Nota van de Directieraad aan het Uitgebreid Bureau

Transcription

Nota van de Directieraad aan het Uitgebreid Bureau
Discours de Jan Peumans, président du
Parlement flamand
à l’occasion du 11 juillet 2016
Fête de la Communauté flamande
samedi 11 juillet 2016 – 11 h – Hôtel de Ville de Bruxelles
Dames en Heren,
Geachte genodigden,
Namens het Bureau van het Vlaams Parlement heet ik u op deze Vlaamse feestdag van
harte welkom in het stadhuis van Brussel.
Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
C’est avec grand plaisir que je vous souhaite la bienvenue à la Fête de la Communauté
flamande.
Meine Damen und Herren,
Ich heisse auch unsere deutschsprachigen Freunde herzlich willkomen.
Wir freuen uns dass Sie unseren Nationalfeiertag mit uns feiern.
Dear ladies and gentlemen of the diplomatic corps,
It is an honour for us to welcome you as the representatives of your country or your
community to celebrate with us the National Day of the Flemish Community.
Chers voisins du Nord
Mesdames et Messieurs,
Cette année, nous avons plus que jamais des raisons de bomber le torse. L'année
dernière, j'ai commencé mon discours avec une partie intitulée « Fierté et conscience de
soi ».
Aujourd'hui, j'aimerais ajouter à cette conscience de soi et à cette fierté un regard de
l'autre côté du mur. De l'autre côté du mur vers le Nord.
Vers nos voisins du Nord.
Vers les Pays-Bas.
Car s'il est bien un peuple dont nous pouvons nous inspirer en matière de fierté et de
conscience, c'est bien des « Hollandais ».
On entend parfois dire qu'ils sont arrogants, tout comme on dit de nous, les Flamands,
que nous sommes bon enfant ou encore bon vivant.
À l'automne dernier, quand le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, s'est arrêté au
Parlement flamand, de cette arrogance, je n'ai pourtant vu trace. Tout comme, j'ai
toujours eu avec l'ambassadeur des Pays-Bas, Madame Maryem Van den Heuvel et son
prédécesseur, Monsieur Henne Schuwer des contacts que je qualifierais de très
chaleureux.
Et si je vous dis cela, ce n'est pas par hasard. Car, aujourd'hui, j'aimerais vous parler
des relations entre la Flandre et les Pays-Bas.
Ayant personnellement exercé la fonction de bourgmestre d'une commune frontalière
pendant 12 ans, j'attache une grande importance à la collaboration transfrontalière.
Dans le cadre de ma fonction actuelle, je lance donc un plaidoyer pour une intensification
de la collaboration entre notre région de Flandre et notre voisin du Nord, très proche de
nous sur de nombreux plans.
Warande
La symbolique puissante liée à cet hôtel de ville de Bruxelles dans ce contexte est bien
sûr évidente. C'est en effet, à quelques centaines de mètres à peine, plus haut dans le
parc de Warande que les Pays-Bas et la Belgique se sont séparés en 1830.
Pourtant, surtout la partie flamande de la Belgique a un long passé commun avec les
Pays-Bas.
En 1581, sous la forme de l'Acte de La Haye, les États généraux des Pays-Bas avaient
tenté de réunir tous les territoires néerlandophones, aussi bien flamands que hollandais
et d'ainsi s'affranchir du joug espagnol.
Cette république des États confédérés fut néanmoins de courte durée. Les Espagnols
reconquirent en effet le Sud, ou plus précisément la partie flamande des Pays-Bas.
Cette nouvelle situation eut des conséquences dramatiques. Elle donna, en effet lieu à un
exode massif d'Anvers vers Amsterdam et marqua le début d'une période d'éloignement.
Pendant près de quatre siècles, la Flandre et les Pays-Bas évoluèrent ensuite de manière
totalement différente.
Grâce à l'esprit aventureux de ses marins et mercantile des calvinistes, nos voisins du
Nord connurent ce que l'on appela le siècle d'or et se hissèrent au rang de puissance
économique mondiale.
A l'inverse, la Flandre vivait étouffée sous le joug des dominateurs étrangers. Même
après l'indépendance de la Belgique, en 1830, pendant un siècle et demi encore, les
Flamands furent considérés comme des citoyens de deuxième rang dans leur propre
pays.
Vous devinez la suite. Quand la conscience flamande se réveilla après la Deuxième
guerre mondiale et mena à une émancipation politique dans les années 1960 et 1970,
c'est tout naturellement que les regards se tournèrent vers les Pays-Bas.
Sur de nombreux plans, les Pays-Bas étaient pour nous un exemple. Dans les universités
flamandes de Louvain et d'autres villes universitaires, l'esprit de révolte de 1968 se
nourrit d'un désir d'émancipation communautaire et nous, les Flamands, nous nous
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mirent à envier la pluralisation d'Amsterdam, qui dans le sillage de Paris marqua le début
de la démocratisation des institutions.
Les Pays-Bas et le développement de leurs grands groupes comme Shell et Philips
étaient considérés comme des acteurs importants au niveau mondial et comme l'exemple
à suivre.
Exemple culturel
Un fait bien plus banal de l'Histoire prouve également le rôle précurseur des Pays-Bas :
c'est celui de la première émission de télévision en couleur diffusée à la télévision en
janvier 1971… De Fabeltjeskrant.
Ces années-là, la Flandre n'avait d'yeux que pour la télévision néerlandaise : d'Avro’s
Toppop à Koot en Bie en passant par Mies Bouwman.
Que la culture s'écrivait avec un C minuscule ou le C majuscule de Claus, les Flamands
cherchaient leur salut et leur inspiration aux Pays-Bas.
La culture en provenance directe d'Amsterdam.
« On peut y acheter des livres qu'on trouve difficilement ici. On peut aussi aller y admirer
les œuvres de Van Gogh, ce qu'il faut faire un jour », voilà comment Kris de Bruyne
exprima son adoration pour cette ville dans son ode immortelle à la capitale
néerlandaise.
Émancipation
Cette admiration eut des conséquences importantes : la Flandre entière s'évertuait ainsi
à parler l'ABN, Algemeen Beschaafd Nederlands, le néerlandais standard.
Ce n'est pas un hasard, si c'est précisément pendant cette période, et encore plus
précisément en 1971, que fut créé le Conseil culturel de la Communauté culturelle
néerlandaise, le précurseur de notre Parlement flamand.
Je le répète : le Conseil culturel de la Communauté culturelle néerlandaise et non pas la
Communauté culturelle néerlandophone.
Dans ce Conseil culturel, l'actuel Parlement flamand, la culture du débat s'écarta
rapidement de celle du Parlement belge et adopta une approche beaucoup plus factuelle
et efficiente des problèmes sociétaux.
L'assemblée que j'ai l'honneur de présider portait donc initialement le nom de Conseil
culturel mais représente aujourd'hui bien plus que cela. Notre Parlement flamand est
aujourd'hui une assemblée adulte, qui tout comme le Gouvernement flamand s'est hissée
au rang de décideur politique portée par son peuple tout aussi fort.
Missions conjointes
Pourtant, force est de constater que dans les faits, la structure de l'État belge oblige la
Flandre à plus se tourner vers le Nord.
Il suffit pour s'en convaincre de penser aux différentes missions commerciales conjointes
organisées avec le Premier ministre Rutte et nos Ministres-Présidents Kris Peeters et
Geert Bourgeois à Houston et Atlanta
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Ces missions organisées conjointement avec les Pays-Bas en qualité de partenaire
privilégié s'inscrivent dans l'élargissement de l'autonomie flamande.
Cette autonomie est plus que justifiée. Pour étayer cette affirmation, je ne citerai qu'un
seul chiffre : en 2015, la Flandre a représenté 83,1 % de l'ensemble des exportations
belges.
L'année dernière, ces exportations ont dépassé la valeur de 300 milliards d'euros, soit
une progression de 2,16 pour cent par rapport à 2014.
Et dans ce cadre, les Pays-Bas sont un partenaire extrêmement important, le 3e en
importance pour être plus précis. En chiffres absolus, nous n'exportons plus que vers
l'Allemagne et la France. Par tête d'habitant, les Pays-Bas représentent notre plus gros
partenaire commercial.
Facteur entravant
Dans la Belgique fédérale, certains esprits ne sont toutefois pas mûrs pour cette
collaboration et il est à craindre qu'ils ne le soient même jamais.
C'est du moins ce que nous avons encore pu constater il y de cela quelques années
quand on a porté atteinte à l'esprit et à la lettre de la sixième réforme de l’État sur le
plan des relations extérieures.
La sixième réforme de l'État a donné à la Flandre les instruments légaux lui permettant
de constituer son propre corps diplomatique.
Et la Flandre en a besoin pour conclure de manière autonome des accords de coopération
transfrontalière sur le plan du commerce, des investissements, de l'économie, de
l'emploi, de la nature et de l'environnement, des sciences et de l'innovation, des ports,
de la navigation intérieure, de la circulation routière et oui, aussi au niveau du rail – et
ce dernier domaine fait lourdement défaut au vu de l'absence de dynamique fédérale, p.
ex. dans le dossier du Rhin d'acier.
Mais on a soudainement vu apparaître ces dernières années des « conseillers en
diplomatie économique » dans les ambassades belges, une sorte de consuls honoraires
spéciaux désignés pour assister les ambassadeurs fédéraux.
Heureusement, dans un arrêt du 28 mai 2015, la Cour constitutionnelle a mis les points
sur les i. C'est bien aux autorités fédérales qu'il revient de nommer les fonctionnaires
aux relations extérieures, mais leurs activités ne peuvent pas aller à l'encontre de la
répartition des compétences en Belgique.
Premier point de contact
Donc, Mesdames et Messieurs,
Si les Pays-Bas tissent des relations commerciales avec leur plus proche voisin
méridional, la Flandre est son premier point de contact.
Je dois toutefois humblement reconnaître que par le passé, nous avons nous-mêmes
pêché en mettant trop peu d'énergie dans le développement de bonnes relations avec
nos voisins du Nord. L'élite belge, mais aussi flamande, a malheureusement trop investi
dans le développement de bonnes relations avec notre voisin du Sud, la France et trop
peu avec nos voisins du Nord, les Pays-Bas.
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Taux d'activité
Je citerai ici encore plusieurs arguments destinés à vous convaincre de la dynamique
flamande.
La vision d'avenir de la Flandre, telle qu'elle a été formulée dans la note de politique
transversale 2050, regorge d'ambitions à la hauteur d'une région qui en termes de taux
d'activité, se classe dans le peloton de tête européen.
Début du mois passé, j'ai consulté le graphique d'Eurostat sur lequel les pays européens
sont classés en fonction du nombre de mineurs qui grandissent dans une famille dans
laquelle personne ne travaille. La Flandre et les Pays-Bas y affichent exactement le
même pourcentage de 6,6 %. Seuls cinq autres pays européens font mieux : en tête le
Luxembourg, suivi de la Slovénie, de la Finlande, de l'Autriche et de la Suède.
Ce chiffre prouve, non seulement, combien la Flandre est proche des Pays-Bas, mais met
également l'accent sur les perspectives qu'offrent nos deux régions en termes de
dynamique et de taux d'activité. Une raison de plus de collaborer.
Peurs injustifiées
Je vous donne un exemple. Par analogie avec de nombreux autres pays européens, au
printemps dernier, la Belgique, donc aussi bien la Wallonie que la Flandre, a introduit une
taxe kilométrique.
Le choc provoqué par l'introduction de cette taxe a prouvé le rôle important que joue
notre pays en tant que plaque de transit des marchandises en provenance des Pays-Bas
vers l'Europe méridionale.
Sur le plan des transports et de la logistique, les Pays-Bas et la Flandre endossent, en
effet, un rôle crucial et central. La collaboration à ce niveau semble donc on ne peut plus
logique. En ce sens, c'est avec déception que nous avons dû constater le récent échec
des négociations en vue d'une possible collaboration entre bpost et post.nl.
Motif de cet échec : une peur injustifiée contre-productive dans certains cercles
fédéraux.
Politique portuaire
Ici aussi, on note une appréhension tout aussi injustifiée. Pourtant, depuis des siècles,
l'eau a été un facteur de connexion entre la Flandre et les Pays-Bas.
Nous avons donc été étonnés que le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, lors de sa
visite au Parlement flamand en octobre 2015, ait tenu un plaidoyer pour la création d'un
cluster portuaire au niveau de la mer du Nord.
Notre situation géostratégique à l'embouchure des grands fleuves et au bord de la mer
du Nord nous oblige en fait à collaborer un maximum. Rotterdam et Anvers, les numéros
1 et 2 d'Europe, ne peuvent en effet que profiter d'une consolidation proactive de leur
position par la collaboration et de ces points de transferts communs.
Une alliance de ce type est indispensable si nous voulons que la Flandre et les Pays-Bas
restent dans le peloton de tête des régions prospères.
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Promotion mondiale
J'ai, bien sûr, pleinement conscience que de telles alliances ne sont pas toujours
évidentes. La réalisation des Traités de l'eau de 2005 signés entre la Belgique et les
Pays-Bas a ainsi donné ce qu'on peut appeler du fil à retordre. Pendant longtemps, le
polder Hedwige a constitué une pierre d'achoppement.
Mais finalement, une décision du Conseil d'État néerlandais de novembre 2014 a donné
le feu vert pour la suppression du polder Hedwige. Cette décision allait permettre la
réalisation intégrale des quatre Traités de l'eau de 2005.
La levée de ces obstacles ouvre de belles perspectives en matière de politique portuaire
commune.
Régions
Jusqu'ici, j'ai surtout parlé de la coopération économique. Et ce n'est pas un hasard, car
des exportations et des importations solides constituent, en effet, un des piliers de
l'accord de gouvernement du gouvernement flamand actuel.
On peut ainsi y lire littéralement : La Flandre mène une politique de voisinage active. La
collaboration avec les Pays-Bas et la Rhénanie du Nord-Westphalie y occupe une place
prioritaire.
Oui, vous avez bien entendu : la Rhénanie du Nord-Westphalie. Avec une population de
18 millions d'habitants, c'est le Bundesland le plus peuplé d'Allemagne et comparable à
l'ensemble des Pays-Bas.
De plus, la Région de la Ruhr est aussi le moteur de la puissante économie allemande. La
Région de la Rhur se situe à notre porte, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Dans cette optique, la réactivation du Rhin d'acier, de préférence par le biais d'un tracé
plus respectueux de l'environnement que l'ancien tracé, peut représenter un énorme
stimulant.
Taalunie
Ma liste de souhaits, comprend encore plusieurs autres points sur lesquels la Flandre et
les Pays-Bas pourraient unir leurs forces.
Une fois encore, je citerai l'accord de gouvernement flamand :
Le gouvernement flamand continue à jouer un rôle de précurseur dans le domaine de
l'utilisation du néerlandais dans les institutions européennes.
En effet, le néerlandais est la langue maternelle d'environ 23 millions de personnes.
Dans le classement mondial de l'utilisation des langues, le néerlandais ne se place qu'en
37e position, mais, au niveau européen, nous occupons la 8e position, après l'anglais,
l'allemand, le français, l'espagnol, l'italien, le polonais et le roumain.
Ce n'est donc pas un hasard si cette année, le néerlandais a occupé une place
importante à la Frankfurter Buchmesse, la plus grande foire du livre d'Europe.
Je suis convaincu que les Flamands et les Néerlandais concernés qui n'ont de cesse de
promouvoir notre littérature dans le monde pourront convaincre celui-ci de la qualité de
nos artisans des mots.
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Année après année, les jurys mixtes, qu'il s'agisse du Prijs der Nederlandse Letteren, de
Gouden Boekenuil, de Libris ou des prix de littérature AKO, ont de plus en plus de mal à
choisir leurs lauréats parmi les nombreux auteurs de talent. À chaque nouvelle édition,
on ne peut que se demander si ces prix iront à un Flamand ou à un Néerlandais.
Cette saine compétition ne peut qu'être encouragée car elle ne peut qu'être favorable à
la qualité du travail de nos auteurs. C'est grâce à eux que, cette année, la Frankfurter
Buchmesse a tourné ses projecteurs sur la littérature néerlandophone.
Vu que Flandre et Pays-Bas se partagent le même marché du livre, un peu de cet
honneur revient également à notre région linguistique. Par le passé, les maisons
d'édition néerlandaises rachetaient les maisons d'édition flamandes. Aujourd'hui, cette
situation s'est inversée. Les maisons d'édition flamandes rachètent les maisons d'édition
néerlandaises.
Cette même tendance a également été observée ces dernières années dans le domaine
des quotidiens. De Volkskrant, Het Parool, het Algemeen Dagblad, Het Limburgs Dagblad
et De Limburger appartiennent ainsi désormais à des groupes flamands.
Rien de dénigrant à ce niveau pour les Néerlandais, simplement un instantané
économique. Tout comme le fait d'ailleurs qu'une brasserie néerlandaise a repris la
marque de bière de tradition flamande avec son célèbre cheval de trait.
Cet échange, dirons-nous, de bons procédés, ne peut qu'être considéré comme une
union positive de nos forces respectives. Et, au niveau de la propagation de notre
langue, notre but doit être le même.
Pour faire découvrir au monde la richesse de notre langue, nous avons besoin d'une
Taalunie puissante. Pas besoin de le nier, pour l'instant, cette institution ne répond pas à
nos attentes.
Je plaide, dans ce cadre, pour qu'un nouvel élan soit donné à Taalunie et les contacts
établis lors de la Buchmesse offrent une plate-forme de choix pour le générer.
Enseignement
La Flandre a aussi beaucoup à offrir à la jeunesse néerlandaise. Surtout nos universités
et nos écoles supérieures semblent exercer sur eux un grand attrait. Si l'on s'en réfère
aux derniers chiffres, au cours de la dernière année académique, non moins de 7.746
Néerlandais ont étudié dans des universités flamandes, soit le double du nombre
enregistré il y a dix ans.
Cette réussite s'explique par le nombre limité de bourses d'études octroyées par nos
voisins du Nord. Mais il y a plus : toutes catégories d'âge confondues, non moins de
28.000 Néerlandais fréquentent des écoles flamandes.
Ce chiffre est énorme et prouve la qualité des écoles flamandes.
Pourtant, selon le Times Higher Education, le score des universités flamandes dans le
classement des universités européennes n'est pas ce qu'on peut appeler terrible. Ce
classement, sans doute taillé à la mesure des institutions britanniques, ne reprend que
trois universités flamandes dans son top 100 tandis que les Pays-Bas y ont six
institutions universitaires dans le top 25.
Pour cette raison, on ne peut qu'encourager la conclusion de plus d'accords de
collaboration entre les universités : de tels accords existent déjà entre les universités
d'Anvers et d'Utrecht, de Gand et d'Amsterdam, de Groningen et de Leuven, de Bruxelles
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et de Rotterdam, de Hasselt et de Maastricht… les exemples sont déjà légion. La
connaissance accroît la connaissance, ce qui génère des résultats exponentiels.
Expertise internationale
Si la Flandre et les Pays-Bas veulent continuer à jouer le rôle essentiel qu'ils ont toujours
visé, une formation de qualité revêt une importance cruciale.
Pour cela, nous devons rester fidèles à notre tradition d'accueil des institutions
internationales. La Haye est très fière de sa Cour pénale internationale, l'organe juridique
le plus haut dans le monde.
Notre capitale Bruxelles accueille l'OTAN et constitue le cœur de l'Europe.
De nombreux compatriotes ont participé à la prise de décisions historiques dans le cadre
de fonctions au sommet tant européennes que mondiales.
Conclusion
Mesdames et Messieurs,
Les Pays-Bas comptent environ 17 millions d'habitants, la Flandre plus de 6 millions. Les
Néerlandais sont donc quasiment trois fois plus nombreux que les Flamands. De ce fait,
les Pays-Bas sont et restent une grande entité et cette différence se ressent sur de
nombreux plans.
Pourtant, je suis convaincu que la Flandre peut apporter, en tant que partenaire des
Pays-Bas, une valeur ajoutée substantielle, tout comme d'ailleurs les Pays-Bas, peuvent
encore nous donner de nombreuses et belles impulsions.
Aujourd'hui, j'ai cité de nombreux secteurs dans lesquelles les Pays-Bas surpassent que
la Flandre, puis d'autres, dans lesquels la Flandre possède une belle longueur d'avance
sur les Pays-Bas. C'est aussi cela être voisins : une rivalité saine qui constitue la base
d'une pollinisation croisée fructueuse.
C'est avec un intérêt toujours renouvelé les uns pour les autres et de nouveaux accords
de coopération que nous pourrons, j'en suis convaincu, nous soutenir et nous aider
mutuellement pour que Flamands et Néerlandais réalisent leurs objectifs en matière de
prospérité et de bien-être.
La sixième réforme de l'État et notre autonomie croissante nous permettent en outre de
régler de plus en plus d'aspects directement entre la Flandre et La Haye. Les Pays-Bas ne
doivent plus passer par la Belgique. Nous ne le répéterons jamais assez au
gouvernement néerlandais et à sa Deuxième chambre.
Notre parenté linguistique et culturelle séculaire nous permette de renforcer notre place
de choix sur la carte du monde. J'en suis fermement convaincu.
Je vous remercie pour votre attention.
11 juillet 2016
Jan Peumans
Président du Parlement flamand
Seuls les mots prononcés font foi.
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