juin 2012
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juin 2012
Waterville TG, synonyme de diversité culturelle Dans la frénésie de cette manufacture qui fabrique des systèmes d’étanchéité pour l’industrie de l’automobile, madame Line Larivière, directrice des ressources humaines, monsieur Pierre Daigle, conseiller en relation de travail et deux superviseurs de production, madame MarieClaude Dussault et monsieur Daniel Sévigny, font part de leur expérience avec la maind’œuvre immigrante. Sophia Cherrat Collaboratrice spéciale [email protected] Sur un total de 1200 employés dans l’entreprise, beaucoup d’entre eux sont d’origines diverses. Impossible pour l’employeur d’en savoir le nombre exact car il ne fait aucune distinction dans la nationalité des candidats à leur embauche. « La diversité fait partie de notre entreprise depuis longtemps. On n’a pas de statistiques sur la proportion de la main-d’œuvre immigrante qui travaille chez nous. Lorsque nous embauchons, nous nous basons sur les compétences de la personne et non sur son origine », affirme d’entrée de jeu madame Larivière. « Le processus d’embauche est similaire pour tout le monde. Nous faisons passer un test d’aptitude en lien Jorn Van Der Stap, Piotr Guziak, Kalatin Biro et Pierre Daigle. avec la nature du poste pour lequel le candidat se présente. On tient aussi compte de la disponibilité de la personne et de son expérience en milieu de manufacture », précise monsieur Daigle. Pour monsieur Piotr Guziak, d’origine polonaise, employé de production depuis 24 ans dans l’usine, ses années d’expériences lui valent la reconnaissance de monsieur Sévigny. « On voit bien qu’il a de nombreuses années d’expérience dans notre entreprise. Il connaît bien le produit et la machine avec laquelle il travaille. Il est capable d’en faire l’entretien. Piotr est dévoué et accepte volontiers de faire du surtemps. De plus, comme il travaille en rotation avec 8 autres personnes, cela lui demande non seulement de la polyvalence mais aussi un bon esprit d’équipe. Ce qu’il a sans contredit », affirme-t-il. Monsieur Piotr apprécie son milieu de travail. « J’ai eu l’occasion d’évoluer vers des postes de plus grandes responsabilités pendant toutes ces années et de développer des compétences à chaque fois », dit-il d’un ton enthousiaste. Monsieur Jorn Van Der Stap, Français d’origine, a quant à lui intégré son poste d’ingénieur en développement de produits en 2010. Son expérience française dans l’industrie automobile et sa formation académique sont enrichissant pour l’entreprise. « Il apporte son expertise et ses compétences acquises ailleurs et c’est un plus pour notre usine », indique monsieur Daigle. L’ingénieur français travaille au sein d’une équipe où le multiculturalisme est un tremplin. « Mes collègues sont de diverses nationalités et c’est précisément ce qui nous rapproche et crée une équipe dynamique. On est efficace tout en étant dans une belle ambiance de travail », indique l’ingénieur en processus de passer les examens de l’Ordre des ingénieurs du Québec. Madame Katalin Biro, Hongroise d’origine, a pour sa part une expérience plus récente chez Waterville TG. En janvier 2012, elle remplaçait les congés de maladie et a obtenu dernièrement un poste permanent. Sa superviseure, madame Dussault, l’a reconnaît dans son expérience professionnelle antérieure en usine et apprécie sa capacité d’adaptation à son nouveau poste. « Madame Biro connaît le milieu manufacturier et ça se voit. Elle prend de plus en plus confiance en elle dans ses nouvelles fonctions. Elle a une grande capacité de concentration et développe peu à peu sa rapidité d’exécution », précise-t-elle. Dans une industrie de production où des quotas de rendement et de qualité doivent être respectés, ces aptitudes sont primordiales! Ces trois employés ont en commun le dévouement et le professionnalisme. Ils évoluent dans un milieu de travail interculturel enrichissant pour eux et leur employeur. « La diversité culturelle se retrouve dans différents départements de la manufacture. Tout le monde se fond et se côtoie quelles que soient les origines. Cela forme un tout qui assure un rendement et un fonctionnement efficaces et productifs de l’entreprise », conclut madame Larivière. Dong Chen He, professeur chevronné en télédétection D’origine chinoise, ce professeur titulaire au département de géomatique appliquée à l’Université de Sherbrooke spécialisé en télédétection et, plus spécifiquement, en analyse numérique d’images satellitaires a un parcours d’intégration professionnelle des plus inspirants. Il nous en fait part avec calme et sagesse. C’est en 1982, tout de suite après la grande révolution culturelle de Chine que monsieur He, faisant partie de la première vague de promotion d’étudiants chinois à être envoyée à l’extérieur du pays, va en France pour y faire son doctorat en télédétection. Il y rencontre sa femme actuelle, alors qu’elle fait partie de la même promotion. Après six ans d’études, tous deux ressentent le besoin d’acquérir de l’expérience post-doctorat ailleurs dans le monde. Ils se trouvent donc un emploi respectif dans leur domaine d’études, à Ottawa. En 1989, il est question pour le couple de retourner en Chine comme prévu, or la situation sociopolitique y est à ce point tendue que cela détermine ses choix. « Ce n’était pas le moment d’y retourner. C’est ce qui m’a décidé d’accep- ter un poste de professeur adjoint au département de géomatique à l’Université de Sherbrooke », indique monsieur He. Une cabane à sucre pour s’intégrer Celui-ci se souvient de son adaptation à ses débuts. « Je parlais déjà français mais j’ai dû me familiariser avec l’accent québécois. Mes collègues de travail ont été si accueillants avec moi que je me suis intégré plus vite. » Celui-ci admet qu’un autre facilitateur de son intégration a été de côtoyer des amis québécois d’origine en dehors de l’université. « Grâce à eux, nous avons goûté à la culture québécoise. On a découvert les sports de plein air, les fins de semaine au chalet et la cabane à sucre », se souvient monsieur He avec nostalgie. En fait, celui-ci tombe à ce point en amour avec le Québec qu’il acquière sa propre cabane à sucre. « Au début, j’ai dû peinturer les arbres pour me souvenir lesuels entailler l’année suivante », ditil en riant. Mais celui-ci apprend vite et produit du sirop artisanal. « Cela a été la meilleure façon de m’intégrer. Les gens trouvent ça incroyable que des Chinois produisent du sirop d’érable », indique-t-il fièrement. Dong Chen He. Il fait ses preuves rapidement Le moins que l’on puisse dire, c’est que monsieur He fait ses preuves rapidement au niveau professionnel. Il passe en effet de professeur adjoint à professeur agrégé en 3 ans seulement. Puis, ses compétences cumulées lui permettent d’être promu professeur titulaire, poste qu’il occupe actuellement. Celui-ci aime son travail. Il apprécie relever les défis que la recherche lui procure. « Comment rendre l’ordinateur plus intelligent pour qu’il puisse interpréter automatiquement les images satellitaires est tout un défi », précise-t-il. Il a le souci de se mettre à jour continuellement dans un domaine où il contribue à faire évoluer la technologie. « Je lis tout ce qui concerne la télédétection et publie des articles dans des revues spécialisées avec mes étudiants au doctorat », indique celui-ci, auteur d’une cinquantaine de publications. Il est un professeur sensible au vécu de ses étudiants de diverses origines. « Je comprends ce que les étudiants étrangers vivent comme difficultés d’intégration puisque je suis moi-même passé par là et ça les aide. » En fait, il étend sa compassion jusqu’à sa communauté. Il a en effet fondé, avec sa conjointe, le Centre culturel chinois de Sherbrooke dans le but d’y offrir de l’accompagnement pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants chinois. Monsieur He contribue non seulement à l’avancement de la télédétection dans le cadre de ses recherches, ce qui participe au développement de notre technologie au Québec, mais il fait aussi bénéficier les autres de son expérience d’intégration avec cœur et sensibilité, pour le plus grand bien des Estriens. (SC) NE MANQUEZ PAS NOTRE PROCHAIN RENDEZ-VOUS DE LA TRIBUNE DE LA DIVERSITÉ LE 25 JUILLET PROCHAIN! Une présentation de : En collaboration avec : 1er juillet de 11 h à 23 h – Fête nationale du Canada Jeux pour enfants, feux d’artifices et spectacles. Au Parc Jacques-Cartier de Sherbrooke. Pour information, appelez au 819 563-1577. Du 10 au 15 juillet – Fête du Lac des nations La Fête du Lac des nations célébrera sa 31e édition au parc Jacques-Cartier de Sherbrooke. Il y aura plus de 30 spectacles musicaux, des jeux pour les enfants, en plus de la 15e édition de l’unique compétition canadienne de pyrotechnie au pays. Billets en vente chez Provigo, en ligne au www.fetedulacdesnations.com ou à l’entrée du parc. 14 juillet de 11 h à 16 h – Fête nationale de la France Au menu musique, tournoi de pétanque, buffet chaud et rencontres interculturelles. L’activité a lieu au sous-sol de l’Église Immaculée-Conception, située entre les rues Larocque et Adélard-Colette. Pour réservation, contactez Francine Gendry au 819 823-4189 ou 819 432-1687. SAVIEZ-VOUS QUE… Gilles Pansera, d’origine française, a été nommé Grand Estrien en 2010? En effet, celui-ci participe au rayonnement de la région de Mégantic depuis les années 80. Il a contribué à l’implantation de bon nombre de nouvelles PME à Lac-Mégantic, dont TAFISA. Grâce à son sens aiguisé en entrepreneuriat, il a aussi donné un second souffle à la compagnie Industries manufacturières Mégantic. Il est actionnaire et membre du conseil d’administration de Bestar, président du comité régional ACCORD de l’Estrie, président et copropriétaire de la Scierie Fernand Rancourt et de l’industrie Panolite. Voici un exemple exceptionnel d’implication dans son milieu! SOURCE : WWW.AMBASSADEURMEGANTIC.COM VOTRE OPINION NOUS INTÉRESSE Cette page est la vôtre. Ce que vous en pensez, faites-le savoir. Vous avez un commentaire ou une idée de sujet? Écrivez-nous : tribunedela [email protected] ou appelez au 819 822-4180 Pour plus d’information, visitez www.aide.org/ la tribune