L`hôtel de Cassini - Portail de la Fonction publique
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L’hôtel de Cassini L’hôtel de Cassini tient son nom de son propriétaire, Dominique-Joseph Cassini, dit le Marquis de Cassini, fils de Jacques appartenant à la célèbre famille des astronomes dont le plus connu est Jean Dominique Cassini son grand père. Les propriétaires successifs au XIXe et XXe siècle La succession du Marquis de CASSINI donna lieu à un règlement difficile et son hôtel fut adjugé le 16 Nivôse an IV à à Marie François Auguste CAFFARELLI (1766-1849), un des meilleurs serviteurs du Premier Empire. Le 14 juin 1825, l’immeuble fut acquis par le Baron et la Baronne de la Rochefoucauld. Leur fils unique, le Comte de la Rochefoucauld-Bayers le céda au Duc d’Havré, le 4 octobre 1838. Presque aussitôt, le 16 mars 1840, le Duc étant mort, l’hôtel fut vendu par ses héritiers à la Baronne de Montigny. Son fils, le Baron Evariste-Jules Joseph, aliéna l’immeuble en 1841 à un sieur Bourruet. Le 12 mars 1863 ( ?) l’immeuble était acheté par Suzanne-FrançoiseAglaé-Louise-Marie le Pelletier de Mortefontaine, femme d’Ernest, Comte de TalleyrandPérigord. La comtesse de Talleyrand recevait dans son hôtel une société des plus choisies et sa fille mariée au Prince Charles de Ligne y donna de magnifiques soirées où l’on rencontrait la jeunesse dorée du second empire : le Général d’Espeuilles, le Prince Auguste d’Arenberg, le Marquis de Massa, le Duc de Gramont-Caderousse, les Comtes de Voguë, d’Osmont, de FitzJames, de Saint-Priest et le Baron Nigra de l’ambassade d’Italie. La Princesse de Ligne hérita de l’immeuble en 1895 et le laissa à sa mort en 1917 à son fils aîné le Prince Louis de Ligne qui le vendit à la fin de 1919 au Comte Pecci-Blunt. Il abrita la Congrégation de la Fraternité Sacerdotale et les Oblates de Béthanie. (Texte de Jacques Sylvestre de Sacy dans le "Faubourg Saint-Germain") Depuis le 27 avril 1976, l’Hôtel de Cassini abrite la direction générale de l’administration et de la fonction publique. L’hôtel Quand la propriété de la rue de Babylone fut achetée par Cassini, en 1768, elle comprenait un terrain équivalent à 5 525 mètres carrés, mitoyen d’un côté de l’Hôtel Matignon touchant au fond à l’impasse de Varenne, de l’autre côté au jardin du Séminaire des Missions Etrangères. Sur la rue de Babylone, un grand mur où s’adossent les bâtiments de service cache l’Hôtel aux regards ; la porte monumentale franchie, l’Hôtel apparaît vaste et cossu. Du côté cour, l’Hôtel comprend un rez-de-chaussée de refends, les trois fenêtres centrales sont en plein cintre avec une tête sculptée à la clef ; au premier étage les six fenêtres de la façade et les six fenêtres de l’aile en retour sont identiques avec un appui de six balustres et une guirlande en tableau au dessus de chaque fenêtre ; sur la corniche à modillons s’appuie un comble brisé avec des lucarnes de charpentes. Cet hôtel est l’oeuvre de deux architectes, Béllissard en fit le dessin qu’exécuta Lemonnier ; il était terminé en 1771. Du côté du jardin, la façade donne l’impression d’avoir subi des réfections importantes dans la seconde moitié du XIXe siècle notamment à la partie centrale en rotonde traitée à la manière de celles que l’on peut voir sur les boulevards avec les pilastres corinthiens à l’étage et un lourd dôme percé d’oeils-de-boeuf en zinguerie. Le monogramme M.T.P. que l’on lit indique les auteurs de ces travaux : Mortefontaine Talleyrand-Périgord, propriétaires de 1841 ( ?) à 1893. La salle à manger est tout en marbre rouge véritable ; seules les tablettes sont en marbre et non du bois peint en faux marbre selon les meilleures traditions classiques ; les dessus de porte Louis XVI comportent un médaillon tenu par des amours et consacré à chacune des quatre saisons. L’antichambre qui fait suite s’ouvre sur le grand salon en rotonde, la chapelle de l’Institution est aujourd’hui la « salle de la chapelle ». Les boiseries du plus riche style Louis XVI sont rutilantes d’or et étonnent par l’abondance et la richesse de leurs sculptures ; elles sont très authentiques, d’ailleurs classées monuments historiques mais proviennent du Faubourg Saint-Honoré déposées d’un Hôtel détruit lors du percement du boulevard Malesherbes, et bâti par le fameux Racine de Monville, huissier de la chambre du Roi, François Nicolas Henri Racine de Monville né en 1733, est un modèle de l’homme de goût du 18ème siècle, il est le créateur du “désert de Retz”, un jardin philosophique anglo-chinois de la fin du XVIIIe siècle (forêt de Marly), créé entre 1774 et 1789. La décoration du grand salon est seule inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques. Les restaurations datent de 1920 environ et sont de Jacques Greber. La famille PECCI a dû vendre l’Hôtel en 1948. Depuis 1976, l’hôtel de Cassini abrite la Direction générale de l’administration et de la fonction publique.