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Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98, vii—xxxii
Disponible en ligne sur
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87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
Sommaire
RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
34.
Épaule /Coude
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
Score ISIS et prévention de la récidive après Bankart
endoscopique isolé : étude prospective multicentrique de 113 cas au recul minimum de trois ans
Hervé Thomazeau (Rennes), Charles Bessières,
Christophe Charousset, Geoffroy Nourissat, Johanes
Barth, Violaine Beauthier, Stéphane Audebert,
Bruno Toussaint, François Kelberine, Pascal Boileau,
Philippe Hardy, Olivier Courage, Société française
d’Arthroscopie
Le score Appréhension, un moyen simple d’évaluer les
résultats des stabilisations d’épaule dans l’instabilité
antérieure
Charles Bessière (Nice), Christophe Trojani, Pascal
Boileau
Bristow-Latarjet arthroscopique avec fixation par
double endo-bouton
Charles-Édouard Thélu (Nice), Xavier Ohl, Omar Élofi,
Charles Bessière, Thomas d’Ollonne, Pascal Boileau
Cinquante-cinq butées coracoïdiennes sous arthroscopie : analyse de notre courbe d’apprentissage, des difficultés techniques et de la reproductibilité du geste
Pierre Metais (Clermont-Ferrand), Jean-Baptiste
Cassio, Frédéric Lecomte, Renaud Moraillon, Thibault
Stiernon
Traitement percutané par ballonnet des luxations
postérieures de l’épaule avec encoche de la tête
humérale
Vanessa Costil (Paris), Frédéric Jacquot, Vanessa
Costil, Alain Sautet, Jean-Marc Féron
Traitement de l’instabilité postérieure d’épaule par
butée acromiale pédiculée sur lambeau deltoïdien : à
propos de 11 cas
Bertrand Millet-Barbé (Niort), Julien Rigal, Bertrand
Millet-Barbé, Rachid Saddiki, Frédéric Sibilla,
Stéphane Aunoble, Jean-Charles Le Huec
Butée postérieure sous arthroscopie fixée par ancres
et sutures : technique et résultats
Pascal Boileau (Nice), Marie-Béatrice Hardy, CharlesÉdouard Thélu, Charles Bessière, Thomas d’Ollonne
1877-0517/$ – see front matter
doi:10.1016/j.rcot.2012.09.002
35.
36.
37.
38.
Comparaison des différents tests cliniques dans
l’évaluation du petit rond en cas de rupture massive
de la coiffe des rotateurs
Philippe Collin (Rennes), Philippe Collin, Tom
Treseder, Gilles Walch
Le traitement arthroscopique des tendinopathies
calcifiantes de la coiffe des rotateurs par repérage
échographique peropératoire : à propos d’une série
prospective de 17 cas
Thomas Waitzenegger (Paris), Pascal Cottias, Pascal
Guillon, Rémi Brouard
Étude prospective comparative de la réparation
arthroscopique des ruptures transfixiantes de la
coiffe avec ou sans injection de plasma autologue
conditionné
Mathieu Ferrand (Paris), Bruno Lévy, Shahnaz
Klouche, Thomas Bauer, Philippe Hardy
Résultats à un an d’une série prospective continue de
53 réparations arthroscopiques de lésions antérosupérieures de la coiffe des rotateurs
Javiere Abarca (Paris), Jean Kany, Jérôme Garret,
Denis Katz, Kamil Elkolti, Philippe Valenti
Prise en charge chirurgicale des tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule chez
l’adulte. Analyse prospective d’une série continue de
50 cas – évaluation de nos pratiques professionnelles
Ann Williot (Tours), Luc Favard
Hanche
42.
43.
Polyéthylène hautement réticulé versus polyéthylène conventionnel. Étude prospective randomisée à
huit ans minimum de recul utilisant la méthode de
Martell
Jean Langlois (Paris), Jean Langlois, Moussa
Hamadouche, Franck Atlan, Caroline Scemama, JeanPierre Courpied
Étude prospective randomisée comparant oxinium
versus métal sur polyéthylène conventionnel et
hautement réticulé
Moussa Hamadouche (Paris), Samer Hage, Caroline
Scemama, Frédéric Zadegan, Guillaume Grosjean,
Michel Mathieu, Jean-Pierre Courpied
Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98, S277—S381
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87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
Résumés des communications
Séance du mardi 13 novembre matin
Épaule/Coude
27
Score ISIS et prévention de la récidive après
Bankart endoscopique isolé : étude prospective
multicentrique de 113 cas au recul minimum de
trois ans
Hervé Thomazeau ∗ , Charles Bessières , Christophe Charousset ,
Geoffroy Nourissat , Johanes Barth , Violaine Beauthier ,
Stephane Audebert , Bruno Toussaint , François Kelberine ,
Pascal Boileau , Philippe Hardy ,
Olivier Courage , Société française d’arthroscopie
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité
Léonard-de-Vinci, hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux,
35033 Rennes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’intervention de Bankart arthroscopique est
compliquée d’un taux de récidive élevé dont l’analyse des facteurs
prédictifs a permis l’élaboration du score Instability Severity Index
Score (ISIS) destiné à la sélection préopératoire des patients.
Objectifs de l’étude.—
— vérifier la capacité du score ISIS à prévoir le taux de récidive ;
— fixer la valeur seuil de sécurité ;
— identifier les facteurs prédictifs prédominants de la récidive.
Patients et méthodes.— Cent vingt-cinq patients ont été inclus de
façon prospective multicentrique. Le critère d’inclusion était un
score inférieur ou égal à 4 sur dix points. Tous les patients ont
été opérés selon un protocole commun comportant au minimum
trois ancres et quatre sutures. Les patients ont été suivis prospectivement et l’échec défini par la récidive de l’accent d’instabilité
(luxation ou subluxation).
Résultats.— Cent treize patients ont été suivis avec un recul moyen
de 3,5 ans (3—4). Le taux de récidive est de 22 % pour un score ISIS de
4 ou 3, et de 5 % pour un score inférieur ou égal à 2 points (p 0,03). Le
délai médian de récidive est de 18 mois. Les récidives comprenaient
huit subluxations et six luxations. Quatre patients ont été réopérés
1877-0517/$ – see front matter
par butée. L’âge à l’intervention (p 0,08), et l’association encoche
céphalique-hyperlaxité étaient prédictifs de récidives.
Discussion et conclusion.— Le score ISIS permet de prévoir le taux
de récidive après Bankart arthroscopique. Dans cette étude, le seuil
de sécurité est de 2 points sur 10. L’âge, l’encoche et l’hyperlaxité
sont les facteurs prédominants de l’échec de la technique.
Étude sans conflit d’intérêt avec agrément d’un comité d’éthique
(CIC R 09-7).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.009
28
Le Score Appréhension, un moyen simple
d’évaluer les résultats des stabilisations d’épaule
dans l’instabilité antérieure
Charles Bessière ∗ , Christophe Trojani , Pascal Boileau
Service de chirurgie orthopédique et traumatlogie du sport,
hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière,
06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’appréhension antérieure est mal décrite par les
scores usuels dans l’instabilité d’épaule. Il s’agit pourtant d’un élément important à étudier après une stabilisation chirurgicale, en
plus de la notion de récidive. L’appréhension est soit évaluée cliniquement (test d’appréhension antérieure), soit subjectivement.
L’hypothèse de cette étude est qu’un score simple à la fois clinique et subjectif peut être établi de manière reproductible, et
être corrélé aux scores usuels.
Patients et méthodes.— Cette série rétrospective comporte
64 patients (42 opérés par Bankart arthroscopique (BA) et 22 par
butée de Latarjet (BC)) tous revus cliniquement par un observateur
indépendant, à partir d’une série consécutive de patients opérés
en 2004—2005. Les échecs étaient définis par la survenue d’une
luxation ou subluxation.
Le Score Appréhension (SA) a été établi sur six points :
— trois points pour la composante subjective (SA subjectif) à partir
de 3 questions (1 point si réponse = oui) : jugez vous votre épaule
instable ? Avez-vous peur parfois que l’épaule ne sorte ? Avez-vous
peur que l’épaule ne sorte lorsque le bras est en haut et en arrière ?
S278
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
— trois points pour la composante clinique (SA clinique) : test
d’appréhension antérieure positif, test d’appréhension inférieure
positif et présence d’une appréhension antérieure douloureuse.
Les scores de Rowe, Walch-Duplay et ASES ont été établis. Une étude
statistique de corrélation a été menée.
Résultats.— Le recul moyen est de 60 mois (50—68). Dix patients ont
présenté une ou plusieurs récidives (quatre butées et six Bankart).
Aucun n’a été réopéré pour instabilité. Le SA moyen est de 2 (0—6),
similaire pour les deux sous-groupes BA et BC. Vingt patients seulement avaient un score égal à 0 (« meilleur » score possible). Le SA
subjectif moyen est de 1,2 contre 0,8 pour le SA clinique moyen.
Le coefficient de Pearson analysant la corrélation du SA est de
—0,64 avec le score de Rowe, —0,57 avec le score de Walch-Duplay
et de —0,65 avec le score ASES.
Les SA subjectif et clinique sont chacun fortement corrélés au score
global.
Conclusions.— Le Score Appréhension est un outil corrélé aux
scores de Rowe, Duplay, ASES, qui permet facilement de décrire et
quantifier l’appréhension résiduelle des patients opérés pour instabilité antérieure d’épaule. Il permet de nuancer les résultats des
techniques de stabilisation d’épaule et de comparer celles-ci de
façon plus fines qu’en se basant seulement sur la survenue d’une
récidive.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.010
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Bristow-Latarjet arthroscopique avec fixation par
double endo-bouton
Charles-Edouard Thélu ∗ , Xavier Ohl , Omar Elofi ,
Charles Bessière , Thomas d’Ollonne , Pascal Boileau
Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport,
hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière,
06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La fixation par vis de la coracoïde sur le col de la
scapula dans l’intervention de Bristow-Latarjet constitue le « gold
standard ». Cependant, ce type de fixation n’est pas dénué de
complications : fracture, pseudarthrose ou lyse de la butée osseuse,
migration ou fracture de vis, nécessitant dans certains cas l’ablation
du matériel. Nous présentons une nouvelle technique arthroscopique de fixation de la coracoïde utilisant un fil renforcé monté
sur deux endo-boutons.
Patients et méthodes.— Cohorte prospective continue de
36 patients traités par une technique entièrement arthroscopique
combinant une intervention de Bristow-Latarjet associée à une
réparation de Bankart. La butée coracoïdienne ostéotomisée est
introduite à travers le muscle sous-scapulaire avec le tendon
conjoint, après repérage du nerf axillaire ; elle et fixé sur le col
de la scapula préalablement avivé par deux Endo-Bouton (un en
arrière du col de la scapula et un à l’apex du processus coracoïde),
reliés par une quadruple suture renforcée. La capsule restante
et le labrum sont ensuite réinsérés sur le rebord glénoïdien. Tous
les patients ont bénéficié d’un scanner postopératoire précoce
afin d’évaluer le positionnement de la butée et un plus tardif
afin d’évaluer la consolidation osseuse. Une analyse intra et
inter-observateur a été effectuée.
Résultats.— La butée osseuse était sous-équatoriale dans 92 %
(33/36) et tangente à la surface articulaire dans 100 % (36/36).
Au recul moyen de huit mois postopératoire (6—18 mois), 75 % des
butées présentaient une consolidation osseuse et 25 % une consolidation fibreuse. Aucune migration de butée, ni fracture n’ont été
observées. Aucune récidive d’instabilité n’a été observée, tous les
patients étaient satisfaits ou très satisfaits ; aucune complication
vasculo-nerveuse n’est à déplorer.
Conclusion.— Les bénéfices de notre technique, comparés à la fixation traditionnelle par vis, sont nombreux :
— moins dangereux (pas de méchage proche du plexus brachial) ;
— augmentation de la surface de contact d’os spongieux entre la
coracoïde et le col (petit trou percé pour passer la suture) ;
— optimisation du positionnement de la butée, jamais débordante ;
— fixation solide permettant une mobilisation précoce (pas de possibilité d’arrachement) ;
— pas d’ablation de matériel nécessaire.
Cependant, cette technique demande à être améliorée, afin
d’obtenir une consolidation osseuse plus constante, par :
— des endo-boutons dédiés ;
— un tenseur permettant une meilleure compression osseuse.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.011
30
Cinquante-cinq butées coracoïdiennes sous
arthroscopie : analyse de notre courbe
d’apprentissage, des difficultés techniques et de la
reproductibilité du geste
Pierre Metais ∗ , Jean-Baptiste Cassio , Frédéric Lecomte ,
Renaud Moraillon , Thibault Stiernon
Clinique La Châtaigneraie, rue de la Châtaigneraie, 63110
Beaumont, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les objectifs sont d’étudier notre courbe
d’apprentissage par l’analyse de notre série de 55 butées
réalisées sous arthroscopie d’après la technique mise au point par
L. Lafosse et de partager notre expérience.
Patients.— Entre mai 2010 et décembre 2011, nous avons opéré
55 instabilités par butée sous arthroscopie chez des patients sportifs, pratiquant majoritairement le rugby, d’un âge moyen de 22 ans.
Aucune conversion par un mini-abord n’a été réalisée. La coracoïde est préparée, prélevée et vissée à la glène au travers du
sub-scapularis sous arthroscopie.
Méthodes.— L’équipe est composée de l’aide opératoire et d’un
chirurgien. Les bases de la technique sont celles décrites par
L. Lafosse. Cette technique a évolué au fil des interventions jusqu’à
ce que nous puissions nous l’approprier. Nous avons analysé les
différents temps opératoires en corrélation avec les difficultés techniques et les résultats radiographiques pour obtenir une technique
reproductible avec un minimum d’écueil.
Résultats.— Les huit premières butées ont durée en moyenne
2h15 alors que le temps moyen des 47 dernières est de 1h15
(0h45—1h50).
Les radiographies ont montré trois butées médialisées, deux butées
médialisées et cassées, 0 latéralisée, une basse, un cassée, une
lyse osseuse. Quarante-cinq butées sont correctement positionnées.
Aucune complication postopératoire n’est notée. Il n’y a à ce jour
qu’une seule récidive de l’instabilité chez un patient à la butée
cassée.
Discussion.— L’apprentissage de la butée sous arthroscopie nous
a montré qu’il s’agit d’une technique sans marge de manœuvre :
l’incision cutanée guide la position des broches et des vis dans la
coracoïde. La position de la butée sur la glène dépend de l’incision
cutanée, du trajet de la poignée au travers des parties molles et du
sub-scapularis.
Les casses de butée n’ont jamais été vues en peropératoire mais
apparaissent sur les radiographies faites à trois semaines : un serrage trop fort pour augmenter la compression en est la cause.
L’angle fort oblique à 30◦ induit des erreurs d’appréciation. Elles
sont corrigées par des repères instrumentaux qui optimisent la position de la butée.
Conclusion.— La butée sous arthroscopie est une technique reproductible et réalisable à 4 mains dans un temps opératoire très
raisonnable. Elle est exigeante mais la courbe d’apprentissage n’est
pas si importante puisque les chirurgiens qui se tournent vers
Résumés des communications
cette technique ont déjà une bonne expérience de l’arthroscopie
d’épaule.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.012
31
Traitement percutané par ballonnet des luxations
postérieures de l’épaule avec encoche de la tête
humérale
Vanessa Costil ∗ , Frédéric Jacquot , Vanessa Costil , Alain Sautet ,
Jean-Marc Féron
8, avenue Perronet, 92200 Neuilly-sur-Seine France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les luxations postérieures de l’épaule sont rares et
s’accompagnent souvent d’encoche de la tête humérale qui en favorise la récurrence. Plusieurs procédés ont été proposés pour combler
l’encoche, aucun ne permet de reconstruction idéale.
Nous avons utilisé chez deux patients le concept de kyphoplastie
percutanée afin de réduire, relever et combler l’encoche, et de
prévenir la récurrence.
Patients.— Nous rapportons deux cas dont l’un bilatéral, avec un an
de recul clinique. Un homme de 35 ans et une femme de 74 ans. La
luxation est survenue à la suite d’une crise comitiale dans les deux
cas.
Méthodes.— Sous anesthésie générale, les patients ont été installés
en position demi-assise. Sous contrôle scopique on a stabilisé la tête
à l’aide de fiches de fixateur externe et introduit un ballon devant
ces fiches sous l’encoche. Une réduction a été obtenue par dilatation et la sphéricité de la tête a été restaurée dans les trois cas.
Une luxation impactée avec fracture a pu être réduite par cette
méthode. Le ballon a été retiré et on a introduit trois cc de ciment
visqueux afin de combler l’encoche de façon adéquate. En postopératoire, les patients ont été immobilisés trois semaines pour deux
épaules et six semaines pour une épaule.
Les patients ont été revus à trois et six semaines, et tous les trois
mois avec examen clinique pour la douleur, la mobilité et la qualité
de vie. Des radiographies standard de l’épaule ont été réalisées à
chaque fois, un scanner a été fait en postopératoire, puis un à un
an.
Résultats.— Il n’y a pas eu de complications per- ou postopératoires.
Il y a eu une fuite de ciment extra-articulaire sans conséquence
clinique. L’imagerie postopératoire montrait une restauration de la
sphéricité de la tête et une réduction conservée. Les patients ont
récupéré mobilité et indolence. Un patient a repris son travail à
deux mois. Il n’y a eu ni récidive ni instabilité au recul de un an.
Discussion.— Les luxations postérieures ont un potentiel de récidive particulièrement lorsqu’elles surviennent au décours de crises
comitiales ou qu’elles s’accompagnent d’encoches importantes. Le
traitement a apporté indolence et fonction sans récidive, au prix
d’une sanction cicatricielle négligeable.
Conclusion.— La méthode est originale et a apporté toute satisfaction. Nous pensons qu’elle mérite d’être développée dans ces
lésions rares.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.013
32
Traitement de l’instabilité postérieure d’épaule
par butée acromiale pédiculée sur lambeau
deltoïdien : à propos de 11 cas
Bertrand Millet-Barbé ∗ , Julien Rigal , Rachid Saddiki ,
Frédéric Sibilla , Stéphane Aunoble , Jean-Charles Le Huec
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique A, centre
hospitalier de Niort, avenue Charles-de-Gaulle, 79000 Niort,
France
∗ Auteur correspondant.
S279
Introduction.— L’instabilité postérieure d’épaule est une pathologie
méconnue. Elle peut être la conséquence d’une luxation postérieure aiguë passée inaperçue ou de traumatismes répétés. Elle
concerne 4 % des instabilités glénohumérales. Le but de notre étude
est d’évaluer cliniquement et radiologiquement les résultats obtenus après stabilisation par butée acromiale pédiculée sur lambeau
deltoïdien.
Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective porte sur
11 interventions, huit hommes (dont un bilatéral) et deux femmes,
d’âge moyen 32 ans par butée acromiale postérieure pédiculée sur
lambeau deltoïdien entre 2001 et 2007. Les patients ont été revus
cliniquement et radiologiquement au bout de 2,6, et 12 mois, puis
un fois par an après trois ans avec un recul moyen de sept ans.
Tous présentaient une instabilité glénohumérale postérieure dont
deux bilatérales, trois patients pratiquaient des sports à l’armé.
Les patients ont bénéficiés d’une intervention de type Kouvalchouk
avec voie d’abord postérieure entre petit-rond et infra-épineux,
prélèvement de la butée pédiculée au deltoïde postérieur, tunnélisée, puis fixée au bord postérieur de la glène débordante de
5 mm.
Notre évaluation clinique est basée sur les scores de Walch-Duplay
et de Constant.
Tous ont bénéficié d’un arthroscanner en pré- et postopératoire, ce
qui nous a permis d’évaluer nos résultats selon la classification de
Samilson et Prieto.
Résultats.— Tous les patients présentaient une instabilité postérieure d’épaule clinique confirmée par les différents examens
complémentaires.
À sept ans de recul moyen, un seul patient a été réopéré pour conflit
antérieur lié à une vis trop longue, nous avons constaté une rupture
de vis filetée en peropératoire lié après étude de matério-vigilance
à un problème de matériel, un patient rapporte des douleurs non
systématisées en postopératoire. Nous n’avons relevé aucune récidive de luxation postérieure ni de complications neurologiques. Un
seul cas de subluxation a été relevé.
Le score de Constant moyen était de 88,3 et le score de Duplay 89,6.
Toutes les butées étaient consolidées et deux patients présentaient
des signes d’arthrose débutante.
Discussion et conclusion.— La butée acromiale postérieure pédiculée sur lambeau deltoïdien est une technique efficace dans le
traitement des instabilités postérieures d’épaule.
En effet, la consolidation osseuse et l’efficacité sur l’instabilité
sont bonnes sans majorer les risques d’arthroses. Contrairement
à d’autres études, nous n’avons pas jugé nécessaire d’effectuer
une capsuloplastie inférieure, de plus, nous n’avons pas constaté
de phénomènes douloureux postérieurs d’épaule car la prise de
greffe osseuse pédiculée ne nécessite pas la désinsertion partielle
du faisceau postérieur du deltoïde.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.014
33
Butée postérieure sous arthroscopie fixée par
ancres et sutures : technique et résultats
Pascal Boileau ∗ , Marie-Béatrice Hardy , Charles-Edouard Thélu ,
Charles Bessière , Thomas d’Ollonne
Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport,
hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière,
06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Objectif.— Évaluer la faisabilité et les résultats préliminaires
d’une nouvelle technique arthroscopique de butée postérieure pour
d’épaule.
Type d’étude.— Étude prospective de cohorte.
Matériel et méthodes.— La greffe osseuse bicorticale (crête
iliaque), était introduite dans l’articulation glénohumérale par une
canule et fixée au niveau du col postérieur de la glène par deux
S280
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
ancres avec sutures ; la réinsertion associée du labrum postérieur
permettait de placer la butée osseuse en position extra-articulaire.
Une série consécutive de 15 patients a été évaluée à un mois, six
mois, puis annuellement. Nous avons étudié :
— la faisabilité de la technique ;
— le résultat fonctionnel ;
— le positionnement, la consolidation et le remodelage de la greffe
osseuse, en comparant les images radiographiques et tomodensitométriques réalisées à un et six mois.
Résultats.— Les patients (12 hommes et trois femmes) présentaient
tous des luxations ou subluxations postérieures récidivantes involontaires ; l’âge moyen à l’intervention était 27 ans (14—58). Les
15 patients ont été opérés entièrement sous arthroscopie. Au dernier recul, une patiente gardait une appréhension postérieure. La
stabilité de l’épaule était restaurée chez tous les autres patients,
sans perte de mobilité notable. Subjectivement, tous les patients
étaient satisfaits sauf un (persistance de douleurs au niveau de la
crête iliaque). Aucune autre complication n’a été observée. Sur le
scanner à un mois, la butée était jugée affleurante dans tous les
cas sauf un où elle était débordante. Sur le scanner à six mois,
la greffe osseuse était remodelée dans tous les cas avec lyse partielle de sa partie supérieure. Dans un cas, la greffe était jugée
totalement lysée ; sans conséquence au recul sur la stabilité de
l’épaule.
Discussion et conclusions.— Cette nouvelle technique entièrement arthroscopique est reproductible et présente plusieurs
avantages :
— elle permet de préserver le deltoïde et les muscles de la coiffe
postérieure ;
— anatomique, elle permet de restaurer le stock osseux de la glène
et de réinsérer le labrum postérieur ;
— le grossissement optique permet un positionnement précis et
affleurant de la butée ;
— la consolidation osseuse de la butée est obtenue sans utiliser de
vis ;
— elle élimine le risque de fausse route antérieure (plexus brachial) ;
— elle élimine les complications liées à l’utilisation de vis
métalliques (conflit avec la tête humérale, migration). Ces résultats initiaux encourageants nous incitent à poursuivre notre
expérience.
Méthode.— La présence d’un ERLS (en degrés, supérieur à 10◦ et
supérieur à 40◦ ), d’un SC et d’un DS ont été recherchés.
Nous avons analysé la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive positive (VPP)et négative (VPN).
Nous avons utilisé le théorème de Bayes, un likelihood ratio positif
(LR+) à plus de 10 était considéré comme excellent, un likelihood
ratio négatif (LR—) à 0,1 également.
Résultats.— En cas de DG stade 3 ou 4 du PR, on a observé :
— ERLS de plus de 10◦ :
◦ sensibilité de 100 %, spécificité 51 %,VPP 26 %, VPN 100 % LR+ 2,04,
LR— de 0 ;
— ERLS de plus de 40◦ :
◦ sensibilité de 100 %, spécificité 93 %,VPP 71 %, VPN de 100 %
LR+ :14,02, LR— de : 0 ;
— SC :
◦ sensibilité de 100 %, spécificité 51 %,VPP 26 %, VPN de 100 %. LR+
2,04, LR— de 0 ;
— drop sign :
◦ sensibilité de 86 %, spécificité 88 %,VPP 56 %, VPN de 97 % LR+ 7,01,
LR— de 0,15.
Discussion.— Les ruptures supéro-postérieures de la CDR sont
fréquentes. En l’absence de DG, une rupture du PR peut être
difficile à analyser sur une imagerie. La présence d’un ERLS de
plus de 40◦ témoigne d’une atteinte du TM. Il est important de
reconnaître une lésion du TM, le résultat d’une prothèse totale
inversée ou d’un transfert de muscle grand dorsal peut en être
affecté.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.015
Introduction.— Le traitement arthroscopique des calcifications de la
coiffe des rotateurs est une alternative thérapeutique après échec
du traitement médical, mais de réalisation difficile. Le but de ce
travail était d’évaluer les résultats du traitement arthroscopique
des calcifications de la coiffe en utilisant une technique originale
de repérage échographique peropératoire.
Patients et méthode.— Une étude prospective a été réalisée chez
17 patients, d’âge moyen 50 ans dont 76 % de femmes, présentant une tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs.
La calcification était caractérisée par son type (classification
radiographique de la SFA) et sa localisation (radiographie préopératoire). L’indication chirurgicale était posée après échec du
traitement médical. Les mesures suivantes étaient notées en
pré- et postopératoire : score de Constant pondéré et Quick
DASH. Pendant l’intervention, la calcification était repérée par
un radiologue à l’aide d’une sonde échographique stérile et retirée simultanément au shaver, en s’assurant grâce à l’échographie
de l’absence de calcification résiduelle. Une radiographie
était systématiquement pratiquée un mois après l’intervention.
Tous les patients ont été revus. Le recul moyen était de
21,6 mois.
Résultats.— Parmi les calcifications, on retrouvait neuf types A,
cinq types B et trois types C et D. Elles siégeaient dans le sus
épineux chez 12 patients et le sous épineux chez cinq patients.
En peropératoire, la durée du repérage de la calcification était
de six minutes. Le score de Constant pondéré est passé de 68 en
préopératoire à 91 au dernier recul et le Quick DASH de 33 à 15.
34
Comparaison des différents tests cliniques dans
l’évaluation du petit rond en cas de rupture
massive de la coiffe des rotateurs
Philippe Collin ∗ , Tom Treseder , Gilles Walch
CHP, 35760 Saint-Grégoire, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le muscle petit rond (PR) a été décrit comme le
muscle oublié de la coiffe des rotateurs (CDR). Son atteinte peut
affecter la fonction d’une épaule. De nombreux signes cliniques
ont été décrits pour évaluer la coiffe postérieure, comme l’external
rotation lag sing (ERLS), le signe du clairon (SC), le drop sign (DS).
On distingue les tests qui apprécient la force et ceux qui quantifient
un rappel automatique (lag sign).
Objectif de l’étude.— Rechercher la présence du ERLS, SC, DS en
cas d’atteinte du PR.
Patients.— Cent patients présentant sur un arthroscanner (coupe
sagittale médiale) une dégénérescence graisseuse (DG) stade 3 ou
plus d’au moins deux muscles ont été prospectivement inclus. Les
épaules raides ou arthrosiques ont été exclues. Vingt-huit présentaient une DG du supra épineux et du sous-scapulaire, 57 une DG
supra-épineux et infra-épineux et 15 une rupture supra-épineux,
infra-épineux et PR.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.016
35
Le traitement arthroscopique des tendinopathies
calcifiantes de la coiffe des rotateurs par repérage
échographique peropératoire : à propos d’une
série prospective de 17 cas
Thomas Waitzenegger ∗ , Pascal Cottias , Pascal Guillon ,
Rémi Brouard
31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
Au contrôle radiographique réalisé à un mois, toutes les calcifications avaient disparu sauf dans trois cas pour lesquelles il persistait
entre 5 et 10 % du volume initial. Aucune complication n’a été
retrouvée.
Discussion.— Les traitements arthroscopiques ont permis
d’améliorer les taux de guérisons des tendinopathies calcifiantes de la coiffe des rotateurs, lorsque le traitement médical
est inefficace. La limite de ces techniques est la difficulté de
repérage et donc la persistance des calcifications en postopératoire. Le repérage échographique peropératoire des calcifications
présente de nombreux avantages : rapidité de localisation et
exérèse quasi complète de la lésion avec contrôle immédiat.
Les résultats cliniques et radiologiques sont excellents, et
semblent supérieurs à ceux observés pour les autres traitements
invasifs.
Conclusion.— Cette technique innovante de traitement arthroscopique des tendinopathies calcifiantes de la coiffe est d’une
grande fiabilité. Ces résultats fonctionnels et radiologiques
nécessitent cependant une collaboration entre chirurgiens et
radiologues.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.017
36
Étude prospective comparative de la réparation
arthroscopique des ruptures transfixiantes de la
coiffe avec ou sans injection de plasma autologue
conditionné
Mathieu Ferrand ∗ , Bruno Lévy , Shahnaz Klouche , Thomas Bauer ,
Philippe Hardy
Chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpital Ambroise-Paré,
9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Plusieurs études semblent montrer le rôle bénéfique
des concentrés plaquettaires dans l’accélération de la cicatrisation
ligamentaire, tendineuse et osseuse. L’objectif principal de l’étude
était d’étudier l’efficacité de l’injection d’un concentré plaquettaire, le plasma autologue conditionné (ACP) sur la cicatrisation
des tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule après réinsertion
arthroscopique.
Patients et méthode.— Une étude prospective monocentrique
comparative non randomisée a été menée en 2010. Les critères
d’inclusion étaient :
— une tendinopathie transfixiante réparable de la coiffe des rotateurs ;
— sur une épaule vierge et non arthrosique ;
— chez des patients ne présentant pas de contre-indications à
l’arthro-IRM.
Tous les patients ont bénéficié de la même technique chirurgicale.
L’injection d’ACP était réalisée en fin d’intervention dans le tendon réparé et l’os sous-chondral. Le premier groupe de patients
était le groupe traité avec l’ACP suivi du groupe non traité. Tous
les patients ont donné leur accord éclairé. Le critère principal
de l’étude était la cicatrisation de la coiffe des rotateurs appréciée sur une arthro-IRM à six mois. Les critères secondaires étaient
la qualité de l’insertion par l’index de Sugaya, le score de Constant et le score douloureux à l’Eva à six mois. Sur les 58 patients
inclus, neuf ont finalement refusé de réaliser une arthro-IRM ou
ont été perdus de vue. La série analysée comportait 49 patients,
26 traités avec l’ACP et 23 non traités. L’âge moyen était de
61 ± 7,3 ans, 20 hommes et 29 femmes. Le recul minimum était de
six mois.
Résultats.— Le taux de cicatrisation était de 73,1 % (19/26)
dans le groupe traité et de 78,3 % (18/23), dans le groupe non
traité, différence statistiquement non significative (p = 0,75). Le
Constant postopératoire était de 77 ± 13,5 dans le groupe traité,
S281
72,4 ± 12,3 dans le groupe non traité, p = 0,18. Globalement, le
score de Constant moyen était de 53,8 ± 9,7 en préopératoire et
de 74,8 ± 13 à 6 mois, p < 0,0001. La qualité d’insertion, la douleur
et le score de Constant postopératoire n’ont pas permis de mettre
en évidence de différence significative entre les deux groupes. Les
patients n’ayant pas cicatrisé étaient significativement plus âgés
(58,4 ± 6,1 vs 69 ± 3,7, p < 0,00001).
Discussion.— Pour des raisons techniques, la randomisation n’a pas
été possible. Le taux de patients inclus mais non analysés était de
15 %.
Conclusion.— L’injection d’ACP n’améliore pas la cicatrisation des
coiffes des rotateurs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.018
37
Résultats à un an d’une série prospective continue
de 53 réparations arthroscopiques de lésions
antérosupérieures de la coiffe des rotateurs
Javiere Abarca ∗ , Jean Kany , Jerome Garret , Denis Katz ,
Kamil Elkolti , Philippe Valenti
6, square Jouvenet, 75016 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— À partir d’une série prospective continue multicentrique de 312 réparations de la coiffe des rotateurs,
l’objectif était d’individualiser les résultats de 53 réparations
arthroscopique de lésion combinées du supraspinatus et du
subscapularis.
Patients et méthodes.— Entre janvier 2008 et janvier 2009,
53 patients (32 hommes, 21 femmes), d’âge moyen 60 ans (43—75),
présentait une lésion antérosupérieure de la coiffe, soit 18 %
de la série globale. Le subscapularis présentait une rupture du
1/3 supérieur dans 37 cas, des 2/3 dans 12 cas et complète dans
quatre cas. La lésion du sus-épineux était de type 1 dans 70 % et
de type 2 dans 30 %. Les ruptures complètes du subscapularis se
rencontraient plutôt chez les jeunes ((57 ans versus 65) et après
un traumatisme (65 %versus 30 %). L’infiltration graisseuse était
d’autant plus importante que la rupture du subscapularis était étendue. Le traitement arthroscopique réalisé avec un délai moyen
de 16 mois (2—72) après l’apparition des symptômes comportait
une acromioplastie associée à une réparation par simple rangée
(35 % des cas) et double rangée (65 %). Le biceps était pathologique dans 55 %des cas (subluxé : 20 %, Luxé 15 % et rompu 17 %)
était ténotomisé dans 51 % des cas et ténodésé dans 33 % des cas.
Les résultats ont été évalués à l’aide du score de Constant absolu
et pondérée, du degré de satisfaction du patient et d’une imagerie de contrôle (échographie ou IRM) entre les 9e et 12e mois
postopératoire.
Résultats.— Avec un recul de plus d’un an, le score de Constant
absolu progressait de 49(35—51) à 73(50—95) en postopératoire.
Le score de constant pondéré s’améliorait de 61,5 %(41—98) à
90 %(52—125) avec 40 patients très satisfaits, neuf satisfaits et
quatre mécontents (trois travailleurs manuels). Aucune différence
de gain n’a été retrouvée entre les lésions du tiers supérieur et les
lésions complète de subscapularis. L’imagerie de contrôle à neuf
mois révélait 46 cas (86 %) de cicatrisation tendineuse, une rupture
partielle dans quatre cas (7,6 %) et totale dans deux cas (3,8 %).
Aucune corrélation n’a été retrouvée entre le type de rupture, le
degré de dégénérescence graisseuse et le résultat clinique objectif
selon le score de Constant.
Discussion et conclusion.— Comparé aux lésions postérosupérieures,
les lésions antérosupérieures sont moins fréquentes, ont un faible
taux de rupture itérative (11,4 %) et ont un résultât clinique non
influencée par l’étendue de la rupture ainsi que le degré de dégénérescence graisseuse du subscapularis.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.019
S282
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
38
Prise en charge chirurgicale des tendinopathies
rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule
chez l’adulte. Analyse prospective d’une série
continue de 50 cas — évaluation de nos pratiques
professionnelles
Ann Williot ∗ , Luc Favard
Service de chirurgie orthopédique/traumatologie, hôpital
Trousseau, CHRU de Tours, 37044 Tours cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans une démarche d’évaluation de nos pratiques professionnelles, nous avons réalisé une analyse prospective
de 50 tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs opérés
dans le service, comparés aux recommandations de l’HAS sur
le sujet, afin de détecter la non-conformité éventuelle de nos
pratiques.
Patients et méthodes.—Tous les patients opérés dans le service pour
tendinopathie rompue de la coiffe des rotateurs ont été évalués, de
manière prospective entre janvier 2010 et janvier 2011, soit 50 cas.
Une évaluation radioclinique pré- et peropératoire a été réalisée
de manière indépendante.
L’adéquation de nos pratiques a été testée sur 20 items, issus des
recommandations de l’HAS, sur « modalités de prise en charge
d’une épaule douloureuse chronique non instable chez l’adulte »
(HAS 2005) et « prise en charge chirurgicale des tendinopathies
rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule chez l’adulte »
(HAS 2008).
Résultats.— Nos pratiques n’étaient pas conformes dans 54 % des
cas en première analyse, dont :
— 10 % pour le type d’examen complémentaire demandé en préopératoire ;
— 14 % sur la durée du traitement médical préopératoire ;
— 30 % sur le type de geste chirurgical réalisé.
Discussion.— L’analyse plus fine des résultats non-conformes, item
par item, a retrouvé en définitive 26 % de pratiques non conformes,
dont :
— 10 % pour les examens complémentaires (pourtant parfois justifiés, mais retenus non conformes) ;
— 2 % pour la durée du traitement médical (avec retrait notamment
des ruptures traumatiques, non inclues dans les recommandations
et nécessitant une prise en charge < 6 mois) ;
— 14 % pour le geste chirurgical réalisé (sur différents critères).
Cette non-conformité a concerné l’opérateur senior, spécialiste de
l’épaule dans 25 % des cas, et les opérateurs juniors dans 14,2 % des
cas.
Conclusion.— L’enjeu de la démarche d’évaluation des pratiques
professionnelles est d’améliorer la qualité et la sécurité des soins
face à une demande réglementaire précise. De plus, elle s’intègre
dans une démarche plus globale de certifications des établissements
de santé et d’accréditation des médecins.
Nos pratiques n’ont pas été conformes aux recommandations dans
26 % des cas :
— en raison parfois d’un manquement involontaire à ces recommandations par erreur de jugement, mauvais évaluation ou défaut
d’organisation des soins ;
— mais aussi par choix délibéré de l’opérateur, avec un manquement
aux recommandations dans un quart des cas pour l’opérateur senior,
spécialiste.
Ces recommandations bien que nécessaire et utiles semblent donc
présenter quelques limites.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.020
Hanche
42
Polyéthylène hautement réticulé versus
polyéthylène conventionnel. Étude prospective
randomisée à huit ans minimum de recul utilisant
la méthode de Martell
Jean Langlois ∗ , Jean Langlois , Moussa Hamadouche ,
Franck Atlan , Caroline Scemama , Jean-Pierre Courpied
149, rue Montmartre, 75002 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée était
d’évaluer la résistance à l’usure de cupules cimentées en polyéthylène de dessin identique en fonction de l’importance de la
réticulation du matériau.
Patients et méthodes.— La série comportait 100 arthroplasties primaires réalisées entre juillet 2000 et juillet 2002 chez 100 patients
âgés en moyenne de 65,9 ans (21—88 ans). La pièce fémorale
était identique chez tous les patients ainsi que la tête fémorale de 22,2 mm de diamètre. La cupule était en polyéthylène
hautement réticulé (10 Mrads, refonfu, DurasulTM , Zimmer) pour
50 hanches, et en polyéthylène conventionnel stérilisé gamma sous
azote (Duration® , Stryker) pour 50 hanches. Le critère majeur
d’évaluation était la pénétration de la tête fémorale mesurée à
huit ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell, modifiée selon les recommandations du concepteur pour une cupule tout
polyéthylène. L’usure de la cupule à régime constant a été calculée
selon la pente de la droite de régression pénétration versus recul en
excluant la première année de façon à limiter l’effet du rodage et
du fluage. L’influence de facteurs liés au patient ou à la technique
chirurgicale a été évaluée. L’analyse statistique a été réalisée par
des tests non paramétriques.
Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les
deux groupes de patients concernant les données préopératoires.
Au recul minimal de huit ans, 68 hanches ont été analysées :
38 dans le groupe DurasulTM à 8,7 ± 0,8 ans et 30 dans le groupe
Duration® à 9,1 ± 0,8 ans. La pénétration totale au dernier recul
était de 1,090 mm dans le groupe Duration® versus 0,012 mm dans
le groupe DurasulTM (test de Mann-Whitney, p < 0,0001). Le taux
d’usure moyen à régime constant était de —0,0002 ± 0,1076 dans le
groupe DurasulTM versus 0,1382 ± 0,1287 dans le groupe Duration®
(test de Mann-Whitney, p < 0,0001). Aucune complication spécifique liée au matériau n’est à déplorer. Parmi les facteurs évalués,
aucun n’était significativement corrélé au taux d’usure à régime
constant.
Discussion et conclusion.— Les résultats de cette série à huit
ans minimum de recul indiquent un maintien de la réduction
hautement significative de l’usure du polyéthylène via une forte
réticulation, sans complication spécifique liée à celle-ci. Des résultats à plus long terme demeurent nécessaires pour évaluer la
réduction du risque d’ostéolyse et de reprise pour descellement
aseptique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.021
43
Étude prospective randomisée comparant oxinium
versus métal sur polyéthylène conventionnel et
hautement réticulé
Moussa Hamadouche ∗ , Samer Hage , Caroline Scemama ,
Frédéric Zadegan , Guillaume Grosjean , Michel Mathieu ,
Jean-Pierre Courpied
Service A de chirurgie orthopédique, hôpital Cochin, 27, rue du
Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
S283
Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée était
d’évaluer l’usure de cupules cimentées en polyéthylène en fonction du matériau de la tête fémorale, oxinium versus métal, à
partir d’une série consécutive d’arthroplasties totales de hanche
primaires cimentées.
Patients et méthodes.— La série comportait 100 arthroplasties
primaires réalisées entre janvier 2006 et décembre 2006 chez
100 patients âgés en moyenne de 60,5 ans (21—75). La pièce fémorale en acier inoxydable M30NW hautement polie et quadrangulaire
était identique chez tous les patients, de même que la forme
de la cupule en polyéthylène (CMK21, Smith & Nephew). Pour
les 50 premiers patients, le polyéthylène était stérilisé à l’oxyde
d’éthylène (EtO), et hautement réticulé (10 Mrads, refondu) pour
les 50 patients suivants (XLPE). La tête fémorale était en acier
inoxydable pour 50 hanches et en oxinium pour 50 hanches. Le critère majeur d’évaluation était la pénétration de la tête fémorale
dans la cupule (associant usure vraie et fluage) mesurée à deux
ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell, modifiée selon les recommandations du concepteur pour une cupule tout
polyéthylène. L’analyse statistique a été réalisée par des tests non
paramétriques.
Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les
deux groupes de patients concernant les données préopératoires.
Dans le groupe Et0, 44 hanches (22 têtes métal et 22 têtes oxinium)
ont été analysées après un recul médian de 4,8 ans (3—5,3) et dans le
groupe XLPE, 43 hanches (21 têtes métal et 22 têtes oxinium) après
un recul médian de 4,0 ans (2 à 4,7). Dans le groupe EtO, le taux de
pénétration médian était de 0,33 mm/an pour les têtes métal versus
0,25 mm/an pour les têtes oxinium (p = 0,20). Dans le groupe XLPE,
le taux de pénétration médian était de 0,11 mm/an pour les têtes
métal versus 0,061 mm/an pour les têtes oxinium (p = 0,23). Ainsi,
le matériau de la tête fémorale n’a pas significativement influencé
le taux de pénétration dans les deux groupes. En revanche, la réticulation du polyéthylène a significativement réduit la pénétration
(médiane à 0,036 mm/an groupe XLPE versus 0,288 mm/an groupe
EtO, test de Mann-Witney, p < 0,0001).
Discussion et conclusion.— Les résultats de cette série indiquent
que jusqu’à cinq ans de recul, la pénétration de la tête fémorale est
influencée par le type de polyéthylène plutôt que par le matériau de
la tête fémorale. Bien que non-significative, la réduction observée
avec l’oxinium nécessite un suivi plus long pour apprécier l’intérêt
clinique de celle-ci.
Méthode.— Cette étude, prospective, randomisée, approuvée par le
comité d’éthique, étudiait le comportement in vivo d’un cotyle en
PE non cimenté, irradié à 9 Mrads et dopé à la vitamine E (Vitamys).
Le comparateur était un cotyle semblable, irradié à 3,5 Mrads, sans
vitamine E. Cinquante-six PTH primaires étaient randomisées en
deux groupes : 28 dans chaque bras, sans différence sur âge, sexe,
côté, cotation PMA préopératoire. Voie d’abord, tige cimentée, tête
de 28 mm étaient identiques dans les deux groupes laissant le PE
comme seule variable. Des clichés RSA effectués à j7, puis à six et
12 mois étaient étudiés avec un logiciel spécifique.
Résultats.— À six mois, la pénétration de la tête était de
0,137 + 0,035 mm dans le groupe étudié vs 0,152 + 0,05 mm dans le
groupe comparateur. À un an, la pénétration était respectivement
de 0,168 + 0,06 mm et de 0,206 + 0,06 mm. Il n’y avait pas de différence significative mais à un an, les courbes commençaient à
diverger.
Discussion.— Le rodage-fluage, phénomène adaptatif de la tête dans
le cotyle, est la composante principale de sa pénétration dans le
PE pendant les six premiers mois. Il se poursuit plus lentement
jusqu’à un an, tandis que l’usure commence à apparaître et est
pratiquement la seule responsable après un an. Le rodage-fluage
est dépendant du diamètre de la tête (le même dans les deux bras)
et de l’épaisseur du PE (comparable dans les deux groupes).
Conclusion.— Nous n’avons pas observé de différence de pénétration à six mois, ce qui signifie que le rodage-fluage est le même.
C’est le reflet de qualités tribologiques comparables entre le cotyle
Vitamys étudié et le cotyle RM comparateur. Le fluage n’ayant pas
d’influence sur l’usure volumétrique à long terme, celle-ci va pouvoir être étudiée par le suivi des patients de cette étude.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.022
Introduction.— La chirurgie prothétique de hanche n’a de cesse
d’évoluer. De nombreux progrès ont été faits sur le plan des biomatériaux et de la biomécanique. Le concept de double mobilité a été
développé par G. Bousquet et A. Rambert au début des années 1970.
Depuis le début des années 1990, tous les explants sont conservés par le service, afin de pouvoir être analysés. Une première
étude épidémiologique en 2011 sur une population de 400 explants
a été réalisée afin de rechercher les facteurs cliniques et matériels
influençant la durée de vie d’implantation. Les techniques d’analyse
multidimensionnelle ont pu être utilisées sur une population sélectionnée d’explants. Nous avons réalisé des mesures au niveau de la
convexité des inserts en polyéthylène, afin de mieux approcher le
fonctionnement de la double mobilité.
Matériels et méthodes.— Quarante explants issus de descellement
aseptique ou d’usure sans luxation intra prothétique ayant eu
une durée de plus de 180 mois ont été sélectionnés. Une analyse
multi-échelle a été réalisé à l’aide d’un interféromètre et d’une
Coordinate Measuring Machine (CMM). L’interféromètre a permis
d’étudier les paramètres de rugosité (Sa, Sa, Ssk, Sku. . .) au niveau
de trois régions du polyéthylène (apex, équateur et bande d’usure)
avec un total de 11 mesures par explants. La CMM a permis d’avoir
une profilométrie 3D de la quasi-totalité de la convexité et de superposer le volume réel et le volume mesuré. Les données mesurées
ont été confrontées aux caractéristiques des explants recueillies
lors de l’analyse épidémiologique.
44
Pénétration précoce de la tête fémorale dans un
cotyle en polyéthylène non cimenté. Étude
prospective randomisée en RSA comparant deux
types de polyéthylène
Claude Vielpeau ∗ , Benoît Lebel , Solène Gouzy ,
Jean-Jacques Dutheil , Vincent Pineau
CHU de Caen, 14000 Caen, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’usure du polyéthylène (PE) est la cause principale des échecs aseptiques des prothèses totales de hanche
(PTH). L’augmentation de la réticulation, et l’adjonction d’un
anti-oxydant, réduisent l’usure in vitro, sans modification notable
des propriétés mécaniques du PE. Le rodage-fluage, très précoce, constitue, avec l’usure, plus tardive, une composante
importante de la pénétration de la tête fémorale dans le
PE. L’analyse stéréo-radiographique (RSA), méthode validée et
précise, permet de quantifier des variations invisibles sur de
simples radiographies. L’hypothèse de ce travail était que le
rodage-fluage était peu différent entre le PE étudié et le PE
comparateur.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.023
45
Analyse dimensionnelle de 40 inserts issus
d’explants de prothèse de hanche à double
mobilité
Alexandre Di iorio ∗ , Bertrand Boyer , Rémi Philippot ,
Fréderic Farizon , Jean Geringer
CHU, hôpital Nord, avenue Albert-Raimond, 42270
Saint-Priest-En-Jarez, France
∗ Auteur correspondant.
S284
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Résultats et discussion.— Les inserts ont montré une bande d’usure
caractéristique située au-dessus de l’équateur et parallèle à ce dernier. Les paramètres de rugosité sont augmentés au niveau de cette
sauf en cas de fibrose périprothétiques ou les valeurs de Sa sont
plus basses. De plus, les valeurs de rugosité sont hétérogènes au
niveau de cette bande. Cela pourrait s’expliquer par un phénomène de rotation de l’insert. Les volumes d’usure se rapprochent
des données reportées dans la littérature.
Conclusion.— La présence d’usure au niveau de la convexité montre
bien que la deuxième mobilité fonctionne lors des mouvements de
hanche. La prothèse de hanche à double mobilité n’est pas qu’une
garantie contre la luxation. Ces données pourraient être comparées à celles d’inserts testés in vitro sur simulateur de marche.
Ainsi, par une modélisation par éléments finis, nous pourrions nous
approcher au plus prêt du fonctionnement de la double mobilité
afin de l’optimiser.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.024
46
Validation biomécanique de la cimentation d’un
cotyle à double mobilité dans un métal back bien
fixé
Julien Wegrzyn ∗ , Andrew R. Thoreson , Olivier Guyen ,
David G. Lewallen , Kai-Nan An
Service de chirurgie orthopédique, Pavillon T, hôpital
Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
La cimentation d’un insert en polyéthylène dans un métal-back
bien fixé est devenue un artifice technique couramment utilisé
lors des révisions de prothèse totale de hanche (PTH) particulièrement chez les patients âgés et fragiles. Cette technique constitue
une alternative simple à la révision acétabulaire conventionnelle
et permet de réduire la morbidité liée à des pertes osseuses
extensives, un saignement péri-opératoire important et une durée
opératoire prolongée. Bien que d’excellents résultats en termes
de prévention de l’instabilité soient rapportés avec les cotyles
à double mobilité dans les révisions de PTH, aucune étude à ce
jour n’a évalué la résistance mécanique de la fixation cimentée
d’un cotyle à double mobilité en M30NW dans un métal-back bien
fixé.
Huit cotyles double mobilité et 8 cotyles « tout polyéthylène » ont
été cimentés dans huit paires de métal-back en titane de façon
à assurer une épaisseur de ciment uniforme de 2 à 3 mm. La
résistance mécanique de la fixation cimentée a été évaluée par
des tests en levier et en torsion sur une machine d’essai servohydraulique (858 Mini Bionix II® , MTS Systems). L’interface au niveau
de laquelle la rupture avait lieu était notée. Des tests U de MannWhitney ont été réalisés afin de comparer les moments maximum
entre les deux groupes avec un niveau de significativité fixé à
p < 0,05.
Les tests en levier montraient que le moment maximum à rupture était significativement plus élevés pour les cotyles double
mobilité cimentés que pour les cotyles « tout polyéthylène » cimentés (103,55 ± 8,27 N.m versus 66,00 ± 9,52 N.m ; p < 0,001). Lors des
tests en torsion, le moment maximum à rupture des cotyles double
mobilité cimentés étaient de 127,94 ± 23,87 N.m. Pour les cotyles
« tout polyéthylène », aucun échec de la fixation cimenté n’a été
observé lors des tests en torsion jusqu’à 200 N.m correspondant à
la capacité maximale de la cellule de mesure. Pour chacun des tests
mécaniques, la rupture survenait à l’interface métal-back/ciment
alors que l’interface ciment/cotyle testé était systématiquement
préservée.
Les moments maximum mesurés dans cette étude étaient très
au-delà du moment de friction des PTH utilisant un couple de frottement métal-polyéthylène qui est évalué in-vivo à 0,94 N.m. En
conclusion, la fixation cimentée d’un coytle à double mobilité dans
un métal-back bien fixé est donc une alternative biomécaniquement fiable et sûre à une révision acétabulaire conventionnelle ou
à la cimentation d’un liner en polyéthylène, permettant de prévenir
dans le même temps l’instabilité sur PTH.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.025
47
Analyse à 12 ans d’une cupule double mobilité sans
ciment
Rémi Philippot ∗ , Jean-François Meucci , Bertrand Boyer ,
Rivo Radekandretsa , Frédéric Farizon
Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord,
42055 Saint-Étienne, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Nous rapportons une série rétrospective à 12 ans de
100 prothèses totales de hanche avec une cupule à double mobilité
press fit sans ciment. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats
cliniques et radiologiques au dernier recul de cette cupule.
Patients et méthode.— La série continue et homogène comportait
cent prothèses totales de hanche, implantées en première intention, chez cents patients, durant l’année 2000. Il s’agissait d’une
tige Corail et d’une cupule inox Novae Sunfit (SERF). La cupule était
recouverte d’une bicouche superposant une céramique d’alumine
et de l’hydroxyapatite, elle était press-fit et possédait une macrostructure équatoriale.
La coxarthrose représentait la principale indication. L’âge moyen
lors de l’implantation était de 69,2 ans [37—87].
L’ensemble des patients a été revu cliniquement, les clichés radiologiques ont été numérisés et analysés par le logiciel Dicomeasure® .
Résultats.— Nous déplorions 15 décès et deux perdus de vu.
Le score de Postel-Merle d’Aubigné passait de 9,5 en préopératoire
à 17,2 au dernier recul.
Deux luxations précoces étaient à déplorer chez deux patients neurologiques, dont une ayant nécessité une reprise chirurgicale car
ayant entraîné une luxation intra-prothétique lors de la réduction
par manœuvres externes. Nous avons retrouvé trois descellements
aseptiques acétabulaires et un descellement précoce sur fracture
de l’acétabulum.
Radiologiquement, au niveau fémoral l’enfoncement moyen du
pivot était de 0,71 mm, au niveau acétabulaire, la migration craniopodale était de 1,37 mm et la migration médio latérale de 1,52 mm.
Discussion.— Cette cupule double mobilité montre une survie à
12 ans comparable aux données de la littérature. Ainsi la double
mobilité n’influence pas la qualité de l’ancrage cotyloïdien.
Le faible taux de luxation à 12 ans confirme la grande stabilité de
la double mobilité dans le temps et doit faire préconiser en première intention la pose de ce type de cupule chez les sujets à risque
d’instabilité post opératoire.
L’absence de vraie luxation intra-prothétique à 12 ans de recul
prouve la qualité de la rétention moderne des inserts en polyéthylène et confirme la nécessité d’utiliser des cols fins poly brillants en
regard des cupules doubles mobilités.
Cependant l’existence de trois descellements aseptique de la
cupule pousse à discuter le devenir à long terme du revêtement
bicouche alumine hydroxyapatite surtout en l’absence de macrostructures en dehors de celles présentes au niveau de l’appui
équatorial.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.026
49
Évaluation des prothèses totales de hanche à
couple métal-métal à neuf ans de recul : clinique,
radiologique et biologique
Résumés des communications
Stéphane Boisgard ∗ , Stéphane Vasseur , Benjamin Bouillet ,
Stéphane Descamps , Jean-Paul Levai
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital
G. Montpied, BP 69, 63003 Clermont Ferrand, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La complication à long terme des PTH est le descellement qui est corrélé au taux d’usure du couple de frottement.
Le couple de frottement métal-métal a été proposé dans le but de
diminuer les débris d’usure. Ces débris peuvent cependant avoir une
traduction sérique et radiologique. Cette étude a pour but d’évaluer
l’incidence des images anormales osseuses pour ce type de prothèse
et leurs relations au taux sériques.
Patients et méthode.— Quatre-vingt-huit PTH opérées en 2002 ont
été incluses dans l’étude, à neuf ans de recul 54 PTH (dix décédés,
dix pdv, 11 refus, trois reprises) ont pu bénéficier de la totalité du
protocole, soit 25 hommes et 29 femmes d’age moyen 63 ans.
La prothèse utilisée de marque Zimmer avait une fixation acétabulaire sans ciment, un insert sandwich polyéthylène Métasul, un pivot
cimenté et tête Métasul pour couple de frottement métal métal.
Les patients ont été évalués cliniquement avec les scores de Merle,
d’Harris, de Devane et le SF 12, radiologiquement les radios standards ont évalué les lisérés, les descellements la TDM de hanche
a évalué les géodes l’antéversion de la cupule. Le taux de chrome
et de cobalt a été mesuré. Les taux de survie des implants ont été
évalués. Les corrélations ont été recherchées.
Résultats.— Le score PMA est à 15,9 au recul avec 81,5 % de
bon et très bons résultats. La radiographie standard retrouve
11 géodes acétabulaires, deux fémorales, un descellement certain
de la cupule. La TDM retrouve 27 géodes acétabulaires et huit
géodes fémorales. L’antéversion moyenne de la cupule est de 17◦
(—10 — +32). Le dosage du chrome est de 2,37 ␮g/L (0,5—9,5), celui
du cobalt est de 0,36 ␮g/L (0,25—1,65), ces taux élevés sont en dessous des seuils de toxicité. Le taux de survie des implants pour la
cause reprise chirurgicale à neuf ans de recul est 95, 69 % (±2,44).
Il n’y a aucune corrélation entre : les résultats cliniques, les images
radiologiques à type de géode et les taux sériques élevés.
Discussion.— Cette étude retrouve le fait que la TDM est un examen
plus sensible pour la détection des anomalies radiologiques à type
de géodes que les radiographies standards. Sur le versant acétabulaire, 50 % des implants présentent au moins une géode, 15 % sur le
versant fémoral. L’importance de ces taux à neuf ans de recul doit
faire porter une attention toute particulière dans le suivi de ce type
de prothèse.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.028
50
Évaluation du couple MOM de grand diamètre
DuromTM à cinq ans de recul minimum
Patrice Mertl ∗ , Nicolas Wissocq , Jean-François Lardanchet ,
Benoit Brunschweiler , Eric Havet , Antoine Gabrion
Service de chirurgie orthopédique, CHU Nord, place
Victor-Pauchet, 80000 Amiens, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Après un engouement initial lié à une réduction
de l’usure et à l’amélioration de la stabilité et des mobilités,
l’utilisation des couples MOM de grand diamètre a posé de nombreuses interrogations en raison de complications spécifiques. Le
but de cette étude était donc d’évaluer une série de couples
DuromTM à moyen terme.
Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective et monocentrique a inclus 94 PTH DuromTM implantées consécutivement de
2003 à 2006. L’âge moyen était de 64 ans. La tige fémorale était
soit autobloquanteTM cimentée (60 cas), soit Contact EvolutionTM
cimentée à col modulaire (34 cas). Tous les patients ont été revus
et évalués selon les scores PMA et Harris, et par l’auto-questionnaire
S285
d’Oxford. L’analyse des clichés de bassin préopératoires, postopératoires immédiats et au dernier recul, a été réalisée grâce au
logiciel Imagika® (View tech® ). Soixante-seize patients ont également bénéficié de dosages sériques du chrome et du cobalt.
Résultats.— Le recul moyen était de six ans (cinq à 7,5 ans).
Le score PMA passait de 12 à 17,15, le score de Harris de 47 à
89 et l’OHS-12 final était de 19,7 (12—48). L’inclinaison moyenne
des cupules était de 48◦ . Aucune variation d’inclinaison de
plus de 3◦ n’était retrouvée. Dix-neuf pour cent des cupules
présentaient une migration horizontale et/ou verticale de 3 à
4 mm sans corrélation avec les scores cliniques. Aucun liseré
ni signe de descellement n’a été retrouvé. Les taux sériques
moyens étaient de 57,48 nmol/l ± 53,45 pour le chrome, et de
82,96 nmol/l ± 74,25 pour le cobalt sans corrélation avec les résultats cliniques ou radiologiques. En revanche, le taux de cobalt
variait significativement avec le diamètre de la tête, avec valeurs
maximales pour les têtes de plus de 50 mm, correspondant aux
têtes creuses. Huit complications ont indiqué une reprise chirurgicale avec changement d’implants. Il s’agissait d’une allergie au
cobalt simulant une infection, de trois métalloses douloureuses,
d’une pseudo-tumeur liquidienne, d’une luxation récidivante tardive sur épanchement, et de deux cas de corrosion du pivot fémoral
responsable d’une hypertrophie corticale douloureuse. Au total le
taux de survie n’était que de 95 % à cinq ans, 93 % à six ans et 84 %
à sept ans, indiquant donc une faillite sévère au-delà de cinq ans
de recul.
Conclusion.— Si nos résultats à court terme semblaient satisfaisants,
les résultats à plus de cinq ans nous ont conduits à abandonner le
couple métal-métal de grand diamètre lors des PTH.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.029
51
Coxarthrose du sujet de moins de 30 ans : intérêt
du resurfaçage de hanche
Nicolas Krantz ∗ , Bruno Miletic , Laurent Vasseur ,
Alexandre Blairon , Henri Migaud , Julien Girard
Service d’orthopédie D, hôpital Roger-Salengro, 2, avenue
Oscar-Lambret, 59037 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Pendant de nombreuses années, une arthrodèse ou
une résection de hanche ont été considérées comme des procédures
de sauvetage pour la coxarthrose du sujet jeune. Actuellement, la
prothèse de hanche (PTH) semble une option plus séduisante mais
à ce jour, seules quelques études ont analysé les résultats des prothèses de hanche chez les jeunes de moins de 30 ans et aucune
étude ne rapportait l’utilisation du resurfaçage de hanche (RTH) au
sein de cette population.
Matériel.— Le but de cette étude prospective mono-opérateur était
d’évaluer la faisabilité et les résultats radiocliniques des RTH dans
une population de patients âgés de moins de 30 ans.
Résultats.— Le groupe était composé de 22 patients (24 hanches)
dont sept femmes et 15 hommes. Aucun patient n’a été perdu au
suivi. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 24,9 ans (17,1—29,9).
Aucune révision n’a été effectuée au recul moyen de 50,6 mois
(44—59). Le score moyen d’activité d’UCLA augmentait de 5,5
(1—9) à 7,6 (1—10) (p < 0,001). Le score moyen de Harris augmentait de 43,9 (19—67) à 89,3 (55—100) (p < 0,001). L’augmentation
du score moyen de PMA passait de 11,3 (7—14) à 17 (13—18)
(p < 0,001). Les amplitudes articulaires ont également été améliorés, quel que soit le secteur angulaire observé (p < 0,01). Au dernier
suivi, 21 hanches étaient indolores et trois avaient des douleurs
légères.
L’analyse radiologique ne retrouvait aucun signe d’ostéolyse ou de
migration d’implant. Aucune luxation, complication thromboembolique ou infection n’ont été observés. Une neurapraxie transitoire
du nerf sciatique a été observée dans un cas de luxation congénitale
S286
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
de hanche et a récupéré spontanément en huit semaines. Aucune
réaction adverse aux ions métalliques n’a été retrouvée.
Discussion et conclusion.— Les avantages spécifiques du RTH
semblent prendre toute leur importance chez des sujets très
jeunes et actifs. En effet, la préservation du stock osseux fémoral,
l’absence de luxation, l’excellente proprioception, la restauration
de la fonction motrice, l’effet grand diamètre, l’usure très faible. . .
sont autant d’avantages indéniables qui justifient cette procédure
dans cette population.
Malgré les difficultés techniques des RTH (secondaires aux étiologies spécifiques) dans une population très jeune et très active,
les résultats cliniques et radiologiques de cette série sont encourageants et montrent des résultats au moins comparables aux
implants traditionnels. Le RTH semble donc apparaître comme
une alternative séduisante aux implants classiques dans cette
population.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.030
52
Course à pied après resurfaçage de hanche : à
propos d’une étude prospective
Julien Girard ∗ , Laurent Vasseur , Charles Berton , Henri Migaud ,
Bruno Miletic , Nicolas Fouilleron
Service d’orthopédie, domaine médecine et sport, hôpital
Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— En 2012, la possibilité de pouvoir pratiquer une activité sportive après une arthroplastie totale de hanche fait partie
des demandes des patients jeunes. La course à pied possède des
dimensions sociales et sportives qui font son succès actuel. Couplée à un risque relatif important de coxarthrose, la demande de
pouvoir refaire cette activité après une arthroplastie de hanche est
désormais une réalité.
Matériel.— Une série prospective mono-opérateur de 202 patients
(215 resurfaçages) a été analysée afin d’évaluer la possibilité de
pratiquer des activités de course à pied après la chirurgie.
Un questionnaire spécifique a permis d’évaluer le nombre, le type et
le niveau de sports pratiqués. Pour les patients pratiquant la course
à pied, l’évaluation portait (en préopératoire et au dernier recul)
sur le kilométrage hebdomadaire, le temps dévolu à la pratique
et une éventuelle participation à des compétitions. Sur la cohorte
intiale, 40 patients (43 resurfaçages, 21 % des cas) pratiquaient la
course à pied en préopératoire. La moyenne d’âge était de 50,7 ans
(31—61).
Résultats.— Le recul moyen était de 33 mois (26—41). Au dernier
recul, 33/40 patients (36/43 hanches) pratiquaient encore la course
à pied (p = 0,74) avec un taux de reprise de 91,6 %. Le temps moyen
de retour à la course à pied après l’opération était de 16,4 semaines
(5—36). Le nombre de patients qui couraient plus de quatre heures
par semaine augmentait de 18 en préopératoire à 23 au recul. Le
temps moyen dévolu à la course à pied restait élevé (3,1 heures
hebdomadaire) sans différence significative avec la période préopératoire (p = 0,54). De plus, les patients restaient engagés dans des
compétitions sans différence significative avec la période préopératoire (p = 0,82). Aucun patient n’a été réopéré et aucune luxation
n’est survenue.
Discussion et conclusion.— Le resurfaçage de hanche permet de
retrouver d’excellentes fonctions motrice de la hanche et une
proprioception quasi physiologique étant donné la restauration des
paramètres biomécaniques, la préservation des propriocepteurs du
col fémoral et l’excellent transfert de stress au fémur proximal.
Il s’agit de la première série à analyser la possibilité de course
à pied après une arthroplastie de hanche. La course à pied est
une activité envisageable avec un resurfaçage de hanche (avec
même la possibilité de faire de la compétition) mais le court
recul de cette série chez des athlètes doit inciter à la pru-
dence étant donné le risque théorique néfaste sur la fixation des
implants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.031
53
Expérience française du resurfaçage de hanche
sans ciment : à propos d’une série prospective
Julien Girard
Service d’orthopédie, domaine médecine et sport, hôpital
Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France
Introduction.— Le resurfaçage de hanche (RTH) hybride avec une
fixation fémorale cimentée couplée à une fixation acétabulaire sans
ciment est la norme actuelle. De même que les incertitudes relatives sur le devenir à long terme des tiges cimentées pour les
prothèses de hanche ont conduit à l’essor des implants sans ciment,
il semblait logique d’obtenir une fixation sans ciment sur le versant
fémoral pour les RTH.
Méthodes.— Trois facteurs sont indispensables afin d’obtenir une
fixation de philosophie fit and fill d’un RTH sans ciment (pas de
diagnostic préopératoire de nécrose avasculaire, contact total entre
l’implant d’essai et la tête fémorale et saignement global de la tête
fémorale).
Durant une période d’inclusion d’un an, tous les RTH ont été implantés selon ces trois critères. Ainsi, sur les 298 RTH réalisés selon
ces critères, 94 cas (31,9 %) ont été effectués avec des implants
fémoraux de RTH sans ciment. Cette série préliminaire prospective
mono-opérateur comporte donc 94 cas chez 90 patients (68 hommes
et 22 femmes) avec un âge moyen de 41,1 ans (18—59). Le suivi
moyen était de 19,5 mois (12—24).
Résultats.— Tous les scores cliniques (PMA, Harris, UCLA, Devane. . .)
ont été significativement améliorés (p 0,005). Aucune révision
n’a été effectuée. Aucun signe radiologique de descellement ou
d’amincissement du col fémoral supérieur à 10 % n’a été retrouvé.
Les taux sanguin de chrome et de cobalt ont augmenté respectivement de 0,53ug/L (de 0,1 à 1,7) à 1,7 ug/L (0,6 à 2,9) et de
0,54 mg/L (0,1 à 1,4) à 1,98 mg/L (de 0,1 à 2,8).
Discussion et conclusion.— Pour un RTH, la cimentation de l’implant
fémoral expose au risque de pénétration excessive de ciment dans
la tête avec un risque important de collapsus osseux secondaire. De
plus, le comportement à long terme du ciment au sein d’un manteau
très fin chez des sujets actifs expose au risque de faillite mécanique. Le risque potentiel d’amincissement du col avec l’utilisation
d’implant fémoral sans ciment secondaire à un stress shielding n’a
pas été confirmé.
Il s’agit de la première étude française de RTH implanté avec un
composant fémoral sans ciment. Elle retrouve d’excellents résultats cliniques ainsi qu’en terme de fixation osseuse et apparaît
comme un concept à valider avec le temps (à l’instar des prothèses
conventionnelles).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.032
Traumatologie
55
Optimisation de la technique d’apport osseux par
RIA grâce à une modélisation personnalisée du
fémur
Pierre Etienne Benko ∗ , Caroline Perbos , Rachele Allena ,
Alain Charles Masquelet , Wafa Skalli , Patricia Thoreux
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, rue de
Stalingrad, 93009 Bobigny, France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
La perte de substance osseuse importante, liée à des séquelles
traumatiques ou tumorales, nécessite un volume d’apport osseux
qui peut dépasser le potentiel des crêtes iliaques. Le prélèvement
cortico-spongieux fémoral obtenu par alésage irrigant aspirant
(reaming irrigator aspirator [RIA]) permet d‘augmenter considérablement le volume d’os disponible, tout en conservant l’avantage
d‘une autogreffe. Ce prélèvement doit être réalisé sans risque de
fracture iatrogène du fémur par amincissement excessif de la corticale. Il serait donc important pour le clinicien de connaître pour
chaque patient le diamètre d’alésage optimal tenant compte de ce
compromis. Pour cela, nous proposons un outil numérique personnalisé et validé à partir de données expérimentales.
Matériel et méthodes.—
Étude expérimentale.— Six fémurs humains provenant de cadavres
frais sont utilisés. La caractérisation osseuse de chacun des fémurs
est obtenue avant alésage, à partir de coupes millimétriques jointives CT-scans et d’un fantôme de calibration. L’alésage est ensuite
réalisé progressivement selon la technique utilisée en clinique,
jusqu’à un diamètre de 16 mm. Puis, les fémurs alésés sont soumis
à des essais de torsion menés jusqu’à rupture sur une machine de
compression. Un système permet la transformation du mouvement
de translation en un mouvement de rotation. On utilise un capteur
six axes et un capteur angulaire pour déterminer précisément les
efforts transmis au fémur ainsi que son angle de rotation. Nous obtenons ainsi pour chaque fémur les courbes du couple jusqu’à rupture
en fonction de l’angle de torsion.
Modèle numérique.— Les surfaces intérieures et extérieures des
corticales du fémur sont obtenues à partir des coupes CT-scan réalisées après alésage. La géométrie 3D personnalisée est ensuite
obtenue par segmentation, et maillée aux éléments finis. Des
conditions aux limites identiques à celles des essais mécaniques
sont utilisées pour les simulations numériques. Pour chaque élément du maillage, on détermine la valeur de la contrainte qui est
comparée à celle maximale admissible. On estime le risque de
rupture significatif dès que 50 éléments contigus atteignent cette
valeur.
Résultats.— Le modèle numérique obtenu est validé en comparant
les valeurs des forces de rupture obtenues en expérimental et en
simulation et permet ainsi de déterminer, pour des caractéristiques
mécaniques obtenues sur les coupes scanner, le couple à rupture et
donc le diamètre maximal d’alésage autorisé.
Conclusion.— À termes, l’objectif est de développer un modèle analogue mais pour lequel les propriétés mécaniques personnalisées
sont obtenues à partir d’examens moins irradiants que le scanner
(stéréoradiographie, élastrographie).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.033
56
Intérêt du dibotermine alfa dans la prise en charge
des pseudarthroses des os longs. À propos de 13 cas
Solotiana Ramboaniaina ∗ , Michel Berger , Julien Podglagen ,
Chekna Doumbia , Willy Razakandretsa
Centre hospitalier de Douai, route de Cambrai, 59507 Douai,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement de référence de la pseudarthrose
reste chirurgical avec décortication et greffe spongieuse autologue.
D’autres alternatives existent dont l’utilisation des protéines ostéoinductrices. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’efficacité, ainsi
que l’intérêt de l’utilisation de l’inductos dans la prise en charge
chirurgicale des pseudarthroses.
Patients et méthodes.— Treize cas de pseudarthroses ont été pris
en charge entre janvier 2006 et décembre 2010, une femme et
12 hommes âgés de 16 à 62 ans, deux cas de clavicule, un col huméral, un olécrane, quatre fémurs et cinq tibias. Dix cas ont eu au
moins un acte chirurgical auparavant et trois cas un traitement
S287
par champ électromagnétique pulsé. L’inductos a été utilisée dans
tous les cas. L’intervention consistait en une excision de la fibrose,
corticotomie, puis application du dibotermine alfa dans et autour
du foyer de pseudarthrose. Une ostéosynthèse par plaque vissée
a été utilisée dans 11 cas, embrochage haubanage dans un cas un
embrochage fasciculé dans un autre cas. En peropératoire, trois
prélèvements à visée bactériologie ont été réalisés systématiquement.
Résultats.— Douze cas sur 13 ont parfaitement consolidé avec
un délai de consolidation normal respecté pour huit cas. Ce
délai est presque doublé dans les cas ayant plus de deux
interventions antérieures (cinq cas). On déplore toute fois un
échec : il s’agit d’une infection à staphylocoque lugdunensis découverte suite aux prélèvements profonds peropératoire,
alors que le bilan infectieux préopératoire ne révélait aucune
anomalie.
Discussion.— Malgré des résultats très satisfaisants en termes de
consolidation du traitement de référence de la pseudarthrose, le
site de prélèvement est souvent source de complications quelques
fois dramatiques. L’utilisation des protéines ostéo-inductrices permet d’éviter ces désagréments avec un taux de consolidation
comparable. En effet, selon la littérature, le taux de consolidation
obtenu suite à l’utilisation de l’inductos est supérieur à 80 %. Dans
notre série, nous avons obtenu 92 % de consolidation. L’infection,
latente ou patente, constitue pour nous une mauvaise indication
car source d’échec.
Conclusion.— L’utilisation de l’inductos a permis d’obtenir une
consolidation dans 12 cas sur 13. Aucune complication liée à son
utilisation n’a été révélée. Ces résultats, ainsi que ceux de la littérature sont très encourageants. L’utilisation des BMP évite les
complications liées aux prélevèrent osseux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.034
57
Traitement des pertes de substances osseuses avec
apport osseux par la technique du RIA : à propos
d’une série de 18 cas
Emmanuelle Ferrero ∗ , Thierry Bégué , Henri Mathevon ,
Alain Charles Masquelet
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital
Antoine-Béclère, 157, rue de la Port-de-Trivaux, 92140 Clamart,
France
∗ Auteur correspondant.
Le traitement des pertes étendues de substance osseuse (PSO)
des membres reste un défi. Plusieurs techniques ont été décrites :
autogreffe osseuse, transplant libre vascularisé, transfert osseux
progressif selon Ilizarov. La technique de reconstruction en deux
temps par membrane induite permet une consolidation des PSO
avec un os aux propriétés biomécaniques adaptées. Mais il
n’existe pas de consensus sur l’origine du greffon spongieux
et le type de synthèse utilisés. Nous présentons une série de
18 cas de PSO des membres inférieurs, traité par un apport
osseux réalisé par prélèvement par reaming irrigation aspirator
(RIA).
Les auteurs présentent une étude rétrospective conduite de 1996 à
2011, réalisée dans trois centres, et portant sur un total de
18 patients : 15 hommes et trois femmes, âgés de 18 à 71 ans. Les
pertes de substances osseuses d’origine traumatique (dix fractures ouvertes), infectieuse ou tumorale, étaient sur le fémur
dans 13 cas, sur le tibia dans trois cas et sur les deux dans
deux cas. Quatorze patients étaient traités selon la technique
de la membrane induite et RIA, quatre avec le RIA seul. Les
patients étaient suivis en consultation avec examen clinique et
radiologique.
Au dernier recul, les 18 patients sont solides (aucun perdus de
vue), avec une durée de suivi d’un à 16 ans. Huit marchent sans
S288
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
canne, dix avec une canne. Neuf pertes de substances cutanées
ont été traitées par lambeau. Onze infections ont été identifiées.
Le délai entre la prise en charge de la PSO et la reconstruction (greffe osseuse) allait de 0 à 9,5 mois. Le délai entre la
prise en charge de la PSO et la consolidation a varié de 3,5 à
28,5 mois. Le délai entre la reconstruction et la consolidation a été
de 1,5 à 19 mois. Aucune comorbidité n’a été relevée sur le site
donneur.
Le traitement des PSO par RIA est une technique fiable et reproductible, permettant une consolidation avec reprise de la marche dans
un délai identique ou plus court par comparaison avec les autres
techniques. La morbidité du site donneur est inférieure à celle
d’un prélèvement de crête iliaque. Plusieurs points restent discutés
comme le délai entre entretoise et apport osseux, l’utilité ou non
d’adjonction de substitut osseux ou de protéines ostéo-inductrices,
et le type de synthèse idéale.
suffisante avec un taux et un délai de consolidation équivalents
aux greffes de CIA sans la morbidité réelle liée au prélèvement.
Des améliorations techniques et des études ultérieures seront néanmoins nécessaires pour étendre son usage à des défects importants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.036
59
Intérêt de la préservation du cal mou lors d’une
ostéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle de
fracture chez le rat
Jean-Charles Aurégan ∗ , Danoff Jonathan , Coyle Ryan ,
Burky Reb , Akelina Yelena , Rosenwasser Melvin
Departement of Orthopedic Surgery, Columbia University Medical
Center, 622 West 168th Street, 10032 New York, États-Unis
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.035
58
Le reamer-irrgator-aspirator (RIA) peut-il
remplacer le prélèvement de crête iliaque dans le
comblement des pertes de substance des
pseudarthroses diaphysaires des os longs ?
Jean-Philippe Vivona ∗ , Xavier Flecher , Patrick Tropiano ,
Benjamin Blondel , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout
11, rue Sauveur-Tobelem, 13007 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le gold standard pour combler des pertes de substance osseuse dans le traitement des pseudarthroses diaphysaires
aseptiques reste l’autogreffe au dépend d’une crête iliaque antérieure (CIA). Néanmoins, cette technique présente un taux de
complications spécifiques sur le site de prélèvement. Le but de ce
travail était d’évaluer si le produit d’alésage représentait, comparé
à une CIA, une source d’autogreffe :
— suffisante pour combler des pertes de substance inférieure ou
égale à 2 cm ;
— efficace en termes de délai et taux de consolidation ;
— avec une morbidité moindre.
Patients et méthodes.— Nous avons comparé deux groupes de
patients ayant bénéficiés d’une autogreffe pour pseudarthrose
diaphysaire aseptique du tibia ou du fémur : 30 patients avec
une autogreffe du produit d’alésage récupéré grâce au reamer/irrigator/aspirator system (Synthes, Solothurn, Switzerland)
(groupe RIA) et 29 patients avec une autogreffe par CIA (groupe CIA).
Un questionnaire comprenant les questions du SF 12, et de l’AAOS
lower limb core scale a été rempli. Nous avons comparé le délai et
le taux de consolidation, la durée d’intervention, la consommation
d’antalgiques, le nombre de patients transfusés, la durée de séjour,
le taux de complications, et le préjudice esthétique.
Résultats.— La quantité d’os recueilli dans le groupe RIA a été
suffisante dans tous les cas et aucun prélèvement supplémentaire
n’a été nécessaire. Le volume d’os récupéré a été de 60 cm3 en
moyenne (30 à 75 cm3 ). Les scores fonctionnels étaient comparables
dans les deux groupes ainsi que les taux et délai de consolidation (90 % (RIA) et 89,7 % (CIA) ; p = 0,965) mais au délai de
8,63 ± 1,47 mois (RIA) contre 10,08 ± 1,7 mois (CIA) (p = 0,006). La
durée d’intervention (p < 0,0001), la consommation d’antalgique
(p = 0,013) et la durée de séjour (p < 0,0001) ont été moins importantes dans le groupe RIA. Le taux de complications a été de 3,3 %
dans le groupe RIA contre 13,8 % dans le groupe CIA (p = 0,195). La
morbidité du prélèvement était présente dans le groupe CIA avec
dix patients présentant des douleurs chroniques de la CIA et six se
plaignant d’un préjudice esthétique.
Discussion.— Pour le traitement des pseudarthroses diaphysaires
limitées à 2 cm, le RIA permet d’obtenir une quantité d’autogreffe
Introduction.— Lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert, l’hématome
fracturaire organisé est souvent retiré pour faciliter la réduction
et l’ostéosynthèse. Avec l’augmentation des délais opératoires, cet
hématome fracturaire correspond bien souvent à la première phase
du cal fracturaire encore appelé cal mou. Certains chirurgiens réappliquent le cal mou en fin d’intervention afin de limiter le risque
de pseudarthrose. À notre connaissance, le bénéfice de ce geste
n’a jamais été étudié. L’objectif de notre travail était d’estimer
l’importance du cal mou dans la consolidation d’une fracture sur
un modèle chez le rat.
Matériel.— Il s’agit d’une étude expérimentale sur rats. Quatrevingt femelles Sprague-Dawley ont subi une fracture diaphysaire du
fémur ostéosynthèsée de façon centro-médullaire selon un modèle
précédemment décrit. Trois groupes étaient réalisés : un groupe
CR+ (30 rats) subissant l’ablation et la réimplantation du cal mou
à une semaine, un groupe CR— (30 rats) subissant l’ablation du cal
mou à une semaine et un groupe contrôle (20 rats) subissant la voie
d’abord chirurgicale sans manipulation du cal à une semaine. La
moitié de chaque groupe était sacrifiée à trois semaines et l’autre
à six semaines.
Méthode.— Dans chaque groupe, le degré de consolidation était
analysé par radiographie standard selon le score de Warden modifié.
Le volume du cal était analysé par acquisition microCT. Enfin, la
qualité du cal était analysée par histologie standard et par test
torsionnel (énergie maximum à rupture).
Résultats.— Un cal radiographique était retrouvé chez tous les animaux. Le volume de cal normalisé était plus important dans les
groupes CR+ et contrôle que dans le groupe CR—. Les tests biomécaniques ont retrouvé des propriétés structurales inférieures dans
les groupes CR— en comparaison avec les groupes CR+ et contrôle.
L’analyse histologique a confirmé la présence d’un cal fracturaire
en cours de remodelage dans tous les cas.
Discussion.— Cette étude expérimentale souligne l’importance du
respect du cal mou et de sa réimplantation lors d’une ostéosynthèse
différée sur un modèle animal. Ainsi, l’ablation, la conservation
dans de bonnes conditions et la réimplantation du cal mou peuvent
être rapprochés d’une autogreffe.
Conclusion.— Par un modèle expérimentale chez le rat, nous
montrons la place importante du cal mou dans la consolidation
osseuse après ostéosynthèse différée. Des études cliniques à grande
échelle permettraient d’éclaircir l’intérêt de cette pratique chez
l’humain.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.037
60
Deux cas de fracture du fémur secondaire à un
prélèvement osseux par RIA
Olivier Cantin ∗ , Olivier Cantin , Christophe Lienhart ,
Jean-Luc Besse , Michel Henri Fessy
Résumés des communications
Service d’orthopédie et traumatologie, centre hospitalier
Lyon-Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite
cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le reamer irrigator aspirator system (RIA) est un
mode de prélèvement autologue osseux apparu récemment pour
le traitement des grandes pertes de substance osseuse. Dans
notre expérience, c’est une méthode complémentaire et innovante mais nous avons observé deux cas de fractures du fémur
secondaire.
Patients et méthode.— De juillet 2010 à février 2012, huit patients
opérés par quatre chirurgiens seniors ont bénéficié d’un prélèvement osseux par RIA. Il s’agissait de cinq hommes et trois femmes
âgées de 51 ans en moyenne. Pour quatre cas, l’étiologie était
une reconstruction arthrodèse tibio-calcanéenne secondaire à un
échec de prothèse de cheville et quatre cas de pseudarthrose (trois
tibia, un fémur). Les prélèvements s’effectuaient selon la technique
décrite par le laboratoire. L’alésage était effectué sous amplificateur de brillance sans effraction corticale constatée. Pour trois
patients, le prélèvement était controlatéral à la cure de greffe
avec appui immédiat du côté du prélèvement ; les cinq autres
avec prélèvement homolatéral étaient sans appui au moins six
semaines.
L’analyse des complications portait sur le type de fracture, la taille
préopératoire du fût fémoralla taille de l’alésoir utilisé lors du prélèvement et le délai chirurgie/complication.
Résultats.— Deux fractures du fémur ont été observées secondairement : patient jeune (un homme 38 ans — une femme 45 ans) un
mois après le prélèvement. Dans les deux cas, le prélèvement
était controlatéral au site de greffe, les patients étaient en appui
monopodal du côté prélevé. Le diamètre d’alésage utilisé était
adapté au diamètre du fût fémoral. Il n’existait pas d’ostéopénie
de décharge chez ces patients qui appuyaient du côté prélevé avant
l’intervention. Une chute de leur hauteur était rapportée dans les
deux cas. Ces deux fractures ont été traitées par enclouage centromédullaire verrouillés, sans complications.
Conclusion.— Le RIA est un mode de prélèvement rapide et efficace.
La fracture du fémur secondaire au prélèvement est une complication potentielle à connaître. Une analyse de la littérature en 2011 en
a rapporté quatre cas sur 233 patients (1,7 %).
Notre expérience nous incite à recommander d’éviter si possible
le prélèvement du côté contro-latéral au côté mis en décharge ;
et à revoir de façon strict les recommandations pour ce type de
prélèvement osseux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.038
61
Reconstruction osseuse et BMP-2 (Inductos) : une
expérience de 70 patients
Henry Van Cauwenberge ∗ , Pierre Georis , Sébastien Figiel ,
Philippe Gillet
Chirurgie de l’appareil locomoteur, traumatologie, CHU
Sart-Tilman (B.35), avenue de l’Hopital, 13, 4000 Liège, Belgique
∗ Auteur correspondant.
Dès la fin des années 1990, l’utilisation de Bone Morphogenic Protein
(BMP) est reconnue et documentée dans le traitement des pseudarthroses du tibia et en association des cages dans les arthrodèses
intersomatiques.
Depuis 2005, suite à une demande spéciale d’un patient ne voulant
pas subir une prise de greffe iliaque et ses conséquences fonctionnelles, nous avons débuté une série de reconstructions osseuses
par utilisation de copeaux osseux lyophilisés et de BMP-2 de type
Inductos (Metronic).
Nous avons pris en charge 34 tibias, 19 fémurs, six avant-bras, huit
humérus et trois autres cas que nous préférons isoler de la série
S289
en raison de leurs types particuliers (un scaphoïde, un cotyle, un
métatarsien), soit 70 patients.
Nos critères de sélection étaient l’absence de consolidation à six
mois (définition propre de la pseudarthrose), un défect osseux égal
ou supérieur à 5 cm3 (dans notre série, la longueur de la reconstruction maximale pour un fémur était de 17 cm).
En cas d’infection, un traitement par spacer et antibiotique nous
a permis d’obtenir une stérilisation du foyer avant la mise en
place des greffes et du BMP-2. Dans tous les cas, une seule dose
par site et par patient a été employée. L’utilisation d’un spacer et la réalisation d’un curetage agressif suivi d’une période
d’attente de six semaines avant mise en place des greffes, permet
d’espérer une désinfection et la création d’une membrane pseudopériostée contenant des cellules souches. Un lambeau pédiculé
fascio-musculaire ou libre a été réalisé en collaboration avec les
chirurgiens plastiques lorsqu’un problème de couverture cutanée
semblait probable.
À l’heure actuelle, cette technique nous a permis d’obtenir une
reconstruction et une consolidation dans 81,5 % (57 patients), huit
patients sont toujours en cours de traitement (12,5 %) et cinq ont
abouti a une amputation (6 %). Les délais de consolidation sont également très satisfaisants avec une moyenne de six (3—18) mois.
L’ensemble de ces résultats nous semble particulièrement encourageant. À la lecture ce ces données, plus de 90 % de nos patients sont
guéri ou en bonne voie de guérison. Les délais de consolidation et
de reconstruction sont réduits quasi de moitié et les conséquences
fonctionnelles sont pour ainsi dire nulles par rapport à des méthodes
traditionnelles.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.039
62
Résultats à plus de dix ans des reconstructions
diaphysaires post traumatiques des os longs par la
méthode de la membrane induite
Takaakira Kishi ∗ , Pierre Etienne Benko , Alain-Charles Masquelet
16, rue Seveste, 75018 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de ce travail était de revoir les patients opérés, il y a plus de dix ans, d’une perte de substance osseuse et
d’évaluer, le résultat fonctionnel global, le degré de satisfaction
des patients, la survenue éventuelle de complications à long terme
et l’aspect radiologique de la reconstruction.
Matériel.— Révision des patients consolidés depuis plus de dix ans
d’une perte de substance osseuse (PSO) traitée par la méthode de la
membrane induite. Il s’agissait initialement de fractures ouvertes
infectées.
Méthode.— L’évaluation comportait un questionnaire préalable à
distance, un examen clinique et des radiographies standards.
Résultats.— Seize patients, quatre femmes et 12 hommes ont été
revus sur une série initiale de 37 patients.
L’âge moyen au moment du traumatisme était de 30 ans.
Le recul depuis la prise en charge spécialisée s’étageait de dix à
25 ans.
La PSO initiale variait de 5 à 25 cm.
Les segments concernés étaient 14 tibias, un ulna, un humérus.
Onze patients marchent sans appareillage. Un patient a une prothèse d’avant pied.
Huit patients présentaient une boiterie.
Cinq patients étaient indemnes de toute douleur, 11 patients souffraient de douleurs mécaniques intermittentes.
Tous les patients pratiquent du sport, 13 avaient repris leur activité
professionnelle antérieure, trois patients avaient changé de travail.
Neuf patients ont une inégalité des membres variant de 1 à 4 cm.
Sept patients présentaient un défaut d’axe frontal de 5 à 16◦ dont
trois patients sans signes radiologiques d’arthrose aux articulations
sus et sous jacentes.
S290
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
L’aspect radiologique de la reconstruction montrait soit une masse
hétérogène densifiée, soit une clarté centrale et une densification
périphérique.
Quatorze patients étaient très satisfaits et deux autres satisfaits.
Quinze patients ne regrettaient pas l’indication initiale de reconstruction.
Discussion.— Les déficits fonctionnels étaient en rapport avec les
dégâts initiaux des parties molles.
Les douleurs articulaires sont liées à de l’arthrose.
L’aspect néotubulaire de la reconstruction était observé dans les
reconstructions sans défaut d’axe.
L’étendue de la PSO n’était pas un facteur pronostique en soi.
Conclusion.— Les résultats à plus de dix ans incitent à poursuivre
les indications de conservation de membre pour des lésions pluritissulaires graves chez des patients jeunes.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.040
63
Les protéines ostéo-inductrices améliorent-elles la
consolidation des pseudarthroses des os longs ?
Étude comparative multicentrique de 59 cas
Xavier Semat ∗ , Xavier Flecher , Patrick Tropiano ,
Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, AP—HM,
hôpital Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des pseudarthroses des os longs du
membre inférieurs reste un problème complexe en chirurgie traumatologique. L’obtention de la consolidation osseuse fait l’objet
de nombreux travaux afin de développer de nouvelles thérapeutiques. Les protéines ostéo-inductrices (Bone Morphogenetic
Proteins [BMPs]) font partie de ces nouveaux traitements. L’objectif
de notre étude était de déterminer dans le traitement de la pseudarthrose aseptique du fémur et du tibia :
— de comparer l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7 ;
— d’analyser les facteurs d’échecs de consolidation.
Patients et méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique a
été menée de juillet 2006 à août 2010. Nous avons inclus 59 patients
(45 hommes, 14 femmes) d’âge moyen 44,8 ± 14,0 ans (min 18,1,
max 67,9) représentant 59 pseudarthroses du tibia (n = 31) et du
fémur (n = 28) traitées par une ostéosynthèse (31 clous, 27 plaques)
associée à de la rhBMP2 (Inductos® ; n = 42) ou rhBMP7 (Osigraft® ;
n = 17). Un examen radiographique protocolisé a été réalisé à un,
trois, six, 12 mois et au dernier recul. Le tabagisme, la consommation d’anti-inflammatoire, un antécédent d’épisode septique
superficiel ou profond, le diabète, le caractère ouvert de la fracture
et la longueur des pertes de substances osseuses ont été relevés.
En postopératoire, les complications ont été recherchées. Le recul
moyen était de 33,4 ± 16,4 mois (min 12—max 63).
Résultats.— La consolidation a été obtenue pour 88,2 % pour le
groupe rhBMP7 et 80,9 % pour le groupe rhBMP2 (p = 0,71) avec une
durée moyenne de 7,9 ± 2,3 mois et 7,6 ± 2,5 mois respectivement
(p = 0,26). Aucun événement indésirable secondaire à l’application
des deux BMPs n’a été relevé. Le tabac et les pertes de substances
osseuses ont été deux facteurs d’échec de consolidation (p = 0,03 et
p = 0,058).
Conclusion.— Il n’existe pas à notre connaissance de série ayant
comparé l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7. Bien que nos deux
groupes soient peu comparables en termes d’effectif, nous n’avons
pas trouvé de différence en termes de taux et de délai de consolidation. Nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans la
littérature avec des taux de consolidation compris entre 72 % et
100 % dans le cadre de traitement conventionnel des pseudarthroses
aseptiques avec autogreffe corticospongieuse isolée et 86 à 100 %
avec l’adjonction de BMP, et ce, dans un délai compris entre quatre
et dix mois selon les séries. Des études prospectives ou multicen-
triques à grande échelle sur des groupes homogènes sont encore
nécessaires afin d’apporter la preuve de l’efficacité de ces traitements adjuvants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.041
64
Performance diagnostique de la TEMP-TDM
quantitative versus IRM dans les fractures occultes
du carpe. une série prospective comparative de
43 patients
Thomas Williams ∗ , Solene Querellou , Benjamin Le Jacques ,
Arnaud Clave , Sylvain Breton , Dominique Le Nen
Service d’orthopédie, CHU de Brest, boulevard Tanguy-Prigent,
29609 Brest, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le TEMP-TDM quantitatif (TTQ) est l’évolution de
la radioscintigraphie quantitative (RSQ) utilisée depuis une dizaine
d’année pour le diagnostic des fractures occultes du carpe. Cet
examen combine une scintigraphie osseuse fusionnée aux images
TDM et compare la fixation du poignet traumatisé au poignet sain.
L’IRM est considérée comme le gold standard pour le diagnostic
de ses fractures. Le but principal de l’étude est de comparer la
performance diagnostique de la TTQ à l’IRM.
Patients et méthodes.— Cette étude prospective comparative a été
réalisée sur un an. Les patients suspects de fractures occultes du
carpe étaient sélectionnés après examen clinique entre j6 et j12,
une TTQ et une IRM étaient alors demandées. Une TTQ diagnostiquait une fracture si le rapport poignet traumatisé/sain était
supérieur à 2 et l’excluait si ce rapport était inférieur à 1,9. Les
résultats des examens étaient comparés et confrontés aux données
cliniques et radiologiques à six mois de recul, terme du suivi.
Résultats.— Quarante-trois patients sur 55 patients inclus ont effectué les deux examens d’imageries. Le délai moyen entre les deux
examens était de 4,7 jours (0—16). La TTQ retrouvait 22 fractures
chez 18 patients. L’IRM retrouvait 21 fractures chez 15 patients. Une
pseudarthrose est survenue au terme du suivi. La TTQ avait une
sensibilité de 93,7 % une spécificité de 88,9 %, une VPP de 83,3 %,
une VPN de 96 %. L’IRM avait une sensibilité 93,7 %, une spécificité
de 100 %, une VPP de 100 %, VPN de 96,4 %. La corrélation entre les
deux examens pour le diagnostic de la présence d’une fracture était
&#312 ; = 0,806.
Discussion.— Aucune étude n’a comparé la TTQ et l’IRM dans le
diagnostic des fractures occultes. L’IRM, dans la littérature a une
sensibilité et spécificité proche de 100 % en se basant sur le suivi
clinique. Il peut malgré tout être pris en défaut comme cela a été
le cas dans notre étude. Le TDM simple souffre d’une sensibilité
insuffisante autour de 85 %. Toutefois, nous ne retrouvons pas les
résultats de Garbuio qui pour la RSQ retrouvait une sensibilité et
spécificité identique à l’IRM.
Conclusion.— La TTQ est un examen pertinent pour le diagnostic des
fractures occultes, mais ne semble pas apporter plus d’informations
que la RSQ car la TDM associée n’a pas permis de diagnostiquer
toutes les fractures. L’IRM reste l’examen de référence. La
sensibilité et spécificité de la TEMP-TDM pourraient encore être
améliorées en modifiant les rapports de diagnostic/exclusion des
fractures occultes.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.042
65
Infection des traumatismes ouverts des membres
par germes multirésistants : place de
l’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 %
Résumés des communications
Jean-Baptiste Caruhel ∗ , Raphaël Barthélémy
Service d’orthopédie et de traumatologie, HIA Percy, 101, avenue
Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Des souches bactériennes résistant à tous les antibiotiques ont été récemment responsables de surinfection de
traumatismes ouverts des membres. En l’absence de molécule disponible pour réaliser une antibiothérapie classique, nous avons eu
recours à une antibiothérapie locale par sulfamylon en s’inspirant
des protocoles réalisés dans les centres de traitement des brûlés.
Le but de ce travail est d’évaluer l’efficacité de cette option thérapeutique.
Patients et méthode.— Étude rétrospective menée sur des blessés
présentant une surinfection de traumatisme ouvert d’un membre
par des germes résistant à l’ensemble des antibiotiques testés.
Traitement local par sulfamylon 5 % solution (mafénide acétate,
antibiotique topique bactériostatique) selon le protocole des grands
brûlés (application bi-quotidienne).
Résultats.— Deux patients inclus. Le premier était porteur sur
plusieurs plaies d’un Acinobacter Baumanii multi-résistant. Après
20 jours de protocole sulfamylon, résolution des signes infectieux
cliniques et négativation des cultures autorisant une ostéosynthèse
interne.
Le second patient présentait une infection à Stenotrophomonas Maltophilia multi-résistant, avec arrêt du protocole à j5 pour difficultés
techniques. Échec bactériologique.
Discussion.— L’émergence des germes multirésistants dans les
surinfections des traumatismes ouverts des membres impose de
rechercher des traitements efficaces. En l’absence de nouvelles
molécules systémiques, l’antibiothérapie locale peut être une solution adaptée. Alternative possible, la forte toxicité de la colymycine
ou de la tigécycline limite leur utilisation. L’antibiothérapie locale
est actuellement restreinte aux seuls centres de traitement des
brûlés, attitude validée par des résultats probants et bien documentés. La présomption d’une efficacité de ces résultats sur des plaies
non thermiques est licite. Pour l’utilisation en orthopédie, aucune
documentation récente n’est disponible. Les études comparant les
différents antibiotiques locaux entre eux soulignent l’efficacité du
sulfamylon. Aucune étude évaluative de forte puissance n’existe
actuellement dans la littérature. La réussite thérapeutique du
premier patient incite à poursuivre les études. Les difficultés rencontrées pour le second signalent les obstacles possibles. Les coûts
importants et les autorisations de mise sur le marché restreintes de
ce traitement doivent en limiter les indications.
Conclusion.— En l’absence d’autres solutions thérapeutiques,
l’usage d’antibiotiques locaux dans le traitement des infections
cutanées à BMR est une option à envisager. L’absence de validation et le manque de données bibliographiques impose de réaliser
des études complémentaires afin de pouvoir affronter ces situations
émergentes et problématiques.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.043
66
Blessés par armes de guerre pris en charge dans un
hôpital de la corne de l’Afrique : étude
observationnelle des lésions orthopédiques sur
trois ans
Antoine Bertani ∗ , Franck Mottier , Romain Gorioux ,
Laurent Mathieu , Frédéric Rongiéras
Service de chirurgie orthopédique, HIA Desgenettes, 108,
boulevard Pinel, 69003 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La corne de l’Afrique est au centre d’une zone dont
l’instabilité géopolitique est majeure, essentiellement liée à la
guerre civile en Somalie, au conflit entre l’Erythrée et Djibouti et
S291
la piraterie dans le golfe d’Aden. Les structures médicochirurgicales y sont peu nombreuses, ce qui rend les évacuations de blessés
longues et complexes. C’est dans ce contexte que nous avons analysé les caractéristiques des blessures des membres par arme de
guerre prises en charge dans une structure hospitalière de cette
région afin d’en individualiser les particularités et de les comparer
à celles des blessures liées aux précédents conflits.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude monocentrique observationnelle réalisée dans un hôpital militaire français situé en
République de Djibouti entre juin 2008 et octobre 2011. Les blessures par balle et par explosion ont été répertoriées de manière
prospective, en analysant topographie lésionnelle, prise en charge
chirurgicale et durée d’hospitalisation. Les blessés des membres ont
été individualisés et leurs dossiers analysés de manière rétrospective.
Résultats.— Sur 82 blessés inclus, 68 présentaient des lésions des
membres, totalisant 121 lésions orthopédiques élémentaires. Les
lésions les plus fréquentes étaient les plaies des parties molles
(45 %) et les fractures ouvertes (37 %). Leurs principales localisations étaient la main au membre supérieur (71 %) et la jambe au
membre inférieur (48 %). Les blessures étaient consécutives à un fait
de guerre (65 %), un accident (25 %), ou une agression (10 %). Dans
60 % des cas, il s’agissait de plaies balistiques et dans 40 % des cas,
de blessures par explosion. La médiane des durées d’hospitalisation
était de 13 jours (1—126), celle du nombre d’interventions chirurgicales de deux par patient (0—15). Quarante-deux pour cent des
patients ont été perdus de vue, toujours après la cicatrisation des
plaies mais cependant avant la consolidation osseuse.
Conclusions.— La majorité des lésions observées à l’occasion
des conflits survenant dans la corne de l’Afrique concernent les
membres. L’analyse de la littérature montre une similitude avec
les lésions observées lors des précédents conflits, avec cependant
quelques particularités. Les plaies par balles sont majoritaires. Les
localisations au niveau de la main et du pied apparaissent surreprésentées et sont souvent d’origine accidentelle ou liées à une
auto-mutilation. Le nombre élevé de patients « perdus de vue »
s’explique par le fait qu’ils vivent loin de Djibouti. Il est ainsi peu
probable que ces blessés revoient un jour un orthopédiste. Cet
aspect particulier interpelle sur le bien fondé de certaines prises
en charge conservatrices ambitieuses.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.044
Genou
69
Une évolution de voie d’abord dans la prothèse
totale de genou : la voie d’abord en Y
Etienne Pénétrat ∗ , Michel Yvroud , Régis Traversari
Hôpital Belle-Isle, 2, rue Belle-Isle, 57000 Metz, France
∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Knee ; Minimally invasive ; Y approach ; Quadriceps
sparing
L’arthroplastie totale de genou est désormais une intervention
reproductible aux résultats fonctionnels satisfaisants. L’apparition
d’une instrumentation mini-invasive et les recherches concernant
la réduction de la voie d’abordmid vastus, sub vastus ou du quadsparing ont également contribué à l’amélioration de cette chirurgie.
La voie d’abord en Y permet à la fois une bonne visualisation de
l’ensemble du genou, une traction moins importante sur les parties
molles, un respect maximal de l’appareil extenseur, et réalisable
pour tous les patients. La série prospective est de 120 patients
(X PTG), 66 femmes pour 54 hommes, avec une moyenne d’âge de
72,3 ans. Les interventions ont été réalisées par trois opérateurs différents de juillet 2008 à décembre 2008. Contrairement aux voies
S292
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
mid ou sub vastus, la voie en Y est utilisée en présence de déformations axiales importantes (X◦ ), ainsi que pour certaines révisions. La
voie en Y participe à la meilleure acceptation de la chirurgie prothétique du genou chez les patients, une meilleure récupération,
mais reste exigeante comme toute chirurgie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.045
70
Bloc analgésique crural continu versus infiltration
périarticulaire lors PTG : une étude randomisée et
en double insu
Charles Rivière ∗ , Arnaud Chaumeron , Charles Rivière ,
Marie-Êve Lacasse , Daniel Audy , Pierre Drolet , Martin Lavigne ,
Pascal-André Vendittoli
3535, avenue Papineau, appartement 406, H2K 4J9 Montréal,
Canada
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le bloc crural continu est une technique largement
utilisé pour réduire la douleur et la consommation de narcotique
après réalisation d’une prothèse totale de genou (PTG). Cependant,
cette méthode d’analgésie présente des inconvénients tel qu’une
efficacité aléatoire suite à une mauvaise réalisation du geste technique, son caractère chronophagela possibilité de complications
locales, et enfin la réalisation d’un blocage moteur quadricipitale limitant la rééducation. L’objectif principal de cette étude
est de comparer la consommation d’opiacé après PTG entre des
patients bénéficiant soit d’un bloc crural continu, soit d’une infiltration périarticulaire d’un mélange associant anesthésiques locaux
et anti-inflammatoires.
Méthodes.— Soixante patients ont été randomisés en deux groupes
de traitement : infiltration péri-articulaire (INF, n = 30) et bloc
crural (BC, n = 30). La consommation de morphine, le contrôle
de la douleur (échelle visuelle analogique ou Eva/10 points), la
consommation d’opioïdes oraux, les effets secondaires liés aux
médicaments, les complications et la rééducation postopératoire
ont été comparés durant les cinq jours suivant la réalisation de
l’arthroplastie de genou.
Résultats.— La consommation de morphine et la douleur ont été
significativement moindre dans le groupe infiltré pendant les huit
premières heures : 12,5 mg vs 18,7 mg de morphine (p = 0,0365)
et 1,7 vs 3,5 (p = 0,0018). Par la suite, aucune différence statistiquement significative n’a pu être observée en ce qui concerne
la consommation d’opioïde et le contrôle de la douleur. Un bloc
moteur quadricipitale (complet ou partiel) a été noté dans 11 des
30 patients du groupe BC, alors qu’aucun ne l’a été dans le groupe
INF (p < 0,0001). La capacité à soulever le membre inférieur en gardant l’extension du genou, à effectuer une extension active du
genou lors de la position assise, et la distance de marche, étaient
inférieures dans le groupe BC. Six TVP sont à dénombrer dans le
groupe BC versus 2 dans le groupe INF (p > 0,05).
Conclusion.— Comparativement à la technique traditionnelle du
bloc crural, notre technique d’infiltration a démontré un contrôle
de la douleur au moins aussi efficace et l’absence de blocage moteur
quadricipitale. Ce dernier avantage pourrait en facilitant la rééducation précoce améliorer les résultats fonctionnels du patient, voir
diminuer le risque de TVP. Cette infiltration est facile à réaliser,
elle n’augmente pas le temps opératoire, et elle est efficace ; elle
pourrait ainsi constituer une alternative intéressante au bloc locorégional crural dans la prise ne charge antalgique de la chirurgie
arthroplastique du genou.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.046
71
Étude de l’incidence et de la sévérité des
complications d’une série consécutive de
1802 blocs fémoraux en chirurgie du genou
Sébastien Lustig ∗ , Corey Scholes , Benjamin Widmer ,
Myles Coolican , David Parker
Sydney Orthopaedic Research Institute, suite 12, Level 1, 445
Victoria Avenue NSW 2067 Chatswood, Australie
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’optimisation de l’analgésie périopératoire en chirurgie du genou fait l’objet d’une attention croissante. Même
si les blocs fémoraux (injection unique ou continue avec cathéter) participent à contrôler la douleur de façon satisfaisante, ils
comportent un risque faible mais potentiellement dramatique de
complications neurovasculaires. Le but de notre étude était de
déterminer l’incidence et les caractéristiques des complications
induites par les blocs fémoraux réalisés pour la chirurgie du genou.
Patients et méthode.— Une série consécutive de 1802 patients ayant
reçu un bloc fémoral associé à une chirurgie du genou entre janvier 2003 et juin 2009 a été analysée. Les patients ayant présenté
une complication reliée au bloc fémoral on été évalués cliniquement (recul moyen 24 mois [3—65 mois]). Les douleurs résiduelles
et leur retentissement psychologique ont été évalués à l’aide de
questionnaires auto-administrés : le DN4 pour différencier douleur
somatique et neuropathique, le NPSI pour caractériser le type de
douleur neuropathique et le DASS pour mesurer l’état éventuel de
dépression, anxiété ou stress des patients.
Résultats.— On retrouvait une incidence de 1,94 % de complications
dans cette série. Parmi les patients présentant des complications,
24 ont été évalués (80 %), dont quatre présentaient des symptômes
bilatéraux après un bloc fémoral bilatéral. Tous les patients présentaient des anomalies sensitives dans le territoire de distribution
du nerf fémoral. L’incidence était significativement plus importante chez les femmes (femmes = 2,5 %, hommes = 0,83 %, p = 0,01)
et chez les patients ayant reçu un injection unique comparé aux
injections continues avec cathéter (respectivement 2,66 % et 0,93 %,
p = 0,01). Au recul, la douleur était caractérisée comme neuropathique dans 71 % des cas. Les scores moyens pour picotements,
sensation de piqûre d’aiguille et sensation de brûlure étaient respectivement de 3,8, 3,1 et 2,9 (sur 10). Cinquante-quatre pour
cent des patients présentant une complication rapportaient un état
dépressif, anxieux ou stressé associé.
Discussion et conclusion.— L’incidence des complications neurologiques après bloc fémoral était plus importante dans cette série
que celle typiquement rapportée dans la littérature. Les symptômes influent significativement sur la qualité de vie des patients
concernés. La décision de réaliser un bloc fémoral pour la gestion
de l’analgésie périopératoire associée à la chirurgie du genou doit
être faite au cas par cas en considérant la balance bénéfice—risque
pour chaque patient.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.047
72
Adaptation et validation transculturelle de la
version française de la composante subjective du
nouveau score de la Knee Society dans la
gonarthrose et après prothèse totale de genou
Caroline Debette ∗ , Sébastien Parratte , Guillaume Blanc ,
Vanessa Pauly , Sébastien Lustig , Elvire Servien , Philippe Neyret ,
Jean Noel Argenson
Service de chirurgie orthopédique, centre Albert-Trillat, hôpital
de la Croix-Rousse, 103, grande rue de la Croix-Rousse, 69004
Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
Introduction.— Jusqu’au début de l’année 2012, le score de la
Knee Society comprenait deux composantes objectives : les sections
Genou et Fonction. Depuis, ce score s’est enrichi d’une composante
subjective incluant des données sur les symptômes, la satisfaction,
les attentes des patients, ainsi que sur le ressenti du patient lors de
ses activités fonctionnelles. Le but de notre étude était d’adapter
et de valider les paramètres psychométriques de la version
française de la composante subjective du nouveau score de la Knee
Society.
Patients et méthodes.— La traduction française du score a été
réalisée par un comité d’experts bilingue selon les principes de
traduction- contre traduction conformément aux recommandations. Les paramètres psychométriques de la version française ont
été évalués de manière bicentrique prospective sur un groupe
de patients gonarthrosiques non opérés (groupe témoin) et sur
un groupe de patients avant et après prothèse du genou (groupe
prothèse). Dans le groupe témoin, le questionnaire était distribué deux fois à 15 jours d’intervalle. Dans le groupe chirurgie, le
questionnaire était distribué la veille de l’intervention et à 2 mois
postopératoire. Ont été analysés : la faisabilité à travers le taux de
réponse, la validité par analyse de la cohérence interne par rapport
au KOOS, au score AMIQUAL et au SF12, la répétabilité par analyse
du coefficient de corrélation intra-classe et la sensibilité au changement par comparaison des résultats du questionnaire avant et après
chirurgie.
Résultats.— Quarante patients ont été inclus dans chaque groupe.
Le taux de réponse global était analysé, la cohérence interne grâce
au coefficient de Cronbach, les valeurs seuil, plancher et plafond,
ainsi que la sensibilité au changement, et comparées aux valeurs
obtenues dans la version anglo-saxonne.
Discussion et conclusion.— Les résultats de cette étude doivent
permettre l’utilisation de ce score en français afin d’évaluer les
résultats des prothèses de genou de manière fiable, reproductible
et publiable, que ce soit dans la littérature francophone ou dans la
littérature anglo-saxonne.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.048
73
Ostéotomie tibiale bilatérale du genou par
ouverture interne en une session opératoire :
évaluation de la reprise immédiate de l’appui
bilatéral
Philippe Hernigou ∗ , Alexandre Worcel , Didier Julian ,
Isaac Guissou , William Delblond , Pascal Duffiet
Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du
Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’arthrose du genou est fréquemment bilatérale et
un quart des patients ont des douleurs similaires dans les deux
genoux. Dans le cas d’une ostéotomie tibiale par ouverture interne
ou par fermeture externe, jusqu’ici, aucune étude n’a évalué la réalisation de l’ostéotomie bilatérale dans la même session opératoire,
avec reprise de l’appui immédiat.
Patients et méthodes.— En 2009 et 2010, les complications périopératoires, la reprise de l’appui, la consolidation, la correction
goniométrie obtenue en postopératoire et à six mois ont été
évalués chez 20 patients traités par ostéotomie tibiale bilatérale
effectuée par ouverture interne en une session opératoire sous
garrot pneumatique séquentiel. L’ostéotomie était maintenue par
un coin phosphate tricalcique et par une plaque verrouillée. La
durée moyenne de séjour hospitalier, la durée opératoire, le taux
d’hémoglobine pré- et postopératoire, le taux de phlébite et la
durée d’utilisation des cannes ont été évolués.
Résultats.— Tous les patients ont été capables de reprendre l’appui
avec deux cannes anglaises entre 48 heures et 72 heures. Deux
S293
patients ont été capables de marcher dans leur chambre sans
canne à la 72e heure postopératoire. La durée opératoire moyenne
était d’une heure pour chaque côté, séparée par 30 minutes pour
le changement d’installation. Aucune transfusion n’a été nécessaire. Le taux d’hémoglobine préopératoire a été de 13,4 g/L en
préopératoire et de 9,8 g/L à la sortie du patient. Aucune embolie pulmonaire, aucune infection, aucune phlébite symptomatique
sous HBPM, aucune reprise chirurgicale n’ont été enregistrées. Le
traitement anticoagulant préventif a été similaire à celui réalisé
pour les patients opérés d’un seul côté. Une phlébite surale non
symptomatique a été notée en postopératoire, sans modification
de l’anticoagulation. Toutes les ostéotomies ont consolidé dans des
délais habituels. Aucune fracture de vis ou de matériel n’est à noter.
Les goniométries à six mois n’ont pas montré de perte de correction
par rapport à la goniométrie effectuée en postopératoire immédiat.
Discussion et conclusion.— La période de décharge habituellement
proposée aux ostéotomies tibiales pour ouverture interne en postopératoire est un frein à son indication chirurgicale lorsqu’on la
compare à la reprise d’appui des prothèses. Lorsque la gonarthrose
est bilatérale, l’obligation parfois de décaler la deuxième ostéotomie de six mois à un an constitue un deuxième frein à cette
intervention chirurgicale dont les résultats sont néanmoins remarquables dans le temps.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.049
74
Résultats des prothèses unicompartimentales de
genou cimentées avec un recul minimum de
quinze ans
Guillaume Blanc ∗ , Sébastien Parratte , Jean-Manuel Aubaniac ,
Jean-Nöel Argenson
Hôpital Sainte-Marguerite, institut du mouvement et de
l’appareil locomoteur, 270, boulevard de Sainte-Marguerite,
13009 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Nous avons précédemment rapporté les résultats
des prothèses unicompartimentales cimentées avec un recul de
3 à 10 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fonction,
l’évolution radiologique et la survie de ces implants à long terme
avec un recul allant de 15 et 22 ans.
Patients et méthodes.— L’indication chirurgicale était posée sur une
arthrose fémoro-tibiale unicompartimentale (arthrose primitive ou
ostéonécrose). Cent quarante-sept patients (160 genoux) opérés
entre juillet 1989 et mars 1997 par deux chirurgiens ont été inclus.
L’implant utilisé était une prothèse unicompartimentale cimentée
avec metal-back de type Miller-Gallante. L’âge moyen des patients
lors de l’intervention était de soixante six ans. Au recul maximum,
76 patients étaient décédés et le dernier score clinique et radiographique était considéré pour ces patients, et douze étaient perdus
de vue. Tous les patients vivants ont été revus au recul par un
observateur indépendant pour analyse du KOOS, de l’IKS et des
radiographies récentes.
Résultats.— La survie des implants à quinze ans était de 82,7 % ± 4 %
et de 73 % ± 7 % à vingt-deux ans. Les scores cliniques de fonction se
dégradaient par rapport au recul à dix ans principalement pour une
altération de santé globale avec un maintien du score genou. Nous
avons observé 21 reprises sur les 160 genoux opérés : 15 ont nécessité une reprise par prothèse totale de genou, deux patients pour
descellement aseptique et 13 pour extension de l’arthrose. Cinq
changements de PE ont été réalisés et nous avons observé un seul
sepsis. Sur les radiographies, neuf genoux présentaient des signes
d’extension d’arthrose, 15 une usure du polyéthylène, six un liseré
radio clair.
Discussion et conclusion.— Les prothèses unicompartimentales de
genou cimentées avec metal-back représentent une alternative
S294
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
satisfaisante au traitement de l’arthrose fémoro-tibiale isolée dans
les pathologies non inflammatoires. Les résultats de notre série
à long terme sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature avec d’autres implants modernes comme la prothèse de type
Oxford et confirment que la prothèse unicompartimentaire n’est
pas qu’une prothèse d’attente de la prothèse totale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.050
75
La navigation a-t-elle un intérêt dans
l’implantation des prothèses unicompartimentales
du genou ?
Charles Casin ∗ , Patrick Le Nay , Philippe Massin , Pascal Bizot
CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les résultats des prothèses unicompartimentales
modernes (PUC) sont proches de ceux des PTG. La malposition et
l’hypercorrection restent les causes d’échecs les plus fréquentes.
La navigation, proposée comme aide au positionnement, reste peu
utilisée dans les PUC. Le but de l’étude est de comparer les résultats
des PUC standards et naviguées.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 47 PUC cimentées consécutives (Depuy) implantées chez
44 patients (24F, 20H), d’âge moyen 68 ans, de mars 2000 à
novembre 2009 pour gonarthrose interne (43 cas) ou externe (quatre
cas). Trente PUC (28 internes, deux externes) ont été réalisées de
façon standard et 17 PUC (15 internes et deux externes) ont été
assistées par ordinateur (Praxim® ). Tous les patients ont été revus
cliniquement (scores Koos, IKDC, IKS) et radiologiquement par un
observateur indépendant.
Résultats.— Le temps opératoire moyen était de 106 mn (60—175)
pour les PUC standard et 126 mn (100—175) pour les PUC naviguées (p < 0,05). Aucun patient n’a été perdu de vue et aucun n’est
décédé. Il y a eu cinq reprises (trois standards soit 10 %, deux naviguées, soit 11 %) pour fracture (un), descellement précoce (deux)
instabilité (un) et douleur (un), toutes sont survenues chez des
patients obèses hyper corrigés. Le recul moyen était de 52 mois
(13—82) sans différence significative entre les deux groupes. Les
scores cliniques, IKS genou et fonction (82 et 84 versus 91 et 87) Koos
(66 versus 76) et IKDC (60 versus 60) n’étaient pas significativement
différents entre les deux groupes (p > 0,05). Radiologiquement, on
notait sept liserés tibiaux non évolutifs pour les PUC standard et
aucun pour les PUC naviguées. Dans les PUC internes, l’angle HKA
était respectivement de 176◦ et 174◦ pour les PUC standard et naviguées en préopératoire et de 179◦ dans les deux groupes en postopératoire. Dans les PUC externes, il était de 181◦ dans les deux groupes
en préopératoire et de 183◦ dans les deux groupes en postopératoire. Treize PUC (incluant les cinq reprises) étaient hyper corrigées
(27,5 %) (huit standards, soit 26,5 %, cinq naviguées, soit 29,5 %).
Discussion et conclusion.— La série n’a pas retrouvé de différence
significative entre les PUC standard et naviguées en termes de fonction, de positionnement et de taux d’échecs à moyen terme, hormis
une augmentation du temps opératoire de 20 minutes en moyenne.
La navigation n’a pas permis de diminuer le taux hypercorrection.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.051
76
Les résultats des révisions des prothèses
unicompartimentales du genou par une prothèse
totale du genou sont-ils vraiment moins bons que
ceux d’une PTG de première intention : étude
rétrospective comparative monocentrique avec un
recul minimum de deux ans
Alexandre Lunebourg ∗ , Sébastien Parratte , Vanessa Pauly ,
Xavier Flecher , Jean Manuel Aubaniac , Jean Noël Argenson
Centre de chirurgie de l’arthrose, hôpital Sainte-Marguerite, 270,
boulevard Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans la littérature, il est souvent indiqué que les
résultats des révisions des prothèses unicompartimentales sont
meilleurs que ceux d’une révision de PTG et moins bons que ceux
d’une PTG de première intention, cependant aucune série ne compare directement les résultats des trois types de chirurgie. Le but
de cette étude était de comparer la fonction, la qualité de vie et
les complications pour ces trois groupes de patients.
Patients et méthode.— Cette étude rétrospective incluait dans le
groupe révision de PUC (groupe R-PUC) : 51 patients d’âge moyen
de 77 ans opérés d’une révision de PUC par une PTG dans notre
service entre 1998 et 2009. Dans le groupe PTG de première intention (groupe PTG), 51 patients ont été appariés par rapport à l’âge,
au genre et au IMC ainsi que dans le groupe révision de PTG
par PTG (groupe R-PTG). Dans les trois groupes, les prothèses
étaient cimentées. L’utilisation de prothèse standard était systématique dans le groupe PTG, chez 30 patients dans le groupe
R-PUC (59 %) et chez aucun patient du groupe R-PTG. Le suivi
radioclinique était réalisé par un observateur indépendant avec le
KOOS, le score fonctionnel de Charnley et le Knee Society Score
(IKS).
Résultats.— Avec un recul moyen de huit ans (deux à 14 ans) après
révision, les améliorations de l’IKS étaient comparables dans les
trois groupes mais le score final supérieur dans le groupe PTG.
Au recul, 56 % des patients ont un score fonctionnel de Charnley B ou C dans les groupes R-PUC et R-PTG pour 20 % dans le
groupe PTG. La flexion moyenne était de 104◦ dans le groupe
R-PUC, 125◦ dans le groupe PTG et 102◦ dans le groupe R-PTG
(p < 0,001). Les résultats des cinq catégories du KOOS étaient
statistiquement comparables dans le groupe R-PTG et R-PUC et
inférieurs à ceux du groupe PTG. Les complications étaient plus
nombreuses dans les groupes R-PTG et R-PUC que dans le groupe
PTG.
Discussion et conclusion.— Les résultats de notre série montrent
que les scores fonctionnels des patients après révision de PUC sont
effectivement moins bons que ceux d’une PTG de première intention et très comparables à ceux d’une révision de PTG, ainsi que
le nombre de complications même si la révision est techniquement
moins complexe.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.052
77
Étude clinique randomisée et en double insu du
résultat fonctionnel de la chirurgie prothétique du
genou par abord mini-subvastus comparé à l’abord
conventionnel para-patellaire médial
Julien Wegrzyn ∗ , Sébastien Parratte , Emily J. Miller ,
Kenton R. Kaufman , Mark W. Pagnano
Service de chirurgie orthopédique, pavillon T, hôpital
Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Alors que la chirurgie mini-invasive a démontré une réduction
des douleurs post-opératoire et permet une rééducation accélérée des patients après prothèse totale du genou (PTG), aucune
étude n’a comparé le résultat fonctionnel objectif évalué par
l’analyse tridimensionnelle de la marche et par la force musculaire
du quadriceps entre les voies d’abord mini-invasive et conventionnelle. Une étude clinique randomisée en double insu a donc été
conduite afin de déterminer si les PTG implantées par une voie
d’abord mini-invasive subvastus présentaient un meilleur résultat
fonctionnel objectif à deux mois postopératoires en comparai-
Résumés des communications
son de celles implantées par voie conventionnelle para-patellaire
médiale.
Quarante patients (66 ± 7 ans) présentant une gonarthrose primitive unilatérale ont été randomisés en deux groupes appareillés
pour l’âge, le sexe et l’IMC en fonction de la voie d’abord utilisée. Tous les patients ont été opérés par un seul chirurgien senior
et évalués en pré- et postopératoire à deux mois. L’évaluateur et
les patients étaient tous 2 en insu par rapport à la voie d’abord.
Le résultat fonctionnel subjectif a été mesuré par le score clinique de la Knee Society, le KOOS et le SF-12. La force musculaire
du quadriceps a été mesurée de façon isométrique sur Biodex.
L’analyse de la marche a été acquise sur une piste de marche et
dans un escalier instrumentés en utilisant un système de capture
opto-électronique tridimensionnelle. L’analyse statistique incluait
des tests-t de Student (comparaison intra-groupe) et des tests-t
pour échantillons indépendants (comparaison inter-groupes) avec
un niveau de significativité fixé à p < 0,05.
L’amélioration du score clinique de la Knee Society, du KOOS et
du SF-12 était significative pour toutes les échelles (p < 0,0001) de
même que l’amélioration des paramètres de cinématique et de
cinétique du genou opéré (p < 0,0001 à 0,045). La force musculaire
du quadriceps augmentait de façon significative à deux mois dans
les groupes MIS (p = 0,08) et conventionnel (p = 0,022) bien que restant significativement plus faible que celle du genou sain (MIS :
p = 0,007 ; conventionnel : p = 0,002). Aucune différence significative en termes de scores clinique et fonctionnel, de force musculaire
du quadriceps ou de cinématique et de cinétique du genou n’a été
observée entre les deux groupes.
En conclusion, dans cette étude clinique randomisée en double
insu, aucun bénéfice significatif de la voie d’abord mini-invasive
subvastus n’a été mis en évidence en termes de douleurs postopératoires, de force musculaire du quadriceps ou performance à
la marche sur terrain plat ou dans les escaliers deux mois après
PTG.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.053
78
Résultats à plus de dix ans des PTG Hermes
postéro-stabilisées et à plateau fixe
Frédéric Zadegan ∗ , Rémy Nizard , Etienne Pitzaer
Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise, 75010 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Les indications de prothèses totales de genoux sont maintenant
reconnues et la littérature confirme leurs bons résultats. Le type
de prothèse et la technique chirurgicale font encore débat. Les
prothèses totales de genoux Hermes Ceraver sont des prothèses
postéro-stabilisées et à plateau fixe. Il n’existe pas d’étude rétrospective portant sur cette prothèse. L’objectif de l’étude est de
déterminer un taux de survie à dix ans. Les objectifs secondaires
sont les résultats fonctionnel et radiologique à plus de dix ans et
l’analyse des échecs.
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique et mono opérateur portant sur 166 patients (173 prothèses) opérés entre 1998 et
2000 pour gonarthrose. Les patients ont été revus par un chirurgien
et un radiologue indépendants. Le recul minimum était de dix ans.
Les patients ont rempli un questionnaire permettant d’établir le
score fonctionnel (Knee Society Score). Une radiographie standard
et un scanner étaient réalisés pour chaque patient revu en consultation. L’analyse radiologique a recherché des signes de descellement
et d’ostéolyse. Le taux de survie a été calculé selon la méthode de
Kaplan Meyer (XLstat).
L’âge moyen des patients au moment de la révision était de
79,9 ans. Soixante et onze patients (76 prothèses) on été revues en
consultation. Vingt-neuf patients (30 prothèses) ont été contactés
par téléphone. Soixante-trois patients (64 prothèses) sont décédés. Trois patients (trois prothèses) ont été perdus de vu. Le recul
S295
moyen était de 11,6 ans. Soixante-dix-sept radiographies de prothèses et 66 scanners ont été analysées. Le Score Knee Society
moyen au moment de la révision était de 77. Deux échecs ont
été retrouvés : descellements aseptiques de l’embase tibiale à un
recul moyen de 5,2 ans et 1,4 ans. L’analyse radiologique a retrouvé
deux ostéolyses sur le versant tibial et sept lisérés non évolutifs sur le versant tibial, les patients étaient asymptomatiques.
Aucune anomalie rotulienne radiologique n’a été retrouvée. La survie à dix ans était de 97,7 % en prenant comme événement reprise
chirurgicale.
Cette étude rétrospective a été effectuée sur une cohorte homogène et suivie par un seul chirurgien expérimenté. On constate un
faible nombre de patients perdus de vue. Les résultats ont été collectés et analysés par un chirurgien et un radiologue indépendant
et sans conflit d’intérêt. L’étude permet de montrer le bon résultat
fonctionnel à dix ans des prothèses de genou Hermes Ceraver, leur
faible taux de complication et de révision et enfin leur faible taux
de modification radiologique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.054
79
Résultats de 450 prothèses totales du genou ultra
congruentes à plateau rotatoire, avec un recul
allant de cinq à 9,5 ans
Thierry Gaillard ∗ , Stéphane Denjean ,
Frédéric Châtain , Groupe Score
Polyclinique du Beaujolais, 120, ancienne route de Beaujeu,
69400 Arnas, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude est de rapporter les résultats d’une série de 450 prothèses totales du genou (PTG) ultra
congruente à plateau rotatoire, avec un recul minimum de cinq
ans.
Patients et méthodes.— Quatre cent cinquante PTG consécutives
SCORE (Amplitude, France) ont été implantées entre 2002 et mars
2006. Il y avait de 274 femmes pour 176 hommes. L’âge moyen
était de 71,4 ans (43 à 92). L’étiologie principale était l’arthrose
fémoro-tibiale interne dans 66 % des cas. Il y avait 367 PTG sans
ciment et 28 PTG cimentées. La rotule était prothésée dans 42,4 %.
Les données cliniques ont été analysées selon les critères IKS
et tous les patients avaient un bilan radiologique complet avant
l’intervention et au dernier suivi.
Résultats.— Trois cent six patients ont été revus avec un recul moyen
de sept ans (cinq à 9,5). Il y a eu 48 patients décédés et 96 perdus
de vue.
Au dernier recul, 66 % étaient très satisfait, 31 % étaient satisfaits
et 3 % déçus. La flexion postopératoire moyenne était de 115,6◦
(médiane 120◦ , mini 60, maxi 140◦ ) pour 114,3◦ (médiane 115◦ ,
mini 40◦ , maxi 140◦ ) en préopératoire. Le score genou moyen était
de 93 (médiane 94, mini 33, maxi 100) et le score fonction de 84
(médiane 90, mini 5, maxi 100). L’analyse radiographique montrait
un angle HKA moyen de 180◦ (écart type 2,6◦ ) pour un angle HKA
préopératoire moyen de 176◦ (155◦ à 204◦ ). La rotule était parfaitement centrée dans 96 % des cas. Il y avait quatre liserés tibial et
cinq liserés fémoral, non évolutifs. Aucune usure du polyéthylène
n’était notée. Il n’y a pas eu de luxation du plateau mobile.
Il y a eu huit reprises avec changement prothétique (trois sepsis,
deux raideurs, deux douleurs, une fracture). Le taux de survie de
Kaplan-Meier est de 96 % (91,6 à 100) à 98 mois. Le taux de survie face au risque « descellement aseptique » est de 100 %. Aucune
reprise n’a été faite pour cause rotulienne.
Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiques
de la prothèse du genou SCORE ultra congruente à plateau rotatoire à cinq ans de recul minimum et sept ans de recul moyen,
sont très satisfaisants et concordants avec la plupart des séries de
S296
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
PTG publiées. Il n’y a eu aucun descellement mécanique, aucune
instabilité rotatoire du plateau mobile, et aucune reprise pour un
problème rotulien.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.055
80
Faut-il prothéser la rotule dans les prothèses
totales du genou ? À propos de deux séries
prospectives comparatives, avec un recul moyen
de sept ans
Frédéric Châtain ∗ , Stéphane Denjean ,
Thierry Gaillard , Groupe Score
8, place Paul-Mistral, 38000 Grenoble, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude est de comparer les résultats
clinique et radiologique de deux séries de prothèse totale du genou
(PTG) avec ou sans resurfaçage rotulien.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective menée par
deux chirurgiens (T.G. et S.D.) utilisant la PTG SCORE (Amplitude,
France). Cent quatre-vingt-treize ont eu un resurfaçage rotulien
(série R) et 219 n’ont pas eu de bouton rotulien (série NR). L’âge, le
sexe, le BMI, l’étiologie était comparable dans les deux séries. Les
données cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les
patients avaient un bilan radiologique complet avant l’intervention
et au dernier suivi.
Résultats.— Cent quarante-neuf patients ont été revus dans la série
R et 196 dans la série NR avec un recul moyen respectivement de
86 mois et 81 mois.
Au dernier recul, dans la série R, 73 % des patients étaient très
satisfaits et 24 % étaient satisfaits, contre 60 % et 37 % dans la série
NR. Trois pour cent étaient déçus dans les deux séries. La flexion
postopératoire moyenne était de 114,9 % dans série R contre 116,4◦
dans la série NR (médiane 120◦ dans les deux séries). Le score
genou moyen était de 93,8 (33 à 100) et le score fonction moyen
était de 85,3 (30 à 100) dans la série R, contre 92,7 (47 à 100) et
83,6 (5—100) dans la série NR. L’analyse radiographique montrait un
angle HKA moyen de 179,6◦ dans la série R et 180,3◦ dans la série
NR (médiane = 180◦ ). La rotule était parfaitement centrée dans 98 %
des cas dans la série R (quatre bascules externe) et 95 % dans la série
NR (huit bascules externe). Il y a eu une rotule basse dans la série
NR. Aucune ostéolyse rotulienne n’a été relevée dans la série NR.
Il y a eu trois reprises avec changement de PTG dans la série R :
deux pour raideur et un pour raison inconnue (autre chirurgien), et
quatre reprises dans la série NR : un pour douleur (non rapportée à la
rotule) et trois pour sepsis. Il n’y a eu aucune instabilité rotulienne.
Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiques
à sept ans de recul sont comparables dans les deux séries. Il n’y
a pas eu de complication ou d’échec clairement identifié lié au
resurfaçage ou non de la rotule. La trochlée de la prothèse SCORE
est adaptée au non resurfaçage de la rotule.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.056
Pédiatrie
82
Intérêt de l’IRM de diffusion dans le pronostic
précoce de la maladie de Legg-Perthes-Calvé
Jérôme Sales de Gauzy ∗ , Delphine Sammartin-Viron , Julie Vial ,
David Labarre , Franck Accadbled , Christiane Baunin
Hôpital des Enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31029
Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le pronostic de la maladie de Legg-Perhes-Calvé
(MLCP) repose sur l’âge, les classifications radiographiques de Catterall et de Herring et le type de revascularisation évalué par
scintigraphie. Il a été récemment montré à partir d’IRM de diffusion
une augmentation du coefficient apparent de diffusion (ADC) de la
tête et du col fémoral dans la nécrose de la tête fémorale et dans la
MLCP. Le but de cette étude est d’évaluer la valeur pronostique du
coefficient apparent de diffusion de la tête et du col fémoral dans
la MLPC.
Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude prospective
chez 31 enfants (25 garçons et six filles) présentant une MLCP unilatérale. L’âge moyen était de 5,5 ans (2,5—10,5). Quarante-neuf
IRM ont été réalisées au stade de nécrose ou de fragmentation.
Les patients ont été suivis pendant 18 mois en moyenne (6—30) et
répartis en deux groupes définis par la classification de Herring :
groupe I (Herring A et B) 15 patients et groupe II (Herring B-C et C)
16 patients. La quantification bilatérale de l’ADC de la tête et du
col fémoral, a permis de calculer le ratio d’ADC entre côté pathologique et côté sain et de comparer les ratios obtenus dans chaque
groupe. Une analyse statistique a été réalisée.
Résultat.— L’ADC est augmenté du côté pathologique à la fois au
niveau de la tête et du col fémoral. Au niveau de la tête fémorale l’ADC était de 1,49 (1,41—1,56) côté pathologique et de 0,63
(0,54—0,7) côté sain (p < 0,001). Au niveau du col, l’ADC était
de 0,776 (0,71—0,84) côté pathologique et de 0,42 (0,39—0,44)
côté sain (p < 0,001). L’augmentation était présente dès le stade
de nécrose et persistait avec une valeur identique au stade de
fragmentation. Au niveau de la tête fémorale, aucune différence
n’était notée entre les groupes 1 et 2. Au niveau du col fémoral,
l’augmentation de l’ADC était significativement différente entre
les deux groupes. Le ratio d’ADC col pathologique/col sain était
inférieur à 1,63 dans le groupe I et supérieur à 1,63 dans le groupe
II.
Conclusion.— Dans la MLPC, l’ADC est augmenté au niveau de la tête
et du col fémoral. Seule la variation de l’ADC du col a une valeur
pronostique. Une valeur seuil du ratio d’ADC du col a pu être définie
dès le stade de nécrose, confirmant la valeur pronostic précoce de
l’IRM de diffusion.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.057
83
Traitement chirurgical des épiphysiolyses à grand
déplacement par ostéotomie antérieure du col
sans luxation de la hanche
Brice Ilharreborde ∗ , Cindy Mallet , Georges-François Penneçot ,
Keyvan Mazda
48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le risque principal des différentes techniques
de réduction des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS) est
l’ostéonécrose. La fixation in situ est donc souvent recommandée, mais la déformation résiduelle présente un risque arthrogène
dans les formes à grand déplacement. Le but de cette étude était
d’évaluer les résultats du traitement des EFS à grand déplacement par ostéotomie antérieure du col, réalisée sans luxation de
la hanche.
Patients et méthodes.— Vingt et un enfants opérés pour EFS à grand
déplacement (i.e > 45◦ ) ont été inclus de façon prospective, avec
un recul minimum d’un an. Tous les patients ont été traités par
ostéotomie antérieure associée à un remodelage du col, par voie
de Hueter, suivie d’un vissage cervicocéphalique. Une évaluation
de la perfusion céphalique a été réalisée dans tous les cas par
une IRM en préopératoire et à trois mois postopératoire, avant la
reprise de l’appui. Les données cliniques et radiologiques ont été
Résumés des communications
mesurées puis comparées en préopératoire, postopératoire et au
recul.
Résultats.— Vingt patients ont présenté un excellent résultat clinique et radiologique, avec une IRM normale à trois mois et un
retour aux activités quotidiennes au dernier recul. La durée opératoire moyenne a été de 118 minutes. L’angle de glissement a été
réduit de 54◦ en préopératoire à 6◦ au dernier recul. La flexion et la
rotation interne étaient respectivement de 112◦ et 32◦ au dernier
examen, sans différence significative avec la hanche controlatérale. Aucune différence n’a été retrouvée entre les formes stables
et instables. Un patient atteint d’une forme aiguë instable a développé une ostéonécrose, mais l’hypoperfusion était déjà présente
en préopératoire. Aucune complication peropératoire n’a été rapportée.
Discussion.— La voie antérieure permet de réduire efficacement
le glissement épiphysaire, en combinant manœuvres externes et
ostéotomie trapézoïdale du col, et ce sans avoir recours à la luxation
de l’épiphyse. Le raccourcissement du col, évitant toute tension
postérieure, ainsi que le respect du périoste et de la lame porte
vaisseaux postérieurs sont des points essentiels de la technique afin
de réduire le risque de nécrose. Le remodelage associé du col a
pour but de prévenir le développement d’un conflit antéroexterne,
potentiellement arthrogène.
Conclusion.— L’ostéotomie antérieure du col fémoral réalisée par
voie antérieure permet de restaurer l’anatomie proximale du fémur.
Les résultats préliminaires de cette étude retrouvent un faible taux
de complication, mais un recul supérieur demeure nécessaire pour
confirmer l’avantage de cette procédure.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.058
84
Traitement de l’instabilité fémoro-patellaire par
reconstruction du ligament-fémoro patellaire
médial chez l’enfant
Guillaume Krin ∗ , Gorka Knorr , Franck Accadbled ,
Mohamed Srairi , Jérôme Sales de Gauzy
Hôpital des enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059
Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire chez l’enfant
est controversé. De nombreuses techniques chirurgicales ont été
décrites, et les gestes osseux sont à risque. La reconstruction du
ligament fémoro-patellaire médial (LFPM) est une technique décrite
chez l’adulte. L’objectif était d’évaluer les résultats de ce traitement dans une population pédiatrique.
Vingt-huit genoux correspondant à 22 patients (18 filles/cinq
garçons) ont été opérés d’une instabilité fémoro-patellaire objective. L’évaluation clinique préopératoire comprenait un test
d’appréhension, une évaluation de la course rotulienne, et les score
de Tegner et de Lysholm. L’étude radiologique préopératoire évaluait l’index de Caton, la bascule patellaire, la TAGT et la dysplasie
trochléo-patellaire. L’âge moyen à la chirurgie était de 13,8 ans
(8—17). Le recul moyen était de 26 mois (12—48). Les variables
quantitatives et qualitatives ont été comparées par un test de Wilcoxon.
Il a été réalisé une reconstruction du LFPM (gracilis ou semitendineux) selon Chassaing associée à une plicature du retinaculum
médial et une section du rétinaculum latéral sous arthroscopie. Sur
neuf genoux, il a été associé une médialisation du tendon rotulien par la même voie d’abord que le prélèvement tendineux.
L’appui était repris immédiatement en postopératoire, protégé
par attelle. La mobilisation du genou était débutée à la seconde
semaine.
Au plus long recul, le Lysholm moyen passait de 60,0 à 91,6
(p < 0,05), le Tegner de 3,2 à 4,3 (p = 0,025). Le résultat subjec-
S297
tif était jugé bon ou excellent pour 91 % des patients. L’index
de Caton passait de 1,35 à 1,24. La bascule patellaire passait de 27,8◦ à 17,6◦ (p = 0,075). La dysplasie fémoro-patellaire
n’était pas modifiée de façon significative. Le délai moyen à la
reprise du sport était de dix mois. Trois patients ont présenté
une complication : une hémarthrose et deux récidives, dont une
traumatique.
Nous constatons de bons résultats même en présence de dysplasie fémoro-patellaire, souvent impliquée dans la récidive. Cette
technique a l’avantage d’être mini-invasive et d’éviter les lésions
physaires. Nous n’avons pas noté de remodelage sur la dysplasie
fémoro-patellaire ; ceci doit être tempéré par la moyenne d’âge et
le recul. Un des échecs de notre série peut être relié à l’absence
de geste de réaxation distale de l’appareil extenseur (TAGT trop
élevée).
La reconstruction du LFPM pour instabilité fémoro-patellaire objective est une technique efficace, adaptée à l’enfant et à l’adolescent
même en présence d’une dysplasie trochléenne pour laquelle un
geste osseux est dangereux voire contre-indiqué. Ces résultats
doivent être validés par un recul plus important.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.059
85
Ligamentoplastie du croisé antérieur chez l’enfant
avec la technique TLS modifiée pédiatrique :
résultats préliminaires à deux ans de recul
Etienne Cavaignac ∗ , Xavier Cassard , Laurent Maubisson ,
Jorge Knorr , Franck Accadbled , Jérôme Sales de Gauzy
Servie d’orthopédie, hôpital Rangueil, 1, avenue du
Pr-Jean-Poulhès, 31000 Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La prise en charge de lésions du LCA chez les patients
en croissance balance entre une attitude abstentionniste exposant
au risque de lésions secondaires (méniscales et cartilagineuses)
et une attitude interventionniste pouvant troubler la croissance.
De nombreuses techniques ont été développées. Nous n’avons pas
retrouvé de description de ligamentoplastie chez l’enfant du LCA
par greffe courte avec passage transphysaire au tibia et intraépiphysaire au fémur.
Hypothèse.— La technique que nous utilisons n’entraîne pas de
trouble de la croissance et rétablit la stabilité du genou.
Patients et méthode.— Nous avons étudié rétrospectivement
28 patients ayant présenté une rupture du LCA unilatéral ainsi que
des cartilages de croissance ouverts chez qui nous avons réalisé
une ligamentoplastie par greffe courte au demi-tendineux replié
en quatre brins sur des bandelettes en polyéthylène terephthalate fixées à distance par des vis d’interférence. Nous avons évalué
à deux ans de recul minimum la laxité résiduelle (GNRB), les
scores de Lysholm et de Tegner, l’apparition de lésions secondaires et la morphologie des membres inférieurs (télémétrie
des membres inférieurs). L’analyse statistique a été descriptive.
Des analyses comparatives ont été réalisées par le test t de
Student avec des sous-groupes en fonction du type de fixation
utilisé.
Résultats.— L’âge moyen des patients était de 13 ans (9—15 ans).
Le recul moyen était de 2,83 ans (deux à cinq ans). La différence moyenne de laxité à 134N était de 0,3 mm. Aucun ne
présentait de symptomatologie méniscale ni d’atteinte dégénérative. Nous n’avons pas constaté de déviations angulaires, ni
d’inégalité de longueurs des membres inférieurs. Deux patients
ont présenté une rerupture. Les seules différences statistiquement
significatives entre les deux systèmes de fixation étaient obtenues
pour le score de Lysholm (92,1 (TLS® ) contre 98,78 (Milagro® ),
p = 0,002) et pour le score de Tegner (7,71 (TLS® ) et 9 (Milagro® ),
p = 0,001).
S298
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Discussion.— D’après les différentes méta analyses, une ligamentoplastie au LCA en utilisant les tendons ischiojambiers avec des
passages transphysaires et une fixation à distance semblent les plus
adaptés à la population pédiatrique. Cette étude valide une technique originale qui permet une économie osseuse et tendineuse pour
une efficacité similaire. Elle représente une alternative de choix aux
techniques existantes.
Conclusion.— La ligamentoplastie du LCA par greffe courte représente une solution fiable et adaptée à la population pédiatrique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.060
86
Relation entre antéversion fémorale et torsion
tibiale chez l’enfant : à propos de 1399 cas
Yann Glard
Pôle parents enfants Sainte-Monique, hôpital Saint-Joseph, 26,
boulevard de Louvain, 13285 Marseille cedex 08, France
Le but de notre étude était d’établir la relation qu’il existe entre
l’antéversion fémorale et la torsion tibiale dans une population
d’enfants. En effet, cette corrélation est controversée. Certains
auteurs affirment qu’elle n’existe pas. D’autres affirment qu’il
existe une corrélation positive (une grande antéversion fémorale
est associée avec une grande torsion tibiale externe, créant ainsi
un miserable torsional alignement syndrome, associé à des douleurs
fémoro-patellaires).
Mille trois cent quatre-vingt-dix-neuf enfants âgés de deux à 13 ans
ont été inclus. La moyenne d’âge était de six ans. Il y avait 667 filles
et 732 garçons. Tous ces enfants ont été examinés dans les écoles
(après accord des autorités académiques et des parents). Ils étaient
exempts de toute pathologie orthopédique. L’antéversion fémorale
et la torsion tibiale ont été mesurées cliniquement. La population
a été séparée en groupe d’âge d’un an. Un test de corrélation
a été fait dans la population générale et dans chaque groupe
d’âge.
Les résultats ont montré qu’il existait une corrélation négative
entre l’antéversion fémorale et la torsion tibiale dans la population
générale et dans la plupart des groupes d’âge.
Contrairement aux données de la littérature, il semble donc que
les grandes antéversions fémorales sont associées aux torsions
tibiales internes, indépendamment de l’âge. Il faut donc considérer
l’argument qui dit qu’il faut déroter les enfants ayant une antéversion fémorale excessive pour leur éviter une torsion tibiale externe
excessive « de compensation » qui pourrait entraîner un miserable
torsional alignement syndrome comme non scientifiquement établi.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.061
87
Agénésie tibiale distale : place de la chirurgie
conservatrice
Jérôme Sadaka ∗ , Christophe Glorion , Raphaël Seringe ,
Philippe Wicart
Hôpital Necker-Enfants—Malades, rue de Sèvre, 75014 Paris cedex
14, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’agénésie tibiale distale (ATD) est une malformation très rare qui combine trois problèmes orthopédiques : un
pied-bot varus équin malformatif avec synostose sous-talienne, une
inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) et un éventuel
diastasis tibio-fibulaire distal (DTFD). Cette étude délivre une analyse critique des différentes classifications déjà publiées et propose
une prise en charge chirurgicale conservatrice.
Patients et méthode.— Six patients (huit membres) ont été pris en
charge entre 1984 et 2010 pour une ATD, correspondant au recrutement de deux services d’orthopédie pédiatrique. L’atteinte était
bilatérale chez deux enfants et unilatérale chez quatre enfants (un
enfant présentait une agénésie tibiale controlatérale subtotale).
Des malformations cardiaque et rénale ont été retrouvées chez deux
enfants.
Résultats.— Le recul moyen était de 11,5 ans (2 à 19). Deux enfants
(trois membres) présentaient un DTFD (Type IV de la classification
de Jones). Le traitement chirurgical a consisté en une tibialisation
de la fibula et une arthrodèse fibulo-talienne.
Les cinq autres membres présentaient une brièveté tibiale distale
avec un pied-bot varus équin, sans DTFD. Ils ont fait l’objet d’un
programme d’allongement du tibia sans allongement fibulaire. Les
déformations du pied ont nécessité une prise en charge chirurgicale complémentaire, sauf pour un pied qui a évolué favorablement
après allongement du tibia. Deux reprises chirurgicales pour pseudarthrose ont été nécessaires. Le nombre moyen d’interventions par
patient était de 4,1 (1 à 9). Aucune complication majeure n’a été
observée. En fin de croissance (quatre patients, soit deux tiers des
patients), l’inégalité de longueur des membres inférieurs résiduelle
était de moins d’un centimètre avec un pied plantigrade indolore
chez trois patients. Une amputation de Boyd avec ortho prothèse a
été réalisée dans un cas d’atteinte unilatérale.
Discussion et conclusion.— L’analyse clinique et radiologique a permis de distinguer deux catégories d’agénésie tibiale distale en
fonction de la présence ou non d’un DTFD. Nous proposons une
prise en charge chirurgicale conservatrice basée sur la présence
d’un DTFD ou non et sur la notion d’uni- ou de bilatéralité de
l’atteinte.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.062
88
Simulation des rétractions musculaires dans la
paralysie cérébrale (SiMusCP). Validation d’un outil
d’aide à la décision d’allongement chirurgical des
muscles rétractés
Eric Desailly ∗ , Abdennour Sebsadji , Daniel Yepremian ,
Farid Hareb , Lacouture Patrick , Khouri Néjib
1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La modélisation musculosquelettique sur la base
des données d’analyse du mouvement renseigne sur les longueurs
musculaires lors de la marche. Celle-ci est susceptible de contribuer à exclure l’indication d’une chirurgie d’allongement des
ischiojambiers (CAIJ) par l’objectivation d’un non-retentissement
fonctionnel d’une supposée rétraction musculaire. Elle ne permet
pas l’établissement d’un diagnostic positif de l’indication de la
CAIJ. C’est pourquoi nous avons développé un modèle musculosquelettique personnalisable analysant la cinématique musculaire
au cours de la marche et simulant la longueur musculaire maximale mesurée par goniométrie lors des tests cliniques (SiMusCP).
Ce rapprochement offre une nouvelle approche diagnostique, théoriquement exhaustive, de la causalité éventuelle d’une rétraction
musculaire sur les troubles de la marche de l’enfant. L’objectif
est d’évaluer l’apport réel de la procédure SiMusCP à la décision
thérapeutique.
Patients.— Soixante membres inférieurs (42 patients) ont fait
l’objet d’une CAIJ dans un contexte multisite.
Méthodes.— Ils ont été classifiés comme améliorés ou non-améliorés
par la CAIJ sur la base d’une procédure validée de classification
supervisée (SVM linéaire). La procédure SiMusCP est réalisée de
façon rétrospective sur la base des données cliniques et d’analyses
du mouvement préopératoires. La concordance entre les prédictions issues de la simulation et le résultat réel de la chirurgie est
évaluée.
Résultats.— La procédure SiMusCP présente une sensibilité de 87,5 %
et une spécificité de 65 %. La valeur prédictive positive est de
Résumés des communications
S299
83,3 %. L’intensité de la liaison entre le résultat de la chirurgie
et l’indication produite par SiMusCP et significativement (p < 0,001)
très forte (Coef Q de Yule = 0,86).
Discussion.— La valeur prédictive positive de la procédure SiMusCP
a été calculée de façon simplifiée. Son évaluation rigoureuse nécessiterait la connaissance de la prévalence de la réussite technique du
geste chirurgicale. Si on estime cette dernière à 80 %, la probabilité
que la SiMusCP prédise à juste titre une future amélioration est de
90 %.
Conclusion.— Cette procédure est validée ; elle nécessite néanmoins une rigueur importante dans la collecte des données
(morphologiques, cliniques ou issues de l’AQM) utilisées en entrée.
90
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.063
Introduction.— Le positionnement adéquat du pied à la fin de
la phase oscillante est un des prérequis de la marche normale
et est perdu lors de la marche en équin. En chaîne cinétique
ouverte le muscle long péroné latéral (LPL) abaisse la tête du premier métatarsien (M1), porte l’avant-pied en pronation et produit
une flexion plantaire. En chaîne cinétique fermée le LPL supporte
les arches longitudinales et transversales. Au milieu de la phase
d’appui, suivant l’activation du gastrocnémien médial (GM), le
LPL évite une inversion excessive, en maintenant M1 sur le sol. Le
mode d’activation du LPL et GM n’est pas documenté. Néanmoins
ces données sont essentielles pour établir une stratégie thérapeutique reproductible de l’équin chez des jeunes enfants paralysés
cérébraux (PC) (toxine botulinique, orthèses, chirurgie, échec de
chirurgie).
L’objectif de notre étude était de développer une stratégie thérapeutique neuro-orthopédique fiable du pied équin spastique en
déterminant le mode d’activation électrique du LPL et GM pendant
la marche.
Patients.— Une série consécutive et homogène de vingt enfants
PC hémiplégiques (âge : 5 ans ± 2) a été inclut et examiné à l’aide
d’électromyographie dynamique de surface et fine wire (ZeroWire,
Aurion).
Méthodes.— L’activité du LPL et du GM était normalisée comme
pourcentage pendant la phase oscillante, avant le début de la phase
d’appui et corrélée au contact initial. Les pas les plus reproductibles
ont été sélectionnés à l’aide d’un logiciel développé spécifiquement.
L’activité « on »/ »off » du signal EMG brut était sélectionnée
manuellement au seuil de 20 ␮V.
Résultats.— Il n’existait aucune rétraction du triceps sural : la
dorsiflexion passive de la cheville (genou fléchi/étendu) était en
moyenne 22,5◦ /14◦ . Le toe-off moyen côté sain était à 63 %.
L’activation électrique du GM côté sain était normal au milieu de la
phase d’appui, 15 % avant le LPL (p < 0,05). En valgus équin (M1), le
toe-off moyen était à 54 % avec une activation prématurée du LPL
(—20 %) avant le GM (—4 %) (p < 0,001).
Discussion.— Les pieds équin valgus PC présente une activation prématurée du LPL et non pas du GM. Le LPL a un rôle significatif
dans la physiopathologie des déformations des pieds PC. La relation
entre le mode d’activation du LPL et les déformations cliniques et
radiologiques reste à explorer.
Conclusion.— L’exploration précoce du LPL est indispensable pour
établir une stratégie thérapeutique fiable et éviter des déformations sévères des pieds des enfants PC.
89
Description et classification de l’effet de
l’allongement des ischiojambiers dans le cadre de
chirurgies multisites chez l’enfant paralysé
cérébral
Eric Desailly ∗ , Abdennour Sebsadji , Daniel Yepremian ,
Farid Hareb , Djemal Khalifa , Philippe Hoppenot , Khouri Néjib
1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La chirurgie multisites vise à corriger les troubles
de la marche de l’enfant paralysé cérébral en associant de multiples chirurgies sur un même temps thérapeutique. Il est dès lors
complexe d’isoler l’effet d’un de ces gestes dans ce contexte multifocal. Pour répondre à cette problématique, nous avons choisi
d’identifier spécifiquement l’effet de la chirurgie d’allongement
des ischiojambiers (CAIJ) chez les enfants PC marchant genoux fléchis (crouch gait).Les objectifs sont :
— décrire les paramètres spécifiquement influencés par la CAIJ ;
— classifier l’effet d’amélioration ou de non-amélioration de la CAIJ
dans un contexte multisites.
Patients.— Quarante-deux enfants sont répartis en deux groupes :
31 (G1 = 60 membres inférieurs (MI)) et 11 (G2 = 20 MI) respectivement opérés et non opérés des IJ.
Méthodes.— Le GDI est calculé. Leurs données cinématiques (angles
et vitesses) sont double-normalisées. Un test d’homogénéité (G1 vs
G2) sélectionne les paramètres cinématiques influencés par la CAIJ.
Des analyses en composantes principales identifient les descripteurs
minimum caractérisant l’effet de la CAIJ. Plusieurs classificateurs
supervisés par avis d’expert (Support Vector Machines [SVM] linéaire
et non linéaire et Regularized Discriminant Analysis [RDA]) sont
comparés sur la base de leurs performances en apprentissage, en
validation (leave one out) et en généralisation.
Résultats.— Quatre-vingt-trois pour cent des sujets du G1 sont globalement améliorés par la chirurgie multisite. Parmi l’ensemble des
données cinématiques 16 sous-vecteurs significativement influencés
par la CAIJ sont sélectionnés. Leur dimensionnalité et réduite en
16 paramètres (FE du bassin : 5, Rot◦ du bassin : 2, FE du genou : 6,
FE de la cheville : 3). Six experts ont classifié 36 MI en 24 améliorés
et 12 non améliorés par la CAIJ. La méthode de classification présentant les meilleures performances est la SVM linéaire avec des
taux d’erreur de 0 % en apprentissage, 5,4 % en validation, 6,5 % en
généralisation. Au regard de ce système de classification 1/3 des MI
du G1 n’ont pas été améliorés par la CAIJ.
Discussion et conclusion.— Par l’utilisation de techniques de classification supervisée nous avons obtenu un système qui permet de
catégoriser l’apport spécifique de la CAIJ parmi l’ensemble des
gestes réalisés en deux classes « positif » et « non positif ». Alors
que 83 % des patients sont améliorés par la chirurgie multisite, la
CAIJ n’a contribué que dans 70 % de ces cas. Cette méthodologie
est généralisable à l’étude de l’effet d’autres actes chirurgicaux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.064
L’électromyographie dynamique du long péronier
et gastrocnémien médial chez les jeunes patients
paralytiques cérébraux : une nouvelle approche
vers une stratégie thérapeutique fiable
Elke Viehweger ∗ , Christophe Boulay , Guillaume Authier ,
Vincent Pomero , Marie-Ange Rohon , Yann Glard ,
Elisabeth Castanier , Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve
Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital Timone-Enfants, 264,
rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05, France
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.065
91
La rotation du bassin : une donnée trop souvent
méconnue dans l’évaluation des troubles rotatoires
de l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique
Anne Laure Simon ∗ , Ana Presedo , Brice Ilharreborde ,
Cindy Mallet , Keyvan Mazda , Georges François Penneçot
48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
S300
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Introduction.— Les troubles rotatoires sont très fréquents chez
l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique. Leur correction est
souvent envisagée, car elle permet de normaliser la longueur des
bras de levier et de se rapprocher d’une cinétique plus proche de
la normale. Le but de ce travail est d’étudier la fréquence des
troubles rotatoires du bassin sachant que leur identification par le
seul examen clinique est difficile.
Matériel.— Nous avons retenu 188 dossiers d’enfants paralysés cérébraux, diplégiques spastiques (soit 376 membres inférieurs), jamais
opérés ayant eu une analyse quantifiée de la marche.
Méthodes.— L’étude des données cinématiques a pris en compte les
rotations de bassin, de hanche, de pied et l’angle de progression du
pas, à 30 % du cycle de marche.
Résultats.— Les troubles rotatoires du bassin sont très fréquents
et retrouvés dans 255 cas sur 376. Ils se répartissent en 154 cas de
rotation interne excessive et en 101 cas de rotation externe excessive. Ils peuvent à eux seuls expliquer une anomalie de l’angle de
progression du pas. Ainsi, parmi 231 cas d’angle de progression du
pas interne, on retrouve 98 cas de rotation interne du bassin excessive et 25 cas où seule la rotation interne du bassin est responsable.
Parmi les 78 cas d’angle de progression du pas externe, on retrouve
22 cas de bassin en rotation externe et dix cas où seule la rotation
externe du bassin est responsable.
Discussion.— La rotation du bassin au cours de la marche est rarement prise en compte car difficile à analyser en l’absence de
données cinématiques. Elle peut à elle seule être responsable d’une
anomalie de l’angle de progression. Méconnaître cette donnée peut
alors mener à une erreur d’interprétation de l’origine des troubles
rotatoires chez l’enfant paralysé cérébral. Peu de publications font
référence à ce fait. Mais nombreuses sont celles montrant les récidives des troubles rotatoires après prise en charge chirurgicale, par
la méconnaissance ou l’absence de prise en compte des troubles de
rotation situés au niveau du bassin.
Conclusion.— Les anomalies rotatoires du bassin sont fréquentes
et peuvent à elles seules expliquer l’anomalie de l’angle de progression du pas. Seule les données cinématiques permettent de les
identifier. Les méconnaître risque d’aboutir à des gestes chirurgicaux inappropriés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.066
92
Diagnostic et traitement de la dysplasie épiphysaire
hémimélique (série clinique de neuf cas)
Christophe Bosch ∗ , Djamel Louahem M. Sabah , Philippe Mazeau ,
Mohamed L’Kaissi , Jérôme Cottalorda
371, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La dysplasie épiphysaire hémimélique (DEH) se
caractérise par un désordre asymétrique de la croissance ostéocartilagineuse d’une ou plusieurs épiphyses. La localisation est
hémimélique surtout au membre inférieur. En l’absence d’un traitement chirurgical, les complications sont constantes : asynchronisme
de croissance et retentissement articulaire.
Patients et méthode.— Nous rapportons une série rétrospective de
neuf patients. L’âge moyen au moment du diagnostic était de six ans
(1—10 ans). Le tableau clinique est dominé par l’augmentation progressive de volume de la tuméfaction. Trois patients ont présenté
des douleurs et deux autres patients ont développé une déformation unilatérale en genu valgum et une déformation du poignet. Il y
avait deux formes généralisées, trois classiques et quatre locales.
Tous les patients ont bénéficié d’une résection des lésions.
Résultats.— Le recul moyen est de 5,8 ans (2—10 ans). La douleur a totalement régressé chez tous les patients. Après résection
complète des lésions, aucune récidive clinique n’a été constatée.
Une seule complication postopératoire à type de paralysie réversible du SPE est survenue après résection d’une importante lésion
épiphysaire latérale du tibia proximal. La récupération nerveuse est
survenue deux ans après l’intervention.
Conclusion.— Le diagnostic doit être évoqué chez le garçon avant
dix ans, en présence d’une lésion épiphysaire asymétrique, hémimélique. La DHE se traduit par une tuméfaction articulaire, évolutive
avec la croissance dans la majorité des cas. L’IRM est indispensable pour préciser les limites et les plans de clivage. La
résection complète des lésions doit être réalisée précocement
pour arrêter leur évolution. La surveillance est de règle dans
la détection des récidives ou l’apparition secondaire d’autres
atteintes épiphysaires. Une prise en charge chirurgicale précoce
est pour nous l’attitude à adopter car elle permet une chirurgie
de résection simple et donne des résultats satisfaisants à moyen
terme.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.067
93
Relation entre vitamine D et apophysoses chez
l’enfant : étude préliminaire à propos de 100 cas
Mahmoud Smida ∗ , Zied Jlalia , Walid Saied ,
Mohamed Ridha Cherif , Sami Bouchoucha , Chakib Jalel ,
Nabil Nessib , Chokri Ammar
Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital d’Enfants Bechir
Hamza, Bab Saadoun, avenue 9 Avril, 1007 Tunis Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les douleurs osseuses représentent un motif de
consultation très fréquent en orthopédie pédiatrique. Une grande
partie de ces douleurs est mise sur le compte de la croissance et
sont appelées à tort ou non « douleurs de croissance ». Les ostéochondroses, cause importante de douleurs osseuses chez l’enfant,
restent sans explication éthiopathogénique convaincante. La relation entre le statut en vitamine D et l’apophysose chez l’enfant n’a
pas été étudiée.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective incluant
tous les enfants normaux présentant une apophysose du genou
(Osgood Schlatter ou Sinding Larsen) ou de la grosse tubérosité du
calcanéum (Sever). Les pathologies osseuses constitutionnelles ont
été éliminées de cette étude.
Une évaluation du statut de la vitamine D comprenant la mesure
des concentrations sériques du 25-hydroxy vitamine D et du 1,25dihydroxy vitamine D, a été faite pour tous les enfants. Un dosage
de la parathormone (PTH) a été fait pour dix enfants.
Par ailleurs, un suivi radiologique a été fait pour tous les enfants.
Résultats.— Cette étude a comporté 100 enfants avec 65 % de
garçons. L’âge moyen était de neuf ans. Tous les enfants (100 %)
avaient une hypovitaminose D (25 OH-vitamine D < 30 ␮g/L) allant
même à des carences (25 OH-vitamine D < 10 ␮g/L) chez 15 enfants.
La 1,25-dihydroxy-vitamine D était dans la majorité des cas normale. Parmi les enfants qui ont eu un dosage de la PTH, une
hyperparathyroïdie a été notée dans trois cas avec une augmentation du taux de la PTH.
Tous les enfants ont été mis sous un traitement à base de stérogyl et l’évolution a été marquée par l’amélioration remarquable
de la douleur et sa disparition complète chez plus de 90 enfants.
L’évolution radiologique a montré une cicatrisation des noyaux de
croissance souffrant.
Discussion.— L’insuffisance en vitamine D augmente le risque global
de douleurs osseuses et même de fracture chez les enfants souffrant de rachitisme et les adultes souffrant d’ostéoporose. Dans
notre étude, nous avons trouvé une hypovitaminose D chez tous les
enfants présentant une ostéochondrose apophysaire. Le test diagnostique était positif à 100 % et le test thérapeutique était positif
à 90 %.
Conclusions.— La carence en vitamine D entraînant une déminéralisation osseuse, serait à l’origine des ostéochondroses chez l’enfant.
Une attention particulière devrait être accordée au statut de la
Résumés des communications
vitamine D chez les enfants présentant des douleurs osseuses non
expliquées.
D’autres études permettront de déterminer l’importance de ces
conclusions.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.068
Épaule
97
Traitement endoscopique des accrochages
scapulo-thoraciques : technique et résultats
Benoit Combourieu ∗ , Pierre Desmoineaux , Nicolas Pujol ,
Philippe Boisrenoult , Philippe Beaufils
Hôpital de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’accrochage scapulo-thoracique est une pathologie
rare. En cas d’échec du traitement médicale résection de l’angle
supéro-medial de la scapula est le traitement de choix. Il peut être
réalisé à ciel ouvert ou par voie endoscopique. Le but de notre
travail était de rapporter notre technique et les résultats d’une
série mono-opérateur de résection endoscopique.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série rétrospective continue de huit patients, âgés en moyenne de 38 ans (20—59). Le recul
moyen était de 24 mois (3—84). Le délai moyen d’évolution des
symptômes était de cinq ans (1—20). Quatre patients étaient pris en
charge en accident de travail. Les résultats cliniques ont été évalués sur la disparition ou la persistance de l’accrochage, l’évolution
de la douleur estimée par l’échelle visuelle analogique (EVA), par
le résultat subjectif, et par un score de Constant pré- et postopératoire.
Technique.— L’intervention était réalisée sous anesthésie générale
en décubitus latéral. Nous utilisons à l’issue d’un travail anatomique
préalable une voie inféro-médiale en dedans du bord médial de la
scapula et sous le bord inférieur du trapèze était associée à une
voie supérieure, dont les repères sont modifiés par rapport aux voies
classiquement décrites. Apres une désinsertion musculaire à la face
antérieure de l’angle supéro-médial de la scapula, un aplanissement
de l’angle était réalisé à la fraise. Un contrôle visuel dynamique de
la liberté scapulo-thoracique était réalisé en fin d’intervention.
Résultats.— Aucune complication n’a été constatée. Six patients
étaient satisfaits et deux déçus. L’accrochage douloureux
complètement disparu dans quatre cas, dans les quatre autres cas,
il existait une amélioration de la gêne sans disparition complète.
Au dernier recul, l’EVA moyenne était de 2 (0—6) contre 4/10 en
préopératoire (2—5). La douleur était diminuée de 50 % à — mois.
Le score de Constant moyen passait 69,7 à 81,4.
Discussion.— Les résultats du traitement endoscopique sont au
moins équivalents à ceux du traitement chirurgical avec toutefois cinq avantages. La morbidité est très faible. Elle permet de
vérifier la liberté de l’espace scapulo-thoracique en peropératoire. Elle évite une désinsertion musculaire large et présente donc
également un avantage esthétique. Enfin elle évite une immobilisation postopératoire. Il s’agit de notre intervention habituelle
en cas d’accrochage scapulo-thoracique résistant au traitement
médical.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.069
98
Arthrodèse d’épaule sous arthroscopie : étude
anatomique de faisabilité
S301
Hubert Lenoir ∗ , Thomas Williams , Nathalie Kerfant ,
Dominique Le Nen
Service de chirurgie de la main et du membre supérieur, CHU
Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295
Montpellier cedex 5, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— À notre connaissance, seuls cinq cas d’arthrodèse
d’épaule sous arthroscopie sont rapportés dans la littérature. Avant
d’envisager la diffusion de cette technique, il apparaît impératif
qu’elle réponde au même cahier des charges que les arthrodèses à
ciel ouvert. Nous avons logiquement souhaité évaluer la faisabilité
de cette intervention au laboratoire d’anatomie.
Matériel.— Six arthrodèses d’épaule sous arthroscopie ont été réalisées sur trois cadavres.
Méthodes.— Après installation en position demi-assise, un fraisage
de la tête humérale et de la glène par les voies arthroscopiques
classiques a été réalisé. Nous avons ensuite fixé à 30◦ de flexion, 30◦
d’abduction et 30◦ de rotation interne l’articulation glénohumérale
par des vis canulées. Le prélèvement en bloc de la scapula et de
l’humérus a alors permis la réalisation d’un bilan radiographique
standard et d’un scanner. Trois types de paramètre ont ainsi pu
être évalués :
— le qualité du fraisage : la hauteur et la largeur de la zone de
contact entre la tête humérale et la glène ainsi que les dimensions
d’avivement au sein de cette zone ont été mesurées ;
— la qualité de la réduction de l’articulation glénohumérale ;
— la qualité de l’ostéosynthèse.
Résultats.— La hauteur de contact moyenne était de 2,62 cm
(0,8—3,7) pour 2,17 cm (1,5—2,4) de largeur. Au sein de cette zone,
la hauteur d’avivement était de 2,43 cm (0,8—3,3) par 2,02 cm
(1,5—2,4) de largeur pour la glène et de 2,03 cm (0,2—3,5) par
1,95 cm (1,4—2,4) pour la tête humérale. Seuls les deux premiers
cas avaient une hauteur et une largeur d’avivement inférieure ou
égale à 2 cm au sein de la zone de contact. Le premier cas n’était pas
réduit lors de la fixation. Deux synthèses étaient jugées instables.
Discussion.— L’avivement de la glène a toujours été de bonne qualité. Celui de la tête humérale, plus difficile, était satisfaisant en
dehors des deux premiers cas. La réduction et le positionnement des
vis sont des étapes périlleuses en l’absence de contrôle par amplificateur de brillance. Une fixation complémentaire par un fixateur
externe nous paraît indispensable pour répondre aux objectifs de
stabilité.
Conclusion.— L’arthrodèse d’épaule sous arthroscopie est une intervention exigeante techniquement mais réalisable. Ce travail nous a
permis d’établir différents temps indispensables à son succès.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.070
99
Mesure de la rétroversion glénoïdienne par
tomodensitométrie, comparaison de deux
techniques sur épaules saines et arthrosiques
Philippe Collin ∗ , Noboru Matsumara , Gilles Walch
CHP Saint-Grégoire, 35740 Rennes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La méthode de Friedmann (MF) est classiquement utilisée pour mesurer la rétroversion glénoïdienne. Le calcul
s’effectue sur l’ensemble de la scapula (corps et glène). Le résultat
obtenu est influencé par la forme du corps de la scapula. Il représente la rétroversion globale de la scapula. Notre hypothèse était
que le calcul de l’inclinaison isolé de la glène (IIG) serait un meilleur
témoin de la rétroversion.
L’objectif de l’étude était de mesurer la rétroversion de la glène en
comparant les résultats obtenus entre la MF et l’IIG, sur des épaules
saines et arthrosiques.
Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98S, S382–S387
Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com
Index des auteurs
A
Abane L., S328
Abarca J., S281
Abelin-Genevois K., S324, S378
Accabled F., S312
Accadbled F., S296, S297
Adalian P., S322
Adam A., S333
Adam J.M., S350
Adam P., S334, S356
Afonso D., S324, S327
Aghoutane E.M., S362
Aïm F., S370
Ait-Yahia Y., S342
Akbarnia B., S307
Ali M., S335
Alkar F., S311
Alkhallaf S., S379
Allain J., S306, S310, S319
Allena R., S286
Allieu Y., S367
Alqahtani A., S335
Ames C., S307, S308
Amin T., S323
Aminian K., S339
Ammar C., S300
An K.-N., S284
Anderson D., S355
Anract P., S364, S378
Ardouin L., S369
Argenson J.-N., S288, S290, S293,
S355, S359
Argenson J.N., S292, S294
Armspach J.-P., S317
Aryan W., S335
Asencio G., S327, S353, S376
Asselineau A., S376
Atlan F., S282
Aubaniac J.-M., S293
Aubaniac J.M., S294
Aubourg L., S310
Aubry S., S332
Audebert S., S277
Audy D., S292
Augereau B., S361
Augoyard R., S317
Doi 10.1016/S1877-0517(12)00707-1
Aumar A., S365
Aunoble S., S279
Aurégan J.-C., S288, S326
Auteroche P., S331
Authier G., S299
B
Bachy M., S378
Bacle G., S354, S368
Bae H.W., S310
Ballas R., S331
Barbary S., S336
Barbier O., S329
Barnouin L., S351
Barouk L.-S., S327
Barouk P., S327
Barth J., S277
Barthélémy R., S290, S377
Barthes S., S336
Batard J., S317
Bauer B., S377
Bauer T., S281, S371
Baunin C., S296
Bazile F., S377
Beaufils P., S301, S357
Beaurain J., S310
Beaussier M., S342
Beauthier V., S277
Bégué T., S287, S309
Beldame J., S321, S350, S366
Bellan D., S330
Bellemère P., S369, S370
Beltrand E., S362
Belzile E., S355
Benea H., S371
Benkalfate T., S304
Benkirane-Jessel N., S366
Benko P.E., S286, S289
Bensidhoum M., S370
Benyahia H., S335
Berard J., S310
Berger M., S287
Bergerault F., S325
Bernard A., S361
Berrichi A., S333
Bertani A., S291, S312, S375
Berthonnaud E., S321
Bertiaux S., S350
Bertin R., S353
Berton C., S286, S353
Bess S., S307, S308
Besse J.-L., S288, S351
Bessière C., S277, S278, S279, S303
Bidar R., S327, S376
Bigorre N., S358
Billuart F., S366
Bissuel T., S317
Bizot P., S294, S361, S363, S367, S377
Blairon A., S285, S347, S357
Blanc G., S292, S293, S355
Blanco O.L., S349
Blendea S., S352
Blondel B., S288, S307, S308, S322
Boceno A., S354
Bodin A., S315, S316
Bohm E., S355
Bohu Y., S318, S350, S373
Boileau P., S277, S278, S279, S303,
S372, S373
Boisgard S., S284
Boisrenoult P., S301, S341, S357
Boli T.b., S316
Bollini G., S299, S312, S324
Bonnard C., S325
Bonnel F., S311, S329, S331
Bonnet F., S311
Bonnevialle N., S302, S372
Bonnevialle P., S302
Bonnomet F., S317, S334, S356
Bosch C., S300, S336
Bouacida K., S373
Bouaka D., S315
Bouaziz A., S360
Bouchoucha S., S300
Boudard J., S332
Bouguennec N., S346
Bouillet B., S284
Bouilloux X., S335
Bouin H., S329
Boulay C., S299
Boutayeb F., S316
Boutrig A., S335
Bouvard B., S363
Index des auteurs
Bouvet A., S361
Bouyer B., S376
Boyer B., S283, S284, S372S
Boyer P., S318, S345
Brassart N., S303
Brèque C., S358
Bressy G., S361
Breton S., S290
Brinkert D., S334, S356
Bronsard N., S316
Brouard R., S280
Brugière P., S345
Bruneton G., S316
Brunschweiler B., S285
Brusson A., S320, S347
Buissiere C., S341
Burton D., S307
C
Cambas P., S318
Cambon-Binder A., S343, S368
Candoni P., S312, S375
Canovas F., S317
Canterino I., S378
Cantin O., S288
Capuano L., S335
Carles M., S372
Carnesecci O., S372S
Carrier M., S355
Caruba T., S361
Caruhel J.-B., S290
Casin C., S294, S358
Cassard X., S297
Cassio J.-B., S278
Castanier E., S299
Catonné Y., S345, S347
Cavaignac E., S297, S346
Cazeau C., S329
Cazeneuve J.-F., S314
Cellier N., S327
Césari B., S367, S381
Châtain F., S295, S296, S338
Chabert B., S343
Chagnaud C., S379
Chaise F., S370
Challali M., S316
Chammas M., S305, S336, S380
Chappard D., S363
Chappuis J., S349
Charles Y.P., S363
Charousset C., S277
Charpentier A., S306
Charruau B., S361
Chassigné N., S357
Chastel R., S314, S358
Chatellier P., S315
Chau E., S325
Chaumeron A., S292
Chaumoitre K., S322
Chaumont P.-L., S330
Chelala A., S374
S383
Cherif M.R., S300
Cherni H., S352
Chevalier N., S319
Chèze L., S374
Chipon E., S316
Chiron P., S320, S346
Chotel F., S310, S378
Choufani E., S327
Christofilopoulos P., S353
Clappaz P., S333
Clave A., S290
Clavert P., S303, S328, S363
Clément J.-L., S325
Collet L.-M., S312, S313, S314
Collin P., S280, S301
Collon S., S369, S370
Colombier J.A., S329
Combes A., S349
Combourieu B., S301, S328
Coolican M., S292, S337
Costil V., S279
Cottalorda J., S300, S311, S312
Cottias P., S280
Cottin P., S309
Coudane H., S330, S333
Couesmes A., S374
Coulet B., S305, S336, S380
Courage O., S277
Courcol R., S360
Courpied J.-P., S282, S354, S364
Court C., S342, S364, S376, S380
Courvoisier A., S316, S374
Coutié A.-S., S302
Cronier P., S358, S377
Croutzet P., S336
Crowther M., S355
Cueff F., S315
Cunin V., S378
Cuny C., S333
Curvale G., S330, S379
Czekaj J., S356
D
d’Astorg H., S371
Daban J.-L., S312, S375
Dagher E., S374
Damsin J.-P., S312
Dana C., S378
Dangouloff ros V., S343
Danilkin M., S370
d’Ollonne T., S278, S279
D’Ollonne T., S318
Dap F., S336
Dautel G., S336
David B., S370
Davis N., S355
Davis R., S310
De Bodman C., S325
de Courtivron B., S325
De Gasperi M., S336
de Guise J., S323
De keating E., S319
de Mathelin M., S317
de Peretti F., S316
De Peretti F., S332
De Pinieux G., S378
De Rose F., S314
Debette C., S292, S351
Decaux A., S343
Decroocq L., S303, S332
Dederichs A., S336
Dedome D., S333
Dehoux E., S361
Delagoutte J.-P., S330
Delambre J., S370
Delangle F., S331
Delaunay C., S322
Delblond W., S293, S306, S338
Delcourt T., S348
Delécrin J., S309, S310
Delépine F., S379, S380
Delépine G., S379, S380
Delépine N., S379
Delin C., S356
Delisle J., S344
Delmas J.-M., S312, S375
Deloynes B., S377
Delpont M., S312
Demey G., S351
Denard P.J., S303
Denjean S., S295, S296, S338
Denormandie P., S328
Deranlot J., S371
Derdous C., S359
Dereudre G., S349
Deroussen F., S312, S313, S314
Desailly E., S298, S299
Descamps S., S284
Desmarchelier R., S351, S374
Desmoineaux P., S301
Deviren V., S308
Dhenin A., S376
Di iorio A., S283
Di Marco A., S334
Diallo S., S361
Didelot S., S337
Djian P., S356
Dohin B., S313
Doumbia C., S287
Doursounian L., S306, S375
Drape J.-L., S364
Drolet P., S292
Druon J., S354
Duarte F., S305
Dubois C., S316
Dubory A., S364, S380
Dubousset J., S326
Dubrana F., S341
Ducellier F., S358, S361
Duchemin P., S353
Ducrot G., S334, S356
Dufeu N., S342
Duffiet P., S293, S338
S384
Dufour T., S310
Dujardin F., S321, S350
Dunbar M., S355
Duranteau J., S364
Dutheil J.-J., S283, S341
E
Edouard P., S331
Ehlinger M., S317, S334, S356
Eid A., S316
El Batti S., S332
El Chehab H., S312, S375
El Dafrawy M., S308
El Fezzazi R., S362
Elhor H., S372
El Khoury Z., S374
ElKholti K., S302
Elkolti K., S281
Elofi O., S278
Eloy F., S333
F
Facca S., S335, S366, S369
Farcy J.-P., S307, S308
Fares G.A., S374
Farizon F., S283, S284, S331, S372S
Fassier A., S378
Faure P., S317
Favard L., S282
Felts E., S359
Fennema P., S345
Fernandes J., S344
Féron J.-M., S279, S306, S375
Ferrand A., S366
Ferrand M., S281
Ferrero E., S287
Ferrier M., S335
Ferry T., S360
Fessy M.H., S288
Fessy M.-H., S351, S374
Feydy A., S364
Figiel S., S289
Finidori G., S322
Fioretti F., S366
Fisher W., S355
Flecher X., S288, S290, S294, S355, S359
Flouzat-Lachaniette C.-H., S306, S310,
S319, S338
Flouzat-Lachaniette C.H., S310
Fontaine C., S365
Fouilleron N., S286
Fouque P.-A., S367, S381
Franceschi J.-P., S338
Francin P.-J., S365
Frey S., S330, S355, S379
Frin J.-M., S377
Friol J.-P., S370
Fu K.-M., S307
Fuchs A., S316
Index des auteurs
G
Gabrion A., S285
Gaede S.E., S310
Gagey O., S342, S376
Gagna G., S340
Gaillard T., S295, S296, S338
Gaisne E., S369, S370
Galasso O., S340
Gallinet D., S332, S333
Galois L., S329, S333
Gane C., S349
Garbuio P., S333, S358
Garin C., S344
Garnier L., S315
Garnon J., S363
Garreau de Loubresse C., S328, S363
Garret J., S281
Garron E., S349
Gasse N., S332, S333, S335
Gastambide D., S306
Gauci M., S318
Gayet L.-E., S358
Gaziz A., S359
Gegout-Pottie P., S365
Georis P., S289
Gérin A., S350
Geringer J., S283
Ghazanfari A., S306
Ghosn R.B., S322
Gillaizeau F., S361
Gillet P., S289
Girard J., S285, S286, S347
Glard Y., S298, S299
Glasson J.-M., S303
Gleyze P., S302
Glorion C., S298, S322, S326, S378
Godard J., S314
Goetzmann T., S333
Gofton W., S355
Goldzak M., S376
Gomes C., S320
Gonçalves A.M., S305
Goodman S., S366
Gorioux R., S 291
Gougeon F., S349, S372
Gouin F., S354
Goulon R., S343
Gouron R., S312, S313, S314
Gouzou S., S369
Gouzy S., S283, S341
Graveleau N., S320, S352
Greiner P., S310
Griffet J., S324
Grimberg J., S305
Grobost J., S339
Grosjean G., S282
Gross J.-B., S333
Gross P., S355
Groupe Score, S295, S296, S338
Gsell T., S324
Guiffault P., S366
Guignand D., S329
Guillaume C., S365
Guillon P., S280, S305
Guissou I., S293, S338
Gupta M., S307
Guyen O., S284
H
Haddad C., S374
Hage A., S321
Hage S., S282
Hamadouche M., S282, S366
Hamoui M., S317
Hannouche D., S370
Hardy M.-B., S279
Hardy P., S277, S281, S352, S371
Hareb F., S298, S299
Hariri A., S335
Hart R., S307, S308, S371
Hassan Y., S314
Hassine A.B., S352
Hastendeufel D., S345
Hatem M.A., S374
Havet E., S285
Hayek T.E., S325
Helin M., S318
Hérard J., S368
Herman S., S318, S350, S373
Hermine P.D.S., S361
Hernigou P., S293, S319, S338
Hilaneh A., S314
Hilmi R., S321
Hisey M., S310
Hoffman G., S310
Hoffmeyer P., S353
Homma Y., S338
Hoppenot P., S299
Hostin R., S307, S308
Hourlier H., S345
Hoyek F., S374
Hulet C., S341
Husson J.-L., S315
Huten D., S315
Hydier P., S363
I
Ilharreborde B., S296, S299, S323, S326
Ionescu N., S333
Iovanescu L., S322
Irrazi M., S333
Isner M.-E., S328
J
Jacquot F., S279, S306, S375
Jalel C., S300
Jarde O., S331
Jardin E., S358
Javoy P., S356
Index des auteurs
Jeanrot C., S345
Jenny J.-Y., S340, S371
Jeudy J., S367, S381
Jlalia Z., S300
Jolles B., S339
Jonathan D., S288
Joulié S., S305
Jourdel F., S343
Journeau P., S344
Jouve J.-L., S299, S312, S322, S324,
S327, S344
Judet T., S328, S363
Julia M., S336
Julian D., S293, S338
Juvet-Segarra M., S312, S313, S314
K
Kabbaj R., S327
Kalouche I., S342
Kamel K., S374
Kany J., S281, S302, S305
Kariman A.-G., S310
Katranji H., S314
Katz D., S281, S302
Kaufman K.R., S294
Kebaish K., S308
Kelberine F., S277
Kempf J.-F., S328
Kerfant N., S301, S368
Kermad F., S314
Kermarrec G., S348
Kern G., S360, S362
Kerschbaumer A., S315
Kerschbaumer G., S316
Keyvan M., S326
Khalifa D., S299
Khalil C., S370
Khelifi S., S306
Kherfani A., S327, S352
Khiami F., S345, S347
Kim K.D., S310
Kim P., S355
Kishi T., S289
Klineberg E., S307, S308
Klouche S., S281, S318, S345, S352,
S371
Knorr G., S297
Knorr J., S297
Kohler R., S310, S313, S378
Komzák M., S371
Kouyoumdjan P., S353
Kouyoumdjian P., S304, S327
Kovacs M., S355
Krantz N., S285
Krauss T., S371
Krin G., S297
L
Labarre D., S296
Labbé J.-L., S343
S385
Labec G., S322
Labelle H., S323, S325
Laborde J., S346
Lacasse M.-Ê., S292
Laemmel E., S364
Lafage V., S307, S308
Laffenetre O., S374
Laflamme G.Y., S344
Lafontan V., S320, S346
Lafosse T., S309
Lahoud J.-C., S374
Lahoud P., S374
L’Kaissi M., S300
Lami D., S359
Lancigu R., S381
Langlois J., S282
Laouissat F., S309
Laravine J., S311
Lardanchet J.-F., S285
Larousserie F., S378
Lasbleiz J., S304
Lascar T., S332
Lascombes P., S344
Laude F., S320
Laulan J., S368
Launay F., S324, S327
Launay J.-M., S370
Laurent F., S360
Lavigne F., S363
Lavigne M., S292
Laville J.-M., S311
Lavollay M., S361
Lazennec J.Y., S320, S347
Lazerges C., S305, S336, S380
Le Coadou P.-Y., S333
Le coz L., S330
Le Huec J.-C., S279
Le Jacques B., S290
Le Nail L.-R., S378
Le Nay P., S294
Le Nen D., S290, S301
Lebailly F., S335
Lebel B., S283, S341
Lebouvier A., S319
Leclair O., S343
Leclerc G., S358
Leclercq V., S338
Lecomte F., S278
Lecomte N., S358
Lefebvre B., S366
Lefévre N., S318, S350, S373
Legmann P., S356
Lemaitre G., S341
Lemeur M., S330, S379
Lenoir H., S301
Lepage D., S358
Leroux B., S361
Leroux J., S325
Letartre R., S372
Letellier T., S375
Levai J.-P., S284
Lévy B., S281
Lévy S., S343
Lewallen D.G., S284
Li C., S366
Lienhart C., S288
Liverneaux P., S335, S366, S369
Llagone B., S353
Loiez C., S360
Lombard J., S329
Loriaut P., S345
Louahem D., S311, S312
Loubersac T., S369
Lübbeke A., S353
Lunebourg A., S294
Lustig S., S292, S337, S351, S360
M
Maalouf A., S342
MacDonald S., S355
Mac-Thiong J.-M., S323, S324, S325
Madi K., S361
Maes-Clavier C., S312
Maherzi M.H., S352
Mainard D., S329, S333, S365
Mainardi J.-L., S361
Maire N., S328
Maisse N., S316
Makhloufi H., S359
Mal H., S345
Mallard F., S363, S367
Mallet C., S296, S299
Mansat M., S302
Mansat P., S302, S305
Maquart F.-X., S361
Marchand P., S304
Marchand-Maillet F., S342
Mares O., S336
Markowska B., S379
Marzouki A., S316
Mas V., S326
Mascard E., S378
Masquelet A.C., S286, S287
Masquelet A.-C., S289, S354
Massaad R., S356, S356
Massin P., S294, S318, S345, S348
Mathevon H., S287
Mathieu L., S291
Mathieu M., S282
Mathoulin C., S343, S368
Matsoukis J., S321, S366
Matsumara N., S301
Maubisson L., S297
Maury P., S337
Mayer J., S329
Mazda K., S296, S299, S323
Mazeau P., S300
Mazloum H., S356, S356
Melvin R., S288
Menard R., S339
Mentaverri R., S313
Mercier N., S334
Mercier P., S363
S386
Merloz P., S316, S352
Mertl P., S285
Mestiri M., S352
Metais P., S278
Meucci J.-F., S284
Meugnier H., S360
Meyer A., S320
Michel J., S376
Miehlke R., S340
Migaud H., S285, S286, S347, S349, S357,
S360, S362
Miladi L., S322, S326
Milaire M., S316
Milan D., S342
Miletic B., S285, S286, S347, S357,
S362
Milin L., S333
Miller E.J., S294
Millet-Barbé B., S279
Mimeche M., S359
Mirous M.-P., S380
Missenard G., S380
Mittelmeier T., S376
Mitton D., S351
Mizuno N., S303
Moal B., S307, S308
Moineau G., S303
Mokhtar M.A., S375
Molé D., S333
Molina V., S343, S376
Monchal T., S312, S375
Moraillon R., S278
Moreau-Gaudry A., S316
Moser T., S317
Mottier F., S291
Mouchel S., S321, S350
Mouilhade F., S350
Moussellard H.P., S347
Moyen B., S351, S374
Mummaneni P., S307, S308
Mundis G., S307, S308
Munoz M.a., S317
Murgier J., S320
N
Naouri J.-F., S318
Nault M.-L., S323
Néjib K., S298, S299
Nemanja, S339
Nessib N., S300
Neyret P., S292, S341, S351
Nich C., S361, S366
Nizard R., S295
Noblet V., S317
Noël W., S342
Nohra G., S374
Nouri H., S352
Nourissat G., S277
Nunley P., S310
Nuzacci F., S377
Index des auteurs
O
O’Beid I., S324
Obert L., S332, S333, S335, S374
Oboricia I., S325
Obrien M., S308
Ocneriu L.-d., S335
Odent T., S322, S326
Odri G., S346
Ohl X., S278, S361
Okál F., S371
Ollivier M., S355
Orléans C., S310
Oudart J.-B., S361
Ouertatani M., S352
Oussedik S., S337
P
Padovani B., S316
Pagnano M.W., S294
Pailhé R., S346
Palomares-Mendoza C., S366
Panisset J.-C., S349
Pannier S., S378
Panuel M., S322
Papin P., S321
Parent S., S323, S324, S325
Parize P., S361
Parker D., S292, S337
Parot R., S310
Parratte S., S292, S293, S294, S355, S359
Pascal-Mousselard H., S345
Pasquier G., S347, S349, S357, S362
Patout A., S331
Patrick L., S298
Pauchard N., S336, S344
Pauly V., S292, S294, S355
Pehlivanov I., S344
Pelet S., S355
Pelissier A., S318
Pelletier H., S363
Peltier E., S322
Pénétrat E., S291
Penneçot G.-F., S296, S299, S326, S328
Perbos C., S286
Peres O., S343
Pesenti S., S324
Peterson D., S310
Petit A., S368
Petite H., S366, S370
Peyron C., S332
Peyrot N., S331
Pflieger J.-F., S337
Philipot R., S331
Philippeau J.-M., S346, S354
Philippot R., S283, S284, S372
Piat C., S329
Pineau V., S283, S341
Pinto R., S305
Pissonier M., S376
Pitzaer E., S295
Plancq M.-C., S312, S314
Podglagen J., S287
Poignard A., S306, S310, S319, S338
Poirier P.-G., S370
Poitout D., S288, S290
Polic, S339
Pomares G., S330
Pomero V., S299
Poncet P., S323
Pons F., S312, S375
Potel J.-F., S341
Precup S., S333
Presedo A., S299
Presle N., S365
Pujol N., S301, S357
Puskás G., S353
Putman S., S362
Q
Querellou S., S290
R
Rabarin F., S367, S381
Radekandretsa R., S284
Raimbeau G., S367
Raiss P., S303
Ramboaniaina S., S287
Ramdhian-wihlm R., S369
Rameh A., S319
Ramont L., S361
Rampal V., S325
Ranger P., S344
Rao A., S366
Raposo F., S305
Rashbaum R., S310
Rasigade J.-P., S360
Raux S., S378
Razakandretsa W., S287
Razanabola F., S335
Reb B., S288
Reckendorf G.M.Z., S367
Reina N., S346
Revert R., S354
Rey P.B., S335
Rigal J., S279
Rigal R., S306
Rigal S., S312, S375, S377
Rivière C., S292, S355
Robert H., S341
Roche O., S317
Rochet S., S332, S333, S335
Rochwerger A., S330, S379
Rodger M., S355
Rohon M.-A., S299
Romih M., S319
Rongiéras F., S291
Rongières M., S302
Ropars M., S304
ros V.D., S343
Ross M., S303
Index des auteurs
Rosset P., S354, S378
Rottman M., S363
Rouanet T., S349
Rouard H., S319
Rouchy R.-C., S334
Roumazeille T., S352
Rousseau D., S356
Rousseau M., S365
Rousseau M.A., S320, S347
Rousselin B., S352
Roussignol X., S350
Roustan E., S330
Rouvillain J.-L., S349
Roux A., S332
Roux J.-L., S367
Roy-Beaudry M., S323, S324
Ruatti S., S316
Ryan C., S288
S
Sabah D.L.M., S300
Sabatier B., S361
Sabbah D., S348
Sadaka J., S298
Saddiki R., S279
Sadok B., S315
Saget M., S358
Saied W., S300
Sailhan F., S364, S374, S378
Saint-Cast Y., S367, S381
Saint-Jo M.-D.K.d., S361
Saintyves G., S309, S381
Sales de Gauzy J., S296, S297, S312
Salmeron F., S311
Salon A., S378
Sammartin-Viron D., S296
Saragaglia D., S334, S340
Sariali E., S345, S347
Sautet A., S279, S306, S342, S375
Sauzières P., S302
Sbihi A., S338
Scemama C., S282
Scemama P., S343
Scholes C., S292, S337
Schoofs M., S365
Schramme M., S325
Schuller S., S363
Schutz R., S348
Schwab F., S307, S308
Sebsadji A., S298, S299
Segret J., S336
Semaan I., S348
Semat X., S290
Senneville E., S360, S362
Sensey J.-J., S372
Seringe R., S298
Serrand J., S314
Serre A., S335, S358
Servien E., S292, S341, S351
Shabalin D., S370
Shaffrey C., S307, S308
S387
Sibilla F., S279
Silvera S., S356
Simon A.L., S299, S328
Simon P., S376
Sirveaux F., S303, S333
Skalli W., S286
Smida M., S300
Smith J., S307, S308
Société française d’arthroscopie, S277
Soubeyrand M., S342, S343, S364
Sousa A., S305
Souteyrand P., S379
Srairi M., S297
Steib J.-P., S310, S363
Steiger V., S377
Steltzlen C., S373
Stern R., S353
Stiernon T., S278
Stiglitz Y., S329, S348
Stindel E., S341
Stokes J., S310
Susan K., S355
T
Tabet M., S374
Tabut G., S345
Tabutin J., S318
Talha A., S377
Teissier J., S304
Teissier P., S304
Terran J., S307, S308
Testa R., S351, S374
Teyssedou S., S358
Thelen P., S356
Thélu C.-E., S278, S279, S303
Thomazeau H., S277
Thoreson A.R., S284
Thoreux P., S286, S350
Titécat M., S360
Tonetti J., S315, S316
Topouchian V., S322
Toullec E., S329
Toussaint B., S277
Traversari R., S291
Treseder T., S280
Trincat S., S337
Troccaz J., S316, S352
Trojani C., S277, S372, S373
Tropiano P., S288, S290
Trouillet S., S360
Turgeon I., S323, S324
U
Valour F., S360
Van Cauwenberge H., S289
Van Driessche S., S366
Vandensteene J.-Y., S356
Vasseur L., S285, S286, S357
Vasseur S., S284
Vastel L., S354
Vauclair F., S339
Vendeuvre T., S358
Vendittoli P.-A., S292, S355
Vernois J., S331
Versier G., S341
Vial J., S296
Vialle R., S312
Vicaut E., S364
Vidal C., S323
Viehweger E., S299, S327
Viehweger H.E., S378
Viel T., S358
Vielpeau C., S283, S341
Vincent C., S342, S343
Viste A., S351, S374
Vivona J.-P., S288
Vogt F., S318
Vouaillat H., S315
W
Waast D., S346
Wahegaonkar A., S368
Waitzenegger T., S280, S305
Walch G., S280, S301, S303
Wasserman V., S357
Wassermann V., S354
Wavreille G., S365
Wegrzyn J., S284, S294
Wells P., S355
Weppe F., S376
Wicart P., S298, S326
Widmer B., S292
Williams T., S290, S301
Williot A., S282, S368
Wissocq N., S285
Wodecki P., S348
Worcel A., S293
Y
Yaffi D., S335
Yao Z., S366
Yelena A., S288
Yepremian D., S298, S299
Yvroud M., S291
Z
Uhring J., S332, S333, S335
V
Valente L., S305
Valenti P., S281, S302, S305
Valladeres R., S366
Zadegan F., S282, S295
Zekhnini C., S349
Zerah M., S322
Zink V., S379
Zukor D., S355
Zwigenberger S., S366
S302
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Matériels et méthodes.— Une coupe axiale tomodensitométrique
(SCANNER) passant par le milieu de la glène a été réalisée sur
330 épaules normales (volontaires sains) et sur 150 patients souffrant d’une omarthrose avec coiffe conservée. La rétroversion a
été mesurée en utilisant la MF et l’IIG, en prenant comme point
de référence la pointe de la voûte glénoïdienne (médial) et la tangeante de la glène. Les différences de mesure ont été analysées par
des Paired t-tests.
Résultats.— La corrélation intra- et interobservateur était excellente (ICC model 1,1 : 0,978 et 0,981/ICC model 2,1 : 9,49 et 9,40)
pour la MF et l’IG(pour les épaules saines et pour les omarthroses).
Dans le groupe épaule saine, nous avons retrouvé une antéversion
moyenne de 0,7 ± 4,1◦ avec la MF et une rétroversion moyenne de
7,2 ± 3,3◦ avec l’IIG. Dans le groupe omarthrose, la rétroversion
moyenne était de 11,7 ± 9,3◦ avec la MF et de 16,8 ± 8,9◦ avec l’IIG.
La rétroversion mesurée était statistiquement plus importante avec
l’IG comparée à la MF.
Discussion.— Connaître rétroversion glénoïdienne est utile pour la
planification d’une arthroplastie totale d’épaule. Son calcul par la
technique conventionnelle (MF) nécessite de visualiser la totalité
de la scapula (bord médial). Le résultat est influencé par la forme
du corps de la scapula. Le calcul de la rétroversion par la mesure
de l’IG permet de ne tenir compte que de la rétroversion vraie de
la glène.
Conclusion.— La mesure de l’(IIG) correspond à la rétroversion
« vraie » de la glène et est différente de celle mesurée avec la
méthode conventionnelle (MF) .Cela doit être pris en compte dans
la planification d’une arthroplastie totale d’épaule.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.071
100
Resurfaçage de l’épaule : reconstruit-on
réellement l’anatomie proximale de l’humérus ?
Nicolas Bonnevialle ∗ , Anne-Sophie Coutié , Pierre Mansat ,
Michel Rongières , Michel Mansat , Paul Bonnevialle
Pôle de l’institut de l’appareil locomoteur, service
d’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but d’une prothèse de resurfaçage de l’épaule est
de reproduire l’anatomie individuelle tout en préservant le capital
osseux de la tête humérale. Peu de travaux ont évalué la reproduction de l’anatomie après mise en place de cette prothèse.
Patients et méthode.— Entre 2005 et 2009, 61 patients (64 épaules)
ont bénéficié de la mise en place d’une prothèse de resurfaçage
et ont été revus avec un recul minimum de 24 mois. Les étiologies comprenaient : l’omarthrose primitive (26), l’omarthrose
secondaire (21), l’ostéonécrose (quatre), la polyarthrite rhumatoïde (quatre), les dysplasies (quatre) et d’autres indications (cinq).
Toutes les prothèses étaient des hémiarthroplasties. Les résultats
cliniques ont été évalués par les scores de Constant, de Neer et le
quick-DASH. L’analyse radiographique réalisée en préopératoire, en
post-opératoire immédiat et au recul a particulièrement évalué le
positionnement de la prothèse.
Résultats.— Au recul moyen de 36 mois (24—65), le score de Constant était de 68 points et le quick-DASH de 28 points. Selon Neer,
il existait 28 cas très satisfaisants, 16 satisfaisants, et 20 non satisfaisants. L’analyse radiographique préopératoire et postopératoire
immédiate mettait en évidence une diminution du diamètre (de
51 ± 5 mm à 48 ± 5 mm — p < 0,01) et de la hauteur (de 21 ± 4 mm
à 19 ± 2 mm — p < 0,01) de la tête humérale, sans modification du
rayon de courbure ou de la hauteur du centre de rotation. L’offset
huméral augmentait de 3,3 ± 3,5 mm à 6,4 ± 3 mm (p < 0,01), ainsi
que le déport latéral de l’humérus (6,8 ± 9 mm vs 10,4 ± 9 mm —
p < 0,05). L’implant était plutôt en varus en postopératoire comparé
aux valeurs préopératoires (122 ± 11 vs 134 ± 7 — p < 0,01). La distance entre le sommet de la tête humérale et le tubercule majeur
restait inchangée, de même que la distance acromio-humérale.
L’analyse entre le postopératoire immédiat et le recul, ne retrouvait pas de différence significative exceptée pour la profondeur de
la glène qui augmentait de 4,2 ± 1,4 mm à 4,9 ± 1,8 mm (p < 0,01).
Au recul, l’interligne glénohuméral restait visible dans 34 cas (54 %),
alors qu’il était inexistant dans 30 cas (46 %). Il n’existait pas de
liseré visible autour de l’implant, ni de migration.
Discussion.— La prothèse de resurfaçage de l’épaule permet de
reproduire l’anatomie individuelle de chaque patient et de compenser l’usure induite par la pathologie dégénérative. Cependant,
dans cette série, il existe une tendance au positionnement en
varus de l’implant par défaut technique. Avec le recul, il apparaît une médialisation de l’humérus par usure de la glène qui
a aboutit chez certains patients à la survenue d’une glénoïdite
symptomatique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.072
101
L’épaisseur d’un implant glénoidien sans ciment
influence-t-elle les résultats cliniques et
radiologiques par rapport aux implants cimentés
plus minces ? Série prospective de 373 prothèses
totales anatomiques d’épaule
Denis Katz ∗ , Jean Kany , Philippe Valenti , Philippe Sauzières ,
Pascal Gleyze , Kamil ElKholti
Clinique du Ter, 56270 Ploemeur, France
∗ Auteur correspondant.
Le concept de glène sans ciment (MB) est accusé de risques de descellement, démontage, usure du polyéthylène, rupture de coiffe,
toutes complications attribuées à l’épaisseur de l’implant.
Le système ARROW utilise un MB de 6,5 mm d’épaisseur et une glène
cimentée (GC) de 4 mm.
Le but de ce travail est de comparer les résultats cliniques et radiologiques de prothèses totales anatomiques avec glènes cimentées
et sans ciment.
Les critères de Constant pré- et postopératoire et le SST sont étudiés et les résultats radiologiques sur des clichés standard, quatre
incidences plus profil axilaire, mesure de la latéralisation et de
l’interligne glénohuméral et leur évolution.
De novembre 2003 à décembre 2011, 138 prothèses MB
(131 malades) ont été implantées et 235 GC (217 patients),
64 % de femmes,69 ans en moyenne. L’arthrose à coiffe saine est
l’étiologie dominante.
133 patients ont un recul minimum de 24 mois : 30 MB (38 mois,
médiane 36, 24—75) et 103 GC (49 mois, médiane 46, 24—96). Le
Constant passe de 28 (12—56,35 %) à 69 (35—90,95 %) pour les MB et
de 37 (13—57,47 %) à 71 (25—94,96 %) pour les GC. La flexion passe
de 93◦ (40—150) à 143◦ (80—180) pour les MB et de 99◦ (30—160) à
145◦ (60—180) pour les GC. Il n’y a pas de différence statistique
entre les deux séries en postopératoire. En préopératoire, il y a
moins de glène de type b dans la série des MB (21 % contre 37 %).
Radiologiquement, sur les cas disposant d’une épaule controlatérale
normale, contrairement aux glènes cimentées les glènes MB sont
plus latéralisées : 0,29 cm par rapport au côté contrôle (p = 0,03)
sans modification sur les contrôles successifs. On ne déplore aucun
descellement, usure du polyéthylène, pincement articulaire dans la
série MB contre neuf liserés glénoidiens dont cinq évolutifs et trois
descellements dans les GC.
Quatre ruptures de coiffe dont deux reprises par inversée surviennent dans les MB (3 %) contre 3 dans les GC(1 %). Le type de
glène selon Walch influence le résultat. Plus la glène est usée, indifféremment a2 ou b2, plus le résultat est limité, tant avec la glène
GC que la MB.
Ainsi les résultats cliniques des MB sont comparables point par point
aux GC avec quelques ruptures de coiffe dans les deux groupes.
Résumés des communications
Radiologiquement cette nouvelle génération de glène sans ciment
ne donne aucune des complications habituellement signalées, y
compris sur les cas à cinq ans. Les auteurs avaient sélectionné au
début de leur expérience préférentiellement des glènes de type a
pour éviter les contraintes de la subluxation postérieure. Mais ces
bons résultats ainsi que le cortège classique de liserés évolutifs et de
descellements avec les glènes cimentées incite à poursuivre l’usage
du sans ciment.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.073
102
Résultats à quatre ans de 29 mini glènes incluses
en polyéthylène dans l’athroplastie totale d’épaule
pour omarthrose centrée
Jean-Marc Glasson ∗ , Mark Ross
134, avenue des Arènes de Cimiez, 06000 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
L’arthroplastie totale d’épaule donne ses résultats les plus
constants et les plus satisfaisants dans l’omarthrose centrée à coiffe
continente. Toutefois, la longévité des implants glénoïdiens restent
souvent le facteur limitant dans le suivi de ces prothèses.
Entre 2005 et 2010, 29 omarthroses centrées (26 patients) ont été
traitées, dans deux centres, par arthroplastie totale comprenant
une mini glène encastrée. Une glène centimétrique à quille en
polyéthylène a été cimentée enfouie dans la glène native. La
tête humérale a été remplacée sept fois par une prothèse de
resurfaçage et 22 fois par une prothèse modulaire à tige. La moitié
des patients était opéré du coté dominant. Il s’agissait de 53 % de
femme (n = 14). Les glènes étaient classées A (n = 22) et B1 (n = 7).
La coiffe présentait une lésion limitée du sus-épineux dans trois
cas.
Dix-neuf patients (20 épaules) ont pu revu à près de quatre ans
de moyenne (18—84 mois). Cinq ont été perdu de vue, et un est
décédé. L’âge moyen à la révision était de 67 ans (50—85). Tous
les patients ont été réexaminés cliniquement (Score de Constant,
ASES, VAS et satisfaction) et ont bénéficié d’une série de radiographie. La douleur VAS a été coté à 10,8/100 (0—64), le score
de Constant brut à 75,3 (21—93), la fonction mesurée avec le
score ASES 61,8/100 (15—100). Deux complications sont à déplorer.
Une infection chronique reprise à trois ans, greffée et réimplanté
en hémiarthroplastie avec un résultat satisfaisant, et une rupture
d’implant suite à un incident traumatique violent sur l’épaule.
Hormis les complications, les lignes radioclaires périglénoïdiennes
n’ont pas progressé après la première année de suivi. L’implant
est stable. Le reste de la surface glénoïdienne ne présente aucune
usure excentrique ou asymétrique sur les reculs, même à long
terme.
L’utilisation d’une mini glène enfouie est une alternative séduisante dans les arthroplasties pour omarthrose centrée. Elle permet
l’obtention d’une antalgie rapide et semble protéger la glène native
d’une dégradation progressive, contrairement à ce qui est rapporté pour les hémiarthroplasties. Son caractère inclus, son faible
encombrement et sa stabilité en font une indication idéale dans
l’omarthrose centrée, et plus spécifiquement associée à une prothèse de resurfaçage humérale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.074
103
Prothèses totales d’épaule inversées pour le
traitement des fractures humérales du sujet âgé :
résultats à un an minimum
Lauryl Decroocq ∗ , Grégory Moineau , François Sirveaux ,
Philippe Clavert , Nicolas Brassart , Charles-Edouard Thélu ,
Charles Bessière , Pascal Boileau
S303
Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport,
hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière,
06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La consolidation osseuse des tubérosités autour des
prothèses d’épaule est difficile à obtenir chez les sujets âgés
(> 70 ans).
Hypothèse.— Notre hypothèse était que la fixation des tubérosités
associée à une greffe osseuse autour d’une prothèse inversée spécifiquement dessinée pour le traitement des fractures humérales
améliorerait la consolidation osseuse et la mobilité de l’épaule chez
les patients âgés présentant une fracture déplacée de l’humérus
proximal.
Méthode.— Étude prospective de cohorte incluant 43 patients
(39 femmes, quatre hommes) présentant une fracture déplacée de
l’humérus proximal traités par prothèse inversée d’épaule avec
ostéosynthèse systématique des tubérosités. L’âge moyen à la chirurgie était de 80 ans ± 5 [68—88]. L’intervention était réalisée en
moyenne sept jours (1—17) après le traumatisme. L’évaluation postopératoire comportait : la recherche de complications, la mesure
des mobilités actives, du score de Constant, ainsi que l’évaluation
subjective de la douleur (EVA) et du résultat subjectif (SSV). Sur
les radiographies et le scanner au dernier recul, la consolidation
osseuse des tubérosités et leur éventuelle lyse étaient évaluées. Le
recul moyen était de 17 mois (12—35 mois).
Résultats.— L’élévation antérieure moyenne était de 132 ± 29◦
[40—180], la rotation externe de 24 ± 13◦ [0—50] et la rotation interne moyenne 5 ± 3 points [0—10]. La douleur moyenne
à l’Eva était à 1/10 (0—4). Le score de Constant moyen était
de 66 ± 15 points (23—79) et le score de Constant pondéré de
88 % (33 %—118 %). La valeur subjective de l’épaule (SSV) était
de 70 %. La consolidation du trochiter en position anatomique
a été observée chez 37 patients (86 %) ; trois cas de malposition
initiale postopératoire du trochiter ont consolidé dans cette position ; un cas de migration, un pseudo-arthrose et migration, un
ostéolyse et migration. Aucun patient n’a été réopéré au dernier
recul.
Conclusions.— Malgré l’âge avancé des patients, il est possible
d’obtenir la consolidation des tubérosités autour d’une prothèse
d’épaule inversée spécifique. La consolidation des tubérosités est
associée à une restauration combinée de l’élévation active et
de la rotation externe active. Les complications postopératoires
observées dans les prothèses inversées en l’absence de fixation
des tubérosités (instabilité, infection ou descellement prothétique)
n’ont pas été observées dans cette série.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.075
104
Résultat du traitement de l’arthrose primitive avec
glène biconcave par prothèse inversée
Gilles Walch ∗ , Naoko Mizuno , Patrick J. Denard , Patric Raiss
Unité épaule, centre orthopédique Santy, 24, avenue Paul-Santy,
69008 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les glènes biconcaves dans l’omarthrose primitive
représentent un challenge difficile de par l’association d’une instabilité postérieure de la tête humérale et d’une érosion postérieure
de la glène. Malgré une coiffe des rotateurs intacte, le taux de
complication des prothèses anatomiques nous a conduit à implanter
dans certains cas une prothèse inversée.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et
radiologiques.
Patients et méthode.— La population comportait 27 patients opérés entre 1998 et 2009, en majorité des femmes (81 %) et l’âge
moyen était de 74,1 ans. Tous les patients opérés ont eu un
S304
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
arthroscanner préopératoire pour une évaluation précise des rétroversions glénoïdiennes et de la subluxation humérale. Quatre
cas avaient une rupture partielle de la face profonde et six
cas avaient une rupture transfixiante du supraépineux ; aucun
patient n’avait de rupture associée de l’infra-épineux ou du subscapulaire. La rétroversion glénoïdienne était en moyenne de
32,3◦ et la subluxation moyenne de la tête humérale par rapport à l’axe de l’omoplate était de 87,2 %. Une prothèse inversée
a été implantée 17 fois sans greffe osseuse, et dix fois avec
une greffe osseuse pour compenser la rétroversion glénoïdienne
excessive.
Les résultats cliniques ont été évalués avec le score de Constant et
les amplitudes articulaires ; le résultat radiographique a été évalué
sur des radiographies simples de face et de profil réalisées sous
contrôle scopique.
Résultats.— Le recul moyen est de 54 mois (24—139). Un cas a
eu un descellement glénoïdien précoce dû à une erreur technique
et trois cas ont eu une complication neurologique régressive. Au
recul maximum, le score de Constant était augmenté significativement de 30,4 à 76,3 (p < 0,001). L’élévation antérieure active,
les rotations externe et interne étaient également significativement augmentées (p < 0,001). Aucun liseré glénoïdien n’a été
observé, les neuf autres greffes ont consolidé ; une encoche scapulaire était présente dans dix cas (37 %). Il n’y avait pas de
corrélation entre les mesures préopératoires de la rétroversion glénoïdienne, de la subluxation postérieure de la tête, de la présence
d’une greffe avec les complications ou les résultats cliniques et
radiologiques.
Conclusion.— Le traitement de l’omarthrose primitive avec une
glène bi-concave et une coiffe fonctionnelle par une prothèse inversée apporte des résultats cliniques satisfaisants. La prothèse totale
d’épaule inversée pourrait être une option chirurgicale intéressante
pour résoudre à la fois le problème d’instabilité postérieure de la
tête humérale et de la perte de substance osseuse postérieure de
la glène.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.076
105
Reconstruction de glène par auto-greffe
cortico-spongieuse pour descellement prothétique
glénoïdien aseptique. Étude clinique et TDM
Tewfik Benkalfate ∗ , Mickael Ropars , Jerémy Lasbleiz
Clinique La Sagesse, 4, place Saint-Guénolé, CS 44345, 35043
Rennes cedex France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le descellement glénoïdien dans les prothèses
totales d’épaule provoque le plus souvent une importante perte de
substance osseuse. Le but de cette étude est d’évaluer sa reconstruction par auto-greffe cortico-spongieuse, cliniquement et par
tomodensitométrie.
Patients et méthode.— Douze patients ont été inclus dans cette
étude prospective monocentrique. Le délai moyen de la reprise
était de 104 mois (40—184). L’âge moyen à la reprise était de 70 ans
(46—81). Cela a concerné trois types de prothèses : six Aequalis anatomique (quatre fonds plats, deux convexes) quatre Global
shoulder (trois quilles, un plots), deux Anatomica (deux plots). Le
sub-scapulaire était considéré comme bon dans tous les cas. Une
ostéotomie des tubérosités pour extraction de la calotte céphalique
a été nécessaire dans trois cas. La perte de substance était considérée, comme centrale modérée dans trois cas, centrale sévère dans
cinq cas, combinée sévère dans quatre cas. Une fixation du greffon par vissage dans deux cas. La tige humérale a été conservée
dans tous les cas. Tous les patients ont eu une TDM en moyenne à
14 mois.
Résultats.— Le recul moyen était de 38 mois (12—85).
Le score douleur est passé de 5 à 11,50. Le score de constant pondéré est passé de 56 (30—82) à 75 (53—106), absolu de 38 (22—57)
à 54 (43—68).
Le bilan radiographique a toujours montré une usure glénoïdienne
plus ou moins prononcée, La TDM a retrouvé dans le plan axial une
tête centrée dans huit cas, un léger décentrage antérieur dans trois
cas, postérieur dans un cas et dans le plan frontal, un décentrage
vers le haut dans sept cas.
L’ostéo-intégration a été analysée comme bonne dans huit cas, avec
une lyse modérée centrale dans trois cas, avec une lyse sévère dans
un cas (PR).
Trois patients ont été repris, un par PTE inversée, un pour ablation
matériel, un pour ablation de vis et totalisation par une glène à
plots sur un capital osseux reconstitué.
Discussion.— La reconstruction structurale par auto-greffe, a bien
rempli son rôle avec un seul échec, le taux de réimplantation
à ce jour n’est que de 17 %. L’utilisation d’un mode de fixation
a toujours nécessité son extraction, en raison du conflit métalmétal.
Conclusion.— La reconstruction glénoïdienne pour descellement
aseptique, par auto-greffe cortico-spongieuse, a permis une reconstitution structurale du capital osseux satisfaisante et durable, avec
une amélioration du score de constant. Quatre-vingt-trois pour cent
des patients n’ont pas été réimplantés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.077
106
Étude comparative simple rangée versus double
rangée dans les ruptures étendues de la coiffe des
rotateurs, à propos de 60 cas
Philippe Teissier ∗ , Jacques Teissier , Philippe Marchand ,
Pascal Kouyoumdjian
Service d’orthopédie, place du Professeur-Robert-Debré, 30029
Nîmes cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’objectif de notre étude était de comparer deux
techniques de réparation, simple rangée SR versus double rangée
DR liée sans nœud, dans le cadre de ruptures étendues de la coiffe
des rotateurs.
Patients.— Soixante patients ont été inclus dans une étude comparative rétrospective, divisés en deux groupes de 30 selon la
technique utilisée. Les ruptures tendineuses intéressaient le supra
spinatus en totalité et tout ou partie de l’infra spinatus (extension
sagittale B ou C, rétraction stade 2 ou 3). Le recul minimum était
de 1 an.
Méthodes.— Il s’agissait de réparations totalement arthroscopiques.
Des ancres métalliques vissées étaient utilisées dans les SR. Les DR
liées utilisaient une rangée médiale d’ancres métalliques vissées et
une rangée latérale d’ancres impactées sans nœud.
Au dernier recul, l’analyse clinique comportait une évaluation de la
douleur, le score de Constant et le score QuickDash.
Une échographie étudiait la cicatrisation tendineuse par quatre
critères : pourcentage de couverture du footprint, tendinopathie
fissuraire, rupture itérative, épanchement articulaire ou sous acromial.
Résultats.— La comparaison des deux groupes ne montrait pas de
différence en terme de mobilité et douleur. Le score de Constant
était de 74,5 dans le groupe SR (+27) et 77 dans le groupe DR (+24).
Le QuickDash était meilleur dans le groupe DR (ns). La force en
EA et RE était supérieure dans le groupe DR (p < 0,05). L’analyse
échographique montrait une couverture du footprint supérieure de
10,5 % (p < 0,05) dans le groupe DR. On notait un seul cas de rupture
itérative dans le groupe SR.
Discussion.— Les études biomécaniques montrent la supériorité des
sutures DR en termes de résistance et de qualité de cicatrisation.
Les séries rapportent des résultats cliniques et fonctionnels com-
Résumés des communications
parables, bien que la cicatrisation tendineuse soit supérieure en
imagerie pour les DR. Il existe en fait plusieurs techniques DR, liées
ou indépendantes, avec ou sans nœud. Les sutures DR liées sans
nœud permettent d’obtenir des résultats fonctionnels supérieurs
aux SR, ainsi qu’une reprise du travail plus rapide.
Les résultats fonctionnels étaient supérieurs de façon significative,
pour les patients du groupe DR qui présentaient une cicatrisation
tendineuse complète (Constant +14 %, Quick Dash trois fois supérieur, force en EA +11 %).
Conclusion.— Les objectifs de la réparation visent à favoriser
la cicatrisation tendineuse. Les meilleurs résultats fonctionnels,
notamment en termes de récupération de la force, sont observés
lorsque la cicatrisation tendineuse est complète par suture DR liée
sans nœud.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.078
107
Transfert de Latissimus Dorsi assisté par
arthroscopie dans les ruptures massives et
irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats
d’une étude multicentrique de 53 patients à deux
ans de recul minimum
Jean Kany ∗ , Jean Grimberg , Philippe Valenti , Stéphane Joulié
Clinique de l’Union, 31240 Saint-Jean, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le transfert de Latissimus Dorsi (LD) a été proposé
par Gerber dans le traitement des ruptures massives et irréparables
de la coiffe des rotateurs en 1988. Depuis, beaucoup de publications
font état de résultats inconstants en cas de rupture iterative de
coiffe déjà opérée. Notre propos est d’évaluer sur trois centres à
deux ans de recul minimum une nouvelle technique : abord axillaire
mini invasif (incision de 5 cm), et fixation transosseuse du transplant
sur la tête de l’humérus sous arthroscopie.
Matériels et méthode.— Les critères d’inclusion était une rupture
massive et irréparable postéro-supérieure de la coiffe des rotateurs, avec une dégénérescence graisseuse supérieure ou égale à
3. Les critères d’exclusion étaient une omarthrose excentrée, une
paralysie du deltoïde, une rupture non réparable associée du sous
scapulaire, une épaule pseudo paralytique. Tous les patients ont
été évalués en pré- et postopératoire par le score de Constant, le
« Single Shoulder Value » (SSV), et une IRM.
Résultats.— Cinquante-trois patients ont été inclus. L’âge moyen
était de 59 ans (50—68). Vingt-trois patients (44 %) avaient déjà
été opérés pour une réparation de coiffe. En préopératoire, le
score de Constant était de 37 points (14/58), le SSV était à 23 %
(14/32). Deux patients ont été perdus de vue. Le recul moyen
était de 30 mois (24/50). À la revue, le score de Constant était
de 65 points (51/79), le SSV de 68 % (51/85). Trente-huit patients
(72 %) étaient satisfaits ou très satisfaits, 11 étaient déçus (21 %),
quatre étaient insatisfaits (7 %). Certains facteurs n’ont aucune
influence sur le résultat final : l’âge, le sexe. Certains facteurs ont
une influence péjorative : une chirurgie antérieure (rupture iterative), les accidents de travail ou maladies professionnelles. Sur l’IRM
de contrôle, trois patients avaient une rupture de leur transfert,
correspondant à trois mauvais résultats. Ces ruptures sont survenues vers le troisième mois postopératoire à la jonction os/tendon,
alors que les patients reprenaient normalement leurs activités, sans
douleur.
Conclusion.— Il s’agit de la première étude multicentrique de transfert de LD assisté par arthroscopie. Les résultats sont comparables
à la technique classique décrite par Gerber (abord large et fixation
par ancres), Cette nouvelle technique semble néanmoins donner
des résultats plus constants pour les patients multiopérés. La disparition de la douleur préopératoire est quasi immédiate, mais une
rupture du transplant à la jonction os/tendon vers le troisième mois
S305
est possible imposant la prudence dans la récupération des activités
quotidiennes.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.079
108
Paralysie radiale dans les reprises de prothèse
totale de coude : étude anatomique et clinique,
éléments de prévention à propos de quatre cas
Thomas Waitzenegger ∗ , Pierre Mansat , Pascal Guillon ,
Bertrand Coulet , Cyril Lazerges , Michel Chammas
31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les reprises de prothèses totales de coude (RPTC)
peuvent être la source de nombreuses complications liées à
l’insuffisance du stock osseux, aux pertes de substances des parties molles et tendineuses, aux risques septiques et aux difficultés
d’ablation de ciments. La lésion du nerf radial au bras représente
une complication grave très peu documentée. Une seule série dans
la littérature fait état de sept cas centrant son analyse sur les facteurs étiologiques. Le but de cette étude est de définir les mesures
de prévention à la lumière d’une étude anatomique et d’une série
clinique.
Patients et méthodes.— L’étude anatomique a été réalisée sur
20 membres supérieurs permettant de définir les rapports du nerf
radial au bras et au coude afin de préciser les zones à risque (fausse
route d’instruments, extravasation de ciment. . .) lors de la procédure de replacement prothétique.
Quatre patientes prises en charge dans deux centres ont été revus
rétrospectivement ayant présenté une paralysie radiale postopératoire dans le cadre d’une révision de prothèse totale de coude
semi-contrainte à longue tige.
Résultats.— Chaque fois la lésion du nerf radial est survenue en
regard de l’extrémité proximale de la tige, dans deux cas due à
l’extravasation de ciment sur effraction corticale, dans deux cas
par lésion sur écarteur. Un seul patient a récupéré spontanément.
Les trois autres ont fait l’objet de transferts tendineux.
D’après notre étude anatomique, nous avons individualisé une zone
à risque située à 14 cm (entre 13 et 15,5 cm) du sommet de la fossette olécranienne et 15, 5 cm (entre 14,5 et 16 cm) de l’épicondyle
médial.
La procédure d’individualisation du nerf radial au niveau de la zone
à risque humérale est décrite grâce à une contre incision proximale
postérieure.
Discussion et conclusion.— Le risque de paralysie radiale au cours
des RPTC est très peu étudié dans la littérature. Récemment, Throckmorton et al. ont évalué ce risque à 2,7 %, identifiant dans le
même temps les causes de lésions du nerf. Notre étude permet en
complément du travail précédent de définir une zone à risque pour
le nerf radial et de proposer un repérage ciblé par une contre incision proximale à l’abord chirurgical postérieur du bras, à 14 cm en
moyenne au-dessus de la fossette olécranienne.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.080
Rachis
110
Décompression et instrumentation vertébrale de la
sténose lombaire : relation entre les niveaux
opérés et les complications per- et postopératoires
Filipe Duarte ∗ , Antonio Sousa , Frederico Raposo , Luis Valente ,
Antonio Moura Gonçalves , Rui Pinto
S306
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Rua Quinta de calvelhe, n 308, R/C esq 4455-196 Lavra, Portugal
correspondant.
∗ Auteur
Introduction.— Le traitement chirurgical de la sténose lombaire
vise la décompression nerveuse, l’apaisement de la douleur et éviter la progression de la pathologie. L’instrumentation pédiculaire
permet une fusion appropriée des segments affectés mais pour la
plupart des fois il s’agît d’une intervention complexe réalisée chez
des patients âgés et porteurs de plusieurs comorbidités. Le nombre
de niveaux à décompresser/instrumenter n’est pas toujours consensuel. Les auteurs prétendent déterminer s’il existe une association
entre le nombre de niveaux opérés et les complications per- et
postopératoires.
Patients.— Cinquante patients porteurs de sténose lombaire à plusieurs niveaux soumis à décompression et arthrodèse vertébrale
postérieur entre 2009 et 2010. Âge moyen 66 ans.
Méthodes.— Étude rétrospective. Contage des niveaux instrumentés (NI) et des niveaux décompresser (ND). Temps en unité de
soins post anesthésie (USPA) ; transfusions sanguine (GR) ; baisse
d’hémoglobine (BH) ; temps de chirurgie ; temps d’hospitalisation ;
ASA. Comptabilisation des complications neurologiques, infectieuses, vasculaires, mauvais positionnement de vis et patients
réopérés.
Division en deux groupes : A : ≤ 3 NI (30 sujets) ; B : > 3 NI (20 sujets).
Étude statistique SPSS19® .
Résultats.— Relation proportionnelle entre les NI et les ND avec :
GR, USPA, BH et temps chirurgie (p < 0,05). Plus âgés associés à plus
de GR e ASA plus élevé (p < 0,05).
Groupe A : quatre complications : deux perforations de la duremère, un fistule LCR, un mauvais positionnement de vis. Baisse
hémoglobine : 3,2 g/dL ; temps moyen chirurgie : 188 minutes ;
Temps moyen hospitalisation : 9,5 jours ; Temps moyen USPA : entre
six a 12 heures.
Groupe B : neuf complications : cinq perforations dure-mère ; deux
infections ; un syndrome coronaire aigu ; un ischémie du membre
inférieur. Baisse hémoglobine : 4,2 g/dL ; temps moyen chirurgie : 241 minutes ; Temps moyen hospitalisation : 11,9 jours ; Temps
moyen USPA : supérieur 12 heures.
Dans le groupe B : plus de GR (p < 0,05) ; plus de temps USPA
(p < 0,05) ; BH plus élevé (p < 0,05) ; temps de chirurgie supérieur
(p < 0,05) ; plus de complications (p < 0,05).
Discussion.— Les résultats montrent clairement que le nombre de
niveaux décompresser/instrumenté est associé à un plus grand
nombre de complications per- et postopératoires. Ce travail
démontre que lorsqu’on prétend aborder plus de trois niveaux le
risque de complications doit être considéré dans le contexte de
risque/bénéfice en particulier chez les patients âgés et avec plus
de comorbidités.
Conclusion.— Lors de la planification préopératoire de la sténose
lombaire, on doit considérer que les interventions concernant plus
de trois niveaux sont associées à un taux de complication plus
élevé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.081
111
Analyse comparative entre la Rh-BMP (InductOs) et
l’os spongieux iliaque autologue dans la fusion des
arthrodèses intersomatiques par voie antérieure
Charles-Henri Flouzat-Lachaniette ∗ , Amir Ghazanfari ,
Alexandre Poignard , William Delblond , Jérôme Allain
51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil
cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Plusieurs publications rapportent que la rh-BMP2 aboutit à un taux de fusion supérieur ou égal à la technique de
référence (autogreffe spongieuse). Néanmoins, la Rh-BMP est asso-
ciée à certaines complications (ostéolyses, impactions de cages) et
la dose idéale reste à établir.
Objectif.— Il a été de déterminer l’efficacité de la Rh-BMP-2 en
comparaison à l’os iliaque spongieux autologue pour l’obtention
de la fusion des arthrodèses lombaires intersomatiques par voie
antérieure (ALIF), puis de déterminer le taux d’ostéolyses et
d’impactions secondaires.
Patients et méthode.— Quarante-huit arthrodèses par cage intersomatique ROI A (LDR médical), ont été incluses prospectivement
dans cette étude monocentrique. La cage était composée de deux
compartiments distincts séparés par une paroi en PEEK. Un des deux
compartiments était rempli d’une demi-éponge (6 mg) d’InductOs
(Medtronic) et l’autre d’une greffe osseuse spongieuse autologue.
Un scanner lombaire a été effectué dans tous les cas en postopératoire (j5—j7) et à un an. L’évaluation de la fusion a été réalisée
de façon indépendante par deux orthopédistes et classée comme
certaine (présence de travées osseuses continues entre les deux
corps vertébraux), douteuse (doute sur la continuité des travées
osseuses entre les deux corps vertébraux) ou absente (absence de
travées osseuses continues) pour chaque compartiment de la cage.
La présence de géodes corporéales, d’ostéolyses et d’impactions
secondaires a également été recherchée.
Résultats.— Le taux global de fusion certaine était de 89,6 %.
Dans le compartiment « os spongieux » il était de 89,6 % pour 6,2 %
de fusion douteuse et 4,2 %. Dans le compartiment « Rh-BMP-2 »,
le taux de fusion certaine était de 68,8 % pour 22,9 % de fusion
douteuse et 8,3 % de pseudarthrodèse (p = 0,001). Dix-neuf cas de
géodes intracorporéales (une ou plusieurs) au contact du compartiment « Rh-BMP-2 » ont été mises en évidence (39,6 %) pour cinq
cas (10,4 %) dans le compartiment « os spongieux » (p = 0,001). Dix
ostéolyses (20,4 %) et huit impactions secondaires (16,7 %) ont été
constatées au dernier recul. Un malade a nécessité une reprise pour
démontage.
Conclusion.— La substitution de l’apport osseux spongieux autologue par la Rh-BMP-2 dans les arthrodèses lombaires instrumentées
par cage intersomatique s’accompagne statistiquement d’un taux
de fusion inférieur (taux de fusion douteuse ou de pseudarthrose × 3,3). Parallèlement, la fréquence de survenue de géodes
corporéales au contact de la Rh-BMP-2 expose au risque d’impaction
secondaire de la cage et de perte de réduction de la lordose et de
la hauteur discale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.082
112
CobbMeter : l’angle de Cobb sur iPhone. Étude de
reproductibilité sur les cyphoses traumatiques
Frédéric Jacquot ∗ , Sofiane Khelifi , Daniel Gastambide ,
Alain Sautet , Jean-Marc Feron , Levon Doursounian , Regis Rigal ,
Axelle Charpentier
Hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012
Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les smartphones ont atteint un niveau de diffusion
important et s’acquittent d’une grande variété de taches en pratique clinique quotidienne. Nous avons développé une application
iPhone capable de mesurer les angles en chirurgie orthopédique en
faisant usage du capteur de position inclus dans l’appareil. Nous
présentons une étude de reproductibilité des mesures de l’angle de
Cobb sur des radiographies de cyphoses angulaires traumatiques.
Cette étude valide l’application et la méthode.
Patients et méthodes.— Des radiographies extraites des dossiers de
20 patients atteints de cyphose angulaire traumatique ont été présentées à un panel de six opérateurs différents et à des moments
différents. Parmi les opérateurs il y avait trois chirurgiens du
rachis spécifiquement formés, et trois internes de chirurgie orthopédique en cours de formation générale. Les radiographies ont
Résumés des communications
été mesurées à l’aide d’un goniomètre selon la méthode standard
puis au moyen de l’application iPhone et une analyse statistique
a été réalisée afin de mesurer le coefficient de corrélation intraclasse entre les deux méthodes, et la reproductibilité intra- et
inter-observateur.
Résultats.— Le coefficient intraclasse interméthode (i.e. CobbMeter versus méthode standard) pour toutes les mesures était de
0,963, indiquant une excellente corrélation des mesures. Le coefficient inter-observateur était de 0,964. l’ICC intra-observateur
était de 0,977, indiquant une excellente reproductibilité des
mesures à des temps différents pour tous les opérateurs. L’ICC
inter-observateur entre les chirurgiens et les internes était de
0,967. De façon constante, les corrélations ICC intra- et interobservateur étaient plus élevées avec l’application CobbMeter sur
iPhone qu’avec la méthode standard. Cette différence n’était pas
significative.
Discussion.— L’usage d’un smartphone pour mesurer l’angle de Cobb
en pratique clinique quotidienne donne des mesures au moins aussi
précises que la méthode standard, tout en permettant un gain
de temps appréciable au quotidien. Plusieurs publications sont en
faveur de la diffusion d’une telle méthode.
Conclusion.— La mesure de l’angle de Cobb avec l’iPhone est une
procedure valide de mesure qui n’est en aucune façon inférieure
à la méthode standard, tout en facilitant les mesures en pratique
clinique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.083
113
Les changements de grade des indicateurs de la
classification SRS-Schwab sont-ils corrélés à la
qualité de vie chez les patients avec déformations
rachidiennes ? Résultats d’une étude prospective
Benjamin Blondel ∗ , Justin Smith , Eric Klineberg , Frank Schwab ,
Christopher Shaffrey , Bertrand Moal , Christopher Ames ,
Richard Hostin , Kai-Ming Fu , Douglas Burton , Behrooz Akbarnia ,
Munish Gupta , Robert Hart , Shay Bess , Virginie Lafage ,
Jean-Pierre Farcy
Service chirurgie orthopédique, CHU de Marseille, hôpital Nord,
chemin des Bourrelly, 13005 Marseille, France
∗ Auteur
correspondant.
Introduction.— Les déformations rachidiennes de l’adulte ont longtemps été décrites en utilisant des classifications pédiatriques ne
prenant pas en compte les paramètres sagittaux rachido-pelviens.
L’objectif de ce travail est d’analyser le caractère prédictif en
termes de scores cliniques de la classification SRS-Schwab sur une
série de patients traités chirurgicalement (OP) ou non (NONOP) sur
une période d’un an.
Méthodes.— Il s’agit d’une étude multicentrique, prospective et
consécutive. Etaient inclus les patients adultes avec déformation
rachidienne pour lesquels radiographies et scores cliniques (ODI,
SRS-22, SF-36) étaient disponibles initialement et à un an de suivi.
La classification Schwab-SRS comprend trois indicateurs sagittaux,
chacun avec trois grades (normal, modérément pathologique et
pathologique). Ces trois indicateurs sont le déséquilibre antérieur
(SVA : < 4, 4—9 ou > 9 cm), la version pelvienne (VP : < 20, 20—30 ou
> 30◦ ), et l’adéquation entre incidence pelvienne et lordose lombaire (IP-LL : < 10, 10—20 ou > 20◦ ). Les changements d’indicateurs
à un an et leur impact sur les scores cliniques étaient comparés aux
valeurs initiales.
Résultats.— Trois cent quatre-vingt-onze patients étaient inclus
(âge moyen 54 ans, 85 % femmes ; OP = 189 ; NONOP = 202). Les changements de grade du paramètre SVA à un an étaient associés à des
variations significatives (p < 0,03) de tout les scores cliniques sauf la
composante mentale du SF-36. Les changements de grade du paramètre IP-LL à un an étaient significativement associés (p < 0,03)
à des variations du SF-36 et du score SRS-22. Ces changements
S307
de grade des paramètres SVA et IP-LL étaient également corrélés
avec la probabilité d’obtenir une différence minimale cliniquement
significative (MCID) pour le score ODI et SRS-22 (p < 0,03). Les changements de grade du paramètre VP n’étaient pas significativement
corrélés à des modifications de scores cliniques.
Conclusion.— La classification Schwab-SRS fournit un langage
commun pour la description des déformations rachidiennes et est
significativement corrélée aux mesures de qualité de vie. Les
résultats de cette étude démontrent que les indicateurs de la classification sont associés aux scores cliniques et qu’un changement
de grade reflète une modification significative de l’état clinique du
patient.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.084
114
Amélioration clinique postopératoire de patients
atteints de déformations rachidiennes : que
peut-on en attendre et qui en bénéficie le plus ?
Bertrand Moal ∗ , Virginie Lafage , Justin Smith , Christopher Ames ,
Praveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran ,
Eric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel ,
Christopher Shaffrey , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy
306, E 15 street, 10003 New York, États-Unis
∗ Auteur
correspondant.
Introduction.— L’évaluation du traitement chirurgical des déformations rachidiennes doit prendre en compte la douleur et le handicap
préopératoire ainsi que leur amélioration. L’objectif de cette étude
était d’évaluer le pourcentage et le degré d’amélioration clinique
après traitement chirurgical des déformations rachidiennes.
Méthodes.— Il s’agit d’une étude consécutive, prospective multicentrique incluant des adultes avec un score SRS préopératoire et
à un an postopératoire. Les scores SRS des patients (douleur et
handicap) en préopératoire était comparé avec ceux d’une population saine (Diff Sain) et exprimés en termes de différence minimale
cliniquement significative (MCID). En fonction de l’ampleur de
leur différence par rapport aux sujets sains, les patients étaient
classifiés suivant quatre groupes : critique (DIFF Sain > 4 MCID),
sévère (4 MCID > Diff Sain > 2 MCID), sérieux (Diff Sain < 2 MCID pour
un domaine) et modéré (Diff Sain < 2 MCID pour les deux domaines).
En postopératoire, en fonction de leur amélioration clinique (Gain)
les patients étaient classifiés suivant quatre groupes : aucun (Gain
<1MCID), médiocre (Gain > 1MCID dans un domaine, Douleur ou
Handicap), satisfaisant (Gain > 1MCID pour les deux domaines) et
excellent (Gain > 1MCID pour les deux domaines, DIFF Sain < 1MCID
à un an). La distribution des patients suivant les types de courbures
rachidiennes était également analysée.
Résultats.— Cent cinquante-deux patients (âge = 55 ± 15) ont été
inclus. En préopératoire, le plus mauvais score SRS était Douleur
ou Handicap chez 93 % des patients. 36 % patients étaient dans un
état « Critique », 27 %« Sévère », 24 % « Sérieux » et 13 % « Modéré ».
La proportion la plus élevée de patients « Critique » était retrouvée chez les patients avec un déséquilibre sagittal isolé (41 %) ou
associé à une courbure thoraco-lombaire(49 %). Au dernier recul,
l’amélioration clinique était classifiée « Aucune » dans 15 % des cas,
« Médiocre » dans 14 %, « Satisfaisante » dans 25 % et « Excellente »
dans 46 % des cas. Aucune différence significative de distribution
n’était constatée en fonction du type de courbure. Trente-neuf
pour cent des patients avec un état « Modéré » ne rapportaient
pas d’amélioration. Dans le groupe des patients « Critique », 5 %
ne percevaient pas d’amélioration tandis qu’elle était qualifiée de
« Satisfaisant » et « Excellent » dans 45 % et 27 % des cas respectivement.
Conclusion.— À un an postopératoire, un tiers des patients ne
perçoivent pas d’amélioration de leur état clinique. Les patients
les plus sévèrement atteints bénéficient plus du traitement chirur-
S308
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
gical que les patients modérément atteints. Le succès clinique ne
semble toutefois pas lié au type de courbure rachidienne.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.085
115
Prise en charge des déformations sagittales par
ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation
radiologique longitudinale du maintien de la
correction
Virginie Lafage ∗ , Mostafa El Dafrawy , Richard Hostin ,
Benjamin Blondel , Bertrand Moal , Christopher Ames ,
Justin Smith , Jamie Terran , Vedat Deviren , Michael Obrien ,
Frank Schwab , Khaled Kebaish , Jean-Pierre Farcy
Hôpital Joint Disease, 306 E 15 street, 10003 New York, États-Unis
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La restauration d’un équilibre rachido-pelvien est
corrélée aux résultats cliniques dans la prise en charge des déformations de l’adulte. Son maintien dans le temps reste toutefois
un challenge majeur. L’objectif de cette étude est de rapporter
les changements radiologiques observés la première année postopératoire sur une série de patients traités par ostéotomies pour
déséquilibre sagittal.
Méthodes.— Quarante-deux adultes (57 ans) traités par ostéotomie
trans-pédiculaire (OTP) lombaire ont été inclus dans ce travail. Pour
chaque patient des radiographies préopératoire, à six semaines, six
mois et un an postopératoire étaient disponibles afin d’analyser les
modifications d’équilibre rachido-pelviens.
Résultats.— Le site le plus fréquent de l’OTP était L3 (36 %).
Durant les six premières semaines postopératoires, il était retrouvé
(p < 0,001) : augmentation de la lordose lombaire (20◦ vs 49◦ ) et de
la cyphose thoracique (21◦ vs 32◦ ), diminution du déséquilibre antérieur (SVA ; 16 cm vs 4,9 cm) et de la version pelvienne (29◦ vs 21◦ ).
Aucune modification significative n’était ensuite observée jusqu’à
un an postopératoire.
L’analyse en fonction du déséquilibre antérieur (indicateur SVA de
la classification SRS-Schwab) montrait à six semaines que 34 % des
patients étaient dans le groupe normal (N ; SVA < 4 cm), 47 % dans le
groupe positif (P ; SVA 4-9,5 cm), et 18 % dans le groupe très positif (VP, SVA > 9,5 cm). Les patients classés dans le groupe N à six
semaines restaient tous dans ce groupe à six mois et à 92 % à un an.
Les patients du groupe P, restaient à 67 % dans ce groupe à six mois
et 50 % à un an, 28 % d’entre eux améliorait leur équilibre passant
dans le groupe N à six mois et 25 % à un an. Certains aggravaient
leur déséquilibre (6 % à six mois et 28 % à un an) en passant dans le
groupe VP.
Les patients classés dans le groupe VP à six semaines restaient dans
43 % des cas dans ce groupe à six mois et un an, 57 % d’entre eux
amélioraient leur alignement en passant dans le groupe P.
Conclusion.— La correction des déformations sagittales peut être
obtenue par la réalisation d’OTP. Les patients avec un alignement
postopératoire idéal à six semaines maintiennent ces résultats à
un an (92 %). Ceux avec une correction sub-optimale ont tendance
à maintenir, voire à améliorer, leur alignement avec cependant
27 % de détérioration des résultats. L’obtention d’une correction
sagittale complète est donc fondamentale afin d’obtenir un succès
clinique chez ces patients. Lorsque cette correction est obtenue
en postopératoire précoce, elle se maintient habituellement dans
le temps.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.086
116
Prévalence et facteurs de risques de
développement d’une cyphose jonctionelle
proximale après chirurgie de réalignement par
ostéotomies transpédiculaires
Virginie Lafage ∗ , Christopher Ames , Bertrand Moal ,
Richard Hostin , Praveen Mummaneni , Khaled Kebaish ,
Justin Smith , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey ,
Eric Klineberg , Shay Bess , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy
306 E 15 street, New York 10003 NY, 10003 New York, États-Unis
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’objectif de cette étude est d’analyser la prévalence et les facteurs de risque de développement de cyphoses
jonctionelles (CJ) après ostéotomies lombaires transpédiculaires.
L’hypothèse retenue ici est que les cas de CJ peuvent survenir rapidement en postopératoire chez les patients ayant subi un important
réalignement sagittal. Une étude des paramètres radiographiques
avant et après la chirurgie pourrait donc identifier des facteurs de
risques de CJ.
Méthode.— Cette analyse est basée sur une étude multicentrique,
consécutive et rétrospective de patients avec déformation rachidienne traités par ostéotomie transpédiculaires. Le ratio de patients
ayant développé une CJ était identifié sur un total de 54 patients
avec un suivi radiographique à six mois, un an et deux ans. Les facteurs de risque étaient étudiés sur 75 patients traités par une fusion
courte (T10-L2) avec un suivi radiographique à six mois. Le diagnostic de CJ était défini radiologiquement par une cyphose supérieure
à 10◦ et un changement de plus de 10◦ entre vertèbre instrumentée
supérieure et celle deux niveaux au-dessus (VIS et VIS+2).
Résultats.— L’analyse des patients avec un suivi postopératoire à
deux ans retrouvait un taux de CJ à 39 %, sans différence significative entre fusion courte et longue. Dans 82 % des cas de CJ, la
déformation était déjà présente lors du suivi précédent. Le taux de
révision était de 15 %, dont seulement 4 % due à la présence d’une
CJ. Chez les patients avec un suivi à six mois et traités par fusions
courtes, les facteurs de risque identifiés étaient : un alignement
cyphotique neutre entre VIS et VIS+2, un âge supérieur à 55 et une
lordose lombaire idéalement ou trop corrigée. Aucun des patients
ayant au plus un de ces facteurs de risques ne présentait de CJ,
alors qu’elle était retrouvée chez 42 % des patients présentant les
trois facteurs de risques.
Discussion.— Le développement d’une CJ en postopératoire précoce reste rare, par contre le taux à deux ans est important (39 %).
Cependant, il ne requière une révision chirurgicale que dans 4 % des
cas. Pour les fusions courtes, les facteurs de risque étaient la présence d’une cyphose locale au-dessus de l’instrumentation, l’âge,
et la correction lombaire. Des travaux supplémentaires sont nécessaires afin déterminer l’impact clinique des cas de CJ et d’établir
une définition clinique plus que radiographique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.087
117
Correction chirurgicale des déformations
rachidiennes de l’adulte : analyse radiographique
des échecs de réalignement en fonction du type de
déformation
Bertrand Moal ∗ , Frank Schwab , Christopher Ames , Justin Smith ,
Praveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran ,
Eric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel ,
Christopher Shaffrey , Virginie Lafage , Jean-Pierre Farcy
306, E 15 street, 10003 New York, États-Unis
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La douleur et l’handicap chez les adultes atteints
de déformations rachidiennes sont corrélés à différents paramètres
radiographiques. L’objectif principal de la chirurgie est de restaurer un alignement spino-pelvien harmonieux. Le but de cette étude
était d’évaluer l’efficacité du traitement chirurgical à corriger ces
paramètres radiologiques en fonction du type de déformation.
Méthode.— Il s’agit d’une étude prospective, consécutive et multicentrique de patients adultes (>18 ans) pris en charge pour une
Résumés des communications
déformation rachidienne. Des radiographies sagittale et coronale
du rachis en totalité avant et un an après la chirurgie étaient disponibles pour l’ensemble de la série. Pour chaque patient, l’angle de
Cobb thoracique (T) et thoracolombaire (TL), le déséquilibre coronal (Cor), le déséquilibre sagittal (SVA), la version pelvienne (VP) et
l’adéquation entre lordose lombaire et l’incidence pelvienne (IPLL) étaient évalués. Chaque paramètre préopératoire et à un an
postopératoire, était classifié comme « normal » ou « pathologique »
s’il était supérieur aux limites suivantes : Cobb > 30◦ , Cor et
SVA > 50 mmVP > 25◦ , et IP-LL > 10◦ . La comparaison pré vs. postopératoire permettait de classifier ces paramètres comme étant
« corrigés » ou « détériorés ». L’analyse des échecs en fonction du
type de déformation était ensuite réalisée.
Résultats.— Cent soixante et un patients (âge = 55 ± 15) ont été
inclus. En préopératoire, 82 % des patients présentaient un angle
de Cobb > 30◦ , 15 % avaient un déséquilibre uniquement coronal, et
58 % avaient au moins un paramètre sagittal pathologique (IP-LL,
SVA, PT). Chez les patients présentant un angle de Cobb pathologique en préopératoire, ceux sans déséquilibre sagittal étaient
mieux corrigés (81 %) que ceux avec (59 %). La détérioration du déséquilibre coronal était plus fréquente chez les patients avec une
courbure thoracolombaire (TL 22 %, Sagittal + TL : 31 %). Indépendamment du type de courbure, les paramètres SVA et PI-LL étaient
corrigés dans 50 % des cas, alors que la VP était le paramètre
le moins fréquemment corrigé (33 %) et le plus souvent détérioré
(27 %). Chez les patients présentant uniquement un déséquilibre
sagittal, les paramètres SVA et IP-LL étaient le moins bien corrigés
(SVA : 32 % et IP-LL : 33 %).
Conclusion.— La fréquence de patients non corrigés un an après
chirurgie de réalignement est importante. L’analyse préopératoire
des patients a besoin d’être approfondie mais le ratio d’échec et
de détérioration souligne la nécessité d’une meilleure planification
préopératoire, d’un meilleur contrôle peropératoire ainsi qu’une
correction angulaire plus importante dans le plan sagittal.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.088
118
Variations anatomiques de la veine illiolombaire
dans l’abord antérieur du rachis lombaire, étude
anatomique sur 15 sujets
Thibault Lafosse ∗ , Philippe Cottin , Guillaume Saintyves ,
Thierry Bégué
5, rue de Thionville, 75019 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’abord antérieur du rachis lombaire croise les
trajets de nombreuses structures anatomiques, dont les axes vasculaires aortiques et caves, et plus particulièrement celui de la veine
illiolombaire (VIL), dont les variations sont nombreuses. Il existe un
rapport étroit entre les espaces intervertébraux et ces structures.
Le but de notre étude anatomique, était de préciser ces rapports,
et d’indiquer des repères de sécurité.
Sujets et méthode.— Quinze dissections de sujets anatomiques fournis par le laboratoire du fer à moulin. Un seul opérateur, une seule
technique : réalisation d’un abord transpéritonéal, Repérage des
disques intervertébraux par Pins, mesures de distances par pied à
coulisse, et d’angles par goniomètre. Vérification des mesures par
logiciel informatique (Image J) sur Photos prises par une technique
standardisée sur la distance, la focale, le zoom, et le centrage. On
détermine les distances entre l’origine de la VIL et le disque L4-L5
(OILDS), le disque L5-S1 (OILDI), l’axe cave (OILAC). On détermine
l’angle entre la direction de la VIL et l’axe cave (ACIL). D’autres
données complémentaires ont été étudiées, par rapport à l’axe
aortique, les bifurcations aortique et cave, le promontoire.
Résultats.— Une VIL était retrouvée dans les 15 cas, ascendante
dans tous les cas sauf deux où sa direction était descendante. OILDS
S309
moyenne 24,7 mm, minimale à 9,9 mm et maximale à 57,5 mm. Distance supérieure à 30 mm pour trois sujets, comprise entre 20 et
30 mm pour cinq sujets, et inférieure à 20 mm pour sept sujets.
OILI moyenne 15,6 mm, minimale à 7 mm et maximale à 26 mm. ACIL
moyen : 34,7◦ avec une valeur minimale de 1◦ , cinq sujets moins de
10◦ 6 sujets entre 20 et 50◦ , deux entre 50 et 90, valeur maximale
104◦ , donc descendante.
Conclusion.— La VIL était constante dans notre étude, descendante
dans seulement deux cas. Comprise entre 2 et 3 cm sous le disque
L4-L5, et 1 et 2 cm au-dessus du disque L5-S1. En moyenne, elle se
dirige en bas et en arrière avec un angle d’environ 30◦ par rapport
à l’axe cave. Cette étude permet de démontrer le caractère indispensable de l’angioscanner et des reconstructions en préopératoire,
du fait d’une grande variabilité anatomique, et de l’étroitesse des
rapports entre les espaces intervertébraux, objectifs de cette chirurgie, et les dangers représentés par les structures anatomiques
de voisinage.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.089
119
Prothèse de disque lombaire et choix du plateau
lordosé : prédiction peropératoire de la lordose
segmentaire
Féthi Laouissat ∗ , Joël Delécrin
Service orthopédie traumatologie, CHU Hôtel-Dieu, 1, place
Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La restauration de la mobilité segmentaire, but
des prothèses totales de disque (PTD), est influencée par la hauteur discale, la lordose segmentaire, le positionnement et le
dessin de l’implant. Elle est aussi influencée par l’angle entre
les deux surfaces frottantes des plateaux prothétiques (lordose
intraprothétique [LIP]). Cet angle dépend du choix peropératoire
de la lordose du plateau. La prédiction de la lordose segmentaire postopératoire guide ce choix. Ce travail évalue l’intérêt
d’une mesure peropératoire pouvant prédire la lordose segmentaire
postopératoire.
Patients et méthodes.— Soixante-sept patients ont été opérés par
PTD avec différents plateaux lordosés 0◦ , 5◦ , et 10◦ . Vingt et un
patients (groupe 1) ont bénéficié d’une mesure peropératoire de la
lordose segmentaire sur un cliché de profil, avec une bougie de distraction de la même hauteur que l’implant, positionnée au milieu
des plateaux vertébraux. Cette mesure per opératoire a été corrélée à la lordose segmentaire post opératoire, mesurée sur les clichés
de profil en charge. Pour 48 patients (groupe 2), aucune mesure peropératoire n’a été réalisée. Les surfaces frottantes des plateaux
prothétiques étaient considérées comme parallèles lorsque l’angle
LIP, mesuré dans les deux groupes, était inférieur à 5◦ .
Résultats.— Dans le groupe 1, l’angle moyen de LIP était de 4,1◦
(—1◦ à 11◦ ), et de 7,6 (—5,9◦ à 17,8◦ ) dans le groupe 2. Pour 80 % des
patients du groupe 1, l’angle de LIP était inférieur à 5◦ , contre 33 %
des patients du groupe 2. Seules les prothèses avec LIP inférieure à
5◦ avaient un arc de mobilité en extension (+3◦ ).
Il a été observé une forte corrélation linéaire entre la lordose segmentaire per- et postopératoire (R = 0,78, p < 0,006).
Discussion et conclusion.— La mesure peropératoire de la lordose
segmentaire avec bougie en place est apparue comme un moyen
efficace pour prédire la valeur de la lordose segmentaire postopératoire. Ainsi, avec cette mesure, le taux de PTD à surfaces
frottantes parallèles a été augmenté. Par conséquent, l’utilisation
de cette mesure, en guidant le choix du plateau lordosé, a permis
une meilleure restitution de la mobilité par le rétablissement de
l’extension dans un plus grand nombre de cas.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.090
S310
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
120
Résultats des 20 premiers cas de prothèses discales
lombaires à centrage libre, implantées par voie
antérolatérale (Mobidisc latérale® ). Comparaison
avec la prothèse à introduction conventionnelle
(Mobidisc évolution® )
Jérôme Allain ∗ , Charles Henri Flouzat-Lachaniette ,
Alexandre Poignard , Joel Delecrin , Jacques Beaurain ,
Jean-Paul Steib , Lucie Aubourg
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Henri-Mondor, 51,
avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les techniques conventionnelles d’arthroplastie discale nécessite une exposition de toute la largeur discale, exposant
aux risques de traumatisme de la veine iliaque gauche. En L4L5,
un défaut de centrage de la prothèse, latéralisée à gauche pour
limiter la mobilisation des vaisseaux, peut résulter des difficultés d’exposition. La solution alternative proposée jusqu’à présent
comporte un point d’entrée antéro-latéral de la prothèse puis un
axe d’introduction oblique rendant difficile le centrage de face et
de profil des implants (les deux étant interdépendants), source
de malpositionnements et de dysfonctionnements des prothèses
et des facettes articulaires. Nous avons conçu une nouvelle prothèse discale dépourvue de quille stabilisatrice et dont la technique
d’implantation permet son introduction par une exposition réduite à
la partie gauche du disque. Une fois introduite dans l’espace intervertébral, elle est centrée librement avant de la fixer par deux
ancres pénétrant dans les corps vertébraux. Nous avons évalué la
faisabilité de la technique chirurgicale ainsi que la qualité du résultat anatomique obtenu.
Patients et méthode.— Nous avons analysé les données opératoires
des 20 premières implantations de prothèses Mobidisc latérale®
avec recherche d’éventuelles complications cliniques ou radiographiques. Ont été ensuite étudiées la qualité du positionnement
de face et de profil des implants, leur ostéo-intégration (absence
de mobilisation secondaire des plateaux prothétiques et de leurs
ancrages sur des clichés dynamiques) et la mobilité obtenue à
l’étage prothésée. La qualité des centrages a enfin été comparée
à 20 cas identiques de prothèses Mobidisc® à introduction conventionnelle.
Résultats.— La durée moyenne de l’intervention a été de 170
(120—180 ) avec des pertes sanguines de 180 mL (50—500). Aucune
complication clinique (vasculaire ou neurologique) n’est survenue.
Aucun patient n’a été ré-opéré. Toutes les prothèses sauf deux
étaient centrée à +2 mm de la ligne médiane. Dix-huit implants
sur 20 étaient à moins de 3 mm des murs vertébraux postérieurs.
Dix-sept des 20 implants étaient mobiles (> 5◦ ) sur les clichés dynamiques à trois mois. Aucune migration de prothèse ou du système
d’ancrage n’a été constatée. Les taux de centrages satisfaisants
respectivement de face et de profil étaient de 90 et 90 % dans le
groupe Mobidisc latérale® pour 70 et 75 % dans le groupe Mobidisc
conventionnelle® .
Conclusion.— La technique d’implantation de la prothèse Mobidisc
latérale® autorise un centrage satisfaisant des implants tout en
limitant les risques vasculaires. Son mode de fixation par ancrage
corporéal permet d’obtenir son ostéo-intégration sur les plateaux
vertébraux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.091
121
Résultats radiologiques et évolution des segments
adjacents dans un essai clinique randomisé (FDA) :
prothèse de disque cervical versus arthrodèse sur
deux étages
Thierry Dufour ∗ , Hyun W. Bae , Reginald Davis , Steven E. Gaede ,
Michael Hisey , Greg Hoffman , Kee D. Kim , Pierce Nunley ,
Daniel Peterson , Ralph Rashbaum , John Stokes , Chr Orléans
Service de neurochirurgie, 14, avenue de l’Hôpital, BP 6709,
45067 Orléans, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Très peu d’essais cliniques randomisés comparent
les résultats de l’arthroplastie cervicale à ceux de la fusion dans
le traitement de la discopathie cervicale dégénérative multisegmentaire. Les études contrôlées par la FDA ont montré de bons
résultats cliniques dans des indications mono-segmentaires, mais
cela reste à prouver pour l’arthroplastie pluri-étagée. Nous présentons ici les résultats radiographiques du premier essai évaluant
l’arthroplastie sur deux étages.
Matériel.— Essai clinique prospectif, contrôlé et randomisé comparant l’arthroplastie à la fusion dans le traitement de discopathies
cervicales dégénératives sur deux segments contigus, à travers
24 sites aux États-Unis. Trois cent trente patients ont été randomisés dans le groupe Prothèse (n = 225) ou dans le groupe Fusion
(n = 105).
Méthodes.— Les clichés radiographiques en flexion/extension réalisés avant l’intervention et six, 12 et 24 mois après étaient analysés
par une structure indépendante. Les critères analysés au décours
du suivi étaient le taux de succès radiographique, la mobilité
(ROM), la translation aux étages implantés et adjacents, le degré de
dégénérescence des segments adjacents. Le succès radiographique
impliquait : dans le bras Prothèse : mobilité > 2◦ et/ou absence de
pont osseux sur les deux segments traités ; dans le bras Fusion :
mobilité ≤ 2◦ , et présence de pont osseux, et zone de clarté radiologique ne couvrant pas plus de 50 % de l’interface greffon-vertèbre
sur les deux segments traités. La dégénérescence des niveaux adjacents a été évaluée selon la classification de Kellgren-Lawrence.
Résultats.— Le taux de succès radiographique à deux ans était
de 96,3 % dans le groupe Prothèse (77,5 % dans le groupe Fusion).
Le ROM augmentait significativement dans le groupe Prothèse
(moyenne préopératoire 8,2 ± 4,7 contre 9,3 ± 5,7 à 2 ans, p < 0,05).
La translation antéropostérieure en flexion/extension augmentait de façon significative (0,92mm ± 0,63 en préopératoire contre
1,4mm ± 0,96 à 2 ans, p < 0,05) dans le groupe Prothèse aux niveaux
implantés mais pas aux niveaux adjacents. Dans le groupe Fusion,
les segments sus- et sous-jacent aux étages traités ont présenté
des signes radiographiques de dégénérescence dans une proportion
significativement plus élevée que dans le groupe Prothèse, aussi
bien à 12 qu’à 24 mois.
Discussion.— Un recul plus important est nécessaire pour évaluer la
traduction clinique des signes radiographiques de dégénérescence
des segments adjacents.
Conclusions.— Les résultats de cet essai démontrent que
l’arthroplastie augmente la mobilité et la translation aux étages
implantés. L’arthroplastie est associée à des taux de dégénérescence des disques adjacents plus faible que la Fusion.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.092
Séance du mardi 13 novembre après-midi
Pédiatrie
127
Devenir du dôme talien après traitement du pied
bot varus équin par la méthode de Ponseti
Philippe Greiner ∗ , Roger Parot , Abelin-Genevois Kariman ,
Rémi Kohler , Jérôme Berard , Franck Chotel
Hôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pinel, 69500 Bron,
France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
Introduction.— Le but de cette étude était d’évaluer le degré
d’aplatissement du dôme talien sur une série de pieds bot traités
par la méthode de Ponseti.
Matériel.— L’analyse a porté sur une série de 101 pieds bots avec
un recul moyen de neuf ans.
Méthodes.— À cet effet, plusieurs index ont été utilisés et mesurés
sur des clichés radiographiques de cheville en profil strict au dernier
recul. L’index R/L a été défini par Heljmstedt et al. dans les année
1970 et nous avons défini et utilisé trois nouveaux index ; l’index
h/C, un quotient de surface articulaire et un coefficient de longueur
utile.
Résultats.— Nous avons trouvé dans notre série, 50 %
d’aplatissement du dôme talien avec une moyenne respective de 0,42 et 0,24 pour les index R/L et h/C. Ces deux index
étaient fiables et bien corrélés.
Les amplitudes articulaires des pieds bots étaient significativement
diminuées par rapport à celles des pieds sains controlatéraux. Nous
n’avons pas trouvé de corrélation entre les amplitudes articulaires
passives et les deux index R/L et h/C, mais les mobilités dépendaient d’un autre facteur : la longueur du dôme talien. En effet,
pour un aplatissement maintenu constant, plus le coefficient de longueur utile était grand plus l’amplitude passive était élevée. Nous
n’avons pas trouvé de corrélation entre le score initial de Diméglio
et la valeur des index au dernier recul mais il existait une tendance
à un aplatissement plus important lorsque le grade augmentait.
L’analyse en régression multivariée a montré que pour une même
gravité initiale, les pieds bots qui étaient repris en raison d’un équin
résistant étaient plus aplatis que ceux ne nécessitant pas de reprise
thérapeutique. Plus encore, cette perte de convexité dépendait du
type de traitement de reprise. Les pieds bots ayant subi une libération des parties molles, étaient plus aplatis que ceux traités par
ténotomie itérative du tendon d’Achille ou reprise par plâtres.
Discussion.— Ces observations confirment que l’effet « nutcracker »
existe et suggèrent que les index d’aplatissement sont des indicateurs de iatrogénie.
Bien que la méthode de Ponseti semble être moins iatrogénique
que les méthodes chirurgicales à la fois en termes de fréquence et
d’intensité, un certain degré d’aplatissement persiste.
Conclusion.— Cela doit encourager de futures études dans le but
de déterminer l’étape la plus iatrogène du traitement et permettre
ainsi de définir la meilleure séquence thérapeutique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.093
128
Évaluation en fin de croissance de la libération
postéro-médiale dans le pied bot varus équin
congénital idiopathique très sévère de l’enfant. À
propos de 98 cas au recul moyen de 22 ans
Fanny Alkar ∗ , Djamel Louahem , François Bonnel ,
Frédérique Bonnet , Jérôme Cottalorda
Secrétariat chirurgie orthopédique pédiatrique, 371, avenue du
Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de ce travail était d’analyser les résultats
cliniques et radiographiques en fin de croissance de la libération
postéro-médiale selon Turco.
Patients et méthode.— L’étude rétrospective de 62 patients concernait 98 pieds bots varus équins congénitaux idiopathiques sévères
supérieurs à 15 selon la classification de Diméglio, traités chirurgicalement et suivis de 1974 à 2008. L’âge moyen au moment de
la chirurgie était de 9,4 mois (6—72). L’évaluation clinique en fin
de croissance était basée sur le score de Ghanem et Seringe et
celui de Laaveg et Ponseti. L’évaluation radiographique analysait
la divergence talo-calcanéenne, les angles talus-M1, calcaneo-M5,
naviculo-M1, calcanéo-M1 et les déformations osseuses.
S311
Résultats.— Au recul moyen de 22 ans (13—37 ans), les patients
conservaient une activité quotidienne et sportive dans 80 % des
cas malgré des douleurs aux activités intenses et une raideur dans
75 % des cas. Selon le score de Ghanem et Seringe, 20 (20,4 %)
pieds étaient classés bons résultats, 24 (24,5 %) moyens et 54
(55 %) mauvais. Les déformations étaient un aplatissement du dôme
talien (96 %), une horizontalisation calcanéenne (81 %), un métatarsus élévatus M1 (65 %), une luxation dorsale naviculaire (50 %)
avec nécrose (42 %). Les hypercorrections représentaient 80 % des
cas avec cassure du médio-pied (22 %). L’arthrose (talo-crurale et
médio-tarsienne) était présente dans 28 (28,5 %) cas. L’indice de
satisfaction était noté chez 96 % des patients, sans corrélation avec
l’aspect radiographique (p = 0,91).
Discussion.— À long terme, la libération postéro-médiale selon Turco
entraîne des séquelles morphologiques importantes du pied. Si les
séries de Laaveg (1980) et d’Hutchins (1985) rapportaient respectivement 88 % et 85 % de bons résultats chez des patients en
croissance, les résultats se dégradent en fin de croissance dans 80 %
des cas dans notre série. Les vices architecturaux, les déformations
osseuses et les raideurs compromettent le résultat final. L’arthrose
précoce présente dans un tiers de nos patients était déjà observée
dans 56 % de la série de Dobbs (2006).
Conclusion.— La libération postéro-médiale n’est pas la méthode
thérapeutique idéale du pied bot varus équin congénitale idiopathique sévère de l’enfant. Elle reste très agressive sur les parties
molles et les cartilages de croissance du pied. Les méthodes fonctionnelles de Ponseti (1948) et Bensahel (1972) complétées par la
chirurgie à la carte ont fait disparaître cette technique de nos indications.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.094
129
La luxation médiotarsienne congénitale ou pied
convexe. Classification
Jennifer Laravine ∗ , Jean-Marc Laville , Frédéric Salmeron
CHU Saint Denis de la Réunion, 97405 Saint Denis, France
∗ Auteur correspondant.
Classiquement défini par une luxation irréductible de la talo naviculaire, le pied convexe congénital (PCC) s’est vu attribuer plusieurs
appellations (congénital vertical talus, congenital convex pes valgus, coxa pedis dysplasia) et plusieurs classifications (Coleman,
Rigault et PouliquenLichtblau, Ogata et Schoenecker, Hamanishi,
Seringe et Wattincourt) contribuant à la difficulté de sa compréhension. Il existe en outre des formes frontières (talus oblique, pied
calcaneo valgus, luxation réductible ou subluxation talo naviculaire)
et des évolutions thérapeutiques récentes (Dobbs) permettant de
remettre en question la définition du PCC et de réfléchir à une
classification utile au traitement.
Patients et méthodes.— Une analyse radio clinique de 20 PCC
(15 patients) vus dans la première année de la vie a permis d’étudier
l’aspect clinique statique et dynamique (dissociation avant-arrière
pied) et de mesurer les angles Talus- M1, talo calcanéenstibio
taliens, tibio calcanéens, calcaneus M5 et les rapports calcaneuscuboïde, sur des clichés de face et de profil en flexion dorsale et
plantaire.
Résultats.— Tous les pieds étaient cliniquement convexes avec une
dissociation nette avant-arrière pied. Trois étaient idiopathiques.
Les angles Talus M1 étaient en moyenne de 57◦ (18—95) en flexion
dorsale et de 34◦ (2—58) en flexion plantaire. La divergence talo calcanéenne de profil était de 40◦ (25—57) l’angle tibio talien en flexion
dorsale était de 140◦ (90—170) et le tibio calcanéen en flexion dorsale de 106◦ , l’angle calcaneus M5 était de 25◦ en flexion dorsale
(0—44) et de 20◦ (0—60) en flexion plantaire. L’articulation calcaneo
cuboïdienne était subluxée dans 13 cas.
Discussion.— Le PCC peut être considéré comme une luxation médio
tarsienne congénitale d’étendue et de réductibilité variables. Ces
S312
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
variations déterminent le choix du traitement comme c’est le cas
dans les autres luxations congénitales (hanche genou). Les définitions frontières, comme le talus oblique de Hamanishi, sont
discutables et semblent pouvoir s’intégrer dans une pathologie
unique. Une classification simple, sans donnée angulaire chiffrée
pourrait permettre de mieux analyser cette pathologie médio
tarsienne : type I : luxation médio tarsienne réductible. Type II :
luxation irréductible sans équin de l’arrière pied. Type III : Luxation
irréductible avec équin de l’arrière pied.
Chaque type peut : être idiopathique ou non avoir une atteinte de
la calcaneo cuboïdienne ou non et avoir ou non une abduction du
bloc calcaneo pédieux.
Conclusion.— Le PCC peut être défini comme une luxation médio
tarsienne congénitale et être classé en trois types de gravité croissante.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.095
130
L’ostéotomie haute de l’ulna dans la prise en
charge des lésions de Monteggia négligées chez
l’enfant
Marion Delpont ∗ , Djamel Louahem , Gérard Bollini ,
Jean-Luc Jouve , Jean-Paul Damsin , Raphaël Vialle ,
Jérôme Sales De Gauzy , Franck Accabled , Jérôme Cottalorda
Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, CHU Lapeyronie,
371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34000 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de notre étude était d’analyser et comparer
les résultats à moyen et long terme de l’ostéotomie haute de l’ulna
sans et avec ligamentoplastie dans les lésions de Monteggia vieillies
chez l’enfant.
Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective, multicentrique,
inclut 40 patients. Les critères cliniques concernaient la mobilité,
la douleur, et le score MEPI. Nous avons effectué des radiographies
du coude de face et de profil, où nous avons utilisé la ligne de Storen, le head-neck ratio, l’angulation du col radial, et la recherche
de remaniements ostéo-arthritiques. L’évaluation statistique a été
effectuée grâce aux tests de Wilcoxon, de Fisher et les tests de
corrélation de Wilcoxon et de Pearson.
Résultats.— Vingt-huit patients (70 %) ont été revus, avec un recul
moyen de six ans (2—34 ans). Dix-neuf patients (47,5 %) ont eu une
ostéotomie proximale de l’ulna sans ligamentoplastie, 21 patients
(52,5 %) ont eu une ligamentoplastie. Les deux groupes ont eu une
amélioration significative clinique et radiologique (p < 0,05). Il n’a
pas été retrouvé de différence significative en comparant leurs
résultats. Il existait un cas de synostose radio-ulnaire dans le groupe
« ligamentoplastie ». Le nombre de récidive de luxations ou subluxations était supérieur dans le groupe « sans ligamentoplastie »,
sans qu’il y ait de relation significative. Les cinq patients ayant eu
une broche trans-condyloradiale ont eu une récidive précoce de la
luxation et des remaniements ostéo-arthritiques.
Les patients opérés dans un délai inférieur à 1 an présentaient de
meilleurs résultats cliniques et radiologiques (p < 0,05). Il n’existait
pas de corrélation entre l’âge d’intervention et la qualité des résultats.
Les cas Bado 1 avaient les meilleurs résultats. Quatre des cinq cas
Bado 3 ont eu une luxation précoce de la tête radiale.
Discussion.— Les forces de cette étude sont : le nombre de patients
inclus et le recul importants, l’utilisation de méthodes statistiques
et la comparaison de deux groupes ayant eu ou non une ligamentoplastie. Les faiblesses concernent le peu de patients vus en fin de
croissance, et l’impossibilité d’avoir pu répondre formellement sur
la conduite à tenir concernant la ligamentoplastie.
Conclusion.— L’intervention de Bouyala donne de bons résultats à
long terme, dans les lésions Bado 1, quel que soit l’âge, en cas de
prise en charge avant un an. Le choix d’y associer ou non une liga-
mentoplastie dépend du type de complication à laquelle on choisit
de s’exposer. La broche trans-condylo-radiale est à proscrire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.096
131
Néo-articulation par greffe de cartilage de
croissance de crête iliaque dans les amputations
congénitales transverses du poignet et de la main
François Deroussen ∗ , Richard Gouron , Marie Juvet-Segarra ,
Catherine Maes-Clavier , Marie-Christine Plancq ,
Louis-Michel Collet
Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU
Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les amputations congénitales transverses de la main
et du poignet sont des malformations rares du membre supérieur.
Leur traitement relève habituellement de l’appareillage. Pour augmenter la longueur et la mobilité du membre amputé et faciliter son
appareillage, nous avons élaboré une technique chirurgicale originale visant à créer une néo-articulation distale. Cette intervention
consiste en une transplantation hétérotopique autologue d’un greffon osseux et cartilagineux de crête iliaque en croissance. La portion
cartilagineuse de ce greffon non vascularisé est placée en regard des
surfaces articulaires radiale et ulnaire.
Patients et méthode.— Deux enfants présentant cette malformation
ont été opérés. Une évaluation basée sur la clinique, la fonction et
l’imagerie a été réalisée avec un recul de 14 ans pour le premier
cas, et un recul de cinq ans pour le second.
Résultats.— L’étude fonctionnelle permet de suggérer que ces deux
enfants ont une habilité supérieure à celle qu’ils auraient possédé sans greffe. Les radiographies au recul montrent un greffon
mobile. L’IRM confirme la structure osseuse du greffon et montre
une interligne, avec un tissu de signal identique au signal cartilagineux recouvrant les surfaces osseuses de part et d’autre de
cette interligne. Ces différents éléments s’organisent comme une
néo-articulation entre l’avant bras et le greffon.
Discussion.— Les études fondamentales sur le cartilage et les chondrocytes permettent de comprendre la présence et la persistance
de tissu cartilagineux au niveau de la partie articulée du greffon.
Nos deux patients n’ont pas ressenti la nécessité du port de leur
prothèse, nous pensons que l’augmentation de la longueur et
l’amélioration de la fonction du membre y ont contribué.
Conclusion.— Devant la satisfaction des patients quant à leur greffon néo-articulé et les possibilités fonctionnelles que cela génère,
nous proposons cette technique aux nouveaux cas d’agénésie transverse du poignet et de la main.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.097
132
Plaies de guerre de l’enfant en Afghanistan :
expérience française de l’hôpital
médicochirurgical KaIa à propos de 81 cas entre
juillet 2009 et mars 2012
Antoine Bertani ∗ , Jean-Louis Daban , Tristan Monchal ,
Hussam El Chehab , Philippe Candoni , Jean-Marc Delmas ,
François Pons , Sylvain Rigal
Service de chirurgie orthopédique, HIA Percy, 101, avenue
Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’hôpital médicochirurgical (HMC) de Kaboul International Airport (KaIA), sous commandement français, assure le
soutien sanitaire des forces de l’Otan pour la région de Kaboul.
L’aide médicale aux populations est l’autre mission de cet hôpital
Résumés des communications
qui prend notamment en charge des enfants victimes de la guerre.
L’objectif de cette étude a été l’analyse des caractéristiques des
enfants victimes de traumatismes en lien avec des faits de guerre.
Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude monocentrique
observationnelle sur la période allant de juillet 2009 à mars 2012.
L’ensemble des enfants (< 15 ans) victimes de traumatismes liés à
des faits de guerre ont été inclus. Nous avons analysé les mécanismes et la topographie des lésions, les scores de gravité, la prise
en charge chirurgicale et la réanimation.
Résultats.— Sur la période d’étude, 217 enfants ont été pris en
charge dont 81 pour des traumatismes de guerre (âge moyen
10,2 ans). Le mécanisme lésionnel était dans 67 % des cas une
explosion, dans 21 % des cas un traumatisme balistique et dans
12 % des cas une arme blanche. Le score ISS moyen était de 16.
Quarante-neuf pour cent des enfants ont été admis en réanimation.
Trente-trois pour cent des patients ont été transfusés. Le taux de
mortalité était de 4 % (deux chocs hémorragiques et un plaie craniocérébrale). Le nombre moyen de localisations lésionnelles était
de 2,2 par enfant. Soixante-douze pour cent des blessés étaient
atteints aux extrémités, 42 % en région cervico-céphalique, 21 % à
l’abdomen et 17 % au thorax. Parmi les 58 enfants victime de lésions
des membres, 55 % présentaient des lésions osseuses (fractures ou
arrachements), 8 % ont bénéficié d’une exo-fixation, 17 % d’une thérapie à pression négative et 17 % ont été amputés (sept amputations
majeures et neuf mineures). La moyenne d’interventions chirurgicales était de 2 par enfant.
Discussion.— La chirurgie de guerre représente plus du tiers de
l’activité pédiatrique de l’HMC. Les causes de décès sont celles
classiquement retrouvées dans les séries de chirurgie de guerre
de l’adulte. La traumatologie pédiatrique de guerre concerne des
enfants plus grands, plus graves et présentant plus de traumatismes
pénétrants en comparaison avec des séries en temps de paix. Les
lésions des membres sont les plus fréquentes. L’absence de moyens
de protection (casque, gilet par balle) chez les enfants explique
l’importance des lésions céphaliques et du tronc. Les explosions
sont le principal agent vulnérant retrouvé dans notre série expliquant la fréquence des polytraumatismes, des délabrements des
parties molles et des amputations.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.098
133
Reconstruction osseuse par la technique de la
membrane induite. Développement et
caractérisation d’un modèle animal chez le rat
Richard Gouron ∗ , Romuald Mentaverri , Marie Juvet-Segarra ,
François Deroussen , Louis-Michel Collet
Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU
Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La technique de Masquelet est de plus en plus
utilisée pour la reconstruction des longues pertes osseuses en chirurgie tumorale, septique ou traumatologique. Elle consiste en
l’interposition d’une entretoise en polyméthylméthacrylate (PMMA)
dans la perte de substance osseuse, autour de laquelle se forme
une membrane biologique appelée « membrane induite ». Secondairement, des greffons autologues cortico-spongieux fragmentés
sont insérées dans la membrane, ce qui, quelle que soit la longueur
du défaut, conduit à la consolidation en un processus cellulaire et
moléculaire qui n’est pas élucidé. Pour mieux comprendre et caractériser la membrane et son activité biologique, nous avons reproduit
la technique de Masquelet dans un modèle animal de petite taille :
le rat Sprague-Dawley.
Matériel et méthode.— Nous décrivons le développement expérimental du modèle de reconstruction d’une résection osseuse de
taille critique (8 mm) de fémur chez le rat et sa validation. Au sein
S313
de cette résection fémorale, une entretoise en ciment (PMMA) est
interposée et le fémur est stabilisé par une plaque vissée. La reconstruction secondaire est ensuite effectuée grâce à une greffe de
vertèbres caudales autologues, les vertèbres étant réduites en morceaux et introduite dans la membrane constituée autour du ciment.
L’os reconstruit est évalué en radiographie standard et en tomodensitométrie par mesure du volume d’os calcifié dans la zone de
résection. Des études histologiques et immuno-histochimiques sont
réalisées sur des échantillons de membrane.
Résultats.— La membrane induite dans ce modèle présente des îlots
de minéralisation et à proximité de l’entretoise en PMMA des cellules TRAP (phosphatase acide résistante à l’acide tartrique), CTR
(récepteur calcitonine) et RANK (récepteur activateur du facteur
nucléaire kappa B) positives.
Discussion.— Ces données suggèrent que ce processus de reconstruction nécessite la présence d’ostéoclastes responsables de
l’initiation du remodelage des greffons. Ce modèle représente une
étape clé vers l’identification des processus cellulaires qui sont
impliquées dans le remodelage des greffons et la reconstruction des
longues pertes de substance osseuses par technique de Masquelet.
Conclusion.— Nos perspectives visent à montrer que les cellules que
nous avons identifiées au niveau de la membrane induite participent
au remodelage de la greffe. Une stratégie thérapeutique consistant
à stimuler l’adressage et la différenciation de ces cellules est également étudiée dans le but d’optimiser la technique chirurgicale
actuellement utilisée en pratique clinique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.099
134
Technique de la membrane induite selon Masquelet
dans la pseudarthrose congénitale de tibia. À
propos de cinq cas
Bruno Dohin ∗ , Rémi Kohler
Service de chirurgie pédiatrique, CHU Nord Saint-Étienne, 42055
Saint-Étienne cedex 2, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement de la pseudarthrose congénitale de
tibia est complexe. La pathogénie reste imprécise, cependant, des
auteurs (Cho TJ, 2008 ; Schindeler A, 2008 ; Ippolito, 2000) suggèrent l’implication du périoste. La résection large extra-périostée
rend nécessaire la reconstruction. La technique de membrane
induite (AC Masquelet, 2000) semble pouvoir répondre à cette
nécessité.
Patients et méthode.— Cinq patients ont été opérés selon la
technique proposée par AC Masquelet. Nous avons étudié les
complications et incidents rencontrés pendant et à la suite des
interventions et les résultats obtenus tant du point de vue de la
reconstruction osseuse que de la consolidation.
Résultats.— L’âge moyen des patients était de trois ans lors
de l’intervention. Trois patients présentaient une pseudarthrose
congénitale type II de Crawford et deux de type III. Dans les cinq
cas, la reconstruction osseuse a été obtenue, mais à chaque fois une
pseudarthrose persistait à une extrémité. Dans trois cas, une résorption subtotale du greffon est survenue avant une reconstruction
secondaire spontanée. Le traitement secondaire des pseudarthroses
a permis une consolidation satisfaisante dans des délais normaux.
Discussion.— La technique proposée par AC Masquelet a permis une
reconstruction osseuse dans tous les cas mais un phénomène de
résorption/reconstruction a été observé dans trois cas avec dans
deux des trois cas une reconstruction survenue après diminution
de l’ostéosynthèse. La technique semble autoriser une résection
large du tissu pathologique et une reconstruction osseuse, cependant une ostéosynthèse trop rigide pourrait être la cause d’une
phase de résorption initiale, celle-ci est classiquement indispensable à la reconstruction osseuse mais elle serait ici d’autant plus
S314
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
importante que l’ostéosynthèse ne permettrait pas la stimulation
du processus ostéoblastique.
Conclusion.— La technique de Masquelet pourrait ouvrir une autre
voie thérapeutique dans la pseudarthrose congénitale du tibia,
cependant il reste à faire la preuve à long terme de la pérennité de
la reconstruction osseuse obtenue.
Traumatologie
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.100
Rémi Chastel ∗ , Francoise De Rose , Hassan Katranji , Joel Godard
3, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
135
Reconstruction osseuse par la technique de la
membrane induite chez l’enfant. Série de 14 cas
Richard Gouron ∗ , François Deroussen , Marie Juvet-Segarra ,
Marie-Christine Plancq , Louis-Michel Collet
Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU
Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Chez l’enfant, l’utilisation de la technique de
reconstruction osseuse décrite par Masquelet est utilisée principalement pour combler les résections de tumeurs malignes. Son
introduction en traitement de pathologie congénitale est récente et
n’était pour l’instant réservée qu’aux pseudarthroses congénitales
de tibia. Nous présentons une série rétrospective continue pédiatrique dont le manque d’os traité par cette technique relevait de
différents domaines de l’orthopédie pédiatrique.
Patients et méthodes.— Entre 2006 et 2011, 14 enfants ont bénéficié d’une reconstruction osseuse segmentaire par la technique
de la membrane induite de Masquelet pour traiter des pertes de
substance osseuse d’origine traumatique (trois cas), de lésions
tumorales malignes (quatre cas), de lésions bénignes symptomatiques (trois cas) et de pseudarthroses congénitales (quatre cas).
L’âge moyen au premier temps chirurgical était de 10,6 ans (1—17).
Le pourcentage d’os reconstruit et la date de consolidation osseuse
a été évaluée sur des radiographies standards. Les complications
ont été répertoriées jusqu’au plus grand recul de 24 mois (2—63).
Résultats.— Le pourcentage moyen d’os à reconstruire par rapport
à taille de l’os était de 32,9 % (13,9—51).
Le délai de consolidation après le second temps était de 9,1 mois
(2—25).
Les complications étaient marquées par 35 % de pseudarthroses
essentiellement à la partie haute toutes consolidées après greffe
et synthèse rigide. Deux cas de désunions cutanées ont été notés.
Discussion.— L’indication de la technique de la membrane induite
chez l’enfant tend à s’élargir.
Nous avons observé 35 % de pseudarthrose particulièrement au
début de notre expérience. Une anomalie technique a été retrouvée pour chacun de ces cas (manchonnage insuffisant par le ciment
lors du premier temps ou ostéosynthèse insuffisamment rigide ou
générant des contraintes en cisaillement). Le pourcentage d’os
à reconstruire est relativement homogène. Cependant il est difficile de comparer ce critère aux données de la littérature qui
évaluent uniquement une longueur. Néanmoins ces grandes proportions impliquent l’utilisation d’une grande quantité d’autogreffe,
ce qui reste le facteur limitant chez les enfants très jeunes.
De manière à augmenter le volume des greffons nous utilisons
de l’allogreffe osseuse en copeaux sans jamais dépasser 1/5e du
volume d’autogreffe et en fin de croissance, le Reamor-IrrigatorAspirator.
Conclusion.— Cette série pédiatrique montre la possibilité de
reconstruire en moyenne un tiers de la longueur de l’os y compris
congénitales. L’apparente simplicité de la technique nécessite
une rigueur d’exécution technique tant sur le plan du manchonnage par le ciment que sur le plan de la stabilité du
montage.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.101
139
Fracture pathologique de l’odontoïde : intérêt de
la kyphoplastie à propos de trois cas
Introduction.— Les fractures pathologiques touchent le rachis cervical supérieur dans seulement 10 % des cas et C2 dans seulement
dans 2 % des cas. La prise en charge initiale de ces fractures sans trouble neurologique est le traitement orthopédique.
La kyphoplastie peut être proposée pour une pseudarthrose de
l’odontoïde.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentriste à propos de trois cas. L’évaluation préopératoire était
radiologique et tomodensitométrique.
Les critères opératoires étaient une pseudarthrose de l’odontoïde
dans un cas et deux ostéolyses de C2, sans trouble neurologique
associé. Les patients ont été revus cliniquement et para cliniquement (tomodensitométrie) à j45, trois mois, six mois et un an.
Résultat.— Nous avons réalisé une kyphoplastie de l’odontoïde par
un abord antérolatéral chez trois patients d’age moyen 60 ans avec
un recul moyen de 29 mois. Tous les patients présentaient une lésion
ostéolytique d’origine myélomateuse. Chaque patient a bénéficié initialement d’un traitement orthopédique pendant une durée
moyenne de quatre mois. Cliniquement, ils avaient un syndrome
rachidien sans névralgie cervicobrachiale.
La durée opératoire moyenne était de 45 mn (40 à 50mn), aucune
fuite intracanalaire n’était observée.
Tous les patients ont obtenu une antalgie immédiate sans contention
et stable aux révisions.
Discussion.— Les indications de la kyphoplastie sont très restreintes
et la réalisation délicate afin d’éviter toute fuite intracanalaire.
Nous rapportons une série originale de kyphoplastie pour fracture
pathologique de C2. L’abord antérolatéral nécessite le contrôle des
vaisseaux carotidiens, jugulaires et de la glande sous mandibulaire
mais reste pour nous plus satisfaisante que l’abord trans-oral. Notre
série retrouve un effet antalgique immédiat et stable ce qui est
comparable à la vertébroplastie. (100 % vs 85 %) Les avantages de la
kyphoplastie sont de préserver les mobilités articulaires par rapport
aux ostéosynthèses classiques postérieures. Celle-ci reste possible
en cas d’échec de la kyphoplastie. Nous ne rapportons pas de
complications contrairement à Mont’Alverne et al. qui dans retrouvait une lésion ischémique cervicale et un douleur neurologique
cervicale (16 % de complications dans leur série de vertébroplastie).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.102
140
Tassement vertébral ostéoporotique : cyphoplastie
ou traitement fonctionnel ?
Jean-François Cazeneuve ∗ , Jessica Serrand , Yasser Hassan ,
Abdallah Hilaneh , Ferhat Kermad
Centre hospitalier, 33, rue Berthelot, 02000 Laon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Cette étude, prospective, monocentrique et continue, de fractures vertébrales ostéoporotiques, se propose de
comparer avec un an de recul, les résultats cliniques et radiographiques de la cyphoplastie et du traitement fonctionnel.
Patients et méthode.— Trente-quatre patients d’âge moyen 74 ans
(86 % de femmes) présentant vingt-six tassements A.1,2 et huit
A.3,1 selon Magerl, étagées de T 12 à L 5, ont bénéficié pour dix-sept
d’entre eux d’une cyphoplastie par ballonnets (Medtronic) et pour
Résumés des communications
les dix-sept autres d’un traitement fonctionnel en centre comprenant un alitement de un mois avec entretien musculaire et marche
en piscine suivi du port d’un corset thermoformé pour deux mois.
L’évaluation sur douze mois a reposé sur l’analyse de l’échelle
visuelle analogique (EVA), du score d’Oswestry, du questionnaire
Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), de la cyphose vertébrale et de l’angulation régionale.
Résultats.— Dans le groupe de la cyphoplastie, tous les patients
étaient remis à la marche sous trois jours et retrouvaient leur domicile sous sept jours. Du pré au postopératoire et à un an de recul,
l’EVA passait de 8,7 à 3,9 puis à 2,9, le score d’Oswestry de 53 à
48 puis à 31, le score HADS de 12,0 à 10,1, puis à 9,8. La cyphose
vertébrale, diminuée de 15 à 5◦ , restait stable alors que l’angulation
régionale retrouvée perdait 5◦ . Nous avons observé 17 % de fuites
extracorporéales de ciment et cela sans retentissement clinique.
Le traitement fonctionnel, s’accompagnait, à un an de recul, d’une
Eva moyenne à 4,2, de scores Oswestry et HADS de 41 et 12 points
avec une cyphose vertébrale augmentant de 15 à 25◦ chez 45 % des
patients ; l’angulation régionale restant toujours négative. Quelle
que soit la série, aucune fracture adjacente n’était observée à un
an de suivi.
Discussion.— Nos constatations cliniques et radiographiques sont
comparables à celles retrouvées parmi les rares publications relatives au traitement des tassements vertébraux ostéoporotiques par
cyphoplastie ou par traitement fonctionnel. Néanmoins, un nombre
plus important de cas et un recul plus long seront nécessaires afin
de préciser ces premiers résultats.
Conclusion.— Pour les fractures ostéoporotiques étagées de T 12 à
L 5 et de type A.1,2 et A.3,1 selon Magerl, notre expérience montre
que la cyphoplastie contribue à diminuer la douleur, à augmenter le
score fonctionnel et à corriger la déformation vertébrale. Ces premiers résultats nous encouragent à préférer, malgré 17 % de fuites
extracorporéales asymptomatiques de ciment, la cyphoplastie au
traitement fonctionnel.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.103
S315
La douleur est améliorée immédiatement en postopératoire pour
tous les patients (Eva entre 0 et 1).
En revanche, trois patients se plaignent d’une détérioration dans le
temps (6 %).
L’ODI reflète une autonomie normale pour tous les patients sauf
cinq (10 %).
L’analyse de la cyphose conclut à un maintien de la réduction dans
le temps.
Discussion.— Les résultats cliniques sont très encourageants et
incitent à poursuivre la procédure en cas de fractures vertébrales
en compression. Il est nécessaire d’évaluer le résultat à long terme.
La réduction des fractures est satisfaisante et bien corrélée aux
résultats cliniques.
Il est important de réaliser une étude associée de l’équilibre sagittal
et son implication dans d’éventuels troubles cliniques adaptatifs
dans le temps.
L’injection de ciment chez des patients jeunes ne fait pas
l’unanimité. Il n’existe pas assez de recul pour savoir quel sera
le devenir de ces sujets dès l’apparition d’une ostéoporose. Il
serait intéressant de trouver un substrat ostéo-inducteur d’action
rapide et aux propriétés biomécaniques immédiates comparables
en termes de maintien de réduction.
Conclusion.— Les résultats cliniques et radiographiques de
l’expansion vertébrale sur les fractures vertébrales en compression
sont bons pendant la première année.
Il faut observer l’évolution à long terme chez les sujets jeunes et
trouver un ostéo-inducteur pour remplacer le ciment sans perdre le
bénéfice de sa valeur mécanique initiale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.104
142
Vertébroplasties. Étude du remplissage et des
fuites a propos d’une série prospective de
143 patients
Résultats cliniques et radiographiques de
50 fractures vertébrales traitées par stentoplastie
Lydie Garnier ∗ , Ael Kerschbaumer , Hervé Vouaillat ,
Arnaud Bodin , Boumedienne Sadok , Jérôme Tonetti
Service orthopédie traumatologie, hôpital Michallon, BP 217,
39043 Grenoble, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La prévalence des fractures vertébrales en compression est importante. Leur mauvaise prise en charge peut entraîner
des conséquences fonctionnelles majeures.
Les techniques d’expansion vertébrale permettent d’améliorer
immédiatement les symptômes, de réduire les anomalies de la
statique vertébrale dans le but de prévenir les complications
fonctionnelles à long terme. Cette étude expose les résultats de
l’expansion vertébrale après un an.
Matériel.— Cette étude rétrospective analyse les résultats fonctionnels et radiographiques de 50 fractures vertébrales en compression
traitées par expansion vertébrale (système VBS, SynthesTM ) pour
moyenne d’âge de 62 ans avec un recul d’un an.
Les indications sont réparties entre fractures traumatiques, ostéoporotiques et pathologiques.
Trois opérateurs seniors ont mené les interventions sous anesthésie
générale et contrôle radioscopique.
Méthode.— Les résultats ont été évalués en comparant de l’Eva
pré- et postopératoire, d’une part, et de l’ODI (Oswestry Disability
Index) à un, six mois et un an.
Les opérateurs ont mesuré manuellement et radiographiquement la
cyphose locale, l’index sagittal de Farcy et l’index de Beck.
Résultats.— Les résultats cliniques sont très satisfaisants.
Nous avons voulu évaluer l’incidence de survenue des fuites et la
diffusion du ciment lors des vertébroplasties.
Nous avons inclus des patients ayant bénéficié d’une vertébroplastie de manière rétrospective (2007 à 2010). Les critères d’inclusion
étaient les fractures traumatiques, l’absence de néoplasie, fracture
en compression (Magerl A). La technique été réalisé sous anesthésie générale en décubitus ventral et consistait en une injection de
ciment (BIOMETV) par des trocarts de 3 mm, par voie transpédiculaire (société Thiebault). Dans les suites ont été réalisés un examen
neurologique, une évaluation de la douleur (Eva), des radiographies
centrées de face et de profil. Le remplissage était mesuré sur la
radio de face et de profil en utilisant une nomenclature alphanumérique à neuf niveaux de remplissage (X1, X2,. . ., Z3). La topographie
des fuites comprenait cinq secteurs :
— fuite canalaire ;
— fuite discale crâniale ;
— fuite ventrale ;
— fuite discale caudale ;
— fuite latérale.
L’étude a inclus 143 patients, l’âge moyen était de 68 ans
(36—92 ans). Il s’agissait d’un traumatisme minime dans 101 cas.
Les fractures étaient de type Magerl A1 dans 67 cas, Magerl A2 dans
32 cas, Magerl A3 dans 44 cas. L’Eva moyenne était à 6/10 en préopératoire et à 2 en postopératoire. Le remplissage était satisfaisant
dans 43 cas avec des remplissages de type Y3, Z2 et Z3. Les fuites
étaient présentes 58 fois : de type 1, 19 fois ; type 2, 27 fois ; type
3, 14 fois ; type 4, neuf fois et de type 5, 25 fois. Aucune modi-
141
Florian Cueff ∗ , Patrick Chatellier , Dotsé Bouaka ,
Jean-Louis Husson , Denis Huten
Service de chirurgie orthopédique, CHU Rennes-Pontchaillou, 1,
rue Henri-Le-Guilloux, 35000 Rennes, France
∗ Auteur correspondant.
S316
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
fication d’examen neurologique n’a été constatée dans la phase
postopératoire.
Ce travail a été comparé à la littérature ainsi qu’à la série
historique de kyphoplasties de la Société française de chirurgie du rachis 2011. Alors qu’aucune étude sur remplissage n’est
publiée, on constate que le remplissage du ciment est meilleur
pour la vertébroplastie. La survenue de fuites (43 %) est comparable à la littérature. L’évolution actuelle des ciments fera diminuer
l’incidence de cette complication. Ces fuites sont sans conséquence
neurologique.3
d’implant et du niveau instrumenté. D’autres patients sont à inclure
pour fiabiliser les résultats sur une plus grande série.
Références
[1] Fu. Acta Orthop Scand 2004;75:730—5.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.105
Nicolas Bronsard ∗ , Tah bi Boli , Maxime Challali ,
Bernard Padovani , Ghislaine Bruneton , Alain Fuchs ,
Fernand de Peretti
Hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre-Dévoluy, PC traumatologie, 3e
étage, ascenseur D, 06000 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
143
Utilisation d’un dispositif de fluoronavigation 3D
peropératoire dans la chirurgie du rachis. Résultats
préliminaires
Sébastien Ruatti ∗ , Phlippe Merloz , Jérôme Tonetti ,
Michel Milaire , Arnaud Bodin , Ahmad Eid , Gael Kerschbaumer ,
Aurélien Courvoisier , Nicolas Maisse , Alexandre Moreau-Gaudry ,
Emilie Chipon , Caroline Dubois , Jérôme Troccaz
CHRU de Grenoble, hôpital Nord, avenue des
Maquis-du-Grésivaudan, 38700 La Tronche, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La malposition des implants en particulier pédiculaires dans la chirurgie du rachis peut entraîner des complications
neuro vasculaires et mécaniques.
Le but de cette étude est de comparer le taux de trajets extrapédiculaires et l’exposition aux radiations dans deux
groupes de patients : l’un bénéficiant d’une instrumentation
« conventionnelle » (groupe A) et l’autre d’une fluoronavigation 3D
(groupe B). Il s’agit d’une étude prospective, randomisée monocentrique. Nous rapportons les résultats préliminaires sur 73 patients.
Patients et méthode.— Nous avons procédé à la mise en place
d’implants pédiculaires (vis ou trocarts de cimentoplastie) dans
les deux groupes : A, 41 patients (117 implants) et B, 32 patients
(53 implants). Nous avons colligé le temps et la dose absorbée par
le chirurgien (en mSv) lors de la mise en place de deux implants
pédiculaires (une vertèbre).
Le positionnement des implants a été évalué sur une tomodensitométrie post opératoire, selon les critères définis par Fu [1]
par deux radiologues indépendants.
Résultats.— Quinze implants/117 étaient extra pédiculaires (groupe
A 12,82 %) contre 2/53 (groupe B 3,77 %). Concernant le temps opératoire par vertèbre, il était de 7,72 minutes (groupe A) contre
16,64 minutes (groupe B). La dose d’irradiation reçue par l’équipe
chirurgicale au cours de l’instrumentation d’une vertèbre était de
0,73 mSv (groupe A) contre 0,59 mSv (groupe B). Tous ces résultats
étaient statistiquement significatifs (p < 0,05).
Discussion.— Au cours des chirurgies rachidiennes conventionnelles,
la littérature rapporte des taux de trajets extrapédiculaires de
10 à 48 % selon les séries contre 2 à 10 % dans les séries naviguées
en fonction du type de niveau instrumenté. Dans notre série, le
taux atteignait les limites basses dans les groupes A (12,82 %) et B
(3,77 %).
Concernant le temps opératoire plus important dans le groupe B, le
calibrage des instruments chirurgicaux et l’acquisition des images
en étaient les principales causes, dans la littérature comme dans
notre série. Cependant, la courbe d’apprentissage et l’expérience
du chirurgien permettent de le diminuer significativement.
La dose d’irradiation était plus basse dans le groupe B, lié essentiellement à l’éloignement de la source d’irradiation.
Conclusion.— Les résultats préliminaires sont très encourageants en
termes de précision et d’irradiation.
Le temps opératoire est à rapporter au bénéfice apporté au patient
et l’interprétation des résultats est à moduler en fonction du type
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.106
144
La chirurgie mini-invasive des fractures du rachis
thoracolombaire est-elle maxi-irradiante ?
Objectif.— Comparer l’irradiation survenant lors des procédures
percutanées par rapport aux procédures classiques à foyer ouvert
pour les fractures du rachis thoracolombaire sans déficit neurologique.
Patients et méthode.— Soixante patients d’âge moyen de 42,5 ans
étaient repartis en deux groupes comparables (ORIF et CRIF). Durant
la chirurgie percutanée (CRIF) ou en chirurgie conventionnelle
(ORIF), des radioscopies de contrôle régulières et un scanner ont
été faits pour vérifier la restauration anatomique et la sécurité des
vis pédiculaires.
Plusieurs paramètres ont été étudiés : temps opératoire, la durée de
la radioscopie, la dose délivrée d’irradiation de radioscopie (PDS)
et le PDL du scanner postopératoire, la perte sanguine, le temps
hospitalisation et la douleur postopératoires (Eva).
Résultats.— Dans cette étude, avec un recul moyen de 25,52 mois,
il n’y a pas de différence significative au niveau des facteurs épidémiologiques (âge, le sexe, le niveau lésionnel, la classification
de la fracture selon Magerl, la cyphose vertébrale locale préopératoire, le délai opératoire et la fréquence des chirurgies par voie
antérieure secondaire).
Nous avons observé que la chirurgie percutanée est trois fois plus
irradiante (dose efficace) que la chirurgie à foyer ouvert mais six
fois moins irradiante que le premier scanner postopératoire.
La douleur (Eva) en chirurgie mini-invasive était significativement
plus faible et permet une déambulation précoce et une reprise plus
rapide des activités personnelles et professionnelles.
Cependant, il n’y avait pas de différence significative concernant
la durée d’hospitalisation, la satisfaction, la malposition des vis, la
cyphose vertébrale après réduction et son maintien à long terme.
Conclusion.— La chirurgie percutanée permet d’obtenir les mêmes
résultats radiocliniques par rapport à la chirurgie à foyer ouvert
mais au prix d’une irradiation plus élevée. Cette dose d’irradiation
reste toute fois relative quand on la compare au scanner postopératoire qui est encore plus irradiant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.107
145
Étude prospective et comparative entre la voie
d’abord externe minimale invasive et la voie
d’abord externe standard dans le traitement par
vis plaque DHS des fractures pertrochantériennes
Amine Marzouki ∗ , Faouzi Boutayeb
CHU Hassan II, 30000 Fès, Maroc
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures pertrochantériennes
par vis plaque DHS se pratique classiquement en exposant la partie
proximale du fémur de manière extensive, sauf qu’on peut le faire
de manière beaucoup moins invasive, sans aborder le foyer et sans
désinsérer le muscle vaste latéral par une mini voie d’abord. Nous
Résumés des communications
S317
avons recherché l’intérêt d’une voie externe minimale invasive par
rapport à une voie externe « standard » dans les résultats cliniques
précoces.
Patients et méthodes.— C’est une étude prospective, continue et
comparative incluant 120 patients (120 vis plaques DHS) répartis en
deux groupes d’effectif égal et comparable en préopératoire. Nous
n’avons retenu que les fractures pertrochantériennes type A1 de la
classification de l’AO. Les deux voies d’abord ont été réalisées en
décubitus dorsal sur une table orthopédique avec une instrumentation classique et le même type d’implant. Nous avons étudié la
durée opératoire, les transfusions sanguines, la douleur postopératoire et le positionnement des implants.
Résultats.— Les résultats cliniques fonctionnels ont été évalués
(HHS et WOMAC) à six semaines, trois et six mois. La longueur
moyenne de l’incision était de 3,5 cm contre 14,5 cm. Les pertes globulaires moyennes calculées étaient significativement plus faibles
dans le groupe mini-abord, ainsi que la douleur postopératoire.
Le positionnement des implants était comparable. Aucune complication majeure n’a été relevée dans le groupe mini-abord. Dans
l’autre groupe, deux cas d’infection superficielle, un retard de
consolidation et un cas de fracture sur DHS lors de chute ont été
observées. L’index de WOMAC était meilleur après mini-abord à six
semaines et trois mois, le score HHS était meilleur à six semaines
seulement. A long terme, les résultats fonctionnels étaient comparables.
Discussion.— L’utilisation de la voie d’abord externe minimale
invasive dans le traitement des fractures pertrochantériennes par
vis plaque DHS, nous a donné pleine satisfaction. La supériorité
par rapport à la voie externe classique ne se discute pas. Les
études prospectives et comparatives analysant les voies d’abord
mini-invasives pour la mise en place de DHS dans les fractures pertrochantérienne sont encore rares.
Conclusion.— La vois mini-invasive offre un abord du fémur très peu
délabrant et moins hémorragique. L’intervention est plus rapide. Le
geste chirurgical se déroule à foyer fermé. La continuité entre vaste
latéral et moyen glutéal reste intacte.3
après modélisation mathématique selon le principe physique de la
diffusion avec deux modèles obtenus par optimisation et par les
moindres carrés.
Résultats.— Il n’apparaît pas de modèle unique pour les côtés
sains ou les côtés fracturés et la variabilité interpatient est plus
importante que la variabilité intrapatient. Neuf cas étaient retrouvés hypoperfusés et étaient des hanches fracturés. Cependant,
aucune différence ne semble apparaître entre les groupes « hanches
saines », « hanches fracturées », « fracture du col » ou « fracture
de la région trochantérienne », mais une tendance en défaveur du
« groupe col » se dessine soulignant l’effet vasculaire de la fracture. La seule corrélation retrouvée l’était entre les deux côtés
d’un même patient indépendamment du type de fracture, même si
une tendance à la différence entre les deux côtés du « groupe col »
peut apparaître.
Discussion et conclusion.— Notre étude présente des limites évidentes (faible nombre de cas, volume céphalique). Nos résultats ne
nous permettent pas d’affirmer que notre protocole évalue la perfusion céphalique mais souligne la nécessité d’une correction du
mouvement et ouvre un espoir sur les perspectives diagnostiques
de cet examen d’imagerie. Une tendance à la répercussion vasculaire de la fracture apparaît dans le groupe col et tous les cas
non perfusés sont des côtés fracturés. Des pistes d’analyse d’image
tel que le suivi de l’évolution temporelle du voxel sont proposées.
Au terme de notre travail, il semble évident que la correction du
mouvement est nécessaire. Les tendances observées laissent supposer qu’un nombre plus important de cas permettrait peut-être de
mettre en évidence le potentiel diagnostic du scanner de perfusion.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.108
Julien Batard ∗ , François Canovas , Patrick Faure , Mazen Hamoui ,
Romain Augoyard , Marie aude Munoz , Timothey Bissuel ,
Olivier Roche
Service d’orthopédie 3, CHU Lapeyronie, 371, avenue du
Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
146
Correction du mouvement physiologique parasite
par recalage lors de l’évaluation de la
vascularisation résiduelle céphalique fémorale
après fracture récente du col par scanner de
perfusion
Matthieu Ehlinger ∗ , Vincent Noblet , Jean-Paul Armspach ,
Thomas Moser , Francois Bonnomet , Michel de Mathelin
Service d’orthopédie et de traumatologie, hôpital de
Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourgm France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La fracture du col fémoral engage le pronostic vital
du sujet âgé et fonctionnel du sujet jeune. La tomodensitométrie
de perfusion pourrait être utile en analysant la vascularisation résiduelle après correction du mouvement physiologique du patient qui
semble perturber les résultats.
Hypothèse.— La tomodensitométrie de perfusion permet de montrer l’ischémie de la tête fémorale après fracture cervicale en
mettant en évidence une hypoperfusion après correction par recalage du mouvement parasite.
Patients.— Une tomodensitométrie injectée était réalisée prospectivement chez 20 patients (dix fractures cervicales et dix
fractures pertrochantérienne qui constituaient un groupe témoin).
Le deuxième groupe témoin était le côté sain des patients présentant une fracture cervicale. Les images étaient analysées après
délimitation d’une région d’intérêt et après une correction du mouvement physiologique par recalage. Les résultats étaient analysés
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.109
147
Mortalité et autonomie après fracture de
l’extrémité supérieure du fémur chez des patients
de plus de 80 ans. Étude prospective d’une cohorte
de 300 patients à deux ans
Introduction.— La survenue de fractures de l’extrémité supérieure
du fémur chez le sujet âgé est un véritable enjeu de santé publique.
L’objectif de notre travail était d’évaluer après deux ans l’impact
de ces fractures chez le sujet très âgé et d’établir des facteurs
prédictifs de mortalité.
Patients.— Trois cents patients âgés de 88 ans en moyenne dont
79 % de femmes ont été inclus. On dénombrait 43 % de fractures
cervicales pour 57 % de fractures trochantériennes.
Méthode.— Il s’agissait d’une série prospective continue descriptive réalisée entre août 2008 et septembre 2010. Ont été évalués
préalablement à l’intervention : lieu de vie, score d’autonomie de
Parker, comorbidités, durées d’intervention et d’hospitalisation,
type d’anesthésie, destination des patients lors de leur sortie.
Les patients ou leur famille ont été recontactés à trois, six, 12 et
24 mois.
Résultats.— À trois, six, 12 et 24 mois, la mortalité était respectivement de 17 %, 24,7 % et 30,3 % et 42 %.
Notre étude a mis en évidence une relation significative entre le
taux de mortalité et l’âge, le nombre de comorbidités, le score ASA
et l’habitat initial (p < 0,05).
Nous n’avons pas retrouvé d’autre facteur de risque. En particulier, le sexe (p = 0,10), le type d’intervention (p = 0,27), le type
d’anesthésie (p = 0,58), le score de Parker initial, la durée opératoire n’ont pas influencé le taux de mortalité à deux ans.
S318
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Le taux de reprises chirurgicales était de 5 % (deux échecs de traitement fonctionnel, quatre luxations de prothèses, quatre sepsis
profonds, quatre débricolages d’ostéosynthèse, une fracture sur
prothèse).
À un an, le score de Parker était de 4,09/9 (versus 5,4 en préopératoire). Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre la
perte d’autonomie et le type de fracture.
Une analyse multivariée a également été effectuée.
Discussion.— Nos résultats sont comparables aux données de la
littérature avec près de 40 % de décès à deux ans et une perte
d’autonomie objectivée par le score de Parker.
Conclusion.— La survenue d’une fracture de l’extrémité supérieure
du fémur chez la personne très âgée met donc en jeu le pronostic
vital et fonctionnel à court, moyen et long terme.
Ces critères retrouvés dans notre étude permettront d’identifier
les patients à risque et d’établir une action préventive auprès
d’eux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.110
148
Étude de l’impaction cervicale dans les fractures
pertrochantériennes fixées par clou PFNA
Alexandre Pelissier ∗ , Marion Helin , Patrick Boyer ,
Philippe Massin
Service de chirurgie orthopédique, CHU Bichat-Claude-Bernard,
46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris 18, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures du col fémoral a
été révolutionnée par l’utilisation des matériels dynamiques
permettant l’impaction des fragments fracturaires, assurant la
stabilité et la consolidation de la fracture. Mais des impactions majeures ont été constatées dans des fractures instables
cervico-trochantériennes, aboutissant à des raccourcissements
avec médialisation fémoraux. Des études ont montré que ces
cals vicieux avaient un retentissement sur les scores fonctionnels. De nouveaux matériels ont été proposés pour limiter
cette impaction tels que le clou PFNA avec une lame cervicale
hélicoïdale.
Hypothèse.— La fixation par clou PFNA limite l’impaction des fractures pertrochantériennes instables.
Méthode.— Le clou PFNA a été utilisé pour traiter les fractures pertrochantériennes fémorales chez les sujets âgés de plus de 65 ans.
L’impaction du col a été comparée entre les groupes de fractures
instables (cervico-trochantériennes) et les fractures stables (AO 1,
2 et 3). L’analyse radiographique a été effectuée en postopératoire
immédiat et à six mois sur des radiographies de hanche de face en
rotation interne. L’impaction avec recul de la lame a été chiffrée en
pourcentage de la longueur totale de la lame, pour maîtriser l’effet
des variations de grossissement. Les balayages de la lame ont été
recensés dans les deux groupes.
Quarante-cinq patients d’âge moyen 80 ans (68—100) ont été
inclus et regroupés en deux catégories : 19 fractures instables et
26 fractures stables comparables quant à l’âge, au sexe et à l’index
de masse corporelle.
Résultats.— À six mois après consolidation, une impaction de plus
de 5 mm a été observée dans 27 % des fractures instables et 26 %
des fractures stables (NS). Une migration de matériel était présente
sans nécessité de réintervention dans 20 % des fractures instables
et 8 % des fractures stables (NS).
Discussion.— Il n’y avait pas de différence significative entre les
résultats radiographiques des fractures instables et stables. Le clou
a limité l’impaction fracturaire de façon équivalente dans les deux
groupes, avec une tendance non significative à une migration de la
lame dans les fractures instables.
Conclusion.— Le clou PFNA ramène l’impaction du col fémoral dans
les fractures instables au niveau de celui des fractures stables, mais
la tenue céphalique de la lame hélicoïdale devrait être optimisée
dans les fractures instables.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.111
149
Prothèse de hanche d’emblée dans les fractures
récentes du cotyle
Jacques Tabutin ∗ , Thomas D’Ollonne , Marc Gauci , Frédéric Vogt ,
Pierre Cambas
Centre hospitalier de Cannes, 15, avenue des Broussailles, CS
50008 06414 Cannes cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Chez le sujet âgé le nombre de fractures de l’acétabulum augmente.
Les particularités fracturaires et la possibilité de recourir à une
arthroplastie d’emblée peuvent modifier notre attitude.
Patients et méthodes.— Depuis 1996, nous avons utilisé une prothèse totale d’emblée chez 12 malades d’âge moyen 75 ans (48 à
81). L’indication a été posée lorsque le traitement orthopédique
ou l’ostéosynthèse ne semblaient pas permettre une reconstruction correcte de l’acétabulum. Un scanner avec reconstruction 3D
de l’acétabulum (supprimant le fémur) montrait des enfoncements
centraux ou des impactions cartilagineuses en zone portante. Sept
fois la lésion intéressait la lame quadrilatère et la paroi ou colonne
antérieure. Cinq lésions de la tête étaient associées.
Le traitement orthopédique n’arrivait pas à recentrer la hanche.
Par voie postéro-externe, la résection de la tête permettait de bien
visualiser les lésions, de réduire, de synthèser par vis, de greffer
(spongieux pris dans la tête) et de mettre en place une cupule non
scellée hémisphérique dont les vis complétaient l’ostéosynthèse et
assuraient la tenue.
Le suivi a été clinique (score PMA) et radiologique.
Résultats.— Un décès par pneumopathie d’inhalation, une fracture
du grand trochanter par chute, une reprise de luxation chez un
sujet indiscipliné (Changement d’insert). Cliniquement au recul de
12 mois (6 à 48), le PMA est de 16 (7 à 18). Radiologiquement quatre
cas d’ossification : deux Brooker I, un Brooker IV. Pas de mobilisation
de la cupule. La greffe apparaît homogène à plus d’un an de recul.
Discussion.— L’ostéosynthèse des fractures de l’acetabulum du
sujet âgé n’est pas facile du fait de la médiocre qualité osseuse,
de la fréquence des impactions cartilagineuses, de la difficulté de
bonne exposition sauf à recourir à des abords extensifs avec aggravation du risque de nécrose. La résection céphalique permet la
réduction par l’intérieur de l’acetabulum et un comblement par
greffons autologues dont la prise est assurée. Les séries de la littérature sont concordantes.
Conclusion.— Une prothèse totale d’emblée pour fracture récente
de l’acetabulum ne doit se discuter que sur des critères précis avec
une reconstruction 3D.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.112
150
Rupture aiguë haute des tendons ischiojambiers : à
propos d’une série de 34 patients opérés
Nicolas Lefévre ∗ , Yoann Bohu , Jean-François Naouri ,
Shahnaz Klouche , Serge Herman
Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard
Saint-Marcel, 75005 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La rupture proximale des ischiojambiers est une
pathologie rare, peu connue et dont le diagnostic n’est pas toujours
immédiat. En dessous de quatre semaines d’évolution, la rupture est
dite aiguë, chronique au-delà. La réparation chirurgicale est désormais la règle. Cependant, la technique est relativement récente
et son évaluation reste nécessaire. L’objectif principal de cette
Résumés des communications
étude était de chiffrer le niveau d’activités des patients avant le
traumatisme causal et de le comparer au niveau d’activités après
chirurgie.
Patients et méthodes.— De janvier 2002 à juillet 2011, une
étude prospective monocentrique observationnelle a inclus tous
les patients opérés pour une rupture aiguë proximale, totale ou
partielle, des ischiojambiers. Les protocoles de chirurgie, de rééducation et de suivi étaient standardisés. Le critère principal de
jugement était le niveau d’activité selon le score de Tegner,
avant le traumatisme et à recul minimum de six mois. Les critères secondaires de jugement étaient la cicatrisation des tendons
à l’IRM de contrôle, le rapport IschioJambier/Quadriceps sur les
tests isocinétiques et un questionnaire de satisfaction. Pendant
cette période, 60 patients ont été opérés d’une rupture proximale
des ischiojambiers dont 34 aiguës. Âgés en moyenne de 39,3 ans
(18 à 60), 23 ruptures étaient complètes et 11 partielles. Il n’y
avait aucun cas de rupture itérative et au dernier recul aucun
patient ne présentait de sciatique ou de douleurs invalidantes.
Le recul moyen était de 27,2 mois (6 à 85,7) sans aucun perdu
de vue.
Résultats.— Le score d’activité de Tegner était en moyenne de
6,5 (4 à 10) avant le traumatisme et de 6,2 (de 3 à 10) au dernier recul, p = 0,05. Tous les patients ont repris leurs activités
sportives dans un délai moyen de 5,7 mois (2,3 à 9,3), au même
niveau pour 27 patients (79,4 %) et à un niveau inférieur pour sept
patients (20,6 %). Au recul minimum de six mois, l’IRM de contrôle
a montré une cicatrisation des tendons ischiojambiers chez tous
les patients. Le rapport IschioJambier/Quadriceps moyen à 240◦ /s
était de 54,7 % (de 41 à 74 %). Plus de 88 % des patients étaient
satisfaits.
Conclusion.— La réparation chirurgicale des ruptures aiguës proximales des ischiojambiers a considérablement amélioré le pronostic
fonctionnel des patients mais elle demeure une pathologie grave
pouvant compromettre leur avenir sportif.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.113
Hanche
152
Traitement de l’ostéonécrose aseptique de la tête
fémorale par un implant poreux. Résultats
cliniques et radiologiques
Edward De keating ∗ , Antoine Rameh , Mostafa Romih
Service d’orthopédie traumatologie, CHU Nantes, 1, place
Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale est
une pathologie qui affecte les patients jeunes. Pour les stades
précoces, la préservation de la tête fémorale est un objectif primordial. La décompression donne des résultats inconstants et la greffe
de fibula est une procédure difficile, associée à des complications
du site donneur. L’injection de moelle osseuse autologue est un
procédé intéressant mais encore limité à certaines équipes. La
décompression associée à la mise en place d’un implant en métal
trabéculaire, offre les avantages d’un support structural pour l’os,
d’une chirurgie facile et peu invasive.
Le but de notre étude est d’évaluer la survie et les résultats cliniques et radiologiques du traitement de l’ostéonécrose aseptique,
par la mise en place d’un implant.
Patients et méthodes.— Dans cette étude rétrospective, unicentrique, 21 patients présentant une ostéonécrose aseptique, ont été
opérés. Les 21 patients ont été suivis à un délai moyen de cinq ans et
deux mois. L’âge moyen des patients était de 50 ans. Le stade ARCO
S319
préopératoire était répartit en : 20 patients stade 2 et sept stades
3. Pour l’évaluation clinique, nous avons utilisé le score pré et post
opératoire de Hip Harris ainsi que l’EVA. L’évaluation radiologique
a été réalisée en post opératoire, par radiographies standards. Un
calcul de survie du clou a été réalisé.
Douze patients ont bénéficiés de la mise en place d’une prothèse
de hanche après la mise en place de l’implant dans un délai moyen
d’un an et 11 mois, incluant six stades 3 et six stade 2.
Résultats.— La durée moyenne de survie de l’implant était de deux
ans cinq mois et le taux de survie de l’implant pour le stade 2 était
de 70 %. Le taux de survie global était de 47,8 %. Le score de Hip
Harris était en moyenne de 58,89 en préopératoire et de 93,54 en
postopératoire (augmentation de 34,65).L’Eva moyenne préopératoire était de 7,30 et de 0,48 en postopératoire.
Sur les 15 implants toujours en place, 80 % des lésions radiologiques étaient stables. Dix-sept patients ont été très satisfaits de
l’opération.
Conclusion.— La mise en place de l’implant poreux est un traitement adapté aux stades précoces, mais inefficace dans le stade 3.
Sur le plan clinique, les patients sont majoritairement soulagés sur
le plan de la douleur et très satisfaits de l’opération. Ces résultats sont en accord avec la littérature mais à notre connaissance,
celle-ci demeure contrastée et peu abondante sur cette technique.
La décompression associée à la mise en place de cet implant, est
une technique facile à réalisée et qui garde actuellement pour
nous une place dans l’arsenal thérapeutique, aux stades précoces
de la maladie. Il paraît nécessaire de réaliser une étude comparative, randomisée, avec un nombre plus important de patients, pour
confirmer ces résultats.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.114
153
Analyse qualitative et quantitative des cellules
souches issues de moelle osseuse de patients
drépanocytaires utilisables pour le traitement
conservateur des ostéonécroses
Alexandre Poignard ∗ , Angélique Lebouvier , Nathalie Chevalier ,
Philippe Hernigou , Jérôme Allain ,
Charles Henri Flouzat Lachaniette , Hélène Rouard
5, rue Gustave-Eiffel, 94017 Créteil, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéonécrose de hanche peut être due à des maladies génétiques chroniques comme la drépanocytose. Elle est, chez
ces patients, fréquente et nécessite souvent une prise en charge
chirurgicale. En absence de déformation le traitement peut être
conservateur par la greffe, au sain de l’ostéonécrose, de cellules souches mésenchymateuses (MSC) issues de la moelle osseuse.
Cependant, nous ne savons pas si la quantité, la qualité de ces MSC
sont conservées et donc si elles ont les mêmes capacités thérapeutiques que chez un patient non drépanocytaire.
L’objectif est de déterminer si les MSC de patient drépanocytaire,
comme chez les patients sains, sont utilisables en thérapies cellulaires.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective comparant
l’analyse quantitative et qualitative (fonctionnelle) de 12 moelles
osseuses de patients drépanocytaires et 21 moelles de patients non
drépanocytaires. Les cultures cellulaires ont été faites en sérum
de veau fœtale (SVF) et en lysa plaquettaire (LP). L’analyse a été
quantitative par un décompte des cellules nucléées, des CFU-F et
des MSC sur les deux moelles et qualitative en analysant les temps
de doublement, l’expression des gènes de différenciation osseuse,
puis en testant la capacité de formation osseuse ectopique in vivo
chez la souris.
Résultats.— L’analyse quantitative montre que le nombre de cellules nucléées (15363/microL versus 13348/microL) ainsi que le
S320
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
nombre de CFU-F (76 contre 27 CFU-F pour 1000 000 cellules plantées) est significativement supérieur (p < 0,05) dans les moelles de
sujets drépanocytaires par rapport à des moelles de sujets sains.
L’analyse qualitative montre que le temps de doublement en SVF
(52 h/51 h) et en LP (36 h/37 h) est sans différence significative
(p > 0,05) entre les deux groupes.
Les gènes de différentiation osseuse et de l’angiogenèse
s’expriment de façon similaire dans les deux groupes.
Enfin, in vivo, l’analyse anatomopathologique confirme une néoformation d’os sur support osseux (os cryoconservé) à partir des
moelles drépanocytaires et non drépanocytaires.
Discussion et conclusion.— Le traitement conservateur des ostéonécroses de stade 1 et 2, par la greffe de MSC obtenues par
concentration de moelle osseuse, a montré son efficacité. Puisque
les patients drépanocytaires ont un nombre de MSC significativement supérieur tout en gardant des capacités de renouvellement et
de différentiation normales, ils peuvent être traités par greffe de
cellules souches issues de la moelle osseuse au même titre que tous
les patients.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.115
155
Arthroscopie de hanche à départ extracapsulaire
sans aide de l’amplificateur de brillance.
Technique et résultats
Frédéric Laude ∗ , Alain Meyer , Nicolas Graveleau
36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’arthroscopie de hanche pour traiter les conflits
fémoroacétabulaire est en pleine expansion. Les complications de
cette chirurgie sont encore nombreuses. Nous proposons une technique originale à point de départ extra articulaire qui semble
diminuer de manière drastique le risque de complications et permet
de se passer totalement de l’amplificateur de brillance.
Méthode.— Le patient est installé en décubitus dorsal sur une table
permettant une traction du membre inférieur opéré. Le premier
point d’entrée est centré dans un plan horizontal sur le grand trochanter et cherche à passer sous le tenseur du fascia lata (TFL).
On utilise une tige pleine de 4 mm et on cherche le contact avec
la partie supérieure puis antérieure du col fémoral pour placer
l’arthroscope au contact de la capsule. Le deuxième point passe
en dedans du TFL. Avec une électrode, on nettoie légèrement la
capsule de la graisse qui la recouvre puis on créé un orifice dans la
capsule pour pénétrer l’articulation. On ouvre la capsule dans son
axe jusqu’au labrum. On peut ensuite mettre de la traction pour
explorer le compartiment central.
Résultats.— Ce procédé a été utilisé de manière consécutive
chez 80 patients. Quarante-sept hommes et 33 femmes. Âge moyen
30 ans (max 52, min 12).
La durée moyenne de la chirurgie a été de 57 minutes (max 105,
min 30). La durée moyenne de traction a été de 18 minutes (max
50 min 5). Le temps d’ouverture de la capsule est en moyenne
de 12 minutes (max 25, min 3). Nous n’avons jamais utilisé
l’amplificateur de brillance.
Nous n’avons dans cette série aucune lésion périnéale ni nerveuse.
L’extravasation du liquide d’irrigation ne nous a jamais semblé être
plus important que dans la technique classique.
Discussion.— À l’opposé de ce que nous proposons, la technique
anglo-saxonne classique passe par une traction première puissante
avant de mettre en place un guide dans la cavité acétabulaire. La
mise en place de l’optique ne peut se faire que sous contrôle de
l’amplificateur de brillance. Le risque de lésion du labrum et du
cartilage est important. Le temps de traction est à l’origine de la
plupart des complications nerveuses et périnéales.
Conclusion.— Cet apport technique nous semble être un progrès indéniable. L’absence d’amplificateur de brillance simplifie
l’installation et faire disparaître les mesures de radioprotection
classique. Nous ne notons quasiment aucune des complications classiques de l’arthroscopie de hanche grâce à un temps de traction
réduit.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.117
156
La rotation du bassin dans le plan horizontal :
étude expérimentale par le système EOS® ,
résultats cliniques sur une série de 98 patients
Jean Yves Lazennec ∗ , Adrien Brusson , Marc Antoine Rousseau ,
Christophe Gomes , Dominique Folinais
Faculté de médecine Pitié-Salpétrière, 105, boulevard de
l’Hôpital, 75013 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Les chirurgiens du rachis sont sensibilisés à la rotation du bassin
dans le plan horizontal, mais le phénomène est mal évalué dans le
cadre de la chirurgie des PTH. Ce travail explore les possibilités de
mesure par l’imagerie EOS® debout et assis.
Matériels et méthodes.— La rotation axiale du bassin est mesurée dans le plan horizontal par l’angle entre l’axe unissant le
centre des deux cotyles et le détecteur antéropostérieur de la
machine EOS® qui matérialise le plan frontal. La rotation axiale
est considérée positive quand le bassin est en rotation vers la
gauche (aile iliaque droite en avant). Les mesures sont réalisées sur les reconstructions dites « 3D » à partir du logiciel
Stereos® .
Étude in vitro : sur un bassin sec fixé dans un banc d’essai dédié,
11 acquisitions ont été effectuées pour des rotations dans le plan
horizontal de —30◦ à 30◦ , avec des incréments de 5◦ . Trois opérateurs ont mesuré la rotation à deux reprises sur chaque acquisition.
Étude in vivo : deux opérateurs ont mesuré deux fois la rotation du
bassin en position debout et assise à partir des acquisitions EOS®
sur 98 cas de PTH.
Résultats.— In vivo : l’intervalle de confiance à 95 % était de 0,3◦
pour la fiabilité intra-observateur et de 0,4◦ pour la fiabilité interobservateur. Il n’a pas été observé de différence significative entre
la mesure EOS® et la rotation axiale réelle imposée au bassin.
La moyenne des erreurs absolues était de 0,5◦ et la déviation
standard des erreurs de 0,5◦ . L’erreur maximale observée a été
de 1,1◦ .
In vitro : en position debout, la valeur moyenne était de —0,9◦ ± 5,7
(minimum —11,7◦ , maximum +16,6◦ ) avec une répétabilité de
1,3◦ et une reproductibilité de 1,8◦ .En position assise, la valeur
moyenne était de —1,6◦ ± 5,9 (minimum —16,4◦ , maximum +13,9◦ )
avec une répétabilité de 1,1◦ et une reproductibilité de 1,3◦ .
Le test t de Student ne montre pas de différence significative
entre les positions debout et assis (p value = 0,33). Quatre patients
présentent une rotation axiale de plus de 11◦ affectant significativement l’orientation acétabulaire.
Conclusion.— Cette étude a permis de quantifier et de valider la
mesure de la rotation du bassin par le logiciel SterEOS® . La constatation d’une rotation pelvienne importante chez certains sujets (de
—16◦ à +16◦ ) soulève la question de son influence sur l’antéversion
acétabulaire fonctionnelle.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.118
157
Prévalence de l’épiphysiolyse fémorale supérieure
chez l’adulte présentant une coxarthrose au stade
prothétique
Résumés des communications
Jérôme Murgier ∗ , Valérie Lafontan , Philippe Chiron
CHU Rangueil, 1, avanue J.-Poulhès, 31059 Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
L’épiphysiolyse fémorale supérieure est une pathologie de
l’adolescence, responsable d’une partie des coxarthroses dites primitives ou idiopathiques. L’objectif de ce travail était de fournir
des données épidémiologiques actualisées, sur la prévalence de
l’épiphysiolyse fémorale supérieure chez les patients présentant
une coxarthrose au stade prothétique.
Patients et méthodes.— Nous avons réalisé une étude radiographique numérisée (Orthowave) prospective, et continue concernant
les patients opérés d’une arthroplastie de hanche entre janvier
2010 et août 2011 dans les suites d’une coxarthrose. Les épiphysiolyses étaient diagnostiquées par la mesure de l’index de
déformation cervicocéphalique de profil (IDCCP) qui représente le
rapport entre la plus petite distance séparant l’axe vrai du col fémoral du centre de la tête fémorale divisé par le diamètre de la tête
fémorale (valeur pathologique supérieure à 10 %) à l’aide d’une incidence radiographique de profil de hanche spécifique (45◦ /45◦ /30◦ ).
L’angle alpha a été aussi mesuré et sur la face nous avons recherché
un pistol-grip.
Résultats.— Parmi les patients, 24,7 % présentaient une épiphysiolyse (IDCCP > à 10 %) quel que soit l’âge, 35 % des moins de 60 ans
et 38 % des moins de 50 ans. Il s’agit de la première étiologie entre
40 et 50 ans. Le groupe épiphysiolyse avait 56,23 ans (±12,46) d’âge
moyen, sa population était principalement masculine (sex ratio :
7,3/1) et l’IMC moyen était de 27,1 kg/m2 (±3,5), L’IDCCP moyen
était de 13 % et la présence d’un pistol-grip était retrouvée dans 77 %
des cas. L’âge moyen de pose de prothèse était d’environ 10 ans plus
précoce que dans le groupe arthrose primitive : 66,60 ans ± 12,66 ;
p < 0,0001. L’IMC moyen est légèrement supérieur dans le groupe
épiphysiolyse : 27,1 kg/m2 vs 25 .81 kg/m2 ; p = 0,11, tout comme
l’angle alpha : 76,7◦ vs 56,7◦ ; p < 0,001.
Conclusion.— Nos résultats montrent que l’épiphysiolyse est la
seconde cause de coxarthrose chez l’adulte après la coxarthrose
idiopathique et la première entre 40 et 50 ans. Elle concerne les
sujets masculins, jeunes et en surpoids.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.119
158
Validation de l’agrandissement radiologique pour la
planification numérique d’une arthroplastie totale
de hanche
Simon Mouchel ∗ , Julien Beldame , Jean Matsoukis ,
Franck Dujardin
CHU C.-Nicolle, secrétariat unité 31, 1, rue de Germont, 76031
Rouen, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La connaissance de l’agrandissement radiologique
est essentielle à la planification préopératoire d’une arthroplastie totale de hanche. L’objectif de cette étude expérimentale
était de valider les méthodes généralement utilisées pour connaître
l’agrandissement des images numériques du bassin en comparant
leur fiabilité.
Hypothèse.— L’utilisation d’un agrandissement fixe (méthode 4) est
la méthode la plus fiable pour la planification d’une arthroplastie
de hanche.
Patients et méthodes.— Cinquante-quatre radiographies postopératoires de hanche centrées (31 femmes, 23 hommes d’âge
moyen 68 ans (51—87), IMC moyen = 27,127 kg/m2 ) étaient inclues.
L’agrandissement était calculé à partir du diamètre de la tête d’un
implant fémoral (22,2 mm de diamètre), in situ (méthode 2). Cet
agrandissement de référence était comparé à ceux obtenus selon
trois autres techniques, sur un même cliché radiographique : étalonnage à partir d’un marqueur radiologique externe (méthode 1),
S321
de la distance focale film-objet (méthode 3) et de l’utilisation
d’un agrandissement fixe de 125,419 % (méthode 4). La précision
des agrandissements obtenus (méthodes 1,3 et 4) était évaluée par
comparaison du diamètre mesuré et du diamètre réel du marqueur
de référence, définissant les erreurs de mesures. Concernant les
trois principaux paramètres étudiés (agrandissement radiologique,
Erreur absolue et Erreur relative de mesure), un test de normalité fut réalisé. Les tests de Friedman puis de Tuckey-Kramer ont
recherché l’existence de différences statistiques.
Résultats.— L’agrandissement médian de référence était de
124,711 % (méthode 2). Les méthodes 1 et 3 avaient des agrandissements médians significativement différents (respectivement,
123,617 %, 112,782 % ; p < 0,001). Les erreurs de mesure sur le marqueur interne de référence étaient analysées avec les méthodes 1
(médiane : 0,008 %), 3 (médiane : 0,115 %) et 4 (médiane : 0,005 %).
L’utilisation de la distance focale film-objet était la méthode la
moins précise (médiane ER marqueur interne = 0,115 % ; p < 0,001).
La médiane des erreurs de mesures des méthodes 1 (marqueur
externe) et 4 (agrandissement fixe) était faible et ne présentait
aucune différence (médiane EA = 0,18 mm ; ER = 0,008 % vs médiane
EA = 0,1 mm ; ER = 0,005 %).
Discussion et conclusion.— L’utilisation d’un agrandissement fixe
(méthode 4) est une méthode simple et fiable. Il impose de réaliser une étude préliminaire pour déterminer l’agrandissement de
chaque site anatomique et pour chaque centre de radiologie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.120
159
Pertinence du choix du type de prothèse de hanche
Patrice Papin ∗ , Eric Berthonnaud , Radwan Hilmi , Antoine Hage
L’hôpital Nord Ouest, Plateau D Ouilly, BP 80436, 69655
Villefranche-sur-Saône, France
∗ Auteur correspondant.
La mise en place d’une prothèse totale de hanche est une intervention fréquente dont le coût a une incidence sur les dépenses
de santé. La revue de pertinence des soins est une méthode permettant d’évaluer l’adéquation de l’utilisation de ressources aux
besoins des patients (misuse).
Le but de notre étude est de comparer le type de prothèse choisi par
les chirurgiens à la recommandation de la Haute autorité de santé
(HAS) : la place des différents types de prothèse dans la stratégie
thérapeutique Révision des descriptions génériques de la liste de
produits et « implants articulaire de hanche ».
Les recommandations de la HAS ont été traduites dans un arbre
décisionnel (huit recommandations définies). Le chemin décisionnel
prend en compte l’étiologie (traumatique ou non), l’âge, le score
de Parker ou l’espérance de vie et le niveau d’activité.
Le chirurgien remplissait après l’acte une fiche. En cas d’absence
de cette fiche, un ingénieur qualité formé reprenait le chemin décisionnel.
Cent quatre-vingt-douze patients ont été opérés consécutivement
de la hanche en 2011. Cent quarante et un fiches chirurgiens ont
été retrouvés (73,4 %). L’âge moyen des patients est de 74,7 ans
avec des extrêmes de 36 ans à 101 ans. Sur les 192 patients,
113 coxopathies ont été traités (âge moyen 70,2 ans) et 79 fractures
(âge moyen 81,1). Il n’y a pas eu de dossier décrivant une fracture
sur coxopathie.
La pertinence du choix de prothèse était conforme aux recommandations à 100 % jusqu’à 70 ans pour les coxopathies et jusqu’à 85 ans
pour les fractures du col du fémur. Les non-conformités sont dus
dans le cas des coxopathies au mauvais choix du couple de friction
après 70 ans (trois cas) et dans le cas de fracture du col après 85 ans
au choix d’une PTH (deux cas).
Le coût respectif du choix des différents types prothèses a été
évalué.
S322
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Discussion.— La pertinence du choix du type de prothèse peut être
facilement évaluée en continu. L’âge légal est le critère le plus
discriminant de la recommandation HAS.
L’impact sur les coûts est négligeable en cas de coxopathie car
il y a plus de variation de coût entre les différentes marques
de prothèse choisies par les chirurgiens qu’entre les couples de
frottements.
Pédiatrie
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.121
Rony Bou Ghosn ∗ , Thierry Odent , Georges Finidori , Michel Zerah ,
Vicken Topouchian , Loutfi Miladi , Christophe Glorion
Hopital Necker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris,
France
∗ Auteur correspondant.
160
Reproductibilité et qualité de la littérature
française en arthroplastie totale de hanche
Christian Delaunay ∗ , Liviu Iovanescu , Gerold Labec
Clinique de l’Yvette, 67-71, route de Corbeille, 91160
Longjumeau, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.—Le projet « Quality of Literature in Arthroplasty »
(QoLA-project) a été initié en 2008 par le groupe de l’European
Arthroplasty Register. L’objectif consistait à comparer les résultats des implants prothétiques provenant des études cliniques
publiées indexées avec ceux fournis par les registres nationaux.
Les biais potentiels des articles retenus (pays d’origine, séries
du(es) concepteur(s), qualité méthodologique) étaient systématiquement analysés et l’indice de révision pour 100 composants
observés-année (IRp100COA) calculé. Pour un implant donné, un
facteur différentiel supérieur à 3 entre l’indice de Rp100COA des
séries publiées et celui des registres était considéré comme indicateur d’un possible biais de sélection (concepteur) ou de publication
(conflits d‘intérêts). Initialement réalisée dans la littérature anglosaxonne, cette méthodologie a été appliquée à la littérature
française dans le domaine de l’arthroplastie totale de hanche
(ATH).
Matériel et méthode.— Les articles en français listés dans Medline (Rev Chir Ortho, OTSR depuis 2009. . .) ont été analysés.
Les études concernant des implants de hanche de conception
française (ABGTM , tige CorailTM , CerafitTM /OstealTM , Bousquet)
ou plus universels (tige OmnifitTM , AlloclassicTM et implants type
Charnley). Les articles sélectionnés devaient contenir les informations suffisantes (nombre de cas, de révisions et recul moyen)
afin de pouvoir calculer l’indice de révision pour 100 composants
observés-année.
Résultats.— Pour le Système ABGTM , les séries concernent
l‘ensemble du système avec un IRevp100COA légèrement supérieur (1,5) aux données des registres (1,16). Pour la tige CorailTM ,
l’IRp100COA est de 0,52, en accord avec celui des registres (0,62).
Les tiges de Charnley cimentées présentent un IRevp100COA relativement élevé (1,7) par rapport à celui des registres (0,64)
à l’inverse de la cupule-LFA (0,29 versus 0,88) et de la tige
AlloclassicTM (0,24 versus 0,62). D’autres implants sans données
comparatives dans les registres présentent des IRevp100COA relativement élevés : 1,2 pour la cupule double mobilité de Bousquet ;
2,7 pour le système hybride OstéalTM /CérafitTM . Globalement,
l’IRevp100COA moyen des séries d’ATH publiées en français
est de 0,82, en accord avec le standard mondial, de 0,97 à
1,29.
Conclusions.— Les études publiées en français sont peu nombreuses avec peu de cas, de longs reculs et des taux de révision
souvent plus élevés que ceux des registres. Il n’existe aucune
indication d’un quelconque biais dans les publications scientifiques françaises concernant la reproductibilité des résultats des
ATH.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.122
165
Ostéosynthèse dans les arthrodèses
occipito-cervicales de l’enfant A propos d’une
série rétrospective de 20 patients
Les techniques traditionnelles (greffe in-situ associée à un haloplâtre ± cerclage) sont associées à un taux important de non-fusion,
notamment chez les patients ayant des maladies osseuses constitutionnelles, dans la trisomie 21 ou en cas de défect osseux important.
Les objectifs de l’étude ont été d’évaluer l’efficacité sur la
consolidation osseuse et la sécurité de la mise en place d’une ostéosynthèse rigide chez l’enfant.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective
comprenant 20 patients d’âge moyen dix ans huit mois (2 ans
3 mois—17 ans). Neuf patients avaient un âge inférieur à dix ans.
La taille et le poids moyen des patients étaient de 127 cm (90—165)
et 30 kg (13—59). Six patients avaient une malformation congénitale (Arnold Chiari : trois, pseudarthrose congénitale des pédicules
de C2 : un, autres malformations vertébrales : deux), trois patients
avaient une maladie de surcharge (Morquio : un ; Hurler : deux),
trois patients avaient une trisomie 21, trois patients avaient une
instabilité post-traumatique, un patient avait une arthrite juvénile
et quatre patients nécessitaient une reconstruction osseuse après
tumeur vertébrale (trois) ou occipitale (un).
L’instrumentation postérieure consistait en une tige-plaque prémoulée en titane associant une fixation occipitale par crochets et
une fixation vertébrale par vis et crochets. Dix patients ont eu des
vis pédiculaires dans C2. La crête iliaque postérieure a été utilisée
comme greffe chez 16 patients et la calvaria chez quatre patients.
L’immobilisation postopératoire a évolué avec l’expérience d’un
halo-plâtre vers un corset occipito-cervical chez les petits enfants
et simplement une minerve rigide chez les grands enfants. Le recul
moyen était de 32 mois (6—59 mois).
Résultats.— Le pourcentage d’arthrodèse était de 94,4 % avec 63 %
de fusion à quatre mois. Le seul patient avec une fusion douteuse a eu une radiothérapie postopératoire. Il n’a pas été observé
de démontage du matériel d’ostéosynthèse. Nous avons eu deux
complications : une infection du site opératoire traitée avec succès par lavage et antibiothérapie chez un patient qui avait un
antécédent d’infection après traitement d’une craniosténose et
une méningo-encéphalite infectieuse compliquant une plastie duremérienne ayant entraîné le décès du patient.
Conclusion.— L’ostéosynthèse par plaque pré-moulée est utilisable
chez l’enfant sans augmentation du risque opératoire et augmente
de façon notable le taux d’arthrodèse.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.123
166
Étude de l’équilibre sagittal lombosacré chez
l’enfant sain
Emilie Peltier ∗ , Pascal Adalian , Benjamin Blondel ,
Katia Chaumoitre , Michel Panuel , Jean-Luc Jouve
Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital
Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
But de l’étude.— L’incidence pelvienne est un paramètre anatomique indépendant de la position du sujet, et de ce fait est
Résumés des communications
donc un paramètre intéressant dans l’étude de l’équilibre sagittal. L’équilibre sagittal entre le rachis lombaire et le bassin est peu
documenté chez les enfants dépourvus de pathologies rachidiennes.
Le but de cette étude est donc de documenter cette statique sagittale dans une population pédiatrique saine, d’évaluer les valeurs
physiologiques de différents paramètres rachidiens et pelviens au
cours de la croissance mais également d’étudier la corrélation entre
l’équilibre pelvien et la statique rachidienne lombaire. Pour cela,
trois paramètres ont été évalués : l’incidence pelvienne, la lordose
localisée L5 et la lordose localisée L4.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 209 enfants sains. Les enfants ont été inclus
entre 2005 et 2012.
Les mesures ont été réalisées à partir d’IRM réalisées pour des
pathologies non rachidiennes. L’incidence pelvienne (angle entre
la droite perpendiculaire au milieu du plateau sacré et le milieu de
la droite joignant le centre des deux têtes fémorales), la lordose
L5 et L4 ont été mesurées sur des coupes sagittales d’IRM. Pour la
mesure de l’incidence pelvienne les coupes coronales ont permis de
repérer de façon précise le centre des deux têtes fémorales.
Les enfants inclus dans l’étude étaient âgés d’un mois à 20 ans et
ne présentaient pas de pathologies rachidiennes dans leurs antécédents ou à l’imagerie.
Les valeurs physiologiques de ces paramètres ont été ensuite stratifiées en fonction de tranches d’âge de deux ans afin d’apprécier
leur évolution pendant les différentes phases de croissance et leurs
variations lors de l’acquisition de la station érigée et de la marche.
Résultats.— Les résultats montrent une relation significative entre
l’âge et l’incidence pelvienne avec une tendance à l’augmentation
avec la croissance de l’enfant.
L’incidence pelvienne est en moyenne de 34◦ entre 0 et deux ans et
de 41◦ entre deux et quatre ans.
À 16 ans, elle est en moyenne de 43◦ .
Il n’a pas été mis en évidence de relation statistiquement significative entre le sexe et l’incidence pelvienne.
On retrouve également une relation statistique significative entre
l’âge et la lordose lombaire. Toutefois, ces résultats sont difficilement interprétables compte tenu du fait que les mesures sont
réalisées sur des enfants couchés.
Conclusion.— Cette étude montre que l’augmentation de
l’incidence pelvienne n’est pas seulement liée à l’acquisition de
la marche et de la station érigée puisqu’elle augmente tout au
long de la croissance. Cela pourrait être lié à une mobilité des
articulations sacro-iliaques et/ou à une modification de l’anatomie
du bassin durant la période de croissance.
Cette étude pourra à terme permettre d’établir une table de valeurs
physiologiques de ces paramètres en fonction de l’âge de l’enfant,
de façon plus précise que les mesures effectuées sur des radiographies standards, et ainsi guider la restitution chirurgicale d’un
équilibre sagittal normal lors de la prise en charge chirurgicale
d’enfants présentant des déformations rachidiennes.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.124
167
Relations entre paramètres pelviens et mesures
sagittales segmentaires dans la scoliose
idiopathique de l’adolescent : analyse d’une
cohorte de 410 patients
Christophe Vidal ∗ , Turky Amin , Paul Poncet , Keyvan Mazda ,
Brice Ilharreborde
Unité de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital
Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La scoliose idiopathique de l’adolescent (AIS) est
une déformation tridimensionnelle acquise du sujet en période
S323
de croissance. Le caractère évolutif de cette pathologie en fait
rechercher des facteurs prédictifs sur le plan architectural. Dans
le plan sagittal, il a été montré que les paramètres pelviens
étaient des paramètres fixes et individuels très fortement corrélés
à l’équilibre segmentaire lombaire. Ces corrélations ont été mises
en évidence sur des populations adultes ne présentant pas de déformation rachidienne et sur des populations adolescentes indemnes
d’AIS.
Cette étude monocentrique portant sur une cohorte de 410 patients
AIS s’attache à quantifier chacun des paramètres sagittaux de cette
population et à définir les corrélations qui existent entre ces paramètres pour pouvoir les comparer aux données de la littérature.
Patients et méthodes.— Étude de cohorte rétrospective sur dossiers
d’imagerie.
Quatre cent dix patients AIS (Lenke 1, 2, 3, 5) suivis dans notre
centre entre 2000 et 2012 ont été inclus. Les clichés de rachis entier
de face et de profil de chaque patient ont été analysés avec le
logiciel SpineView permettant de colliger les paramètres pelviens,
les courbures coronales et sagittales et les paramètres d’équilibre
sagittal global. Ces données ont été analysées pour en définir les
caractéristiques statistiques brutes, les corrélations uni et multivariées les unissant, puis comparées aux données de la littérature
(p < 0,001 est fixé comme significatif).
Résultats.— L’âge moyen était de 14,96 ans (±2,05), le sex ratio
de 3,4 filles/1 garçon. L’incidence pelvienne moyenne était de
53,13◦ (51,74—54,52), la lordose lombaire moyenne était de 43,9◦
(42,48—45,33), de distributions Gaussiennes. Elles sont différentes
des données de la littérature sur adolescents non AIS. Les coefficients de corrélation entre les différents paramètres, lorsqu’ils sont
significatifs, ne sont pas différents de la littérature. En analyse multivariée, les lois unissant les paramètres ne sont pas différents de ce
qui a été montré chez l’adolescent non scoliotique mais différentes
de ce qui a été rapporté chez l’adulte.
Discussion.— Cette cohorte d’AIS est la plus nombreuse décrite à ce
jour pour l’analyse des paramètres sagittaux.
Conclusion.— Outre l’utilité descriptive de l’étude, celle-ci apporte
des notions d’angulations et de distances moyennes au sein
des populations d’AIS. Elle démontre que les corrélations existant chez l’adolescent indemne sont toujours valables dans
l’AIS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.125
168
Identifier les scolioses idiopathiques progressives à
la première visite à l’aide de paramètres
morphologiques 3D
Stefan Parent ∗ , Marie-Lyne Nault , Jean-Marc Mac-Thiong ,
Marjolaine Roy-Beaudry , Isabelle Turgeon , Jacques de Guise ,
Hubert Labelle
3175 Côte Ste-Catherine, bureau 7904, H3T 1C5 Montréal, Canada
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La prédiction de la progression de la déformation
dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) demeure un défi
complexe. L’objectif de cette étude était d’évaluer les paramètres
morphologiques 3D à la première visite de SIA progressive et non
progressive.
Matériel.— Une cohorte prospective de 134 patients diagnostiqués
avec SIA a été suivie jusqu’à maturité squelettique (moyenne
34 mois). Les critères d’inclusion étaient de présenter une SIA de
moins de 40◦ d’angle de Cobb à la première visite et un Risser égal
ou inférieur à 1. À la fin du suivi, soit à maturité squelettique, les
patients étaient séparés en deux groupes selon une progression de
plus de 6◦ (E) (n = 53) ou moins 6◦ d’angle de Cobb (NE) (n = 81).
Méthode.— Les reconstructions 3D de la colonne étaient obtenues
avec les images EOSTM de la première visite et les paramètres mor-
S324
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
phologiques étaient calculés automatiquement. Six catégories de
mesures ont été faites : angle du plan de déformation maximale,
angle de Cobb (cyphose, lordose), cunéiformisation 3D (vertèbre et
disque apicaux), rotation (vertèbre jonctionnelle, apicales, jonction thoracolombaire), torsion et les ratio hauteur/largeur.
Résultats.—Il n’y a pas de différence significative entre les deux
groupes à la première visite pour l’angle de Cobb et l’âge.
Les différences significatives sont au niveau de l’angle du plan de
déformation maximale avec 51,5◦ pour le groupe NE et 63,5◦ pour
le groupe E (p = 0,001), la rotation axiale de la vertèbre apicale
avec 5,7◦ pour NE et 8,2◦ pour E (p = 0,007), la torsion avec 3,1◦
pour NE et 4,5◦ pour E (p = 0,02), la rotation axiale intervetébrale
thoracolombaire avec —0,8◦ pour NE et —1,8◦ pour E (p = 0,02), la
cyphose avec 25◦ pour NE et 20,6◦ pour E (p = 0,02) et le ratio hauteur/largeur de T12 avec 70,3 % pour NE et 67,2 % pour E (p = 0,03).
Discussion.— Bien que petites, les différences significatives entre
les groupes sont pour la plupart plus importantes que l’erreur de
mesure.
Conclusion.— Cette étude confirme la présence de différence entre
des SIA progressives et non progressives à la première visite en ce
qui concerne les paramètres de rotation, de torsion, de cyphose et
le plan de déformation maximale. Ces paramètres pourront faciliter la planification des suivis des SIA en donnant une meilleure
approximation du potentiel de progression.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.126
169
Quel est l’impact de l’utilisation du 3D pour
déterminer les niveaux de fusion en
préopératoire ?
Stefan Parent ∗ , Jean-Marc Mac-Thiong , Kariman Abelin-Genevois ,
Ibrahim O’Beid , Jacques Griffet , Isabelle Turgeon ,
Marjolaine Roy-Beaudry
3175 Côte-Sainte-Catherine, H3T 1C5 Montreal, Canada
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La sélection des niveaux de fusion demeure une
opération difficile qui s’appuie fortement sur l’expérience des
chirurgiens, l’opinion d’experts et les règles publiées. Les chirurgiens se fient aux images radiographiques pour déterminer les
meilleurs niveaux à fusionner. Avec l’arrivée de nouveaux systèmes
d’imageries en reconstructions 3D, le chirurgien a accès à plus
d’informations pour le guider dans sa décision. L’objectif de cette
étude vise à évaluer l’impact sur la sélection des niveaux de fusion
en ajoutant l’information 3D aux images préopératoires déjà disponibles.
Patients.— Cinq chirurgiens du rachis ont analysé les radiographies
de 28 patients SIA. Les images 2D utilisées dans l’analyse sont les
radiographies PA, latérales et en flexion gauche et droite. Les
images 3D utilisées incluent les radiographies PA, latérales, et en
flexion, des représentations 3D dans différents plans, un objet 3D
pouvant être pivoté dans l’espace, les rotations vertébrales axiales,
ainsi qu’une représentation vue de haut.
Méthode.— Une série d’images radiographiques 2D de 28 patients
SIA fût envoyée aux chirurgiens à deux reprises avec un intervalle
d’environ 2 semaines. À l’aide de ces images, le chirurgien devait
déterminer ces choix de niveaux de fusion pour chaque patient.
Par la suite, la série d’images 3D de ces mêmes 28 patients fût
envoyée, à deux reprises, afin que le chirurgien répète la même
analyse qu’avec le 2D. Une analyse statistique Kappa fût utilisée
pour déterminer l’accord intra-observateur des niveaux choisis pour
le 2D et le 3D. La longueur de la fusion (# de niveaux fusionnés) fût
comparée entre les lectures 2D et 3D.
Résultats.— L’accord intra-observateur était élevé pour quatre des
cinq chirurgiens pour le 2D et le 3D. Cet accord diminue lorsqu’on
compare les niveaux de fusion entre le 2D et le 3D. La longueur
de la fusion était en moyenne de 0,5 niveau plus longue pour le 3D
chez trois des chirurgiens, inchangé pour un chirurgien et diminué
pour un autre. Pour la série 2D, les facteurs influençant la sélection
des niveaux sont la radiographie PA (53,6 %), les flexions (20,2 %)
et le CSVL (17,3 %). Pour la série 3D, les images PA (34,9 %), les
flexions (20,2 %), CSVL (17,1 %) et les rotations vertébrales (10,9 %)
ont influencé la prise de décision.
Discussion et conclusion.— L’ajout des images 3D influence la perception des cliniciens dans leur choix de niveaux de fusion. Cette
étude démontre le besoin pour de nouvelles lignes directrices pour
déterminer les niveaux de fusion en utilisant l’information 3D.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.127
170
Prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie
de la scoliose idiopathique de l’enfant
Sébastien Pesenti ∗ , David Afonso , Thibault Gsell , Franck Launay ,
Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve
Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital
Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie du rachis pose un réel problème. De nombreuses études
ont été publiées sur l’intérêt de préparation préopératoire (EPO,
préparation de poches de transfusion autologues. . .). Toutes ces
préparations ont un coût non-négligeable et dans notre pratique
courante, nous avons pu constater que bon nombre de ces poches
de transfusions étaient jetées. Nous avons donc décidé d’étudier si
dans la chirurgie de la scoliose idiopathique au moins, il n’était pas
possible de modifier la prise en charge transfusionnelle.
Patients et méthode.— Nous avons analysé tous les patients opérés d’une scoliose idiopathique en 2010. Nous avons pu analyser
45 dossiers. Il y avait 36 filles et neuf garçons. L’âge moyen au
moment de la chirurgie était de 15,3 ans. Nous avons collecté les
éléments suivants : angle de Cobb pré- et postopératoires, niveaux
instrumentés, type de montage effectué, hémogramme pré- et
postopératoires, patients ayant bénéficié d’une préparation de
poches autologues, nécessité ou non d’une transfusion.
Résultats.— Parmi ces 45 patients, 12 patients ont été transfusés
mais que sur ces 12 patients, seul un patient avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 7 g/dL. De plus, sur ces 12 patients,
100 % avait bénéficié d’une préparation de poches autologues.
Sur les 19 patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire
supérieur à 13,5 g/dL, aucun n’avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL. Sur les 26 patients ayant un taux
d’hémoglobine préopératoire inférieur à 13,5 g/dL, cinq avait une
hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (19,2 %). La différence entre les deux groupes est statistiquement significative
(p = 0,04).
Sur les 18 patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire
entre 12 et 13,5 g/dL, deux avaient une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (11 %). Sur les huit patients ayant un taux
d’hémoglobine préopératoire inférieur à 12 g/dL, trois avait une
hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (37,5 %). La différence entre les deux groupes n’est pas statistiquement significative
(p = 0,11).
Discussion.— En termes d’économie de santé, il pourrait être
justifié de ne pas faire de préparation de poches autologues
si l’hémoglobine pré-opératoire est supérieure à 13,5 g/dL. En
revanche, il nous paraît justifié de le faire en systématique si le
taux est inférieur à 12 g/dL. Entre les deux valeurs, il est pour
nous licite de discuter soit une telle préparation soit l’utilisation
d’EPO.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.128
Résumés des communications
171
Alignement sagittal du rachis cervical dans la
scoliose idiopathique et effet de la correction de
l’hypocyphose thoracique
Jean-Luc Clément ∗ , Martin Schramme , Virginie Rampal ,
Tony El Hayek , Ioana Oboricia , Edouard Chau
GCS CHU Lenval, 57, avenue de la Californie, 06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Il a été mis en évidence une corrélation entre
l’hypocyphose thoracique et le développement d’une cyphose
cervicale dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA).
L’hypolordose cervicale est incriminée dans les douleurs cervicales
de l’adulte (Harrisson) et les patients ayant eu une arthrodèse pour
scoliose se plaignent du rachis cervical (Moscowitz). Pour Hilibrand
(1995) et Canavèse (2011), la cyphose cervicale est inchangée ou
augmentée après la chirurgie de la scoliose alors que la cyphose
thoracique est également inchangée. L’objectif de cette étude
est double : évaluer la corrélation entre cyphose thoracique et
lordose cervicale dans la SIA et analyser l’effet de la correction
chirurgicale de l’hypocyphose thoracique sur la courbure cervicale
sagittale.
Patients et méthodes.— Sur les radiographies pré opératoires et à
deux ans de recul, des adolescents présentant une scoliose thoracique, (Lenke 1 à 4), ont été mesurés la cyphose thoracique (CT)
entre T4 et T12 et l’angle cervical sagittal (CSA) entre C2 et C7, positif en cas de lordose et négatif en cas de cyphose (Ohara 2006). Les
patients ont été répartis en deux groupes en fonction de la cyphose
thoracique initiale : groupe normocyphose, CT compris entre 20◦ et
45◦ et groupe hypocyphose, CT < 20◦ . La réduction par translation
simultanée sur 2 tiges (ST2R) a permis la correction de toutes les
hypocyphoses.
Résultats.— Corrélation CT/CSA : Les 49 scolioses thoraciques ont
un CSA en cyphose (CSA = —13,7◦ , CT = 18,6◦ ). CSA est significativement plus faible (p = 0,0009) pour les 26 adolescents du groupe
normocyphose (CSA = —6,3◦ , CT = 29,3◦ ) que pour les 23 adolescents
du groupe hypocyphose (CSA = —22,0◦ . CT = 6,4◦ ). Il existe une
régression linéaire entre la cyphose thoracique et la lordose
cervicale.
Effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose : Pour la population globale, avec la chirurgie, CSA varie peu et passe de —13,7◦ à
—9,5◦ (p = 0,06). Pour les 26 patients du groupe normocyphose, CSA
est inchangée de —6,3◦ à —4,5◦ (NS) avec CT qui est peu modifié et passe de 29,4◦ à 36,2◦ . En revanche, pour les 23 patients
du groupe hypocyphose, CSA diminue de —22◦ à —15,1◦ (p = 0,05)
parallèlement à la cyphose thoracique qui passe de 6,4◦ à 30,1◦ .
Conclusions.— Le rachis cervical de la scoliose idiopathique de
l’adolescent est en cyphose d’autant plus marquée que le rachis
thoracique est en hypocyphose. La correction chirurgicale de
l’hypocyphose thoracique diminue la cyphose cervicale. Celle-ci
étant à l’origine de douleurs chez l’adulte, il parait légitime de corriger l’hypocyphose lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique
de l’adolescent.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.129
172
Évolution postopératoire de l’équilibre coronal
après arthrodèse vertébrale postérieure avec vis
pédiculaires pour scoliose idiopathique de
l’adolescent
Julien Leroux ∗ , Jean-Marc Mac-Thiong , Hubert Labelle ,
Stefan Parent
Clinique chirurgicale infantile, pavillon de pédiatrie, hôpital
Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France
∗ Auteur correspondant.
S325
Introduction.— Après une arthrodèse vertébrale postérieure avec
vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent, il est
particulièrement important que le rachis soit correctement équilibré dans le plan coronal. Or, l’équilibre rachidien peut évoluer
après une arthrodèse vertébrale postérieure, mais aucune publication n’a déterminé pendant combien de temps après l’opération
cette correction spontanée était possible. En effet, dans certains
cas, une seconde opération peut être nécessaire pour corriger un
important déséquilibre coronal. Le but de ce travail est de connaître
l’intervalle typique durant lequel un déséquilibre coronal peut se
corriger spontanément après une arthrodèse vertébrale postérieure
avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent.
Patients et méthode.— Dans cette étude, nous avons revu les radiographies de tous les patients opérés d’une arthrodèse vertébrale
postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de
l’adolescent entre les mois de janvier 2006 et d’octobre 2009, avec
un an de recul minimum. Sur les radiographies standard postéroantérieures réalisées à une semaine, six semaines, trois mois, six
mois et un an après l’opération, nous avons mesuré l’équilibre coronal à partir de la gîte de C7. Nous avons utilisé des tests t de Student
appariés pour comparer l’équilibre coronal entre chaque contrôle
radiographique.
Résultats.— Au total, 102 patients ont été inclus. Nous avons
retrouvé une amélioration significative de l’équilibre coronal entre
une semaine (31,3 mm) et un an (25,9 mm) (p < 0,01), et entre six
semaines (28 mm) et un an (p < 0,05) après l’opération. En revanche,
il n’y avait pas de différence significative entre trois mois et un an,
ni entre six mois et un an. Pour les patients dont nous avions deux
ans de recul (n = 57), il n’y avait pas de différence significative entre
un an et deux ans.
Conclusion.— Cette étude montre que l’équilibre coronal semble
se stabiliser trois mois après une arthrodèse vertébrale postérieure
avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent.
Les cliniciens peuvent alors espérer une amélioration spontanée
de l’équilibre coronal au cours des trois premiers mois postopératoires mais très peu au-delà. Ainsi, à partir du troisième mois
postopératoire, il est moins probable qu’un important déséquilibre coronal puisse se corriger spontanément. Ce sont dans ces cas
qu’une seconde opération pourra être envisagée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.130
173
Conservation à long terme de la mobilité
lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas
grade avec la technique de Buck modifiée
Charlotte De Bodman ∗ , François Bergerault ,
Benoit de Courtivron , Christian Bonnard
Hôpital Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement chirurgical de la lombalgie mécanique
chronique de l’adolescent secondaire à un spondylolisthésis de bas
grade repose classiquement sur l’arthrodèse postéro-latérale. Cette
intervention supprime un segment de mobilité et reporte les charges
transitionnelles. La reconstruction isthmique restitue une continuité de l’arc postérieur et devrait permettre la conservation de
la mobilité lombosacrée. Se pose le problème de sa réalisation
délicate et du pourcentage de consolidation obtenu qui semblent
influencer les résultats. Cette étude a pour objectif de rapporter les
résultats sur la consolidation isthmique et la mobilité de la charnière
lombosacrée à long terme.
Patients et méthode.— L’étude comportait une cohorte continue
de 45 patients revus. 48 patients avaient été opérés, entre 1992 et
2010, pour un spondylolisthésis de bas grade rebelle à un traitement fonctionnel bien conduit. l’intégrité du disque sous jacent a
été vérifié par une IRM ou un TDM préopératoire. L’âge moyen au
moment de l’intervention était de 13 ans et dix mois.
S326
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Le résultat fonctionnel a été évalué à l’aide de l’échelle de Québec et de l’Oswestry Disability Index (ODI). La consolidation et
la mobilité de la charnière lombosacrée ont été apprécié sur des
radiographies statiques et dynamiques.
Résultats.— L’âge moyen au moment de la révision était de 22 ans et
huit mois. Le recul moyen était de dix ans. À propos des douleurs,
30 patients avaient un excellent résultat (ODI inférieur ou égal à
10), huit patients avaient un bon résultat (ODI compris entre 10 et
20), sept patients avaient un mauvais résultat (ODI supérieur à 20).
Radiologiquement, six pseudarthroses ont été constatées. La mobilité moyenne de la charnière lombosacrée était de 11◦ .
Discussion.— La consolidation isthmique selon la technique de Buck
modifiée permet d’obtenir des résultats comparables à ceux de la
littérature concernant les lombalgies : 84 % de bons résultats (Altaf
en 2011 : 90 %, Bonnici en 1991 : 87,5 %). À propos des résultats
de consolidation sur la lyse isthmique, les résultats de la série
sont proches de ceux de la littérature : 86,6 % (Altaf 80 %, Pedersen 83,5 %). Les résultats obtenus avec une arthrodèse lombosacrée
oscillent entre 75 et 100 %. La mobilité de la charnière lombosacrée
reste conservée après consolidation isthmique avec une mobilité
comparable à celle d’un rachis normal.
Conclusion.— La reconstruction isthmique pour spondylolisthésis de bas grade douloureux rebelle de l’adolescent est
une solution intéressante procurant des résultats satisfaisants
en matière de consolidation et de préservation de mobilité
lombosacrée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.131
174
Spondylolisthésis de haut grade de l’enfant :
technique de réduction de la cyphose lombosacrée
par rotation du sacrum
Virginie Mas ∗ , Brice Ilharreborde , Georges François Penneçot ,
Mazda Keyvan
Service d’orthopédie pédiatrique, CHU Robert-Debré, 48,
boulevard Serrurier, 75019 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La cyphose lombosacrée est un facteur de mauvais
pronostic dans les spondylolisthésis à grand déplacement (Meyerding III ou IV). L’objectif du traitement est de stabiliser la charnière
lombosacrée, avec ou sans réduction de cette cyphose. Il existe de
nombreuses techniques chirurgicales dont les taux de complication
varient de 40 à 100 %. Le but de cette étude est de rapporter les
résultats de notre technique chirurgicale associant une arthrodèse
circonférentielle avec fixation intra sacrée permettant de réduire
la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum.
Patients et méthodes.— Quinze patients opérés d’une arthrodèse L4S1 circonférentielle entre 1995 et 2012 ont été inclus.
L’intervention a dans tous les cas consisté en une libération première des racines L5 et des nodules de Gill, suivie d’une résection
du dôme sacré et la mise en place des tiges trans-sacrées, dans le
but d’obtenir une fixation solide permettant de réduire la cyphose
lombosacrée par rotation du sacrum. L’analyse radiologique a porté
sur la modification de l’angle lombosacré et de la lordose L1L4 sus
jacente entre le préopératoire, le postopératoire et le dernier
recul. Les complications neurologiques ont été relevées.
Résultats.— L’équilibre sagittal a été amélioré avec un angle lombosacré moyen passé de 58◦ (49◦ —65◦ ) à 86◦ (75◦ —110◦ ) avec
78 % des patients ayant retrouvé une lordose lombosacrée en postopératoire. Quatre patients ont présenté un déficit L5 incomplet,
temporaire, apparu entre j1 et j7 postopératoire, un patient une
ischémie médullaire et un patient a eu un arrachement d’une vis
en L4. Il n’a pas été retrouvé de pseudarthrose, ni d’infection.
Discussion.— Le taux de complication de notre technique est de
33 %, inférieur à celui retrouvé dans la littérature. L’avantage est
la réduction de la cyphose lombosacrée sans traction mais par effet
de rotation du sacrum.
Conclusion.— Le spondylolisthésis de haut grade de l’enfant est de
mauvais pronostic du fait de la cyphose lombosacrée et nécessite
une prise en charge chirurgicale dont le taux de complication est
non négligeable mais diminué, avec réduction de la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.132
175
Dysplasie ischio-vertébrale : étude rétrospective
d’une série historique de 30 patients
Jean-Charles Aurégan ∗ , Thierry Odent , Lotfi Miladi ,
Philippe Wicart , Jean Dubousset , Christophe Glorion
Département de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital
Necker-Enfants—Malades, Assistance publique—Hôpitaux de Paris,
université Paris Descartes, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La dysplasie ischio-vertébrale (DVI) est une maladie
osseuse constitutionnelle décrite en 1994 par Dubousset et al. Elle
est caractérisée par une dysplasie vertébrale associée à une hypoplasie des branches ischiopubiennes. L’évolution spontanée conduit
à une importante cyphoscoliose thoracique avec un risque de paraplégie ou d’insuffisance respiratoire. Le traitement chirurgical est
associé à un taux élevé de complications. L’objectif de cette étude
était d’examiner tous les cas de DIV référés à notre institution en
vue de préciser les caractéristiques cliniques et analyser les résultats des traitements entrepris.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Trente patients consécutifs traités entre 1959 et 2010 ont
été inclus. Onze patients ont été évalués à partir des dossiers médicaux et 16 ont été revus. Trois patients étaient décédés. Il y avait
20 filles et 10 garçons. L’âge moyen au diagnostic était de 4,8 ans
(0—29). Le suivi moyen était de 8,3 ans (0,5—31). Les caractéristiques cliniques, génétiques, radiologiques et thérapeutiques ont
été analysées.
Résultats.— Dysmorphie faciale, rétrognathie, séquence de PierreRobin, anomalies du rachis cervical, hypoplasie du corps de
l’omoplate, onze paires de côtes et coxa valga ont été retrouvés. Tous les patients avaient une dysplasie vertébrale segmentaire
concernant les éléments thoraciques postérieurs entraînant une
sévère cyphoscoliose thoracique chez 23 patients. Les reconstructions TDM en trois dimensions du rachis ont révélé une déformation
caractéristique « en siphon ». À la présentation initiale, cinq
patients étaient paraplégiques et deux avaient une insuffisance
respiratoire sévère. Le traitement orthopédique a eu un impact
limité sur la progression des courbures. Vingt patients ont été
opérés, la plupart d’entre eux par une arthrodèse circonférentielle. Les arthrodèses antérieures réalisées dans la concavité de
la déformation ont permis un meilleur contrôle de la déformation.
Les complications ont été deux insuffisances respiratoires, quatre
paraplégies et 1 pseudarthrose avec rupture d’instrumentation et
paraplégie secondaire. L’analyse rétrospective a souligné le rôle
de la distraction préopératoire (halo ou plâtre) pour prévenir les
complications neurologiques peropératoires et améliorer la correction des courbures.
Discussion.— La DIV est une dysplasie osseuse d’incidence faible
mais qui doit être reconnue pour limiter le risque de complications
notamment liées aux déformations rachidiennes. Sur le plan nosologique, les caractéristiques cliniques peuvent rapprocher la DIV de la
dysplasie Campomélique. Le traitement repose sur une arthrodèse
circonférentielle, dont les risques neurologiques et pulmonaires
doivent bien être évalués. La préparation par traction rachidienne
préopératoire permet de limiter les complications.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.133
Résumés des communications
S327
176
Cheville/Pied
Pectus excavatum : contre-indications à la
technique de Nuss chez l’enfant et alternative
thérapeutique
181
Reda Kabbaj ∗ , Elke Viehweger , Elie Choufani , Franck Launay ,
David Afonso , Jean-Luc Jouve
Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital
Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
La technique de Nuss est désormais couramment indiquée chez
l’enfant La forme symétrique peu sévère en constitue la meilleure
indication. Cependant, certaines complications décrites dans la littérature en démontrent les limites. À partir d’une série de 80 cas
nous présentons nos contre-indications à cette technique et une
alternative thérapeutique chirurgicale.
Patients et méthodes.— Quatre-vingt patients ont été opérés
d’un pectus excavatum entre 2004 et 2011 par le même opérateur. Soixante et onze d’entre deux ont bénéficié de la mise
en place classique d’une ou de deux plaques rétrosternales sous
contrôle thoracoscopique. Pour les neuf autres patients, il a été
pratiqué une troisième incision médiane en regard de l’appendice
xiphoïde permettant de contrôler au doigt le passage de la plaque
sans thoracoscopie. Ce deuxième groupe était constitué de huit
garçons et une fille avec une moyenne d’âge de 14 ans. Ils avaient
tous bénéficié d’un scanner thoracique préopératoire permettant
de juger de la sévérité de la déformation suivant l’index de
Haller, la distance sternum-corps vertébral et l’angle de rotation sternale. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi clinique
régulier.
Résultats.— Tous les patients opérés selon la procédure de Nuss
présentaient des déformations thoraciques symétriques. Il n’y a
pas eu de complication sévère à noter. Dans le second groupe
opéré avec un abord sous-xiphoïdien, deux enfants avaient été
opérés d’une cardiopathie congénitale, deux enfants avaient des
antécédents de chirurgie pulmonaire. Un patient présentait une
récidive de sa déformation après échec de la chirurgie classique
et quatre enfants étaient porteurs d’une déformation asymétrique ou très sévère. Nous n’avons pas noté de complications
per et postopératoire. La durée moyenne d’hospitalisation était
identique dans les deux groupes. Le résultat cosmétique était
jugé satisfaisant dans les neuf cas opérés par voie sous et rétro
xyphoïdienne.
Discussion.— La littérature retrouve dans complications rares mais
dramatiques lors de la technique de Nuss. Nous considérons cette
méthode indiquée dans trois circonstances :
— les antécédents de chirurgie cardiothoraciques générateurs
d’adhérences pariétales dangereuses ;
— les formes symétriques profondes avec un distance sternum-rachis
inférieure à 30 mm ;
— les formes asymétriques importantes avec un angle de rotation
sternales supérieur à 30◦ . Ces formes donnent des résultats cosmétiques décevants et empêchent un bon contrôle endoscopique de
l’espace rétrosternal.
L’indice de Haller n’a que peu d’influence sur les indications. Dans
ces cas, un court abord sous-xiphoïdien permet de sécuriser le passage de la plaque thoracique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.134
La prothèse totale de cheville : alternative actuelle
à l’arthrodèse talo-crurale ? Étude rétrospective à
propos de 29 cas
Nicolas Cellier ∗ , Pascal Kouyoumdjian , Abdelhakim Kherfani ,
Romain Bidar , Gérard Asencio
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU
Caremeau, place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes,
France
∗ Auteur correspondant.
But de l’étude.— Évaluation des résultats et des spécificités de prise
en charge des prothèses totales de cheville (PTC) dans la Polyarthrite Rhumatoïde.
Patients et méthode.— Il comportait 29 PTC (12 AES, huit Newjersey, six Salto, trois Albatros) implantées entre 1993 et 2010 chez
23F et 5H, d’âge moyen 51 ans avec un score AOFAS initial de 32.
Neuf avaient eu préalablement une arthrodèse de l’arrière-pied.
Étaient associés : dix allongements achilléens, deux ostéotomies
calcanéennes, une double arthrodèse, trois ostéotomies de M1.
L’analyse statistique utilisait les tests du Chi2 , de Fischer, de
Student, de Wilcoxon, les méthodes de Spearman, de Kaplan-Meyer.
Résultats.— Six réopérations nécessitées pour couverture par lambeau (trois) arthrolyse à 20 mois (un) instabilité à 76 mois (un)
arthrodèse pour descellement à 201 mois (un), le taux d’échecs
était de 3 %. Au recul de 7,57 ans pour 21 patients (sept décédes,
un grabataire, un arthrodèse exclus) le score AOFAS était 78,72,
le Kofoed 81,09. Tous étaient satisfaits. Vingt étaient indolores. La
mobilité talo-crurale moyenne était 32,5◦ cliniques, 23,26◦ radiographique. Radiologiquement, étaient notés, un descellement tibial
(141 mois), un descellement talien (183 mois), 11 géodes tibiales et
deux taliennes asymptomatiques.
Discussion.— Les résultats actuels des PTC sont encourageants avec
des taux de survie rapportés autour de 90 % à moyen terme et
un taux de satisfaction approchant les 90 %. Les complications
cutanées, les instabilités classiquement rapportées sont d’ordre
technique et de mieux en mieux maîtrisées. Les résultats dans la
PR sont un peu moins éloquents fonctionnellement mais tout aussi
fiables cliniquement et radiologiquement. Techniquement la correction préalable des déformations de l’arrière pied est indispensable
de même que les nombreux gestes associés. La déminéralisation
osseuse fréquemment observée n’est pas une contre-indication. La
marche et le chaussage sont facilités par la préservation de la mobilité talocrurale.
Conclusion.— Au vu de ces résultats, l’arthrodèse talocrurale,
enraidissante grevée dans 10 à 30 % des cas de douleurs, de
complications cutanées, de pseudarthroses ne peut plus être considérée comme un Gold Standard. La PTC peut lui être préférée, à
condition d’obtenir au préalable un arrière pied axé et d’y associer
un ou plusieurs gestes complémentaires, tous deux garants de la
qualité des résultats espérés. Un suivi à plus long terme permettra
de mieux cerner le problème des géodes ostéolytiques communes
aux autres étiologies.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.135
182
Étude de la relation entre les lombalgies, les
crampes, l’instabilité, les difficultés à marcher à
plat et la rétraction des gastrocnémiens. Effets de
l’allongement proximal du gastrocnémien médial
Pierre Barouk ∗ , Louis-Samuel Barouk
Clinique Saint-Antoine-de-Padoue, 2, rue Walter-Poupot, 33000
Bordeaux, France
∗ Auteur correspondant.
S328
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Introduction.— La rétraction des gastrocnémiens est significativement plus fréquente chez les personnes souffrant du pied. Son
diagnostic est clinique (manœuvre de Silfverskiold). La présence de
certains signes peut aider au diagnostic et en particulier les signes
directs : crampes et tensions du mollet et difficultés à marcher à
plat, et les signes indirects comme l’instabilité des membres inférieurs et les lombalgies. Nous voulons dans ce travail insister sur les
résultats obtenus de l’allongement du gastrocnémien médial sur les
signes directs et secondaires, à propos d’une série de 80 cas à deux
ans de recul.
Patients et méthode.— Quarante-cinq patients ont été opérés, 35 de
façon bilatérale et dix de façon unilatérale, ce qui représente
80 allongements. Les pathologies pour lesquelles consultaient les
patients étaient : 53 hallux valgus (dont 21 avec métatarsalgies),
trois tendinites d’Achille, huit aponévrosites plantairesun hallux
rigidus, et 15 métatarsalgies isolées (dont deux avec névrome de
Morton). L’équin était mesuré en pré et postopératoire, et on notait
également les résultats sur les signes directs et indirects.
La technique consistait en une section des fibres blanches du gastrocnémien médial par un court abord dans le pli de flexion poplité.
Lorsqu’elle était associée à un geste sur le pied, celui-ci était réalisé
en général quelques jours après.
Résultats.— Soixante-neuf pour cent des patients avaient un équin
important en préopératoire (supérieur à —15◦ ), ils étaient 4 % en
postopératoire. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients opérés
présentaient en préopératoire des crampes ou des tensions du mollet. Celles-ci avaient disparues ou étaient nettement améliorées
dans 87 % des cas. Soixante et onze pour cent des patients (des
femmes à 95 %) avaient des difficultés à marcher à plat. On observait
une disparition de cette gêne ou une nette amélioration dans 96 %
des cas. Soixante-dix pour cent des patients présentaient des douleurs lombaires. Elles étaient améliorées ou avaient disparues dans
87 % des cas. La sensation d’instabilité des membres inférieurs était
présente dans 52,5 % des cas. Elle disparaissait ou était améliorée
dans 98 % des cas.
Discussion.— Les effets de l’allongement chirurgical des gastrocnémiens sur les crampes du mollet n’ont jamais été étudiés. Les
résultats de cette étude montrent qu’ils sont très bénéfiques. La
difficulté à marcher à plat est un signe direct également quasiment résolu par l’allongement chirurgical. On discutera également
de l’effet positif de l’allongement sur les lombalgies et l’instabilité
subjective et objective des membres inférieurs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.136
183
Intérêt de gestes de rééquilibration musculaire
associés à une double arthrodèse dans le pied du
patient neurologique : étude avec un recul de dix
ans
Anne Laure Simon ∗ , Philippe Denormandie , Benoît Combourieu ,
Georges François Penneçot , Christian Garreau de Loubresse ,
Thierry Judet
104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les déformations du pied chez le patient neurologique sont un motif fréquent de consultation en raison des
difficultés de chaussage, de gêne à la verticalisation et de douleurs chroniques avec conflits permanents dans les orthèses et
complications cutanées. La double arthrodèse est une intervention fréquemment utilisée. De nombreuses études ont montré
la fréquence des troubles arthrosiques survenant après cette
intervention. Le but de notre étude était d’évaluer le rôle de
l’équilibrage de la balance musculaire agonistes/antagonistes associé à une double arthrodèse pour éviter l’évolution vers l’arthrose
tibio-tarsienne.
Patients.— Quarante-cinq patients opérés d’une double arthrodèse
associée à un geste de rééquilibration musculaire ont été revus
(39 varus, six valgus). Trente et un patients avaient une maladie de Charcot-Marie-Tooth, 14 étaient spastiques. L’indication de
double arthrodèse avait été posée 25 fois devant une déformation
fixée invalidante de l’arrière pied, et 20 fois devant une instabilité par laxité articulaire ou un déficit du contrôle dynamique. Les
gestes associés de rééquilibration ont été : 29 allongements du tendon d’Achille, 16 transferts d’hémi tibial antérieur, 12 transferts du
tibial postérieur et trois transferts du long fléchisseur de l’hallux
sur la base du 3e métatarsien. Le choix des gestes musculaires était
guidé par l’examen clinique et précisé par la réalisation de blocs
moteurs en consultation préopératoire.
Méthodes.— Le bilan au recul a comporté un examen clinique appréciant douleurs, recherche de conflits cutanés et des radiographies
recherchant des signes d’arthrose tibio talienne.
Résultats.— Au recul de dix ans, on ne retrouve aucune douleur,
ni conflit cutané. Les arrières pieds étaient en position neutre.
Les complications à court terme : deux nécroses cutanées. Il n’y
a pas eu d’infection profonde ni de pseudarthrose. Il n’existait
aucun signe pouvant faire évoquer l’existence d’une arthrose tibio
tarsienne.
Discussion.— Notre étude montre l’importance de la rééquilibration musculaire sur ces pieds neurologiques. La double arthrodèse
permet de corriger les déformations de l’arrière pied. La persistance d’un déséquilibre musculaire risque d’induire des contraintes
au niveau de l’articulation tibio-tarsienne exposant à la dégénérescence arthrosique (entre 5 % et 38 % dans les séries avec un recul de
cinq à dix ans).
Conclusion.— L’objectif d’une double arthrodèse sur pied neurologique ne doit pas seulement être la stabilité et la mise à plat du pied
au sol. La réalisation d’un équilibrage musculaire permet d’éviter
ou de ralentir la survenue d’une arthrose tibio-tarsienne et ainsi
d’éviter les douleurs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.137
184
Traitement du pied varus équin spastique par
transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur : série
monocentrique continue de 30 pieds
Lamine Abane ∗ , Marie-Eve Isner , Nicolas Maire ,
Jean-François Kempf , Philippe Clavert
10, Avenue Achille Baumann, 67400 Illkirch Graffenstaden, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La déformation du pied spastique en varus équin
est la complication qui survient le plus fréquemment au membre
inférieur après un accident vasculaire cérébral (AVC), ou tout autre
lésion de la voie pyramidale. Elle a des conséquences sur la marche,
qu’elle empêche ou retarde et peut causer à terme une perte
d’autonomie. Le but de ce travail est d’évaluer cliniquement et
fonctionnellement le traitement de cette pathologie par transfert
d’hémi-tendon du muscle tibial antérieur.
Patients.— Il s’agit d’une série continue mono-opérateur rétrospective de 30 pieds varus équin spastiques chez 29 patients (14 femmes
et 15 hommes) opérés entre 2006 et 2011. L’âge moyen était
de 50 ans (34—74 ans). Les pathologies initiales étaient : un AVC
(n = 20), un traumatisme crânien (n = 2), une pathologie tumorale
(n = 2), une séquelle de chirurgie rachidienne (n = 2), pathologies
autres (n = 3). Le délai moyen survenu de la pathologie-chirurgie
était de 48 mois.
Méthode.— La procédure chirurgicale associait systématiquement
un allongement du tendon calcanéen par ténotomie percutanée à
un transfert d’hémi-tendon du muscle tibial antérieur vers la partie
latérale du pied. Le tendon transféré était fixé dans 13 cas par amarrage au tendon court fibulaire et dans 17 cas par un ténodèse dans
Résumés des communications
le cuboïde utilisant une vis d’interférence. Les résultats ont été
évalués selon le score AOFAS et l’échelle fonctionnelle de marche.
Résultats.— Aucune complication postopératoire spécifique à la
technique n’est à déplorer. Vingt-trois patients (23 pieds) ont été
revus en consultation, six patients n’ont pu être revus (trois décès,
deux perdus de vue et un récidive de pathologie). Au recul moyen
de 25 mois, 22 pieds présentaient un appui plantigrade. Les patients
rapportaient un allègement du chaussage dans près de 80 % des cas
(65 % de chaussage normal) et un gain significatif en périmètre de
marche dans 50 % des cas. Le score AOFAS moyen est de 72 (33—91).
Près de 80 % des patients revus se disent très satisfaits ou satisfaits
par le résultat de cette chirurgie.
Discussion et conclusion.— Le traitement du pied varus équin spastique par transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur permet un gain
significatif en terme d’autonomie et de récupération fonctionnelle
après survenue de pathologie neurologique centrale. Elle obtient un
taux élevé de satisfaction chez les patients et a comme avantage
sa simplicité et son faible taux de complication.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.138
185
Résultats de la réparation des lésions
ostéochondrales du dôme talien par autogreffe
ostéocartilagineuse selon la technique de la plastie
en mosaïque
Julien Mayer ∗ , Didier Guignand , Olivier Barbier ,
Juliette Lombard , Laurent Galois , Didier Mainard
Service COT, hôpital Central, CHU de Nancy, 29, avenue
Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La prise en charge des lésions ostéochondrales du
dôme talien est difficile et le résultat des traitements chirurgicaux
traditionnels (forage, avivement) est souvent inconstant.
Le but de cette étude est de rapporter notre expérience des reconstructions du dôme du talus par autogreffe ostéocartilagineuse selon
la technique de la plastie en mosaïque.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, incluant 19 patients correspondant à neuf femmes et dix
hommes, d’âge moyen 34 ans (17—49).
La lésion a été décrite selon la classification FOG de Doré et Rosset.
La greffe a été réalisée par une voie d’abord transmalléolaire. Après
avivement de la lésion et forage calibré, un ou plusieurs greffons
cylindriques, prélevés aux dépens de la berge trochléenne du genou
homolatéral, étaient impactés en press-fit.
L’évolution clinique a été évaluée par les scores de l’American
Orthopaedic Foot and Ankle Surgery (AOFAS) et d’Ogilvie Harris.
La morbidité du site donneur a été recherchée.
L’évaluation radiographique reposait sur une radiographie de cheville en charge de face et de profil et une IRM.
Résultats.— Le recul moyen est de 29 mois (6—118). La symptomatologie évoluait depuis 33 mois (6 à 118). Dans six cas, un premier
traitement avait été effectué (forage de Pridie, avivement).
Dix-sept patients présentaient une forme de type ostéonécrose (O),
un de type fracture (F) et un de type géode (G). La taille moyenne
de la lésion était de 91 mm2 (25—200) et sa localisation médiale
dans 18 cas.
Le score AOFAS passait de 68 (35—87) en préopératoire à 86
(43—100) en postopératoire. Treize patients (68 %) avaient un score
considéré comme excellent ou bon selon Ogilvie Harris, quatre
comme faible et deux comme médiocre.
Dans six cas, une IRM montrait une intégration complète des greffons.
Un patient a développé un syndrome fémoro-patellaire au site de
prélèvement. Cinq patients ont présenté un syndrome algodystro-
S329
phique. L’évolution arthrosique chez deux patients, a nécessité le
recours à une arthrodèse.
Conclusion.— Cette technique de greffe ostéochondrale a toute sa
place dans l’arsenal thérapeutique des lésions du dôme du talus.
Elle est plus agressive que les techniques conventionnelles en raison
de l’abord, mais elle a l’avantage de viser la restitution du revêtement cartilagineux. Elle permet d’avoir d’excellents résultats chez
les sujets jeunes ayant un interligne préservé. Elle doit être évitée
en cas d’arthrose évoluée ou de lésion en miroir.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.139
186
Codification de l’ostéotomie d’allongement de la
colonne externe du calcanéus : bases anatomiques
et évaluation clinique tridimensionnelle
Eric Toullec ∗ , François Bonnel , Hervé Bouin ,
Jean Alain Colombier
151, rue du Tondu, 33082 Bordeaux, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La technique chirurgicale était décrite par Evans
(1961). Les publications rapportaient les risques de lésions de la surface articulaire antérieure talo-calcanéenne. Notre objectif était
à la lumière de pièces anatomiques et de la révision de patients
opérés d’évaluer et codifier la direction du trait d’ostéotomie.
Méthode.— On mesurait les surfaces articulaires de pièces anatomiques (50 calcanéus). On évaluait leur nombre, leur disposition,
leur orientation par référence à la surface antérieure médiale du
calcanéus. Chez 12 patients opérés (huit hommes, quatre femmes),
un examen tomodensitométrique post opératoire permettait de
visualiser le niveau du trait d’ostéotomie et son orientation par
référence aux surfaces articulaires de l’articulation sous talienne.
Résultats.— Il existait quatre types de surface antéro-médiale :
un large surface unique (34 %), deux surfaces séparées (61 %),
une petite surface 4 %, une surface unique antéropostérieure 1 %.
La distance du bord postérieur de la surface articulaire antéromédiale par rapport à l’interligne calcanéo-cuboïdien était de
15 mm dans 92 %, 10 mm dans 2 %, 20 mm dans 6 %. La direction du
trait d’ostéotomie pour éviter le passage au travers de la surface
antéro-médiale devait être dirigée en avant et en dedans dans 87 %,
en arrière et en dedans dans 11 %. Dans 2 %, le trait d’ostéotomie
intéressait la surface articulaire antéro-médiale quelle que soit sa
direction. Sur les 12 cas explorés par tomodensitométrie, on observait dans trois cas une atteinte de la surface antéro-médiale, dans
deux cas, le trait se situait dans le sinus du tarse à distance des
surfaces articulaires, dans deux cas, le trait avait une obliquité de
20◦ dans le plan sagittal et dans deux cas, un décalage du fragment
distal avec luxation du greffon osseux interposé.
Discussion.— Hyer (2002) sur 745 cas rapportait 55 % à 80 %
d’arthrodèses talo-calcanéennes antérieures secondaires avec un
niveau du trait d’ostéotomie de 10 mm en moyenne. Ces constations
étaient en accord avec nos constatations anatomiques. Le niveau
du trait d’ostéotomie devait être distant de 15 mm de l’interligne
articulaire calcanéo-cuboïdien et sa direction dirigée en avant et
médial dans 91 % des cas et 7 % en médial et en arrière. En aucun
cas le trait d’ostéotomie ne devait être dans le plan frontal strict.
Conclusion.— Nous proposons une analyse préopératoire par tomodensitométrie du calcanéus avec reconstruction 3D permettant de
déterminer la morphologie des surfaces articulaires.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.140
187
Orteils en griffes : de la biomécanique à la
chirurgie
S330
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Cyrille Cazeau ∗ , Christophe Piat , Yves Stiglitz
59, rue Geoffroy-Saint Hilaire, 75005 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les choix chirurgicaux portent sur les parties molles,
les os et/ou les articulations. Quel sacrifice accepter pour être le
plus efficace et le moins mutilant ?
La première étape est de différencier et d’hiérarchiser ce qui sépare
« le normal » de « l’utile ». Cette notion relative dépend du modèle
mécanique : plantigrade (homme), digitigrade (carnivores) ou onguligrade (équidés).
L’évolution a conduit à des modifications adaptatives spécifiques
selon le groupe animal, permettant de discriminer l’utile indispensable à la fonction, d’un superflu résidu d’évolution caractérisant
notre « normal ».
Fonction d’extension.—Chez le grand singe, le lieu de mobilité
siège dans le médiotarse, et l’extension des métatarsophalangiennes (MP) est limitée. À l’inverse, l’extension des MP est
une spécificité humaine et doit être conservée pour le passage
du pas.
Doit-on pour autant préserver tous les éléments y participant ?
L’analyse biomécanique et EMG montre que l’extension est un phénomène strictement passif.
Le sacrifice le plus utile est la section sélective du long extenseur
des orteils (LEO), tendon apte à emmagasiner le plus d’énergie élastique et à se rétracter. Sa rétraction crée une corde dorsale saillante
qui augmente son moment de force. En revanche, la section des
muscles lombricaux, interosseux, court extenseur et la capsule des
MP peuvent entraîner une ptose de l’orteil et une instabilité articulaire.
Fonction de flexion.— Chez l’homme, la flexion des orteils des
rayons latéraux stabilise l’avant-pied au sol et le guide vers l’hallux.
Chez le singe, les fléchisseurs sont surreprésentés et la flexion active
et complète de tous les orteils est capitale pour la locomotion arboricole.
La conservation d’un long fléchisseur chez l’homme est nécessaire
pour maintenir une flexion plantaire active et un appui plantaire
efficace, surtout si la flexion active des articulations MP est conservée par respect des muscles interosseux et lombricaux. Le sacrifice
du court fléchisseur peut se faire sans regret, corrigeant un flessum
de l’IPP.
Les ostéotomies phalangiennes, les arthroplasties ou arthrodèses
de l’IPP sont sans conséquence si l’action de flexion proximale et
distale est respectée.
Conclusion.— La chirurgie des orteils en griffe oblige aux sacrifices,
dont le choix est aidé par la compréhension de la spécificité de la
marche humaine.
Cette analyse permet de sacrifier certains éléments tels que le long
extenseur et le court fléchisseur des orteils et de porter son attention sur la conservation d’autres formations : muscles interosseux,
lombricaux, court extenseur, long fléchisseur.
L’analyse couplée aux travaux anatomiques précise au mieux la zone
d’action chirurgicale pertinente.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.141
188
Répercussions morphologiques du 5e orteil après
ostéotomies de Weil des métatarsiens médians
Germain Pomares ∗ , Pierre-Louis Chaumont , Damien Bellan ,
Henry Coudane , Jean-Pierre Delagoutte
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Central, ATOL, 29,
avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54000 Nancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéotomie de Weil des métatarsiens représente
dans notre pratique le traitement de choix des métatarsalgies
secondaire à une perturbation de la courbe de Maestro. Le but de
ce travail est d’étudier le comportement du 5e orteil en face de ces
ostéotomies.
Patients et méthode.— Nous disposons de 30 observations représentant 38 pieds chez 28 femmes et deux hommes, d’âge moyen de
49,7 ans. Les ostéotomies ont été effectuées en même temps que le
traitement d’un hallux valgus et des griffes des orteils en particulier
sur le 2e rayon (syndrome du 2e rayon 23 cas 38). Nous avons calculé
les angles des déformations au niveau des cinq rayons du pied ainsi
qu’apprécié la courbe de Maestro sur des clichés de préférence en
charge avant et après l’intervention.
Résultats.— Le 5e rayon s’est retrouvé déformé dans 30 cas : 19 cas
au niveau métatarsophalagien, 11 cas au niveau de l’articulation
interphalangienne proximale. L’angle de déformation moyen était
de l’ordre de 18,4◦ . Dix cas ont du être corrigés chirurgicalement :
réaxation du 5e rayon au niveau métatarsien et phalangien ou phalangien seul.
Discussion.— Il semble exister deux tableaux de cette déformation ;
l’un est en rapport avec une atteinte intrinsèque du rayon par quintus varus vrai, le plus souvent supraductus ; l’autre de type plutôt
infraductus et centré sur l’articulation interphalangienne. Cette
deuxième déformation étant aggravée par la perte de la flexion
plantaire de l’ensemble des articulations métatarsophalangiennes.
Il n’y a pas de correspondances, dans la survenue de cette déformation avec les données radiographiques exceptée le valgus du 5e
métatarsien qui se trouve décompensé par l’intervention et aggrave
le varus de l’orteil.
Conclusion.— La conséquence thérapeutique de cette étude nous
incite à proposer la correction de la déformation par réaxation
complète du rayon en cas de métatarsus valgus et une simple
résection arthroplastique lorsque la déformation n’atteint que les
articulations interphalangiennes. Une syndactylie pourrait également se discuter mais nous n’en avons pas l’expérience.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.142
189
Ostéotomies métatarsiennes distales
extra-articulaires pour métatarsalgies :
percutanées ou à ciel ouvert ? Étude comparative
prospective
Emilie Roustan ∗ , Loic Le coz , Solenne Frey , Mael Lemeur ,
Alexandre Rochwerger , Georges Curvale
Hopîtal de la Conception, 13005 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les techniques mini-invasives dans la chirurgie de
l’avant pied représentent une séduisante alternative aux techniques classiques à ciel ouvert. Pour l’évaluer dans le traitement
des métatarsalgies des rayons latéraux, nous présentons une étude
prospective comparative entre un traitement par ostéotomie percutanée (PC), d’une part, et un traitement à ciel ouvert (CO) par
ostéotomies distales extra-articulaires non fixées, d’autre part.
Patients et méthodes.— Entre septembre 2010 et octobre 2011,
nous avons inclus 29 patients présentant des métatarsalgies et
nécessitant des ostéotomies d’accourcissement des métatarsiens,
associées ou non à des griffes d’orteil ou à un hallux valgus. Le critère principal de l’étude est composite, comportant la marche sans
douleur, dans un chaussage habituel, sans restriction des amplitudes
articulaires.
Il a été fait appel au score de l’AOFAS.L’œdème postopératoire à
j45 et au 3e , 6e et 12e mois a été mesuré de même que les amplitudes articulaires, l’appui pulpaire des orteils au sol en statique et
en dynamique.
Résultats.— Nous avons opéré 30 pieds, 15 en percutané, 15 à ciel
ouvert. En moyenne, le score de l’AOFAS est passé pour le groupe
CO de 32,2 en préopératoire à 95, et pour le groupe PC de 36 à 95,4
5(NS). L’œdème augmente jusqu’à la sixième semaine puis diminue
Résumés des communications
S331
pour les deux groupes. Au plus long recul, on note des différences
dans la perte de l’arc de mobilité des MTP en faveur du groupe
PC par rapport au groupe CO. La récupération de l’appui pulpaire
s’effectue en moyenne à trois mois en dynamique pour les deux
groupes, mais l’appui en statique est plus souvent retrouvé chez les
patients du groupe percutané.
Discussion.— Le caractère enraidissant des ostéotomies articulaires
métatarsiennes est connu et la réalisation d’ostéotomies en extraarticulaire ou en percutané diminuerait leur morbidité. Les résultats
fonctionnels de ces osteotomies pourraient aussi dépendre de la
rééducation postopératoire immédiate.
Conclusion.— Au total, la pratique percutanée des ostéotomies
distales sous capitale des métatarsiens moyens sans modifier significativement les résultats fonctionnels globaux pourrait avoir un
impact sur les pertes de mobilité des métatarso-phalangiennes latérales.
Lorsqu’il y a une aggravation du DMA, nous complétons la technique
percutanée par une ostéotomie distale d’Isham Reverdin au niveau
de la tête du premier métatarsien.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.143
Introduction.— L’ostéotomie du premier métatarsien (M1) et
l’arthrodèse de la première articulation métatarso-phalangienne
(MTP1) permettent la correction de l’hallux valgus. L’objectif de
notre étude était d’étudier les forces de réaction au sol après soit
ostéotomie de M1, soit arthrodèse de la MTP1, et du pied sain.
Patients et méthodes.— Trente et un patients avaient bénéficiés
d’une ostéotomie de scarf et 33 d’une arthrodèse. Nous recueillions
les données cliniques, le score AOFAS et les valeurs radiographiques.
Nous mesurions les forces de réaction au sol par un tapis de marche
ergométrique. Les pieds opérés étaient comparés avec le pied
sain, et nous comparions un groupe « ostéotomie » et un groupe
« arthrodèse ». Nous introduisons le paramètre d’index de propulsion.
Résultats.— Les caractéristiques épidémiologiques, radiographiques et cliniques étaient comparables entre les groupes. Il
existait une meilleure restauration des paramètres de propulsion
après ostéotomie concernant les forces verticales Fz3 (p < 0,01) et
l’index de propulsion (p < 0,01). Il n’existait pas de différence entre
les pieds « ostéotomies » et leurs pieds sains appariés, alors que les
pieds « arthrodèses » voyaient leur schéma de propulsion affaiblit.
Discussion et conclusion.— Il s’agit de la première étude montrant
la restauration de la propulsion après ostéotomie par rapport à
l’arthrodèse. L’étude de la littérature montrait que l’arthrodèse
procurait une meilleure remise en charge de l’hallux que les ostéotomies. Les métatarsalgies de transfert étaient plus susceptibles
d’apparaître après ostéotomie de M1 qu’après arthrodèse MTP1 par
la restauration des forces propulsives mais qui restaient latéralisées.
190
À propos de 60 hallux valgus traités par ostéotomie
de scarf ou ostéotomie basale de fermeture
percutanée
Olivier Jarde ∗ , Joël Vernois , Arnaud Patout
Service d’orthopédie, CHU Nord, place Victor-Pauchet, 80054
Amiens, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude était d’évaluer à court terme
les résultats comparatifs du traitement de 30 hallux valgus par une
ostéotomie de scarf du premier métatarsien et 30 par ostéotomie
basale de fermeture percutanée ostéosynthésée.
Patients.— Il s’agissait d’une série prospective de 60 patients dont
le métatarsus varus était supérieur à 20◦ (moyenne 24◦ ). Le valgus
phalangien était de 43◦ (36◦ à 53◦ ).
Il y avait 45 métatarsalgies (25 dans les scarfs, 20 dans les percutanées).
Les sésamoïdes étaient toujours luxés et de stade 3. La technique
consistait à réaliser une ostéotomie de scarf du premier métatarsien
ou une ostéotomie basale percutanée de fermeture ostéosynthésée
par une vis et une ostéotomie de la première phalange dans tous
les cas.
Méthode.— L’évaluation radiologique a été réalisée en postopératoire immédiat à six semaines et un an. Le score de Kitaoka a été
utilisé.
Résultat.— Le recul moyen était au minimum de 12 mois (maximum
18 mois).
Le métatarsus varus était de 15◦ en moyenne pour les ostéotomies
de scarf pour 11,1◦ pour les ostéotomies percutanées.
Le valgus phalangien était de 28◦ dans les ostéotomies de scarf pour
21◦ dans les ostéotomies percutanées.
Les sésamoïdes étaient encore luxés dans 18 cas dans les scarf pour
18 dans les ostéotomies percutanées.
Aucun retard de cicatrication cutanée par brûlure n’était retrouvé
parmi les complications de la série percutanée.
Nous avons observé dix métatarsalgies dans les ostéotomies de scarf
pour deux dans les ostéotomies percutanées et un raccourcissement de la colonne interne dans cinq cas de 1,5 mm dans la série
percutanée.
La consolidation a toujours était obtenue dans les séries.
Le score de Kitaoka était meilleur dans la série percutanée.
Discussion et conclusion.— Les résultats à court terme sont encourageants pour la série percutanée. Nous continuons d’employer cette
technique dans les hallux valgus à métatarsus varus important.
Néanmoins, le réglage difficile du métatarsien dans le sens haut
bas de la série percutanée peut être responsable de métatarsalgies
postopératoires.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.144
191
Forces de réaction au sol après chirurgie de
l’hallux valgus. Comparaison des techniques de
scarf et d’arthrodèse de la première articulation
métatarso-phalangienne
Richard Ballas ∗ , Rémi Philipot , Pascal Edouard , Nicolas Peyrot ,
Florent Delangle , Frédéric Farizon
Avenue Albert-Raimond, 42270 Saint-Étienne, France
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.145
192
Complications mécaniques des plaques vissées
pour arthrodèse de l’hallux : analyse biomécanique
et déductions pratiques
François Bonnel ∗ , Pierre Auteroche
Service de chirurgie orthopédique, clinique Beau-Soleil, 119,
avenue de Lodève, 34070 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les complications après arthrodèses de l’hallux
rapportées dans la littérature faisaient état d’un taux variable
de pseudarthroses : 3 % après vissage (Johanson), 5 % avec broche
(Mann), Coughlin avec plaque vissée obtenait 92 % de consolidation sans faillite du matériel. Notre objectif était de rapporter les
défaillances de deux plaques vissées pour arthrodèses de l’hallux.
Patients et méthode.— Notre collectif était de 126 patients,
102 femmes, 24 hommes, 61 ans en moyenne (44 à 88), 72 pieds
droits et 54 gauches pour 85 hallux valgus, 20 arthroses après cure
d’hallux valgus, 21 hallux rigidus.
S332
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Les arthrodèses réalisées par fraises congruentes sphériques étaient
stabilisées par deux types de plaques : première série (30) par
plaque à six trous et vissage oblique intrafocal, deuxième série
(96) par plaque verrouillée à six trous. Toutes les plaques préformées avaient un angle de flexion dorsale de 10◦ . Les patients
étaient suivis sur une période d’un an avec contrôle radioclinique.
Les plaques cassées avec doléances cliniques étaient enlevées. Les
signes radiographiques osseux en relation avec toutes les plaques
étaient analysés.
Résultats.— L’ostéolyse était plus fréquente, cinq cas sur 30 pour
les plaques non verrouillées et deux cas sur 96 après plaques verrouillées. Les ruptures des plaques étaient de neuf cas avec plaques
verrouillées et un cas avec plaque non verrouillée. La vis de
compression était cassée dans deux cas sur 30 plaques non verrouillées. La rupture du matériel était asymptomatique (deux cas).
Les ruptures se situaient de part et d’autre de la plicature de plaque
(neuf cas) ou à l’aplomb du trait d’arthrodèse avec un facteur morphologique prédisposant de la plaque.
Discussion.— Les plaques verrouillées dans notre série n’étaient
pas une garantie de fusion osseuse. L’ostéolyse autour du matériel
d’ostéosynthèse témoignait des contraintes importantes. Buranosky
(2001) privilégiait les plaques vissées plus stables au vissage intrafocal. Neufeld (2002) préconisait en premier le vissage, puis la
plaque et en dernier les agrafes. Coughlin (2006) obtenait 92 % de
fusion avec plaque vissée et vissage oblique. Maestro (1997), Besse
(2010) privilégiaient les agrafes en titane. Dans aucune publication,
il n’était fait état de rupture du matériel. La plaque vissée avec
vis, intrafocale et arthrodèse par fraises congruentes sphériques
recueillait l’assentiment de nombreux auteurs (Bennett 2005), Goucher (2006), Shapiro (2009).
Conclusion.— Le verrouillage n’a pas montré sa supériorité par
comparaison à une plaque non verrouillée. D’autres facteurs anatomiques sont à déterminer pour l’utilisation et le dessin d’une plaque
vissée.
type de traitement, le nombre et le type d’imagerie, le nombre de
journées d’hospitalisation en service de chirurgie et en centre de
convalescence, la nécessité d’une aide à domicile, le nombre de
séances de kinésithérapie, le nombre de consultations spécialisées
ou de médecine générale, la prise d’un traitement antalgique et le
nombre de jours d’arrêts de travail.
Résultats.—L’hospitalisation en chirurgie représente 498 528 D et
en centre de convalescence de 288 750 D. L’imagerie représente
31 400 D. Le suivi en consultation (spécialisée et généraliste)
représente 51 400 D. La prise d’antalgique représente 3550 D. La
nécessité d’une tierce personne représente 8500 D. Les attelles
représentent 23 040 D. Les implants chirurgicaux représentent
52 370 D, la chirurgie 23 300 D et l’anesthésie 10 500 D. Les jours
d’arrêts de travail sont de 270. Le coût de l’aide fournie par
l’entourage n’a pu être évalué.
Discussion.— Cette étude est une estimation, mais sur notre
seul centre, le coût s’élève à plus d’un million D. Court-Brown
et Kannus rapportent une augmentation de la prévalence des
fractures de l’épaule. Cette étude en complément des données épidémiologiques présage d’une inflation majeure des coûts
futurs.
Conclusion.—La géronto-traumatologie devient prépondérante.
Comme la fracture du col du fémur, l’épaule est devenue la source
de dépense de santé conséquente. Cette étude met l’accent sur la
nécessité de prendre des mesures de prévention sous peine d’une
dégradation de la prise en charge faute de moyens.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.146
Julien Uhring ∗ , Christelle Peyron , Sébastien Aubry ,
Julien Boudard , Séverin Rochet , Tristan Lascar , David Gallinet ,
Nicolas Gasse , Laurent Obert
Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique,
CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
Séance du jeudi 15 novembre matin
Trauma
211
Évaluation du coût économique des fractures de
l’épaule de l’adulte sur un centre de traumatologie
pendant une année
Alexandre Roux ∗ , Souad El Batti , Lauryl Decroocq ,
Fernand De Peretti
Clinique Synergia, 26, rond point de l’Amitié, 84200 Carpentras,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’épaule est en terme de fréquence la troisième
articulation à se fracturer. L’augmentation croissante de leur survenue est responsable d’un véritable problème de santé publique.
L’ensemble des fractures de l’épaule diagnostiqué dans notre centre
de traumatologie a été recueilli pendant une année. Le but de cette
étude est d’évaluer le coût économique de notre prise en charge
des fractures de l’épaule.
Patients.— Tous les patients admis pour fracture de l’épaule de
novembre 2008 à novembre 2009 ont été inclus dans l’étude. Il s’agit
d’une étude prospective. Trois cent vingt-cinq patients représentant 329 fractures ont été prise en charge. Toutes les fractures ont
été diagnostiquées par un bilan radiographique standard complété
dans certain cas par une tomodensitométrie.
Méthodes.— Tous les patients ont été contactés à dix mois de recul
par téléphone. Un questionnaire leur a été soumis comportant : le
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.147
212
Analyse par 137 scanners de la distance apex tête
humérale/grand pectoral : validation d’un repère
fiable de positionnement des prothèses d’épaule
traumatique quelle que soit la voie d’abord
Introduction.— Les résultats fonctionnels après hémiarthroplastie
d’épaule pour fracture sont étroitement liés au bon positionnement
en hauteur de l’implant. Si des repères fracturaires peuvent aider,
il existe aujourd’hui des mesures, utilisables en peropératoire, plus
fiables tel la distance grand pectoral/apex de la tête humérale.
Nous avons analysé cette distance sur 200 scanners d’épaule pour
vérifier à grande échelle ces mesures afin de les utiliser par voie
delto-pectorale et par voie supéro-externe.
Patients et méthodes.— Deux cent scanners consécutifs ont été
analysés rétrospectivement chez 88 femmes et 112 hommes d’âge
moyen de 49,79 ans (15—93). Sur les 137 scanners où le tendon du
chef sternal du muscle grand pectoral était identifiable, nous avons
mesuré les distances séparant la tangente au bord supérieur du tendon à : l’apex huméral, le bord supérieur du tubercule majeur, le
changement de courbure de l’extrémité supérieure de l’humérus et
le bord médial du col anatomique.
Résultats.— La distance entre le grand pectoral et l’apex était
de 67,606 mm (DS : 9,988 mm), entre le grand pectoral et le
trochiter était de 57,825 mm (DS : 10,317 mm), entre le grand pectoral et le changement de courbure du bord externe col huméral
28,701 mm (DS : 9,029 mm) et avec le col anatomique : 34,146 mm
(DS : 9,697 mm). Les hommes présentaient significativement des
distances grand pectoral-apex et grand pectoral-trochiter plus
importantes de 7 mm que les femmes.
Discussion.— Les mesures de hauteur doivent aider le chirurgien
à positionner les prothèses d’épaule « fracture » sans raccourcis-
Résumés des communications
sement. Dans trois études cadavériques, Murachovsky en 2006
(2 × 20 épaules sex ratio 1), Torrens en 2008 (n = 20 sex ratio = 1)
et Hasan (n = 38) en 2009, la distance grand pectoral-apex était
retrouvée égale à 5,5 cm +ou —5 mm, plus faible qu’ici (6,7 cm) mais
avec plus d’homme dans notre échantillon. Greiner (2008) et Lascar
(2012) en retrouvaient de meilleurs résultats cliniques après utilisation de ce repère. Cependant, cette mesure n’est possible que
par voie antérieure. Par voie supéro-externe et sous amplificateur
de brillance, la connaissance d’un nouveau paramètre (d entre le
grand pectoral et le changement de courbure), proche de 3 cm, est
utile. Indépendamment de la voie d’abord, il est essentiel de garder
un repère de hauteur : la tête prothétique ne doit être placée à plus
de 6 cm du bord supérieur du gd pectoral et de 3 cm du changement
de courbure latéral du col huméral.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.148
213
Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de
l’humérus par enclouage antérograde ou
embrochage fasciculé rétrograde. Étude
comparative à propos de 105 cas
Loïc Milin ∗ , Frédéric Eloy , François Sirveaux , Didier Mainard ,
Daniel Molé , Henry Coudane
3, place des Ducs-de-Bar, 54000 Nancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La stabilisation endomédulaire des fractures déplacées du col chirurgical de l’humérus fait appel à deux techniques
largement utilisées : l’enclouage centromédulaire antérograde et
l’embrochage fasciculé ascendant type Hackethal. Ces deux techniques utilisent deux modes d’installation différents. L’objectif de
cette étude était de comparer la qualité de la réduction postopératoire et la stabilité obtenue avec ces deux techniques.
Hypothèse.— L’enclouage centromédulaire permet un meilleur
contrôle de la réduction et une meilleure stabilisation des fractures
du col chirurgical de l’humérus.
Patients et méthode.—Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique incluant les fractures du col huméral avec ou sans refend
du tubercule majeur, traitées par clou Télégraph (groupe 1) ou
embrochage ascendant fasciculé (groupe 2), et disposant d’un bilan
radiographique de face et de profil préopératoire, postopératoire
immédiat, entre quatre et six semaines puis au dernier recul. Les
critères de jugement étaient la bascule céphalique, la translation
et la position du tubercule majeur, de face et de profil.
Résultats.— Cent cinq patients ont été inclus (65 clous Télégraph et 40 embrochages rétrogrades). L’âge moyen était de 69 ans
(18—97 ans). Trente-cinq fractures présentaient un trait de refend
du tubercule majeur. Le déplacement préopératoire était comparable pour les deux populations comparées. En postopératoire
immédiat, la bascule céphalique de face était corrigée dans 84 % des
cas dans le groupe 1 et 72,5 % dans le groupe 2 (NS). Une translation
persistait dans 1,5 % du groupe 1 contre 17,5 % du groupe 2 (p < 0,05).
La qualité de la réduction du trochiter n’était pas significativement
différente. Entre quatre et six semaines, une aggravation de la bascule céphalique de profil a été constatée dans 20 % des cas du groupe
1 et 36 % des cas du groupe 2 (p = 0,07). Au dernier recul, la consolidation a été obtenue sans bascule résiduelle de profil dans 88 % des
cas dans le groupe 1 contre 71 % des cas du groupe 2 (p < 0,05). Trois
pour cent des fractures ont consolidé avec une translation résiduelle
dans le groupe 1 contre 19,5 % dans le groupe 2 (p < 0,05).
Discussion et conclusion.— Dans les fractures déplacées du col
chirurgical avec ou sans refend du tubercule majeur, l’enclouage
antérograde permet un meilleur contrôle de la réduction et
une meilleure stabilité du montage que l’embrochage fasciculé
ascendant. Cependant, des améliorations restent nécessaires pour
S333
améliorer la stabilisation de la tête et la fixation du tubercule
majeur.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.149
214
Évolution du clou Telegraph pour le traitement des
fractures de l’humérus proximal
Christian Cuny ∗ , Thomas Goetzmann , M’Barek Irrazi ,
Aboubekr Berrichi , Nicolas Ionescu , Sorin Precup ,
Delphine Dedome , Jean-Baptiste Gross , Pierre-Yves Le Coadou ,
Laurent Galois , Didier Mainard
Service d’orthopédie, CHR Metz Mercy, 1, place de Vigneulles,
57038 Metz cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le clou Telegraph court, destiné aux fractures proximales d’humérus, a été légèrement modifié pour recevoir quatre vis
proximales au lieu des trois initiales, devenant ainsi le Telegraph 4,
à quatre vis (T4). Une étude prospective préliminaire a été faite
chez 105 patients avec recul à trois ans.
Matériels et méthodes.— Trois des quatre vis, stabilisées dans le
clou, tiennent le tubercule majeur et trois tiennent la tête humérale. Cent cinq clous ont été posés dans les deux services de mars
2008 à décembre 2009. Il y avait 78 femmes (74 %), d’âge moyen
69 ans. Il y avait 32 cas (30 %) de fractures simples du col chirurgical, 43 cas (41 %) de fractures du col chirurgical avec un troisième
fragment, 13 cas (12 %) de fractures articulaires engrenées et 17 cas
(15 %) de fractures complexes articulaires désengrenées et transarticulaires sur luxation. Dans 56 cas (53 %), le clou a été mis en
percutané, un abord antéro-externe a été utilisé dans les autres
cas.
Résultats.— Soixante-quatre patients ont pu être revus avec un
recul moyen de 38 mois. Quinze décès ont été notés à la révision
et 26 perdus de vue. Le Constant brut global était de 64, le pondéré à 83 %. Les scores étaient bons ou excellents dans les fractures
extra-articulaires à deux et trois fragments et dans les articulaires
impactées en valgus. Ils étaient mauvais dans les fractures articulaires désengrenées déplacées. L’étude des radiographies n’a pas
apporté de résultat significatif. S’agissant des complications, elles
ont été notées chez 19 patients : déplacements secondaires (trois
cas), algodystrophies (trois cas), nécroses (cinq cas), dix reprises
ont été nécessaires : deux fois des réenclouages Telegraph, cinq prothèses et quatre ablations de matériel. Les complications ont été
retrouvées essentiellement dans les fractures articulaires désengrenées (54 % de ces cas).
Discussion.— Les résultats apparaissent donc bons et excellents
pour les fractures du col chirurgical à deux ou trois fragments.
Ils sont excellents dans les fractures articulaires impactées en
valgus et mauvais pour les fractures articulaires complexes désengrenées. Il est noté par rapport aux séries Telegraph précédentes
une amélioration nette avec moins de complications pour les fractures extra-articulaires et les fractures articulaires impactées en
valgus. Les résultats n’apparaissent pas satisfaisants dans les fractures complexes articulaires fortement déplacées, pour lesquelles
un remplacement prothétique est indiqué chez les personnes
âgées.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.150
215
Prothèses inversées pour fractures après 70 ans :
corrélation des résultats fonctionnels avec la
hauteur prothétique et le raccourcissement
huméral
S334
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Julien Uhring ∗ , Antoine Adam , David Gallinet , Séverin Rochet ,
Nicolas Gasse , Pascal Clappaz , Patrick Garbuio , Laurent Obert
Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique,
CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement d’une fracture CT 2,3 et 4 après 70 ans
par prothèse inversée permet d’obtenir des suites plus constantes
qu’une ostéosynthèse ou qu’une hémi-arthroplastie. Cependant, le
bon positionnement de l’implant en hauteur va permettre une réinsertion des tubérosités et une tension du deltoïde, deux paramètres
clés du résultat fonctionnel.
Patients et méthode.— De mars 2002 à février 2009, 54 patients
(28 CT3, 12 CT4, huit CT2) opérés d’une prothèse inversée suivis
prospectivement par quatre opérateurs ont été revus rétrospectivement au plus grand recul par un opérateur indépendant.
L’évaluation clinique (douleur, évaluation subjective par le patient,
Constant-Murley et DASH) et radiologique (consolidation des tubérosités réinsérées, encoche selon Sirveaux) ont permis de corréler
les « bons résultats fonctionnels » (EAnt > 100◦ ET Abd > 90◦ ) à la
hauteur de l’implant. Celle ci était évaluée par trois mesures : H1
(hauteur entre bord inférieur de l’acromion et sommet de la prothèse), H2 (hauteur entre sommet de la prothèse et changement de
courbure humérus) et H3 (hauteur entre sommet de la prothèse et
bord inférieur de la glène).
Résultats.— Quarante-deux sur 54 patients (39 femmes — trois
hommes) d’âge moyen 76,4 ans (57—93), ont été revus au recul
moyen de 23,2 mois. Quatre-vingt-dix pour cent des patients avaient
un bon résultat subjectif. L’Eva était de 0,6. L’évaluation des
mobilités retrouvait une EAA de 109,8◦ (20—170), une RE1 de 9,4◦
(0—50) et une RI de 4,4 (0—10). Le Constant-Murley était de
56,9/100 (19—82) et le DASH-score de 35,3/100 (10—71,7). La
consolidation des tubérosités a montré une amélioration significative de l’élévation antérieure (p = 0,002), de RE1 (p = 0,0004), de RI
(p = 0,043), du Constant-Murley (p = 0,0005) et du DASH (p = 0,049).
Il existait une corrélation significative forte entre « bons résultats »
& hauteur sommet et chgt de courbures mais aussi entre bons résultats & hauteur sous-acromiale. Il n’existait pas de lien entre bons
résultats et hauteur sommet-glène.
Discussion.— Notre étude a permis de conclure à des résultats
homogènes et reproductibles dans le traitement des fractures
de l’humérus proximal par prothèse inversée après 70 ans.
L’amélioration de ces résultats dans le traitement des fractures complexes de l’humérus proximal dans cette tranche d’âge
passe par une réinsertion rigoureuse des tubérosités grâce à
un rétablissement de la longueur humérale au plus proche de
l’anatomie. La prothèse ne doit pas être positionnée là où
elle s’arrête mais elle là où elle doit s’arrêter grâce à la
connaissance de paramètre de hauteur facilement retrouvés en
peropératoire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.151
216
L’ostéosynthèse par plaque Lambda des fractures
de l’extrémité distale de l’humérus. Résultats
d’une série continue de 75 fractures
Dominique Saragaglia ∗ , René-Christopher Rouchy , Numa Mercier
CHU de Grenoble, hôpital Sud, avenue de Kimberley, 38130
Échirolles, France
∗ Auteur correspondant.
L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et les complications des ostéosynthèses par plaque Lambda®
(société Zimmer, Étupes, France) des fractures de l’extrémité distale de l’humérus.
La série initiale était composée de 115 blessés (116 fractures) opérés entre 1992 et 2008. 41 ont été perdus de vue (pour la plupart
des étrangers) si bien que notre série comporte en fait 74 patients
(75 fractures), 44 femmes et 30 hommes âgés en moyenne de
46,56 ± 23,33 ans (16—95 ans), au moment de l’accident. Selon
la classification AO, nous avons opéré 25 (33 %) fractures de
l’extrémité distale (diaphyso-métaphysaires), 12 fractures de type
A2 et A3 (16 %), six fractures de type B (8 %) et 35 fractures de type
C (47 %). Huit fractures étaient ouvertes : sept stades 1 de Gustillo
et un stade IIa. La plaque Lambda® à une forme de Y inversé dont
la longueur de la tige peut atteindre dix trous et dont les « jambes »
sont sécables et modelables pour s’adapter parfaitement à la taille
du patient, au type de fracture et à la forme de la palette humérale. Une voie d’abord postérieure a été utilisée dans tous les cas.
Dans 26 cas, nous avons utilisé une voie d’abord trans-olécranienne
extra-articulaire et dans les autres cas, une voie trans-tricipitale
soit verticale (fracture diaphyso-métaphysaires), soit en V inversé
(fractures de type C).
Le recul moyen était de 114,81 ± 63,57 mois (24—227 mois). Nous
n’avons retrouvé ni infection ni pseudarthrose de l’ostéotomie de
l’olécrane, ni démontage de l’ostéosynthèse. Par contre, nous avons
retrouvé deux pseudarthroses (une du condyle latéral et une de
l’extrémité distale de l’humérus), deux dysesthésies dans le territoire du nerf ulnaire et une dans le territoire du nerf radial (séquelle
d’une paralysie préopératoire). Quatre raideurs, ont nécessité une
arthrolyse chirurgicale entre le 6e et le 12e mois postopératoire.
À la révision, la flexion moyenne du coude était de 132,95 ± 12,98◦
(90◦ —150◦ ) et l’extension de —12,28 ± 13,71◦ (—45◦ à 0◦ ).
Cinquante-huit patients avaient un arc de flexion du coude moyen
supérieur à 100◦ (77 %) ; 16, un arc entre 50◦ et 100◦ (21 %) et un,
un arc de flexion inférieur à 50◦ . Le Mayo Elbow Performance Score
(MEPS) moyen était de 96,9 ± 6,80 points (40—100). Nous avons colligé 67 excellents résultats (score de 90 à 100 points), cinq bons
résultats (score de 75 à 89), deux résultats moyens, et un mauvais
résultat.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.152
217
Traitement des fractures de l’humérus distal par
plaques à vis verrouillées LCP DHP chez le sujet de
plus de 65 ans — l’expérience strasbourgeoise
Guillaume Ducrot ∗ , Francois Bonnomet , Philippe Adam ,
Antonio Di Marco , David Brinkert , Matthieu Ehlinger
Service de chirurgie orthopédie et traumatologie, hôpital de
Hautepierre, avenue Molière, 67200 Strasbourg, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les fractures de la palette humérale sont délicates à
traiter du fait de leur fréquente complexité. Face à une population
âgée présentant un os fragile et porotique, la tenue du matériel
est essentielle pour autoriser une mobilisation précoce, gage du
résultat fonctionnel, et pour diminuer l’incidence des complications
mécaniques. Les implants verrouillés répondent à ce cahier des
charges. Nous rapportons ici les résultats d’une série homogène de
patients de plus de 65 ans présentant une fracture de l’humérus
distal ostéosynthésée par plaque LCP DHP (Synthès® ).
Objectif.— Évaluer l’efficacité et les limites de ce traitement avec
l’hypothèse d’une meilleure tenue du matériel et de l’obtention de
résultats de qualité.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série continue rétrospective de 51 patients (2004—2010) d’âge moyen 80 ans, comportant
16 fractures extra-articulaires et 35 fractures articulaires. Quatorze
complications immédiates étaient notées. La voie d’abord était
le plus souvent trans-olécranienne (n = 34). La durée moyenne
d’immobilisation coude au corps était de 3,3 semaines chez
38 patients.
Résultats.— Quarante-trois patients (deux décès — six perdus de
vue) ont été revus à un recul moyen de 30 mois (9—62). La flexion
Résumés des communications
atteignait 127◦ (100—140), l’extension était déficitaire de 23◦
(0—50), soit un arc de mobilité de 103◦ (70—140). La récupération fonctionnelle est très satisfaisante avec un score de la Mayo
Clinic à 85 (70—100), soit 95 % de bons et très bons résultats.
L’évolution a été marquée par quatre infections du site opératoire, deux pseudarthroses métaphysaires, huit atteintes ulnaires
iatrogènes, une paralysie radiale postopératoire spontanément
régressive et cinq ossifications périarticulaires. L’ouverture cutanée, et le type de l’AO étaient des facteurs de mauvais pronostic
fonctionnel.
Discussion.— Malgré un taux important de complications, la récupération fonctionnelle est comparable aux séries de la littérature, y
compris celles d’arthroplasties. Nous rapportons par ailleurs moins
de complications mécaniques. Notre hypothèse semble donc confirmée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.153
218
Ostéosynthèse des fractures complexes de l’ulna
proximale par une plaque anatomique à vis
verrouillée (LCP Olécrane). Notre expérience à
propos de 23 cas
Mazen Ali ∗ , Fredson Razanabola , Luca Capuano ,
Hocine Benyahia , Ali Boutrig , Lazar-daniel Ocneriu , Walid Aryan ,
Didier Yaffi
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, centre
hospitalier régional d’Orléans, hôpital de la Source, 14, avenue
de l’Hôpital, 45067 Orléans, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des fractures comminutives de
l’extrémité proximale de l’ulna, qu’elles soient associées ou non
à des lésions de la tête radiale, est difficile. Quel que soit l’implant
utilisé, le but du traitement reste inchangé : reconstruction anatomique de la surface articulaire, restitution de la longueur et fixation
suffisamment stable permettant la mobilisation précoce.
L’objectif de ce travail était de présenter l’expérience de notre
service sur trois ans dans l’usage d’une plaque anatomique à vis
verrouillée (LCP olécrane — Synthes® ) dans les fractures complexes
de l’extrémité proximale de l’ulna.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série rétrospective de 23 cas
(dix femmes, 13 hommes), l’âge moyen était de 52 ans.
Les fractures étaient de type Mayo IB dans cinq cas, Mayo IIB dans
neuf cas et Mayo IIIB dans huit cas. Selon Morey, la coronoïde était
de type 1 dans 14 cas, type 2 dans cinq cas, type 3 dans trois cas.
Selon Mason, la tête radiale était intacte dans neuf cas, de type
2 dans six cas, type 3 dans deux cas et type 4 dans un cas. Quatre
fractures étaient ouvertes.
L’ostéosynthèse a été effectuée par une plaque LCP olécrane dans
tous les cas. La mobilisation postopératoire était immédiate. Tous
les patients ont été évalués cliniquement et radiologiquement à six
semaines, trois, six et 12 mois.
Résultats.— À trois ans de recul, toutes les fractures ont consolidé,
l’arc de mobilité en flexion extension est supérieur à 115◦ pour tous
les patients.
La flexion moyenne était de 120◦ l’extension de —16◦ , la pronation
moyenne de 72◦ et la supination de 63◦ . Le score fonctionnel de la
Mayo était 84 points et selon ce score, les résultats sont bons dans
huit cas et excellents pour neuf cas. Le Quick Dash moyen était de
9,7.
Nous déplorons un cas de reprise chirurgicale en raison d’une saillie
intra-articulaire d’une vis, un cas de déplacement secondaire d’un
fragment de coronoïde deux cas d’algodystrophie. Aucune infection
n’a été observée.
Conclusion.— L’utilisation de plaque anatomique à vis verrouillée
(LCP Olécrane) pour le traitement des fractures complexes de l’ulna
S335
proximal nous a prouvé sa fiabilité. Elle a permis d’améliorer les
résultats thérapeutiques à long terme de lésions de mauvaises réputations.
Le bon résultat fonctionnel de cette lésion dépend de la stabilité
articulaire peropératoire et de la mobilisation précoce.
C’est une méthode fiable mais exigeante car elle nécessite une
technicité et l’acquisition d’une certaine expérience.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.154
219
Évaluation hebdomadaire prospective
monocentrique du vécu du patient par le
Quickdash après fracture du radius distal
Xavier Bouilloux ∗ , Maxime Ferrier , Pierre Bastien Rey ,
Julien Uhring , Nicolas Gasse , Antoine Serre , Severin Rochet ,
Laurent Obert
Service d’orthopédie, de traumatologie et de chirurgie plastique,
Chu J.-Minjoz, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Il n’existe pas de travaux concernant la qualité de
vie des patients et la vitesse de récupération d’une autonomie après
une ostéosynthèse du radius distal. Nous rapportons la première
étude prospective d’évaluation du vécu du patient et de la cinétique
de récupération, semaine après semaine, jusqu’à six semaines après
une fracture du radius distal (FRD).
Patients et méthodes.— Quarante-quatre patients consécutifs d’âge
moyen 62,4 ans (20—82) ayant présentés une FRD ostéosynthésée par plaque à vis verrouillée (31 patients d’âge moyen 68 ans
(20—82)) ou par broches (13 patients, d’âge moyen 49 ans (20—69))
ont rempli un questionnaire Quickdash toutes les semaines pendant
six semaines. Une seule réponse non portée invalidait le questionnaire. Plus le score du Dash est haut moins bien vont les patients.
Résultats.— Tous les patients fixés par broches avaient un Dash à
80 la première semaine alors que la moitié des patients fixés par
plaque avait un Dash à 80 et l’autre à moins de 60. En comparant
les courbes de décroissance du Dash chez les patients avec Dash à
80 en postopératoire fixés par plaque ou par broches, les patients
avec plaque allaient mieux et plus vite. En six semaines, les patients
avec plaque perdaient 50 points tandis que les patients brochés ne
perdaient que 20 points. Les patients avec plaque et Dash postopératoire de moins de 60 avaient un dash à 25 à six semaines. À deux
semaines, un patient qui a perdu plus de 20 points ira toujours bien,
en revanche, s’il a perdu dix points ou moins, il ira mal.
Discussion.— L’inflation de l’ostéosynthèse par plaque dans les FRD
a trouvé une justification progressive grâce à la disparition des
déplacements secondaires et une mobilisation plus rapide. Si les
coûts directs d’une plaque à vis verrouillées sont multipliés par dix
par rapport à une fixation par broche, les coûts indirects sont plus
faibles avec les plaques. L’ostéosynthèse par plaque autorise une
mobilisation plus rapide mais on ne connaît pas la cinétique de récupération de l’autonomie. Ce travail montre que la récupération de
l’autonomie et le vécu du patient sont meilleurs pendant les six
premières semaines en cas de fixation par plaque.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.155
220
Ostéosynthèse des fractures du radius distal par
technique HK2
Frédéric Lebailly ∗ , Abdullah Alqahtani , Amir Hariri ,
Sybille Facca , Philippe Liverneaux
SOS main, centre de chirurgie orthopédique et de la main, 10,
avenue Baumann, 67403 Illkirch, France
∗ Auteur correspondant.
S336
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Introduction.— Le traitement des fractures du radius distal est
controversé. Les plaques verrouillées apportent une très bonne stabilité autorisant une mobilisation précoce, mais nécessite un abord
élargie et leur coût n’est pas négligeable. Les broches intrafocales
sont percutanées et bon marché, mais apportent une moins bonne
stabilité. Le but de cette étude est de tester sur une série clinique
préliminaire la technique HK2, qui semble cumuler les avantages
des plaques et des broches, sans en présenter les inconvénients.
Patients et méthodes.— Notre série comportait 30 patients âgés en
moyenne de 63 ans, dont 2/3 de femmes. Ils présentaient tous une
fracture du radius distal à déplacement postérieur (selon l’AO : 7 %
A2.1, 33 % A2.2, 30 % A3.2, 23 % C1.1, 3 % C1.2 et 3 % C2). Tous ont
été traités par technique HK2 qui consiste à former un cadre rigide
en solidarisant une broche intra-focale à une broche sous-chondrale
par un connecteur externe. Selon la complexité de la fracture, deux
ou trois cadres étaient utilisés. Tous les patients ont été encouragés
à mobiliser leur poignet immédiatement.
L’évaluation des résultats a consisté à mesurer la douleur (0 à 10), la
mobilité (en % côté controlatéral), le quick DASH (0 à 100), la force
de la poigne, la pronosupination (kg) à trois mois, à six mois et à
neuf mois. L’index radio ulnaire distal, le radial et le volar tilts ont
été mesurés sur les radiographies après consolidation.
Résultats.— Au plus dernier recul, la douleur était de 1,6, le score
de DASH de 39,5. Les mobilités par rapport au côté controlatéral
étaient de 68 % en flexion, 70 % en extension, 97 % en pronation et
77 % en supination. La force par rapport au côté controlatéral était
de 38 % en préhension, de 52 % en supination, de 54 % en pronation.
L’index radio ulnaire distal moyen était de 1,9 mm, le radial tilt
moyen de 22,9◦ et le volar tilt moyen de 7,2◦ . On notait une surinfection cutanée superficielle dans quatre cas, trois déplacements
secondaires non repris, une migration de broche sans conséquence,
deux syndromes douloureux régional complexe de type 1.
Conclusion.— Le principal inconvénient de la technique HK2 est
la présence des connecteurs externes qui peuvent être à
l’origine de surinfections cutanées. C’est en revanche un moyen
d’ostéosynthèse stable, percutané, autorisant une mobilisation
immédiate, à moindre coût que les plaques. Ses indications seront
précisées après revue d’un plus grand nombre de cas avec un plus
long recul.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.156
221
Évaluation isocinétique des conséquences d’une
lésion de la styloïde ulnaire sur la force de
pronosupination après fracture du radius distal
osteosynthésée par plaque verrouillée
Christophe Bosch ∗ , Olivier Mares , Marc Julia , Cyril Lazerges ,
Suheyla Barthes , Pierre Croutzet , Bertrand Coulet ,
Michel Chammas
371, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
La prise en charge des lésions associées de la styloïde ulnaire est
encore sujet à controverse. Les travaux récents semblent monter
que les synthèses par plaque verrouillée autorisent l’abstention thérapeutique sur ces lésions. Le but de notre travail est d’évaluer par
isocinétique la répercussion de ces lésions sur la force de pronosupination.
L’étude comporte 16 patients, les critères d’inclusions sont un âge
de 18 à 50 ans, une fracture du poignet avec ostéosynthèse par
plaque verrouillée antérieure et un recul minimum de dix mois.
Les critères d’exclusion étaient la présence d’une autre lésion
pouvant interférer avec le mouvement de pronosupination, les fractures articulaires de type C3 de l’AO, les patients ayant eu des
complications.
Le premier groupe se compose de patients avec une lésion de la
base de styloïde ulnaire, le second sans lésion ou avec une lésion
de la pointe, le troisième de patients considéré comme sain.
L’évaluation se base sur un examen clinique avec mesure des mobilités et une évaluation fonctionnelle par les scores du quick DASH
et Mayo Wrist Score Modifié.
L’étude statique a consisté en une analyse de la force de pronosupination dans trois positions différentes du poignet (—45◦ , 0◦ , 45◦ ).
L’étude dynamique a été réalisée sur un volant libre de pronosupination à deux vitesses angulaires différentes (45◦ /s et 120◦ /s).
Les résultats ont été analysés en utilisant le rapport des moments
de force de manière bilatérale et par un test de Wilcoxon.
Il n’existe pas de différence dans les groupes avec fracture sur
les mobilités ou les scores fonctionnels (Quick DASH p = 0,4 ; MWSM
p = 0,21).
Les mesures statiques isométriques ne mettent pas en évidence de
différence quel que soit le positionnement du poignet entre les trois
groupes (Pronation p = 0,75 ; Supination p = 0,92).
Pour les mesures dynamiques, une différence existe entre le groupe
avec fracture de la base de la styloïde et les autres groupes
(p = 0,010) pour une vitesse angulaire de 45◦ /s. Cette différence
n’existe pas sur les mesures à 120◦ /s (p = 0,34).
Nos données confirment les résultats de la littérature sur
l’absence de différence sur les mobilités ou les scores fonctionnels. Notre étude montre cependant l’existence d’une perte
de force objective par mesure isocinétique lors du recrutement maximum de la force de pronosupination (mesure 45◦ /s).
Quelle est alors la prise en charge de la lésion styloïdienne
ulnaire associée chez des patients jeunes avec une forte demande
fonctionnelle ?
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.157
222
Traitement des dissociations scapholunaires par
triple ténodèse au flexor carpi radialis : résultats
préliminaires et analyse des complications
précoces d’une étude prospective de 20 patients
Nicolas Pauchard ∗ , Antoine Dederichs , Jérôme Segret ,
Stéphane Barbary , François Dap , Michèle De Gasperi ,
Gilles Dautel
49, rue Hermitte, 54000 Nancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La reconstitution des freins ligamentaires dans
l’instabilité carpienne dissociative est un enjeu majeur pour la
protection contre l’arthrose de type SLAC. La triple ténodèse au
flexor carpi radialis selon Garcia-Elias supplée la fonction de trois
complexes ligamentaires (complexe scaphotrapézotrapézoïdien,
ligament scapholunaire interosseux dorsal et ligament radiotriquétral dorsal). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité
thérapeutique et la iatrogénicité à court terme de cette triple
ténodèse.
Matériel.— Entre mai 2008 et janvier 2011, 20 patients (15 hommes
et cinq femmes) ont bénéficié d’une triple ténodèse selon GarciaElias. L’âge moyen était de 41,8 ans [22—56] à l’intervention.
L’intervention était réalisée en cas d’instabilité dynamique (huit
cas) ou statique réductible (12 cas), en l’absence de toute lésion
arthrosique. Le suivi moyen était de 23,7 mois [6—46].
Méthodes.— Les patients ont été évalués cliniquement (Échelle
Visuelle Analogique, amplitudes articulaires, force, PRWE et QuickDash) et radiologiquement (mesures angulaires et diastasis) en
pré- et postopératoire par un examinateur indépendant des opérateurs. Un test t de Student pour variables appariées a été appliqué
(p < 0,05).
Résultats.— Au dernier recul, les amplitudes articulaires moyennes
étaient de 39◦ de flexion, 43◦ d’extension, 14◦ d’inclinaison radiale
Résumés des communications
et 24◦ d’inclinaison ulnaire. La force moyenne au Jamar était de
31,5 kg. Force. On retrouve une amélioration post opératoire significative de l’EVA au repos et à l’effort, des scores PRWE et QuickDASH
incapacité (p < 0,05). Le diastasis statique moyen était de 3,7 mm
(4,1 mm avant intervention) et le diastasis dynamique de 4,8 mm
(5 mm en préopératoire). L’angle scapholunaire moyen était de
74,6◦ (72,1◦ avant intervention). L’étude radiologique a mis en
avant quatre types de complications : neuf cas de détente ligamentaire avec réapparition du diastasis, trois cas d’arthrose SLAC, deux
cas d’arthrose STT dont un patient ayant nécessité une arthrodèse
STT et un cas de condensation du pôle proximal du scaphoïde. Un
patient a présenté une fracture du semi-lunaire suite à une chute
de sa hauteur, 11 mois après son intervention.
Discussion.— La triple ténodèse a globalement donné de bons résultats fonctionnels, bien qu’hétérogènes, en termes d’amélioration
de la douleur et de force au prix d’un enraidissement articulaire.
Les phénomènes de détente ligamentaire entraînent une récidive
des anomalies radiologiques et le tunnel scaphoïdien est potentiellement iatrogène.
Conclusion.— Un suivi prolongé est nécessaire afin d’estimer le réel
bénéfice de cette intervention à long terme sur la prévention de
l’arthrose.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.158
Genou
224
Arthroplastie totale du genou pour gonarthrose sur
genu valgum sévère. Intérêt d’un abord chirurgical
avec ostéotomie de la tubérosité antérieure du
tibia et passant sous le vaste latéral. À propos de
38 patients avec un recul minimum de six ans
Jean-François Pflieger ∗ , Sébastien Trincat , Stéphane Didelot ,
Philippe Maury
Lieu-Dit Bel-Air, 34570 Montarnaud, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La gonarthrose sur genuvalgum présente des spécificités source de difficultés pour la mise en place d’une arthroplastie
totale de genou. Le but de cette étude était d’évaluer cliniquement et radiologiquement les résultats d’une technique opératoire
tentant de répondre à ces difficultés.
Hypothèse.— Nous pensons que cette technique, avec un bon centrage patellaire et en respectant les fibres du quadriceps, permettra
un résultat optimal, notamment en terme de flexion du genou.
Patients et méthodes.— Trente-huit genoux de plus de 10◦ de valgus ont été revus, il s’agit pour 76 % de femmes, d’un âge moyen
de 68 ans (47—83) et d’un IMC moyen de 27,3 kg/m2 (20,2—40,4).
La goniométrie préopératoire montrait une déviation moyenne en
valgus de 12◦ (10—22). Toutes ces arthroplasties ont été réalisées
par une voie d’abord antérolatérale passant sous le vaste latéral et associant une ostéotomie de la tubérosité antérieure du
tibia et une libération de l’aileron rotulien externe avec une plastie d’agrandissement synoviale de l’aileron en fin d’intervention.
L’évaluation clinique et radiographique de ces patients a été réalisée avec un recul moyen de 8,5 ans (6—13).
Résultats.—
Cliniques.— Au plus long recul, le score IKS genou moyen est de
93,4 (68—100) avec 97 % de bons et très bons résultats. L’item
mobilité de ce score est particulièrement satisfaisant, avec une
flexion moyenne de 122,5◦ au plus long recul. Le score IKS fonction moyen est de 87,2 (50—100) avec 88 % de bons et très bons
résultats. Ce score est meilleur lorsqu’un plateau tibial fixe est utilisé. Parmi les complications spécifiques de cette voie d’abord, un
S337
patient a nécessité une mobilisation sous anesthésie générale pour
une raideur postopératoire et un patient a présenté un arrachement
précoce de la tubérosité antérieure du tibia nécessitant une reprise
chirurgicale.
Radiologiques.— Un angle HKA égal à 180 ± 2◦ correspondant à l’axe
mécanique neutre du genou a été retrouvé dans 86,8 % des cas.
97,4 % de ces genoux ont une rotule parfaitement centrée.
Conclusion.— Cet abord chirurgical de la gonarthrose sur genu valgum, associée à une prothèse de glissement postéro-stabilisée,
permet d’obtenir avec un recul moyen de 8,5 ans 97 % de bons
et très bons résultats avec un taux de satisfaction de 92 % des
patients. La technique de l’ostéotomie de la tubérosité antérieure
du tibia doit être minutieuse, avec une ostéosynthèse solide, par
vissage en compression et cerclages, pour éviter les complications
d’arrachement ou de pseudarthrose.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.159
225
Évaluation avec un système de navigation de la
précision d’une instrumentation sur mesure pour
prothèse totale du genou : étude prospective de
60 cas
Sébastien Lustig ∗ , Samir Oussedik , Corey Scholes ,
Myles Coolican , David Parker
Sydney Orthopaedic Research Institute, Suite 12, Level 1, 445
Victoria Avenue NSW 2067 Chatswood, Australie
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les guides de coupe sur mesure sont une innovation
récente dans le domaine de la chirurgie du genou. Ils sont créés à
partir d’IRM préopératoire et ont pour but d’obtenir un positionnement parfait adapté à chaque patient. Le but de cette étude
était d’analyser la précision d’une instrumentation sur mesure en
utilisant un système de navigation comme outil d’évaluation.
Méthode.— Soixante prothèses totale de genou (PTG) ont été réalisées chez 45 patients (35 femmes, 10 hommes ; âge moyen 71,9 ans)
à l’aide du système d’instrumentation sur mesure Visionaire (Smith
and Nephew® ) entre janvier 2011 et novembre 2011. Le système de
navigation PrecisioN (Stryker® ) a été utilisé durant chaque intervention pour évaluer les coupes réalisées avec les guides de coupe sur
mesure. Les paramètres évalués étaient : l’adaptation des guides
de coupe à la surface articulaire, l’alignement dans le plan coronal et sagittal pour les coupes tibiales et fémorales, la rotation de
l’implant fémoral, la taille des implants et l’épaisseur des coupes
osseuses. On comparait les données de la planification préopératoire aux mesures réalisées avec le système de navigation.
Résultats.— L’adaptation des guides de coupe était satisfaisante
dans tous les cas. La taille planifiée correspondait à celle implantée dans respectivement 52 et 50 % des cas pour le fémur et le tibia.
Pour le tibia, l’alignement dans le plan coronal et sagittal correspondait à la planification à ±3◦ dans respectivement 86,2 % et 80,7 %
des cas (erreur maximum 11◦ ). Pour le fémur, l’alignement dans le
plan coronal, sagittal et horizontal correspondait à la planification
à ±3◦ dans respectivement 94,8 %, 65,4 % et 77,2 % des cas (erreur
maximum 9◦ ). L’épaisseur des coupes osseuses correspondait à la
planification à ±2 mm dans 87,7 % des cas (erreur maximum 6,5 mm)
pour le fémur et dans 92 % des cas pour le tibia (erreur maximum
6 mm).
Discussion et conclusion.— Nos résultats suggèrent que ce système
d’instrumentation sur mesure est imprécis, particulièrement dans
le plan sagittal lors de la réalisation d’un PTG. En dépit d’une bonne
adaptation des guides de coupe sur mesure à l’anatomie, les coupes
engendrées diffèrent significativement de la planification ce qui
pourrait compromettre les résultats à long et même court terme
avec cette technologie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.160
S338
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
226
Résultats comparatifs de 209 prothèses totales du
genou naviguées et 241 prothèses totales du genou
non naviguées, à cinq ans de recul minimum
Stéphane Denjean ∗ , Frédéric Châtain , Thierry Gaillard ,
Groupe Score
Polyclinique du Val-de-Saône, 44, rue Ambroise-Paré, 71000
Macon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude est d’évaluer si la technique
naviguée pour les prothèses totales du genou (PTG) apporte de
meilleurs résultats clinique et radiologique à moyen terme.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une PTG ultracongruente à plateau rotatoire (SCORE, Amplitude, France). Deux cent quarante et
un ont été implantées par technique traditionnelle (série NN) et
209 ont été naviguées (série CAO) (Amplivision, Amplitude). L’âge,
le sexe, l’IMC était comparable dans les deux séries. Les données
cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les patients
avaient un bilan radiologique.
Résultats.— Cent cinquante-sept patients ont été revus dans la série
CAO et 159 dans la série NN avec un recul moyen respectivement de
80 mois et 87 mois.
Au dernier recul, dans la série CAO, 95 % étaient satisfaits ou très
satisfaits contre 99 % dans la série NN. La flexion postopératoire
moyenne était de 116,4◦ dans la série CAO et 114,9 % dans la série
NN. Le score genou moyen était de 92 (33 à 100) dans la série CAO
et 94 (59 à 100) dans la série NN. Le score fonction était de 82 (41 à
100) dans la série CAO et 86 (50—100) dans la série NN.
L’analyse radiographique montrait un angle HKA moyen de 180,5◦
(médiane = 180◦ , écart 2,2◦ ) dans la série CAO et de 179,1◦ (médiane
179,5◦ , écart-type 2,9◦ ) dans la série NN.
Pour les déviations préopératoires de plus de 5◦ , l’HKA moyen est
de 180,3◦ (médiane 180◦ , écart-type 2,3◦ ) dans la série CAO et de
178,7◦ (médiane 178◦ , écart-type 3,2◦ ) dans la série NN.
Pour les déviations préopératoires de plus de 10◦ , l’HKA moyen est
de 180,1◦ (médiane = 180◦ , écart-type 2,1◦ ) dans la série CAO et de
178,5◦ (médiane 177,5◦ écart-type 4,3◦ ) dans la série NN.
Il y a eu six reprises dans la série CAO (trois sepsis, deux raideurs,
un fracture) et deux dans la série NN (un douleur, un inconnue). Il
n’y a eu aucune complication liée à l’utilisation de la navigation.
Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques globaux, sont
comparables, voir meilleurs pour la série NN, hormis la flexion.
Cette étude confirme que les résultats radiologiques (plus objectifs) sont meilleurs dans la série CAO et constant quelle que soit
la déformation préopératoire, et qu’il n’y a pas de corrélation à
moyen termes entre l’HKA et le score IKS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.161
227
Résultats à dix ans des PTG postero-stabilisées
posées avec ou sans navigation (même équipe
chirurgicale, même implant)
Philippe Hernigou ∗ , Alexandre Poignard , Didier Julian ,
William Delblond , Lachaniette Flouzat , Pascal Duffiet ,
Isaac Guissou , Yashiuro Homma
Hôpital Henri-Mondor, 5, avenue du
Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France
∗ Auteur correspondant.
L’objectif était de comparer les résultats à plus de dix ans de recul
du même implant chirurgical, posé avec ou sans navigation assistée
par ordinateur par la même équipe chirurgicale.
Patients et méthode.— L’étude monocentrique inclue 100 prothèses
identiques postéro-stabilisées chez ces patients ayant survécu dix
ans. Les deux groupes (50 avec et 50 sans navigation) sont appa-
reillés et homogènes : nombre similaire, âge moyen (72 ± 10 versus
73 ans ± 12) ; déformation initiale en genu varum ; HKA identique. La
série a été évaluée cliniquement (IKS) et radiologiquement : goniométrie (HKA) préopératoire, postopératoire et au dernier recul ;
radiographie standard face profil, fémoro-patellaire en postopératoire et au dernier recul).
Résultats.— Avec un recul de dix ans, le taux de survie des
implants n’est pas différent, avec une meilleure survie (non significativement différente) pour les prothèses non naviguées (96 %)
et naviguées (93 %). Les résultats radiologiques postopératoires
sont significativement différents (p < 0,05), avec en particulier des
écarts-types faibles et des cibles de pose mieux atteintes pour
les prothèses naviguées : respectivement HKA : 0◦ ± 3, versus 2◦ de
varus ±7 ; pente tibiale postérieure du plateau : 3◦ ± 4◦ versus
4◦ ± 8◦ ; orientation du plateau 0◦ ± 2◦ versus 1◦ de varus ±6◦ ;
orientation du composant fémoral : 0◦ ± 3◦ versus 2◦ de varus ±7◦ .
En revanche, les goniométries à la 10e année ne sont plus significativement différentes entre les prothèses non naviguées et naviguées
(HKA naviguées : 3◦ de varus ±6◦ versus HKA non naviguée 3◦ de
varus ±7◦ . Les goniométries à la 10e année des prothèses naviguées
sont significativement différentes des goniométries postopératoires
avec un retour de la goniométrie vers la déformation initiale
en varus. Les scores de genou (non naviguée : 86 ± 9 ; naviguée
80 ± 15) et de fonction (non naviguée 85 ± 12 ; naviguée 79 ± 15◦ )
sont significativement différents et inférieurs pour les prothèses
naviguées (en particulier sur les paramètres douleur, flexion et
instabilité).
Discussion et conclusion.— Même si la navigation reste un
excellent outil d’enseignement, à dix ans, les bénéfices cliniques
n’apparaissent pas évidents pour les prothèses naviguées. Les goniométries apparaissent différentes en postopératoire immédiat mais
avec le recul cet écart s’émousse, ce qui témoigne vraisemblablement de l’apparition plus fréquente d’une laxité secondaire sur les
prothèses naviguées que pour celles posées de manière conventionnelle.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.162
228
Précision de la reconstruction du genou avec
planification préopératoire tridimensionnelle
personnalisée et guides de coupe sur mesure d’une
PTG
Jean-Pierre Franceschi ∗ , Abdou Sbihi , Vincent Leclercq
Institut de chirurgie orthopédique et sportive, 118, rue
Jean-Mermoz, 13008 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le bon positionnement des prothèses contribue fortement à la fonctionnalité et la longévité des implants. Depuis peu,
une nouvelle technique de planification préopératoire tridimensionnelle et de positionnement per opératoire des implants par des
guides de coupe sur-mesure est apparue. Cette étude a pour but
d’évaluer la précision de la reconstruction du genou en comparant
positions et tailles des implants planifiés et posés.
Patients.— Il s’agit d’une série prospective, monocentrique et
continue de 58 patients (30 femmes et 28 hommes), d’âge moyen
70 ans (43—85), opérés de septembre 2011 à février 2012 d’une
arthroplastie totale de genou pour gonarthrose.
Méthodes.— La planification préopératoire tridimensionnelle a été
réalisée sur la base d’un scanner (logiciel Knee-Plan® ) avec pour
objectifs la restauration de l’axe mécanique du membre inférieur,
de l’axe bi-épicondylien et de la hauteur de l’interligne articulaire.
Les implants ont été posés avec guides sur-mesure. Un scanner postopératoire à trois mois de recul, a permis, avec Knee-Plan® et selon
une méthode validée, de superposer les fémurs et tibias pré- et
Résumés des communications
postopératoires, pour comparer la position finale des implants à
celle planifiée.
Résultats.— Les guides ont tous été utilisés sans instrumentation
conventionnelle et étaient stables. Aucune libération ligamentaire
ou recoupe osseuse n’ont été nécessaires. Les implants définitifs étaient identiques aux implants planifiés dans 100 % des cas
pour le fémur, 95 % des cas pour le tibia et 86 % des cas pour
l’épaisseur du polyéthylène. L’angle HKA postopératoire moyen
était de —0,1◦ ± 2,6 avec 83 % des patients à ± 3◦ . La planification du composant fémoral était reproduite avec une précision
de 0,2◦ ± 1,4 dans le plan frontal, de 1,2◦ ± 2,3 dans le plan sagittal et de 0,3◦ ± 1,9 dans le plan transverse. Pour le composant
tibial, la précision était de 0,2◦ ± 1,7 dans le plan frontal et de
0,5◦ ± 3,4 dans le plan sagittal. La pente tibiale postopératoire
moyenne était de 3◦ ± 3,3. La hauteur de l’interligne articulaire
était reproduite avec une précision de 0,8 mm ± 1,5. Le score IKS
passait de 93,9 (46—135) en préopératoire à 147,2 (70—190) à trois
mois.
Discussion.— Les guides sur-mesure permettent une reproduction
très précise de la planification, comparable à la navigation, en particulier pour l’alignement frontal et la rotation des pièces. En effet,
les anomalies de positionnement et/ou de rotation demeurent une
des principales causes de reprise des PTG.
Conclusion.— Cette technique semble être une alternative attractive à la navigation. Cette série se doit d’être suivie à plus long
terme.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.163
229
Évaluation de la qualité d’alignement de l’axe
mécanique sur une première série de patients
traités pour arthroplastie du genou avec le
système d’instrumentation sur mesure Visionaire®
Jérôme Grobost ∗ , Roméo Menard
Santé Sud centre médicochirurgical du Mans, 28, rue de
Guetteloup-Pôle, 72016 Le Mans, France
∗ Auteur correspondant.
Visionaire® (Smith&Nephew) est un système d’instrumentation
tridimensionnel pour arthroplastie totale du genou permettant
l’élaboration de blocs de coupe sur mesure à partir de données IRM
et pangonogramme.
Ce système a été utilisé de février 2011 à février 2012 pour
70 patients nécessitant une arthroplastie du genou et éligible à une
IRM. La présente étude vise à évaluer la qualité de l’alignement de
l’axe mécanique à un recul minimum de trois mois.
Il s’agit d’une étude rétrospective indépendante.
L’utilisation de cette technique permet d’éviter au cours de
l’intervention toutes les étapes conventionnelles de mesure et de
positionnement de la prothèse notamment celle d’ouverture des
cannaux médullaires. Cette procédure a été respectée dans la
totalité des cas sans modification du planning opératoire et sans
nécessité de reconversion avec l’ancillaire traditionnel.
L’évaluation de l’alignement a été conduite par un examinateur
indépendant à partir d’un pangonogramme.
La technique opératoire s’appuyait sur une voie d’abord interne
réduite de type sub-vastus.
L’âge moyen était de 69,5 ans, le sexe ratio H/F de 0,85. Cinquantequatre pour cent des prothèses concernaient le genou droit. En
moyenne, le temps d’occupation du bloc était de 1h27, la durée
d’intervention de 45 minutes.
Une étude économique de la stérilisation a été réalisée : le gain
de préparation de l‘ancillaire est de 20 minutes et de 160 euros en
moyenne par intervention.
L’évaluation de l’axe des membres inférieurs sur le pangonogramme
a plus de trois mois de recul a permis de mettre en évidence un écart
S339
moyen d’alignement pour 70 % des prothèses compris entre —3◦ et
+3◦ et pour 95 % entre —5◦ et +5◦ .
La restitution de l’axe des membres inférieurs après pose d‘une
prothèse totale de genou avec cette technique apparaît donc prometteuse.
En effet, les données de la littérature montrent que si l’échec
potentiel d’une arthroplastie est multifactoriel, le rétablissement
d’un alignement frontal correct du membre inférieur est un facteur déterminant de longévité des prothèses de genou. Ainsi, un
axe mécanique à ± 3◦ par rapport à l’axe idéal conduit à un taux
de descellement de 3 % contre 24 % dans le cas d’un varus ou valgus
excessif (p = 0,001) (Jeffery et al.).
Le Visionaire® pourrait ainsi permettre d’optimiser la longévité des
prothèses de genou sans en augmenter le coût de réalisation.
Ces résultats mériteront d’être confirmés par une étude prospective
médicoéconomique en cours, saisissant l’ensemble des bénéfices
potentiels, tant d’un point de vue radiologique que clinique mais
aussi logistique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.164
230
Prothèse totale de genou : les blocs de coupe sur
mesure améliorent-ils la reconstruction de l’axe
mécanique ?
Frédéric Vauclair ∗ , Nemanja , Polic , Kamiar Aminian ,
Brigitte Jolles
Hôpital de Morges, EHC, chemin du Crêt, 2 1110 Morges, Suisse
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’efficacité des prothèses totales de genou (PTG)
sur la douleur et la fonction dans l’arthrose primaire n’est plus
à prouver. La reconstruction de l’axe mécanique est primordiale
pour la longévité des implants, surtout chez les patients jeunes et
actifs, raison pour laquelle les blocs de coupes sur mesure ont été
développés par plusieurs fabricants.
Le but de cette étude sur les PTG avec instrumentation sur mesure
est d’évaluer la reconstruction de l’axe mécanique ainsi que le
résultat fonctionnel.
Patients.— Il s’agit d’une cohorte prospective et consécutive de
64 patients opérés d’une PTG postéro-stabilisée (plateau mobile)
avec instrumentation sur mesure pour une gonarthrose primaire.
Méthode.— Les blocs de coupe sur mesure sont fabriqués sur la base
d’un CT scanner préopératoire avec planification tridimensionnelle
des coupes fémorales et tibiales.
La technique opératoire ainsi que les suites sont les mêmes que
celles pratiquées habituellement avec la même prothèse. Les résultats sont établis grâce à des scores standardisés cliniques (WOMAC
et KSS) et radiologiques (KSS) pré- et postopératoires (six semaines,
3—6 et 12 mois).
Résultats.— Soixante-quatre patients âgés de 68,6 (déviation standard 9,7) années ont été inclus dans l’étude après consentement
éclairé.
Le score WOMAC à six mois est de 25,3 (ds 17,0) points, contre un
score préopératoire de 58,1 (ds 16,2). La fonction selon le KSS s’est
améliorée de 62,6 (ds 20,84) à 88,8 (ds 15,5) points. Le KSS total a
augmenté de 48,9 (ds 14,8) à 84,0 (ds 16,3).
Concernant la reconstruction de l’axe mécanique, le valgus fémorotibial mesuré par le KSS est de 185,0 degrés (ds 2,8) à six mois. La
position de l’implant fémoral en flexion est de —3,9 (ds 3,1) degrés.
La pente tibiale est proche des cinq degrés recommandés par le
fabricant (angle prothèse-tibia de 85,2 ds 4,2 degrés).
Discussion.— Les résultats cliniques et radiologiques à six mois d’une
PTG avec instrumentation sur mesure sont tout à fait satisfaisants.
La reconstruction de l’axe mécanique est excellente et améliorée par rapport aux données du registre départemental du même
implant.
S340
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Conclusion.— Les PTG avec instrumentation sur mesure semblent
être une technique prometteuse pour améliorer la qualité de la
reconstruction et ainsi probablement aussi la survie des implants.
Ces données seront prochainement enrichies d’un CT scanner
postopératoire ainsi que d’une analyse de marche à un an afin
d’accroître la précision des mesures de reconstruction.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.165
231
Intérêt économique à l’utilisation d’un ancillaire
sur mesure en chirurgie prothétique du genou.
Données chiffrées
Gilles Gagna
Clinique du Pré, 13, avenue Laennec, 72000 Le Mans, France
Ces nouvelles procédures ont un surcoût, pour le patient et
l’assurance maladie avec l’imagerie supplémentaire et pour
l’établissement de soins avec le coût de cet ancillaire jetable.
Pour diffuser cette technique, les fabricants annoncent une économie en stérilisation, temps d’intervention, transfusion et durée
d’hospitalisation. Le but de ce travail est de vérifier la réalité de
cette économie.
Notre étude porte sur 70 patients opérés par le même opérateur
d’une prothèse GMK Primary MEDACTA dont 20 cas avec un ancillaire conventionnel sans navigation (série A) 20 cas avec le système
sur mesure MyKnee (série B). Dans cette série B, la planification
opératoire impose toujours une coupe fémorale à 3◦ de rotation
externe et une coupe tibiale avec une pente de 3◦ . Une troisième
série (série C) regroupe 30 opérés avec l’ancillaire sur mesure mais
avec une planification personnalisée (pente tibiale naturelle, rotation externe fémorale égale à l’axe trans-épiphysaire). Dans les
trois séries, l’utilisation du tenseur vérifie l’équilibre des espaces
imposant parfois recoupe et release.
Une comparaison de coûts a été ainsi réalisée entre ces trois séries.
Le gain en stérilisation existe entre la série A (cinq boites) et la
série B et C (deux boites) s’il n’y a pas de recoupe. Le temps
d’utilisation du bloc est identique dans les séries A et B et inférieur
de dix minutes dans la série C. Les temps de garrot sont voisins.
Les pertes en hémoglobine sont équivalentes dans les séries A et
B (—4,1 g et —4,2 g d’hémoglobine), mais moindre dans la série C
(—3,7 g). La fréquence des transfusions nécessaires est de 7/20 pour
A, 5/20 pour B et 6/30 pour C. Le séjour est raccourci de deux jours
pour la série C.
Il n’y a pas de bénéfice économique entre les séries A et B car
l’absence de planification adaptée conduit à un taux important de
recoupe et de release (deux fois plus que A) allongeant d’autant
le temps de garrot, les pertes sanguines et le temps de séjour. Il y
a eu, en revanche, une économie certaine pour la série C chiffrée
pour notre établissement à 180 D pour la stérilisation, 125 D pour
la durée de salle d’intervention et à 400 D pour le gain en journée
d’hospitalisation. Il faut y ajouter l’économie en produit sanguin.
En conclusion, des gains en efficacité et en coût n’existent que
si la planification préopératoire est parfaitement réalisée limitant
reprise des coupes et release.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.166
232
Planification virtuelle de la reconstruction
articulaire lors des révisions de prothèse totale du
genou
Jean-Yves Jenny
CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France
Introduction.— La reconstruction articulaire lors d’une révision de
prothèse totale du genou (PTG) est techniquement difficile. Les sys-
tèmes de navigation conventionnels ne sont pas adaptés à la gestion
des défauts anatomiques et des pertes osseuses. Nous présentons
un logiciel de navigation spécialement adapté à cette situation,
permettant de retrouver l’anatomie et la physiologie souhaitée de
l’articulation avant toute geste osseux.
Matériel.— Le logiciel a été développé sur la base d’un logiciel de
navigation des PTG de première intention largement validé dans la
littérature. Les adaptations suivantes ont été réalisées :
— possibilité de planifier un changement de la hauteur de
l’interligne articulaire tibial et/ou fémoral ;
— possibilité de mesurer les espaces en flexion et en extension ;
— possibilité de planifier la hauteur et l’orientation de l’embase
tibiale ;
— possibilité de planifier la taille et le positionnement tridimensionnel de la pièce fémorale ;
— possibilité de gérer les recoupes ou les comblements éventuels
(greffe ou augmentation) ;
— possibilité de gérer la taille et l’orientation des tiges d’extension
diaphysaires.
Méthodes.— La validité du logiciel a été testée sur 20 patients opérés d’un changement de PTG, quelle qu’en soit l’étiologie, avec
réimplantation d’une prothèse non contrainte systématiquement
cimentée. Ont été étudiés sur des radiographies postopératoires :
l’angle fémorotibial final de face, l’orientation de chacun des composants prothétiques de face et de profil, la hauteur de l’interligne
articulaire reconstruit, la hauteur de la patella, les laxités médiale
et latérale en flexion et en extension, la qualité du contact osprothèse.
Résultats.— L’utilisation du logiciel a toujours été possible. L’angle
fémorotibial final de face était de 0 + 3◦ dans tous les cas.
L’orientation des composants prothétiques de face et de profil
était satisfaisante dans 16 cas. La hauteur de l’interligne articulaire reconstruit était satisfaisante dans tous les cas. La hauteur de
la patella était satisfaisante dans 15 cas. Les laxités médiale et latérale en flexion et en extension étaient satisfaisantes dans 16 cas. Le
contact os-prothèse était satisfaisant dans tous les cas.
Discussion.— Le logiciel utilisé permet une reconstruction aisée
de l’anatomie articulaire lors d’un changement de PTG. La planification virtuelle permet d’éviter les essais d’adaptation répétés
nécessaires avec les techniques conventionnelles, améliorant ainsi
la qualité de la reconstruction tout en accélérant la procédure opératoire.
Conclusion.— Une validation multicentrique est souhaitable pour
s’affranchir de l’effet centre potentiel et vérifier la généralisation
de ces résultats.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.167
233
La cimentation complète ou partielle de l’embase
tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie
Jean-Yves Jenny ∗ , Olimpio Galasso , Dominique Saragaglia ,
Rolf Miehlke
CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La technique de fixation optimale de la pièce tibiale
des prothèses totales de genou (PTG) n’est pas définie. L’objectif
de cette étude était de comparer la fixation d’une embase tibiale
par cimentation totale ou par cimentation limitée à l’embase sans
cimentation de la quille.
Matériel.— Cette étude prospective a réuni trois centres européens,
avec implantation du même modèle de PTG selon une technique
opératoire standardisée sous contrôle d’un système de navigation
sans image. Deux centres (108 cas) utilisaient une cimentation de
l’embase tibiale sans cimentation de la quille tibiale, le troisième
centre (124 cas) utilisait une cimentation complète de la pièce
tibiale. 232 dossiers ont été inclus de façon consécutive et suivis
Résumés des communications
S341
de façon prospective pendant une période minimale de cinq ans. Il
s’agissait de 64 hommes et 168 femmes, d’un âge moyen de 68 ans,
opérés majoritairement pour gonarthrose (174 cas).
Méthodes.— Tous les patients ont été suivis de façon prospective pendant cinq ans. Soixante-quinze patients de chaque groupe
ont été appariés selon l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le score de la Knee Society (KSS) préopératoire et l’axe
fémorotibial initial. Les taux de survie, les résultats cliniques et
fonctionnels selon le KSS, les résultats radiologiques et la survenue de complications et de réinterventions ont été comparés selon
la technique de fixation de la pièce tibiale, en utilisant les tests
statistiques appropriés au seuil de 5 %. Une analyse multivariée a
recherché les facteurs pronostiques potentiels.
Résultats.— Le taux de survie à huit ans était de 97,1 %. Le KSS global est passé de 87,9 ± 26,9 points à 184,2 ± 22,4 points (p < 0,001).
L’angle fémorotibial mécanique était de —0,1◦ ± 2,3◦ . Aucune différence n’a été observée, quel que soit le critère considéré, entre
les deux techniques de cimentation tibiale. Il n’a pas été retrouvé
de facteur pronostique influençant significativement une éventuelle
différence entre les deux groupes.
Discussion.— La cimentation de la pièce tibiale est une technique de fixation validée, mais dont l’inconvénient est d’augmenter
potentiellement les dégâts osseux lors d’une éventuelle révision
de l’implant. La cimentation exclusive de l’embase tibiale pourrait diminuer cet inconvénient. La présente étude n’a pas mis en
évidence de défaut de fixation lié à la cimentation uniquement
partielle de la pièce tibiale.
Conclusion.— La cimentation partielle de la pièce tibiale d’une PTG
pourrait être le compromis idéal de fixation.
l’embase tibiale, mais a également permis de localiser le point de
pivot.
Résultats.— Les résultats cliniques sont bons dans les deux groupes
et comparables aux séries de la littérature. La seule différence
clinique retrouvée est une augmentation des douleurs antérieures
dans le groupe CS : le score HSS rotule à 1 an est meilleur chez les
patients porteurs d’une prothèse PS (p < 0,05). L’amplitude en rotation des CS au cours de la flexion/extension est plus importante,
avec une prépondérance de latéral pivot. En restant plus postérieur
lors de la flexion, le fémur PS est soumis à des contraintes reproduisant un pivot médial. L’effet de la charge sur la cinématique est
d’autant plus important que la prothèse est moins contrainte.
Discussion.— L’insert CS est responsable d’un mouvement paradoxal important, avec une traduction clinique élective sur les
douleurs antérieures. Le dessin PS entraîne une limitation des mouvements rotatoires, due notamment au plot-came. S’il contrôle
plus efficacement ce mouvement paradoxal, il entraîne, en
revanche, des contraintes sur le plot-came et la partie postérieure de l’insert tibial nécessairement plus importantes. L’étude
prolongée de ces implants est indispensable pour préciser à
long terme les conséquences cliniques et radiologiques de ces
cinématiques.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.168
Frédéric Dubrana ∗ , Jean-François Potel , Henry Robert ,
Elvire Servien , Christophe Buissiere , Philippe Boisrenoult ,
Gilbert Versier , Christophe Hulet , Philippe Neyret , Eric Stindel
Service d’orthopédie, CHRU Cavale-Blanche, 29609 Brest cedex,
France
∗ Auteur correspondant.
234
Le mouvement paradoxal fémoral des prothèses
totales de genou : comparaison de deux dessins de
plateau tibial, retentissement clinique et étude
cinématique fluoroscopique
Pineau ∗ ,
Vincent
Benoit Lebel , Solène Gouzy ,
Guillaume Lemaitre , Jean-Jacques Dutheil , Claude Vielpeau
Centre hospitalier universitaire de Caen, 14000 Caen, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction— Plusieurs études cinématiques montrent que les
PTG postéro-stabilisées auraient une cinématique comportant
moins de mouvements paradoxaux. Les différentes conceptions de
postéro-substitution laissent supposer d’importantes différences de
cinématique entre les modèles d’inserts prothétiques. Le mouvement paradoxal serait moins bien contrôlé avec un dessin plus
congruent (CS) qu’avec un système plot-came (PS), entraînant des
résultats cliniques différents, notamment par augmentation des
contraintes antérieures.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective, randomisée. Sur les 50 genoux inclus dans cette étude,
25 étaient CS et 25 étaient PS. La technique opératoire était standardisée, avec resurfaçage rotulien. Le recul minimum était de
1 an.
Le recueil de données comprenait un examen clinique avec bilan
fonctionnel, ainsi qu’un bilan radiographique. Parmi ces 50 patients,
18 volontaires ayant huit (6—12) mois de recul moyen postopératoire
ont participé à une étude fluoroscopique de la cinématique prothétique. Il s’agissait de neuf CS et neuf PS, formant deux groupes
comparables. Pour l’enregistrement fluoroscopique, un flat panel
system a été utilisé. Chaque patient a effectué trois tâches, répétées trois fois : flexion en décharge, montée de marche et descente
de marche. L’étude cinématique a quantifié le déplacement antéropostérieur et la rotation du composant fémoral par rapport à
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.169
235
Essai clinique de phase III : implantation de
chondrocytes autologues inclus dans un gel versus
Mosaicoplastie, résultats à un an
Introduction.— Suite à notre essai clinique de phase II ayant démontré l’efficacité, la faisabilité et la sécurité de la technique de greffe
de chondrocytes autologues appelée Cartipatch® II, nous avons
débuté en mars 2007 un essai de phase III. Cette étude prospective
nationale, multicentrique, randomisée et contrôlée versus Mosaïcoplastie a pour objectif d’évaluer et de confirmer la tolérance et
l’efficacité de Cartipatch® dans le traitement des lésions du cartilage articulaire des condyles fémoraux du genou. Les résultats
cliniques des patients ayant atteint 12 mois de suivi (sur 24 mois au
total) sont présentés.
Patients.— Tous les patients présentaient une lésion unique de 2,5 à
7,5 cm2 de grade III ou IV (selon la classification ICRS) au niveau du
condyle fémoral, d’origine traumatique ou non, accompagnée de
symptômes invalidants (score IKDC subjectif < 55).
Méthode.— Cette étude prospective nationale, multicentrique, randomisée et contrôlée versus Mosaïcoplastie s’est déroulée d’avril
2007 à avril 2010. Le critère d’évaluation principal repose sur
l’analyse des scores IKDC subjectifs.
Résultats.— Sur 57 patients, 30 ont été implantés Cartipatch® et
27 ont subi une Mosaïcoplastie. Les deux groupes présentaient des
caractéristiques d’inclusion comparables. Douze mois après implantation, aucune différence significative des scores IKDC moyens n’a
pu être observée entre les groupes. En revanche, l’amélioration clinique des patients présentant une lésion < 3,5cm2 et traités par la
technique Cartipatch® (+38 points, p < 0,005 ; n = 9) était supérieure
à celle des patients traités Mosaïcoplastie (n = 7 ; +23 points). Pour
les lésions > 3,5cm2 , des résultats comparables ont été obtenus pour
chaque groupe : +33 points pour Cartipatch® (n = 11) et +34 points
pour Mosaïcoplastie (n = 7).
Discussion.— Une des contraintes de la Mosaïcoplastie est la
taille relativement petite du défect cartilagineux qui peut être
S342
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
traité. De manière surprenante, les patients présentant une
petite lésion et traités Cartipatch® montrent un bénéfice clinique
meilleur que ceux traités Mosaïcoplastie. Une analyse de corrélation de ces résultats aux caractéristiques des patients (étiologie,
âge, délai avant opération) est nécessaire pour interpréter ce
résultat.
Conclusions.— Les résultats à 12 mois de cet essai de phase III
montrent l’intérêt thérapeutique de Cartipatch® dans le traitement
des lésions cartilagineuses d’étiologie traumatique ou pathologique. Les résultats cliniques obtenus à 24 mois sont actuellement
en cours d’analyse et seront corrélés aux résultats des analyses
arthroscopiques et histologiques du cartilage néoformé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.170
Gestion des risques/Chirurgie ambulatoire
239
Hémi-arthroplastie de surfaçage huméral en
chirurgie ambulatoire, étude de faisabilité
Ibrahim Kalouche ∗ , Warren Noël , Antoine Maalouf ,
César Vincent , Marc Soubeyrand , Charles Court , Olivier Gagey
Service de chirurgie orthopédique, CHU de Bicêtre, 78, rue du
Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La chirurgie ambulatoire est en plein développement actuellement avec des indications de plus en plus larges.
Le but de ce travail est de valider la faisabilité de
l’hémiarthroplastie de surfaçage de la tête humérale en chirurgie
ambulatoire.
Patients et méthodes.— Étude rétrospective avec revue des dossiers des patients opérés d’une hémi-arthroplastie de surfaçage en
chirurgie ambulatoire par le même chirurgien.
Dix patients avec onze arthroplasties ont été opérés entre 2006 et
2011, les critères de sélection sont basés sur les recommandations
de la Sfar concernant l’anesthésie du patient ambulatoire.
L’âge moyen était de 67,7 ans (60—77), quatre hommes et six
femmes. Huit patients étaient ASA 2, deux ASA 1.
Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale
avec intubation orotrachéal sans anesthésie locorégionale associée. Une infiltration d’anesthésique local était pratiquée en fin
d’intervention, un drainage était installé pour une durée de 4 h.
Le traitement de sortie était une association d’antalgiques pallier 1, 2 et 3 avec des AINS chez trois patients. Tous les patients
étaient revus à j2 pour contrôle du pansement. Les patients étaient
systématiquement appelés le lendemain à leur domicile, un questionnaire de satisfaction était rempli lors de la visite à j2.
Résultats.— La durée opératoire variait entre 59 et 100 minutes
(moyenne 70,11 min). La durée de surveillance en SSPI variait entre
85 et 221 minutes (moyenne 143 min), l’Eva à la sortie était au maximum à 3.
Deux patients ont été hospitalisés le soir, un pour douleur importante et le deuxième en raison d’une désaturation induite par les
morphiniques, le retour à domicile a eu lieu le lendemain.
Tous les autres patients se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits
du déroulement de l’intervention et des suites immédiates.
Une patiente a présenté une neuropraxie radiale avec récupération
à 12 mois de recul.
Aucun patient n’a présenté des complications infectieuses ou générales.
Discussion.— Il n y a pas d’étude publiée à propos de l’arthroplastie
d’épaule en ambulatoire.
Cette courte série ne permet pas de tirer des conclusions formelles cependant elle montre la faisabilité de cette intervention
en chirurgie ambulatoire. L’adjonction d’une anesthésie locorégionale pour un meilleur contrôle de cette douleur pourrait être
discutée.
Conclusion.— L’hémiarthroplastie humérale par surfaçage pourrait être envisagée en chirurgie ambulatoire, une série plus
importante est nécessaire pour valider définitivement cette
indication.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.171
240
Prise en charge à domicile de l’analgésie par bloc
interscalénique après chirurgie de l’épaule en
ambulatoire. Incidents, charge de soin et ressenti
des patients
Didier Milan ∗ , Yasmine Ait-Yahia , Florence Marchand-Maillet ,
Nicolas Dufeu , Alain Sautet , Marc Beaussier
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique,
département d’anesthésie-réanimation, hôpital Saint-Antoine
75012 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La chirurgie de l’épaule est parfaitement réalisable
sur le mode ambulatoire moyennant une analgésie postopératoire
optimale. Le bloc interscalénique est la technique analgésique la
plus reconnue dans cette indication. Cependant, elle est associée
à un certain nombre d’effets indésirables qui peuvent justifier un
suivi infirmier à domicile et impacter négativement le ressenti
des patients. L’objectif de ce travail est d’estimer l’incidence de
complications, la charge de soin induite à domicile et le jugement
des patients sur cette prise en charge.
Patients et méthodes.— Suivi des patients opérés de l’épaule en
ambulatoire (n = 77 sur 24 mois) et ayant bénéficiés d’une analgésie
multimodale comprenant un bloc interscalénique pour l’analgésie
postopératoire à domicile (ropivacaïne 0,2 % en perfusion continue 5 mL/h avec bolus de 5 mL et intervalle libre de 60 min). Le
bloc était supervisé par un prestataire infirmier à domicile rendant
visite au patient deux fois par jour jusqu’au retrait du cathéter. Les
patients étaient contactés systématiquement par téléphone à j1 et
j2, puis à distance.
Résultats.— Sur les 77 patients, ont été constatés durant le suivi
postopératoire immédiat : deux épisodes de dyspnée (un atélectasie, un douleur gastrique), un hypoesthésie auriculaire, deux
douleurs locales au point de ponction, deux retraits accidentels
de cathéters, deux ptosis, deux dysphonies, deux problèmes liés
au matériel (13 événements au total). La plupart de ces événements ont été gérés lors des visites systématiques de l’IDE, sauf
les retraits de cathéters et les problèmes de matériel de perfusion (appel téléphonique à l’IDE du réseau). Les deux dyspnées ont
conduit à l’appel et consultation d’un médecin. Les patients recontactés à distance (n = 44, délai > 15j après la chirurgie) ont décrit :
des sensations désagréables et angoissantes pendant la durée du
bloc pour 12 d’entre eux, quatre cas de gêne/douleur au point de
ponction, persistant plusieurs jours après retrait du cathéter (durée
maximale un mois pour un patient). Quatre d’entre eux ne souhaiteraient pas de nouveau cette prise en charge du fait de la difficulté
à gérer la douleur (deux), de la sensation d’isolement (deux), ou de
problèmes de pansement (un). Aucune séquelle à distance n’a été
observée.
Discussion.— Sur cette série limitée de patients, il paraît justifié d’organiser le suivi du bloc interscalénique à domicile avec un
réseau de soin bien formé et facilement joignable. Si cela est impossible, d’autres techniques analgésiques doivent être proposées dans
ce contexte.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.172
Résumés des communications
241
Réparation arthroscopique des lésions
scapholunaires chroniques par suture
capsuloligamentaire dorsale
Christophe Mathoulin ∗ , Adeline Cambon-Binder
6, square Jouvenet, 75016 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les entorses du ligament scapholunaire sont
génératrices d’instabilité chronique avec évolution arthrogène.
L’utilisation de l’arthroscopie du poignet permet de voir ces lésions
rapidement et parfois de les traiter. Dans certains cas sélectionnés avec un espace scapholunaire réductible (stade 2, 3 et 4 de la
classification de Garcia-Elias), on propose une nouvelle technique
de suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, évitant les
raideurs fréquentes après ce geste.
Patients et méthodes.— Les patients étaient opérés sous garrot
pneumatique et anesthésie locorégionale en chirurgie ambulatoire.
Une suture capsuloligamentaire était réalisée entre la capsule dorsale (ligament dorsal scapho-triquetral) et les portions dorsales du
ligament scapholunaire restantes. Dans les stades 4 selon GarciaElias, un double brochage scapholunaire et scapho-grand os pouvait
être proposés en cas d’instabilité persistante après la suture.
Nous rapportons les résultats d’une série de 35 patients, 23 hommes
pour 12 femmes. L’âge moyen était de 38 ans (entre 19 et 55 ans).
Le délai entre l’accident et la réparation était de 15 mois (entre
quatre et 24 mois).
En fonction de la classification de Geissler nous avions cinq stades
2, 22 stade 3 et huit stade 4, et selon la classification de Garcia-Elias
nous avions trois stade 2, 16 stade 3 et 16 stade 4.
Résultats.— Notre recul moyen est de 29 mois (entre 24 et 40 mois).
Les mobilités étaient normales dans 28 cas. Les douleurs avaient
totalement disparus dans 30 cas et restaient modérées dans trois
cas. La force musculaire était augmenté par rapport à l’état préopératoire, mais restait inférieur au coté opposé sain dans six cas.
Les résultats radiologiques montraient avec ce recul une très bonne
stabilité de l’espace scapholunaire dans 33 cas, nous déplorons deux
échecs dans des stades avancés.
Discussion.— Les travaux récents de nombreux auteurs ont
permis de comprendre que la portion dorsale du ligament scapholunaire était essentielle dans la stabilisation de l’espace
scapholunaire.
La compréhension récente de ce que nous pouvons appeler maintenant le complexe ligamentaire scapholunaire, a modifié les
attitudes thérapeutiques, en tenant compte de la réalité anatomique de chaque composant, dont les ligaments extrinsèques,
et de la proprioception essentielle dans la réponse naturelle au
traumatisme. L’utilisation d’une suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, permet de limiter les effets enraidissant
d’une technique ouverte, protège l’innervation et nous a permis d’obtenir d’excellents résultats dans ces lésions difficiles, en
particulier chez les sportifs qui ont pu garder ou améliorer leur
niveau.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.173
242
Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux
valgus en chirurgie ambulatoire
Véronique Molina ∗ , Volodia Dangouloff ros , Anne Decaux ,
César Vincent , Marc Soubeyrand
CHU Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le
Kremlin-Bicêtre, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La chirurgie de l’hallux valgus est une chirurgie
réputée douloureuse.
S343
Le but de ce travail est d’étudier le confort des opérés après ce type
d’intervention en chirurgie ambulatoire pour valider la faisabilité
de celle ci.
Patients et méthode.— Trente-cinq patients ont été opérés entre
mai 2008 et janvier 2012 par le même chirurgien dans l’unité de chirurgie ambulatoire. Il y avait 31 femmes et quatre hommes, l’âge
moyen était de 49 ans. La douleur a été évaluée grâce à une échelle
analogique (Eva), à l’arrivée en salle de soins post opératoires
(SSPI) : (D0), à la sortie de SSPI : (D1), à j1 par téléphone : (D2) et
à j2 en consultation : (D3). À j1 et à j2, il était en outre demandé à
chaque patient s’il aurait préféré rester une nuit à l’hôpital.
Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale (AG)
associant propofol, sufentanil, masque laryngé et entretien par
halogénés. L’analgésie était assurée en peropératoire par paracetamol, kétoprofène, néfopam et ketamine, complétée par une
infiltration chirurgicale sous cutanée par ropivacaïne au moment de
la fermeture. Le recours à la morphine postopératoire était autorisé
en cas d’Eva ≥ 4.
Les opérés sont sortis avec une ordonnance de paracétamol, néfopam, morphine et en l’absence de contre indication d’AINS.
Résultats.— Aucun patient n’est resté hospitalisé ou est revenu
avant la consultation prévue à j2.
Les résultats de l’évaluation de la douleur étaient les suivants en
moyenne : D0 : 2 : D1 : 1 D2 : 3 D3 : 2 (avec dans chaque cas un maximum à 4). Il n’y a donc eu aucun échec en ce qui concerne le
confort postopératoire. Aucun des patients n’aurait souhaité être
hospitalisé 24 h.
Discussion.— Il n’y a pas d’étude dans la littérature sur la faisabilité
de la chirurgie de l’Hallux valgus en ambulatoire sous anesthésie
générale isolée sans bloc nerveux associé.
Il y a deux études (Murray et Graff) dans les quelles les patients
avaient eu un bloc et ou 15 % et 6 % des patients regrettaient d’avoir
été opérés en ambulatoire. Un des patients a du être hospitalisé.
Dans notre étude, aucun patient ne regrette d’avoir été opéré en
ambulatoire, et aucun n’a nécessité d’hospitalisation.
Conclusion.— La chirurgie de l’hallux valgus est faisable en chirurgie ambulatoire avec une anesthésie générale et un traitement
antalgique adapté.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.174
243
Micro-discectomie endoscopique de la hernie
discale lombaire et hospitalisation ambulatoire
Sébastien Lévy ∗ , Jean-Louis Labbé , Olivier Peres ,
Benoit Chabert , Olivier Leclair , Patrice Scemama ,
François Jourdel , Renaud Goulon
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHT de
Nouméa, 7, avenue Paul-Doumer, BP J5, 98849 Nouméa
Nouvelle-Calédonie
∗ Auteur correspondant.
Nous présentons les résultats d’une étude rétrospective sur la
chirurgie de la hernie discale lombaire par microdiscectomie endoscopique. Nous avons comparé les résultats de deux groupes de
patients pris en charge en hospitalisation classique ou hospitalisation ambulatoire.
Patients et méthodes.— Soixante-huit patients ont été inclus dans
l’étude (26 femmes — 42 hommes). Le recul moyen était de 35 mois.
Toutes localisations des hernies discales lombaires ont été incluses.
Quarante-trois patients ont été pris en charge dans le cadre d’une
hospitalisation ambulatoire. La technique chirurgicale était une discectomie lombaire par voie mini invasive postérieure interlamaire
sous endoscopie, initialement décrite par Destandau. Les scores
fonctionnels SF-12 et Oswestry ont été côtés ainsi qu’une évaluation
de la satisfaction de la prise en charge ambulatoire a été réalisée.
Résultats.— Les scores évalués sont comparables à ceux de la littérature avec de bons résultats. Le score d’Oswestry a été évalué
S344
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
à 15,6, le score SF-12 physique à 46,9 et le SF-12 social et mental à 51,3. Les résultats ne montraient pas de perte de chance
pour les patients pris en charge dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. Il avaient même une tendance non significative
à de meilleurs résultats aux scores fonctionnels et une reprise du
travail plus précoce (1,86 mois versus 2,69 mois). Quatre-vingt-dixsept pour cent des patients opérés en ambulatoire étaient satisfaits
ou très satisfaits de ce type de prise en charge.
Discussion.— Le développement de la chirurgie ambulatoire est
actuellement en plein essor. Les évolutions des techniques endoscopiques permettent d’élargir le panel de population qui peut
en bénéficier. Loin d’être une perte de chance pour ces patients,
les résultats de cette étude montrent une tendance à un bénéfice
notable en faveur de ceux qui ont pu bénéficier d’une hospitalisation
ambulatoire. Ces premiers résultats sont pourtant non significatifs
et devraient être confirmés par une étude prospective avec des
effectifs plus importants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.175
244
Compressions médullaires peropératoires lors
d’interventions rachidiennes et extrarachidiennes
des mucopolysaccharidoses : revue de trois cas
Nicolas Pauchard ∗ , Pierre Journeau , Christophe Garin ,
Pierre Lascombes , Jean-Luc Jouve
Service de chirurgie infantile A, hôpital d’Enfant, allée du
Morvan, 54511 Vandœuvre-lès-Nancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les mucopolysaccharidoses sont des maladies de
surcharge lysosomale liées à l’accumulation de glycosaminoglycanes. La dysplasie osseuse et l’atteinte rachidienne sont
prépondérantes. La sténose de la jonction cervico-occipitale et la
cyphose thoracolombaire sont les déformations rachidiennes caractéristiques source de compression médullaire. Nous rapportons trois
cas de mucopolysaccharidose porteurs de cyphoses thoracolombaires indemnes de complications neurologiques (deux maladies de
Hurler ou type 1 et une maladie de Morquio ou type 4) victimes de
compression médullaire peropératoire sans traumatisme chirurgical
médullaire direct.
Patients et méthodes.— Deux patients (un type 4a et un type 1),
ont présenté une compression médullaire thoracique lors d’une
réaxation des membres inférieurs, sans geste rachidien associé. Ils
étaient positionnés en décubitus dorsal sans traumatisme lors des
manœuvres d’installation. Les patients ont présenté une paraparésie post-opératoire précoce d’installation rapidement progressive.
L’IRM postopératoire retrouvait un hypersignal intramédullaire au
sommet de la cyphose thoracique, sans accentuation de celle-ci.
Le troisième patient atteint d’une maladie de Hurler pour lequel
une correction rachidienne en deux temps a été programmée avec
instrumentation postérieure première T12 — L2, puis une greffe
antérieure. Au réveil du premier temps, l’enfant a développé une
paraparésie asymétrique plus marquée à gauche ayant nécessité
une reprise précoce pour ablation du matériel et mise en place
d’un corset, sans amélioration des symptômes neurologiques. Il
n’avait été noté pendant l’intervention qu’une légère modification
des potentiels évoqués moteurs qui se sont normalisés après modification du positionnement de l’électrode spinale. L’IRM n’a pas
retrouvé de signe d’atteinte médullaire ni hématome compressif.
Discussion.— Ces trois cas illustrent la fragilité médullaire dans
ces maladies, dont les raisons peuvent être : l’instabilité et
l’hyperflexibilité des cyphoses thoracolombaires d’autant plus qu’il
existe un bombement discal associé, et la pauvreté de la vascularisation médullaire, malgré l’absence de rétrécissement objectif du
canal. Ces patients présentent donc un risque neurologique majeur
notamment en décubitus dorsal provoquant un « effet chevalet « sur
la moelle, même pour une intervention extrarachidienne. L’attitude
actuelle consiste à stabiliser ces cyphoses chirurgicalement et réséquer les disques débordants par un double abord antérieur et
postérieur avant que n’apparaissent des troubles neurologiques. À
la lumière de ces dossiers, pourrait être discutée une stabilisation
rachidienne préventive, préalablement à la chirurgie des membres
inférieurs. L’épaississement des tissus péri-médullaires peut également expliquer l’absence de modification des potentiels évoqués
lors de la chirurgie rachidienne, et ces éléments doivent être connus
lors de la prise en charge de ces patients.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.176
245
Diminution significative du saignement et du besoin
de transfusions lors d’une PTG avec l’utilisation
d’un gel à base de thrombine en peropératoire
Ivaylo Pehlivanov ∗ , Josee Delisle , Pierre Ranger ,
G. Yves Laflamme , Julio Fernandes
5400, boulevard Gouin Ouest, H4J1C5 Montreal, Canada
∗ Auteur correspondant.
Objectif.— Entre 20 et 70 % des patients qui subissent une prothèse
totale du genou (PTG) ont besoin d’être transfusés de 1 à 3 unités
de sang. Nous avons évalué l’utilisation intra-articulaire d’un gel à
base de thrombine dans le contrôle du saignement lors d’une PTG.
Notre objectif premier était d’évaluer le besoin transfusionnel postchirurgie et la perte sanguine totale. L’objectif secondaire était
d’évaluer le profil de sécurité du produit.
Matériel.— Nous avons fait une étude rétrospective pour analyser le
saignement pendant et après une PTG en utilisant un gel à base de
thrombine (Floseal, Baxter Canada) comparée aux soins habituels.
Cent vingt et un patients consécutifs ont subi une PTG ; soixantedeux patients ont reçu une application intra-articulaire du gel à
base de thrombine (groupe expérimental) et 59 ont reçu des soins
standards (groupe témoin). Le seuil pour la transfusion sanguine
était un taux d’hémoglobine inférieur à 80 g/dL chez un patient qui
en était symptomatique.
Méthode.— Nous avons mesuré les pertes sanguines pendant la
chirurgie et en post-opératoire, ainsi que les taux d’hémoglobine
postopératoire et les unités de sang transfusées. L’analyse statistique a été effectuée en utilisant le test de Pearson et le test t
de Student (SPSS Statistics 17.0, Chicago, ill). Il s’agit d’une étude
thérapeutique, niveau d’évidence clinique III.
Résultats.— Les saignements intra-opératoires étaient significativement inférieurs pour le groupe expérimental comparé au groupe
témoin (219,2 mL vs 285,6 mL (p < 0,05) respectivement), ainsi que
dans les drains à succion postopératoires (49,1 mL vs 324,3 mL,
respectivement). Les taux d’hémoglobine étaient significativement
plus bas pour le groupe témoin (p < 0,05). Il a eu une fréquence
moindre de transfusions sanguines dans la période postopératoire
(16,7 % et 38,9 % respectivement, p < 0,005). Les unités transfusées par patient ont diminué de 0,7 unités/patient pour le groupe
témoin à 0,4 unités/patient pour le groupe expérimental. Aucune
différence statistique n’a été observée pour les complications postopératoires.
Discussion.— Quatre-vingt pour cent du saignement lors d’une PTG
arrive dans les premières 24 h, et peu de stratégies existent pour le
contrôler efficacement. Cette étude démontre une diminution significative des saignements per- et postopératoires, ainsi que le besoin
de transfusions postopératoires lors d’une PTG avec l’utilisation
d’un gel à base de thrombine.
Conclusion.— L’utilisation intra-articulaire d’un gel de thrombine
lors d’une PTG permet de mieux contrôler la perte sanguine totale
et cela peut significativement diminuer le besoin de transfusions
sanguines.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.177
Résumés des communications
246
Résultats fonctionnels et complications après
remplacement prothétique dans une population de
patients greffés pulmonaires
Patrick Boyer ∗ , Gabriel Tabut , Philippe Loriaut ,
Philippe Brugière , Cécile Jeanrot , Hervé Mal , Philippe Massin
Hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Bien que le remplacement prothétique soit une
intervention courante et relativement sûre, les résultats restent
inconnus chez les patients greffés pulmonaires. Ces patients présent des risques accrus de complications liées notamment à la prise
d’immunosuppresseurs au long cours. L’objectif de ce travail était
de définir les résultats fonctionnels, le soulagement de la douleur
et les complications, du remplacement prothétique dans une population de greffés pulmonaires.
Méthode.— Une étude rétrospective a été menée de 2001 2011 dans
notre établissement. Tous les patients greffés pulmonaires ayant
été opérés d’un remplacement prothétique ont été inclus. Les
scores fonctionnels préopératoires et au dernier recul ont été déterminés (Constant pour l’épaule, PMA pour la hanche)ainsi que le
soulagement de la douleur (échelle visuelle analogique). Toutes
les informations concernant le recul, les causes du remplacement
prothétique, la technique opératoire ou les complications ont été
notées.
Résultats.— Parmi notre population de 450 greffés pulmonaires,
nous avons identifié neuf patients opérés d’un remplacement prothétique. Il s’agissait de sept prothèses totales de hanche et deux
prothèses totales d’épaule. Huit fois sur neuf, la raison était
une ostéonécrose induite par la corticothérapie au long cours du
traitement immunosuppresseur. Le recul moyen était de 40 mois
(6—60). Pour tous, une prophylaxie antibiotique ou thromboembolique standard avait été prescrite. Aucune complication n’avait
marqué l’intervention ou les suites. Aucun décès du à la chirurgie ou reprise n’avait été rapporté. Les scores fonctionnels étaient
tous significativement augmentés au dernier recul comme le soulagement de la douleur évaluée.
Conclusion.— Les résultats de notre étude ont montré que le
remplacement prothétique chez une population de greffés pulmonaires était une opération sûre et efficace. Ces résultats
nous encouragent à poursuivre ces interventions dans cette
population.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.178
247
Injection unique d’acide tranéxamique pour
réduire la morbidité des prothèses totales de
hanche
Hervé Hourlier ∗ , Peter Fennema
Polyclinique de la Thiérache, 14, rue du Dr-Koral, 59212
Wignehies, France
∗ Auteur correspondant.
L’injection intraveineuse prophylactique d’acide tranéxamique
(TXA) est une option sûre et peu coûteuse pour réduire le saignement des patients opérés de prothèse totale de hanche (PTH).
Cependant, le régime optimal du médicament est mal connu dans
cette application. Depuis 2006, nous administrons une dose de
30 mg/kg (poids corporel) de TXA au moment de l’incision des PTH
sauf contre-indications.
Objectifs.— Comparer l’efficacité et la sécurité de TXA (EXACYL, Sanofi) injecté, soit en infusion unique, soit en infusion
prolongée au cours des PTH, sous l’hypothèse qu’une seconde
dose ne procure pas d’avantage clinique par rapport à l’injection
unique.
S345
Méthodes.— Cent soixante-quatre patients opérés de PTH primaires
unilatérales en 2009 par un même chirurgien ont été randomisés
dans deux groupes.
Critères d’exclusion : antécédents thromboemboliques veineux ou
artériels, fibrillation auriculaire, présence de stent, trouble de la
coagulation insuffisance rénale chronique sévère, sténose carotidienne, épilepsie, fracture récente du fémur.
Interventions.—
— groupe OS (n = 85) : perfusion veineuse unique de 30 mg/kg de
TXA au moment de l’incision ;— groupe OD (n = 79) : perfusion de
10 mg/kg de TXA à l’incision, suivie deux heures après la fermeture d’une perfusion de 2 mg/kg par heure pendant 20 heures par
seringue électrique.
Évaluations principales.—
— pertes de sang calculées à partir des hématocrites;
— suivi de la mortalité et des événements thromboemboliques.
Résultats.— Tous les patients ont reçu la dose allouée et aucun
patient n’a été perdu de vue.
Les groupes comparés sont homogènes. La proportion de patients
ayant reçu de l’EPO préopératoire est strictement identique (11 %).
La perte sanguine moyenne sur sept jours a été de
1107 mL ± 508 dans le groupe OS et de 1047 ml ± 442 dans le
groupe OD (p = 0,43).
Aucun patient n’a été transfusé au cours des 10 premiers jours postopératoires.
L’hémoglobinémie moyenne à j + 7 est de 11,5 g/dl dans chaque
groupe. Aucune complication liée à l’utilisation de TXA n’a été relevée. Aucun événement thromboembolique majeur à trois mois et
aucun décès intervenu à un an.
Conclusions.— Cette étude comparant deux régimes de TXA pour
les PTH n’a pas montré de différence significative d’efficacité ni de
sécurité du médicament entre les régimes. L’infusion continue de
TXA apparaît aussi sûre mais plus coûteuse que l’injection unique.
Nous continuons à utiliser en routine le régime « one shot » de
30 mg/kg de TXA pour les PTH.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.179
Hanche
250
Analyse de marche après arthroplastie totale de
hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive
avec planification tridimensionnelle
Elhadi Sariali ∗ , Shahnaz Klouche , Damien Hastendeufel ,
Frédéric Khiami , Hugues PAscal-Mousselard , Yves Catonné
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Pitié-Salpétrière,
47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Selon la littérature, l’analyse de marche tridimensionnelle montre l’absence de retour à la normale un an après une
arthroplastie totale de hanche. Cependant, la plus part des études
n’analysent pas l’influence de la précision de la reconstruction 3D
de la hanche et focalisent sur le court terme quant à l’influence de
la voie d’abord. L’hypothèse de l’étude était que l’association d’une
voie antérieure mini-invasive et d’une reconstruction 3D précise de
l’anatomie permet de normaliser la marche à un an de recul.
Patients et méthodes.— Dix-huit patients consécutifs classés Charnley A, ont été opérés pour coxarthrose unilatérale avec arthroplastie
totale de hanche par voie antérieure directe mini-invasive. Une
planification tridimensionnelle assistée par ordinateur basée sur
scanner a été réalisée en préopératoire afin d’analyser l’anatomie
3D de hanche et d’optimiser la reconstruction par le choix des
implants. La précision de la reconstruction était analysée sur un
S346
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
scanner et comparée à la planification préopératoire en réalisant
une fusion des deux scanners. À un an postopératoire, une analyse
de marche 3D a été réalisée avec 28 paramètres cinématiques et
cinétiques analysés dont : les amplitudes de mouvement du bassin et
de la hanche ainsi que les moments des forces de flexion-extension,
de rotation externe-interne et d’abduction-adduction de hanche et
de bassin. Chaque patient était utilisé comme son propre témoin.
Dix-huit sujets contrôles ont également été analysés afin d’avoir des
valeurs de référence. La boiterie de Tredelenbourg était analysée
sur les amplitudes de mouvement frontal du bassin.
Résultats.— Une reconstruction 3D précise a été obtenue. Le
centre de la tête fémorale était restauré avec une précision
de —1,2 ± 3 mm pour les longueurs et 0,6 ± 2 mm pour l’offset.
Le centre de rotation était restauré avec une précision de
—1,6 ± 3,3 mm médio-latéralement et de —0,16 ± 3 mm crâniocaudalement. Il n’y avait pas de différence significative entre
les antéversions natives et les antéversions finales. Concernant
la marche, il n’existait aucune différence significative entre le
côté opéré et le côté sain avec des courbes cinématiques et
cinétiques qui étaient toutes comprises dans l’enveloppe de la normalité. Aucun patient ne présentait de boiterie de hanche avec des
moments d’abduction-adduction normaux.
Conclusion.— L’association d’une voie d’abord anatomique respectant les parties molles et une reconstruction tridimensionnelle
précise de l’anatomie de hanche semblent utiles pour permettre
une normalisation de la marche chez les patients opérés pour coxarthrose unilatérale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.180
251
Validation radiologique d’une technique de
positionnement de l’implant fémoral d’un
resurfaçage de la hanche guidée par amplificateur
de brillance
Régis Pailhé ∗ , Julien Laborde , Nicolas Reina , Valérie Lafontan ,
Etienne Cavaignac , Philippe Chiron
CHU Rangueil, 1, avenue J.-Poulhès, 31059 Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le positionnement de la cupule fémorale lors d’un
resurfaçage de hanche est un élément essentiel de la survie de
l’implant. Chiron [1] a décrit en 2005 une technique de positionnement de la cupule fémorale guidée par amplificateur de brillance,
indépendante de la voie d’abord réalisée. Notre hypothèse était que
grâce à cette technique nous pouvions mettre en place les implants
fémoraux dans la position retenue lors de la planification préopératoire de manière reproductible et précise. Les objectifs principaux
étaient d’étudier le bon positionnement des implants fémoraux et
étudier la précision de la technique.
Patients et méthodes.— Entre 2003 et 2011 nous avons réalisé
une étude prospective sur 160 resurfaçages de hanche consécutifs
mono-opérateurs tous opérés par la technique de positionnement guidée par amplificateur de brillance, en incluant la courbe
d’apprentissage. Deux observateurs mesuraient à deux reprises,
sur les planifications préopératoires : l’angle cervico-diaphysaire
(NSA), l’angle tige de l’implant-diaphyse planifié(planSSA), l’angle
d’antéversion de la tige par rapport à l’axe du col ; sur les
radiographies postopératoires : l’angle tige-diaphyse (SSA) ; l’offset
supérieur et inférieur dont le rapport permettait d’évaluer le centrage de l’implant de face ; l’angle d’antéversion de la tige par
rapport à l’axe du col ; l’offset antérieur et postérieur ; la présence
d’encoche fémorale. Tous les paramètres radiologiques étaient étudiés à l’aide du logiciel OsiriX, sur des radiographies numériques
calibrées après vérification de critères stricts de bonne qualité
radiographique. L’analyse statistique reposait sur la comparaison
de deux groupes par test T de Student.
Résultats.— L’intégralité des implants était positionnée en valgus,
avec un valgus moyen de 7,816◦ (p < 0,001). Tous les implants ont
été positionnés en position neutre ou antéversée avec une antéversion moyenne de 1,98◦ (p < 0,001). Le rapport d’offset vertical
était en moyenne de 0,90 (p < 0,001) et le rapport d’offset horizontal de 0,92 (p < 0,001). Nous n’avons retrouvé aucune encoche. Le
risque d’erreur de positionnement de face était inférieur à 1,41◦
avec p < 0,019. Le risque d’erreur de positionnement de profil était
inférieur à 0,80◦ avec p < 0,047.
Discussion et conclusion.— Un positionnement en varus ou en valgus
excessif expose au risque de fracture cervicale qui varie entre 0 et
17 % selon les séries. Cependant, le bon positionnement de l’implant
fémoral reste encore une tâche difficile y compris pour les chirurgiens expérimentés. Cette étude permet de valider une technique
de positionnement des implants fémoraux de resurfaçages, simple
et précise, indépendante de la voie d’abord réalisée.
Références
[1] Chiron P. Use of a guide wire in hip resurfacing arthroplasty.
Osteologie 2005;14:65—8.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.181
252
La chirurgie assistée par ordinateur permet-elle
d’améliorer la restitution de la longueur et de
l’offset global lors d’une PTH ?
Nicolas Bouguennec ∗ , Guillaume Odri , Denis Waast ,
Jean Marie Philippeau
Clinique chirurgicale orthopédique, Hôtel-Dieu, 44000 Nantes
cedex France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’inégalité de longueur des membres inférieurs
après prothèse totale de hanche (PTH) est une complication à
l’origine de douleurs, d’impotence fonctionnelle et de litiges. Une
augmentation de l’offset de plus de 5 mm péjore les résultats
fonctionnels. Les méthodes de planification et de mesure peropératoires manquent de précision. L’hypothèse de ce travail était
que l’utilisation d’un logiciel de chirurgie assistée par ordinateur (CAO) passif permet d’atteindre l’objectif de longueur des
membres.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective comparant 50 PTH naviguées et 50 PTH non naviguées en deux séries
continues. L’objectif de longueur était fixé en préopératoire par
l’opérateur avec un bilan comportant une radiographie du bassin
de face en charge. La technique opératoire utilisait une navigation
passive sans imagerie complémentaire. Les variations de longueur
et d’offset global ont été comparées entre l’objectif préopératoire
et la mesure sur les radiographies de bassin de face en charge le
jour de la sortie.
Résultats.— Les 2 populations étaient statistiquement comparables.
Il n’y avait de différence significative de longueur (p = 0,31) entre
les deux groupes. On ne retrouvait pas de différence significative
(p = 0,16) pour la restitution de l’offset global mais une variance
statistiquement plus petite dans la série « naviguée ». Dans souspopulation des hanches avec ACD inférieur à 125◦ parmi lesquels
il y avait plus de rallongements et médialisation, la navigation n’a
pas permis de corriger ces défauts. La durée opératoire était significativement plus longue pour le groupe « navigué » (75,2 min ± 2 vs
69,2 min ± 2 (p = 0,034)). Aucune morbidité liée au matériel de navigation n’a été retrouvée.
Discussion.— La CAO ne nous a pas permis d’améliorer de manière
significative la restitution de la longueur et de l’offset global lors
de la pose d’une PTH, même dans la sous-population des hanches
à risque en coxa varamais nous avons retrouvé une diminution des
erreurs importantes. Nous avons constaté une augmentation de la
durée opératoire moyenne peu importante et aucune morbidité spécifique. La limite de cette étude est le nombre limité des effectifs
Résumés des communications
qui peut méconnaître une différence significative. Malgré le caractère séduisant de ce type de système simplifié qui ne s’intéresse
qu’à la longueur et à l’offset global, nos résultats, concordant
avec la littérature, montrent un bénéfice peu important dans la
restitution anatomique de la hanche prothésée pour un coût non
négligeable.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.182
253
La restitution de l’offset fémoral après prothèse
totale de hanche : évaluation par l’imagerie EOS® à
propos d’une série de 100 patients
Jean yves Lazennec ∗ , Adrien Brusson , Marc Antoine Rousseau
Hôpital Pitié-Salpétrière, 43, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris,
France
∗ Auteur correspondant.
La restitution de l’offset fémoral est l’un des objectifs lors de
la pose des PTH. Le contrôle postopératoire est critiqué sur les
radios standard et la pratique du scanner est discutable pour des
problèmes de coût et d’irradiation. Ce travail prospectif explore
l’intérêt du système EOS® qui permet de comparer à partir des
mêmes acquisitions debout les mesures sur les images natives et
sur les reconstructions.
Patients et méthodes.— Dans notre protocole de routine, nous avons
inclus 100 patients porteurs d’une PTH unilatérale sans complication.
L’offset « 2D » est mesuré sur le cliché « natif » de face, comme sur
une radio standard. L’offset « 3D » est calculé par reconstruction
à partir des acquisitions orthogonales de face et de profil. Toutes
les mesures ont fait l’objet d’une étude de reproductibilité et de
répétabilité.
Pour chaque cas, nous avons comparé l’offset après PTH à l’offset
de la hanche non opérée à partir des mesures « 2D », puis « 3D ».
Résultats.— Sur l’ensemble des cas (100 hanches natives et
100 PTH), l’offset 2D est de 40 mm (DS : 6,5 de 7 à 64 mm). L’écarttype est de 6,5 mm pour la répétabilité et de 7,5 mm pour la
reproductibilité. L’offset « 3D » est de 43 mm (DS : 5,58 de 27 à
62 mm). L’écart-type est de 4,6 mm pour la répétabilité et de
5,5 mm pour la reproductibilité.
Pour les hanches sans PTH, l’offset « 2D » est de 39 mm (DS : 5,72 de
24 à 56 mm), l’offset « 3D » de 42 mm (DS : 5,58 de 27 à 58 mm).
Pour les PTH, l’offset « 2D » est de 41 mm (DS : 7,09 de 27 à 64 mm),
l’offset « 3D » de 44 mm (DS : 5,49 de 30 à 62 mm).
La comparaison des deux techniques de mesure montre toujours
un offset supérieur sur le calcul en « 3D ». Si la limite de tolérance
est fixée à 5 mm entre le côté sain et le côté prothésé, 41 % des
patients ont un offset insuffisant sur les mesures en « 2D » et 22 %
sur les calculs en « 3D ». Si la limite de tolérance est fixée à 10 mm,
les taux sont respectivement de 13 % et 0 %.
Conclusions.— Ce travail interroge une nouvelle fois sur la fiabilité
des mesures d’offset sur le cliché de face et sur les limites d’erreur
acceptables dans la restitution de l’offset fémoral post-opératoire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.183
254
Apport de la planification tridimensionnelle
assistée par ordinateur dans l’anticipation des
difficultés peropératoires des arthroplasties totales
de hanche par voie mini-invasive
Elhadi Sariali ∗ , Frédéric Khiami , Hugues Pascal Moussellard ,
Yves Catonne
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Pitié-Salpétrière,
47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
S347
Introduction.— L’arthroplastie totale de hanche (PTH) par voie
antérieure mini-invasive (AMI) permet une récupération fonctionnelle rapide et un taux de luxation faible. Cependant, des taux
élevés de complications per-opératoires ont été rapportés. Notre
hypothèse était que le planning tridimensionnel préopératoire permettrait d’anticiper ces difficultés techniques peropératoires et
d’obtenir une précision élevée de reconstruction de hanche après
PTH par voie AMI.
Patients et méthodes.— Une étude observationnelle prospective
a inclus 191 patients consécutifs opérés pour coxarthrose avec
implantation d’une PTH primaire sans ciment par voie AMI. Une planification tridimensionnelle basée sur scanner était réalisée pour
anticiper les difficultés per-opératoires en particulier concernant
la reconstruction de l’anatomie de hanche. Une tige sans ciment
anatomique (SPS) à col modulaire a été implantée. Les composants
étaient choisis de manière à restaurer : les longueurs, les off-set,
les antéversions femorales et acétabulaires natives. En postopératoire, un scanner de hanche a été réalisé afin d’analyser l’anatomie
et de la comparer à la planification préopératoire.
Résultats.— Les difficultés opératoires ont toutes été anticipées.
Aucune fausse route et aucune luxation postopératoire ne sont survenus. Un alésage de fémur a été anticipé et réalisé dans six cas
en raison d’une densité osseuse très élevée. Un col varus 8◦ a été
utilisé dans 60 % des cas essentiellement pour compenser une diminution de l’off-set acétabulaire généré par un fraisage nécessaire en
raison d’une dysplasie cotyloidienne. Un col rétroversé a été utilisé
dans 8 % pour compenser un trouble de torsion fémoral supérieur. La
stabilité induite par ce col a toujours été vérifiée en peropératoire.
34 % des patients étaient plus long du côté opéré en préopératoire,
imposant un non-allongement de membre. Les implants définitifs
étaient identiques à ceux planifiés dans 94 % des cas pour la cupule,
96 % pour la tige, 100 % pour le col et 96 % pour la bille. Il existait une
excellente corrélation entre les valeurs planifiées et les valeurs définitive de l’antéversion fémorale et cotyloïdienne. La précision de
reconstruction était de —1,6 mm ± 3,2 pour la longueur de membre
et de 0,1 mm ±2,5 pour l’off-set fémoral.
Discussion.— Aucune complication peropératoire n’a été déplorée.
L’absence de fausse route était probablement facilitée par la forme
de la tige qui possède une courbure sagittale permettant une descente facile des râpes malgré l’abord limité du fémur.
Conclusion.— La planification tridimensionnelle anticipe les difficultés peropératoires d’une arthroplastie de hanche, ce qui permet
d’augmenter la précision et la sécurité de la procédure chirurgicale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.184
255
Prothèse de hanche sur déport fémoral augmenté
et coxa vara : intérêt du resurfaçage de hanche
Alexandre Blairon ∗ , Bruno Miletic , Gilles Pasquier , Henri Migaud ,
Julien Girard
Hôpital Roger-Salengro, rue Emile-Laine, 59037 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le respect du déport fémoral (offset) après une
arthroplastie de hanche (PTH) est théoriquement justifié afin
d’améliorer la stabilité de la hanche, l’action des muscles fessiers
et réduire l’usure. Les hanches avec un angle cervico-diaphysaire
fémoral réduit présentent très souvent une corrélation avec la
valeur du déport fémoral. Les cas de coxarthroses sur coxa vara avec
un offset augmenté induisent de grandes difficultés dans la reconstruction biomécanique lors de la pose d’une PTH. Le resurfaçage
de hanche (RTH) permet théoriquement de restaurer précisément
l’anatomie du fémur proximal en s’affranchissant du problème de
l’offset et de la coxa vara.
Patients.— Le but de ce travail était d’évaluer les résultats radiocliniques des RTH implantés sur des hanches en coxa vara avec un
déport fémoral augmenté au travers d’une étude prospective.
S348
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Résultats.— La série portait sur 37 patients pour 45 hanches
(22 femmes et 15 hommes). Le recul moyen était de 19 mois
[3—39]. Les scores de PMA et de Harris passaient respectivement de 10,6 [8—14] à 17,7 points [12—18] et de 49 [24—68] à
97 points [87—100] (p < 0,05). Le score d’Oxford diminuait de 40
[33—47] à 15 points [12—22] (p < 0,05). L’angle cervico-diaphysaire
moyen préopératoire était de 119,2◦ [111—125]. Les amplitudes
articulaires globales passaient de 150◦ [90—260] en préopératoire à 243◦ [190—300] au recul (p < 0,05). Le déport fémoral
était respecté et passait de 54,1 mm [40,9—76] en préopératoire
à 52,2 mm [40—70] au recul (p = 0,1). Aucun signe de descellement ou de migration n’était constaté et aucune hanche n’a été
reprise.
Discussion.— Le RTH apparaît comme une solution de choix en cas
de coxa vara à col long. La restauration automatique du déport
fémoral induit par ce concept permet de s’affranchir des difficultés de reconstruction biomécanique et/ou d’implantation de tige
dédiées. Les paramètres biomécaniques coxo-fémoraux sont parfaitement restaurés sans difficulté d’implantation supplémentaire
(avec une transformation des forces fémorales de cisaillement en
forces de compression secondaire au valgus de la pièce fémorale).
À l’inverse, les implants de PTH à col long et/ou latéralisés et/ou
varisés peuvent entraîner soit des moments descellant varisants
sur la tige soit le recours à des cols modulaires (dont l’innocuité
reste encore débattue) soit imposer l’utilisation d’implants sur
mesure (posant un problème de coût et de disponibilité). Le recul
de cette série impose cependant une surveillance à plus long
terme de cette technique chirurgicale afin de détecter toute faillite
mécanique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.185
256
Intérêt des cols modulaires pour reproduire
l’anatomie extra-médullaire du col fémoral dans
les prothèses totales de hanche
Romain Schutz ∗ , Tiphaine Delcourt , Yves Stiglitz , Philippe Massin
Service de chirurgie orthopédique, CHU Bichat-Claude-Bernard,
46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris 18, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’utilisation des cols modulaires dans les prothèses
totales de hanche est justifiée par un meilleur respect de l’anatomie
extra médullaire de la hanche.
Hypothèse.— Les cols modulaires permettent la restitution du bras
de levier des muscles fessiers et de la longueur des membres inférieurs.
Méthode.— Trois séries de 30 prothèses totales de hanche par le
même opérateur avec la même méthode de planning préopératoire ont été comparées. Le premier groupe de patients a reçu une
prothèse totale cimentée avec des cols non modulaires (prothèse
Collégia, Wright Medical Ortho), le deuxième groupe une prothèse
sans ciment à col non modulaire (Corail, Depuy) et le troisième
groupe une prothèse sans ciment à col modulaire (Optimum, ceramconcept). Les résultats postopératoires ont été comparés au côté
opposé sain non opéré en termes d’offset trochantérien et de longueur fémorale.
Sur une radiographie de bassin de face avec membres inférieurs
en rotation médiale, les coordonnées du centre de la hanche ont
été mesurées dans un repère pelvien basé sur la ligne des « U ». La
position de la tige a été mesurée par les coordonnées du centre de
la tête dans un repère fémoral (axe anatomique de la diaphyse et
sa perpendiculaire passant par le sommet du grand trochanter). La
résultante des deux mesures donnait l’offset global et la longueur
du fémur par rapport au côté non opéré, indépendamment de la
position de la hanche. Le grossissement a été ajusté en se basant
sur le diamètre de la cupule.
Résultats.— L’inégalité de longueur moyenne par rapport au côté
sain était de 1 ± 7 mm dans le groupe des prothèses cimentées,
de 5 ± 7 mm dans le groupe des prothèses sans ciment monobloc
(p = 0,08) et de 2 ± 7 mm dans le groupe des prothèses à col modulaire (p = 0,45). La différence de latéralisation globale par rapport
au côté sain était de —5 ± 12 mm dans le groupe des prothèses
cimentées, de —3 ± 11 mm dans le groupes des prothèses sans
ciment (p = 0,41) et de 0 ± 10 mm dans le groupe des prothèses à
col modulaire (p = 0,09).
Discussion et conclusion.— Après planification manuelle, entre les
mains d’un chirurgien qui utilise des gammes d’implants avec plus
de 12 tailles avec des formes latéralisées, il n’y a pas d’avantage à
utiliser un col modulaire sur l’échantillon étudié. Le réglage de la
latéralisation apparaît plus précis bien que la différence avec les
prothèses classiques soit non significative.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.186
257
Fracture de prothèse totale de hanche à col
modulaire
Philippe Wodecki ∗ , David Sabbah , Gwénolé Kermarrec ,
Issam Semaan
159, rue du Président-François-Mitterrand, BP 125, 91161
Longjumeau, France
∗ Auteur correspondant.
Le concept de la modularité cervicale à la jonction tige-col dans les
arthroplasties totales de hanche est apparu dans les années 1980.
Les partisans de cette nouvelle technologie y voyaient de nombreux
avantages biomécaniques. Les objectifs étaient de restaurer une
architecture prothétique la plus physiologique possible pour une
meilleure stabilité et une meilleure fonction de la hanche. Les différentes combinaisons liées à la modularité dans le plan frontal et
dans le plan horizontal ont pour but d’optimiser les résultats en
ce qui concerne la fonction musculaire, la longueur du membre et
la longévité des implants. De plus, en cas de reprise unipolaire,
la modularité cervicale offre une meilleure exposition. Malheureusement, la nouvelle interface liée à cette modularité est source
de corrosion. Au cours des cinq dernières années, huit articles ont
répertorié des fractures d’implants à la jonction modulaire tige-col.
Nous rapportons deux cas d’échec de la modularité cervicale survenus respectivement à 28 mois et à 42 mois de la prothèse initiale.
Il s’agissait dans les deux cas de sujets masculins, en surcharge
pondérale et restant très actifs sur le plan fonctionnel. À chaque
fois, la prothèse implantée était sans ciment avec un col long, latéral plus et une tête en alumine. Dans le premier cas, il existait
une fracture de la base du col modulaire avec un trait de refend
sur la pièce fémorale. Dans le deuxième cas, il existait une fracture pluri-fragmentaire de la partie femelle de la tige fémorale
recevant le col modulaire. Dans les deux cas, la reprise chirurgicale fut difficile compte-tenu de l’absence de descellement et
de l’impossibilité d’utiliser un ancillaire d’extraction. Une fémorotomie fut nécessaire ainsi que l’utilisation d’une tige longue. La
modularité cervicale a été utilisée dans le service depuis 2006. À la
suite du deuxième cas d’échec par rupture de matériel en octobre
2010, ce type de prothèse n’est plus implanté. L’analyse de ces
deux cas ainsi qu’une revue de la littérature mettent en évidence
des facteurs de risque de rupture du matériel : obésité, surmenage
micro-traumatique, forme du col modulaire latéral plus avec une
tête fémorale col long. Dans nos deux cas, tous ces paramètres
étaient réunis. Nos deux observations et les données de la littérature doivent rendre prudents dans l’utilisation de la modularité
tige-col. L’évaluation de la balance des bénéfices biomécaniques et
des inconvénients liés à la corrosion, est nécessaire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.187
Résumés des communications
258
Tige fémorale avec ou sans ciment dans les
hémiarthroplasties pour les fractures du col
fémoral
Jean-Louis Rouvillain ∗ , Chafiq Zekhnini , Emmanuel Garron ,
Octavio Labrada Blanco , Cyril Gane
Service de chirurgie orthopédique, CHU La Meynard, BP 632,
97261 Fort-De-France, Martinique
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’hémiarthroplastie constitue le traitement le plus
utilisé, dans le traitement des fractures déplacées du col fémoral du
patient âgé. Les quelques études comparant les hémiarthroplasties
avec tige cimentée ou sans ciment, utilisent des tiges différentes.
Objectif.— Le but de cette étude est de comparer les résultats
précoces de l’utilisation d’une même tige Thira cimenté ou à revêtement hydroxyapatite.
Patients et méthodes.— Il s’agit une étude prospective randomisée,
réalisée entre juin 2007 et mai 2010. Soixante patients avec une
fracture déplacée du col fémoral, ont été inclus.
Le choix de la technique a été effectué par tirage au sort. La tige
Thira (FH), avec ou sans ciment, était implantée avec une cupule
mobile SEM, polyéthylène, avec une tête 26 en métal.
Toutes les arthroplasties ont été effectuées par voie antérieure de
Hardinge.
Résultats.— Recul moyen :13 mois (3—24), 26 hommes pour
34 femmes, âge moyen : 72 ans (68—93).
La durée de l’intervention était plus courte dans le groupe non
cimenté avec une différence moyenne de 12,6 min.
Il n’y avait pas de différence dans la durée d’hospitalisation et
le score de Harris. Il y a eu 4 fractures per-opératoires dans le
groupe non cimenté (13,3 %), traitées par cerclage, et aucune dans
le groupe cimenté. Elles n’ont pas eu d’impact sur le résultat fonctionnel final.
Il y a eu 2 luxations avec enfoncement de la tige fémorale non
cimentée un mois après l’intervention.
Discussion.— Toutes les études s’accordent sur la durée de
l’intervention plus longue dans la série des prothèses cimentées,
avec une différence moyenne de 12 minutes.
En revanche, les résultats fonctionnels et la qualité de vie à court et
à moyen terme après l’opération, ainsi que la mortalité et la morbidité postopératoires ne montrent pas de différence significative.
Dans cette série, il n’y a eu aucune complication liée au cimentage.
L’impact sur la douleur est rapporté dans certaines séries de la littérature, avec moins de douleur, et avec de meilleures mobilités en
cas de cimentage.
Conclusion.— Compte tenu du risque important de fracture iatrogène, et d’enfoncement secondaire nous préconisons l’utilisation
de tiges cimentées, chez les patients très ostéoporotiques.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.188
Genou
260
Résultats à 15 ans de recul de 35 trochléoplasties
de creusement dans le traitement de l’instabilité
fémoro-patellaire
Thomas Rouanet ∗ , Antoine Combes , Grégoire Dereudre ,
François Gougeon , Henri Migaud , Gilles Pasquier
11, boulevard Berthier, Appt 28, 75017 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’instabilité fémoro-patellaire est une pathologie
fréquente qui touche essentiellement des patients jeunes. Parmi les
S349
facteurs la favorisant, la dysplasie de trochlée est l’élément osseux
majeur de l’instabilité fémoro-patellaire. Différentes techniques
de trochléoplastie ont vu le jour afin d’améliorer la course patellaire. La trochléoplastie de creusement a été proposée par Masse
puis développée par Dejour. Les objectifs de notre étude étaient
d’évaluer à long terme les résultats des trochléoplasties de creusement sur la stabilité, la douleur fémoro-patellaire et l’apparition
d’arthrose dans cette articulation.
Patients et méthode.— Dans cette étude rétrospective clinique
et radiologique, 35 patients opérés de trochléoplasties de creusement pour instabilité fémoro-patellaire secondaire à une dysplasie
de trochlée, avec un recul moyen de 15 ans (12 à 19 ans) ont été
revus. Des gestes complémentaires, comme la transposition de la
tubérosité tibiale, la section du rétinaculum latéral ou la plastie d’Insall étaient associés dans le même temps opératoire pour
corriger les autres facteurs de l’instabilité. Treize patients présentaient des antécédents chirurgicaux sur le genou concerné dont
7 transpositions de la TTA.
Résultats.— Aucune récidive d’instabilité n’a été observée. Au
dernier recul, nous avons retrouvé 40 % de bons et très bons
résultats selon le score fonctionnel Lillois (score > 80/100) et les
scores IKS clinique et fonction moyens étaient respectivement de
81,9 et 86,1 points/100. Les patients étaient satisfaits ou très satisfaits dans 79 % des cas et le score Oxford total moyen étaient de
24,1 points. La douleur était occasionnelle ou nulle dans 61 % des
cas. Les résultats ont été meilleurs en cas d’instabilité objective
et pour les dysplasies de grade B ou D. D’un point de vue radiographique, on retrouvait une réduction de la saillie moyenne de
4,94 mm (0 ; 10) à —2,94 mm (—9 ; 3). La bascule patellaire a été corrigée dans tous les cas. Nous avons mis en évidence 65 % d’arthrose
fémoro-patellaire avec un score d’Iwano supérieur ou égal à 2. Sept
genoux, soit 20 % de la série ont été repris par un geste prothétique.
Discussion et conclusion.— Au regard de nos résultats, la trochléoplastie de creusement est une intervention fiable dans le traitement
de l’instabilité fémoro-patellaire. Cependant, cette technique ne
prévient pas du développement d’une arthrose fémoro-patellaire
et elle doit être réservée aux dysplasies luxantes avec éperon
sus trochléen, en l’associant à des gestes de réalignement de
l’appareil extenseur selon l’analyse préopératoire des facteurs
favorisants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.189
261
Intérêt et fiabilité de l’examen radiographique
dynamique au Telos dans l’évaluation des laxités
antérieures du genou
Jean-Claude Panisset ∗ , Julien Chappuis
48, avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles, France
∗ Auteur correspondant.
Le Telos est un examen radiographique dynamique qui permet
d’évaluer le tiroir antérieur du genou dans les ruptures récentes
ou chroniques du ligament croisé antérieur. Cet examen est parfois critiqué dans la littérature par son manque de fiabilité et de
reproductibilité. D’autre part, certaines équipes utilisent cet examen avec une poussée à 15 kg et d’autres à 20 kg. Quelle est la
meilleure technique ?
Nous utilisons cet examen en pratique quotidienne, nous avons
donc mené deux études : l’une prospective sur 100 cas pour faire
la différence entre l’examen à 15 kg et à 20 kg, l’autre rétrospective sur 341 cas opérés en 2008. Dans cette étude, nous avons
comparé le telos fait en préopératoire sur le côté sain et le
même examen un an plus tard à la révision sur le côté sain. Le
but est de voir la reproductibilité de cet examen. D’autre part,
nous avons corrélé les données de cet examen avec les données
de l’examen clinique et en particulier le ressaut rotatoire et le
test de Lachman, cette comparaison ayant été faite sur les don-
S350
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
nées des valeurs de laxité différentielle entre le côte sain et
pathologique.
Les résultats de l’étude prospective nous a montré une différence
statistiquement significative entre le Telos 15 kg et le Telos 20 kg,
6,4 mm contre 7,1 mm p < 0,0007. Mais avec une liaison linéaire positive et un coefficient de corrélation élevé (0,94). Néanmoins dans
34 % des cas nous avons mesuré une laxité plus faible à 20 kg qu’à
15 kg et ceci dans la majorité des cas il s’agissait de petite laxité.
Ce travail nous permet de prouver que seul le Telos 15 kg est fiable
car au-delà des phénomènes douloureux se produisent générant des
contractions des muscles ischiojambiers.
L’étude rétrospective a montré la bonne reproductibilité sur la
mesure de la laxité du côté sain, la corrélation est forte avec un
coefficient de 0,73.
Nous avons retrouvé une excellente corrélation avec le test
de Lachamn : arrêt mou, 6,9 mm et arrêt dur retardé 3,5 mm,
p < 0,00001. De même avec le ressaut en utilisant la classification
IKDC, absent : 4,3 mm, ébauche : 4,6 mm, franc : 7,5 mm, explosif :
9,3 mm p < 0,0001. Il existe une forte corrélation entre ces valeurs
et le délai accident-chirurgie.
Ces deux études ont montré l’intérêt et la reproductibilité de cet
examen dans l’évaluation et le suivi des laxités antérieures, en
n’utilisant que le test à 15 kg.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.190
262
Mesure de la laxité antérieure du genou :
validation du GNRB® sur une série de 114 patients
Nicolas Lefévre ∗ , Yoann Bohu , Serge Herman
Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard
Saint-Marcel, 75005 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le diagnostic clinique de rupture du ligament croisé
antérieur (LCA) par les tests de Lachman et pivot shift test sont
fiables. Néanmoins l’évaluation quantitative de la translation tibiale
antérieure est utile pour le suivi des patients. Le système GNRB®
constitue une alternative intéressante au Télos et au KT-1000.
L’objectif principal de l’étude était de valider le GNRB® par rapport au Télos avec calcul des paramètres de performance de ce
test.
Patients et méthodes.— Une étude prospective a été menée de janvier à juin 2011. Les critères d’inclusion étaient une rupture du LCA,
totale ou partielle, avec un genou controlatéral sain. Pour chaque
patient, des mesures comparatives préopératoires ont été réalisées au GNRB® et au Télos aux forces de 250 newtons, méthode
de référence. Cent quatorze patients inclus ont bénéficié d’une
reconstruction intra-articulaire du LCA soit complète (92 cas), soit
partielle (22 cas).
Résultats.— La laximétrie préopératoire a été évaluée par les deux
méthodes de mesure chez l’ensemble des patients. Pour la série globale, les laxités différentielles moyennes étaient de 5,9 ± 3,7 mm
pour le Télos et de 4,3 ± 2,4 mm pour le GNRB® . Pour le Télos,
lorsque la valeur seuil était 5 mm, la sensibilité était de 74 %. Pour
le GNRB® , en utilisant une valeur seuil de 3 mm la sensibilité était
de 84 %.
Dans le groupe LCA complet (81 %) : Télos 6,8 ± 3,6 mm, GNRB®
4,7 ± 2,4 mm. Pour le Télos, lorsque la valeur seuil était 5 mm, la
sensibilité était de 72 %. Pour le GNRB® , en utilisant une valeur seuil
de 3 mm, la sensibilité était de 81 %.
Pour le groupe LCA partiel (18 %) : Télos 2,7 ± 2,2 mm, GNRB®
2,5 ± 1,7 mm. Pour le Télos, lorsque la valeur seuil était 3 mm la
sensibilité était de 46 %. Pour le GNRB® , en utilisant une valeur
seuil de 1,5 mm, la sensibilité était de 74 %.
Discussion.— La distribution des valeurs obtenues avec les deux systèmes de mesure était assez proche avec cependant une dispersion
des valeurs plus grandes avec le Télos. Le GNRB® semble avoir
l’avantage supplémentaire de pouvoir être utilisé pour le diagnostic
des ruptures partielles du LCA.
Conclusion.— Ces résultats montrent une bonne fiabilité du GNRB®
pour l’analyse de la laxité différentielle préopératoire avec une
sensibilité d’au moins 74 %, aussi bien sur les ruptures complètes
que partielles.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.191
263
Comparaison de trois méthodes de mesure des
laxités antérieures du genou. Étude comparative
de clichés dynamiques passifs Telos® et « Lerat »
par rapport au Gnrb®
Simon Mouchel ∗ , Julien Beldame , Simon Bertiaux ,
Jacques Marie Adam , Frédéric Mouilhade , Xavier Roussignol ,
Franck Dujardin
Service de chirurgie orthopédique, CHU de Rouen, 1, rue de
Germont, 76031 Rouen cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans les ruptures du ligament croisé antérieur (LCA),
la laxité antérieure peut être mesurée par des radiographies dynamiques, et plus récemment par des laximètres informatisés.
Hypothèse de travail.— Le GNRB® constitue une mesure de la laximétrie non irradiante dont la valeur diagnostique est identique aux
clichés dynamiques passifs, Telos® ou « Lerat ».
Patients et méthodes.— Cent cinquante-sept patients (121 hommes
et 36 femmes, 40 ans [18—69]) pour lesquels une arthroscopie du
genou était programmée ont bénéficié, d’une mesure de la laxité
par GNRB® et de deux séries de clichés dynamiques passifs des deux
genoux :
— une série de clichés sur appareils Telos® à 250Newton ;
— une série de clichés selon la méthode « Lerat » (tiroir postérieur
du fémur/tibia par un poids de 9 kg).
L’évaluation arthroscopique du LCA était comparée aux laxités
radiologiques et instrumentales afin de déterminer leur valeur diagnostique.
Résultats.— L’arthroscopie retrouvait 50,3 % de « LCA sain », 9,6 %
« cicatrisés échancrure », 7,0 % « conservation faisceau postérolatéral », 17,8 % « nourrice LCP » et 15,3 % « échancrure vide ».
Aucune différence significative de laxité parmi les « ruptures partielles » n’a été mise en évidence par aucun des trois tests. Telos®
et Gnrb® retrouvaient une laxité supérieure du groupe « Échancrure
vide » par rapport aux groupes « LCA sain », « ruptures partielles » et
« nourrice LCP ». Le « Lerat » ne mettaient en évidence qu’une différence significative entre le groupe « Échancrure vide » et les groupes
« LCA sain » et « rupture partielles ».
Utilisés à titre diagnostique, Telos® et Gnrb® avaient des valeurs
diagnostiques voisines (Se > 62 %, Sp > 75 %) (valeur seuil respectif
de 3 mm et 1,5 mm à 250 N) alors que les clichés « Lerat » étaient
peu sensibles (Se = 43,2 %, Sp = 82,7 % à 3 mm).
Discussion et conclusion.— Notre étude retrouvait des valeurs
diagnostiques plus faible que la littérature. Le Gnrb® avait des
caractéristiques diagnostiques identiques au Telos® pour un examen non irradiant, permettant ainsi une utilisation répétée dans un
but thérapeutique ou pronostique.
Type d’étude.— Étude prospective cas—contrôle. Niveau III.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.192
264
Intérêt du KT fémoral continu dans les
ligamentoplasties du LCA. Étude prospective à
partir de 38 cas
Antoine Gérin ∗ , Antoine Gérin , Patricia Thoreux
Résumés des communications
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, rue de
Stalingrad, 93009 Bobigny, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’intérêt du KT fémoral dans la chirurgie du genou a
été démontré en ce qui concerne la douleur postopératoire. Le but
de cette étude est de montrer que le KT fémoral a également un
intérêt pour la mise en route précoce de la rééducation, la durée
d’arrêt de travail et la reprise sportive.
Patients et méthodes.— Entre mars 2009 et décembre 2010,
38 patients ont été opérés par le même chirurgien senior selon
la même technique (ligamentoplastie au tendon rotulien type KJ
sous arthroscopie) avec le même protocole de rééducation postopératoire. 25 patients (groupe A) ont bénéficié d’un KT fémoral
continu en périopératoire par le même anesthésiste dans un établissement privé. Treize patients (groupe B) ont été opérés dans un
autre établissement et n’ont pas bénéficié de KT fémoral continu.
Les patients ont été revus par le même chirurgien à la sortie, à un
mois, trois mois, six mois et un an. Les critères analysés sont la douleur (Eva), les mobilités articulaires, la fonction du quadriceps, la
durée d’hospitalisation et d’arrêt de travail et la reprise sportive.
Résultats.— Les deux groupes sont comparables en terme d’âge,
de lésions associées et de délai chirurgical. À une semaine, 70 %
des patients du groupe B avaient un flessum de 20◦ contre 10 %
des patients du groupe A (p < 0,001). La flexion maximale est supérieure à 90◦ dans 80 % pour le groupe A contre 35 % dans le groupe
B. La douleur selon l’échelle Eva est plus importante dans le
groupe B (p < 0,001). La durée de l’arrêt de travail est significativement plus importante dans le groupe B (68 jours en moyenne)
que dans le groupe A (41 jours en moyenne). La reprise des sports
« pivot-contact » s’effectue en moyenne entre le 8e et le 9e mois
postopératoire dans le groupe A et entre le 11e et le 12e mois dans le
groupe B (p < 0,005). À un an, on ne retrouve pas de différence significative concernant les mobilités articulaires, la laxité résiduelle, la
douleur résiduelle et le niveau sportif.
Conclusion.— Dans cette étude, le KT fémoral continu en périopératoire présente un intérêt dans la période postopératoire précoce,
notamment en ce qui concerne la mise en route de la rééducation,
permettant de retrouver de meilleures mobilités articulaires dans
les trois premiers mois et de diminuer la durée de l’arrêt de travail.
La reprise sportive s’effectue par ailleurs plus précocement.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.193
265
Augmentation des ruptures partielles du LCA :
étude de 30 cas à deux ans de recul minimum
Anthony Viste ∗ , Romain Desmarchelier , Rodolphe Testa ,
Jean-Luc Besse , Bernard Moyen , Michel-Henri Fessy
Chirurgie orthopédique, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin
Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La rupture traumatique d’un des deux faisceaux du
LCA permet d’envisager une reconstruction du seul faisceau lésé
(« augmentation » du LCA). Le but était d’analyser les résultats de
cette technique à deux ans minimum de recul.
Patients.— Trente patients (22 hommes, huit femmes) d’âge moyen
29 ans avec un IMC de 23 kg/m2 , présentant une rupture partielle
du LCA, ont été opérés dans notre service. Méthodes il s’agit d’une
étude rétrospective monocentrique. Les interventions étaient réalisées sous arthroscopie par une technique du tunnel fémoral borgne
avec un transplant de tendon rotulien (n = 20) ou de la patte d’oie
(n = 10). Une arthroscopie première était toujours réalisée afin de
confirmer la rupture partielle et décider du calibre du transplant à
prélever. Les suites opératoires étaient standardisées. Les patients
ont été revus avec le même protocole d’évaluation fonctionnelle
(scores IKDC, KOOS, Lysholm-Tegner, SF 12), clinique (ressaut,
S351
test de Lachman-Trillat), arthrométrique (KT-2000) et radiologique
(tiroir antérieur, IRM). Une analyse statistique à l’aide d’un test de
Mann-Whitney a été réalisée (risque alpha = 0,05).
Résultats.— Vingt-cinq patients ont été revus au recul moyen de
3,4 ans (2,6—4,4). Le score de Lysholm moyen était de 94,3 et le
Tegner de 7,2. Le score IKDC subjectif était de 87,9 (84 % excellent
et bon). Le score KOOS était de 91,5 (92 % excellent et bon). Aucun
ressaut n’était retrouvé au dernier recul. La laxité différentielle
diminuait de 5,2 mm avant à 0 mm au dernier recul (p = 0,002). Les
lésions associées étaient des lésions des ménisques (46 %) et 20 %
de lésions cartilagineuses. Deux complications ont été rapportées
(phlébite, neuroalgodystrophie).
Discussion.— Les résultats au dernier recul sont globalement
satisfaisants avec 80 % de reprise du sport au même niveau ou légèrement inférieur. Il n’y a pas de consensus actuel sur le traitement
des lésions partielles du LCA. L’augmentation permettrait de préserver la vascularisation et l’innervation des fibres restantes ainsi
que du transplant.
Conclusion.— L’augmentation du LCA semble constituer un traitement de choix des ruptures partielles du LCA.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.194
266
Comparaison de la résistance biomécanique en
traction des ménisques lyophilisés versus natifs
Caroline Debette ∗ , Sébastien Lustig , Guillaume Demey ,
Philippe Neyret , David Mitton , Laurence Barnouin , Elvire Servien
Centre Albert-Trillat, service de chirurgie orthopédique de
l’hôpital de la Croix-Rousse, 103, grande rue de la Croix-Rousse,
69004 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’allogreffe méniscale est une option thérapeutique
utilisée dans les suites d’une méniscectomie totale chez les patients
jeunes, symptomatiques, ne présentant pas de lésions d’arthrose.
Cette chirurgie élective a pour objectif de diminuer les douleurs,
de rétablir la biomécanique normale du genou et de diminuer
l’évolution arthrosique. Afin de réduire le risque de transmission
d’agents infectieux, le processus de lyophilisation peut être utilisé
sur les ménisques. Autrefois trop agressif pour le tissu méniscal, ce
procédé a été modifié récemment, et associe dégraissage, décellularisation et irradiation. De ce fait, nous ne connaissons pas les
propriétés biomécaniques de tels greffons. Le but de cette étude
était donc de tester la résistance biomécanique des ménisques lyophilisés en traction en la comparant à celle des ménisques natifs.
L’hypothèse était que la résistance biomécanique en traction des
ménisques lyophilisés n’est pas statistiquement différente de celle
des ménisques natifs.
Patients.— Dix-neuf ménisques macroscopiquement sains ont été
prélevés chez des patients pendant la mise en place d’une prothèse
totale du genou.
Méthodes.— Dix ménisques sur les 19 ont été lyophilisés, les neuf
autres ont été conservés sans traitement. Après avoir été calibrés à
l’emporte pièce, les ménisques ont été soumis à une traction axiale
dans une machine de traction dynamique et nous avons mesuré la
résistance des ménisques en traction ainsi que l’effort à la rupture.
Résultats.— Deux ménisques lyophilisés ont du être éliminés pour
cause de glissement dans la machine pendant la phase de traction.
Sur les 17 ménisques restants, les résultats ne retrouvent pas de
différence significative dans la résistance en traction entre les deux
groupes.
Discussion.— Aucune autre étude n’a été réalisée sur l’effet du
nouveau processus de lyophilisation méniscale sur les propriétés
biomécaniques des ménisques. D’autres études, mécaniques et histologiques, seront nécessaires afin de préciser la résistance du tissu
méniscal lyophilisé dans des conditions plus proches de la physiopathologie du genou.
S352
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Conclusion.— Le processus de lyophilisation ne semble pas altérer la résistance biomécanique en traction des ménisques. Cela est
encourageant pour leur utilisation in vivo à l’avenir.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.195
267
Résultats à moyen terme des allogreffes
méniscales réalisées sous arthroscopie sans plots
osseux : à propos de 22 cas
Thibaut Roumazeille ∗ , Shahnaz Klouche , Benoit Rousselin ,
Nicolas Graveleau , Philippe Hardy
Ambroise-Paré, service d’orthopédie, 9, avenue
Charles-de-Gaulle, 92100 Boulogne-Billancourt, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les allogreffes méniscales sont une alternative thérapeutique dans la prise en charge des séquelles douloureuses et
fonctionnelles post-méniscectomies. Elles permettraient de restaurer la fonctionnalité du genou et de limiter l’évolution arthrosique.
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer à deux ans l’efficacité
des allogreffes méniscales réalisées sous arthroscopie. Les objectifs
secondaires étaient d’évaluer la cicatrisation du greffon et l’état
cartilagineux du genou.
Patients et méthodes.— Une étude rétrospective monocentrique
a inclus l’ensemble des patients ayant bénéficié d’une allogreffe
méniscale entre mai 2005 et septembre 2010. L’indication était
les séquelles douloureuses et/ou fonctionnelles secondaires à une
méniscectomie chez des patients jeunes pas ou peu arthrosiques.
Les allogreffes étaient réalisées sous arthroscopie avec une insertion des cornes sans plots osseux. Le critère principal de jugement
était le questionnaire KOOS à au moins deux ans de recul. Les
critères secondaires de jugement étaient l’IKDC, l’épaisseur de
l’interligne articulaire sur un cliché de Schuss, la cicatrisation du
greffon selon les critères d’Henning sur l’arthro-IRM à six mois et
l’état de la greffe au dernier recul sur l’IRM. La série comptait
22 patients, huit femmes et 14 hommes, d’âge moyen 37 ± 7,53 ans.
La lésion concernait le ménisque latéral dans 19 cas et le ménisque
médial dans trois cas. Le recul moyen était de 3,44 ± 1,5 ans avec
un perdu de vue. Aucune reprise chirurgicale n’a été notée.
Résultats.— Le KOOS était significativement amélioré : le score
« Douleur » passait de 52 ± 22,3 à 72,9 ± 18,1 (p = 0,003), le score
« Symptômes » de 51,7 ± 19,6 à 62,6 ± 17,1 (p = 0,07), le score
« Vie Quotidienne » de 63,7 ± 25,2 à 81 ± 20,8 (p = 0,001), le score
« Activités » de 30,7 ± 26,8 à 44,1 ± 25 (p = 0,09) et le score « Qualité
de vie » de 29,2 ± 22,4 à 39,7 ± 18,1 (p = 0,14). L’IKDC subjectif
moyen était de 48,8 ± 17,3 en préopératoire et de 59,2 ± 18,2 au
dernier recul (p = 0,05). L’épaisseur moyenne de l’interligne articulaire était comparable en préopératoire (3,7 ± 1,7 mm) et au
dernier recul (3,2 ± 2,6 mm), p = 0,3. À six mois, 13 arthro-IRM ont
été réalisées montrant huit cas de cicatrisations totales, une cicatrisation partielle et quatre absences de cicatrisation. Au dernier
recul, l’IRM retrouvait des ménisques extrus dans 75 % des cas.
Discussion.— Il existait une discordance entre l’état clinique des
patients et les images IRM.
Conclusion.— La technique des allogreffes méniscales sans plots
osseux est efficace dans le traitement des séquelles douloureuses
et fonctionnelles des méniscectomies. Ces résultats devront être
confirmés par une étude prospective multicentrique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.196
268
Résultats à long terme de la chirurgie du ménisque
discoïde à propos de 42 cas
Abdelhakim Kherfani ∗ , Hamza Cherni , Moez Ouertatani ,
Habib Nouri , Ali Ben Hassine , Mohamed Hedi Maherzi ,
Mondher Mestiri
Service de chirurgie adulte, institut Kassab d’orthopédie la
Manouba, 2010 Manouba, Tunisie
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le ménisque discoïde est une variante anatomique
assez rare chez l’homme. Il est habituellement asymptomatique.
Le but de ce travail est d’évaluer les résultats à moyen et à long
terme du traitement arthroscopique d’un ménisque discoïde symptomatique.
Patients et méthodes.— Notre étude est rétrospective à propos
de 42 ménisques discoïdes chez 42 patients (35 hommes et sept
femmes) colligés entre 2000 et 2007. L’âge moyen était de 25 ans.
Onze patients étaient des sportifs de compétition, 18 sportifs de
loisir. La douleur était le symptôme le plus fréquent. Des épisodes
de blocage ont était rapportés dans 28 cas.
Trente-trois patients ont était explorés par IRM, deux par arthrographies et sept par arthroscanner.
Tous les patients ont eu un traitement arthroscopique permettant
de confirmer la lésion, avec selon la classification de Watanabe
12 ménisques discoïdes complets, neuf de type 2, 2 de type 3 et
18 ménisques de type imprécis. Trente-quatre lésions méniscales
ont était trouvés.
Le geste réalisé était une méniscoplastie dans tous les cas. Aucune
complication post opératoire n’a été signalée.
Tous les patients ont eu une rééducation avec une durée moyenne
d’un mois.
L’évaluation des genoux opérés est faite selon le score IKDC en préet postopératoire.
Résultats.— Le recul moyen était de 48 mois. Cinq patients parmi
onze ont repris une activité sportive de compétition avec la même
performance. L’IKDC global au dernier recul était classé A et B dans
90 % des cas. Le score IKDC était meilleur pour les patients dont
l’âge était inférieur à 25 ans et a fortiori s’il n’y avait pas de lésion
méniscale traumatique ou dégénérative surajoutée. L’IKDC radiologique était classé A et B chez 36 patients. Deux patients seulement
ont présenté une arthrose (classe D).
Discussion.— Nous partageons l’attitude de la majorité des auteurs
de respect d’un ménisque discoïde asymptomatique ainsi que
l’éviction d’une méniscectomie totale dont les risques évolutifs
sont évidant. Nos résultats fonctionnels et cliniques sont similaires
à ceux de la littérature.
Nous n’avons pas noté de complication à type d’ostéochondrite ou
d’hypoplasie du condyle fémoral. La complication arthrosique a été
observée avec les mêmes proportions que celles de la littérature.
Conclusion.— La méniscectomie arthroscopique partielle d’un
ménisque discoïde symptomatique donne de bons résultats cliniques
et radiologiques à court et à moyen termes.
Un plus ample recul nous renseignera d’avantage sur le potentiel
arthrogène de cette chirurgie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.197
Séance du jeudi 15 novembre après-midi
Hanche
271
Le positionnement anatomique de la cupule
acétabulaire diminue le risque de luxation d’une
prothèse totale de hanche
Sorin Blendea ∗ , Philippe Merloz , Jocelyne Troccaz
Clinique Saint-Léonard, 18, rue de Bellinière, 49800 Trélazé,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’instabilité prothétique de la hanche est associée à
une morbidité et un coût élevé. Elle représente la première cause
Résumés des communications
de changement de prothèse, avant le descellement et l’infection.
Le positionnement idéal de la cupule acétabulaire reste un sujet
controversé. L’hypothèse de notre recherche est que le positionnement anatomique de la cupule acétabulaire est la position optimale,
concernant le risque de luxation.
Méthode.— Nous avons inclus 18 PTH luxés et 27 PTH stables. Les
mesures d’orientation ont été réalisées à partir des scanners 3D,
en fonction du plan pelvien antérieur et utilisant la définition
anatomique de Murray. On a mesuré l’orientation de la cupule acétabulaire, l’orientation de l’acétabulum et lé débord d’antéversion
et d’inclinaison (la différence entre la position de la cupule et
l’orientation de l’acétabulum natif). Nous avons étudié les différences statistiques entre les deux groupes.
Résultats.— Le débord de l’inclinaison prothétique dans le group des
PTH instables, est plus important que celui du group des PTH stables
(différence 4,2◦ ; p = 0,0005, t test). Concernant l’antéversion, la
différence du débord est encore plus importante, 12◦ en moyenne,
le test étant significatif (p = 0,0005). Le débord moyen concernant
l’antéversion était de 6◦ , dans le group des PTH stables et de 18◦
(trois fois plus élevées) dans le group des PTH instables. Les cupules
des PTH stables ont été donc placées en respectant une orientation plus proche de l’orientation anatomique de l’acétabulum,
contrairement aux PTH luxées.
L’analyse par régression statistique univariée et multivariée du
risque de luxation a été statistiquement significative pour les paramètres DebA (débord d’antéversion) (p = 0,006, bêta = 0,1) et DebI
(débord d’inclinaison) (p = 0,003, bêta = 0,2).
Nous n’avons pas constaté de différence significative entre les deux
groupes concernant l’orientation de la cupule acétabulaire (p = ns).
Discussion.— Les données de notre analyse confirment l’hypothèse
de travail. En effet, le risque de luxation augmente si l’orientation
de la cupule s’éloigne de l’orientation de l’acétabulum. Ce risque
peut être quantifié en fonction des valeurs du débord, selon notre
modèle de régression statistique multivariée. Cette étude introduit comme élément original l’analyse du débord d’orientation. Ce
paramètre a pu être mesuré grâce aux mesures scanner 3D.
Conclusion.— Le positionnement anatomique de la cupule, en minimisant le débord d’orientation, diminue le risque de luxation.
Selon notre étude, le positionnement acétabulaire optimal doit
être adapté à l’anatomie individuelle. L’utilisation hypothétique
d’une valeur cible pour tous les patients, augmenterait, selon notre
modèle, le risque de luxation.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.198
272
Résultats à plus de dix ans des tiges fémorales
anatomiques non cimentées ABG II
Gérard Asencio ∗ , Philippe Duchemin , Bernard Llagone ,
Raoul Bertin , Pascal Kouyoumdjan
Faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, CHU de Nîmes, place
du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’étude évalue la validité des modifications apportées à la tige ABG I et les résultats à long terme de la tige ABG
II.
Patients et méthode.— Ils comportaient 155 patients (165 PTH ABG
II, couple Alumine/Zircone Polyéthylène posées entre 1998 et 2001)
dont neuf perdus de vue, 39 décédés non réopérés, huit recontactés
par téléphone et 99 (109 PTH) suivis au recul moyen de 10,6 ans (dix
à 13 ans).
L’analyse statistique des résultats utilisait les tests de normalité
de Shapiro-Wilks, du Chi2 , de Fisher, de Wilcoxon-Mann-Withney, la
méthode de Kaplan-Meier.
Résultats.— Sept tiges furent révisées : trois bi-polaires (deux infections, un fracture de tête Zircone), quatre uni-polaires pour fracture
péri-prothétique (peropératoire, à trois semaines, à un an, à six
S353
ans). Le taux de survie de la tige était globalement de 95,7 % et de
100 % excluant infection et FPP.
Parmi les cas, 95,1 % présentaient une ossification endostée en zone
métaphysaire (27,2 % en zones I et VII, 67,9 % en zones II et VI). Une
ligne réactive était observée dans 49,5 % des cas en zones III et V.
Un fin liseré en zone IA, non évolutif, était observé dans 4,85 %. Un
épaississement cortical était observé en zone III dans 15,6 % et en
zone V dans 3,9 % des cas. La réhabitation osseuse selon Engh était
confirmée dans 91,3 % et suspectée dans 7,8 % des cas. Le score ARA
fémur était TB et B dans 89,3 % des cas.
L’offset global était identique au préopératoire, la varisation du col
compensant la médialisation de la cupule.
Discussion.— L’ostéo-intégration des tiges ABG II, comparativement aux résultats des tiges ABG I, n’est pas pénalisée par le
raccourcissement de la tige et la varisation du col. L’ossification
endostée est globalement identique, mais légèrement plus proximale (zones I et VII) confirmant les résultats comparatifs des
études ostéo-densitométriques entre les deux tiges traduisant une
meilleure préservation métaphysaire du capital minéral. Inversement, l’épaississement cortical distal est moindre, résultat de
l’affinement et du polissage distaux de la tige. Seul le risque fracturaire, lié à l’âge et à l’ostéoporose, n’est pas amélioré.
Conclusion.— L’étude confirme l’excellente tenue à long terme de
la tige anatomique ABG II et l’intérêt des modifications apportées
sur la tige ABG I. Demeure non résolue la limite du raccourcissement
des tiges selon les tendances actuelles.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.199
273
Résultats à cinq ans des câbles et des fils de
cerclage sur arthroplastie totale de hanche
Charles Berton ∗ , Anne Lübbeke , Gabor Puskás ,
Panaiotis Christofilopoulos , Richard Stern , Pierre Hoffmeyer
Service d’orthopédie C, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 2,
avenue Emile-Laine 59037 Lille cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les fils de cerclage métalliques monofilaments et
les câbles de cerclage métalliques multifilaments sont couramment utilisés pour la fixation des fractures et des ostéotomies du
grand trochanter ou de la diaphyse fémorale dans les arthroplasties
totales de hanche (ATH) primaires complexes ou de révision. Selon
certaines études, les câbles offrent de meilleurs résultats en termes
de consolidation du grand trochanter et de résistance à la rupture
du matériel, mais peuvent favoriser l’ostéolyse et le descellement
aseptique. Aucune étude récente ne compare les résultats de la
fixation par câbles versus fils de cerclage.
Objectif.— L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats
radio-cliniques et les complications des câbles au recul de cinq ans,
en les comparant aux fils métalliques.
Patients et méthode.— Notre étude prospective de cohorte incluait
toutes les ATH primaires ou de révision opérées entre mars 1996 et
décembre 2005 utilisant un système de câbles ou de fils de cerclage
pour la fixation des fractures ou des ostéotomies. Une évaluation
radioclinique était réalisée au recul minimal de cinq ns.
Résultats.— Les câbles étaient utilisés dans 51 ATH et les fils de cerclage dans 126 ATH. Trois patients avec câbles ont développé une
réaction pseudotumorale. Au recul de cinq ans, l’étude radiographique de 33 ATH avec câbles et de 91 ATH avec fils de cerclages a
montré respectivement 36 % et 46 % de rupture de matériel. Avec
l’utilisation des câbles, nous avons retrouvé un risque significativement plus élevé de pseudarthrose (36 vs 21 % ; RR 1,7 [95 % CI
1,0 ; 3,2]), d’ostéolyse en regard de la fixation (52 vs 11 % ; RR 4,7
[95 % CI 2,4 ; 9,2]) et d’ostéolyse fémorale ou acétabulaire. Nous
avons constaté 86 % d’ostéolyse en cas de rupture de câble. Les
résultats cliniques étaient sensiblement similaires entre les deux
groupes.
S354
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Conclusion.— Au recul de cinq ans, nous avons retrouvé un risque
significativement plus élevé de pseudarthrose et d’ostéolyse avec
le système de câbles. En cas de rupture de câbles, près de 90 %
des cas ont développé une ostéolyse. Nous encourageons donc les
chirurgiens à préférer la fixation par fils de cerclage métalliques
monofilaments.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.200
274
Descellements acétabulaires avec perte de
substance osseuse : reconstruction par greffe et
anneaux de soutien, résultats d’une série continue
de 145 cas
Guillaume Bacle ∗ , Jérôme Druon , Philippe Rosset
Avenue de la République, 37170 Chambray-les-Tours, France
∗ Auteur correspondant.
Le traitement des pertes de substances osseuses lors des changements de cotyle est difficile. Les résultats à long terme des anneaux
de renforts cotyloidiens associés à une greffe osseuse sont rares. Le
but de ce travail était d’évaluer, avec un recul minimum de dix ans,
les anneaux de Ganz® utilisés pour cette indication.
Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, multiopérateurs, de cas consécutifs (atteintes acétabulaires tumorales ou
radiques exclues). Une greffe osseuse acétabulaire a été systématique. Elle était allogénique dans 91 %. L’évaluation clinique a été
faite par les scores de PMA et de Harris en pré opératoire et au
plus long recul, et l’évaluation radiographique de la perte de substance osseuse par les classifications de la SOFCOT, de l’AAOS et de
Paprosky en préopératoire, post opératoire immédiat, à cinq ans et
au plus long recul. La migration des implants dans le plan frontal et
l’évolution radiographique des greffes osseuses étaient analysées.
Les critères d’échec étaient la dépose de prothèse, une migration
des implants supérieurs à 5 mm ou 5◦ ou enfin un bris de matériel.
Cent trente-trois patients (145 cas) ont été inclus. Lors de la
révision 76 cas, non réopérés, ont été revus à plus de dix ans
(recul moyen 162,9 mois) et dix ont été contactés par téléphone ;
deux ont été perdu de vue, 39 étaient décédés non réopérés.
Il y avait 18 réinterventions pour échec dont 15 avant dix ans
(six descellements aseptiques et huit infections et un instabilité), et trois descellements aseptiques après dix ans, les scores
PMA et HHS avaient progressé respectivement de 10,9 à 15 et
de 4,05 à 76,1. Pour les 73 malades non réopérés avec bilan
radiographique, il y avait 23 migrations. Les taux d’infection
et d’instabilité étaient tous deux de 7,7 %. Parmi les anneaux,
93,2 % (125/134) étaient encore en place dans la population
sans complication, et 87,4 % (125/143) en tenant compte des
échecs.
Il n’y a pas de consensus pour le traitement des pertes de substances osseuses acétabulaires. L’utilisation d’un anneau permet
de dissocier le temps de reconstruction de la fixation de l’insert
cotyloïdien. La reconstruction par allogreffe était la technique standard. Les échecs semblent plus liés à la qualité de la pose de
l’anneau qu’à un échec de la greffe. L’anneau ne doit pas entraîner
de latéralisation du centre de rotation de la hanche. Nos résultats sont comparables aux séries de la littérature de suivi à long
terme.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.201
275
Reconstructions acétabulaires par allogreffe
viro-inactivée au cours des RPTH : précautions
d’emploi pour les reconstructions de gros volume.
Revue de 51 cas à cinq ans de recul
Laurent Vastel ∗ , Jean-Pierre Courpied , Vincent Wassermann ,
Alain Charles Masquelet
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, route
de Stalingrad, 93000 Bobigny, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La mise à disposition d’allogreffe cortico-spongieuse
viro-inactivée pour les reconstructions cotyloïdiennes au cours des
RPTH est une option qui accroît la disponibilité des allogreffes grâce
à un stockage à sec et réduit le risque sanitaire. Il n’existe pas
de série publiée rapportant les résultats à cinq ans de ce type
d’allogreffe dans cette indication.
Patients et méthodes.— Les auteurs rapportent les résultats d’une
série continue de 51 reconstructions acétabulaires au cours de
RPTH réalisées entre 2005 et 2007, par deux opérateurs seniors,
17 hommes et 34 femmes, 62,6 ans d’âge moyen. Le PMA moyen
préopératoire était de 12,2 (±3,5).
La reconstruction a utilisé dans tous les cas une prothèse de type
Charnley, un renforcement métallique acétabulaire une allogreffe
trabéculaire viro-inactivée (Supercrit® , Biobank SA), la voie d’abord
était externe.
La destruction était 19 fois classée III dans la classification de la
SOFCOT, 30 fois II, et deux fois I.
Résultats.— Le recul moyen de la série était de 60,3 mois, (671 à
2565 jours, médiane 1815 jours), un patient a été perdu de vue
avant un an, deux sont décédés, respectivement à cinq et six ans de
l’intervention. Trois patients ont été repris, deux pour changement
de l’implant cotyloïdien, un pour pseudarthrose trochantérienne
septique. L’aspect radiologique de l’allogreffe était inchangé ou
densifié dans 47 cas. Dans neuf cas, on notait une réapparition des
travées osseuses sus cotyloïdiennes. Dans trois cas, on notait une
anomalie témoignant d’une mobilisation du montage, deux ruptures de croix et une rupture de vis. Aucun de ces trois cas n’était
symptomatique et n’a justifié une reprise chirurgicale.
Discussion.— La rupture du montage orthopédique s’est produite
avant la deuxième année de suivi, avec remise en charge secondaire de la greffe, et densification de celle ci. L’aspect radiologique
est ensuite resté stable dans les trois cas. Ces anomalies suggèrent que la rapidité d’ostéo-intégration des allogreffes traitées
s’accompagne d’une période de fragilité qui peut compromettre la
stabilité du montage orthopédique dans les gros volumes de reconstruction.
Conclusion.— La survenue de trois ruptures de matériel dans cette
série incite à préconiser certaines précautions d’emploi pour les
reconstructions cotyloïdiennes de gros volume. Pour des reconstructions de volume plus restreint, il n’est pas mis en évidence
dans cette série de différence entre les résultats de l’os traité par
CO2 supercritique et la série de référence utilisant de l’os cryoconservé à cinq ans.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.202
276
Extraction d’un implant fémoral ostéo-intégré par
trait d’ostéotomie longitudinal postérieur :
révision fémorale sans escalade. Note technique et
revue de 17 patients
Alexandre Boceno ∗ , Romain Revert , Alexandre Boceno ,
Jean-Marie Philippeau , François Gouin
Service d’orthopédie, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau,
44000 Nantes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le revêtement d’hydroxyapatite, effet de surface
bio-actif, assure aux implants fémoraux sans ciment une ostéointégration performante, durable et constante leur conférant un
taux de survie excellent. Pour cette raison, les implants recouverts
d’HAP sont largement utilisés.
Résumés des communications
Dans les cas où l’indication de reprise est nécessaire, le chirurgien pourra être confronté aux difficultés et aux complications de
l’extraction d’un implant fémoral solidement fixé et peu de techniques spécifiques ont été rapportées à ce jour.
Hypothèse.— L’objectif est d’extraire l’implant sans engendrer de
dégât osseux majeur puisque l’état osseux à l’issue de l’extraction
définira le type d’implant à utiliser.
Nous proposons une prise en charge chirurgicale originale
d’extraction : un trait d’ostéotomie longitudinal sur toute la hauteur de l’implant, réalisé sur la face postérieure du fémur afin
d’élargir le fémur proximal et d’en faciliter son extraction par voie
métaphysaire.
Patients et méthode.— À travers une étude prospective monocentrique de juin 2008 à mai 2010, nous avons révisé 17 implants
fémoraux sans ciment recouverts d’hydroxyapatite, tous ostéointégrés selon le score d’Engh et ARA chez des patients présentant
un état osseux fémoral ≤ 2 selon la classification SOFCOT 99.
Résultats.— L’extraction fémorale a été réussie dans 100 % des
cas sans recourir à un volet trochantéro-diaphysaire. Nous n’avons
pas retrouvé de complication propre à la technique chirurgicale.
Toutes les révisions fémorales ont été faites par un implant court
de première intention (14 sans ciment). La réalisation de la technique a nécessité en moyenne 13 minutes. Au suivi moyen de
28,6 mois, les scores fonctionnels (PMA et Harris) ont augmenté de
manière significative, et l’ostéo-intégration des nouveaux implants
était « certaine » ou « excellente ». En dehors d’un cas de migration précoce à six semaines de 15 mm non majorée par la suite,
la migration prothétique était de 0,9 mm en moyenne au plus
grand recul.
Discussion.— Les résultats confirment que la technique est utile et
bonne par sa simplicité, efficacité, fiabilité et rapidité.
Conclusion.— La faible iatrogénicité de la fémorotomie courte intertrochantérienne sur le capital osseux permet une reconstruction
par implant standard, participant ainsi à la non escalade prothétique, atout important chez les patients d’âge physiologique jeune
et actifs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.203
277
Aspirine versus HBPM en prévention des TVP après
PTH : une étude randomisée en double insu (étude
Epcat)
Charles Riviere ∗ , David Anderson , Eric Bohm , Etienne Belzile ,
Kahn Susan , David Zukor , William Fisher , Wade Gofton ,
Peter Gross , Stephane Pelet , Mark Crowther , Steven MacDonald ,
Paul Kim , Michael Dunbar , Nicki Davis , Marc Carrier ,
Philip Wells , Michael Kovacs , Marc Rodger ,
Pascal-Andre Vendittoli
3535, avenue Papineau, appartement 406, H2K 4J9 Montréal,
Canada
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Après une arthroplastie totale de hanche (PTH), le
risque de thromboembolie veineuse profonde (TVP) reste élevée
pendant de nombreuses semaines. Toutefois, la prévention de ce
risque par un traitement anticoagulant prolongé, avec ses effets
secondaires et son coût, reste controversée. Nous avons cherché à
déterminer si, dans les suites d’une PTH, la prophylaxie par aspirine
était aussi efficace que celle par héparine de bas poids moléculaire
(HBPM).
Méthode.— Dans une étude comparative multicentrique (n = 12),
randomisée et en double insu, nous avons comparé la traditionnelle prophylaxie de 28 jours par HBPM (daltéparine 5000 unités
en une injection quotidienne en sous-cutanée), à une prophylaxie de 28 jours par aspirine 81 mg/j en prise orale débutée
après dix jours de daltéparine (5000 unités/j) instaurée en
postopératoire.
S355
L’étude a été prématurément arrêtée par le conseil de surveillance
de la sécurité des données, étant donné que l’objectif principal de
l’étude de la non-infériorité était atteint.
Résultats.— Sur 2080 patients éligibles, 786 patients consentants
ont été randomisés et 778 patients ont été inclus dans l’étude
« en intention de traiter ». L’âge moyen des patients est de
57,7 ans avec 44 % de femmes. Dans le groupe témoin (daltéparine
seule), 5/398 ont eut une TVP symptomatique contre 1/380 dans le
groupe traitement (aspirine), l’aspirine a été jugée non-inférieur
(p < 0,0001) mais également non-supérieur (p = 0,22) à la daltéparine pour la prévention des TVP. Cliniquement, cinq complications
hémorragiques sont à dénombrer dans le groupe témoin versus deux
dans le groupe traité (p = NS).
Conclusions.— Le groupe traité a présenté des résultats au moins
aussi efficace et sûre que le groupe témoin. Compte tenu de son
plus faible coût et de sa plus grande commodité, l’aspirine pourrait être considérée comme le traitement prophylactique de choix
de la maladie thromboembolique, dans le cadre de la chirurgie
arthroplastique de hanche.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.204
278
Motivations et satisfaction des patients opérés
pour PTH : les patients sont plus déçus dans les
années 2000 que dans les années 1990
Matthieu Ollivier ∗ , Sébastien Parratte , Guillaume Blanc ,
Vanessa Pauly , Xavier Flecher , Solenne Frey ,
Jean-Noël Argenson
Institut de l’appareil locomoteur, hôpital Sainte-Marguerite,
13009 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Au cours des 20 dernières années les caractéristiques
anthropométriques et les attentes des patients motivés pour une
prothèse totale de hanche ont changé. L’objectif de notre étude
était d’appréhender les modifications des attentes des patients
bénéficiant d’une PTH pour coxarthrose primitive et de rechercher
des facteurs influençant la satisfaction postopératoire avec un recul
minimum de cinq ans.
Méthode.— Dans cette étude de cohorte historique, 420 patients
opérés dans notre centre pour PTH de première intention selon la
même technique sur coxarthrose primaire ont été inclus. La sélection était effectuée par tirage au sort dans la base de données du
service. Dans chaque groupe, 210 patients opérés de 1995—2000
(Groupe 1) ou 2000—2005 (Groupe 2) ont été inclus. En postopératoire, la fonction (Harris Hip Score, Hoos score), l’activité (UCLA
score, Weiss et noble score) et la satisfaction des patients étaient
évaluées dans chaque groupe avec un recul minimum de cinq ans.
Résultats.— Dans le groupe 1, la douleur était la principale raison
pour le recours chirurgical pour 70 % des patients contre 61 % dans
le groupe 2. La gêne dans les activités sportives était la motivation
principale dans 14 % des cas dans le groupe 1 contre 27,1 % dans le
groupe 2. Vingt-quatre pour cent des patients pratiquaient une activité sportive régulière avant l’intervention dans le groupe 1 contre
35 % dans le groupe 2. Il n’existait pas de différence significative au
niveau des caractéristiques anthropométriques avec dans les deux
groupes âge moyen 61 ans ± 10 ans et 52 % d’homme, l’IMC moyen
était 27 ± 3 dans le groupe 1 et 26 ± 3,7 dans le groupe 2. Le score
de Harris préopératoire était de 53,74 ± 13 avec une amélioration
postopératoire significative (HSS 86,4 ± 15) dans les deux groupes.
La satisfaction était statistiquement inférieure dans le groupe 2
(80 %) par rapport au groupe 2 (90 %). Dans les deux groupes, plus
le score UCLA du patient était élevé, plus il avait de risque d’être
déçu.
Conclusion.— Notre étude montre que les patients des années
1990 et 2000 sont similaires d’un point de vue des caractéristiques
S356
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
anthropométriques mais diffèrent quant à leurs motivations et
leurs attentes envers la chirurgie et qu’ils attendent actuellement
peut-être trop. Cette étude renforce l’importance de l’information
préopératoire au patient avant la mise en place d’une PTH. La discussion préopératoire sur les bénéfices de la PTH doit s’adapter à
ces nouvelles exigences.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.205
279
Facture de stress de l’aileron sacré droit après
prothèse totale de hanche gauche pour
coxarthrose (présentation d’un cas)
Hamzi Mazloum ∗ , Raymond Massaad
Route principale, 08 Saadnayel, Liban
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Nous présentons le cas d’une douleur sacrée droite
invalidante trois mois après prothèse totale de hanche gauche chez
une patiente, scoliotique avec arthrose dégénérative du rachis lombosacré.
Patients et méthode.— Patiente 70 ans présente une coxarthrose
protrusive gauche opérée par prothèse totale, avec suites immédiates simples. À trois mois postopératoire, une douleur sacrée
droite à début progressive puis permanente pour devenir invalidante ne répondant pas aux traitements habituels. Un IRM
lombasacré montre l’existence d’un canal lombaire étroit L3-L4/L4L5 avec hernie discale L5-S1 comprimant la racine S1 gauche. Un
bilan biologique inflammatoire(GB : 21,01 × 103 /␮l, VS : 90 mm/1er
h. CRP : 103 mg/L) nous a incité à demander une scintigraphie
osseuse qui montre une hyperfixation au niveau de l’aileron sacré
droit, côté opposé de la prothèse. Un IRM du basin montre
l’existence d’une lésion du sacrum à droite prenant le godalinium.
Un scanner thoracoabdominopelvien exclut la présence de lésions
secondaires suspectes et pose le diagnostique d’une fracture longitudinale de l’aileron sacré droit, qui passe à travers les trous sacrés,
et qui répond favorablement à un traitement médical adéquat.
Résultats et commentaires.— Le diagnostique d’une fracture de
stress de l’aileron sacrée a été retenue, avec un retard de diagnostique de six mois après le début des symptômes. La reprise
active de la fonction de la hanche gauche après une longue période
d’impotence fonctionnelle explique la survenue de la fracture. Le
déséquilibre frontal du rachis dorsolombaire accentue le stress du
côté de la concavité de la scoliose lombaire, ce qui explique la
production de la fracture à droite.
Conclusion.— La fracture de stress au niveau du sacrum reste une
pathologie exceptionnelle après une prothèse totale de hanche. Un
changement biomécanique de la hanche chez un patient présentant
un déséquilibre frontal de son rachis peut être un facteur favorisant de la fracture et mérite d’en tenir compte dans les suites
opératoires de ces patients.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.206
Traumatologie
284
Fracture fémorale interprothétique. L’option
mini-invasive et l’armement de l’ensemble du
fémur
Matthieu Ehlinger ∗ , Jaroslaw Czekaj , David Brinkert ,
Guillaume Ducrot , Philippe Adam , Francois Bonnomet
Service de chirurgie orthopédique et de traumatologie, 1, avenue
Molière, 67098 Strasbourg, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les fractures fémorales interprothétiques sont rares
mais en croissance constante. Elles sont techniquement délicates : faible stock osseux, difficultés de fixation, patients fragiles.
Nous rapportons une série rétrospective de fracture interprothétique traitée par voie mini-invasive et plaque verrouillée armant
l’ensemble du fémur.
Hypothèse.— L’ostéosynthèse des fractures interprothétiques par
voie mini-invasive armant l’ensemble du fémur permet de diminuer les risques de fractures itératives, de démontage et permet de
conserver l’hématome fracturaire garant d’une meilleure consolidation.
Patients.— De janvier avril 2004 à mai 2011, huit patients ont été
traités. Il s’agissait de sept femmes et un homme, d’âge moyen
78 ans, d’IMC moyen 26,4. Le Parker préopératoire était de 6,25.
La fracture était survenue en moyenne 47,5 mois après la PTH et
72,6 mois après la PTG. Il s’agissait de 12 prothèses standards et
de quatre prothèses à quille longue. Onze étaient cimentées. Une
fracture sur PTH était un type B selon Vancouver et quatre sur
PTG selon la Sofcot, les autres étaient des types C selon Vancouver
ou la Sofcot. L’intervention était réalisée sur une table orthopédique le plus souvent, avec une plaque à vis bloquée par un abord
mini-invasif, au besoin un cerclage complémentaire était mis en
place.
Résultats.— À la révision, nous rapportons un décès (recul de
32 mois). Le recul moyen était de 33 mois. Le Parker postopératoire moyen était de 2,5. La consolidation a été obtenue dans tous
les cas dans un délai moyen de 15 semaines. Deux défauts d’axe à
10◦ ont été observés : un varus et un flessum. Aucune complication
générale ni infectieuse n’a été rapportée. Un démontage précoce a
été observé à trois semaines nécessitant une reprise chirurgicale à
foyer ouvert classique. Aucune modification du scellement n’a été
observée.
Discussion.— L’option mini-invasive permet de conserver
l’hématome fracturaire garant d’une bonne consolidation.
Les suites opératoires étaient simplifiées avec une diminution
des douleurs. La récupération fonctionnelle était facilitée. Une
ostéosynthèse sur l’ensemble du fémur permet de s’affranchir du
faible stock osseux, de l’encombrement prothétique et de diminuer
les fractures itératives. L’ostéosynthèse nécessite quelques règles :
fixation par vis périprothétique, cerclage de sécurité, montage
long avec fixation trochantérienne et condylienne.
Conclusion.— L’option mini-invasive donne de bons résultats. Il faut
respecter les indications et les règles d’ostéosynthèse. Il s’agit
d’une solution efficace et élégante dans ces indications difficiles.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.207
285
Traitement conservateur des ruptures partielles du
LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée
du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM
en diffusion
Cyrille Delin ∗ , Stéphane Silvera , Patrick Djian , Philippe Thelen ,
Jean-Yves Vandensteene , Patrick Javoy , Didier Rousseau ,
Dominique Folinais , Paul Legmann
114, rue Nollet, 75017 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Objectifs.— Évaluer les possibilités de cicatrisation par traitement
conservateur des ruptures partielles du ligament croisé antérieur
(LCA) sans déplacement des fibres ligamentaires.
Patients.— L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en diffusion a sélectionné 29 cas de ruptures récentes partielles du
LCA (14 femmes, 15 hommes ; âge compris entre 18 ans et 59 ans,
moyenne à 38,8 ans ; délai moyen entre le traumatisme et le
diagnostic : 10,7 jours). Appliquées au LCA, les séquences IRM en
Diffusion précisent la persistance de fibres ligamentaires continues
Résumés des communications
au sein de l’œdème post-traumatique, celui-ci gênant leur visualisation sur les séquences IRM conventionnelles.
Méthode.— Pendant six semaines, ces genoux étaient immobilisés par une attelle avec flexion limitée entre 30◦ et 60◦ (appui
conservé). Après six semaines, un contrôle clinique et IRM a vérifié
la continuité ligamentaire. Une rééducation progressive du genou
était alors commencée. Huit mois après le traumatisme initial, un
examen clinique (IKDC objective), des radiographies avec TELOS et
une IRM évaluaient l’état ligamentaire fonctionnel et anatomique.
A un an, une évaluation fonctionnelle du LCA (IKDC subjective) était
réalisée.
Résultats.— Après un an, 28 patients (soit 96,6 %) ont présenté une
cicatrisation complète du LCA avec une restitution anatomique
complète sur les IRM à distance. Ces 28 patients présentent un examen clinique ligamentaire normal (IKDC objective ligamentaire :
18 stade A, dix stade B). L’IKDC subjectif moyen est évalué à 92,4
(de 76,6 à 100), le TELOS moyen à 2,6 mm (de —1 à 8 mm). Le seul
échec a été traité par ligamentoplastie.
Discussion.— Certains traitements conservateurs des ruptures partielles du LCA ont déjà été étudiés par d’autres équipes avec des
résultats fonctionnels et cliniques très variables. Ces précédentes
études ne disposaient pas de renseignements fiables sur la lésion
ligamentaire initiale. Cette prise en charge thérapeutique qui fait
suite à l’analyse précise du LCA permise par l’IRM en diffusion, permet d’obtenir un taux de cicatrisation élevé. Ces patients seront
suivis sur plusieurs années pour évaluer l’évolution de ces ligaments
cicatrisés.
Conclusion.— L’application d’un traitement conservateur adapté
à des ruptures partielles du LCA diagnostiquées par des IRM en
Diffusion, permet d’obtenir un taux très élevé de reconstitution
ligamentaire anatomique et fonctionnelle.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.208
286
Prise en charge chirurgicale protocolisée des
lésions aiguës multiligamentaires avec atteinte du
plan postérolatéral du genou : résultat à moyen
terme
Philippe Boisrenoult ∗ , Vincent Wasserman , Philippe Beaufls ,
Nicolas Pujol
Hôpital de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des lésions multiligamentaires du
genou reste source de controverses. Les séries sont complexes à
analyser car associant le plus souvent des lésions aiguës et chroniques et/ou de sévérité initiale différente. Le but de ce travail est
de présenter les résultats d’une série continue de lésions multiligamentaires postérolatérale du genou traitées en phase aiguë selon
protocole de prise en charge unique.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de
16 patients, âgés de 36 ans en moyenne (18 à 52) traités en phase
aiguë pour une lésion bicroisée avec lésion du plan postérolatéral.
L’IMC moyen était de 25,8 kg/m2 dont trois supérieurs à 30 kg/m2 .
La prise en charge comportait une reconstruction du pivot central
(tuteur de cicatrisation pour le LCP) et une plastie anatomique aux
ischiojambiers du plan postérolatéral. Le délai opératoire moyen
était de 14 jours (10—28). Le recul moyen était de 25,4 mois (7—60).
Tous les patients ont été revus. L’évaluation au recul comportait
un score IKDC, et un score SF36. L’efficacité clinique de la plastie
postérolatérale était évaluée par la laxité latérale en varus et en
rotation et radiologiquement par l’angle HKA comparatif mesuré sur
un pangonogramme unipodal en charge (PGUC).
Résultats.— Il n’y a eu aucune complication. Au dernier recul, le
score IKDC moyen était de 59,5 (19—96). Aucun genou n’était côté
S357
A, sept étaient côtés B, huit C et un D. Le score SF 36 moyen était
de 72. Concernant le plan postérolatéral ; la laxité en varus était
côté A ou B chez 14 patients, mais il persistait un varus asymétrique
moyen de 1◦ sur les PGUC. La rotation externe moyenne au dial test
à 30 et 90◦ était diminuée de 6◦ . Aucun patient n’avait d’arthrose
clinique. Tous les patients ont repris leur emploi mais aucun, le
sport au même niveau.
Discussion.— Cette stratégie de traitement tout en un temps apparaît efficace sans complication particulière, la reconstruction de
toutes les lésions permet une rééducation immédiate. Cette série
est à notre connaissance, une des seules concernant un groupe
homogène de patients traités avec un protocole identique. Les
résultats fonctionnels sont satisfaisants au vus de la gravité des
lésions initiales. Le genou obtenu reste toutefois un genou de la
vie courante avec une diminution des capacités sportives. Seule la
comparaison de séries homogènes comme ici permettra une amélioration des pratiques.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.209
287
Résultats à long terme de la reconstruction par
ligament synthétique dans les ruptures récentes
du ligament croisé postérieur du genou
Nicolas Chassigné ∗ , Laurent Vasseur , Alexandre Blairon ,
Bruno Miletic , Henri Migaud , Gilles Pasquier
Service d’orthopédie D, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille,
rue Émile-Laine, 59037 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement chirurgical des ruptures récentes du
ligament croisé postérieur (LCP) pose des problèmes de reconstruction dans les atteintes de plusieurs plans ligamentaires ou les
luxations. La reconstruction du LCP par transplant synthétique permet de simplifier le prélèvement.
Nous avons évalué le devenir radioclinique de ce type de reconstruction avec un LCP synthétique. Nous avons évalué le résultat
fonctionnel, la laxité résiduelle et l’éventuelle évolution arthrogène en le comparant au côté controlatéral.
Patients et méthode.— Quinze patients ayant eu une reconstruction du LCP par ligament synthétique pour rupture récente selon la
technique de Laboureau, ont été évalués à 94 mois de délai moyen
(24—138 mois).
L’évaluation clinique s’est faite sur les scores IKDC, IKS et Oxford.
Nous avons analysé de façon séparée les atteintes externes des
autres (laxité ou luxation associée, huit cas/15).
Le bilan radiographique a comporté une mesure radiologique de la
laxité postérieure du genou qui a été faite au Télos en pré opératoire
et au recul maximal. Au recul, une appréciation de l’arthrose a été
faite en comparant l’évolution au côté controlatéral qui, dans cette
série, a toujours été sain. Cette atteinte arthrosique a été quantifiée à l’aide de la classification de Kellgren et Lawrence pour les
compartiments fémoro-tibiaux, à l’aide de la classification d’Iwano
pour le compartiment fémoro-patellaire.
Résultats.—Aucune morbidité propre au ligament synthétique n’a
été retrouvée. Il n’y a pas eu d’intolérance ou de synovite liée à
l’utilisation de ce type d’implant.
Les résultats fonctionnels montrent un moins bon résultat des scores
IKDC, IKS et Oxford pour le groupe des atteintes combinées du LCP
et du plan latéral par rapport aux autres.
Pour une laxité préopératoire moyenne de 17,5 mm (12—27 mm),
au recul celle-ci était de 7,8 mm (2—16 mm). Le gain moyen au
recul était de 12 mm (3—21 mm). Il n’y avait de corrélation entre
l’importance du recul et la laxité résiduelle.
Il y avait une forte corrélation entre le recul et l’existence d’une
arthrose fémoro-tibiale et fémoro-patellaire quels que soient les
groupes.
S358
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Discussion.— Les avantages liés à l’absence de prélèvement,
raison du choix de ce transplant dans ces atteintes combinées du LCP, ne se sont pas accompagnés d’une morbidité du
transplant même a long terme. Il n’y a pas eu de détente progressive de celui-ci. Une correction partielle de la laxité est
obtenue.
En revanche, l’évolution arthrogène reste la préoccupation à moyen
et long terme.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.210
288
La tubéroplastie dans les fractures des plateaux
tibiaux
Louis-Etienne Gayet ∗ , Tanguy Vendeuvre , Simon Teyssedou ,
Mathieu Saget , Cyril Brèque
CHU de Poitiers, Jean-Bernard, rue de la Milétrie, BP 577, 86021
Poitiers cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de cette étude est de montrer l’intérêt la
réduction et immobilisation des fractures articulaires par enfoncement des plateaux tibiaux en adaptant la technique de la
kyphoplastie vertébrale que nous avons baptisé tubéroplastie. Dans
le servie, la kyphoplastie est devenue une intervention de choix
dans le traitement de certaines fractures du rachis. Fort de cette
expérience, nous avons étendu la technique aux fractures des plateaux tibiaux. Auparavant une étude sur cadavre a été réalisée sur
trente plateaux tibiaux pour étudier la faisabilité de la technique
opératoire.
Patients et méthode.— Nous rapportons une série prospective de
11 patients (4F/6H) présentant une fracture d’un plateau tibial,
d’âge moyen de 42 ans (17—72). Les fractures tibiales étaient réparties en six type II, quatre type III et un type IV (classification de
Schatzker). Le recul moyen est de 12 mois (3—15 mois). La classification fonctionnelle Hospital for Special Surgery (HSS) de Ranawat
à été utilisée pour analyser les résultants. Grâce à notre étude sur
pièce anatomique, nous avons pu optimiser la technique chirurgicale en montrant comment positionner le ballon de kyphoplastie
sous le site d’enfoncement du plateau tibial, sous contrôle radiologique associé quatre fois à l’utilisation de l’arthroscopie lavage.
Après expansion du ballon et réduction, les fractures ont été stabilisées par cimentage, avec ostéosynthése percutané complémentaire
pas vis ou plaques dans sept cas. Le ciment utilisé a été résorbable
phosphocalcique chez les moins de 50 (sept cas) et acrylique dans
les quatre autres cas.
Les genoux ont été immobilisés dans une attelle environ trois
semaines. La marche sans appui a été autorisée le lendemain.
Résultats et discussion.— Les fractures des plateaux tibiaux ont une
forte morbidité avec souvent des lésions cutanées, un risque septique important, des raideurs, de l’instabilité, des cals vicieux et de
l’arthrose post-traumatique. Dans notre courte série prospective,
une seule complication peropératoire par fuite intra-articulaire de
ciment résorbable a été traitée sous arthroscopie. Aucune complication n’a été rapportée, en particulier aucun sepsis. La durée
moyenne d’hospitalisation a été de six jours (3—13j). L’évolution
a été satisfaisante pour l’ensemble des patients, avec reprise d’un
appui partiel autorisé à 21 jours. La consolidation a été obtenue sans
perte de réduction en 45 jours. La reprise du travail a été effective
à trois mois postopératoire pour les gens dans la vie active. Dans
la classification fonctionnelle HSS, nous obtenons huit excellents
résultats et trois bons résultats.
Les données statistiques du PMSI retrouvent environ 4500 fractures
des plateaux tibiaux par an en France dont 50 % de type II et III dans
la classification de Schatzker qui sont pour nous les meilleures indications de la tubéroplastie. Cette étude prospective nous encourage
à poursuivre la tubéroplastie dans certaines fractures des plateaux
tibiaux. C’est une technique simple, reproductible qui offre une
bonne consolidation et une reprise rapide de l’autonomie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.211
289
Traitement des fractures ouvertes de jambe de
l’adulte par enclouage verrouillé. À propos de
65 cas
Timothée Viel ∗ , Charles Casin , Nicolas Bigorre , Florian Ducellier ,
Patrick Cronier
4, rue Larrey, 49933 Angers, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’enclouage centromédullaire (ECM) des fractures
de jambe de l’adulte est une méthode fiable. Il reste toutefois
controversé dans les fractures diaphysaires ouvertes. Le but de
l’étude est d’évaluer les résultats du traitement en urgence des
fractures ouvertes de jambe par enclouage centromédullaire chez
l’adulte.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 65 fractures de jambe, diaphysaires ouvertes consécutives
chez 65 patients (48 hommes, 17 femmes), d’âge moyen 24 ans
(15—91 ans), opérés entre janvier 2007 et juin 2010. Selon la classification de Gustilo, il y avait quatre fractures type 1, 37 type 2,
17 type 3A et sept type 3B. Tous les patients ont eu en urgence un
parage et un ECM verrouillé (dont 26 avec alésage), associés à une bi
antibiothérapie. Un pansement à pression négative temporaire a été
utilisé 11 fois (Gustilo 3). Des gestes associés de couverture cutanée
(greffe de peau, lambeau) ont été réalisés sept fois en urgence et
cinq fois à distance. Nous avons analysé le taux d’infection, le délai
de consolidation osseuse et le délai de reprise du travail.
Résultats.— Cinquante-neuf fractures (90,7 %) ont consolidé dans un
délai moyen de 6,3 mois (2—24 mois) dont sept après dynamisation
du clou. Trois fractures (Gustilo 1, 2 et 3B) (4,6 %) se sont infectées à
un, quatre et 11 mois après l’enclouage. L’évolution a été favorable
après changement de clou avec alésage et la consolidation acquise
à respectivement neuf, dix et 23 mois après la fracture. Trois fractures Gustilo 3A (4,6 %) ont présenté une pseudarthrose aseptique,
traitée par changement de clou verrouillé avec alésage sans geste
associé. La consolidation a été obtenue à 11, 21 et 24 mois après
la fracture. Le délai moyen de consolidation des fractures Gustilo
2 (4,7 mois) était significativement plus court que celui des fractures Gustilo 3 (7,3 mois) (p < 0,05). Parmi les 32 patients actifs au
moment de l’accident, 26 (81 %) ont repris une activité professionnelle dans un délai moyen de 9,2 mois, dont 20 (62 %) un travail
identique.
Discussion.— L’ECM a permis d’obtenir un taux de consolidation de
90 % des fractures diaphysaires ouvertes de jambe, sous réserve
d’une technique rigoureuse associant un parage en urgence, une
antibiothérapie et une prise en charge rapide des défauts de couverture cutanée. Outre la facilitation des gestes vasculaires et de
couverture cutanée, le taux de complication n’apparaît pas supérieur à celui des fractures fermées.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.212
290
Intérêt de la voie postérolatérale dans les fractures
de l’extrémité articulaire et non articulaire du
tibia distal
Rémi Chastel ∗ , Gregoire Leclerc , Antoine Serre ,
Natacha Lecomte , Emmanuelle Jardin , Daniel Lepage ,
Patrick Garbuio
3, boulevard Fleming, 25000 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
Résumés des communications
Introduction.— En cas de fractures du pilon tibial à comminution
postérieure et soufFrance cutanée, l’abord postérolatéral permet
une couverture du matériel d’ostéosynthèse. Nous rapportons une
étude rétrospective monocentrique sur quatre ans afin d’en évaluer
les apports techniques.
Patients et méthode.— L’évaluation pré opératoire était radiographique et tomodensitométrique. Les patients étaient revus à j21,
j45, trois mois et six mois avec évaluation clinique (score d’Olerud
et Molander) et paraclinique (radiographie de la cheville face et
profil).
Résultats.— Vingt-cinq patients (huit hommes — 17 femmes) d’âge
moyen 56,3 ans, ont présenté une fracture du pilon tibial ostéosynthésée par voie d’abord postérolatérale en décubitus ventral.
Selon la classification de l’AO, on retrouvait deux fractures 43A1,
un 43A2, six 43A3 et huit 43C1, cinq 43C2 et trois 43C3. Neuf fractures étaient ouvertes (sept Gustillo I et deux Gustillo IIA). La durée
d’intervention était de 145 mn (77—281).
La réduction était anatomique dans 18 cas (72 %).
Au recul moyen de 39,84 mois (7—68 mois), on retrouve 7/25 cas de
cal vicieux dans le plan frontal (28 %), 5/25 cas de marche articulaire
visible (20 %).
Le délai moyen de consolidation était de 4,6 mois (1,5 à 24 mois).
Trois des 25 patients ont été réopérés (un désunion de cicatrice et
trois pseudarthroses). Au plus grand recul, sept patients présentaient des dysesthésies et cinq une arthrose tibio talienne. Le score
moyen d’Olerud et Molander au plus long recul est 60,78 sur 100,
avec 73 % des patients présentant des douleurs quotidiennes et 52 %
se plaignant d’avoir une cheville raide.
Discussion.— Nous décrivons la première série clinique et radiographique de cet abord chirurgical. Il permet une couverture fiable par
rapport aux voies d’abord antérieures et une réduction articulaire.
Cependant, l’extension proximale de l’abord reste limité. Si le taux
de pseudarthrose est légèrement inférieur à la série de la Sofcot
de 1991 (12 % pour 16 %), le taux d’arthrose et de complications
infectieuses sont nettement inférieures (respectivement deux fois
moins et deux fois moins). Ce taux n’est pas confirmé par la série de
Bhattacharyaa et al. (2006) qui retrouve un taux de complications
infectieuses et cutanées de 32 % (mais seulement une reprise par un
lambeau de couverture) et un taux de pseudarthrose de 21 %. Nous
recommandons cet abord en alternative des possibles voies antérieures pour les fractures articulaires ou non du tibia distal avec
état cutané précaire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.213
291
La reprise de l’appui immédiat peut-elle être
envisagée sans risque à la suite de l’ostéosynthèse
des fractures bimalléolaires simples ?
Emmanuel Felts ∗ , Xavier Flecher , Damien Lami ,
Sébastien Parratte , Jean-Noël Argenson
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Sainte-Marguerite,
270, boulevard de Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des fractures de chevilles instables
associe souvent à l’ostéosynthèse une immobilisation et/ou une
restriction d’appui. Ces restrictions peuvent se révéler problématiques chez des patients en activité. Nous émettons l’hypothèse
que l’appui précoce peut être envisagé sous certaines conditions
à la suite d’une ostéosynthèse de fracture bimalléolaire et permettre une récupération plus rapide sans augmentation du taux de
complications.
Patients et méthodes.— Entre septembre et décembre 2011,
40 patients entre 18 et 65 ans présentant une fracture malléolaire
type AO A1 à B2 ont été inclus dans une étude prospective monocentrique non randomisée. Ont été exclus les patients de plus de
S359
65 ans, les polytraumatisés et ceux présentant une obésité morbide. Tous ont bénéficié d’une ostéosynthèse interne par plaque
et vis non verrouillées. Vingt ont été immobilisés en postopératoire par une botte de marche avec un appui complet autorisé en
fonction de la douleur et une rééducation passive immédiate. Les
20 autres ont bénéficié d’une immobilisation plâtrée avec mise en
décharge pour six semaines (groupe témoin). À j21, la date effective de reprise d’appui était renseignée par kinésithérapeute. À
six semaines, l’œdème, la douleur, la mobilité et les déplacements
secondaires étaient comparés. À 12 semaines le score de l’AOFAS, la
disparition de l’œdème et la reprise des activités étaient comparés.
Résultats.— Les patients ayant repris l’appui précocement avait
moins d’œdème. Aucun déplacement secondaire n’était à déplorer à six ou 12 semaines. Le score AOFAS moyen à 12 semaines était
respectivement de 82 et 71 respectivement dans le groupe attelle
et dans le groupe témoin. Après ostéosynthèse, les patients immobilisés par une botte de marche ont repris l’appui en moyenne au
seizième jour.
À trois mois, sept sur 15 patients en activité et cinq sur 13 ont repris
leurs activités professionnelles respectivement dans le groupe
attelle et le groupe témoin.
Conclusion.— La reprise d’un appui précoce à l’aide d’une botte
de marche après ostéosynthèse de fracture bilalleolaire chez
des patients sélectionnés semble avoir un effet bénéfique sur la
diminution de l’œdème et de l’arrêt des activités sans risque
de déplacement ou de retard de consolidation. L’absence de
complications nous incite à poursuivre cette technique afin d’en
évaluer l’impact sur la fonction définitive et d’étendre les indications.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.214
292
Le traitement en deux temps des fractures du
pilon tibial, une série de 32 fractures
Mohamed Mimeche ∗ , Chawki Derdous , Azzedine Gaziz ,
Hachemi Makhloufi
Service de chirurgie orthopédique, CHU Batna, 05000 Batna,
Algérie
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Montrer l’intérêt du traitement chirurgical en deux
temps par plaque anatomique.
Patients et méthodes.— De janvier 2007 à décembre 2010,
32 fractures (31 patients) ont été traités (série prospective).
Trente hommes, 20 côté gauche.
Mécanisme.— Chutes de lieu élevé : 22, accident de la circulation
et de la voie publique : huit, et deux suite a l’explosion d’une mine.
L’état cutané (la classification de Tscherne et Gotzen) : stade 1 : 19,
stade 2 : 12 et stade 3 : un.
Cinq fractures ouvertes : trois stade I, un stade II et un stade III
A (classification de Gustillo). Classification de la SOFCOT : deux
incomplètes B et 30 complètes (17 complètes A, dix complètes B,
trois complètes C).
Les cinq fractures ouvertes ont bénéficié d’un parage en urgence.
La fibula a été stabilisé dans 17 fois (parmi 22) : 14 plaques, deux
vissage, un broche.
L’ostéosynthèse du pilon tibial : réalisé en deux temps : 1er temps :
une traction trabscalacaneenne ou un fixateur tibio pédieux et mis
en place, le 2ème temps une ostéosynthèse par plaque est réalisée.
Voie médiale : 14 plaques, voie antérolatérale : 18 plaques.
La qualité de la réduction : sept excellentes, 20 bonnes, et quatre
moyennes (les critères de Teeny).
Complications.—
— cutanée : trois nécroses, cinq mauvaises cicatrices ;
— une infection profonde et cinq tardives imposant l’ablation des
plaques ;
— un retard de consolidation, aucune pseudarthrose.
S360
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Date de consolidation moyenne 16 semaine [12—20].
Résultats.— Trente patients revus avec un recul moyen de 42 mois
[22—68].
Le Score fonctionnel de Mazur : 10 bon, 11 excellent, neuf moyen.
L’arthrose tibio-talienne (selon SOCOT) : stade 0 : cinq, stade 1 : 12,
stade 2 : dix, stade 3 : trois. Aucune arthrodèse.
Discussion.— L’ostéosynthèse du pilon tibial par plaque reste
émaillée de complications : cutanées, infectieux. La prise en charge
en deux temps (préconisé par plusieurs auteurs : Arletaz, Helfet, Sirkin) a permis d’avoir 70 % de bons et d’excellents résultats avec un
taux faible de complications cutanées (15 %), et un taux d’infection
tardive qui avoisine les 20 % (similaire à la série de Ruedi et Allgower).
Conclusion.— L’ostéosynthèse des fractures du pilon tibial par
plaques permet : la reconstruction anatomique, l’ostéosynthèse
stable et la rééducation précoce. Le traitement différé permet une
meilleure analyse des fractures (TDM), et d’opérer sur des parties
molles en bon état permettant d’avoir de meilleurs résultats.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.215
Infection
294
Infections ostéoarticulaires (IOA) à Staphylococcus
aureus sensible à la méticilline (SASM) : première
démonstration de la corrélation entre délai
d’évolution et persistance intra-ostéoblastique
Florent Valour ∗ , Jean-Philippe Rasigade , Sophie Trouillet ,
Anissa Bouaziz , Hélène Meugnier , Sébastien Lustig ,
Tristan Ferry , Frédéric Laurent
Inserm U851, laboratoire de bactériologie, service des maladies
infectieuses et tropicales, service de chirurgie orthopédique,
hôpital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, 103, Grande
Rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La persistance bactérienne dans les cellules
osseuses est actuellement reconnue comme un des facteurs explicatifs de la chronicité des IOA. Elle pourrait de plus être à l’origine
de l’évolution vers un variant phénotypique appelé « small colony
variant » (SCV), également associé à la chronicité. L’interaction bactérienne avec les ostéoblastes n’a jamais été étudiée chez SASM,
pourtant premier agent étiologique des IOA.
Patients.— Étude de l’interaction avec les ostéoblastes de SASM responsables d’IOA dans un modèle ex vivo d’infection d’ostéoblastes
humains. La souche de référence 8325-4 a été utilisée comme
comparateur dans chaque expérience.
Méthodes.— Après 2 h d’incubation ostéoblastes-bactéries, les staphylocoques extracellulaires ont été éliminés par incubation en
présence de gentamicine. Les bactéries intracellulaires ont été
quantifiées par étalement des lysats cellulaires sur gélose. Les
petites colonies (surface < 5 % de la surface médiane de l’ensemble
des colonies) étaient considérées comme des SCV. La cytotoxicité
a été évaluée par dosage des lactates déshydrogénases dans le
surnageant. Le typage moléculaire des souches a été réalisé par
spa-typing.
Résultats.— Quatre-vingt-quinze SASM responsables d’IOA aiguës
(≤ 4 semaines, n = 64) ou chroniques (n = 31) ont été inclus. La capacité d’internalisation des souches responsables d’IOA chroniques
(169 % du taux de 8325-4) était supérieure à celle des IOA aiguës
(158 %, p < = 0,05). Le taux d’internalisation était corrélé à la durée
d’évolution des IOA (p = 0,015). Aucune différence d’apparition de
SCV ou de cytotoxicité n’a été observée. Le typage moléculaire a
révélé une grande diversité (50 spa-types différents distribués en dix
clusters). Ces différents clusters étaient également répartis entre
IOA aiguës et chroniques, sans différence en terme d’internalisation
entre les différents fonds génétiques.
Discussion.— La forte corrélation entre internalisation et délai
d’évolution des IOA témoigne de l’implication de ce mécanisme
dans la chronicité des IOA, à l’image de ce que nous avons décrit
pour SARM. L’absence de relation avec le fond génétique suggère
que ce phénomène ne soit pas lié à une caractéristique bactérienne intrinsèque mais pourrait être une adaptation au cours de
l’infection.
Conclusion.— Nos résultats démontrent pour la première fois sur une
collection de souches cliniques que la persistance intracellulaire de
SASM est un des mécanismes de chronicisation des IOA. Ces données
suggèrent qu’une éradication des bactéries intracellulaires devrait
être une priorité de la prise en charge.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.216
295
Évolution sur dix ans de la microbiologie dans les
infections ostéoarticulaires dans un centre de
référence
Marie Titécat ∗ , Caroline Loiez , Eric Senneville , Gregory Kern ,
René Courcol , Henri Migaud
Service de bactériologie, centre de biologie pathologie,
boulevard du Professeur-Jules-Leclercq, 59037 Lille cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’antibiothérapie probabiliste à large spectre utilisée au décours de la chirurgie des infections orthopédiques expose à
la sélection de bactéries résistantes. Nous avons étudié l’évolution
de l’écologie bactérienne dans une unité d’hébergement septique
d’orthopédie-traumatologie où ce type d’antibiothérapie est utilisé
en routine.
Patients et méthodes.— Nous avons recueilli les analyses pour lesquelles au moins un antibiogramme a été réalisé (n = 4787) entre
2001 et 2010. Les bactéries ont été classées selon leur nature : Cocci
à Gram positif (CGP), Bacilles à Gram négatif (BGN), anaérobies,
Bacilles à Gram positif (BGP). Les marqueurs de résistance retenus étaient la méticilline, les fluoroquinolones (FQ), la rifampicine,
les glycopeptides, le linézolide pour les CGP ; les céphalosporines,
l’imipénème pour les BGN.
Résultats.— La répartition des espèces isolées variait peu, sauf pour
P. acnes dont la fréquence passait de huit à 47 isolements annuels sur
la période d’étude. Les CGP représentaient 72 % (67 % à 79 %) des
bactéries isolées (20 % S. aureus (SA), 39 % staphylocoques à coagulase négative (SCN), 5 % entérocoques et 7 % streptocoques), les
BGN 18 % (15 à 22 %), les anaérobies 3 % (1 % à 4 %) et les BGP 3 %
(1 % à 5 %). Entre 2002 et 2010, la résistance de SA à la méticilline
et à la rifampicine a diminué (respectivement 30 % vs 25 % et 13 %
vs 3 %) ; la résistance aux FQ était stable (27 % vs 30 %) et toutes les
souches étaient sensibles aux glycopeptides. Pour SCN, sur la même
période, la résistance à la méticilline, à la rifampicine et aux FQ
augmentait (respectivement 30 % vs 50 %, 13 % vs 20 %, et 20 % vs
25 %). Aucune résistance des SCN à la vancomycine n’était observée,
mais 4,3 % étaient résistants à la teicoplanine en 2002 contre 18,9 %
en 2010, avec 3 % résistants au linézolide en 2010. Pour les entérocoques, sur la même période, la résistance à la rifampicine était
stable (13 % vs 20 %) mais celle aux FQ augmentait (29 % vs 47 %).
Pour les streptocoques, les résistances étaient stables avec 80 %
des souches sensibles à l’association rifampicine + FQ en 2010. Pour
les BGN, 5 % des souches étaient productrices de bêta-lactamases à
spectre étendu en 2010, avec apparition de souches résistantes aux
carbapénèmes.
Conclusion.— La sensibilité des bactéries sur dix ans est restée
stable, sauf pour les SCN. L’accroissement des résistances pour SCN
nous a fait exclure la teicoplanine de l’antibiothérapie probabi-
Résumés des communications
liste et éviter le linézolide au profit de la vancomycine ou de la
daptomycine.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.217
296
Le dosage de la C-reactive protein (CRP)
articulaire : un nouveau marqueur de l’infection
ostéoarticulaire ?
Guillaume Bressy ∗ , Jean-Baptiste Oudart , Bertrand Leroux ,
Saïdou Diallo , Xavier Ohl , Fançois-Xavier Maquart , Karim Madi ,
Laurent Ramont , Emile Dehoux
45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le diagnostic biologique de l’infection ostéoarticulaire repose actuellement sur les seuls prélèvements microbiologiques. Néanmoins malgré des fortes suspicions cliniques ces
prélèvements peuvent s’avérer négatifs. Un marqueur biologique
tel que la CRP prélevée en intra-articulaire pourrait alors être utile.
Cette étude a pour but de valider ce dosage dans le liquide articulaire et d’établir des valeurs de référence selon les situations
cliniques rencontrées.
Patients.— Il s’agit d’une étude prospective de 108 prélèvements
articulaires réalisés chez 105 patients. Les prélèvements ont été
réalisés au bloc opératoire, soit par ponction, soit par arthrotomie,
sur les articulations de la hanche, du genou ou de l’épaule.
Méthodes.— Les patients étaient inclus de manière aléatoire, ils
présentaient soit une arthrose relevant du traitement prothétique,
soit une arthrite sur articulation native ou prothésée ou nécessitaient une révision prothétique. Le critère de jugement principal
était composite regroupant des données cliniques et microbiologiques. En parallèle les dosages de la CRP articulaire étaient réalisés
au laboratoire, par une technique automatisée, compatible avec un
rendu en urgence (délai inférieur à 30 minutes), sans connaissance
des données cliniques, réalisant ainsi une étude en double insu.
Résultats.— Dans le groupe articulation saine (67 malades) les
dosages de la CRP étaient en moyenne de 2 mg/L ; alors que dans
le groupe articulation infectée (19 malades) la moyenne est de
42 mg/L. Enfin, pour les 19 patients restants, dits « douteux », car
le recul n’était pas suffisant pour les classer dans l’un des deux
groupes précédents, la moyenne de CRP était de 15 mg/L.
Discussion.— Le dosage de la CRP articulaire est donc en moyenne
20 fois plus élevé dans le groupe infecté que dans le groupe sain
(p inférieur à 0,01). Ces résultats sont également concordant avec
le groupe douteux, la moyenne des CRP étant comprise entre celle
des autres groupes. Ce groupe est en fait le plus intéressant sur
les perspectives puisque l’on pourrait se servir du dosage de la CRP
pour trancher plus précocement entre infection ou non.
Conclusion.— Cette étude retrouve donc une CRP dans les articulations infectées, significativement plus élevée que dans les
articulations saines. Ce marqueur biologique serait donc utile dans
les situations cliniques douteuses à la prise en charge thérapeutique, d’autant plus qu’il pourrait être réaliser, éventuellement, en
urgence au cours de l’intervention.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.218
297
Comparaison des associations
clindamycine—rifampicine et
clindamycine—lévofloxacine dans le traitement des
infections ostéoarticulaires staphylococciques :
étude pharmacologique et clinique
Christophe Nich ∗ , Aurélie Bernard , Perrine Parize , Anaïs Bouvet ,
Marie Lavollay , Marie-Dominique Kitzis de Saint-Jo ,
S361
Jean-Luc Mainardi , Bernard Augereau , Florence Gillaizeau ,
Brigitte Sabatier , Thibaut Caruba
Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital
européen Georges-Pompidou, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La majorité des infections ostéoarticulaires (IOA)
périopératoires est d’origine staphylococcique. Leur traitement
combine généralement un temps chirurgical et une bithérapie antibiotique. L’association clindamycine-rifampicine est recommandée,
mais il existe un risque d’antagonisme pharmacocinétique de la
clindamycine. Notre objectif était d’évaluer l’influence de la rifampicine sur la pharmacocinétique de la clindamycine et l’efficacité de
cette association, comparativement à l’association clindamycinelévofloxacine, dans une série d’IOA.
Patients et méthodes.— Vingt-trois patients ont été répartis dans
le bras « clindamycine-rifampicine » ou le bras « clindamycinelévofloxacine » par tirage au sort. Il s’agissait de 16 hommes et sept
femmes, d’âge moyen 52 ans (27—81 ans). Les IOA consistaient en
16 infections postopératoires liées à un implant (14 ostéosynthèses,
deux arthroplasties), trois infections postopératoires sans implant,
et quatre infections primitives. Dans 95 % des cas, le germe était
un Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM). Les deux
groupes étaient comparables sur les critères épidémiologiques et
sur la nature des IOA. Après un débridement chirurgical, éventuellement associé à l’ablation du matériel, les patients ont été
traités 14 jours par un traitement antibiotique IV, puis 43 jours par
l’association antibiotique tirée au sort, sans adaptation de dose.
Les concentrations sériques de clindamycine ont été évaluées à j1,
j15 et j30 du traitement oral. La compliance a été vérifiée sur les
mesures de concentrations sériques de l’antibiotique associé.
Résultat.— À tous les intervalles, les concentrations moyennes de
clindamycine (au pic et en résiduelle) étaient inférieures dans le
bras « rifampicine » (p < 0,0001, et p < 0,001, respectivement). Elles
étaient infra-thérapeutiques dans la presque totalité des mesures,
contrairement à celles du bras « lévofloxacine ». La divergence entre
les groupes s’accentuait avec le temps, suggérant un effet cumulatif. Une rechute infectieuse au même germe a été constatée dans
un cas dans chaque groupe, indépendamment des concentrations
de clindamycine. Au terme de la période d’étude de sept mois
(4—11 mois), tous les bilans inflammatoires étaient normalisés.
Discussion et conclusion.— Cette étude confirme l’existence d’un
effet inducteur de la rifampicine sur le métabolisme de la clindamycine au cours du traitement des IOA, conduisant à des
concentrations sériques infra-thérapeutiques quasi-constantes. À
court terme, le risque de récidive infectieuse au même germe était
similaire dans les deux groupes. Compte tenu du risque d’apparition
de mutants résistants à la rifampicine et à la clindamycine, et en
attendant des informations avec un plus long recul, nous favorisons
l’association clindamycine-lévofloxacine dans le traitement des IOA
à SASM.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.219
298
Infections des prothèses totales de hanche et de
genou. Étude comparative
Bertille Charruau ∗ , Pierre De Sainte Hermine , Florian Ducellier ,
Pascal Bizot
Service DCO, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des infections prothétiques est difficile et les facteurs de risque sont nombreux L’objectif de l’étude
était de comparer la prise en charge des infections de prothèses
totales de hanche (PTH) et de genou (PTG).
S362
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Patients et méthodes.—Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 53 cas consécutifs (29 PTH, 24 PTG) chez 50 patients (32 H,
18 F) d’âge moyen 74,5 ± 9,7 ans, traités entre septembre 2009 et
novembre 2011. Trente-six patients (72 %) avaient un score ASA > 3
(17 PTH, 19 PTG) et 31 (62 %) présentaient des facteurs de risque
d’infection (diabète, immunodépression, obésité) (13 PTH, 18 PTG).
Le diagnostic d’infection a été fait par ponction articulaire préopératoire 36 fois, prélèvements peropératoires 14 fois, prélèvement
de fistule deux fois et hémoculture une fois. La guérison au dernier
recul était définie par l’absence de signes inflammatoires locaux, la
normalisation de la CRP et l’absence d’anomalie radiographique.
Résultats.— Soixante-quatre germes ont été identifiés (38/29 PTH,
26/24 PTG), incluant 35 staphylocoques (55 %) dont dix métiR,
11 streptocoques, 11 bacilles Gram—, sept divers. Cinq infections
étaient plurimicrobiennes (trois PTH, deux PTG). On note huit
lavages (cinq PTH, trois PTG) (15 %), neuf changements de prothèse en un temps (six PTH, trois PTG) (17 %), 31 changements en
deux temps (15 PTH, 16 PTG) (58 %) dont dix n’ont pas eu de second
temps opératoire, quatre antibiothérapies suppressives (trois PTH,
un PTG)(8 %) et 1 amputation (PTG) (2 %). Dix-neuf hanches (66 %)
ont eu un changement d’implant contre 11 genoux (46 %). Huit
genoux (33 %) ont eu un « spacer définitif » contre deux hanches
(7 %). Le recul moyen était de 10 ± 7 mois [2—26]. Deux patients ont
été perdus de vue (deux PTH) et quatre sont décédés (quatre PTG).
On note six échecs (13 %), incluant deux lavages (PTH, PTG), un spacer définitif (PTG) et trois antibiothérapies suppressives (deux PTH,
un PTG). Au dernier recul, le taux de guérison pour la série globale
est de 87 % sans différence significative entre le genou et la hanche
(85 % versus 89 %).
Discussion et conclusion.— Les résultats sont encourageants et ne
montrent pas de différence significative entre la hanche et le genou
à court terme. Le changement de prothèse a permis d’obtenir une
guérison de l’infection dans tous les cas, mais cette option n’a pas
été possible dans un tiers des cas pour le genou.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.220
299
Survie à dix ans des changements en deux temps
de prothèses totales de genou infectées. Intérêt
d’un protocole standardisé
Grégory Kern ∗ , Sophie Putman , Bruno Miletic , Eric Beltrand ,
Gilles Pasquier , Henri Migaud , Eric Senneville
CRIOAC G4 Nord Ouest Lille-Tourcoing, hôpital Roger-Salengro,
CHRU de Lille, avenue Emile-Laine, 59037 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les révisions des prothèses de genou (PTG) infectées
sont difficiles imposant guérison septique et maintien de la fonction.
Leurs résultats à dix ans de recul ne sont pas connus avec précision,
notamment pour les récidives et complications mécaniques.
Notre hypothèse était qu’un protocole précis permet d’espérer un
taux de guérison infectieuse élevé lors de changement en deux
temps. Cette hypothèse a été testée sur une population continue
de changements en deux temps avec comme objectif secondaire
d’identifier des facteurs d’échecs.
Patients et méthode.— Nous avons revu rétrospectivement
52 patients ayant eu une révision en deux temps avec application
prospective d’un protocole antibiotique selon Zimmerli [1]. Les
résultats ont été évalués avec au recul moyen de 105 mois (31—204).
Vingt-neuf patients (56 %) étaient obèses, 15 (29 %) diabétiques et 15
(29 %) avaient une fistule. L’infection était monomicrobienne dans
47 cas (Staphylocoque 56 %, Streptocoque 12 %) et polymicrobienne
dans cinq cas.
La guérison infectieuse était obtenue si tous les critères suivants
étaient réunis : VS et CRP normales, cicatrice non inflammatoire, absence d’antibiothérapie au décours du protocole initial,
aucune reprise chirurgicale pour infection. Les résultats fonctionnels étaient évalués par les scores « Oxford genou » et « IKS ». Les
taux de guérison infectieuse et de reprise chirurgicale ont été étudiés selon la méthode de Kaplan Meier.
Résultats.— À dix ans, le taux de guérison infectieuse était de 88,5 %
(IC 95 %, 63—94 %) et la survie globale à dix ans de 70 % (IC 95 %,
56 %—83 %) en considérant toute reprise chirurgicale. Le Score IKS
moyen était de 68,7 ± 20,4 (0—100) et le score Oxford de 38,3 ± 12,4
(13—60). L’analyse statistique n’a permis d’identifier de facteur
d’échec, notamment les co-morbidités ou fistules. La mobilité en
flexion au recul était de 89,6◦ (0◦ —125◦ ), elle n’était pas meilleure
si l’espaceur avait été articulé. 44 % des patients étaient satisfaits
et 25 % déçus (dont 85 % étaient guéris de leur infection).
Discussion et conclusion.— Un taux élevé de guérison septique peut
être obtenu sur une population non sélectionnée avec une technique
en deux temps et un protocole antibiotique strict. En revanche,
les complications mécaniques à long terme dépassent les taux de
reprises de PTG non infectées. Nos résultats fonctionnels passables
plaident pour l’introduction des reprises en un temps permettant
une mobilisation plus précoce.
La rareté des infections rend difficile l’identification des facteurs
d’échecs et mérite que les centres de références mènent une
enquête prospective concertée.
Références
[1] Zimmerli. Antimicrob Chemother 1994.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.221
300
Les infections ostéoarticulaires de l’enfant : à
propos de 78 cas et revue de la littérature
Redouane El Fezzazi ∗ , El Mouhtadi Aghoutane
Service d’orthopédie pédiatrique, CHU Mohammed VI, faculté de
médecine et de pharmacie, université Cadi Ayyad, 3939
Marrakech, Maroc
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les infections ostéoarticulaires (IOA) du nourrisson
et de l’enfant représentent une urgence diagnostique et thérapeutique. Tout retard peut condamner le pronostic fonctionnel
parfois vital du patient. Cette pathologie reste fréquente dans notre
contexte.
Patients et méthodes.— Soixante-dix-huit enfants atteints d’IOA,
ont été pris en charge dans notre formation, entre octobre 2008 et
juin 2010. La moyenne d’âge de nos patients était de 6,96 ans
(1 mois—14 ans). La douleur et la fièvre ont été les principaux signes
révélateurs. Le membre inférieur était atteint dans 85,9 % des cas.
La principale localisation de l’arthrite était la hanche (48,08 %).
L’ostéomyélite touchait plus la métaphyse fémorale inférieure
(30 %) et tibiale supérieure (20 %). Le principal germe retrouvé
était le Staphylocoque aureus. Les malades ont bien répondu à
l’antibiothérapie probabiliste dans 97,43 %.Nos patients ont été
évalués sur des critères cliniques et radiologiques avec un recul de
8,65 mois. L’évolution a été excellente dans 78,79 % des cas, bonne
dans 9,09 % des cas et compliquée dans 12,12 % des cas.
Discussion.— Les ostéomyélites surviennent à tout âge, mais plus
de la moitié surviennent entre cinq et six ans. Les arthrites sont
essentiellement des infections du nourrisson et du petit enfant. Sur
le plan bactériologique le S. aureus reste le germe le plus fréquent
dans 50 à 90 % des IOA (73 % dans notre série), suivi par le pneumocoque. Les infections à Haemophilus influenzae ont beaucoup
diminué depuis l’introduction de la vaccination anti-Haemophilus
influenzae B. Depuis une quinzaine d’années, le Kingella kingae
est cité comme un responsable fréquent (16 à 23 %) des IOA chez
l’enfant, surtout avant deux ans. Sa place est souvent sous estimée
vue les difficultés de sa culture.
Le choix et la dose de l’antibiothérapie sont les principaux facteurs influençant sur son efficacité et la durée de l’hospitalisation.
Résumés des communications
L’immobilisation est sujette à plusieurs controverses vue son risque
de raideur articulaire.
Les indications chirurgicales ont considérablement diminuées. La
chirurgie a été réalisée dans 57,69 % dans notre série à cause du
retard diagnostic et du taux élevé des IOA compliquées. Les IOA
reste toujours de mauvais pronostic.
Conclusion.— Les IOA reste toujours fréquents dans notre contexte.
Seul un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, permettent d’améliorer le pronostic de ces malades.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.222
301
Contamination bactérienne de l’autogreffe au
cours des arthrodèses postérolatérales lombaires
instrumentées
François Lavigne ∗ , Martin Rottman , Thierry Judet ,
Christian Garreau de Loubresse
Hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France
∗ Auteur correspondant.
Données.— Les produits de laminectomie sont régulièrement utilisés
comme greffons autologues des arthrodèses postérolatérales dans
la chirurgie du canal lombaire étroit. Ces greffons sont susceptibles
d’être contaminés au cours de leur préparation. L’objectif de cette
étude a été d’évaluer ce potentiel de contamination.
Méthode.— Ont été inclus prospectivement tous les patients opérés d’une libération avec arthrodèse postérolatérale instrumentée
pour sténose lombaire entre janvier 2010 et avril 2011. Les patients
avec un antécédent de chirurgie lombaire et/ou un risque infectieux
accru ont été exclus.
Trois échantillons osseux étaient prélevés à différents temps opératoires et mis en culture.
Tous les patients ont été suivis cliniquement au minimum un an.
Résultats.— Trente-deux patients ont été inclus. Une patiente a
développé une infection du site opératoire trois semaines après
l’intervention. Contre toute attente, les cultures des prélèvements
opératoires de cette patiente étaient stériles.
Dans douze cas (37,5 %), le résultat de la culture a été positif sur
au moins un des trois prélèvements. Un bacille gram positif (Propionibacterium acnes, Corynebactérie) a été isolé dans huit cas,
un cocci gram positif (Staphylocoque coagulase négative) dans cinq
cas. En l’absence de signes cliniques d’infection, aucun des patients
concernés n’a reçu de traitement supplémentaire.
Conclusions.— Le taux de contamination des autogreffes est élevé.
Cependant, ce taux ne semble pas corrélé au risque infectieux.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.223
Recherche
306
Aspects en microtomographie X et en histologie de
la microarchitecture osseuse vertébrale au cours
des ostéoporoses avérées
Florence Mallard ∗ , Pascal Bizot , Béatrice Bouvard ,
Philippe Mercier , Daniel Chappard
Service de chirurgie osseuse, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933
Angers, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans l’ostéoporose, la microarchitecture osseuse est
profondément altérée, responsable d’une fragilité osseuse et de
fractures. La réparation du réseau trabéculaire vertébral est mal
connue dans les stades tardifs (grade 2 et 3 selon la classification de
S363
Genant). Aucune étude microscopique n’est disponible concernant
la microarchitecture de l’os remanié après fracture. Nous avons
comparé la microarchitecture des vertèbres fracturées (VF) dans
les stades tardifs et précoces (grade 0, sans fracture) en microtomographie X (microCT) et histologie.
Sujets et méthodes.— Trente-quatre sujets anatomiques (âge
moyen : 85,2 ± 2,1 ans) ont été radiographiés pour identifier ceux
avec VF de T4 à L5. Seules les vertèbres de grade 2 et 3 ont été
retenues. Les vertèbres sus- et sous-jacentes de grade 0 ont été prélevées pour comparaison. Après nettoyage, chaque vertèbre a été
sectionnée sagittalement. Les hémivertèbres droites ont été analysées en microCT pour mesurer le volume osseux en 3D (BV/TV) et
la microarchitecture. Les hémivertèbres gauches ont été analysées
histologiquement sans décalcification, qualitativement et quantitativement.
Résultats.— Six sujets ont été retenus avec des fractures vertébrales
(âge moyen : 82,5 ± 5,5 ans). Dix vertèbres non fracturées (VNF) et
14 VF de grades 2 et 3 ont été prélevées. En microCT, dans les VNF,
les plaques et les piliers étaient parallèles aux lignes de contraintes.
Dans les VF, la zone fracturaire formait une bande transverse, avec
travées désorganisées, anastomosées et microfractures. Dans le
reste du corps vertébral, l’orientation des travées était oblique.
En histologie, la bande transversale osseuse était constituée d’os
fibreux lamellaire et non lamellaire (woven bone) à des taux variables. L’intrusion du disque intervertébral dans l’os trabéculaire lié
à l’effondrement des plateaux a été observée : plus le grade fracturaire était élevé, plus il y avait de nodules cartilagineux. Le test t
a montré une différence significative (p < 0,05) entre les moyennes
des paramètres obtenus dans les deux groupes de vertèbres.
Discussion et conclusion.— L’os trabéculaire vertébral fracturé est
dense et condensé avec une désorganisation architecturale importante : bande transverse oblique d’os lamellaire et non lamellaire,
à des taux variables suivant le stade d’évolution, et témoignant du
site initial de fragilité osseuse. Il présente une modification persistante de la qualité osseuse portant sur la microarchitecture et la
texture de l’os remodelé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.224
307
Résistance en arrachement de vis pédiculaires
percutanées cimentées sur vertèbres lombaires
ostéoporotiques
Yann Philippe Charles ∗ , Hervé Pelletier , Priscilla Hydier ,
Sébastien Schuller , Julien Garnon , Philippe Clavert ,
Jean-Paul Steib
Service de chirurgie du rachis, hôpitaux universitaires de
Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, BP 426, 67091 Strasbourg cedex,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéosynthèse percutanée représente une technique mini-invasive limitant la morbidité postopératoire du patient
âgé. La cimentoplastie autour des vis pourrait augmenter leur tenue
dans l’os ostéoporotique. Le but de cette étude in vitro était
d’établir un modèle d’arrachement proche de celui observé in vivo,
composé d’un effort axial et d’un moment. Les forces à ruptures
étaient comparées pour les vis non cimentées, les vis positionnées
après vertébroplastie, les vis fenêtrées permettant la cimentoplastie à travers la vis.
Patients et méthodes.— Six spécimens humains congelés
(82—96 ans) ont été instrumentés en utilisant les trois techniques sur L2, L3, L4 respectivement en réalisant une comparaison
intraindividuelle. Un volume de 2 mL de PMMA a été injecté par
côté. La répartition du ciment autour des vis a été analysée par
tomodensitométrie. L’essai de traction a été réalisé à 10N/s sur
machine Instron. Les 2/3 du corps vertébral étaient enrobé par une
S364
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
résine, placée dans un cylindre relié au vérin de traction par une
liaison pivot. La vis était fixée à 90◦ à une tige par un écrou. La tige
était encastrée dans un socle à 45◦ par rapport à l’horizontale. Les
essais étaient filmés en utilisant des marqueurs dans les repères du
vérin, du cylindre et du socle. Les vidéos étaient comparées aux
courbe effort-déplacement.
Résultats.— L’essai à permis de reproduire un effort de traction
axial avec rotation au moment de rupture. Deux modes de ruptures
ont été observés : l’extraction de la vis présente dans toutes les vis
non cimentées, la fracture du corps vertébral présente dans toutes
le vis fenêtrées cimentées. Le mode de rupture était variable pour
les vis avec vertébroplastie. Les scanners montraient que le ciment
était réparti autour de la partie distale des vis pour cette configuration. Pour les vis fenêtrées, le ciment englobait la vis sur une partie
proximale proche du pédicule. La force à rupture moyenne était de
415N (195—580) pour les vis non cimentées, 621N (270—1050) pour
les vis avec vertébroplastie, 913N (750—1024) pour les vis fenêtrées.
Conclusion.— Le modèle utilisé a permis de reproduire un mode de
rupture observé dans les descellements d’ostéosynthèses in vivo. La
vis positionnée dans une vertébroplastie préalable permet d’obtenir
une meilleure tenue dans certains cas, mais elle dépend de la répartition du ciment, que l’on contrôle peu. L’injection de ciment à
travers une vis fenêtrée permet une répartition plus postérieure
autour de la vis, ce qui semble augmenter la tenue en arrachement.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.225
308
Effet de la noradrénaline sur la perfusion de la
moelle épinière à la phase aiguë d’un traumatisme
médullaire : étude expérimentale
Arnaud Dubory ∗ , Marc Soubeyrand , Jacques Duranteau ,
Eric Vicaut , Elisabeth Laemmel , Charles Court
68, rue Blomet, 75015 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Lors des traumatismes de la moelle épinière,
l’ischémie est un facteur important d’aggravation des lésions. En
luttant contre elle on peut espérer réduire l’extension des lésions
nécrotiques et donc améliorer le pronostic neurologique. Les traumatismes médullaires survenant souvent en association avec un
état de choc hémodynamique, l’utilisation de la noradrénaline est
courante car elle augmente la pression artérielle centrale par vasoconstriction. À ce jour, on préconise le maintien d’une tension
élevée à la phase aiguë du traumatisme mais on ne connaît l’effet
de la noradrénaline sur la moelle. Le but de cette étude expérimentale est de préciser l’effet de la noradrénaline sur la perfusion de
la moelle épinière à la phase aiguë du traumatisme médullaire.
Patients et méthodes.— Sur la base d’un modèle développé chez
le rat de traumatisme médullaire au niveau Th10avec ou sans choc
hémorragique associé, nous avons mesuré la perfusion des zones
adjacentes à l’épicentre du traumatisme. Deux techniques ont été
utilisées pour mesurer la perfusion : le laser Doppler (LD) évaluant
plutôt la périphérie de la moelle et l’échographie de contraste
(EDC) évaluant plutôt le centre de la moelle. Le traumatisme était
délivré au début de la phase d’observation qui durait 60 minutes.
La création d’un choc hémorragique était amorcée juste après le
traumatisme par soustraction sanguine carotidienne. La noradrénaline était débutée 15 minutes après le traumatisme. Six groupes
composés de dix rats évalués par LD et dix rats par EDC ont été
constitués : contrôle, traumatisme, contrôle + noradrénaline, traumatisme + noradrénaline, traumatisme + choc hémorragique, traumatisme + choc hémorragique + noradrénaline. De plus nous avons
mesuré avec l’échographie mode B l’évolution de l’hémorragie
intra-médullaire.
Résultats.— Le traumatisme médullaire diminue significativement
la perfusion mesurée avec le LD et l’EDC. De plus il génère une
hémorragie intra-médullaire dont la croissance est maximale au
cours des 20 premières minutes. L’adjonction de noradrénaline
après un traumatisme, avec ou sans choc hémodynamique associé, provoque une augmentation de la perfusion en périphérie de
la moelle (LD) et pas de modification significative au centre de la
moelle. L’adjonction de la noradrénaline 15 minutes après le traumatisme induit une extension significativement plus importante de
l’hémorragie intra-médullaire.
Conclusion.— En cas de traumatisme médullaire, la noradrénaline
de dégrade pas la perfusion médullaire mais semble accentuer le
saignement intramédullaire. Cela suggère une utilisation prudente
de la noradrénaline en cas de traumatisme médullaire.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.226
309
Caractérisation de l’angle HKS sur pangonométrie
des membres inférieurs utilisant le système
d’acquisition EOS : influence de la rotation et
comparaison des mesures en 2D et en 3D
Frédéric Sailhan ∗ , Antoine Feydy , Philippe Anract ,
Jean-Pierre Courpied , Jean-Luc Drape
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Cochin, 27, rue du
Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La mesure de l’angle HKS est utilisée dans la programmation opératoire des arthroplasties totales de genou. Sa
valeur réelle doit être connue car elle influence le positionnement
correct des implants. Le système EOS permet une acquisition 3D
s’affranchissant des facteurs d’agrandissement et de distorsion.
Méthode.—
Étude 1.—Les fémurs gauches de deux patients ont été reconstruits
sous forme de modèle physique par stéréolithographie. Les deux
fémurs se distinguent principalement par leur courbure dans le plan
sagittal. Le fémur 1 présente une faible courbure (rayon de courbure
158 cm) et le fémur 2 une forte courbure (rayon de courbure 72 cm).
Chaque fémur a été radiographié avec le système EOS dans neuf
positions de rotation axiale entre 20◦ de rotation externe et 20◦ de
rotation interne. Sur chaque acquisition, l’angle HKS a été mesuré
entre l’axe fémoral mécanique et l’axe fémoral anatomique, d’une
part en 2D, et d’autre part en 3D à l’aide du logiciel dédié.
Nous avons recherché à mettre en évidence l’influence de la rotation appliquée au fémur sur la mesure de l’HKS (coefficient de
corrélation de Spearman).
Étude 2.— Par ailleurs, 127 membres inférieurs ayant bénéficié d’un
examen pangonométrique EOS face/profil dans le cadre d’un bilan
préopératoire d’arthroplastie totale de genou pour gonarthrose ont
été inclus dans l’étude.
L’angle HKS pour chaque fémur a été mesuré en 2D et en 3D et les
mesures comparées. L’existence d’une différence de mesure entre
les HKS 2D et 3D a été recherchée (t-test de Student sur échantillons
appariés).
Résultats.—
Étude 1.— En 2D, selon la rotation du fémur, l’angle HKS varie entre
4,6◦ et 5,5◦ pour le fémur 1 et entre 2,6◦ et 6,2◦ pour le fémur 2.
Lorsqu’aucune rotation n’est appliquée au fémur, la mesure 2D de
l’ HKS est de 5,2◦ pour le fémur 1 et de 4,3◦ pour le fémur 2. En 3D,
l’angle HKS varie entre 4,8◦ et 5,4◦ pour le fémur 1 et entre 4,3◦ et
4,9◦ pour le fémur 2. La dispersion des valeurs est moindre pour les
mesures en 3D.
Étude 2.— Chez les hommes, l’angle HKS est de 5,4◦ (±1,6◦ ) en 2D
et de 5,5◦ (±1,4◦ ) en 3D (p = 0,5). Chez les femmes, l’angle HKS est
de 5,2◦ (±1,8◦ ) en 2D et de 5,3◦ (±1,4◦ ) en 3D (p = 0,07).
La différence moyenne entre les mesures 2D et 3D est de 0,6◦
(±0,5◦ ) avec une différence maximale observée de 2,81◦ . Pour
10 % des fémurs analysés cette différence entre l’HKS 2D et 3D est
Résumés des communications
comprise entre 1,0◦ et 1,5◦ et pour 6 % des fémurs la différence
est supérieure à 1,5◦ .
Discussion et conclusion.— La rotation du fémur influence
d’avantage la mesure de l’angle HKS en 2D qu’en 3D et ce d’autant
plus que le rayon de courbure fémorale est important.
Sur une cohorte de 127 fémurs, la différence mesurée entre l’HKS
2D et l’HKS 3D est supérieure à 1,0◦ dans 16 % des cas. La mesure
2D a tendance à sous estimer l’HKS réel. Nous recommandons
l’utilisation du système EOS avec reconstruction 3D pour une évaluation fiable de l’HKS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.227
310
Morphométrie comparative de la rangée proximale
des os du carpe et des têtes métatarsiennes.
Applications aux transferts microchirurgicaux pour
reconstruction du carpe
Aurélien Aumar ∗ , Guillaume Wavreille , Christian Fontaine ,
Michel Schoofs
Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine Henri-Warembourg,
place de Verdun, 59045 Lille cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— De nombreuses pathologies traumatiques ou dégénératives touchent le carpe et entraînent une arthrose invalidante.
La chirurgie du carpe, basée principalement sur la résection et
l’arthrodèse, est palliative et implique une réduction de la mobilité
du poignet. La chirurgie reconstructive du poignet est peu développée, elle permettrait de rendre une fonction plus proche de la
normale.
Les objectifs de ce travail étaient :
— de réaliser une étude morphométrique tridimensionnelle des os
du carpe et du métatarse ;
— de décrire une technique chirurgicale de prélèvement et de transfert d’une portion articulaire métatarsienne sur le carpe.
Patients.— Trente-deux couples de pièces anatomiques ont été
prélevées : 32 rangées proximales des os du carpe gauche et de
32 deuxièmes et troisièmes métatarsiens gauches.
Méthodes.— Les surfaces tridimensionnelles de ces éléments ostéochondraux ont été acquises par scanner LASER. Les courbures
transversales et sagittales ont été comparées. La meilleure orientation des têtes métatarsiennes a été définie pour qu’elles remplacent
le plus exactement le lunatum et/ou le pôle proximal du scaphoïde. Les sites de branchement vasculaire, les techniques
d’ostéosynthèse et de reconstruction ligamentaire ont été imaginées et réalisées sur deux spécimens cadavériques.
Résultats.— La surface cartilagineuse supérieure du lunatum peut
être remplacée par la tête du 2e métatarsien, vascularisée par
l’artère intermétatarsienne du 1er espace. Son orientation est
sagittale, sa face plantaire correspond à la face palmaire au
poignet. Les ligaments intermétatarsiens transverses profonds
permettent de reconstruire les ligaments scapholunaire et lunotriquétral. Le pôle proximal du scaphoïde peut être remplacé
par la tête du 2e métatarsien. Son orientation est transversale, sa face plantaire correspond à la face médiale, c’est-à-dire
à l’interligne scapholunaire. Le plan capsulo-ligamentaire dorsal
pourra être suturé au ligament scapholunaire. L’artère radiale
ou une de ses branches dorsales permet le branchement artériel
du lambeau composite. Une veine sous-cutanée assure le retour
veineux.
Discussion.— De tels transferts apparaissent techniquement faisables. Leurs indications potentielles (nécrose du pôle proximal du
scaphoïde, maladie de Kienböck) doivent être discutées en fonction du stade évolutif. La cicatrisation et l’efficacité mécanique des
ligaments interosseux semblent un point critique dans les résultats
fonctionnels. Un cas clinique est présenté.
S365
Conclusion.— La chirurgie du poignet peut comporter des gestes
fiables de reconstruction vascularisée. Ces techniques, en reproduisant une anatomie proche, permettraient d’obtenir des mobilités
articulaires plus physiologiques et de ralentir la dégradation arthrosique. Leur place parmi les techniques conventionnelles doit être
discutée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.228
311
Rôle potentiel du ligament de Hoffa dans la
physiopathologie de l’arthrose
Didier Mainard ∗ , Pierre-Jean Francin , Cécile Guillaume ,
Pascale Gegout-Pottie , Marthe Rousseau , Nathalie Presle
Service de chirurgie traumatique et orthopédique, CHU de Nancy,
hôpital Central, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny,
CO 34 54035 Nancy cedex, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le cartilage articulaire constitue le principal tissu
cible de l’arthrose. Certains tissus articulaires ou extra-articulaires
peuvent contribuer aux phénomènes dégénératifs en sécrétant des
facteurs capables de modifier les fonctions des cellules cartilagineuses. Il est aujourd’hui bien établi que le tissu adipeux secrète
des adipokines comme la leptine et l’adiponectine qui interviennent
dans ces processus arthrosiques en agissant directement ou indirectement sur les cellules articulaires telles que les synoviocytes et les
chondrocytes.
Nous avons ainsi fait l’hypothèse que le ligament de Hoffa de
nature adipeuse peut contribuer à la dégradation du cartilage. Le
but de cette étude est de mieux comprendre sa contribution à la
dégradation du cartilage en étudiant la production de leptine et
d’adiponectine chez des patients arthrosiques.
Patients et méthodes.— Des échantillons de ligament adipeux de
Hoffa et de graisse sous-cutanée ont été prélevés chez des patients
arthrosiques obèses et de poids normal (n = 31, neuf hommes et
22 femmes) lors de la mise en place de prothèses de genoux. Les
taux de leptine et d’adiponectine produites ont été mesurés par
méthode Elisa dans les milieux de culture obtenus après une période
d’incubation de 48 heures, en comparant le ligament de Hoffa et la
graisse sous-cutanée. Les résultats ont également pris en compte
l’influence du genre et de l’indice de masse corporelle (IMC) des
patients.
Résultats.— Le ligament de Hoffa produit des quantités importantes d’adipokines et constitue même la source majoritaire
d’adiponectine comparé à la graisse sous-cutanée. La leptine est
à l’inverse davantage sécrétée par le tissu adipeux sous-cutané. Le
ligament de Hoffa se distingue également de la graisse sous-cutanée
en termes de dimorphisme sexuel puisque la différence de production de leptine entre les hommes et les femmes mise en évidence
pour la graisse sous-cutanée n’est pas retrouvée pour le ligament
de Hoffa. De manière surprenante et contrairement à ce qui est
observé au niveau systémique, l’IMC ne semble pas être un facteur déterminant pour la production d’adipokines par le ligament
de Hoffa.
Conclusion.— Cette étude montre que le ligament de Hoffa
ne peut plus être considéré comme un tissu inerte. Il possède une importante capacité de production d’adipokines qui
lui est propre puisqu’elle se distingue de celle observée pour
la graisse sous-cutanée. Du fait de son contact direct avec
le cartilage et la membrane synoviale, le ligament de Hoffa
pourrait contribuer aux phénomènes dégénératifs en sécrétant
des facteurs capables de modifier les fonctions des cellules
articulaires.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.229
S366
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
312
Quantification de la fixation primaire d’un implant
acétabulaire en titane
Patrice Guiffault ∗ , Julien Beldame , Fabien Billuart ,
Stéphane Van Driessche , Benjamin Lefebvre , Jean Matsoukis
29, avenue Pierre-Mendes, 76290 Montivilliers, France
∗ Auteur correspondant.
La fixation primaire d’un implant acétabulaire sans ciment
est une préoccupation chirurgicale importante, garante de son
ostéo-intégration. Cependant, l’évaluation de cette fixation est
subjective, tant sur l’essai que sur l’implant définitif, qui n’est testé
cliniquement qu’en dessous d’une force entraînant sa mobilisation.
Pourtant, la quantification de la tenue d’un implant acétabulaire
paraît essentielle pour le suivi évolutif de l’arthroplastie. Dans ce
contexte, l’objectif de l’étude est d’évaluer l’effort nécessaire afin
de mobiliser l’essai et l‘implant définitif implanté sur spécimen
anatomique.
Patients et méthode.— L’étude a été réalisée sur 16 hanches en provenance de spécimens cadavériques. Une procédure d’implantation
complète d’un composant acétabulaire en titane (Cerafit® ,
Ceraver® , Roissy, France) a été réalisée. La densité osseuse des
pièces anatomiques était connue grâce à une ostéodensitométrie
réalisée sur l’extrémité supérieure de chaque fémur. Après un fraisage à la taille n, l’essai était réalisé avec le composant de taille
n—1 mm, puis l’implant définitif de taille n + 1 mm (au niveau équatorial) était impacté. Après impaction de l’essai puis de l’implant
définitif, un test de mobilisation a été réalisé dans les trois plans de
l’espace (Instron). Pour chaque essai, l’effort maximum nécessaire
à la mobilisation de la pièce acétabulaire était enregistré.
Résultats.— La valeur des essais d’arrachements varie entre 215 et
597N pour le composant d’essais et 244 et 563N pour l’implant
définitif. La valeur pour les essais de mobilisation en flexion est
comprise entre 1,7 et 32,9 Nm pour le composant d’essais et 7,3 et
63,7 Nm pour l’implant définitif. Il existe une forte corrélation entre
la tenue le composant d’essais et l’implant définitif (r2 = 0,884).
Il existe aussi une forte corrélation entre la densité osseuse et la
tenue des implants acétabulaires lors des essais de mobilisation de
l’implant en flexion (r2 = 0,831).
Discussion.— Cette étude a permis de confirmer la nécessité d’une
bonne tenue du cotyle d’essai de taille inférieure pour garantir une
bonne tenue du cotyle définitif et de s’interroger sur la nécessité d’ une évaluation préopératoire de la densité osseuse avant
implantation d’un cotyle sans ciment. Dans le cadre d’une nouvelle
étude, l’évaluation peropératoire de la tenue primaire du composant d’essais est réalisée à l’aide d’un dynamomètre manuel. Ce
critère devrait nous permettre une standardisation des conditions
de pose des implants acétabulaires. Seul les séries cliniques à long
terme confirmeront la bonne fixation secondaire et permettront
d’établir des critères de tenue des composants d’essais.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.230
313
Membranes nanofibreuses avec nanoréservoirs
pour la régénération ostéoarticulaire et osseuse
Sybille Facca ∗ , Alice Ferrand , Carlos Palomares-Mendoza ,
Nadia Benkirane-Jessel , Philippe Liverneaux , Florence Fioretti
CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’évolution des nanobiotechnologies, a permis de
voir l’émergence de biomatériaux qualifiés de « bioactifs » et de
« vivants ». L’objectif de ce travail a été de créer un biomatériau,
qui permette la régénération d’un défect cartilagineux et/ou osseux
avec plusieurs caractéristiques : le biomatériau doit être résorbable
et de petite taille pour une implantation « mini-invasive », il doit
être fonctionnalisé par des facteurs de croissance pour favoriser la
prolifération cellulaire, enfin il doit être capable de régénérer le
tissu cartilagineux mais aussi l’os sous-chondral.
Matériel.— Nous avons synthétisé une membrane par electrospinning, technique approuvée par la FDA. Ces membranes résorbables
sont constituées de nanofibres (< 150 nm) d’un polymère (Poly
&#949 ; -CaproLactone). Puis elles ont été nanofonctionnalisées par
des facteurs de croissance sous forme de nanoréservoirs enfouis
dans le film de multicouches par simple immersion alternant BMP2 et un polycation (Dendigraft poly(L-lysine)). Enfin, ces membranes
nanostructurées ont été rendues « vivantes » par adjonction de cellules (ostéoblastes et/ou chondrocytes primaires).
Méthodes.— Ces membranes ont testé in vitro avec des ostéoblastes, afin de vérifier leur capacité d’ostéo-induction. Puis
elles ont été implantées in vivo (dans des défects osseux ou
cartilagineux). Les explants ont été analysés à 1 et 2 mois en
immunofluorescence, en microcopie, en histologie et en nanoindentation, pour confirmer leurs propriétés d’induction d’os ou
d’une unité os sous-chondral-cartilage en fonction du contingent
cellulaire ajouté.
Résultats.— À 21 jours, les membranes avec nanoréservoirs ont
induit une biominéralisation de la matrice extracellulaire in vitro
et in vivo. L’analyse ex vivo confirme l’ostéo-induction, lorsque
que les membranes ont été implantées avec des ostéoblastes ou
l’induction d’un complexe cartilage—os sous-chondral, quand elles
ont été implantées avec en plus un contingent chondrocytaire.
Discussion.— L’architecture de nos membranes nanofibreuses est
une architecture fibrillaire 3D, qui mime et reproduit celle d’une
matrice 3D. Nous avons démontré que ces membranes nanofibreuses, ainsi fonctionnalisées par des nanoréservoirs de BMP-2, se
sont avérées biocompatibles et surtout capables in vitro comme
in vivo d’induire de l’os et de régénérer un complexe cartilage—os.
Conclusions.— Ces implants s’avèrent intéressants par leur petite
taille permettant une implantation « mini-invasive », par leur propriété de biorésorption, par leur activité biologique (relargage
progressif de facteurs de croissance, la BMP-2 étant protégée dans
ses nanoréservoirs) et par leur capacité à régénérer la zone ostéoarticulaire. Il en découle un intérêt dans la prise en charge des défects
cartilagineux et une application prometteuse en chirurgie orthopédique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.231
314
Implication des récepteurs aux estrogènes dans
l’ostéolyse aux particules d’usure
Christophe Nich ∗ , Roberto Valladeres , Allison Rao ,
Stefan Zwigenberger , Chenguang Li , Zhenyu Yao , Hervé Petite ,
Moussa Hamadouche , Stuart Goodman
Orthopaedic Research Laboratories, Stanford Hospital and Clinics,
Edwards Building, 300 Pasteur Drive, R105 94305 Stanford,
California, États-Unis
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Nous avons montré récemment que l’ostéolyse aux
particules d’usure était diminuée dans un modèle expérimental de
ménopause par ovariectomie chirurgicale et restaurée par la supplémentation en estrogènes, chez la souris C57BL/6J. Ce phénomène
était contrôlé en amont par les cytokines pro-inflammatoires IL6, TNF-&#945 ; et Rankl. L’objectif de cette étude était de tester
l’hypothèse que le blocage des récepteurs aux estrogènes (ER),
ubiquitaires, permettait de moduler la réponse ostéolytique.
Matériel et méthodes.— Les particules de polyéthylène (PE) ont
été implantées sur les calvariae de cinq souris femelles C57BL/6J
traitées par une injection SC quotidienne de Fulvestrant (ERA)
(1000 ␮g/j, 5 j/semaine) (un antagoniste pur des récepteurs aux
estrogènes (ER)), et 5 souris surdosées en 17Betat-œstradiol (E2)
(8 ␮g/j), toutes âgées de dix semaines. Pour chaque groupe, cinq
souris ne recevant pas de particules et cinq souris recevant des
Résumés des communications
placebos ont servi de témoin (n = 40). Les souris ont été sacrifiées
au 14ème jour, et les crânes prélevés. Ils ont été étudiés à l’aide
d’un microscanner haute résolution et par histomorphométrie sur
os décalcifié après coloration hématoxyline-éosine, et coloration
TRAP. L’efficacité des différents traitements (ERA, E2) a été évaluée sur le poids des utérus (—30 % et +43 %, respectivement), et la
Densité Minérale Osseuse (DMO) (—23 % et +13 %, respectivement).
Résultats.— L’évaluation par microscanner a montré une diminution significative de la fraction osseuse au sein de la région
d’intérêt 3D (rapport BV/TV) dans les groupes placebo-ERA,
placebo-E2 et E2 par rapport aux contrôles (—43 %, —41 % et —51 %,
respectivement, p < 0,05). Dans le groupe ERA, aucune diminution significative du rapport BV/TV n’était observée (—7 %,
p = 0,21). L’histomorphométrie a confirmé l’absence de diminution
des épaisseurs osseuses moyennes dans le groupe ERA. Le nombre
d’ostéoclastes était significativement augmenté dans les groupes
placebo-ERA et placebo-E2 et E2 (p < 0,0001), alors qu’il était stable
dans le groupe ERA (p = 0,9).
Discussion et conclusion.— Ces données suggèrent que l’ostéolyse
aux particules d’usure peut être modulée par une action directe sur
les récepteurs aux estrogènes. Le blocage de ces derniers au moyen
d’un antagoniste sélectif a reproduit la situation observée après
ovariectomie. Les ER sont présents dans de nombreuses cellules,
notamment les macrophages, les ostéoclastes et les lymphocytes,
toutes impliquées dans l’ostéolyse. L’implication des macrophages
dans la modulation observée est en cours d’exploration in vitro. Ce
travail permet d’ouvrir de nouvelles voies de recherche thérapeutique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.232
Main/Poignet
316
Cals vicieux du radius distal : restauration de la
longueur du radius par autogreffe ou allogreffe ?
Jean-Luc Roux ∗ , Gero Meyer Zu Reckendorf , Yves Allieu
Institut Montpelliérain de la main, 25, rue Clémentville, 34070
Montpellier, France
∗ Auteur correspondant.
La correction des cals vicieux de l’extrémité distale du radius nécessite le plus souvent une réorientation de l’épiphyse radiale mais
aussi un allongement pour restaurer la longueur et l’index radioulnaire distal (RUD). L’objectif de ce travail était d’évaluer la
possibilité d’utiliser une allogreffe spongieuse à la place d’une autogreffe cortico-spongieuse pour combler le défect osseux résultant
de l’allongement.
De juin 2004 à juin 2010, nous avons traité 30 cals vicieux de
l’extrémité distale du radius nécessitant une greffe osseuse. Il
s’agissait de 30 patients (22 femmes et huit hommes). L’âge moyen
au moment de l’intervention était de 54 ans. Dans tous les cas,
l’allongement du radius a été associé à l’interposition d’un greffon
osseux pour restaurer l’index RUD. La voie d’abord était palmaire et
l’ostéosynthèse réalisée par plaque palmaire à vis verrouillées. Dans
15 cas, nous avons utilisé une autogreffe cortico-spongieuse et dans
15 cas une allogreffe spongieuse. Les patients ont bénéficié d’un
bilan radioclinique aux : 1er , 2e , 3e , 6e et 12e mois postopératoire.
Tous les patients ont été suivis au moins jusqu’à la fin de la première année postopératoire. L’allongement moyen du radius a été
de 8 mm, cet allongement a été identique dans les deux groupes.
Un seul patient a nécessité une reprise chirurgicale pour nonconsolidation au 9e mois. Ce patient appartenait au groupe des
allogreffes. En dehors de ce patient, les résultats obtenus ont
été strictement superposables dans les deux groupes, aussi bien
S367
sur le plan clinique (douleur, mobilité et force) que sur le plan
radiographique (restauration de l’index RUD et de l’orientation de
l’épiphyse). Nous n’avons pas mis en évidence de différence de délai
de consolidation entre les deux groupes.
L’allongement du radius nécessaire à la restauration de l’index
RUD dans le traitement des cals vicieux est à l’origine d’un défect
osseux. Pour combler ce défect l’autogreffe cortico-spongieuse
iliaque nous a donné d’excellents résultats. L’allogreffe spongieuse
simplifie l’intervention, évite au patient les désagréments du prélèvement : anesthésie générale, douleurs postopératoires, voire
séquellaires. Avec une ostéosynthèse par plaque à vis verrouillées,
les résultats que nous avons obtenus sont identiques lorsque le
défect osseux est comblé par une autogreffe cortico-spongieuse ou
par une allogreffe spongieuse.
Pour le traitement des cals vicieux de l’extrémité distale du
radius, une allogreffe spongieuse peut remplacer une autogreffe
cortico-spongieuse pour combler le défect osseux secondaire à
l’allongement.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.233
317
L’ostéotomie cunéiforme de retournement (OCR)
du radius distal dans la déformation de Madelung :
à propos de dix cas
Florence Mallard ∗ , Jérôme Jeudy , Fabrice Rabarin ,
Guy Raimbeau , Pierre-Alain Fouque , Bruno Césari , Pascal Bizot ,
Yann Saint-Cast
Service de chirurgie osseuse, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933
Angers, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les propositions chirurgicales, pour améliorer
l’esthétique et la fonction de la déformation de Madelung, sont
nombreuses et difficiles à évaluer. En effet, ce trouble de croissance
du radius distal ne représente que 1,7 % des différences congénitales selon Flatt. Le but de cette étude est d’évaluer une technique
d’ostéotomie de réorientation de la glène radiale, basée sur le
retournement d’un coin osseux prélevé au niveau du radius distal
(OCR) et de la modéliser.
Patients et méthodes.— Onze poignets ont été opérés de 1992 à
2010. Une patiente a été perdue de vue. Cinq patientes (âge moyen :
26,7 ± 2,2 ans), opérées des deux côtés, ont été revues pour cette
étude par un observateur neutre (recul moyen : 7,9 ± 2,3 ans [sept
mois à 18,9 ans]). L’ostéotomie a isolé, entre deux plans de coupe
sur le radius distal, un coin osseux circonférentiel dont la base est
prélevée sur les corticales excédentaires (radiales et dorsales). Il a
été ensuite retourné et incorporé dans le foyer d’ostéotomie pour
obtenir une fermeture sur les corticales excédentaires et une ouverture sur les corticales déficitaires. L’ostéosynthèse a été assurée par
une plaque verrouillée remodelée. Trois poignets sur dix ont nécessité une ostéotomie de l’ulna pour supprimer un conflit ulno-carpien
persistant.
Les paramètres cliniques objectifs (morphologie du poignet, mobilités et force de préhension) et subjectifs (Quick-DASH et PRWE)
ont été analysés, ainsi que les paramètres radiologiques spécifiques évaluant la déformation, décrits par McCarroll en 2005. Une
modélisation vectorielle de l’intervention a été établie afin de
calculer l’angle du coin osseux à partir de deux des cinq paramètres de McCarroll. Le test non paramétrique de Wilcoxon a été
utilisé.
Résultats.— La consolidation a été obtenue dans tous les cas à trois
mois. Il n’y a pas eu de complication en dehors d’une hypoesthésie partielle de l’éminence thénar après l’ablation du matériel.
L’amélioration de l’esthétique et des mobilités (flexion, pronation et supination) a été significative (p > 0,05), de même que les
paramètres radiologiques. Toutes les patientes étaient satisfaites
S368
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
sur le plan esthétique et fonctionnel (score moyen Quick-DASH et
PRWE < 20/100).
Discussion et conclusion.— Par sa puissance de correction, l’OCR
tient une place particulière parmi les techniques chirurgicales proposées jusqu’à présent. Elle a répondu à l’attente esthétique et
fonctionnelle des patientes. Il s’agit cependant d’une chirurgie exigeante et délicate. La modélisation vectorielle proposée permet
une planification en se basant sur les deux index radiologiques les
plus pertinents.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.234
318
Évaluation de la satisfaction des patients opérés du
poignet rhumatoïde dorsal à long terme : étude
rétrospective à propos de 95 cas
Alexandre Petit ∗ , Julien Hérard , Jacky Laulan
Service de chirurgie orthopédique 2A, CHRU Trousseau, 37044
Tours cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’atteinte des poignets est fréquente dans la polyarthrite rhumatoïde, touchant 65 à 95 % des cas. Le but du traitement
chirurgical est d’assurer une fonction correcte sans restitution
d’une anatomie normale. L’objectif de ce travail est d’évaluer
à long terme la satisfaction subjective des patients opérés d’un
poignet rhumatoïde dorsal. Quatre-vingt-quinze poignets opérés
entre 1995 et 2008 ont été évalués avec un recul moyen de neuf
ans.
Patients et méthodes.— De 1995 à 2008, 144 poignets rhumatoïdes
dorsaux ont été opérés chez 128 patients. Parmi ces 128 patients,
68 patients correspondant à 95 poignets opérés ont répondu à un
questionnaire par téléphone. Différents paramètres ont été étudiés : des paramètres cliniques objectifs (Eva), des paramètres
cliniques subjectifs (le retentissement du poignet opéré sur la qualité de vie, la sensation subjective de raideur du poignet la force du
poignet, l’évaluation subjective de la douleur et la satisfaction globale du patient). Enfin, le score fonctionnel du membre supérieur
par le QuickDASH a été réalisé.
Résultats.— À neuf ans de recul moyen, la douleur était améliorée pour 84 poignets (88 %), non améliorée ou aggravée pour
11 poignets (12 %). La satisfaction vis-à-vis de l’intervention était
bonne ou très bonne pour 88 poignets (92 %). Dans 85 cas, les
patients subiraient à nouveau l’intervention, tandis que dans dix
cas, ils ne referaient pas ou seraient incertains à l’idée de refaire
l’intervention. L’Eva moyenne était évaluée à 3 (de 0 à 10). Le
DASH moyen à la revue était à 39 (de 0 à 90). Les poignets
ayant été traités par arthrodèse totale ressentaient une raideur
significativement plus importante que les poignets ayant bénéficié d’un autre geste de stabilisation. Les poignets avec des
tendons sains en peropératoire ressentaient une raideur plus importante que le groupe des tendons lésés ou rompus. Les patients
ayant des tendons sains sont plus souvent retrouvés parmi ceux
qui ne referaient pas ou seraient incertains à l’idée de refaire
l’intervention.
Conclusion.— La chirurgie du poignet rhumatoïde dorsal présente de
bons résultats qui semblent se maintenir à long terme. Il s’agit d’un
traitement gagnant, quelles que soient les interventions réalisées.
La sédation de la douleur est quasiment toujours obtenue. La chirurgie préventive doit être mise en balance avec le fait qu’elle apporte
moins de satisfaction subjective au patient. La chirurgie palliative
est plus enraidissante mais apporte la satisfaction subjective des
patients.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.235
319
Comparaison à long terme des résultats subjectifs
des interventions de Darrach et de Sauvé-Kapandji
Ann Williot ∗ , Alexandre Petit , Guillaume Bacle , Jacky Laulan
Service de chirurgie orthopédique, hôpital Trousseau, CHRU de
Tours, 37044 Tours cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Selon de nombreux auteurs l’intervention de SauvéKapandji (SK) donnerait de meilleurs résultats que l’intervention
de Darrach (D). Cette étude rétrospective compare les résultats
subjectifs de ces deux interventions.
Patients et méthode.— De 1992 à 2008, 101 poignets non rhumatoïdes (62 D et 39 SK) ont été inclus. L’âge moyen était de 49,4 ans
(58,4 ans pour les D et 35,1 ans pour les SK) (les deux groupes ont
été appariés selon ce critère). Une intervention a été associée
pour 64,5 % des D et pour 18 % des SK. Une activité professionnelle lourde était pratiquée par 70 % des D et 37,5 % des SK.
L’évaluation des résultats a été subjective par interrogatoire téléphonique (70 réponses : 44 D et 26 SK). L’évaluation a porté sur : la
douleur, la mobilité, la force, la stabilité du moignon cubital, le
degré de satisfaction. Un Quick Dash a été envoyé avec 60 réponses
(39 D et 21 SK). Il y avait six décédés et 20 perdus de vue. Le recul
clinique est de 7,8 ans (de 0,5 à 16,9 ans).
Résultats.— Douleur : 69 % de bons résultats (Eva moyenne de 4,5) ;
mobilités : 41 % normales en flexion/extension, et 30 % en pronosupination ; force diminuée dans 86 % (force restante moyenne de
59 %) ; instabilité certaine dans 36 % des cas ; et 77 % de patients
très contents et satisfaits. La comparaison des deux groupes n’a
retrouvé aucune différence significative sur ces critères dans la
série globale, et dans la série appariée en âge. L’analyse du Quick
Dash a retrouvé un score moyen de 40,2 ; avec de meilleurs résultats pour les SK. Pour les D : taux de reprise de 1,6 % et pour les SK
de 18 %.
Discussion.— L’observation de l’absence de différence entre les
deux groupes est la même que celle de la seule autre série existante (mais ici : population plus grande et plus long recul). La seule
différence relevée sur le Quick Dash, a pu être influencée par la
plus grande proportion de travailleurs lourds, par un âge moyen plus
élevé et par un plus grand nombre d’interventions associées dans le
groupe des D. Les reprises chirurgicales sont nettement supérieures
dans le groupe SK.
Conclusion.— Cela remet en cause la nécessité de réserver
l’intervention de D aux sujets âgés, et l’intervention de SK aux
sujets jeunes et travailleurs de force.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.236
320
Ruptures du ligament dorsal intercarpien
responsables de douleurs chroniques du poignet :
résultats de 17 capsuloplasties arthroscopiques
dorsales
Adeline Cambon-Binder ∗ , Nathalie Kerfant ,
Abhijeet Wahegaonkar , Christophe Mathoulin
Clinique Jouvenet, 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’histoire naturelle des lésions ligamentaires
conduisant à l’instabilité scapholunaire reste controversée. Récemment, des études anatomiques ont impliqué le ligament dorsal
intercarpien (LDIC) dans le développement de la déformation en
dorsal intercalated segment instability (DISI). Le but de l’étude
était de décrire les caractéristiques cliniques et radiologiques d’une
série de lésions du LDIC, toutes en l’absence de rupture du ligament scapholunaire interosseux, et les résultats de leur réparation
arthroscopique.
Résumés des communications
Patients et méthodes.— Nous avons revu rétrospectivement dixsept patients souffrant de douleur chronique dorsale du poignet
résistante au traitement conservateur, chez qui une déchirure de
l’attache du LDIC à la portion dorsale du ligament scapholunaire
était constatée arthroscopiquement. La lésion était réparée sous
arthroscopie par une capsuloplastie dorsale. Le recul moyen était
de 17,2 mois. En préopératoire comme au dernier recul étaient évalués : les amplitudes articulaires du poignet, la force du grasp au
jammar, le quick-DASH (disability of arm, shoulder and hand), la
douleur par l’échelle visuelle analogique, la présence d’une DISI sur
la radiographie du poignet de profil. Tous les patients ont bénéficié
d’une IRM préopératoire.
Résultats.— En préopératoire, les poignets avaient un déficit de
flexion, d’inclinaison radiale, et de force. Cinq patients avaient une
DISI à la radiographie, trois avaient une image pseudo-kystique dorsale à l’IRM. Une incongruence scapholunaire de type Geissler 2 ou
3 était constatée dans dix cas, une lésion du triangular fibrocartilage complex (TFCC) dans 11 cas. En postopératoire, les amplitudes
articulaires et la force atteignaient respectivement 96 % et 97,5 %
en moyenne de celles du côté sain. Le DASH et la douleur se sont
améliorés. Une DISI n’était plus vue sur les radiographies de profil.
Discussion.— Il s’agit de la première étude rapportant des lésions
isolées de l’insertion du LDIC sur la portion dorsale du ligament
scapholunaire, en particulier associées à une instabilité scapholunaire. Le diagnostic de ces lésions est arthroscopique, en l’absence
de signes cliniques ou radiographiques fiables. La capsuloplastie
arthroscopique est une technique peu invasive donnant des résultats satisfaisants à court-terme. Un suivi prolongé est nécessaire
afin de savoir si la réparation ligamentaire effectuée préviendra la
déstabilisation secondaire scapholunaire.
Conclusion.— Les lésions isolées du ligament dorsal intercapien
méritent d’être reconnues et traitées dans la mesure où le statut
clinique des patients peut être amélioré. Des études anatomiques
seront nécessaires afin d’établir si la rupture de l’attache dorsale du
LDIC peut être le premier évènement déstabilisateur du complexe
scapholunaire menant à l’arthrose du poignet.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.237
321
Une nouvelle arthroplastie trapézométacarpienne
par un implant libre de resurfaçage en pyrocarbone
Philippe Bellemère ∗ , Etienne Gaisne , Thierry Loubersac ,
Ludovic Ardouin , Sylvie Collon
Clinique Jeanne-d’Arc, 21, rue des Martyrs, 44100 Nantes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le but de l’étude a été d’évaluer les résultats préliminaires d’un nouvel implant d’interposition en pyrocarbone, le
Pyrocardan® , dans l’arthrose trapézométacarpienne (TM) de stades
I ou II des classifications de Dell ou Eaton.
Méthodes.— L’implant de forme rectangulaire est un spacer libre
intra-articulaire. Il présente 2 concavités tubulaires opposées l’une
à l’autre perpendiculairement. Son épaisseur centrale est de
1 mm. Sa mise en place s’effectue soit par une voie dorsale en
relevant un lambeau capsuloligamentaire dorsal de la base du
premier métacarpien, soit par une voie antérolatérale, soit par
une voie arthroscopique. Les résections osseuses sont minimes
et ne concernent que chaque extrémités des selles trapézienne
et métacarpienne. Aucune ligamentoplastie de stabilisation n’est
nécessaire.
Notre étude prospective a inclus depuis mars 2009 une série continue de 53 arthroplasties chez 48 patients d’âge moyen 57 ans. Le
recul moyen a été de 23 mois (12 à 36 mois).
Résultats.— Aucun implant n’a du être retiré. Tous les patients
ont récupéré une mobilité et une force pratiquement comparable
au côté opposé. La douleur a été très nettement améliorée passant d’une valeur moyenne de 7,1 sur dix en préopératoire à 1,3 en
S369
postopératoire. Les scores moyens du PRWE modifié pour le pouce
ainsi que du QuickDash sont passés respectivement d’une valeur
moyenne préopératoire de 66,2 et 53,1 à une valeur de 11,3 et 9,6 en
postopératoire. La récupération fonctionnelle totale a été obtenue
en moyenne en trois mois (un à six mois). Tous les patients ont
été soit satisfaits ou très satisfaits du résultat de leur intervention. Radiologiquement, aucun implant n’était luxé ou subluxé et
aucun effet adverse tant sur l’os que dans les parties molles n’a été
observé.
Discussion.— L’implant Pyrocardan® réalise une interposition
articulaire de resurfaçage de la TM. Cette arthroplastie est
peu invasive et préserve le stock osseux ainsi que les éléments capsuloligamentaires. Les résultats à court terme de
cette série préliminaire ont été prometteurs sans reprise
chirurgicale.
En cas d’échec, cet implant ne couperait pas les ponts à toutes
autres solutions plus conventionnelles mais plus invasives comme
les trapézectomies ou les arthroplasties totales par prothèse.
Conclusion.— Cette nouvelle arthroplastie en pyrocarbone nous
parait être une alternative valable aux techniques chirurgicales
habituelles. Elle est indiquée dans le traitement de l’arthrose TM
dans les stades précoces en particulier chez les patients jeunes ou
actifs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.238
322
Prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose :
étude comparative de trois techniques
chirurgicales
Reeta Ramdhian-wihlm ∗ , Sybille Facca , Stéphanie Gouzou ,
Philippe Liverneaux
10, avenue Achille-Baumann, 67400 Illkirch Graffenstaden, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La rhizarthrose est un problème de santé publique
avec une prévalence de l’ordre de 8 %. Son incidence augmente
à partir de 50 ans avec une nette prédominance féminine. Il
existe plusieurs facteurs de risques dont l’âge est le principal.
L’objectif de ce travail est de comparer les résultats postopératoires de trois techniques chirurgicales : la trapézectomie simple,
la trapézectomie avec interposition ligamentaire et une prothèse
trapézométacarpienne.
Patients.— Note série comprenait 58 patients dont huit hommes et
50 femmes, avec une moyenne d’âge de 62 ans et un recul minimum
de 20 mois.
Méthodes.— Les patients ont été répartis en trois groupes : le
groupe A comprenait 22 patients, opérés par trapézectomie simple,
le groupe B comprenait 19 patients opérés par trapézectomie avec
interposition ligamentaire et le groupe C, comprenait 17 patients
opérés par prothèse trapézométacarpienne Elektra® .
Résultats.— On ne notait pas de différence entre les trois groupes
en ce qui concernait l’âge, le sex ratio, le recul postopératoire
moyen et la classification radiologique. On notait une amélioration de la douleur dans les trois groupes. On ne retrouvait pas de
différence significative pour le score de Kapandji, la force de la
poigne, la force pollici-digitale, le score fonctionnel du QuickDASH,
de Dreiser et la mobilité de la colonne du pouce entre les trois
groupes. On notait cependant une récupération plus rapide dans
le groupe C, avec une durée d’immobilisation postopératoire plus
courte. Le taux de luxation de la prothèse trapézométacarpienne
dans le groupe C de l’ordre de 23,5 % et un taux de descellement
élevé. Le taux de reprise chirurgicale est de 41,1 %. Aucun patient
des groupes A et B n’a nécessité de reprise chirurgicale.
Discussion.— Les résultats de notre série étaient comparables à ceux
de la littérature. Pour le groupe prothèse trapézométacarpienne,
le taux de descellement élevé était le même que dans la littérature
pour cette prothèse.
S370
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
Conclusion.— Notre série ne montre pas de différence entre les
résultats en postopératoire dans le groupe trapézectomie simple et
trapézectomie avec interposition ligamentaire avec un recul moyen
de 2,9 ans. Nous préconisons la technique de trapézectomie simple
car elle diminue le temps opératoire ainsi que la morbidité due au
prélèvement. Le taux élevé de luxation et de descellement dans
le groupe des prothèses trapézométacarpiennes incite à la plus
grande prudence lors de la pose de cette prothèse, ceci malgré
une récupération plus précoce.
324
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.239
Introduction.— Par le 1e doigt de 50 % de la fonction de la main est
assuré, c’est pourquoi le traitement des malades avec des défects
congénitaux et acquis des 1er doigts est toujours actuel.
Patients de l’étude clinique.— À partir de 1988 à 2008, les
70 malades avec pathologies des 1er rayons de la main (les
101 mains) ont été traités. Une malformation congénitale chez
19 patients (27,1 %), acquise chez 51 patients (72,9 %) a été présenté. L’âge des patients a été de quatre à 62 ans.
Les méthodes chirurgicales.— Tous les patients avec application de
la méthode de l’ostéosynthèse selon Ilizarov ont été traités.
Résultats.— Les résultats précoces du traitement (les 2—12 mois
après l’ablation de l’appareil) chez 62 malades (88,6 %) ont été
surveillés. Les résultats éloignés du traitement (d’un à sept ans)
chez 41 patients (58,6 %) avec perte congénitale et acquise des premiers rayons des mains ont été surveillées. Au Ie groupe (moignons
du 1er doigt de la main au niveau des phalanges proximales) et
au IIe groupe (moignons du 1er doigt de la main au niveau des
phalanges distales et proximales) la fonction des prises a été considérablement amélioré, surtout au IIe groupe des malades avec
des fragments courts des moignons des phalanges proximales. Les
délais moyens de séjour à l’hôpital des malades (Ie et IIe groupes)
en appareil ont été de 87,5 ± 8,9 et 91,6 ± 11,1 jours conformément. Au IIIe groupe des malades avec des lésions, les plus graves
et des malformations congénitales du premier doigt, en effet,
il s’agissait de l’absence complète du doigt, la fonction de la
prise s’était formée au dépend du 1er métacarpien au délai de
106,3 ± 6,9 jours.
Chez tous les patients, les résultats obtenus ont été sauvegardés :
la valeur de l’allongement, les prises récupérées et l’aspect esthétique.
Discussion.— La méthode de l’ostéosynthèse de distraction est indiquée pour les malades avec des défects congénitaux et acquis du
Ier doigt à n’importe quel âge. Toutes les complications survenues
au cours du traitement ont été liquidées et n’ont pas influencé au
résultat final du traitement.
Conclusion.— L’application des techniques de l’ostéosynthèse transosseuse contrôlée pour traitement des malades de cette catégorie
permet d’améliorer la fonction de la main et élever le niveau de
qualité de la vie de l’homme.
323
Prothèses interphalangiennes de doigts longs dans
l’arthrose primitive : étude rétrospective implant
en pyrocarbone versus implant en silicone
Sylvie Collon ∗ , Philippe Bellemère , Etienne Gaisne ,
Francis Chaise , Pierre-Georges Poirier , Jean-Paul Friol
Clinique de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU
Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— De nombreux d’implants ont été proposé comme
arthroplastie des articulations interphalangiennes proximales(IPP)
des doigts longs. Deux types prédominent actuellement : les
implants en silicone et ceux en pyrocarbone. Le silicone est utilisé depuis plusieurs décennies avec des résultats intéressants, mais
plusieurs écueils (usure, fracture d’implants, réaction è corps étrangers) peuvent grever les résultats à long terme. Le pyrocarbone
a un taux d’usure très faible et une biotolérance reconnue. En
revanche, l’ancrage centromédullaire des implants en pyrocarbone
semble aléatoire, posant un problème de stabilité de l’implant au
long cours.
Patients et méthode.— Nous avons comparé rétrospectivement les
résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques d’un groupe P
d’implants en pyrocarbone et d’un groupe S d’implants en silicone,
dans l’arthrose primitive des IPP. Le groupe P incluait 18 patients
(14 femmes)/22 doigts, avec un âge moyen de 65 ans. Le groupe S
incluait 13 patients (neuf femmes)/20 doigts, avec un âge moyen
de 67 ans. Le recul moyen était de 30 mois dans le groupe P et de
39 mois dans le groupe S.
Résultats.— Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes en ce qui concerne les mobilités des
interphalangiennes proximales et distales, la force serrage, la distance pulpe-paume, l’auto-questionnaire d’évaluation de fonction
de la main par le patient (PRHE), la douleur et la satisfaction globale. En revanche, dans le groupe P, le taux de reprise chirurgicale
était significativement plus élevé (23 %, p = 0,01). Radiologiquement, le taux de migration des implants était significativement plus
élevé dans le groupe P (p = 0,01), alors que les taux d’ossifications
périprothétiques et d’usure étaient plus élevés dans le groupe S
(p = 0,001 et p = 0,026 respectivement).
Discussion.— L’implant ascension (r) n’a pas de meilleurs résultats
fonctionnels que l’implant Neuflex (r). Il a des taux significativement plus élèves de migration et de révision liés probablement à un
ancrage centromédullaire déficient. Cependant, il n’existe pas de
parallélisme entre les résultats cliniques et fonctionnels observés
et les données radiographiques.
Conclusion.— Devant le taux élevé de reprise chirurgicale et les
images radiologiques montrant des migrations importantes, nous
avons cessé de poser l’implant Ascension(r). La recherche et
le développement d’implants pour les articulations interphalangiennes proximales devront résoudre la difficile adéquation entre
mobilité de la néo-articulation, l’ancrage et la tolérance osseuse
des implants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.240
Traitement des maladies avec défects acquis des
1er doigts de la main
Michail Danilkin ∗ , Denis Shabalin
FGBU centre scientifique de Russie « orthopédie réparatrice et
traumatologie » académicien G.A. Ilizarov, 6, rue de
M.-Oulianova, 640014 Kurgan, Russie
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.241
Genou
326
Effet du plasma riche en plaquettes (PRP) sur la
cicatrisation os-tendon chez le lapin
Jérôme Delambre ∗ , Morad Bensidhoum , Florence Aïm ,
Charbel Khalil , Bertrand David , Jean-Marie Launay ,
Hervé Petite , Didier Hannouche
Laboratoire B2OA, UMR CNRS 7052, université Paris VII, hôpital
Lariboisière, 10, avenue de Verdun, 75010 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Une partie des échecs des ligamentoplasties par
DIDT sont liées à un retard d’ostéo-intégration de l’autogreffe
Résumés des communications
dans le tibia. Actuellement bon nombre de centres se portent sur
l’utilisation de concentrés plaquettaires comme fournisseur de facteurs de croissance en vu d’accélérer la cicatrisation. Le but de
cette étude est d’évaluer chez le lapin, l’effet du Platelet-Rich
Plasma (PRP) sur l’ostéo-intégration d’une autogreffe tendineuse
dans un tunnel osseux.
Matériel et méthodes.— Vingt-sept lapins blancs New Zealand de
3 kg ont été utilisés pour cette étude. Après un prélèvement de
sang autologue, le PRP était préparé par double centrifugation.
Un contrôle qualité était fait par réalisation d’une numération
plaquettaire avant et après concentration du sang. La technique
chirurgicale reposait sur la réalisation d’un tunnel osseux dans les
deux métaphyses tibiales de chaque lapin dans lequel une autogreffe tendineuse était passée et fixée. Tous les genoux droits ont
reçu 200 ␮l de PRP activé avant passage de l’autogreffe, les genoux
gauches ont servi de groupe contrôle. Le complexe autogreffe tendineuse/tunnel osseux était évalué par une analyse macroscopique,
histologique et par des tests biomécaniques en traction à un, trois
et six semaines d’implantation.
Résultats.—La numération plaquettaire confirme la qualité de préparation du PRP, avec une concentration de plaquettes dans le PRP
en moyenne six fois supérieure à celle du sang périphérique. À
une semaine d’implantation le groupe PRP présentait une interface
entre le tendon et l’os très cellulaire et inflammatoire en comparaison au groupe non traité. À trois et six semaines, l’ostéo-intégration
de l’autogreffe n’était pas différente dans les deux groupes. À une
semaine, la force à la rupture du groupe PRP était de 12,60 ± 3,82N
contre 12,21 ± 2,48N dans le groupe non traité (p > 0,05). Il n’y a
avait pas de différence à trois et six semaines, avec une force
moyenne à la rupture de 26N à trois semaines contre 43N à six
semaines.
Discussion.— À ce jour, les données concernant l’efficacité du PRP
restent contradictoires. Les résultats de cette étude n’apportent
pas de preuve scientifique en faveur d’une application clinique du
PRP dans l’accélération de la cicatrisation d’une autogreffe tendineuse. Cependant, parce que certaines études font état d’une
efficacité différente du PRP selon l’espèce, d’autres études chez
l’animal seront nécessaires afin d’élucider l’effet réel du PRP
humain.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.242
327
AM fascicule influence la rotation interne plus que
PL fascicule — lı̌étude clinique et cadavérique
Martin Komzák ∗ , Radek Hart , František Okál , Jean-Yves Jenny
MUDr.Jana Janského 11, 66902 Znojmo, République tchèque
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Ligament croisé antérieur (LCA) est composé du fascicule antéromédiale (AM) et postéro-latérale (PL). Lı̌objective de
cette étude était dı̌analyser la dépendance de tous les deux fascicules a la translation antéropostérieure (APT) et a la rotation
interne (IR) et externe (ER) de tibia.
Patients et méthodes.— Tous les mesurages étaient réalisés par
lı̌ordinateur — navigation sans imagerie OrthoPilot (Aesculap, Tuttlingen, Allemagne). Translation antéropostérieure était évaluée à
lı̌aide du KT-1000 arthrometer (MEDmetric, SanDiego, Californie),
les mesurages de rotation étaient réalisés a lı̌aide du « rollimeter »
modifié (Aesculap, Tuttlingen, Allemagne) avec une moment de la
torsion 2,5 Nm exercée sur la pied. Tous les mesurages étaient réalisés à 30◦ de flexion.
Pour une partie expérimentale, les mouvements de tibia étaient
enregistrés dans la condition intacte de genou, dans la condition
avec fascicule AM coupé, avec fascicule PL coupé et dans la condition avec LCA coupé totalement.
Pour une partie clinique, APT, IR et ER étaient enregistrées dans
la condition avec le genou sans LCA, après la reconstruction du
S371
fascicule AM, puis du fascicule PL et dans la condition après la
reconstruction du LCA entier. Même procedure était faite pour la
groupe avec LCA reconstruit par la technique single-fascicule avant
et après la reconstruction du LCA.
Résultats.— Une partie expérimentale : pour le genou intact APT
était 5,8 mm, IR 12,1◦ et ER 10,1. Avec le fascicule AM coupé, APT
augmentait de 9,1 mm, IR de 13,9◦ et ER de 11,6◦ . Avec le fascicule PL coupé, APT augmentait de 6,4 mm, IR de 13,1◦ , ER de
10,6◦ . Avec LCA entier coupé APT était 10,8 mm, IR 14,9◦ et ER
12,3◦ .
Une partie clinique : le genou sans LCA, APT était 18,9 mm, IR 18,8◦
et ER 17,6◦ . Avec le fascicule AM reconstruit, APT était 8,9 mm,
IR 13,9◦ et ER 14,5◦ . Avec le fascicule PL reconstruit, APT était
13,1 mm, IR 15,3◦ et ER 14,9◦ . Apres DF reconstruction, APT était
6,1 mm, IR 10,4◦ , ER 10,8◦ ; après SF, APT était 8,5 mm, IR 14,5◦ et
ER 13,1◦ .
Discussion.— Les résultats indiquent que le fascicule AM est plus
important pour la laxité antérieur et la rotation interne que le fascicule PL. Tous les deux fascicules contrôlent beaucoup plus APT
que IR et ER.
Conclusion.— Nous ne pouvons pas être dı̌accord avec beaucoup
des auteurs que le fascicule PL est plus important pour la rotation
interne que le fascicule AM.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.243
328
Douleur après ligamentoplastie du LCA par la
technique « All-Inside » versus technique classique :
étude prospective randomisée comparative
Henri d’Astorg ∗ , Horea Benea , Shanhez Klouche ,
Julien Deranlot , Tobias Krauss , Thomas Bauer , Philippe Hardy
13, rue de la Libération, 92210 Saint-Cloud, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La ligamentoplastie par DIDT « All-Inside » (tout-endedans) est une technique arthroscopique récente, peu invasive, de
reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). L’hypothèse était
que le « All-Inside » engendrait moins de douleurs que la technique
classique. L’objectif principal était d’évaluer la douleur postopératoire immédiate.
Patients et méthodes.—Une étude monocentrique prospective randomisée comparative, menée de décembre 2010 à juin 2011 a inclus
l’ensemble des patients opérés pour une rupture du LCA. Les
patients étaient randomisés en deux groupes selon la technique
chirurgicale : « All-Inside » ou technique classique. Le critère principal d’évaluation était la mesure de l’intensité de la douleur sur
une échelle visuelle analogique (Eva) à 1 mois de l’intervention.
Les critères secondaires étaient la consommation d’antalgiques,
l’évaluation fonctionnelle selon le score IKDC à six mois, les
mobilités, la stabilité évaluée par Rolimeter et l’évaluation
radiographique du positionnement des tunnels selon les critères
d’Aglietti. Quarante-six patients âgés en moyenne de 29,3 ± 15 ans
ont été inclus, 23 dans chaque groupe. Deux patients ont présenté
une complication postopératoire (une hémarthrose et une arthrite
septique) et ont été exclus de l’analyse. Le recul minimum était de
six mois sans aucun perdu de vue.
Résultats.— L’Eva à un mois était de 3,3/100 ± 5,6 pour le
groupe « All-Inside » et de 8,6/100 ± 10 pour le groupe « classique »,
p = 0,07. La différence entre l’Eva préopératoire et postopératoire était fortement significative pour le « All-Inside » (p = 0,0001)
et le « classique » (p = 0,0005). La consommation postopératoire des antalgiques était comparable. L’IKDC subjectif moyen
était fortement amélioré passant dans le groupe « All-Inside »
de 65,1 % ± 10,4 % en préopératoire à 83,5 % ± 14,8 % à six mois
(p = 0,005) et de 62,5 % ± 13,4 % à 81,5 % ± 16,6 % pour le groupe
classique (p = 0,002). L’évaluation clinique à 6 mois a montré pour
S372
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
l’ensemble des patients un épanchement minime, un genou mobile
et stable avec Lachman négatif. Les tunnels osseux étaient correctement positionnés.
Discussion.—Il n’existe pas à notre connaissance dans la littérature
de séries cliniques sur la reconstruction du LCA par le « All-Inside ».
La différence entre les deux techniques sur la douleur postopératoire à 1 mois était à la limite de la significativité.
Conclusion.— La technique « All-Inside » a été validée comme une
technique fiable, avec de bons résultats en termes de douleur, de
fonction et de stabilité du genou.
330
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.244
Introduction.— Les patients ayant des antécédents de rupture du
ligament croisé antérieur (LCA) négligée ou non opérée présentent
une instabilité du genou et des douleurs internes secondaires à
une pré-arthrose ou à une arthrose fémoro-tibiale interne et abandonnent le sport. Nous avons émis l’hypothèse que l’OTVE associée
en un temps à une autogreffe du LCA sous arthroscopie permet de soulager les symptômes douleur et instabilité, de stopper
l’évolution arthrosique et de reprendre le sport.
Patients et méthodes.— Cette série rétrospective continue analyse les résultats de 29 patients dont 20 hommes, d’âge moyen
29 ans (14 à 45) lors de l’entorse initiale et 43 ans (25 à 56) lors de
la chirurgie. Tous les patients présentaient des douleurs fémorotibiales internes et avaient des sensations d’instabilité. Vingt et
un patients sur 29 (70 %) avaient déjà été opérés du genou dont
18 méniscectomies internes et 10 greffes du LCA. L’autogreffe du
LCA était réalisée grâce à un transplant os-tendon rotulien-os
pour 12 patients et à un transplant aux ischiojambiers pour 17.
L’ostéotomie de valgisation par ouverture interne était associée à
un effet d’extension grâce à une plaque à cale asymétrique. Cette
procédure combinée est étudiée sur le plan clinique (scores IKDC
subjectif et objectif) et radiologique (radio en appui monopodal et
schuss, télémétrie, défilé fémoro-patellaire) à un recul moyen de
six ans (25 mois à 12 ans).
Résultats.— Au recul, 80 % des patients avaient repris le sport dont
45 % en compétition, 97 % des patients (28/29) ne ressentaient plus
d’instabilité et70 % (21/29) n’avaient plus de douleur. Le score IKDC
subjectif était de 77 points (34 à 97) et 80 % (23/29) des patients
avaient un score IKDC objectif global A ou B. La consolidation
osseuse était acquise chez tous les patients. Le niveau de préarthrose et d’arthrose fémoro-tibiale interne n’avait pas augmenté.
L’axe du genou était en valgus de 2,5◦ contre un varus de 5◦ en
préopératoire. La pente tibiale était de 10◦ contre 11◦ en préopératoire. Les patients ayant eu au préalable une greffe du LCA avaient
un résultat significativement inférieur (p = 0,01).
Discussion et conclusion.— Au recul moyen de six ans, l’OTVE associée en une temps à une autogreffe du LCA sous arthroscopie permet
la reprise du sport en compétition dans un cas sur deux car elle stabilise le genou efficacement, soulage les douleurs significativement
et stoppe l’évolution arthrosique. Un antécédent de greffe du LCA
est un facteur péjoratif.
329
Résultats du prélèvement postérieur des tendons
ischiojambiers : à propos des 100 premiers cas
Romain Letartre ∗ , Nicolas Bonnevialle , Jean-Jacques Sensey ,
François Gougeon
122, rue de la Louvière, 59000 Lille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les tendons ischiojambiers (Gracilis et demitendineux) sont fréquemment utilisés comme autogreffe dans la
reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) ou du ligament
fémoro-patellaire médial (MPFL). Leur prélèvement est classiquement réalisé par un abord antéromédial avec un risque de
troubles sensitifs par lésion de la branche infra-patellaire du
nerf saphène interne pouvant atteindre jusqu’à 65 % selon les
séries. Le but de notre étude était d’évaluer la reproductibilité
et la morbidité du prélèvement des ischiojambiers par voie postérieure.
Patients et méthode.— Entre mars 2011 et janvier 2012,
100 patients consécutifs ont été opérés pour 90 plasties du LCA et
dix plasties du MPFL. Le prélèvement du Gracilis pour le MPFL et
du demi-tendineux pour le LCA a été réalisé systématiquement par
un court abord cutané situé dans la fosse poplitée. Les patients
ont été suivis prospectivement à quatre semaines, deux mois et
quatre mois. La difficulté du geste technique, la qualité du tendon prélevé (diamètre et longueur) ont été évaluées au moment de
l’intervention. La survenue d’un trouble sensitif a été recherchée
et l’aspect esthétique de la cicatrice a été classé par le patient
selon une échelle de satisfaction.
Résultats.— Un échec complet de prélèvement a été rapporté.
Il s’agissait du premier cas de la série. Dans trois cas, les
deux tendons ont été prélevés du fait d’une mauvaise qualité du greffon (pour deux reconstructions LCA et 1 MPFL). Le
Gracilis a été confondu au demi-tendineux dans un cas. La longueur moyenne du demi-tendineux était de 270 mm (220—330)
et le diamètre moyen après préparation en quatre brins était
de 8,5 mm (7—11) lors de la reconstruction du LCA. Le greffon était prélevé sans difficulté dans 95 cas et considéré comme
étant de bonne qualité dans 97 cas. Une hypoesthésie située sur
la face antéromédiale du mollet a été constatée lors d’un prélèvement des deux tendons. Aucune infection postopératoire sur le
site de prélèvement n’est à rapporter. Les patients étaient tous
très satisfaits ou satisfaits de l’aspect esthétique de leurs cicatrices.
Discussion.— Il n’existe à ce jour aucune expérience clinique publiée
sur le prélèvement par voie postérieure des ischiojambiers. Ce prélèvement postérieur permet de minimiser la cicatrice tibiale lors
des reconstructions du LCA diminuant le risque de lésion du nerf
saphène interne.
Conclusion.— Le prélèvement postérieur des ischiojambiers est
fiable et reproductible. Il s’accompagne d’une faible morbidité et
d’une faible rançon esthétique.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.245
La combinaison en un temps d’une autogreffe du
LCA et d’une ostéotomie tibiale de
valgisation-extension (OTVE) permet la reprise du
sport en compétition dans un cas sur deux
Christophe Trojani ∗ , Hicham Elhor , Michel Carles , Pascal Boileau
Unité de chirurgie ambulatoire, hôpital de l’Archet-2, 151, route
de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.246
331
Analyse à trois ans d’une série prospective de
70 ligamentoplasties du ligament patellofémoral
médial
Rémi Philippot ∗ , Bertrand Boyer , Olivier Carnesecci ,
Frédéric Farizon
Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord,
42055 Saint-Priest-En-Jarez, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les techniques de reconstruction du ligament patellofémoral médial (MPFL) ont largement fait leur preuve dans le
traitement de l’instabilité de la patella. Aucune d’entre elles ne
rapporte de résultats à moyen terme. Le but de notre travail était
Résumés des communications
de décrire les résultats cliniques et radiologiques d’une série prospective de 70 patients ayant bénéficiés d’une ligamentoplastie du
MPFL.
Patients et méthode.— Le critère d’inclusion était l’instabilité
patellaire chronique. L’analyse préopératoire et au dernier recul
était réalisée cliniquement par l’IKDC et le score de Kujala et
radiologiquement par la mesure de l’index de Caton, de l’angle trochléen, des angles de Merchant et Taurin et de la bascule patellaire
quadriceps contracté et décontracté. La technique opératoire était
standardisée, il s’agissait d’une plastie du MPFL au gracilis avec
fixation patellaire par deux ancres et fixation fémorale par une vis
d’interférence dans un tunnel borgne situé entre le tubercule de
l’adducteur et l’épicondyle médial, la greffe était tendue à 10N à
30◦ de flexion du genou. Un geste osseux distal était réalisé en cas
de TAGT préopératoire supérieure à 20 mm ou de patella alta ou de
genu valgus supérieur à 5 degrés.
Résultats.— Nous avons inclus 70 patients, 26 hommes et
44 femmes, de 23,5 ans d’âge moyen. Le recul moyen était
de trois ans. Le score de Kujala moyen passait de 45 à 83. Au
scanner réalisé en systématique après six mois postopératoire,
la bascule patellaire moyenne passait de 25,8 à 17,1 degrés en
contracté et de 23,5 à 15,3 degrés en décontracté. Nous ne
relevions aucune récidive d’instabilité et les tests d’appréhension
à la luxation type Smilie étaient tous négatifs au plus long recul.
Nous retenions quatre complications : une raideur en flexion ayant
nécessité une arthrolyse chirurgicale, deux douleurs sur les ancres
patellaires et une fracture arrachement de la tubérosité tibiale
antérieure sur pseudarthrose de cette dernière.
Discussion.— Nous discutons les facteurs permettant d’éviter cette
raideur, notamment l’utilisation d’un dynamomètre pour contrôler la tension de la greffe, et la restitution volontaire d’une
anisométrie favorable. Nous discutons le changement du moyen
de fixation patellaire par un passage à une fixation souple
enfouie permettant des diminuer les douleurs et la gêne à ce
niveau.
Conclusion.— Notre technique montre de bons résultats subjectifs
et objectifs à long terme et nécessite une analyse radiographique à
plus long terme pour évaluer le risque arthrogène sur l’articulation
fémoropatellaire médiale.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.247
332
Évaluation clinique d’une série continue de 55 cas
de ligamentoplastie partielle du ligament croisé
antérieur par la technique TLS® (greffe courte aux
ischiojambiers)
Yoann Bohu ∗ , Camille Steltzlen , Nicolas Lefevre , Serge Herman
Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard
Saint-Marcel, 75005 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction— Différentes techniques de réparation des ruptures
partielles du ligament croisé antérieur (LCA) ont été proposées (tendon rotulien ou ischiojambiers). L’objectif principal de l’étude était
d’évaluer les résultats cliniques des ligamentoplasties partielles utilisant une greffe courte uni-fasciculaire à l‘aide d’un seul tendon
ischiojambier.
Patients et méthodes.—Une étude prospective monocentrique a
inclus de janvier 2008 à décembre 2009 tous les patients opérés
pour une rupture partielle du LCA. La série comportait 21 femmes
et 34 hommes, d’âge moyen 26 ans (16 à 48). Tous les patients ont
bénéficié d’une greffe courte : dans dix cas, une reconstruction anatomique uni-fasciculaire du LCA par une plastie courte au gracilis
(45 à 55 mm) pour le faisceau postéro-latéral (PL) et dans 45 cas
par plastie courte au semi-tendinous (50 à 60 mm) pour le faisceau
antéromédial (AM). L’évaluation a été réalisée à l’aide des scores
S373
de Lysholm, l’IKDC, les tests de Lachman, du pivot shift tests et un
bilan de laximétrie au Télos radiologique. Le recul minimum était
de deux ans. Six patients ont été exclus de l’analyse : une arthrite
septique postopératoire à streptocoque et cinq perdus de vue ou
pour données manquantes.
Résultats.— Cinquante-cinq patients ont été revus au recul de
28 mois (24 à 38). Le score de Lysholm était de 60 en préopératoire
et 92,5 en postopératoire (p < 0,05). L’IKDC subjectif était passé
de 60,1 à 92,9 (p < 0,05). L’IKDC objectif préopératoire était de
0 % groupe A, 11 % groupe B, 78 % groupe C et 11 % groupe D. Au
dernier recul, l’IKDC objectif était de 64 % groupe A, 28 % groupe
B, 8 % groupe C et 0 % groupe D. Le Télos préopératoire était de
4,73 ± 2,5 mm et 1,97 ± 1,2 mm en postopératoire. Le test manuel
postopératoire de Lachman-Trillat était négatif dans 92 % des cas,
positif grade 1 dans 6 % des cas, positif grade 2 dans 2 % des cas.
Le pivot shift test était négatif dans 96 % des cas, grade 1 dans 4 %
des cas. Aucune rupture des greffes n’a été notée. Deux patients
ont présenté des complications : un algodystrophie du genou et un
syndrome de cyclope opéré.
Conclusion.— Cette étude prospective de 55 patients opérés d’une
ligamentoplastie partielle du genou utilisant une greffe courte rapporte d’excellents résultats. L’utilisation d’un seul ischiojambier
est donc suffisante pour cette réparation. Si une rupture partielle
du LCA peut être diagnostiquée, une reconstruction du faisceau AM
ou PL doit être envisagée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.248
333
KJ avec technique de prélèvement mini-invasive :
incidence des douleurs antérieures et score IKDC à
plus de dix ans de recul
Khaled Bouacida ∗ , Christophe Trojani , Pascal Boileau
Unité de chirurgie ambulatoire, hôpital de l’Archet-2, 151, route
de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La technique os-tendon rotulien-os (OTO) avec fixation par vis d’interférence est le gold standard de la reconstruction
du LCA mais la morbidité liée au prélèvement fait débat. L’objectif
de ce travail est d’évaluer les douleurs antérieures et le score IKDC à
long recul après une technique de prélèvement mini-invasive (deux
incisions de 2 cm sur la pointe de la rotule et la tubérosité tibiale
antérieure).
Patients et méthode.— Entre juin 1996 et juin 2000, au sein d’une
population de 207 patients ayant bénéficié d’une reconstruction du
LCA, 67 patients ont été inclus dans cette étude rétrospective car
ils présentaient les critères suivants : reconstruction arthroscopique
OTO homolatérale, mono opérateur, technique de prélèvement
mini-invasive, recul minimum de dix ans. Étaient exclus les patients
opérés du LCA par une autre technique, les lésions ligamentaires
associées, les reprises de LCA et les antécédents de chirurgie du
genou à ciel ouvert. Les patients ont été évalués à l’aide des scores
IKDC subjectif et objectif et d’un questionnaire spécifique pour évaluer la morbidité du site de prélèvement. Cinquante-trois patients
(80 %) ont été revus à un recul moyen de 12,5 ans. Six patients ont eu
une chirurgie de révision (11 %) et un patient une infection. Sur les
46 patients restants, huit patients ont rempli les questionnaires subjectifs et 38 ont été évalués cliniquement et radiographiquement. Il
s’agissait de 13 femmes et 33 hommes avec un âge moyen de 30 ans
à la reconstruction.
Résultats.— L’IKDC subjectif moyen était de 87 points (67-100) ;
72 % des patients (33/46) considéraient leur genou normal et 28 %
presque normal. Vingt-deux pour cent des patients (10/46) avaient
des douleurs antérieures, la position à genou était inconfortable
dans 33 % des cas (15/46) et douloureuse dans 4 % des cas (2/46) ;
46 % (21/46) avaient des troubles sensitifs. L’évaluation IKDC objec-
S374
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
tive était A dans 42 % des patients, B dans 40 % et C dans 18 %. La
laxité différentielle au Télos était classée A dans 53 % des cas, B
dans 33 % et C dans 14 %. L’évaluation radiographique était classée
A ou B dans 71 % des cas et C dans 29 % des cas.
Conclusion.— La technique OTO avec prélèvement mini-invasif
engendre des douleurs antérieures chez 20 % des patients à plus de
dix ans de recul au sein d’une population classée IKDC A ou B dans
80 % des cas. Cette technique de prélèvement semble permettre
de réduire le taux de douleurs antérieures par rapport aux séries
publiées.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.249
334
Étude de la laxité en rotation et de la
proprioception à deux ans après augmentation de
ruptures partielles du LCA
Anthony Viste ∗ , Romain Desmarchelier , Rodolphe Testa ,
Laurence Chèze , Bernard Moyen , Michel-Henri Fessy
Chirurgie orthopédique, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin
Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La chirurgie d’augmentation des ruptures partielles
du LCA (reconstruction du seul faisceau rompu) a pour but de préserver l’innervation et la vascularisation du faisceau restant tout
en restaurant la stabilité du genou. Le but était d’évaluer la laxité
rotationnelle et la proprioception à deux ans minimum après augmentation de ruptures partielles.
Patients.— Quinze patients (dix hommes, cinq femmes) d’âge
moyen 29 ans opérés dans notre service ont été inclus. Seul le faisceau antéromédial était lésé dans tous les cas.
Méthodes.— Les interventions étaient réalisées sous arthroscopie
par une technique du tunnel fémoral borgne avec un transplant de
tendon rotulien (n = 13) ou patte d’oie (n = 2). Nous avons développé
un dispositif original pour l’étude de la proprioception (sens de position de l’articulation passive et active) à 30◦ , 60◦ , 90◦ et la mesure
des rotations (médiale et latérale) à 0◦ et 30◦ . Des capteurs réfléchissant, positionnés autour du genou (cuisse et jambe), étaient
détectés à l’aide d’un système optique de navigation (Polaris® ),
dont la précision était de 0,5 mm et 0,5◦ . Les valeurs obtenues
du côté opéré étaient comparées au côté sain. Le test des rangs
signés de Wilcoxon pour échantillons appariés a été utilisé (risque
alpha = 0,05).
Résultats.— Les patients ont été analysés après un recul moyen
de 3,4 ans (2,6—4,4). Aucune différence significative n’a été
retrouvée pour les rotations et la proprioception entre genou
index et genou sain. Pour chaque genou, la proprioception active
était significativement différente de la proprioception passive
(p < 0,05).
Discussion.— Ce protocole de mesure de la proprioception a
été validé et semble corrélé avec le nombre de mécanorécepteurs. Ce dispositif permet des mesures valides, reproductibles et
rapides. Il pourrait permettre l’évaluation cinématique avant et
après chirurgie. Conclusion notre étude n’a pas détecté de différence de rotation et de proprioception entre genou index et
sain. L’augmentation des ruptures partielles du LCA semble restaurer des rotations et une proprioception similaires au genou
sain.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.250
Traumatologie
336
Utilisation des protéines osseuses inductrices en
chirurgie des os longs : nécessité d’un registre
national de poses. Étude prospective continue
multicentrique
Laurent Obert ∗ , Aurélien Couesmes , Aurélien Courvoisier ,
Frédéric Sailhan , Olivier Laffenetre
Service d’orthopédie, CHU Jean-Minjoz, boulevard Fleming,
25000 Besançon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’utilisation de protéines ostéogéniques (BMP) est
basée sur un niveau de preuve élevé ayant permis aux industriels
d’obtenir une AMM pour les deux produits disponibles les Rh BMP2 et
7. L’absence de registre ne permet pas de suivre rigoureusement les
poses (hors AMM pour la plupart) et leurs effets (bénéfice/risque).
Nous rapportons une ébauche d’observatoire des poses.
Patients et méthodes.— Quatre-vingt-six patients (63 % d’homme)
d’âge moyen 47,2 ans (21—75) ayant reçu une dose de RhBMP2
(44 cas) ou de Rh BMP7 (42 cas) ont été suivis dans 3 centres
universitaires. Il s’agissait de pseudarthroses (72) ou de pseudarthrodèse (13) résistante (un échec d’une première procédure)
touchant 22 tibias, 20 fémurs, 16 humérus, cinq avant bras ou cheville et 13 arthrodèses. Trente-sept pour cent des cas présentaient
un défect osseux moyen de 13 mm. 6 % des cas étaient infectés.
Le nombre d’intervention en plus de la fixation de la fracture par
patient était de 2,2 (1—16). La consolidation radiologique était
définie par l’existence d’une continuité de trois quarts corticales
(radiographie ou scanner si doute). La dose de Rhbmp était positionnée dans le foyer osseux à traiter.
Résultats.— Quatre-vingt-cinq sur 86 patients ont été suivis et revus
avec un recul minimum de 24 mois. La consolidation fut obtenue
dans 88 % des cas avec un délai de 10,7 mois (6—47) avec une modification de la fixation (70 %) et une autogreffe à cause du défect
(50 %). Onze pour cent de complications sont rapportées dont trois
réactions cutanées. Les cas septiques ont été résolus. Quatre-vingtonze pour cent des poses étaIent hors AMM. Dans 12 % des cas,
une erreur manifeste de fixation initiale était à l’origine de la nonconsolidation.
Discussion.— Si l’autogreffe demeure le traitement de référence
dans un projet thérapeutique de consolidation osseuse, les RhBMP
se positionne dans l’arsenal en cas d’échec de celle-ci. Si l’échec
de la prise en charge fracturaire initiale reste la principale cause
de pseudarthrose, les poses hors AMM montrent que l’opérateur
a pu stopper les procédures avec l’utilisation d’une RhBMP. Les
études randomisées nécessaires doivent être conduite en fonction
des résultats préalables d’un registre des poses.
Conclusion.— Un groupe de travail sous l’égide de la Sofcot (GTEBO)
a débuté ce travail d’observatoire et doit être poursuivi afin de
répertorier les effets positifs ou négatifs de ces protéines inductrices et de lancer des travaux institutionnels dans les directions
définies par les cliniciens (rachis ? Pseudarthroses chez le fumeur ?
Arthrodèse chez le diabétique ?).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.251
337
Prolactine et cortisol : valeur prédictive chez les
polytraumatisés
Jean-Claude Lahoud ∗ , Karl Kamel , Fadi Hoyek ,
Georges Abi Fares , Christian Haddad , Marc Abi Hatem ,
Monique Tabet , Amal Chelala , Elissar Dagher , Ziad El Khoury ,
Georges Nohra , Pascal Lahoud
Résumés des communications
Jounieh, BP 2078, 99205 Jounieh, Liban
correspondant.
∗ Auteur
Introduction.— Différents paramètres biologiques peuvent être perturbés chez les polytraumatisés mais aucun à lui seul ne peut être
prédictif de la gravité et du pronostic. Cette étude cherche à trouver un lien entre la prolactinémie et la cortisolémie, d’une part, et
la gravité des traumatismes, d’autre part.
Patients et méthode.— Trente patients hospitalisés entre 2011 et
2012. L’âge moyen est de 37 ans (18 à 80). Vingt-deux hommes pour
huit femmes.
Divisés en deux groupes, le premier (14 patients) avec des traumatismes peu graves. Le second groupe (16 patients) avec des
traumatismes graves. Les critères de gravité ont été définis selon le
score Injury Severity Score (ISS).
Un dosage quantitatif du taux sérique de la prolactine et du cortisol a été effectué à T0 et T0 + 24 h selon une technique immuno
enzymatique micro particulaire.
La différentielle entre la valeur moyenne normale de la prolactinémie et celle trouvée chez chaque patient est nommée &#916 ; P.
Celle du cortisol (ajustée par rapport au cycle nycthéméral) et celle
trouvée chez chaque patient à l’heure du traumatisme est nommée
&#916 ;C.
Le ratio &#916 ;P/&#916 ;C est calculé chez chaque patient.
Résultats.— À T0, dans le groupe I, la prolactinémie a une valeur
moyenne de 17,30 ng/mL contre 54,50 ng/mL dans le groupe II. Le
cortisol a une valeur moyenne de 137,5 ng/mL dans le groupe I
contre 277 ng/mL dans le groupe II, indépendamment des valeurs
du cycle nycthéméral.
Le ratio &#916 ;P/&#916 ;C a une valeur moyenne de 0,075 dans le
groupe I contre 0,395 dans le groupe II avec des extrêmes de 0,22 à
0,60.
Les tests montrent une sensibilité de ces valeurs à 100 % avec une
spécificité à 92 %. L’intervalle de confiance est à 95 % et montre une
différence significative pour les ratios &#916 ;P/&#916 ;C entre les
groupes I et II avec une valeur de p < 0,01.
Les calculs à T0 + 24 h ne montrent aucune spécificité statistiquement significative entre les deux groupes.
Discussion.— Dans une étude précédente, nous avons démontré
l’importance du taux sérique de la prolactine chez les polytraumatisés.
Au vu des résultats actuels, nous pensons que &#916 ;P/&#916 ;C,
parait être un paramètre prédictif de la gravité des lésions chez un
polytraumatisé, avec une valeur alarmante à partir de 0,22.
Conclusion.— Associée au contexte clinique du polytraumatisé et
d’autres valeurs biologiques, le &#916 ;P/&#916 ;C serait un des
indices prédictifs pour la prise en charge ainsi que pour le pronostic.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.252
338
Utilisation de la thérapie à pression négative dans
les plaies des parties molles de guerre : expérience
de l’hôpital médicochirurgical français de Kaboul
Philippe Candoni ∗ , Tristan Monchal , Antoine Bertani ,
Jean-Louis Daban , Hussam El Chehab , Jean-Marc Delmas ,
François Pons , Sylvain Rigal
Service de chirurgie orthopédique, HIA Laveran, Bv Laveran,
13013 Marseille, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les projectiles de guerre sont à l’origine de plaies
contaminées où les parties molles sont largement dévitalisées.
Elles sont à haut risque de complications notamment infectieuses.
L’utilisation précoce des pansements à pression négative (PPN) a
révolutionné leur prise en charge en diminuant le risque infectieux
et en accélérant la cicatrisation. L’objectif de cette étude a été de
S375
rapporter l’expérience de l’armée française dans l’utilisation des
PPN dans les plaies des parties molles de guerre.
Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude observationnelle et monocentrique sur l’ensemble des blessés de guerre
(explosion ou balistique) opérés entre juillet 2011 à février 2012.
Nous avons analysé la topographie des lésions, la prévalence des
PPN, leurs indications et leurs localisations. Les laparostomies
ou thoracostomies ont été exclues de l’étude car d’indication et
d’emploi différents. Le suivi et le mode de sortie de la thérapie à
pression négative ont été évalués sur les blessés dont l’ensemble
du traitement a pu être effectue dans notre établissement.
Résultats.— Sur la période d’étude, 301 patients de traumatologie ont été pris en charge dont 193 (64 %) pour une plaie de
guerre. Trente-quatre patients (17 %) ont bénéficié d’un PPN après
un traumatisme de guerre sur 48 localisations différentes. Dixsept thoracostomies ou laparostomies (35 %) ont été exclues. Sur
31 localisations au niveau des parties molles (65 %), 23 ont été évaluées (15 patients).
La durée moyenne d’hospitalisation était de 27 jours, le nombre
moyen de PPN était de 2,7/blessé ; l’intervalle entre chaque pansement était de 3,4 jours. Le mode de sortie de la thérapie à pression
négative a été dans 39 % des cas une fermeture secondaire différée,
dans 17 % des cas une cicatrisation dirigée, dans 10 % une greffe de
peau, dans 4 % des cas un lambeau, dans 4 % une amputation et dans
26 % cas le décès du patient (taux mortalité = 13 %).
Discussion.— Les PPN représentent le nouveau standard de prise
en charge des plaies de guerre des parties molles et pourtant leur
utilisation ne concerne qu’une minorité de blessés dans cette série.
Ce résultat s’explique probablement par une utilisation restreinte
des PPN aux plaies les plus sévères.
Leur utilisation a permis une simplification des soins en augmentant
l’intervalle entre les interventions.
L’évolution des plaies traitées par PPN a permis dans la majorité
des cas de notre série une fermeture secondaire. L’utilisation de
cette technique peut être efficacement proposée à l’ensemble des
plaies des parties molles délabrantes ou infectées.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.253
339
Kyphoplastie du calcanéum, cinq ans d’expérience
Frédéric Jacquot ∗ , Thomas Letellier , Alain Sautet ,
Mokrane Ait Mokhtar , Jean-Marc Feron , Levon Doursounian
Hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012
Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le traitement des fractures du calcanéum est difficile en raison de la désorganisation qu’elles entraînent dans
l’articulation sous-talienne, des difficultés de la réduction exacte
et de la fragilité cutanée. Le résultat clinique n’est pas toujours à
la hauteur des efforts déployés pour obtenir réduction et fixation.
Nous avons développé une technique de réduction percutanée par
ballonnets et cimentoplastie analogue à celle couramment utilisée
pour les fractures vertébrales en utilisant le même matériel.
Patients.— Nous décrivons 20 cas de fractures thalamiques opérées en semi-urgence, dont 12 cas (11 patients) ont plus de deux
ans de recul clinique. Parmi ces onze cas, il y avait six femmes
et cinq hommes d’âge moyen 40 ans (26 à 55 ans). Les fractures
comprenaient un enfoncement vertical de la surface thalamique
du calcanéum dans tous les cas.
Méthodes.— L’intervention a été réalisée sous radiologie au bloc
opératoire et comprenait un temps de réduction percutanée et un
temps de fixation cimentée, permettant un abord minimal et un
contrôle dans les deux plans de l’espace.
Résultats.— La durée opératoire était de 30 minutes et le saignement négligeable. La consolidation avec maintien de la réduction
sous astragalienne a été obtenue dans tous les cas. L’évolution
S376
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
clinique a été remarquable avec sédation en quelques heures de
l’œdème et de la douleur, et reprise d’appui en quelques semaines.
Une patiente a présenté un conflit sous malléolaire externe ayant
nécessité une infiltration à quatre mois. À deux ans, tous les patients
étaient indolores sauf un cas et ont repris leurs activités. Une
patiente a eu une évolution défavorable en rapport avec un défaut
de réduction qui a fait modifier la technique.
Discussion.— La réduction-fixation percutanée cimentée est une
méthode nouvelle de traitement des fractures thalamiques du calcanéum. Nous en démontrons l’efficacité sur une courte série ;
l’application a été d’une grande simplicité et a permis un traitement efficace comparé aux méthodes classiques.
Conclusion.— Les excellents résultats cliniques nous engagent à
développer la technique et à la proposer d’emblée pour les fractures
thalamiques déplacées. Nous travaillons sur de nouveaux développements de ce concept.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.254
340
Traitement des fractures thalamiques du calanéus
par relèvement et embrochage à foyer fermé
Jean Michel ∗ , Maryline Pissonier , Benjamin Bouyer ,
Alain Asselineau , Véronique Molina , Charles Court , Olivier Gagey
25, rue Pierre-de-Theilley, 95503 Gonesse, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Nous présentons une série rétrospective de
48 fractures thalamiques du calcanéus chez 41 patients, traitées
entre 2001 et 2009 par relèvement et embrochage à foyer fermé,
dans deux centres hospitaliers.
Patients et méthodes.— Les fractures ont été évaluées selon la
classification de Duparc et celle d’Uthéza. Le bilan d’imagerie
comprenait des radiographies standard (incidences rétro-tibial et
cheville de face et de profil) complétées par un scanner de
l’arrière pied. L’angle de Bohler a été calculé ainsi que le type
d’enfoncement. L’intervention était menée en décubitus vental
sous contrôle scopique après réduction manuelle. Le relèvement
était réalisé par un clou de steinman, et la fixation par deux broches
ascendantes de Kirchner calcanéo-taliennes trans-thalamiques et
deux broches calcanéo-cuboïdiennes. Une immobilisation par botte
plâtrée était mise en place pour une durée de 45 jours et les broches
ôtées entre deux et trois mois. L’évaluation clinique était réalisée
par le score de Maryland.
Résultats.— Il s’agissait de 30 hommes et de 11 femmes. L’âge
moyen était de 45 ans (17, 70 ans). Le recul moyen était de 48 mois
(24, 92 mois). Il y avait 21 fractures type III et 20 fractures types
IV. L’enfoncement était vertical dans 30 % des cas, horizontal dans
20 % des cas, et mixte dans 50 % des cas. Les résultats cliniques
étaient bons dans 80 % des cas. Trois infections superficielles ont
régressées après l’ablation du matériel et des soins locaux. Deux
arthrodèses talo-calcanéennes ont été réalisées devant l’apparition
d’une arthose sous-talienne douloureuse un an après l’ablation du
matériel d’ostéosynthèse. Deux syndromes algodystrophiques ont
été retrouvés, avec une disparition des douleurs après six mois.
Discussion.— Les pertes de correction que nous avons constaté dans
notre série entre les clichés postopératoires immédiats et les clichés
au dernier recul est en moyenne de 4,6◦ (extrêmes 2◦ , 7◦ ). L’analyse
de l’angle de Bohler nous a permis de constater l’existence d’une
corrélation entre les bons résultats cliniques et le rétablissement de
l’angle de Bohler. Les meilleurs résultats concernent les fractures
de type 3, associées à un enfoncement vertical.
Conclusion.— La technique de relèvement et brochage à foyer fermé
permet de restituer l’angle de Bohler. Les résultats radiologiques et
fonctionnels sont satisfaisants.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.255
341
Une solution mini-invasive pour les fractures
articulaires du calcaneus : le clou calcanail
Patrick Simon ∗ , Mario Goldzak , Florent Weppe ,
Thomas Mittelmeier
20, quai Claude-Bernard, 69365 Lyon, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans les fractures articulaires du calcaneus, la
réduction des déplacements se fait le plus souvent par abord direct
et le matériel d’ostéosynthèse plus ou moins volumineux est placé
sur la face latérale du calcaneus. Cet abord latéral est la cause de
deux problèmes fréquents : les troubles de cicatrisation de la voie
d’abord et le conflit avec les tendons fibulaires.
Patients.— Nous avons développé un abord original, intraosseux
postérieur permettant de faire une réduction intrafocale de ces
fractures ; la pose par la même voie d’abord d’un clou verrouillé
(Calcanail, FH orthopedics) simplifie et fiabilise l’ostéosynthèse.
Méthodes.— La série prospective est en cours depuis le premier
novembre 2011. Les critères d’inclusion sont les fractures articulaires déplacées du calcaneus, à un seul ou à deux traits. Les
critères d’évaluation sont, à un recul minimum de trois mois, le
délai de reprise d’appui complet, le résultat fonctionnel selon le
score AOFAS, la mesure de l’angle de Boehler et de la hauteur du
thalamus sur le contrôle tomodensitométrique.
Résultats.— Les résultats des 12 premiers patients opérés par cette
méthode et au recul de trois mois sont présentés.
Discussion.— Cet abord postérieur et la technique de réduction minimisent l’agression chirurgicale et les suites opératoires.
Les avantages décisifs de cette technique sont les suivants :
— la réalisation d’un forage intraosseux dans l’axe des travées du
calcaneus permettant la réduction et la collecte d’un greffon cylindrique ;
— la réduction intrafocale des fragments articulaires déplacés facilités par l’utilisation d’un distracteur talocalcanéen de type Caspar ;
— la mise en place d’un clou verrouillé à vis autostables sous la
surface articulaire réduite et maintenue à la bonne hauteur ;
— la mise en place de greffe spongieuse favorisant la consolidation
osseuse à travers les fenêtres de l’implant ;
— la possibilité de réaliser une arthrodèse talocalcanéenne par la
même voie d’abord et avec la même instrumentation si les dégâts
articulaires le justifient.
Conclusions.— La poursuite du travail prospectif et l’étude biomécanique en cours devraient conforter nos premiers résultats
particulièrement prometteurs.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.256
342
Fractures thalamiques du calcanéum : y a-t-il un
intérêt à utiliser les plaques verrouillées
d’ostéosynthèse ?
Romain Bidar ∗ , Alexandre Dhenin , Gérard Asencio
Service orthopédie et traumatologie, CHU Caremeau, place du
Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les fractures thalamiques du calcanéum demeurent
des lésions traumatologiques fréquentes et complexes. Leur synthèse par plaque est devenue le « gold standard », permettant une
réduction satisfaisante de l’atteinte articulaire et une diminution
de l’arthrose sous-talienne secondaire. Que peut nous apporter
l’utilisation des plaques verrouillées d’ostéosynthèse dans le traitement de ces lésions ?
Patients.—Nous avons inclus, rétrospectivement dans notre série,
les fractures thalamiques du calcanéum opérées par plaque,
dans notre institution, entre le premier janvier 2004 et le
Résumés des communications
30 décembre 2010. Deux groupes ont été définis en fonction du
type d’ostéosynthèse utilisée : plaque non verrouillée EpiunionTM
(Howmedica) et plaque verrouillée VariAx FootTM (Stryker).
Méthode.— Une étude radiographique et scannographique de ces
fractures a permis de les classer, selon les classifications de
Sanders et Uthéza, et de mesurer les angles de Böhler et de Gissane pré- et postopératoires. Une évaluation clinique a étudié
l’épidémiologie de ces fractures (age, sexe), les modalités chirurgicales (greffe-comblement osseux), le suivi postopératoire rééducatif (type de contention, délais de décharge) et la survenue de
complications.
Résultats.— Le groupe plaque EpiunionTM comportait 19 cas repartis selon Sanders en type II pour deux cas, III pour dix cas et
IV pour 7 cas. Le recul moyen de ce groupe pour l’étude était
de 16,7 mois ± 15. Le groupe plaque VariAx FootTM rassemblait
23 cas répartis selon Sanders en type II pour quatre cas, III pour
13 cas et IV pour six cas. Le recul moyen de ce groupe était de
13,7 mois ± 6,6. On constatait dans le groupe VariAx FootTM, un
cas de comblement osseux peropératoire contre neuf cas dans le
groupe EpiunionTM (p < 0,01). Le délais moyen de décharge postopératoire était de 1,7 mois ± 0,4 dans le groupe VariAx FootTM
contre 2,8 mois ± 0,9 dans le groupe EpiunionTM (p < 0,0001). Dans
le groupe EpiunionTM, l’immobilisation postopératoire comportait
une botte plâtrée dans 78,5 % des cas contre 39 %, dans le groupe
VariAx FootTM (p < 0,01).
Discussion et conclusion.— L’utilisation des plaques d’ostéosynthèse
verrouillées, dans le traitement chirurgical des fractures thalamiques du calcanéum, apporte une meilleure stabilité biomécanique du montage, permettant de diminuer le recours aux greffes
osseuses peropératoires, et autorise une réadaptation plus précoce
des patients, en allégeant la contention et en raccourcissant la
durée de décharge postopératoires.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.257
343
Les fractures du corps du naviculaire. À propos de
24 cas
Jean-Marie Frin ∗ , Patrick Cronier , Pascal Bizot , Vincent Steiger ,
Abdelhafid Talha
CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les fractures de l’os naviculaire sont rares. Nous
rapportons notre expérience dans la prise en charge de ces fractures
dont le traitement est difficile.
Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les fractures du corps du naviculaire opérées entre 2001 et 2011. Ont été
exclues les fractures par avulsion, les fractures de la tubérosité et
les fractures de fatigue qui étaient traitées de manière orthopédique.
Cette série comportait 26 fractures chez 25 patients, 22 hommes et
3 femmes dont l’âge moyen était de 34 ans [16—58].
Méthodes.— Toutes les fractures ont bénéficié en préopératoire de
radiographies standard, de TDM, et depuis 2007 de reconstructions
3D avec suppression du talus.
L’ostéosynthèse était réalisée par hauban ou vis en cas de gros
fragments ou par plaque dans les fractures plus comminutives.
L’utilisation de plaques verrouillées de l’AO a débuté en 2007.
La réduction était souvent aidée par l’utilisation d’un distracteur.
Une immobilisation par botte plâtrée pour une durée de 6 semaines
a été réalisée dans tous les cas.
Les patients ont été revus avec le score fonctionnel American Orthopaedic Foot and Ankle Society (AOFAS) pour médio-pied, le Maryland
Foot Score et des radiographies standard.
Résultats.— Vingt-quatre patients ont été revus avec un recul moyen
de 35 mois [5—92], deux ont été perdus de vue.
S377
Il s’agissait le plus souvent d’un traumatisme à haute énergie :
accident de la voie publique (n = 20), chute d’un lieu élevé (n = 3),
écrasement (n = 1).
Selon la classification de Sangeorzan, il y avait quatre fractures de
type 2 (16 %) et 20 fractures type 3 (83 %).
La fracture était associée à une autre fracture du pied dans 16 cas
(66 %).
Sept patients (29 %) ont développé une arthrose talo-naviculaire
dont 1 a nécessité une arthrodèse.
Un cas de retard de consolidation a été observé du fait d’une perte
de substance initiale et d’un démontage à trois mois.
Au dernier recul, le Maryland foot score moyen était de 90/100. Le
score AOFAS moyen était de 86/100.
Les plaques verrouillées (n = 9) réservées aux fractures comminutives avaient un score AOFAS moyen de 90/100 alors que le reste de
la série avait un score AOFAS moyen de 84 %.
Discussion.— L’apport de l’imagerie et l’utilisation récente d’une
plaque verrouillée spécifique a permis d’avoir des résultats
meilleurs dans le traitement de fractures particulièrement difficiles.
Conclusion.— Une technique rigoureuse avec planification en TDM
3D et une synthèse stable améliorent fortement le pronostic de ces
fractures graves.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.258
344
Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la
prise en charge chirurgicale
Fabrice Bazile ∗ , Raphaël Barthelemy , Bertrand Bauer ,
Fabien Nuzacci , Bernard Deloynes , Sylvain Rigal
Service de chirurgie orthopédique, 101, avenue Henri-Barbusse,
92140 Clamart, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Dans les années 1990, les pieds de mine ouverts de
guerre par mines antipersonnel étaient traités essentiellement par
amputation en raison de la destruction massive osseuse et des parties molles. Actuellement, il s’agit de pieds de mine fermés dus à
des mines antichar. Ils posent le problème du traitement conservateur.
Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective entre
2002 et 2011 portant sur neuf pieds de mine dont deux bilatéraux, évacués d’Afghanistan. Le recul moyen est de 24 mois [7—54].
L’évaluation a été faite sur les complications, la marche, le chaussage et la déformation du pied.
Résultats.— Le délai de rapatriement en France était de 48 heures. Il
y avait sept pieds de mine fermés et deux ouverts. Ils ont tous bénéficié de parages itératifs suivis d’un geste sur l’arrière pied dont cinq
réductions sanglantes : brochage percutané un cas, exofixation deux
cas, exofixation plus brochage six cas. Une fasciotomie des loges du
pied a été réalisée dans quatre cas pour syndrome compartimental.
L’évolution a été satisfaisante dans six cas. On notait une ostéite
calcanéenne, une ostéoarthrite sous-talienne et une amputation.
Reprise de la marche possible pour tous les patients.
Réalisation d’une arthrodèse tibio-talienne et d’une arthrodèse
sous-talienne.
Discussion.— Les pieds de mine fermés réalisent des lésions de
l’arrière pied par transfert d’une onde de choc à travers une interface. Les fractures comminutives du calcanéum qui en résultent
sont souvent associées à des luxations talo-calcanéenne et/ou du
Chopart. Les lésions des parties molles sont constantes et font le
pronostic.
Leur traitement conservateur est difficile. Le résultat du traitement
orthopédique isolé est médiocre : impossibilité de chaussage et difficultés à la marche du à une modification de la morphologie de
l’arrière pied.
S378
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
L’orientation thérapeutique actuelle est plus chirurgicale. Son
objectif est la réduction ostéoarticulaire précoce la plus proche
de l’anatomie selon les principes suivants :
— ostéosynthèse a minima (broches) ;
— exofixation tibio-tarsienne de principe, éventuellement en équin
pour améliorer la réduction et conserver l’anatomie de l’arche plantaire ;
— suspension du fixateur externe (gestion des parties molles, prévention des escarres) ;
— couverture par lambeau précoce.
Conclusion.— Contrairement au pied de mine ouvert qui accordait une grande place à l’amputation, le traitement du pied
de mine fermé doit être le plus conservateur possible. Ce
traitement est résolument chirurgical pour redonner sa forme anatomique à l’arrière pied, seule garante du résultat fonctionnel.
Cette démarche thérapeutique facilite le traitement des séquelles
(arthrodèse).
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.259
Tumeur
346
Ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traité
par forage résection osseux percutané : cinq cas
Sébastien Raux ∗ , Kariman Abelin-Genevois , Isabelle Canterino ,
Vincent Cunin , Alice Fassier , Franck Chotel , Rémi Kohler
Service d’orthopédie pédiatrique, groupement hospitalier Est,
hôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pineln 69677 Bron
cedex France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigne
siégeant essentiellement au niveau du membre inférieur ; l’atteinte
cotyloïdienne est rare (moins de 1 % selon Campanacci). Dans ce
cas, son exérèse est très difficile en raison de la profondeur de
la lésion. Nous présentons ici une série importante de cinq cas
d’ostéome ostéoïde siégeant dans l’arrière fond du cotyle, traités
selon une méthode originale : le forage résection osseux percutané
sous contrôle tomodensitométrique (FROP).
Matériel d’étude.— Notre série comporte cinq patients, trois filles
et deux garçons, dont l’âge à l’intervention était en moyenne de
17 ans (extrêmes de 11 à 27 ans). Le diagnostic s’est toujours appuyé
sur le « couple » d’imagerie scintigraphie (hyperfixation) — scanner
(nidus dans la lame quadrilatère).
Traitement.— Ces cinq patients ont bénéficié d’un forage résection osseux percutané (FROP), technique mini invasive réalisée
sous anesthésie générale, sous contrôle d’un scanner (patient placé
en décubitus ventral). Un matériel ancillaire spécifique permet
d’atteindre la zone lésionnelle, puis d’enlever une carotte osseuse,
prélèvement envoyé en anatomopathologie.
Résultats.— Les résultats de cette étude, avec un recul minimum
d’un an, sont excellents : cinq guérisons complètes avec disparition
totale et définitive des douleurs.
Discussion.—L’ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle est
caractérisé par sa rareté et par la difficulté technique de son
exérèse, liée à la profondeur de cette lésion : certains auteurs rapportent la nécessité de luxer la hanche pour un abord direct, ou de
réaliser une arthroscopie de cette articulation, techniquement difficile. Le FROP est une technique efficace, non invasive, permettant
une exérèse complète grâce à un matériel ancillaire adapté.
Conclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la méthode FROP
pour traiter un ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle, localisation où elle s’avère extrêmement performante.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.260
347
Résultats cliniques et radiologiques des transferts
épiphysaires de fibula après résection d’une
tumeur osseuse chez sept enfants
Manon Bachy ∗ , Stéphanie Pannier , Caroline Dana , Arielle Salon ,
Eric Mascard , Christophe Glorion
Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital
Necker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le transfert d’épiphyse vascularisée associé à un
segment de diaphyse permet de traiter les pertes de substances
épiphysaires de l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analyser
la technique chirurgicale puis les résultats cliniques et radiologiques
à long terme.
Matériel et méthode.— Entre 1997 et 2008, sept patients (deux
filles et cinq garçons), âgés en moyenne de 5,7 ans (2—8) ont été
opérés d’une tumeur osseuse maligne avec reconstruction par transfert d’épiphyse vascularisée de fibula. Il s’agissait de cinq sarcomes
d’Ewing et deux ostéosarcomes, localisés au fémur proximal (trois),
à l’humérus proximal (trois) et au radius distal (un). Le transplant
mesurait en moyenne 12,7 ± 2,9 cm. La vascularisation était assurée
par un pédicule unique dans cinq cas (fibulaire trois ; tibial antérieur deux) et par deux pédicules dans deux cas. L’ostéosynthèse
était assurée par une broche centromédullaire dans six cas et une
plaque vissée dans un cas. Un vissage tibio-fibulaire préventif a été
réalisé dans six cas. Tous les patients ont eu une chimiothérapie pré
et postopératoire selon les protocoles de la SFCE. Un patient a eu
une radiothérapie complémentaire.
Résultats.— Le recul était en moyenne de 6,5 ans (2,8—11,5). Tous
les patients étaient vivants et en rémission de leur tumeur. La fonction était jugée satisfaisante dans 85 % des cas. L’épaississement
du greffon traduisait son intégration dans tous les cas, la physe
était restée ouverte dans 4 cas, autorisant une poursuite de la
croissance. Parmi les complications, on notait une infection postopératoire, deux défauts de consolidation, deux fractures, une
désaxation nécessitant une reprise chirurgicale et deux paralysies
spontanément régressives du nerf fibulaire commun. Une déviation
en valgus de la cheville était apparue chez le patient n’ayant pas
eu de syndesmodèse préventive.
Discussion.— Chez les petits enfants, le transfert de fibula vascularisée avec son épiphyse est une technique qui permet à la fois de
combler une perte de substance osseuse, de reconstruire une articulation mobile et de permettre la poursuite de la croissance du
segment réséqué. Les prothèses de croissance n’ont pas donné dans
notre expérience des résultats suffisants dans cette tranche d’âge
et les arthrodèses ne règlent pas le problème de la croissance.
Conclusion.— Le transfert d’épiphyse vascularisée est une technique difficile, grevée de complications, mais qui permet de
reconstruire un segment osseux emportant une épiphyse chez le
petit enfant, conservant ainsi une fonction et une croissance en
l’absence d’infection ou de radiothérapie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.261
348
Adamantinome : suivi à long terme et regard
critique sur la prise en charge thérapeutique
Louis-Romée Le Nail ∗ , Heide Elke Viehweger , Frédéric Sailhan ,
Frédérique Larousserie , Gonzague De Pinieux , Philippe Rosset ,
Philippe Anract
Service de chirurgie orthopédique 2, hôpital Trousseau, 37044
Tours cedex 9, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’adamantinome est une tumeur osseuse primitive
maligne de bas grade, de localisation essentiellement tibiale. Il
Résumés des communications
représente environ 0,3 % des tumeurs osseuses primitives malignes.
Il survient surtout entre la deuxième et troisième décade de vie,
avec une variabilité d’âge importante. L’adamantinome est caractérisé par une évolution lente avec des récidives et métastases
tardives.
Le but de notre étude est d’évaluer le mode évolutif à long terme
de nos patients, en comparant leur prise en charge thérapeutique,
et de tenter de déterminer des facteurs pronostics histologiques.
Méthode.— Cette étude rétrospective a concerné 23 patients pris en
charge entre 1954 et 2009. Nous avons revu les dossiers cliniques,
radiologiques et histologiques de ces patients.
Résultats.— Vingt et un patients ont été suivis à long terme,
11 hommes et dix femmes avec un âge moyen de 32,3 ans. Toutes
ces tumeurs étaient tibiales sauf une, ulnaire. Les symptômes évoluaient en moyenne depuis trois ans (un mois à 13 ans) avant le
diagnostic. Deux patients étaient asymptomatiques.
Quatre patients ont été traités par résection intralésionnelle. Tous
ont récidivé et ont été traités par résection extratumorale avec
reconstruction. Deux patients ont de nouveau récidivé et un a du
être amputé. Dix-sept patients ont bénéficié d’emblée d’une résection extratumorale avec reconstruction. Pour trois patients dont
l’exérèse n’était pas complète à l’examen anatomopathologique
(R1), deux ont récidivé. Parmi les 14 patients qui ont eu une exérèse
carcinologique (R0), trois ont récidivé, dont un a du être amputé.
Le recul moyen de la série était de 12,9 ans. Deux patients sont
décédés à 12 et 26 ans de métastases pulmonaires, et un patient
d’une pathologie intercurrente. La survie moyenne sans maladie
était de 8,7 ans, et dix ans lorsque la résection chirurgicale était carcinologique d’emblée. Les métastases ont été diagnostiquées neuf
et 15 ans après la résection.
Douze patients ont été réopérés au moins une fois pour
complications non tumorales (retards de consolidation, pseudarthrose).
Discussion.— L’adamantinome est une tumeur maligne à évolution
lente, qui nécessite une résection carcinologique extratumorale
d’emblée. Nos résultats à long terme confirment les conclusions
de la littérature.
Ces tumeurs essentiellement diaphysaires tibiales posent des problèmes de reconstruction après résection et nécessitent souvent
l’utilisation d’un mélange d’allogreffe et d’autogreffe associé à une
ostéosynthèse solide.
L’adamantinome, même traité correctement, expose à des récidives locales et des métastases peuvent survenir très tardivement.
Une surveillance prolongée est indispensable.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.262
349
L’existence d’enchondromes régressifs doit-elle
modifier les principes de surveillance des
enchondromes ? Analyse d’une série continue sur
une période de 13 ans
Alexandre Rochwerger ∗ , Philippe. Souteyrand , Solenne Frey ,
Mael Lemeur , Christophe Chagnaud , Vincent Zink ,
Georges Curvale
Hôpital de la Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La surveillance des enchondromes passe par l’étude
les modifications des caractéristiques morphologiques au cours du
temps des tumeurs cartilagineuses centro-médullaires supposées
bénignes des grands os longs.
Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de
40 patients porteurs d’une tumeur centro-médullaire d’un grand os
long, sporadique, à matrice typiquement cartilagineuse, d’allure
bénigne, ayant bénéficié entre 1998 et 2011 d’une surveillance d’au
S379
moins 24 mois en IRM et/ou en scanner, motivée par sa taille, sa
topographie inhabituelle ou l’ambiance douloureuse ayant permis
son diagnostic. L’analyse a porté sur les dimensions, l’agressivité
vis-à-vis de l’endoste et le degré de minéralisation.
Résultats.— Les durées de surveillances étaient comprises entre
24 mois et dix ans. Aucune lésion n’a modifié son agressivité envers
l’endoste. Vingt pour cent des tumeurs ont présenté une augmentation de leur degré de minéralisation. Une seule a nécessité une
résection biopsique en raison de la disparition de quelques calcifications chondroïdes sans élément sarcomateux sur le matériel analysé
après une durée de suivi de quatre ans. Une lésion a augmenté de
taille (allongement de 10 % en dix ans). Mais surtout, trois lésions
ont significativement diminué de taille.
Discussion.— La difficulté lorsqu’on propose une surveillance d’un
enchondrome avec pour objectif d’éviter une résection biopsique
inutile est tout en se conformant strictement à des critères de
surveillance définis a priori, de définir une durée de surveillance
sans parfaitement connaître l’évolution naturelle de ces lésions
dont la variante redoutée est le chondrosarcome de bas grade.
Le comportement inattendu décrit dans cette série pourrait être
lié à une déshydratation des nodules cartilagineux conduisant à
une involution de l’enchondrome. Il s’agit d’un élément rassurant
supplémentaire pour le diagnostic différentiel d’avec un chondrosarcome de bas grade.
Conclusion.— La régression spontanée des enchondromes est
peu connue. Elle nous conduit à poursuivre le principe d’une
surveillance des enchondromes soutenue par une meilleure connaissance de leur évolution naturelle.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.263
350
Reconstruction après résection totale du fémur
pour tumeur
Gérard Delépine ∗ , Fabrice Delepine , Salwa Alkhallaf ,
Barbara Markowska , Nicole Delépine
8, rue Eugene-Varlin ; 93700 Drancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— L’utilisation de chimiothérapies efficaces et
d’imagerie informatisée précise ont considérablement réduit les
indications des résections totales du fémur dont peu de séries précisent les résultat à long terme. Cela justifie ce travail.
Patients.— Entre 1981 and 2011 nous avons pratiqué 276 résections
fémorales pour sarcomes parmi lesquelles 14 résections fémorales
totales. L’âge médian de ces patients est 14,5 (79—4,9). L’histologie
est : ostéosarcome (huit), Ewing (quatre) (deux métastatiques
d’emblée) et chondrosarcome dédifférencié (deux).
L’indication de la résection totale du fémur était : extension
majeure de la tumeur : trois, prise en charge initiale suboptimale
avec enclouage trans-tumorale : trois, infection persistante : un,
récidive locale : un, complications mécaniques de prothèses partielles : six.
Le premier patient a été reconstruit avec une prothèse monobloc sur
mesures. Les autres ont bénéficié d’une reconstruction composite
d’une prothèse totale de hanche et de genou emboîtées l’une dans
l’autre avec du ciment aux antibiotiques avec parfois un élément
de croissance ou une allogreffe.
Les complications ont été une ischémie sévère par allongement
extemporané (le premier malade avec prothèse monobloc trop
longue de 3 cm) et deux luxations de hanche.
Quatre patients sont morts de maladie six à 18 mois après la résection. Les dix autres sont en rémission avec un suivi médian de
15 ans. Huit des dix survivants ont leur membre et leur prothèse.
Une infection profonde primitive ou secondaire a été observée chez
six patients liés à une couverture musculaire insuffisante ou une
ré opération pour allongement prothétique. L’infection profonde
S380
87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique
représente la plus fréquente et le plus sévère complication elle a
abouti à l’amputation de deux malades.
Raideur du genou (flexion moyenne 45◦ ), inégalité des membres et
usage fréquent d’ une canne lors de longue marche (4/8) expliquent
que le résultat fonctionnel soit seulement bon (cinq) ou médiocre
(trois).
Conclusions.— La résection totale de fémur avec reconstruction
prothétique donne une meilleure fonction que la désarticulation
de hanche malgré la raideur habituelle du genou et l’instabilité
fréquente.
La reconstruction composite avec deux prothèses emboîtées l’une
dans l’autre est plus flexible que les prothèses monobloc.
L’utilisation de ciment contenant de fortes doses de vancomycine
diminue le risqué infectieux qui constitue la complication la plus
fréquente de ce type de reconstruction.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.264
351
Faut-il biopsier les grosses tumeurs cartilagineuses
de l’os iliaque de l’adulte ?
Gérard Delépine ∗ , Fabrice Delépine
8, rue Eugene-Varlin, 93700 Drancy, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— La biopsie constitue la pierre angulaire du diagnostic
des tumeurs osseuses. Cependant, la topographie iliaque pose souvent des problèmes difficiles de voie d’abord et si le diagnostic de
tumeur cartilagineuse est habituellement facile, la distinction entre
tumeur bénigne et tumeur maligne est parfois impossible sur les
seuls critères cytologiques C’est la raison de cette étude qui évalue
le rapport bénéfice/risques de la biopsie dans les chondrosarcomes
de l’os iliaque.
Patients.— Soixante et un patients (36 hommes, 25 femmes) d’âge
moyen 42 ans, ont été traités pour chondrosarcome de l’os iliaque
entre 1980 et 2008. Douze de ces tumeurs étaient secondaires
à une exostose ostéogénique et trois à un chondrome. Trois
patients ont subi une biopsie à l’aiguille, 53 une biopsie chirurgicale et cinq malades une résection monobloc extra tumorale
sans biopsie. Tous les malades ont été suivis tous les trois mois
pendant les deux premières années, puis tous les six mois pendant deux ans, puis tous les ans au-delà. Le recul moyen atteint
15 ans.
Résultats.— Une biopsie à l’aiguille a conclu à tort à une métastase
alors qu’il s’agissait d’un chondrosarcome dédifférencié, conduisant à une chirurgie intra tumorale désastreuse pour la malade.
Deux autres biopsies par voie transpéritonéale (une à l’aiguille et
une chirurgicale) ont entraîné des ensemencements péritonéaux
responsables de récidives locales. L’examen anatomopathologique
a méconnu la malignité de la tumeur dans six cas de chondrosarcomes de bas degré de malignité (11 % des biopsies chirurgicales)
entraînant des traitements insuffisants suivis de récidives. Chez
huit autres malades, la biopsie inadaptée à la résection future a
rendu la chirurgie d’exérèse plus difficile, moins efficace ou plus
invalidante.
L’IRM permet d’affirmer la nature cartilagineuse d’une grosse
tumeur iliaque. Elle permet de plus de mesurer la taille du
composant cartilagineux. Chez l’adulte, une épaisseur de cartilage supérieure à 5 mm doit faire craindre la malignité qui devient
certaine lorsque l’épaisseur dépasse 10 mm.
Conclusions.— Compte tenu des incertitudes et des complications
de la biopsie dans cette localisation tumorale, la résection
d’emblée des grosses tumeurs cartilagineuses de l’os iliaque
de l’adulte est préférable lorsqu’elle peut être large et non
invalidante.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.265
352
Résection « en bloc » des chordomes sacrés. Intérêt
de l’abord bilatéral par voie antérieure et
postérieure. À partir de 27 cas
Arnaud Dubory ∗ , Gilles Missenard , Charles Court
68, rue Blomet, 75015 Paris, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Le chordome sacro-coccygien est une tumeur de
faible grade de malignité, avec un taux de récidive locale très
élevé. Souvent découvert tardivement ces tumeurs sont volumineuses et leur exérèse chirurgicale est mutilante. L’obtention de
marges saines est le traitement pouvant éviter les récidives. Nous
avons évalué les résultats oncologiques des patients ayant eu une
sacrectomie « en bloc » par double voie antérieure et postérieure.
Patients.— L’étude clinique est une série continue de cas rétrospective monocentrique.
Méthode.— Les patients ont tous été opérés par double abord avec
une reconstruction pariétale postérieure par plaque, combinée à
une épiplooplastie. Le diagnostic de chordome a toujours été fait
en préopératoire par une biopsie. Les patients déjà opérés en récidive n’ont pas été inclus. Nous avons étudié la survie globale selon
la méthode de Kaplan-Meier. Nous avons comparé la survie sans
récidive en fonction de l’utilisation d’une radiochimiothérapie adjuvante (Log-Rank test ratio).
Résultats.— De 1985 à 2011, 27 patients ont été inclus (15 hommes
12 femmes). Vingt-quatre patients (88,9 %) ont eu une sacrectomie
au-dessus de S3, 18 patients (66,7 %) avaient des marges d’exérèses
saines, cinq (18,51 %) des marges « limites » et quatre (14,8 %)
des marges contaminées. Treize patients (48,2 %) ont reçu une
radiothérapie postopératoire et un (3,7 %) une chimiothérapie. Le
saignement moyen était de 5668 mL (500—19500 mL), 13 patients
ont eu une infection (48,2 %). Vingt-deux patients (88 %) présentaient des troubles sphinctériens variables suivant le niveau du
sacrifice radiculaire. La survie globale sans récidive à cinq ans était
de 72,2 % et de 65 % à sept ans. Six patients ont récidivés à sept ans.
Il n’y a pas de différence en termes de survie malgré la radiothérapie
adjuvante (p = 0,686).
Discussion.— La technique par deux temps chirurgicaux permet
d’obtenir un taux intéressant de marges saines par rapport aux
autres techniques rapportées avec des taux de récidive qui semblent
moins importants que ceux rapportés dans la littérature. Cependant
le taux d’infection reste très élevé et les séquelles fonctionnelles
sphinctériennes invalidantes dès lors que le sacrifice radiculaire
concerne les racines S3.
Conclusion.— L’exérèse « en bloc » des chordomes sacrés par voie
combinée est une technique qui semble répondre aux impératifs de
cette chirurgie : obtention des marges saines, limitation des récidives avec toutefois un taux d’infection élevé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.266
353
Sarcomes du canal carpien : chirurgie
conservatrice et reconstructrice précoce, à propos
de deux cas
Cyril Lazerges ∗ , Marie-Pierre Mirous , Bertrand Coulet ,
Michel Chammas
CHRU de Montpellier, hôpital Lapeyronie, 371, avenue du
Doyen-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les sarcomes du membre supérieur sont des tumeurs
rares, la topographie du canal carpien quant à elle reste exceptionnelle.
Un traitement radical par amputation est souvent proposé pour
ces localisations de sarcome, nous rapportons ici deux cas de trai-
Résumés des communications
tement chirurgical conservateur, avec reconstruction nerveuse et
tendineuse précoce.
Patients et méthode.— Deux patients, âgés de 29 et 46 ans ont été
pris en charge pour un sarcome du canal carpien, de découverte
fortuite, dans le premier cas au décours d’une chirurgie de canal
carpien, dans l’autre suite à des douleurs de la paume de la main.
Une biopsie première a été systématiquement faite.
Une fois le diagnostic confirmé, une exérèse monobloc des éléments
du canal carpien a été effectuée.
Les résultats anatomopathologiques retrouvaient un synovialosarcome grade 3 FLNCC une tumeur maligne des gaines nerveuses
périphériques grade 2 FLNCC.
Dans les deux cas, lors du premier temps chirurgical, une reconstruction nerveuse du nerf médian par greffe surale sur les branches
nerveuses à destinée des hémipulpes dominantes a été réalisée ;
avec une première étape de reconstruction des fléchisseurs utilisant
des tiges en silicone.
Le deuxième temps de reconstruction tendineuse a été effectué à
un délai de huit mois, utilisant comme transplants le petit palmaire
et le long fléchisseur du pouce dans le premier cas, dans l’autre le
droit interne et le demi-tendineux.
Un traitement adjuvant par chimiothérapie dans le premier cas et
radiothérapie dans l’autre, ainsi qu’une kinésithérapie spécialisée
en centre ont été associés.
Un suivi radioclinique chirurgical annuel (IRM, Scanner TAP) a été
observé durant les cinq premières années.
Résultats.— Le recul moyen est de huit ans [5—11], au dernier recul
il n’existe ni récidive locale ni à distance.
La sensibilité digitale est à S3+, l’enroulement digital est complet
pour le premier patient, pour l’autre la distance pulpe paume est
à 2,5 cm.
Les patients sont satisfaits, ont repris une activité professionnelle,
présentent une autonomie dans les actes de la vie quotidienne, le
DASH a été évalué à 20 et 29 respectivement.
Conclusion.— La chirurgie conservatrice dans le cadre des sarcomes
du canal carpien apparaît comme un traitement efficace, aussi bien
sur les résultats carcinologiques que fonctionnels grâce aux possibilités de reconstruction nerveuse et tendineuse.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.267
354
Tumeurs à cellules géantes des gaines des tendons
de la main : revue de 96 patients à un recul moyen
de 12 ans
Romain Lancigu ∗ , Guy Raimbeau , Fabrice Rabarin ,
Jérôme Jeudy , Yann Saint Cast , Pierre Alain Fouque ,
Bruno Cesari
Centre de la main, 47, rue de la Foucaudière, 49800 Trelaze,
France
∗ Auteur correspondant.
Introduction.— Les tumeurs à cellules géantes (TCG) de la main sont
relativement fréquentes et de bon pronostic mais avec un risque de
S381
récidive. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats cliniques à
long terme et d’étudier ces récidives.
Patients et méthode.— L’étude porte sur 96 patients (57 femmes,
37 hommes) opérés entre février 1982 et octobre 2005 d’une TCG
des gaines synoviales de la main. L’âge moyen à l’intervention était
de 47,7 ans + 14,5 [13—75]. Tous les patients ont été revus par un
examinateur indépendant sur dossier puis à l’aide d’un questionnaire téléphonique clinique, d’un quick DASH et d’un questionnaire
de satisfaction.
Résultats.— La répartition de l’atteinte était : index : 29 cas, majeur
23 cas, pouce 21 cas, annulaire 11 cas, auriculaire 11 cas, région
hypothénar : deux cas et thénar : un cas. Il s’agissait dans tous les
cas d’une lésion locale. La tuméfaction était palmaire dans 27 cas,
dorsale dans 20 cas et latérale ou médiale dans 59 cas. La localisation articulaire inter-phalangienne distale était la plus fréquente :
35 %.
On retrouvait un trauma précédent la lésion dans 13 cas. La tuméfaction était sensible dans 12 cas. Le délai entre l’apparition et la
consultation variait de 1 mois à sept ans. En préopératoire, était
réalisée une radiographie standard associée dans huit cas à une
échographie et dans un cas une IRM. La lésion mesurait en moyenne
15,8 mm + 2,6 [5—30]. Sur le plan histologique, on retrouvait une
lésion polylobée avec ou sans capsule. La cellule géante multinuclée était retrouvée dans 100 % des cas. Le recul moyen est de
12,1 ans + 3,8 [5—29]. On note huit récidives (chez sept patients) soit
8,3 %. Le délai moyen de récidive était de 2,75 ans + 2 [1—6,5]. Nous
n’avons pas retrouvé de facteurs spécifiques de récidive, même
si tous ces cas présentaient des lésions importantes (présence en
articulaire ou érosion du tendon). Au dernier recul, l’évolution est
favorable, avec un quick DASH moyen à 2,3/100 [0—31].
Conclusion.— Les TCG des gaines synoviales de la main restent des
lésions bénignes dont le principal risque est la récidive, estimée
dans notre étude à 8,3 %. Il reste difficile de déterminer cliniquement et chirurgicalement ce risque, mais la présence en intra
articulaire et les lésions macroscopiques tendineuses doivent alerter.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.268
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
44.
Pénétration précoce de la tête fémorale dans un
cotyle en polyéthylène non cimenté. Étude prospective randomisée en RSA comparant deux types de
polyéthylène
Claude Vielpeau (Caen), Benoît Lebel, Solène Gouzy,
Jean-Jacques Dutheil, Vincent Pineau
45. Analyse dimensionnelle de 40 inserts issus d’explants
de prothèse de hanche à double mobilité
Alexandre Di Iorio (Saint-Étienne), Bertrand Boyer,
Rémi Philippot, Frédéric Farizon, Jean Geringer
46. Validation biomécanique de la cimentation d’un
cotyle à double mobilité dans un métal backbien
fixé
Julien Wegrzyn (Lyon), Andrew R Thoreson, Olivier
Guyen, David G. Lewallen, Kai-Nan An
47. Analyse à 12 ans d’une cupule double mobilité sans
ciment
Rémi Philippot (Saint-Étienne), Jean-François Meucci,
Bertrand Boyer, Rivo Radekandretsa, Frédéric Farizon
49. Évaluation des prothèses totales de hanche à couple
métal-métal à neuf ans de recul : clinique, radiologique et biologique
Stéphane Boisgard (Clermont-Ferrand), Stéphane
Vasseur, Benjamin Bouillet, Stéphane Descamps,
Jean-Paul Levai
50. Évaluation du couple MOM de grand diamètre Durom™
à cinq ans de recul minimum
Patrice Mertl (Amiens), Nicolas Wissocq, JeanFrançois Lardanchet, Benoît Brunschweiler, Éric
Havet, Antoine Gabrion
51. Coxarthrose du sujet de moins de 30 ans : intérêt du
resurfaçage de hanche
Nicolas Krantz (Lille), Bruno Miletic, Laurent Vasseur,
Alexandre Blairon, Henri Migaud, Julien Girard
52. Course à pied après resurfaçage de hanche : à propos
d’une étude prospective
Julien Girard (Lille), Laurent Vasseur, Charles Berton,
Henri Migaud, Bruno Miletic, Nicolas Fouilleron
53. Expérience française du resurfaçage de hanche sans
ciment : à propos d’une série prospective
Julien Girard (Lille)
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
ix
Jean-Philippe Vivona (Marseille), Xavier Flécher,
Patrick Tropiano, Benjamin Blondel, Jean-Noël
Argenson, Dominique Poitout
Intérêt de la préservation du cal mou lors d’une
ostéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle de fracture chez le rat
Jean-Charles Aurégan (New York), Danoff Jonathan,
Coyle Ryan, Burky Reb, Akelina Yelena, Rosenwasser
Melvin
Deux cas de fracture du fémur secondaire à un
prélèvement osseux par RIA
Olivier Cantin (Lyon), Olivier Cantin, Christophe
Lienhart, Jean-Luc Besse, Michel Henri Fessy
Reconstruction osseuse et B.M.P-2 (Inductos) : une
expérience de 70 patients
Henry Van Cauwenberge (Liège), Pierre Georis,
Sébastien Figiel, Philippe Gillet
Résultats à plus de dix ans des reconstructions diaphysaires post-traumatiques des os longs par la méthode de la membrane induite
Takaakira Kishi (Paris), Pierre Étienne Benko, AlainCharles Masquelet
Les protéines ostéo-inductrices améliorent-elles la
consolidation des pseudarthroses des os longs ? Étude
comparative multicentrique de 59 cas
Xavier Semat (Marseille), Xavier Flécher, Patrick
Tropiano, Jean-Noël Argenson, Dominique Poitout
Performance diagnostique de la TEMP-TDM quantitative versus IRM dans les fractures occultes du carpe.
Une série prospective comparative de 43 patients
Thomas Williams (Brest), Solène Querellou, Benjamin
Le Jacques, Arnaud Clave, Sylvain Breton, Dominique
Le Nen
Infection des traumatismes ouverts des membres par
germes multirésistants : place de l’antibiothérapie
locale au Sulfamylon 5 %
Jean-Baptiste Caruhel (Paris), Raphaël Barthélémy
Blessés par armes de guerre pris en charge dans un
hôpital de la corne de l’Afrique : étude observationnelle des lésions orthopédiques sur trois ans
Antoine Bertani (Lyon), Franck Mottier, Romain
Gorioux, Laurent Mathieu, Frédéric Rongiéras
Traumatologie
Genou
55.
56.
57.
58.
Optimisation de la technique d’apport osseux par RIA
grâce à une modélisation personnalisée du fémur.
Pierre Étienne Benko (Bobigny), Caroline Perbos,
Pierre Étienne Benko, Rachele Allena, Alain Charles
Masquelet, Wafa Skalli, Patricia Thoreux
Intérêt du dibotermine alfa dans la prise en charge
des pseudarthroses des os longs. À propos de 13 cas
Solotiana Ramboaniaina (Douai), Michel Berger, Julien
Podglagen, Chekna Doumbia, Willy Razakandretsa
Traitement des pertes de substances osseuses avec
apport osseux par la technique du RIA : à propos
d’une série de 18 cas
Emmanuelle Ferrero (Clamart), Thierry Bégué, Henri
Mathevon, Alain Charles Masquelet
Le reamer-irrigator-aspirator (RIA) peut-il remplacer
le prélèvement de crête iliaque dans le comblement
des pertes de substance des pseudarthroses diaphysaires des os longs ?
69.
70.
71.
72.
Une évolution de voie d’abord dans la prothèse totale
de genou : la voie d’abord en Y
Étienne Pénétrat (Metz), Michel Yvroud, Régis
Traversari
Bloc analgésique crural continu versus infiltration
péri-articulaire lors PTG : une étude randomisée et
en double aveugle
Charles Rivière (Montréal), Arnaud Chaumeron,
Charles Rivière, Marie-Ève Lacasse, Daniel Audy,
Pierre Drolet, Martin Lavigne, Pascal-André Vendittoli
Étude de l’incidence et de la sévérité des complications d’une série consécutive de 1802 blocs fémoraux
en chirurgie du genou
Sébastien Lustig (Sydney), Corey Scholes, Benjamin
Widmer, Myles Coolican, David Parker
Adaptation et validation transculturelle de la version
française de la composante subjective du nouveau
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
x
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
score de la Knee Society dans la gonarthrose et après
prothèse totale de genou
Caroline Debette (Lyon), Sébastien Parratte,
Guillaume Blanc, Vanessa Pauly, Sébastien Lustig,
Elvire Servien, Philippe Neyret, Jean-Noël Argenson
Ostéotomie tibiale bilatérale du genou par ouverture
interne en une session opératoire : évaluation de la
reprise immédiate de l’appui bilatéral
Philippe Hernigou (Créteil), Alexandre Worcel,
Didier Julian, Isaac Guissou, William Delblond,
Pascal Duffiet
Résultats des prothèses unicompartimentales de
genou cimentées avec un recul minimum de 15 ans
Guillaume Blanc (Marseille), Sébastien Parratte,
Jean-Manuel Aubaniac, Jean-Nöel Argenson
La navigation a-t-elle un intérêt dans l’implantation
des prothèses unicompartimentales du genou ?
Charles Casin (Angers), Patrick Le Nay, Philippe
Massin, Pascal Bizot
Les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales du genou par une prothèse totale du genou
sont-ils vraiment moins bons que ceux d’une PTG de
première intention : étude rétrospective comparative
monocentrique avec un recul minimum de deux ans
Alexandre Lunebourg (Marseille), Sébastien Parratte,
Vanessa Pauly, Xavier Flécher, Jean Manuel Aubaniac,
Jean-Noël Argenson
Étude clinique randomisée et en double aveugle du
résultat fonctionnel de la chirurgie prothétique du
genou par abord mini-subvastus comparé à l’abord
conventionnel para-patellaire médial
Julien Wegrzyn (Lyon), Sébastien Parratte, Emily
J. Miller, Kenton R. Kaufman, Mark W. Pagnano
Résultats à plus de dix ans des PTG Hermes postérostabilisées et à plateau fixe
Frédéric Zadegan (Paris), Rémy Nizard, Étienne Pitzaer
Résultats de 450 prothèses totales du genou ultracongruentes à plateau rotatoire, avec un recul allant
de cinq à 9,5 ans
Thierry Gaillard (Villefranche), Stéphane Denjean,
Frédéric Châtain, Groupe Score
Faut-il prothéser la rotule dans les prothèses totales
du genou ? À propos de deux séries prospectives comparatives, avec un recul moyen de sept ans
Frédéric Châtain (Grenoble), Stéphane Denjean,
Thierry Gaillard, Groupe Score
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
Pédiatrie
93.
82.
83.
84.
Intérêt de l’IRM de diffusion dans le pronostic précoce
de la maladie de Legg-Perthes-Calvé
Jérôme Sales-de-Gauzy (Toulouse), Delphine
Sammartin-Viron, Julie Vial, David Labarre, Franck
Accadbled, Christiane Baunin
Traitement chirurgical des épiphysiolyses à grand
déplacement par ostéotomie antérieure du col sans
luxation de la hanche
Brice
Ilharreborde
(Paris),
Cindy
Mallet,
Georges-François Penneçot, Keyvan Mazda
Traitement de l’instabilité fémoro-patellaire par
reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial
chez l’enfant
Guillaume Krin (Toulouse), Gorka Knorr, Franck
Accadbled, Mohamed Srairi, Jérôme Salesde-Gauzy
Ligamentoplastie du croisé antérieur chez l’enfant
avec la technique TLS modifiée pédiatrique : résultats
préliminaires à deux ans de recul
Étienne Cavaignac (Toulouse), Xavier Cassard,
Laurent Maubisson, Jorge Knorr, Franck Accadbled,
Jérôme Sales-de-Gauzy
Relation entre antéversion fémorale et torsion tibiale
chez l’enfant : à propos de 1399 cas
Yann Glard (Marseille)
Agénésie tibiale distale : place de la chirurgie conservatrice
Jérôme Sadaka (Paris), Christophe Glorion, Raphaël
Seringe, Philippe Wicart
Simulation des rétractions musculaires dans la paralysie cérébrale (SiMusCP). Validation d’un outil d’aide
à la décision d’allongement chirurgical des muscles
rétractés
Éric Desailly (St-Fargeau-Ponthierry), Abdennour
Sebsadji, Daniel Yepremian, Farid Hareb, Lacouture
Patrick, Khouri Néjib
Description et classification de l’effet de l’allongement
des ischio-jambiers dans le cadre de chirurgies multisites chez l’enfant paralysé cérébral
Éric Desailly (St-Fargeau-Ponthierry), Abdennour
Sebsadji, Daniel Yepremian, Farid Hareb, Djemal
Khalifa, Philippe Hoppenot, Khouri Néjib
L’électromyographie dynamique du long péronier et
gastrocnémien médial chez les jeunes patients paralytiques cérébraux : une nouvelle approche vers une
stratégie thérapeutique fiable
Elke Viehweger (Marseille), Christophe Boulay,
Guillaume Authier, Vincent Pomero, Marie-Ange
Rohon, Yann Glard, Elisabeth Castanier, Gérard
Bollini, Jean-Luc Jouve
La rotation du bassin : une donnée trop souvent
méconnue dans l’évaluation des troubles rotatoires
de l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique
Anne Laure Simon (Paris), Ana Presedo, Brice
Ilharreborde, Cindy Mallet, Keyvan Mazda, Georges
François Penneçot
Diagnostic et traitement de la dysplasie épiphysaire
hémimélique (série clinique de neuf cas)
Christophe Bosch (Montpellier), Djamel Louahem M
Sabah, Philippe Mazeau, Mohamed L’Kaissi, Jérôme
Cottalorda
Relation entre vitamine D et apophysoses chez
l’enfant : étude préliminaire à propos de 100 cas
Mahmoud Smida (Tunis), Zied Jlalia, Walid Saied,
Mohamed Ridha Cherif, Sami Bouchoucha, Chakib
Jalel, Nabil Nessib, Chokri Ammar
Épaule
97.
98.
Traitement endoscopique des accrochages scapulothoraciques : technique et résultats
Benoît Combourieu (Le Chesnay), Pierre Desmoineaux,
Nicolas Pujol, Philippe Boisrenoult, Philippe Beaufils
Arthrodèse d’épaule sous arthroscopie : étude anatomique de faisabilité
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
99.
100.
101.
102.
103.
104.
105.
106.
107.
108.
Hubert Lenoir (Montpellier), Thomas Williams,
Nathalie Kerfant, Dominique Le Nen
Mesure de la rétroversion glénoïdienne par tomodensitometrie, comparaison de deux techniques sur
épaules saines et arthrosiques
Philippe Collin (Rennes), Noboru Matsumara, Gilles
Walch
Resurfaçage de l’épaule : reconstruit-on réellement
l’anatomie proximale de l’humérus ?
Nicolas Bonnevialle (Toulouse), Anne-Sophie Coutié,
Pierre Mansat, Michel Rongières, Michel Mansat, Paul
Bonnevialle
L’épaisseur d’un implant glénoïdien sans ciment influence-t-elle les résultats cliniques et radiologiques par
rapport aux implants cimentés plus minces ? Série prospective de 373 prothèses totales anatomiques d’épaule
Denis Katz (Ploemeur), Jean Kany, Philippe Valenti,
Philippe Sauzières, Pascal Gleyze, Kamil ElKholti
Résultats à quatre ans de 29 mini-glènes incluses en
polyéthylène dans l’athroplastie totale d’épaule pour
omarthrose centrée
Jean-Marc Glasson (Nice), Mark Ross
Prothèses totales d’épaule inversées pour le traitement des fractures humérales du sujet âgé : résultats
à un an minimum
Lauryl Decroocq (Nice), Grégory Moineau, François
Sirveaux, Philippe Clavert, Nicolas Brassart, CharlesÉdouard Thélu, Charles Bessière, Pascal Boileau
Résultat du traitement de l’arthrose primitive avec
glène biconcave par prothèse inversée
Gilles Walch (Lyon), Naoko Mizuno, Patrick J. Denard,
Patric Raiss
Reconstruction de glène par autogreffe corticospongieuse pour descellement prothétique glénoïdien
aseptique. Étude clinique et TDM
Tewfik Benkalfate (Rennes), Mickael Ropars, Jérémy
Lasbleiz
Étude comparative simple rangée versus double
rangée dans les ruptures étendues de la coiffe des
rotateurs, à propos de 60 cas
Philippe Teissier (Nimes), Jacques Teissier, Philippe
Marchand, Pascal Kouyoumdjian
Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie
dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe
des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique
de 53 patients à deux ans de recul minimum
Jean Kany (Toulouse), Jean Grimberg, Philippe
Valenti, Stéphane Joulié
Paralysie radiale dans les reprises de prothèse totale
de coude : étude anatomique et clinique, éléments
de prévention à propos de quatre cas
Thomas Waitzenegger (Paris), Pierre Mansat, Pascal
Guillon, Bertrand Coulet, Cyril Lazerges, Michel
Chammas
Rachis
110. Décompression et instrumentation vertébrale de la
sténose lombaire : relation entre les niveaux opérés
et les complications per- et postopératoires
Filipe Duarte (Porto), Antonio Sousa, Frederico Raposo,
Luis Valente, Antonio Moura Gonçalves, Rui Pinto
xi
111. Analyse comparative entre la Rh-BMP (InductOs) et
l’os spongieux iliaque autologue dans la fusion des
arthrodèses intersomatiques par voie antérieure
Charles-Henri Flouzat-Lachaniette (Créteil), Amir
Ghazanfari, Alexandre Poignard, William Delblond,
Jérôme Allain
112. CobbMeter : l’angle de Cobb sur iPhone. Étude de
reproductiblité sur les cyphoses traumatiques
Frédéric Jacquot (Paris), Sofiane Khelifi, Daniel
Gastambide, Alain Sautet, Jean-Marc Feron, Levon
Doursounian, Regis Rigal, Axelle Charpentier
113. Les changements de grade des indicateurs de la classification SRS-Schwab sont-ils corrélés à la qualité
de vie chez les patients avec déformations rachidiennes ? Résultats d’une étude prospective
Benjamin Blondel (Marseille), Justin Smith, Éric
Klineberg, Frank Schwab, Christopher Shaffrey,
Bertrand Moal, Christopher Ames, Richard Hostin,
Kai-Ming Fu, Douglas Burton, Behrooz Akbarnia,
Munish Gupta, Robert Hart, Shay Bess, Virginie
Lafage, Jean-Pierre Farcy
114. Amélioration clinique postopératoire de patients
atteints de déformations rachidiennes : que peut-on
en attendre et qui en bénéficie le plus ?
Bertrand Moal (New York), Virginie Lafage, Justin
Smith, Christopher Ames, Praveen Mummaneni,
Gregory Mundis, Jamie Terran, Éric Klineberg, Robert
Hart, Benjamin Blondel, Christopher Shaffrey, Frank
Schwab, Jean-Pierre Farcy
115. Prise en charge des déformations sagittales par
ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation radiologique longitudinale du maintien de la correction
Virginie Lafage (New York), Mostafa El Dafrawy,
Richard Hostin, Benjamin Blondel, Bertrand Moal,
Christopher Ames, Justin Smith, Jamie Terran, Vedat
Deviren, Michael Obrien, Frank Schwab, Khaled
Kebaish, Jean-Pierre Farcy
116. Prévalence et facteurs de risques de développement
d’une cyphose jonctionelle proximale après chirurgie
de réalignement par ostéotomies transpédiculaires
Virginie Lafage (New york), Christopher Ames,
Bertrand Moal, Richard Hostin, Praveen Mummaneni,
Khaled Kebaish, Justin Smith, Benjamin Blondel,
Christopher Shaffrey, Éric Klineberg, Shay Bess,
Frank Schwab, Jean-Pierre Farcy
117. Correction chirurgicale des déformations rachidiennes de l’adulte : analyse radiographique des échecs
de réalignement en fonction du type de déformation
Bertrand Moal (New York), Frank Schwab, Christopher
Ames, Justin Smith, Praveen Mummaneni, Gregory
Mundis, Jamie Terran, Éric Klineberg, Robert Hart,
Benjamin Blondel, Christopher Shaffrey, Virginie
Lafage, Jean-Pierre Farcy
118. Variations anatomiques de la veine illiolombaire dans
l’abord antérieur du rachis lombaire, étude anatomique sur 15 sujets
Thibault Lafosse (Paris), Philippe Cottin, Guillaume
Saintyves, Thierry Bégué
119. Prothèse de disque lombaire et choix du plateau
lordosé : prédiction peropératoire de la lordose segmentaire
Féthi Laouissat (Nantes), Joël Delécrin
xii
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
120. Résultats des 20 premiers cas de prothèses discales lombaires à centrage libre, implantées par voie antérolatérale (Mobidisc latérale®). Comparaison avec la prothèse
à introduction conventionnelle (Mobidisc évolution®)
Jérôme Allain (Créteil), Charles Henri FlouzatLachaniette, Alexandre Poignard, Joël Delecrin,
Jacques Beaurain, Jean-Paul Steib, Lucie Aubourg
121. Résultats radiologiques et évolution des segments
adjacents dans un essai clinique randomisé (FDA) :
prothèse de disque cervical versus arthrodèse sur
deux étages
Thierry Dufour (Orléans), Hyun W Bae, Reginald
Davis, Steven E. Gaede, Michael Hisey, Greg Hoffman,
Kee D. Kim, Pierce Nunley, Daniel Peterson, Ralph
Rashbaum, John Stokes
Pédiatrie
127. Devenir du dôme talien après traitement du pied bot
varus équin par la méthode de Ponseti
Philippe Greiner (Lyon), Roger Parot, Abelin-Genevois
Kariman, Rémi Kohler, Jérôme Berard, Franck Chotel
128. Évaluation en fin de croissance de la libération postéro-médiale dans le pied bot varus équin congénital
idiopathique très sévère de l’enfant. À propos de 98
cas au recul moyen de 22 ans
Fanny Alkar (Montpellier), Djamel Louahem, François
Bonnel, Frédérique Bonnet, Jérôme Cottalorda
129. La luxation médiotarsienne congénitale ou pied convexe. Classification
Jennifer Laravine (Saint-Denis de la Réunion), JeanMarc Laville, Frédéric Salmeron
130. L’ostéotomie haute de l’ulna dans la prise en charge
des lésions de Monteggia négligées chez l’enfant
Marion Delpont (Montpellier), Djamel Louahem,
Gérard Bollini, Jean-Luc Jouve, Jean-Paul Damsin,
Raphaël Vialle, Jérôme Sales-De-Gauzy, Franck
Accabled, Jérôme Cottalorda
131. Néo-articulation par greffe de cartilage de croissance
de crête iliaque dans les amputations congénitales
transverses du poignet et de la main
François Deroussen (Amiens), Richard Gouron, Marie
Juvet-Segarra, Catherine Maes-Clavier, MarieChristine Plancq, Louis-Michel Collet
132. Plaies de guerre de l’enfant en Afghanistan : expérience française de l’hôpital médico-chirurgical KaIa à
propos de 81 cas entre juillet 2009 et mars 2012
Antoine Bertani (Lyon), Jean-Louis Daban, Tristan
Monchal, Hussam El Chehab, Philippe Candoni, JeanMarc Delmas, François Pons, Sylvain Rigal
133. Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite. Développement et caractérisation d’un
modèle animal chez le rat
Richard Gouron (Amiens), Romuald Mentaverri, Marie
Juvet-Segarra, François Deroussen, Louis-Michel
Collet
134. Technique de la membrane induite selon Masquelet
dans la pseudarthrose congénitale de tibia. À propos
de cinq cas
Bruno Dohin (Saint-Étienne), Rémi Kohler
135. Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite chez l’enfant. Série de 14 cas
Richard Gouron (Amiens), François Deroussen, Marie
Juvet-Segarra, Marie-Christine Plancq, Louis-Michel
Collet
Traumatologie
139. Fracture pathologique de l’odontoïde : intérêt de la
kyphoplastie à propos de trois cas
Rémi Chastel (Besançon), Françoise DeRose, Hassan
Katranji, Joël Godard
140. Tassement vertébral ostéoporotique : cyphoplastie ou
traitement fonctionnel ?
Jean-François Cazeneuve (Chivy lès Étouvelles),
Jessica Serrand, Yasser Hassan, Abdallah Hilaneh,
Ferhat Kermad
141. Résultats cliniques et radiographiques de 50 fractures
vertébrales traitées par stentoplastie
Florian Cueff (Rennes), Patrick Chatellier, Dotsé
Bouaka, Jean-Louis Husson, Denis Huten
142. Vertébroplasties. Étude du remplissage et des fuites à
propos d’une série prospective de 143 patients
Lydie Garnier (Grenoble), Ael Kerschbaumer, Hervé
Vouaillat, Arnaud Bodin, Boumedienne Sadok, Jérôme
Tonetti
143. Utilisation d’un dispositif de fluoro-navigation 3D
peropératoire dans la chirurgie du rachis. Résultats
préliminaires
Sébastien Ruatti (Grenoble), Phlippe Merloz, Jérôme
Tonetti, Michel Milaire, Arnaud Bodin, Ahmad Eid,
Gael Kerschbaumer, Aurélien Courvoisier, Nicolas
Maisse, Alexandre Moreau-Gaudry, Émilie Chipon,
Caroline Dubois, Jérôme Troccaz
144. La chirurgie mini-invasive des fractures du rachis
thoraco-lombaire est-elle maxi-irradiante ?
Nicolas Bronsard (Nice), Tah Bi Boli, Maxime Challali,
Bernard Padovani, Ghislaine Bruneton, Alain Fuchs,
Fernand de Peretti
145. Étude prospective et comparative entre la voie
d’abord externe minimale invasive et la voie d’abord
externe standard dans le traitement par vis plaque
DHS des fractures pertrochantériennes
Amine Marzouki (Fès), Faouzi Boutayeb
146. Correction du mouvement physiologique parasite
par recalage lors de l’évaluation de la vascularisation résiduelle céphalique fémorale après fracture
récente du col par scanner de perfusion
Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Vincent Noblet, JeanPaul Armspach, Thomas Moser, Francois Bonnomet,
Michel de Mathelin
147. Mortalité et autonomie après fracture de l’extrémité
supérieure du fémur chez des patients de plus de 80
ans. Étude prospective d’une cohorte de 300 patients
à deux ans
Julien Batard (Montpellier), François Canovas, Patrick
Faure, Mazen Hamoui, Romain Augoyard, Marie-Aude
Munoz, Timothey Bissuel, Olivier Roche
148. Étude de l’impaction cervicale dans les fractures pertrochantériennes fixées par clou PFNA
Alexandre Pelissier (Paris), Marion Helin, Patrick
Boyer, Philippe Massin
149. Prothèse de hanche d’emblée dans les fractures
récentes du cotyle
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Jacques Tabutin (Cannes), Thomas D’Ollonne, Marc
Gauci, Frédéric Vogt, Pierre Cambas
150. Rupture aiguë haute des tendons ischio-jambiers : à
propos d’une série de 34 patients opérés
Nicolas Lefévre (Paris), Yoann Bohu, Jean-François
Naouri, Shahnaz Klouche, Serge Herman
Hanche
152. Traitement de l’ostéonécrose aseptique de la tête
fémorale par un implant poreux. Résultats cliniques
et radiologiques
Edward De Keating (Nantes), Antoine Rameh, Mostafa
Romih
153. Analyse qualitative et quantitative des cellules souches issues de moelle osseuse de patients drépanocytaires utilisables pour le traitement conservateur
des ostéonécroses
Alexandre Poignard (Créteil), Angélique Lebouvier,
Nathalie Chevalier, Philippe Hernigou, Jérôme Allain,
Charles-Henri Flouzat Lachaniette, Hélène Rouard
155. Arthroscopie de hanche à départ extracapsulaire sans
aide de l’amplificateur de brillance. Technique et
resultats
Frédéric Laude (Paris), Alain Meyer, Nicolas Graveleau
156. La rotation du bassin dans le plan horizontal : étude
expérimentale par le système EOS®, résultats cliniques sur une série de 98 patients
Jean-Yves Lazennec (Paris), Adrien Brusson, Marc
Antoine Rousseau, Christophe Gomes, Dominique
Folinais
157. Prévalence de l’épiphysiolyse fémorale supérieure
chez l’adulte présentant une coxarthrose au stade
prothètique
Jérôme Murgier (Toulouse), Valérie Lafontan,
Philippe Chiron
158. Validation de l’agrandissement radiologique pour la
planification numérique d’une arthroplastie totale de
hanche
Simon Mouchel (Rouen), Simon Mouchel, Julien
Beldame, Jean Matsoukis, Franck Dujardin
159. Pertinence du choix du type de prothèse de hanche
Patrice Papin (Villefranche-sur-Saône), Éric
Berthonnaud, Radwan Hilmi, Antoine Hage
160. Reproductibilité et qualité de la littérature française
en arthroplastie totale de hanche
Christian Delaunay (Longjumeau), Liviu Iovanescu,
Gerold Labec
Pédiatrie
165. Ostéosynthèse dans les arthrodèses occipito-cervicales de l’enfant. À propos d’une série rétrospective
de 20 patients
Rony Bou ghosn (Paris), Thierry Odent, Georges
Finidori, Michel Zerah, Vicken Topouchian, Loutfi
Miladi, Christophe Glorion
166. Étude de l’équilibre sagittal lombo-sacré chez l’enfant
sain
Émilie Peltier (Marseille), Pascal Adalian, Benjamin
Blondel, Katia Chaumoitre, Michel Panuel, Jean-Luc
Jouve
xiii
167. Relations entre paramètres pelviens et mesures sagittales segmentaires dans la scoliose idiopathique de
l’adolescent : analyse d’une cohorte de 410 patients
Christophe Vidal (Paris), Christophe Vidal, Turky
Amin, Paul Poncet, Keyvan Mazda, Brice Ilharreborde
168. Identifier les scolioses idiopathiques progressives
à la première visite à l’aide de paramètres morphologiques 3D
Stefan Parent (Montréal), Marie-Lyne Nault, JeanMarc Mac-Thiong, Marjolaine Roy-Beaudry, Isabelle
Turgeon, Jacques de Guise, Hubert Labelle
169. Quel est l’impact de l’utilisation du 3D pour déterminer les niveaux de fusion en préopératoire ?
Stefan Parent (Montreal), Jean-Marc Mac-Thiong,
Kariman Abelin-Genevois, Ibrahim O’Beid, Jacques
Griffet, Isabelle Turgeon, Marjolaine Roy-Beaudry
170. Prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie de
la scoliose idiopathique de l’enfant
Sébastien Pesenti (Marseille), David Afonso, Thibault
Gsell, Franck Launay, Gérard Bollini, Jean-Luc Jouve
171. Alignement sagittal du rachis cervical dans la scoliose idiopathique et effet de la correction de
l’hypocyphose thoracique
Jean-Luc Clément (Nice), Martin Schramme, Virginie
Rampal, Tony El Hayek, Ioana Oboricia, Édouard
Chau
172. Évolution postopératoire de l’équilibre coronal après
arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent
Julien Leroux (Rouen), Jean-Marc Mac-Thiong, Hubert
Labelle, Stefan Parent
173. Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée
dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée
Charlotte De Bodman (Tours), François Bergerault,
Benoît de Courtivron, Christian Bonnard
174. Spondylolisthésis de haut grade de l’enfant : technique de réduction de la cyphose lombo-sacrée par
rotation du sacrum
Virginie Mas (Paris), Brice Ilharreborde, Georges
François Penneçot, Mazda Keyvan
175. Dysplasie ischio-vertébrale : étude rétrospective
d’une série historique de 30 patients
Jean-Charles Aurégan (Paris), Thierry Odent, Lotfi
Miladi, Philippe Wicart, Jean Dubousset, Christophe
Glorion
176. Pectus excavatum : contre-indications à la technique
de Nuss chez l’enfant et alternative thérapeutique
Reda Kabbaj (Marseille), Elke Viehweger, Élie Choufani,
Franck Launay, David Afonso, Jean-Luc Jouve
Cheville / Pied
181. La prothèse totale de cheville : alternative actuelle
à l’arthrodèse talo-crurale ? Étude rétrospective à
propos de 29 cas
Nicolas Cellier (Nîmes), Pascal Kouyoumdjian,
Abdelhakim Kherfani, Romain Bidar, Gérard Asencio
182. Étude de la relation entre les lombalgies, les
crampes, l’instabilité, les difficultés à marcher à
plat et la rétraction des gastrocnémiens. Effets de
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
xiv
183.
184.
185.
186.
187.
188.
189.
190.
191.
192.
l’allongement proximal du gastrocnémien médial
Pierre Barouk (Bordeaux), Louis-Samuel Barouk
Intérêt de gestes de rééquilibration musculaire associés à une double arthrodèse dans le pied du patient
neurologique : étude avec un recul de dix ans
Anne-Laure Simon (Paris), Philippe Denormandie,
Benoît Combourieu, Georges François Penneçot,
Christian Garreau de Loubresse, Thierry Judet
Traitement du pied varus équin spastique par transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur : série monocentrique continue de 30 pieds
Lamine Abane (Strasbourg), Marie-Eve Isner, Nicolas
Maire, Jean-François Kempf, Philippe Clavert
Résultats de la réparation des lésions ostéochondrales
du dôme talien par autogreffe ostéocartilagineuse
selon la technique de la plastie en mosaïque
Julien Mayer (Nancy), Didier Guignand, Olivier Barbier,
Juliette Lombard, Laurent Galois, Didier Mainard
Codification de l’ostéotomie d’allongement de la
colonne externe du calcanéus : bases anatomiques et
évaluation clinique tridimensionnelle
Éric Toullec (Bordeaux), François Bonnel, Hervé
Bouin, Jean-Alain Colombier
Orteils en griffes : de la biomécanique à la chirurgie
Cyrille Cazeau (Paris), Christophe Piat, Yves Stiglitz
Répercussions morphologiques du cinquième orteil
après ostéotomies de Weil des métatarsiens médians
Germain Pomares (Nancy), Pierre-louis Chaumont,
Damien Bellan, Henry Coudane, Jean-pierre
Delagoutte
Ostéotomies métatarsiennes distales extra-articulaires pour métatarsalgies : percutanées ou à ciel
ouvert ? Étude comparative prospective
Émilie Roustan (Marseille), Loic le coz, Solenne
Frey, Mael Lemeur, Alexandre Rochwerger, Georges
Curvale
À propos de 60 hallux valgus traités par ostéotomie de
scarf ou ostéotomie basale de fermeture percutanée
Olivier Jarde (Amiens), Joël Vernois, Arnaud Patout
Forces de réaction au sol après chirurgie de l’hallux
valgus. Comparaison des techniques de scarf et
d’arthrodèse de la première articulation métatarsophalangienne
Richard Ballas (Saint-Étienne), Rémi Philipot, Pascal
Édouard, Nicolas Peyrot, Florent Delangle, Frédéric
Farizon
Complications mécaniques des plaques vissées pour
arthrodèse de l’hallux : analyse biomécanique et
déductions pratiques
François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche
213.
214.
215.
216.
217.
218.
219.
220.
221.
Trauma
211. Évaluation du coût économique des fractures de
l’épaule de l’adulte sur un centre de traumatologie
pendant une année
Alexandre Roux (Carpentras), Souad El Batti, Lauryl
Decroocq, Fernand De Peretti
212. Analyse par 137 scanners de la distance apex tête
humérale/grand pectoral : validation d’un repère
fiable de positionnement des prothèses d’épaule traumatique quelle que soit la voie d’abord
222.
Julien Uhring (Besançon), Christelle Peyron, Sébastien
Aubry, Julien Boudard, Séverin Rochet, Tristan Lascar,
David Gallinet, Nicolas Gasse, Laurent Obert
Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de
l’humérus par enclouage antérograde ou embrochage
fasciculé rétrograde. Étude comparative à propos de
105 cas
Loïc Milin (Nancy), Frédéric Éloy, François Sirveaux,
Didier Mainard, Daniel Molé, Henry Coudane
Évolution du clou télégraph pour le traitement des
fractures de l’humérus proximal
Christian Cuny (Metz), Thomas Goetzmann, M’Barek
Irrazi, Aboubekr Berrichi, Nicolas Ionescu, Sorin
Precup, Delphine Dedome, Jean-Baptiste Gross,
Pierre-Yves Le Coadou, Laurent Galois, Didier Mainard
Prothèses inversées pour fractures après 70 ans : corrélation des résultats fonctionnels avec la hauteur
prothétique et le raccourcissement huméral
Julien Uhring (Besançon), Antoine Adam, David
Gallinet, Séverin Rochet, Nicolas Gasse, Pascal
Clappaz, Patrick Garbuio, Laurent Obert
L’ostéosynthèse par plaque lambda des fractures de
l’extrémité distale de l’humérus. Résultats d’une
série continue de 75 fractures
Dominique Saragaglia (Grenoble), René-Christopher
Rouchy, Numa Mercier
Traitement des fractures de l’humérus distal par
plaques à vis verrouillées LCP DHP chez le sujet de
plus de 65 ans – l’expérience strasbourgeoise
Guillaume Ducrot (Strasbourg), Francois Bonnomet,
Philippe Adam, Antonio Di Marco, David Brinkert,
Matthieu Ehlinger
Ostéosynthèse des fractures complexes de l’ulna
proximale par une plaque anatomique à vis verrouillée
(LCP Olécrane). Notre expérience à propos de 23 cas
Mazen Ali (Orléans), Fredson Razanabola, Luca
Capuano, Hocine Benyahia, Ali Boutrig, Lazar-daniel
Ocneriu, Walid Aryan, Didier Yaffi
Évaluation hebdomadaire prospective monocentrique
du vécu du patient par le Quickdash après fracture du
radius distal
Xavier Bouilloux (Besançon), Maxime Ferrier, Pierre
Bastien Rey, Julien Uhring, Nicolas Gasse, Antoine
Serre, Severin Rochet, Laurent Obert
Ostéosynthèse des fractures du radius distal par technique HK2
Frédéric Lebailly (Strasbourg), Abdullah Alqahtani,
Amir Hariri, Sybille Facca, Philippe Liverneaux
Évaluation isocinétique des conséquences d’une lésion
de la styloïde ulnaire sur la force de prono-supination
après fracture du radius distal ostéosynthésée par
plaque verrouillée
Christophe Bosch (Montpellier), Olivier Mares,
Marc Julia, Cyril Lazerges, Suheyla Barthes, Pierre
Croutzet, Bertrand Coulet, Michel Chammas
Traitement des dissociations scapholunaires par triple
ténodèse au flexor carpi radialis : résultats préliminaires et analyse des complications précoces d’une
étude prospective de 20 patients
Nicolas Pauchard (Nancy), Antoine Dederichs, Jérôme
Segret, Stéphane Barbary, François Dap, Michèle De
Gasperi, Gilles Dautel
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Genou
224. Arthroplastie totale du genou pour gonarthrose sur
genu valgum sévère. Intérêt d’un abord chirurgical avec ostéotomie de la tubérosité antérieure du
tibia et passant sous le vaste latéral. À propos de 38
patients avec un recul minimum de six ans
Jean-François Pflieger (Montpellier), Sébastien
Trincat, Stéphane Didelot, Philippe Maury
225. Évaluation avec un système de navigation de la précision d’une instrumentation sur mesure pour prothèse
totale du genou : étude prospective de 60 cas
Sébastien Lustig (Sydney), Samir Oussedik, Corey
Scholes, Myles Coolican, David Parker
226. Résultats comparatifs de 209 prothèses totales du
genou naviguées et 241 prothèses totales du genou
non naviguées, à cinq ans de recul minimum
Stéphane Denjean (Macon), Frédéric Châtain, Thierry
Gaillard, Groupe Score
227. Résultats à dix ans des PTG postéro-stabilisées posées
avec ou sans navigation (même équipe chirurgicale,
même implant)
Philippe Hernigou (Paris), Alexandre Poignard, Didier
Julian, William Delblond, Lachaniette Flouzat, Pascal
Duffiet, Isaac Guissou, Yashiuro Homma
228. Précision de la reconstruction du genou avec planification préopératoire tridimensionnelle personnalisée
et guides de coupe sur mesure d’une PTG
Jean-Pierre Franceschi (Marseille), Abdou Sbihi,
Vincent Leclercq
229. Évaluation de la qualité d’alignement de l’axe mécanique sur une première série de patients traités pour arthroplastie du genou avec le système
d’instrumentation sur mesure Visonaire
Jérôme Grobost (Le Mans), Roméo Menard
230. Prothèse totale de genou : les blocs de coupe sur mesure
améliorent-ils la reconstruction de l’axe mécanique ?
Frédéric Vauclair (Lausanne), Nemanja, Polic, Kamiar
Aminian, Brigitte Jolles
231. Intérêt économique à l’utilisation d’un ancillaire
sur mesure en chirurgie prothétique du genou.
Données chiffrées
Gilles Gagna (Le Mans)
232. Planification virtuelle de la reconstruction articulaire
lors des révisions de prothèse totale du genou
Jean-Yves Jenny (Strasbourg)
233. La cimentation complète ou partielle de l’embase
tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie
Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Olimpio Galasso, Dominique
Saragaglia, Rolf Miehlke
234. Le mouvement paradoxal fémoral des prothèses
totales de genou : comparaison de deux dessins de
plateau tibial, retentissement clinique et étude cinématique fluoroscopique
Vincent Pineau (Caen), Benoît Lebel, Solène Gouzy,
Guillaume Lemaître, Jean-Jacques Dutheil, Claude
Vielpeau
235. Essai Clinique de phase III : implantation de chondrocytes autologues inclus dans un gel versus mosaïcoplastie, résultats à un an
Frédéric Dubrana (Brest), Jean-François Potel, Henry
Robert, Elvire Servien, Christophe Buissiere, Philippe
xv
Boisrenoult, Gilbert Versier, Christophe Hulet,
Philippe Neyret, Éric Stindel
Gestion des risques/Chirurgie ambulatoire
239. Hémi-arthroplastie de surfaçage huméral en chirurgie
ambulatoire, étude de faisabilité
Ibrahim Kalouche (Paris), Warren Noël, Antoine
Maalouf, César Vincent, Marc Soubeyrand, Charles
Court, Olivier Gagey
240. Prise en charge à domicile de l’analgésie par bloc
interscalénique après chirurgie de l’épaule en ambulatoire. Incidents, charge de soin et ressenti des patients
Didier Milan (Paris), Yasmine Ait-Yahia, Florence
Marchand-Maillet, Nicolas Dufeu, Alain Sautet, Marc
Beaussier
241. Réparation arthroscopique des lésions scapholunaires
chroniques par suture capsulo-ligamentaire dorsale
Christophe Mathoulin (Paris), Adeline Cambon-Binder
242. Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux valgus
en chirurgie ambulatoire
Véronique Molina (Le Kremlin-Bicêtre), Volodia
Dangouloff Ros, Anne Decaux, César Vincent, Marc
Soubeyrand
243. Micro-discectomie endoscopique de la hernie discale
lombaire et hospitalisation ambulatoire
Sébastien Lévy (Nouméa), Jean-Louis Labbé, Olivier
Peres, Benoît Chabert, Olivier Leclair, Patrice
Scemama, François Jourdel, Renaud Goulon
244. Compressions médullaires peropératoires lors
d’interventions rachidiennes et extra-rachidiennes
des mucopolysaccharidoses : revue de trois cas
Nicolas Pauchard (Nancy), Pierre Journeau, Christophe
Garin, Pierre Lascombes, Jean-Luc Jouve
245. Diminution significative du saignement et du besoin
de transfusions lors d’une PTG avec l’utilisation d’un
gel à base de thrombine en peropératoire
Ivaylo Pehlivanov (Montréal), Josée Delisle, Pierre
Ranger, G. Yves Laflamme, Julio Fernandes
246. Résultats fonctionnels et complications après remplacement prothétique dans une population de
patients greffés pulmonaires
Patrick Boyer (Paris), Gabriel Tabut, Philippe Loriaut,
Philippe Brugière, Cécile Jeanrot, Hervé Mal, Philippe
Massin
247. Injection unique d’acide tranéxamique pour réduire
la morbidité des prothèses totales de hanche
Hervé Hourlier (Wignehies), Peter Fennema
Hanche
250. Analyse de marche après arthroplastie totale de
hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive
avec planification tridimensionnelle
Elhadi Sariali (Paris), Shahnaz Klouche, Damien
Hastendeufel, Frédéric Khiami, Hugues PAscalMousselard, Yves Catonné
251. Validation radiologique d’une technique de positionnement de l’implant fémoral d’un resurfaçage de
la hanche guidée par amplificateur de brillance
Régis Pailhé (Toulouse), Julien Laborde, Nicolas Reina,
Valérie Lafontan, Étienne Cavaignac, Philippe Chiron
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
252. La chirurgie assistée par ordinateur permet-elle
d’améliorer la restitution de la longueur et de l’offset
global lors d’une PTH ?
Nicolas Bouguennec (Nantes), Guillaume Odri, Denis
Waast, Jean-Marie Philippeau
253. La restitution de l’offset fémoral après prothèse
totale de hanche : évaluation par l’imagerie EOS® à
propos d’une série de 100 patients
Jean-Yves Lazennec (Paris), Adrien Brusson, Marc
Antoine Rousseau
254. Apport de la planification tridimensionnelle assistée
par ordinateur dans l’anticipation des difficultés
peropératoires des arthroplasties totales de hanche
par voie mini-invasive
Elhadi Sariali (Paris), Frédéric Khiami, Hugues Pascal
Moussellard, Yves Catonne
255. Prothèse de hanche sur déport fémoral augmenté et
coxa vara : intérêt du resurfaçage de hanche
Alexandre Blairon (Lille), Bruno Miletic, Gilles
Pasquier, Henri Migaud, Julien Girard
256. Intérêt des cols modulaires pour reproduire l’anatomie
extramédullaire du col fémoral dans les prothèses
totales de hanche
Romain Schutz (Paris), Tiphaine Delcourt, Yves
Stiglitz, Philippe Massin
257. Fracture de prothèse totale de hanche à col modulaire
Philippe Wodecki (Longjumeau), David Sabbah,
Gwénolé Kermarrec, Issam Semaan
258. Tige fémorale avec ou sans ciment dans les hémiarthroplasties pour les fractures du col fémoral
Jean-Louis Rouvillain (Fort-de-France), Chafiq
Zekhnini, Emmanuel Garron, Octavio Labrada Blanco,
Cyril Gane
Genou
260. Résultats à 15 ans de recul de 35 trochléoplasties
de creusement dans le traitement de l’instabilité
fémoro-patellaire
Thomas Rouanet (Lille), Antoine Combes, Grégoire
Dereudre, François Gougeon, Henri Migaud, Gilles
Pasquier
261. Intérêt et fiabilité de l’examen radiographique
dynamique au Telos dans l’évaluation des laxités
antérieures du genou
Jean-Claude Panisset (Grenoble), Julien Chappuis
262. Mesure de la laxité antérieure du genou : validation
du GNRB® sur une série de 114 patients
Nicolas Lefévre (Paris), Yoann Bohu, Serge Herman
263. Comparaison de trois méthodes de mesure des laxités
antérieures du genou. Étude comparative de clichés
dynamiques passifs Telos® et « Lerat » par rapport au
GNRB®
Simon Mouchel (Rouen), Julien Beldame, Simon
Bertiaux, Jacques marie Adam, Frédéric Mouilhade,
Xavier Roussignol, Franck Dujardin
264. Intérêt du KT fémoral continu dans les ligamentoplasties du LCA. Étude prospective à partir de 38 cas
Antoine Gérin (Bobigny), Antoine Gérin, Patricia
Thoreux
265. Augmentation des ruptures partielles du LCA : étude
de 30 cas à deux ans de recul minimum
xvii
Anthony Viste (Lyon), Romain Desmarchelier,
Rodolphe Testa, Jean-Luc Besse, Bernard Moyen,
Michel-Henri Fessy
266. Comparaison de la résistance biomécanique en traction des ménisques lyophilisés versus natifs
Caroline Debette (Lyon), Sébastien Lustig, Guillaume
Demey, Philippe Neyret, David Mitton, Laurence
Barnouin, Elvire Servien
267. Résultats à moyen terme des allogreffes méniscales
réalisées sous arthroscopie sans plots osseux : à propos de 22 cas
Thibaut Roumazeille (Ambroise-Paré), Shahnaz
Klouche, Benoît Rousselin, Nicolas Graveleau,
Philippe Hardy
268. Résultats à long terme de la chirurgie du menisque
discoïde : à propos de 42 cas
Abdelhakim Kherfani (Manouba), Hamza Cherni,
Moez Ouertatani, Habib Nouri, Ali Ben Hassine,
Mohamed Hedi Maherzi, Mondher Mestiri
Hanche
271. Le positionnement anatomique de la cupule acétabulaire diminue le risque de luxation d’une prothèse
totale de hanche
Sorin Blendea (Angers), Philippe Merloz, Jocelyne
Troccaz
272. Résultats à plus de dix ans des tiges fémorales anatomiques non cimentées ABG II
Gérard Asencio (Nîmes), Philippe Duchemin, Bernard
Llagone, Raoul Bertin, Pascal Kouyoumdjan
273. Résultats à cinq ans des câbles et des fils de cerclage
sur arthroplastie totale de hanche
Charles Berton (Lille/Genève), Anne Lübbeke, Gabor
Puskás, Panaiotis Christofilopoulos, Richard Stern,
Pierre Hoffmeyer
274. Descellements acetabulaires avec perte de substance
osseuse : reconstruction par greffe et anneaux de
soutien, résultats d’une série continue de 145 cas
Guillaume Bacle (Tours), Jérôme Druon, Philippe
Rosset
275. Reconstructions acétabulaires par allogreffe viroinactivée au cours des RPTH : précautions d’emploi
pour les reconstructions de gros volume. Revue de 51
cas à cinq ans de recul
Laurent Vastel (Bobigny), Jean-Pierre Courpied,
Vincent Wassermann, Alain Charles Masquelet
276. Extraction d’un implant fémoral ostéointégré par
trait d’ostéotomie longitudinal postérieur : révision
fémorale sans escalade. Note technique et revue de
17 patients
Alexandre Boceno (Nantes), Romain Revert, Alexandre
Boceno, Jean-Marie Philippeau, François Gouin
277. Aspirine versus HBPM en prévention des TVP après
PTH : une étude randomisée en double aveugle
(étude Epcat)
Charles Riviere (Montréal), David Anderson,
Éric Bohm, Étienne Belzile, Kahn Susan, David Zukor,
William Fisher, Wade Gofton, Peter Gross, Stephane
Pelet, Mark Crowther, Steven MacDonald, Paul Kim,
Michael Dunbar, Nicki Davis, Marc Carrier, Philip Wells,
Michael Kovacs, Marc Rodger, Pascal-Andre Vendittoli
xx
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
278. Motivations et satisfaction des patients opérés pour
PTH : les patients sont plus déçus dans les années
2000 que dans les années 1990
Matthieu Ollivier (Marseille), Sébastien Parratte,
Guillaume Blanc, Vanessa Pauly, Xavier Flecher,
Solenne Frey, Jean-Noël Argenson
279. Facture de stress de l’aileron sacré droit après prothèse totale de hanche gauche pour coxarthrose
(présentation d’un cas)
Hamzi Mazloum (Jib Jannine-Liban), Raymond
Massaad
Traumatologie
284. Fracture fémorale interprothétique. L’option miniinvasive et l’armement de l’ensemble du fémur
Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Jaroslaw Czekaj,
David Brinkert, Guillaume Ducrot, Philippe Adam,
Francois Bonnomet
285. Traitement conservateur des ruptures partielles du
LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée
du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en
diffusion
Cyrille Delin (Paris), Stéphane Silvera, Patrick Djian,
Philippe Thelen, Jean-yves Vandensteene, Patrick
Javoy, Didier Rousseau, Dominique Folinais, Paul
Legmann
286. Prise en charge chirurgicale protocolisée des lésions
aiguës multiligamentaires avec atteinte du plan
postéro-latéral du genou : résultat à moyen terme
Philippe Boisrenoult (Le Chesnay), Vincent
Wasserman, Philippe Beaufls, Nicolas Pujol
287. Résultats à long terme de la reconstruction par ligament synthétique dans les ruptures récentes du ligament croisé postérieur du genou
Nicolas Chassigné (Lille), Laurent Vasseur,
Alexandre Blairon, Bruno Miletic, Henri Migaud,
Gilles Pasquier
288. La tubéroplastie dans les fractures des plateaux
tibiaux
Louis-Étienne Gayet (Poitiers), Tanguy Vendeuvre,
Simon Teyssedou, Mathieu Saget, Cyril Brèque
289. Traitement des fractures ouvertes de jambe de
l’adulte par enclouage verrouillé. À propos de 65 cas
Timothée Viel (Angers), Charles Casin, Nicolas
Bigorre, Florian Ducellier, Patrick Cronier
290. Intérêt de la voie postéro-latérale dans les fractures
de l’extrémité articulaire et non articulaire du tibia
distal
Rémi Chastel (Besançon), Gregoire Leclerc, Antoine
Serre, Natacha Lecomte, Emmanuelle Jardin, Daniel
Lepage, Patrick Garbuio
291. La reprise de l’appui immédiat peut-elle être envisagée sans risque à la suite de l’ostéosynthèse des fractures bimalléolaires simples ?
Emmanuel Felts (Marseille), Xavier Flecher, Damien
Lami, Sébastien Parratte, Jean-Noël Argenson
292. Le traitement en deux temps des fractures du pilon
tibial, une série de 32 fractures
Mohamed Mimeche (Batna, Algérie), Chawki Derdous,
Azzedine Gaziz, Hachemi Makhloufi
Infection
294. Infections ostéo-articulaires (IOA) à staphylococcus
aureus sensible à la méticilline (SASM) : première démonstration de la corrélation entre délai
d’évolution et persistance intra-ostéoblastique
Florent Valour (Lyon), Florent Valour, Jean-Philippe
Rasigade, Sophie Trouillet, Anissa Bouaziz, Hélène
Meugnier, Sébastien Lustig, Tristan Ferry, Frédéric
Laurent
295. Évolution sur dix ans de la microbiologie dans les infections ostéo-articulaires dans un centre de référence
Marie Titécat (Lille), Caroline Loiez, Éric Senneville,
Gregory Kern, René Courcol, Henri Migaud
296. Le dosage de la protéine C-réactive (PCR) articulaire : un nouveau marqueur de l’infection ostéoarticulaire ?
Guillaume Bressy (Reims), Jean-Baptiste Oudart,
Bertrand Leroux, Saïdou Diallo, Xavier Ohl, FançoisXavier Maquart, Karim Madi, Laurent Ramont, Émile
Dehoux
297. Comparaison des associations clindamycine-rifampicine et clindamycine-lévofloxacine dans le traitement
des infections ostéo-articulaires staphylococciques :
étude pharmacologique et clinique
Christophe Nich (Paris), Aurélie Bernard, Perrine
Parize, Anaïs Bouvet, Marie Lavollay, MarieDominique Kitzis de Saint-Jo, Jean-Luc Mainardi,
Bernard Augereau, Florence Gillaizeau, Brigitte
Sabatier, Thibaut Caruba
298. Infections des prothèses totales de hanche et de
genou. Étude comparative
Bertille Charruau (Angers), Pierre De Sainte Hermine,
Florian Ducellier, Pascal Bizot
299. Survie à dix ans des changements en deux temps de
prothèses totales de genou infectées. Intérêt d’un
protocole standardisé
Grégory Kern (Lille), Sophie Putman, Bruno Miletic,
Éric Beltrand, Gilles Pasquier, Henri Migaud, Éric
Senneville
300. Les infections ostéoarticulaires de l’enfant : à propos
de 78 cas et revue de la littérature
Redouane El Fezzazi (Marrakech), El Mouhtadi
Aghoutane
301. Contamination bactérienne de l’autogreffe au cours des
arthrodèses postérolatérales lombaires instrumentées
François Lavigne (Garches), Martin Rottman, Thierry
Judet, Christian Garreau de Loubresse
Recherche
306. Aspects en microtomographie X et en histologie de
la microarchitecture osseuse vertébrale au cours des
ostéoporoses avérées
Florence Mallard (Angers), Pascal Bizot, Béatrice
Bouvard, Philippe Mercier, Daniel Chappard
307. Résistance en arrachement de vis pédiculaires percutanées cimentées sur vertèbres lombaires ostéoporotiques
Yann philippe Charles (Strasbourg), Hervé Pelletier,
Priscilla Hydier, Sébastien Schuller, Julien Garnon,
Philippe Clavert, Jean-Paul Steib
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
308. Effet de la noradrénaline sur la perfusion de la moelle
épinière à la phase aiguë d’un traumatisme médullaire : étude expérimentale
Arnaud Dubory (Paris), Marc Soubeyrand, Jacques
Duranteau, Éric Vicaut, Elisabeth Laemmel, Charles
Court
309. Caractérisation de l’angle HKS sur pangonométrie des
membre inférieurs utilisant le système d’acquisition
EOS : influence de la rotation et comparaison des
mesures en 2D et en 3D
Frédéric Sailhan (Paris), Antoine Feydy, Philippe
Anract, Jean-Pierre Courpied, Jean-Luc Drape
310. Morphométrie comparative de la rangée proximale des
os du carpe et des têtes métatarsiennes. Applications
aux transferts microchirurgicaux pour reconstruction
du carpe
Aurélien Aumar (Lille), Guillaume Wavreille,
Christian Fontaine, Michel Schoofs
311. Rôle potentiel du ligament de hoffa dans la physiopathologie de l’arthrose
Didier Mainard (Nancy), Pierre-Jean Francin, Cécile
Guillaume, Pascale Gegout-Pottie, Marthe Rousseau,
Nathalie Presle
312. Quantification de la fixation primaire d’un implant
acétabulaire en titane
Patrice Guiffault (Le Havre), Julien Beldame, Fabien
Billuart, Stéphane Van Driessche, Benjamin Lefebvre,
Jean Matsoukis
313. Membranes nanofibreuses avec nanoréservoirs pour la
régénération ostéoarticulaire et osseuse
Sybille Facca (Strasbourg), Alice Ferrand, Carlos
Palomares-Mendoza, Nadia Benkirane-Jessel, Philippe
Liverneaux, Florence Fioretti
314. Implication des récepteurs aux estrogènes dans
l’ostéolyse aux particules d’usure
Christophe Nich (Paris), Roberto Valladeres, Allison
Rao, Stefan Zwigenberger, Chenguang Li, Zhenyu Yao,
Hervé Petite, Moussa Hamadouche, Stuart Goodman
Main/Poignet
316. Cals vicieux du radius distal : restauration de la longueur du radius par autogreffe ou allogreffe ?
Jean-Luc Roux (Montpellier), Gero Meyer Zu
Reckendorf, Yves Allieu
317. L’ostéotomie cunéiforme de retournement (OCR) du
radius distal dans la déformation de Madelung : à
propos de dix cas
Florence Mallard (Angers), Jérôme Jeudy, Fabrice
Rabarin, Guy Raimbeau, Pierre-Alain Fouque, Bruno
Césari, Pascal Bizot, Yann Saint-Cast
318. Évaluation de la satisfaction des patients opérés du
poignet rhumatoïde dorsal à long terme : étude rétrospective à propos de 95 cas
Alexandre Petit (Tours), Julien Hérard, Jacky Laulan
319. Comparaison à long terme des résultats subjectifs des
interventions de Darrach et de Sauvé-Kapandji
Ann Williot (Tours), Alexandre Petit, Guillaume
Bacle, Jacky Laulan
320. Ruptures du ligament dorsal intercarpien responsables de douleurs chroniques du poignet : résultats de
17 capsuloplasties arthroscopiques dorsales
321.
322.
323.
324.
xxi
Adeline Cambon-Binder (Paris), Nathalie Kerfant,
Abhijeet Wahegaonkar, Christophe Mathoulin
Une nouvelle arthroplastie trapézométacarpienne par
un implant libre de resurfaçage en pyrocarbone
Philippe Bellemère (Nantes), Étienne Gaisne, Thierry
Loubersac, Ludovic Ardouin, Sylvie Collon
Prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose : étude
comparative de trois techniques chirurgicales
Reeta Ramdhian-Wihlm (Strasbourg), Sybille Facca,
Stéphanie Gouzou, Philippe Liverneaux
Prothèses interphalangiennes de doigts longs dans
l’arthrose primitive : étude rètrospective implant en
pyrocarbone versus implant en silicone
Sylvie Collon (Nantes), Philippe Bellemère, Étienne
Gaisne, Francis Chaise, Pierre-Georges Poirier, JeanPaul Friol
Traitement des maladies avec defects acquis des premiers doigts de la main
Michail Danilkin (Kurgan), Denis Shabalin
Genou
326. Effet du plasma riche en plaquettes (PRP) sur la cicatrisation os-tendon chez le lapin
Jérôme Delambre (Paris), Morad Bensidhoum,
Florence Aïm, Charbel Khalil, Bertrand David, JeanMarie Launay, Hervé Petite, Didier Hannouche
327. AM fascicule influence la rotation interne plus que PL
fascicule – l´étude clinique et cadavérique
Martin Komzák (Znojmo), Radek Hart, František Okál,
Jean-Yves Jenny
328. Douleur après ligamentoplastie du LCA par la technique all-inside versus technique classique : étude
prospective randomisée comparative
Henri d’Astorg (Paris), Horea Benea, Shanhez
Klouche, Julien Deranlot, Tobias Krauss, Thomas
Bauer, Philippe Hardy
329. Résultats du prélèvement postérieur des tendons
ischio-jambiers : à propos des 100 premiers cas
Romain Letartre (Lille), Nicolas Bonnevialle, JeanJacques Sensey, François Gougeon
330. La combinaison en un temps d’une autogreffe du LCA
et d’une ostéotomie tibiale de valgisation-extension
(OTVE) permet la reprise du sport en compétition
dans un cas sur deux
Christophe Trojani (Nice), Hicham Elhor, Michel
Carles, Pascal Boileau
331. Analyse à trois ans d’une série prospective de 70 ligamentoplasties du ligament patello-fémoral médial
Rémi Philippot (Saint-Étienne), Bertrand Boyer,
Olivier Carnesecci, Frédéric Farizon
332. Évaluation clinique d’une série continue de 55 cas de
ligamentoplastie partielle du ligament croisé antérieur par la technique TLS® (greffe courte aux ischiojambiers)
Yoann Bohu (Paris), Camille Steltzlen, Nicolas
Lefevre, Serge Herman
333. KJ avec technique de prélèvement mini-invasive :
incidence des douleurs antérieures et score IKDC à
plus de dix ans de recul
Khaled Bouacida (Nice), Christophe Trojani, Pascal
Boileau
xxii
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
334. Étude de la laxité en rotation et de la proprioception
à deux ans après augmentation de ruptures partielles
du LCA
Anthony Viste (Lyon), Romain Desmarchelier,
Rodolphe Testa, Laurence Chèze, Bernard Moyen,
Michel-Henri Fessy
Traumatologie
336. Utilisation des protéines osseuses inductrices en chirurgie des os longs : necessité d’un registre national
de poses. Étude prospective continue multicentrique
Laurent Obert (Besançon), Aurélien Couesmes, Aurélien
Courvoisier, Frédéric Sailhan, Olivier Laffenetre
337. Prolactine et cortisol : valeur prédictive chez les polytraumatisés
Jean-Claude Lahoud (Liban), Karl Kamel, Fadi Hoyek,
Georges Abi Fares, Christian Haddad, Marc Abi
Hatem, Monique Tabet, Amal Chelala, Elissar Dagher,
Ziad El Khoury, Georges Nohra, Pascal Lahoud
338. Utilisation de la thérapie à pression négative dans les
plaies des parties molles de guerre : expérience de
l’hôpital médicochirurgical français de Kaboul
Philippe Candoni (Marseille), Tristan Monchal, Antoine
Bertani, Jean-Louis Daban, Hussam El Chehab, JeanMarc Delmas, François Pons, Sylvain Rigal
339. Kyphoplastie du calcanéum, cinq ans d’expérience
Frédéric Jacquot (Paris), Frédéric Jacquot, Thomas
Letellier, Alain Sautet, Mokrane Ait Mokhtar, JeanMarc Feron, Levon Doursounian
340. Traitement des fractures thalamiques du calanéus par
Relèvement et embrochage à foyer fermé
Jean Michel (Gonesse), Maryline Pissonier, Benjamin
Bouyer, Alain Asselineau, Véronique Molina, Charles
Court, Olivier Gagey
341. Une solution mini-invasive pour les fractures articulaires du calcaneus : le clou calcanail
Patrick Simon (Lyon), Mario Goldzak, Florent Weppe,
Thomas Mittelmeier
342. Fractures thalamiques du calcanéum : y-a-t’il un intérêt à utiliser les plaques verrouillées d’ostéosynthèse ?
Romain Bidar (Nîmes), Alexandre Dhenin, Gérard Asencio
343. Les fractures du corps du naviculaire. À propos de 24 cas
Jean-Marie Frin (Angers), Patrick Cronier, Pascal
Bizot, Vincent Steiger, Abdelhafid Talha
344. Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la prise
en charge chirurgicale
Fabrice Bazile (Clamart), Raphaël Barthelemy, Bertrand
Bauer, Fabien Nuzacci, Bernard Deloynes, Sylvain Rigal
Tumeur
346. Ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traité
par forage résection osseux percutané : cinq cas
Sébastien Raux (Lyon), Kariman Abelin-Genevois,
Isabelle Canterino, Vincent Cunin, Alice Fassier,
Franck Chotel, Rémi Kohler
347. Résultats cliniques et radiologiques des transferts
épiphysaires de fibula après résection d’une tumeur
osseuse chez sept enfants
Manon Bachy (Paris), Stéphanie Pannier, Caroline
Dana, Arielle Salon, Éric Mascard, Christophe Glorion
348. Adamantinome : suivi à long terme et regard critique
sur la prise en charge thérapeutique
Louis-Romée Le Nail (Tours), Heide Elke Viehweger,
Frédéric Sailhan, Frédérique Larousserie, Gonzague
De Pinieux, Philippe Rosset, Philippe Anract
349. L’existence d’enchondromes regressifs doit-elle modifier les principes de surveillance des enchondromes ?
Analyse d’une série continue sur une période de 13 ans
Alexandre Rochwerger (Marseille), Philippe.
Souteyrand, Solenne Frey, Mael Lemeur, Christophe
Chagnaud, Vincent Zink, Georges Curvale
350. Reconstruction après resection totale du fémur pour
tumeur
Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine, Salwa
Alkhallaf, Barbara Markowska, Nicole Delépine
351. Faut-il biopsier les grosses tumeurs cartilagineuses de
l’os iliaque de l’adulte ?
Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delépine
352. Résection « en bloc » des chordomes sacrés. Intêrét
de l’abord bilatéral par voie antérieure et postérieure. À partir de 27 cas
Arnaud Dubory (Paris), Gilles Missenard, Charles
Court
353. Sarcomes du canal carpien : chirurgie conservatrice
et reconstructrice précoce, à propos de deux cas
Cyril Lazerges (Montpellier), Marie-pierre Mirous,
Bertrand Coulet, Michel Chammas
354. Tumeurs à cellules géantes des gaines des tendons de
la main : revue de 96 patients à un recul moyen de
12 ans
Romain Lancigu (Angers-Trélazé), Guy Raimbeau,
Fabrice Rabarin, Jérôme Jeudy, Yann Saint Cast,
Pierre Alain Fouque, Bruno Cesari
POSTERS ÉLECTRONIQUES (E-POSTERS)
Adulte orthopédie cheville/pied
400. Les ostéomes ostéoïdes juxta-articulaires du pied.
Particularités cliniques et thérapeutiques. À propos
de dix cas
Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane,
Amine Blemoubarek, Karim Ahed, Rachid Ait moha,
Adonis Magoumou, Yasser El Andaloussi, Ahmed Reda
Haddoune, Mohammed Ouarab
401. Cal vicieux en erectus après arthrodèse de l’hallux :
ostéotomie trapézoïdale correctrice in situ
François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche
402. Conflit unguéal et dysmorphie en dehors de l’hallux
valgus : technique et indication d’une ostéotomie
phalangienne
François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche
403. Fracture avulsion spontanée et négligée du tendon
d’Achille par insuffisance osseuse. À propos d’un cas
et revue de la littérature. Fracture avulsion spontanée du tendon d’Achille par insuffisance osseuse. À
propos d’un cas fracture avulsion SPO
Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane,
Amine Blemoubarek, Karim Ahed, Rachid Ait Moha,
Yasser El Andaloussi, A. Reda Haddoune, Mohammed
Ouarab
xxiv
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Adulte orthopédie coude/épaule
405. Résultats à plus de dix ans de la prothèse totale de
coude de Coonrad-Morrey
Pierre Mansat (Toulouse), Nicolas Bonnevialle, Xavier
Bayle, Michel Rongières, Paul Bonnevialle
406. Le kyste hydatique musculaire à propos de trois
cas
Abdelhak Mardy (Fès), Hicham Mahdane, Soufiane
Bensaad, Mohammed Shimi, Abdelhalim El Ibrahimi,
Abdelmajid El Mrini
407. Imagerie des algodystophies des membres inferieurs
chez la femme enceinte : à propos de sept cas
Wiem Feki (Sfax), Molk Abdelkafi, Yessine Guermazi,
Emna Fourati, Sondes Haddar, Hanen Abid, Sofiene
Baklouti, Moez Trigui, Kheireddine Ben mahfoudh,
Jameleddine Mnif
408. Absence congénitale bilatérale de la patella : à propos d’un cas et revue de la littérature
Yahia Jeridi (Tunis), Yahia Jeridi, Atef Ben mrad,
Abderazek Bouguira, Imed Trigui, Ahmed Belkadhi,
Faycel Saadaoui, Mounir Zouari
409. Comparaison clinique et radiologique des résultats
d’une réparation arthroscopique de la coiffe des
rotateurs chez des patients de moins de 50 ans et
de plus de 70 ans sur une serie prospective continue
multicentrique de 312 cas
Pablo Valle (Paris), Jean Kany, Jérôme Garret, Denis
Katz, Kamil Elkolti, Philippe Valenti
410. À cinq ans de recul, le Bankart arthroscopique
présente deux fois plus de récidives que la butée de
Latarjet. À propos de 186 cas appariés
Charles Bessière (Nice), Christophe Trojani, Michel
Carles, Pascal Boileau
411. Défects osseux dans l’instabilité antérieure chronique
post-traumatique de l’épaule : y-a-t-il une corrélation entre les lésions humérales et glénoïdiennes ?
Alexandre Fournier (Paris), Shahnaz Klouche,
Rousseau Benoît, Philippe Clément, Philippe Hardy
412. De nouvelles approches techniques pour allongement par ostéosynthèse transosseuse dans l’inégalité
acquise de longueur de l’humérus
Anna Aranovich (Kurgan), Fedor Gofman
413. Révision d’un implant glénoïdien descellé par un
implant anatomique sans ciment associé à une greffe
osseuse : à propos de dix cas avec un recul minimal
de deux ans
Philippe Valenti (Paris), Philippe Sauzieres, Pablo
Valle
414. Étude préliminaire d’un système de haubanage des
tubérosités lors d’une hémiarthroplastie pour fracture
complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus : à
propos de 23 cas avec plus d’un an de recul
Philippe Valenti (Paris), Kamil Elkolti, Choucri DIB,
Regis Guinand, Jean Kany, Jean-Marc Glasson, Javière
Abercas
415. Trigone osseux glénoïdal de la scapula : bases biométriques pour la reconstruction prothétique
Philippe Teissier (Montpellier), François Bonnel,
Jacques Teissier
416. L’os acromial, une cause de scapulalgie à ne pas
méconnaître
Olivier Barbier (Nancy), Charles Dezaly, Damien
Block, François Sirveaux, Daniel Molé
417. Doit-on immobiliser les prothèses inversées posées
par voie delto-pectorale ? Mobilisation active rapide.
Étude préliminaire
Pierre Métais (Clermont-Ferrand), Frédéric Lecomte,
Jean-Baptiste Cassio, Olivier Roy, Jérôme Darmon
418. Les tumeurs desmoïde de l’épaule (à propos de quatre cas et revue de littérature)
Redouane Filali (Casablanca), Abdelkarim Largab,
Mohamed Rafai, Ahmed Garch, Abderahim Rafaoui,
Brahim Moustamsik
419. Technique d'olécranisation de la rotule dans le traitement du genu recuvatum chez le sujet poliomyélitique
Houssem Kouki (Manouba), Mohamed Hedi Maherzi,
Moez Ouertatani, Hamza Cherni, Abedhakim Kherfani,
Ali Benhasine, Habib Nouri
Adulte orthopédie genou
421. Prothèse totale de genou EUROP avec conservation du
ligament croisé postérieur versus postéro-stabilisée.
Étude prospective comparative à cinq ans de recul
postopératoire
Alexandre Mouttet (Cabestany), Valérie Sourdet
422. Conflit ostéo-méniscal : intérêt de sa sémiologie IRM
dans le diagnostic d’une lésion méniscale instable
Gilles Marcillaud (La Roche-sur-Yon), Christian Cistac,
Jérôme Moisan, Jean Heizmann
423. Ostéotomie tibiale de valgisation par fermeture
externe ou ouverture interne : analyse des résultats
cliniques et radiologiques
Yahia Jeridi (Tunis), Yahia Jeridi, Anis Khelifi, Ahmed
Belkadhi, Atef Ben Mrad, Abderazek Bouguira, Faycel
Saadaoui, Mounir Zouari
424. Analyse des complications de la réparation du ligament
fémoropatellaire médial. Revue de la littérature
Benjamin Basson (Saint-Étienne), Benjamin Basson,
Remi Philippot, Frédéric farizon
425. Angle de correction dans les ostéotomies tibiales
Atif Mechchat (Fès, Maroc), Mohammed Elidrissi,
Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid
Elmrini
426. Faut-il resurfacer la patella dans les prothèses totales
du genou ?
Ali Ben hassine (Tunis), Hakim Kherfani, Moez
Ouertatani, Hakim Dardouri, Habib Nouri, Med Hédi
Meherzi, Mondher Mestiri
427. La rupture du ligament croisé antérieur au cours du
cycle hormonal chez la femme sportive
Yoann Bohu (Paris), Nicolas Lefevre, Jehan Lecocq,
Serge Herman
428. Synovite villo-nodulaire du genou : évaluation d’un
algorithme thérapeutique sur une période de dix ans
Jean-Charles Aurégan (Paris), Shanhaz Klouche,
Thomas Bauer, Philippe Hardy
429. Quel outil pour évaluer le bénéfice fonctionnel
d’une méniscectomie ? Pertinence du score IKDC
subjectif
Christophe Trojani (Nice), Magali Ferdinand,
Hicham Elhor, Khaled Bouacida, Michel Carles,
Pascal Boileau
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
430. Correction individuelle « à la carte » des prothèses
unicompartimentales de genou. Étude de faisabilité
Jean-Yves Jenny (Strasbourg)
431. Mesure de la laxité antérieure du genou par le système GNRB. Comparaison avec la mesure par radiographies dynamiques
Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Joseph Arndt
432. Anesthésie locale per- et postopératoire à forte
dose d’une prothèse totale du genou. Étude de
faisabilité
Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Maxime Antoni
433. Le remplacement méniscal par le substitut « Actifit ».
Expérience à court terme
Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Maxime Antoni
434. Ostéoporose et microarchitecture de l’os trabéculaire
tibial dans les prothèses totales de genou : étude clinique et biomécanique
Guillaume Blanc (Marseille), Sébastien Parratte,
Matthieu Ollivier, Xavier Flecher, Fahmi Chaari,
Patrick Chabrand, Jean-Noël Argenson
435. Le rôle des calques préopératoires dans les prothèses
totales du genou
Julien Chappuis (Échirolles), Jean-Claude Panisset
436. Évaluation du coût matériel d’une ligamentoplastie
au DIDT
Jérôme Cournapeau (Boulogne-Billancourt), Philippe
Hardy, Shahnaz Klouche
437. Kyste synovial comprimant le nerf fibulaire commun
au niveau du genou
Mohammed Medjahed (Oran), Anouar Djawad Midas,
Mohamed Amine Benhamed, Mohamed Belaid, Anouar
Mirali, Nasreddine Ouenzar, Mahmoud El Salah
Khaznadar
438. Ostéotomie étagée du genou lors d’un genu valgum
Hamza Cherni (Tunisie), Hakim Dardouri, Abdelhakim
Khefani, Moez Ouertatani, Saber Bouhdiba, Mohamed
Hedi Meherzi
439. Un changement d’implant est-il obligatoire dans
la prise en charge chirurgicale de l’ostéolyse tibiale après prothèse totale du genou ? Série de cas
d’ostéolyse sous sept implants tibiaux non cimentés
Felix Neumayer (Lausanne), Pierre Berruex, Daniel
Pelet, Cyril Kombot, Alain Akiki
440. Réparation d’une rupture chronique du tendon quadricipital par greffe tendineuse au DI-DT. À propos d’un
cas et revue de la littérature
Yassine Azagui (Casablanca), Ahmed Reda Haddoune,
Abdelfettah Zaidane, Amine Belmoubarek, Yasser El
Andaloussi, Mohammed Ouarab
441. Reconstruction d’une rupture négligée du tendon
patellaire par transplant libre os–tendon patellaire–os
controlatérale. À propos de deux cas
Yassine Azagui (Casablanca), Ahmed Reda Haddoune,
Abdelfettah Zaidane, Yasser El Andaloussi, Mohammed
Ouarab
442. Kystes synoviaux du ligament de Hoffa
Naoufel Tlili (Tunis), Chakib Khmiri, Mohamed Lassed
Kanoun, Riadh Mhalla, Naoufel Ben Daly
443. Cinétique de la protéine C-réactive (PCR) après
arthroplastie totale du genou
Olivier Cornu (Bruxelles), Jean-Cyr Yombi, Sylvie
Jonckheere, Delphine Wauthier, Emmanuel Thienpont
xxv
444. Lipome intra-articulaire responsable d’un rare tableau radio-clinique de subluxation fémoropatellaire
Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Philippe Adam,
Guillaume Bierry, François Bonnomet
Adulte orthopédie hanche
445. Intérêt de la navigation dans la réalisation d’une prothèse de hanche pour évaluer la longueur et l’offset.
À propos d’une série prospective de 30 cas
Julien Chappuis (Grenoble), Jean-Claude Panisset
446. Imagerie quantitative sans contraste (T1Rho) par IRM
du cartilage de la hanche d’une population asymptomatique et symptomatique avec conflit fémoroacétabulaire (CFA) de type CAM
Paul Beaulé (Ottawa, Ontario), Arturo CardenasBlanco, Kawan Rakhra, Mark Schweitzer
447. Taux d’échec élevé avec tète fémorale à grand
diamètre de la hanche métal/métal avec composante
acétabulaire monobloc
Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Vikram
Chatrath, Robert Feibel, Peter Thurston, Isabelle
Catelas, Paul Kim
448. Expérience préliminaire à notre centre avec l’approche
antérieure/Hueter pour prothèse totale de la hanche
Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Paul Kim,
Kyle Kemp
449. L’expérience d’un centre académique avec plus de
500 cas d’une tige fémorale avec col modulaire pour
prothèse de hanche
Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Emmanuel Illical
450. Orientation du fémur et de l’acétabulum dans le conflit fémoroacétabulaire de la hanche
Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Andrew
Speirs, Hanspeter Frei, Kawan Rakhra
452. L’arthroplastie totale de hanche dans les séquelles de
coxalgie : modalités de prise en charge
Fawzi Boutayeb (Fès), Kamal Lahrach
453. Une modularité basée sur une matrice de linéarité
tridimensionnelle est-elle utile dans les PTH à cols
modulaires ? Résultats d’une étude prospective de
279 PTH avec un recul minimum de trois ans
Alexandre Galland (Marseille), Sébastien Parratte,
Guillaume Blanc, Xavier Flecher, Jean-Noël Argenson
454. Contrôle de la longueur du membre lors de l’implantation
d’une prothèse totale de hanche. Intérêt de la
navigation
Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Alexandre Viau
455. Les échecs des cotyles metal-back non cimentes à
insert modulaire en polyethylene, relatifs à une osteolyse secondaire à une usure excessive du polyéthylène,
ont-ils été gommes ? De la cupule ABG I à la cupule
ABG II
Philippe Duchemin (Nîmes), Bernard Llagonne, Pascal
Kouyoumdjan, Raoul Bertin, Gérard Asencio
456. Luxation obturatrice invétérée et isolée de la hanche.
À propos d’un cas
Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane,
Karim Ahed, Amine Belmoubarek, Yasser El Andaloussi,
Ahmed Reda Haddoune, Mohammed Ouarab
457. Kyste hydatique primitif intra-osseux au niveau de la
hanche : à propos de deux cas
xxvi
458.
459.
460.
461.
462.
463.
464.
465.
466.
467.
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Yassine Azagui (Casablanca), Rachid Ait Mouha,
Abdelfettah Zaidane, Yasser El Andaloussi, Ahmed
Reda Haddoune, Mohammed Ouarab
Syndrome du muscle pyramidal : à propos d’un cas
Atif Mechchat (Fès, Maroc), Nasredine Hammou, Hatim
Abid, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane, Mohammed
Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini
Précision de la navigation sans imagerie pour les
arthroplasties totales de hanche pour dysplasie (concernant le positionnement de la cupule et
l’allongement du membre)
Hirotsugu Ohashi (Osaka), Fumiaki Inori, Hirotate Yo,
Yoshiaki Okajima, Yoshio Matsui, Kousuke Shintani
La nécrose ischémique de la tête fémorale après
ostéosynthèse d’une fracture pertrochanterienne. À
propos de deux cas
Rachid Chafik (Marrakech), Rachid Chafik, Hanane El
Haoury, El Hachmi Chebli, Si Mohamed Madhar, Nadia
El Mansouri, Halim Saidi, Tarik Fikry
La reconstruction acétabulaire majeure avec anneau
de renforcement
Mohammed Medjahed (Oran), Mohamed Amine
Benhamed, Anouar Djawad Midas, Mohamed Belaid,
Nasreddine Ouenzar, Mahmoud El Salah Khaznadar
Évolution des facteurs de risque des fractures du col
du fémur de la préhistoire à nos jours
François Prigent (Poissy), Patrice Fardelonne
Premiers résultats à court terme dans le traitement
de la coxarthrose de la hanche à tige courte
Julio Bento Gérard (Murcia, Espagne), José-Antonio
Cano Martínez, Gregorio Nicolas Serrano
Évaluation mathématique de l’angle de débattement
et de la distance de sortie des têtes céramiques de
40 mm comparées aux têtes de 36 mm dans les PTH
François Prigent (Poissy)
Ostéotomie de Pauwels dans les fractures négligées de
col fémoral chez l’adulte jeune (à propos de six cas)
Abdelhak Mardy (Fès), Hicham Mahdane, Atif Mechaat,
Ahmed Bouziane, Bensaad Soufiane, Mohammed
Shimi, Abdelhalim El ibrahimi, Abdelmajid El mrini
Tuberculose de l’epaule (à propos de cinq cas)
Mohammed Chahbouni (Rabat), Mohammed Kharmaz,
Moulay Rachid Moustaine, Farid Ismail, Abdou Lahlou,
Mustapha Mahfoud, Ahmed El Bardouni, Mohammed
saleh Berrada
Absence de pseudo-tumeur après arthroplastie modulaire de hanche : une expérience de plus de 20 ans
avec une tige titane à col amovible
François Loubignac (Toulon), Jean-Marie Béguin,
Michel Chattot, Yannick Cherbakow, Jean-Marie Leleu
Adulte orthopédie poignet/main
468. Tumeurs glomiques du membre supérieur. À propos de
douze cas et revue de la littérature
Fernando Jose Cervigni (Cordoba), Maria del Pilar
Maestre
469. Resultats fonctionnels des transferts tendineux dans
la paralysie radiale
Madeleine Aslan (Nancy), Gilles Dautel
470. Traitement chirurgical combiné de la rhizarthrose et de
l’arthrose du poignet : faut-il conserver le trapèze ?
471.
472.
473.
474.
475.
476.
Thomas Waitzenegger (Paris), Caroline Leclercq,
Emmanuel Masmejean, Amir Hariri, Christophe
Bosch, Bertrand Coulet, Michel Chammas
Le greffon osseux vascularisé de Kuhlmann dans le
traitement des pseudarthroses du scaphoïde
Yassine Azagui (Casablanca), Yasser El Andaloussi,
Abdelfettah Zaidane, karim Ahed, Ahmed Reda
Haddoune, Mohammed ouarab
Malformation artérioveineuse de la région hypothénare : à propos d’un cas
Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik
Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed
Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim
Saidi, Tarik Fikry
Récidive d’un doigt à ressaut du à un « Twist » entre
FCP et FCS au niveau du chiasma diagnostiqué par une
échographie dynamique
Zied Missaoui (Orsay-Ville), Da Rosa Da Silva,
Malinirina Fanjalalaina Ralahy, Mohamed Ihadadene
Compression isolée du rameau thénarien du nerf
médian. À propos d’un cas et revue de la littérature
Zied Bellaaj (Tunisie), Ameur Abid, Wajdi Bouaziz,
Mourad Aoui, Wassim Zribi, Zoubaier Ellouz, Fakher
Gdoura, Mohamed Zribi, Kamel Ayadi, Hassib Keskes
Tumeur de Triton : résection-reconstruction
Wajdi Bouaziz (Sfax), Zied Bellaaj, Mourad Aoui,
Abdslem Naceur, Zoubaier Ellouz, Fakher Gdoura,
Mohamed Zribi, Kamel Ayadi, Hassib Keskes
Association de deux lambeaux locorégionaux pour
la couverture des pertes de substance étendues du
pouce
Zoubaier Ellouz (Sfax, chu Habib-Bour), Ameni
Ammar, Zied Bellaaj, Wajdi Bouaziz, Mourad Aoui,
Wassim Zribi, Fakher Gdoura, Mohamed Zribi, Kamel
Ayadi, Hassib Keskes
Adulte orthopédie rachis
477. Arthrodèse circonférentielle mini invasive dans la prise
en charge tardive des déformations de la charnière
thoraco-lombaire
Grégory Armaganian (Marseille), Benjamin Blondel,
Tarek Adetchessi, Henry Dufour, Patrick Tropiano,
Stéphane Fuentes
478. Résultat des arthrodèses intersomatiques limitées aux
seules dislocations dans le traitement chirurgical des
scolioses dégénératives. À propos d’une série de 40 cas
Louis Ratte (Paris), Charles Henri Flouzat Lachaniette,
Alexandre Poignard, Jean-Charles Aurégan, Julien
Amzallag, Jérôme Allain
479. La réduction de la radiation pendant l’instrumentation
transpédiculaire avec l’usage de la navigation fluoroscopique virtuelle
Radek Hart (Znojmo), Martin Komzák, František Okál,
Jean-Yves Jenny
480. Agénésie de l’arc postérieur de l’atlas
Naoufel Tlili (Tunis), Chakib Khmiri, Mohamed Lassed
Kanoun, Riadh Mhalla, Naoufel Ben Daly
481a.Validation de la Classification SRS-Schwab des déformations rachidiennes de l’adulte
Schwab Frank (New York), Virginie Lafage, Benjamin
Blondel, Jason Demakakos, Benjamin Ungar, Jacob
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Buchowski, Jeffrey Coe, Donald Deinlein, Christopher
DeWald, Hossein Mehdian, Christopher Shaffrey,
Clifford Tribus, Jean-Pierre Farcy
481b.Prise en charge des spondylolisthésis par lyse isthmique de la charnière lombosacrée par abord combiné
mini-invasif en un temps : résultats cliniques et radiologiques préliminaires
Benjamin Blondel (Marseille), Tarek Adetchessi,
Grégory Armaganian, Patrick Tropiano, Henry Dufour,
Stéphane Fuentes
492.
493.
Adulte orthopédie tumeurs
494.
482. Traitement des tumeurs osseuses bénignes par
curetage sans comblement
Ali Ben Hassine (Tunis), Moez Ouertatani, Hakim
Kherfani, Ahmed Ben Aziza, Habib Nouri, Med Hédi
Meherzi, Mondher Mestiri
483. Résultats à long terme des prothèses composites au
ciment après resection acétabulaire pour tumeur
Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine
484. Reconstruction squelettique après exérèse totale de
l’humérus. Considération à propos de deux cas
Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine
485. Prolifération ostéo-cartilagineuse parostéale bizarre
ou tumeur de Nora. À propos de deux cas
Mohammed Medjahed (Oran), Anouar Djawad Midas,
Naima Baba ahmed, Hichem Nassi, Nasreddine
Ouenzar, Mahmoud El Salah Khaznadar
486. Localisation exceptionnelle du lipome intranerveux :
le nerf sural, à propos de deux cas
Mohamed Mimeche (Batna, Algérie), Chawki Derdous,
Hachemi Makhloufi
487. Les tumeurs glomiques sous-unguéales : abord périou trans-unguéal ?
Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik
Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed
Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim Saidi,
Tarik Fikry
488. Kyste hédatique musculaire primitive. À propos de
trois cas et revue de littérature
Salah Eddine Lahdidi (Casablanca), Abd Elfettah
Eladaoui, Yassine Azagui, Mohamed Amine Mahraoui,
Othmane Hiba, Mohamed Moujtahid, Mohamed Nechad
489. Reconstruction particulière de l’appareil extenseur
suite à une résection d’une tumeur quadricipitale : à
propos d’un cas
Mohamed Bechir Karray (Tunis), Aymen Ben Maatoug,
Abdelaziz Zarrouk, Zied Belcadhi, Ramzi Bouzidi,
Mohamed Bouabdellah, Hamadi Lebib, Mondher Kooli
Adulte orthopédie recherche
490. Anatomie descriptive des branches de division, superficielle et profonde, de l’artère plantaire médiale.
Application clinique de l’utilisation d’un lambeau
fascio-cutané plantaire médial vascularisé libre
Aurélien Aumar, Omar Abdelwahab, Régis Bry,
Christian Fontaine, Aurélien Wavreille
491. Imagerie du régénérat après transport segmentaire
osseux immédiat comblant des pertes de substance
diaphysaires chez le lapin
495.
496.
497.
498.
499.
xxvii
Wassim Zribi (Sfax), Mourad Aoui, Awatef Bahri,
Abdessalem Naceur, Samira Jbahi, Fakher Gdoura,
Hassib Keskes
Influence des efforts mécaniques et de l’organothérapie
à la consolidation des fractures diaphysaires (une
étude expérimentale)
Natalia Kononovich (Kurgan), Elena Gorbach, Natalia
Petrovskaja, Mikhail Kovinka
Particularités de l’hémodynamique au régénérat osseux de distraction dans les conditions de
l’organothérapie (étude expérimentale)
Natalia Kononovich (Kurgan), Maxim Stogov
Faire marcher un hémiplégique grâce à l’Exo-Robot
HAL (Hybrid Assistive Limb) : notre expérience sur 13
cas
Etsuji Shiota (Fukuoka), Omi Hamada, Toru Inoue,
Hiroyuki Fukuda
Faire marcher un hémiplégique grâce à l’Exo-Robot HAL
(Hybrid Assistive Limb) : Notre expérience sur 13 cas
Etsuji Shiota (Fukuoka), Omi Hamada, Toru Inoue,
Toshiyasu Ogata, Tetsuya Ueba, Hiroyuki Fukuda,
Satoshi Kamada, Eri Todoroki, Masaki Kubota
Le bioverre dopé au strontium dans la réparation des
défects osseux chez le rat Wistar
Samira Jbahi (Sfax), Hassane Oudadessea, Abdessalem
Naceur, Wassim Zribi, Abdelfatteh Elfeki, Tarak
Rebai, Hafedh Elfeki, Hassib Keskes
Étude biomécanique de l’influence de la rugosité de
surface prothétique sur la stabilité primaire de trois
cupules acétabulaires impactées sur os synthétique et
bovin
Alexandre Galland (Marseille), Sophie Le Cann,
Sébastien Parratte, Xavier Flecher, Patrick Chabrand,
Jean-Noël Argenson
Corrélation entre la force de pronation-supination et
la force de poigne. Détermination des valeurs normales et étude de leur corrélation dans une population saine âgée de 20 à 60 ans
Christian Fontaine (Lille), Arthur Lasnier, Varenka
Couturier-Bariatynski, Guillaume Wavreille
Les tumeurs isolées des nerfs périphériques (à propos
de cinq cas)
Ouail Hamdi (Fès), Fawzi Boutayeb
Adulte traumatologie
500. Utilisation de corps prothétiques expansifs en
traumatologie thoraco-lombaire : expérience à
propos de 59 cas
Thomas Graillon (Marseille), Benjamin Blondel, Rémy
Noudel, Tarek Adetchessi, Henry Dufour, Stéphane
Fuentes
501. Traitement des ruptures fraîches du tendon calcanéen
par suture percutanée guidée par échographie
Jean Michel (Gonesse), Bibi Amagli, Houssam
Bouloussa, Gilles Caillard, Walid Boughzala, Mahdi
Zeghdoud, Raif Jarbouh, Omar Kada, Jean-Yves
Larivière, Antoine Camilleri
502. Luxation des tendons péroniers traitée par plastie du
rétinaculum supérieur
Jean Michel (Gonesse), Véronique Molina, Charles Court,
Géraldine Serra-Tosio, Marc Soubeyrand, Olivier Gagey
xxviii
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
503. Fracture luxation médiale du premier cunéiforme : à
propos d’un cas et revue de la littérature
Mohamed Madhar (Marrakech), Driss Jalil, Rachid
Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry
504. Le traitement conservateur de l’énucléation du talus
(à propos de quatre cas)
Selma Almoubaker (Fès), Fawzi Boutayeb
505. Fracture de l’astragale à propos de 17 cas
Hicham Mahdane (Fès), Hassan Boussakri, Omar
Dahmani, Mohamed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi,
Abdelmajid Elmrini
506. Un cas original de luxation du Lisfranc : la luxation
médio-latérale
Nasser Mebtouche (Clamart), Benoît Villain,
Guillaume Saintyves, Stéphane Levante, Philippe
Cottin, Thierry Bégué
507. Pied de Madura
Jalal Boukhris (Rabat), Bouabid Salim, Benchebba
Driss, Chafry Bouchaib, Chagar Belkacem
508. Coude flottant : à propos de dix cas
Mohamed Errhaimini (Marrakech), Tarik Messaoudi,
Rachid El mchiout, Moustapha Hamidoune, Rachid
Chafik, Mohamed Madhar, Hanane Elhaoury, Nadia
Elmansouri, Halim Saaidi, Tarik Fikry
509. Sauvetage articulaire de coude par autogreffe cryoconservée
Nicolas Pauchard (Nancy), François Dap, Gilles
Dautel
510. Évaluation des résultats de l’enclouage centromédullaire dynamique dans les fractures de jambe à febula
intact ( à propos de 32 cas)
Anas Bennani (Fès), Fawzi Boutayeb
511. Prise en charge des fractures 3- et 4-fragments de
l’extrémité proximale de l’humérus par plaque à vis
verrouillées, à propos d’une série de 33 plaques
Guillaume Boudard (Nancy), Damien Bellan, PierreLouis Chaumont, Henry Coudane, Jean-Pierre
Delagoutte
512. Le traitement par plaque et greffe osseuse autologue
est-il adapté pour la prise en charge des pseudarthroses de la clavicule chez l’adulte ? À propos d’une
série monocentrique continue de 21 cas
Amélie Faraud (Toulouse), Carole Allavena, Nicolas
Bonnevialle, Hugues Nouaille Degorce, Pierre Mansat,
Michel Rongières, Paul Bonnevialle
513. Révision pour échec de stabilisation acromioclaviculaire : technique de ligamentoplastie mixte au
semi-tendineux
Damien Block (Nancy), Guillaume André, Charles
Dezaly, François Sirveaux, Daniel Molé
514. Fractures dans l’ostéoporose, vieux problème, nouvelles solutions
Costa Martins José (Almada), Pereira Vitor
515. L’embrochage en palmier de Kapandji dans le traitement
des fractures de l’extrémité proximale de l’humérus
Mohammed Fahd Amar (Fès), Fawzi Boutayeb
516. Luxation traumatique manubriosternale : une nouvelle méthode de stabilisation
Atif Mechchat (Fès, Maroc), Hatim Abid, Nasredine
Hammou, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane,
Abdelhak Mardy, Mohammed Shimi, Abdelhalim
Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini
517. La dislocation du manubrium sternal traitée par
agrafe (à propos d’un cas)
Ahmed Bouziane Ouaritini (Fès), Omar Dahmani,
Abdelhak Mardy, Mohammed Azarkane, Mohammed
Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini
518. Contrôle de la stabilité rotatoire dans les instabilités antérieures chroniques du genou par la plastie
mixte intra et extra articulaire aux ischio-jambiers.
Étude rétrospective de 100 cas à cinq ans de recul
minimum
Alexis Pison (Grenoble), Dominique Saragaglia
519. Ostéosynthèse par fixateur hybride des fractures de
l’extrémité proximale du tibia. Résultats à moyen
terme
Julien Gaillard (Clamart), Stéphane Levante, Nasser
Mebtouche, Guillaume Saintyves, Magali Brun,
Philippe Cottin, Thierry Bégué
520. Traitement conservateur des ruptures complètes du
LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée
du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en
diffusion – suite de l’étude
Cyrille Delin (Paris), Stéphane Silvera, Patrick Djian,
Philippe Thelen, Jean-Yves Vandensteene, Patrick Javoy,
Didier Rousseau, Diminique Folinais, Paul Legmann
521. PFNA augmentation : aspect technique, faisabilité et
intérêt : résultats préliminaires d’une étude prospective monocentrique
Pierre-Bastien Rey (Besançon), Julien Uhring, Antoine
Serre, Anne-Pauline Sergent, Grégoire Leclerc,
Emmanuelle Jardin, Laurent Obert, Patrick Garbuio
522. Les fractures homolatérales du col et de la diaphyse
fémorale : intérêt du traitement à foyer fermé
Mohammed Fahd Amar (Fès), Fawzi Boutayeb
523. Étude rétrospective des résultats du traitement chirurgical de 19 pseudarthroses de l’humérus
Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik
Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed
Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim
Saidi, Tarik Fikry
524. Fasciite nécrosante des membres : à propos de 14
cas
Mohamed Errhaimini (Marrakech), Chakib Yemlahi,
Rachid El Mchiout, Rachid Chafik, Mohamed Madhar,
Hanane Elhaoury, Nadia Elmansouri, Halim Saaidi,
Tarik Fikry
525. Première expérience d’utilisation de la thérapie
V.A.C. Ulta.® (V.A.C.® Therapy & Instillation) dans le
traitement des plaies complexes en traumatolugie
Mazen Ali (Orléans), Fredson Razanabola
526. Lambeau supramalléolaire externe (à propos d’un
syndrome aigu de loge ischémique)
Mohamed Bechir Karray (Tunis), Ghassen Drissi, Zied
Belcadhi, Anis Tborbi, Abdelaziz Zarrouk, Mohamed
Bouabdellah, Ramzi Bouzidi, Hamadi Lebib, Mondher
Kooli
527. Embrochage en l de vives des fractures du col du cinquième métacarpien (à propos de 40 cas)
Badr Chbani (Fès), Fawzi Boutayeb
528. Iselin dans les fractures luxations de Bennett à propos
de 85 cas
Younes Sammous (Marrakech), Jamal Bouslous, Mohamed
Madhar, Hanane El Haoury, Hamim Saidi, Tarik Fikry
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
529. Luxations et fractures-luxations périlunaires du carpe.
Résultats à long terme. À propos de 26 cas
Salah eddine Lahdidi (Casablanca), Yassine Azagui,
Abdelfettah El Adaoui, Mohammed Moujtahid,
Mohammed Nechad, Mohammed Ouarab
530. Traitement chirurgical des fractures articulaires complexes de l’extrémité distale du radius par fixation
externe d’Hoffmann
Chakib Yemlahi (Marrakech), Tarik Messaoudi, Rachid
Elmchiouit, Mohammed Errheimini, Abdelkarim
Aitsoultana, Rachid Chafik, Mohammed Madhar,
Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Nadia Elmansouri,
Tarik Fikry
531. Le lambeau inguinal de McGregor en chirurgie
d’urgence de la main traumatique. Intérêt du pédicule long permettant une rééducation précoce
Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane,
Karim Ahed, Driss Bennouna, Mohammed Ouarab
532. Séparation traumatique axiale de la médiocarpienne
Atif Mechchat (Fès), Omar Dahmani, Hatim Abid,
Abdelhak Mardy, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane,
Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid
Elmrini
533. Le tabac est-il un risque de pseudarthrose des diaphyses des os longs ?
Jacques Henigou (Bruxelles), Frédéric Schuind
534. Localisation rare de lésion rachidienne traumatique
par cisaillement rotatoire : à propos d’un cas
Nader Naouar (Sousse), Riadh Frikha, Sami Masmoudi,
Mahmoud Ben Maitigue, Mourad Mtaoumi, Mohamed
Laaziz Ben Ayeche
535. Viseur externe pour le verrouillage du Clou Gamma (r)
long. Étude observationnelle prospective
Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Gauthier Dillman,
Philippe Adam, Gilbert Taglang, David Brinkert,
Antonio Di Marco, Francois Bonnomet
542.
543.
544.
545.
546.
547.
548.
Enfant
536. Chirurgie percutanée de l’hallux valgus de l’enfant :
résultats à court terme d’une série de 33 pieds
opérés
Thomas Gicquel (Rennes), Sylvette Marleix, Bernard
Fraisse, Madeleine Chapuis, Philippe Violas
537. Pied bot varus Equin idiopathique : évaluation du
traitement au stade invétéré et à la naissance. À
propos de 1193 enfants (1751 PBVEI)
Rabah Atia (Annaba), Abdeslem Yahia
538. Correction d’un genu valgum par épiphysiodèse extraphysaire chez une patiente atteinte d’ostéopétrose
Dimitri Popkov (Tomsk), Pierre Journeau, Arnold
Popkov, Pierre Lascombes, Thierry Haumont
539. Intérêt d’une voie d’abord unique antérolatérale dans
la réduction chirurgicale de la luxation congénitale de
hanche après l’âge de la marche
Laure Picard (Paris), Philippe Souchet, Mohamed
Arihi, Brice Ilhareborde, Cindy Mallet, Keyvan Mazda
540. Une nécrose aceptique de la tête du fémur dans une
dysplasie congénitale de la hanche
Michail Teplenky (Kurgan), Natalia Chirkova
541. L’ostéomyélite aiguë (AO) pour Staphylococcus
aureus sensible à la méthicilline (SASM) produisant
la leucocidine de Panton Valentine (PVL) associée
549.
550.
xxix
à la thrombose veineuse et embolie pulmonaire
septique chez un patient pédiatrique. À propos
d’un cas
Emili Curià jové (LLeida, L), Anna Fernández López,
Teresa Vallmanya Cucurull, Victoria Altemir Martínez,
Josep Cardona Vernet
Ostéomyélite aiguë du col du radius chez l’enfant
Aymen Fekih (Téboulba), Mohamed Allagui, Aymen
Oueslati, Issam Aloui, Khaled Zitouna, Mohamed
Faouzi Hamdi, Makram Zrig, Mustapha Koubaa,
Abderrazak Abid
Appareil pour fixation externe d’Ilizarov dans la prise
en charge des maladies avec syndactylie
Michail Danilkin (Kurgan)
La calcinose tumorale idiopathique chez l’enfant : à
propos d’un cas
El mouhtadi Aghoutane (Marrakech), Redouane El
Fezzazi
Alignement spino-pelvien suivant un traitement
chirurgical pour le spondylolisthésis dévelopmental :
une étude prospective
Stefan Parent (Montréal), Jesse Shen, Hubert
Labelle, Jean-Marc Mac-Thiong, Julie Joncas, Stefan
Parent
Correction chirurgicale des courbes Lenke 1A : comment les changements se traduisent en 3D ?
Stefan Parent (Montréal), Marjolaine Roy-Beaudry,
Jihane Rouissi, Jean-Marc Mac-Thiong, Carl-Éric Aubin,
Peter O. Newton, Suken A. Shah, Hubert Labelle
Les brûlures électriques par haut voltage. À propos de
deux cas
Rachid El mchiouit (Marrakech), Mustapha Hamidoun,
Mohamed Errhaimini, Hanane El Haoury, Rachid
Chafik, Mohamed Madhar, Nadia Mansouri, Halim
Saidi, Tarik Fikry
Luxation transscaphorétrolunaire négligée du carpe
chez l’enfant (à propos d’un cas)
Abdelfattah El Adaoui (Casablanca), Mohamed
Moujtahid, Salahedine Lahdidi, Othmane Hiba, Amine
Mahraoui, Narcisse Dabiré, Fatima Ezzahra Dahmi,
Mohamed Nechad, Mohamed Ouarab
Analyse quantifiée de la marche chez l’enfant de 1
à 6 ans : évolution de la stratégie mécanique de la
marche au cours de l’apprentissage
Bruno Dohin (Saint Etienne), William Samson, Angèle
Vanhamme, Raphaël Dumas, Laurence Cheze
Utilisation de la rhBMP2 dans la pseudarthrose congénitale de tibia. Résultats d’une étude randomisée
chez l’enfant
Bruno Dohin (Saint Etienne), Laure Huot, Christian
Bonnart, Sophie Bourelle, Philippe Darodes, Jacques
Griffet, Gérard Lefort, Bernard Longis, Etienne
Morel, Dimitri Popkov, Philippe Wicart, Rémi Kohler
Divers
Enfants
551. Osteotomie de dérotation fémorale sur enclouage
centromedullaire chez l’adolescent: technique chirurgicale et résultats préliminaires
Régis Pailhé (Toulouse), Laurent Bedes, Jérôme Sales
de Gauzy, Franck Accadbled
xxx
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
552. Comparaison des résultats du traitement chirurgical
des hanches neurologiques subluxées et luxées chez
les enfants par deux types de plaques de varisation
verrouillées à propos d’une série de 24 patients et
43 hanches
Dimitri Popkov (Tomsk, Russie), Pierre Journeau,
Arnold Popkov, Pierre Lascombes, Thierry Haumont
553. Etude coxométrique dans les ostéotomies d'allongement
du col fémoral selon Wagner chez l’enfant
Remi Chastel (Besançon), Benoit de Billy, Jean
Langlais, Antoine Adam
554. Résultats en fin de croissance de l’acétabuloplastie
de Dega dans les luxations neurologiques de hanches
Cindy Mallet (Paris), Charles Kajetanek, Brice
Ilharreborde, Ana Presedo, Abdeslam Khairouni,
Keyvan Mazda, Georges-François Penneçot
555. Analyse de la corrélation radio-clinique des déformations de Madelung chez les enfants
Sandrine Huguet (Nancy), Pierre Journeau, Madeleine
Aslan, Thierry Haumont, Pierre Lascombes
Adulte cheville
560. Résultats et intérêts du traitement des laxités latérales chroniques de la cheville par ligamentoplastie
externe de type Emslie-Vidal. A propos de 35 cas
Jean-françois Pflieger (Montpellier), Stéphane
Didelot, Sébastien Trincat, Philippe Maury
Adulte épaule
561. Grandes pertes de substance claviculaire traitées par
fibula vascularisée : une alternative à la cléidectomie
Hubert Lenoir (Montpellier), Thomas Williams,
Nathalie Kerfant, Mathilde Robert, Dominique Le Nen
562. Étude statique in-vivo de la portion latérale du muscle deltoïde sous IRM chez 11 sujets symptomatiques
présentant une rupture transfixiante de la coiffe des
rotateurs
Joan Hereter Gregori (Montréal, Canada), Fabien
Billuart, Nathalie Bureau, Nicolas Hagemeister
563. Traitement chirurgical de la scapula alata par neurolyse du nerf thoracique long
Nicolas Maire (Illkirch-Graffenstaden), Lamine Abane,
Jean-François Kempf, Philippe Clavert
Adulte genou
564. Pente tibiale osseuse et méniscale : Etude IRM et
modifications après OTV par addition interne
Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes,
Jean-Christian Balestro, Myles Coolican, David Parker
565. Intérêt d’associer un bloc fémoral aux infiltrations
d’anesthésiques locaux dans la gestion de la douleur
après chirurgie prothétique du genou : résultats d’une
étude comparative prospective randomisée
Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes,
Benjamin Widmer, Samir Oussedik, David Parker,
Myles Coolican
566. Influence du positionnement sagittal du composant
fémoral sur la limitation d’extension 1 an après prothèse totale de genou
Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes,
Tim Stegeman, Samir Oussedik, Myles Coolican, David
Parker
567. Prothèses fémoro-patellaires (PFP) de resurfaçage
Themis™ (FH®) pour arthrose fémoro-patellaire isolée
Patrice Mertl (Amiens), Benoit Brunschweiler, JeanFrançois Lardanchet, Barthélemy Clavier, Eric Havet,
Antoine Gabrion
568. Ostéosynthèse ou reprise de prothèse dans les fractures
fémorales et tibiales autour des prothèses du genou
Jean-Louis Rouvillain (Fort de France), Bruno
Tenenbaum, André Pierre Uzel, Emmanuel Garron,
Chafiq Zekhnini, Cyril Gane
569. L'interêt du traitement percutané par vissage associé
à l'enclouage centromédullaire dans les fractures
complexes des plateaux tibiaux
Hanane El haoury (Marrakech, Maroc), Mohamed
Madhar, Rachid Chafik, Elhachmi Chebli, Rachid
Lamchouit, Mustapha Hamidoune, Mohamed
ErrhiminiI, Halim Saidi, Tarik Fikry
570. Résultats d’une série de 102 prothèses totales
du genou sans ciment ultracongruentes à plateau
rotatoireà 5 ans de recul minimum
Christophe Chevillotte (Lyon), Sébastien Martres,
Jean-Paul Carret, Olivier Guyen
571. Étude randomisée comparant les PUC avec implant
tibial modulaire ou monobloc
Charles Rivière (Montréal, Canada), Pascal-André
Vendittoli, Payam Farhadnia, Charles Rivière, Martin
Lavigne
Adulte hanche
572. Résultats à court terme de 31 PTH utilisant un couple
MOM de grand diamètre de type ASR-XL™
Patrice Mertl (Amiens), Damien Arnalsteen,
Jean-François Lardanchet, Benoit Brunschweiler,
Eric Havet, Antoine Gabrion
573. Reprise unipolaire cotyloïdienne sur prothèse totale
de hanche. à propos de 51 patients
Julien Pallaro (Bordeaux), Julien Abad, Dominique
Chauveaux, Alain Durandeau, Thierry Fabre
574. Evaluation initiale de la voie de röttinger dans
l’arthroplastie totale de hanche : à propos de 171
cas
Alphonse daudet Batchom (Vannes), Alphonse Daudet
Batchom, Jean-François Betala Belinga, Jean-François
Lahogue
575. Tiges fémorales sur mesure dans les coxarthroses
sévères avec grande déformation du fémur proximal
Philippe Merloz (Grenoble), Ahmad Eid, Jérôme
Tonetti, Michel Milaire, Nicolas Maisse, Gael
Kerschbaumer, Antoine Vallee
576. Courbes de survie d'une tige anatomique avec et sans
ciment à 10 ans de recul: la tige Omnicase (Zimmer)
Philippe Chiron (Toulouse), Jean-François Coste,
Valérie Lafontan, Nicolas Reina, Jean-Michel Laffosse
577. L'index de "déformation cervico
céphalique de
profil"(IDCCP): un nouvel outil pour diagnostiquer une
séquelle d'épiphysiolyse chez l'adulte
Jérôme Murgier (Toulouse), Aloïs Espié, Etienne
Cavaignac, Valérie Lafontan, Nicolas Reina, JeanMichel Laffosse, Philippe Chiron
578. Evaluation prospective de la fréquence et des causes
de révision des couples de frottement céramiquecéramique des arthroplasties totales de hanche
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
Grégory Kern (Lille), Sophie Putman, Julien Girard,
Henri Migaud
579. Évaluation du couple métal-métal sur une série de 83
prothèses totales de hanche au recul de 13 à 15 ans
François Bonnel (Montpellier)
580. Prothèse totale de hanche versus resurfaçage de
hanche: etude randomisée avec 5 à 8 ans de recul
Charles Rivière (Montréal, Canada), Pascal-André
Venditolli, Charles Rivière, Ahmed Alghamdi, Martin
Lavigne
581. Comparaison alumine-alumine et metal-polyéthylene
en arthroplastie totale de hanche : une étude randomisée avec 9 a 15 ans de recul moyen
Charles Rivière (Montréal, Canada), Vendittoli
Pascal-André, Rivière Charles, Lavigne Martin, Lavoie
Pauline, Duval Nicolas
Adulte poignet
582. Prothèse isis : évaluation biomécanique et clinique
multicentrique préliminaire
François Loisel (Besançon), Laurent Obert, Christian
Couturier, A Marzouki, P Mouton, Ludovic-Emmanuel
Bincaz, Christophe Chantelot, Jean-Yves Alnot,
Emmanuel Masmejean
583. Résultats préliminaires d’une série de 17 prothèses
de poignet
Ali Alhefzi (Strasbourg), Sybille Facca, Stéphane
Gouzou, Philippe Liverneaux
Adulte rachis
584. Evaluation de l'arthrodese lombaire dans le traitement
chirurgical du spondylolisthesis isthmique ( étude
comparative de deux techniques chirurgicales)
Safi Azzouz (Alger, Algérie), Ameur Ouahmed,
Mustapha Mammeri
585. Influence à la circulation dans les racines de la queue
du cheval en fonction du volume du diverticule de
l’hernie discale au canal rachidien chez les malades
atteintes d’une hernie discale lombaire
Elena Stchourova (Kurgan, Russie), Oxana Prudnikova
Adulte tumeurs
586. Risque du traitement sans biopsie préalable des fractures pathologiques
Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delépine
587. Evolution des métastases pulmonaires après enclouage
centromédullaire pour métastases osseuses fragilisantes ou fracturées d’ un os long
Remi Chastel (Besançon), Mathieu Roussin, Gregoire
Leclerc, Antoine Serre, Xavier Pivot, Laurent Cals,
Laurent Obert, Patrick Garbuio
588. Synovialosarcomes du membre supérieur: à propos
de 10 cas
Marie-Pierre Mirous (Montpellier), Michel Chammas,
Bertrand Coulet, Cyril Lazerges
Adulte recherche appliquée
589. Analyse des anomalies lipidiques lors des ruptures
tendineuses de l’adulte, évaluation multicentrique
prospective continue
xxxi
François Loisel (Besançon), Natacha Lecomte,
Jonathan Buchheit, Xavier Bouilloux, Daniel Lepage,
Antoine Serre, Bernadette Kantelip, Radjkumar Pem,
Laurent Obert, Patrick Garbuio
590. Raideur du genou après prothèse totale du genou
(PTG). Essai avec bicyclette à pédale oscillante.
Résultats préliminaires
Emili Curià Jové (Lleida, Espagne), Salvador Cardona
Foix, Josep Maria Cardona Vernet, Sara Gros Aspiroz
591. Évaluation de la méthode de mesure des ions métalliques sanguins libérés par les prothèses totales
de hanche à couple de frottement métal-métal
Charles Rivière (Montréal, Canada), Janie Barry,
Charles rivière, Martin Lavigne, Pascal-André
Vendittoli
Adulte traumatologie
592. Les fractures isolées de l'ulna: A propos de 40 cas
Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Rachid
Mchouit, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim
Saidi, Tarik Filkry
593. Reconstruction d’une perte de substance par un
transfert osseux de type ascenseur au sein d’une
membrane induite
André-Pierre Uzel (Pointe-à-pitre), Vincent Casoli,
Guy Daculsi
594. Enclouage centromédullaire des fractures diaphysaires
de l'humérus (à propos de 20 cas)
Mohamed Rafai (Casablanca, Maroc), Abderrahim
Rafaoui, Ibrahim Moustamsik, Salah Fnini, Abdelkrim
Largab
595. Reconstruction des pertes de substances osseuses du
membre supérieur par la technique de la membrane
induite, étude rétrospective .A propos de 10 cas
Anouar Djawad Midas (Oran, Algérie), Mohamed
Medjahed, Ilhem Benani, Hicham Nassi, Nasreddine
Ouenzar, Mahmoud Salah Khaznadar
596. Place de l’ostéosynthèse par plaque vissée dans
le traitement de la pseudarthrose aseptique de la
diaphyse humérale : A propos de 30 cas
Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Younes
Sammous, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim
Saidi, Tarik Filkry
597. Traitement chirurgical des fractures du cotyle
Mohamed Rafai (Casablanca, Maroc), Abderrahim
Rafaoui, Ibrahim Moustamsik, Mohamed Rahmi,
Abdelkrim Largab
598. Résultats à un an d’une nouvelle méthode d’ostéosynthèse
des fractures du col du fémur par plaque Targon FN
Yves Chammai (Haguenau), Michel Brax, Dominique
Mochel, Dan Borcos
599. L’interêt du fixateur externe hoffmann dans les fractures distales du radius : à propos de 55 cas
Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Jamal
Bouslous, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim
Saidi, Tarik Filkry
600. Embrochage des fractures du col du cinquième métacarpien : à propos de 48 cas
Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Tarik Masoudi,
Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry
xxxii
87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
601. Fracture-luxation hamato-métacarpienne : synthèse
percutanée verrouillée par métaHUS
Matheron Anne sophie (Strasbourg), Sybille Facca,
Fredéric Lebailly, Philippe Liverneaux
602. Fracture vertébrale spontanée au cours d'une anesthésie générale en décubitus dorsal pour chirurgie
abdominal (présentation d'un cas)
Raymond Massaad (Jib Jannine, liban), Mohammad
Kwaider, Salam Massaad
603. Accidents de quad en France : une étude descriptive
Maxime Ferrier (Besançon), Nicolas Gasse, Antoine
Serre, Mehdi Terki, Xavier Ghislandi, Brice Flamand,
Laurent Obert, Patrick Garbuio