de pâtisseries (lors de la journée portes ouvertes de l'IUT, ou à des occasions ponctuelles, dans l'enceinte de l'IUT pendant les pauses) Nous prévoyons : - une vente de pâtisseries à l'université Lille3 de Pont de Bois - l'organisation d'un tournoi de badminton ainsi que d'un tournoi de foot qui serait envisageable avec la mairie d'Emmerin - la participation d'une étudiante de notre groupe à un spectacle rémunéré en partenariat avec la ville de Wasquehal où nous pourrons également proposer une buvette - l'organisation de concerts avec des groupes locaux - l'organisation d'un tournoi de poker et d'un tournoi de tarot avec un club d'une ville près de Limoges, d'où une étudiante en est originaire) - l'organisation de soirées étudiantes