La clause de réparation fait-elle baisser les prix de la carrosserie

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La clause de réparation fait-elle baisser les prix de la carrosserie
Lu dans Argus Pro le 18 juillet 2016
La clause de réparation fait-elle baisser les prix de la
carrosserie ?
La dernière étude publiée par SRA montre le lien entre le prix de pièces de carrosserie et les
pays qui ont adopté la clause de réparation. .
La dernière étude publiée par SRA montre clairement le
lien entre le prix de pièces de carrosserie et les pays qui ont
adopté la clause de réparation.
Avec cette étude réalisée par Insurance Europe, le débat sur la clause de réparation concernant
les pièces de carrosserie pourrait bien repartir. Diffusée par SRA, l'observation s'est portée sur
les prix d'un bouclier avant et d'un capot au 1er janvier 2016 sur les modèles des segments B
et M1.
Pour chacune des deux pièces étudiées, les informations sont données pour un modèle précis
et dans 9 pays : Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Pologne,
Espagne et Grande-Bretagne. Or SRA remarque dans le cas des boucliers, le prix moyen, est
plus élevé dans les pays où la pièce de rechange de carrosserie est protégée que dans les pays
qui appliquent une clause de réparation. (Ci-après)
Quatre pays en Europe gardent cette protection. Il s'agit de la France, la Finlande, le
Danemark et l'Autriche. L'Allemagne n'a pas retranscrit d'un point de vue juridique la clause
de réparation mais dans les faits a libéralisé le marché.
A lire également : En 10 ans, le prix des pièces de carrosserie augmente de plus de 35 % (ciaprès)
Comme l'indiquent les documents publiés par SRA, les variations des prix dépendent bien sûr
de la stratégie commerciale du constructeur mais aussi des taxes. L'organisme note cependant,
avec surprise, que pour la Renault Clio IV, le prix du capot en France qui s'élève à 373 euros
est supérieur de 93 euros à celui commercialisé en Allemagne.
Carrosserie : la clause de réparation tombe
dans les oubliettes
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Publié le 26/05/2014
Les membres de la commission européenne ont décidé d'annuler leur proposition de clause de
réparation. .
La commission européenne, avant de quitter la scène de
Bruxelles, a décidé de retirer sa proposition de mettre en
place une "clause de réparation" pour l'utilisation des
pièces de carrosserie.
Dix ans de bataille et de discussions juridiques qui tombent à l'eau en quelques minutes : la
commission européenne vient en effet de décider de retirer sa proposition de mettre en place
une clause de réparation pour les pièces de carrosserie. « C'est une gifle pour le Parlement
européen qui avait voté l'introduction de cette clause de réparation », explique Yves Riou,
délégué général de la Feda.
Les membres de la commission européenne ont décidé d'annuler leur proposition de clause de
réparation.
Tombée au journal officiel de l'Union européenne le 21 mai dernier, cette information clôt
donc ce processus par manque de combattant au niveau européen. La commission explique en
effet cette décision par l'absence d'entente au niveau du Conseil européen depuis 2004, date à
laquelle les négociations ont commencé lorsque la les membres de la commission avait décidé
d'ouvrir le marché de la pièce visible de carrosserie dans le cadre de la directive 98/71/CE.
La décision intervient également au moment où les membres de la commission préparent leurs
cartons avant de quitter Bruxelles et surtout qu'une autre équipe de commissaires soit nommée
mais sans doute pas avant la rentrée de septembre prochain. Il est en effet habituel que tous
les dossiers qui n'ont pas encore connu de décision finale soient annulés purement et
simplement avant des élections européennes. C'est donc plus un cheminement malheureux du
calendrier qu'une réelle décision.
Mais il n'empêche, l'abandon de la clause de réparation sous ce mandat, signifie le retour à la
case départ avec sans doute la mise en place d'une nouvelle étude économique et juridique sur
le régime de protection des dessins et modèles
En 10 ans, le prix des pièces de carrosserie
augmente de plus de 35 %
Dans sa dernière parution, l'organisme SRA (Sécurité et
réparation automobiles) met en lumière l'augmentation
considérable du prix des pièces. Plus 36,1 % sur les 8 600
pièces de son panier type !
Voilà un chiffre qui devrait interpeller de nombreux automobilistes. Dans laa dernière édition
de ses Repères trimestriels, le SRA a en effet mis en lumière une augmentation du prix des
pièces de son panier type de 36,1 % en dix ans. Un chiffre impressionnant, surtout lorsqu’il
est ramené à celui de l’inflation. Sur la même période, les prix à la consommation établis par
l’INSEE ont en effet progressé de « seulement » 13,3 % soit trois fois moins que les prix de
pièces de carrosserie.
2014, un nouveau tournant ?
Réalisé à partir d'un échantillon représentatif de 146 modèles / versions, le panier moyen
contient plus de 8 600 pièces et permet donc une approche pour le moins exhaustive. Ainsi
SRA a été en mesure de fournir l’évolution année après année du prix de ces pièces de
carrosserie mais également des pièces mécaniques impactées en collision. Résultat, si
l’augmentation des prix a été galopante en 2006 (+5,03 %), en 2007 (4,49 %), 2008 (5,89
%), 2009 (3,15 %), 2010 (3,89 %) et 2011 (4,68 %), elle a connu une décélération en 2012
(+2.25 %) et même un coup d’arrêt en 2013 avec une hausse d’à peine 0,39 %.
Cette année 2014 marque cependant un nouveau point de rupture avec une hausse des prix
de presque 2 % (1,74 %) alors même que la sinistralité continue de décroitre. Il faut dire que
les constructeurs ont connu durant ces différentes périodes une véritable érosion de leurs
ventes dans l’Hexagone et, détenant le monopole des pièces de carrosserie, leurs prix étaient
un levier pour compenser ces pertes.
PSA au summum, Kia au minimum
Premier constructeur a tirer les prix à la hausse, Ford, qui a quasiment doublé ses prix en
dix ans (+49,9 % sur le prix de ses pièces), suivi de très près par Citroën. La marque aux
chevrons a profité de la dernière décennie pour faire grimper ses prix de 48,7 %. Peugeot
n’est pas en reste avec une augmentation de 38,1 % de ses tarifs.
Renault de son côté n’a fait augmenter ses prix "que" de 23,3 % entre 2004 et 2014 quand
Kia, constructeur le moins gourmand, n’a augmenté ses pièces que de 1,5 % sur les deux
dernières années (le constructeur n’était pas pris en compte avant dans les chiffres SRA).

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