Ensemble (InterSystems): l`épine dorsale informatique du CHU Saint
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Ensemble (InterSystems): l`épine dorsale informatique du CHU Saint
Ensemble (InterSystems): l’épine dorsale informatique du CHU Saint-Pierre Comment présenter, sur un même écran, les données du patient disséminées sur de nombreux serveurs d’applicatifs répartis dans plusieurs hôpitaux? C’est la mission confiée à Ensemble, véritable épine dorsale des données médicales du groupe Iris. Hôpital universitaire au cœur de Bruxelles comptant 600 lits, membre du groupe Iris (5 hôpitaux répartis sur 11 sites), le CHU Saint-Pierre finalise une révolution copernicienne entreprise voici plus de 10 ans. Un atelier consacré au Projet «Ensemble» d’InterSystems a permis à la fois d’analyser le chemin parcouru et de poser les jalons des développements futurs. La problématique de l’interaction entre les données SIS, les dossiers médicaux, les laboratoires, les différents services et les pharmacies constitue le quotidien des responsables informatiques des centres hospitaliers. Francis Cammaerts l’a découvert lors de son arrivée à la tête du département IT du CHU Saint-Pierre en 1997. HEC143F_2010 Pour son équipe de 27 collaborateurs, le défi consistait à réaliser une couche middleware sophistiquée permettant d’extraire les données des multiples applicatifs pour les mettre à disposition des utilisateurs (le personnel soignant) via une couche d’agrégation des données. Et donc de transformer le flux des messages non standardisés en messages HL7, pour les rendre aisément accessibles via un portail unique. «Le problème des hôpitaux publics, explique Francis Cammaerts, est qu’en 1995, l’informatique y était archéologique. Chaque service y évoluait de manière autonome en fonction des compétences informatiques du médecin, de ses intérêts et de ses moyens». La structure IT de départ se réduisait alors à la facturation des patients et aux applications de biologie clinique et de gestion de la pharmacie. «Tout le reste était à construire et c’est certainement la création de la structure Iris qui, en retirant les hôpitaux de la compétence des CPAS, nous a permis de rattraper notre retard». Au cœur du réseau Iris, chaque établissement reste autonome, mais dans le cadre d’une coordination qui a débouché sur une informatique cohérente basée sur des choix financiers judicieux. Aux premiers hôpitaux (CHU Saint-Pierre, Brugmann, Huderf et Bordet) s’en sont bientôt ajoutés quatre autres sous le nom de Iris Sud (Bracops, Molière-Longchamps, Baron Lambert et Etterbeek/Ixelles). Une informatique institutionnelle Dès l’ébauche du projet d’informatisation, Saint-Pierre a opté pour une vision centralisée: «J’ai proposé un plan directeur donnant la priorité à une informatique institutionnelle. Le principe en a été accepté par les médecins qui, pour la première fois, disposaient ainsi d’un partenaire avec qui discuter pour trouver ensemble des solutions. Nous allions enfin mettre un terme à la situation des îlots informatiques au sein de l’institution. La ligne directrice étant fixée en 1998, le but était, au départ des différentes applications et de leurs données respectives, de déboucher sur une couche d’agrégation capable de fusionner toutes les données du patient issues de toutes les bases de données. Pour cela, il fallait développer une couche intermédiaire, un middleware standardisé. Archives Medical Viewer Clinical Data Departemental data Imaging Analogic al Data Web Pages Labs data Other M/T Avec le temps, cette volonté s’est étendue des données des patients du CHU à toutes celles disponibles auprès des autres établissements hospitaliers. Ce qui ne peut se faire que depuis peu.» De Datagate à Ensemble La première solution implémentée fut Datagate en 1998, mise à jour en 2002 par E-Gate. Ce middleware permettait de véhiculer les informations entre les bases de données, mais l’interface ne fonctionnait que d’application à application, sans permettre une vue d’ensemble sur toutes les données d’un patient. «Datagate était puissant mais exigeait trop de développement au niveau du client pour en faire ce middelware capable d’automatiser les échanges entre les différentes couches». C’est alors que fut prise la décision de migrer vers Ensemble, une solution proposée par InterSystems, déjà connu des hôpitaux universitaires pour ses bases de données Mumps (devenues Caché). Ensemble peut se définir comme une architecture orientée services, supportant la norme ITIL et capable d’échanger des informations selon différents formats (HL7, XML…) et différents protocoles (TCP/IP, FTP, MLLP…). C’est ainsi qu’en 2008 se déroulait l’implémentation d’Ensemble, par le développement de classes permettant de créer un middleware plus simple à manier et à gérer par les développeurs. Le CHU poursuivait ainsi la ligne définie dix ans plus tôt, mais en adoptant les nouvelles technologies disponibles sur le marché. La maîtrise du Middleware a aussi permis d’entamer le déploiement de la couche d’agrégation. «C’est vraiment à ce niveau qu’Ensemble prend toute son importance», analyse Francis Cammaerts. Stade ultime: la couche d’agrégation Après la phase de structuration de l’information et de la coordination des différents hôpitaux, le stade final consiste à tout rassembler au niveau d’une couche unique. Il s’agit cette fois d’un nouvel outil acquis dans le cadre d’un marché public et dont le premier lot, portant sur l’agrégation, a déjà été attribué. Ce projet, utilisant la solution d’agrégation dbMotion, concentre virtuellement les données médicales du réseau Iris. Déjà mis en œuvre au CHU St-Pierre et à Bordet, Dbmotion devrait y être opérationnel pour la fin de l’année. Suivront les phases de test à l’Hopital Brugmann en 2011. «En garantissant que toutes ces données sont agrégées correctement, Ensemble est la clé de ce processus. Pour atteindre ce résultat, nous avons travaillé avec les experts d’InterSystems et c’est ce qui nous a permis, pour la première fois dans l’histoire des hôpitaux publics, de disposer d’un système d’échange des données totalement documenté et standardisé. Pour la première fois, le médecin a une vision complète de son patient par un accès à consultation exhaustive des données existantes». Dans ce nouvel environnement, le médecin peut toutefois décider librement de se limiter aux seules données liées à une institution particulière. Solution virtuelle La solution en cours de finalisation fonctionne de manière virtuelle dans la mesure où chacun des 4 nœuds (chaque établissement) utilise une structure identique. Si un médecin appelle les données d’un patient qui se fait soigner dans son propre hôpital, le système vérifie automatiquement dans les autres îlots si des données complémentaires y sont enregistrées. «La virtualité tient dans le fait que l’information est immédiatement disponible, mais disparaît sans être dupliquée dès que le médecin quitte sa session». Cette vision homogène sera disponible pour tous les hôpitaux Iris en 2012. Dans ce cadre structuré, les institutions demeurent toutefois autonomes dans leurs choix applicatifs. Ce qui explique l’intégration de différentes plateformes (Solaris, Windows, Linux) et de plusieurs bases de données. «Oracle demeure un standard, MS-SQL se développe et Progress est privilégié pour certains applicatifs», commente Francis Cammaerts. Formation et accompagnement Comme opérer de tels changements ne peut se concevoir sans une formation du personnel, c’est l’équipe informatique interne qui se chargera de l’accompagnement, en commençant par les médecins pilotes en tant que «super utilisateurs». Des utilisateurs ont été préparés à ce système qui reposera sur un portail d’entrée avec identification unique du médecin (système du single sign-on par badge ou carte d’identité) et du patient. Le gain de temps devrait être immédiatement palpable même si, remarque Francis Cammaerts, le RoI ne peut réellement se mesurer qu’au niveau de la qualité des soins. «Ce que nous augmentons, c’est la satisfaction des médecins et du patient». En conclusion Ensemble s’est révélé un outil flexible capable de centraliser le flux des messages en une seule place malgré la diversité des sources d’information et de réaliser des transformations complexes sur les messages entrants, en évitant la multiplication des interfaces, tout en réduisant les coûts de développement et de maintenance.