Picasso s`invite au musée Soulages

Transcription

Picasso s`invite au musée Soulages
communiqué
de presse
Picasso
au musée Soulages
musée Soulages, Rodez
Du 11 juin au 25 septembre 2016
vernissage le vendredi 10 juin 2016
en presence de Pierre Soulages
Le musée Soulages invite le peintre
Pablo Picasso en 2016.
Une ensemble d’œuvres datées de 1908
à 1964 occupe les cimaises de la salle
d’exposition temporaire jusqu’à la fin du
mois de septembre, donnant une coloration
particulière à l’été ruthénois.
Dans une configuration alternant des espaces
ouverts pour les peintures de grandes
dimensions et des alcôves plus secrètes
pour les petits formats et l’œuvre sur papier,
notamment les portraits, l’exposition propose
un voyage au cœur de thèmes habituels, un
Picasso parmi les siens, voire au jour le jour.
Cette exposition pourrait s’intituler
Des Picasso de Picasso, tant il est vrai que
les œuvres sont celles restées dans les
ateliers après la mort du maître, sa collection
personnelle maintenant répartie entre les
musées, les collections privées et la famille.
Un visage familier de Pablo Picasso
Le musée Soulages a reçu depuis son ouverture 380 000
visiteurs. Ce musée qui rassemble la plus importante
donation d’œuvres de Pierre et Colette Soulages – peintures
sur papier et sur toile, estampes (eaux-fortes, lithographies,
sérigraphies), cartons des vitraux de Conques, photographies,
livres et films… a été conçu par les architectes catalans RCR en
collaboration étroite avec le peintre. C’est un endroit vivant,
contemporain, avec une rotation régulière des collections,
des accompagnements sur les techniques qui sous-tendent
la genèse des créations variées de Soulages. Sans exister
exclusivement comme un exercice monographique, le musée
a aussi pour vocation de présenter les autres artistes et
mouvements de l’art moderne et contemporain.
Cette année, en dialoguant avec Pierre Soulages,
nous avons choisi de présenter le plus représentatif, le plus
célèbre aussi, des peintres du vingtième siècle, Pablo Picasso.
Célèbre considérablement certes, mais qui
n’est pas forcément très connu du grand public, hors de Paris
par exemple.
Picasso reste un continent à découvrir. De l’invention du
cubisme aux derniers feux, les toiles fortement sexualisées
du Palais des Papes en Avignon, le peintre crée et invente
abondamment. Chaque étape est une remise en cause, les
citations de sa propre peinture et des modèles d’artistes des
siècles précédents, se superposant pour mieux les dépasser.
L’ exposition proposée au musée Soulages, de proportions
modestes, entend néanmoins montrer un parcours dans
l’œuvre. Pierre Soulages a choisi d’infléchir le thème de
l’exposition sur le domaine de l’intime et de la quotidienneté
de Picasso. Un ensemble d’œuvres sera ainsi montré au
public, dont quelques chefs d’œuvre habituellement proposés
dans les musées Picasso, à Paris et à Antibes : des peintures,
des dessins, quelques lithographies et une sculpture
ancienne, – plutôt un assemblage – Verre et dé de 1914.
Picasso a toujours affirmé que son œuvre se lisait comme
un journal ouvert, comme une histoire de l’art entre peinture
et autobiographie. « Mes toiles, finies ou non, sont comme
les pages de mon journal, et en tant que telles, elles sont
valables. L’avenir choisira les pages qu’il préfère » affirme
t-il à Françoise Gilot et à Carlton Lake. Écartant les paysages,
les peintures d’histoire, les mythologies ou les tauromachies,
les commissaires privilégient la familiarité, la proximité,
condensés dans les natures mortes, les ateliers, les portraits
et les nus, somme toute un univers dont ont témoigné
les photographes dans les demeures et ateliers de Picasso
à Paris, Boisgeloup, Antibes, Cannes, Vallauris, Mougins…
L’artiste est ramené à la simplicité, à la fonctionnalité du
geste créateur : comme ces photographies de David Douglas
Duncan dans lesquels Picasso en short et torse nu, vaque,
objets à la main, dans la solitude d’un atelier très occupé.
Cette exposition est dédiée à la mémoire
de Pierre Daix, mon ami.
Pierre Soulages
Une nouvelle représentation
L’ exposition de Rodez bénéficie du soutien exceptionnel du
Musée national Picasso-Paris, sans lequel elle n’aurait été
possible. Dans le cadre de sa politique de prêts, le musée
encourage et soutient les projets comme celui-ci :
Pierre Soulages ayant visité l’Hôtel Salé, juste après sa
réouverture, un projet liant les deux artistes s’imposait donc.
L’idée est d’associer en 2016 la dimension monographique
de deux musées, de lui conférer de l’actualité, en
commençant par Pierre Soulages. Le musée Picasso à
Antibes s’est aussi associé à cette exposition en nous
accordant des prêts nombreux et aussi remarquables que
ses trois vastes Natures mortes de 1946. Au printemps
2016,
Jean-Louis Andral, son directeur, y expose près d’une
centaine de dessins de Pierre Soulages, dont les deux tiers
viennent de Rodez. Soulages s’installe donc au cœur même
de l’aventure Picasso, dans le palais où il créa et laissa ses
œuvres.
L’ exposition bénéficie également de prêts précieux de
collectionneurs privés, de la Fondation Beyeler à Bâle et de
la bienveillance de la famille, la source, voyant dans cette
exposition non pas une comparaison littérale, mais plutôt un
libre dialogue entre peintres : l’œil de Soulages sur l’œuvre
de Picasso, dans l’écart d’une génération ou deux, entre
maîtres reconnus. Entre passé et présent.
Pierre Daix, qui fut le biographe de Picasso et celui plus
occasionnel de Soulages, est la mémoire vive de ce lien.
Le parcours de l’exposition retrace en sept salles distinctes
la nouvelle représentation poursuivie par Picasso :
« cubismes », « natures mortes », « ateliers », « l’expérience
d’Antibes », « nus et rondeurs », « portraits de Dora Maar »,
« portraits de femmes et photographies ». Parmi les œuvres
remarquables : le Chapeau de paille au feuillage bleu, 1936
(Musée national Picasso-Paris), Femme lançant une pierre,
1931 (Musée national Picasso-Paris), une série de dessins
cubistes, de 1911 à 1916, (collection particulière), trois
grandes natures mortes de 1946 du musée Picasso d’Antibes
dont la Nature morte à la pastèque, La chouette sur une
chaise 1947 (collection particulière)…
Ces peintures sont complétées par la présentation de
photographies de David Douglas Duncan et de Michel Sima.
Avec ces images, le regardeur plonge dans le chaudron :
Picasso en famille, avec ses proches, dans ses ateliers, en
travaillant ou en jouant. Le peintre se met en scène : le
propos photographique éclaire le propos pictural « Quelle
vérité ? » dit Picasso. « La vérité ne peut pas exister. Si je
cherche la vérité dans ma toile, je peux faire cent toiles
avec cette vérité. Alors laquelle est la vraie ? Et qui est
la vérité ? Celle qui me sert de modèle, ou celle que je
peins ? » rapporte Hélène Parmelin après ses rencontres
avec le peintre. Une exposition Picasso à Rodez déploie
les multiples versants de cette vérité qui n’est jamais que la
métamorphose de formes représentatives, avec d’intrépides
marches en avant et des rafraîchissants aggiornamentos.
Picasso affirme qu’il en fait de moins en moins, mais ce
« rien » est d’une richesse inouïe, comme on le voit dans
l’évolution du thème même du Grand nu au fauteuil rouge
(1929). Plusieurs toiles dans l’accrochage documentent, à
partir de cette figure, une vanité vénéneuse, les états d’un
corps ductile, offert dans une représentation elliptique.
Jacqueline, surtout, mais également Olga, Françoise,
Marie-Thérèse, les muses de Picasso, ont la faculté de
devenir ad libitum des peintures, des expériences plastiques,
des modèles. Des séries de portraits sont déclinées dans
l’exposition, tout à la fois, proches et iconiques.
Pablo PICASSO, Portrait de Dora Maar, 1937
Peinture, huile sur toile, 92x65, Dation 1979 n° inv : MP158
Musée Picasso, Paris
© Succession Picasso 2016
Un musée dans un musée
Nous assemblons donc dans le musée Soulages une
sélection assez ouverte d’œuvres de Picasso avec l’idée d’en
montrer l’évolution dans le travail et pour les thèmes, sans
asséner pour autant une chronologie impérative. Comme
un musée en réduction, signifiant une altérité méridionale
dans un bâtiment voué à un autre artiste, comme une
poupée russe.
La collectivité, Rodez agglomération, fait un effort particulier
à cette occasion en matière de médiation : visites guidées
régulières en salles, films, petit journal. L’ exposition Picasso
se veut pédagogique et attractive pour tous les publics.
Un catalogue-album est publié aux éditions Gallimard, avec
les contributions de Jean-Louis Andral, conservateur en chef
du patrimoine et directeur du musée Picasso, Antibes,
d’ Emilie Bouvard, conservatrice du patrimoine, Musée
national Picasso-Paris, de Pierre Daix, biographe et historien
de l’art, de Benoît Decron, conservateur en chef du
patrimoine, directeur des musées de Rodez agglomération,
d’ Aurore Méchain, attachée du patrimoine, directrice
adjointe des musées de Rodez agglomération.
Pierre Encrevé, auteur du Catalogue raisonné des peintures
de Pierre Soulages réalise l’entretien de celui-ci sur Picasso.
Pierre Soulages, artiste en activité, Pablo Picasso, artiste du
« passé », tous deux artistes préférés de leurs pairs. Ainsi
en 2010, un sondage réalisé auprès des artistes français,
affirmait-il cette préférence. Singularité et richesse d’œuvres
mondialement connus et jouissant d’un intérêt sans cesse
renouvelé auprès des jeunes générations. Un cadeau pour
les Ruthénois, la population de visiteurs de la grande région
et même au delà.
Du 2 avril au 26 juin 2016 se tient au musée Picasso à
Antibes, une exposition « Soulages Papiers». Le musée
Soulages a apporté sa contribution en prêtant 63 peintures
sur papier dont de rares brous de noix. Nous avons
fait évoluer notre accrochage en leur substituant des
papiers analogues de la donation, jusqu’ici non montrées,
particulièrement des gouaches récentes.
Pablo PICASSO, Nature morte à la pastèque, 1946,
Peinture oléorésineuse sur contreplaqué, 95 x 175 cm, MPA 1946.1.21,
Musée Picasso, Antibes.
Photo © imagesArt, Claude Germain. © Succession Picasso 2016.
Exposition réalisée avec le soutien exceptionnel
du Musée national Picasso – Paris
du
et de la famille Picasso
Commissaires de l’exposition
Benoît Decron, conservateur du musée Soulages
Aurore Méchain, directeur adjoint, musée Soulages
Amandine Meunier, responsable de la régie des œuvres et des bâtiments, musée Soulages
Presse/communication
Marinette Ouensanga
responsable des relations presse
+ 33 (0)5 65 73 83 25
+ 33 (0)6 24 79 21 52
[email protected]
Valérie Campo
directrice de la communication
+ 33 (0)5 65 73 83 82
+ 33 (0)6 31 64 38 50
[email protected]
musee-soulages.rodezagglo.fr
EASTERN AIRWAYS, NOUVEAU PARTENAIRE DU MUSEE SOULAGES ET DE RODEZ AGGLOMERATION
Depuis janvier 2016, la compagnie Eastern Airways assure la liaison aérienne Paris-Rodez et propose jusqu’à 3 départs quotidiens en semaine de Paris Orly Sud
vers Rodez ainsi qu’un départ le samedi et 2 le dimanche. Les horaires de vols permettent de voyager aller-retour dans la journée.
Plus d’information : www.easternairways.fr

Documents pareils