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DOSSIER
ISSN – 1 240-5 868
MÉCÉNAT ET SPONSORING,
QUESTIONS D’IMAGES
N° 38 OCT./NOV./DÉC. 2004
AVIONS
SNECMA et CRMA :
un pôle aéronautique à SQY
CERTIFICATION
Emitech chasse
les mauvaises ondes
CENTRES D’AFFAIRES
Des bureaux clés en mains,
services compris
L’INVITÉ
Philippe Baudillon
Directeur général de Paris 2012
LE MAGAZINE DE LA VIE EN SOCIÉTÉS À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
Du 13 octobre au 3 novembre 2004
Elections à la Chambre
de Commerce et d’Industrie
de Versailles Val-d’Oise / Yvelines
VOTEZ !
Vo t e u n i q u e m e n t p a r co r re s p o n d a n ce
Nouvelle Approche - 10000
Commerçants, industriels,
prestataires de services,
faites entendre votre voix !
ÉDITORIAL
SOMMAIRE
4 ACTUS VILLE
1 0 L’ I N V I T É
14 ACTUS ENTREPRISES
21 BIENVENUE
22 DOSSIER
26 PROJECTEUR
31 ENSEIGNEMENT
Saint-Quentinen-Yvelines,
pôle de
compétitivité
e comité interministériel
L
pour l’aménagement et le
développement du territoire (CIADT)
32 EMPLOI
36 SQYNET
38 TECHNO
40 AUTOPôLE
41 ESSAI
42 IMMOBILIER LOGEMENTS
43 CULTURE
4 6 C O N TA C T S
SQY ENTREPRISES
Édité par : CA de Saint-Quentin-en-Yvelines
2, avenue des IV Pavés du Roy - BP 46
78185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedex
Tél. : 01 39 44 80 80
Directeur de la publication : Yves Macheboeuf
Directeur de la rédaction : Laurent Riéra
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Secrétaire de rédaction : Joël Métreau
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Tél. : 01 55 21 20 87
a annoncé la création prochaine en
régions de pôles de compétitivité.
L’objectif affiché est d’accélérer les
synergies existantes sur un territoire
entre les entreprises, les organismes
de formation et de recherche,
les établissements financiers et les
collectivités territoriales. Cette démarche,
ROBERT CADALBERT
sélective, se fera sur la base d’un cahier
des charges rigoureux et devrait aboutir, dès le début de 2005,
à la labellisation des premiers projets et à la mobilisation des
premiers crédits de l’État.
En s’appuyant sur son dynamisme économique et universitaire,
Saint-Quentin-en-Yvelines, acteur du pôle d’envergure européen et
partenaire naturel du Plateau de Saclay, va poser sa candidature
à l’obtention de ce label, qui s’inscrit parfaitement dans sa
démarche de développement durable.
L’autre grande actualité concerne la candidature de Paris aux
Jeux olympique de 2012. À quelques mois de la décision du
CIO, Philippe Baudillon, le président de Paris 2012, nous fait
le plaisir de présenter dans ces colonnes l’état d’avancement du
dossier. Prenant comme exemple l’implication de Saint-Quentinen-Yvelines, il souligne là-aussi que le développement durable
et la bonne gouvernance seront des critères déterminants.
Nous l’en remercions et lui renouvelons le total soutien de
Saint-Quentin-en-Yvelines dans cette magnifique aventure.
Ont collaboré à ce numéro : Jean Berthelot,
Christiène Brancier, Jean-Luc Goudet, Sylvain Reisser.
Robert Cadalbert,
Crédits photos : photothèque communauté d’agglomération
(S.Joubert, C.Lauté), ACB Soft, Altedia, Anpe, Apec, ASAE, Déclic
Théâtre, Centre Beltoise, Deleage, Emitech, Flexion, Fujifilm,
Iscar, Missions courtes, Peugeot, Podium, Scaldy, Sedaf,
StorageTeck, Théâtre de Saint-Quentin, Weston Office.
Président de la Communauté d’agglomération,
Conseiller régional d’Ile-de-France
N° ISSN 1240-5868
3
ACTUS VILLE
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIÈNE BRANCIER
Portrait
Roland Jullienne :
un bâtisseur de SQY
Après avoir consacré plus de vingt ans de sa carrière à l’aménagement de Saint-Quentinen-Yvelines, Roland Jullienne, directeur général adjoint de la communauté d’agglomération,
rejoint le conseil général des Yvelines pour prendre en charge la direction des routes
et des transports. Rencontre avec un bâtisseur.
n septembre, Roland Jullienne
a quitté son bureau de l’immeuble Gershwin, à Guyancourt,
pour rejoindre le conseil général
des Yvelines, à Versailles. L’homme
est serein, avec le sentiment du
devoir accompli. Pendant plus de
vingt ans, il a mis toute son énergie
et sa passion dans l’aménagement
et le développement de la ville nouvelle. « Il n’y a rien de plus exaltant
que de créer un partenariat publicprivé autour de projets communs
et de définir et mener ensemble
l’aménagement d’une ville », confie
Roland Jullienne.
Lorsqu’il rejoint le secrétariat général du groupe central des villes nouvelles en 1976, Saint-Quentin-enYvelines vient tout juste de naître.
L’homme ignore encore qu’il accompagnera la croissance et le
développement de cette ville. Pas
après pas, pierre après pierre. Très
vite en charge des grandes infrastructures, des transports publics, de
l’urbanisme opérationnel et du secteur du logement, Roland Jullienne
travaille aux côtés des grands commis de l’État, « initiateurs » des villes
nouvelles. « Il s’agissait d’animer et
de coordonner les actions en faveur
des villes nouvelles et de défendre,
auprès des différents ministères, la
programmation et le financement
des programmes d’aménagement
des cinq villes nouvelles de la région
parisienne. » Une aventure humaine
exaltante.
Mais cet ingénieur de formation est
avant tout un opérationnel qui veut
« voir les programmes d’aménagement se monter sur le terrain. »
En 1984, Roland Jullienne prend
donc la direction technique de
E
« C’est enthousiasmant de voir une ville
grandir sous ses yeux », dit Roland Jullienne.
4
l’Établissement public d’aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Le quartier du centre ville n’est alors
qu’un vaste terrain vague. Il deviendra l’un de ses grands projets et
l’actuel cœur de la ville. La construction de l’Espace Saint-Quentin
avec son canal, les commerces de
Sud Canal, le théâtre, la médiathèque, l’université, puis l’extension
de Carrefour avec son couronnement d’immeubles de bureaux et de
logements, les premiers coups de
pioche de SQY Ouest… L’homme
est de tous les grands chantiers, y
compris ceux du Technocentre de
Renault ou du golf national. « C’est
enthousiasmant de voir une ville
grandir sous ses yeux », confie
Roland Jullienne. Et peu importe les
difficultés,« l’important, c’est de ne
jamais perdre son objectif de vue :
créer la ville pour ses habitants. »
L’aménagement, une passion
Le marathonien pugnace a tenu la
distance. Et c’est tout naturellement
qu’il a rejoint la communauté d’agglomération lorsque l’EPA a fermé
ses portes, fin 2002. La direction
générale de l’aménagement et du
développement, qu’il devait mettre en
place, est aujourd’hui opérationnelle.
« Saint-Quentin-en-Yvelines a désormais
tous les éléments constitutifs d’une
grande ville. » Roland Jullienne peut
passer le relais. Mais ce professionnel
de l’aménagement a promis de garder
un œil attentif à l’avenir de sa cité.
L’enfouissement et la requalification
programmée de la route nationale 10
à Trappes, enjeu majeur pour la
commune et l’agglomération, font
d’ailleurs déjà partie de ses
prochains défis.
■
Médiathèques
La lecture publique à l’honneur
Géré par la communauté
d’agglomération, le réseau
des médiathèques de
Saint-Quentin-en-Yvelines
est aujourd’hui le premier
réseau intercommunal
de France, selon le dernier
classement établi par
le magazine Livres Hebdo.
aint-Quentin-en-Yvelines figure
en cinquième position dans le
palmarès des villes de plus de
50 000 habitants où il fait bon lire.
Juste derrière Chambéry, Poitiers,
Annecy et Blois, mais très loin devant
Paris, puisque la capitale ne se hisse
S
péniblement qu’à la 86e place. Mieux
encore : les huit médiathèques de
l’agglomération forment aujourd’hui
le premier réseau intercommunal de
France.
Réalisé à partir des statistiques de la
Direction du livre, ce palmarès situe
l’importance de la bibliothèque dans
la ville en prenant en compte des
données rapportées au nombre
d’habitants. On y apprend ainsi qu’à
Saint-Quentin-en-Yvelines, le taux
d’inscrits dépasse aujourd’hui les
34 % (contre 15 % seulement au
niveau national), et que les prêts
par an et par habitant atteignent 12
documents en 2003 (contre 5 pour la
France), dont un bon tiers constitué de
supports audiovisuels (CD, cassettes
vidéo, DVD, CD-Rom…).
Ce succès repose avant tout sur l’intercommunalité qui permet, avec une
carte unique, d’accéder à tous les
fonds documentaires des huit médiathèques et du bibliobus. Mais il est
aussi le fruit d’une politique volontariste de la communauté d’agglomération dans le domaine culturel.
Une dynamique toujours d’actualité
puisque la CA consacre aujourd’hui
plus de 40 € par habitant à la lecture publique et continue d’investir
dans de nouveaux équipements.
Une neuvième médiathèque, baptisée Aimé-Césaire, ouvrira ses portes
à La Verrière l’an prochain.
■
LES CHIFFRES
DE LA RÉUSSITE
• 565 000 documents disponibles
• 62 000 adhérents en 2003
• 1 721 552 prêts enregistrés en 2003
Loisirs
Inauguration de l’UGC Ciné Cité
en novembre
Le plus grand Ciné Cité UGC de la banlieue parisienne, avec 16 salles et 3 630 fauteuils, ouvre
ses portes le 10 novembre au dernier étage du centre commercial SQY Ouest.
ominant la ville, UGC Ciné
Cité s’est installé au niveau 4,
le plus élevé, du nouveau centre de
commerces et de loisirs de l’agglomération, SQY Ouest. Un emplacement
original pour un multiplexe, qui permet à tous les cinéphiles d’avoir une
vue imprenable sur leur ville. « Grâce
aux grandes verrières en hauteur,
situées près de l’espace restauration qui
accueillera un Ciné Café et un
Toastissimo, l’endroit promet d’être très
convivial pour se détendre avant
ou après les projections », explique
Christophe Farbos, directeur du développement immobilier d’UGC en
France. L’inauguration est prévue le
10 novembre prochain. Ce site va
D
accueillir le plus grand UGC Ciné Cité
de la banlieue parisienne. Avec 16 salles
et 3 630 fauteuils, il se situe tout juste
derrière les deux mastodontes parisiens des Halles et de Bercy. D’ici trois
à quatre ans, il devrait accueillir 1,3 à
1,5 million de cinéphiles par an.
La programmation sera composée
essentiellement de films grand public
5
présentés en version française, mais le
cinéma d’auteur et les films en version
originale auront également leur place.
Le multiplexe, en revanche, ne devrait
pas empiéter sur les prérogatives des
salles art et essai des cinémas « historiques » de l’agglomération, le JeanRenoir de Trappes et le Ciné 7 à
Élancourt. « Il n’est pas question de tuer
les sites d’art et d’essai », a assuré Gilles
Florissy, le directeur du futur UGC
Ciné Cité de Saint-Quentin-en-Yvelines.
L’agglomération entend d’ailleurs
intensifier son soutien au réseau indépendant qui s’est déjà tissé, afin que
tous les amoureux du cinéma puissent
encore longtemps trouver dans leur
ville le cinéma qu’ils affectionnent. ■
ACTUS VILLE
Exposition
Balade dans la chlorophylle
Le Musée de la ville propose de découvrir comment la nature s’intègre à l’espace urbain
avec une exposition consacrée aux « Parcs et jardins à Saint-Quentin-en-Yvelines ».
bserver la ville côté jardin :
telle est l’invitation que nous
lance cet automne le Musée de la
ville, avec sa nouvelle exposition sur
les « Parcs et jardins à Saint- Quentinen-Yvelines », qui ouvre ses portes le
13 octobre.
Sur un territoire composé à 45 %
d’espaces verts, cette balade dans
la chlorophylle promet d’être riche
en découvertes. « Quand on parle
de villes nouvelles, on imagine des
immeubles qui poussent au milieu
des champs. On oublie souvent que
ces villes ont aussi cultivé leur
jardin, en réfléchissant sur la
place et l’utilisation des espaces
verts , explique Isabelle Barikosky,
conservatrice du musée. Nous souhaitons montrer que la nature
existe rarement à l’état sauvage.
O
La plupart du temps, elle est
domestiquée par les urbanistes ou
les paysagistes, en accord avec les
dirigeants politiques locaux… »
Des ateliers pédagogiques et des
visites des squares, des parcs publics,
mais aussi des jardins individuels ou
encore familiaux seront également
au programme jusqu’au 9 juillet
2005… Une occasion rêvée de se
mettre au vert.
■
Parcs et jardins à Saint-Quentin
du 13 octobre 2004 au 9 juillet 2005
Musée de la ville
Quai François-Truffaut
Montigny-le-Bretonneux
Tél. : 01 34 52 28 80.
Théâtre
Déclic met l’entreprise en scène
Sur le ton de l’humour, le théâtre d’entreprise arrive à faire passer bien des messages.
La compagnie professionnelle Déclic Théâtre propose diverses prestations auprès des salariés.
ne situation caricaturale, lorsqu’elle est bien
mise en scène, a souvent un effet
révélateur. Elle permet de dénouer
une tension ou de faire passer
certains messages, explique Patrick
Byron, chargé de diffusion à Déclic
Théâtre. A condition d’y mettre le ton
et la forme. » L’homme sait de quoi
il parle. Depuis une dizaine d’années,
Déclic Théâtre propose ponctuellement ses services aux entreprises.
Aujourd’hui, cette compagnie installée
à Trappes souhaite aller encore loin,
en développant son offre consacrée au théâtre d’entreprise. « Notre
«U
ambition est de mettre à la disposition
des entreprises des comédiens ayant
de l’expérience en improvisation théâtrale, mais maîtrisant également
la pédagogie », indique Patrick Byron.
L’improvisation, une notion
essentielle
La compagnie propose plusieurs types
d’interventions (canulars, saynètes thématiques…) qui permettent de rythmer
de façon ludique et interactive le
déroulement d’une réunion, d’un
séminaire…
Sous forme de stages, les comédiens
peuvent également initier les salariés à
6
des techniques souvent très utiles en
entreprise. « On trouve dans l’improvisation des notions essentielles qui sont
aussi utiles à un comédien sur scène
qu’à un commercial en entreprise : la
gestion du temps et de l’imprévu, le
développement d’un argumentaire, ou
encore la qualité de l’élocution »,
poursuit Patrick Byron.
Ce théâtre d’entreprise constitue un
mode de management qui a déjà fait
ses preuves : les entreprises qui se sont
laissé tenter reconnaissent que ces
interventions ont le mérite de délier les
langues et d’apaiser les conflits.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Environnement
Une Fondation
pour des territoires
durables
Sylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ,
dirige également la FETD.
es actions locales pour des
enjeux globaux. Tel est le credo
de la toute nouvelle Fondation européenne pour des territoires durables
(FETD), initiée par l’université de
Versailles-Saint-Quentin (UVSQ).
La FETD entend favoriser le développement de projets interdisciplinaires
dans le domaine du développement
durable des territoires. « Notre objectif
est de fédérer des compétences multiples et éparpillées, d’accompagner le
développement d’entreprises d’ingé-
D
nierie et de services innovantes, et de
valoriser les savoir-faire au travers
d’une vitrine régionale : les Yvelines
et le plateau de Saclay », explique
Sylvie Faucheux, présidente de la
FETD, mais aussi de l’UVSQ. La
Fondation a précisé ses axes prioritaires autour des changements climatiques, de l’aménagement de zones
urbaines, périurbaines et agricoles,
et de l’usage de l’environnement et
des ressources naturelles. La création
d’un observatoire régional de la biodiversité est également en cours.
« Nous travaillons au développement de
méthodes et d’indicateurs pour gérer les
conflits autour de l’usage des ressources
naturelles », précise Sylvie Faucheux.
S’appuyant sur le soutien des acteurs
publics et privés présents sur le territoire, la FETD souhaite participer au
Web
UN CAFÉ LEFFE À MAGNY
Un Café Leffe s’est installé cet été à Magny-les-Hameaux. Doté
d’une borne Wifi, il offre à sa clientèle un accès gratuit et sans fil
à Internet. « Entre deux rendez-vous, nos clients peuvent consulter
leur messagerie avec leur PC portable, vérifier une info sur le Web,
ou même se connecter en VPN (Virtual Private Network) au réseau
de leur entreprise », explique Frédéric Esbert, le gérant. Ouvert
du lundi au samedi de 7 h 30 à minuit (jusqu’à 1 heure du matin
le week-end), le bar propose également de la restauration, des
retransmissions d’événements sportifs et artistiques, et des soirées
à thèmes.
Place Pierre-Bérégovoy, sur l’esplanade de l’Hôtel-de-Ville.
Téléphone-fax : 01 30 52 33 84.
7
renforcement de l’attractivité du territoire pour les entreprises nationales
et étrangères, et servir de centre de
ressources et d’expertises pour les
chercheurs, les enseignants, les entreprises, mais aussi pour les décideurs,
les médias, le monde associatif ou le
grand public.
■
La Fondation fédère actuellement 20
établissements d’enseignement supérieur
et de recherche, 11 groupes industriels,
6 collectivités territoriales, dont la
communauté d’agglomération de SQY,
7 associations et ONG. Elle est également
soutenue par la Commission européenne
et plusieurs ministères.
ACTUS VILLE
Haut-débit
Les fibres optiques tissent leur toile
Fin 2005, le département des Yvelines sera doté d’un
réseau de fibres optiques de 160 kilomètres de long.
Un tiers de la boucle est déjà réalisé et sa commercialisation
va démarrer dans les prochaines semaines.
Le haut et le très haut débit s’ouvrent ainsi à la concurrence,
grâce à un investissement majoritairement public.
ans un an, une boucle de 160
kilomètres de câbles en fibres
optiques formera un réseau d’infrastructures passives de télécommunications couvrant la partie nord/ouest
du département. Une enveloppe de
16 millions d’euros est consacrée au
projet, financé par le conseil général,
la région Ile-de-France, l’université
de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ)
et le concessionnaire Eiffage SA, qui
a été choisi pour la mise en place et
l’exploitation du réseau pendant les
vingt prochaines années. Ce réseau
sera la propriété du conseil général
et viendra se rajouter au seul existant
jusqu’à présent, celui de France
D
Telecom, sur lequel doivent se
connecter tous les autres opérateurs.
Le département entrera alors véritablement dans l’ère de la concurrence
pour l’internet haut débit, mais aussi
pour la télévision ou la téléphonie
illimitée. Cette boucle n’est que la
première phase d’un projet plus
ambitieux de couverture totale des
Yvelines.
Les travaux ont démarré au printemps. Un premier tronçon de 55 km
entre Châteaufort et St-Germain-enLaye est déjà achevé et prêt à être
commercialisé. A terme, le réseau
formera une boucle sur un axe
Poissy-Versailles-Saint-Quentin-en-
Yvelines, qui permettra d’amener le
haut et très haut débit dans les 40
principales zones d’activité du département, mais aussi sur une trentaine de
sites de recherche et d’enseignement
(UVSQ, Inra, Inria…), une demidouzaine de sites d’interconnexion
d’opérateurs, ainsi que dans les vingt
centraux de France Télécom, afin de
favoriser le dégroupage de la fameuse
boucle locale.
Garantir une compétitivité
des tarifs
« Jusqu’à présent, uniquement les
zones à fort potentiel économique
disposaient d’infrastructures haut
LE TRÈS HAUT-DÉBIT PASSERA PAR LÀ…
• Guyancourt :
ZAC des Moulin-à-vent, Les Bouviers, PA de Villaroy-Sud,
Parc Ariane, Les Sangliers, Technocentre Renault, Inra La Minière,
Vauban UFR SSH, Leclerc UFR SJP, Cesdip.
• Magny les Hameaux :
Parc d’activité de Magny-Merantais, ZA de Gomberville, zone
de Gomberville-EADS-Asiatec.
• Montigny-le-Bretonneux : ZI de l’Observatoire, Parc d’activités du Pas-du-Lac, Bibliothèque
Passerelle.
• Trappes :
ZA Pissaloup, ZI les Bruyères, ZI Trappes-Elancourt, ZAC des Côtes,
ZA du Buisson de la Couldre, Immoparc.
• Voisins-le-Bretonneux :
PA de Grande-Ile.
Vue aérienne des zones d’activité de
Voisins-le-Bretonneux.
8
L’accès au très haut débit, un levier
de développement pour les entreprises.
débit, car elles étaient les seules à permettre un possible retour sur investissement. Les opérateurs avaient
renoncé à supporter eux-mêmes les
coûts de telles infrastructures après
l’explosion de la bulle internet en
2000. Le projet Yvelines Numériques
permet de relancer le déploiement
d’infrastructures qui n’auraient pas
vu le jour autrement. Il nous met au
niveau de villes européennes comme
Milan, Stockholm ou Munich »,
explique Hervé Ligneul, de la communauté d’agglomération de SaintQuentin-en-Yvelines.
Le concessionnaire Eiffage SA s’est
engagé à commercialiser à des tarifs
très concurrentiels les capacités de la
fibre optique auprès des différents
opérateurs télécoms. Ceux-ci seront
alors à même de proposer à leur tour
des offres de services à haut et à très
haut débit à leurs clients à des conditions techniques et tarifaires très intéressantes. L’arrivée de nouveaux
opérateurs doit aussi favoriser le
déploiement de nouveaux services
comme la téléphonie illimitée, la
dématérialisation des documents
officiels dans les services publics
ou encore des services de type ADSL
dégroupé.
télécommunications haut débit est
devenu un facteur essentiel d’attractivité et de compétitivité, au même titre
que les équipements routiers ou
ferroviaires. L’accès au très haut débit
va également être un levier de développement pour les entreprises déjà
implantées, notamment les filières
bancaires, de l’ingénierie/conception,
de l’informatique/électronique et
de l’automobile, très présentes à
Saint-Quentin-en-Yvelines et dont la
consommation de bande passante
est en forte croissance. Le très haut
débit devrait enfin engendrer le développement de nouvelles pratiques
encore impossibles avant l’arrivée de
telles capacités d’échange, comme le
travail à distance entre deux filiales
ou l’envoi rapide de fichiers très
lourds, qu’il s’agisse de plans de voitures ou de documents alliant image
et son…
■
Depuis le 1 er janvier 2001, France
Télécom est obligé par la loi de
permettre à d'autres opérateurs
d'utiliser ses propres lignes pour y
dispenser leurs services. Le terme
dégroupage voit son origine dans le fait
que les fils de l'opérateur historique
étaient "groupés" sur ses propres
équipements dans son central. Il doit
aujourd'hui les dégrouper pour
permettre aux autres opérateurs d'y
brancher les leurs. On parle aussi de
dégroupage de la boucle locale, car il
s'agit d'augmenter les offres de
connectivité à plus haut débit sur les
derniers kilomètres du réseau avant les
zones résidentielles et de bureaux.
Boucle locale
radio (BLR) :
Afin de s'affranchir d'une dépendance
à France Télécom, d'autres opérateurs
déploient des stations de base dans
les grandes villes, à Paris et en province.
Ces stations sont capables de transmettre
les données sous forme d'ondes radio.
Le terme boucle locale qualifie ici le
périmètre de la diffusion vers des zones
résidentielles ou de bureaux, d'un rayon
de seulement quelques kilomètres
autour de la station de base.
ADSL
(Asymetric Digital
Subscriber Line
De nouvelles pratiques
La démarche est particulièrement innovante : c’est la première fois qu’un
département allie un objectif d’aménagement du territoire à une approche économiquement réaliste avec
des solutions technologiques diversifiées et sécurisées. L’enjeu est de
taille. « La mise en place de cette infrastructure aura des retombées économiques directes pour toutes les entreprises et les instituts de recherche
et d’enseignement du département »,
indique Gilles Crespin, chargé du développement numérique au conseil
général des Yvelines. Un réseau de
Dégroupage :
Des conditions techniques et tarifaires
très intéressantes.
9
Ligne d'abonné numérique
à débit asymétrique)
Technologie permettant de transporter
des données numériques sur une ligne
téléphonique classique et d'atteindre
des débits de plusieurs centaines de
Kbit/s. Les données sont transportées
en employant un signal à fréquence
très élevée. Ce signal ne vient pas
empiéter sur les fréquences utilisées
pour transmettre la voix et laisse la
ligne téléphonique libre pour un
appel en même temps que les données
sont transférées. Les débits sont dits
asymétriques, parce qu'il n'y a pas
d'équivalence entre la vitesse de la
transmission réseau-abonné et celle de
la transmission abonné-réseau.
L ’ I N V I T É
PROPOS
RECUEILLIS PAR
CHRISTIANE FACOMPREZ
Philippe Baudillon Dir
Avec Londres, Madrid, NewYork et Moscou,Paris est l’une
des cinq grandes villes
candidates pour accueillir
les Jeux olympiques en 2012.
Alors que le choix du Comité
international olympique (CIO)
sera connu le 6 juillet 2005,
l’heure est à la préparation du
dossier technique qui doit être
rendu au CIO le 15 novembre
prochain. Philippe Baudillon,
directeur général du GIP
(Groupement d’intérêt
public) Paris 2012 fait le point
sur la candidature de Paris.
Philippe Baudillon : « Nous sommes déterminés à l’emporter. »
SQY Entreprises : Quand Paris
2012 a-t-il été mis en place ?
Philippe Baudillon : L’annonce de
la candidature de Paris pour les
JO de 2012 remonte à mai 2003. En
octobre, nous avons emménagé dans
nos locaux et nous avons commencé
à travailler. Nous avons d’abord préparé le pré-dossier de candidature de
Paris, qui a été remis au CIO pour
évaluation. Dès que Paris a été
acceptée comme ville candidate,
nous avons mis les bouchées doubles sur le dossier technique, qui doit
être remis au CIO le 15 novembre
prochain. Il s’agit d’une tâche conséquente : quelque 600 pages sont à
produire en français et en anglais.
Comment va se présenter
ce dossier technique ?
C’est le dossier d’une organisation
complexe qui doit répondre aux
exigences du CIO. Des exigences qui
concernent plusieurs secteurs : la sécurité des athlètes et des événements
sportifs, la circulation pendant les JO,
les infrastructures existant déjà sur
place, celles qui sont à construire, le
village conçu pour la vie des athlètes... Cette magnifique aventure que
sont les JO demande une préparation
longue et minutieuse et nous devons
satisfaire le CIO en tous points pour
que notre dossier l’emporte.
Quelles sont les grandes lignes de
l’organisation que vous avez conçue ?
Il faut savoir qu’au total 32 sites sportifs sont nécessaires à l’organisation
de toutes les compétitions olympiques. Dès lors, nous avons choisi
de rassembler un maximum de ces
sites à l’intérieur de deux noyaux,
l’un situé à l’ouest, l’autre au nord du
village olympique, lui-même prévu
dans Paris intra-muros, dans le quartier des Batignolles. Ces différents
lieux seront reliés par une « voie olympique » exclusivement réservée aux
véhicules accrédités. Ainsi, environ
80 % des équipements nécessaires
aux JO se situeront à 10 mn environ
du village olympique.
Par ailleurs, plusieurs sites ont été
retenus en Ile-de-France : deux à
10
Saint-Quentin-en-Yvelines, deux à
Versailles, un à Vaires-sur-Marne et un
autre à Colombes. Mais nous voulons
que ces Jeux concernent toute la
France et certaines disciplines sont
prévues en province : Marseille, Lens,
Lyon et Nantes accueilleront les épreuves de football masculin et féminin, et
La Rochelle les épreuves de voile.
« Cette magnifique aventure
que sont les JO demande une
préparation longue et minutieuse. »
Que dire des équipements existants
et de ceux à construire ?
D’un coté, les infrastructures existantes doivent être utilisées le plus possible; de l’autre, les équipements
manquants doivent être conçus de
façon à être utilisés après les JO. La
pérennité des constructions est
importante pour le CIO, mais aussi
pour nous qui devons garder la
notion de rentabilité à l’esprit. Il en
va ainsi pour le complexe nautique,
le super-dôme et le vélodrome qui
ecteur général de Paris 2012
doit voir le jour à Saint-Quentinen-Yvelines... Cette gigantesque
manifestation sportive dépasse les
considérations strictement sportives
pour inclure aussi le calcul des bénéfices qui seront apportés à la ville
hôte. Des bénéfices en termes économiques, sociaux, culturels, mais
aussi de respect de l’environnement.
A ce titre, certains sites seront érigés
temporairement (comme dans le bois
de Boulogne) pour éviter de garder
des équipements inutiles après les
Jeux. Nous avons la chance de disposer déjà du Stade de France construit
pour la Coupe du monde de football
1998 et conçu dès l’origine pour
devenir un jour stade olympique.
Vous parliez du vélodrome qui
serait construit à Saint-Quentinen-Yvelines. Que pensez-vous
de ce projet ?
Le pôle cyclisme serait en effet localisé sur le territoire de Saint-Quentinen-Yvelines et cette perspective nous
séduit. Les responsables de l’agglomération sont pour nous de vrais
partenaires avec un projet solide, et
surtout une vision qui s’identifie à
la nôtre.
Le CIO introduit la notion de « bonne
gouvernance » dans ses exigences.
Le projet de l’agglomération nouvelle répond bien à des besoins
de développement durable et à
un investissement pour l’avenir…
Saint-Quentin-en-Yvelines est en
phase avec nos nécessités. De plus,
les activités sportives, notamment
le cyclisme, sont particulièrement
développées dans cette ville. Ce
vélodrome pourrait devenir un pôle
d’excellence du vélo en France. C’est
un magnifique projet.
Quelles sont les chances de Paris
d’être la ville choisie ?
Les cinq villes en compétition sont
puissantes et déterminées : elles ont
toutes les moyens d’organiser des JO.
A part cette remarque sur nos concurrents, je dirai que notre objectif est
de travailler à notre propre réponse
et de présenter le dossier le plus
complet et le plus adapté possible.
Le reste est entre les mains du CIO.
Cette candidature de Paris est la
troisième, puisque nous avions
déjà postulé pour les JO de 1992 et
de 2008. Les chances de Paris de
l’emporter cette fois sont très raisonnables. Nous sommes déterminés
à l’emporter.
Comment le CIO prendra-t-il
sa décision ?
Pour chaque ville, il va rassembler
tous les facteurs positifs afin de dresser
un tableau de cette « gouvernance ».
Il va aussi prendre en considération
l’approche choisie par chaque ville
(nous avons retenu «l’amour des Jeux»
comme slogan). Le Comité va aussi se
déplacer dans les cinq villes en question pour visiter les installations existantes et se faire expliquer les projets de
construction. La visite du CIO à Paris
est prévue en février ou mars 2005.
Comment faites-vous la promotion
de Paris ?
Elle se fait à trois niveaux. Grâce aux
entreprises sponsors (lire la liste
ci-dessous) et à leurs campagnes
d’information, nous expliquons les
enjeux de ces JO aux Français.
Nous attirons également l’attention
des membres du CIO sur les atouts
de notre ville et nous leur expliquons
UN PARTENARIAT AVEC
ONZE GRANDES
ENTREPRISES FRANÇAISES
Sous la présidence d’Arnaud Lagardère, l’association Club des entreprises Paris 2012
rassemble onze des plus grandes entreprises
françaises séduites par le projet et devenues
soutiens officiels de la candidature de Paris :
Accor, Bouygues, Carrefour, Crédit Agricole,
EDF, France Télécom, Lagardère, RATP,
Renault, Suez et VediorBis.
Perspective du vélodrome : 6 000 places sur la commune de Montigny-le-Bretonneux (dessin non contractuel).
11
L ’ I N V I T É
La Colline d’Élancourt accueillerait les épreuves de VTT.
notre concept. En dernier lieu, les
actions de relations publiques que
nous menons sans relâche permettent de promouvoir Paris à tous les
niveaux et dans toutes les directions.
Quel rôle jouent les entreprises ?
D’abord, elles assurent un tiers du
budget de la candidature de Paris, qui
est de 27 millions d’euros. Le reste
est couvert à parts égales par l’État, la
ville et la région. Les entreprises aident
également, grâce à leurs compétences,
à l’élaboration du dossier technique.
Enfin, elles rassemblent environ deux
millions de salariés qui sont autant de
porteurs de messages en faveur de la
candidature de Paris 2012.
Comment sont financées
les infrastructures qui ne sont
pas liées aux JO ?
Ces constructions sont financées par
des fonds publics et privés. Un
exemple : pour le village olympique
des Batignolles, un élément essentiel
de l’héritage post-olympique puisqu’il s’agira d’un nouveau quartier de
Paris, le financement sera assuré par
l’utilisateur final de l’équipement,
qu’il soit public ou privé (immeuble
de bureaux, de logements ou équipement public). Il en sera de même
pour les autres équipements lourds
qui manquent encore aujourd’hui à
Paris et à la France : le vélodrome
de Saint-Quentin-en-Yvelines ou le
centre nautique qui verra le jour le
long du canal Saint-Denis, à proximité
du Stade de France.
Quelles seraient pour la France
les retombées financières des JO ?
Selon une étude du Boston Consulting Group, ces retombées représenteraient un accroissement du PIB de
6 milliards d’euros sur la période
2005-2012. De plus, les Français se
verraient offrir 35 000 emplois supplémentaires pendant cette période. Mais
surtout, après les JO et grâce à leur
impact, 42 000 emplois pérennes
seraient créés, notamment dans les domaines du tourisme et de l’économie
du sport, ceci grâce à l’effet de levier
de cet événement dans l’économie
nationale. Enfin, sur la période 20122019, le PIB devrait croître de 35 milliards d’euros, soit une moyenne de
5 milliards d’euros par an.
Comment les Français peuvent-ils
faire la promotion de Paris 2012 ?
Ils doivent d’abord soutenir ardemment cette candidature et en parler
beaucoup autour d’eux. S’ils le désirent, ils peuvent également y participer par l’intermédiaire du programme de volontaires.
De quel programme s’agit-il ?
Nous avons besoin d’environ 40 000
LE COMITÉ
INTERNATIONAL
OLYMPIQUE
Le CIO a été fondé en 18894 par le baron
Pierre de Coubertin. Il est composé de 123
membres en provenance de 70 pays. On
compte aussi 201 comités olympiques
nationaux. Le CIO est une organisation non
gouvernementale, à but non lucratif. C'est
l’instance qui détient l'autorité suprême du
mouvement olympique. Il possède tous les
droits concernant le symbole, le drapeau, la
devise, l'hymne et les Jeux olympiques.
Il annoncera sa décision concernant la ville
organisatrice des JO de 2012 le 6 juillet 2005.
La piste de bicross serait installée à Trappes.
12
magnifique, et ils ont eu un impact
moral fort sur tous.
Une épreuve de VTT : les activités
sportives sont déjà très développées à SQY.
volontaires pour faire fonctionner les
JO. Ces personnes suivront auparavant
une courte formation et assureront des
tâches variées pendant toute la durée
des Jeux. Le profil des personnes qui
seront choisies est simple : elles doivent être enthousiastes ! Pour se faire
connaître et en savoir plus, il leur
suffit de se connecter à notre site
Internet (1).
Si Paris l’emporte en juillet 2005,
il restera sept ans aux Français
pour se préparer…
LE VILLAGE
OLYMPIQUE :
10 HECTARES D’ESPACES
VERTS AMÉNAGÉS
C’est un laps de temps très court et
nous ne perdrons pas un jour pour
commencer à mettre notre projet
à exécution. Des délais dans les
travaux ont un effet multiplicateur :
une journée de retard au début, c’est
quinze jours de retard au final et
cela génère évidemment des coûts
supplémentaires.
En juillet prochain, nous aurons eu le
temps de nous préparer, d’anticiper
la planification et nous rentrerons
dans la phase concrète sans attendre.
Nous savons que nous commencerons
alors une course contre la montre et
nous sommes bien tous décidés à la
gagner.
■
Le village olympique sera implanté dans la
partie nord de Paris, sur 50 ha disponibles
dans le quartier des Batignolles, l’un des
derniers espaces encore non aménagés de la
capitale. Installé en bordure du boulevard
périphérique, à 2 km de l’avenue des ChampsElysées, ce village doit offrir les meilleures
conditions d’hébergement aux délégations
sportives (17 000 personnes au total), tout en
améliorant l’environnement : 10 ha d’espaces
verts y seront aménagés. La réalisation de ce
village fera l’objet d’un concours international
d’architectes. Il doit être conçu comme une
vaste opération d’aménagement urbain qui
permettrait aux Parisiens, une fois les JO
terminés, de bénéficier d’un nouveau quartier.
(1)
www.parisjo2012.fr
Comment se compose l’équipe
de Paris 2012 ?
Notre équipe a été composée progressivement. Nous sommes aujourd’hui une quarantaine de personnes
avec des profils et des responsabilités
très précis. Deux blocs de compétences sont représentés : les techniciens,
qui travaillent à l’élaboration du dossier, et les spécialistes de la promotion
qui « vendent » la candidature de Paris
au niveau international.
Les membres de notre équipe ont
été recrutés individuellement, mais
répondent tous à trois critères fondamentaux : une vision internationale de leur travail, une pratique
des langues étrangères et une
expérience dans le secteur du sport
international.
Qu’avez-vous pensé
des JO d’Athènes ?
Les JO d’Athènes ont constitué un
bon exemple de Jeux réussis. Ils ont
rassemblé l’enthousiasme de toute
une nation, une adhésion totale et
Plan de masse du vélodrome de SQY, en lisière de la base de loisirs.
SAINT-QUENTIN SITE OLYMPIQUE ?
Petit rappel des faits : Saint-Quentin-en-Yvelines fait partie du dossier
de candidature de Paris 2012, en tant que site d’accueil pour les épreuves
de cyclisme sur piste, de VTT et de bicross. Un vélodrome de 6 000
places (en configuration olympique) serait construit sur la commune
de Montigny-le-Bretonneux, en lisière de la base de loisirs. Cet équipement,
une fois les JO achevés, aurait de multiples vocations, allant de l’accueil
d’événements sportifs d’envergure à la diffusion de concerts (pour une
capacité de 4 000 places). Les épreuves de VTT seraient organisées
sur la Colline d’Elancourt, réaménagée pour l’occasion, tandis que la piste
de bicross serait installée à Trappes. Ultime et utile précision : imaginons
que le golf devienne sport olympique, SQY ne serait pas mal placée, avec
le golf national sur ses terres…
En attendant la décision du CIO le 6 juillet prochain, n’hésitez pas à rejoindre le comité saint-quentinois
de soutien à la candidature de paris sur le site www.saint-quentin-en-yvelines.fr/jo2012.
13
ACTUS ENTREPRISES
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIÈNE BRANCIER
ET
CHRISTIANE FACOMPREZ
Centre d’affaires
Louez vos bureaux clés en main
Pour exercer son activité, nul besoin de signer un bail commercial « 3-6-9 ».
Des centres d’affaires louent aujourd’hui des bureaux au jour, au mois ou à l’année.
Une formule encore assez peu utilisée en France malgré ses avantages.
L’agglomération en fournit quatre exemples.
Olivier Boutteville, installé dans les bureaux
Sedaf : « Quand on démarre, il est économique
de passer par un centre d’affaires. »
ous les entrepreneurs le savent
bien : trouver des locaux
pour travailler n’a rien d’une sinécure. Surtout lorsqu’on se lance dans
une nouvelle activité commerciale
ou que l’on s’implante sur de nouveaux marchés. « Beaucoup de jeunes
entreprises hésitent à signer des
baux commerciaux traditionnels
‘‘ 3-6-9 ’’ qui les obligent à s’engager
à plus ou moins long terme dans des
locaux qui ne colleront pas forcément avec les besoins de la société
après quelques mois d’activité »,
indique Jean-Luc Mairot, directeur
de la Maison de l’entreprise, à
Saint-Quentin-en-Yvelines.
T
des locaux pour installer la filiale
commerciale de Tekelec en France.
Nous voulions des bureaux assez
vastes pour accueillir quatre ou
cinq personnes en open space, explique Olivier Boutteville, directeur
des ventes. C’est la flexibilité des
locaux qui nous a séduits en priorité.
On peut changer à tout moment de
configuration. Quand on est en
plein développement, on a besoin de
bureaux flexibles, modulables et
qui peuvent grandir avec le chiffre
d’affaires. De plus, la logistique est
grandement simplifiée puisqu’il n’y
a qu’une seule facture pour tous les
services rendus.On peut aussi bénéficier de services annexes intéressants,
comme le secrétariat ou le standard
téléphonique. » Ce responsable des
ventes débourse chaque mois 2 100 €
pour la location de 65 m2 de bureaux.
Un coût qu’il juge pour l’instant plus
intéressant qu’une location classique : « Quand nous emploierons
plus de sept salariés, il nous faudra
une assistante à temps plein et la
ASAE à Voisins-le-Bretonneux s’est lancée
dans la location de bureaux à la carte.
location classique deviendra alors
une quasi-nécessité. »
Ce type de location, très prisé outreManche et aux États-Unis, commence
à faire de plus en plus d’émules en
La logistique simplifiée
Tekelec France est installé depuis
mai 2004 dans le centre d’affaires
Sedaf, à Trappes « Nous cherchions
Centre Sedaf à Trappes : des bureaux qui peuvent grandir avec le chiffre d’affaires.
14
France. Parmi les principaux prestataires français dans l’Hexagone, on
trouve aujourd’hui des sociétés comme
Buro Club, Buroservices, NCI, Ateac
et Multiburo.
Une progression record
Scaldy, pionnier des centres d’affaires à SQY.
« Mais c’est encore trop peu par rapport à la demande », indique
Christine de Beauregard, du service
de développement économique à la
communauté d’agglomération. Cette
dernière, qui représente le deuxième
pôle économique de l’ouest parisien,
accueille aujourd’hui plus de 3 000
entreprises, dont près de 90 % dans
le secteur tertiaire. La plupart sont des
PROMOPOLE,
UNE PÉPINIÈRE POUR
JEUNES POUSSES
La première pépinière de France, installée depuis
1987 à Saint-Quentin-en-Yvelines, héberge un
bon nombre de jeunes créateurs d’entreprises,
dans des locaux modulables selon les besoins de
ses locataires. Mais la comparaison avec un centre
d’affaires s’arrête là. « Depuis octobre 2002, nous
avons obtenu la certification NF Services ‘‘activité
des pépinières d’entreprises’’, délivrée par l’Afnor,
pour l’accompagnement gratuit que nous
proposons aux jeunes créateurs lors du lancement
de leur projet », explique Jean-Yves Morel,
directeur de Promopole. « Cela nous confère un
véritable rôle économique qui va bien au-delà de
la simple location de bureaux ». Cet automne,
l’Afnor va réaliser un audit sur la qualité des prestations fournies. Jean-Yves Morel ne s’en formalise
pas : 100 % des entreprises suivies par Promopole
se disent satisfaites des prestations proposées.
15
entreprises de petite taille, employant
moins de 10 salariés. Des candidats
rêvés pour les centres d’affaires.
Flexibilité et services à la carte
Basés sur le concept du bureau clé
en main, les centres d’affaires séduisent
d’abord les jeunes entreprises ou les
décideurs de sociétés installées en
province ou à l’étranger et qui souhaitent ouvrir une succursale en Ilede-France en maîtrisant leurs coûts
d’exploitation. « Le principe d’un centre
d’affaires est de s’adapter aux besoins
des clients en ne leur facturant que
ce dont ils ont besoin, quand ils en
ont besoin », affirme Jackie Tohier,
directeur de Weston Office. Flexibilité
et services à la carte constituent les
atouts principaux de la formule.
« Tous les centres d’affaires proposent
aujourd’hui des hébergements sur
mesure : pour un mois, un an, mais
aussi pour une journée ou une heure »,
indique Christelle Vicens, assistante
commerciale de Sedaf. Les bureaux
sont généralement entièrement équipés d’un mobilier récent avec câblage
informatique et ligne Internet à haut
débit. Aucun frais d’installation ou de
mise en service n’est demandé. « Nos
locataires peuvent commencer à
travailler dès qu’ils franchissent la
porte de leur bureau », assure Jackie
Tohier. A peine dix minutes suffisent
pour remplir le contrat de bail de
Weston Office. En fin de mois, le locataire reçoit la facture sans supplément
▼
Selon le Syndicat national des centres d’affaires et de domiciliation
(SNCAED), il existe aujourd’hui
quelque 500 centres d’affaires en
France, dont une centaine à Paris.
A Saint-Quentin-en-Yvelines, l’offre
s’est fortement développée ces
derniers mois. Un nouveau centre,
baptisé Weston Office, a ouvert ses
portes en juin dernier à Trappes. Au
même moment, Sedaf, installé sur la
même commune depuis dix ans, s’est
doté d’une extension qui lui a permis
de doubler le nombre de ses bureaux.
En début d’année, la société ASAE de
Voisins-le-Bretonneux, spécialisée
dans l’aide et les services aux entreprises, s’est également lancée dans
la location de bureaux à la carte et la
domiciliation.
Avec Scaldy, pionnier du genre,
installé depuis 1987 en plein centre
ville de Montigny-le-bretonneux,
l’agglomération dispose à présent de
quatre centres d’affaires proposant
64 bureaux… contre seulement 28
fin 2003. Une progression record.
ACTUS ENTREPRISES
Bureaux
LES CENTRES D’AFFAIRES
DANS L’AGGLOMÉRATION
Weston Office : facturer ce dont on a besoin,
quand on en a besoin.
inattendu. « Nous prenons en charge
toute la gestion des bureaux pour que
les locataires puissent se concentrer
sur leurs affaires », indique Catherine
Kada, cofondatrice d’ASAE.
Ce confort a un coût : au minimum
500 € par mois et par salarié. Mais
ces centres d’affaires proposent
une panoplie de prestations. On y
retrouve tous les services classiques
des sociétés de domiciliation : boîte
aux lettres, standard téléphonique
personnalisé ou non, filtrage des
appels, secrétariat multilingue… Et
de plus en plus de services de conseil :
assistance juridique, comptable, financière, commerciale et marketing.
Certains centres d’affaires cultivent
également un « esprit pépinière », en
proposant des services dédiés aux
créateurs d’entreprises ou des services spécifiques pour les sociétés
étrangères souhaitant s’installer en
France (voir tableau ci-contre).
Une formule plutôt
économique
Le coût d’une installation en centre
d’affaires est généralement bien moins
ASAE
SCALDY
SEDAF
WESTON OFFICE
Année d’ouverture
2003
1987
1994
2004
Nombre de bureaux
de 9 à 15 m2
5 bureaux
de 10 à 20 m2
11 bureaux
de 13 à 40 m2
35 bureaux
de 12 à 25 m2
14 bureaux
Durée de location
à 1 an et plus
1 mois
à 1 an et plus
1 mois
à 1 an et plus
1 mois
à 1 ans et plus
1 mois
Location à la journée
ou à l’heure
Oui
Oui
Oui
Oui
Domiciliation
et permanences téléphoniques
Oui
Oui
Oui
Oui
Services bureautiques
(secrétariat, télécopie,
affranchissement...)
Oui
Oui
Oui
Oui
Autres services
(juridique, comptable, financier..)
Non
Oui
Non
Oui
Services dédiés
aux créateurs d’entreprise
(rédaction des statuts,
obtention de l’extrait K bis...)
Non
Oui
Non
Oui
Services dédiés
aux entreprises étrangères
(représentation fiscale,
suivi administratif, reporting…)
Non
Oui
Non
Oui
élevé que dans un bureau classique.
Une étude menée au Royaume-Uni par
un institut indépendant (Le Chartered
Institute of Purchasing & Supply) montre que les centres d’affaires permettraient d’économiser jusqu’à 78 % des
frais fixes. « Quand on démarre son
activité et qu’on a besoin d’une secrétaire, il est beaucoup plus économique
de passer par un centre d’affaires »,
confirme Olivier Boutteville. Autre
argument de poids : les centres d’affaires dopent la productivité. Pas de
soucis avec une absence fortuite de la
16
standardiste, l’approvisionnement
en papier pour les photocopieuses
ou le changement d’une ampoule. Le
temps est entièrement consacré au
« core business » de l’entreprise. Et en
cas de croissance ? « Au-delà de sept
personnes, il est souvent moins coûteux
d’avoir ses propres bureaux », reconnaît
Olivier Boutteville. Certains locataires
de Sedaf ou de Scaldy y songent
depuis longtemps… mais il n’est pas
toujours facile d’abandonner le confort
du sur-mesure.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Gastronomie
John Earl,
le talent sous la toque
John Earl, « La passion de la cuisine
est dans mes gènes. »
a passion de la cuisine
est dans mes gènes. Ma
mère était professeur de cuisine, ma
grand-mère adorait cuisiner... J’ai
commencé à m’exercer alors que
j’étais tout petit. » John Earl, chef des
salons de direction de Bouygues
Challenger depuis trois ans, explique
sa réussite comme une évidence. Il
en oublie presque le talent qu’il lui a
fallu démontrer pour remporter le
grand prix Sodexho-Marc Veyrat.
« Pour ce concours, j’avais préparé
un filet de bar de ligne braisé au foin,
cuit dans un four polynésien et accompagné d’une mousseline de crosnes
et de pommes de terre Vitelotte »,
explique-t-il avant de détailler les
critères retenus pour cette épreuve :
esthétique, cuisson, dégustation, arômes et originalité. « J’ai choisi la cuisson
au foin, une pratique de l’époque de ma
«L
John Earl, 46 ans, est lauréat du 10e grand prix SodexhoMarc Veyrat. Un honneur pour ce chef des salons de
direction de Bouygues Challenger, mais aussi pour SQY,
où cet Irlandais vit depuis vingt ans.
grand-mère que j’ai simplement adaptée », ajoute John Earl avec modestie.
« Une pointe de fantaisie
irlandaise »
A 46 ans, ce natif de Waterford (sud-est
de l’Irlande) a passé près de la moitié
de sa vie en France. Après des études
supérieures en hôtellerie au Trinity
College de Dublin (ou il écrit une thèse sur « La nourriture en Irlande au
XVIII e siècle dans le milieu des lords »),
il arrive dans l’Hexagone pour perfectionner son français. « Et je n’en suis
pour ainsi dire jamais reparti », dit-il en
riant. Voici aujourd’hui vingt ans qu’il
habite une maison dans la ville nouvelle, « une cité moderne, verte, calme,
mais aussi riche en événements culturels ». Le week-end, il s’évade à la campagne pour « chercher des herbes dans
les bois » qu’il utilisera dans les plats
Automobile
PORTES OUVERTES AU TECHNOCENTRE
Le week-end des 18 et 19 septembre, Renault organisait des journées portes ouvertes pour ses salariés
et leur famille dans le Technocentre, à Guyancourt. L’événement, le troisième du genre depuis 1998,
était aussi l’occasion de célébrer l’arrivée sur le marché de Modus. Les locaux, d'ordinaire inaccessibles
pour le commun des mortels (et parfois pour les salariés eux-mêmes, selon les zones), pouvaient être
pour la plupart visités, agrémentés du commentaire de spécialistes expliquant l'intérêt de telle
machine, les capacités de tel logiciel, ou l’analyse de tel modèle concurrent pour en disséquer les failles
et les bonnes idées. Egalement au menu de ces deux jours, des animations pour les petits (voiturettes à
pédales à l'effigie des « grandes » Renault), mais aussi pour les adultes (une simulation de freinage
d'urgence). Les salariés qui le souhaitaient pouvaient terminer en se prenant en photo dans la nouvelle
Modus, avec la mer en arrière-plan virtuel, ou en récupérant un petit cadeau gagné à la loterie. Une journée
conviviale, donc, qu'ont semblé apprécier les quelque 17 000 visiteurs, venus pour la plupart en famille
découvrir ou redécouvrir les 150 hectares des impressionnants bâtiments du Technocentre.
■
17
confectionnés la semaine. Des plats,
il en conçoit sans relâche. « Dans le
restaurant de direction de Bouygues,
j’assure environ soixante repas par
jour, plus les cocktails et les réceptions
pour des clients de passage », raconte
John. Une cuisine « plutôt française »,
assure- t-il, avant de reconnaître y
glisser de temps en temps « une petite
pointe de fantaisie irlandaise ».
Pudding aux pommes, gâteau à
l’Irish coffee... « Mes clients doivent
aimer, car ils me demandent parfois
les recettes », s’amuse ce chef hors
normes. Aujourd’hui auréolé du prestigieux prix Sodexho-Marc Veyrat, John
Earl, c’est sûr, ne bouleversera ni ses
habitudes, ni ses recettes. Il lance avec
son délicieux accent d’Outre-Manche :
« Ce prix ne va pas changer grand
chose dans ma vie. Je suis seulement
très honoré de l’avoir reçu. »
■
ACTUS ENTREPRISES
Conseils
Maison de l’entreprise :
bilan 2004
Depuis sa création par la communauté d’agglomération
en septembre 1999, la Maison de l’entreprise a disposé
d’un laps de temps suffisant pour devenir un centre privilégié
d’aide et de soutien à la création et au dynamisme des
entreprises locales. Bilan de l’année écoulée.
Jean-Luc Mairot, le directeur.
a Maison de l’entreprise
a une triple vocation :
accueillir et accompagner les créateurs
ou chefs d’entreprises, fédérer les différents partenaires économiques, animer le bassin économique de la ville
nouvelle. Elle remplit ces missions grâce à un vaste réseau de partenaires : les
cinquante signataires de sa charte, un
comité de pilotage et des groupes de
travail thématiques », explique JeanLuc Mairot, le directeur. Gratuité du
service, rapidité de réponse, suivi et
accompagnement personnalisé, mais
aussi outils performants (matériel informatique, centre de documentation,
conférences...) et services adaptés aux
besoins des entreprises (fiscalité, finances, recrutement, études de marché...)
sont autant d’atouts mis au service des
sociétés locales. Au total, une très large
palette de compétences offertes aux
responsables économiques de la région.
«L
tout au long de cette année, la Maison
de l’entreprise a également participé
aux actions de différents partenaires,
comme la chambre de commerce,
l’Apec, l’Aface...
Un bilan positif
Les chiffres de l’activité de la Maison de
l’entreprise sont parlants : les dossiers
que déposent les créateurs sont en croissance régulière (271 en 2003 contre 236
en 2002), de même que les rendezvous avec les experts qui y assurent des
permanences (1 233 en 2003 contre
812 en 2002). Quant aux créateurs qui
bénéficient de l’aide de la Maison de
l’entreprise, leur profil s’affine : 77 %
d’entre eux sont sans emploi ; dans 60 %
des cas, ils ont une formation supérieure à bac + 2 ; leurs projets concernent surtout les services (45 %) et le
commerce (31 %).
La Maison de l’entreprise peut donc
se targuer, ces douze derniers mois,
d’un bilan « qui confirme tout l’intérêt de l’existence d’une telle structure »,
selon Jean-Luc Mairot, qui déclare
« étudier actuellement, à la demande
des partenaires de la Maison de
l’entreprise, des axes de développement pour 2005 ».
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Une activité en croissance
De l’été 2003 à l’été 2004, dix réunions
d’information ont été organisées sur
des thèmes variés : la démarche commerciale, le financement de l’innovation, la retraite, les relations presse, la
rémunération du dirigeant, les aides à
l’embauche... En outre, des actions
spécifiques ont été menées (participation au Salon des entrepreneurs, formation à la création d’entreprise,
réunion sur le montage de dossiers
d’aide). Sans oublier la troisième journée de l’entreprise, organisée en mai
dernier, sur le thème du développement de l’entreprise et qui a réuni 170
participants autour de Philippe Maes,
le fondateur de GemPlus. De plus,
LE PROGRAMME DE LA RENTRÉE
• Des petits déjeuners thématiques : la formation professionnelle continue (20 octobre), l’optimisation
de la fiscalité des entreprises (23 novembre) et les convergences sociales et fiscales (14 décembre).
• Une formation pour les jeunes créateurs et entrepreneurs (du 11 au 15 octobre et du 22 au 26 novembre).
• La sixième édition du concours de la jeune entreprise (lancement en janvier 2005).
18
Internet
Missions courtes : les pros en ligne
Vous cherchez un expert dans le secteur tertiaire
pour une mission ponctuelle ? Le site Internet de Missions
courtes peut vous aider à le trouver gratuitement.
Michel Fouillade, concepteur du site de
Missions courtes.
omme beaucoup de patrons de
PME ou de créateurs d’entreprises de la région, vous avez parfois un
besoin urgent de trouver un expert
pour vous aider dans une mission de
courte durée. Mais dans l’agglomération, les sociétés d’intérim spécialisées
dans le tertiaire ne sont pas nombreuses.
Pour vous aider dans vos recherches,
Michel Fouillade, ancien informaticien
de Bull installé à Saint-Quentin-enYvelines, a créé Missions courtes.
C
Ce site Internet (1) a pour objectif de
met- tre en relation les entreprises et
les cadres confirmés dans la région.
Ouvert en mars dernier, ce site offre
déjà plus de 440 compétences dans
des domaines aussi variés que l’informatique, la finance, les ventes ou le
secrétariat de direction. « Plutôt que de
proposer des CV en ligne, j’ai préféré
aller directement à l’essentiel, en mettant en avant les compétences de
chacun des inscrits », explique Michel
Fouillade. Dans cette base de données
en ligne, les entreprises peuvent effectuer leur sélection en utilisant un puissant moteur de recherche. La confidentialité des dépôts et des recherches
de compétences est garantie par l’utilisation d’un pseudonyme. Missions
courtes vient tout juste d’enregistrer
ses premières offres de mission.
L’outil, entièrement gratuit, devrait intéresser tous les chefs d’entreprise qui,
lorsqu’ils doivent recruter ponctuellement, n’ont pas forcément le temps ou
les moyens de se consacrer à cette
recherche. C’est en tous cas l’espoir
de Michel Fouillade, dont l’objectif
est également de faire connaître ses
propres compétences en conception,
administration, et maintenance de site
Internet et d’obtenir pour son compte
de nouvelles missions.
■
Contact : Michel Fouillade
Tél. : 06 13 27 41 64
(1)
www.missions-courtes.com
Europe
Afdee : de nouvelles actions
pour aider les PME
L’Association française des dirigeants d’entreprises en Europe (Afdee) a élargi cette année
l’éventail de ses actions pour améliorer l’ouverture des PME et PMI françaises aux marchés
et mécanismes européens.
près cinq années d’existence,
l’Afdee récolte le fruit des
efforts déployés pour atteindre son but :
aider les entreprises françaises désireuses d’étendre leurs activités en Europe.
Environ 200 responsables et chefs d’entreprise participent maintenant aux manifestations organisées par cette association, soit une augmentation de 50 % par
rapport à 2003. Pour gérer cette croissance, l’Afdee a revu cette année son
mode de fonctionnement de façon à
travailler dans une plus grande transpa-
A
rence. Cette stratégie d’ouverture prend
ainsi une nouvelle dimension.
« Les responsables de nos PME-PMI doivent absolument élargir leur champ de
vision. Entrer en contact avec d’autres
chefs d’entreprise européens fait partie
de la stratégie que nous développons
dans ce but. » Joseph de Souza, président
de l’Afdee, a ainsi décidé d’être partenaire de la Maison de l’entreprise de
Saint-Quentin-en-Yvelines pour organiser prochainement un déplacement à
Bruxelles, en collaboration avec l’asso-
19
ciation CEA/PME. Les 17 et 18 novembre, ces Rencontres entrepreneuriales
européennes vont permettre aux participants de rencontrer des responsables
de la Commission européenne et du Parlement européen. « Vingt chefs d’entreprises
français et vingt chefs d’entreprises
étrangers vont pouvoir se livrer à des
échanges pendant deux jours. J’espère que
ce voyage, qui servira de test, sera positif
et pourra donc être suivi de nombreux
autres », déclare Joseph de Souza.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
BIENVENUE
Voile
Implantations
Des entreprises
dans le vent
Coupe de France des clubs de voile
d’entreprise : une épreuve conviviale.
es 18 et 19 septembre, la seconde
édition de la Coupe de France
des clubs de voile d’entreprise se
tenait sur l’étang de la base de loisirs
de Saint-Quentin-en-Yvelines, le plus
grand plan d’eau navigable en Ile-deFrance. Pas moins de 84 concurrents
répartis en 30 équipes représentant
dix-sept entreprises étaient inscrits
pour cette épreuve combinant le
dériveur, le catamaran double et la
L
planche à voile. Une épreuve avant
tout conviviale puisque ouverte aux
membres de la famille des compétiteurs. C’est donc dans une ambiance
à la fois concentrée et bon enfant que
les courses se sont déroulées, sous
l’égide du club de voile Saint-Quentin,
organisateur du week-end et soutenu
pour l’occasion par les fédérations
française de voile et du sport d’entreprise. La Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines en a
profité pour informer le public sur la
candidature de Paris 2012 pour l’organisation des jeux olympiques.
Au final, félicitations à Valéo Electronique, entreprise saint-quentinoise,
qui a devancé au classement A.S.
Banque de France, l’Ecole Polytechnique et Thalès. Si vous êtes intéressé,
sachez que l’épreuve sera reconduite
en septembre 2005.
■
Contact :
Régis Viateur 01 30 58 91 74
ou 06 63 27 80 60
ÉDITION 2005 DE L’ANNUAIRE DES ENTREPRISES
L’annuaire des entreprises de Saint-Quentinen-Yvelines, cru 2005, est arrivé. Chefs
d’entreprise, salariés, créateurs d’entreprises
ou étudiants y trouveront des
informations indispensables pour
sélectionner un fournisseur ou des
partenaires, contacter des clients
potentiels, trouver un nouvel emploi
ou un stage... Edité par la
Communauté d’agglomération,
il constitue un outil précieux pour
la promotion et le développement
de notre territoire. En 120 pages,
il recense 1 500 entreprises de
B to B implantées dans l’agglomération saint-quentinoise. Son double index,
avec classement par ordre alphabétique et par
secteur d’activité, vous permettra de trouver
facilement et rapidement les coordonnées d’un
professionnel. Il complète ainsi efficacement
le guide pratique de L’Initié, qui recense
l’ensemble des commerces et entreprises de
services pour le grand public.
L’annuaire des entreprises est
disponible gratuitement à l’hôtel
d’agglomération, ainsi qu’à
l’office d’information. Une édition
électronique est également
consultable et téléchargeable
sur le site de Saint-Quentin-enYvelines (1). L’édition 2005 se veut
la plus exhaustive possible.
Si votre entreprise connaît un
changement ou si vous créez ou
reprenez une activité sur le
territoire de l’agglomération, n’oubliez pas
de le signaler en contactant la direction du
développement au 01 39 44 82 58.
(1)
www.saint-quentin-en-yvelines.fr.
21
De nouvelles entreprises
ont décidé de s’implanter
dans l’agglomération ou
d’emménager dans de
nouveaux locaux.
Bienvenue à toutes.
ACTION RH
Conseil en management (quitte Promopole)
32, rue Ambroise Croizat
78280 GUYANCOURT
EURIWARE
Editeur de logiciels
Immeuble Mongolfier (sur 8 500 m2)
78180 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX
Tél : 01 39 48 40 00
GRAPHIC TRAPPES
Avenue Jean d’Alembert
Parc d’activités de Pissaloup (sur 2 160 m2)
78190 TRAPPES
TRANSGENOMIC
Fabricant de matériel pour hôpitaux
Immeuble Euclide I (sur 2 005 m2)
PA de la Clef St Pierre
78990 ELANCOURT
Tél : 01 64 86 56 56
Site : www.transgenomic.com
URSSAF
Direction du recouvrement des Yvelines
Immeuble Proxima (sur 3 150 m2)
13, rue des Frères Pathé
78046 GUYANCOURT CEDEX
WEIGHT WATCHERS
Produits amincissants
Immeuble MARS
au Parc Ariane (980 m2)
78046 GUYANCOURT CEDEX
D O S S I E R
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR JEAN-LUC
GOUDET
Mécénat et sponsoring
L’entreprise
travaille son image
En finançant des événements artistiques ou en apportant
son soutien à des compétitions sportives, l’entreprise contribue
à entretenir et à développer son image. Pour médiatiser son nom
ou motiver ses salariés, elle bénéficie d’une large palette
d’outils.Tour d’horizon.
StorageTek, sponsor pour la Transat
Jacques Vabre.
e Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines possède son
club d’entreprises. Quand on demande à Laurent
Enser, président d’Iscar France, quel bénéfice tire sa
société de ce partenariat discret, sa réponse est sans ambages :
« Nous n’attendons aucune retombée commerciale. »
A l’inverse, Marc Héraud, directeur de la communication
de Fujifilm France, espère bien recueillir les fruits des activités de sponsoring (ou parrainage) que son entreprise
déploie dans plusieurs domaines : sportif (football, patinage artistique et présence à Roland-Garros), événementiel
(Festival international du photojournalisme) et touristique
(Parc Astérix, France Miniature, Futuroscope). Entre ces deux
démarches, on mesure bien la distance qui sépare le mécénat du sponsoring. Iscar France aide des artistes à s’exprimer
sans se soucier de contrepartie palpable tandis que Fujifilm
cherche à diffuser son nom dans des compétitions sportives
surmédiatisées et à valoriser son image auprès d’un vaste public.
A y regarder de plus
près, la différence entre ces deux démarches est pourtant
moins nette qu’il n’y
paraît. Iscar France
trouve un intérêt à
aider le Théâtre de
Saint-Quentin-en-Yve- Fujifilm diffuse son nom auprès
lines (lire l’article page d’un large public.
suivante). Quant à Fujifilm, la rentabilité de son sponsoring n’est pas mesurable, mais bel et bien réelle.
pour la route du Rhum 2002 et la Transat Jacques Vabre 2003.
Mais en 2004, le skipper n’a pas participé à la régate et
StorageTek a choisi d’aider le Master of Speed, une compétition de planche à voile pour le record de vitesse sur l’eau. La
course n’a pas été une réussite (peu de vent, médias presque
absents et donc faibles retombées), mais ce n’est pas grave :
le PDG, François Morel, a choisi ce sport parce qu’il est passionné de voile et que les bénéfices en terme d’image sont
toujours positifs à long terme.
Dans tous les cas, l’entreprise cherche à valoriser son image
auprès du grand public, des clients potentiels, ou de ses
salariés, et s’investit dans des projets dominés par des
valeurs qu’elle estime incarner : le dynamisme, la volonté
de vaincre, la prise de risque, l’innovation... Mais il peut
s’agir de valeurs plus profondes et plus humanistes
comme l’équité, la compassion, l’amour de l’art…
L
LA DISTINCTION ENTRE
SPONSORING ET MÉCÉNAT
Depuis l’arrêté du 6 janvier 1989 « relatif à la terminologie économique et financière », le mécénat est défini
comme le soutien matériel apporté sans contrepartie
directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une
personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt
général. Le parrainage (ou sponsoring) est quant à lui le
soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d’en
retirer un bénéfice direct. Le mécénat serait donc désintéressé et le parrainage une forme de publicité.
Fiscalement, ces deux activités sont distinctes, mais la
réalité du terrain est plus subtile et repose en grande
partie sur la notion de bénéfice.
Des valeurs partagées par l’entreprise
D’autres entreprises ont opté pour des situations intermédiaires : StorageTek a soutenu le navigateur Régis Guillemot
22
France Télécom couvre un large
éventail dans le domaine du sponsoring avec, pour fil conducteur, la participation à des activités concernant
la communication entre les hommes.
Ainsi, pendant le Tour de France,
quarante techniciens de l’entreprise
déploient chaque matin les huit
kilomètres de câbles nécessaires à
la retransmission de l’arrivée des
cyclistes.
Autre exemple : le navigateur
Bruno Peyron repartira cet hiver
autour du monde sur Orange II pour
tenter de récupérer son Trophée
Jules Verne, décroché en 2002 sur
Orange I et ravi en 2003 par Olivier
de Kersauzon. Dans le carré du
bateau, des équipements sophistiqués de transmission de données et
de communications radio l’aideront
dans sa navigation.
DE L’ORIGINE DU MÉCÈNE
Le mot mécène vient du nom de Gaius Maecenas
(70-8, avant J.-C.), conseiller de l’empereur romain
Auguste et protecteur des belles-lettres. D’après
Le Petit Robert, le mécène est une « personne riche
et généreuse qui aide les artistes ».
Dans le football comme dans le rugby,
on retrouve les noms et les systèmes de communication de France
Télécom, d’Orange et de Wanadoo,
présents lors les championnats nationaux et mondiaux. Parrainage type,
ce genre d’opérations donne une
visibilité mondiale aux activités de
l’entreprise. Beaucoup plus discret,
en revanche, le soutien à des compétitions locales de courses hors stades
touche des clubs créés par des bénévoles. Ici pas de déploiement de
câbles, ni de liaisons de transmission
à haut débit, mais une aide financière.
« Notre marché est mondial, explique
Michel Lecapitaine, directeur des
relations extérieures de la direction
régionale de France Télécom à SaintQuentin-en-Yvelines, mais notre présence est aussi locale. Nos actions
sont donc réparties sur ces deux
niveaux. » Dans la zone des Yvelines
et du Val-d’Oise, France Télécom
participe ainsi à 21 événements
locaux, réédités en général chaque
année, comme par exemple le
Challenge des courses pédestres de
Saint-Quentin-en-Yvelines.
Un mécénat porté
par les salariés
Moins connues du grand public, les
actions de mécénat du groupe sont
apparues avec la Fondation France
Télécom qui travaille depuis le début
dans deux directions : le soutien à la
musique vocale et l’aide aux associations d’enfants autistes. S’y ajoutent désormais des actions dans les
domaines de la cécité et de la surdité
ainsi que la lutte contre l’illettrisme et
l’éducation des filles. Là encore, le
point commun est la communication
entre les hommes. Comme pour le
parrainage, le mécénat s’exerce à
deux niveaux. Dans le cas de l’autisme, par exemple, France Télécom
aide au niveau national des associations
telles que Autisme France et Sésame
Le centre d’accueil des enfants autistes
à Guyancourt.
Autisme France. Le soutien porte sur
la formation des éducateurs et sur
l’organisation des Journées de l’autisme, une manifestation annuelle qui
en est à sa quatrième édition.
Au niveau régional, France Télécom
collabore avec les associations pour
la conduite de petits projets (création d’un atelier, achat de matériel
pédagogique...) et pour la création
de centres d’accueils, comme le Bois
des Saules à Plaisir et Alphée à
Guyancourt. Dans ce domaine, la
communication interne prend un
tour particulier. Ici, pas de places à
gagner pour Roland-Garros, pas de
message fédérateur autour d’une
idée forte : les salariés qui le souhaitent se portent volontaires pour
assister la famille d’un enfant autiste.
Aux yeux de la législation, dont la
nouvelle mouture est très favorable
au mécénat (lire l’encadré page suivante), cette mise à disposition de
personnel représente une forme de
don, comme s’il s’agissait d’une aide
financière.
■
Pour en savoir plus
Des sites Internet :
• Fondation de France : www.fdf.org
• Association Admical : www.admical.org
• Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines :
www.theatresqy.org
Des livres :
• Répertoire du mécénat d’entreprise
2004, éditions Admical, 584 p., 72 €.
A commander sur www.admical.org
• Sponsoring sportif, de Gary Tribou,
éditions Economica, 27 €.
Avec France Télécom, la Caisse d'Epargne est le principal sponsor du Challenge de SQY.
23
D O S S I E R
Mécénat et sponsoring
Laurent Enser :
« Notre culture repose sur la créativité »
Pourquoi une entreprise dépenserait-elle de l’argent pour
soutenir les activités d’un théâtre ? Laurent Esker, président et
fondateur d’Iscar France, membre du Club des entreprises
du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, nous explique que les
avantages de cette démarche ne manquent pas.
Laurent Enser, président
et fondateur d’Iscar France.
otre partenariat avec le Théâtre de Saint-Quentinen-Yvelines s’explique par trois raisons. La première est que la culture de notre groupe repose sur la créativité. Ce n’est pas qu’un mot : Iscar [qui fabrique des outils
de coupe pour l’industrie] gagne réellement des parts de
marché grâce à l’innovation. Elle concerne les produits
mais aussi tout le reste, le marketing, le packaging, le service
aux clients, notre propre organisation... Nous attendons un
esprit créatif chez chacun de nos salariés, quel que soit leur
poste. L’art, une expression de la créativité, est présent dans
l’entreprise : nous avons des sculptures dans nos usines et
un musée a été installé au siège.
La deuxième raison tient à notre implantation locale. L’entreprise est installée à Saint-Quentin-en-Yvelines depuis ses
débuts. Avant Guyancourt, nous étions à Montigny-leBretonneux et la filiale française a été créée à Trappes, en
1985. La plupart de nos salariés habitent dans la ville nouvelle et le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines fait donc
partie de notre vie. De plus, il est beau et sa programmation
est excellente ! Je m’en suis rapproché il y a une dizaine
d’années déjà.
La troisième raison de notre engagement dans le soutien à
cet établissement est sans doute plus personnel et vient de
mon goût pour l’art. Je suis profondément persuadé que les
artistes ont un rôle à jouer dans notre société. L’art nous offre
une ouverture vers le beau, la joie et l’humanisme. Le génie
de l’homme se montre au grand jour dans une œuvre d’art.
Les retombées de notre soutien au Théâtre concernent en
premier lieu les salariés. Comme nos clients sont des responsables d’industries implantées dans toute la France, il est rare
que nous puissions les inviter à un spectacle. En revanche,
nos salariés peuvent en bénéficier. Au final, notre action
contribue à améliorer le tissu social dans lequel l’entreprise
évolue. »
■
«N
Iscar France, dans l’agglomération depuis 1985.
LA LOI FAVORISE DÉSORMAIS LE MÉCÉNAT
Publiée en août 2003, une modification de la loi sur le mécénat, les fondations et les associations (loi n° 2003-709) rend le mécénat financièrement plus
intéressant pour les particuliers et pour les entreprises.
• Les dons ouvrent dorénavant droit à une réduction directe d’impôt de 60% du montant du versement. Auparavant, ces sommes étaient simplement
déductibles du résultat imposable, ce qui limitait l’économie d’impôt à 33% au maximum.
• En cas d’exercice déficitaire, le crédit d’impôt peut être reporté sur les cinq exercices ultérieurs.
• Le plafond maximum des versements au titre du mécénat est porté à 5 pour mille du chiffre d’affaires quel que soit le statut de l’organisme bénéficiaire,
au lieu de 3,25 ou 2,25, selon ce statut, dans la précédente version de la loi.
• Le champ du mécénat est élargi et précisé. Peuvent désormais en bénéficier tous les organismes publics ou privés dont la gestion est désintéressée et ayant
pour objet principal l’organisation de festivals culturels (œuvres dramatiques, lyriques, musicales, chorégraphiques, cinématographiques et de cirque).
Cette loi facilite également la création de fondations par les entreprises, rapprochant ainsi la législation française des exemples britannique et américain,
pays dans lesquels les fondations sont nombreuses et actives.
24
Mécénat et sponsoring
Marie Didier :
« L’art et l’entreprise ont des valeurs
communes »
Dans l’agglomération,
les entreprises peuvent
tirer profit de l’activité du
Théâtre, qui leur ouvre
ses portes. Interview de
Marie Didier, responsable
du Club des entreprises
du Théâtre de SaintQuentin-en-Yvelines.
Marie Didier : « Les entreprises ont intérêt à tirer leur image vers le haut. »
SQY Entreprises : Le monde de l’art
et celui de l’entreprise ne sont-ils
pas opposés ?
les salariés. Enfin, les entreprises ont
intérêt à tirer leur image vers le haut.
Marie Didier : Pas du tout ! Les deux
partagent des valeurs communes :
le goût d’entreprendre, de créer et de
réussir, comme le courage de prendre
des risques... Un chef d’orchestre ressemble beaucoup à un chef d’entreprise. Et n’oubliez pas que le théâtre
est aussi une entreprise. C’est une PME
de 28 personnes. Dans la conduite
de nos projets, nous devons obéir
aux mêmes règles que les sociétés
privées.
Ne cherchent-elles pas
des retombées plus tangibles ?
Quel intérêt peuvent trouver
des entreprises à vous aider ?
La nouvelle loi favorise le
mécénat puisque l’entreprise récupère en impôt 60 %
de ce qu’elle a donné.
Finalement, notre offre culturelle ressemble beaucoup
au parrainage sportif où
l’entreprise fait participer
Aider une structure comme la nôtre a
une valeur symbolique. C’est un pari
amusant. Mais il y a aussi un intérêt
politique : ce genre d’action contribue
au dynamisme local et à l’amélioration des conditions de vie où habitent
Les publicités pour les entreprises
locales apparaissent dans le livret, tiré
à 30 000 exemplaires, sur la programmation du Théâtre. Nous
leur offrons également des
places qu’elles peuvent
utiliser comme elles l’entendent.
des invités à une manifestation. Quant
au risque que la personne invitée ne
puisse pas venir ou ne s’intéresse pas
aux spectacles que nous proposons,
il n’est pas plus grand que pour une
manifestation sportive. Et ce cadeau
reste toujours valorisant…
■
Le mécénat concurrencet-il le sponsoring ?
25
Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, une scène
nationale qui se tourne vers les entreprises.
PROJECTEUR
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIANE FACOMPREZ
ET JEAN-LUC
GOUDET
Communication d’entreprise
Deleage Expansion :
une chaîne graphique
complète
Créée voici 16 ans à Montigny-le-Bretonneux,
Deleage Expansion a connu une croissance régulière.
Virginie de Neuville, sa PDG et fondatrice, raconte
comment elle a développé les activités de cette entreprise
de signalétique.
Virginie de Neuville : « La communication
d’entreprise est un secteur en expansion. »
SQY Entreprises : Pourquoi avoir
créé votre entreprise ?
Avec quels moyens ?
Virginie de Neuville : Lorsque le
dirigeant de la société Deleage SA, à
Paris (le dixième laboratoire photo
professionnel parisien à l’époque)
m’a proposé d’ouvrir un atelier de
collage en partenariat, l’idée de créer
cette société s’est imposée très naturellement. La société a été baptisée
Deleage Expansion ce qui lui permettait de bénéficier de la notoriété de Deleage SA. En quelques mois
Deleage Expansion est devenue un
gros client de Deleage SA car j’ai
très rapidement proposé les services
du laboratoire Deleage dans la
région de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Depuis 1993, Deleage SA n’existe
plus et Deleage Expansion est devenue une société formant une chaîne
graphique complète (conception,
impression, finition, pose et livraison).
Que fabriquez-vous ?
Nous produisons des panneaux, de
la publicité sur lieu de vente (PLV),
des totems pliables, des accessoires
de signalétique, mais nous répondons
aussi à la demande de nos clients et
réalisons des objets sur mesure.
Nous vendons ou louons également
des stands et nous opérons des repérages sur sites, des simulations de
projets... Deleage Expansion travaille
en amont et en aval dans le secteur
de l’événementiel.
Ces accessoires sont produits
sur place ?
Nous importons certains produits de
Suède ou d’Autriche, nous distribuons
également les produits de stands pliables de la marque Expotech, le reste
est fabriqué sur notre site d’Elancourt.
Versailles, à la Grande Arche de la
Défense, au CNIT, au Jeu de Paume,
à la Villette…
Votre activité est en croissance
constante. Ce secteur est-il
si porteur ?
Ce secteur de la communication d’entreprise est en effet en expansion et
la croissance de notre activité nous
a poussé à déménager. Nous sommes
aujourd’hui installés sur 1 000 m2, à
la Clef-Saint-Pierre, à Elancourt, mais
je crains que notre développement
futur ne nous oblige encore à trouver de nouvelles extensions.
Service graphique et impression à Élancourt.
Nous avons un service graphique
intégré et imprimons nous-mêmes.
Nous assurons aussi la finition, la
livraison et la pose sur le lieu de l’événement. Nous offrons ces services en
France et à l’étranger.
Pourquoi avez-vous choisi de vous
installer dans la ville nouvelle ?
C’est un choix stratégique. Nous sommes ici entourés de très nombreuses
Des exemples de réalisations
Deleage ?
Nous avons travaillé à Rome pour
Nissan où cette marque lançait
une nouvelle voiture. Nous travaillons
régulièrement sur le périphérique
parisien pour signaler les nouvelles
expositions. Nous sommes très
présents au Sénat pour la signalétique événementielle. Nous sommes
présents au Louvre, à la porte de
26
Musée Guimet à Paris : la signalétique
pour les nouvelles expositions.
entreprises, ce qui est excellent
pour les affaires. Nous travaillons dans
toute la région avec des agences de
communication, des petites et grandes entreprises, des mairies... Il y a
seize ans, Saint-Quentin-en-Yvelines
était fait pour nous et nous nous
félicitons aujourd’hui de ce choix.
La vie à l’ouest de Paris est plus
agréable qu’ailleurs.
Des produits couvrant tout le secteur
de l’événementiel.
Combien de personnes
employez-vous ?
L’entreprise fonctionne
avec 15 salariés et 4 ou 5
intermittents pour servir
environ 2 500 clients.
Quels sont vos
projets ?
Trouver toujours de
nouveaux objec-tifs à
atteindre de façon à ce
que notre développement régulier se poursuive. Nous formons
une équipe motivée,
nous avons fait de
bons investissements
en machines, la rentabilité est là, il ne faut L’équipe de Deleage devant ses nouveaux locaux à Élancourt.
pas s’endormir sur nos
lauriers, mais faire en sorte d’aller de
nous nous sommes équipés de noul’avant. Quitte à devoir une nouvelle
veaux véhicules aménagés à cet effet
fois trouver de nouveaux locaux
et tous les salariés vont bénéficier
pour ne pas freiner notre croissance !
de programmes de formation. ■
Nous développons actuellement le
service de pose en accès difficile,
Voir rubrique CONTACTS p.46
LA FORMATION, facteur de réussite
de votre entreprise…
En interentreprises ou sur mesure,
dans vos locaux ou dans nos centres de formation
Développement personnel
Management, ressources humaines
Sécurité, prévention des risques
Comptabilité, gestion
Vente, commercial
Informatique
Langues et culture
Autres thèmes à la demande
0 810 078 095
Prix appel local
Internet : www.dfce.versailles.cci.fr
E-mail : [email protected]
27
PROJECTEUR
Maintenance
Un pôle aéronautique dans
l’agglomération
CRMA, à Elancourt.
ors de votre prochain voyage en avion, le réacteur
sur lequel vous ne manquerez pas de jeter un coup
d’œil placide a de grandes chances d’être passé, lui
ou l’un de ses éléments, par Saint-Quentin-en-Yvelines.
A quelques kilomètres l’un de l’autre sont installés les
deux plus grands noms de la maintenance aéronautique
française : la CRMA, filiale d’Air France, et Snecma
Services, filiale du célèbre fabricant aéronautique (lire
l’encadré ci-contre).
De nombreuses compagnies aériennes font appel à ces
deux entreprises pour réviser les moteurs de leurs
avions, dont les fameux CFM56, le réacteur civil le plus
répandu, et GE90, le plus puissant, qui équipe les gros
porteurs comme le Boeing 777. Ces réacteurs ne sont
pas amenés entiers à Saint-Quentin-en-Yvelines mais
démontés sur site. Leurs différents modules sont ensuite
convoyés par la route vers des sociétés spécialisées qui en
entreprendront la révision.
L
SNECMA SERVICES, à Magny-les-Hameaux.
L’inspection des machines à café
Séparés par quelques kilomètres,
Snecma Services (Société nationale
d’étude et de construction de moteurs
d’aviation) et la CRMA (Société de
construction et de réparation de matériel
aéronautique) exercent presque le même
métier, rare et délicat : l’entretien
des composants d’avions de ligne et
en particulier de leurs réacteurs.
Le métier de la maintenance est un peu particulier
en aéronautique à cause de la complexité des avions
modernes, des enjeux de sécurité et d’une réglementation
extrêmement stricte. Il s’agit pour l’essentiel de maintenance préventive : l’exploitant doit suivre à la lettre
des programmes d’entretien qui concernent les moindres
composants de l’avion, même les plus inattendus. En
visitant les locaux de la CRMA, on découvre, à côté des
pièces de réacteurs, des machines à café équipant les avions.
Non entretenues, ces machines sont susceptibles de provoquer en vol un court-circuit ou un début d’incendie.
Une compagnie aérienne peut disposer de ses propres
services de maintenance qui prennent alors ses avions en
charge. Elle peut même vendre ses prestations à d’autres
28
compagnies – c’est ce que fait notamment Air France. Mais
souvent, elle confie l’entretien des avions, de ses composants et de ses réacteurs à des sociétés spécialisées, triées
sur le volet. Car n’est pas « mainteneur » qui veut. Pour
avoir le droit de démonter, de vérifier, de réparer et de
remettre aux normes un élément d’avion, l’entreprise doit
disposer d’une kyrielle d’agréments européens, américains
ou internationaux.
Ainsi, la CRMA est habilitée, entre autres, à intervenir sur
les réacteurs CFM56, ou du moins certains modules,
comme la chambre de combustion et la turbine. Elle proposera bientôt des services équivalents sur le GE90.
l’une d’entre elles, selon les agréments respectifs.
De plus, grâce à leur proximité géographique, des
échanges sont parfois réalisés lorsque les capacités de
l’une sont saturées.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
LA SNECMA,
DES AVIONS DE PAPA
À L’ASTRONAUTIQUE
Un métier d’expérience
L’expérience de l’entreprise n’est plus à démontrer : elle
est presque cinquantenaire et ses origines remontent même
aux débuts de l’aviation. La CRMA a été fondée en 1957
par le regroupement de trois entreprises prestigieuses de
l’époque : les Frères Voisins, des constructeurs d’avions,
Salmson, un fabricant de moteur, et Potez, producteur de
motopompes. L’ouest de Paris abritait de nombreuses
sociétés aéronautiques : c’est sur l’aérodrome d’Issy-lesMoulineaux que s’est d’abord implantée la CRMA pour y
développer son activité de révision de moteurs d’avions. En
1992, la société est devenue une filiale à 100 % d’Air France.
Après la Seconde Guerre Mondiale, l’État Français a rassemblé
une galaxie de constructeurs aéronautiques (dont Gnome &
Rhône, Hispano-Suiza et les activités aéronautiques de Renault)
dans la Société nationale d’étude et de construction de moteurs
d’aviation (Snecma). Sa production a été à la hauteur des
espérances et, à partir des années 1950, les avions de combat
Dassault volaient avec des moteurs français. Aujourd’hui, le
groupe Snecma produit des moteurs pour l’aviation militaire
et civile, des hélicoptères (avec la société Turbomeca), des
missiles et des engins spatiaux. En collaboration avec l’Américain
General Electric est sorti, dans les années 1970, le réacteur
CFM 56, le moteur civil le plus vendu au monde avec aujourd’hui
13 800 exemplaires en circulation. Existant en six versions,
ces réacteurs équipent la plupart des Airbus et la totalité des
Boeing 737. Toutes les quatre secondes dans le monde, décolle
un avion équipé d’un CFM 56.
Des programmes d’entretien extrêmement rigoureux.
La CRMA assure des services de maintenance pour sa
compagnie mère, mais a étendu sa clientèle sur la planète
entière et réalise aujourd’hui environ 20 % de son chiffre
d’affaires hors Air France.
Des échanges entre les deux
Filiale à 100 % de sa société mère, Snecma Services vend
des prestations de maintenance et de réparation sur les
avions ou, comme la CRMA, sur des composants amenés
sur ses différents sites. A l’étranger, Snecma Services est
présente en Europe, en Afrique, en Asie et aux Etats-Unis
et possède plusieurs sites en France : à Châtellerault, à
Montereau, à Saint-Etienne, ainsi qu’à Magny-les-Hameaux,
auquel est rattaché le centre d’essai moteurs de Villaroche,
près de Melun.
Les deux entreprises ne se font guère de concurrence.
Certains travaux ne peuvent être effectués que chez
Démonter, vérifier, réparer et mettre aux normes.
29
PROJECTEUR
Management
Altedia renforce
sa proximité avec
ses clients
Société de conseil créée en 1992, Altedia s’est implantée
cette année dans la ville nouvelle. Une entreprise d’envergure
internationale dont Hubert Richard, responsable du bureau
de Saint-Quentin-en-Yvelines, évoque les perspectives.
Hubert Richard :« Une politique d’ouverture.»
SQY Entreprises : Quel est le cœur
de métier de votre entreprise ?
Hubert Richard : Altedia est un
groupe de conseil en management
intervenant dans deux domaines : d’une
part, les ressources humaines et le
management, d’autre part, la communication. Nous avons un positionnement
spécifique fort : l’intégration des ressources humaines et de la communication au service de l’accompagnement
du changement. Nous traitons ainsi
trois grandes problématiques : les
restructurations et l’ingénierie RH du
changement, le capital humain (appropriation des enjeux, communication
interne, rémunérations, formation,
recrutement) et la communication
externe.
Pourquoi avoir ouvert un bureau
à Saint-Quentin-en-Yvelines ?
De manière générale, cette ouverture
s’inscrit dans une démarche d’implantation de bureaux en Ile-deFrance, réalisée également dans les
départements des Hauts-de-Seine, de
l’Essonne et du Val-d’Oise.L’ouverture
de ce bureau nous permet d’avoir une
plus grande proximité géographique
avec nos clients installés dans le bassin
et de mieux connaître les acteurs
socio-économiques du département.
Par ailleurs, cette installation permet
d’offrir nos prestations au plus près
du domicile des salariés que nous
accompagnons (bilan, coaching,
mobilité interne et externe, recrutement,
évaluation, aide à la création d’entreprise….). Enfin, nous comptons
bien fidéliser de nouveaux clients
qui ne seraient pas venus jusqu’à
nous si nous étions restés dans Paris
intra-muros. Les solutions sur mesure
que nous pouvons leur apporter sont
ainsi renforcées par notre proximité
géographique.
Nous avons choisi Saint-Quentin-enYvelines pour trois raisons principales.
La première tient à la forte densité
d’entreprises du bassin, de tailles et
de secteurs variés, y compris de sièges
de groupes nationaux et internationaux. La deuxième raison est la présence d’acteurs institutionnels, avec
lesquels nous sommes en relation
constante, comme la Direction
départementale du travail, de l’emploi
et de la formation professionnelle,
ou l’AFPA. La facilité d’accès de la
ville nouvelle est la troisième raison
de notre implantation.
ALTEDIA EN FRANCE
ET DANS LE MONDE
Altedia est présente dans toutes les régions
métropolitaines, dans une trentaine de
villes. La région parisienne, outre le siège
de Paris, vient de s’enrichir de quatre nouveaux bureaux. Altedia compte 530 collaborateurs, dont 370 consultants. En 2003,
son chiffre d’affaires était de 80,5 M€.
Altedia possède des filiales en Espagne,
au Portugal et en Belgique.
Sur quels dossiers travaillez-vous
actuellement ?
Nous menons actuellement plusieurs
opérations de reclassement dans le
cadre de restructurations ainsi que
des missions de coaching, d’évaluation et de bilans. Nous réalisons
également des études de bassin et
d’employabilité s’inscrivant au sein
de processus de mobilité fonctionnelle ou géographique. Nous devons,
bien entendu, une garantie de confidentialité à nos clients et nous
ne pouvons pas divulguer leur
identité.
Quels sont vos projets pour 2005 ?
Une démarche d’implantations de bureaux
en Ile-de-France.
30
Notre objectif est de faire de notre
bureau de Montigny-le-Bretonneux
l’interface entre l’ensemble de nos
activités, en le spécialisant plus particulièrement dans les activités capital
humain et ressources humaines. ■
Voir rubrique CONTACTS p.46
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIÈNE BRANCIER
ENSEIGNEMENT
Réforme
Vers une université plus proche
de l’entreprise
d’une université à l’autre », explique
Jean-Luc Vayssière, chargé de mission
LMD à l’UVSQ. Ces parcours types,
regroupés en mentions et domaines
pluridisciplinaires, permettent ainsi de
préparer une licence en six semestres
et un master en dix semestres.
Des formations adaptées
aux besoins du marché
L’UVQS : cette année 90 % des diplômes préparés basculeront dans le nouveau système.
L’université de VersaillesSaint-Quentin a adopté
le système de formation
«licence-master-doctorat».
Cette réforme
s’accompagne d’une
harmonisation des études
au niveau européen et
d’un développement des
masters professionnels.
entrée universitaire un peu
spéciale, cette année, à l’université de Versailles-Saint-Quentin
(UVSQ). Comme une quarantaine
d’autres établissements en France,
l’UVSQ a adopté le système «licencemaster-doctorat» (LMD), qui doit
progressivement être mis en place
dans une trentaine de pays européens. Le découpage par cycles et
par années est désormais remplacé
par une nouvelle architecture des
diplômes reposant sur trois grades :
la licence, le master et le doctorat.
«L’offre de formation est définie en
terme de parcours types, organisés en
semestres cumulables et transférables
R
«C’est une réforme d’envergure qui
vise à construire un espace européen de l’enseignement supérieur et
de la recherche, mais aussi à proposer des formations plus tournées
vers les besoins du marché et plus
en relation avec les compétences de
chaque université», précise Sylvie
Faucheux, présidente de l’UVSQ.
Le nouveau système s’accompagne en
effet d’un développement sensible de
la professionnalisation des formations.
A l’UVSQ, les masters professionnels
seront désormais largement majoritaires (39 formations sur 60).
La validation de l’expérience professionnelle, l’utilisation renforcée des
nouvelles technologies et l’apprentissage de compétences transversales
sont également au programme.
Dès cette année, 90 % des diplômes
préparés à l’UVSQ basculeront dans
le nouveau système. Et toutes les universités françaises devront l’adopter
d’ici à 2007. L’enjeu est de taille :
il s’agit tout simplement de rendre
l’ensemble du système de formation
européen plus compétitif que son
homologue américain.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
LA BU OUVRIRA AU PRINTEMPS
Conçue comme une structure en peigne,
la bibliothèque fait face au parc des sources
de la Bièvre.
La nouvelle bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines sort de terre. Principalement dédiée aux
sciences juridiques, politiques, et sociales, elle offrira au printemps prochain quelque 1 100 places de
lecture, toutes cablées afin de permettre un chargement, directement sur son ordinateur, de toutes les
ressources en ligne (bases de données, revues électroniques…). Le transfert des collections (plus de 67 000
ouvrages et 700 périodiques) commencera cet hiver. Financée par le Conseil Régional d’Ile-de-France,
cette bibliothèque à l’architecture en verre aura coûté 19 millions d’euros.
31
E M P L O I
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIANE FACOMPREZ
APEC
Signes de reprise
Deux aspects importants de la dernière note de conjoncture
de l’Apec pour le trimestre en cours : des intentions de
recrutement de cadres à nouveau en hausse au troisième
trimestre, et le secteur du conseil toujours le plus porteur.
Une lente amélioration de l’activité
économique.
ne lente amélioration : c’est
l’avis général de l’Apec
(Association pour l’emploi des cadres)
concernant l’activité économique au
cours du troisième trimestre 2004.
Et si un «léger mieux est attendu dans
les intentions de recrutement», l’offre
d’emploi des cadres devrait, elle,
«connaître une croissance soutenue».
L’Apec s’arrête, dans cette note, sur
plusieurs secteurs précis d’activité.
On apprend ainsi que :
- dans le conseil (audit-conseil,
activités informatiques, juridiques,
d’ingénierie et publicité) «les intentions de recrutement sont très élevées
par rapport à l’année dernière » ;
U
- «la conjoncture est très favorable dans
la banque-assurance » ;
- l’impression qui l’emporte dans
l’industrie-BTP, c’est «mi-figue, miraisin» ;
- «les indicateurs sont contrastés» dans
le commerce ;
- les transports sont «toujours en
retrait» ;
- le service aux entreprises (hors conseil)
n’enregistre «pas d’amélioration».
L’expérience est prisée
dans les entreprises
Par ailleurs, l’Apec annonce que l’informatique (avec 28 % des offres) a
enregistré l’une des plus fortes pro-
gressions d’offres d’emploi au cours
du second trimestre 2004. Toujours
selon l’association, les entreprises
veulent très majoritairement embaucher du personnel expérimenté : 73 %
des entreprises recruteuses recherchent des cadres ayant de 5 à 10 ans
d’expérience. De leur côté, les jeunes
diplômés ne devraient pas profiter
dans l’immédiat de cette timide amélioration des intentions d’embauche.
Concernant l’ouest francilien, l’Apec
indique que les secteurs qui recrutent
le plus sont l’énergie, le BTP, la grande
distribution, les externalisateurs et
l’immobilier.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
AVEC
Des compétences disponibles
pour les entreprises
L’association Agir en ville nouvelle pour l’emploi des cadres (Avec) facilite les démarches
des entreprises qui désirent embaucher.
otre site a fait peau
neuve et nous offrons
aujourd’hui un meilleur service aux
responsables d’entreprise en phase
d’embauche.» Directrice de l’association Avec (Agir en ville nouvelle
pour l’emploi des cadres), Sylvie
Uyttersprot travaille à la fois pour les
cadres en recherche d’emploi (mais
«N
Sylvie Uyttersprot, directrice de l’association.
32
aussi les agents de maîtrise et jeunes
diplômés de la ville nouvelle) et
pour les entreprises. Les consultants
d’Avec mettent en relation les offres
d’emploi qui leur sont confiées par
les entreprises de la région et les
demandeurs d’emploi qui ont déposé
un dossier auprès d’eux. «En ce
début d’automne, nous enregistrons
une augmentation de ces inscriptions de 17 % par rapport à la même
période de 2003, et nous enregistrons également une diminution des
offres d’emploi collectées», indique la
directrice.
Un site Internet plus réactif
Après dix ans de présence dans l’agglomération, Avec emménageait en
septembre dernier dans de nouveaux
locaux – dans la médiathèque du
Canal, à Montigny-le-Bretonneux –,
avec des services inchangés : une
aide individuelle à chaque candidat
à l’embauche (accueil, entretiens,
conseils, mise au point d’une stratégie...), tout comme un soutien
collectif (participation à des réunions
d’information, ateliers de recherche
d’emploi, rencontres autour d’un
métier...). Le site Internet d’Avec se
veut plus réactif et davantage orienté
vers le service. Sylvie Uyttersprot
explique : « Dès la page d’accueil,
un lien est prévu pour que les entreprises puissent facilement remplir
le formulaire de dépôt d’une offre
d’emploi. Pour les cadres, un lien
donne accès à l’agenda du mois et
aux animations de la semaine »,
explique Sylvie Uyttersprot.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Réinsertion
Agir en plus grand nombre
contre l’exclusion
La Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE) de Saint-Quentin-en-Yvelines
cherche à mobiliser un nombre toujours plus grand d’entreprises partenaires.
Appel aux candidatures..
réé en 1999 dans la ville nouvelle, le club FACE propose
aux entreprises de favoriser, grâce à
leurs idées et à leurs compétences,
l’insertion professionnelle des personnes en difficulté. Les actions mises
en œuvre tournent autour de trois
axes majeurs : l’emploi, grâce au
parrainage des demandeurs d’emploi
par des cadres d’entreprises ou les
partenariats intérims, et la formation
grâce à l’ouverture aux publics aidés
des sessions internes des entreprises adhérentes ; le développement
économique avec le parrainage des
créateurs ; la prévention de l’exclusion
C
par la découverte des métiers ou les
visites d’entreprises. D’autres actions
ponctuelles sont mises en œuvre,
comme le soutien à des actions
solidaires et sportives initiées par les
entreprises du club.
L’innovation permanente et l’engagement des entreprises du territoire
faisant la plus value du club, Isabelle
Meyer-Dusart, directrice, lance un
appel. «Pour que ces actions perdurent, il est nécessaire que le plus grand
nombre d’entreprises possible, et dans
tous les secteurs, se mobilisent. » Avis
donc à tous les chefs d’entreprise
locaux : le club FACE est un lieu de
réflexion, une mutualisation des
expériences et compétences internes
des entreprises pour la lutte contre
l’exclusion.
Au final, il s’agit d’un réel engagement
social qui présente l’avantage majeur
d’être bénéfique à tous, puisque tous
les acteurs partagent le même environnement au sens large. Avis donc
aux candidats à la candidature !
Sachez que l’Assemblée générale
du Club FACE de Saint-Quentinen-Yvelines se tiendra le 28 octobre
2004 à 18 h 30 (renseignements au
01 30 16 16 13).
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
LES ENTREPRISES ACTUELLEMENT MEMBRES DE FACE :
Snecma Services, ASAE, Eurexia et BDL Formations, AG2R, France Télécom, La Poste, Stardoc, Becom,
Prette Espaces Verts, Legendre, EDF/GDF, Renault, Décathlon, Caisse dEpargne, Inserpro, Sécodix,
Ratp, Manpower, Carrefour, Sqybus, Europhi, Thalès, Sbl Communication, Action RH, Action Médiation,
les Ménages Prévoyants, SCI Nawal, SEE Simeoni…
Ces entreprises composent un réseau national de clubs d’entreprises créés en partenariat avec les
collectivités locales. Au total, FACE national compte plus de 1 000 entreprises impliquées en France au
sein de 23 clubs locaux au service de la lutte contre l’exclusion.
L’équipe du club : un engagement social
bénéfique à tous.
33
E M P L O I
Mission locale
Priorité à l’insertion des jeunes
La Mission locale et ses douze conseillers accueillent un nombre croissant de jeunes
en difficulté. Avis aux entreprises en quête de main d’œuvre !
n nombre toujours croissant de
jeunes cumulant les difficultés :
c’est le dur constat fait par Sylvie Weill,
directrice de la Mission locale de SaintQuentin-en-Yvelines, qui les accueille
dans ses locaux. «En 2003, notre équipe
a accompagné 3 200 jeunes et a vu son
activité augmenter de plus de 20 %.
La même tendance a été observée au
premier semestre 2004 , déclare-t-elle.
Heureusement, malgré l’aggravation
du taux de chômage des jeunes, nous
U
parvenons à maintenir un taux
d’accès à l’emploi de 30 à 35 %.»
Depuis 1988, la Mission locale de
Saint-Quentin-en-Yvelines et des
environs aide les jeunes ayant des
problèmes d’insertion. «Des personnes
de 18 à 26 ans à la scolarité inachevée,
en rupture familiale, sans logement,
ou ayant des problèmes de santé »,
explique Sylvie Weill. Dans ses services, ils peuvent être pris en charge
pendant trois ans. Entretiens, forma-
tions, suivi par un conseiller, accompagnement dans la recherche d’un
emploi... Autant de pas vers une réinsertion par le travail. «Aidons ces jeunes pour qu’ils retrouvent confiance
et espoir et deviennent des adultes
responsables », lance Sylvie Weill. Avis
aux chefs d’entreprise : ces jeunes ont
des compétences dans plusieurs secteurs : vente-distribution, magasinage,
animation, aide à la personne… ■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Formation
PIT : la liste des formations
est disponible
Le Programme intégré territorial (PIT) vient de faire paraître une brochure qui rassemble
les formations destinées aux chefs d’entreprise et aux salariés des PME.
es chefs d’entreprises, tout
comme les salariés des PME,
ont toujours des besoins de formation qu’il n’est pas facile de satisfaire
pour des raisons de coût et de temps.
Pour les aider, la Communauté d’agglomération a conçu un cycle qui
leur est exclusivement réservé. Ce
« Programme intégré territorial »
(PIT), regroupe des formations qui
recouvrent des domaines variés.
Pour la rentrée 2004, il est possible
de s’inscrire aux sessions suivantes :
- Sensibilisation à la comptabilité.
- Comment avoir une bonne visibilité
de la gestion de mon entreprise ?
- L’anglais au téléphone, rien de plus
facile.
- Pensez votre site Web : réalisation
du cahier des charges.
- Se perfectionner à l’écrit professionnel.
- Adapter mon courrier électronique.
- Gestion des compétences et réforme
de la formation.
- Travaux comptables quotidiens.
- Word, Excel, PowerPoint, l’Internet
et Outlook Express.
Ces formations sont gratuites (hormis
40 € à régler pour l’inscription).
L’entrée est libre et gratuite pour la
conférence-débat sur la validation
des acquis professionnels (le 16
novembre).
■
L
Un cycle réservé aux chefs d’entreprises
et salariés.
34
Voir rubrique CONTACTS p.46
S Q Y N E T
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR JEAN-LUC
GOUDET
Logiciels
Podium IT :
l’informatique au
service des sportifs
Des logiciels et des équipements informatisés pour sportifs
et entraîneurs : c’est l’innovation de Podium IT, toute jeune
société qui s’est lancée sur un marché nouveau avec
des idées originales.
Francis Prusker et Luc Jarry : la volonté
de marier technologie numérique et sport.
odium » pour le sport, « IT » pour Information
Technology. Lorsqu’on lui demande pourquoi avoir réuni, dans la société qu’il vient de créer avec
Francis Prusker, ces deux domaines si éloignés, Luc Jarry
avance des faits et des chiffres. En 2002, les 36 millions
de sportifs français, mordus ou occasionnels, solitaires ou
inscrits dans un club, ont dépensé plus de 13,5 milliards
d’euros pour le sport, dont 8,15 pour les équipements, le
reste pour les services (les cotisations aux clubs, par
exemple). « C’est plus que pour la télévision ou le matériel
hi-fi », remarque-t-il.
Quid de l’informatique ? Le milieu sportif a besoin de
solutions informatiques, standards ou spécifiques. « Nous
visons trois clientèles : les fabricants d’équipements, les
métiers du sports, et les sportifs », déclare Luc Jarry.
Comme toutes les entreprises, les fabricants d’équipements souhaitent vendre des produits sur Internet, améliorer leurs relations clients et augmenter leur productivité. Pour eux, Podium IT développe des logiciels adaptés
au commerce en ligne, à la gestion de relations clients ou
à la création d’applications multimédia.
sont trop simplifiés. Il faut aller plus loin dans la personnalisation de l’entraînement et tenir compte d’un maximum de
données sur le sportif pour obtenir des résultats significatifs.
C’est tout le travail de l’entraîneur. Par Web interposé, il doit
disposer d’un outil logiciel efficace et réellement professionnel.
Et nous l’avons… » Magic Coach – le logiciel en question – est
en effet déjà utilisé par des entreprises vendant des services
d’entraînement aux sportifs.
«P
Assister le sportif dans l’effort
Troisième famille de clients : les sportifs eux-mêmes.
Podium IT prépare actuellement à leur intention une gamme d’équipements multisports qui permettra de mesurer
des caractéristiques biométriques pour suivre leurs performances, mais aussi pour informer et alerter en cas de
surveillance médicale. Il existe des produits de ce genre
pour mesurer le rythme cardiaque, mais aucun n’est aussi
performant que cet ensemble matériel et logiciel qui
assiste le sportif dans le cadre de son activité physique.
Protégés par un brevet, ces équipements (qui seront vendus entre 50 et 150 € selon les versions), sont réalisés par
une autre société saint-quentinoise, e-Avise, elle aussi toute
jeune et installée à Promopole.
Le passé de Luc Jarry permet de mieux comprendre
sa volonté de marier technologie numérique et sport.
Ce fervent adepte du cyclisme a pratiqué la compétition
à un bon niveau et il travaillait il y a peu de temps encore
chez Jaluna, société d’informatique saint-quentinoise
créée par les anciens de Chorus, après avoir été rachetée
par Sun Microsystems. « Nous parlons le même langage
que les sportifs et les PME spécialisées dans le sport, ce qui
facilite les discussions », conclut Luc Jarry.
■
Des outils pour les professionnels
«Les métiers du sport, notre deuxième cible, représentent
200 000 emplois, en particulier dans des associations.
Il en existe 170 000 en France pour 90 fédérations sportives et 300 disciplines. Mais il y a aussi les organisateurs
d’événements sportifs et l’ensemble des professionnels qui
proposent des services aux pratiquants. » Parmi eux figurent les entraîneurs qui utilisent fréquemment l’informatique.
Les sportifs, par exemple, trouvent sur Internet des programmes d’entraînements.
« C’est une bonne idée, explique Luc Jarry, mais ces services
Voir rubrique CONTACTS p.46
36
CRM
Business@Vente,
la relation client d’ACB Soft
Les PME font davantage appel à des logiciels de gestion
de la relation client (aussi couramment appelée CRM),
comme Business@Vente d’ACB Soft, une petite entreprise
de SQY qui boucle actuellement une augmentation
de capital pour suivre le développement de ce marché.
Fabrice Pellegrin : « Rendre nos clients plus
productifs.»
epuis plus de sept ans, le succès de Business@Vente,
logiciel de gestion de la relation client, ne se dément
pas. «Notre cœur de cible, c’est la PME de moins de cinquante salariés », explique Fabrice Pellegrin, PDG et fondateur de la société ACB Soft qui a créé ce logiciel. Bien
connu des grandes entreprises, ce genre d’outil, souvent
appelé GRC ou CRM, l’est beaucoup moins dans les PME
car les problèmes à résoudre y sont différents. «Dans les
petites entreprises, tout le monde traite avec les clients à un
moment ou à un autre. Il n’est pas rare qu’une personne
ayant un rôle administratif soit amenée à faire un peu de
commercial quand elle a un client en ligne.
Un logiciel doit tenir compte de cela et ouvrir un
accès facile aux informations sur un client.»
pays anglo-saxons, la GRC pour PME en est déjà à la
seconde génération… »
Les mentalités évoluent, l’activité d’ACB Soft en témoigne.
Dans un marché économique plutôt morose, cette entreprise de cinq personnes a maintenu son activité au même
niveau entre 2003 et 2004, réalisant un chiffre d’affaires
annuel de 390 000 €. Pour 2005, Fabrice Pellegrin entend
mettre les bouchées doubles et a entamé depuis avril 2004
une augmentation de capital qui sera comprise entre 100 000
et 250 000 €. Elle prendra effet en décembre et permettra
d’embaucher et d’étendre les activités, notamment vers la formation. «C’est maintenant une obligation pour les
entreprises», rappelle Fabrice Pellegrin.
D
Aller encore plus loin
Un outil nouveau pour la France
Ce genre de prestation n’est pas nouveau pour
Ce n’est effectivement pas dans cette optique
ACB Soft qui propose déjà de nombreuses forque sont conçus les « grands » logiciels de CRM
mations sur l’utilisation de son logiciel, son papour les entreprises disposant de services spéramétrage et l’organisation de la relation client.
cialisés. Business@Vente permet de suivre la to« Mais on peut aller beaucoup plus loin, notamtalité de l’acte commercial, depuis la gestion des
ment sur les possibilités techniques de notre proprospects jusqu’au suivi des ventes. Il fonctionne
duit, pour rendre accessible la base de données
en version monoposte aussi bien qu’en réseau, Un accès facile
de l’entreprise à des terminaux mobiles, comme
aux informations
avec les mêmes fonctionnalités, et ne nécessite sur les clients.
un Pocket PC, via un réseau de téléphonie
que trois jours de paramétrages. Sur ce créneau,
GPRS ou des liaisons Wifi. » Business@Vente se
Business@Vente est aujourd’hui à peu près sans concurcaractérise en effet par de nombreuses possibilités de
rent. ACB Soft revendique actuellement environ 300
couplage entre la téléphonie et les bases de données de
installations, réseaux et nomades, réparties sur toute la
l’entreprise. « Des formations de ce type ne pourront
France, dont environ 40 % en région parisienne.
qu’améliorer la rentabilité du logiciel et rendre ses utiliA l’échelle nationale, ce marché reste encore en grande
sateurs plus productifs », déclare le PDG. Avec cette extension
partie à défricher. «Pour les petites entreprises françaises,
prévisible de l’activité, Fabrice Pellegrin vise un chiffre
un logiciel de gestion de relation client, c’est un outil
d’affaires de 600 000 € en 2005 et d’un million en 2006. ■
nouveau, observe Fabrice Pellegrin, alors que dans les
Voir rubrique CONTACTS p.46
37
T E C H N O
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR JEAN-LUC
GOUDET
Laboratoire
Emitech chasse
les mauvaises ondes
Capable de vérifier que l’électronique de bord d’un avion,
d’une voiture ou d’un char d’assaut ne sera jamais
perturbée par des parasites, le laboratoire d’essai Emitech
est devenu le leader français dans ce secteur très pointu.
Matthieu Cognet : « Nos prestations sont
pratiquement uniques en France . »
adio, télévision, téléphones
portables, fours, télécommandes et périphériques d’ordinateurs
sans fil : les ondes nous entourent.
Dans une telle profusion, un réfrigérateur peut provoquer un bruit de
souffle dans une chaîne hi-fi, un moulin à café parasiter le téléphone et le
clavier sans fil d’un micro-ordinateur
engendrer de la friture sur l’écran du
lecteur DVD. Sans compter que l’électronique a aussi gagné nos automobiles et nos avions… Pour éviter la
paralysie générale, des normes toujours plus contraignantes sont édictées, d’une part pour réduire les émissions intempestives, d’autre part pour
protéger les systèmes électroniques
contre les effets parasites.
C’est auprès de laboratoires d’essai
comme Emitech que des entreprises
font tester leurs produits afin d’obtenir
soit un agrément indispensable à la
mise sur le marché, soit une certification exigée par l’industrie automobile
ou aéronautique.
R
mobile ou un blindé militaire. A cela
s’ajoutent des systèmes de simulation
de la foudre et des enceintes pour
tester des chocs thermiques ou
mécaniques : Emitech vend aussi des
tests de résistance à la chaleur, au froid,
à l’humidité, aux vibrations, aux chocs...
Reconnu à l’international
Chambres étanches
pour véhicules blindés
Pour tester la résistance d’un engin
aux ondes radio, aussi bien que pour
mesurer les ondes qu’il émet luimême, il faut l’installer dans une pièce
étanche aux rayonnements radio,
appelée chambre anéchoïque, dont
les parois sont recouvertes de structures pyramidales faites d’une sorte de
mousse métallisée. A Montigny-leBretonneux, Emitech en possède quatorze, dont plusieurs de très grande
taille, capables d’accueillir une auto-
Fondé en 1989 par six anciens de
Matra (dont Matthieu Cognet), Emitech
s’est forgé une clientèle chez les
grands industriels des secteurs automobile, aéronautique, spatial, militaire,
mais aussi ceux des télécommunications et de la santé... Ses prestations
s’étendent désormais jusqu’à l’assistance technique, l’expertise et le
détachement de personnel. La grande distribution, elle aussi, fait régulièrement appel à ses services pour
vérifier des produits grand public
importés. « Etre polyvalent est pour
nous une nécessité, vu l’ampleur des
investissements à réaliser. Dès qu’une
norme évolue, nous devons adapter
nos moyens», explique Matthieu Cognet.
Et les normes à prendre en compte
sont légion.
Une chambre anéchoïque, pièce étanche
aux rayonnements radio.
« Nos prestations sont pratiquement
uniques en France, affirme Matthieu
Cognet. En Europe, si vous voulez tester un gaufrier, vous trouverez une
cinquantaine d’entreprises. Mais il ne
doit pas en exister plus de cinq qui
proposent une gamme de services
aussi large que la nôtre. »
38
Emitech est officiellement reconnu
dans plusieurs domaines à l’échelle
internationale : en France par le
Cofrac pour la partie radio et CEM
(compatibilité électromagnétique), en
Europe pour les directives européennes CEM et aux Etats-Unis par la
Federal Commission Communication.
L’entreprise possède maintenant
cinq implantations en France, dont
deux en Ile-de-France, à Montignyle-Bretonneux et à Versailles-Satory.
Emitech emploie 130 personnes, dont
80 à Montigny-le-Bretonneux. L’été a
été mis à profit pour agrandir les
bâtiments afin d’y loger une nouvelle
et encore plus énorme cage anéchoïque…
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
Informatique
Flection vise
l’informatique d’occasion
Flexion a choisi Saint-Quentin-en-Yvelines
pour sa première installation en France.
Ce groupe hollandais propose un service
complet aux entreprises qui renouvellent
leur parc informatique.
n France, le marché de l’informatique d’occasion
est peu structuré, et même artisanal. » Philippe
Vernin connaît bien cette problématique et souhaite
faire évoluer la situation. La société qu’il a implantée en
France en avril dernier est en effet la première filiale
française de Flection, groupe hollandais pour lequel le
marché de l’occasion est un secteur industriel international.
«E
Philippe Vernin et Thierry Hilaire : « En France le marché
de l’informatique d’occasion est peu structuré. »
Assurer la destruction des données
disque est « tatoué » : il est toujours possible de retrouver
ce marquage qui indique la date et l’auteur de la destruction des données.
Capable de traiter 1 200 unités (ordinateurs et écrans) par
jour dans ses usines européennes, Flection est implanté
aux Pays-Bas, en Belgique, en Grande-Bretagne, en
Allemagne et en Espagne. « Dans ce domaine, les entreprises ont besoin d’un service professionnel », explique
Philippe Vernin. Il s’agit d’abord d’absorber de grandes
quantités de matériel informatique, la clientèle étant
vaste : les entreprises qui renouvellent leur parc périodiquement, les loueurs qui reprennent le
matériel en fin de bail, les sociétés de maintenance qui effectuent des migrations de
parcs. Il s’agit donc le plus souvent de
gros volumes (« d’une cinquante à plusieurs milliers d’unités à la fois », précise
Philippe Vernin) et de matériels non obsolètes (pas plus de quatre ans). L’un des
premiers clients français de Flection est le
siège social de Bouygues, qui lui a déjà
confié trois cents postes en l’espace de
deux mois.
Le service doit aussi être à la hauteur pour
la prise en charge des matériels, le suivi
comptable, la transparence du traitement
effectué – l’entreprise est certifiée ISO 9002 – et pour la
destruction des données. Comment être sûr que les données des disques durs des ordinateurs dont les entreprises se débarrassent sont complètement détruites ? « Nous
utilisons le système de la société finlandaise Blancco, qui
a reçu l’agrément des autorités militaires de plusieurs
pays », indique Philippe Vernin. Les disques durs sont
effacés selon un niveau de sécurité variable, choisi par le
client, qui reçoit un certificat de destruction. Chaque
Un objectif de 45 000 unités traitées par an
En aval, la chaîne de traitement doit elle aussi être efficace
pour absorber des quantités importantes. A Culemborg,
aux Pays-Bas, la principale usine du groupe, sur 6 000 m2,
est fortement automatisée et peut traiter 600 postes par
jour. Les appareils sont d’abord testés pour
décider s’ils sont en état de fonctionnement,
réparables ou à détruire. Les ordinateurs
réutilisables sont remis en état et repartent
pour une seconde vie vers les écoles, les
universités et les boutiques d’occasion.
Pour l’instant, la filiale française reste
modeste. Limitée à une structure commerciale de deux personnes, elle a pourtant
comme objectif de traiter 30 000 unités la
première année et 45 000 par an en régime
de croisière. La France deviendrait alors pour
Flection un marché comparable à celui de
l’Allemagne où le groupe traite 30 000 unités
annuelles. Pour monter en puissance, Flection
France va embaucher. « Nous serons entre cinq et dix personnes dans dix-huit mois », affirme Philippe Vernin. Si
plusieurs de ses clients sont Saint-Quentinois, Flection
France travaille dans la France entière grâce à un réseau
logistique pointu (les ordinateurs à traiter peuvent prendre
le chemin des usines belges ou hollandaises). Reste que
« les Hollandais sont des gens prudents, explique Philippe
Vernin. La structure française grandira avec son activité .» ■
Voir rubrique CONTACTS p.46
39
A U T O P Ô L E
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
SYLVAIN REISSER
Sécurité routière
Jean-Pierre Beltoise :
«Conduire n’est pas
un acte banal»
Jean-Pierre Beltoise, pilote automobile
au palmarès imposant.
es récentes statistiques le prouvent, si besoin était : les accidents de la route ne sont pas une
fatalité. Depuis vingt ans, Jean-Pierre
Beltoise en apporte la preuve dans
son école Conduire juste. Pilote
automobile au palmarès imposant,
il se bat pour améliorer la sécurité
routière et le comportement des
conducteurs. Après avoir prêché seul
dans le désert, la récente prise de
conscience des pouvoirs publics et
de l’opinion vient apporter de l’eau à
son moulin.
«Il est anormal que l’on se tue autant
sur la route», assène-t-il. Pour y remédier, l’école Conduire juste soigne le
mal à la racine, avec méthode et bon
sens. Et si ces stages sont reconnus
pour diviser par deux le risque
d’accident, l’équipe de Jean-Pierre
Beltoise ne se repose pas pour autant
sur ses lauriers, tant il reste à faire
pour informer et former dès le plus
jeune âge.
Depuis près de vingt ans, Jean-Pierre Beltoise, ancien
pilote de Formule 1, propose, sur son circuit fermé de
Trappes, des stages destinés à aider les automobilistes
à mieux conduire. Une école de la prévention plébiscitée
par un nombre toujours plus grand d’entreprises.
chaque situation, le comportement des
stagiaires est analysé. Voir, prévoir et
anticiper sont ainsi les grands principes de cet enseignement.
Voir, prévoir et anticiper
entraînent, mais ils participent également à l’absentéisme et à l’augmentation des primes d’assurance », souligne
Jean-Pierre Beltoise.
Les stages se déroulent sur deux jours
et font autant appel à la théorie en
salle qu’à la pratique sur le circuit. Ils
commencent toujours par un audit de
conduite et une autoévaluation des
stagiaires. «Il faut apprendre aux stagiaires à conduire en sécurité, c’est-àdire à déjouer les pièges de la route.
Notre école enseigne la méfiance, la
prudence et les bons comportements.
Conduire n’est pas un acte banal.
Aussi, nous avons mis en place un
ensemble de stratagèmes permettant
de reproduire, en circuit fermé, les
différents pièges de la route », poursuit
l’ancien pilote.
Distance de sécurité, manœuvres
d’évitement, freinage d’urgence sur
sol sec ou humide, freinage avec évitement d’obstacles, pratique de l’ABS…
Tous les cas difficiles sont passés en
revue dans des conditions normales
de circulation, à vitesse réelle. Dans
L’école Conduire juste forme 8 000 à
10 000 personnes par an, majoritairement une clientèle d’entreprises
(à 92 %), qui ont pris conscience de la
nécessité de sensibiliser leurs salariés
aux dangers de la route. Toutes les
entreprises sont concernées, qu’elles
aient une flotte de véhicules en permanence sur les routes ou des salariés
qui effectuent chaque jour le trajet
domicile-travail. «Non seulement les
accidents sont vécus comme des traumatismes en raison des drames
humains et des dégâts matériels qu’ils
Le nombre de participants aux stages individuels a doublé en six ans.
L
40
Conducteurs et motards
sont concernés
Mais la mission de cette école va plus
loin. «Nous proposons un suivi aux
entreprises pour mesurer les progrès
enregistrés. En cas d’accident, le stagiaire doit venir s’expliquer. Et nous lui
démontrons qu’il a sa part de responsabilité.» Un espoir pour la sécurité
routière : le quota de participants aux
stages individuels a doublé en l’espace
de six ans.
Même les conducteurs expérimentés
sont concernés, leur comportement
au volant pouvant toujours être amélioré. Et Jean-Pierre Beltoise n’a pas
oublié les motards, de plus en plus
nombreux sur nos routes. Un stage
d’une journée leur est proposé dans
le même but : développer des automatismes de sécurité.
■
Voir rubrique CONTACTS p.46
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
SYLVAIN REISSER
E S S A I
Peugeot
Peugeot 407, une berline épanouie
Inaugurant le nouveau style
maison, la Peugeot 407
privilégie des standards
élevés en termes de
prestations et de sécurité.
Des matériaux et un assemblage de qualité.
a berline familiale ne cesse
d’être déstabilisée par la montée en puissance des monospaces et
des 4 x 4 compacts. Mais Peugeot,
qui ne veut pas succomber à la fatalité et voir partir sa clientèle, a revu
sa copie à l’heure de remplacer la
406. Ambitieuse, la 407, qui poursuit
une lignée capitale pour la marque
sochalienne, tente le grand écart en
relevant ses standards, au risque de
venir chasser sur les terres de la 607.
Moins « voiture moyenne » que sa
devancière, la 407 ne gagne pourtant
que 7 cm en longueur et surtout
reprend les côtes intérieures, au millimètre près, de la 406. Conséquence :
les occupants des places arrière
disposent d’un espace restreint.
Cette équation nouvelle se justifie
par les visées sécuritaires de la 407.
Nouvelle signature de la marque, la
bouche béante et agressive évoquant
le style Pininfarina s’intègre désormais
dans un nez démesurément allongé
et conçu pour absorber le choc d’une
collision classique, mais aussi avec
un piéton. Il devance une norme de
sécurité qui va changer la physionomie
des véhicules et permet à Peugeot,
leader sur ce point, d’envisager la
note maximale au test Euro-Ncap.
En y ajoutant de multiples renforts
L
quadrillant la structure, sept airbags
de série (et jusqu’à neuf en option)
avec ceux de thorax installés à l’arrière, on comprendra que la 407
mise sur la sécurité. Ce dispositif,
malgré des trains roulants et le capot
réalisés en aluminium, se traduit par
une augmentation de poids de 80 à
120 kilos, à motorisation comparable,
par rapport à la 406.
Un excellent compromis
confort-efficacité
Moteurs étouffés, consommation dans
la fourchette élevée du segment, la
407 nous laisse un sentiment mitigé.
A ce jeu, le 2.0 HDI de 136 ch équipé
d’un filtre à particules reste le plus
homogène. Moins vigoureux que
dans une 307, ce moteur ne manque
pourtant pas d’agrément et réussit à
rester en dessous des 10 l/100 km.
Secondée par une boîte à six rapports
douce à manier, cette 407 peut aussi
compter sur son couple de 320 Nm et
340 Nm avec l’overboost pour remplir
son office.
Pour les sensations, la 407 devra
toutefois attendre le V6 turbo diesel
2,7 litres prévu courant 2005.
Performant à condition d’être sollicité,
le 2,2 l essence délivrant 160 ch doit
composer avec une consommation
41
excessive. C’est également le cas
du V6 essence de 211 ch accouplé
exclusivement à une boîte automatique à six rapports. Pas aussi véloce que ses rivales allemandes, ce
V6 reçoit le renfort d’une suspension pilotée selon neuf lois et de
réglages plus fins de l’assistance de
direction variable.
Sans ces dispositifs, la 407 offre déjà
un comportement routier préservant
un parfait compromis confort-efficacité routière. Maître des liaisons au
sol, Peugeot a encore réalisé un sansfaute en empruntant ses solutions au
monde de la course. La filtration des
suspensions et le freinage aussi puissant qu’endurant apportent leur
contribution à l’excellence du résultat.
La 407 enregistre aussi de nets progrès à l’intérieur avec des matériaux
et un assemblage de qualité. Malgré
un air de déjà-vu, l’habitacle peut
compter sur des équipements de
dernière technologie et une bouche
qui diffuse l’air subtilement.
Dévoilant des standards élevés, la 407,
qui a reçu le renfort d’un break SW
en septembre, apparaît bien armée
pour redonner des couleurs à la
catégorie des berlines familiales.
Modèle à partir de 19 500 €.
■
IMMOBILIER LOGEMENTS
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIANE FACOMPREZ
État du marché
De nombreux projets en cours
dans l’agglomération
Désireuse de répondre à une demande croissante, la Communauté d’agglomération
a mis au point un programme de nouveaux logements qui arriveront sur le marché
entre 2005 et 2006. Les sept communes de SQY sont concernées par ces opérations
immobilières qui ont toutes été lancées avec une même approche :
priorité à la qualité des constructions. État des lieux.
ntre le début de l’année prochaine et la fin 2006, quelque
617 logements vont être disponibles
à SQY, à la fois en location (107) et
en accession à la propriété (510).
Des logements qui, pour être réalisés
de façon cohérente sur l’ensemble
du territoire saint-quentinois, ont été
conçus dans le cadre du Programme
local de l’habitat (PLH) élaboré entre
la Communauté d’agglomération et
les communes.
Ces nombreux projets immobiliers se
présentent comme suit :
E
• À Magny
Dans le quartier de l’Hôtel de Ville,
91 logements vont voir le jour dans le
respect strict de l’environnement et de
critères de qualité. Le bruit et l’orientation des pièces sont notamment
deux problèmes que les promoteurs
prennent ici en compte, le label
«Habitat et environnement» ayant
été délivré par Qualitel pour cette
opération. Une nouveauté pour ce
programme : des panneaux solaires
sur les toits vont permettre de récupérer la chaleur du sol qui servira à
la climatisation naturelle des locaux.
• À Élancourt
• À Montigny-le-Bretonneux
Le projet concernant l’Ecole du Parc
inclura 1200 logements qui seront
rénovés pour la fin 2005. De nouveaux
équipements publics vont y être construits, notamment une école.
43 logements en accession dans des
immeubles collectifs seront mis en
vente début 2006 dans la quartier du
Pas-du-Lac. Une opération exemplaire
en termes d’urbanisme puisqu’il s’agit
ici d’une ancienne friche commerciale reconvertie en habitations et
bureaux entourés d’un parc paysager
et d’une école.
Toujours à Montigny-le-Bretonneux,
c’est dans le quartier du Manet SudVillage que près de 60 logements en
accession (dans des immeubles collectifs) seront prêts fin 2005.
• À Guyancourt
Place Cendrillon, 208 logements
seront disponibles à l’accession en
2005. Ce projet immobilier inclut
l’ouverture d’un centre commercial
et de 900 m 2 de commerces d’ici
deux ans. Une fois terminée, cette
réalisation se rapprochera de la
Mare-Jary, quartier qui bénéficie
d’une grande mixité sociale, pour
ne former qu’une seule ville.
• À Trappes
L’opération Montfort-Thorez va permettre de mettre une cinquantaine de
logements à la location sur le marché,
et une trentaine d’autres à la vente.
Ce programme rentre dans le cadre
du Grand projet de ville (GPV) qui
concerne Trappes et La Verrière et
porte sur le rééquilibrage de l’habitat
et l’aménagement de la nationale 10.
42
Au total, tous ces logements qui
arriveront sous peu sur le marché
ont été conçus non seulement dans
un souci de grande qualité environnementale, mais également de mixité
sociale et de rééquilibrage des différents quartiers de l’agglomération.
Une double approche qui répond
aux besoins des habitants de SaintQuentin-en-Yvelines et qui correspond, de la part des responsables de
la Communauté d’agglomération, à une
optimisation des ressources foncières
locales.
■
RUBRIQUE
RÉALISÉE PAR
CHRISTIÈNE BRANCIER
ET
LAURENT RIÉRA
C U L T U R E
Architecture
Les Dents de scie :
un patrimoine industriel et ouvrier
La cité des Dents de scie
à Trappes représente l’un
des plus beaux exemples
d’architecture sérielle
en France. Ces logements
cheminots, construits
dans les années 1930,
appartiennent aujourd’hui
au patrimoine industriel
et ouvrier.Visite guidée.
40 pavillons disposés à 45 degrés, une perspective en dents de scie qui a donné son nom à
cette cité.
es architectes renommés du
XXe siècle ont laissé à SaintQuentin-en-Yvelines quelques-unes de
leurs plus belles réalisations. Certaines
sont prestigieuses et « emphatiques »,
comme le siège de Thalès ou le
Technocentre Renault. D’autres,
plus anciennes et surtout beaucoup
plus «modestes», sont souvent méconnues. C’est le cas de la cité des Dents
de scie, située dans le quartier Jaurès,
à Trappes. Cette cité ouvrière est
pourtant le seul site de l’agglomération inscrit, depuis 1992, à l’inventaire
supplémentaire des monuments
historiques.
D
Un effet géométrique
impressionnant
Construite entre 1926 et 1931 par
les architectes Henri Gutton et son
fils André, la cité des Dents de
scie appartient, à l’époque, à la
Compagnie de chemins de fers de
l’Etat, qui sera ensuite rachetée par
l’Office public des habitations à
bon marché de Seine-et-Oise, aujourd’hui rebaptisé Office public
interdépartemental de l’Essonne, du
Val-d’Oise et des Yvelines.
Destinés à loger les ouvriers du
chemin de fer à proximité de l’immense gare de triage de Trappes,
les logements devaient d’abord
être fonctionnels.
Malgré un budget modeste, Henri
et André Gutton réussissent à créer
une cité originale, avec des jardins
privatifs, qui fut à l’époque un
exemple réussi d’habitat social.
Sur un plan architectural, les bâtiments construits en briques sont
très simples, avec des toits en terrasse et un enchaînement de fenêtres accolées presque banal. Mais
les façades des 40 pavillons, disposées à 45 degrés de part et d’autre
de l’avenue Marceau, produisent
un effet géométrique saisissant et
une perspective inattendue, qui
donnèrent son nom à la cité-jardin.
Largement inspirée du dessin original
43
d’une autre cité construite à Francfort
par Ernest May, la cité des Dents de scie
est caractéristique du modernisme des
années 1930. Elle représente aujourd’hui l’un des plus beaux exemples
d’architecture sérielle en France et
s’inscrit dans la continuité des citésjardins qui se sont développées en
France à partir des années 1920, sous
l’impulsion notamment de Henri Sellier.
La cité jardin sauvée
En 1989, ces bâtiments, considérés
comme «trop datés» et obsolètes, ont
pourtant bien failli être rasés. La mobilisation de la commune, de l’écomusée
(futur Musée de la ville), mais aussi
des riverains, dont certains habitent là
depuis le début, a permis de sauver
la cité-jardin des bulldozers. Réhabilités
par Antoine Grumbach, un architecte
de l’université de Versailles-SaintQuentin, les logements appartiennent
aujourd’hui à un patrimoine industriel
et ouvrier français qu’il faut absolument découvrir.
■
C U L T U R E
En scène
QUE LE SPECTACLE COMMENCE !
Voici notre sélection des spectacles programmés à Saint-Quentin-en-Yvelines en ce premier
trimestre. À vos agendas !
Théâtre de SQY,
scène nationale
CIRQUE
Plic Ploc
Par le cirque Plume
Une goutte d’eau tombe sur une
cymbale et c’est tout un univers qui
se détraque peu à peu. Cet éloge de
la fuite marque le retour du cirque
Plume sur la scène du Théâtre, après
son triomphe l’an dernier. Pour les
amateurs de poésie décalée.
Du 26 au 31 octobre 2004
●
la partition porte en elle les stigmates
de la maladie et l’espérance dans
la foi. «Notre joie s’en va en douleur,
comme le jour disparaît dans la nuit»,
s’exclame Jephté en reconnaissant
dans sa fille celle qu’il a juré
de sacrifier si Dieu lui donnait la
victoire…
7 janvier 2005
THÉÂTRE
MUSIQUE
Misia
Elle a su bousculer l’orthodoxie du
fado en l’enrichissant de nouveaux
instruments et en lui insufflant une
poésie plus contemporaine.
Le résultat est d’autant plus réussi,
nostalgique et doux-amer.
20 novembre 2004
unit le tout jeune Goethe à Madame
de Stein, sa préceptrice à la cour
de Weimar. Une plongée dans les
méandres de la passion et de la
liberté.
Du 20 au 26 janvier 2005
● Rain
Chorégraphie de Anne-Teresa
de Keersmaeker
Sur la partition de Music for
18 musicians, de Steve Reich, Rain,
pièce pour dix danseurs, libère
une émotion et une force très pures.
Le tourbillon gestuel semble ne jamais
devoir s’arrêter, comme s’il était sans
cesse alimenté par sa propre énergie.
Un hommage à l’une des plus grandes
chorégraphes contemporaines.
18 et 19 janvier 2005
●
DANSE
Antigone
Antigone
De Sophocle
Mise en scène de Jacques Nichet
Affrontement tragique de deux
volontés, interdits bravés, engrenages
terrifiants, traîtrises et supplications :
tous les ingrédients de la tragédie
grecque sont mis en lumière par la
sobriété et la force de persuasion de
Jacques Nichet.
Le mythe est toujours vivant.
25, 26 et 27 novembre 2004
●
Misia
Jephta
Opéra de Haendel
Direction musicale David Stern
Voici le dernier et probablement le
plus émouvant oratorio de Haendel,
en passe de devenir aveugle et dont
●
Outrenoir
Par la compagnie Système Castafiore
C’est probablement l’une des
compagnies les plus décalées,
exubérantes, baroques et poétiques
du paysage chorégraphique français.
Mélangeant allègrement la vidéo,
la musique électroacoustique,
la danse et le mime, les Castafiore
réinventent le monde en de
multiples combinaisons hétéroclites.
17 et 18 décembre 2004
●
Conversation chez les Stein
sur Monsieur de Goethe absent
De Peter Hacks
Mise en scène d’Yves Beaunesne
C’est l’un des événements de la
saison du Théâtre : mis en scène
par Yves Beaunesne, artiste associé,
ce texte de l’Allemand Peter Hacks
raconte la liaison scandaleuse qui
●
44
Iris
Par la compagnie Philippe Decouflé
Intronisé comme le chorégraphe
français le plus inventif de la décennie,
Philippe Decouflé s’est inspiré du
Japon, dont il a tiré un blues élégant
et meurtri. Une drôle de comédie
musicale qui glisse vers la cérémonie
funèbre, le sourire aux lèvres.
9, 10 et 11 février 2005
●
Théâtre de Saint-Quentinen-Yvelines,
place Georges Pompidou
à Montigny
01 30 96 99 00
ou www.theatresqy.org
Le Prisme
Ferme
de Bel-Ebat
MUSIQUE
● Richard
Galliano septet
Piazzolla forever
L’accordéoniste Richard Galliano
rend un hommage fervent à
son maître et ami argentin qui
a révolutionné le tango.
26 novembre 2004
● Stacey
Kent
Phrasé limpide et élégance du
timbre : Stacey Kent est l’une des
voix montantes du jazz américain,
de celles qui vous procurent ce
petit frisson du swing en liberté.
17 décembre 2004
THÉÂTRE
● Noce
De Jean-Luc Lagarce
La quête du pouvoir semble ici le
dernier combat contre l’exclusion
et la solitude. Dans un château,
une noce se prépare. Avides et
envieux, cinq personnages vont
tout mettre en œuvre pour s’y
inviter et s’approprier la fête.
Jean-Luc Lagarce, dont l’écriture
incandescente est sans égale dans
le théâtre contemporain, est ici
servi par la compagnie Engrenage
théâtre.
25, 26 27 et 30 novembre 2004
DANSE
THÉÂTRE
● Les
● Baudelaire
dit par Balmer
D’après les Journaux intimes
de Baudelaire
Jean-François Balmer donne à
voir et à entendre ce Baudelaire
sarcastique et railleur, rongé par
la syphilis et mû par de puissantes
pulsions autodestructrices,
qui règle leur compte à nombre
de mythes, croyances et principes
moraux de son temps.
11 décembre 2004
Coquelicots sauvages
De Claude Brumachon
La danse charnelle et tempétueuse
de Calude Brumachon renoue avec
un univers plastique pourpre et
noir, à la manière des romantiques.
La Cinquième symphonie de
Beethoven est de la partie…
20 novembre 2004
Le Prisme,
centre des 7 Mares à Élancourt
01 30 51 46 06
ou www.leprisme.agglo-sqy.fr
Ferme de Bel-Ebat
1, place de Bel Ebat
à Guyancourt
01 30 48 33 44
ou www.ville-guyancourt.fr
La Merise
● Muriel
Robin
En avant-première de sa tournée
2005, la Robin offre à la Merise
la primeur de son tout nouveau
spectacle, écrit comme il se doit
avec son vieux complice Pierre
Palmade et pourtant intitulé
Toute seule comme une grande.
21 décembre 2004
● Les Yeux
Noirs
Ils personnifient pour beaucoup
le charme des musiques tziganes
et yiddish, dont l’énergie et les
couleurs ont en général raison de
toutes les petites fatigues d’un
soir. Imaginez les enfants de
Bratsh dans un film de Kusturica.
15 janvier 2005
45
La Merise
à Trappes
Place des merisiers
01 30 13 98 51
ou www.lamerise.free.fr
C O N T A C T S
ACB SOFT
Parc d’activités de Gombreville
4, rue Amédée Gordini
78114 Magny-les-Hameaux
tél : 01 30 52 87 80
www.acbsoft.com
AFDEE
34, rue des Peupliers
78960 Voisins-le-Bretonneux
tél : 01 40 58 35 35
tél : 06 14 61 13 57
www.afdee.com
ALTEDIA
Immeuble International - Bât B
2, rue Stephenson
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 61 37 32 32
fax : 01 61 37 32 33
ANPE
Immeuble « Le Mermoz »
43bis, rue des Chantiers
78008 Versailles Cedex
tél : 01 39 67 52 16
fax : 01 39 50 72 50
APEC
Immeuble Plein Centre
60, avenue du Centre
78067 Saint-Quentin-en-Yvelines
tél : 01 34 52 31 20
www.apec.asso.fr
ASAE
6, rue des Tilleuls
78960 Voisins-le-Bretonneux
tél : 01.61.37.19.90
www.asae.fr
AVEC
Quai François Truffaut
Bâtiment de la médiathèque du canal
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 30 12 02 30
www.avec.asso.fr
CAFÉ LEFFE
Place Pierre Bérégovoy
78114 Magny-les-Hameaux
Tél/Fax : 01 30 52 33 84
www.hotspotpub.fr
CITÉ DES DENTS DE SCIE
Avenue Marceau
78 190 Trappes
CRMA
14, rue Gay Lussac
ZA de la Clef de Saint Pierre
78996 Elancourt
tél : 01 30 68 00 68
www.airfrance.com
DÉCLIC THÉÂTRE
17 avenue Stalingrad Nord
78190 Trappes
tél : 01 30 51 08 21
[email protected]
MUSÉE DE LA VILLE
Quai François Truffaut
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 34 52 28 80
PARIS 2012
7, place d’Iéna
75116 Paris
tél : 01 53 57 57 54
DELEAGE EXPANSION
5, rue Groupe Manoukian
78990 Elancourt
tél : 01 30 68 60 00
PODIUM IT
12, avenue des Prés
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 30 64 90 32
www.podium-it.com
EMITECH
3, rue des Coudriers
CAP 78, ZA de l’Observatoire
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 30 57 55 55
www.emitech.fr
PROMOPOLE
12, avenue des Prés
78114 Magny-les-Hameaux
tél : 01 30 57 18 61
www.seml-sqy.fr
FONDATION FACE
Fondation FACE
3, place de la Mairie
78190 Trappes
tél : 01 30 16 16 13
fax : 01 30 16 16 14
SEDAF
46 avenue des Frères Lumière
78190 Trappes
tél : 01 30 13 17 17
www.sedaf.fr
FLECTION FRANCE
6, rue des Tilleuls
78960 Voisins-le-Bretonneux
tél : 01 61 37 19 93
www.flection.com
FONDATION POUR DES TERRITOIRES
DURABLES
Maison de l’environnement,
des sciences et du développement durable
78114 Magny-les-Hameaux
tél : 06 13 21 19 23
FUJIFILM
Zone d’activités du Pas du Lac
2, avenue Benjamin Franklin
78186 St-Quentin-en-Yvelines
tél : 01 30 85 65 43
www.fujifilm.fr
SCALDY
23 rue Colbert
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 30 64 80 00
www.initiative2000.net
SNECMA
1, rue des Frères Farman
78771 Magny-les-Hameaux
tél : 01 30 96 28 00
www.snecma-services.com
STORAGE TECK
Rond-Point des Saules
78280 Guyancourt
tél : 01 30 12 35 53
www.storagetek.com
ISCAR FRANCE
8, rue Georges Guynemer
78280 Guyancourt
tél : 01 30 12 92 92
www.iscar.fr
THÉÂTRE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
Place Georges Pompidou
Montigny-le-Bretonneux
78054 Saint-Quentin-en-Yvelines
tél : 01 30 96 99 00
www.theatresqy.org
MAISON DE L’ENTREPRISE
Quai François Truffaut
78180 Montigny-le-Bretonneux
tél : 01 39 30 51 30
WESTON OFFICE
1/3, rue Pavlov
78190 Trappes
tél : 08 11 46 02 34
MISSIONS COURTES
tél : 06 13 27 41 64
www.missions-courtes.com
MISSION LOCALE
3, rue des Droits de l’Homme
78280 Guyancourt
tél : 01 30 57 54 14
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