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Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98, vii—xxxii Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Sommaire RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS 34. Épaule /Coude 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. Score ISIS et prévention de la récidive après Bankart endoscopique isolé : étude prospective multicentrique de 113 cas au recul minimum de trois ans Hervé Thomazeau (Rennes), Charles Bessières, Christophe Charousset, Geoffroy Nourissat, Johanes Barth, Violaine Beauthier, Stéphane Audebert, Bruno Toussaint, François Kelberine, Pascal Boileau, Philippe Hardy, Olivier Courage, Société française d’Arthroscopie Le score Appréhension, un moyen simple d’évaluer les résultats des stabilisations d’épaule dans l’instabilité antérieure Charles Bessière (Nice), Christophe Trojani, Pascal Boileau Bristow-Latarjet arthroscopique avec fixation par double endo-bouton Charles-Édouard Thélu (Nice), Xavier Ohl, Omar Élofi, Charles Bessière, Thomas d’Ollonne, Pascal Boileau Cinquante-cinq butées coracoïdiennes sous arthroscopie : analyse de notre courbe d’apprentissage, des difficultés techniques et de la reproductibilité du geste Pierre Metais (Clermont-Ferrand), Jean-Baptiste Cassio, Frédéric Lecomte, Renaud Moraillon, Thibault Stiernon Traitement percutané par ballonnet des luxations postérieures de l’épaule avec encoche de la tête humérale Vanessa Costil (Paris), Frédéric Jacquot, Vanessa Costil, Alain Sautet, Jean-Marc Féron Traitement de l’instabilité postérieure d’épaule par butée acromiale pédiculée sur lambeau deltoïdien : à propos de 11 cas Bertrand Millet-Barbé (Niort), Julien Rigal, Bertrand Millet-Barbé, Rachid Saddiki, Frédéric Sibilla, Stéphane Aunoble, Jean-Charles Le Huec Butée postérieure sous arthroscopie fixée par ancres et sutures : technique et résultats Pascal Boileau (Nice), Marie-Béatrice Hardy, CharlesÉdouard Thélu, Charles Bessière, Thomas d’Ollonne 1877-0517/$ – see front matter doi:10.1016/j.rcot.2012.09.002 35. 36. 37. 38. Comparaison des différents tests cliniques dans l’évaluation du petit rond en cas de rupture massive de la coiffe des rotateurs Philippe Collin (Rennes), Philippe Collin, Tom Treseder, Gilles Walch Le traitement arthroscopique des tendinopathies calcifiantes de la coiffe des rotateurs par repérage échographique peropératoire : à propos d’une série prospective de 17 cas Thomas Waitzenegger (Paris), Pascal Cottias, Pascal Guillon, Rémi Brouard Étude prospective comparative de la réparation arthroscopique des ruptures transfixiantes de la coiffe avec ou sans injection de plasma autologue conditionné Mathieu Ferrand (Paris), Bruno Lévy, Shahnaz Klouche, Thomas Bauer, Philippe Hardy Résultats à un an d’une série prospective continue de 53 réparations arthroscopiques de lésions antérosupérieures de la coiffe des rotateurs Javiere Abarca (Paris), Jean Kany, Jérôme Garret, Denis Katz, Kamil Elkolti, Philippe Valenti Prise en charge chirurgicale des tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule chez l’adulte. Analyse prospective d’une série continue de 50 cas – évaluation de nos pratiques professionnelles Ann Williot (Tours), Luc Favard Hanche 42. 43. Polyéthylène hautement réticulé versus polyéthylène conventionnel. Étude prospective randomisée à huit ans minimum de recul utilisant la méthode de Martell Jean Langlois (Paris), Jean Langlois, Moussa Hamadouche, Franck Atlan, Caroline Scemama, JeanPierre Courpied Étude prospective randomisée comparant oxinium versus métal sur polyéthylène conventionnel et hautement réticulé Moussa Hamadouche (Paris), Samer Hage, Caroline Scemama, Frédéric Zadegan, Guillaume Grosjean, Michel Mathieu, Jean-Pierre Courpied Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98, S277—S381 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Résumés des communications Séance du mardi 13 novembre matin Épaule/Coude 27 Score ISIS et prévention de la récidive après Bankart endoscopique isolé : étude prospective multicentrique de 113 cas au recul minimum de trois ans Hervé Thomazeau ∗ , Charles Bessières , Christophe Charousset , Geoffroy Nourissat , Johanes Barth , Violaine Beauthier , Stephane Audebert , Bruno Toussaint , François Kelberine , Pascal Boileau , Philippe Hardy , Olivier Courage , Société française d’arthroscopie Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, unité Léonard-de-Vinci, hôpital Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux, 35033 Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’intervention de Bankart arthroscopique est compliquée d’un taux de récidive élevé dont l’analyse des facteurs prédictifs a permis l’élaboration du score Instability Severity Index Score (ISIS) destiné à la sélection préopératoire des patients. Objectifs de l’étude.— — vérifier la capacité du score ISIS à prévoir le taux de récidive ; — fixer la valeur seuil de sécurité ; — identifier les facteurs prédictifs prédominants de la récidive. Patients et méthodes.— Cent vingt-cinq patients ont été inclus de façon prospective multicentrique. Le critère d’inclusion était un score inférieur ou égal à 4 sur dix points. Tous les patients ont été opérés selon un protocole commun comportant au minimum trois ancres et quatre sutures. Les patients ont été suivis prospectivement et l’échec défini par la récidive de l’accent d’instabilité (luxation ou subluxation). Résultats.— Cent treize patients ont été suivis avec un recul moyen de 3,5 ans (3—4). Le taux de récidive est de 22 % pour un score ISIS de 4 ou 3, et de 5 % pour un score inférieur ou égal à 2 points (p 0,03). Le délai médian de récidive est de 18 mois. Les récidives comprenaient huit subluxations et six luxations. Quatre patients ont été réopérés 1877-0517/$ – see front matter par butée. L’âge à l’intervention (p 0,08), et l’association encoche céphalique-hyperlaxité étaient prédictifs de récidives. Discussion et conclusion.— Le score ISIS permet de prévoir le taux de récidive après Bankart arthroscopique. Dans cette étude, le seuil de sécurité est de 2 points sur 10. L’âge, l’encoche et l’hyperlaxité sont les facteurs prédominants de l’échec de la technique. Étude sans conflit d’intérêt avec agrément d’un comité d’éthique (CIC R 09-7). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.009 28 Le Score Appréhension, un moyen simple d’évaluer les résultats des stabilisations d’épaule dans l’instabilité antérieure Charles Bessière ∗ , Christophe Trojani , Pascal Boileau Service de chirurgie orthopédique et traumatlogie du sport, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’appréhension antérieure est mal décrite par les scores usuels dans l’instabilité d’épaule. Il s’agit pourtant d’un élément important à étudier après une stabilisation chirurgicale, en plus de la notion de récidive. L’appréhension est soit évaluée cliniquement (test d’appréhension antérieure), soit subjectivement. L’hypothèse de cette étude est qu’un score simple à la fois clinique et subjectif peut être établi de manière reproductible, et être corrélé aux scores usuels. Patients et méthodes.— Cette série rétrospective comporte 64 patients (42 opérés par Bankart arthroscopique (BA) et 22 par butée de Latarjet (BC)) tous revus cliniquement par un observateur indépendant, à partir d’une série consécutive de patients opérés en 2004—2005. Les échecs étaient définis par la survenue d’une luxation ou subluxation. Le Score Appréhension (SA) a été établi sur six points : — trois points pour la composante subjective (SA subjectif) à partir de 3 questions (1 point si réponse = oui) : jugez vous votre épaule instable ? Avez-vous peur parfois que l’épaule ne sorte ? Avez-vous peur que l’épaule ne sorte lorsque le bras est en haut et en arrière ? S278 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique — trois points pour la composante clinique (SA clinique) : test d’appréhension antérieure positif, test d’appréhension inférieure positif et présence d’une appréhension antérieure douloureuse. Les scores de Rowe, Walch-Duplay et ASES ont été établis. Une étude statistique de corrélation a été menée. Résultats.— Le recul moyen est de 60 mois (50—68). Dix patients ont présenté une ou plusieurs récidives (quatre butées et six Bankart). Aucun n’a été réopéré pour instabilité. Le SA moyen est de 2 (0—6), similaire pour les deux sous-groupes BA et BC. Vingt patients seulement avaient un score égal à 0 (« meilleur » score possible). Le SA subjectif moyen est de 1,2 contre 0,8 pour le SA clinique moyen. Le coefficient de Pearson analysant la corrélation du SA est de —0,64 avec le score de Rowe, —0,57 avec le score de Walch-Duplay et de —0,65 avec le score ASES. Les SA subjectif et clinique sont chacun fortement corrélés au score global. Conclusions.— Le Score Appréhension est un outil corrélé aux scores de Rowe, Duplay, ASES, qui permet facilement de décrire et quantifier l’appréhension résiduelle des patients opérés pour instabilité antérieure d’épaule. Il permet de nuancer les résultats des techniques de stabilisation d’épaule et de comparer celles-ci de façon plus fines qu’en se basant seulement sur la survenue d’une récidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.010 29 Bristow-Latarjet arthroscopique avec fixation par double endo-bouton Charles-Edouard Thélu ∗ , Xavier Ohl , Omar Elofi , Charles Bessière , Thomas d’Ollonne , Pascal Boileau Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La fixation par vis de la coracoïde sur le col de la scapula dans l’intervention de Bristow-Latarjet constitue le « gold standard ». Cependant, ce type de fixation n’est pas dénué de complications : fracture, pseudarthrose ou lyse de la butée osseuse, migration ou fracture de vis, nécessitant dans certains cas l’ablation du matériel. Nous présentons une nouvelle technique arthroscopique de fixation de la coracoïde utilisant un fil renforcé monté sur deux endo-boutons. Patients et méthodes.— Cohorte prospective continue de 36 patients traités par une technique entièrement arthroscopique combinant une intervention de Bristow-Latarjet associée à une réparation de Bankart. La butée coracoïdienne ostéotomisée est introduite à travers le muscle sous-scapulaire avec le tendon conjoint, après repérage du nerf axillaire ; elle et fixé sur le col de la scapula préalablement avivé par deux Endo-Bouton (un en arrière du col de la scapula et un à l’apex du processus coracoïde), reliés par une quadruple suture renforcée. La capsule restante et le labrum sont ensuite réinsérés sur le rebord glénoïdien. Tous les patients ont bénéficié d’un scanner postopératoire précoce afin d’évaluer le positionnement de la butée et un plus tardif afin d’évaluer la consolidation osseuse. Une analyse intra et inter-observateur a été effectuée. Résultats.— La butée osseuse était sous-équatoriale dans 92 % (33/36) et tangente à la surface articulaire dans 100 % (36/36). Au recul moyen de huit mois postopératoire (6—18 mois), 75 % des butées présentaient une consolidation osseuse et 25 % une consolidation fibreuse. Aucune migration de butée, ni fracture n’ont été observées. Aucune récidive d’instabilité n’a été observée, tous les patients étaient satisfaits ou très satisfaits ; aucune complication vasculo-nerveuse n’est à déplorer. Conclusion.— Les bénéfices de notre technique, comparés à la fixation traditionnelle par vis, sont nombreux : — moins dangereux (pas de méchage proche du plexus brachial) ; — augmentation de la surface de contact d’os spongieux entre la coracoïde et le col (petit trou percé pour passer la suture) ; — optimisation du positionnement de la butée, jamais débordante ; — fixation solide permettant une mobilisation précoce (pas de possibilité d’arrachement) ; — pas d’ablation de matériel nécessaire. Cependant, cette technique demande à être améliorée, afin d’obtenir une consolidation osseuse plus constante, par : — des endo-boutons dédiés ; — un tenseur permettant une meilleure compression osseuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.011 30 Cinquante-cinq butées coracoïdiennes sous arthroscopie : analyse de notre courbe d’apprentissage, des difficultés techniques et de la reproductibilité du geste Pierre Metais ∗ , Jean-Baptiste Cassio , Frédéric Lecomte , Renaud Moraillon , Thibault Stiernon Clinique La Châtaigneraie, rue de la Châtaigneraie, 63110 Beaumont, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les objectifs sont d’étudier notre courbe d’apprentissage par l’analyse de notre série de 55 butées réalisées sous arthroscopie d’après la technique mise au point par L. Lafosse et de partager notre expérience. Patients.— Entre mai 2010 et décembre 2011, nous avons opéré 55 instabilités par butée sous arthroscopie chez des patients sportifs, pratiquant majoritairement le rugby, d’un âge moyen de 22 ans. Aucune conversion par un mini-abord n’a été réalisée. La coracoïde est préparée, prélevée et vissée à la glène au travers du sub-scapularis sous arthroscopie. Méthodes.— L’équipe est composée de l’aide opératoire et d’un chirurgien. Les bases de la technique sont celles décrites par L. Lafosse. Cette technique a évolué au fil des interventions jusqu’à ce que nous puissions nous l’approprier. Nous avons analysé les différents temps opératoires en corrélation avec les difficultés techniques et les résultats radiographiques pour obtenir une technique reproductible avec un minimum d’écueil. Résultats.— Les huit premières butées ont durée en moyenne 2h15 alors que le temps moyen des 47 dernières est de 1h15 (0h45—1h50). Les radiographies ont montré trois butées médialisées, deux butées médialisées et cassées, 0 latéralisée, une basse, un cassée, une lyse osseuse. Quarante-cinq butées sont correctement positionnées. Aucune complication postopératoire n’est notée. Il n’y a à ce jour qu’une seule récidive de l’instabilité chez un patient à la butée cassée. Discussion.— L’apprentissage de la butée sous arthroscopie nous a montré qu’il s’agit d’une technique sans marge de manœuvre : l’incision cutanée guide la position des broches et des vis dans la coracoïde. La position de la butée sur la glène dépend de l’incision cutanée, du trajet de la poignée au travers des parties molles et du sub-scapularis. Les casses de butée n’ont jamais été vues en peropératoire mais apparaissent sur les radiographies faites à trois semaines : un serrage trop fort pour augmenter la compression en est la cause. L’angle fort oblique à 30◦ induit des erreurs d’appréciation. Elles sont corrigées par des repères instrumentaux qui optimisent la position de la butée. Conclusion.— La butée sous arthroscopie est une technique reproductible et réalisable à 4 mains dans un temps opératoire très raisonnable. Elle est exigeante mais la courbe d’apprentissage n’est pas si importante puisque les chirurgiens qui se tournent vers Résumés des communications cette technique ont déjà une bonne expérience de l’arthroscopie d’épaule. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.012 31 Traitement percutané par ballonnet des luxations postérieures de l’épaule avec encoche de la tête humérale Vanessa Costil ∗ , Frédéric Jacquot , Vanessa Costil , Alain Sautet , Jean-Marc Féron 8, avenue Perronet, 92200 Neuilly-sur-Seine France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les luxations postérieures de l’épaule sont rares et s’accompagnent souvent d’encoche de la tête humérale qui en favorise la récurrence. Plusieurs procédés ont été proposés pour combler l’encoche, aucun ne permet de reconstruction idéale. Nous avons utilisé chez deux patients le concept de kyphoplastie percutanée afin de réduire, relever et combler l’encoche, et de prévenir la récurrence. Patients.— Nous rapportons deux cas dont l’un bilatéral, avec un an de recul clinique. Un homme de 35 ans et une femme de 74 ans. La luxation est survenue à la suite d’une crise comitiale dans les deux cas. Méthodes.— Sous anesthésie générale, les patients ont été installés en position demi-assise. Sous contrôle scopique on a stabilisé la tête à l’aide de fiches de fixateur externe et introduit un ballon devant ces fiches sous l’encoche. Une réduction a été obtenue par dilatation et la sphéricité de la tête a été restaurée dans les trois cas. Une luxation impactée avec fracture a pu être réduite par cette méthode. Le ballon a été retiré et on a introduit trois cc de ciment visqueux afin de combler l’encoche de façon adéquate. En postopératoire, les patients ont été immobilisés trois semaines pour deux épaules et six semaines pour une épaule. Les patients ont été revus à trois et six semaines, et tous les trois mois avec examen clinique pour la douleur, la mobilité et la qualité de vie. Des radiographies standard de l’épaule ont été réalisées à chaque fois, un scanner a été fait en postopératoire, puis un à un an. Résultats.— Il n’y a pas eu de complications per- ou postopératoires. Il y a eu une fuite de ciment extra-articulaire sans conséquence clinique. L’imagerie postopératoire montrait une restauration de la sphéricité de la tête et une réduction conservée. Les patients ont récupéré mobilité et indolence. Un patient a repris son travail à deux mois. Il n’y a eu ni récidive ni instabilité au recul de un an. Discussion.— Les luxations postérieures ont un potentiel de récidive particulièrement lorsqu’elles surviennent au décours de crises comitiales ou qu’elles s’accompagnent d’encoches importantes. Le traitement a apporté indolence et fonction sans récidive, au prix d’une sanction cicatricielle négligeable. Conclusion.— La méthode est originale et a apporté toute satisfaction. Nous pensons qu’elle mérite d’être développée dans ces lésions rares. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.013 32 Traitement de l’instabilité postérieure d’épaule par butée acromiale pédiculée sur lambeau deltoïdien : à propos de 11 cas Bertrand Millet-Barbé ∗ , Julien Rigal , Rachid Saddiki , Frédéric Sibilla , Stéphane Aunoble , Jean-Charles Le Huec Service de chirurgie orthopédique et traumatologique A, centre hospitalier de Niort, avenue Charles-de-Gaulle, 79000 Niort, France ∗ Auteur correspondant. S279 Introduction.— L’instabilité postérieure d’épaule est une pathologie méconnue. Elle peut être la conséquence d’une luxation postérieure aiguë passée inaperçue ou de traumatismes répétés. Elle concerne 4 % des instabilités glénohumérales. Le but de notre étude est d’évaluer cliniquement et radiologiquement les résultats obtenus après stabilisation par butée acromiale pédiculée sur lambeau deltoïdien. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective porte sur 11 interventions, huit hommes (dont un bilatéral) et deux femmes, d’âge moyen 32 ans par butée acromiale postérieure pédiculée sur lambeau deltoïdien entre 2001 et 2007. Les patients ont été revus cliniquement et radiologiquement au bout de 2,6, et 12 mois, puis un fois par an après trois ans avec un recul moyen de sept ans. Tous présentaient une instabilité glénohumérale postérieure dont deux bilatérales, trois patients pratiquaient des sports à l’armé. Les patients ont bénéficiés d’une intervention de type Kouvalchouk avec voie d’abord postérieure entre petit-rond et infra-épineux, prélèvement de la butée pédiculée au deltoïde postérieur, tunnélisée, puis fixée au bord postérieur de la glène débordante de 5 mm. Notre évaluation clinique est basée sur les scores de Walch-Duplay et de Constant. Tous ont bénéficié d’un arthroscanner en pré- et postopératoire, ce qui nous a permis d’évaluer nos résultats selon la classification de Samilson et Prieto. Résultats.— Tous les patients présentaient une instabilité postérieure d’épaule clinique confirmée par les différents examens complémentaires. À sept ans de recul moyen, un seul patient a été réopéré pour conflit antérieur lié à une vis trop longue, nous avons constaté une rupture de vis filetée en peropératoire lié après étude de matério-vigilance à un problème de matériel, un patient rapporte des douleurs non systématisées en postopératoire. Nous n’avons relevé aucune récidive de luxation postérieure ni de complications neurologiques. Un seul cas de subluxation a été relevé. Le score de Constant moyen était de 88,3 et le score de Duplay 89,6. Toutes les butées étaient consolidées et deux patients présentaient des signes d’arthrose débutante. Discussion et conclusion.— La butée acromiale postérieure pédiculée sur lambeau deltoïdien est une technique efficace dans le traitement des instabilités postérieures d’épaule. En effet, la consolidation osseuse et l’efficacité sur l’instabilité sont bonnes sans majorer les risques d’arthroses. Contrairement à d’autres études, nous n’avons pas jugé nécessaire d’effectuer une capsuloplastie inférieure, de plus, nous n’avons pas constaté de phénomènes douloureux postérieurs d’épaule car la prise de greffe osseuse pédiculée ne nécessite pas la désinsertion partielle du faisceau postérieur du deltoïde. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.014 33 Butée postérieure sous arthroscopie fixée par ancres et sutures : technique et résultats Pascal Boileau ∗ , Marie-Béatrice Hardy , Charles-Edouard Thélu , Charles Bessière , Thomas d’Ollonne Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Objectif.— Évaluer la faisabilité et les résultats préliminaires d’une nouvelle technique arthroscopique de butée postérieure pour d’épaule. Type d’étude.— Étude prospective de cohorte. Matériel et méthodes.— La greffe osseuse bicorticale (crête iliaque), était introduite dans l’articulation glénohumérale par une canule et fixée au niveau du col postérieur de la glène par deux S280 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique ancres avec sutures ; la réinsertion associée du labrum postérieur permettait de placer la butée osseuse en position extra-articulaire. Une série consécutive de 15 patients a été évaluée à un mois, six mois, puis annuellement. Nous avons étudié : — la faisabilité de la technique ; — le résultat fonctionnel ; — le positionnement, la consolidation et le remodelage de la greffe osseuse, en comparant les images radiographiques et tomodensitométriques réalisées à un et six mois. Résultats.— Les patients (12 hommes et trois femmes) présentaient tous des luxations ou subluxations postérieures récidivantes involontaires ; l’âge moyen à l’intervention était 27 ans (14—58). Les 15 patients ont été opérés entièrement sous arthroscopie. Au dernier recul, une patiente gardait une appréhension postérieure. La stabilité de l’épaule était restaurée chez tous les autres patients, sans perte de mobilité notable. Subjectivement, tous les patients étaient satisfaits sauf un (persistance de douleurs au niveau de la crête iliaque). Aucune autre complication n’a été observée. Sur le scanner à un mois, la butée était jugée affleurante dans tous les cas sauf un où elle était débordante. Sur le scanner à six mois, la greffe osseuse était remodelée dans tous les cas avec lyse partielle de sa partie supérieure. Dans un cas, la greffe était jugée totalement lysée ; sans conséquence au recul sur la stabilité de l’épaule. Discussion et conclusions.— Cette nouvelle technique entièrement arthroscopique est reproductible et présente plusieurs avantages : — elle permet de préserver le deltoïde et les muscles de la coiffe postérieure ; — anatomique, elle permet de restaurer le stock osseux de la glène et de réinsérer le labrum postérieur ; — le grossissement optique permet un positionnement précis et affleurant de la butée ; — la consolidation osseuse de la butée est obtenue sans utiliser de vis ; — elle élimine le risque de fausse route antérieure (plexus brachial) ; — elle élimine les complications liées à l’utilisation de vis métalliques (conflit avec la tête humérale, migration). Ces résultats initiaux encourageants nous incitent à poursuivre notre expérience. Méthode.— La présence d’un ERLS (en degrés, supérieur à 10◦ et supérieur à 40◦ ), d’un SC et d’un DS ont été recherchés. Nous avons analysé la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive positive (VPP)et négative (VPN). Nous avons utilisé le théorème de Bayes, un likelihood ratio positif (LR+) à plus de 10 était considéré comme excellent, un likelihood ratio négatif (LR—) à 0,1 également. Résultats.— En cas de DG stade 3 ou 4 du PR, on a observé : — ERLS de plus de 10◦ : ◦ sensibilité de 100 %, spécificité 51 %,VPP 26 %, VPN 100 % LR+ 2,04, LR— de 0 ; — ERLS de plus de 40◦ : ◦ sensibilité de 100 %, spécificité 93 %,VPP 71 %, VPN de 100 % LR+ :14,02, LR— de : 0 ; — SC : ◦ sensibilité de 100 %, spécificité 51 %,VPP 26 %, VPN de 100 %. LR+ 2,04, LR— de 0 ; — drop sign : ◦ sensibilité de 86 %, spécificité 88 %,VPP 56 %, VPN de 97 % LR+ 7,01, LR— de 0,15. Discussion.— Les ruptures supéro-postérieures de la CDR sont fréquentes. En l’absence de DG, une rupture du PR peut être difficile à analyser sur une imagerie. La présence d’un ERLS de plus de 40◦ témoigne d’une atteinte du TM. Il est important de reconnaître une lésion du TM, le résultat d’une prothèse totale inversée ou d’un transfert de muscle grand dorsal peut en être affecté. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.015 Introduction.— Le traitement arthroscopique des calcifications de la coiffe des rotateurs est une alternative thérapeutique après échec du traitement médical, mais de réalisation difficile. Le but de ce travail était d’évaluer les résultats du traitement arthroscopique des calcifications de la coiffe en utilisant une technique originale de repérage échographique peropératoire. Patients et méthode.— Une étude prospective a été réalisée chez 17 patients, d’âge moyen 50 ans dont 76 % de femmes, présentant une tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs. La calcification était caractérisée par son type (classification radiographique de la SFA) et sa localisation (radiographie préopératoire). L’indication chirurgicale était posée après échec du traitement médical. Les mesures suivantes étaient notées en pré- et postopératoire : score de Constant pondéré et Quick DASH. Pendant l’intervention, la calcification était repérée par un radiologue à l’aide d’une sonde échographique stérile et retirée simultanément au shaver, en s’assurant grâce à l’échographie de l’absence de calcification résiduelle. Une radiographie était systématiquement pratiquée un mois après l’intervention. Tous les patients ont été revus. Le recul moyen était de 21,6 mois. Résultats.— Parmi les calcifications, on retrouvait neuf types A, cinq types B et trois types C et D. Elles siégeaient dans le sus épineux chez 12 patients et le sous épineux chez cinq patients. En peropératoire, la durée du repérage de la calcification était de six minutes. Le score de Constant pondéré est passé de 68 en préopératoire à 91 au dernier recul et le Quick DASH de 33 à 15. 34 Comparaison des différents tests cliniques dans l’évaluation du petit rond en cas de rupture massive de la coiffe des rotateurs Philippe Collin ∗ , Tom Treseder , Gilles Walch CHP, 35760 Saint-Grégoire, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le muscle petit rond (PR) a été décrit comme le muscle oublié de la coiffe des rotateurs (CDR). Son atteinte peut affecter la fonction d’une épaule. De nombreux signes cliniques ont été décrits pour évaluer la coiffe postérieure, comme l’external rotation lag sing (ERLS), le signe du clairon (SC), le drop sign (DS). On distingue les tests qui apprécient la force et ceux qui quantifient un rappel automatique (lag sign). Objectif de l’étude.— Rechercher la présence du ERLS, SC, DS en cas d’atteinte du PR. Patients.— Cent patients présentant sur un arthroscanner (coupe sagittale médiale) une dégénérescence graisseuse (DG) stade 3 ou plus d’au moins deux muscles ont été prospectivement inclus. Les épaules raides ou arthrosiques ont été exclues. Vingt-huit présentaient une DG du supra épineux et du sous-scapulaire, 57 une DG supra-épineux et infra-épineux et 15 une rupture supra-épineux, infra-épineux et PR. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.016 35 Le traitement arthroscopique des tendinopathies calcifiantes de la coiffe des rotateurs par repérage échographique peropératoire : à propos d’une série prospective de 17 cas Thomas Waitzenegger ∗ , Pascal Cottias , Pascal Guillon , Rémi Brouard 31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications Au contrôle radiographique réalisé à un mois, toutes les calcifications avaient disparu sauf dans trois cas pour lesquelles il persistait entre 5 et 10 % du volume initial. Aucune complication n’a été retrouvée. Discussion.— Les traitements arthroscopiques ont permis d’améliorer les taux de guérisons des tendinopathies calcifiantes de la coiffe des rotateurs, lorsque le traitement médical est inefficace. La limite de ces techniques est la difficulté de repérage et donc la persistance des calcifications en postopératoire. Le repérage échographique peropératoire des calcifications présente de nombreux avantages : rapidité de localisation et exérèse quasi complète de la lésion avec contrôle immédiat. Les résultats cliniques et radiologiques sont excellents, et semblent supérieurs à ceux observés pour les autres traitements invasifs. Conclusion.— Cette technique innovante de traitement arthroscopique des tendinopathies calcifiantes de la coiffe est d’une grande fiabilité. Ces résultats fonctionnels et radiologiques nécessitent cependant une collaboration entre chirurgiens et radiologues. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.017 36 Étude prospective comparative de la réparation arthroscopique des ruptures transfixiantes de la coiffe avec ou sans injection de plasma autologue conditionné Mathieu Ferrand ∗ , Bruno Lévy , Shahnaz Klouche , Thomas Bauer , Philippe Hardy Chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpital Ambroise-Paré, 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Plusieurs études semblent montrer le rôle bénéfique des concentrés plaquettaires dans l’accélération de la cicatrisation ligamentaire, tendineuse et osseuse. L’objectif principal de l’étude était d’étudier l’efficacité de l’injection d’un concentré plaquettaire, le plasma autologue conditionné (ACP) sur la cicatrisation des tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule après réinsertion arthroscopique. Patients et méthode.— Une étude prospective monocentrique comparative non randomisée a été menée en 2010. Les critères d’inclusion étaient : — une tendinopathie transfixiante réparable de la coiffe des rotateurs ; — sur une épaule vierge et non arthrosique ; — chez des patients ne présentant pas de contre-indications à l’arthro-IRM. Tous les patients ont bénéficié de la même technique chirurgicale. L’injection d’ACP était réalisée en fin d’intervention dans le tendon réparé et l’os sous-chondral. Le premier groupe de patients était le groupe traité avec l’ACP suivi du groupe non traité. Tous les patients ont donné leur accord éclairé. Le critère principal de l’étude était la cicatrisation de la coiffe des rotateurs appréciée sur une arthro-IRM à six mois. Les critères secondaires étaient la qualité de l’insertion par l’index de Sugaya, le score de Constant et le score douloureux à l’Eva à six mois. Sur les 58 patients inclus, neuf ont finalement refusé de réaliser une arthro-IRM ou ont été perdus de vue. La série analysée comportait 49 patients, 26 traités avec l’ACP et 23 non traités. L’âge moyen était de 61 ± 7,3 ans, 20 hommes et 29 femmes. Le recul minimum était de six mois. Résultats.— Le taux de cicatrisation était de 73,1 % (19/26) dans le groupe traité et de 78,3 % (18/23), dans le groupe non traité, différence statistiquement non significative (p = 0,75). Le Constant postopératoire était de 77 ± 13,5 dans le groupe traité, S281 72,4 ± 12,3 dans le groupe non traité, p = 0,18. Globalement, le score de Constant moyen était de 53,8 ± 9,7 en préopératoire et de 74,8 ± 13 à 6 mois, p < 0,0001. La qualité d’insertion, la douleur et le score de Constant postopératoire n’ont pas permis de mettre en évidence de différence significative entre les deux groupes. Les patients n’ayant pas cicatrisé étaient significativement plus âgés (58,4 ± 6,1 vs 69 ± 3,7, p < 0,00001). Discussion.— Pour des raisons techniques, la randomisation n’a pas été possible. Le taux de patients inclus mais non analysés était de 15 %. Conclusion.— L’injection d’ACP n’améliore pas la cicatrisation des coiffes des rotateurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.018 37 Résultats à un an d’une série prospective continue de 53 réparations arthroscopiques de lésions antérosupérieures de la coiffe des rotateurs Javiere Abarca ∗ , Jean Kany , Jerome Garret , Denis Katz , Kamil Elkolti , Philippe Valenti 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— À partir d’une série prospective continue multicentrique de 312 réparations de la coiffe des rotateurs, l’objectif était d’individualiser les résultats de 53 réparations arthroscopique de lésion combinées du supraspinatus et du subscapularis. Patients et méthodes.— Entre janvier 2008 et janvier 2009, 53 patients (32 hommes, 21 femmes), d’âge moyen 60 ans (43—75), présentait une lésion antérosupérieure de la coiffe, soit 18 % de la série globale. Le subscapularis présentait une rupture du 1/3 supérieur dans 37 cas, des 2/3 dans 12 cas et complète dans quatre cas. La lésion du sus-épineux était de type 1 dans 70 % et de type 2 dans 30 %. Les ruptures complètes du subscapularis se rencontraient plutôt chez les jeunes ((57 ans versus 65) et après un traumatisme (65 %versus 30 %). L’infiltration graisseuse était d’autant plus importante que la rupture du subscapularis était étendue. Le traitement arthroscopique réalisé avec un délai moyen de 16 mois (2—72) après l’apparition des symptômes comportait une acromioplastie associée à une réparation par simple rangée (35 % des cas) et double rangée (65 %). Le biceps était pathologique dans 55 %des cas (subluxé : 20 %, Luxé 15 % et rompu 17 %) était ténotomisé dans 51 % des cas et ténodésé dans 33 % des cas. Les résultats ont été évalués à l’aide du score de Constant absolu et pondérée, du degré de satisfaction du patient et d’une imagerie de contrôle (échographie ou IRM) entre les 9e et 12e mois postopératoire. Résultats.— Avec un recul de plus d’un an, le score de Constant absolu progressait de 49(35—51) à 73(50—95) en postopératoire. Le score de constant pondéré s’améliorait de 61,5 %(41—98) à 90 %(52—125) avec 40 patients très satisfaits, neuf satisfaits et quatre mécontents (trois travailleurs manuels). Aucune différence de gain n’a été retrouvée entre les lésions du tiers supérieur et les lésions complète de subscapularis. L’imagerie de contrôle à neuf mois révélait 46 cas (86 %) de cicatrisation tendineuse, une rupture partielle dans quatre cas (7,6 %) et totale dans deux cas (3,8 %). Aucune corrélation n’a été retrouvée entre le type de rupture, le degré de dégénérescence graisseuse et le résultat clinique objectif selon le score de Constant. Discussion et conclusion.— Comparé aux lésions postérosupérieures, les lésions antérosupérieures sont moins fréquentes, ont un faible taux de rupture itérative (11,4 %) et ont un résultât clinique non influencée par l’étendue de la rupture ainsi que le degré de dégénérescence graisseuse du subscapularis. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.019 S282 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique 38 Prise en charge chirurgicale des tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule chez l’adulte. Analyse prospective d’une série continue de 50 cas — évaluation de nos pratiques professionnelles Ann Williot ∗ , Luc Favard Service de chirurgie orthopédique/traumatologie, hôpital Trousseau, CHRU de Tours, 37044 Tours cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans une démarche d’évaluation de nos pratiques professionnelles, nous avons réalisé une analyse prospective de 50 tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs opérés dans le service, comparés aux recommandations de l’HAS sur le sujet, afin de détecter la non-conformité éventuelle de nos pratiques. Patients et méthodes.—Tous les patients opérés dans le service pour tendinopathie rompue de la coiffe des rotateurs ont été évalués, de manière prospective entre janvier 2010 et janvier 2011, soit 50 cas. Une évaluation radioclinique pré- et peropératoire a été réalisée de manière indépendante. L’adéquation de nos pratiques a été testée sur 20 items, issus des recommandations de l’HAS, sur « modalités de prise en charge d’une épaule douloureuse chronique non instable chez l’adulte » (HAS 2005) et « prise en charge chirurgicale des tendinopathies rompues de la coiffe des rotateurs de l’épaule chez l’adulte » (HAS 2008). Résultats.— Nos pratiques n’étaient pas conformes dans 54 % des cas en première analyse, dont : — 10 % pour le type d’examen complémentaire demandé en préopératoire ; — 14 % sur la durée du traitement médical préopératoire ; — 30 % sur le type de geste chirurgical réalisé. Discussion.— L’analyse plus fine des résultats non-conformes, item par item, a retrouvé en définitive 26 % de pratiques non conformes, dont : — 10 % pour les examens complémentaires (pourtant parfois justifiés, mais retenus non conformes) ; — 2 % pour la durée du traitement médical (avec retrait notamment des ruptures traumatiques, non inclues dans les recommandations et nécessitant une prise en charge < 6 mois) ; — 14 % pour le geste chirurgical réalisé (sur différents critères). Cette non-conformité a concerné l’opérateur senior, spécialiste de l’épaule dans 25 % des cas, et les opérateurs juniors dans 14,2 % des cas. Conclusion.— L’enjeu de la démarche d’évaluation des pratiques professionnelles est d’améliorer la qualité et la sécurité des soins face à une demande réglementaire précise. De plus, elle s’intègre dans une démarche plus globale de certifications des établissements de santé et d’accréditation des médecins. Nos pratiques n’ont pas été conformes aux recommandations dans 26 % des cas : — en raison parfois d’un manquement involontaire à ces recommandations par erreur de jugement, mauvais évaluation ou défaut d’organisation des soins ; — mais aussi par choix délibéré de l’opérateur, avec un manquement aux recommandations dans un quart des cas pour l’opérateur senior, spécialiste. Ces recommandations bien que nécessaire et utiles semblent donc présenter quelques limites. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.020 Hanche 42 Polyéthylène hautement réticulé versus polyéthylène conventionnel. Étude prospective randomisée à huit ans minimum de recul utilisant la méthode de Martell Jean Langlois ∗ , Jean Langlois , Moussa Hamadouche , Franck Atlan , Caroline Scemama , Jean-Pierre Courpied 149, rue Montmartre, 75002 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée était d’évaluer la résistance à l’usure de cupules cimentées en polyéthylène de dessin identique en fonction de l’importance de la réticulation du matériau. Patients et méthodes.— La série comportait 100 arthroplasties primaires réalisées entre juillet 2000 et juillet 2002 chez 100 patients âgés en moyenne de 65,9 ans (21—88 ans). La pièce fémorale était identique chez tous les patients ainsi que la tête fémorale de 22,2 mm de diamètre. La cupule était en polyéthylène hautement réticulé (10 Mrads, refonfu, DurasulTM , Zimmer) pour 50 hanches, et en polyéthylène conventionnel stérilisé gamma sous azote (Duration® , Stryker) pour 50 hanches. Le critère majeur d’évaluation était la pénétration de la tête fémorale mesurée à huit ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell, modifiée selon les recommandations du concepteur pour une cupule tout polyéthylène. L’usure de la cupule à régime constant a été calculée selon la pente de la droite de régression pénétration versus recul en excluant la première année de façon à limiter l’effet du rodage et du fluage. L’influence de facteurs liés au patient ou à la technique chirurgicale a été évaluée. L’analyse statistique a été réalisée par des tests non paramétriques. Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les deux groupes de patients concernant les données préopératoires. Au recul minimal de huit ans, 68 hanches ont été analysées : 38 dans le groupe DurasulTM à 8,7 ± 0,8 ans et 30 dans le groupe Duration® à 9,1 ± 0,8 ans. La pénétration totale au dernier recul était de 1,090 mm dans le groupe Duration® versus 0,012 mm dans le groupe DurasulTM (test de Mann-Whitney, p < 0,0001). Le taux d’usure moyen à régime constant était de —0,0002 ± 0,1076 dans le groupe DurasulTM versus 0,1382 ± 0,1287 dans le groupe Duration® (test de Mann-Whitney, p < 0,0001). Aucune complication spécifique liée au matériau n’est à déplorer. Parmi les facteurs évalués, aucun n’était significativement corrélé au taux d’usure à régime constant. Discussion et conclusion.— Les résultats de cette série à huit ans minimum de recul indiquent un maintien de la réduction hautement significative de l’usure du polyéthylène via une forte réticulation, sans complication spécifique liée à celle-ci. Des résultats à plus long terme demeurent nécessaires pour évaluer la réduction du risque d’ostéolyse et de reprise pour descellement aseptique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.021 43 Étude prospective randomisée comparant oxinium versus métal sur polyéthylène conventionnel et hautement réticulé Moussa Hamadouche ∗ , Samer Hage , Caroline Scemama , Frédéric Zadegan , Guillaume Grosjean , Michel Mathieu , Jean-Pierre Courpied Service A de chirurgie orthopédique, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications S283 Introduction.— Le but de cette étude prospective randomisée était d’évaluer l’usure de cupules cimentées en polyéthylène en fonction du matériau de la tête fémorale, oxinium versus métal, à partir d’une série consécutive d’arthroplasties totales de hanche primaires cimentées. Patients et méthodes.— La série comportait 100 arthroplasties primaires réalisées entre janvier 2006 et décembre 2006 chez 100 patients âgés en moyenne de 60,5 ans (21—75). La pièce fémorale en acier inoxydable M30NW hautement polie et quadrangulaire était identique chez tous les patients, de même que la forme de la cupule en polyéthylène (CMK21, Smith & Nephew). Pour les 50 premiers patients, le polyéthylène était stérilisé à l’oxyde d’éthylène (EtO), et hautement réticulé (10 Mrads, refondu) pour les 50 patients suivants (XLPE). La tête fémorale était en acier inoxydable pour 50 hanches et en oxinium pour 50 hanches. Le critère majeur d’évaluation était la pénétration de la tête fémorale dans la cupule (associant usure vraie et fluage) mesurée à deux ans minimum de recul à l’aide de la méthode de Martell, modifiée selon les recommandations du concepteur pour une cupule tout polyéthylène. L’analyse statistique a été réalisée par des tests non paramétriques. Résultats.— Il n’existait aucune différence significative entre les deux groupes de patients concernant les données préopératoires. Dans le groupe Et0, 44 hanches (22 têtes métal et 22 têtes oxinium) ont été analysées après un recul médian de 4,8 ans (3—5,3) et dans le groupe XLPE, 43 hanches (21 têtes métal et 22 têtes oxinium) après un recul médian de 4,0 ans (2 à 4,7). Dans le groupe EtO, le taux de pénétration médian était de 0,33 mm/an pour les têtes métal versus 0,25 mm/an pour les têtes oxinium (p = 0,20). Dans le groupe XLPE, le taux de pénétration médian était de 0,11 mm/an pour les têtes métal versus 0,061 mm/an pour les têtes oxinium (p = 0,23). Ainsi, le matériau de la tête fémorale n’a pas significativement influencé le taux de pénétration dans les deux groupes. En revanche, la réticulation du polyéthylène a significativement réduit la pénétration (médiane à 0,036 mm/an groupe XLPE versus 0,288 mm/an groupe EtO, test de Mann-Witney, p < 0,0001). Discussion et conclusion.— Les résultats de cette série indiquent que jusqu’à cinq ans de recul, la pénétration de la tête fémorale est influencée par le type de polyéthylène plutôt que par le matériau de la tête fémorale. Bien que non-significative, la réduction observée avec l’oxinium nécessite un suivi plus long pour apprécier l’intérêt clinique de celle-ci. Méthode.— Cette étude, prospective, randomisée, approuvée par le comité d’éthique, étudiait le comportement in vivo d’un cotyle en PE non cimenté, irradié à 9 Mrads et dopé à la vitamine E (Vitamys). Le comparateur était un cotyle semblable, irradié à 3,5 Mrads, sans vitamine E. Cinquante-six PTH primaires étaient randomisées en deux groupes : 28 dans chaque bras, sans différence sur âge, sexe, côté, cotation PMA préopératoire. Voie d’abord, tige cimentée, tête de 28 mm étaient identiques dans les deux groupes laissant le PE comme seule variable. Des clichés RSA effectués à j7, puis à six et 12 mois étaient étudiés avec un logiciel spécifique. Résultats.— À six mois, la pénétration de la tête était de 0,137 + 0,035 mm dans le groupe étudié vs 0,152 + 0,05 mm dans le groupe comparateur. À un an, la pénétration était respectivement de 0,168 + 0,06 mm et de 0,206 + 0,06 mm. Il n’y avait pas de différence significative mais à un an, les courbes commençaient à diverger. Discussion.— Le rodage-fluage, phénomène adaptatif de la tête dans le cotyle, est la composante principale de sa pénétration dans le PE pendant les six premiers mois. Il se poursuit plus lentement jusqu’à un an, tandis que l’usure commence à apparaître et est pratiquement la seule responsable après un an. Le rodage-fluage est dépendant du diamètre de la tête (le même dans les deux bras) et de l’épaisseur du PE (comparable dans les deux groupes). Conclusion.— Nous n’avons pas observé de différence de pénétration à six mois, ce qui signifie que le rodage-fluage est le même. C’est le reflet de qualités tribologiques comparables entre le cotyle Vitamys étudié et le cotyle RM comparateur. Le fluage n’ayant pas d’influence sur l’usure volumétrique à long terme, celle-ci va pouvoir être étudiée par le suivi des patients de cette étude. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.022 Introduction.— La chirurgie prothétique de hanche n’a de cesse d’évoluer. De nombreux progrès ont été faits sur le plan des biomatériaux et de la biomécanique. Le concept de double mobilité a été développé par G. Bousquet et A. Rambert au début des années 1970. Depuis le début des années 1990, tous les explants sont conservés par le service, afin de pouvoir être analysés. Une première étude épidémiologique en 2011 sur une population de 400 explants a été réalisée afin de rechercher les facteurs cliniques et matériels influençant la durée de vie d’implantation. Les techniques d’analyse multidimensionnelle ont pu être utilisées sur une population sélectionnée d’explants. Nous avons réalisé des mesures au niveau de la convexité des inserts en polyéthylène, afin de mieux approcher le fonctionnement de la double mobilité. Matériels et méthodes.— Quarante explants issus de descellement aseptique ou d’usure sans luxation intra prothétique ayant eu une durée de plus de 180 mois ont été sélectionnés. Une analyse multi-échelle a été réalisé à l’aide d’un interféromètre et d’une Coordinate Measuring Machine (CMM). L’interféromètre a permis d’étudier les paramètres de rugosité (Sa, Sa, Ssk, Sku. . .) au niveau de trois régions du polyéthylène (apex, équateur et bande d’usure) avec un total de 11 mesures par explants. La CMM a permis d’avoir une profilométrie 3D de la quasi-totalité de la convexité et de superposer le volume réel et le volume mesuré. Les données mesurées ont été confrontées aux caractéristiques des explants recueillies lors de l’analyse épidémiologique. 44 Pénétration précoce de la tête fémorale dans un cotyle en polyéthylène non cimenté. Étude prospective randomisée en RSA comparant deux types de polyéthylène Claude Vielpeau ∗ , Benoît Lebel , Solène Gouzy , Jean-Jacques Dutheil , Vincent Pineau CHU de Caen, 14000 Caen, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’usure du polyéthylène (PE) est la cause principale des échecs aseptiques des prothèses totales de hanche (PTH). L’augmentation de la réticulation, et l’adjonction d’un anti-oxydant, réduisent l’usure in vitro, sans modification notable des propriétés mécaniques du PE. Le rodage-fluage, très précoce, constitue, avec l’usure, plus tardive, une composante importante de la pénétration de la tête fémorale dans le PE. L’analyse stéréo-radiographique (RSA), méthode validée et précise, permet de quantifier des variations invisibles sur de simples radiographies. L’hypothèse de ce travail était que le rodage-fluage était peu différent entre le PE étudié et le PE comparateur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.023 45 Analyse dimensionnelle de 40 inserts issus d’explants de prothèse de hanche à double mobilité Alexandre Di iorio ∗ , Bertrand Boyer , Rémi Philippot , Fréderic Farizon , Jean Geringer CHU, hôpital Nord, avenue Albert-Raimond, 42270 Saint-Priest-En-Jarez, France ∗ Auteur correspondant. S284 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Résultats et discussion.— Les inserts ont montré une bande d’usure caractéristique située au-dessus de l’équateur et parallèle à ce dernier. Les paramètres de rugosité sont augmentés au niveau de cette sauf en cas de fibrose périprothétiques ou les valeurs de Sa sont plus basses. De plus, les valeurs de rugosité sont hétérogènes au niveau de cette bande. Cela pourrait s’expliquer par un phénomène de rotation de l’insert. Les volumes d’usure se rapprochent des données reportées dans la littérature. Conclusion.— La présence d’usure au niveau de la convexité montre bien que la deuxième mobilité fonctionne lors des mouvements de hanche. La prothèse de hanche à double mobilité n’est pas qu’une garantie contre la luxation. Ces données pourraient être comparées à celles d’inserts testés in vitro sur simulateur de marche. Ainsi, par une modélisation par éléments finis, nous pourrions nous approcher au plus prêt du fonctionnement de la double mobilité afin de l’optimiser. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.024 46 Validation biomécanique de la cimentation d’un cotyle à double mobilité dans un métal back bien fixé Julien Wegrzyn ∗ , Andrew R. Thoreson , Olivier Guyen , David G. Lewallen , Kai-Nan An Service de chirurgie orthopédique, Pavillon T, hôpital Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. La cimentation d’un insert en polyéthylène dans un métal-back bien fixé est devenue un artifice technique couramment utilisé lors des révisions de prothèse totale de hanche (PTH) particulièrement chez les patients âgés et fragiles. Cette technique constitue une alternative simple à la révision acétabulaire conventionnelle et permet de réduire la morbidité liée à des pertes osseuses extensives, un saignement péri-opératoire important et une durée opératoire prolongée. Bien que d’excellents résultats en termes de prévention de l’instabilité soient rapportés avec les cotyles à double mobilité dans les révisions de PTH, aucune étude à ce jour n’a évalué la résistance mécanique de la fixation cimentée d’un cotyle à double mobilité en M30NW dans un métal-back bien fixé. Huit cotyles double mobilité et 8 cotyles « tout polyéthylène » ont été cimentés dans huit paires de métal-back en titane de façon à assurer une épaisseur de ciment uniforme de 2 à 3 mm. La résistance mécanique de la fixation cimentée a été évaluée par des tests en levier et en torsion sur une machine d’essai servohydraulique (858 Mini Bionix II® , MTS Systems). L’interface au niveau de laquelle la rupture avait lieu était notée. Des tests U de MannWhitney ont été réalisés afin de comparer les moments maximum entre les deux groupes avec un niveau de significativité fixé à p < 0,05. Les tests en levier montraient que le moment maximum à rupture était significativement plus élevés pour les cotyles double mobilité cimentés que pour les cotyles « tout polyéthylène » cimentés (103,55 ± 8,27 N.m versus 66,00 ± 9,52 N.m ; p < 0,001). Lors des tests en torsion, le moment maximum à rupture des cotyles double mobilité cimentés étaient de 127,94 ± 23,87 N.m. Pour les cotyles « tout polyéthylène », aucun échec de la fixation cimenté n’a été observé lors des tests en torsion jusqu’à 200 N.m correspondant à la capacité maximale de la cellule de mesure. Pour chacun des tests mécaniques, la rupture survenait à l’interface métal-back/ciment alors que l’interface ciment/cotyle testé était systématiquement préservée. Les moments maximum mesurés dans cette étude étaient très au-delà du moment de friction des PTH utilisant un couple de frottement métal-polyéthylène qui est évalué in-vivo à 0,94 N.m. En conclusion, la fixation cimentée d’un coytle à double mobilité dans un métal-back bien fixé est donc une alternative biomécaniquement fiable et sûre à une révision acétabulaire conventionnelle ou à la cimentation d’un liner en polyéthylène, permettant de prévenir dans le même temps l’instabilité sur PTH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.025 47 Analyse à 12 ans d’une cupule double mobilité sans ciment Rémi Philippot ∗ , Jean-François Meucci , Bertrand Boyer , Rivo Radekandretsa , Frédéric Farizon Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord, 42055 Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous rapportons une série rétrospective à 12 ans de 100 prothèses totales de hanche avec une cupule à double mobilité press fit sans ciment. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques au dernier recul de cette cupule. Patients et méthode.— La série continue et homogène comportait cent prothèses totales de hanche, implantées en première intention, chez cents patients, durant l’année 2000. Il s’agissait d’une tige Corail et d’une cupule inox Novae Sunfit (SERF). La cupule était recouverte d’une bicouche superposant une céramique d’alumine et de l’hydroxyapatite, elle était press-fit et possédait une macrostructure équatoriale. La coxarthrose représentait la principale indication. L’âge moyen lors de l’implantation était de 69,2 ans [37—87]. L’ensemble des patients a été revu cliniquement, les clichés radiologiques ont été numérisés et analysés par le logiciel Dicomeasure® . Résultats.— Nous déplorions 15 décès et deux perdus de vu. Le score de Postel-Merle d’Aubigné passait de 9,5 en préopératoire à 17,2 au dernier recul. Deux luxations précoces étaient à déplorer chez deux patients neurologiques, dont une ayant nécessité une reprise chirurgicale car ayant entraîné une luxation intra-prothétique lors de la réduction par manœuvres externes. Nous avons retrouvé trois descellements aseptiques acétabulaires et un descellement précoce sur fracture de l’acétabulum. Radiologiquement, au niveau fémoral l’enfoncement moyen du pivot était de 0,71 mm, au niveau acétabulaire, la migration craniopodale était de 1,37 mm et la migration médio latérale de 1,52 mm. Discussion.— Cette cupule double mobilité montre une survie à 12 ans comparable aux données de la littérature. Ainsi la double mobilité n’influence pas la qualité de l’ancrage cotyloïdien. Le faible taux de luxation à 12 ans confirme la grande stabilité de la double mobilité dans le temps et doit faire préconiser en première intention la pose de ce type de cupule chez les sujets à risque d’instabilité post opératoire. L’absence de vraie luxation intra-prothétique à 12 ans de recul prouve la qualité de la rétention moderne des inserts en polyéthylène et confirme la nécessité d’utiliser des cols fins poly brillants en regard des cupules doubles mobilités. Cependant l’existence de trois descellements aseptique de la cupule pousse à discuter le devenir à long terme du revêtement bicouche alumine hydroxyapatite surtout en l’absence de macrostructures en dehors de celles présentes au niveau de l’appui équatorial. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.026 49 Évaluation des prothèses totales de hanche à couple métal-métal à neuf ans de recul : clinique, radiologique et biologique Résumés des communications Stéphane Boisgard ∗ , Stéphane Vasseur , Benjamin Bouillet , Stéphane Descamps , Jean-Paul Levai Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital G. Montpied, BP 69, 63003 Clermont Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La complication à long terme des PTH est le descellement qui est corrélé au taux d’usure du couple de frottement. Le couple de frottement métal-métal a été proposé dans le but de diminuer les débris d’usure. Ces débris peuvent cependant avoir une traduction sérique et radiologique. Cette étude a pour but d’évaluer l’incidence des images anormales osseuses pour ce type de prothèse et leurs relations au taux sériques. Patients et méthode.— Quatre-vingt-huit PTH opérées en 2002 ont été incluses dans l’étude, à neuf ans de recul 54 PTH (dix décédés, dix pdv, 11 refus, trois reprises) ont pu bénéficier de la totalité du protocole, soit 25 hommes et 29 femmes d’age moyen 63 ans. La prothèse utilisée de marque Zimmer avait une fixation acétabulaire sans ciment, un insert sandwich polyéthylène Métasul, un pivot cimenté et tête Métasul pour couple de frottement métal métal. Les patients ont été évalués cliniquement avec les scores de Merle, d’Harris, de Devane et le SF 12, radiologiquement les radios standards ont évalué les lisérés, les descellements la TDM de hanche a évalué les géodes l’antéversion de la cupule. Le taux de chrome et de cobalt a été mesuré. Les taux de survie des implants ont été évalués. Les corrélations ont été recherchées. Résultats.— Le score PMA est à 15,9 au recul avec 81,5 % de bon et très bons résultats. La radiographie standard retrouve 11 géodes acétabulaires, deux fémorales, un descellement certain de la cupule. La TDM retrouve 27 géodes acétabulaires et huit géodes fémorales. L’antéversion moyenne de la cupule est de 17◦ (—10 — +32). Le dosage du chrome est de 2,37 g/L (0,5—9,5), celui du cobalt est de 0,36 g/L (0,25—1,65), ces taux élevés sont en dessous des seuils de toxicité. Le taux de survie des implants pour la cause reprise chirurgicale à neuf ans de recul est 95, 69 % (±2,44). Il n’y a aucune corrélation entre : les résultats cliniques, les images radiologiques à type de géode et les taux sériques élevés. Discussion.— Cette étude retrouve le fait que la TDM est un examen plus sensible pour la détection des anomalies radiologiques à type de géodes que les radiographies standards. Sur le versant acétabulaire, 50 % des implants présentent au moins une géode, 15 % sur le versant fémoral. L’importance de ces taux à neuf ans de recul doit faire porter une attention toute particulière dans le suivi de ce type de prothèse. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.028 50 Évaluation du couple MOM de grand diamètre DuromTM à cinq ans de recul minimum Patrice Mertl ∗ , Nicolas Wissocq , Jean-François Lardanchet , Benoit Brunschweiler , Eric Havet , Antoine Gabrion Service de chirurgie orthopédique, CHU Nord, place Victor-Pauchet, 80000 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Après un engouement initial lié à une réduction de l’usure et à l’amélioration de la stabilité et des mobilités, l’utilisation des couples MOM de grand diamètre a posé de nombreuses interrogations en raison de complications spécifiques. Le but de cette étude était donc d’évaluer une série de couples DuromTM à moyen terme. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective et monocentrique a inclus 94 PTH DuromTM implantées consécutivement de 2003 à 2006. L’âge moyen était de 64 ans. La tige fémorale était soit autobloquanteTM cimentée (60 cas), soit Contact EvolutionTM cimentée à col modulaire (34 cas). Tous les patients ont été revus et évalués selon les scores PMA et Harris, et par l’auto-questionnaire S285 d’Oxford. L’analyse des clichés de bassin préopératoires, postopératoires immédiats et au dernier recul, a été réalisée grâce au logiciel Imagika® (View tech® ). Soixante-seize patients ont également bénéficié de dosages sériques du chrome et du cobalt. Résultats.— Le recul moyen était de six ans (cinq à 7,5 ans). Le score PMA passait de 12 à 17,15, le score de Harris de 47 à 89 et l’OHS-12 final était de 19,7 (12—48). L’inclinaison moyenne des cupules était de 48◦ . Aucune variation d’inclinaison de plus de 3◦ n’était retrouvée. Dix-neuf pour cent des cupules présentaient une migration horizontale et/ou verticale de 3 à 4 mm sans corrélation avec les scores cliniques. Aucun liseré ni signe de descellement n’a été retrouvé. Les taux sériques moyens étaient de 57,48 nmol/l ± 53,45 pour le chrome, et de 82,96 nmol/l ± 74,25 pour le cobalt sans corrélation avec les résultats cliniques ou radiologiques. En revanche, le taux de cobalt variait significativement avec le diamètre de la tête, avec valeurs maximales pour les têtes de plus de 50 mm, correspondant aux têtes creuses. Huit complications ont indiqué une reprise chirurgicale avec changement d’implants. Il s’agissait d’une allergie au cobalt simulant une infection, de trois métalloses douloureuses, d’une pseudo-tumeur liquidienne, d’une luxation récidivante tardive sur épanchement, et de deux cas de corrosion du pivot fémoral responsable d’une hypertrophie corticale douloureuse. Au total le taux de survie n’était que de 95 % à cinq ans, 93 % à six ans et 84 % à sept ans, indiquant donc une faillite sévère au-delà de cinq ans de recul. Conclusion.— Si nos résultats à court terme semblaient satisfaisants, les résultats à plus de cinq ans nous ont conduits à abandonner le couple métal-métal de grand diamètre lors des PTH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.029 51 Coxarthrose du sujet de moins de 30 ans : intérêt du resurfaçage de hanche Nicolas Krantz ∗ , Bruno Miletic , Laurent Vasseur , Alexandre Blairon , Henri Migaud , Julien Girard Service d’orthopédie D, hôpital Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Pendant de nombreuses années, une arthrodèse ou une résection de hanche ont été considérées comme des procédures de sauvetage pour la coxarthrose du sujet jeune. Actuellement, la prothèse de hanche (PTH) semble une option plus séduisante mais à ce jour, seules quelques études ont analysé les résultats des prothèses de hanche chez les jeunes de moins de 30 ans et aucune étude ne rapportait l’utilisation du resurfaçage de hanche (RTH) au sein de cette population. Matériel.— Le but de cette étude prospective mono-opérateur était d’évaluer la faisabilité et les résultats radiocliniques des RTH dans une population de patients âgés de moins de 30 ans. Résultats.— Le groupe était composé de 22 patients (24 hanches) dont sept femmes et 15 hommes. Aucun patient n’a été perdu au suivi. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 24,9 ans (17,1—29,9). Aucune révision n’a été effectuée au recul moyen de 50,6 mois (44—59). Le score moyen d’activité d’UCLA augmentait de 5,5 (1—9) à 7,6 (1—10) (p < 0,001). Le score moyen de Harris augmentait de 43,9 (19—67) à 89,3 (55—100) (p < 0,001). L’augmentation du score moyen de PMA passait de 11,3 (7—14) à 17 (13—18) (p < 0,001). Les amplitudes articulaires ont également été améliorés, quel que soit le secteur angulaire observé (p < 0,01). Au dernier suivi, 21 hanches étaient indolores et trois avaient des douleurs légères. L’analyse radiologique ne retrouvait aucun signe d’ostéolyse ou de migration d’implant. Aucune luxation, complication thromboembolique ou infection n’ont été observés. Une neurapraxie transitoire du nerf sciatique a été observée dans un cas de luxation congénitale S286 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique de hanche et a récupéré spontanément en huit semaines. Aucune réaction adverse aux ions métalliques n’a été retrouvée. Discussion et conclusion.— Les avantages spécifiques du RTH semblent prendre toute leur importance chez des sujets très jeunes et actifs. En effet, la préservation du stock osseux fémoral, l’absence de luxation, l’excellente proprioception, la restauration de la fonction motrice, l’effet grand diamètre, l’usure très faible. . . sont autant d’avantages indéniables qui justifient cette procédure dans cette population. Malgré les difficultés techniques des RTH (secondaires aux étiologies spécifiques) dans une population très jeune et très active, les résultats cliniques et radiologiques de cette série sont encourageants et montrent des résultats au moins comparables aux implants traditionnels. Le RTH semble donc apparaître comme une alternative séduisante aux implants classiques dans cette population. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.030 52 Course à pied après resurfaçage de hanche : à propos d’une étude prospective Julien Girard ∗ , Laurent Vasseur , Charles Berton , Henri Migaud , Bruno Miletic , Nicolas Fouilleron Service d’orthopédie, domaine médecine et sport, hôpital Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— En 2012, la possibilité de pouvoir pratiquer une activité sportive après une arthroplastie totale de hanche fait partie des demandes des patients jeunes. La course à pied possède des dimensions sociales et sportives qui font son succès actuel. Couplée à un risque relatif important de coxarthrose, la demande de pouvoir refaire cette activité après une arthroplastie de hanche est désormais une réalité. Matériel.— Une série prospective mono-opérateur de 202 patients (215 resurfaçages) a été analysée afin d’évaluer la possibilité de pratiquer des activités de course à pied après la chirurgie. Un questionnaire spécifique a permis d’évaluer le nombre, le type et le niveau de sports pratiqués. Pour les patients pratiquant la course à pied, l’évaluation portait (en préopératoire et au dernier recul) sur le kilométrage hebdomadaire, le temps dévolu à la pratique et une éventuelle participation à des compétitions. Sur la cohorte intiale, 40 patients (43 resurfaçages, 21 % des cas) pratiquaient la course à pied en préopératoire. La moyenne d’âge était de 50,7 ans (31—61). Résultats.— Le recul moyen était de 33 mois (26—41). Au dernier recul, 33/40 patients (36/43 hanches) pratiquaient encore la course à pied (p = 0,74) avec un taux de reprise de 91,6 %. Le temps moyen de retour à la course à pied après l’opération était de 16,4 semaines (5—36). Le nombre de patients qui couraient plus de quatre heures par semaine augmentait de 18 en préopératoire à 23 au recul. Le temps moyen dévolu à la course à pied restait élevé (3,1 heures hebdomadaire) sans différence significative avec la période préopératoire (p = 0,54). De plus, les patients restaient engagés dans des compétitions sans différence significative avec la période préopératoire (p = 0,82). Aucun patient n’a été réopéré et aucune luxation n’est survenue. Discussion et conclusion.— Le resurfaçage de hanche permet de retrouver d’excellentes fonctions motrice de la hanche et une proprioception quasi physiologique étant donné la restauration des paramètres biomécaniques, la préservation des propriocepteurs du col fémoral et l’excellent transfert de stress au fémur proximal. Il s’agit de la première série à analyser la possibilité de course à pied après une arthroplastie de hanche. La course à pied est une activité envisageable avec un resurfaçage de hanche (avec même la possibilité de faire de la compétition) mais le court recul de cette série chez des athlètes doit inciter à la pru- dence étant donné le risque théorique néfaste sur la fixation des implants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.031 53 Expérience française du resurfaçage de hanche sans ciment : à propos d’une série prospective Julien Girard Service d’orthopédie, domaine médecine et sport, hôpital Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France Introduction.— Le resurfaçage de hanche (RTH) hybride avec une fixation fémorale cimentée couplée à une fixation acétabulaire sans ciment est la norme actuelle. De même que les incertitudes relatives sur le devenir à long terme des tiges cimentées pour les prothèses de hanche ont conduit à l’essor des implants sans ciment, il semblait logique d’obtenir une fixation sans ciment sur le versant fémoral pour les RTH. Méthodes.— Trois facteurs sont indispensables afin d’obtenir une fixation de philosophie fit and fill d’un RTH sans ciment (pas de diagnostic préopératoire de nécrose avasculaire, contact total entre l’implant d’essai et la tête fémorale et saignement global de la tête fémorale). Durant une période d’inclusion d’un an, tous les RTH ont été implantés selon ces trois critères. Ainsi, sur les 298 RTH réalisés selon ces critères, 94 cas (31,9 %) ont été effectués avec des implants fémoraux de RTH sans ciment. Cette série préliminaire prospective mono-opérateur comporte donc 94 cas chez 90 patients (68 hommes et 22 femmes) avec un âge moyen de 41,1 ans (18—59). Le suivi moyen était de 19,5 mois (12—24). Résultats.— Tous les scores cliniques (PMA, Harris, UCLA, Devane. . .) ont été significativement améliorés (p 0,005). Aucune révision n’a été effectuée. Aucun signe radiologique de descellement ou d’amincissement du col fémoral supérieur à 10 % n’a été retrouvé. Les taux sanguin de chrome et de cobalt ont augmenté respectivement de 0,53ug/L (de 0,1 à 1,7) à 1,7 ug/L (0,6 à 2,9) et de 0,54 mg/L (0,1 à 1,4) à 1,98 mg/L (de 0,1 à 2,8). Discussion et conclusion.— Pour un RTH, la cimentation de l’implant fémoral expose au risque de pénétration excessive de ciment dans la tête avec un risque important de collapsus osseux secondaire. De plus, le comportement à long terme du ciment au sein d’un manteau très fin chez des sujets actifs expose au risque de faillite mécanique. Le risque potentiel d’amincissement du col avec l’utilisation d’implant fémoral sans ciment secondaire à un stress shielding n’a pas été confirmé. Il s’agit de la première étude française de RTH implanté avec un composant fémoral sans ciment. Elle retrouve d’excellents résultats cliniques ainsi qu’en terme de fixation osseuse et apparaît comme un concept à valider avec le temps (à l’instar des prothèses conventionnelles). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.032 Traumatologie 55 Optimisation de la technique d’apport osseux par RIA grâce à une modélisation personnalisée du fémur Pierre Etienne Benko ∗ , Caroline Perbos , Rachele Allena , Alain Charles Masquelet , Wafa Skalli , Patricia Thoreux Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, rue de Stalingrad, 93009 Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications La perte de substance osseuse importante, liée à des séquelles traumatiques ou tumorales, nécessite un volume d’apport osseux qui peut dépasser le potentiel des crêtes iliaques. Le prélèvement cortico-spongieux fémoral obtenu par alésage irrigant aspirant (reaming irrigator aspirator [RIA]) permet d‘augmenter considérablement le volume d’os disponible, tout en conservant l’avantage d‘une autogreffe. Ce prélèvement doit être réalisé sans risque de fracture iatrogène du fémur par amincissement excessif de la corticale. Il serait donc important pour le clinicien de connaître pour chaque patient le diamètre d’alésage optimal tenant compte de ce compromis. Pour cela, nous proposons un outil numérique personnalisé et validé à partir de données expérimentales. Matériel et méthodes.— Étude expérimentale.— Six fémurs humains provenant de cadavres frais sont utilisés. La caractérisation osseuse de chacun des fémurs est obtenue avant alésage, à partir de coupes millimétriques jointives CT-scans et d’un fantôme de calibration. L’alésage est ensuite réalisé progressivement selon la technique utilisée en clinique, jusqu’à un diamètre de 16 mm. Puis, les fémurs alésés sont soumis à des essais de torsion menés jusqu’à rupture sur une machine de compression. Un système permet la transformation du mouvement de translation en un mouvement de rotation. On utilise un capteur six axes et un capteur angulaire pour déterminer précisément les efforts transmis au fémur ainsi que son angle de rotation. Nous obtenons ainsi pour chaque fémur les courbes du couple jusqu’à rupture en fonction de l’angle de torsion. Modèle numérique.— Les surfaces intérieures et extérieures des corticales du fémur sont obtenues à partir des coupes CT-scan réalisées après alésage. La géométrie 3D personnalisée est ensuite obtenue par segmentation, et maillée aux éléments finis. Des conditions aux limites identiques à celles des essais mécaniques sont utilisées pour les simulations numériques. Pour chaque élément du maillage, on détermine la valeur de la contrainte qui est comparée à celle maximale admissible. On estime le risque de rupture significatif dès que 50 éléments contigus atteignent cette valeur. Résultats.— Le modèle numérique obtenu est validé en comparant les valeurs des forces de rupture obtenues en expérimental et en simulation et permet ainsi de déterminer, pour des caractéristiques mécaniques obtenues sur les coupes scanner, le couple à rupture et donc le diamètre maximal d’alésage autorisé. Conclusion.— À termes, l’objectif est de développer un modèle analogue mais pour lequel les propriétés mécaniques personnalisées sont obtenues à partir d’examens moins irradiants que le scanner (stéréoradiographie, élastrographie). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.033 56 Intérêt du dibotermine alfa dans la prise en charge des pseudarthroses des os longs. À propos de 13 cas Solotiana Ramboaniaina ∗ , Michel Berger , Julien Podglagen , Chekna Doumbia , Willy Razakandretsa Centre hospitalier de Douai, route de Cambrai, 59507 Douai, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement de référence de la pseudarthrose reste chirurgical avec décortication et greffe spongieuse autologue. D’autres alternatives existent dont l’utilisation des protéines ostéoinductrices. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’efficacité, ainsi que l’intérêt de l’utilisation de l’inductos dans la prise en charge chirurgicale des pseudarthroses. Patients et méthodes.— Treize cas de pseudarthroses ont été pris en charge entre janvier 2006 et décembre 2010, une femme et 12 hommes âgés de 16 à 62 ans, deux cas de clavicule, un col huméral, un olécrane, quatre fémurs et cinq tibias. Dix cas ont eu au moins un acte chirurgical auparavant et trois cas un traitement S287 par champ électromagnétique pulsé. L’inductos a été utilisée dans tous les cas. L’intervention consistait en une excision de la fibrose, corticotomie, puis application du dibotermine alfa dans et autour du foyer de pseudarthrose. Une ostéosynthèse par plaque vissée a été utilisée dans 11 cas, embrochage haubanage dans un cas un embrochage fasciculé dans un autre cas. En peropératoire, trois prélèvements à visée bactériologie ont été réalisés systématiquement. Résultats.— Douze cas sur 13 ont parfaitement consolidé avec un délai de consolidation normal respecté pour huit cas. Ce délai est presque doublé dans les cas ayant plus de deux interventions antérieures (cinq cas). On déplore toute fois un échec : il s’agit d’une infection à staphylocoque lugdunensis découverte suite aux prélèvements profonds peropératoire, alors que le bilan infectieux préopératoire ne révélait aucune anomalie. Discussion.— Malgré des résultats très satisfaisants en termes de consolidation du traitement de référence de la pseudarthrose, le site de prélèvement est souvent source de complications quelques fois dramatiques. L’utilisation des protéines ostéo-inductrices permet d’éviter ces désagréments avec un taux de consolidation comparable. En effet, selon la littérature, le taux de consolidation obtenu suite à l’utilisation de l’inductos est supérieur à 80 %. Dans notre série, nous avons obtenu 92 % de consolidation. L’infection, latente ou patente, constitue pour nous une mauvaise indication car source d’échec. Conclusion.— L’utilisation de l’inductos a permis d’obtenir une consolidation dans 12 cas sur 13. Aucune complication liée à son utilisation n’a été révélée. Ces résultats, ainsi que ceux de la littérature sont très encourageants. L’utilisation des BMP évite les complications liées aux prélevèrent osseux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.034 57 Traitement des pertes de substances osseuses avec apport osseux par la technique du RIA : à propos d’une série de 18 cas Emmanuelle Ferrero ∗ , Thierry Bégué , Henri Mathevon , Alain Charles Masquelet Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital Antoine-Béclère, 157, rue de la Port-de-Trivaux, 92140 Clamart, France ∗ Auteur correspondant. Le traitement des pertes étendues de substance osseuse (PSO) des membres reste un défi. Plusieurs techniques ont été décrites : autogreffe osseuse, transplant libre vascularisé, transfert osseux progressif selon Ilizarov. La technique de reconstruction en deux temps par membrane induite permet une consolidation des PSO avec un os aux propriétés biomécaniques adaptées. Mais il n’existe pas de consensus sur l’origine du greffon spongieux et le type de synthèse utilisés. Nous présentons une série de 18 cas de PSO des membres inférieurs, traité par un apport osseux réalisé par prélèvement par reaming irrigation aspirator (RIA). Les auteurs présentent une étude rétrospective conduite de 1996 à 2011, réalisée dans trois centres, et portant sur un total de 18 patients : 15 hommes et trois femmes, âgés de 18 à 71 ans. Les pertes de substances osseuses d’origine traumatique (dix fractures ouvertes), infectieuse ou tumorale, étaient sur le fémur dans 13 cas, sur le tibia dans trois cas et sur les deux dans deux cas. Quatorze patients étaient traités selon la technique de la membrane induite et RIA, quatre avec le RIA seul. Les patients étaient suivis en consultation avec examen clinique et radiologique. Au dernier recul, les 18 patients sont solides (aucun perdus de vue), avec une durée de suivi d’un à 16 ans. Huit marchent sans S288 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique canne, dix avec une canne. Neuf pertes de substances cutanées ont été traitées par lambeau. Onze infections ont été identifiées. Le délai entre la prise en charge de la PSO et la reconstruction (greffe osseuse) allait de 0 à 9,5 mois. Le délai entre la prise en charge de la PSO et la consolidation a varié de 3,5 à 28,5 mois. Le délai entre la reconstruction et la consolidation a été de 1,5 à 19 mois. Aucune comorbidité n’a été relevée sur le site donneur. Le traitement des PSO par RIA est une technique fiable et reproductible, permettant une consolidation avec reprise de la marche dans un délai identique ou plus court par comparaison avec les autres techniques. La morbidité du site donneur est inférieure à celle d’un prélèvement de crête iliaque. Plusieurs points restent discutés comme le délai entre entretoise et apport osseux, l’utilité ou non d’adjonction de substitut osseux ou de protéines ostéo-inductrices, et le type de synthèse idéale. suffisante avec un taux et un délai de consolidation équivalents aux greffes de CIA sans la morbidité réelle liée au prélèvement. Des améliorations techniques et des études ultérieures seront néanmoins nécessaires pour étendre son usage à des défects importants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.036 59 Intérêt de la préservation du cal mou lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle de fracture chez le rat Jean-Charles Aurégan ∗ , Danoff Jonathan , Coyle Ryan , Burky Reb , Akelina Yelena , Rosenwasser Melvin Departement of Orthopedic Surgery, Columbia University Medical Center, 622 West 168th Street, 10032 New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.035 58 Le reamer-irrgator-aspirator (RIA) peut-il remplacer le prélèvement de crête iliaque dans le comblement des pertes de substance des pseudarthroses diaphysaires des os longs ? Jean-Philippe Vivona ∗ , Xavier Flecher , Patrick Tropiano , Benjamin Blondel , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout 11, rue Sauveur-Tobelem, 13007 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le gold standard pour combler des pertes de substance osseuse dans le traitement des pseudarthroses diaphysaires aseptiques reste l’autogreffe au dépend d’une crête iliaque antérieure (CIA). Néanmoins, cette technique présente un taux de complications spécifiques sur le site de prélèvement. Le but de ce travail était d’évaluer si le produit d’alésage représentait, comparé à une CIA, une source d’autogreffe : — suffisante pour combler des pertes de substance inférieure ou égale à 2 cm ; — efficace en termes de délai et taux de consolidation ; — avec une morbidité moindre. Patients et méthodes.— Nous avons comparé deux groupes de patients ayant bénéficiés d’une autogreffe pour pseudarthrose diaphysaire aseptique du tibia ou du fémur : 30 patients avec une autogreffe du produit d’alésage récupéré grâce au reamer/irrigator/aspirator system (Synthes, Solothurn, Switzerland) (groupe RIA) et 29 patients avec une autogreffe par CIA (groupe CIA). Un questionnaire comprenant les questions du SF 12, et de l’AAOS lower limb core scale a été rempli. Nous avons comparé le délai et le taux de consolidation, la durée d’intervention, la consommation d’antalgiques, le nombre de patients transfusés, la durée de séjour, le taux de complications, et le préjudice esthétique. Résultats.— La quantité d’os recueilli dans le groupe RIA a été suffisante dans tous les cas et aucun prélèvement supplémentaire n’a été nécessaire. Le volume d’os récupéré a été de 60 cm3 en moyenne (30 à 75 cm3 ). Les scores fonctionnels étaient comparables dans les deux groupes ainsi que les taux et délai de consolidation (90 % (RIA) et 89,7 % (CIA) ; p = 0,965) mais au délai de 8,63 ± 1,47 mois (RIA) contre 10,08 ± 1,7 mois (CIA) (p = 0,006). La durée d’intervention (p < 0,0001), la consommation d’antalgique (p = 0,013) et la durée de séjour (p < 0,0001) ont été moins importantes dans le groupe RIA. Le taux de complications a été de 3,3 % dans le groupe RIA contre 13,8 % dans le groupe CIA (p = 0,195). La morbidité du prélèvement était présente dans le groupe CIA avec dix patients présentant des douleurs chroniques de la CIA et six se plaignant d’un préjudice esthétique. Discussion.— Pour le traitement des pseudarthroses diaphysaires limitées à 2 cm, le RIA permet d’obtenir une quantité d’autogreffe Introduction.— Lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert, l’hématome fracturaire organisé est souvent retiré pour faciliter la réduction et l’ostéosynthèse. Avec l’augmentation des délais opératoires, cet hématome fracturaire correspond bien souvent à la première phase du cal fracturaire encore appelé cal mou. Certains chirurgiens réappliquent le cal mou en fin d’intervention afin de limiter le risque de pseudarthrose. À notre connaissance, le bénéfice de ce geste n’a jamais été étudié. L’objectif de notre travail était d’estimer l’importance du cal mou dans la consolidation d’une fracture sur un modèle chez le rat. Matériel.— Il s’agit d’une étude expérimentale sur rats. Quatrevingt femelles Sprague-Dawley ont subi une fracture diaphysaire du fémur ostéosynthèsée de façon centro-médullaire selon un modèle précédemment décrit. Trois groupes étaient réalisés : un groupe CR+ (30 rats) subissant l’ablation et la réimplantation du cal mou à une semaine, un groupe CR— (30 rats) subissant l’ablation du cal mou à une semaine et un groupe contrôle (20 rats) subissant la voie d’abord chirurgicale sans manipulation du cal à une semaine. La moitié de chaque groupe était sacrifiée à trois semaines et l’autre à six semaines. Méthode.— Dans chaque groupe, le degré de consolidation était analysé par radiographie standard selon le score de Warden modifié. Le volume du cal était analysé par acquisition microCT. Enfin, la qualité du cal était analysée par histologie standard et par test torsionnel (énergie maximum à rupture). Résultats.— Un cal radiographique était retrouvé chez tous les animaux. Le volume de cal normalisé était plus important dans les groupes CR+ et contrôle que dans le groupe CR—. Les tests biomécaniques ont retrouvé des propriétés structurales inférieures dans les groupes CR— en comparaison avec les groupes CR+ et contrôle. L’analyse histologique a confirmé la présence d’un cal fracturaire en cours de remodelage dans tous les cas. Discussion.— Cette étude expérimentale souligne l’importance du respect du cal mou et de sa réimplantation lors d’une ostéosynthèse différée sur un modèle animal. Ainsi, l’ablation, la conservation dans de bonnes conditions et la réimplantation du cal mou peuvent être rapprochés d’une autogreffe. Conclusion.— Par un modèle expérimentale chez le rat, nous montrons la place importante du cal mou dans la consolidation osseuse après ostéosynthèse différée. Des études cliniques à grande échelle permettraient d’éclaircir l’intérêt de cette pratique chez l’humain. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.037 60 Deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par RIA Olivier Cantin ∗ , Olivier Cantin , Christophe Lienhart , Jean-Luc Besse , Michel Henri Fessy Résumés des communications Service d’orthopédie et traumatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin du Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le reamer irrigator aspirator system (RIA) est un mode de prélèvement autologue osseux apparu récemment pour le traitement des grandes pertes de substance osseuse. Dans notre expérience, c’est une méthode complémentaire et innovante mais nous avons observé deux cas de fractures du fémur secondaire. Patients et méthode.— De juillet 2010 à février 2012, huit patients opérés par quatre chirurgiens seniors ont bénéficié d’un prélèvement osseux par RIA. Il s’agissait de cinq hommes et trois femmes âgées de 51 ans en moyenne. Pour quatre cas, l’étiologie était une reconstruction arthrodèse tibio-calcanéenne secondaire à un échec de prothèse de cheville et quatre cas de pseudarthrose (trois tibia, un fémur). Les prélèvements s’effectuaient selon la technique décrite par le laboratoire. L’alésage était effectué sous amplificateur de brillance sans effraction corticale constatée. Pour trois patients, le prélèvement était controlatéral à la cure de greffe avec appui immédiat du côté du prélèvement ; les cinq autres avec prélèvement homolatéral étaient sans appui au moins six semaines. L’analyse des complications portait sur le type de fracture, la taille préopératoire du fût fémoralla taille de l’alésoir utilisé lors du prélèvement et le délai chirurgie/complication. Résultats.— Deux fractures du fémur ont été observées secondairement : patient jeune (un homme 38 ans — une femme 45 ans) un mois après le prélèvement. Dans les deux cas, le prélèvement était controlatéral au site de greffe, les patients étaient en appui monopodal du côté prélevé. Le diamètre d’alésage utilisé était adapté au diamètre du fût fémoral. Il n’existait pas d’ostéopénie de décharge chez ces patients qui appuyaient du côté prélevé avant l’intervention. Une chute de leur hauteur était rapportée dans les deux cas. Ces deux fractures ont été traitées par enclouage centromédullaire verrouillés, sans complications. Conclusion.— Le RIA est un mode de prélèvement rapide et efficace. La fracture du fémur secondaire au prélèvement est une complication potentielle à connaître. Une analyse de la littérature en 2011 en a rapporté quatre cas sur 233 patients (1,7 %). Notre expérience nous incite à recommander d’éviter si possible le prélèvement du côté contro-latéral au côté mis en décharge ; et à revoir de façon strict les recommandations pour ce type de prélèvement osseux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.038 61 Reconstruction osseuse et BMP-2 (Inductos) : une expérience de 70 patients Henry Van Cauwenberge ∗ , Pierre Georis , Sébastien Figiel , Philippe Gillet Chirurgie de l’appareil locomoteur, traumatologie, CHU Sart-Tilman (B.35), avenue de l’Hopital, 13, 4000 Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Dès la fin des années 1990, l’utilisation de Bone Morphogenic Protein (BMP) est reconnue et documentée dans le traitement des pseudarthroses du tibia et en association des cages dans les arthrodèses intersomatiques. Depuis 2005, suite à une demande spéciale d’un patient ne voulant pas subir une prise de greffe iliaque et ses conséquences fonctionnelles, nous avons débuté une série de reconstructions osseuses par utilisation de copeaux osseux lyophilisés et de BMP-2 de type Inductos (Metronic). Nous avons pris en charge 34 tibias, 19 fémurs, six avant-bras, huit humérus et trois autres cas que nous préférons isoler de la série S289 en raison de leurs types particuliers (un scaphoïde, un cotyle, un métatarsien), soit 70 patients. Nos critères de sélection étaient l’absence de consolidation à six mois (définition propre de la pseudarthrose), un défect osseux égal ou supérieur à 5 cm3 (dans notre série, la longueur de la reconstruction maximale pour un fémur était de 17 cm). En cas d’infection, un traitement par spacer et antibiotique nous a permis d’obtenir une stérilisation du foyer avant la mise en place des greffes et du BMP-2. Dans tous les cas, une seule dose par site et par patient a été employée. L’utilisation d’un spacer et la réalisation d’un curetage agressif suivi d’une période d’attente de six semaines avant mise en place des greffes, permet d’espérer une désinfection et la création d’une membrane pseudopériostée contenant des cellules souches. Un lambeau pédiculé fascio-musculaire ou libre a été réalisé en collaboration avec les chirurgiens plastiques lorsqu’un problème de couverture cutanée semblait probable. À l’heure actuelle, cette technique nous a permis d’obtenir une reconstruction et une consolidation dans 81,5 % (57 patients), huit patients sont toujours en cours de traitement (12,5 %) et cinq ont abouti a une amputation (6 %). Les délais de consolidation sont également très satisfaisants avec une moyenne de six (3—18) mois. L’ensemble de ces résultats nous semble particulièrement encourageant. À la lecture ce ces données, plus de 90 % de nos patients sont guéri ou en bonne voie de guérison. Les délais de consolidation et de reconstruction sont réduits quasi de moitié et les conséquences fonctionnelles sont pour ainsi dire nulles par rapport à des méthodes traditionnelles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.039 62 Résultats à plus de dix ans des reconstructions diaphysaires post traumatiques des os longs par la méthode de la membrane induite Takaakira Kishi ∗ , Pierre Etienne Benko , Alain-Charles Masquelet 16, rue Seveste, 75018 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de ce travail était de revoir les patients opérés, il y a plus de dix ans, d’une perte de substance osseuse et d’évaluer, le résultat fonctionnel global, le degré de satisfaction des patients, la survenue éventuelle de complications à long terme et l’aspect radiologique de la reconstruction. Matériel.— Révision des patients consolidés depuis plus de dix ans d’une perte de substance osseuse (PSO) traitée par la méthode de la membrane induite. Il s’agissait initialement de fractures ouvertes infectées. Méthode.— L’évaluation comportait un questionnaire préalable à distance, un examen clinique et des radiographies standards. Résultats.— Seize patients, quatre femmes et 12 hommes ont été revus sur une série initiale de 37 patients. L’âge moyen au moment du traumatisme était de 30 ans. Le recul depuis la prise en charge spécialisée s’étageait de dix à 25 ans. La PSO initiale variait de 5 à 25 cm. Les segments concernés étaient 14 tibias, un ulna, un humérus. Onze patients marchent sans appareillage. Un patient a une prothèse d’avant pied. Huit patients présentaient une boiterie. Cinq patients étaient indemnes de toute douleur, 11 patients souffraient de douleurs mécaniques intermittentes. Tous les patients pratiquent du sport, 13 avaient repris leur activité professionnelle antérieure, trois patients avaient changé de travail. Neuf patients ont une inégalité des membres variant de 1 à 4 cm. Sept patients présentaient un défaut d’axe frontal de 5 à 16◦ dont trois patients sans signes radiologiques d’arthrose aux articulations sus et sous jacentes. S290 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique L’aspect radiologique de la reconstruction montrait soit une masse hétérogène densifiée, soit une clarté centrale et une densification périphérique. Quatorze patients étaient très satisfaits et deux autres satisfaits. Quinze patients ne regrettaient pas l’indication initiale de reconstruction. Discussion.— Les déficits fonctionnels étaient en rapport avec les dégâts initiaux des parties molles. Les douleurs articulaires sont liées à de l’arthrose. L’aspect néotubulaire de la reconstruction était observé dans les reconstructions sans défaut d’axe. L’étendue de la PSO n’était pas un facteur pronostique en soi. Conclusion.— Les résultats à plus de dix ans incitent à poursuivre les indications de conservation de membre pour des lésions pluritissulaires graves chez des patients jeunes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.040 63 Les protéines ostéo-inductrices améliorent-elles la consolidation des pseudarthroses des os longs ? Étude comparative multicentrique de 59 cas Xavier Semat ∗ , Xavier Flecher , Patrick Tropiano , Jean-Noël Argenson , Dominique Poitout Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, AP—HM, hôpital Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des pseudarthroses des os longs du membre inférieurs reste un problème complexe en chirurgie traumatologique. L’obtention de la consolidation osseuse fait l’objet de nombreux travaux afin de développer de nouvelles thérapeutiques. Les protéines ostéo-inductrices (Bone Morphogenetic Proteins [BMPs]) font partie de ces nouveaux traitements. L’objectif de notre étude était de déterminer dans le traitement de la pseudarthrose aseptique du fémur et du tibia : — de comparer l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7 ; — d’analyser les facteurs d’échecs de consolidation. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique a été menée de juillet 2006 à août 2010. Nous avons inclus 59 patients (45 hommes, 14 femmes) d’âge moyen 44,8 ± 14,0 ans (min 18,1, max 67,9) représentant 59 pseudarthroses du tibia (n = 31) et du fémur (n = 28) traitées par une ostéosynthèse (31 clous, 27 plaques) associée à de la rhBMP2 (Inductos® ; n = 42) ou rhBMP7 (Osigraft® ; n = 17). Un examen radiographique protocolisé a été réalisé à un, trois, six, 12 mois et au dernier recul. Le tabagisme, la consommation d’anti-inflammatoire, un antécédent d’épisode septique superficiel ou profond, le diabète, le caractère ouvert de la fracture et la longueur des pertes de substances osseuses ont été relevés. En postopératoire, les complications ont été recherchées. Le recul moyen était de 33,4 ± 16,4 mois (min 12—max 63). Résultats.— La consolidation a été obtenue pour 88,2 % pour le groupe rhBMP7 et 80,9 % pour le groupe rhBMP2 (p = 0,71) avec une durée moyenne de 7,9 ± 2,3 mois et 7,6 ± 2,5 mois respectivement (p = 0,26). Aucun événement indésirable secondaire à l’application des deux BMPs n’a été relevé. Le tabac et les pertes de substances osseuses ont été deux facteurs d’échec de consolidation (p = 0,03 et p = 0,058). Conclusion.— Il n’existe pas à notre connaissance de série ayant comparé l’efficacité de la rhBMP2 à la rhBMP7. Bien que nos deux groupes soient peu comparables en termes d’effectif, nous n’avons pas trouvé de différence en termes de taux et de délai de consolidation. Nos résultats sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature avec des taux de consolidation compris entre 72 % et 100 % dans le cadre de traitement conventionnel des pseudarthroses aseptiques avec autogreffe corticospongieuse isolée et 86 à 100 % avec l’adjonction de BMP, et ce, dans un délai compris entre quatre et dix mois selon les séries. Des études prospectives ou multicen- triques à grande échelle sur des groupes homogènes sont encore nécessaires afin d’apporter la preuve de l’efficacité de ces traitements adjuvants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.041 64 Performance diagnostique de la TEMP-TDM quantitative versus IRM dans les fractures occultes du carpe. une série prospective comparative de 43 patients Thomas Williams ∗ , Solene Querellou , Benjamin Le Jacques , Arnaud Clave , Sylvain Breton , Dominique Le Nen Service d’orthopédie, CHU de Brest, boulevard Tanguy-Prigent, 29609 Brest, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le TEMP-TDM quantitatif (TTQ) est l’évolution de la radioscintigraphie quantitative (RSQ) utilisée depuis une dizaine d’année pour le diagnostic des fractures occultes du carpe. Cet examen combine une scintigraphie osseuse fusionnée aux images TDM et compare la fixation du poignet traumatisé au poignet sain. L’IRM est considérée comme le gold standard pour le diagnostic de ses fractures. Le but principal de l’étude est de comparer la performance diagnostique de la TTQ à l’IRM. Patients et méthodes.— Cette étude prospective comparative a été réalisée sur un an. Les patients suspects de fractures occultes du carpe étaient sélectionnés après examen clinique entre j6 et j12, une TTQ et une IRM étaient alors demandées. Une TTQ diagnostiquait une fracture si le rapport poignet traumatisé/sain était supérieur à 2 et l’excluait si ce rapport était inférieur à 1,9. Les résultats des examens étaient comparés et confrontés aux données cliniques et radiologiques à six mois de recul, terme du suivi. Résultats.— Quarante-trois patients sur 55 patients inclus ont effectué les deux examens d’imageries. Le délai moyen entre les deux examens était de 4,7 jours (0—16). La TTQ retrouvait 22 fractures chez 18 patients. L’IRM retrouvait 21 fractures chez 15 patients. Une pseudarthrose est survenue au terme du suivi. La TTQ avait une sensibilité de 93,7 % une spécificité de 88,9 %, une VPP de 83,3 %, une VPN de 96 %. L’IRM avait une sensibilité 93,7 %, une spécificité de 100 %, une VPP de 100 %, VPN de 96,4 %. La corrélation entre les deux examens pour le diagnostic de la présence d’une fracture était ĸ ; = 0,806. Discussion.— Aucune étude n’a comparé la TTQ et l’IRM dans le diagnostic des fractures occultes. L’IRM, dans la littérature a une sensibilité et spécificité proche de 100 % en se basant sur le suivi clinique. Il peut malgré tout être pris en défaut comme cela a été le cas dans notre étude. Le TDM simple souffre d’une sensibilité insuffisante autour de 85 %. Toutefois, nous ne retrouvons pas les résultats de Garbuio qui pour la RSQ retrouvait une sensibilité et spécificité identique à l’IRM. Conclusion.— La TTQ est un examen pertinent pour le diagnostic des fractures occultes, mais ne semble pas apporter plus d’informations que la RSQ car la TDM associée n’a pas permis de diagnostiquer toutes les fractures. L’IRM reste l’examen de référence. La sensibilité et spécificité de la TEMP-TDM pourraient encore être améliorées en modifiant les rapports de diagnostic/exclusion des fractures occultes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.042 65 Infection des traumatismes ouverts des membres par germes multirésistants : place de l’antibiothérapie locale au sulfamylon 5 % Résumés des communications Jean-Baptiste Caruhel ∗ , Raphaël Barthélémy Service d’orthopédie et de traumatologie, HIA Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Des souches bactériennes résistant à tous les antibiotiques ont été récemment responsables de surinfection de traumatismes ouverts des membres. En l’absence de molécule disponible pour réaliser une antibiothérapie classique, nous avons eu recours à une antibiothérapie locale par sulfamylon en s’inspirant des protocoles réalisés dans les centres de traitement des brûlés. Le but de ce travail est d’évaluer l’efficacité de cette option thérapeutique. Patients et méthode.— Étude rétrospective menée sur des blessés présentant une surinfection de traumatisme ouvert d’un membre par des germes résistant à l’ensemble des antibiotiques testés. Traitement local par sulfamylon 5 % solution (mafénide acétate, antibiotique topique bactériostatique) selon le protocole des grands brûlés (application bi-quotidienne). Résultats.— Deux patients inclus. Le premier était porteur sur plusieurs plaies d’un Acinobacter Baumanii multi-résistant. Après 20 jours de protocole sulfamylon, résolution des signes infectieux cliniques et négativation des cultures autorisant une ostéosynthèse interne. Le second patient présentait une infection à Stenotrophomonas Maltophilia multi-résistant, avec arrêt du protocole à j5 pour difficultés techniques. Échec bactériologique. Discussion.— L’émergence des germes multirésistants dans les surinfections des traumatismes ouverts des membres impose de rechercher des traitements efficaces. En l’absence de nouvelles molécules systémiques, l’antibiothérapie locale peut être une solution adaptée. Alternative possible, la forte toxicité de la colymycine ou de la tigécycline limite leur utilisation. L’antibiothérapie locale est actuellement restreinte aux seuls centres de traitement des brûlés, attitude validée par des résultats probants et bien documentés. La présomption d’une efficacité de ces résultats sur des plaies non thermiques est licite. Pour l’utilisation en orthopédie, aucune documentation récente n’est disponible. Les études comparant les différents antibiotiques locaux entre eux soulignent l’efficacité du sulfamylon. Aucune étude évaluative de forte puissance n’existe actuellement dans la littérature. La réussite thérapeutique du premier patient incite à poursuivre les études. Les difficultés rencontrées pour le second signalent les obstacles possibles. Les coûts importants et les autorisations de mise sur le marché restreintes de ce traitement doivent en limiter les indications. Conclusion.— En l’absence d’autres solutions thérapeutiques, l’usage d’antibiotiques locaux dans le traitement des infections cutanées à BMR est une option à envisager. L’absence de validation et le manque de données bibliographiques impose de réaliser des études complémentaires afin de pouvoir affronter ces situations émergentes et problématiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.043 66 Blessés par armes de guerre pris en charge dans un hôpital de la corne de l’Afrique : étude observationnelle des lésions orthopédiques sur trois ans Antoine Bertani ∗ , Franck Mottier , Romain Gorioux , Laurent Mathieu , Frédéric Rongiéras Service de chirurgie orthopédique, HIA Desgenettes, 108, boulevard Pinel, 69003 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La corne de l’Afrique est au centre d’une zone dont l’instabilité géopolitique est majeure, essentiellement liée à la guerre civile en Somalie, au conflit entre l’Erythrée et Djibouti et S291 la piraterie dans le golfe d’Aden. Les structures médicochirurgicales y sont peu nombreuses, ce qui rend les évacuations de blessés longues et complexes. C’est dans ce contexte que nous avons analysé les caractéristiques des blessures des membres par arme de guerre prises en charge dans une structure hospitalière de cette région afin d’en individualiser les particularités et de les comparer à celles des blessures liées aux précédents conflits. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude monocentrique observationnelle réalisée dans un hôpital militaire français situé en République de Djibouti entre juin 2008 et octobre 2011. Les blessures par balle et par explosion ont été répertoriées de manière prospective, en analysant topographie lésionnelle, prise en charge chirurgicale et durée d’hospitalisation. Les blessés des membres ont été individualisés et leurs dossiers analysés de manière rétrospective. Résultats.— Sur 82 blessés inclus, 68 présentaient des lésions des membres, totalisant 121 lésions orthopédiques élémentaires. Les lésions les plus fréquentes étaient les plaies des parties molles (45 %) et les fractures ouvertes (37 %). Leurs principales localisations étaient la main au membre supérieur (71 %) et la jambe au membre inférieur (48 %). Les blessures étaient consécutives à un fait de guerre (65 %), un accident (25 %), ou une agression (10 %). Dans 60 % des cas, il s’agissait de plaies balistiques et dans 40 % des cas, de blessures par explosion. La médiane des durées d’hospitalisation était de 13 jours (1—126), celle du nombre d’interventions chirurgicales de deux par patient (0—15). Quarante-deux pour cent des patients ont été perdus de vue, toujours après la cicatrisation des plaies mais cependant avant la consolidation osseuse. Conclusions.— La majorité des lésions observées à l’occasion des conflits survenant dans la corne de l’Afrique concernent les membres. L’analyse de la littérature montre une similitude avec les lésions observées lors des précédents conflits, avec cependant quelques particularités. Les plaies par balles sont majoritaires. Les localisations au niveau de la main et du pied apparaissent surreprésentées et sont souvent d’origine accidentelle ou liées à une auto-mutilation. Le nombre élevé de patients « perdus de vue » s’explique par le fait qu’ils vivent loin de Djibouti. Il est ainsi peu probable que ces blessés revoient un jour un orthopédiste. Cet aspect particulier interpelle sur le bien fondé de certaines prises en charge conservatrices ambitieuses. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.044 Genou 69 Une évolution de voie d’abord dans la prothèse totale de genou : la voie d’abord en Y Etienne Pénétrat ∗ , Michel Yvroud , Régis Traversari Hôpital Belle-Isle, 2, rue Belle-Isle, 57000 Metz, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Knee ; Minimally invasive ; Y approach ; Quadriceps sparing L’arthroplastie totale de genou est désormais une intervention reproductible aux résultats fonctionnels satisfaisants. L’apparition d’une instrumentation mini-invasive et les recherches concernant la réduction de la voie d’abordmid vastus, sub vastus ou du quadsparing ont également contribué à l’amélioration de cette chirurgie. La voie d’abord en Y permet à la fois une bonne visualisation de l’ensemble du genou, une traction moins importante sur les parties molles, un respect maximal de l’appareil extenseur, et réalisable pour tous les patients. La série prospective est de 120 patients (X PTG), 66 femmes pour 54 hommes, avec une moyenne d’âge de 72,3 ans. Les interventions ont été réalisées par trois opérateurs différents de juillet 2008 à décembre 2008. Contrairement aux voies S292 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique mid ou sub vastus, la voie en Y est utilisée en présence de déformations axiales importantes (X◦ ), ainsi que pour certaines révisions. La voie en Y participe à la meilleure acceptation de la chirurgie prothétique du genou chez les patients, une meilleure récupération, mais reste exigeante comme toute chirurgie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.045 70 Bloc analgésique crural continu versus infiltration périarticulaire lors PTG : une étude randomisée et en double insu Charles Rivière ∗ , Arnaud Chaumeron , Charles Rivière , Marie-Êve Lacasse , Daniel Audy , Pierre Drolet , Martin Lavigne , Pascal-André Vendittoli 3535, avenue Papineau, appartement 406, H2K 4J9 Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le bloc crural continu est une technique largement utilisé pour réduire la douleur et la consommation de narcotique après réalisation d’une prothèse totale de genou (PTG). Cependant, cette méthode d’analgésie présente des inconvénients tel qu’une efficacité aléatoire suite à une mauvaise réalisation du geste technique, son caractère chronophagela possibilité de complications locales, et enfin la réalisation d’un blocage moteur quadricipitale limitant la rééducation. L’objectif principal de cette étude est de comparer la consommation d’opiacé après PTG entre des patients bénéficiant soit d’un bloc crural continu, soit d’une infiltration périarticulaire d’un mélange associant anesthésiques locaux et anti-inflammatoires. Méthodes.— Soixante patients ont été randomisés en deux groupes de traitement : infiltration péri-articulaire (INF, n = 30) et bloc crural (BC, n = 30). La consommation de morphine, le contrôle de la douleur (échelle visuelle analogique ou Eva/10 points), la consommation d’opioïdes oraux, les effets secondaires liés aux médicaments, les complications et la rééducation postopératoire ont été comparés durant les cinq jours suivant la réalisation de l’arthroplastie de genou. Résultats.— La consommation de morphine et la douleur ont été significativement moindre dans le groupe infiltré pendant les huit premières heures : 12,5 mg vs 18,7 mg de morphine (p = 0,0365) et 1,7 vs 3,5 (p = 0,0018). Par la suite, aucune différence statistiquement significative n’a pu être observée en ce qui concerne la consommation d’opioïde et le contrôle de la douleur. Un bloc moteur quadricipitale (complet ou partiel) a été noté dans 11 des 30 patients du groupe BC, alors qu’aucun ne l’a été dans le groupe INF (p < 0,0001). La capacité à soulever le membre inférieur en gardant l’extension du genou, à effectuer une extension active du genou lors de la position assise, et la distance de marche, étaient inférieures dans le groupe BC. Six TVP sont à dénombrer dans le groupe BC versus 2 dans le groupe INF (p > 0,05). Conclusion.— Comparativement à la technique traditionnelle du bloc crural, notre technique d’infiltration a démontré un contrôle de la douleur au moins aussi efficace et l’absence de blocage moteur quadricipitale. Ce dernier avantage pourrait en facilitant la rééducation précoce améliorer les résultats fonctionnels du patient, voir diminuer le risque de TVP. Cette infiltration est facile à réaliser, elle n’augmente pas le temps opératoire, et elle est efficace ; elle pourrait ainsi constituer une alternative intéressante au bloc locorégional crural dans la prise ne charge antalgique de la chirurgie arthroplastique du genou. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.046 71 Étude de l’incidence et de la sévérité des complications d’une série consécutive de 1802 blocs fémoraux en chirurgie du genou Sébastien Lustig ∗ , Corey Scholes , Benjamin Widmer , Myles Coolican , David Parker Sydney Orthopaedic Research Institute, suite 12, Level 1, 445 Victoria Avenue NSW 2067 Chatswood, Australie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’optimisation de l’analgésie périopératoire en chirurgie du genou fait l’objet d’une attention croissante. Même si les blocs fémoraux (injection unique ou continue avec cathéter) participent à contrôler la douleur de façon satisfaisante, ils comportent un risque faible mais potentiellement dramatique de complications neurovasculaires. Le but de notre étude était de déterminer l’incidence et les caractéristiques des complications induites par les blocs fémoraux réalisés pour la chirurgie du genou. Patients et méthode.— Une série consécutive de 1802 patients ayant reçu un bloc fémoral associé à une chirurgie du genou entre janvier 2003 et juin 2009 a été analysée. Les patients ayant présenté une complication reliée au bloc fémoral on été évalués cliniquement (recul moyen 24 mois [3—65 mois]). Les douleurs résiduelles et leur retentissement psychologique ont été évalués à l’aide de questionnaires auto-administrés : le DN4 pour différencier douleur somatique et neuropathique, le NPSI pour caractériser le type de douleur neuropathique et le DASS pour mesurer l’état éventuel de dépression, anxiété ou stress des patients. Résultats.— On retrouvait une incidence de 1,94 % de complications dans cette série. Parmi les patients présentant des complications, 24 ont été évalués (80 %), dont quatre présentaient des symptômes bilatéraux après un bloc fémoral bilatéral. Tous les patients présentaient des anomalies sensitives dans le territoire de distribution du nerf fémoral. L’incidence était significativement plus importante chez les femmes (femmes = 2,5 %, hommes = 0,83 %, p = 0,01) et chez les patients ayant reçu un injection unique comparé aux injections continues avec cathéter (respectivement 2,66 % et 0,93 %, p = 0,01). Au recul, la douleur était caractérisée comme neuropathique dans 71 % des cas. Les scores moyens pour picotements, sensation de piqûre d’aiguille et sensation de brûlure étaient respectivement de 3,8, 3,1 et 2,9 (sur 10). Cinquante-quatre pour cent des patients présentant une complication rapportaient un état dépressif, anxieux ou stressé associé. Discussion et conclusion.— L’incidence des complications neurologiques après bloc fémoral était plus importante dans cette série que celle typiquement rapportée dans la littérature. Les symptômes influent significativement sur la qualité de vie des patients concernés. La décision de réaliser un bloc fémoral pour la gestion de l’analgésie périopératoire associée à la chirurgie du genou doit être faite au cas par cas en considérant la balance bénéfice—risque pour chaque patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.047 72 Adaptation et validation transculturelle de la version française de la composante subjective du nouveau score de la Knee Society dans la gonarthrose et après prothèse totale de genou Caroline Debette ∗ , Sébastien Parratte , Guillaume Blanc , Vanessa Pauly , Sébastien Lustig , Elvire Servien , Philippe Neyret , Jean Noel Argenson Service de chirurgie orthopédique, centre Albert-Trillat, hôpital de la Croix-Rousse, 103, grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications Introduction.— Jusqu’au début de l’année 2012, le score de la Knee Society comprenait deux composantes objectives : les sections Genou et Fonction. Depuis, ce score s’est enrichi d’une composante subjective incluant des données sur les symptômes, la satisfaction, les attentes des patients, ainsi que sur le ressenti du patient lors de ses activités fonctionnelles. Le but de notre étude était d’adapter et de valider les paramètres psychométriques de la version française de la composante subjective du nouveau score de la Knee Society. Patients et méthodes.— La traduction française du score a été réalisée par un comité d’experts bilingue selon les principes de traduction- contre traduction conformément aux recommandations. Les paramètres psychométriques de la version française ont été évalués de manière bicentrique prospective sur un groupe de patients gonarthrosiques non opérés (groupe témoin) et sur un groupe de patients avant et après prothèse du genou (groupe prothèse). Dans le groupe témoin, le questionnaire était distribué deux fois à 15 jours d’intervalle. Dans le groupe chirurgie, le questionnaire était distribué la veille de l’intervention et à 2 mois postopératoire. Ont été analysés : la faisabilité à travers le taux de réponse, la validité par analyse de la cohérence interne par rapport au KOOS, au score AMIQUAL et au SF12, la répétabilité par analyse du coefficient de corrélation intra-classe et la sensibilité au changement par comparaison des résultats du questionnaire avant et après chirurgie. Résultats.— Quarante patients ont été inclus dans chaque groupe. Le taux de réponse global était analysé, la cohérence interne grâce au coefficient de Cronbach, les valeurs seuil, plancher et plafond, ainsi que la sensibilité au changement, et comparées aux valeurs obtenues dans la version anglo-saxonne. Discussion et conclusion.— Les résultats de cette étude doivent permettre l’utilisation de ce score en français afin d’évaluer les résultats des prothèses de genou de manière fiable, reproductible et publiable, que ce soit dans la littérature francophone ou dans la littérature anglo-saxonne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.048 73 Ostéotomie tibiale bilatérale du genou par ouverture interne en une session opératoire : évaluation de la reprise immédiate de l’appui bilatéral Philippe Hernigou ∗ , Alexandre Worcel , Didier Julian , Isaac Guissou , William Delblond , Pascal Duffiet Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’arthrose du genou est fréquemment bilatérale et un quart des patients ont des douleurs similaires dans les deux genoux. Dans le cas d’une ostéotomie tibiale par ouverture interne ou par fermeture externe, jusqu’ici, aucune étude n’a évalué la réalisation de l’ostéotomie bilatérale dans la même session opératoire, avec reprise de l’appui immédiat. Patients et méthodes.— En 2009 et 2010, les complications périopératoires, la reprise de l’appui, la consolidation, la correction goniométrie obtenue en postopératoire et à six mois ont été évalués chez 20 patients traités par ostéotomie tibiale bilatérale effectuée par ouverture interne en une session opératoire sous garrot pneumatique séquentiel. L’ostéotomie était maintenue par un coin phosphate tricalcique et par une plaque verrouillée. La durée moyenne de séjour hospitalier, la durée opératoire, le taux d’hémoglobine pré- et postopératoire, le taux de phlébite et la durée d’utilisation des cannes ont été évolués. Résultats.— Tous les patients ont été capables de reprendre l’appui avec deux cannes anglaises entre 48 heures et 72 heures. Deux S293 patients ont été capables de marcher dans leur chambre sans canne à la 72e heure postopératoire. La durée opératoire moyenne était d’une heure pour chaque côté, séparée par 30 minutes pour le changement d’installation. Aucune transfusion n’a été nécessaire. Le taux d’hémoglobine préopératoire a été de 13,4 g/L en préopératoire et de 9,8 g/L à la sortie du patient. Aucune embolie pulmonaire, aucune infection, aucune phlébite symptomatique sous HBPM, aucune reprise chirurgicale n’ont été enregistrées. Le traitement anticoagulant préventif a été similaire à celui réalisé pour les patients opérés d’un seul côté. Une phlébite surale non symptomatique a été notée en postopératoire, sans modification de l’anticoagulation. Toutes les ostéotomies ont consolidé dans des délais habituels. Aucune fracture de vis ou de matériel n’est à noter. Les goniométries à six mois n’ont pas montré de perte de correction par rapport à la goniométrie effectuée en postopératoire immédiat. Discussion et conclusion.— La période de décharge habituellement proposée aux ostéotomies tibiales pour ouverture interne en postopératoire est un frein à son indication chirurgicale lorsqu’on la compare à la reprise d’appui des prothèses. Lorsque la gonarthrose est bilatérale, l’obligation parfois de décaler la deuxième ostéotomie de six mois à un an constitue un deuxième frein à cette intervention chirurgicale dont les résultats sont néanmoins remarquables dans le temps. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.049 74 Résultats des prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec un recul minimum de quinze ans Guillaume Blanc ∗ , Sébastien Parratte , Jean-Manuel Aubaniac , Jean-Nöel Argenson Hôpital Sainte-Marguerite, institut du mouvement et de l’appareil locomoteur, 270, boulevard de Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous avons précédemment rapporté les résultats des prothèses unicompartimentales cimentées avec un recul de 3 à 10 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fonction, l’évolution radiologique et la survie de ces implants à long terme avec un recul allant de 15 et 22 ans. Patients et méthodes.— L’indication chirurgicale était posée sur une arthrose fémoro-tibiale unicompartimentale (arthrose primitive ou ostéonécrose). Cent quarante-sept patients (160 genoux) opérés entre juillet 1989 et mars 1997 par deux chirurgiens ont été inclus. L’implant utilisé était une prothèse unicompartimentale cimentée avec metal-back de type Miller-Gallante. L’âge moyen des patients lors de l’intervention était de soixante six ans. Au recul maximum, 76 patients étaient décédés et le dernier score clinique et radiographique était considéré pour ces patients, et douze étaient perdus de vue. Tous les patients vivants ont été revus au recul par un observateur indépendant pour analyse du KOOS, de l’IKS et des radiographies récentes. Résultats.— La survie des implants à quinze ans était de 82,7 % ± 4 % et de 73 % ± 7 % à vingt-deux ans. Les scores cliniques de fonction se dégradaient par rapport au recul à dix ans principalement pour une altération de santé globale avec un maintien du score genou. Nous avons observé 21 reprises sur les 160 genoux opérés : 15 ont nécessité une reprise par prothèse totale de genou, deux patients pour descellement aseptique et 13 pour extension de l’arthrose. Cinq changements de PE ont été réalisés et nous avons observé un seul sepsis. Sur les radiographies, neuf genoux présentaient des signes d’extension d’arthrose, 15 une usure du polyéthylène, six un liseré radio clair. Discussion et conclusion.— Les prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec metal-back représentent une alternative S294 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique satisfaisante au traitement de l’arthrose fémoro-tibiale isolée dans les pathologies non inflammatoires. Les résultats de notre série à long terme sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature avec d’autres implants modernes comme la prothèse de type Oxford et confirment que la prothèse unicompartimentaire n’est pas qu’une prothèse d’attente de la prothèse totale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.050 75 La navigation a-t-elle un intérêt dans l’implantation des prothèses unicompartimentales du genou ? Charles Casin ∗ , Patrick Le Nay , Philippe Massin , Pascal Bizot CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les résultats des prothèses unicompartimentales modernes (PUC) sont proches de ceux des PTG. La malposition et l’hypercorrection restent les causes d’échecs les plus fréquentes. La navigation, proposée comme aide au positionnement, reste peu utilisée dans les PUC. Le but de l’étude est de comparer les résultats des PUC standards et naviguées. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 47 PUC cimentées consécutives (Depuy) implantées chez 44 patients (24F, 20H), d’âge moyen 68 ans, de mars 2000 à novembre 2009 pour gonarthrose interne (43 cas) ou externe (quatre cas). Trente PUC (28 internes, deux externes) ont été réalisées de façon standard et 17 PUC (15 internes et deux externes) ont été assistées par ordinateur (Praxim® ). Tous les patients ont été revus cliniquement (scores Koos, IKDC, IKS) et radiologiquement par un observateur indépendant. Résultats.— Le temps opératoire moyen était de 106 mn (60—175) pour les PUC standard et 126 mn (100—175) pour les PUC naviguées (p < 0,05). Aucun patient n’a été perdu de vue et aucun n’est décédé. Il y a eu cinq reprises (trois standards soit 10 %, deux naviguées, soit 11 %) pour fracture (un), descellement précoce (deux) instabilité (un) et douleur (un), toutes sont survenues chez des patients obèses hyper corrigés. Le recul moyen était de 52 mois (13—82) sans différence significative entre les deux groupes. Les scores cliniques, IKS genou et fonction (82 et 84 versus 91 et 87) Koos (66 versus 76) et IKDC (60 versus 60) n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes (p > 0,05). Radiologiquement, on notait sept liserés tibiaux non évolutifs pour les PUC standard et aucun pour les PUC naviguées. Dans les PUC internes, l’angle HKA était respectivement de 176◦ et 174◦ pour les PUC standard et naviguées en préopératoire et de 179◦ dans les deux groupes en postopératoire. Dans les PUC externes, il était de 181◦ dans les deux groupes en préopératoire et de 183◦ dans les deux groupes en postopératoire. Treize PUC (incluant les cinq reprises) étaient hyper corrigées (27,5 %) (huit standards, soit 26,5 %, cinq naviguées, soit 29,5 %). Discussion et conclusion.— La série n’a pas retrouvé de différence significative entre les PUC standard et naviguées en termes de fonction, de positionnement et de taux d’échecs à moyen terme, hormis une augmentation du temps opératoire de 20 minutes en moyenne. La navigation n’a pas permis de diminuer le taux hypercorrection. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.051 76 Les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales du genou par une prothèse totale du genou sont-ils vraiment moins bons que ceux d’une PTG de première intention : étude rétrospective comparative monocentrique avec un recul minimum de deux ans Alexandre Lunebourg ∗ , Sébastien Parratte , Vanessa Pauly , Xavier Flecher , Jean Manuel Aubaniac , Jean Noël Argenson Centre de chirurgie de l’arthrose, hôpital Sainte-Marguerite, 270, boulevard Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans la littérature, il est souvent indiqué que les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales sont meilleurs que ceux d’une révision de PTG et moins bons que ceux d’une PTG de première intention, cependant aucune série ne compare directement les résultats des trois types de chirurgie. Le but de cette étude était de comparer la fonction, la qualité de vie et les complications pour ces trois groupes de patients. Patients et méthode.— Cette étude rétrospective incluait dans le groupe révision de PUC (groupe R-PUC) : 51 patients d’âge moyen de 77 ans opérés d’une révision de PUC par une PTG dans notre service entre 1998 et 2009. Dans le groupe PTG de première intention (groupe PTG), 51 patients ont été appariés par rapport à l’âge, au genre et au IMC ainsi que dans le groupe révision de PTG par PTG (groupe R-PTG). Dans les trois groupes, les prothèses étaient cimentées. L’utilisation de prothèse standard était systématique dans le groupe PTG, chez 30 patients dans le groupe R-PUC (59 %) et chez aucun patient du groupe R-PTG. Le suivi radioclinique était réalisé par un observateur indépendant avec le KOOS, le score fonctionnel de Charnley et le Knee Society Score (IKS). Résultats.— Avec un recul moyen de huit ans (deux à 14 ans) après révision, les améliorations de l’IKS étaient comparables dans les trois groupes mais le score final supérieur dans le groupe PTG. Au recul, 56 % des patients ont un score fonctionnel de Charnley B ou C dans les groupes R-PUC et R-PTG pour 20 % dans le groupe PTG. La flexion moyenne était de 104◦ dans le groupe R-PUC, 125◦ dans le groupe PTG et 102◦ dans le groupe R-PTG (p < 0,001). Les résultats des cinq catégories du KOOS étaient statistiquement comparables dans le groupe R-PTG et R-PUC et inférieurs à ceux du groupe PTG. Les complications étaient plus nombreuses dans les groupes R-PTG et R-PUC que dans le groupe PTG. Discussion et conclusion.— Les résultats de notre série montrent que les scores fonctionnels des patients après révision de PUC sont effectivement moins bons que ceux d’une PTG de première intention et très comparables à ceux d’une révision de PTG, ainsi que le nombre de complications même si la révision est techniquement moins complexe. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.052 77 Étude clinique randomisée et en double insu du résultat fonctionnel de la chirurgie prothétique du genou par abord mini-subvastus comparé à l’abord conventionnel para-patellaire médial Julien Wegrzyn ∗ , Sébastien Parratte , Emily J. Miller , Kenton R. Kaufman , Mark W. Pagnano Service de chirurgie orthopédique, pavillon T, hôpital Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Alors que la chirurgie mini-invasive a démontré une réduction des douleurs post-opératoire et permet une rééducation accélérée des patients après prothèse totale du genou (PTG), aucune étude n’a comparé le résultat fonctionnel objectif évalué par l’analyse tridimensionnelle de la marche et par la force musculaire du quadriceps entre les voies d’abord mini-invasive et conventionnelle. Une étude clinique randomisée en double insu a donc été conduite afin de déterminer si les PTG implantées par une voie d’abord mini-invasive subvastus présentaient un meilleur résultat fonctionnel objectif à deux mois postopératoires en comparai- Résumés des communications son de celles implantées par voie conventionnelle para-patellaire médiale. Quarante patients (66 ± 7 ans) présentant une gonarthrose primitive unilatérale ont été randomisés en deux groupes appareillés pour l’âge, le sexe et l’IMC en fonction de la voie d’abord utilisée. Tous les patients ont été opérés par un seul chirurgien senior et évalués en pré- et postopératoire à deux mois. L’évaluateur et les patients étaient tous 2 en insu par rapport à la voie d’abord. Le résultat fonctionnel subjectif a été mesuré par le score clinique de la Knee Society, le KOOS et le SF-12. La force musculaire du quadriceps a été mesurée de façon isométrique sur Biodex. L’analyse de la marche a été acquise sur une piste de marche et dans un escalier instrumentés en utilisant un système de capture opto-électronique tridimensionnelle. L’analyse statistique incluait des tests-t de Student (comparaison intra-groupe) et des tests-t pour échantillons indépendants (comparaison inter-groupes) avec un niveau de significativité fixé à p < 0,05. L’amélioration du score clinique de la Knee Society, du KOOS et du SF-12 était significative pour toutes les échelles (p < 0,0001) de même que l’amélioration des paramètres de cinématique et de cinétique du genou opéré (p < 0,0001 à 0,045). La force musculaire du quadriceps augmentait de façon significative à deux mois dans les groupes MIS (p = 0,08) et conventionnel (p = 0,022) bien que restant significativement plus faible que celle du genou sain (MIS : p = 0,007 ; conventionnel : p = 0,002). Aucune différence significative en termes de scores clinique et fonctionnel, de force musculaire du quadriceps ou de cinématique et de cinétique du genou n’a été observée entre les deux groupes. En conclusion, dans cette étude clinique randomisée en double insu, aucun bénéfice significatif de la voie d’abord mini-invasive subvastus n’a été mis en évidence en termes de douleurs postopératoires, de force musculaire du quadriceps ou performance à la marche sur terrain plat ou dans les escaliers deux mois après PTG. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.053 78 Résultats à plus de dix ans des PTG Hermes postéro-stabilisées et à plateau fixe Frédéric Zadegan ∗ , Rémy Nizard , Etienne Pitzaer Hôpital Lariboisière, 2, rue Ambroise, 75010 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Les indications de prothèses totales de genoux sont maintenant reconnues et la littérature confirme leurs bons résultats. Le type de prothèse et la technique chirurgicale font encore débat. Les prothèses totales de genoux Hermes Ceraver sont des prothèses postéro-stabilisées et à plateau fixe. Il n’existe pas d’étude rétrospective portant sur cette prothèse. L’objectif de l’étude est de déterminer un taux de survie à dix ans. Les objectifs secondaires sont les résultats fonctionnel et radiologique à plus de dix ans et l’analyse des échecs. Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique et mono opérateur portant sur 166 patients (173 prothèses) opérés entre 1998 et 2000 pour gonarthrose. Les patients ont été revus par un chirurgien et un radiologue indépendants. Le recul minimum était de dix ans. Les patients ont rempli un questionnaire permettant d’établir le score fonctionnel (Knee Society Score). Une radiographie standard et un scanner étaient réalisés pour chaque patient revu en consultation. L’analyse radiologique a recherché des signes de descellement et d’ostéolyse. Le taux de survie a été calculé selon la méthode de Kaplan Meyer (XLstat). L’âge moyen des patients au moment de la révision était de 79,9 ans. Soixante et onze patients (76 prothèses) on été revues en consultation. Vingt-neuf patients (30 prothèses) ont été contactés par téléphone. Soixante-trois patients (64 prothèses) sont décédés. Trois patients (trois prothèses) ont été perdus de vu. Le recul S295 moyen était de 11,6 ans. Soixante-dix-sept radiographies de prothèses et 66 scanners ont été analysées. Le Score Knee Society moyen au moment de la révision était de 77. Deux échecs ont été retrouvés : descellements aseptiques de l’embase tibiale à un recul moyen de 5,2 ans et 1,4 ans. L’analyse radiologique a retrouvé deux ostéolyses sur le versant tibial et sept lisérés non évolutifs sur le versant tibial, les patients étaient asymptomatiques. Aucune anomalie rotulienne radiologique n’a été retrouvée. La survie à dix ans était de 97,7 % en prenant comme événement reprise chirurgicale. Cette étude rétrospective a été effectuée sur une cohorte homogène et suivie par un seul chirurgien expérimenté. On constate un faible nombre de patients perdus de vue. Les résultats ont été collectés et analysés par un chirurgien et un radiologue indépendant et sans conflit d’intérêt. L’étude permet de montrer le bon résultat fonctionnel à dix ans des prothèses de genou Hermes Ceraver, leur faible taux de complication et de révision et enfin leur faible taux de modification radiologique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.054 79 Résultats de 450 prothèses totales du genou ultra congruentes à plateau rotatoire, avec un recul allant de cinq à 9,5 ans Thierry Gaillard ∗ , Stéphane Denjean , Frédéric Châtain , Groupe Score Polyclinique du Beaujolais, 120, ancienne route de Beaujeu, 69400 Arnas, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude est de rapporter les résultats d’une série de 450 prothèses totales du genou (PTG) ultra congruente à plateau rotatoire, avec un recul minimum de cinq ans. Patients et méthodes.— Quatre cent cinquante PTG consécutives SCORE (Amplitude, France) ont été implantées entre 2002 et mars 2006. Il y avait de 274 femmes pour 176 hommes. L’âge moyen était de 71,4 ans (43 à 92). L’étiologie principale était l’arthrose fémoro-tibiale interne dans 66 % des cas. Il y avait 367 PTG sans ciment et 28 PTG cimentées. La rotule était prothésée dans 42,4 %. Les données cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les patients avaient un bilan radiologique complet avant l’intervention et au dernier suivi. Résultats.— Trois cent six patients ont été revus avec un recul moyen de sept ans (cinq à 9,5). Il y a eu 48 patients décédés et 96 perdus de vue. Au dernier recul, 66 % étaient très satisfait, 31 % étaient satisfaits et 3 % déçus. La flexion postopératoire moyenne était de 115,6◦ (médiane 120◦ , mini 60, maxi 140◦ ) pour 114,3◦ (médiane 115◦ , mini 40◦ , maxi 140◦ ) en préopératoire. Le score genou moyen était de 93 (médiane 94, mini 33, maxi 100) et le score fonction de 84 (médiane 90, mini 5, maxi 100). L’analyse radiographique montrait un angle HKA moyen de 180◦ (écart type 2,6◦ ) pour un angle HKA préopératoire moyen de 176◦ (155◦ à 204◦ ). La rotule était parfaitement centrée dans 96 % des cas. Il y avait quatre liserés tibial et cinq liserés fémoral, non évolutifs. Aucune usure du polyéthylène n’était notée. Il n’y a pas eu de luxation du plateau mobile. Il y a eu huit reprises avec changement prothétique (trois sepsis, deux raideurs, deux douleurs, une fracture). Le taux de survie de Kaplan-Meier est de 96 % (91,6 à 100) à 98 mois. Le taux de survie face au risque « descellement aseptique » est de 100 %. Aucune reprise n’a été faite pour cause rotulienne. Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiques de la prothèse du genou SCORE ultra congruente à plateau rotatoire à cinq ans de recul minimum et sept ans de recul moyen, sont très satisfaisants et concordants avec la plupart des séries de S296 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique PTG publiées. Il n’y a eu aucun descellement mécanique, aucune instabilité rotatoire du plateau mobile, et aucune reprise pour un problème rotulien. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.055 80 Faut-il prothéser la rotule dans les prothèses totales du genou ? À propos de deux séries prospectives comparatives, avec un recul moyen de sept ans Frédéric Châtain ∗ , Stéphane Denjean , Thierry Gaillard , Groupe Score 8, place Paul-Mistral, 38000 Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude est de comparer les résultats clinique et radiologique de deux séries de prothèse totale du genou (PTG) avec ou sans resurfaçage rotulien. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective menée par deux chirurgiens (T.G. et S.D.) utilisant la PTG SCORE (Amplitude, France). Cent quatre-vingt-treize ont eu un resurfaçage rotulien (série R) et 219 n’ont pas eu de bouton rotulien (série NR). L’âge, le sexe, le BMI, l’étiologie était comparable dans les deux séries. Les données cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les patients avaient un bilan radiologique complet avant l’intervention et au dernier suivi. Résultats.— Cent quarante-neuf patients ont été revus dans la série R et 196 dans la série NR avec un recul moyen respectivement de 86 mois et 81 mois. Au dernier recul, dans la série R, 73 % des patients étaient très satisfaits et 24 % étaient satisfaits, contre 60 % et 37 % dans la série NR. Trois pour cent étaient déçus dans les deux séries. La flexion postopératoire moyenne était de 114,9 % dans série R contre 116,4◦ dans la série NR (médiane 120◦ dans les deux séries). Le score genou moyen était de 93,8 (33 à 100) et le score fonction moyen était de 85,3 (30 à 100) dans la série R, contre 92,7 (47 à 100) et 83,6 (5—100) dans la série NR. L’analyse radiographique montrait un angle HKA moyen de 179,6◦ dans la série R et 180,3◦ dans la série NR (médiane = 180◦ ). La rotule était parfaitement centrée dans 98 % des cas dans la série R (quatre bascules externe) et 95 % dans la série NR (huit bascules externe). Il y a eu une rotule basse dans la série NR. Aucune ostéolyse rotulienne n’a été relevée dans la série NR. Il y a eu trois reprises avec changement de PTG dans la série R : deux pour raideur et un pour raison inconnue (autre chirurgien), et quatre reprises dans la série NR : un pour douleur (non rapportée à la rotule) et trois pour sepsis. Il n’y a eu aucune instabilité rotulienne. Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques et radiologiques à sept ans de recul sont comparables dans les deux séries. Il n’y a pas eu de complication ou d’échec clairement identifié lié au resurfaçage ou non de la rotule. La trochlée de la prothèse SCORE est adaptée au non resurfaçage de la rotule. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.056 Pédiatrie 82 Intérêt de l’IRM de diffusion dans le pronostic précoce de la maladie de Legg-Perthes-Calvé Jérôme Sales de Gauzy ∗ , Delphine Sammartin-Viron , Julie Vial , David Labarre , Franck Accadbled , Christiane Baunin Hôpital des Enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31029 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le pronostic de la maladie de Legg-Perhes-Calvé (MLCP) repose sur l’âge, les classifications radiographiques de Catterall et de Herring et le type de revascularisation évalué par scintigraphie. Il a été récemment montré à partir d’IRM de diffusion une augmentation du coefficient apparent de diffusion (ADC) de la tête et du col fémoral dans la nécrose de la tête fémorale et dans la MLCP. Le but de cette étude est d’évaluer la valeur pronostique du coefficient apparent de diffusion de la tête et du col fémoral dans la MLPC. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude prospective chez 31 enfants (25 garçons et six filles) présentant une MLCP unilatérale. L’âge moyen était de 5,5 ans (2,5—10,5). Quarante-neuf IRM ont été réalisées au stade de nécrose ou de fragmentation. Les patients ont été suivis pendant 18 mois en moyenne (6—30) et répartis en deux groupes définis par la classification de Herring : groupe I (Herring A et B) 15 patients et groupe II (Herring B-C et C) 16 patients. La quantification bilatérale de l’ADC de la tête et du col fémoral, a permis de calculer le ratio d’ADC entre côté pathologique et côté sain et de comparer les ratios obtenus dans chaque groupe. Une analyse statistique a été réalisée. Résultat.— L’ADC est augmenté du côté pathologique à la fois au niveau de la tête et du col fémoral. Au niveau de la tête fémorale l’ADC était de 1,49 (1,41—1,56) côté pathologique et de 0,63 (0,54—0,7) côté sain (p < 0,001). Au niveau du col, l’ADC était de 0,776 (0,71—0,84) côté pathologique et de 0,42 (0,39—0,44) côté sain (p < 0,001). L’augmentation était présente dès le stade de nécrose et persistait avec une valeur identique au stade de fragmentation. Au niveau de la tête fémorale, aucune différence n’était notée entre les groupes 1 et 2. Au niveau du col fémoral, l’augmentation de l’ADC était significativement différente entre les deux groupes. Le ratio d’ADC col pathologique/col sain était inférieur à 1,63 dans le groupe I et supérieur à 1,63 dans le groupe II. Conclusion.— Dans la MLPC, l’ADC est augmenté au niveau de la tête et du col fémoral. Seule la variation de l’ADC du col a une valeur pronostique. Une valeur seuil du ratio d’ADC du col a pu être définie dès le stade de nécrose, confirmant la valeur pronostic précoce de l’IRM de diffusion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.057 83 Traitement chirurgical des épiphysiolyses à grand déplacement par ostéotomie antérieure du col sans luxation de la hanche Brice Ilharreborde ∗ , Cindy Mallet , Georges-François Penneçot , Keyvan Mazda 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le risque principal des différentes techniques de réduction des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS) est l’ostéonécrose. La fixation in situ est donc souvent recommandée, mais la déformation résiduelle présente un risque arthrogène dans les formes à grand déplacement. Le but de cette étude était d’évaluer les résultats du traitement des EFS à grand déplacement par ostéotomie antérieure du col, réalisée sans luxation de la hanche. Patients et méthodes.— Vingt et un enfants opérés pour EFS à grand déplacement (i.e > 45◦ ) ont été inclus de façon prospective, avec un recul minimum d’un an. Tous les patients ont été traités par ostéotomie antérieure associée à un remodelage du col, par voie de Hueter, suivie d’un vissage cervicocéphalique. Une évaluation de la perfusion céphalique a été réalisée dans tous les cas par une IRM en préopératoire et à trois mois postopératoire, avant la reprise de l’appui. Les données cliniques et radiologiques ont été Résumés des communications mesurées puis comparées en préopératoire, postopératoire et au recul. Résultats.— Vingt patients ont présenté un excellent résultat clinique et radiologique, avec une IRM normale à trois mois et un retour aux activités quotidiennes au dernier recul. La durée opératoire moyenne a été de 118 minutes. L’angle de glissement a été réduit de 54◦ en préopératoire à 6◦ au dernier recul. La flexion et la rotation interne étaient respectivement de 112◦ et 32◦ au dernier examen, sans différence significative avec la hanche controlatérale. Aucune différence n’a été retrouvée entre les formes stables et instables. Un patient atteint d’une forme aiguë instable a développé une ostéonécrose, mais l’hypoperfusion était déjà présente en préopératoire. Aucune complication peropératoire n’a été rapportée. Discussion.— La voie antérieure permet de réduire efficacement le glissement épiphysaire, en combinant manœuvres externes et ostéotomie trapézoïdale du col, et ce sans avoir recours à la luxation de l’épiphyse. Le raccourcissement du col, évitant toute tension postérieure, ainsi que le respect du périoste et de la lame porte vaisseaux postérieurs sont des points essentiels de la technique afin de réduire le risque de nécrose. Le remodelage associé du col a pour but de prévenir le développement d’un conflit antéroexterne, potentiellement arthrogène. Conclusion.— L’ostéotomie antérieure du col fémoral réalisée par voie antérieure permet de restaurer l’anatomie proximale du fémur. Les résultats préliminaires de cette étude retrouvent un faible taux de complication, mais un recul supérieur demeure nécessaire pour confirmer l’avantage de cette procédure. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.058 84 Traitement de l’instabilité fémoro-patellaire par reconstruction du ligament-fémoro patellaire médial chez l’enfant Guillaume Krin ∗ , Gorka Knorr , Franck Accadbled , Mohamed Srairi , Jérôme Sales de Gauzy Hôpital des enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire chez l’enfant est controversé. De nombreuses techniques chirurgicales ont été décrites, et les gestes osseux sont à risque. La reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial (LFPM) est une technique décrite chez l’adulte. L’objectif était d’évaluer les résultats de ce traitement dans une population pédiatrique. Vingt-huit genoux correspondant à 22 patients (18 filles/cinq garçons) ont été opérés d’une instabilité fémoro-patellaire objective. L’évaluation clinique préopératoire comprenait un test d’appréhension, une évaluation de la course rotulienne, et les score de Tegner et de Lysholm. L’étude radiologique préopératoire évaluait l’index de Caton, la bascule patellaire, la TAGT et la dysplasie trochléo-patellaire. L’âge moyen à la chirurgie était de 13,8 ans (8—17). Le recul moyen était de 26 mois (12—48). Les variables quantitatives et qualitatives ont été comparées par un test de Wilcoxon. Il a été réalisé une reconstruction du LFPM (gracilis ou semitendineux) selon Chassaing associée à une plicature du retinaculum médial et une section du rétinaculum latéral sous arthroscopie. Sur neuf genoux, il a été associé une médialisation du tendon rotulien par la même voie d’abord que le prélèvement tendineux. L’appui était repris immédiatement en postopératoire, protégé par attelle. La mobilisation du genou était débutée à la seconde semaine. Au plus long recul, le Lysholm moyen passait de 60,0 à 91,6 (p < 0,05), le Tegner de 3,2 à 4,3 (p = 0,025). Le résultat subjec- S297 tif était jugé bon ou excellent pour 91 % des patients. L’index de Caton passait de 1,35 à 1,24. La bascule patellaire passait de 27,8◦ à 17,6◦ (p = 0,075). La dysplasie fémoro-patellaire n’était pas modifiée de façon significative. Le délai moyen à la reprise du sport était de dix mois. Trois patients ont présenté une complication : une hémarthrose et deux récidives, dont une traumatique. Nous constatons de bons résultats même en présence de dysplasie fémoro-patellaire, souvent impliquée dans la récidive. Cette technique a l’avantage d’être mini-invasive et d’éviter les lésions physaires. Nous n’avons pas noté de remodelage sur la dysplasie fémoro-patellaire ; ceci doit être tempéré par la moyenne d’âge et le recul. Un des échecs de notre série peut être relié à l’absence de geste de réaxation distale de l’appareil extenseur (TAGT trop élevée). La reconstruction du LFPM pour instabilité fémoro-patellaire objective est une technique efficace, adaptée à l’enfant et à l’adolescent même en présence d’une dysplasie trochléenne pour laquelle un geste osseux est dangereux voire contre-indiqué. Ces résultats doivent être validés par un recul plus important. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.059 85 Ligamentoplastie du croisé antérieur chez l’enfant avec la technique TLS modifiée pédiatrique : résultats préliminaires à deux ans de recul Etienne Cavaignac ∗ , Xavier Cassard , Laurent Maubisson , Jorge Knorr , Franck Accadbled , Jérôme Sales de Gauzy Servie d’orthopédie, hôpital Rangueil, 1, avenue du Pr-Jean-Poulhès, 31000 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La prise en charge de lésions du LCA chez les patients en croissance balance entre une attitude abstentionniste exposant au risque de lésions secondaires (méniscales et cartilagineuses) et une attitude interventionniste pouvant troubler la croissance. De nombreuses techniques ont été développées. Nous n’avons pas retrouvé de description de ligamentoplastie chez l’enfant du LCA par greffe courte avec passage transphysaire au tibia et intraépiphysaire au fémur. Hypothèse.— La technique que nous utilisons n’entraîne pas de trouble de la croissance et rétablit la stabilité du genou. Patients et méthode.— Nous avons étudié rétrospectivement 28 patients ayant présenté une rupture du LCA unilatéral ainsi que des cartilages de croissance ouverts chez qui nous avons réalisé une ligamentoplastie par greffe courte au demi-tendineux replié en quatre brins sur des bandelettes en polyéthylène terephthalate fixées à distance par des vis d’interférence. Nous avons évalué à deux ans de recul minimum la laxité résiduelle (GNRB), les scores de Lysholm et de Tegner, l’apparition de lésions secondaires et la morphologie des membres inférieurs (télémétrie des membres inférieurs). L’analyse statistique a été descriptive. Des analyses comparatives ont été réalisées par le test t de Student avec des sous-groupes en fonction du type de fixation utilisé. Résultats.— L’âge moyen des patients était de 13 ans (9—15 ans). Le recul moyen était de 2,83 ans (deux à cinq ans). La différence moyenne de laxité à 134N était de 0,3 mm. Aucun ne présentait de symptomatologie méniscale ni d’atteinte dégénérative. Nous n’avons pas constaté de déviations angulaires, ni d’inégalité de longueurs des membres inférieurs. Deux patients ont présenté une rerupture. Les seules différences statistiquement significatives entre les deux systèmes de fixation étaient obtenues pour le score de Lysholm (92,1 (TLS® ) contre 98,78 (Milagro® ), p = 0,002) et pour le score de Tegner (7,71 (TLS® ) et 9 (Milagro® ), p = 0,001). S298 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Discussion.— D’après les différentes méta analyses, une ligamentoplastie au LCA en utilisant les tendons ischiojambiers avec des passages transphysaires et une fixation à distance semblent les plus adaptés à la population pédiatrique. Cette étude valide une technique originale qui permet une économie osseuse et tendineuse pour une efficacité similaire. Elle représente une alternative de choix aux techniques existantes. Conclusion.— La ligamentoplastie du LCA par greffe courte représente une solution fiable et adaptée à la population pédiatrique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.060 86 Relation entre antéversion fémorale et torsion tibiale chez l’enfant : à propos de 1399 cas Yann Glard Pôle parents enfants Sainte-Monique, hôpital Saint-Joseph, 26, boulevard de Louvain, 13285 Marseille cedex 08, France Le but de notre étude était d’établir la relation qu’il existe entre l’antéversion fémorale et la torsion tibiale dans une population d’enfants. En effet, cette corrélation est controversée. Certains auteurs affirment qu’elle n’existe pas. D’autres affirment qu’il existe une corrélation positive (une grande antéversion fémorale est associée avec une grande torsion tibiale externe, créant ainsi un miserable torsional alignement syndrome, associé à des douleurs fémoro-patellaires). Mille trois cent quatre-vingt-dix-neuf enfants âgés de deux à 13 ans ont été inclus. La moyenne d’âge était de six ans. Il y avait 667 filles et 732 garçons. Tous ces enfants ont été examinés dans les écoles (après accord des autorités académiques et des parents). Ils étaient exempts de toute pathologie orthopédique. L’antéversion fémorale et la torsion tibiale ont été mesurées cliniquement. La population a été séparée en groupe d’âge d’un an. Un test de corrélation a été fait dans la population générale et dans chaque groupe d’âge. Les résultats ont montré qu’il existait une corrélation négative entre l’antéversion fémorale et la torsion tibiale dans la population générale et dans la plupart des groupes d’âge. Contrairement aux données de la littérature, il semble donc que les grandes antéversions fémorales sont associées aux torsions tibiales internes, indépendamment de l’âge. Il faut donc considérer l’argument qui dit qu’il faut déroter les enfants ayant une antéversion fémorale excessive pour leur éviter une torsion tibiale externe excessive « de compensation » qui pourrait entraîner un miserable torsional alignement syndrome comme non scientifiquement établi. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.061 87 Agénésie tibiale distale : place de la chirurgie conservatrice Jérôme Sadaka ∗ , Christophe Glorion , Raphaël Seringe , Philippe Wicart Hôpital Necker-Enfants—Malades, rue de Sèvre, 75014 Paris cedex 14, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’agénésie tibiale distale (ATD) est une malformation très rare qui combine trois problèmes orthopédiques : un pied-bot varus équin malformatif avec synostose sous-talienne, une inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) et un éventuel diastasis tibio-fibulaire distal (DTFD). Cette étude délivre une analyse critique des différentes classifications déjà publiées et propose une prise en charge chirurgicale conservatrice. Patients et méthode.— Six patients (huit membres) ont été pris en charge entre 1984 et 2010 pour une ATD, correspondant au recrutement de deux services d’orthopédie pédiatrique. L’atteinte était bilatérale chez deux enfants et unilatérale chez quatre enfants (un enfant présentait une agénésie tibiale controlatérale subtotale). Des malformations cardiaque et rénale ont été retrouvées chez deux enfants. Résultats.— Le recul moyen était de 11,5 ans (2 à 19). Deux enfants (trois membres) présentaient un DTFD (Type IV de la classification de Jones). Le traitement chirurgical a consisté en une tibialisation de la fibula et une arthrodèse fibulo-talienne. Les cinq autres membres présentaient une brièveté tibiale distale avec un pied-bot varus équin, sans DTFD. Ils ont fait l’objet d’un programme d’allongement du tibia sans allongement fibulaire. Les déformations du pied ont nécessité une prise en charge chirurgicale complémentaire, sauf pour un pied qui a évolué favorablement après allongement du tibia. Deux reprises chirurgicales pour pseudarthrose ont été nécessaires. Le nombre moyen d’interventions par patient était de 4,1 (1 à 9). Aucune complication majeure n’a été observée. En fin de croissance (quatre patients, soit deux tiers des patients), l’inégalité de longueur des membres inférieurs résiduelle était de moins d’un centimètre avec un pied plantigrade indolore chez trois patients. Une amputation de Boyd avec ortho prothèse a été réalisée dans un cas d’atteinte unilatérale. Discussion et conclusion.— L’analyse clinique et radiologique a permis de distinguer deux catégories d’agénésie tibiale distale en fonction de la présence ou non d’un DTFD. Nous proposons une prise en charge chirurgicale conservatrice basée sur la présence d’un DTFD ou non et sur la notion d’uni- ou de bilatéralité de l’atteinte. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.062 88 Simulation des rétractions musculaires dans la paralysie cérébrale (SiMusCP). Validation d’un outil d’aide à la décision d’allongement chirurgical des muscles rétractés Eric Desailly ∗ , Abdennour Sebsadji , Daniel Yepremian , Farid Hareb , Lacouture Patrick , Khouri Néjib 1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La modélisation musculosquelettique sur la base des données d’analyse du mouvement renseigne sur les longueurs musculaires lors de la marche. Celle-ci est susceptible de contribuer à exclure l’indication d’une chirurgie d’allongement des ischiojambiers (CAIJ) par l’objectivation d’un non-retentissement fonctionnel d’une supposée rétraction musculaire. Elle ne permet pas l’établissement d’un diagnostic positif de l’indication de la CAIJ. C’est pourquoi nous avons développé un modèle musculosquelettique personnalisable analysant la cinématique musculaire au cours de la marche et simulant la longueur musculaire maximale mesurée par goniométrie lors des tests cliniques (SiMusCP). Ce rapprochement offre une nouvelle approche diagnostique, théoriquement exhaustive, de la causalité éventuelle d’une rétraction musculaire sur les troubles de la marche de l’enfant. L’objectif est d’évaluer l’apport réel de la procédure SiMusCP à la décision thérapeutique. Patients.— Soixante membres inférieurs (42 patients) ont fait l’objet d’une CAIJ dans un contexte multisite. Méthodes.— Ils ont été classifiés comme améliorés ou non-améliorés par la CAIJ sur la base d’une procédure validée de classification supervisée (SVM linéaire). La procédure SiMusCP est réalisée de façon rétrospective sur la base des données cliniques et d’analyses du mouvement préopératoires. La concordance entre les prédictions issues de la simulation et le résultat réel de la chirurgie est évaluée. Résultats.— La procédure SiMusCP présente une sensibilité de 87,5 % et une spécificité de 65 %. La valeur prédictive positive est de Résumés des communications S299 83,3 %. L’intensité de la liaison entre le résultat de la chirurgie et l’indication produite par SiMusCP et significativement (p < 0,001) très forte (Coef Q de Yule = 0,86). Discussion.— La valeur prédictive positive de la procédure SiMusCP a été calculée de façon simplifiée. Son évaluation rigoureuse nécessiterait la connaissance de la prévalence de la réussite technique du geste chirurgicale. Si on estime cette dernière à 80 %, la probabilité que la SiMusCP prédise à juste titre une future amélioration est de 90 %. Conclusion.— Cette procédure est validée ; elle nécessite néanmoins une rigueur importante dans la collecte des données (morphologiques, cliniques ou issues de l’AQM) utilisées en entrée. 90 http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.063 Introduction.— Le positionnement adéquat du pied à la fin de la phase oscillante est un des prérequis de la marche normale et est perdu lors de la marche en équin. En chaîne cinétique ouverte le muscle long péroné latéral (LPL) abaisse la tête du premier métatarsien (M1), porte l’avant-pied en pronation et produit une flexion plantaire. En chaîne cinétique fermée le LPL supporte les arches longitudinales et transversales. Au milieu de la phase d’appui, suivant l’activation du gastrocnémien médial (GM), le LPL évite une inversion excessive, en maintenant M1 sur le sol. Le mode d’activation du LPL et GM n’est pas documenté. Néanmoins ces données sont essentielles pour établir une stratégie thérapeutique reproductible de l’équin chez des jeunes enfants paralysés cérébraux (PC) (toxine botulinique, orthèses, chirurgie, échec de chirurgie). L’objectif de notre étude était de développer une stratégie thérapeutique neuro-orthopédique fiable du pied équin spastique en déterminant le mode d’activation électrique du LPL et GM pendant la marche. Patients.— Une série consécutive et homogène de vingt enfants PC hémiplégiques (âge : 5 ans ± 2) a été inclut et examiné à l’aide d’électromyographie dynamique de surface et fine wire (ZeroWire, Aurion). Méthodes.— L’activité du LPL et du GM était normalisée comme pourcentage pendant la phase oscillante, avant le début de la phase d’appui et corrélée au contact initial. Les pas les plus reproductibles ont été sélectionnés à l’aide d’un logiciel développé spécifiquement. L’activité « on »/ »off » du signal EMG brut était sélectionnée manuellement au seuil de 20 V. Résultats.— Il n’existait aucune rétraction du triceps sural : la dorsiflexion passive de la cheville (genou fléchi/étendu) était en moyenne 22,5◦ /14◦ . Le toe-off moyen côté sain était à 63 %. L’activation électrique du GM côté sain était normal au milieu de la phase d’appui, 15 % avant le LPL (p < 0,05). En valgus équin (M1), le toe-off moyen était à 54 % avec une activation prématurée du LPL (—20 %) avant le GM (—4 %) (p < 0,001). Discussion.— Les pieds équin valgus PC présente une activation prématurée du LPL et non pas du GM. Le LPL a un rôle significatif dans la physiopathologie des déformations des pieds PC. La relation entre le mode d’activation du LPL et les déformations cliniques et radiologiques reste à explorer. Conclusion.— L’exploration précoce du LPL est indispensable pour établir une stratégie thérapeutique fiable et éviter des déformations sévères des pieds des enfants PC. 89 Description et classification de l’effet de l’allongement des ischiojambiers dans le cadre de chirurgies multisites chez l’enfant paralysé cérébral Eric Desailly ∗ , Abdennour Sebsadji , Daniel Yepremian , Farid Hareb , Djemal Khalifa , Philippe Hoppenot , Khouri Néjib 1, rue Ellen-Poidatz, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie multisites vise à corriger les troubles de la marche de l’enfant paralysé cérébral en associant de multiples chirurgies sur un même temps thérapeutique. Il est dès lors complexe d’isoler l’effet d’un de ces gestes dans ce contexte multifocal. Pour répondre à cette problématique, nous avons choisi d’identifier spécifiquement l’effet de la chirurgie d’allongement des ischiojambiers (CAIJ) chez les enfants PC marchant genoux fléchis (crouch gait).Les objectifs sont : — décrire les paramètres spécifiquement influencés par la CAIJ ; — classifier l’effet d’amélioration ou de non-amélioration de la CAIJ dans un contexte multisites. Patients.— Quarante-deux enfants sont répartis en deux groupes : 31 (G1 = 60 membres inférieurs (MI)) et 11 (G2 = 20 MI) respectivement opérés et non opérés des IJ. Méthodes.— Le GDI est calculé. Leurs données cinématiques (angles et vitesses) sont double-normalisées. Un test d’homogénéité (G1 vs G2) sélectionne les paramètres cinématiques influencés par la CAIJ. Des analyses en composantes principales identifient les descripteurs minimum caractérisant l’effet de la CAIJ. Plusieurs classificateurs supervisés par avis d’expert (Support Vector Machines [SVM] linéaire et non linéaire et Regularized Discriminant Analysis [RDA]) sont comparés sur la base de leurs performances en apprentissage, en validation (leave one out) et en généralisation. Résultats.— Quatre-vingt-trois pour cent des sujets du G1 sont globalement améliorés par la chirurgie multisite. Parmi l’ensemble des données cinématiques 16 sous-vecteurs significativement influencés par la CAIJ sont sélectionnés. Leur dimensionnalité et réduite en 16 paramètres (FE du bassin : 5, Rot◦ du bassin : 2, FE du genou : 6, FE de la cheville : 3). Six experts ont classifié 36 MI en 24 améliorés et 12 non améliorés par la CAIJ. La méthode de classification présentant les meilleures performances est la SVM linéaire avec des taux d’erreur de 0 % en apprentissage, 5,4 % en validation, 6,5 % en généralisation. Au regard de ce système de classification 1/3 des MI du G1 n’ont pas été améliorés par la CAIJ. Discussion et conclusion.— Par l’utilisation de techniques de classification supervisée nous avons obtenu un système qui permet de catégoriser l’apport spécifique de la CAIJ parmi l’ensemble des gestes réalisés en deux classes « positif » et « non positif ». Alors que 83 % des patients sont améliorés par la chirurgie multisite, la CAIJ n’a contribué que dans 70 % de ces cas. Cette méthodologie est généralisable à l’étude de l’effet d’autres actes chirurgicaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.064 L’électromyographie dynamique du long péronier et gastrocnémien médial chez les jeunes patients paralytiques cérébraux : une nouvelle approche vers une stratégie thérapeutique fiable Elke Viehweger ∗ , Christophe Boulay , Guillaume Authier , Vincent Pomero , Marie-Ange Rohon , Yann Glard , Elisabeth Castanier , Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13385 Marseille cedex 05, France ∗ Auteur correspondant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.065 91 La rotation du bassin : une donnée trop souvent méconnue dans l’évaluation des troubles rotatoires de l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique Anne Laure Simon ∗ , Ana Presedo , Brice Ilharreborde , Cindy Mallet , Keyvan Mazda , Georges François Penneçot 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. S300 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— Les troubles rotatoires sont très fréquents chez l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique. Leur correction est souvent envisagée, car elle permet de normaliser la longueur des bras de levier et de se rapprocher d’une cinétique plus proche de la normale. Le but de ce travail est d’étudier la fréquence des troubles rotatoires du bassin sachant que leur identification par le seul examen clinique est difficile. Matériel.— Nous avons retenu 188 dossiers d’enfants paralysés cérébraux, diplégiques spastiques (soit 376 membres inférieurs), jamais opérés ayant eu une analyse quantifiée de la marche. Méthodes.— L’étude des données cinématiques a pris en compte les rotations de bassin, de hanche, de pied et l’angle de progression du pas, à 30 % du cycle de marche. Résultats.— Les troubles rotatoires du bassin sont très fréquents et retrouvés dans 255 cas sur 376. Ils se répartissent en 154 cas de rotation interne excessive et en 101 cas de rotation externe excessive. Ils peuvent à eux seuls expliquer une anomalie de l’angle de progression du pas. Ainsi, parmi 231 cas d’angle de progression du pas interne, on retrouve 98 cas de rotation interne du bassin excessive et 25 cas où seule la rotation interne du bassin est responsable. Parmi les 78 cas d’angle de progression du pas externe, on retrouve 22 cas de bassin en rotation externe et dix cas où seule la rotation externe du bassin est responsable. Discussion.— La rotation du bassin au cours de la marche est rarement prise en compte car difficile à analyser en l’absence de données cinématiques. Elle peut à elle seule être responsable d’une anomalie de l’angle de progression. Méconnaître cette donnée peut alors mener à une erreur d’interprétation de l’origine des troubles rotatoires chez l’enfant paralysé cérébral. Peu de publications font référence à ce fait. Mais nombreuses sont celles montrant les récidives des troubles rotatoires après prise en charge chirurgicale, par la méconnaissance ou l’absence de prise en compte des troubles de rotation situés au niveau du bassin. Conclusion.— Les anomalies rotatoires du bassin sont fréquentes et peuvent à elles seules expliquer l’anomalie de l’angle de progression du pas. Seule les données cinématiques permettent de les identifier. Les méconnaître risque d’aboutir à des gestes chirurgicaux inappropriés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.066 92 Diagnostic et traitement de la dysplasie épiphysaire hémimélique (série clinique de neuf cas) Christophe Bosch ∗ , Djamel Louahem M. Sabah , Philippe Mazeau , Mohamed L’Kaissi , Jérôme Cottalorda 371, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La dysplasie épiphysaire hémimélique (DEH) se caractérise par un désordre asymétrique de la croissance ostéocartilagineuse d’une ou plusieurs épiphyses. La localisation est hémimélique surtout au membre inférieur. En l’absence d’un traitement chirurgical, les complications sont constantes : asynchronisme de croissance et retentissement articulaire. Patients et méthode.— Nous rapportons une série rétrospective de neuf patients. L’âge moyen au moment du diagnostic était de six ans (1—10 ans). Le tableau clinique est dominé par l’augmentation progressive de volume de la tuméfaction. Trois patients ont présenté des douleurs et deux autres patients ont développé une déformation unilatérale en genu valgum et une déformation du poignet. Il y avait deux formes généralisées, trois classiques et quatre locales. Tous les patients ont bénéficié d’une résection des lésions. Résultats.— Le recul moyen est de 5,8 ans (2—10 ans). La douleur a totalement régressé chez tous les patients. Après résection complète des lésions, aucune récidive clinique n’a été constatée. Une seule complication postopératoire à type de paralysie réversible du SPE est survenue après résection d’une importante lésion épiphysaire latérale du tibia proximal. La récupération nerveuse est survenue deux ans après l’intervention. Conclusion.— Le diagnostic doit être évoqué chez le garçon avant dix ans, en présence d’une lésion épiphysaire asymétrique, hémimélique. La DHE se traduit par une tuméfaction articulaire, évolutive avec la croissance dans la majorité des cas. L’IRM est indispensable pour préciser les limites et les plans de clivage. La résection complète des lésions doit être réalisée précocement pour arrêter leur évolution. La surveillance est de règle dans la détection des récidives ou l’apparition secondaire d’autres atteintes épiphysaires. Une prise en charge chirurgicale précoce est pour nous l’attitude à adopter car elle permet une chirurgie de résection simple et donne des résultats satisfaisants à moyen terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.067 93 Relation entre vitamine D et apophysoses chez l’enfant : étude préliminaire à propos de 100 cas Mahmoud Smida ∗ , Zied Jlalia , Walid Saied , Mohamed Ridha Cherif , Sami Bouchoucha , Chakib Jalel , Nabil Nessib , Chokri Ammar Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital d’Enfants Bechir Hamza, Bab Saadoun, avenue 9 Avril, 1007 Tunis Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les douleurs osseuses représentent un motif de consultation très fréquent en orthopédie pédiatrique. Une grande partie de ces douleurs est mise sur le compte de la croissance et sont appelées à tort ou non « douleurs de croissance ». Les ostéochondroses, cause importante de douleurs osseuses chez l’enfant, restent sans explication éthiopathogénique convaincante. La relation entre le statut en vitamine D et l’apophysose chez l’enfant n’a pas été étudiée. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective incluant tous les enfants normaux présentant une apophysose du genou (Osgood Schlatter ou Sinding Larsen) ou de la grosse tubérosité du calcanéum (Sever). Les pathologies osseuses constitutionnelles ont été éliminées de cette étude. Une évaluation du statut de la vitamine D comprenant la mesure des concentrations sériques du 25-hydroxy vitamine D et du 1,25dihydroxy vitamine D, a été faite pour tous les enfants. Un dosage de la parathormone (PTH) a été fait pour dix enfants. Par ailleurs, un suivi radiologique a été fait pour tous les enfants. Résultats.— Cette étude a comporté 100 enfants avec 65 % de garçons. L’âge moyen était de neuf ans. Tous les enfants (100 %) avaient une hypovitaminose D (25 OH-vitamine D < 30 g/L) allant même à des carences (25 OH-vitamine D < 10 g/L) chez 15 enfants. La 1,25-dihydroxy-vitamine D était dans la majorité des cas normale. Parmi les enfants qui ont eu un dosage de la PTH, une hyperparathyroïdie a été notée dans trois cas avec une augmentation du taux de la PTH. Tous les enfants ont été mis sous un traitement à base de stérogyl et l’évolution a été marquée par l’amélioration remarquable de la douleur et sa disparition complète chez plus de 90 enfants. L’évolution radiologique a montré une cicatrisation des noyaux de croissance souffrant. Discussion.— L’insuffisance en vitamine D augmente le risque global de douleurs osseuses et même de fracture chez les enfants souffrant de rachitisme et les adultes souffrant d’ostéoporose. Dans notre étude, nous avons trouvé une hypovitaminose D chez tous les enfants présentant une ostéochondrose apophysaire. Le test diagnostique était positif à 100 % et le test thérapeutique était positif à 90 %. Conclusions.— La carence en vitamine D entraînant une déminéralisation osseuse, serait à l’origine des ostéochondroses chez l’enfant. Une attention particulière devrait être accordée au statut de la Résumés des communications vitamine D chez les enfants présentant des douleurs osseuses non expliquées. D’autres études permettront de déterminer l’importance de ces conclusions. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.068 Épaule 97 Traitement endoscopique des accrochages scapulo-thoraciques : technique et résultats Benoit Combourieu ∗ , Pierre Desmoineaux , Nicolas Pujol , Philippe Boisrenoult , Philippe Beaufils Hôpital de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’accrochage scapulo-thoracique est une pathologie rare. En cas d’échec du traitement médicale résection de l’angle supéro-medial de la scapula est le traitement de choix. Il peut être réalisé à ciel ouvert ou par voie endoscopique. Le but de notre travail était de rapporter notre technique et les résultats d’une série mono-opérateur de résection endoscopique. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série rétrospective continue de huit patients, âgés en moyenne de 38 ans (20—59). Le recul moyen était de 24 mois (3—84). Le délai moyen d’évolution des symptômes était de cinq ans (1—20). Quatre patients étaient pris en charge en accident de travail. Les résultats cliniques ont été évalués sur la disparition ou la persistance de l’accrochage, l’évolution de la douleur estimée par l’échelle visuelle analogique (EVA), par le résultat subjectif, et par un score de Constant pré- et postopératoire. Technique.— L’intervention était réalisée sous anesthésie générale en décubitus latéral. Nous utilisons à l’issue d’un travail anatomique préalable une voie inféro-médiale en dedans du bord médial de la scapula et sous le bord inférieur du trapèze était associée à une voie supérieure, dont les repères sont modifiés par rapport aux voies classiquement décrites. Apres une désinsertion musculaire à la face antérieure de l’angle supéro-médial de la scapula, un aplanissement de l’angle était réalisé à la fraise. Un contrôle visuel dynamique de la liberté scapulo-thoracique était réalisé en fin d’intervention. Résultats.— Aucune complication n’a été constatée. Six patients étaient satisfaits et deux déçus. L’accrochage douloureux complètement disparu dans quatre cas, dans les quatre autres cas, il existait une amélioration de la gêne sans disparition complète. Au dernier recul, l’EVA moyenne était de 2 (0—6) contre 4/10 en préopératoire (2—5). La douleur était diminuée de 50 % à — mois. Le score de Constant moyen passait 69,7 à 81,4. Discussion.— Les résultats du traitement endoscopique sont au moins équivalents à ceux du traitement chirurgical avec toutefois cinq avantages. La morbidité est très faible. Elle permet de vérifier la liberté de l’espace scapulo-thoracique en peropératoire. Elle évite une désinsertion musculaire large et présente donc également un avantage esthétique. Enfin elle évite une immobilisation postopératoire. Il s’agit de notre intervention habituelle en cas d’accrochage scapulo-thoracique résistant au traitement médical. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.069 98 Arthrodèse d’épaule sous arthroscopie : étude anatomique de faisabilité S301 Hubert Lenoir ∗ , Thomas Williams , Nathalie Kerfant , Dominique Le Nen Service de chirurgie de la main et du membre supérieur, CHU Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— À notre connaissance, seuls cinq cas d’arthrodèse d’épaule sous arthroscopie sont rapportés dans la littérature. Avant d’envisager la diffusion de cette technique, il apparaît impératif qu’elle réponde au même cahier des charges que les arthrodèses à ciel ouvert. Nous avons logiquement souhaité évaluer la faisabilité de cette intervention au laboratoire d’anatomie. Matériel.— Six arthrodèses d’épaule sous arthroscopie ont été réalisées sur trois cadavres. Méthodes.— Après installation en position demi-assise, un fraisage de la tête humérale et de la glène par les voies arthroscopiques classiques a été réalisé. Nous avons ensuite fixé à 30◦ de flexion, 30◦ d’abduction et 30◦ de rotation interne l’articulation glénohumérale par des vis canulées. Le prélèvement en bloc de la scapula et de l’humérus a alors permis la réalisation d’un bilan radiographique standard et d’un scanner. Trois types de paramètre ont ainsi pu être évalués : — le qualité du fraisage : la hauteur et la largeur de la zone de contact entre la tête humérale et la glène ainsi que les dimensions d’avivement au sein de cette zone ont été mesurées ; — la qualité de la réduction de l’articulation glénohumérale ; — la qualité de l’ostéosynthèse. Résultats.— La hauteur de contact moyenne était de 2,62 cm (0,8—3,7) pour 2,17 cm (1,5—2,4) de largeur. Au sein de cette zone, la hauteur d’avivement était de 2,43 cm (0,8—3,3) par 2,02 cm (1,5—2,4) de largeur pour la glène et de 2,03 cm (0,2—3,5) par 1,95 cm (1,4—2,4) pour la tête humérale. Seuls les deux premiers cas avaient une hauteur et une largeur d’avivement inférieure ou égale à 2 cm au sein de la zone de contact. Le premier cas n’était pas réduit lors de la fixation. Deux synthèses étaient jugées instables. Discussion.— L’avivement de la glène a toujours été de bonne qualité. Celui de la tête humérale, plus difficile, était satisfaisant en dehors des deux premiers cas. La réduction et le positionnement des vis sont des étapes périlleuses en l’absence de contrôle par amplificateur de brillance. Une fixation complémentaire par un fixateur externe nous paraît indispensable pour répondre aux objectifs de stabilité. Conclusion.— L’arthrodèse d’épaule sous arthroscopie est une intervention exigeante techniquement mais réalisable. Ce travail nous a permis d’établir différents temps indispensables à son succès. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.070 99 Mesure de la rétroversion glénoïdienne par tomodensitométrie, comparaison de deux techniques sur épaules saines et arthrosiques Philippe Collin ∗ , Noboru Matsumara , Gilles Walch CHP Saint-Grégoire, 35740 Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La méthode de Friedmann (MF) est classiquement utilisée pour mesurer la rétroversion glénoïdienne. Le calcul s’effectue sur l’ensemble de la scapula (corps et glène). Le résultat obtenu est influencé par la forme du corps de la scapula. Il représente la rétroversion globale de la scapula. Notre hypothèse était que le calcul de l’inclinaison isolé de la glène (IIG) serait un meilleur témoin de la rétroversion. L’objectif de l’étude était de mesurer la rétroversion de la glène en comparant les résultats obtenus entre la MF et l’IIG, sur des épaules saines et arthrosiques. Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique (2012) 98S, S382–S387 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Index des auteurs A Abane L., S328 Abarca J., S281 Abelin-Genevois K., S324, S378 Accabled F., S312 Accadbled F., S296, S297 Adalian P., S322 Adam A., S333 Adam J.M., S350 Adam P., S334, S356 Afonso D., S324, S327 Aghoutane E.M., S362 Aïm F., S370 Ait-Yahia Y., S342 Akbarnia B., S307 Ali M., S335 Alkar F., S311 Alkhallaf S., S379 Allain J., S306, S310, S319 Allena R., S286 Allieu Y., S367 Alqahtani A., S335 Ames C., S307, S308 Amin T., S323 Aminian K., S339 Ammar C., S300 An K.-N., S284 Anderson D., S355 Anract P., S364, S378 Ardouin L., S369 Argenson J.-N., S288, S290, S293, S355, S359 Argenson J.N., S292, S294 Armspach J.-P., S317 Aryan W., S335 Asencio G., S327, S353, S376 Asselineau A., S376 Atlan F., S282 Aubaniac J.-M., S293 Aubaniac J.M., S294 Aubourg L., S310 Aubry S., S332 Audebert S., S277 Audy D., S292 Augereau B., S361 Augoyard R., S317 Doi 10.1016/S1877-0517(12)00707-1 Aumar A., S365 Aunoble S., S279 Aurégan J.-C., S288, S326 Auteroche P., S331 Authier G., S299 B Bachy M., S378 Bacle G., S354, S368 Bae H.W., S310 Ballas R., S331 Barbary S., S336 Barbier O., S329 Barnouin L., S351 Barouk L.-S., S327 Barouk P., S327 Barth J., S277 Barthélémy R., S290, S377 Barthes S., S336 Batard J., S317 Bauer B., S377 Bauer T., S281, S371 Baunin C., S296 Bazile F., S377 Beaufils P., S301, S357 Beaurain J., S310 Beaussier M., S342 Beauthier V., S277 Bégué T., S287, S309 Beldame J., S321, S350, S366 Bellan D., S330 Bellemère P., S369, S370 Beltrand E., S362 Belzile E., S355 Benea H., S371 Benkalfate T., S304 Benkirane-Jessel N., S366 Benko P.E., S286, S289 Bensidhoum M., S370 Benyahia H., S335 Berard J., S310 Berger M., S287 Bergerault F., S325 Bernard A., S361 Berrichi A., S333 Bertani A., S291, S312, S375 Berthonnaud E., S321 Bertiaux S., S350 Bertin R., S353 Berton C., S286, S353 Bess S., S307, S308 Besse J.-L., S288, S351 Bessière C., S277, S278, S279, S303 Bidar R., S327, S376 Bigorre N., S358 Billuart F., S366 Bissuel T., S317 Bizot P., S294, S361, S363, S367, S377 Blairon A., S285, S347, S357 Blanc G., S292, S293, S355 Blanco O.L., S349 Blendea S., S352 Blondel B., S288, S307, S308, S322 Boceno A., S354 Bodin A., S315, S316 Bohm E., S355 Bohu Y., S318, S350, S373 Boileau P., S277, S278, S279, S303, S372, S373 Boisgard S., S284 Boisrenoult P., S301, S341, S357 Boli T.b., S316 Bollini G., S299, S312, S324 Bonnard C., S325 Bonnel F., S311, S329, S331 Bonnet F., S311 Bonnevialle N., S302, S372 Bonnevialle P., S302 Bonnomet F., S317, S334, S356 Bosch C., S300, S336 Bouacida K., S373 Bouaka D., S315 Bouaziz A., S360 Bouchoucha S., S300 Boudard J., S332 Bouguennec N., S346 Bouillet B., S284 Bouilloux X., S335 Bouin H., S329 Boulay C., S299 Boutayeb F., S316 Boutrig A., S335 Bouvard B., S363 Index des auteurs Bouvet A., S361 Bouyer B., S376 Boyer B., S283, S284, S372S Boyer P., S318, S345 Brassart N., S303 Brèque C., S358 Bressy G., S361 Breton S., S290 Brinkert D., S334, S356 Bronsard N., S316 Brouard R., S280 Brugière P., S345 Bruneton G., S316 Brunschweiler B., S285 Brusson A., S320, S347 Buissiere C., S341 Burton D., S307 C Cambas P., S318 Cambon-Binder A., S343, S368 Candoni P., S312, S375 Canovas F., S317 Canterino I., S378 Cantin O., S288 Capuano L., S335 Carles M., S372 Carnesecci O., S372S Carrier M., S355 Caruba T., S361 Caruhel J.-B., S290 Casin C., S294, S358 Cassard X., S297 Cassio J.-B., S278 Castanier E., S299 Catonné Y., S345, S347 Cavaignac E., S297, S346 Cazeau C., S329 Cazeneuve J.-F., S314 Cellier N., S327 Césari B., S367, S381 Châtain F., S295, S296, S338 Chabert B., S343 Chagnaud C., S379 Chaise F., S370 Challali M., S316 Chammas M., S305, S336, S380 Chappard D., S363 Chappuis J., S349 Charles Y.P., S363 Charousset C., S277 Charpentier A., S306 Charruau B., S361 Chassigné N., S357 Chastel R., S314, S358 Chatellier P., S315 Chau E., S325 Chaumeron A., S292 Chaumoitre K., S322 Chaumont P.-L., S330 Chelala A., S374 S383 Cherif M.R., S300 Cherni H., S352 Chevalier N., S319 Chèze L., S374 Chipon E., S316 Chiron P., S320, S346 Chotel F., S310, S378 Choufani E., S327 Christofilopoulos P., S353 Clappaz P., S333 Clave A., S290 Clavert P., S303, S328, S363 Clément J.-L., S325 Collet L.-M., S312, S313, S314 Collin P., S280, S301 Collon S., S369, S370 Colombier J.A., S329 Combes A., S349 Combourieu B., S301, S328 Coolican M., S292, S337 Costil V., S279 Cottalorda J., S300, S311, S312 Cottias P., S280 Cottin P., S309 Coudane H., S330, S333 Couesmes A., S374 Coulet B., S305, S336, S380 Courage O., S277 Courcol R., S360 Courpied J.-P., S282, S354, S364 Court C., S342, S364, S376, S380 Courvoisier A., S316, S374 Coutié A.-S., S302 Cronier P., S358, S377 Croutzet P., S336 Crowther M., S355 Cueff F., S315 Cunin V., S378 Cuny C., S333 Curvale G., S330, S379 Czekaj J., S356 D d’Astorg H., S371 Daban J.-L., S312, S375 Dagher E., S374 Damsin J.-P., S312 Dana C., S378 Dangouloff ros V., S343 Danilkin M., S370 d’Ollonne T., S278, S279 D’Ollonne T., S318 Dap F., S336 Dautel G., S336 David B., S370 Davis N., S355 Davis R., S310 De Bodman C., S325 de Courtivron B., S325 De Gasperi M., S336 de Guise J., S323 De keating E., S319 de Mathelin M., S317 de Peretti F., S316 De Peretti F., S332 De Pinieux G., S378 De Rose F., S314 Debette C., S292, S351 Decaux A., S343 Decroocq L., S303, S332 Dederichs A., S336 Dedome D., S333 Dehoux E., S361 Delagoutte J.-P., S330 Delambre J., S370 Delangle F., S331 Delaunay C., S322 Delblond W., S293, S306, S338 Delcourt T., S348 Delécrin J., S309, S310 Delépine F., S379, S380 Delépine G., S379, S380 Delépine N., S379 Delin C., S356 Delisle J., S344 Delmas J.-M., S312, S375 Deloynes B., S377 Delpont M., S312 Demey G., S351 Denard P.J., S303 Denjean S., S295, S296, S338 Denormandie P., S328 Deranlot J., S371 Derdous C., S359 Dereudre G., S349 Deroussen F., S312, S313, S314 Desailly E., S298, S299 Descamps S., S284 Desmarchelier R., S351, S374 Desmoineaux P., S301 Deviren V., S308 Dhenin A., S376 Di iorio A., S283 Di Marco A., S334 Diallo S., S361 Didelot S., S337 Djian P., S356 Dohin B., S313 Doumbia C., S287 Doursounian L., S306, S375 Drape J.-L., S364 Drolet P., S292 Druon J., S354 Duarte F., S305 Dubois C., S316 Dubory A., S364, S380 Dubousset J., S326 Dubrana F., S341 Ducellier F., S358, S361 Duchemin P., S353 Ducrot G., S334, S356 Dufeu N., S342 Duffiet P., S293, S338 S384 Dufour T., S310 Dujardin F., S321, S350 Dunbar M., S355 Duranteau J., S364 Dutheil J.-J., S283, S341 E Edouard P., S331 Ehlinger M., S317, S334, S356 Eid A., S316 El Batti S., S332 El Chehab H., S312, S375 El Dafrawy M., S308 El Fezzazi R., S362 Elhor H., S372 El Khoury Z., S374 ElKholti K., S302 Elkolti K., S281 Elofi O., S278 Eloy F., S333 F Facca S., S335, S366, S369 Farcy J.-P., S307, S308 Fares G.A., S374 Farizon F., S283, S284, S331, S372S Fassier A., S378 Faure P., S317 Favard L., S282 Felts E., S359 Fennema P., S345 Fernandes J., S344 Féron J.-M., S279, S306, S375 Ferrand A., S366 Ferrand M., S281 Ferrero E., S287 Ferrier M., S335 Ferry T., S360 Fessy M.H., S288 Fessy M.-H., S351, S374 Feydy A., S364 Figiel S., S289 Finidori G., S322 Fioretti F., S366 Fisher W., S355 Flecher X., S288, S290, S294, S355, S359 Flouzat-Lachaniette C.-H., S306, S310, S319, S338 Flouzat-Lachaniette C.H., S310 Fontaine C., S365 Fouilleron N., S286 Fouque P.-A., S367, S381 Franceschi J.-P., S338 Francin P.-J., S365 Frey S., S330, S355, S379 Frin J.-M., S377 Friol J.-P., S370 Fu K.-M., S307 Fuchs A., S316 Index des auteurs G Gabrion A., S285 Gaede S.E., S310 Gagey O., S342, S376 Gagna G., S340 Gaillard T., S295, S296, S338 Gaisne E., S369, S370 Galasso O., S340 Gallinet D., S332, S333 Galois L., S329, S333 Gane C., S349 Garbuio P., S333, S358 Garin C., S344 Garnier L., S315 Garnon J., S363 Garreau de Loubresse C., S328, S363 Garret J., S281 Garron E., S349 Gasse N., S332, S333, S335 Gastambide D., S306 Gauci M., S318 Gayet L.-E., S358 Gaziz A., S359 Gegout-Pottie P., S365 Georis P., S289 Gérin A., S350 Geringer J., S283 Ghazanfari A., S306 Ghosn R.B., S322 Gillaizeau F., S361 Gillet P., S289 Girard J., S285, S286, S347 Glard Y., S298, S299 Glasson J.-M., S303 Gleyze P., S302 Glorion C., S298, S322, S326, S378 Godard J., S314 Goetzmann T., S333 Gofton W., S355 Goldzak M., S376 Gomes C., S320 Gonçalves A.M., S305 Goodman S., S366 Gorioux R., S 291 Gougeon F., S349, S372 Gouin F., S354 Goulon R., S343 Gouron R., S312, S313, S314 Gouzou S., S369 Gouzy S., S283, S341 Graveleau N., S320, S352 Greiner P., S310 Griffet J., S324 Grimberg J., S305 Grobost J., S339 Grosjean G., S282 Gross J.-B., S333 Gross P., S355 Groupe Score, S295, S296, S338 Gsell T., S324 Guiffault P., S366 Guignand D., S329 Guillaume C., S365 Guillon P., S280, S305 Guissou I., S293, S338 Gupta M., S307 Guyen O., S284 H Haddad C., S374 Hage A., S321 Hage S., S282 Hamadouche M., S282, S366 Hamoui M., S317 Hannouche D., S370 Hardy M.-B., S279 Hardy P., S277, S281, S352, S371 Hareb F., S298, S299 Hariri A., S335 Hart R., S307, S308, S371 Hassan Y., S314 Hassine A.B., S352 Hastendeufel D., S345 Hatem M.A., S374 Havet E., S285 Hayek T.E., S325 Helin M., S318 Hérard J., S368 Herman S., S318, S350, S373 Hermine P.D.S., S361 Hernigou P., S293, S319, S338 Hilaneh A., S314 Hilmi R., S321 Hisey M., S310 Hoffman G., S310 Hoffmeyer P., S353 Homma Y., S338 Hoppenot P., S299 Hostin R., S307, S308 Hourlier H., S345 Hoyek F., S374 Hulet C., S341 Husson J.-L., S315 Huten D., S315 Hydier P., S363 I Ilharreborde B., S296, S299, S323, S326 Ionescu N., S333 Iovanescu L., S322 Irrazi M., S333 Isner M.-E., S328 J Jacquot F., S279, S306, S375 Jalel C., S300 Jarde O., S331 Jardin E., S358 Javoy P., S356 Index des auteurs Jeanrot C., S345 Jenny J.-Y., S340, S371 Jeudy J., S367, S381 Jlalia Z., S300 Jolles B., S339 Jonathan D., S288 Joulié S., S305 Jourdel F., S343 Journeau P., S344 Jouve J.-L., S299, S312, S322, S324, S327, S344 Judet T., S328, S363 Julia M., S336 Julian D., S293, S338 Juvet-Segarra M., S312, S313, S314 K Kabbaj R., S327 Kalouche I., S342 Kamel K., S374 Kany J., S281, S302, S305 Kariman A.-G., S310 Katranji H., S314 Katz D., S281, S302 Kaufman K.R., S294 Kebaish K., S308 Kelberine F., S277 Kempf J.-F., S328 Kerfant N., S301, S368 Kermad F., S314 Kermarrec G., S348 Kern G., S360, S362 Kerschbaumer A., S315 Kerschbaumer G., S316 Keyvan M., S326 Khalifa D., S299 Khalil C., S370 Khelifi S., S306 Kherfani A., S327, S352 Khiami F., S345, S347 Kim K.D., S310 Kim P., S355 Kishi T., S289 Klineberg E., S307, S308 Klouche S., S281, S318, S345, S352, S371 Knorr G., S297 Knorr J., S297 Kohler R., S310, S313, S378 Komzák M., S371 Kouyoumdjan P., S353 Kouyoumdjian P., S304, S327 Kovacs M., S355 Krantz N., S285 Krauss T., S371 Krin G., S297 L Labarre D., S296 Labbé J.-L., S343 S385 Labec G., S322 Labelle H., S323, S325 Laborde J., S346 Lacasse M.-Ê., S292 Laemmel E., S364 Lafage V., S307, S308 Laffenetre O., S374 Laflamme G.Y., S344 Lafontan V., S320, S346 Lafosse T., S309 Lahoud J.-C., S374 Lahoud P., S374 L’Kaissi M., S300 Lami D., S359 Lancigu R., S381 Langlois J., S282 Laouissat F., S309 Laravine J., S311 Lardanchet J.-F., S285 Larousserie F., S378 Lasbleiz J., S304 Lascar T., S332 Lascombes P., S344 Laude F., S320 Laulan J., S368 Launay F., S324, S327 Launay J.-M., S370 Laurent F., S360 Lavigne F., S363 Lavigne M., S292 Laville J.-M., S311 Lavollay M., S361 Lazennec J.Y., S320, S347 Lazerges C., S305, S336, S380 Le Coadou P.-Y., S333 Le coz L., S330 Le Huec J.-C., S279 Le Jacques B., S290 Le Nail L.-R., S378 Le Nay P., S294 Le Nen D., S290, S301 Lebailly F., S335 Lebel B., S283, S341 Lebouvier A., S319 Leclair O., S343 Leclerc G., S358 Leclercq V., S338 Lecomte F., S278 Lecomte N., S358 Lefebvre B., S366 Lefévre N., S318, S350, S373 Legmann P., S356 Lemaitre G., S341 Lemeur M., S330, S379 Lenoir H., S301 Lepage D., S358 Leroux B., S361 Leroux J., S325 Letartre R., S372 Letellier T., S375 Levai J.-P., S284 Lévy B., S281 Lévy S., S343 Lewallen D.G., S284 Li C., S366 Lienhart C., S288 Liverneaux P., S335, S366, S369 Llagone B., S353 Loiez C., S360 Lombard J., S329 Loriaut P., S345 Louahem D., S311, S312 Loubersac T., S369 Lübbeke A., S353 Lunebourg A., S294 Lustig S., S292, S337, S351, S360 M Maalouf A., S342 MacDonald S., S355 Mac-Thiong J.-M., S323, S324, S325 Madi K., S361 Maes-Clavier C., S312 Maherzi M.H., S352 Mainard D., S329, S333, S365 Mainardi J.-L., S361 Maire N., S328 Maisse N., S316 Makhloufi H., S359 Mal H., S345 Mallard F., S363, S367 Mallet C., S296, S299 Mansat M., S302 Mansat P., S302, S305 Maquart F.-X., S361 Marchand P., S304 Marchand-Maillet F., S342 Mares O., S336 Markowska B., S379 Marzouki A., S316 Mas V., S326 Mascard E., S378 Masquelet A.C., S286, S287 Masquelet A.-C., S289, S354 Massaad R., S356, S356 Massin P., S294, S318, S345, S348 Mathevon H., S287 Mathieu L., S291 Mathieu M., S282 Mathoulin C., S343, S368 Matsoukis J., S321, S366 Matsumara N., S301 Maubisson L., S297 Maury P., S337 Mayer J., S329 Mazda K., S296, S299, S323 Mazeau P., S300 Mazloum H., S356, S356 Melvin R., S288 Menard R., S339 Mentaverri R., S313 Mercier N., S334 Mercier P., S363 S386 Merloz P., S316, S352 Mertl P., S285 Mestiri M., S352 Metais P., S278 Meucci J.-F., S284 Meugnier H., S360 Meyer A., S320 Michel J., S376 Miehlke R., S340 Migaud H., S285, S286, S347, S349, S357, S360, S362 Miladi L., S322, S326 Milaire M., S316 Milan D., S342 Miletic B., S285, S286, S347, S357, S362 Milin L., S333 Miller E.J., S294 Millet-Barbé B., S279 Mimeche M., S359 Mirous M.-P., S380 Missenard G., S380 Mittelmeier T., S376 Mitton D., S351 Mizuno N., S303 Moal B., S307, S308 Moineau G., S303 Mokhtar M.A., S375 Molé D., S333 Molina V., S343, S376 Monchal T., S312, S375 Moraillon R., S278 Moreau-Gaudry A., S316 Moser T., S317 Mottier F., S291 Mouchel S., S321, S350 Mouilhade F., S350 Moussellard H.P., S347 Moyen B., S351, S374 Mummaneni P., S307, S308 Mundis G., S307, S308 Munoz M.a., S317 Murgier J., S320 N Naouri J.-F., S318 Nault M.-L., S323 Néjib K., S298, S299 Nemanja, S339 Nessib N., S300 Neyret P., S292, S341, S351 Nich C., S361, S366 Nizard R., S295 Noblet V., S317 Noël W., S342 Nohra G., S374 Nouri H., S352 Nourissat G., S277 Nunley P., S310 Nuzacci F., S377 Index des auteurs O O’Beid I., S324 Obert L., S332, S333, S335, S374 Oboricia I., S325 Obrien M., S308 Ocneriu L.-d., S335 Odent T., S322, S326 Odri G., S346 Ohl X., S278, S361 Okál F., S371 Ollivier M., S355 Orléans C., S310 Oudart J.-B., S361 Ouertatani M., S352 Oussedik S., S337 P Padovani B., S316 Pagnano M.W., S294 Pailhé R., S346 Palomares-Mendoza C., S366 Panisset J.-C., S349 Pannier S., S378 Panuel M., S322 Papin P., S321 Parent S., S323, S324, S325 Parize P., S361 Parker D., S292, S337 Parot R., S310 Parratte S., S292, S293, S294, S355, S359 Pascal-Mousselard H., S345 Pasquier G., S347, S349, S357, S362 Patout A., S331 Patrick L., S298 Pauchard N., S336, S344 Pauly V., S292, S294, S355 Pehlivanov I., S344 Pelet S., S355 Pelissier A., S318 Pelletier H., S363 Peltier E., S322 Pénétrat E., S291 Penneçot G.-F., S296, S299, S326, S328 Perbos C., S286 Peres O., S343 Pesenti S., S324 Peterson D., S310 Petit A., S368 Petite H., S366, S370 Peyron C., S332 Peyrot N., S331 Pflieger J.-F., S337 Philipot R., S331 Philippeau J.-M., S346, S354 Philippot R., S283, S284, S372 Piat C., S329 Pineau V., S283, S341 Pinto R., S305 Pissonier M., S376 Pitzaer E., S295 Plancq M.-C., S312, S314 Podglagen J., S287 Poignard A., S306, S310, S319, S338 Poirier P.-G., S370 Poitout D., S288, S290 Polic, S339 Pomares G., S330 Pomero V., S299 Poncet P., S323 Pons F., S312, S375 Potel J.-F., S341 Precup S., S333 Presedo A., S299 Presle N., S365 Pujol N., S301, S357 Puskás G., S353 Putman S., S362 Q Querellou S., S290 R Rabarin F., S367, S381 Radekandretsa R., S284 Raimbeau G., S367 Raiss P., S303 Ramboaniaina S., S287 Ramdhian-wihlm R., S369 Rameh A., S319 Ramont L., S361 Rampal V., S325 Ranger P., S344 Rao A., S366 Raposo F., S305 Rashbaum R., S310 Rasigade J.-P., S360 Raux S., S378 Razakandretsa W., S287 Razanabola F., S335 Reb B., S288 Reckendorf G.M.Z., S367 Reina N., S346 Revert R., S354 Rey P.B., S335 Rigal J., S279 Rigal R., S306 Rigal S., S312, S375, S377 Rivière C., S292, S355 Robert H., S341 Roche O., S317 Rochet S., S332, S333, S335 Rochwerger A., S330, S379 Rodger M., S355 Rohon M.-A., S299 Romih M., S319 Rongiéras F., S291 Rongières M., S302 Ropars M., S304 ros V.D., S343 Ross M., S303 Index des auteurs Rosset P., S354, S378 Rottman M., S363 Rouanet T., S349 Rouard H., S319 Rouchy R.-C., S334 Roumazeille T., S352 Rousseau D., S356 Rousseau M., S365 Rousseau M.A., S320, S347 Rousselin B., S352 Roussignol X., S350 Roustan E., S330 Rouvillain J.-L., S349 Roux A., S332 Roux J.-L., S367 Roy-Beaudry M., S323, S324 Ruatti S., S316 Ryan C., S288 S Sabah D.L.M., S300 Sabatier B., S361 Sabbah D., S348 Sadaka J., S298 Saddiki R., S279 Sadok B., S315 Saget M., S358 Saied W., S300 Sailhan F., S364, S374, S378 Saint-Cast Y., S367, S381 Saint-Jo M.-D.K.d., S361 Saintyves G., S309, S381 Sales de Gauzy J., S296, S297, S312 Salmeron F., S311 Salon A., S378 Sammartin-Viron D., S296 Saragaglia D., S334, S340 Sariali E., S345, S347 Sautet A., S279, S306, S342, S375 Sauzières P., S302 Sbihi A., S338 Scemama C., S282 Scemama P., S343 Scholes C., S292, S337 Schoofs M., S365 Schramme M., S325 Schuller S., S363 Schutz R., S348 Schwab F., S307, S308 Sebsadji A., S298, S299 Segret J., S336 Semaan I., S348 Semat X., S290 Senneville E., S360, S362 Sensey J.-J., S372 Seringe R., S298 Serrand J., S314 Serre A., S335, S358 Servien E., S292, S341, S351 Shabalin D., S370 Shaffrey C., S307, S308 S387 Sibilla F., S279 Silvera S., S356 Simon A.L., S299, S328 Simon P., S376 Sirveaux F., S303, S333 Skalli W., S286 Smida M., S300 Smith J., S307, S308 Société française d’arthroscopie, S277 Soubeyrand M., S342, S343, S364 Sousa A., S305 Souteyrand P., S379 Srairi M., S297 Steib J.-P., S310, S363 Steiger V., S377 Steltzlen C., S373 Stern R., S353 Stiernon T., S278 Stiglitz Y., S329, S348 Stindel E., S341 Stokes J., S310 Susan K., S355 T Tabet M., S374 Tabut G., S345 Tabutin J., S318 Talha A., S377 Teissier J., S304 Teissier P., S304 Terran J., S307, S308 Testa R., S351, S374 Teyssedou S., S358 Thelen P., S356 Thélu C.-E., S278, S279, S303 Thomazeau H., S277 Thoreson A.R., S284 Thoreux P., S286, S350 Titécat M., S360 Tonetti J., S315, S316 Topouchian V., S322 Toullec E., S329 Toussaint B., S277 Traversari R., S291 Treseder T., S280 Trincat S., S337 Troccaz J., S316, S352 Trojani C., S277, S372, S373 Tropiano P., S288, S290 Trouillet S., S360 Turgeon I., S323, S324 U Valour F., S360 Van Cauwenberge H., S289 Van Driessche S., S366 Vandensteene J.-Y., S356 Vasseur L., S285, S286, S357 Vasseur S., S284 Vastel L., S354 Vauclair F., S339 Vendeuvre T., S358 Vendittoli P.-A., S292, S355 Vernois J., S331 Versier G., S341 Vial J., S296 Vialle R., S312 Vicaut E., S364 Vidal C., S323 Viehweger E., S299, S327 Viehweger H.E., S378 Viel T., S358 Vielpeau C., S283, S341 Vincent C., S342, S343 Viste A., S351, S374 Vivona J.-P., S288 Vogt F., S318 Vouaillat H., S315 W Waast D., S346 Wahegaonkar A., S368 Waitzenegger T., S280, S305 Walch G., S280, S301, S303 Wasserman V., S357 Wassermann V., S354 Wavreille G., S365 Wegrzyn J., S284, S294 Wells P., S355 Weppe F., S376 Wicart P., S298, S326 Widmer B., S292 Williams T., S290, S301 Williot A., S282, S368 Wissocq N., S285 Wodecki P., S348 Worcel A., S293 Y Yaffi D., S335 Yao Z., S366 Yelena A., S288 Yepremian D., S298, S299 Yvroud M., S291 Z Uhring J., S332, S333, S335 V Valente L., S305 Valenti P., S281, S302, S305 Valladeres R., S366 Zadegan F., S282, S295 Zekhnini C., S349 Zerah M., S322 Zink V., S379 Zukor D., S355 Zwigenberger S., S366 S302 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Matériels et méthodes.— Une coupe axiale tomodensitométrique (SCANNER) passant par le milieu de la glène a été réalisée sur 330 épaules normales (volontaires sains) et sur 150 patients souffrant d’une omarthrose avec coiffe conservée. La rétroversion a été mesurée en utilisant la MF et l’IIG, en prenant comme point de référence la pointe de la voûte glénoïdienne (médial) et la tangeante de la glène. Les différences de mesure ont été analysées par des Paired t-tests. Résultats.— La corrélation intra- et interobservateur était excellente (ICC model 1,1 : 0,978 et 0,981/ICC model 2,1 : 9,49 et 9,40) pour la MF et l’IG(pour les épaules saines et pour les omarthroses). Dans le groupe épaule saine, nous avons retrouvé une antéversion moyenne de 0,7 ± 4,1◦ avec la MF et une rétroversion moyenne de 7,2 ± 3,3◦ avec l’IIG. Dans le groupe omarthrose, la rétroversion moyenne était de 11,7 ± 9,3◦ avec la MF et de 16,8 ± 8,9◦ avec l’IIG. La rétroversion mesurée était statistiquement plus importante avec l’IG comparée à la MF. Discussion.— Connaître rétroversion glénoïdienne est utile pour la planification d’une arthroplastie totale d’épaule. Son calcul par la technique conventionnelle (MF) nécessite de visualiser la totalité de la scapula (bord médial). Le résultat est influencé par la forme du corps de la scapula. Le calcul de la rétroversion par la mesure de l’IG permet de ne tenir compte que de la rétroversion vraie de la glène. Conclusion.— La mesure de l’(IIG) correspond à la rétroversion « vraie » de la glène et est différente de celle mesurée avec la méthode conventionnelle (MF) .Cela doit être pris en compte dans la planification d’une arthroplastie totale d’épaule. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.071 100 Resurfaçage de l’épaule : reconstruit-on réellement l’anatomie proximale de l’humérus ? Nicolas Bonnevialle ∗ , Anne-Sophie Coutié , Pierre Mansat , Michel Rongières , Michel Mansat , Paul Bonnevialle Pôle de l’institut de l’appareil locomoteur, service d’orthopédie-traumatologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but d’une prothèse de resurfaçage de l’épaule est de reproduire l’anatomie individuelle tout en préservant le capital osseux de la tête humérale. Peu de travaux ont évalué la reproduction de l’anatomie après mise en place de cette prothèse. Patients et méthode.— Entre 2005 et 2009, 61 patients (64 épaules) ont bénéficié de la mise en place d’une prothèse de resurfaçage et ont été revus avec un recul minimum de 24 mois. Les étiologies comprenaient : l’omarthrose primitive (26), l’omarthrose secondaire (21), l’ostéonécrose (quatre), la polyarthrite rhumatoïde (quatre), les dysplasies (quatre) et d’autres indications (cinq). Toutes les prothèses étaient des hémiarthroplasties. Les résultats cliniques ont été évalués par les scores de Constant, de Neer et le quick-DASH. L’analyse radiographique réalisée en préopératoire, en post-opératoire immédiat et au recul a particulièrement évalué le positionnement de la prothèse. Résultats.— Au recul moyen de 36 mois (24—65), le score de Constant était de 68 points et le quick-DASH de 28 points. Selon Neer, il existait 28 cas très satisfaisants, 16 satisfaisants, et 20 non satisfaisants. L’analyse radiographique préopératoire et postopératoire immédiate mettait en évidence une diminution du diamètre (de 51 ± 5 mm à 48 ± 5 mm — p < 0,01) et de la hauteur (de 21 ± 4 mm à 19 ± 2 mm — p < 0,01) de la tête humérale, sans modification du rayon de courbure ou de la hauteur du centre de rotation. L’offset huméral augmentait de 3,3 ± 3,5 mm à 6,4 ± 3 mm (p < 0,01), ainsi que le déport latéral de l’humérus (6,8 ± 9 mm vs 10,4 ± 9 mm — p < 0,05). L’implant était plutôt en varus en postopératoire comparé aux valeurs préopératoires (122 ± 11 vs 134 ± 7 — p < 0,01). La distance entre le sommet de la tête humérale et le tubercule majeur restait inchangée, de même que la distance acromio-humérale. L’analyse entre le postopératoire immédiat et le recul, ne retrouvait pas de différence significative exceptée pour la profondeur de la glène qui augmentait de 4,2 ± 1,4 mm à 4,9 ± 1,8 mm (p < 0,01). Au recul, l’interligne glénohuméral restait visible dans 34 cas (54 %), alors qu’il était inexistant dans 30 cas (46 %). Il n’existait pas de liseré visible autour de l’implant, ni de migration. Discussion.— La prothèse de resurfaçage de l’épaule permet de reproduire l’anatomie individuelle de chaque patient et de compenser l’usure induite par la pathologie dégénérative. Cependant, dans cette série, il existe une tendance au positionnement en varus de l’implant par défaut technique. Avec le recul, il apparaît une médialisation de l’humérus par usure de la glène qui a aboutit chez certains patients à la survenue d’une glénoïdite symptomatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.072 101 L’épaisseur d’un implant glénoidien sans ciment influence-t-elle les résultats cliniques et radiologiques par rapport aux implants cimentés plus minces ? Série prospective de 373 prothèses totales anatomiques d’épaule Denis Katz ∗ , Jean Kany , Philippe Valenti , Philippe Sauzières , Pascal Gleyze , Kamil ElKholti Clinique du Ter, 56270 Ploemeur, France ∗ Auteur correspondant. Le concept de glène sans ciment (MB) est accusé de risques de descellement, démontage, usure du polyéthylène, rupture de coiffe, toutes complications attribuées à l’épaisseur de l’implant. Le système ARROW utilise un MB de 6,5 mm d’épaisseur et une glène cimentée (GC) de 4 mm. Le but de ce travail est de comparer les résultats cliniques et radiologiques de prothèses totales anatomiques avec glènes cimentées et sans ciment. Les critères de Constant pré- et postopératoire et le SST sont étudiés et les résultats radiologiques sur des clichés standard, quatre incidences plus profil axilaire, mesure de la latéralisation et de l’interligne glénohuméral et leur évolution. De novembre 2003 à décembre 2011, 138 prothèses MB (131 malades) ont été implantées et 235 GC (217 patients), 64 % de femmes,69 ans en moyenne. L’arthrose à coiffe saine est l’étiologie dominante. 133 patients ont un recul minimum de 24 mois : 30 MB (38 mois, médiane 36, 24—75) et 103 GC (49 mois, médiane 46, 24—96). Le Constant passe de 28 (12—56,35 %) à 69 (35—90,95 %) pour les MB et de 37 (13—57,47 %) à 71 (25—94,96 %) pour les GC. La flexion passe de 93◦ (40—150) à 143◦ (80—180) pour les MB et de 99◦ (30—160) à 145◦ (60—180) pour les GC. Il n’y a pas de différence statistique entre les deux séries en postopératoire. En préopératoire, il y a moins de glène de type b dans la série des MB (21 % contre 37 %). Radiologiquement, sur les cas disposant d’une épaule controlatérale normale, contrairement aux glènes cimentées les glènes MB sont plus latéralisées : 0,29 cm par rapport au côté contrôle (p = 0,03) sans modification sur les contrôles successifs. On ne déplore aucun descellement, usure du polyéthylène, pincement articulaire dans la série MB contre neuf liserés glénoidiens dont cinq évolutifs et trois descellements dans les GC. Quatre ruptures de coiffe dont deux reprises par inversée surviennent dans les MB (3 %) contre 3 dans les GC(1 %). Le type de glène selon Walch influence le résultat. Plus la glène est usée, indifféremment a2 ou b2, plus le résultat est limité, tant avec la glène GC que la MB. Ainsi les résultats cliniques des MB sont comparables point par point aux GC avec quelques ruptures de coiffe dans les deux groupes. Résumés des communications Radiologiquement cette nouvelle génération de glène sans ciment ne donne aucune des complications habituellement signalées, y compris sur les cas à cinq ans. Les auteurs avaient sélectionné au début de leur expérience préférentiellement des glènes de type a pour éviter les contraintes de la subluxation postérieure. Mais ces bons résultats ainsi que le cortège classique de liserés évolutifs et de descellements avec les glènes cimentées incite à poursuivre l’usage du sans ciment. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.073 102 Résultats à quatre ans de 29 mini glènes incluses en polyéthylène dans l’athroplastie totale d’épaule pour omarthrose centrée Jean-Marc Glasson ∗ , Mark Ross 134, avenue des Arènes de Cimiez, 06000 Nice, France ∗ Auteur correspondant. L’arthroplastie totale d’épaule donne ses résultats les plus constants et les plus satisfaisants dans l’omarthrose centrée à coiffe continente. Toutefois, la longévité des implants glénoïdiens restent souvent le facteur limitant dans le suivi de ces prothèses. Entre 2005 et 2010, 29 omarthroses centrées (26 patients) ont été traitées, dans deux centres, par arthroplastie totale comprenant une mini glène encastrée. Une glène centimétrique à quille en polyéthylène a été cimentée enfouie dans la glène native. La tête humérale a été remplacée sept fois par une prothèse de resurfaçage et 22 fois par une prothèse modulaire à tige. La moitié des patients était opéré du coté dominant. Il s’agissait de 53 % de femme (n = 14). Les glènes étaient classées A (n = 22) et B1 (n = 7). La coiffe présentait une lésion limitée du sus-épineux dans trois cas. Dix-neuf patients (20 épaules) ont pu revu à près de quatre ans de moyenne (18—84 mois). Cinq ont été perdu de vue, et un est décédé. L’âge moyen à la révision était de 67 ans (50—85). Tous les patients ont été réexaminés cliniquement (Score de Constant, ASES, VAS et satisfaction) et ont bénéficié d’une série de radiographie. La douleur VAS a été coté à 10,8/100 (0—64), le score de Constant brut à 75,3 (21—93), la fonction mesurée avec le score ASES 61,8/100 (15—100). Deux complications sont à déplorer. Une infection chronique reprise à trois ans, greffée et réimplanté en hémiarthroplastie avec un résultat satisfaisant, et une rupture d’implant suite à un incident traumatique violent sur l’épaule. Hormis les complications, les lignes radioclaires périglénoïdiennes n’ont pas progressé après la première année de suivi. L’implant est stable. Le reste de la surface glénoïdienne ne présente aucune usure excentrique ou asymétrique sur les reculs, même à long terme. L’utilisation d’une mini glène enfouie est une alternative séduisante dans les arthroplasties pour omarthrose centrée. Elle permet l’obtention d’une antalgie rapide et semble protéger la glène native d’une dégradation progressive, contrairement à ce qui est rapporté pour les hémiarthroplasties. Son caractère inclus, son faible encombrement et sa stabilité en font une indication idéale dans l’omarthrose centrée, et plus spécifiquement associée à une prothèse de resurfaçage humérale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.074 103 Prothèses totales d’épaule inversées pour le traitement des fractures humérales du sujet âgé : résultats à un an minimum Lauryl Decroocq ∗ , Grégory Moineau , François Sirveaux , Philippe Clavert , Nicolas Brassart , Charles-Edouard Thélu , Charles Bessière , Pascal Boileau S303 Service de chirurgie orthopédique et traumatologie du sport, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La consolidation osseuse des tubérosités autour des prothèses d’épaule est difficile à obtenir chez les sujets âgés (> 70 ans). Hypothèse.— Notre hypothèse était que la fixation des tubérosités associée à une greffe osseuse autour d’une prothèse inversée spécifiquement dessinée pour le traitement des fractures humérales améliorerait la consolidation osseuse et la mobilité de l’épaule chez les patients âgés présentant une fracture déplacée de l’humérus proximal. Méthode.— Étude prospective de cohorte incluant 43 patients (39 femmes, quatre hommes) présentant une fracture déplacée de l’humérus proximal traités par prothèse inversée d’épaule avec ostéosynthèse systématique des tubérosités. L’âge moyen à la chirurgie était de 80 ans ± 5 [68—88]. L’intervention était réalisée en moyenne sept jours (1—17) après le traumatisme. L’évaluation postopératoire comportait : la recherche de complications, la mesure des mobilités actives, du score de Constant, ainsi que l’évaluation subjective de la douleur (EVA) et du résultat subjectif (SSV). Sur les radiographies et le scanner au dernier recul, la consolidation osseuse des tubérosités et leur éventuelle lyse étaient évaluées. Le recul moyen était de 17 mois (12—35 mois). Résultats.— L’élévation antérieure moyenne était de 132 ± 29◦ [40—180], la rotation externe de 24 ± 13◦ [0—50] et la rotation interne moyenne 5 ± 3 points [0—10]. La douleur moyenne à l’Eva était à 1/10 (0—4). Le score de Constant moyen était de 66 ± 15 points (23—79) et le score de Constant pondéré de 88 % (33 %—118 %). La valeur subjective de l’épaule (SSV) était de 70 %. La consolidation du trochiter en position anatomique a été observée chez 37 patients (86 %) ; trois cas de malposition initiale postopératoire du trochiter ont consolidé dans cette position ; un cas de migration, un pseudo-arthrose et migration, un ostéolyse et migration. Aucun patient n’a été réopéré au dernier recul. Conclusions.— Malgré l’âge avancé des patients, il est possible d’obtenir la consolidation des tubérosités autour d’une prothèse d’épaule inversée spécifique. La consolidation des tubérosités est associée à une restauration combinée de l’élévation active et de la rotation externe active. Les complications postopératoires observées dans les prothèses inversées en l’absence de fixation des tubérosités (instabilité, infection ou descellement prothétique) n’ont pas été observées dans cette série. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.075 104 Résultat du traitement de l’arthrose primitive avec glène biconcave par prothèse inversée Gilles Walch ∗ , Naoko Mizuno , Patrick J. Denard , Patric Raiss Unité épaule, centre orthopédique Santy, 24, avenue Paul-Santy, 69008 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les glènes biconcaves dans l’omarthrose primitive représentent un challenge difficile de par l’association d’une instabilité postérieure de la tête humérale et d’une érosion postérieure de la glène. Malgré une coiffe des rotateurs intacte, le taux de complication des prothèses anatomiques nous a conduit à implanter dans certains cas une prothèse inversée. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques. Patients et méthode.— La population comportait 27 patients opérés entre 1998 et 2009, en majorité des femmes (81 %) et l’âge moyen était de 74,1 ans. Tous les patients opérés ont eu un S304 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique arthroscanner préopératoire pour une évaluation précise des rétroversions glénoïdiennes et de la subluxation humérale. Quatre cas avaient une rupture partielle de la face profonde et six cas avaient une rupture transfixiante du supraépineux ; aucun patient n’avait de rupture associée de l’infra-épineux ou du subscapulaire. La rétroversion glénoïdienne était en moyenne de 32,3◦ et la subluxation moyenne de la tête humérale par rapport à l’axe de l’omoplate était de 87,2 %. Une prothèse inversée a été implantée 17 fois sans greffe osseuse, et dix fois avec une greffe osseuse pour compenser la rétroversion glénoïdienne excessive. Les résultats cliniques ont été évalués avec le score de Constant et les amplitudes articulaires ; le résultat radiographique a été évalué sur des radiographies simples de face et de profil réalisées sous contrôle scopique. Résultats.— Le recul moyen est de 54 mois (24—139). Un cas a eu un descellement glénoïdien précoce dû à une erreur technique et trois cas ont eu une complication neurologique régressive. Au recul maximum, le score de Constant était augmenté significativement de 30,4 à 76,3 (p < 0,001). L’élévation antérieure active, les rotations externe et interne étaient également significativement augmentées (p < 0,001). Aucun liseré glénoïdien n’a été observé, les neuf autres greffes ont consolidé ; une encoche scapulaire était présente dans dix cas (37 %). Il n’y avait pas de corrélation entre les mesures préopératoires de la rétroversion glénoïdienne, de la subluxation postérieure de la tête, de la présence d’une greffe avec les complications ou les résultats cliniques et radiologiques. Conclusion.— Le traitement de l’omarthrose primitive avec une glène bi-concave et une coiffe fonctionnelle par une prothèse inversée apporte des résultats cliniques satisfaisants. La prothèse totale d’épaule inversée pourrait être une option chirurgicale intéressante pour résoudre à la fois le problème d’instabilité postérieure de la tête humérale et de la perte de substance osseuse postérieure de la glène. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.076 105 Reconstruction de glène par auto-greffe cortico-spongieuse pour descellement prothétique glénoïdien aseptique. Étude clinique et TDM Tewfik Benkalfate ∗ , Mickael Ropars , Jerémy Lasbleiz Clinique La Sagesse, 4, place Saint-Guénolé, CS 44345, 35043 Rennes cedex France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le descellement glénoïdien dans les prothèses totales d’épaule provoque le plus souvent une importante perte de substance osseuse. Le but de cette étude est d’évaluer sa reconstruction par auto-greffe cortico-spongieuse, cliniquement et par tomodensitométrie. Patients et méthode.— Douze patients ont été inclus dans cette étude prospective monocentrique. Le délai moyen de la reprise était de 104 mois (40—184). L’âge moyen à la reprise était de 70 ans (46—81). Cela a concerné trois types de prothèses : six Aequalis anatomique (quatre fonds plats, deux convexes) quatre Global shoulder (trois quilles, un plots), deux Anatomica (deux plots). Le sub-scapulaire était considéré comme bon dans tous les cas. Une ostéotomie des tubérosités pour extraction de la calotte céphalique a été nécessaire dans trois cas. La perte de substance était considérée, comme centrale modérée dans trois cas, centrale sévère dans cinq cas, combinée sévère dans quatre cas. Une fixation du greffon par vissage dans deux cas. La tige humérale a été conservée dans tous les cas. Tous les patients ont eu une TDM en moyenne à 14 mois. Résultats.— Le recul moyen était de 38 mois (12—85). Le score douleur est passé de 5 à 11,50. Le score de constant pondéré est passé de 56 (30—82) à 75 (53—106), absolu de 38 (22—57) à 54 (43—68). Le bilan radiographique a toujours montré une usure glénoïdienne plus ou moins prononcée, La TDM a retrouvé dans le plan axial une tête centrée dans huit cas, un léger décentrage antérieur dans trois cas, postérieur dans un cas et dans le plan frontal, un décentrage vers le haut dans sept cas. L’ostéo-intégration a été analysée comme bonne dans huit cas, avec une lyse modérée centrale dans trois cas, avec une lyse sévère dans un cas (PR). Trois patients ont été repris, un par PTE inversée, un pour ablation matériel, un pour ablation de vis et totalisation par une glène à plots sur un capital osseux reconstitué. Discussion.— La reconstruction structurale par auto-greffe, a bien rempli son rôle avec un seul échec, le taux de réimplantation à ce jour n’est que de 17 %. L’utilisation d’un mode de fixation a toujours nécessité son extraction, en raison du conflit métalmétal. Conclusion.— La reconstruction glénoïdienne pour descellement aseptique, par auto-greffe cortico-spongieuse, a permis une reconstitution structurale du capital osseux satisfaisante et durable, avec une amélioration du score de constant. Quatre-vingt-trois pour cent des patients n’ont pas été réimplantés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.077 106 Étude comparative simple rangée versus double rangée dans les ruptures étendues de la coiffe des rotateurs, à propos de 60 cas Philippe Teissier ∗ , Jacques Teissier , Philippe Marchand , Pascal Kouyoumdjian Service d’orthopédie, place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’objectif de notre étude était de comparer deux techniques de réparation, simple rangée SR versus double rangée DR liée sans nœud, dans le cadre de ruptures étendues de la coiffe des rotateurs. Patients.— Soixante patients ont été inclus dans une étude comparative rétrospective, divisés en deux groupes de 30 selon la technique utilisée. Les ruptures tendineuses intéressaient le supra spinatus en totalité et tout ou partie de l’infra spinatus (extension sagittale B ou C, rétraction stade 2 ou 3). Le recul minimum était de 1 an. Méthodes.— Il s’agissait de réparations totalement arthroscopiques. Des ancres métalliques vissées étaient utilisées dans les SR. Les DR liées utilisaient une rangée médiale d’ancres métalliques vissées et une rangée latérale d’ancres impactées sans nœud. Au dernier recul, l’analyse clinique comportait une évaluation de la douleur, le score de Constant et le score QuickDash. Une échographie étudiait la cicatrisation tendineuse par quatre critères : pourcentage de couverture du footprint, tendinopathie fissuraire, rupture itérative, épanchement articulaire ou sous acromial. Résultats.— La comparaison des deux groupes ne montrait pas de différence en terme de mobilité et douleur. Le score de Constant était de 74,5 dans le groupe SR (+27) et 77 dans le groupe DR (+24). Le QuickDash était meilleur dans le groupe DR (ns). La force en EA et RE était supérieure dans le groupe DR (p < 0,05). L’analyse échographique montrait une couverture du footprint supérieure de 10,5 % (p < 0,05) dans le groupe DR. On notait un seul cas de rupture itérative dans le groupe SR. Discussion.— Les études biomécaniques montrent la supériorité des sutures DR en termes de résistance et de qualité de cicatrisation. Les séries rapportent des résultats cliniques et fonctionnels com- Résumés des communications parables, bien que la cicatrisation tendineuse soit supérieure en imagerie pour les DR. Il existe en fait plusieurs techniques DR, liées ou indépendantes, avec ou sans nœud. Les sutures DR liées sans nœud permettent d’obtenir des résultats fonctionnels supérieurs aux SR, ainsi qu’une reprise du travail plus rapide. Les résultats fonctionnels étaient supérieurs de façon significative, pour les patients du groupe DR qui présentaient une cicatrisation tendineuse complète (Constant +14 %, Quick Dash trois fois supérieur, force en EA +11 %). Conclusion.— Les objectifs de la réparation visent à favoriser la cicatrisation tendineuse. Les meilleurs résultats fonctionnels, notamment en termes de récupération de la force, sont observés lorsque la cicatrisation tendineuse est complète par suture DR liée sans nœud. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.078 107 Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique de 53 patients à deux ans de recul minimum Jean Kany ∗ , Jean Grimberg , Philippe Valenti , Stéphane Joulié Clinique de l’Union, 31240 Saint-Jean, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le transfert de Latissimus Dorsi (LD) a été proposé par Gerber dans le traitement des ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs en 1988. Depuis, beaucoup de publications font état de résultats inconstants en cas de rupture iterative de coiffe déjà opérée. Notre propos est d’évaluer sur trois centres à deux ans de recul minimum une nouvelle technique : abord axillaire mini invasif (incision de 5 cm), et fixation transosseuse du transplant sur la tête de l’humérus sous arthroscopie. Matériels et méthode.— Les critères d’inclusion était une rupture massive et irréparable postéro-supérieure de la coiffe des rotateurs, avec une dégénérescence graisseuse supérieure ou égale à 3. Les critères d’exclusion étaient une omarthrose excentrée, une paralysie du deltoïde, une rupture non réparable associée du sous scapulaire, une épaule pseudo paralytique. Tous les patients ont été évalués en pré- et postopératoire par le score de Constant, le « Single Shoulder Value » (SSV), et une IRM. Résultats.— Cinquante-trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 59 ans (50—68). Vingt-trois patients (44 %) avaient déjà été opérés pour une réparation de coiffe. En préopératoire, le score de Constant était de 37 points (14/58), le SSV était à 23 % (14/32). Deux patients ont été perdus de vue. Le recul moyen était de 30 mois (24/50). À la revue, le score de Constant était de 65 points (51/79), le SSV de 68 % (51/85). Trente-huit patients (72 %) étaient satisfaits ou très satisfaits, 11 étaient déçus (21 %), quatre étaient insatisfaits (7 %). Certains facteurs n’ont aucune influence sur le résultat final : l’âge, le sexe. Certains facteurs ont une influence péjorative : une chirurgie antérieure (rupture iterative), les accidents de travail ou maladies professionnelles. Sur l’IRM de contrôle, trois patients avaient une rupture de leur transfert, correspondant à trois mauvais résultats. Ces ruptures sont survenues vers le troisième mois postopératoire à la jonction os/tendon, alors que les patients reprenaient normalement leurs activités, sans douleur. Conclusion.— Il s’agit de la première étude multicentrique de transfert de LD assisté par arthroscopie. Les résultats sont comparables à la technique classique décrite par Gerber (abord large et fixation par ancres), Cette nouvelle technique semble néanmoins donner des résultats plus constants pour les patients multiopérés. La disparition de la douleur préopératoire est quasi immédiate, mais une rupture du transplant à la jonction os/tendon vers le troisième mois S305 est possible imposant la prudence dans la récupération des activités quotidiennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.079 108 Paralysie radiale dans les reprises de prothèse totale de coude : étude anatomique et clinique, éléments de prévention à propos de quatre cas Thomas Waitzenegger ∗ , Pierre Mansat , Pascal Guillon , Bertrand Coulet , Cyril Lazerges , Michel Chammas 31, rue Chardon-Lagache, 75016 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les reprises de prothèses totales de coude (RPTC) peuvent être la source de nombreuses complications liées à l’insuffisance du stock osseux, aux pertes de substances des parties molles et tendineuses, aux risques septiques et aux difficultés d’ablation de ciments. La lésion du nerf radial au bras représente une complication grave très peu documentée. Une seule série dans la littérature fait état de sept cas centrant son analyse sur les facteurs étiologiques. Le but de cette étude est de définir les mesures de prévention à la lumière d’une étude anatomique et d’une série clinique. Patients et méthodes.— L’étude anatomique a été réalisée sur 20 membres supérieurs permettant de définir les rapports du nerf radial au bras et au coude afin de préciser les zones à risque (fausse route d’instruments, extravasation de ciment. . .) lors de la procédure de replacement prothétique. Quatre patientes prises en charge dans deux centres ont été revus rétrospectivement ayant présenté une paralysie radiale postopératoire dans le cadre d’une révision de prothèse totale de coude semi-contrainte à longue tige. Résultats.— Chaque fois la lésion du nerf radial est survenue en regard de l’extrémité proximale de la tige, dans deux cas due à l’extravasation de ciment sur effraction corticale, dans deux cas par lésion sur écarteur. Un seul patient a récupéré spontanément. Les trois autres ont fait l’objet de transferts tendineux. D’après notre étude anatomique, nous avons individualisé une zone à risque située à 14 cm (entre 13 et 15,5 cm) du sommet de la fossette olécranienne et 15, 5 cm (entre 14,5 et 16 cm) de l’épicondyle médial. La procédure d’individualisation du nerf radial au niveau de la zone à risque humérale est décrite grâce à une contre incision proximale postérieure. Discussion et conclusion.— Le risque de paralysie radiale au cours des RPTC est très peu étudié dans la littérature. Récemment, Throckmorton et al. ont évalué ce risque à 2,7 %, identifiant dans le même temps les causes de lésions du nerf. Notre étude permet en complément du travail précédent de définir une zone à risque pour le nerf radial et de proposer un repérage ciblé par une contre incision proximale à l’abord chirurgical postérieur du bras, à 14 cm en moyenne au-dessus de la fossette olécranienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.080 Rachis 110 Décompression et instrumentation vertébrale de la sténose lombaire : relation entre les niveaux opérés et les complications per- et postopératoires Filipe Duarte ∗ , Antonio Sousa , Frederico Raposo , Luis Valente , Antonio Moura Gonçalves , Rui Pinto S306 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Rua Quinta de calvelhe, n 308, R/C esq 4455-196 Lavra, Portugal correspondant. ∗ Auteur Introduction.— Le traitement chirurgical de la sténose lombaire vise la décompression nerveuse, l’apaisement de la douleur et éviter la progression de la pathologie. L’instrumentation pédiculaire permet une fusion appropriée des segments affectés mais pour la plupart des fois il s’agît d’une intervention complexe réalisée chez des patients âgés et porteurs de plusieurs comorbidités. Le nombre de niveaux à décompresser/instrumenter n’est pas toujours consensuel. Les auteurs prétendent déterminer s’il existe une association entre le nombre de niveaux opérés et les complications per- et postopératoires. Patients.— Cinquante patients porteurs de sténose lombaire à plusieurs niveaux soumis à décompression et arthrodèse vertébrale postérieur entre 2009 et 2010. Âge moyen 66 ans. Méthodes.— Étude rétrospective. Contage des niveaux instrumentés (NI) et des niveaux décompresser (ND). Temps en unité de soins post anesthésie (USPA) ; transfusions sanguine (GR) ; baisse d’hémoglobine (BH) ; temps de chirurgie ; temps d’hospitalisation ; ASA. Comptabilisation des complications neurologiques, infectieuses, vasculaires, mauvais positionnement de vis et patients réopérés. Division en deux groupes : A : ≤ 3 NI (30 sujets) ; B : > 3 NI (20 sujets). Étude statistique SPSS19® . Résultats.— Relation proportionnelle entre les NI et les ND avec : GR, USPA, BH et temps chirurgie (p < 0,05). Plus âgés associés à plus de GR e ASA plus élevé (p < 0,05). Groupe A : quatre complications : deux perforations de la duremère, un fistule LCR, un mauvais positionnement de vis. Baisse hémoglobine : 3,2 g/dL ; temps moyen chirurgie : 188 minutes ; Temps moyen hospitalisation : 9,5 jours ; Temps moyen USPA : entre six a 12 heures. Groupe B : neuf complications : cinq perforations dure-mère ; deux infections ; un syndrome coronaire aigu ; un ischémie du membre inférieur. Baisse hémoglobine : 4,2 g/dL ; temps moyen chirurgie : 241 minutes ; Temps moyen hospitalisation : 11,9 jours ; Temps moyen USPA : supérieur 12 heures. Dans le groupe B : plus de GR (p < 0,05) ; plus de temps USPA (p < 0,05) ; BH plus élevé (p < 0,05) ; temps de chirurgie supérieur (p < 0,05) ; plus de complications (p < 0,05). Discussion.— Les résultats montrent clairement que le nombre de niveaux décompresser/instrumenté est associé à un plus grand nombre de complications per- et postopératoires. Ce travail démontre que lorsqu’on prétend aborder plus de trois niveaux le risque de complications doit être considéré dans le contexte de risque/bénéfice en particulier chez les patients âgés et avec plus de comorbidités. Conclusion.— Lors de la planification préopératoire de la sténose lombaire, on doit considérer que les interventions concernant plus de trois niveaux sont associées à un taux de complication plus élevé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.081 111 Analyse comparative entre la Rh-BMP (InductOs) et l’os spongieux iliaque autologue dans la fusion des arthrodèses intersomatiques par voie antérieure Charles-Henri Flouzat-Lachaniette ∗ , Amir Ghazanfari , Alexandre Poignard , William Delblond , Jérôme Allain 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Plusieurs publications rapportent que la rh-BMP2 aboutit à un taux de fusion supérieur ou égal à la technique de référence (autogreffe spongieuse). Néanmoins, la Rh-BMP est asso- ciée à certaines complications (ostéolyses, impactions de cages) et la dose idéale reste à établir. Objectif.— Il a été de déterminer l’efficacité de la Rh-BMP-2 en comparaison à l’os iliaque spongieux autologue pour l’obtention de la fusion des arthrodèses lombaires intersomatiques par voie antérieure (ALIF), puis de déterminer le taux d’ostéolyses et d’impactions secondaires. Patients et méthode.— Quarante-huit arthrodèses par cage intersomatique ROI A (LDR médical), ont été incluses prospectivement dans cette étude monocentrique. La cage était composée de deux compartiments distincts séparés par une paroi en PEEK. Un des deux compartiments était rempli d’une demi-éponge (6 mg) d’InductOs (Medtronic) et l’autre d’une greffe osseuse spongieuse autologue. Un scanner lombaire a été effectué dans tous les cas en postopératoire (j5—j7) et à un an. L’évaluation de la fusion a été réalisée de façon indépendante par deux orthopédistes et classée comme certaine (présence de travées osseuses continues entre les deux corps vertébraux), douteuse (doute sur la continuité des travées osseuses entre les deux corps vertébraux) ou absente (absence de travées osseuses continues) pour chaque compartiment de la cage. La présence de géodes corporéales, d’ostéolyses et d’impactions secondaires a également été recherchée. Résultats.— Le taux global de fusion certaine était de 89,6 %. Dans le compartiment « os spongieux » il était de 89,6 % pour 6,2 % de fusion douteuse et 4,2 %. Dans le compartiment « Rh-BMP-2 », le taux de fusion certaine était de 68,8 % pour 22,9 % de fusion douteuse et 8,3 % de pseudarthrodèse (p = 0,001). Dix-neuf cas de géodes intracorporéales (une ou plusieurs) au contact du compartiment « Rh-BMP-2 » ont été mises en évidence (39,6 %) pour cinq cas (10,4 %) dans le compartiment « os spongieux » (p = 0,001). Dix ostéolyses (20,4 %) et huit impactions secondaires (16,7 %) ont été constatées au dernier recul. Un malade a nécessité une reprise pour démontage. Conclusion.— La substitution de l’apport osseux spongieux autologue par la Rh-BMP-2 dans les arthrodèses lombaires instrumentées par cage intersomatique s’accompagne statistiquement d’un taux de fusion inférieur (taux de fusion douteuse ou de pseudarthrose × 3,3). Parallèlement, la fréquence de survenue de géodes corporéales au contact de la Rh-BMP-2 expose au risque d’impaction secondaire de la cage et de perte de réduction de la lordose et de la hauteur discale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.082 112 CobbMeter : l’angle de Cobb sur iPhone. Étude de reproductibilité sur les cyphoses traumatiques Frédéric Jacquot ∗ , Sofiane Khelifi , Daniel Gastambide , Alain Sautet , Jean-Marc Feron , Levon Doursounian , Regis Rigal , Axelle Charpentier Hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les smartphones ont atteint un niveau de diffusion important et s’acquittent d’une grande variété de taches en pratique clinique quotidienne. Nous avons développé une application iPhone capable de mesurer les angles en chirurgie orthopédique en faisant usage du capteur de position inclus dans l’appareil. Nous présentons une étude de reproductibilité des mesures de l’angle de Cobb sur des radiographies de cyphoses angulaires traumatiques. Cette étude valide l’application et la méthode. Patients et méthodes.— Des radiographies extraites des dossiers de 20 patients atteints de cyphose angulaire traumatique ont été présentées à un panel de six opérateurs différents et à des moments différents. Parmi les opérateurs il y avait trois chirurgiens du rachis spécifiquement formés, et trois internes de chirurgie orthopédique en cours de formation générale. Les radiographies ont Résumés des communications été mesurées à l’aide d’un goniomètre selon la méthode standard puis au moyen de l’application iPhone et une analyse statistique a été réalisée afin de mesurer le coefficient de corrélation intraclasse entre les deux méthodes, et la reproductibilité intra- et inter-observateur. Résultats.— Le coefficient intraclasse interméthode (i.e. CobbMeter versus méthode standard) pour toutes les mesures était de 0,963, indiquant une excellente corrélation des mesures. Le coefficient inter-observateur était de 0,964. l’ICC intra-observateur était de 0,977, indiquant une excellente reproductibilité des mesures à des temps différents pour tous les opérateurs. L’ICC inter-observateur entre les chirurgiens et les internes était de 0,967. De façon constante, les corrélations ICC intra- et interobservateur étaient plus élevées avec l’application CobbMeter sur iPhone qu’avec la méthode standard. Cette différence n’était pas significative. Discussion.— L’usage d’un smartphone pour mesurer l’angle de Cobb en pratique clinique quotidienne donne des mesures au moins aussi précises que la méthode standard, tout en permettant un gain de temps appréciable au quotidien. Plusieurs publications sont en faveur de la diffusion d’une telle méthode. Conclusion.— La mesure de l’angle de Cobb avec l’iPhone est une procedure valide de mesure qui n’est en aucune façon inférieure à la méthode standard, tout en facilitant les mesures en pratique clinique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.083 113 Les changements de grade des indicateurs de la classification SRS-Schwab sont-ils corrélés à la qualité de vie chez les patients avec déformations rachidiennes ? Résultats d’une étude prospective Benjamin Blondel ∗ , Justin Smith , Eric Klineberg , Frank Schwab , Christopher Shaffrey , Bertrand Moal , Christopher Ames , Richard Hostin , Kai-Ming Fu , Douglas Burton , Behrooz Akbarnia , Munish Gupta , Robert Hart , Shay Bess , Virginie Lafage , Jean-Pierre Farcy Service chirurgie orthopédique, CHU de Marseille, hôpital Nord, chemin des Bourrelly, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les déformations rachidiennes de l’adulte ont longtemps été décrites en utilisant des classifications pédiatriques ne prenant pas en compte les paramètres sagittaux rachido-pelviens. L’objectif de ce travail est d’analyser le caractère prédictif en termes de scores cliniques de la classification SRS-Schwab sur une série de patients traités chirurgicalement (OP) ou non (NONOP) sur une période d’un an. Méthodes.— Il s’agit d’une étude multicentrique, prospective et consécutive. Etaient inclus les patients adultes avec déformation rachidienne pour lesquels radiographies et scores cliniques (ODI, SRS-22, SF-36) étaient disponibles initialement et à un an de suivi. La classification Schwab-SRS comprend trois indicateurs sagittaux, chacun avec trois grades (normal, modérément pathologique et pathologique). Ces trois indicateurs sont le déséquilibre antérieur (SVA : < 4, 4—9 ou > 9 cm), la version pelvienne (VP : < 20, 20—30 ou > 30◦ ), et l’adéquation entre incidence pelvienne et lordose lombaire (IP-LL : < 10, 10—20 ou > 20◦ ). Les changements d’indicateurs à un an et leur impact sur les scores cliniques étaient comparés aux valeurs initiales. Résultats.— Trois cent quatre-vingt-onze patients étaient inclus (âge moyen 54 ans, 85 % femmes ; OP = 189 ; NONOP = 202). Les changements de grade du paramètre SVA à un an étaient associés à des variations significatives (p < 0,03) de tout les scores cliniques sauf la composante mentale du SF-36. Les changements de grade du paramètre IP-LL à un an étaient significativement associés (p < 0,03) à des variations du SF-36 et du score SRS-22. Ces changements S307 de grade des paramètres SVA et IP-LL étaient également corrélés avec la probabilité d’obtenir une différence minimale cliniquement significative (MCID) pour le score ODI et SRS-22 (p < 0,03). Les changements de grade du paramètre VP n’étaient pas significativement corrélés à des modifications de scores cliniques. Conclusion.— La classification Schwab-SRS fournit un langage commun pour la description des déformations rachidiennes et est significativement corrélée aux mesures de qualité de vie. Les résultats de cette étude démontrent que les indicateurs de la classification sont associés aux scores cliniques et qu’un changement de grade reflète une modification significative de l’état clinique du patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.084 114 Amélioration clinique postopératoire de patients atteints de déformations rachidiennes : que peut-on en attendre et qui en bénéficie le plus ? Bertrand Moal ∗ , Virginie Lafage , Justin Smith , Christopher Ames , Praveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran , Eric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy 306, E 15 street, 10003 New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’évaluation du traitement chirurgical des déformations rachidiennes doit prendre en compte la douleur et le handicap préopératoire ainsi que leur amélioration. L’objectif de cette étude était d’évaluer le pourcentage et le degré d’amélioration clinique après traitement chirurgical des déformations rachidiennes. Méthodes.— Il s’agit d’une étude consécutive, prospective multicentrique incluant des adultes avec un score SRS préopératoire et à un an postopératoire. Les scores SRS des patients (douleur et handicap) en préopératoire était comparé avec ceux d’une population saine (Diff Sain) et exprimés en termes de différence minimale cliniquement significative (MCID). En fonction de l’ampleur de leur différence par rapport aux sujets sains, les patients étaient classifiés suivant quatre groupes : critique (DIFF Sain > 4 MCID), sévère (4 MCID > Diff Sain > 2 MCID), sérieux (Diff Sain < 2 MCID pour un domaine) et modéré (Diff Sain < 2 MCID pour les deux domaines). En postopératoire, en fonction de leur amélioration clinique (Gain) les patients étaient classifiés suivant quatre groupes : aucun (Gain <1MCID), médiocre (Gain > 1MCID dans un domaine, Douleur ou Handicap), satisfaisant (Gain > 1MCID pour les deux domaines) et excellent (Gain > 1MCID pour les deux domaines, DIFF Sain < 1MCID à un an). La distribution des patients suivant les types de courbures rachidiennes était également analysée. Résultats.— Cent cinquante-deux patients (âge = 55 ± 15) ont été inclus. En préopératoire, le plus mauvais score SRS était Douleur ou Handicap chez 93 % des patients. 36 % patients étaient dans un état « Critique », 27 %« Sévère », 24 % « Sérieux » et 13 % « Modéré ». La proportion la plus élevée de patients « Critique » était retrouvée chez les patients avec un déséquilibre sagittal isolé (41 %) ou associé à une courbure thoraco-lombaire(49 %). Au dernier recul, l’amélioration clinique était classifiée « Aucune » dans 15 % des cas, « Médiocre » dans 14 %, « Satisfaisante » dans 25 % et « Excellente » dans 46 % des cas. Aucune différence significative de distribution n’était constatée en fonction du type de courbure. Trente-neuf pour cent des patients avec un état « Modéré » ne rapportaient pas d’amélioration. Dans le groupe des patients « Critique », 5 % ne percevaient pas d’amélioration tandis qu’elle était qualifiée de « Satisfaisant » et « Excellent » dans 45 % et 27 % des cas respectivement. Conclusion.— À un an postopératoire, un tiers des patients ne perçoivent pas d’amélioration de leur état clinique. Les patients les plus sévèrement atteints bénéficient plus du traitement chirur- S308 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique gical que les patients modérément atteints. Le succès clinique ne semble toutefois pas lié au type de courbure rachidienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.085 115 Prise en charge des déformations sagittales par ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation radiologique longitudinale du maintien de la correction Virginie Lafage ∗ , Mostafa El Dafrawy , Richard Hostin , Benjamin Blondel , Bertrand Moal , Christopher Ames , Justin Smith , Jamie Terran , Vedat Deviren , Michael Obrien , Frank Schwab , Khaled Kebaish , Jean-Pierre Farcy Hôpital Joint Disease, 306 E 15 street, 10003 New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La restauration d’un équilibre rachido-pelvien est corrélée aux résultats cliniques dans la prise en charge des déformations de l’adulte. Son maintien dans le temps reste toutefois un challenge majeur. L’objectif de cette étude est de rapporter les changements radiologiques observés la première année postopératoire sur une série de patients traités par ostéotomies pour déséquilibre sagittal. Méthodes.— Quarante-deux adultes (57 ans) traités par ostéotomie trans-pédiculaire (OTP) lombaire ont été inclus dans ce travail. Pour chaque patient des radiographies préopératoire, à six semaines, six mois et un an postopératoire étaient disponibles afin d’analyser les modifications d’équilibre rachido-pelviens. Résultats.— Le site le plus fréquent de l’OTP était L3 (36 %). Durant les six premières semaines postopératoires, il était retrouvé (p < 0,001) : augmentation de la lordose lombaire (20◦ vs 49◦ ) et de la cyphose thoracique (21◦ vs 32◦ ), diminution du déséquilibre antérieur (SVA ; 16 cm vs 4,9 cm) et de la version pelvienne (29◦ vs 21◦ ). Aucune modification significative n’était ensuite observée jusqu’à un an postopératoire. L’analyse en fonction du déséquilibre antérieur (indicateur SVA de la classification SRS-Schwab) montrait à six semaines que 34 % des patients étaient dans le groupe normal (N ; SVA < 4 cm), 47 % dans le groupe positif (P ; SVA 4-9,5 cm), et 18 % dans le groupe très positif (VP, SVA > 9,5 cm). Les patients classés dans le groupe N à six semaines restaient tous dans ce groupe à six mois et à 92 % à un an. Les patients du groupe P, restaient à 67 % dans ce groupe à six mois et 50 % à un an, 28 % d’entre eux améliorait leur équilibre passant dans le groupe N à six mois et 25 % à un an. Certains aggravaient leur déséquilibre (6 % à six mois et 28 % à un an) en passant dans le groupe VP. Les patients classés dans le groupe VP à six semaines restaient dans 43 % des cas dans ce groupe à six mois et un an, 57 % d’entre eux amélioraient leur alignement en passant dans le groupe P. Conclusion.— La correction des déformations sagittales peut être obtenue par la réalisation d’OTP. Les patients avec un alignement postopératoire idéal à six semaines maintiennent ces résultats à un an (92 %). Ceux avec une correction sub-optimale ont tendance à maintenir, voire à améliorer, leur alignement avec cependant 27 % de détérioration des résultats. L’obtention d’une correction sagittale complète est donc fondamentale afin d’obtenir un succès clinique chez ces patients. Lorsque cette correction est obtenue en postopératoire précoce, elle se maintient habituellement dans le temps. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.086 116 Prévalence et facteurs de risques de développement d’une cyphose jonctionelle proximale après chirurgie de réalignement par ostéotomies transpédiculaires Virginie Lafage ∗ , Christopher Ames , Bertrand Moal , Richard Hostin , Praveen Mummaneni , Khaled Kebaish , Justin Smith , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey , Eric Klineberg , Shay Bess , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy 306 E 15 street, New York 10003 NY, 10003 New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’objectif de cette étude est d’analyser la prévalence et les facteurs de risque de développement de cyphoses jonctionelles (CJ) après ostéotomies lombaires transpédiculaires. L’hypothèse retenue ici est que les cas de CJ peuvent survenir rapidement en postopératoire chez les patients ayant subi un important réalignement sagittal. Une étude des paramètres radiographiques avant et après la chirurgie pourrait donc identifier des facteurs de risques de CJ. Méthode.— Cette analyse est basée sur une étude multicentrique, consécutive et rétrospective de patients avec déformation rachidienne traités par ostéotomie transpédiculaires. Le ratio de patients ayant développé une CJ était identifié sur un total de 54 patients avec un suivi radiographique à six mois, un an et deux ans. Les facteurs de risque étaient étudiés sur 75 patients traités par une fusion courte (T10-L2) avec un suivi radiographique à six mois. Le diagnostic de CJ était défini radiologiquement par une cyphose supérieure à 10◦ et un changement de plus de 10◦ entre vertèbre instrumentée supérieure et celle deux niveaux au-dessus (VIS et VIS+2). Résultats.— L’analyse des patients avec un suivi postopératoire à deux ans retrouvait un taux de CJ à 39 %, sans différence significative entre fusion courte et longue. Dans 82 % des cas de CJ, la déformation était déjà présente lors du suivi précédent. Le taux de révision était de 15 %, dont seulement 4 % due à la présence d’une CJ. Chez les patients avec un suivi à six mois et traités par fusions courtes, les facteurs de risque identifiés étaient : un alignement cyphotique neutre entre VIS et VIS+2, un âge supérieur à 55 et une lordose lombaire idéalement ou trop corrigée. Aucun des patients ayant au plus un de ces facteurs de risques ne présentait de CJ, alors qu’elle était retrouvée chez 42 % des patients présentant les trois facteurs de risques. Discussion.— Le développement d’une CJ en postopératoire précoce reste rare, par contre le taux à deux ans est important (39 %). Cependant, il ne requière une révision chirurgicale que dans 4 % des cas. Pour les fusions courtes, les facteurs de risque étaient la présence d’une cyphose locale au-dessus de l’instrumentation, l’âge, et la correction lombaire. Des travaux supplémentaires sont nécessaires afin déterminer l’impact clinique des cas de CJ et d’établir une définition clinique plus que radiographique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.087 117 Correction chirurgicale des déformations rachidiennes de l’adulte : analyse radiographique des échecs de réalignement en fonction du type de déformation Bertrand Moal ∗ , Frank Schwab , Christopher Ames , Justin Smith , Praveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran , Eric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey , Virginie Lafage , Jean-Pierre Farcy 306, E 15 street, 10003 New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La douleur et l’handicap chez les adultes atteints de déformations rachidiennes sont corrélés à différents paramètres radiographiques. L’objectif principal de la chirurgie est de restaurer un alignement spino-pelvien harmonieux. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité du traitement chirurgical à corriger ces paramètres radiologiques en fonction du type de déformation. Méthode.— Il s’agit d’une étude prospective, consécutive et multicentrique de patients adultes (>18 ans) pris en charge pour une Résumés des communications déformation rachidienne. Des radiographies sagittale et coronale du rachis en totalité avant et un an après la chirurgie étaient disponibles pour l’ensemble de la série. Pour chaque patient, l’angle de Cobb thoracique (T) et thoracolombaire (TL), le déséquilibre coronal (Cor), le déséquilibre sagittal (SVA), la version pelvienne (VP) et l’adéquation entre lordose lombaire et l’incidence pelvienne (IPLL) étaient évalués. Chaque paramètre préopératoire et à un an postopératoire, était classifié comme « normal » ou « pathologique » s’il était supérieur aux limites suivantes : Cobb > 30◦ , Cor et SVA > 50 mmVP > 25◦ , et IP-LL > 10◦ . La comparaison pré vs. postopératoire permettait de classifier ces paramètres comme étant « corrigés » ou « détériorés ». L’analyse des échecs en fonction du type de déformation était ensuite réalisée. Résultats.— Cent soixante et un patients (âge = 55 ± 15) ont été inclus. En préopératoire, 82 % des patients présentaient un angle de Cobb > 30◦ , 15 % avaient un déséquilibre uniquement coronal, et 58 % avaient au moins un paramètre sagittal pathologique (IP-LL, SVA, PT). Chez les patients présentant un angle de Cobb pathologique en préopératoire, ceux sans déséquilibre sagittal étaient mieux corrigés (81 %) que ceux avec (59 %). La détérioration du déséquilibre coronal était plus fréquente chez les patients avec une courbure thoracolombaire (TL 22 %, Sagittal + TL : 31 %). Indépendamment du type de courbure, les paramètres SVA et PI-LL étaient corrigés dans 50 % des cas, alors que la VP était le paramètre le moins fréquemment corrigé (33 %) et le plus souvent détérioré (27 %). Chez les patients présentant uniquement un déséquilibre sagittal, les paramètres SVA et IP-LL étaient le moins bien corrigés (SVA : 32 % et IP-LL : 33 %). Conclusion.— La fréquence de patients non corrigés un an après chirurgie de réalignement est importante. L’analyse préopératoire des patients a besoin d’être approfondie mais le ratio d’échec et de détérioration souligne la nécessité d’une meilleure planification préopératoire, d’un meilleur contrôle peropératoire ainsi qu’une correction angulaire plus importante dans le plan sagittal. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.088 118 Variations anatomiques de la veine illiolombaire dans l’abord antérieur du rachis lombaire, étude anatomique sur 15 sujets Thibault Lafosse ∗ , Philippe Cottin , Guillaume Saintyves , Thierry Bégué 5, rue de Thionville, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’abord antérieur du rachis lombaire croise les trajets de nombreuses structures anatomiques, dont les axes vasculaires aortiques et caves, et plus particulièrement celui de la veine illiolombaire (VIL), dont les variations sont nombreuses. Il existe un rapport étroit entre les espaces intervertébraux et ces structures. Le but de notre étude anatomique, était de préciser ces rapports, et d’indiquer des repères de sécurité. Sujets et méthode.— Quinze dissections de sujets anatomiques fournis par le laboratoire du fer à moulin. Un seul opérateur, une seule technique : réalisation d’un abord transpéritonéal, Repérage des disques intervertébraux par Pins, mesures de distances par pied à coulisse, et d’angles par goniomètre. Vérification des mesures par logiciel informatique (Image J) sur Photos prises par une technique standardisée sur la distance, la focale, le zoom, et le centrage. On détermine les distances entre l’origine de la VIL et le disque L4-L5 (OILDS), le disque L5-S1 (OILDI), l’axe cave (OILAC). On détermine l’angle entre la direction de la VIL et l’axe cave (ACIL). D’autres données complémentaires ont été étudiées, par rapport à l’axe aortique, les bifurcations aortique et cave, le promontoire. Résultats.— Une VIL était retrouvée dans les 15 cas, ascendante dans tous les cas sauf deux où sa direction était descendante. OILDS S309 moyenne 24,7 mm, minimale à 9,9 mm et maximale à 57,5 mm. Distance supérieure à 30 mm pour trois sujets, comprise entre 20 et 30 mm pour cinq sujets, et inférieure à 20 mm pour sept sujets. OILI moyenne 15,6 mm, minimale à 7 mm et maximale à 26 mm. ACIL moyen : 34,7◦ avec une valeur minimale de 1◦ , cinq sujets moins de 10◦ 6 sujets entre 20 et 50◦ , deux entre 50 et 90, valeur maximale 104◦ , donc descendante. Conclusion.— La VIL était constante dans notre étude, descendante dans seulement deux cas. Comprise entre 2 et 3 cm sous le disque L4-L5, et 1 et 2 cm au-dessus du disque L5-S1. En moyenne, elle se dirige en bas et en arrière avec un angle d’environ 30◦ par rapport à l’axe cave. Cette étude permet de démontrer le caractère indispensable de l’angioscanner et des reconstructions en préopératoire, du fait d’une grande variabilité anatomique, et de l’étroitesse des rapports entre les espaces intervertébraux, objectifs de cette chirurgie, et les dangers représentés par les structures anatomiques de voisinage. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.089 119 Prothèse de disque lombaire et choix du plateau lordosé : prédiction peropératoire de la lordose segmentaire Féthi Laouissat ∗ , Joël Delécrin Service orthopédie traumatologie, CHU Hôtel-Dieu, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La restauration de la mobilité segmentaire, but des prothèses totales de disque (PTD), est influencée par la hauteur discale, la lordose segmentaire, le positionnement et le dessin de l’implant. Elle est aussi influencée par l’angle entre les deux surfaces frottantes des plateaux prothétiques (lordose intraprothétique [LIP]). Cet angle dépend du choix peropératoire de la lordose du plateau. La prédiction de la lordose segmentaire postopératoire guide ce choix. Ce travail évalue l’intérêt d’une mesure peropératoire pouvant prédire la lordose segmentaire postopératoire. Patients et méthodes.— Soixante-sept patients ont été opérés par PTD avec différents plateaux lordosés 0◦ , 5◦ , et 10◦ . Vingt et un patients (groupe 1) ont bénéficié d’une mesure peropératoire de la lordose segmentaire sur un cliché de profil, avec une bougie de distraction de la même hauteur que l’implant, positionnée au milieu des plateaux vertébraux. Cette mesure per opératoire a été corrélée à la lordose segmentaire post opératoire, mesurée sur les clichés de profil en charge. Pour 48 patients (groupe 2), aucune mesure peropératoire n’a été réalisée. Les surfaces frottantes des plateaux prothétiques étaient considérées comme parallèles lorsque l’angle LIP, mesuré dans les deux groupes, était inférieur à 5◦ . Résultats.— Dans le groupe 1, l’angle moyen de LIP était de 4,1◦ (—1◦ à 11◦ ), et de 7,6 (—5,9◦ à 17,8◦ ) dans le groupe 2. Pour 80 % des patients du groupe 1, l’angle de LIP était inférieur à 5◦ , contre 33 % des patients du groupe 2. Seules les prothèses avec LIP inférieure à 5◦ avaient un arc de mobilité en extension (+3◦ ). Il a été observé une forte corrélation linéaire entre la lordose segmentaire per- et postopératoire (R = 0,78, p < 0,006). Discussion et conclusion.— La mesure peropératoire de la lordose segmentaire avec bougie en place est apparue comme un moyen efficace pour prédire la valeur de la lordose segmentaire postopératoire. Ainsi, avec cette mesure, le taux de PTD à surfaces frottantes parallèles a été augmenté. Par conséquent, l’utilisation de cette mesure, en guidant le choix du plateau lordosé, a permis une meilleure restitution de la mobilité par le rétablissement de l’extension dans un plus grand nombre de cas. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.090 S310 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique 120 Résultats des 20 premiers cas de prothèses discales lombaires à centrage libre, implantées par voie antérolatérale (Mobidisc latérale® ). Comparaison avec la prothèse à introduction conventionnelle (Mobidisc évolution® ) Jérôme Allain ∗ , Charles Henri Flouzat-Lachaniette , Alexandre Poignard , Joel Delecrin , Jacques Beaurain , Jean-Paul Steib , Lucie Aubourg Service de chirurgie orthopédique, hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les techniques conventionnelles d’arthroplastie discale nécessite une exposition de toute la largeur discale, exposant aux risques de traumatisme de la veine iliaque gauche. En L4L5, un défaut de centrage de la prothèse, latéralisée à gauche pour limiter la mobilisation des vaisseaux, peut résulter des difficultés d’exposition. La solution alternative proposée jusqu’à présent comporte un point d’entrée antéro-latéral de la prothèse puis un axe d’introduction oblique rendant difficile le centrage de face et de profil des implants (les deux étant interdépendants), source de malpositionnements et de dysfonctionnements des prothèses et des facettes articulaires. Nous avons conçu une nouvelle prothèse discale dépourvue de quille stabilisatrice et dont la technique d’implantation permet son introduction par une exposition réduite à la partie gauche du disque. Une fois introduite dans l’espace intervertébral, elle est centrée librement avant de la fixer par deux ancres pénétrant dans les corps vertébraux. Nous avons évalué la faisabilité de la technique chirurgicale ainsi que la qualité du résultat anatomique obtenu. Patients et méthode.— Nous avons analysé les données opératoires des 20 premières implantations de prothèses Mobidisc latérale® avec recherche d’éventuelles complications cliniques ou radiographiques. Ont été ensuite étudiées la qualité du positionnement de face et de profil des implants, leur ostéo-intégration (absence de mobilisation secondaire des plateaux prothétiques et de leurs ancrages sur des clichés dynamiques) et la mobilité obtenue à l’étage prothésée. La qualité des centrages a enfin été comparée à 20 cas identiques de prothèses Mobidisc® à introduction conventionnelle. Résultats.— La durée moyenne de l’intervention a été de 170 (120—180 ) avec des pertes sanguines de 180 mL (50—500). Aucune complication clinique (vasculaire ou neurologique) n’est survenue. Aucun patient n’a été ré-opéré. Toutes les prothèses sauf deux étaient centrée à +2 mm de la ligne médiane. Dix-huit implants sur 20 étaient à moins de 3 mm des murs vertébraux postérieurs. Dix-sept des 20 implants étaient mobiles (> 5◦ ) sur les clichés dynamiques à trois mois. Aucune migration de prothèse ou du système d’ancrage n’a été constatée. Les taux de centrages satisfaisants respectivement de face et de profil étaient de 90 et 90 % dans le groupe Mobidisc latérale® pour 70 et 75 % dans le groupe Mobidisc conventionnelle® . Conclusion.— La technique d’implantation de la prothèse Mobidisc latérale® autorise un centrage satisfaisant des implants tout en limitant les risques vasculaires. Son mode de fixation par ancrage corporéal permet d’obtenir son ostéo-intégration sur les plateaux vertébraux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.091 121 Résultats radiologiques et évolution des segments adjacents dans un essai clinique randomisé (FDA) : prothèse de disque cervical versus arthrodèse sur deux étages Thierry Dufour ∗ , Hyun W. Bae , Reginald Davis , Steven E. Gaede , Michael Hisey , Greg Hoffman , Kee D. Kim , Pierce Nunley , Daniel Peterson , Ralph Rashbaum , John Stokes , Chr Orléans Service de neurochirurgie, 14, avenue de l’Hôpital, BP 6709, 45067 Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Très peu d’essais cliniques randomisés comparent les résultats de l’arthroplastie cervicale à ceux de la fusion dans le traitement de la discopathie cervicale dégénérative multisegmentaire. Les études contrôlées par la FDA ont montré de bons résultats cliniques dans des indications mono-segmentaires, mais cela reste à prouver pour l’arthroplastie pluri-étagée. Nous présentons ici les résultats radiographiques du premier essai évaluant l’arthroplastie sur deux étages. Matériel.— Essai clinique prospectif, contrôlé et randomisé comparant l’arthroplastie à la fusion dans le traitement de discopathies cervicales dégénératives sur deux segments contigus, à travers 24 sites aux États-Unis. Trois cent trente patients ont été randomisés dans le groupe Prothèse (n = 225) ou dans le groupe Fusion (n = 105). Méthodes.— Les clichés radiographiques en flexion/extension réalisés avant l’intervention et six, 12 et 24 mois après étaient analysés par une structure indépendante. Les critères analysés au décours du suivi étaient le taux de succès radiographique, la mobilité (ROM), la translation aux étages implantés et adjacents, le degré de dégénérescence des segments adjacents. Le succès radiographique impliquait : dans le bras Prothèse : mobilité > 2◦ et/ou absence de pont osseux sur les deux segments traités ; dans le bras Fusion : mobilité ≤ 2◦ , et présence de pont osseux, et zone de clarté radiologique ne couvrant pas plus de 50 % de l’interface greffon-vertèbre sur les deux segments traités. La dégénérescence des niveaux adjacents a été évaluée selon la classification de Kellgren-Lawrence. Résultats.— Le taux de succès radiographique à deux ans était de 96,3 % dans le groupe Prothèse (77,5 % dans le groupe Fusion). Le ROM augmentait significativement dans le groupe Prothèse (moyenne préopératoire 8,2 ± 4,7 contre 9,3 ± 5,7 à 2 ans, p < 0,05). La translation antéropostérieure en flexion/extension augmentait de façon significative (0,92mm ± 0,63 en préopératoire contre 1,4mm ± 0,96 à 2 ans, p < 0,05) dans le groupe Prothèse aux niveaux implantés mais pas aux niveaux adjacents. Dans le groupe Fusion, les segments sus- et sous-jacent aux étages traités ont présenté des signes radiographiques de dégénérescence dans une proportion significativement plus élevée que dans le groupe Prothèse, aussi bien à 12 qu’à 24 mois. Discussion.— Un recul plus important est nécessaire pour évaluer la traduction clinique des signes radiographiques de dégénérescence des segments adjacents. Conclusions.— Les résultats de cet essai démontrent que l’arthroplastie augmente la mobilité et la translation aux étages implantés. L’arthroplastie est associée à des taux de dégénérescence des disques adjacents plus faible que la Fusion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.092 Séance du mardi 13 novembre après-midi Pédiatrie 127 Devenir du dôme talien après traitement du pied bot varus équin par la méthode de Ponseti Philippe Greiner ∗ , Roger Parot , Abelin-Genevois Kariman , Rémi Kohler , Jérôme Berard , Franck Chotel Hôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pinel, 69500 Bron, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications Introduction.— Le but de cette étude était d’évaluer le degré d’aplatissement du dôme talien sur une série de pieds bot traités par la méthode de Ponseti. Matériel.— L’analyse a porté sur une série de 101 pieds bots avec un recul moyen de neuf ans. Méthodes.— À cet effet, plusieurs index ont été utilisés et mesurés sur des clichés radiographiques de cheville en profil strict au dernier recul. L’index R/L a été défini par Heljmstedt et al. dans les année 1970 et nous avons défini et utilisé trois nouveaux index ; l’index h/C, un quotient de surface articulaire et un coefficient de longueur utile. Résultats.— Nous avons trouvé dans notre série, 50 % d’aplatissement du dôme talien avec une moyenne respective de 0,42 et 0,24 pour les index R/L et h/C. Ces deux index étaient fiables et bien corrélés. Les amplitudes articulaires des pieds bots étaient significativement diminuées par rapport à celles des pieds sains controlatéraux. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre les amplitudes articulaires passives et les deux index R/L et h/C, mais les mobilités dépendaient d’un autre facteur : la longueur du dôme talien. En effet, pour un aplatissement maintenu constant, plus le coefficient de longueur utile était grand plus l’amplitude passive était élevée. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre le score initial de Diméglio et la valeur des index au dernier recul mais il existait une tendance à un aplatissement plus important lorsque le grade augmentait. L’analyse en régression multivariée a montré que pour une même gravité initiale, les pieds bots qui étaient repris en raison d’un équin résistant étaient plus aplatis que ceux ne nécessitant pas de reprise thérapeutique. Plus encore, cette perte de convexité dépendait du type de traitement de reprise. Les pieds bots ayant subi une libération des parties molles, étaient plus aplatis que ceux traités par ténotomie itérative du tendon d’Achille ou reprise par plâtres. Discussion.— Ces observations confirment que l’effet « nutcracker » existe et suggèrent que les index d’aplatissement sont des indicateurs de iatrogénie. Bien que la méthode de Ponseti semble être moins iatrogénique que les méthodes chirurgicales à la fois en termes de fréquence et d’intensité, un certain degré d’aplatissement persiste. Conclusion.— Cela doit encourager de futures études dans le but de déterminer l’étape la plus iatrogène du traitement et permettre ainsi de définir la meilleure séquence thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.093 128 Évaluation en fin de croissance de la libération postéro-médiale dans le pied bot varus équin congénital idiopathique très sévère de l’enfant. À propos de 98 cas au recul moyen de 22 ans Fanny Alkar ∗ , Djamel Louahem , François Bonnel , Frédérique Bonnet , Jérôme Cottalorda Secrétariat chirurgie orthopédique pédiatrique, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de ce travail était d’analyser les résultats cliniques et radiographiques en fin de croissance de la libération postéro-médiale selon Turco. Patients et méthode.— L’étude rétrospective de 62 patients concernait 98 pieds bots varus équins congénitaux idiopathiques sévères supérieurs à 15 selon la classification de Diméglio, traités chirurgicalement et suivis de 1974 à 2008. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 9,4 mois (6—72). L’évaluation clinique en fin de croissance était basée sur le score de Ghanem et Seringe et celui de Laaveg et Ponseti. L’évaluation radiographique analysait la divergence talo-calcanéenne, les angles talus-M1, calcaneo-M5, naviculo-M1, calcanéo-M1 et les déformations osseuses. S311 Résultats.— Au recul moyen de 22 ans (13—37 ans), les patients conservaient une activité quotidienne et sportive dans 80 % des cas malgré des douleurs aux activités intenses et une raideur dans 75 % des cas. Selon le score de Ghanem et Seringe, 20 (20,4 %) pieds étaient classés bons résultats, 24 (24,5 %) moyens et 54 (55 %) mauvais. Les déformations étaient un aplatissement du dôme talien (96 %), une horizontalisation calcanéenne (81 %), un métatarsus élévatus M1 (65 %), une luxation dorsale naviculaire (50 %) avec nécrose (42 %). Les hypercorrections représentaient 80 % des cas avec cassure du médio-pied (22 %). L’arthrose (talo-crurale et médio-tarsienne) était présente dans 28 (28,5 %) cas. L’indice de satisfaction était noté chez 96 % des patients, sans corrélation avec l’aspect radiographique (p = 0,91). Discussion.— À long terme, la libération postéro-médiale selon Turco entraîne des séquelles morphologiques importantes du pied. Si les séries de Laaveg (1980) et d’Hutchins (1985) rapportaient respectivement 88 % et 85 % de bons résultats chez des patients en croissance, les résultats se dégradent en fin de croissance dans 80 % des cas dans notre série. Les vices architecturaux, les déformations osseuses et les raideurs compromettent le résultat final. L’arthrose précoce présente dans un tiers de nos patients était déjà observée dans 56 % de la série de Dobbs (2006). Conclusion.— La libération postéro-médiale n’est pas la méthode thérapeutique idéale du pied bot varus équin congénitale idiopathique sévère de l’enfant. Elle reste très agressive sur les parties molles et les cartilages de croissance du pied. Les méthodes fonctionnelles de Ponseti (1948) et Bensahel (1972) complétées par la chirurgie à la carte ont fait disparaître cette technique de nos indications. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.094 129 La luxation médiotarsienne congénitale ou pied convexe. Classification Jennifer Laravine ∗ , Jean-Marc Laville , Frédéric Salmeron CHU Saint Denis de la Réunion, 97405 Saint Denis, France ∗ Auteur correspondant. Classiquement défini par une luxation irréductible de la talo naviculaire, le pied convexe congénital (PCC) s’est vu attribuer plusieurs appellations (congénital vertical talus, congenital convex pes valgus, coxa pedis dysplasia) et plusieurs classifications (Coleman, Rigault et PouliquenLichtblau, Ogata et Schoenecker, Hamanishi, Seringe et Wattincourt) contribuant à la difficulté de sa compréhension. Il existe en outre des formes frontières (talus oblique, pied calcaneo valgus, luxation réductible ou subluxation talo naviculaire) et des évolutions thérapeutiques récentes (Dobbs) permettant de remettre en question la définition du PCC et de réfléchir à une classification utile au traitement. Patients et méthodes.— Une analyse radio clinique de 20 PCC (15 patients) vus dans la première année de la vie a permis d’étudier l’aspect clinique statique et dynamique (dissociation avant-arrière pied) et de mesurer les angles Talus- M1, talo calcanéenstibio taliens, tibio calcanéens, calcaneus M5 et les rapports calcaneuscuboïde, sur des clichés de face et de profil en flexion dorsale et plantaire. Résultats.— Tous les pieds étaient cliniquement convexes avec une dissociation nette avant-arrière pied. Trois étaient idiopathiques. Les angles Talus M1 étaient en moyenne de 57◦ (18—95) en flexion dorsale et de 34◦ (2—58) en flexion plantaire. La divergence talo calcanéenne de profil était de 40◦ (25—57) l’angle tibio talien en flexion dorsale était de 140◦ (90—170) et le tibio calcanéen en flexion dorsale de 106◦ , l’angle calcaneus M5 était de 25◦ en flexion dorsale (0—44) et de 20◦ (0—60) en flexion plantaire. L’articulation calcaneo cuboïdienne était subluxée dans 13 cas. Discussion.— Le PCC peut être considéré comme une luxation médio tarsienne congénitale d’étendue et de réductibilité variables. Ces S312 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique variations déterminent le choix du traitement comme c’est le cas dans les autres luxations congénitales (hanche genou). Les définitions frontières, comme le talus oblique de Hamanishi, sont discutables et semblent pouvoir s’intégrer dans une pathologie unique. Une classification simple, sans donnée angulaire chiffrée pourrait permettre de mieux analyser cette pathologie médio tarsienne : type I : luxation médio tarsienne réductible. Type II : luxation irréductible sans équin de l’arrière pied. Type III : Luxation irréductible avec équin de l’arrière pied. Chaque type peut : être idiopathique ou non avoir une atteinte de la calcaneo cuboïdienne ou non et avoir ou non une abduction du bloc calcaneo pédieux. Conclusion.— Le PCC peut être défini comme une luxation médio tarsienne congénitale et être classé en trois types de gravité croissante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.095 130 L’ostéotomie haute de l’ulna dans la prise en charge des lésions de Monteggia négligées chez l’enfant Marion Delpont ∗ , Djamel Louahem , Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve , Jean-Paul Damsin , Raphaël Vialle , Jérôme Sales De Gauzy , Franck Accabled , Jérôme Cottalorda Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, CHU Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34000 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de notre étude était d’analyser et comparer les résultats à moyen et long terme de l’ostéotomie haute de l’ulna sans et avec ligamentoplastie dans les lésions de Monteggia vieillies chez l’enfant. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective, multicentrique, inclut 40 patients. Les critères cliniques concernaient la mobilité, la douleur, et le score MEPI. Nous avons effectué des radiographies du coude de face et de profil, où nous avons utilisé la ligne de Storen, le head-neck ratio, l’angulation du col radial, et la recherche de remaniements ostéo-arthritiques. L’évaluation statistique a été effectuée grâce aux tests de Wilcoxon, de Fisher et les tests de corrélation de Wilcoxon et de Pearson. Résultats.— Vingt-huit patients (70 %) ont été revus, avec un recul moyen de six ans (2—34 ans). Dix-neuf patients (47,5 %) ont eu une ostéotomie proximale de l’ulna sans ligamentoplastie, 21 patients (52,5 %) ont eu une ligamentoplastie. Les deux groupes ont eu une amélioration significative clinique et radiologique (p < 0,05). Il n’a pas été retrouvé de différence significative en comparant leurs résultats. Il existait un cas de synostose radio-ulnaire dans le groupe « ligamentoplastie ». Le nombre de récidive de luxations ou subluxations était supérieur dans le groupe « sans ligamentoplastie », sans qu’il y ait de relation significative. Les cinq patients ayant eu une broche trans-condyloradiale ont eu une récidive précoce de la luxation et des remaniements ostéo-arthritiques. Les patients opérés dans un délai inférieur à 1 an présentaient de meilleurs résultats cliniques et radiologiques (p < 0,05). Il n’existait pas de corrélation entre l’âge d’intervention et la qualité des résultats. Les cas Bado 1 avaient les meilleurs résultats. Quatre des cinq cas Bado 3 ont eu une luxation précoce de la tête radiale. Discussion.— Les forces de cette étude sont : le nombre de patients inclus et le recul importants, l’utilisation de méthodes statistiques et la comparaison de deux groupes ayant eu ou non une ligamentoplastie. Les faiblesses concernent le peu de patients vus en fin de croissance, et l’impossibilité d’avoir pu répondre formellement sur la conduite à tenir concernant la ligamentoplastie. Conclusion.— L’intervention de Bouyala donne de bons résultats à long terme, dans les lésions Bado 1, quel que soit l’âge, en cas de prise en charge avant un an. Le choix d’y associer ou non une liga- mentoplastie dépend du type de complication à laquelle on choisit de s’exposer. La broche trans-condylo-radiale est à proscrire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.096 131 Néo-articulation par greffe de cartilage de croissance de crête iliaque dans les amputations congénitales transverses du poignet et de la main François Deroussen ∗ , Richard Gouron , Marie Juvet-Segarra , Catherine Maes-Clavier , Marie-Christine Plancq , Louis-Michel Collet Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les amputations congénitales transverses de la main et du poignet sont des malformations rares du membre supérieur. Leur traitement relève habituellement de l’appareillage. Pour augmenter la longueur et la mobilité du membre amputé et faciliter son appareillage, nous avons élaboré une technique chirurgicale originale visant à créer une néo-articulation distale. Cette intervention consiste en une transplantation hétérotopique autologue d’un greffon osseux et cartilagineux de crête iliaque en croissance. La portion cartilagineuse de ce greffon non vascularisé est placée en regard des surfaces articulaires radiale et ulnaire. Patients et méthode.— Deux enfants présentant cette malformation ont été opérés. Une évaluation basée sur la clinique, la fonction et l’imagerie a été réalisée avec un recul de 14 ans pour le premier cas, et un recul de cinq ans pour le second. Résultats.— L’étude fonctionnelle permet de suggérer que ces deux enfants ont une habilité supérieure à celle qu’ils auraient possédé sans greffe. Les radiographies au recul montrent un greffon mobile. L’IRM confirme la structure osseuse du greffon et montre une interligne, avec un tissu de signal identique au signal cartilagineux recouvrant les surfaces osseuses de part et d’autre de cette interligne. Ces différents éléments s’organisent comme une néo-articulation entre l’avant bras et le greffon. Discussion.— Les études fondamentales sur le cartilage et les chondrocytes permettent de comprendre la présence et la persistance de tissu cartilagineux au niveau de la partie articulée du greffon. Nos deux patients n’ont pas ressenti la nécessité du port de leur prothèse, nous pensons que l’augmentation de la longueur et l’amélioration de la fonction du membre y ont contribué. Conclusion.— Devant la satisfaction des patients quant à leur greffon néo-articulé et les possibilités fonctionnelles que cela génère, nous proposons cette technique aux nouveaux cas d’agénésie transverse du poignet et de la main. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.097 132 Plaies de guerre de l’enfant en Afghanistan : expérience française de l’hôpital médicochirurgical KaIa à propos de 81 cas entre juillet 2009 et mars 2012 Antoine Bertani ∗ , Jean-Louis Daban , Tristan Monchal , Hussam El Chehab , Philippe Candoni , Jean-Marc Delmas , François Pons , Sylvain Rigal Service de chirurgie orthopédique, HIA Percy, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’hôpital médicochirurgical (HMC) de Kaboul International Airport (KaIA), sous commandement français, assure le soutien sanitaire des forces de l’Otan pour la région de Kaboul. L’aide médicale aux populations est l’autre mission de cet hôpital Résumés des communications qui prend notamment en charge des enfants victimes de la guerre. L’objectif de cette étude a été l’analyse des caractéristiques des enfants victimes de traumatismes en lien avec des faits de guerre. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude monocentrique observationnelle sur la période allant de juillet 2009 à mars 2012. L’ensemble des enfants (< 15 ans) victimes de traumatismes liés à des faits de guerre ont été inclus. Nous avons analysé les mécanismes et la topographie des lésions, les scores de gravité, la prise en charge chirurgicale et la réanimation. Résultats.— Sur la période d’étude, 217 enfants ont été pris en charge dont 81 pour des traumatismes de guerre (âge moyen 10,2 ans). Le mécanisme lésionnel était dans 67 % des cas une explosion, dans 21 % des cas un traumatisme balistique et dans 12 % des cas une arme blanche. Le score ISS moyen était de 16. Quarante-neuf pour cent des enfants ont été admis en réanimation. Trente-trois pour cent des patients ont été transfusés. Le taux de mortalité était de 4 % (deux chocs hémorragiques et un plaie craniocérébrale). Le nombre moyen de localisations lésionnelles était de 2,2 par enfant. Soixante-douze pour cent des blessés étaient atteints aux extrémités, 42 % en région cervico-céphalique, 21 % à l’abdomen et 17 % au thorax. Parmi les 58 enfants victime de lésions des membres, 55 % présentaient des lésions osseuses (fractures ou arrachements), 8 % ont bénéficié d’une exo-fixation, 17 % d’une thérapie à pression négative et 17 % ont été amputés (sept amputations majeures et neuf mineures). La moyenne d’interventions chirurgicales était de 2 par enfant. Discussion.— La chirurgie de guerre représente plus du tiers de l’activité pédiatrique de l’HMC. Les causes de décès sont celles classiquement retrouvées dans les séries de chirurgie de guerre de l’adulte. La traumatologie pédiatrique de guerre concerne des enfants plus grands, plus graves et présentant plus de traumatismes pénétrants en comparaison avec des séries en temps de paix. Les lésions des membres sont les plus fréquentes. L’absence de moyens de protection (casque, gilet par balle) chez les enfants explique l’importance des lésions céphaliques et du tronc. Les explosions sont le principal agent vulnérant retrouvé dans notre série expliquant la fréquence des polytraumatismes, des délabrements des parties molles et des amputations. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.098 133 Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite. Développement et caractérisation d’un modèle animal chez le rat Richard Gouron ∗ , Romuald Mentaverri , Marie Juvet-Segarra , François Deroussen , Louis-Michel Collet Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La technique de Masquelet est de plus en plus utilisée pour la reconstruction des longues pertes osseuses en chirurgie tumorale, septique ou traumatologique. Elle consiste en l’interposition d’une entretoise en polyméthylméthacrylate (PMMA) dans la perte de substance osseuse, autour de laquelle se forme une membrane biologique appelée « membrane induite ». Secondairement, des greffons autologues cortico-spongieux fragmentés sont insérées dans la membrane, ce qui, quelle que soit la longueur du défaut, conduit à la consolidation en un processus cellulaire et moléculaire qui n’est pas élucidé. Pour mieux comprendre et caractériser la membrane et son activité biologique, nous avons reproduit la technique de Masquelet dans un modèle animal de petite taille : le rat Sprague-Dawley. Matériel et méthode.— Nous décrivons le développement expérimental du modèle de reconstruction d’une résection osseuse de taille critique (8 mm) de fémur chez le rat et sa validation. Au sein S313 de cette résection fémorale, une entretoise en ciment (PMMA) est interposée et le fémur est stabilisé par une plaque vissée. La reconstruction secondaire est ensuite effectuée grâce à une greffe de vertèbres caudales autologues, les vertèbres étant réduites en morceaux et introduite dans la membrane constituée autour du ciment. L’os reconstruit est évalué en radiographie standard et en tomodensitométrie par mesure du volume d’os calcifié dans la zone de résection. Des études histologiques et immuno-histochimiques sont réalisées sur des échantillons de membrane. Résultats.— La membrane induite dans ce modèle présente des îlots de minéralisation et à proximité de l’entretoise en PMMA des cellules TRAP (phosphatase acide résistante à l’acide tartrique), CTR (récepteur calcitonine) et RANK (récepteur activateur du facteur nucléaire kappa B) positives. Discussion.— Ces données suggèrent que ce processus de reconstruction nécessite la présence d’ostéoclastes responsables de l’initiation du remodelage des greffons. Ce modèle représente une étape clé vers l’identification des processus cellulaires qui sont impliquées dans le remodelage des greffons et la reconstruction des longues pertes de substance osseuses par technique de Masquelet. Conclusion.— Nos perspectives visent à montrer que les cellules que nous avons identifiées au niveau de la membrane induite participent au remodelage de la greffe. Une stratégie thérapeutique consistant à stimuler l’adressage et la différenciation de ces cellules est également étudiée dans le but d’optimiser la technique chirurgicale actuellement utilisée en pratique clinique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.099 134 Technique de la membrane induite selon Masquelet dans la pseudarthrose congénitale de tibia. À propos de cinq cas Bruno Dohin ∗ , Rémi Kohler Service de chirurgie pédiatrique, CHU Nord Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement de la pseudarthrose congénitale de tibia est complexe. La pathogénie reste imprécise, cependant, des auteurs (Cho TJ, 2008 ; Schindeler A, 2008 ; Ippolito, 2000) suggèrent l’implication du périoste. La résection large extra-périostée rend nécessaire la reconstruction. La technique de membrane induite (AC Masquelet, 2000) semble pouvoir répondre à cette nécessité. Patients et méthode.— Cinq patients ont été opérés selon la technique proposée par AC Masquelet. Nous avons étudié les complications et incidents rencontrés pendant et à la suite des interventions et les résultats obtenus tant du point de vue de la reconstruction osseuse que de la consolidation. Résultats.— L’âge moyen des patients était de trois ans lors de l’intervention. Trois patients présentaient une pseudarthrose congénitale type II de Crawford et deux de type III. Dans les cinq cas, la reconstruction osseuse a été obtenue, mais à chaque fois une pseudarthrose persistait à une extrémité. Dans trois cas, une résorption subtotale du greffon est survenue avant une reconstruction secondaire spontanée. Le traitement secondaire des pseudarthroses a permis une consolidation satisfaisante dans des délais normaux. Discussion.— La technique proposée par AC Masquelet a permis une reconstruction osseuse dans tous les cas mais un phénomène de résorption/reconstruction a été observé dans trois cas avec dans deux des trois cas une reconstruction survenue après diminution de l’ostéosynthèse. La technique semble autoriser une résection large du tissu pathologique et une reconstruction osseuse, cependant une ostéosynthèse trop rigide pourrait être la cause d’une phase de résorption initiale, celle-ci est classiquement indispensable à la reconstruction osseuse mais elle serait ici d’autant plus S314 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique importante que l’ostéosynthèse ne permettrait pas la stimulation du processus ostéoblastique. Conclusion.— La technique de Masquelet pourrait ouvrir une autre voie thérapeutique dans la pseudarthrose congénitale du tibia, cependant il reste à faire la preuve à long terme de la pérennité de la reconstruction osseuse obtenue. Traumatologie http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.100 Rémi Chastel ∗ , Francoise De Rose , Hassan Katranji , Joel Godard 3, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. 135 Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite chez l’enfant. Série de 14 cas Richard Gouron ∗ , François Deroussen , Marie Juvet-Segarra , Marie-Christine Plancq , Louis-Michel Collet Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Nord CHU Amiens, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Chez l’enfant, l’utilisation de la technique de reconstruction osseuse décrite par Masquelet est utilisée principalement pour combler les résections de tumeurs malignes. Son introduction en traitement de pathologie congénitale est récente et n’était pour l’instant réservée qu’aux pseudarthroses congénitales de tibia. Nous présentons une série rétrospective continue pédiatrique dont le manque d’os traité par cette technique relevait de différents domaines de l’orthopédie pédiatrique. Patients et méthodes.— Entre 2006 et 2011, 14 enfants ont bénéficié d’une reconstruction osseuse segmentaire par la technique de la membrane induite de Masquelet pour traiter des pertes de substance osseuse d’origine traumatique (trois cas), de lésions tumorales malignes (quatre cas), de lésions bénignes symptomatiques (trois cas) et de pseudarthroses congénitales (quatre cas). L’âge moyen au premier temps chirurgical était de 10,6 ans (1—17). Le pourcentage d’os reconstruit et la date de consolidation osseuse a été évaluée sur des radiographies standards. Les complications ont été répertoriées jusqu’au plus grand recul de 24 mois (2—63). Résultats.— Le pourcentage moyen d’os à reconstruire par rapport à taille de l’os était de 32,9 % (13,9—51). Le délai de consolidation après le second temps était de 9,1 mois (2—25). Les complications étaient marquées par 35 % de pseudarthroses essentiellement à la partie haute toutes consolidées après greffe et synthèse rigide. Deux cas de désunions cutanées ont été notés. Discussion.— L’indication de la technique de la membrane induite chez l’enfant tend à s’élargir. Nous avons observé 35 % de pseudarthrose particulièrement au début de notre expérience. Une anomalie technique a été retrouvée pour chacun de ces cas (manchonnage insuffisant par le ciment lors du premier temps ou ostéosynthèse insuffisamment rigide ou générant des contraintes en cisaillement). Le pourcentage d’os à reconstruire est relativement homogène. Cependant il est difficile de comparer ce critère aux données de la littérature qui évaluent uniquement une longueur. Néanmoins ces grandes proportions impliquent l’utilisation d’une grande quantité d’autogreffe, ce qui reste le facteur limitant chez les enfants très jeunes. De manière à augmenter le volume des greffons nous utilisons de l’allogreffe osseuse en copeaux sans jamais dépasser 1/5e du volume d’autogreffe et en fin de croissance, le Reamor-IrrigatorAspirator. Conclusion.— Cette série pédiatrique montre la possibilité de reconstruire en moyenne un tiers de la longueur de l’os y compris congénitales. L’apparente simplicité de la technique nécessite une rigueur d’exécution technique tant sur le plan du manchonnage par le ciment que sur le plan de la stabilité du montage. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.101 139 Fracture pathologique de l’odontoïde : intérêt de la kyphoplastie à propos de trois cas Introduction.— Les fractures pathologiques touchent le rachis cervical supérieur dans seulement 10 % des cas et C2 dans seulement dans 2 % des cas. La prise en charge initiale de ces fractures sans trouble neurologique est le traitement orthopédique. La kyphoplastie peut être proposée pour une pseudarthrose de l’odontoïde. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentriste à propos de trois cas. L’évaluation préopératoire était radiologique et tomodensitométrique. Les critères opératoires étaient une pseudarthrose de l’odontoïde dans un cas et deux ostéolyses de C2, sans trouble neurologique associé. Les patients ont été revus cliniquement et para cliniquement (tomodensitométrie) à j45, trois mois, six mois et un an. Résultat.— Nous avons réalisé une kyphoplastie de l’odontoïde par un abord antérolatéral chez trois patients d’age moyen 60 ans avec un recul moyen de 29 mois. Tous les patients présentaient une lésion ostéolytique d’origine myélomateuse. Chaque patient a bénéficié initialement d’un traitement orthopédique pendant une durée moyenne de quatre mois. Cliniquement, ils avaient un syndrome rachidien sans névralgie cervicobrachiale. La durée opératoire moyenne était de 45 mn (40 à 50mn), aucune fuite intracanalaire n’était observée. Tous les patients ont obtenu une antalgie immédiate sans contention et stable aux révisions. Discussion.— Les indications de la kyphoplastie sont très restreintes et la réalisation délicate afin d’éviter toute fuite intracanalaire. Nous rapportons une série originale de kyphoplastie pour fracture pathologique de C2. L’abord antérolatéral nécessite le contrôle des vaisseaux carotidiens, jugulaires et de la glande sous mandibulaire mais reste pour nous plus satisfaisante que l’abord trans-oral. Notre série retrouve un effet antalgique immédiat et stable ce qui est comparable à la vertébroplastie. (100 % vs 85 %) Les avantages de la kyphoplastie sont de préserver les mobilités articulaires par rapport aux ostéosynthèses classiques postérieures. Celle-ci reste possible en cas d’échec de la kyphoplastie. Nous ne rapportons pas de complications contrairement à Mont’Alverne et al. qui dans retrouvait une lésion ischémique cervicale et un douleur neurologique cervicale (16 % de complications dans leur série de vertébroplastie). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.102 140 Tassement vertébral ostéoporotique : cyphoplastie ou traitement fonctionnel ? Jean-François Cazeneuve ∗ , Jessica Serrand , Yasser Hassan , Abdallah Hilaneh , Ferhat Kermad Centre hospitalier, 33, rue Berthelot, 02000 Laon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Cette étude, prospective, monocentrique et continue, de fractures vertébrales ostéoporotiques, se propose de comparer avec un an de recul, les résultats cliniques et radiographiques de la cyphoplastie et du traitement fonctionnel. Patients et méthode.— Trente-quatre patients d’âge moyen 74 ans (86 % de femmes) présentant vingt-six tassements A.1,2 et huit A.3,1 selon Magerl, étagées de T 12 à L 5, ont bénéficié pour dix-sept d’entre eux d’une cyphoplastie par ballonnets (Medtronic) et pour Résumés des communications les dix-sept autres d’un traitement fonctionnel en centre comprenant un alitement de un mois avec entretien musculaire et marche en piscine suivi du port d’un corset thermoformé pour deux mois. L’évaluation sur douze mois a reposé sur l’analyse de l’échelle visuelle analogique (EVA), du score d’Oswestry, du questionnaire Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS), de la cyphose vertébrale et de l’angulation régionale. Résultats.— Dans le groupe de la cyphoplastie, tous les patients étaient remis à la marche sous trois jours et retrouvaient leur domicile sous sept jours. Du pré au postopératoire et à un an de recul, l’EVA passait de 8,7 à 3,9 puis à 2,9, le score d’Oswestry de 53 à 48 puis à 31, le score HADS de 12,0 à 10,1, puis à 9,8. La cyphose vertébrale, diminuée de 15 à 5◦ , restait stable alors que l’angulation régionale retrouvée perdait 5◦ . Nous avons observé 17 % de fuites extracorporéales de ciment et cela sans retentissement clinique. Le traitement fonctionnel, s’accompagnait, à un an de recul, d’une Eva moyenne à 4,2, de scores Oswestry et HADS de 41 et 12 points avec une cyphose vertébrale augmentant de 15 à 25◦ chez 45 % des patients ; l’angulation régionale restant toujours négative. Quelle que soit la série, aucune fracture adjacente n’était observée à un an de suivi. Discussion.— Nos constatations cliniques et radiographiques sont comparables à celles retrouvées parmi les rares publications relatives au traitement des tassements vertébraux ostéoporotiques par cyphoplastie ou par traitement fonctionnel. Néanmoins, un nombre plus important de cas et un recul plus long seront nécessaires afin de préciser ces premiers résultats. Conclusion.— Pour les fractures ostéoporotiques étagées de T 12 à L 5 et de type A.1,2 et A.3,1 selon Magerl, notre expérience montre que la cyphoplastie contribue à diminuer la douleur, à augmenter le score fonctionnel et à corriger la déformation vertébrale. Ces premiers résultats nous encouragent à préférer, malgré 17 % de fuites extracorporéales asymptomatiques de ciment, la cyphoplastie au traitement fonctionnel. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.103 S315 La douleur est améliorée immédiatement en postopératoire pour tous les patients (Eva entre 0 et 1). En revanche, trois patients se plaignent d’une détérioration dans le temps (6 %). L’ODI reflète une autonomie normale pour tous les patients sauf cinq (10 %). L’analyse de la cyphose conclut à un maintien de la réduction dans le temps. Discussion.— Les résultats cliniques sont très encourageants et incitent à poursuivre la procédure en cas de fractures vertébrales en compression. Il est nécessaire d’évaluer le résultat à long terme. La réduction des fractures est satisfaisante et bien corrélée aux résultats cliniques. Il est important de réaliser une étude associée de l’équilibre sagittal et son implication dans d’éventuels troubles cliniques adaptatifs dans le temps. L’injection de ciment chez des patients jeunes ne fait pas l’unanimité. Il n’existe pas assez de recul pour savoir quel sera le devenir de ces sujets dès l’apparition d’une ostéoporose. Il serait intéressant de trouver un substrat ostéo-inducteur d’action rapide et aux propriétés biomécaniques immédiates comparables en termes de maintien de réduction. Conclusion.— Les résultats cliniques et radiographiques de l’expansion vertébrale sur les fractures vertébrales en compression sont bons pendant la première année. Il faut observer l’évolution à long terme chez les sujets jeunes et trouver un ostéo-inducteur pour remplacer le ciment sans perdre le bénéfice de sa valeur mécanique initiale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.104 142 Vertébroplasties. Étude du remplissage et des fuites a propos d’une série prospective de 143 patients Résultats cliniques et radiographiques de 50 fractures vertébrales traitées par stentoplastie Lydie Garnier ∗ , Ael Kerschbaumer , Hervé Vouaillat , Arnaud Bodin , Boumedienne Sadok , Jérôme Tonetti Service orthopédie traumatologie, hôpital Michallon, BP 217, 39043 Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La prévalence des fractures vertébrales en compression est importante. Leur mauvaise prise en charge peut entraîner des conséquences fonctionnelles majeures. Les techniques d’expansion vertébrale permettent d’améliorer immédiatement les symptômes, de réduire les anomalies de la statique vertébrale dans le but de prévenir les complications fonctionnelles à long terme. Cette étude expose les résultats de l’expansion vertébrale après un an. Matériel.— Cette étude rétrospective analyse les résultats fonctionnels et radiographiques de 50 fractures vertébrales en compression traitées par expansion vertébrale (système VBS, SynthesTM ) pour moyenne d’âge de 62 ans avec un recul d’un an. Les indications sont réparties entre fractures traumatiques, ostéoporotiques et pathologiques. Trois opérateurs seniors ont mené les interventions sous anesthésie générale et contrôle radioscopique. Méthode.— Les résultats ont été évalués en comparant de l’Eva pré- et postopératoire, d’une part, et de l’ODI (Oswestry Disability Index) à un, six mois et un an. Les opérateurs ont mesuré manuellement et radiographiquement la cyphose locale, l’index sagittal de Farcy et l’index de Beck. Résultats.— Les résultats cliniques sont très satisfaisants. Nous avons voulu évaluer l’incidence de survenue des fuites et la diffusion du ciment lors des vertébroplasties. Nous avons inclus des patients ayant bénéficié d’une vertébroplastie de manière rétrospective (2007 à 2010). Les critères d’inclusion étaient les fractures traumatiques, l’absence de néoplasie, fracture en compression (Magerl A). La technique été réalisé sous anesthésie générale en décubitus ventral et consistait en une injection de ciment (BIOMETV) par des trocarts de 3 mm, par voie transpédiculaire (société Thiebault). Dans les suites ont été réalisés un examen neurologique, une évaluation de la douleur (Eva), des radiographies centrées de face et de profil. Le remplissage était mesuré sur la radio de face et de profil en utilisant une nomenclature alphanumérique à neuf niveaux de remplissage (X1, X2,. . ., Z3). La topographie des fuites comprenait cinq secteurs : — fuite canalaire ; — fuite discale crâniale ; — fuite ventrale ; — fuite discale caudale ; — fuite latérale. L’étude a inclus 143 patients, l’âge moyen était de 68 ans (36—92 ans). Il s’agissait d’un traumatisme minime dans 101 cas. Les fractures étaient de type Magerl A1 dans 67 cas, Magerl A2 dans 32 cas, Magerl A3 dans 44 cas. L’Eva moyenne était à 6/10 en préopératoire et à 2 en postopératoire. Le remplissage était satisfaisant dans 43 cas avec des remplissages de type Y3, Z2 et Z3. Les fuites étaient présentes 58 fois : de type 1, 19 fois ; type 2, 27 fois ; type 3, 14 fois ; type 4, neuf fois et de type 5, 25 fois. Aucune modi- 141 Florian Cueff ∗ , Patrick Chatellier , Dotsé Bouaka , Jean-Louis Husson , Denis Huten Service de chirurgie orthopédique, CHU Rennes-Pontchaillou, 1, rue Henri-Le-Guilloux, 35000 Rennes, France ∗ Auteur correspondant. S316 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique fication d’examen neurologique n’a été constatée dans la phase postopératoire. Ce travail a été comparé à la littérature ainsi qu’à la série historique de kyphoplasties de la Société française de chirurgie du rachis 2011. Alors qu’aucune étude sur remplissage n’est publiée, on constate que le remplissage du ciment est meilleur pour la vertébroplastie. La survenue de fuites (43 %) est comparable à la littérature. L’évolution actuelle des ciments fera diminuer l’incidence de cette complication. Ces fuites sont sans conséquence neurologique.3 d’implant et du niveau instrumenté. D’autres patients sont à inclure pour fiabiliser les résultats sur une plus grande série. Références [1] Fu. Acta Orthop Scand 2004;75:730—5. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.105 Nicolas Bronsard ∗ , Tah bi Boli , Maxime Challali , Bernard Padovani , Ghislaine Bruneton , Alain Fuchs , Fernand de Peretti Hôpital Saint-Roch, 5, rue Pierre-Dévoluy, PC traumatologie, 3e étage, ascenseur D, 06000 Nice, France ∗ Auteur correspondant. 143 Utilisation d’un dispositif de fluoronavigation 3D peropératoire dans la chirurgie du rachis. Résultats préliminaires Sébastien Ruatti ∗ , Phlippe Merloz , Jérôme Tonetti , Michel Milaire , Arnaud Bodin , Ahmad Eid , Gael Kerschbaumer , Aurélien Courvoisier , Nicolas Maisse , Alexandre Moreau-Gaudry , Emilie Chipon , Caroline Dubois , Jérôme Troccaz CHRU de Grenoble, hôpital Nord, avenue des Maquis-du-Grésivaudan, 38700 La Tronche, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La malposition des implants en particulier pédiculaires dans la chirurgie du rachis peut entraîner des complications neuro vasculaires et mécaniques. Le but de cette étude est de comparer le taux de trajets extrapédiculaires et l’exposition aux radiations dans deux groupes de patients : l’un bénéficiant d’une instrumentation « conventionnelle » (groupe A) et l’autre d’une fluoronavigation 3D (groupe B). Il s’agit d’une étude prospective, randomisée monocentrique. Nous rapportons les résultats préliminaires sur 73 patients. Patients et méthode.— Nous avons procédé à la mise en place d’implants pédiculaires (vis ou trocarts de cimentoplastie) dans les deux groupes : A, 41 patients (117 implants) et B, 32 patients (53 implants). Nous avons colligé le temps et la dose absorbée par le chirurgien (en mSv) lors de la mise en place de deux implants pédiculaires (une vertèbre). Le positionnement des implants a été évalué sur une tomodensitométrie post opératoire, selon les critères définis par Fu [1] par deux radiologues indépendants. Résultats.— Quinze implants/117 étaient extra pédiculaires (groupe A 12,82 %) contre 2/53 (groupe B 3,77 %). Concernant le temps opératoire par vertèbre, il était de 7,72 minutes (groupe A) contre 16,64 minutes (groupe B). La dose d’irradiation reçue par l’équipe chirurgicale au cours de l’instrumentation d’une vertèbre était de 0,73 mSv (groupe A) contre 0,59 mSv (groupe B). Tous ces résultats étaient statistiquement significatifs (p < 0,05). Discussion.— Au cours des chirurgies rachidiennes conventionnelles, la littérature rapporte des taux de trajets extrapédiculaires de 10 à 48 % selon les séries contre 2 à 10 % dans les séries naviguées en fonction du type de niveau instrumenté. Dans notre série, le taux atteignait les limites basses dans les groupes A (12,82 %) et B (3,77 %). Concernant le temps opératoire plus important dans le groupe B, le calibrage des instruments chirurgicaux et l’acquisition des images en étaient les principales causes, dans la littérature comme dans notre série. Cependant, la courbe d’apprentissage et l’expérience du chirurgien permettent de le diminuer significativement. La dose d’irradiation était plus basse dans le groupe B, lié essentiellement à l’éloignement de la source d’irradiation. Conclusion.— Les résultats préliminaires sont très encourageants en termes de précision et d’irradiation. Le temps opératoire est à rapporter au bénéfice apporté au patient et l’interprétation des résultats est à moduler en fonction du type http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.106 144 La chirurgie mini-invasive des fractures du rachis thoracolombaire est-elle maxi-irradiante ? Objectif.— Comparer l’irradiation survenant lors des procédures percutanées par rapport aux procédures classiques à foyer ouvert pour les fractures du rachis thoracolombaire sans déficit neurologique. Patients et méthode.— Soixante patients d’âge moyen de 42,5 ans étaient repartis en deux groupes comparables (ORIF et CRIF). Durant la chirurgie percutanée (CRIF) ou en chirurgie conventionnelle (ORIF), des radioscopies de contrôle régulières et un scanner ont été faits pour vérifier la restauration anatomique et la sécurité des vis pédiculaires. Plusieurs paramètres ont été étudiés : temps opératoire, la durée de la radioscopie, la dose délivrée d’irradiation de radioscopie (PDS) et le PDL du scanner postopératoire, la perte sanguine, le temps hospitalisation et la douleur postopératoires (Eva). Résultats.— Dans cette étude, avec un recul moyen de 25,52 mois, il n’y a pas de différence significative au niveau des facteurs épidémiologiques (âge, le sexe, le niveau lésionnel, la classification de la fracture selon Magerl, la cyphose vertébrale locale préopératoire, le délai opératoire et la fréquence des chirurgies par voie antérieure secondaire). Nous avons observé que la chirurgie percutanée est trois fois plus irradiante (dose efficace) que la chirurgie à foyer ouvert mais six fois moins irradiante que le premier scanner postopératoire. La douleur (Eva) en chirurgie mini-invasive était significativement plus faible et permet une déambulation précoce et une reprise plus rapide des activités personnelles et professionnelles. Cependant, il n’y avait pas de différence significative concernant la durée d’hospitalisation, la satisfaction, la malposition des vis, la cyphose vertébrale après réduction et son maintien à long terme. Conclusion.— La chirurgie percutanée permet d’obtenir les mêmes résultats radiocliniques par rapport à la chirurgie à foyer ouvert mais au prix d’une irradiation plus élevée. Cette dose d’irradiation reste toute fois relative quand on la compare au scanner postopératoire qui est encore plus irradiant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.107 145 Étude prospective et comparative entre la voie d’abord externe minimale invasive et la voie d’abord externe standard dans le traitement par vis plaque DHS des fractures pertrochantériennes Amine Marzouki ∗ , Faouzi Boutayeb CHU Hassan II, 30000 Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures pertrochantériennes par vis plaque DHS se pratique classiquement en exposant la partie proximale du fémur de manière extensive, sauf qu’on peut le faire de manière beaucoup moins invasive, sans aborder le foyer et sans désinsérer le muscle vaste latéral par une mini voie d’abord. Nous Résumés des communications S317 avons recherché l’intérêt d’une voie externe minimale invasive par rapport à une voie externe « standard » dans les résultats cliniques précoces. Patients et méthodes.— C’est une étude prospective, continue et comparative incluant 120 patients (120 vis plaques DHS) répartis en deux groupes d’effectif égal et comparable en préopératoire. Nous n’avons retenu que les fractures pertrochantériennes type A1 de la classification de l’AO. Les deux voies d’abord ont été réalisées en décubitus dorsal sur une table orthopédique avec une instrumentation classique et le même type d’implant. Nous avons étudié la durée opératoire, les transfusions sanguines, la douleur postopératoire et le positionnement des implants. Résultats.— Les résultats cliniques fonctionnels ont été évalués (HHS et WOMAC) à six semaines, trois et six mois. La longueur moyenne de l’incision était de 3,5 cm contre 14,5 cm. Les pertes globulaires moyennes calculées étaient significativement plus faibles dans le groupe mini-abord, ainsi que la douleur postopératoire. Le positionnement des implants était comparable. Aucune complication majeure n’a été relevée dans le groupe mini-abord. Dans l’autre groupe, deux cas d’infection superficielle, un retard de consolidation et un cas de fracture sur DHS lors de chute ont été observées. L’index de WOMAC était meilleur après mini-abord à six semaines et trois mois, le score HHS était meilleur à six semaines seulement. A long terme, les résultats fonctionnels étaient comparables. Discussion.— L’utilisation de la voie d’abord externe minimale invasive dans le traitement des fractures pertrochantériennes par vis plaque DHS, nous a donné pleine satisfaction. La supériorité par rapport à la voie externe classique ne se discute pas. Les études prospectives et comparatives analysant les voies d’abord mini-invasives pour la mise en place de DHS dans les fractures pertrochantérienne sont encore rares. Conclusion.— La vois mini-invasive offre un abord du fémur très peu délabrant et moins hémorragique. L’intervention est plus rapide. Le geste chirurgical se déroule à foyer fermé. La continuité entre vaste latéral et moyen glutéal reste intacte.3 après modélisation mathématique selon le principe physique de la diffusion avec deux modèles obtenus par optimisation et par les moindres carrés. Résultats.— Il n’apparaît pas de modèle unique pour les côtés sains ou les côtés fracturés et la variabilité interpatient est plus importante que la variabilité intrapatient. Neuf cas étaient retrouvés hypoperfusés et étaient des hanches fracturés. Cependant, aucune différence ne semble apparaître entre les groupes « hanches saines », « hanches fracturées », « fracture du col » ou « fracture de la région trochantérienne », mais une tendance en défaveur du « groupe col » se dessine soulignant l’effet vasculaire de la fracture. La seule corrélation retrouvée l’était entre les deux côtés d’un même patient indépendamment du type de fracture, même si une tendance à la différence entre les deux côtés du « groupe col » peut apparaître. Discussion et conclusion.— Notre étude présente des limites évidentes (faible nombre de cas, volume céphalique). Nos résultats ne nous permettent pas d’affirmer que notre protocole évalue la perfusion céphalique mais souligne la nécessité d’une correction du mouvement et ouvre un espoir sur les perspectives diagnostiques de cet examen d’imagerie. Une tendance à la répercussion vasculaire de la fracture apparaît dans le groupe col et tous les cas non perfusés sont des côtés fracturés. Des pistes d’analyse d’image tel que le suivi de l’évolution temporelle du voxel sont proposées. Au terme de notre travail, il semble évident que la correction du mouvement est nécessaire. Les tendances observées laissent supposer qu’un nombre plus important de cas permettrait peut-être de mettre en évidence le potentiel diagnostic du scanner de perfusion. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.108 Julien Batard ∗ , François Canovas , Patrick Faure , Mazen Hamoui , Romain Augoyard , Marie aude Munoz , Timothey Bissuel , Olivier Roche Service d’orthopédie 3, CHU Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. 146 Correction du mouvement physiologique parasite par recalage lors de l’évaluation de la vascularisation résiduelle céphalique fémorale après fracture récente du col par scanner de perfusion Matthieu Ehlinger ∗ , Vincent Noblet , Jean-Paul Armspach , Thomas Moser , Francois Bonnomet , Michel de Mathelin Service d’orthopédie et de traumatologie, hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourgm France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La fracture du col fémoral engage le pronostic vital du sujet âgé et fonctionnel du sujet jeune. La tomodensitométrie de perfusion pourrait être utile en analysant la vascularisation résiduelle après correction du mouvement physiologique du patient qui semble perturber les résultats. Hypothèse.— La tomodensitométrie de perfusion permet de montrer l’ischémie de la tête fémorale après fracture cervicale en mettant en évidence une hypoperfusion après correction par recalage du mouvement parasite. Patients.— Une tomodensitométrie injectée était réalisée prospectivement chez 20 patients (dix fractures cervicales et dix fractures pertrochantérienne qui constituaient un groupe témoin). Le deuxième groupe témoin était le côté sain des patients présentant une fracture cervicale. Les images étaient analysées après délimitation d’une région d’intérêt et après une correction du mouvement physiologique par recalage. Les résultats étaient analysés http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.109 147 Mortalité et autonomie après fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez des patients de plus de 80 ans. Étude prospective d’une cohorte de 300 patients à deux ans Introduction.— La survenue de fractures de l’extrémité supérieure du fémur chez le sujet âgé est un véritable enjeu de santé publique. L’objectif de notre travail était d’évaluer après deux ans l’impact de ces fractures chez le sujet très âgé et d’établir des facteurs prédictifs de mortalité. Patients.— Trois cents patients âgés de 88 ans en moyenne dont 79 % de femmes ont été inclus. On dénombrait 43 % de fractures cervicales pour 57 % de fractures trochantériennes. Méthode.— Il s’agissait d’une série prospective continue descriptive réalisée entre août 2008 et septembre 2010. Ont été évalués préalablement à l’intervention : lieu de vie, score d’autonomie de Parker, comorbidités, durées d’intervention et d’hospitalisation, type d’anesthésie, destination des patients lors de leur sortie. Les patients ou leur famille ont été recontactés à trois, six, 12 et 24 mois. Résultats.— À trois, six, 12 et 24 mois, la mortalité était respectivement de 17 %, 24,7 % et 30,3 % et 42 %. Notre étude a mis en évidence une relation significative entre le taux de mortalité et l’âge, le nombre de comorbidités, le score ASA et l’habitat initial (p < 0,05). Nous n’avons pas retrouvé d’autre facteur de risque. En particulier, le sexe (p = 0,10), le type d’intervention (p = 0,27), le type d’anesthésie (p = 0,58), le score de Parker initial, la durée opératoire n’ont pas influencé le taux de mortalité à deux ans. S318 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Le taux de reprises chirurgicales était de 5 % (deux échecs de traitement fonctionnel, quatre luxations de prothèses, quatre sepsis profonds, quatre débricolages d’ostéosynthèse, une fracture sur prothèse). À un an, le score de Parker était de 4,09/9 (versus 5,4 en préopératoire). Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre la perte d’autonomie et le type de fracture. Une analyse multivariée a également été effectuée. Discussion.— Nos résultats sont comparables aux données de la littérature avec près de 40 % de décès à deux ans et une perte d’autonomie objectivée par le score de Parker. Conclusion.— La survenue d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez la personne très âgée met donc en jeu le pronostic vital et fonctionnel à court, moyen et long terme. Ces critères retrouvés dans notre étude permettront d’identifier les patients à risque et d’établir une action préventive auprès d’eux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.110 148 Étude de l’impaction cervicale dans les fractures pertrochantériennes fixées par clou PFNA Alexandre Pelissier ∗ , Marion Helin , Patrick Boyer , Philippe Massin Service de chirurgie orthopédique, CHU Bichat-Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris 18, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéosynthèse des fractures du col fémoral a été révolutionnée par l’utilisation des matériels dynamiques permettant l’impaction des fragments fracturaires, assurant la stabilité et la consolidation de la fracture. Mais des impactions majeures ont été constatées dans des fractures instables cervico-trochantériennes, aboutissant à des raccourcissements avec médialisation fémoraux. Des études ont montré que ces cals vicieux avaient un retentissement sur les scores fonctionnels. De nouveaux matériels ont été proposés pour limiter cette impaction tels que le clou PFNA avec une lame cervicale hélicoïdale. Hypothèse.— La fixation par clou PFNA limite l’impaction des fractures pertrochantériennes instables. Méthode.— Le clou PFNA a été utilisé pour traiter les fractures pertrochantériennes fémorales chez les sujets âgés de plus de 65 ans. L’impaction du col a été comparée entre les groupes de fractures instables (cervico-trochantériennes) et les fractures stables (AO 1, 2 et 3). L’analyse radiographique a été effectuée en postopératoire immédiat et à six mois sur des radiographies de hanche de face en rotation interne. L’impaction avec recul de la lame a été chiffrée en pourcentage de la longueur totale de la lame, pour maîtriser l’effet des variations de grossissement. Les balayages de la lame ont été recensés dans les deux groupes. Quarante-cinq patients d’âge moyen 80 ans (68—100) ont été inclus et regroupés en deux catégories : 19 fractures instables et 26 fractures stables comparables quant à l’âge, au sexe et à l’index de masse corporelle. Résultats.— À six mois après consolidation, une impaction de plus de 5 mm a été observée dans 27 % des fractures instables et 26 % des fractures stables (NS). Une migration de matériel était présente sans nécessité de réintervention dans 20 % des fractures instables et 8 % des fractures stables (NS). Discussion.— Il n’y avait pas de différence significative entre les résultats radiographiques des fractures instables et stables. Le clou a limité l’impaction fracturaire de façon équivalente dans les deux groupes, avec une tendance non significative à une migration de la lame dans les fractures instables. Conclusion.— Le clou PFNA ramène l’impaction du col fémoral dans les fractures instables au niveau de celui des fractures stables, mais la tenue céphalique de la lame hélicoïdale devrait être optimisée dans les fractures instables. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.111 149 Prothèse de hanche d’emblée dans les fractures récentes du cotyle Jacques Tabutin ∗ , Thomas D’Ollonne , Marc Gauci , Frédéric Vogt , Pierre Cambas Centre hospitalier de Cannes, 15, avenue des Broussailles, CS 50008 06414 Cannes cedex, France ∗ Auteur correspondant. Chez le sujet âgé le nombre de fractures de l’acétabulum augmente. Les particularités fracturaires et la possibilité de recourir à une arthroplastie d’emblée peuvent modifier notre attitude. Patients et méthodes.— Depuis 1996, nous avons utilisé une prothèse totale d’emblée chez 12 malades d’âge moyen 75 ans (48 à 81). L’indication a été posée lorsque le traitement orthopédique ou l’ostéosynthèse ne semblaient pas permettre une reconstruction correcte de l’acétabulum. Un scanner avec reconstruction 3D de l’acétabulum (supprimant le fémur) montrait des enfoncements centraux ou des impactions cartilagineuses en zone portante. Sept fois la lésion intéressait la lame quadrilatère et la paroi ou colonne antérieure. Cinq lésions de la tête étaient associées. Le traitement orthopédique n’arrivait pas à recentrer la hanche. Par voie postéro-externe, la résection de la tête permettait de bien visualiser les lésions, de réduire, de synthèser par vis, de greffer (spongieux pris dans la tête) et de mettre en place une cupule non scellée hémisphérique dont les vis complétaient l’ostéosynthèse et assuraient la tenue. Le suivi a été clinique (score PMA) et radiologique. Résultats.— Un décès par pneumopathie d’inhalation, une fracture du grand trochanter par chute, une reprise de luxation chez un sujet indiscipliné (Changement d’insert). Cliniquement au recul de 12 mois (6 à 48), le PMA est de 16 (7 à 18). Radiologiquement quatre cas d’ossification : deux Brooker I, un Brooker IV. Pas de mobilisation de la cupule. La greffe apparaît homogène à plus d’un an de recul. Discussion.— L’ostéosynthèse des fractures de l’acetabulum du sujet âgé n’est pas facile du fait de la médiocre qualité osseuse, de la fréquence des impactions cartilagineuses, de la difficulté de bonne exposition sauf à recourir à des abords extensifs avec aggravation du risque de nécrose. La résection céphalique permet la réduction par l’intérieur de l’acetabulum et un comblement par greffons autologues dont la prise est assurée. Les séries de la littérature sont concordantes. Conclusion.— Une prothèse totale d’emblée pour fracture récente de l’acetabulum ne doit se discuter que sur des critères précis avec une reconstruction 3D. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.112 150 Rupture aiguë haute des tendons ischiojambiers : à propos d’une série de 34 patients opérés Nicolas Lefévre ∗ , Yoann Bohu , Jean-François Naouri , Shahnaz Klouche , Serge Herman Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La rupture proximale des ischiojambiers est une pathologie rare, peu connue et dont le diagnostic n’est pas toujours immédiat. En dessous de quatre semaines d’évolution, la rupture est dite aiguë, chronique au-delà. La réparation chirurgicale est désormais la règle. Cependant, la technique est relativement récente et son évaluation reste nécessaire. L’objectif principal de cette Résumés des communications étude était de chiffrer le niveau d’activités des patients avant le traumatisme causal et de le comparer au niveau d’activités après chirurgie. Patients et méthodes.— De janvier 2002 à juillet 2011, une étude prospective monocentrique observationnelle a inclus tous les patients opérés pour une rupture aiguë proximale, totale ou partielle, des ischiojambiers. Les protocoles de chirurgie, de rééducation et de suivi étaient standardisés. Le critère principal de jugement était le niveau d’activité selon le score de Tegner, avant le traumatisme et à recul minimum de six mois. Les critères secondaires de jugement étaient la cicatrisation des tendons à l’IRM de contrôle, le rapport IschioJambier/Quadriceps sur les tests isocinétiques et un questionnaire de satisfaction. Pendant cette période, 60 patients ont été opérés d’une rupture proximale des ischiojambiers dont 34 aiguës. Âgés en moyenne de 39,3 ans (18 à 60), 23 ruptures étaient complètes et 11 partielles. Il n’y avait aucun cas de rupture itérative et au dernier recul aucun patient ne présentait de sciatique ou de douleurs invalidantes. Le recul moyen était de 27,2 mois (6 à 85,7) sans aucun perdu de vue. Résultats.— Le score d’activité de Tegner était en moyenne de 6,5 (4 à 10) avant le traumatisme et de 6,2 (de 3 à 10) au dernier recul, p = 0,05. Tous les patients ont repris leurs activités sportives dans un délai moyen de 5,7 mois (2,3 à 9,3), au même niveau pour 27 patients (79,4 %) et à un niveau inférieur pour sept patients (20,6 %). Au recul minimum de six mois, l’IRM de contrôle a montré une cicatrisation des tendons ischiojambiers chez tous les patients. Le rapport IschioJambier/Quadriceps moyen à 240◦ /s était de 54,7 % (de 41 à 74 %). Plus de 88 % des patients étaient satisfaits. Conclusion.— La réparation chirurgicale des ruptures aiguës proximales des ischiojambiers a considérablement amélioré le pronostic fonctionnel des patients mais elle demeure une pathologie grave pouvant compromettre leur avenir sportif. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.113 Hanche 152 Traitement de l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale par un implant poreux. Résultats cliniques et radiologiques Edward De keating ∗ , Antoine Rameh , Mostafa Romih Service d’orthopédie traumatologie, CHU Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale est une pathologie qui affecte les patients jeunes. Pour les stades précoces, la préservation de la tête fémorale est un objectif primordial. La décompression donne des résultats inconstants et la greffe de fibula est une procédure difficile, associée à des complications du site donneur. L’injection de moelle osseuse autologue est un procédé intéressant mais encore limité à certaines équipes. La décompression associée à la mise en place d’un implant en métal trabéculaire, offre les avantages d’un support structural pour l’os, d’une chirurgie facile et peu invasive. Le but de notre étude est d’évaluer la survie et les résultats cliniques et radiologiques du traitement de l’ostéonécrose aseptique, par la mise en place d’un implant. Patients et méthodes.— Dans cette étude rétrospective, unicentrique, 21 patients présentant une ostéonécrose aseptique, ont été opérés. Les 21 patients ont été suivis à un délai moyen de cinq ans et deux mois. L’âge moyen des patients était de 50 ans. Le stade ARCO S319 préopératoire était répartit en : 20 patients stade 2 et sept stades 3. Pour l’évaluation clinique, nous avons utilisé le score pré et post opératoire de Hip Harris ainsi que l’EVA. L’évaluation radiologique a été réalisée en post opératoire, par radiographies standards. Un calcul de survie du clou a été réalisé. Douze patients ont bénéficiés de la mise en place d’une prothèse de hanche après la mise en place de l’implant dans un délai moyen d’un an et 11 mois, incluant six stades 3 et six stade 2. Résultats.— La durée moyenne de survie de l’implant était de deux ans cinq mois et le taux de survie de l’implant pour le stade 2 était de 70 %. Le taux de survie global était de 47,8 %. Le score de Hip Harris était en moyenne de 58,89 en préopératoire et de 93,54 en postopératoire (augmentation de 34,65).L’Eva moyenne préopératoire était de 7,30 et de 0,48 en postopératoire. Sur les 15 implants toujours en place, 80 % des lésions radiologiques étaient stables. Dix-sept patients ont été très satisfaits de l’opération. Conclusion.— La mise en place de l’implant poreux est un traitement adapté aux stades précoces, mais inefficace dans le stade 3. Sur le plan clinique, les patients sont majoritairement soulagés sur le plan de la douleur et très satisfaits de l’opération. Ces résultats sont en accord avec la littérature mais à notre connaissance, celle-ci demeure contrastée et peu abondante sur cette technique. La décompression associée à la mise en place de cet implant, est une technique facile à réalisée et qui garde actuellement pour nous une place dans l’arsenal thérapeutique, aux stades précoces de la maladie. Il paraît nécessaire de réaliser une étude comparative, randomisée, avec un nombre plus important de patients, pour confirmer ces résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.114 153 Analyse qualitative et quantitative des cellules souches issues de moelle osseuse de patients drépanocytaires utilisables pour le traitement conservateur des ostéonécroses Alexandre Poignard ∗ , Angélique Lebouvier , Nathalie Chevalier , Philippe Hernigou , Jérôme Allain , Charles Henri Flouzat Lachaniette , Hélène Rouard 5, rue Gustave-Eiffel, 94017 Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéonécrose de hanche peut être due à des maladies génétiques chroniques comme la drépanocytose. Elle est, chez ces patients, fréquente et nécessite souvent une prise en charge chirurgicale. En absence de déformation le traitement peut être conservateur par la greffe, au sain de l’ostéonécrose, de cellules souches mésenchymateuses (MSC) issues de la moelle osseuse. Cependant, nous ne savons pas si la quantité, la qualité de ces MSC sont conservées et donc si elles ont les mêmes capacités thérapeutiques que chez un patient non drépanocytaire. L’objectif est de déterminer si les MSC de patient drépanocytaire, comme chez les patients sains, sont utilisables en thérapies cellulaires. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude prospective comparant l’analyse quantitative et qualitative (fonctionnelle) de 12 moelles osseuses de patients drépanocytaires et 21 moelles de patients non drépanocytaires. Les cultures cellulaires ont été faites en sérum de veau fœtale (SVF) et en lysa plaquettaire (LP). L’analyse a été quantitative par un décompte des cellules nucléées, des CFU-F et des MSC sur les deux moelles et qualitative en analysant les temps de doublement, l’expression des gènes de différenciation osseuse, puis en testant la capacité de formation osseuse ectopique in vivo chez la souris. Résultats.— L’analyse quantitative montre que le nombre de cellules nucléées (15363/microL versus 13348/microL) ainsi que le S320 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique nombre de CFU-F (76 contre 27 CFU-F pour 1000 000 cellules plantées) est significativement supérieur (p < 0,05) dans les moelles de sujets drépanocytaires par rapport à des moelles de sujets sains. L’analyse qualitative montre que le temps de doublement en SVF (52 h/51 h) et en LP (36 h/37 h) est sans différence significative (p > 0,05) entre les deux groupes. Les gènes de différentiation osseuse et de l’angiogenèse s’expriment de façon similaire dans les deux groupes. Enfin, in vivo, l’analyse anatomopathologique confirme une néoformation d’os sur support osseux (os cryoconservé) à partir des moelles drépanocytaires et non drépanocytaires. Discussion et conclusion.— Le traitement conservateur des ostéonécroses de stade 1 et 2, par la greffe de MSC obtenues par concentration de moelle osseuse, a montré son efficacité. Puisque les patients drépanocytaires ont un nombre de MSC significativement supérieur tout en gardant des capacités de renouvellement et de différentiation normales, ils peuvent être traités par greffe de cellules souches issues de la moelle osseuse au même titre que tous les patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.115 155 Arthroscopie de hanche à départ extracapsulaire sans aide de l’amplificateur de brillance. Technique et résultats Frédéric Laude ∗ , Alain Meyer , Nicolas Graveleau 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’arthroscopie de hanche pour traiter les conflits fémoroacétabulaire est en pleine expansion. Les complications de cette chirurgie sont encore nombreuses. Nous proposons une technique originale à point de départ extra articulaire qui semble diminuer de manière drastique le risque de complications et permet de se passer totalement de l’amplificateur de brillance. Méthode.— Le patient est installé en décubitus dorsal sur une table permettant une traction du membre inférieur opéré. Le premier point d’entrée est centré dans un plan horizontal sur le grand trochanter et cherche à passer sous le tenseur du fascia lata (TFL). On utilise une tige pleine de 4 mm et on cherche le contact avec la partie supérieure puis antérieure du col fémoral pour placer l’arthroscope au contact de la capsule. Le deuxième point passe en dedans du TFL. Avec une électrode, on nettoie légèrement la capsule de la graisse qui la recouvre puis on créé un orifice dans la capsule pour pénétrer l’articulation. On ouvre la capsule dans son axe jusqu’au labrum. On peut ensuite mettre de la traction pour explorer le compartiment central. Résultats.— Ce procédé a été utilisé de manière consécutive chez 80 patients. Quarante-sept hommes et 33 femmes. Âge moyen 30 ans (max 52, min 12). La durée moyenne de la chirurgie a été de 57 minutes (max 105, min 30). La durée moyenne de traction a été de 18 minutes (max 50 min 5). Le temps d’ouverture de la capsule est en moyenne de 12 minutes (max 25, min 3). Nous n’avons jamais utilisé l’amplificateur de brillance. Nous n’avons dans cette série aucune lésion périnéale ni nerveuse. L’extravasation du liquide d’irrigation ne nous a jamais semblé être plus important que dans la technique classique. Discussion.— À l’opposé de ce que nous proposons, la technique anglo-saxonne classique passe par une traction première puissante avant de mettre en place un guide dans la cavité acétabulaire. La mise en place de l’optique ne peut se faire que sous contrôle de l’amplificateur de brillance. Le risque de lésion du labrum et du cartilage est important. Le temps de traction est à l’origine de la plupart des complications nerveuses et périnéales. Conclusion.— Cet apport technique nous semble être un progrès indéniable. L’absence d’amplificateur de brillance simplifie l’installation et faire disparaître les mesures de radioprotection classique. Nous ne notons quasiment aucune des complications classiques de l’arthroscopie de hanche grâce à un temps de traction réduit. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.117 156 La rotation du bassin dans le plan horizontal : étude expérimentale par le système EOS® , résultats cliniques sur une série de 98 patients Jean Yves Lazennec ∗ , Adrien Brusson , Marc Antoine Rousseau , Christophe Gomes , Dominique Folinais Faculté de médecine Pitié-Salpétrière, 105, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Les chirurgiens du rachis sont sensibilisés à la rotation du bassin dans le plan horizontal, mais le phénomène est mal évalué dans le cadre de la chirurgie des PTH. Ce travail explore les possibilités de mesure par l’imagerie EOS® debout et assis. Matériels et méthodes.— La rotation axiale du bassin est mesurée dans le plan horizontal par l’angle entre l’axe unissant le centre des deux cotyles et le détecteur antéropostérieur de la machine EOS® qui matérialise le plan frontal. La rotation axiale est considérée positive quand le bassin est en rotation vers la gauche (aile iliaque droite en avant). Les mesures sont réalisées sur les reconstructions dites « 3D » à partir du logiciel Stereos® . Étude in vitro : sur un bassin sec fixé dans un banc d’essai dédié, 11 acquisitions ont été effectuées pour des rotations dans le plan horizontal de —30◦ à 30◦ , avec des incréments de 5◦ . Trois opérateurs ont mesuré la rotation à deux reprises sur chaque acquisition. Étude in vivo : deux opérateurs ont mesuré deux fois la rotation du bassin en position debout et assise à partir des acquisitions EOS® sur 98 cas de PTH. Résultats.— In vivo : l’intervalle de confiance à 95 % était de 0,3◦ pour la fiabilité intra-observateur et de 0,4◦ pour la fiabilité interobservateur. Il n’a pas été observé de différence significative entre la mesure EOS® et la rotation axiale réelle imposée au bassin. La moyenne des erreurs absolues était de 0,5◦ et la déviation standard des erreurs de 0,5◦ . L’erreur maximale observée a été de 1,1◦ . In vitro : en position debout, la valeur moyenne était de —0,9◦ ± 5,7 (minimum —11,7◦ , maximum +16,6◦ ) avec une répétabilité de 1,3◦ et une reproductibilité de 1,8◦ .En position assise, la valeur moyenne était de —1,6◦ ± 5,9 (minimum —16,4◦ , maximum +13,9◦ ) avec une répétabilité de 1,1◦ et une reproductibilité de 1,3◦ . Le test t de Student ne montre pas de différence significative entre les positions debout et assis (p value = 0,33). Quatre patients présentent une rotation axiale de plus de 11◦ affectant significativement l’orientation acétabulaire. Conclusion.— Cette étude a permis de quantifier et de valider la mesure de la rotation du bassin par le logiciel SterEOS® . La constatation d’une rotation pelvienne importante chez certains sujets (de —16◦ à +16◦ ) soulève la question de son influence sur l’antéversion acétabulaire fonctionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.118 157 Prévalence de l’épiphysiolyse fémorale supérieure chez l’adulte présentant une coxarthrose au stade prothétique Résumés des communications Jérôme Murgier ∗ , Valérie Lafontan , Philippe Chiron CHU Rangueil, 1, avanue J.-Poulhès, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. L’épiphysiolyse fémorale supérieure est une pathologie de l’adolescence, responsable d’une partie des coxarthroses dites primitives ou idiopathiques. L’objectif de ce travail était de fournir des données épidémiologiques actualisées, sur la prévalence de l’épiphysiolyse fémorale supérieure chez les patients présentant une coxarthrose au stade prothétique. Patients et méthodes.— Nous avons réalisé une étude radiographique numérisée (Orthowave) prospective, et continue concernant les patients opérés d’une arthroplastie de hanche entre janvier 2010 et août 2011 dans les suites d’une coxarthrose. Les épiphysiolyses étaient diagnostiquées par la mesure de l’index de déformation cervicocéphalique de profil (IDCCP) qui représente le rapport entre la plus petite distance séparant l’axe vrai du col fémoral du centre de la tête fémorale divisé par le diamètre de la tête fémorale (valeur pathologique supérieure à 10 %) à l’aide d’une incidence radiographique de profil de hanche spécifique (45◦ /45◦ /30◦ ). L’angle alpha a été aussi mesuré et sur la face nous avons recherché un pistol-grip. Résultats.— Parmi les patients, 24,7 % présentaient une épiphysiolyse (IDCCP > à 10 %) quel que soit l’âge, 35 % des moins de 60 ans et 38 % des moins de 50 ans. Il s’agit de la première étiologie entre 40 et 50 ans. Le groupe épiphysiolyse avait 56,23 ans (±12,46) d’âge moyen, sa population était principalement masculine (sex ratio : 7,3/1) et l’IMC moyen était de 27,1 kg/m2 (±3,5), L’IDCCP moyen était de 13 % et la présence d’un pistol-grip était retrouvée dans 77 % des cas. L’âge moyen de pose de prothèse était d’environ 10 ans plus précoce que dans le groupe arthrose primitive : 66,60 ans ± 12,66 ; p < 0,0001. L’IMC moyen est légèrement supérieur dans le groupe épiphysiolyse : 27,1 kg/m2 vs 25 .81 kg/m2 ; p = 0,11, tout comme l’angle alpha : 76,7◦ vs 56,7◦ ; p < 0,001. Conclusion.— Nos résultats montrent que l’épiphysiolyse est la seconde cause de coxarthrose chez l’adulte après la coxarthrose idiopathique et la première entre 40 et 50 ans. Elle concerne les sujets masculins, jeunes et en surpoids. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.119 158 Validation de l’agrandissement radiologique pour la planification numérique d’une arthroplastie totale de hanche Simon Mouchel ∗ , Julien Beldame , Jean Matsoukis , Franck Dujardin CHU C.-Nicolle, secrétariat unité 31, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La connaissance de l’agrandissement radiologique est essentielle à la planification préopératoire d’une arthroplastie totale de hanche. L’objectif de cette étude expérimentale était de valider les méthodes généralement utilisées pour connaître l’agrandissement des images numériques du bassin en comparant leur fiabilité. Hypothèse.— L’utilisation d’un agrandissement fixe (méthode 4) est la méthode la plus fiable pour la planification d’une arthroplastie de hanche. Patients et méthodes.— Cinquante-quatre radiographies postopératoires de hanche centrées (31 femmes, 23 hommes d’âge moyen 68 ans (51—87), IMC moyen = 27,127 kg/m2 ) étaient inclues. L’agrandissement était calculé à partir du diamètre de la tête d’un implant fémoral (22,2 mm de diamètre), in situ (méthode 2). Cet agrandissement de référence était comparé à ceux obtenus selon trois autres techniques, sur un même cliché radiographique : étalonnage à partir d’un marqueur radiologique externe (méthode 1), S321 de la distance focale film-objet (méthode 3) et de l’utilisation d’un agrandissement fixe de 125,419 % (méthode 4). La précision des agrandissements obtenus (méthodes 1,3 et 4) était évaluée par comparaison du diamètre mesuré et du diamètre réel du marqueur de référence, définissant les erreurs de mesures. Concernant les trois principaux paramètres étudiés (agrandissement radiologique, Erreur absolue et Erreur relative de mesure), un test de normalité fut réalisé. Les tests de Friedman puis de Tuckey-Kramer ont recherché l’existence de différences statistiques. Résultats.— L’agrandissement médian de référence était de 124,711 % (méthode 2). Les méthodes 1 et 3 avaient des agrandissements médians significativement différents (respectivement, 123,617 %, 112,782 % ; p < 0,001). Les erreurs de mesure sur le marqueur interne de référence étaient analysées avec les méthodes 1 (médiane : 0,008 %), 3 (médiane : 0,115 %) et 4 (médiane : 0,005 %). L’utilisation de la distance focale film-objet était la méthode la moins précise (médiane ER marqueur interne = 0,115 % ; p < 0,001). La médiane des erreurs de mesures des méthodes 1 (marqueur externe) et 4 (agrandissement fixe) était faible et ne présentait aucune différence (médiane EA = 0,18 mm ; ER = 0,008 % vs médiane EA = 0,1 mm ; ER = 0,005 %). Discussion et conclusion.— L’utilisation d’un agrandissement fixe (méthode 4) est une méthode simple et fiable. Il impose de réaliser une étude préliminaire pour déterminer l’agrandissement de chaque site anatomique et pour chaque centre de radiologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.120 159 Pertinence du choix du type de prothèse de hanche Patrice Papin ∗ , Eric Berthonnaud , Radwan Hilmi , Antoine Hage L’hôpital Nord Ouest, Plateau D Ouilly, BP 80436, 69655 Villefranche-sur-Saône, France ∗ Auteur correspondant. La mise en place d’une prothèse totale de hanche est une intervention fréquente dont le coût a une incidence sur les dépenses de santé. La revue de pertinence des soins est une méthode permettant d’évaluer l’adéquation de l’utilisation de ressources aux besoins des patients (misuse). Le but de notre étude est de comparer le type de prothèse choisi par les chirurgiens à la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) : la place des différents types de prothèse dans la stratégie thérapeutique Révision des descriptions génériques de la liste de produits et « implants articulaire de hanche ». Les recommandations de la HAS ont été traduites dans un arbre décisionnel (huit recommandations définies). Le chemin décisionnel prend en compte l’étiologie (traumatique ou non), l’âge, le score de Parker ou l’espérance de vie et le niveau d’activité. Le chirurgien remplissait après l’acte une fiche. En cas d’absence de cette fiche, un ingénieur qualité formé reprenait le chemin décisionnel. Cent quatre-vingt-douze patients ont été opérés consécutivement de la hanche en 2011. Cent quarante et un fiches chirurgiens ont été retrouvés (73,4 %). L’âge moyen des patients est de 74,7 ans avec des extrêmes de 36 ans à 101 ans. Sur les 192 patients, 113 coxopathies ont été traités (âge moyen 70,2 ans) et 79 fractures (âge moyen 81,1). Il n’y a pas eu de dossier décrivant une fracture sur coxopathie. La pertinence du choix de prothèse était conforme aux recommandations à 100 % jusqu’à 70 ans pour les coxopathies et jusqu’à 85 ans pour les fractures du col du fémur. Les non-conformités sont dus dans le cas des coxopathies au mauvais choix du couple de friction après 70 ans (trois cas) et dans le cas de fracture du col après 85 ans au choix d’une PTH (deux cas). Le coût respectif du choix des différents types prothèses a été évalué. S322 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Discussion.— La pertinence du choix du type de prothèse peut être facilement évaluée en continu. L’âge légal est le critère le plus discriminant de la recommandation HAS. L’impact sur les coûts est négligeable en cas de coxopathie car il y a plus de variation de coût entre les différentes marques de prothèse choisies par les chirurgiens qu’entre les couples de frottements. Pédiatrie http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.121 Rony Bou Ghosn ∗ , Thierry Odent , Georges Finidori , Michel Zerah , Vicken Topouchian , Loutfi Miladi , Christophe Glorion Hopital Necker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. 160 Reproductibilité et qualité de la littérature française en arthroplastie totale de hanche Christian Delaunay ∗ , Liviu Iovanescu , Gerold Labec Clinique de l’Yvette, 67-71, route de Corbeille, 91160 Longjumeau, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.—Le projet « Quality of Literature in Arthroplasty » (QoLA-project) a été initié en 2008 par le groupe de l’European Arthroplasty Register. L’objectif consistait à comparer les résultats des implants prothétiques provenant des études cliniques publiées indexées avec ceux fournis par les registres nationaux. Les biais potentiels des articles retenus (pays d’origine, séries du(es) concepteur(s), qualité méthodologique) étaient systématiquement analysés et l’indice de révision pour 100 composants observés-année (IRp100COA) calculé. Pour un implant donné, un facteur différentiel supérieur à 3 entre l’indice de Rp100COA des séries publiées et celui des registres était considéré comme indicateur d’un possible biais de sélection (concepteur) ou de publication (conflits d‘intérêts). Initialement réalisée dans la littérature anglosaxonne, cette méthodologie a été appliquée à la littérature française dans le domaine de l’arthroplastie totale de hanche (ATH). Matériel et méthode.— Les articles en français listés dans Medline (Rev Chir Ortho, OTSR depuis 2009. . .) ont été analysés. Les études concernant des implants de hanche de conception française (ABGTM , tige CorailTM , CerafitTM /OstealTM , Bousquet) ou plus universels (tige OmnifitTM , AlloclassicTM et implants type Charnley). Les articles sélectionnés devaient contenir les informations suffisantes (nombre de cas, de révisions et recul moyen) afin de pouvoir calculer l’indice de révision pour 100 composants observés-année. Résultats.— Pour le Système ABGTM , les séries concernent l‘ensemble du système avec un IRevp100COA légèrement supérieur (1,5) aux données des registres (1,16). Pour la tige CorailTM , l’IRp100COA est de 0,52, en accord avec celui des registres (0,62). Les tiges de Charnley cimentées présentent un IRevp100COA relativement élevé (1,7) par rapport à celui des registres (0,64) à l’inverse de la cupule-LFA (0,29 versus 0,88) et de la tige AlloclassicTM (0,24 versus 0,62). D’autres implants sans données comparatives dans les registres présentent des IRevp100COA relativement élevés : 1,2 pour la cupule double mobilité de Bousquet ; 2,7 pour le système hybride OstéalTM /CérafitTM . Globalement, l’IRevp100COA moyen des séries d’ATH publiées en français est de 0,82, en accord avec le standard mondial, de 0,97 à 1,29. Conclusions.— Les études publiées en français sont peu nombreuses avec peu de cas, de longs reculs et des taux de révision souvent plus élevés que ceux des registres. Il n’existe aucune indication d’un quelconque biais dans les publications scientifiques françaises concernant la reproductibilité des résultats des ATH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.122 165 Ostéosynthèse dans les arthrodèses occipito-cervicales de l’enfant A propos d’une série rétrospective de 20 patients Les techniques traditionnelles (greffe in-situ associée à un haloplâtre ± cerclage) sont associées à un taux important de non-fusion, notamment chez les patients ayant des maladies osseuses constitutionnelles, dans la trisomie 21 ou en cas de défect osseux important. Les objectifs de l’étude ont été d’évaluer l’efficacité sur la consolidation osseuse et la sécurité de la mise en place d’une ostéosynthèse rigide chez l’enfant. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective comprenant 20 patients d’âge moyen dix ans huit mois (2 ans 3 mois—17 ans). Neuf patients avaient un âge inférieur à dix ans. La taille et le poids moyen des patients étaient de 127 cm (90—165) et 30 kg (13—59). Six patients avaient une malformation congénitale (Arnold Chiari : trois, pseudarthrose congénitale des pédicules de C2 : un, autres malformations vertébrales : deux), trois patients avaient une maladie de surcharge (Morquio : un ; Hurler : deux), trois patients avaient une trisomie 21, trois patients avaient une instabilité post-traumatique, un patient avait une arthrite juvénile et quatre patients nécessitaient une reconstruction osseuse après tumeur vertébrale (trois) ou occipitale (un). L’instrumentation postérieure consistait en une tige-plaque prémoulée en titane associant une fixation occipitale par crochets et une fixation vertébrale par vis et crochets. Dix patients ont eu des vis pédiculaires dans C2. La crête iliaque postérieure a été utilisée comme greffe chez 16 patients et la calvaria chez quatre patients. L’immobilisation postopératoire a évolué avec l’expérience d’un halo-plâtre vers un corset occipito-cervical chez les petits enfants et simplement une minerve rigide chez les grands enfants. Le recul moyen était de 32 mois (6—59 mois). Résultats.— Le pourcentage d’arthrodèse était de 94,4 % avec 63 % de fusion à quatre mois. Le seul patient avec une fusion douteuse a eu une radiothérapie postopératoire. Il n’a pas été observé de démontage du matériel d’ostéosynthèse. Nous avons eu deux complications : une infection du site opératoire traitée avec succès par lavage et antibiothérapie chez un patient qui avait un antécédent d’infection après traitement d’une craniosténose et une méningo-encéphalite infectieuse compliquant une plastie duremérienne ayant entraîné le décès du patient. Conclusion.— L’ostéosynthèse par plaque pré-moulée est utilisable chez l’enfant sans augmentation du risque opératoire et augmente de façon notable le taux d’arthrodèse. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.123 166 Étude de l’équilibre sagittal lombosacré chez l’enfant sain Emilie Peltier ∗ , Pascal Adalian , Benjamin Blondel , Katia Chaumoitre , Michel Panuel , Jean-Luc Jouve Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. But de l’étude.— L’incidence pelvienne est un paramètre anatomique indépendant de la position du sujet, et de ce fait est Résumés des communications donc un paramètre intéressant dans l’étude de l’équilibre sagittal. L’équilibre sagittal entre le rachis lombaire et le bassin est peu documenté chez les enfants dépourvus de pathologies rachidiennes. Le but de cette étude est donc de documenter cette statique sagittale dans une population pédiatrique saine, d’évaluer les valeurs physiologiques de différents paramètres rachidiens et pelviens au cours de la croissance mais également d’étudier la corrélation entre l’équilibre pelvien et la statique rachidienne lombaire. Pour cela, trois paramètres ont été évalués : l’incidence pelvienne, la lordose localisée L5 et la lordose localisée L4. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 209 enfants sains. Les enfants ont été inclus entre 2005 et 2012. Les mesures ont été réalisées à partir d’IRM réalisées pour des pathologies non rachidiennes. L’incidence pelvienne (angle entre la droite perpendiculaire au milieu du plateau sacré et le milieu de la droite joignant le centre des deux têtes fémorales), la lordose L5 et L4 ont été mesurées sur des coupes sagittales d’IRM. Pour la mesure de l’incidence pelvienne les coupes coronales ont permis de repérer de façon précise le centre des deux têtes fémorales. Les enfants inclus dans l’étude étaient âgés d’un mois à 20 ans et ne présentaient pas de pathologies rachidiennes dans leurs antécédents ou à l’imagerie. Les valeurs physiologiques de ces paramètres ont été ensuite stratifiées en fonction de tranches d’âge de deux ans afin d’apprécier leur évolution pendant les différentes phases de croissance et leurs variations lors de l’acquisition de la station érigée et de la marche. Résultats.— Les résultats montrent une relation significative entre l’âge et l’incidence pelvienne avec une tendance à l’augmentation avec la croissance de l’enfant. L’incidence pelvienne est en moyenne de 34◦ entre 0 et deux ans et de 41◦ entre deux et quatre ans. À 16 ans, elle est en moyenne de 43◦ . Il n’a pas été mis en évidence de relation statistiquement significative entre le sexe et l’incidence pelvienne. On retrouve également une relation statistique significative entre l’âge et la lordose lombaire. Toutefois, ces résultats sont difficilement interprétables compte tenu du fait que les mesures sont réalisées sur des enfants couchés. Conclusion.— Cette étude montre que l’augmentation de l’incidence pelvienne n’est pas seulement liée à l’acquisition de la marche et de la station érigée puisqu’elle augmente tout au long de la croissance. Cela pourrait être lié à une mobilité des articulations sacro-iliaques et/ou à une modification de l’anatomie du bassin durant la période de croissance. Cette étude pourra à terme permettre d’établir une table de valeurs physiologiques de ces paramètres en fonction de l’âge de l’enfant, de façon plus précise que les mesures effectuées sur des radiographies standards, et ainsi guider la restitution chirurgicale d’un équilibre sagittal normal lors de la prise en charge chirurgicale d’enfants présentant des déformations rachidiennes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.124 167 Relations entre paramètres pelviens et mesures sagittales segmentaires dans la scoliose idiopathique de l’adolescent : analyse d’une cohorte de 410 patients Christophe Vidal ∗ , Turky Amin , Paul Poncet , Keyvan Mazda , Brice Ilharreborde Unité de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La scoliose idiopathique de l’adolescent (AIS) est une déformation tridimensionnelle acquise du sujet en période S323 de croissance. Le caractère évolutif de cette pathologie en fait rechercher des facteurs prédictifs sur le plan architectural. Dans le plan sagittal, il a été montré que les paramètres pelviens étaient des paramètres fixes et individuels très fortement corrélés à l’équilibre segmentaire lombaire. Ces corrélations ont été mises en évidence sur des populations adultes ne présentant pas de déformation rachidienne et sur des populations adolescentes indemnes d’AIS. Cette étude monocentrique portant sur une cohorte de 410 patients AIS s’attache à quantifier chacun des paramètres sagittaux de cette population et à définir les corrélations qui existent entre ces paramètres pour pouvoir les comparer aux données de la littérature. Patients et méthodes.— Étude de cohorte rétrospective sur dossiers d’imagerie. Quatre cent dix patients AIS (Lenke 1, 2, 3, 5) suivis dans notre centre entre 2000 et 2012 ont été inclus. Les clichés de rachis entier de face et de profil de chaque patient ont été analysés avec le logiciel SpineView permettant de colliger les paramètres pelviens, les courbures coronales et sagittales et les paramètres d’équilibre sagittal global. Ces données ont été analysées pour en définir les caractéristiques statistiques brutes, les corrélations uni et multivariées les unissant, puis comparées aux données de la littérature (p < 0,001 est fixé comme significatif). Résultats.— L’âge moyen était de 14,96 ans (±2,05), le sex ratio de 3,4 filles/1 garçon. L’incidence pelvienne moyenne était de 53,13◦ (51,74—54,52), la lordose lombaire moyenne était de 43,9◦ (42,48—45,33), de distributions Gaussiennes. Elles sont différentes des données de la littérature sur adolescents non AIS. Les coefficients de corrélation entre les différents paramètres, lorsqu’ils sont significatifs, ne sont pas différents de la littérature. En analyse multivariée, les lois unissant les paramètres ne sont pas différents de ce qui a été montré chez l’adolescent non scoliotique mais différentes de ce qui a été rapporté chez l’adulte. Discussion.— Cette cohorte d’AIS est la plus nombreuse décrite à ce jour pour l’analyse des paramètres sagittaux. Conclusion.— Outre l’utilité descriptive de l’étude, celle-ci apporte des notions d’angulations et de distances moyennes au sein des populations d’AIS. Elle démontre que les corrélations existant chez l’adolescent indemne sont toujours valables dans l’AIS. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.125 168 Identifier les scolioses idiopathiques progressives à la première visite à l’aide de paramètres morphologiques 3D Stefan Parent ∗ , Marie-Lyne Nault , Jean-Marc Mac-Thiong , Marjolaine Roy-Beaudry , Isabelle Turgeon , Jacques de Guise , Hubert Labelle 3175 Côte Ste-Catherine, bureau 7904, H3T 1C5 Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La prédiction de la progression de la déformation dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) demeure un défi complexe. L’objectif de cette étude était d’évaluer les paramètres morphologiques 3D à la première visite de SIA progressive et non progressive. Matériel.— Une cohorte prospective de 134 patients diagnostiqués avec SIA a été suivie jusqu’à maturité squelettique (moyenne 34 mois). Les critères d’inclusion étaient de présenter une SIA de moins de 40◦ d’angle de Cobb à la première visite et un Risser égal ou inférieur à 1. À la fin du suivi, soit à maturité squelettique, les patients étaient séparés en deux groupes selon une progression de plus de 6◦ (E) (n = 53) ou moins 6◦ d’angle de Cobb (NE) (n = 81). Méthode.— Les reconstructions 3D de la colonne étaient obtenues avec les images EOSTM de la première visite et les paramètres mor- S324 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique phologiques étaient calculés automatiquement. Six catégories de mesures ont été faites : angle du plan de déformation maximale, angle de Cobb (cyphose, lordose), cunéiformisation 3D (vertèbre et disque apicaux), rotation (vertèbre jonctionnelle, apicales, jonction thoracolombaire), torsion et les ratio hauteur/largeur. Résultats.—Il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes à la première visite pour l’angle de Cobb et l’âge. Les différences significatives sont au niveau de l’angle du plan de déformation maximale avec 51,5◦ pour le groupe NE et 63,5◦ pour le groupe E (p = 0,001), la rotation axiale de la vertèbre apicale avec 5,7◦ pour NE et 8,2◦ pour E (p = 0,007), la torsion avec 3,1◦ pour NE et 4,5◦ pour E (p = 0,02), la rotation axiale intervetébrale thoracolombaire avec —0,8◦ pour NE et —1,8◦ pour E (p = 0,02), la cyphose avec 25◦ pour NE et 20,6◦ pour E (p = 0,02) et le ratio hauteur/largeur de T12 avec 70,3 % pour NE et 67,2 % pour E (p = 0,03). Discussion.— Bien que petites, les différences significatives entre les groupes sont pour la plupart plus importantes que l’erreur de mesure. Conclusion.— Cette étude confirme la présence de différence entre des SIA progressives et non progressives à la première visite en ce qui concerne les paramètres de rotation, de torsion, de cyphose et le plan de déformation maximale. Ces paramètres pourront faciliter la planification des suivis des SIA en donnant une meilleure approximation du potentiel de progression. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.126 169 Quel est l’impact de l’utilisation du 3D pour déterminer les niveaux de fusion en préopératoire ? Stefan Parent ∗ , Jean-Marc Mac-Thiong , Kariman Abelin-Genevois , Ibrahim O’Beid , Jacques Griffet , Isabelle Turgeon , Marjolaine Roy-Beaudry 3175 Côte-Sainte-Catherine, H3T 1C5 Montreal, Canada ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La sélection des niveaux de fusion demeure une opération difficile qui s’appuie fortement sur l’expérience des chirurgiens, l’opinion d’experts et les règles publiées. Les chirurgiens se fient aux images radiographiques pour déterminer les meilleurs niveaux à fusionner. Avec l’arrivée de nouveaux systèmes d’imageries en reconstructions 3D, le chirurgien a accès à plus d’informations pour le guider dans sa décision. L’objectif de cette étude vise à évaluer l’impact sur la sélection des niveaux de fusion en ajoutant l’information 3D aux images préopératoires déjà disponibles. Patients.— Cinq chirurgiens du rachis ont analysé les radiographies de 28 patients SIA. Les images 2D utilisées dans l’analyse sont les radiographies PA, latérales et en flexion gauche et droite. Les images 3D utilisées incluent les radiographies PA, latérales, et en flexion, des représentations 3D dans différents plans, un objet 3D pouvant être pivoté dans l’espace, les rotations vertébrales axiales, ainsi qu’une représentation vue de haut. Méthode.— Une série d’images radiographiques 2D de 28 patients SIA fût envoyée aux chirurgiens à deux reprises avec un intervalle d’environ 2 semaines. À l’aide de ces images, le chirurgien devait déterminer ces choix de niveaux de fusion pour chaque patient. Par la suite, la série d’images 3D de ces mêmes 28 patients fût envoyée, à deux reprises, afin que le chirurgien répète la même analyse qu’avec le 2D. Une analyse statistique Kappa fût utilisée pour déterminer l’accord intra-observateur des niveaux choisis pour le 2D et le 3D. La longueur de la fusion (# de niveaux fusionnés) fût comparée entre les lectures 2D et 3D. Résultats.— L’accord intra-observateur était élevé pour quatre des cinq chirurgiens pour le 2D et le 3D. Cet accord diminue lorsqu’on compare les niveaux de fusion entre le 2D et le 3D. La longueur de la fusion était en moyenne de 0,5 niveau plus longue pour le 3D chez trois des chirurgiens, inchangé pour un chirurgien et diminué pour un autre. Pour la série 2D, les facteurs influençant la sélection des niveaux sont la radiographie PA (53,6 %), les flexions (20,2 %) et le CSVL (17,3 %). Pour la série 3D, les images PA (34,9 %), les flexions (20,2 %), CSVL (17,1 %) et les rotations vertébrales (10,9 %) ont influencé la prise de décision. Discussion et conclusion.— L’ajout des images 3D influence la perception des cliniciens dans leur choix de niveaux de fusion. Cette étude démontre le besoin pour de nouvelles lignes directrices pour déterminer les niveaux de fusion en utilisant l’information 3D. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.127 170 Prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’enfant Sébastien Pesenti ∗ , David Afonso , Thibault Gsell , Franck Launay , Gérard Bollini , Jean-Luc Jouve Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie du rachis pose un réel problème. De nombreuses études ont été publiées sur l’intérêt de préparation préopératoire (EPO, préparation de poches de transfusion autologues. . .). Toutes ces préparations ont un coût non-négligeable et dans notre pratique courante, nous avons pu constater que bon nombre de ces poches de transfusions étaient jetées. Nous avons donc décidé d’étudier si dans la chirurgie de la scoliose idiopathique au moins, il n’était pas possible de modifier la prise en charge transfusionnelle. Patients et méthode.— Nous avons analysé tous les patients opérés d’une scoliose idiopathique en 2010. Nous avons pu analyser 45 dossiers. Il y avait 36 filles et neuf garçons. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 15,3 ans. Nous avons collecté les éléments suivants : angle de Cobb pré- et postopératoires, niveaux instrumentés, type de montage effectué, hémogramme pré- et postopératoires, patients ayant bénéficié d’une préparation de poches autologues, nécessité ou non d’une transfusion. Résultats.— Parmi ces 45 patients, 12 patients ont été transfusés mais que sur ces 12 patients, seul un patient avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 7 g/dL. De plus, sur ces 12 patients, 100 % avait bénéficié d’une préparation de poches autologues. Sur les 19 patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire supérieur à 13,5 g/dL, aucun n’avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL. Sur les 26 patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire inférieur à 13,5 g/dL, cinq avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (19,2 %). La différence entre les deux groupes est statistiquement significative (p = 0,04). Sur les 18 patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire entre 12 et 13,5 g/dL, deux avaient une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (11 %). Sur les huit patients ayant un taux d’hémoglobine préopératoire inférieur à 12 g/dL, trois avait une hémoglobine postopératoire inférieure à 8 g/dL (37,5 %). La différence entre les deux groupes n’est pas statistiquement significative (p = 0,11). Discussion.— En termes d’économie de santé, il pourrait être justifié de ne pas faire de préparation de poches autologues si l’hémoglobine pré-opératoire est supérieure à 13,5 g/dL. En revanche, il nous paraît justifié de le faire en systématique si le taux est inférieur à 12 g/dL. Entre les deux valeurs, il est pour nous licite de discuter soit une telle préparation soit l’utilisation d’EPO. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.128 Résumés des communications 171 Alignement sagittal du rachis cervical dans la scoliose idiopathique et effet de la correction de l’hypocyphose thoracique Jean-Luc Clément ∗ , Martin Schramme , Virginie Rampal , Tony El Hayek , Ioana Oboricia , Edouard Chau GCS CHU Lenval, 57, avenue de la Californie, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Il a été mis en évidence une corrélation entre l’hypocyphose thoracique et le développement d’une cyphose cervicale dans la scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA). L’hypolordose cervicale est incriminée dans les douleurs cervicales de l’adulte (Harrisson) et les patients ayant eu une arthrodèse pour scoliose se plaignent du rachis cervical (Moscowitz). Pour Hilibrand (1995) et Canavèse (2011), la cyphose cervicale est inchangée ou augmentée après la chirurgie de la scoliose alors que la cyphose thoracique est également inchangée. L’objectif de cette étude est double : évaluer la corrélation entre cyphose thoracique et lordose cervicale dans la SIA et analyser l’effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose thoracique sur la courbure cervicale sagittale. Patients et méthodes.— Sur les radiographies pré opératoires et à deux ans de recul, des adolescents présentant une scoliose thoracique, (Lenke 1 à 4), ont été mesurés la cyphose thoracique (CT) entre T4 et T12 et l’angle cervical sagittal (CSA) entre C2 et C7, positif en cas de lordose et négatif en cas de cyphose (Ohara 2006). Les patients ont été répartis en deux groupes en fonction de la cyphose thoracique initiale : groupe normocyphose, CT compris entre 20◦ et 45◦ et groupe hypocyphose, CT < 20◦ . La réduction par translation simultanée sur 2 tiges (ST2R) a permis la correction de toutes les hypocyphoses. Résultats.— Corrélation CT/CSA : Les 49 scolioses thoraciques ont un CSA en cyphose (CSA = —13,7◦ , CT = 18,6◦ ). CSA est significativement plus faible (p = 0,0009) pour les 26 adolescents du groupe normocyphose (CSA = —6,3◦ , CT = 29,3◦ ) que pour les 23 adolescents du groupe hypocyphose (CSA = —22,0◦ . CT = 6,4◦ ). Il existe une régression linéaire entre la cyphose thoracique et la lordose cervicale. Effet de la correction chirurgicale de l’hypocyphose : Pour la population globale, avec la chirurgie, CSA varie peu et passe de —13,7◦ à —9,5◦ (p = 0,06). Pour les 26 patients du groupe normocyphose, CSA est inchangée de —6,3◦ à —4,5◦ (NS) avec CT qui est peu modifié et passe de 29,4◦ à 36,2◦ . En revanche, pour les 23 patients du groupe hypocyphose, CSA diminue de —22◦ à —15,1◦ (p = 0,05) parallèlement à la cyphose thoracique qui passe de 6,4◦ à 30,1◦ . Conclusions.— Le rachis cervical de la scoliose idiopathique de l’adolescent est en cyphose d’autant plus marquée que le rachis thoracique est en hypocyphose. La correction chirurgicale de l’hypocyphose thoracique diminue la cyphose cervicale. Celle-ci étant à l’origine de douleurs chez l’adulte, il parait légitime de corriger l’hypocyphose lors de la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’adolescent. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.129 172 Évolution postopératoire de l’équilibre coronal après arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent Julien Leroux ∗ , Jean-Marc Mac-Thiong , Hubert Labelle , Stefan Parent Clinique chirurgicale infantile, pavillon de pédiatrie, hôpital Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76031 Rouen, France ∗ Auteur correspondant. S325 Introduction.— Après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent, il est particulièrement important que le rachis soit correctement équilibré dans le plan coronal. Or, l’équilibre rachidien peut évoluer après une arthrodèse vertébrale postérieure, mais aucune publication n’a déterminé pendant combien de temps après l’opération cette correction spontanée était possible. En effet, dans certains cas, une seconde opération peut être nécessaire pour corriger un important déséquilibre coronal. Le but de ce travail est de connaître l’intervalle typique durant lequel un déséquilibre coronal peut se corriger spontanément après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent. Patients et méthode.— Dans cette étude, nous avons revu les radiographies de tous les patients opérés d’une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent entre les mois de janvier 2006 et d’octobre 2009, avec un an de recul minimum. Sur les radiographies standard postéroantérieures réalisées à une semaine, six semaines, trois mois, six mois et un an après l’opération, nous avons mesuré l’équilibre coronal à partir de la gîte de C7. Nous avons utilisé des tests t de Student appariés pour comparer l’équilibre coronal entre chaque contrôle radiographique. Résultats.— Au total, 102 patients ont été inclus. Nous avons retrouvé une amélioration significative de l’équilibre coronal entre une semaine (31,3 mm) et un an (25,9 mm) (p < 0,01), et entre six semaines (28 mm) et un an (p < 0,05) après l’opération. En revanche, il n’y avait pas de différence significative entre trois mois et un an, ni entre six mois et un an. Pour les patients dont nous avions deux ans de recul (n = 57), il n’y avait pas de différence significative entre un an et deux ans. Conclusion.— Cette étude montre que l’équilibre coronal semble se stabiliser trois mois après une arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent. Les cliniciens peuvent alors espérer une amélioration spontanée de l’équilibre coronal au cours des trois premiers mois postopératoires mais très peu au-delà. Ainsi, à partir du troisième mois postopératoire, il est moins probable qu’un important déséquilibre coronal puisse se corriger spontanément. Ce sont dans ces cas qu’une seconde opération pourra être envisagée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.130 173 Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée Charlotte De Bodman ∗ , François Bergerault , Benoit de Courtivron , Christian Bonnard Hôpital Clocheville, 49, boulevard Béranger, 37044 Tours, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement chirurgical de la lombalgie mécanique chronique de l’adolescent secondaire à un spondylolisthésis de bas grade repose classiquement sur l’arthrodèse postéro-latérale. Cette intervention supprime un segment de mobilité et reporte les charges transitionnelles. La reconstruction isthmique restitue une continuité de l’arc postérieur et devrait permettre la conservation de la mobilité lombosacrée. Se pose le problème de sa réalisation délicate et du pourcentage de consolidation obtenu qui semblent influencer les résultats. Cette étude a pour objectif de rapporter les résultats sur la consolidation isthmique et la mobilité de la charnière lombosacrée à long terme. Patients et méthode.— L’étude comportait une cohorte continue de 45 patients revus. 48 patients avaient été opérés, entre 1992 et 2010, pour un spondylolisthésis de bas grade rebelle à un traitement fonctionnel bien conduit. l’intégrité du disque sous jacent a été vérifié par une IRM ou un TDM préopératoire. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 13 ans et dix mois. S326 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Le résultat fonctionnel a été évalué à l’aide de l’échelle de Québec et de l’Oswestry Disability Index (ODI). La consolidation et la mobilité de la charnière lombosacrée ont été apprécié sur des radiographies statiques et dynamiques. Résultats.— L’âge moyen au moment de la révision était de 22 ans et huit mois. Le recul moyen était de dix ans. À propos des douleurs, 30 patients avaient un excellent résultat (ODI inférieur ou égal à 10), huit patients avaient un bon résultat (ODI compris entre 10 et 20), sept patients avaient un mauvais résultat (ODI supérieur à 20). Radiologiquement, six pseudarthroses ont été constatées. La mobilité moyenne de la charnière lombosacrée était de 11◦ . Discussion.— La consolidation isthmique selon la technique de Buck modifiée permet d’obtenir des résultats comparables à ceux de la littérature concernant les lombalgies : 84 % de bons résultats (Altaf en 2011 : 90 %, Bonnici en 1991 : 87,5 %). À propos des résultats de consolidation sur la lyse isthmique, les résultats de la série sont proches de ceux de la littérature : 86,6 % (Altaf 80 %, Pedersen 83,5 %). Les résultats obtenus avec une arthrodèse lombosacrée oscillent entre 75 et 100 %. La mobilité de la charnière lombosacrée reste conservée après consolidation isthmique avec une mobilité comparable à celle d’un rachis normal. Conclusion.— La reconstruction isthmique pour spondylolisthésis de bas grade douloureux rebelle de l’adolescent est une solution intéressante procurant des résultats satisfaisants en matière de consolidation et de préservation de mobilité lombosacrée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.131 174 Spondylolisthésis de haut grade de l’enfant : technique de réduction de la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum Virginie Mas ∗ , Brice Ilharreborde , Georges François Penneçot , Mazda Keyvan Service d’orthopédie pédiatrique, CHU Robert-Debré, 48, boulevard Serrurier, 75019 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La cyphose lombosacrée est un facteur de mauvais pronostic dans les spondylolisthésis à grand déplacement (Meyerding III ou IV). L’objectif du traitement est de stabiliser la charnière lombosacrée, avec ou sans réduction de cette cyphose. Il existe de nombreuses techniques chirurgicales dont les taux de complication varient de 40 à 100 %. Le but de cette étude est de rapporter les résultats de notre technique chirurgicale associant une arthrodèse circonférentielle avec fixation intra sacrée permettant de réduire la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum. Patients et méthodes.— Quinze patients opérés d’une arthrodèse L4S1 circonférentielle entre 1995 et 2012 ont été inclus. L’intervention a dans tous les cas consisté en une libération première des racines L5 et des nodules de Gill, suivie d’une résection du dôme sacré et la mise en place des tiges trans-sacrées, dans le but d’obtenir une fixation solide permettant de réduire la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum. L’analyse radiologique a porté sur la modification de l’angle lombosacré et de la lordose L1L4 sus jacente entre le préopératoire, le postopératoire et le dernier recul. Les complications neurologiques ont été relevées. Résultats.— L’équilibre sagittal a été amélioré avec un angle lombosacré moyen passé de 58◦ (49◦ —65◦ ) à 86◦ (75◦ —110◦ ) avec 78 % des patients ayant retrouvé une lordose lombosacrée en postopératoire. Quatre patients ont présenté un déficit L5 incomplet, temporaire, apparu entre j1 et j7 postopératoire, un patient une ischémie médullaire et un patient a eu un arrachement d’une vis en L4. Il n’a pas été retrouvé de pseudarthrose, ni d’infection. Discussion.— Le taux de complication de notre technique est de 33 %, inférieur à celui retrouvé dans la littérature. L’avantage est la réduction de la cyphose lombosacrée sans traction mais par effet de rotation du sacrum. Conclusion.— Le spondylolisthésis de haut grade de l’enfant est de mauvais pronostic du fait de la cyphose lombosacrée et nécessite une prise en charge chirurgicale dont le taux de complication est non négligeable mais diminué, avec réduction de la cyphose lombosacrée par rotation du sacrum. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.132 175 Dysplasie ischio-vertébrale : étude rétrospective d’une série historique de 30 patients Jean-Charles Aurégan ∗ , Thierry Odent , Lotfi Miladi , Philippe Wicart , Jean Dubousset , Christophe Glorion Département de chirurgie orthopédique pédiatrique, hôpital Necker-Enfants—Malades, Assistance publique—Hôpitaux de Paris, université Paris Descartes, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La dysplasie ischio-vertébrale (DVI) est une maladie osseuse constitutionnelle décrite en 1994 par Dubousset et al. Elle est caractérisée par une dysplasie vertébrale associée à une hypoplasie des branches ischiopubiennes. L’évolution spontanée conduit à une importante cyphoscoliose thoracique avec un risque de paraplégie ou d’insuffisance respiratoire. Le traitement chirurgical est associé à un taux élevé de complications. L’objectif de cette étude était d’examiner tous les cas de DIV référés à notre institution en vue de préciser les caractéristiques cliniques et analyser les résultats des traitements entrepris. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Trente patients consécutifs traités entre 1959 et 2010 ont été inclus. Onze patients ont été évalués à partir des dossiers médicaux et 16 ont été revus. Trois patients étaient décédés. Il y avait 20 filles et 10 garçons. L’âge moyen au diagnostic était de 4,8 ans (0—29). Le suivi moyen était de 8,3 ans (0,5—31). Les caractéristiques cliniques, génétiques, radiologiques et thérapeutiques ont été analysées. Résultats.— Dysmorphie faciale, rétrognathie, séquence de PierreRobin, anomalies du rachis cervical, hypoplasie du corps de l’omoplate, onze paires de côtes et coxa valga ont été retrouvés. Tous les patients avaient une dysplasie vertébrale segmentaire concernant les éléments thoraciques postérieurs entraînant une sévère cyphoscoliose thoracique chez 23 patients. Les reconstructions TDM en trois dimensions du rachis ont révélé une déformation caractéristique « en siphon ». À la présentation initiale, cinq patients étaient paraplégiques et deux avaient une insuffisance respiratoire sévère. Le traitement orthopédique a eu un impact limité sur la progression des courbures. Vingt patients ont été opérés, la plupart d’entre eux par une arthrodèse circonférentielle. Les arthrodèses antérieures réalisées dans la concavité de la déformation ont permis un meilleur contrôle de la déformation. Les complications ont été deux insuffisances respiratoires, quatre paraplégies et 1 pseudarthrose avec rupture d’instrumentation et paraplégie secondaire. L’analyse rétrospective a souligné le rôle de la distraction préopératoire (halo ou plâtre) pour prévenir les complications neurologiques peropératoires et améliorer la correction des courbures. Discussion.— La DIV est une dysplasie osseuse d’incidence faible mais qui doit être reconnue pour limiter le risque de complications notamment liées aux déformations rachidiennes. Sur le plan nosologique, les caractéristiques cliniques peuvent rapprocher la DIV de la dysplasie Campomélique. Le traitement repose sur une arthrodèse circonférentielle, dont les risques neurologiques et pulmonaires doivent bien être évalués. La préparation par traction rachidienne préopératoire permet de limiter les complications. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.133 Résumés des communications S327 176 Cheville/Pied Pectus excavatum : contre-indications à la technique de Nuss chez l’enfant et alternative thérapeutique 181 Reda Kabbaj ∗ , Elke Viehweger , Elie Choufani , Franck Launay , David Afonso , Jean-Luc Jouve Service de chirurgie orthopédique et pédiatrique, hôpital Timone-Enfants, 264, rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. La technique de Nuss est désormais couramment indiquée chez l’enfant La forme symétrique peu sévère en constitue la meilleure indication. Cependant, certaines complications décrites dans la littérature en démontrent les limites. À partir d’une série de 80 cas nous présentons nos contre-indications à cette technique et une alternative thérapeutique chirurgicale. Patients et méthodes.— Quatre-vingt patients ont été opérés d’un pectus excavatum entre 2004 et 2011 par le même opérateur. Soixante et onze d’entre deux ont bénéficié de la mise en place classique d’une ou de deux plaques rétrosternales sous contrôle thoracoscopique. Pour les neuf autres patients, il a été pratiqué une troisième incision médiane en regard de l’appendice xiphoïde permettant de contrôler au doigt le passage de la plaque sans thoracoscopie. Ce deuxième groupe était constitué de huit garçons et une fille avec une moyenne d’âge de 14 ans. Ils avaient tous bénéficié d’un scanner thoracique préopératoire permettant de juger de la sévérité de la déformation suivant l’index de Haller, la distance sternum-corps vertébral et l’angle de rotation sternale. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi clinique régulier. Résultats.— Tous les patients opérés selon la procédure de Nuss présentaient des déformations thoraciques symétriques. Il n’y a pas eu de complication sévère à noter. Dans le second groupe opéré avec un abord sous-xiphoïdien, deux enfants avaient été opérés d’une cardiopathie congénitale, deux enfants avaient des antécédents de chirurgie pulmonaire. Un patient présentait une récidive de sa déformation après échec de la chirurgie classique et quatre enfants étaient porteurs d’une déformation asymétrique ou très sévère. Nous n’avons pas noté de complications per et postopératoire. La durée moyenne d’hospitalisation était identique dans les deux groupes. Le résultat cosmétique était jugé satisfaisant dans les neuf cas opérés par voie sous et rétro xyphoïdienne. Discussion.— La littérature retrouve dans complications rares mais dramatiques lors de la technique de Nuss. Nous considérons cette méthode indiquée dans trois circonstances : — les antécédents de chirurgie cardiothoraciques générateurs d’adhérences pariétales dangereuses ; — les formes symétriques profondes avec un distance sternum-rachis inférieure à 30 mm ; — les formes asymétriques importantes avec un angle de rotation sternales supérieur à 30◦ . Ces formes donnent des résultats cosmétiques décevants et empêchent un bon contrôle endoscopique de l’espace rétrosternal. L’indice de Haller n’a que peu d’influence sur les indications. Dans ces cas, un court abord sous-xiphoïdien permet de sécuriser le passage de la plaque thoracique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.134 La prothèse totale de cheville : alternative actuelle à l’arthrodèse talo-crurale ? Étude rétrospective à propos de 29 cas Nicolas Cellier ∗ , Pascal Kouyoumdjian , Abdelhakim Kherfani , Romain Bidar , Gérard Asencio Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Caremeau, place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. But de l’étude.— Évaluation des résultats et des spécificités de prise en charge des prothèses totales de cheville (PTC) dans la Polyarthrite Rhumatoïde. Patients et méthode.— Il comportait 29 PTC (12 AES, huit Newjersey, six Salto, trois Albatros) implantées entre 1993 et 2010 chez 23F et 5H, d’âge moyen 51 ans avec un score AOFAS initial de 32. Neuf avaient eu préalablement une arthrodèse de l’arrière-pied. Étaient associés : dix allongements achilléens, deux ostéotomies calcanéennes, une double arthrodèse, trois ostéotomies de M1. L’analyse statistique utilisait les tests du Chi2 , de Fischer, de Student, de Wilcoxon, les méthodes de Spearman, de Kaplan-Meyer. Résultats.— Six réopérations nécessitées pour couverture par lambeau (trois) arthrolyse à 20 mois (un) instabilité à 76 mois (un) arthrodèse pour descellement à 201 mois (un), le taux d’échecs était de 3 %. Au recul de 7,57 ans pour 21 patients (sept décédes, un grabataire, un arthrodèse exclus) le score AOFAS était 78,72, le Kofoed 81,09. Tous étaient satisfaits. Vingt étaient indolores. La mobilité talo-crurale moyenne était 32,5◦ cliniques, 23,26◦ radiographique. Radiologiquement, étaient notés, un descellement tibial (141 mois), un descellement talien (183 mois), 11 géodes tibiales et deux taliennes asymptomatiques. Discussion.— Les résultats actuels des PTC sont encourageants avec des taux de survie rapportés autour de 90 % à moyen terme et un taux de satisfaction approchant les 90 %. Les complications cutanées, les instabilités classiquement rapportées sont d’ordre technique et de mieux en mieux maîtrisées. Les résultats dans la PR sont un peu moins éloquents fonctionnellement mais tout aussi fiables cliniquement et radiologiquement. Techniquement la correction préalable des déformations de l’arrière pied est indispensable de même que les nombreux gestes associés. La déminéralisation osseuse fréquemment observée n’est pas une contre-indication. La marche et le chaussage sont facilités par la préservation de la mobilité talocrurale. Conclusion.— Au vu de ces résultats, l’arthrodèse talocrurale, enraidissante grevée dans 10 à 30 % des cas de douleurs, de complications cutanées, de pseudarthroses ne peut plus être considérée comme un Gold Standard. La PTC peut lui être préférée, à condition d’obtenir au préalable un arrière pied axé et d’y associer un ou plusieurs gestes complémentaires, tous deux garants de la qualité des résultats espérés. Un suivi à plus long terme permettra de mieux cerner le problème des géodes ostéolytiques communes aux autres étiologies. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.135 182 Étude de la relation entre les lombalgies, les crampes, l’instabilité, les difficultés à marcher à plat et la rétraction des gastrocnémiens. Effets de l’allongement proximal du gastrocnémien médial Pierre Barouk ∗ , Louis-Samuel Barouk Clinique Saint-Antoine-de-Padoue, 2, rue Walter-Poupot, 33000 Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. S328 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— La rétraction des gastrocnémiens est significativement plus fréquente chez les personnes souffrant du pied. Son diagnostic est clinique (manœuvre de Silfverskiold). La présence de certains signes peut aider au diagnostic et en particulier les signes directs : crampes et tensions du mollet et difficultés à marcher à plat, et les signes indirects comme l’instabilité des membres inférieurs et les lombalgies. Nous voulons dans ce travail insister sur les résultats obtenus de l’allongement du gastrocnémien médial sur les signes directs et secondaires, à propos d’une série de 80 cas à deux ans de recul. Patients et méthode.— Quarante-cinq patients ont été opérés, 35 de façon bilatérale et dix de façon unilatérale, ce qui représente 80 allongements. Les pathologies pour lesquelles consultaient les patients étaient : 53 hallux valgus (dont 21 avec métatarsalgies), trois tendinites d’Achille, huit aponévrosites plantairesun hallux rigidus, et 15 métatarsalgies isolées (dont deux avec névrome de Morton). L’équin était mesuré en pré et postopératoire, et on notait également les résultats sur les signes directs et indirects. La technique consistait en une section des fibres blanches du gastrocnémien médial par un court abord dans le pli de flexion poplité. Lorsqu’elle était associée à un geste sur le pied, celui-ci était réalisé en général quelques jours après. Résultats.— Soixante-neuf pour cent des patients avaient un équin important en préopératoire (supérieur à —15◦ ), ils étaient 4 % en postopératoire. Quatre-vingt-cinq pour cent des patients opérés présentaient en préopératoire des crampes ou des tensions du mollet. Celles-ci avaient disparues ou étaient nettement améliorées dans 87 % des cas. Soixante et onze pour cent des patients (des femmes à 95 %) avaient des difficultés à marcher à plat. On observait une disparition de cette gêne ou une nette amélioration dans 96 % des cas. Soixante-dix pour cent des patients présentaient des douleurs lombaires. Elles étaient améliorées ou avaient disparues dans 87 % des cas. La sensation d’instabilité des membres inférieurs était présente dans 52,5 % des cas. Elle disparaissait ou était améliorée dans 98 % des cas. Discussion.— Les effets de l’allongement chirurgical des gastrocnémiens sur les crampes du mollet n’ont jamais été étudiés. Les résultats de cette étude montrent qu’ils sont très bénéfiques. La difficulté à marcher à plat est un signe direct également quasiment résolu par l’allongement chirurgical. On discutera également de l’effet positif de l’allongement sur les lombalgies et l’instabilité subjective et objective des membres inférieurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.136 183 Intérêt de gestes de rééquilibration musculaire associés à une double arthrodèse dans le pied du patient neurologique : étude avec un recul de dix ans Anne Laure Simon ∗ , Philippe Denormandie , Benoît Combourieu , Georges François Penneçot , Christian Garreau de Loubresse , Thierry Judet 104, boulevard Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les déformations du pied chez le patient neurologique sont un motif fréquent de consultation en raison des difficultés de chaussage, de gêne à la verticalisation et de douleurs chroniques avec conflits permanents dans les orthèses et complications cutanées. La double arthrodèse est une intervention fréquemment utilisée. De nombreuses études ont montré la fréquence des troubles arthrosiques survenant après cette intervention. Le but de notre étude était d’évaluer le rôle de l’équilibrage de la balance musculaire agonistes/antagonistes associé à une double arthrodèse pour éviter l’évolution vers l’arthrose tibio-tarsienne. Patients.— Quarante-cinq patients opérés d’une double arthrodèse associée à un geste de rééquilibration musculaire ont été revus (39 varus, six valgus). Trente et un patients avaient une maladie de Charcot-Marie-Tooth, 14 étaient spastiques. L’indication de double arthrodèse avait été posée 25 fois devant une déformation fixée invalidante de l’arrière pied, et 20 fois devant une instabilité par laxité articulaire ou un déficit du contrôle dynamique. Les gestes associés de rééquilibration ont été : 29 allongements du tendon d’Achille, 16 transferts d’hémi tibial antérieur, 12 transferts du tibial postérieur et trois transferts du long fléchisseur de l’hallux sur la base du 3e métatarsien. Le choix des gestes musculaires était guidé par l’examen clinique et précisé par la réalisation de blocs moteurs en consultation préopératoire. Méthodes.— Le bilan au recul a comporté un examen clinique appréciant douleurs, recherche de conflits cutanés et des radiographies recherchant des signes d’arthrose tibio talienne. Résultats.— Au recul de dix ans, on ne retrouve aucune douleur, ni conflit cutané. Les arrières pieds étaient en position neutre. Les complications à court terme : deux nécroses cutanées. Il n’y a pas eu d’infection profonde ni de pseudarthrose. Il n’existait aucun signe pouvant faire évoquer l’existence d’une arthrose tibio tarsienne. Discussion.— Notre étude montre l’importance de la rééquilibration musculaire sur ces pieds neurologiques. La double arthrodèse permet de corriger les déformations de l’arrière pied. La persistance d’un déséquilibre musculaire risque d’induire des contraintes au niveau de l’articulation tibio-tarsienne exposant à la dégénérescence arthrosique (entre 5 % et 38 % dans les séries avec un recul de cinq à dix ans). Conclusion.— L’objectif d’une double arthrodèse sur pied neurologique ne doit pas seulement être la stabilité et la mise à plat du pied au sol. La réalisation d’un équilibrage musculaire permet d’éviter ou de ralentir la survenue d’une arthrose tibio-tarsienne et ainsi d’éviter les douleurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.137 184 Traitement du pied varus équin spastique par transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur : série monocentrique continue de 30 pieds Lamine Abane ∗ , Marie-Eve Isner , Nicolas Maire , Jean-François Kempf , Philippe Clavert 10, Avenue Achille Baumann, 67400 Illkirch Graffenstaden, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La déformation du pied spastique en varus équin est la complication qui survient le plus fréquemment au membre inférieur après un accident vasculaire cérébral (AVC), ou tout autre lésion de la voie pyramidale. Elle a des conséquences sur la marche, qu’elle empêche ou retarde et peut causer à terme une perte d’autonomie. Le but de ce travail est d’évaluer cliniquement et fonctionnellement le traitement de cette pathologie par transfert d’hémi-tendon du muscle tibial antérieur. Patients.— Il s’agit d’une série continue mono-opérateur rétrospective de 30 pieds varus équin spastiques chez 29 patients (14 femmes et 15 hommes) opérés entre 2006 et 2011. L’âge moyen était de 50 ans (34—74 ans). Les pathologies initiales étaient : un AVC (n = 20), un traumatisme crânien (n = 2), une pathologie tumorale (n = 2), une séquelle de chirurgie rachidienne (n = 2), pathologies autres (n = 3). Le délai moyen survenu de la pathologie-chirurgie était de 48 mois. Méthode.— La procédure chirurgicale associait systématiquement un allongement du tendon calcanéen par ténotomie percutanée à un transfert d’hémi-tendon du muscle tibial antérieur vers la partie latérale du pied. Le tendon transféré était fixé dans 13 cas par amarrage au tendon court fibulaire et dans 17 cas par un ténodèse dans Résumés des communications le cuboïde utilisant une vis d’interférence. Les résultats ont été évalués selon le score AOFAS et l’échelle fonctionnelle de marche. Résultats.— Aucune complication postopératoire spécifique à la technique n’est à déplorer. Vingt-trois patients (23 pieds) ont été revus en consultation, six patients n’ont pu être revus (trois décès, deux perdus de vue et un récidive de pathologie). Au recul moyen de 25 mois, 22 pieds présentaient un appui plantigrade. Les patients rapportaient un allègement du chaussage dans près de 80 % des cas (65 % de chaussage normal) et un gain significatif en périmètre de marche dans 50 % des cas. Le score AOFAS moyen est de 72 (33—91). Près de 80 % des patients revus se disent très satisfaits ou satisfaits par le résultat de cette chirurgie. Discussion et conclusion.— Le traitement du pied varus équin spastique par transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur permet un gain significatif en terme d’autonomie et de récupération fonctionnelle après survenue de pathologie neurologique centrale. Elle obtient un taux élevé de satisfaction chez les patients et a comme avantage sa simplicité et son faible taux de complication. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.138 185 Résultats de la réparation des lésions ostéochondrales du dôme talien par autogreffe ostéocartilagineuse selon la technique de la plastie en mosaïque Julien Mayer ∗ , Didier Guignand , Olivier Barbier , Juliette Lombard , Laurent Galois , Didier Mainard Service COT, hôpital Central, CHU de Nancy, 29, avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54035 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La prise en charge des lésions ostéochondrales du dôme talien est difficile et le résultat des traitements chirurgicaux traditionnels (forage, avivement) est souvent inconstant. Le but de cette étude est de rapporter notre expérience des reconstructions du dôme du talus par autogreffe ostéocartilagineuse selon la technique de la plastie en mosaïque. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, incluant 19 patients correspondant à neuf femmes et dix hommes, d’âge moyen 34 ans (17—49). La lésion a été décrite selon la classification FOG de Doré et Rosset. La greffe a été réalisée par une voie d’abord transmalléolaire. Après avivement de la lésion et forage calibré, un ou plusieurs greffons cylindriques, prélevés aux dépens de la berge trochléenne du genou homolatéral, étaient impactés en press-fit. L’évolution clinique a été évaluée par les scores de l’American Orthopaedic Foot and Ankle Surgery (AOFAS) et d’Ogilvie Harris. La morbidité du site donneur a été recherchée. L’évaluation radiographique reposait sur une radiographie de cheville en charge de face et de profil et une IRM. Résultats.— Le recul moyen est de 29 mois (6—118). La symptomatologie évoluait depuis 33 mois (6 à 118). Dans six cas, un premier traitement avait été effectué (forage de Pridie, avivement). Dix-sept patients présentaient une forme de type ostéonécrose (O), un de type fracture (F) et un de type géode (G). La taille moyenne de la lésion était de 91 mm2 (25—200) et sa localisation médiale dans 18 cas. Le score AOFAS passait de 68 (35—87) en préopératoire à 86 (43—100) en postopératoire. Treize patients (68 %) avaient un score considéré comme excellent ou bon selon Ogilvie Harris, quatre comme faible et deux comme médiocre. Dans six cas, une IRM montrait une intégration complète des greffons. Un patient a développé un syndrome fémoro-patellaire au site de prélèvement. Cinq patients ont présenté un syndrome algodystro- S329 phique. L’évolution arthrosique chez deux patients, a nécessité le recours à une arthrodèse. Conclusion.— Cette technique de greffe ostéochondrale a toute sa place dans l’arsenal thérapeutique des lésions du dôme du talus. Elle est plus agressive que les techniques conventionnelles en raison de l’abord, mais elle a l’avantage de viser la restitution du revêtement cartilagineux. Elle permet d’avoir d’excellents résultats chez les sujets jeunes ayant un interligne préservé. Elle doit être évitée en cas d’arthrose évoluée ou de lésion en miroir. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.139 186 Codification de l’ostéotomie d’allongement de la colonne externe du calcanéus : bases anatomiques et évaluation clinique tridimensionnelle Eric Toullec ∗ , François Bonnel , Hervé Bouin , Jean Alain Colombier 151, rue du Tondu, 33082 Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La technique chirurgicale était décrite par Evans (1961). Les publications rapportaient les risques de lésions de la surface articulaire antérieure talo-calcanéenne. Notre objectif était à la lumière de pièces anatomiques et de la révision de patients opérés d’évaluer et codifier la direction du trait d’ostéotomie. Méthode.— On mesurait les surfaces articulaires de pièces anatomiques (50 calcanéus). On évaluait leur nombre, leur disposition, leur orientation par référence à la surface antérieure médiale du calcanéus. Chez 12 patients opérés (huit hommes, quatre femmes), un examen tomodensitométrique post opératoire permettait de visualiser le niveau du trait d’ostéotomie et son orientation par référence aux surfaces articulaires de l’articulation sous talienne. Résultats.— Il existait quatre types de surface antéro-médiale : un large surface unique (34 %), deux surfaces séparées (61 %), une petite surface 4 %, une surface unique antéropostérieure 1 %. La distance du bord postérieur de la surface articulaire antéromédiale par rapport à l’interligne calcanéo-cuboïdien était de 15 mm dans 92 %, 10 mm dans 2 %, 20 mm dans 6 %. La direction du trait d’ostéotomie pour éviter le passage au travers de la surface antéro-médiale devait être dirigée en avant et en dedans dans 87 %, en arrière et en dedans dans 11 %. Dans 2 %, le trait d’ostéotomie intéressait la surface articulaire antéro-médiale quelle que soit sa direction. Sur les 12 cas explorés par tomodensitométrie, on observait dans trois cas une atteinte de la surface antéro-médiale, dans deux cas, le trait se situait dans le sinus du tarse à distance des surfaces articulaires, dans deux cas, le trait avait une obliquité de 20◦ dans le plan sagittal et dans deux cas, un décalage du fragment distal avec luxation du greffon osseux interposé. Discussion.— Hyer (2002) sur 745 cas rapportait 55 % à 80 % d’arthrodèses talo-calcanéennes antérieures secondaires avec un niveau du trait d’ostéotomie de 10 mm en moyenne. Ces constations étaient en accord avec nos constatations anatomiques. Le niveau du trait d’ostéotomie devait être distant de 15 mm de l’interligne articulaire calcanéo-cuboïdien et sa direction dirigée en avant et médial dans 91 % des cas et 7 % en médial et en arrière. En aucun cas le trait d’ostéotomie ne devait être dans le plan frontal strict. Conclusion.— Nous proposons une analyse préopératoire par tomodensitométrie du calcanéus avec reconstruction 3D permettant de déterminer la morphologie des surfaces articulaires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.140 187 Orteils en griffes : de la biomécanique à la chirurgie S330 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Cyrille Cazeau ∗ , Christophe Piat , Yves Stiglitz 59, rue Geoffroy-Saint Hilaire, 75005 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les choix chirurgicaux portent sur les parties molles, les os et/ou les articulations. Quel sacrifice accepter pour être le plus efficace et le moins mutilant ? La première étape est de différencier et d’hiérarchiser ce qui sépare « le normal » de « l’utile ». Cette notion relative dépend du modèle mécanique : plantigrade (homme), digitigrade (carnivores) ou onguligrade (équidés). L’évolution a conduit à des modifications adaptatives spécifiques selon le groupe animal, permettant de discriminer l’utile indispensable à la fonction, d’un superflu résidu d’évolution caractérisant notre « normal ». Fonction d’extension.—Chez le grand singe, le lieu de mobilité siège dans le médiotarse, et l’extension des métatarsophalangiennes (MP) est limitée. À l’inverse, l’extension des MP est une spécificité humaine et doit être conservée pour le passage du pas. Doit-on pour autant préserver tous les éléments y participant ? L’analyse biomécanique et EMG montre que l’extension est un phénomène strictement passif. Le sacrifice le plus utile est la section sélective du long extenseur des orteils (LEO), tendon apte à emmagasiner le plus d’énergie élastique et à se rétracter. Sa rétraction crée une corde dorsale saillante qui augmente son moment de force. En revanche, la section des muscles lombricaux, interosseux, court extenseur et la capsule des MP peuvent entraîner une ptose de l’orteil et une instabilité articulaire. Fonction de flexion.— Chez l’homme, la flexion des orteils des rayons latéraux stabilise l’avant-pied au sol et le guide vers l’hallux. Chez le singe, les fléchisseurs sont surreprésentés et la flexion active et complète de tous les orteils est capitale pour la locomotion arboricole. La conservation d’un long fléchisseur chez l’homme est nécessaire pour maintenir une flexion plantaire active et un appui plantaire efficace, surtout si la flexion active des articulations MP est conservée par respect des muscles interosseux et lombricaux. Le sacrifice du court fléchisseur peut se faire sans regret, corrigeant un flessum de l’IPP. Les ostéotomies phalangiennes, les arthroplasties ou arthrodèses de l’IPP sont sans conséquence si l’action de flexion proximale et distale est respectée. Conclusion.— La chirurgie des orteils en griffe oblige aux sacrifices, dont le choix est aidé par la compréhension de la spécificité de la marche humaine. Cette analyse permet de sacrifier certains éléments tels que le long extenseur et le court fléchisseur des orteils et de porter son attention sur la conservation d’autres formations : muscles interosseux, lombricaux, court extenseur, long fléchisseur. L’analyse couplée aux travaux anatomiques précise au mieux la zone d’action chirurgicale pertinente. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.141 188 Répercussions morphologiques du 5e orteil après ostéotomies de Weil des métatarsiens médians Germain Pomares ∗ , Pierre-Louis Chaumont , Damien Bellan , Henry Coudane , Jean-Pierre Delagoutte Service de chirurgie orthopédique, hôpital Central, ATOL, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 54000 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéotomie de Weil des métatarsiens représente dans notre pratique le traitement de choix des métatarsalgies secondaire à une perturbation de la courbe de Maestro. Le but de ce travail est d’étudier le comportement du 5e orteil en face de ces ostéotomies. Patients et méthode.— Nous disposons de 30 observations représentant 38 pieds chez 28 femmes et deux hommes, d’âge moyen de 49,7 ans. Les ostéotomies ont été effectuées en même temps que le traitement d’un hallux valgus et des griffes des orteils en particulier sur le 2e rayon (syndrome du 2e rayon 23 cas 38). Nous avons calculé les angles des déformations au niveau des cinq rayons du pied ainsi qu’apprécié la courbe de Maestro sur des clichés de préférence en charge avant et après l’intervention. Résultats.— Le 5e rayon s’est retrouvé déformé dans 30 cas : 19 cas au niveau métatarsophalagien, 11 cas au niveau de l’articulation interphalangienne proximale. L’angle de déformation moyen était de l’ordre de 18,4◦ . Dix cas ont du être corrigés chirurgicalement : réaxation du 5e rayon au niveau métatarsien et phalangien ou phalangien seul. Discussion.— Il semble exister deux tableaux de cette déformation ; l’un est en rapport avec une atteinte intrinsèque du rayon par quintus varus vrai, le plus souvent supraductus ; l’autre de type plutôt infraductus et centré sur l’articulation interphalangienne. Cette deuxième déformation étant aggravée par la perte de la flexion plantaire de l’ensemble des articulations métatarsophalangiennes. Il n’y a pas de correspondances, dans la survenue de cette déformation avec les données radiographiques exceptée le valgus du 5e métatarsien qui se trouve décompensé par l’intervention et aggrave le varus de l’orteil. Conclusion.— La conséquence thérapeutique de cette étude nous incite à proposer la correction de la déformation par réaxation complète du rayon en cas de métatarsus valgus et une simple résection arthroplastique lorsque la déformation n’atteint que les articulations interphalangiennes. Une syndactylie pourrait également se discuter mais nous n’en avons pas l’expérience. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.142 189 Ostéotomies métatarsiennes distales extra-articulaires pour métatarsalgies : percutanées ou à ciel ouvert ? Étude comparative prospective Emilie Roustan ∗ , Loic Le coz , Solenne Frey , Mael Lemeur , Alexandre Rochwerger , Georges Curvale Hopîtal de la Conception, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les techniques mini-invasives dans la chirurgie de l’avant pied représentent une séduisante alternative aux techniques classiques à ciel ouvert. Pour l’évaluer dans le traitement des métatarsalgies des rayons latéraux, nous présentons une étude prospective comparative entre un traitement par ostéotomie percutanée (PC), d’une part, et un traitement à ciel ouvert (CO) par ostéotomies distales extra-articulaires non fixées, d’autre part. Patients et méthodes.— Entre septembre 2010 et octobre 2011, nous avons inclus 29 patients présentant des métatarsalgies et nécessitant des ostéotomies d’accourcissement des métatarsiens, associées ou non à des griffes d’orteil ou à un hallux valgus. Le critère principal de l’étude est composite, comportant la marche sans douleur, dans un chaussage habituel, sans restriction des amplitudes articulaires. Il a été fait appel au score de l’AOFAS.L’œdème postopératoire à j45 et au 3e , 6e et 12e mois a été mesuré de même que les amplitudes articulaires, l’appui pulpaire des orteils au sol en statique et en dynamique. Résultats.— Nous avons opéré 30 pieds, 15 en percutané, 15 à ciel ouvert. En moyenne, le score de l’AOFAS est passé pour le groupe CO de 32,2 en préopératoire à 95, et pour le groupe PC de 36 à 95,4 5(NS). L’œdème augmente jusqu’à la sixième semaine puis diminue Résumés des communications S331 pour les deux groupes. Au plus long recul, on note des différences dans la perte de l’arc de mobilité des MTP en faveur du groupe PC par rapport au groupe CO. La récupération de l’appui pulpaire s’effectue en moyenne à trois mois en dynamique pour les deux groupes, mais l’appui en statique est plus souvent retrouvé chez les patients du groupe percutané. Discussion.— Le caractère enraidissant des ostéotomies articulaires métatarsiennes est connu et la réalisation d’ostéotomies en extraarticulaire ou en percutané diminuerait leur morbidité. Les résultats fonctionnels de ces osteotomies pourraient aussi dépendre de la rééducation postopératoire immédiate. Conclusion.— Au total, la pratique percutanée des ostéotomies distales sous capitale des métatarsiens moyens sans modifier significativement les résultats fonctionnels globaux pourrait avoir un impact sur les pertes de mobilité des métatarso-phalangiennes latérales. Lorsqu’il y a une aggravation du DMA, nous complétons la technique percutanée par une ostéotomie distale d’Isham Reverdin au niveau de la tête du premier métatarsien. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.143 Introduction.— L’ostéotomie du premier métatarsien (M1) et l’arthrodèse de la première articulation métatarso-phalangienne (MTP1) permettent la correction de l’hallux valgus. L’objectif de notre étude était d’étudier les forces de réaction au sol après soit ostéotomie de M1, soit arthrodèse de la MTP1, et du pied sain. Patients et méthodes.— Trente et un patients avaient bénéficiés d’une ostéotomie de scarf et 33 d’une arthrodèse. Nous recueillions les données cliniques, le score AOFAS et les valeurs radiographiques. Nous mesurions les forces de réaction au sol par un tapis de marche ergométrique. Les pieds opérés étaient comparés avec le pied sain, et nous comparions un groupe « ostéotomie » et un groupe « arthrodèse ». Nous introduisons le paramètre d’index de propulsion. Résultats.— Les caractéristiques épidémiologiques, radiographiques et cliniques étaient comparables entre les groupes. Il existait une meilleure restauration des paramètres de propulsion après ostéotomie concernant les forces verticales Fz3 (p < 0,01) et l’index de propulsion (p < 0,01). Il n’existait pas de différence entre les pieds « ostéotomies » et leurs pieds sains appariés, alors que les pieds « arthrodèses » voyaient leur schéma de propulsion affaiblit. Discussion et conclusion.— Il s’agit de la première étude montrant la restauration de la propulsion après ostéotomie par rapport à l’arthrodèse. L’étude de la littérature montrait que l’arthrodèse procurait une meilleure remise en charge de l’hallux que les ostéotomies. Les métatarsalgies de transfert étaient plus susceptibles d’apparaître après ostéotomie de M1 qu’après arthrodèse MTP1 par la restauration des forces propulsives mais qui restaient latéralisées. 190 À propos de 60 hallux valgus traités par ostéotomie de scarf ou ostéotomie basale de fermeture percutanée Olivier Jarde ∗ , Joël Vernois , Arnaud Patout Service d’orthopédie, CHU Nord, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude était d’évaluer à court terme les résultats comparatifs du traitement de 30 hallux valgus par une ostéotomie de scarf du premier métatarsien et 30 par ostéotomie basale de fermeture percutanée ostéosynthésée. Patients.— Il s’agissait d’une série prospective de 60 patients dont le métatarsus varus était supérieur à 20◦ (moyenne 24◦ ). Le valgus phalangien était de 43◦ (36◦ à 53◦ ). Il y avait 45 métatarsalgies (25 dans les scarfs, 20 dans les percutanées). Les sésamoïdes étaient toujours luxés et de stade 3. La technique consistait à réaliser une ostéotomie de scarf du premier métatarsien ou une ostéotomie basale percutanée de fermeture ostéosynthésée par une vis et une ostéotomie de la première phalange dans tous les cas. Méthode.— L’évaluation radiologique a été réalisée en postopératoire immédiat à six semaines et un an. Le score de Kitaoka a été utilisé. Résultat.— Le recul moyen était au minimum de 12 mois (maximum 18 mois). Le métatarsus varus était de 15◦ en moyenne pour les ostéotomies de scarf pour 11,1◦ pour les ostéotomies percutanées. Le valgus phalangien était de 28◦ dans les ostéotomies de scarf pour 21◦ dans les ostéotomies percutanées. Les sésamoïdes étaient encore luxés dans 18 cas dans les scarf pour 18 dans les ostéotomies percutanées. Aucun retard de cicatrication cutanée par brûlure n’était retrouvé parmi les complications de la série percutanée. Nous avons observé dix métatarsalgies dans les ostéotomies de scarf pour deux dans les ostéotomies percutanées et un raccourcissement de la colonne interne dans cinq cas de 1,5 mm dans la série percutanée. La consolidation a toujours était obtenue dans les séries. Le score de Kitaoka était meilleur dans la série percutanée. Discussion et conclusion.— Les résultats à court terme sont encourageants pour la série percutanée. Nous continuons d’employer cette technique dans les hallux valgus à métatarsus varus important. Néanmoins, le réglage difficile du métatarsien dans le sens haut bas de la série percutanée peut être responsable de métatarsalgies postopératoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.144 191 Forces de réaction au sol après chirurgie de l’hallux valgus. Comparaison des techniques de scarf et d’arthrodèse de la première articulation métatarso-phalangienne Richard Ballas ∗ , Rémi Philipot , Pascal Edouard , Nicolas Peyrot , Florent Delangle , Frédéric Farizon Avenue Albert-Raimond, 42270 Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.145 192 Complications mécaniques des plaques vissées pour arthrodèse de l’hallux : analyse biomécanique et déductions pratiques François Bonnel ∗ , Pierre Auteroche Service de chirurgie orthopédique, clinique Beau-Soleil, 119, avenue de Lodève, 34070 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les complications après arthrodèses de l’hallux rapportées dans la littérature faisaient état d’un taux variable de pseudarthroses : 3 % après vissage (Johanson), 5 % avec broche (Mann), Coughlin avec plaque vissée obtenait 92 % de consolidation sans faillite du matériel. Notre objectif était de rapporter les défaillances de deux plaques vissées pour arthrodèses de l’hallux. Patients et méthode.— Notre collectif était de 126 patients, 102 femmes, 24 hommes, 61 ans en moyenne (44 à 88), 72 pieds droits et 54 gauches pour 85 hallux valgus, 20 arthroses après cure d’hallux valgus, 21 hallux rigidus. S332 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Les arthrodèses réalisées par fraises congruentes sphériques étaient stabilisées par deux types de plaques : première série (30) par plaque à six trous et vissage oblique intrafocal, deuxième série (96) par plaque verrouillée à six trous. Toutes les plaques préformées avaient un angle de flexion dorsale de 10◦ . Les patients étaient suivis sur une période d’un an avec contrôle radioclinique. Les plaques cassées avec doléances cliniques étaient enlevées. Les signes radiographiques osseux en relation avec toutes les plaques étaient analysés. Résultats.— L’ostéolyse était plus fréquente, cinq cas sur 30 pour les plaques non verrouillées et deux cas sur 96 après plaques verrouillées. Les ruptures des plaques étaient de neuf cas avec plaques verrouillées et un cas avec plaque non verrouillée. La vis de compression était cassée dans deux cas sur 30 plaques non verrouillées. La rupture du matériel était asymptomatique (deux cas). Les ruptures se situaient de part et d’autre de la plicature de plaque (neuf cas) ou à l’aplomb du trait d’arthrodèse avec un facteur morphologique prédisposant de la plaque. Discussion.— Les plaques verrouillées dans notre série n’étaient pas une garantie de fusion osseuse. L’ostéolyse autour du matériel d’ostéosynthèse témoignait des contraintes importantes. Buranosky (2001) privilégiait les plaques vissées plus stables au vissage intrafocal. Neufeld (2002) préconisait en premier le vissage, puis la plaque et en dernier les agrafes. Coughlin (2006) obtenait 92 % de fusion avec plaque vissée et vissage oblique. Maestro (1997), Besse (2010) privilégiaient les agrafes en titane. Dans aucune publication, il n’était fait état de rupture du matériel. La plaque vissée avec vis, intrafocale et arthrodèse par fraises congruentes sphériques recueillait l’assentiment de nombreux auteurs (Bennett 2005), Goucher (2006), Shapiro (2009). Conclusion.— Le verrouillage n’a pas montré sa supériorité par comparaison à une plaque non verrouillée. D’autres facteurs anatomiques sont à déterminer pour l’utilisation et le dessin d’une plaque vissée. type de traitement, le nombre et le type d’imagerie, le nombre de journées d’hospitalisation en service de chirurgie et en centre de convalescence, la nécessité d’une aide à domicile, le nombre de séances de kinésithérapie, le nombre de consultations spécialisées ou de médecine générale, la prise d’un traitement antalgique et le nombre de jours d’arrêts de travail. Résultats.—L’hospitalisation en chirurgie représente 498 528 D et en centre de convalescence de 288 750 D. L’imagerie représente 31 400 D. Le suivi en consultation (spécialisée et généraliste) représente 51 400 D. La prise d’antalgique représente 3550 D. La nécessité d’une tierce personne représente 8500 D. Les attelles représentent 23 040 D. Les implants chirurgicaux représentent 52 370 D, la chirurgie 23 300 D et l’anesthésie 10 500 D. Les jours d’arrêts de travail sont de 270. Le coût de l’aide fournie par l’entourage n’a pu être évalué. Discussion.— Cette étude est une estimation, mais sur notre seul centre, le coût s’élève à plus d’un million D. Court-Brown et Kannus rapportent une augmentation de la prévalence des fractures de l’épaule. Cette étude en complément des données épidémiologiques présage d’une inflation majeure des coûts futurs. Conclusion.—La géronto-traumatologie devient prépondérante. Comme la fracture du col du fémur, l’épaule est devenue la source de dépense de santé conséquente. Cette étude met l’accent sur la nécessité de prendre des mesures de prévention sous peine d’une dégradation de la prise en charge faute de moyens. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.146 Julien Uhring ∗ , Christelle Peyron , Sébastien Aubry , Julien Boudard , Séverin Rochet , Tristan Lascar , David Gallinet , Nicolas Gasse , Laurent Obert Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique, CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. Séance du jeudi 15 novembre matin Trauma 211 Évaluation du coût économique des fractures de l’épaule de l’adulte sur un centre de traumatologie pendant une année Alexandre Roux ∗ , Souad El Batti , Lauryl Decroocq , Fernand De Peretti Clinique Synergia, 26, rond point de l’Amitié, 84200 Carpentras, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’épaule est en terme de fréquence la troisième articulation à se fracturer. L’augmentation croissante de leur survenue est responsable d’un véritable problème de santé publique. L’ensemble des fractures de l’épaule diagnostiqué dans notre centre de traumatologie a été recueilli pendant une année. Le but de cette étude est d’évaluer le coût économique de notre prise en charge des fractures de l’épaule. Patients.— Tous les patients admis pour fracture de l’épaule de novembre 2008 à novembre 2009 ont été inclus dans l’étude. Il s’agit d’une étude prospective. Trois cent vingt-cinq patients représentant 329 fractures ont été prise en charge. Toutes les fractures ont été diagnostiquées par un bilan radiographique standard complété dans certain cas par une tomodensitométrie. Méthodes.— Tous les patients ont été contactés à dix mois de recul par téléphone. Un questionnaire leur a été soumis comportant : le http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.147 212 Analyse par 137 scanners de la distance apex tête humérale/grand pectoral : validation d’un repère fiable de positionnement des prothèses d’épaule traumatique quelle que soit la voie d’abord Introduction.— Les résultats fonctionnels après hémiarthroplastie d’épaule pour fracture sont étroitement liés au bon positionnement en hauteur de l’implant. Si des repères fracturaires peuvent aider, il existe aujourd’hui des mesures, utilisables en peropératoire, plus fiables tel la distance grand pectoral/apex de la tête humérale. Nous avons analysé cette distance sur 200 scanners d’épaule pour vérifier à grande échelle ces mesures afin de les utiliser par voie delto-pectorale et par voie supéro-externe. Patients et méthodes.— Deux cent scanners consécutifs ont été analysés rétrospectivement chez 88 femmes et 112 hommes d’âge moyen de 49,79 ans (15—93). Sur les 137 scanners où le tendon du chef sternal du muscle grand pectoral était identifiable, nous avons mesuré les distances séparant la tangente au bord supérieur du tendon à : l’apex huméral, le bord supérieur du tubercule majeur, le changement de courbure de l’extrémité supérieure de l’humérus et le bord médial du col anatomique. Résultats.— La distance entre le grand pectoral et l’apex était de 67,606 mm (DS : 9,988 mm), entre le grand pectoral et le trochiter était de 57,825 mm (DS : 10,317 mm), entre le grand pectoral et le changement de courbure du bord externe col huméral 28,701 mm (DS : 9,029 mm) et avec le col anatomique : 34,146 mm (DS : 9,697 mm). Les hommes présentaient significativement des distances grand pectoral-apex et grand pectoral-trochiter plus importantes de 7 mm que les femmes. Discussion.— Les mesures de hauteur doivent aider le chirurgien à positionner les prothèses d’épaule « fracture » sans raccourcis- Résumés des communications sement. Dans trois études cadavériques, Murachovsky en 2006 (2 × 20 épaules sex ratio 1), Torrens en 2008 (n = 20 sex ratio = 1) et Hasan (n = 38) en 2009, la distance grand pectoral-apex était retrouvée égale à 5,5 cm +ou —5 mm, plus faible qu’ici (6,7 cm) mais avec plus d’homme dans notre échantillon. Greiner (2008) et Lascar (2012) en retrouvaient de meilleurs résultats cliniques après utilisation de ce repère. Cependant, cette mesure n’est possible que par voie antérieure. Par voie supéro-externe et sous amplificateur de brillance, la connaissance d’un nouveau paramètre (d entre le grand pectoral et le changement de courbure), proche de 3 cm, est utile. Indépendamment de la voie d’abord, il est essentiel de garder un repère de hauteur : la tête prothétique ne doit être placée à plus de 6 cm du bord supérieur du gd pectoral et de 3 cm du changement de courbure latéral du col huméral. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.148 213 Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de l’humérus par enclouage antérograde ou embrochage fasciculé rétrograde. Étude comparative à propos de 105 cas Loïc Milin ∗ , Frédéric Eloy , François Sirveaux , Didier Mainard , Daniel Molé , Henry Coudane 3, place des Ducs-de-Bar, 54000 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La stabilisation endomédulaire des fractures déplacées du col chirurgical de l’humérus fait appel à deux techniques largement utilisées : l’enclouage centromédulaire antérograde et l’embrochage fasciculé ascendant type Hackethal. Ces deux techniques utilisent deux modes d’installation différents. L’objectif de cette étude était de comparer la qualité de la réduction postopératoire et la stabilité obtenue avec ces deux techniques. Hypothèse.— L’enclouage centromédulaire permet un meilleur contrôle de la réduction et une meilleure stabilisation des fractures du col chirurgical de l’humérus. Patients et méthode.—Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique incluant les fractures du col huméral avec ou sans refend du tubercule majeur, traitées par clou Télégraph (groupe 1) ou embrochage ascendant fasciculé (groupe 2), et disposant d’un bilan radiographique de face et de profil préopératoire, postopératoire immédiat, entre quatre et six semaines puis au dernier recul. Les critères de jugement étaient la bascule céphalique, la translation et la position du tubercule majeur, de face et de profil. Résultats.— Cent cinq patients ont été inclus (65 clous Télégraph et 40 embrochages rétrogrades). L’âge moyen était de 69 ans (18—97 ans). Trente-cinq fractures présentaient un trait de refend du tubercule majeur. Le déplacement préopératoire était comparable pour les deux populations comparées. En postopératoire immédiat, la bascule céphalique de face était corrigée dans 84 % des cas dans le groupe 1 et 72,5 % dans le groupe 2 (NS). Une translation persistait dans 1,5 % du groupe 1 contre 17,5 % du groupe 2 (p < 0,05). La qualité de la réduction du trochiter n’était pas significativement différente. Entre quatre et six semaines, une aggravation de la bascule céphalique de profil a été constatée dans 20 % des cas du groupe 1 et 36 % des cas du groupe 2 (p = 0,07). Au dernier recul, la consolidation a été obtenue sans bascule résiduelle de profil dans 88 % des cas dans le groupe 1 contre 71 % des cas du groupe 2 (p < 0,05). Trois pour cent des fractures ont consolidé avec une translation résiduelle dans le groupe 1 contre 19,5 % dans le groupe 2 (p < 0,05). Discussion et conclusion.— Dans les fractures déplacées du col chirurgical avec ou sans refend du tubercule majeur, l’enclouage antérograde permet un meilleur contrôle de la réduction et une meilleure stabilité du montage que l’embrochage fasciculé ascendant. Cependant, des améliorations restent nécessaires pour S333 améliorer la stabilisation de la tête et la fixation du tubercule majeur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.149 214 Évolution du clou Telegraph pour le traitement des fractures de l’humérus proximal Christian Cuny ∗ , Thomas Goetzmann , M’Barek Irrazi , Aboubekr Berrichi , Nicolas Ionescu , Sorin Precup , Delphine Dedome , Jean-Baptiste Gross , Pierre-Yves Le Coadou , Laurent Galois , Didier Mainard Service d’orthopédie, CHR Metz Mercy, 1, place de Vigneulles, 57038 Metz cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le clou Telegraph court, destiné aux fractures proximales d’humérus, a été légèrement modifié pour recevoir quatre vis proximales au lieu des trois initiales, devenant ainsi le Telegraph 4, à quatre vis (T4). Une étude prospective préliminaire a été faite chez 105 patients avec recul à trois ans. Matériels et méthodes.— Trois des quatre vis, stabilisées dans le clou, tiennent le tubercule majeur et trois tiennent la tête humérale. Cent cinq clous ont été posés dans les deux services de mars 2008 à décembre 2009. Il y avait 78 femmes (74 %), d’âge moyen 69 ans. Il y avait 32 cas (30 %) de fractures simples du col chirurgical, 43 cas (41 %) de fractures du col chirurgical avec un troisième fragment, 13 cas (12 %) de fractures articulaires engrenées et 17 cas (15 %) de fractures complexes articulaires désengrenées et transarticulaires sur luxation. Dans 56 cas (53 %), le clou a été mis en percutané, un abord antéro-externe a été utilisé dans les autres cas. Résultats.— Soixante-quatre patients ont pu être revus avec un recul moyen de 38 mois. Quinze décès ont été notés à la révision et 26 perdus de vue. Le Constant brut global était de 64, le pondéré à 83 %. Les scores étaient bons ou excellents dans les fractures extra-articulaires à deux et trois fragments et dans les articulaires impactées en valgus. Ils étaient mauvais dans les fractures articulaires désengrenées déplacées. L’étude des radiographies n’a pas apporté de résultat significatif. S’agissant des complications, elles ont été notées chez 19 patients : déplacements secondaires (trois cas), algodystrophies (trois cas), nécroses (cinq cas), dix reprises ont été nécessaires : deux fois des réenclouages Telegraph, cinq prothèses et quatre ablations de matériel. Les complications ont été retrouvées essentiellement dans les fractures articulaires désengrenées (54 % de ces cas). Discussion.— Les résultats apparaissent donc bons et excellents pour les fractures du col chirurgical à deux ou trois fragments. Ils sont excellents dans les fractures articulaires impactées en valgus et mauvais pour les fractures articulaires complexes désengrenées. Il est noté par rapport aux séries Telegraph précédentes une amélioration nette avec moins de complications pour les fractures extra-articulaires et les fractures articulaires impactées en valgus. Les résultats n’apparaissent pas satisfaisants dans les fractures complexes articulaires fortement déplacées, pour lesquelles un remplacement prothétique est indiqué chez les personnes âgées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.150 215 Prothèses inversées pour fractures après 70 ans : corrélation des résultats fonctionnels avec la hauteur prothétique et le raccourcissement huméral S334 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Julien Uhring ∗ , Antoine Adam , David Gallinet , Séverin Rochet , Nicolas Gasse , Pascal Clappaz , Patrick Garbuio , Laurent Obert Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et plastique, CHU J.-Minjoz, 2, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement d’une fracture CT 2,3 et 4 après 70 ans par prothèse inversée permet d’obtenir des suites plus constantes qu’une ostéosynthèse ou qu’une hémi-arthroplastie. Cependant, le bon positionnement de l’implant en hauteur va permettre une réinsertion des tubérosités et une tension du deltoïde, deux paramètres clés du résultat fonctionnel. Patients et méthode.— De mars 2002 à février 2009, 54 patients (28 CT3, 12 CT4, huit CT2) opérés d’une prothèse inversée suivis prospectivement par quatre opérateurs ont été revus rétrospectivement au plus grand recul par un opérateur indépendant. L’évaluation clinique (douleur, évaluation subjective par le patient, Constant-Murley et DASH) et radiologique (consolidation des tubérosités réinsérées, encoche selon Sirveaux) ont permis de corréler les « bons résultats fonctionnels » (EAnt > 100◦ ET Abd > 90◦ ) à la hauteur de l’implant. Celle ci était évaluée par trois mesures : H1 (hauteur entre bord inférieur de l’acromion et sommet de la prothèse), H2 (hauteur entre sommet de la prothèse et changement de courbure humérus) et H3 (hauteur entre sommet de la prothèse et bord inférieur de la glène). Résultats.— Quarante-deux sur 54 patients (39 femmes — trois hommes) d’âge moyen 76,4 ans (57—93), ont été revus au recul moyen de 23,2 mois. Quatre-vingt-dix pour cent des patients avaient un bon résultat subjectif. L’Eva était de 0,6. L’évaluation des mobilités retrouvait une EAA de 109,8◦ (20—170), une RE1 de 9,4◦ (0—50) et une RI de 4,4 (0—10). Le Constant-Murley était de 56,9/100 (19—82) et le DASH-score de 35,3/100 (10—71,7). La consolidation des tubérosités a montré une amélioration significative de l’élévation antérieure (p = 0,002), de RE1 (p = 0,0004), de RI (p = 0,043), du Constant-Murley (p = 0,0005) et du DASH (p = 0,049). Il existait une corrélation significative forte entre « bons résultats » & hauteur sommet et chgt de courbures mais aussi entre bons résultats & hauteur sous-acromiale. Il n’existait pas de lien entre bons résultats et hauteur sommet-glène. Discussion.— Notre étude a permis de conclure à des résultats homogènes et reproductibles dans le traitement des fractures de l’humérus proximal par prothèse inversée après 70 ans. L’amélioration de ces résultats dans le traitement des fractures complexes de l’humérus proximal dans cette tranche d’âge passe par une réinsertion rigoureuse des tubérosités grâce à un rétablissement de la longueur humérale au plus proche de l’anatomie. La prothèse ne doit pas être positionnée là où elle s’arrête mais elle là où elle doit s’arrêter grâce à la connaissance de paramètre de hauteur facilement retrouvés en peropératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.151 216 L’ostéosynthèse par plaque Lambda des fractures de l’extrémité distale de l’humérus. Résultats d’une série continue de 75 fractures Dominique Saragaglia ∗ , René-Christopher Rouchy , Numa Mercier CHU de Grenoble, hôpital Sud, avenue de Kimberley, 38130 Échirolles, France ∗ Auteur correspondant. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et les complications des ostéosynthèses par plaque Lambda® (société Zimmer, Étupes, France) des fractures de l’extrémité distale de l’humérus. La série initiale était composée de 115 blessés (116 fractures) opérés entre 1992 et 2008. 41 ont été perdus de vue (pour la plupart des étrangers) si bien que notre série comporte en fait 74 patients (75 fractures), 44 femmes et 30 hommes âgés en moyenne de 46,56 ± 23,33 ans (16—95 ans), au moment de l’accident. Selon la classification AO, nous avons opéré 25 (33 %) fractures de l’extrémité distale (diaphyso-métaphysaires), 12 fractures de type A2 et A3 (16 %), six fractures de type B (8 %) et 35 fractures de type C (47 %). Huit fractures étaient ouvertes : sept stades 1 de Gustillo et un stade IIa. La plaque Lambda® à une forme de Y inversé dont la longueur de la tige peut atteindre dix trous et dont les « jambes » sont sécables et modelables pour s’adapter parfaitement à la taille du patient, au type de fracture et à la forme de la palette humérale. Une voie d’abord postérieure a été utilisée dans tous les cas. Dans 26 cas, nous avons utilisé une voie d’abord trans-olécranienne extra-articulaire et dans les autres cas, une voie trans-tricipitale soit verticale (fracture diaphyso-métaphysaires), soit en V inversé (fractures de type C). Le recul moyen était de 114,81 ± 63,57 mois (24—227 mois). Nous n’avons retrouvé ni infection ni pseudarthrose de l’ostéotomie de l’olécrane, ni démontage de l’ostéosynthèse. Par contre, nous avons retrouvé deux pseudarthroses (une du condyle latéral et une de l’extrémité distale de l’humérus), deux dysesthésies dans le territoire du nerf ulnaire et une dans le territoire du nerf radial (séquelle d’une paralysie préopératoire). Quatre raideurs, ont nécessité une arthrolyse chirurgicale entre le 6e et le 12e mois postopératoire. À la révision, la flexion moyenne du coude était de 132,95 ± 12,98◦ (90◦ —150◦ ) et l’extension de —12,28 ± 13,71◦ (—45◦ à 0◦ ). Cinquante-huit patients avaient un arc de flexion du coude moyen supérieur à 100◦ (77 %) ; 16, un arc entre 50◦ et 100◦ (21 %) et un, un arc de flexion inférieur à 50◦ . Le Mayo Elbow Performance Score (MEPS) moyen était de 96,9 ± 6,80 points (40—100). Nous avons colligé 67 excellents résultats (score de 90 à 100 points), cinq bons résultats (score de 75 à 89), deux résultats moyens, et un mauvais résultat. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.152 217 Traitement des fractures de l’humérus distal par plaques à vis verrouillées LCP DHP chez le sujet de plus de 65 ans — l’expérience strasbourgeoise Guillaume Ducrot ∗ , Francois Bonnomet , Philippe Adam , Antonio Di Marco , David Brinkert , Matthieu Ehlinger Service de chirurgie orthopédie et traumatologie, hôpital de Hautepierre, avenue Molière, 67200 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures de la palette humérale sont délicates à traiter du fait de leur fréquente complexité. Face à une population âgée présentant un os fragile et porotique, la tenue du matériel est essentielle pour autoriser une mobilisation précoce, gage du résultat fonctionnel, et pour diminuer l’incidence des complications mécaniques. Les implants verrouillés répondent à ce cahier des charges. Nous rapportons ici les résultats d’une série homogène de patients de plus de 65 ans présentant une fracture de l’humérus distal ostéosynthésée par plaque LCP DHP (Synthès® ). Objectif.— Évaluer l’efficacité et les limites de ce traitement avec l’hypothèse d’une meilleure tenue du matériel et de l’obtention de résultats de qualité. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série continue rétrospective de 51 patients (2004—2010) d’âge moyen 80 ans, comportant 16 fractures extra-articulaires et 35 fractures articulaires. Quatorze complications immédiates étaient notées. La voie d’abord était le plus souvent trans-olécranienne (n = 34). La durée moyenne d’immobilisation coude au corps était de 3,3 semaines chez 38 patients. Résultats.— Quarante-trois patients (deux décès — six perdus de vue) ont été revus à un recul moyen de 30 mois (9—62). La flexion Résumés des communications atteignait 127◦ (100—140), l’extension était déficitaire de 23◦ (0—50), soit un arc de mobilité de 103◦ (70—140). La récupération fonctionnelle est très satisfaisante avec un score de la Mayo Clinic à 85 (70—100), soit 95 % de bons et très bons résultats. L’évolution a été marquée par quatre infections du site opératoire, deux pseudarthroses métaphysaires, huit atteintes ulnaires iatrogènes, une paralysie radiale postopératoire spontanément régressive et cinq ossifications périarticulaires. L’ouverture cutanée, et le type de l’AO étaient des facteurs de mauvais pronostic fonctionnel. Discussion.— Malgré un taux important de complications, la récupération fonctionnelle est comparable aux séries de la littérature, y compris celles d’arthroplasties. Nous rapportons par ailleurs moins de complications mécaniques. Notre hypothèse semble donc confirmée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.153 218 Ostéosynthèse des fractures complexes de l’ulna proximale par une plaque anatomique à vis verrouillée (LCP Olécrane). Notre expérience à propos de 23 cas Mazen Ali ∗ , Fredson Razanabola , Luca Capuano , Hocine Benyahia , Ali Boutrig , Lazar-daniel Ocneriu , Walid Aryan , Didier Yaffi Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, centre hospitalier régional d’Orléans, hôpital de la Source, 14, avenue de l’Hôpital, 45067 Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des fractures comminutives de l’extrémité proximale de l’ulna, qu’elles soient associées ou non à des lésions de la tête radiale, est difficile. Quel que soit l’implant utilisé, le but du traitement reste inchangé : reconstruction anatomique de la surface articulaire, restitution de la longueur et fixation suffisamment stable permettant la mobilisation précoce. L’objectif de ce travail était de présenter l’expérience de notre service sur trois ans dans l’usage d’une plaque anatomique à vis verrouillée (LCP olécrane — Synthes® ) dans les fractures complexes de l’extrémité proximale de l’ulna. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une série rétrospective de 23 cas (dix femmes, 13 hommes), l’âge moyen était de 52 ans. Les fractures étaient de type Mayo IB dans cinq cas, Mayo IIB dans neuf cas et Mayo IIIB dans huit cas. Selon Morey, la coronoïde était de type 1 dans 14 cas, type 2 dans cinq cas, type 3 dans trois cas. Selon Mason, la tête radiale était intacte dans neuf cas, de type 2 dans six cas, type 3 dans deux cas et type 4 dans un cas. Quatre fractures étaient ouvertes. L’ostéosynthèse a été effectuée par une plaque LCP olécrane dans tous les cas. La mobilisation postopératoire était immédiate. Tous les patients ont été évalués cliniquement et radiologiquement à six semaines, trois, six et 12 mois. Résultats.— À trois ans de recul, toutes les fractures ont consolidé, l’arc de mobilité en flexion extension est supérieur à 115◦ pour tous les patients. La flexion moyenne était de 120◦ l’extension de —16◦ , la pronation moyenne de 72◦ et la supination de 63◦ . Le score fonctionnel de la Mayo était 84 points et selon ce score, les résultats sont bons dans huit cas et excellents pour neuf cas. Le Quick Dash moyen était de 9,7. Nous déplorons un cas de reprise chirurgicale en raison d’une saillie intra-articulaire d’une vis, un cas de déplacement secondaire d’un fragment de coronoïde deux cas d’algodystrophie. Aucune infection n’a été observée. Conclusion.— L’utilisation de plaque anatomique à vis verrouillée (LCP Olécrane) pour le traitement des fractures complexes de l’ulna S335 proximal nous a prouvé sa fiabilité. Elle a permis d’améliorer les résultats thérapeutiques à long terme de lésions de mauvaises réputations. Le bon résultat fonctionnel de cette lésion dépend de la stabilité articulaire peropératoire et de la mobilisation précoce. C’est une méthode fiable mais exigeante car elle nécessite une technicité et l’acquisition d’une certaine expérience. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.154 219 Évaluation hebdomadaire prospective monocentrique du vécu du patient par le Quickdash après fracture du radius distal Xavier Bouilloux ∗ , Maxime Ferrier , Pierre Bastien Rey , Julien Uhring , Nicolas Gasse , Antoine Serre , Severin Rochet , Laurent Obert Service d’orthopédie, de traumatologie et de chirurgie plastique, Chu J.-Minjoz, boulevard Fleming, 25030 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Il n’existe pas de travaux concernant la qualité de vie des patients et la vitesse de récupération d’une autonomie après une ostéosynthèse du radius distal. Nous rapportons la première étude prospective d’évaluation du vécu du patient et de la cinétique de récupération, semaine après semaine, jusqu’à six semaines après une fracture du radius distal (FRD). Patients et méthodes.— Quarante-quatre patients consécutifs d’âge moyen 62,4 ans (20—82) ayant présentés une FRD ostéosynthésée par plaque à vis verrouillée (31 patients d’âge moyen 68 ans (20—82)) ou par broches (13 patients, d’âge moyen 49 ans (20—69)) ont rempli un questionnaire Quickdash toutes les semaines pendant six semaines. Une seule réponse non portée invalidait le questionnaire. Plus le score du Dash est haut moins bien vont les patients. Résultats.— Tous les patients fixés par broches avaient un Dash à 80 la première semaine alors que la moitié des patients fixés par plaque avait un Dash à 80 et l’autre à moins de 60. En comparant les courbes de décroissance du Dash chez les patients avec Dash à 80 en postopératoire fixés par plaque ou par broches, les patients avec plaque allaient mieux et plus vite. En six semaines, les patients avec plaque perdaient 50 points tandis que les patients brochés ne perdaient que 20 points. Les patients avec plaque et Dash postopératoire de moins de 60 avaient un dash à 25 à six semaines. À deux semaines, un patient qui a perdu plus de 20 points ira toujours bien, en revanche, s’il a perdu dix points ou moins, il ira mal. Discussion.— L’inflation de l’ostéosynthèse par plaque dans les FRD a trouvé une justification progressive grâce à la disparition des déplacements secondaires et une mobilisation plus rapide. Si les coûts directs d’une plaque à vis verrouillées sont multipliés par dix par rapport à une fixation par broche, les coûts indirects sont plus faibles avec les plaques. L’ostéosynthèse par plaque autorise une mobilisation plus rapide mais on ne connaît pas la cinétique de récupération de l’autonomie. Ce travail montre que la récupération de l’autonomie et le vécu du patient sont meilleurs pendant les six premières semaines en cas de fixation par plaque. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.155 220 Ostéosynthèse des fractures du radius distal par technique HK2 Frédéric Lebailly ∗ , Abdullah Alqahtani , Amir Hariri , Sybille Facca , Philippe Liverneaux SOS main, centre de chirurgie orthopédique et de la main, 10, avenue Baumann, 67403 Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. S336 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— Le traitement des fractures du radius distal est controversé. Les plaques verrouillées apportent une très bonne stabilité autorisant une mobilisation précoce, mais nécessite un abord élargie et leur coût n’est pas négligeable. Les broches intrafocales sont percutanées et bon marché, mais apportent une moins bonne stabilité. Le but de cette étude est de tester sur une série clinique préliminaire la technique HK2, qui semble cumuler les avantages des plaques et des broches, sans en présenter les inconvénients. Patients et méthodes.— Notre série comportait 30 patients âgés en moyenne de 63 ans, dont 2/3 de femmes. Ils présentaient tous une fracture du radius distal à déplacement postérieur (selon l’AO : 7 % A2.1, 33 % A2.2, 30 % A3.2, 23 % C1.1, 3 % C1.2 et 3 % C2). Tous ont été traités par technique HK2 qui consiste à former un cadre rigide en solidarisant une broche intra-focale à une broche sous-chondrale par un connecteur externe. Selon la complexité de la fracture, deux ou trois cadres étaient utilisés. Tous les patients ont été encouragés à mobiliser leur poignet immédiatement. L’évaluation des résultats a consisté à mesurer la douleur (0 à 10), la mobilité (en % côté controlatéral), le quick DASH (0 à 100), la force de la poigne, la pronosupination (kg) à trois mois, à six mois et à neuf mois. L’index radio ulnaire distal, le radial et le volar tilts ont été mesurés sur les radiographies après consolidation. Résultats.— Au plus dernier recul, la douleur était de 1,6, le score de DASH de 39,5. Les mobilités par rapport au côté controlatéral étaient de 68 % en flexion, 70 % en extension, 97 % en pronation et 77 % en supination. La force par rapport au côté controlatéral était de 38 % en préhension, de 52 % en supination, de 54 % en pronation. L’index radio ulnaire distal moyen était de 1,9 mm, le radial tilt moyen de 22,9◦ et le volar tilt moyen de 7,2◦ . On notait une surinfection cutanée superficielle dans quatre cas, trois déplacements secondaires non repris, une migration de broche sans conséquence, deux syndromes douloureux régional complexe de type 1. Conclusion.— Le principal inconvénient de la technique HK2 est la présence des connecteurs externes qui peuvent être à l’origine de surinfections cutanées. C’est en revanche un moyen d’ostéosynthèse stable, percutané, autorisant une mobilisation immédiate, à moindre coût que les plaques. Ses indications seront précisées après revue d’un plus grand nombre de cas avec un plus long recul. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.156 221 Évaluation isocinétique des conséquences d’une lésion de la styloïde ulnaire sur la force de pronosupination après fracture du radius distal osteosynthésée par plaque verrouillée Christophe Bosch ∗ , Olivier Mares , Marc Julia , Cyril Lazerges , Suheyla Barthes , Pierre Croutzet , Bertrand Coulet , Michel Chammas 371, avenue Doyen-Gaston-Giraud, 34295 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. La prise en charge des lésions associées de la styloïde ulnaire est encore sujet à controverse. Les travaux récents semblent monter que les synthèses par plaque verrouillée autorisent l’abstention thérapeutique sur ces lésions. Le but de notre travail est d’évaluer par isocinétique la répercussion de ces lésions sur la force de pronosupination. L’étude comporte 16 patients, les critères d’inclusions sont un âge de 18 à 50 ans, une fracture du poignet avec ostéosynthèse par plaque verrouillée antérieure et un recul minimum de dix mois. Les critères d’exclusion étaient la présence d’une autre lésion pouvant interférer avec le mouvement de pronosupination, les fractures articulaires de type C3 de l’AO, les patients ayant eu des complications. Le premier groupe se compose de patients avec une lésion de la base de styloïde ulnaire, le second sans lésion ou avec une lésion de la pointe, le troisième de patients considéré comme sain. L’évaluation se base sur un examen clinique avec mesure des mobilités et une évaluation fonctionnelle par les scores du quick DASH et Mayo Wrist Score Modifié. L’étude statique a consisté en une analyse de la force de pronosupination dans trois positions différentes du poignet (—45◦ , 0◦ , 45◦ ). L’étude dynamique a été réalisée sur un volant libre de pronosupination à deux vitesses angulaires différentes (45◦ /s et 120◦ /s). Les résultats ont été analysés en utilisant le rapport des moments de force de manière bilatérale et par un test de Wilcoxon. Il n’existe pas de différence dans les groupes avec fracture sur les mobilités ou les scores fonctionnels (Quick DASH p = 0,4 ; MWSM p = 0,21). Les mesures statiques isométriques ne mettent pas en évidence de différence quel que soit le positionnement du poignet entre les trois groupes (Pronation p = 0,75 ; Supination p = 0,92). Pour les mesures dynamiques, une différence existe entre le groupe avec fracture de la base de la styloïde et les autres groupes (p = 0,010) pour une vitesse angulaire de 45◦ /s. Cette différence n’existe pas sur les mesures à 120◦ /s (p = 0,34). Nos données confirment les résultats de la littérature sur l’absence de différence sur les mobilités ou les scores fonctionnels. Notre étude montre cependant l’existence d’une perte de force objective par mesure isocinétique lors du recrutement maximum de la force de pronosupination (mesure 45◦ /s). Quelle est alors la prise en charge de la lésion styloïdienne ulnaire associée chez des patients jeunes avec une forte demande fonctionnelle ? http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.157 222 Traitement des dissociations scapholunaires par triple ténodèse au flexor carpi radialis : résultats préliminaires et analyse des complications précoces d’une étude prospective de 20 patients Nicolas Pauchard ∗ , Antoine Dederichs , Jérôme Segret , Stéphane Barbary , François Dap , Michèle De Gasperi , Gilles Dautel 49, rue Hermitte, 54000 Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La reconstitution des freins ligamentaires dans l’instabilité carpienne dissociative est un enjeu majeur pour la protection contre l’arthrose de type SLAC. La triple ténodèse au flexor carpi radialis selon Garcia-Elias supplée la fonction de trois complexes ligamentaires (complexe scaphotrapézotrapézoïdien, ligament scapholunaire interosseux dorsal et ligament radiotriquétral dorsal). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité thérapeutique et la iatrogénicité à court terme de cette triple ténodèse. Matériel.— Entre mai 2008 et janvier 2011, 20 patients (15 hommes et cinq femmes) ont bénéficié d’une triple ténodèse selon GarciaElias. L’âge moyen était de 41,8 ans [22—56] à l’intervention. L’intervention était réalisée en cas d’instabilité dynamique (huit cas) ou statique réductible (12 cas), en l’absence de toute lésion arthrosique. Le suivi moyen était de 23,7 mois [6—46]. Méthodes.— Les patients ont été évalués cliniquement (Échelle Visuelle Analogique, amplitudes articulaires, force, PRWE et QuickDash) et radiologiquement (mesures angulaires et diastasis) en pré- et postopératoire par un examinateur indépendant des opérateurs. Un test t de Student pour variables appariées a été appliqué (p < 0,05). Résultats.— Au dernier recul, les amplitudes articulaires moyennes étaient de 39◦ de flexion, 43◦ d’extension, 14◦ d’inclinaison radiale Résumés des communications et 24◦ d’inclinaison ulnaire. La force moyenne au Jamar était de 31,5 kg. Force. On retrouve une amélioration post opératoire significative de l’EVA au repos et à l’effort, des scores PRWE et QuickDASH incapacité (p < 0,05). Le diastasis statique moyen était de 3,7 mm (4,1 mm avant intervention) et le diastasis dynamique de 4,8 mm (5 mm en préopératoire). L’angle scapholunaire moyen était de 74,6◦ (72,1◦ avant intervention). L’étude radiologique a mis en avant quatre types de complications : neuf cas de détente ligamentaire avec réapparition du diastasis, trois cas d’arthrose SLAC, deux cas d’arthrose STT dont un patient ayant nécessité une arthrodèse STT et un cas de condensation du pôle proximal du scaphoïde. Un patient a présenté une fracture du semi-lunaire suite à une chute de sa hauteur, 11 mois après son intervention. Discussion.— La triple ténodèse a globalement donné de bons résultats fonctionnels, bien qu’hétérogènes, en termes d’amélioration de la douleur et de force au prix d’un enraidissement articulaire. Les phénomènes de détente ligamentaire entraînent une récidive des anomalies radiologiques et le tunnel scaphoïdien est potentiellement iatrogène. Conclusion.— Un suivi prolongé est nécessaire afin d’estimer le réel bénéfice de cette intervention à long terme sur la prévention de l’arthrose. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.158 Genou 224 Arthroplastie totale du genou pour gonarthrose sur genu valgum sévère. Intérêt d’un abord chirurgical avec ostéotomie de la tubérosité antérieure du tibia et passant sous le vaste latéral. À propos de 38 patients avec un recul minimum de six ans Jean-François Pflieger ∗ , Sébastien Trincat , Stéphane Didelot , Philippe Maury Lieu-Dit Bel-Air, 34570 Montarnaud, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La gonarthrose sur genuvalgum présente des spécificités source de difficultés pour la mise en place d’une arthroplastie totale de genou. Le but de cette étude était d’évaluer cliniquement et radiologiquement les résultats d’une technique opératoire tentant de répondre à ces difficultés. Hypothèse.— Nous pensons que cette technique, avec un bon centrage patellaire et en respectant les fibres du quadriceps, permettra un résultat optimal, notamment en terme de flexion du genou. Patients et méthodes.— Trente-huit genoux de plus de 10◦ de valgus ont été revus, il s’agit pour 76 % de femmes, d’un âge moyen de 68 ans (47—83) et d’un IMC moyen de 27,3 kg/m2 (20,2—40,4). La goniométrie préopératoire montrait une déviation moyenne en valgus de 12◦ (10—22). Toutes ces arthroplasties ont été réalisées par une voie d’abord antérolatérale passant sous le vaste latéral et associant une ostéotomie de la tubérosité antérieure du tibia et une libération de l’aileron rotulien externe avec une plastie d’agrandissement synoviale de l’aileron en fin d’intervention. L’évaluation clinique et radiographique de ces patients a été réalisée avec un recul moyen de 8,5 ans (6—13). Résultats.— Cliniques.— Au plus long recul, le score IKS genou moyen est de 93,4 (68—100) avec 97 % de bons et très bons résultats. L’item mobilité de ce score est particulièrement satisfaisant, avec une flexion moyenne de 122,5◦ au plus long recul. Le score IKS fonction moyen est de 87,2 (50—100) avec 88 % de bons et très bons résultats. Ce score est meilleur lorsqu’un plateau tibial fixe est utilisé. Parmi les complications spécifiques de cette voie d’abord, un S337 patient a nécessité une mobilisation sous anesthésie générale pour une raideur postopératoire et un patient a présenté un arrachement précoce de la tubérosité antérieure du tibia nécessitant une reprise chirurgicale. Radiologiques.— Un angle HKA égal à 180 ± 2◦ correspondant à l’axe mécanique neutre du genou a été retrouvé dans 86,8 % des cas. 97,4 % de ces genoux ont une rotule parfaitement centrée. Conclusion.— Cet abord chirurgical de la gonarthrose sur genu valgum, associée à une prothèse de glissement postéro-stabilisée, permet d’obtenir avec un recul moyen de 8,5 ans 97 % de bons et très bons résultats avec un taux de satisfaction de 92 % des patients. La technique de l’ostéotomie de la tubérosité antérieure du tibia doit être minutieuse, avec une ostéosynthèse solide, par vissage en compression et cerclages, pour éviter les complications d’arrachement ou de pseudarthrose. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.159 225 Évaluation avec un système de navigation de la précision d’une instrumentation sur mesure pour prothèse totale du genou : étude prospective de 60 cas Sébastien Lustig ∗ , Samir Oussedik , Corey Scholes , Myles Coolican , David Parker Sydney Orthopaedic Research Institute, Suite 12, Level 1, 445 Victoria Avenue NSW 2067 Chatswood, Australie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les guides de coupe sur mesure sont une innovation récente dans le domaine de la chirurgie du genou. Ils sont créés à partir d’IRM préopératoire et ont pour but d’obtenir un positionnement parfait adapté à chaque patient. Le but de cette étude était d’analyser la précision d’une instrumentation sur mesure en utilisant un système de navigation comme outil d’évaluation. Méthode.— Soixante prothèses totale de genou (PTG) ont été réalisées chez 45 patients (35 femmes, 10 hommes ; âge moyen 71,9 ans) à l’aide du système d’instrumentation sur mesure Visionaire (Smith and Nephew® ) entre janvier 2011 et novembre 2011. Le système de navigation PrecisioN (Stryker® ) a été utilisé durant chaque intervention pour évaluer les coupes réalisées avec les guides de coupe sur mesure. Les paramètres évalués étaient : l’adaptation des guides de coupe à la surface articulaire, l’alignement dans le plan coronal et sagittal pour les coupes tibiales et fémorales, la rotation de l’implant fémoral, la taille des implants et l’épaisseur des coupes osseuses. On comparait les données de la planification préopératoire aux mesures réalisées avec le système de navigation. Résultats.— L’adaptation des guides de coupe était satisfaisante dans tous les cas. La taille planifiée correspondait à celle implantée dans respectivement 52 et 50 % des cas pour le fémur et le tibia. Pour le tibia, l’alignement dans le plan coronal et sagittal correspondait à la planification à ±3◦ dans respectivement 86,2 % et 80,7 % des cas (erreur maximum 11◦ ). Pour le fémur, l’alignement dans le plan coronal, sagittal et horizontal correspondait à la planification à ±3◦ dans respectivement 94,8 %, 65,4 % et 77,2 % des cas (erreur maximum 9◦ ). L’épaisseur des coupes osseuses correspondait à la planification à ±2 mm dans 87,7 % des cas (erreur maximum 6,5 mm) pour le fémur et dans 92 % des cas pour le tibia (erreur maximum 6 mm). Discussion et conclusion.— Nos résultats suggèrent que ce système d’instrumentation sur mesure est imprécis, particulièrement dans le plan sagittal lors de la réalisation d’un PTG. En dépit d’une bonne adaptation des guides de coupe sur mesure à l’anatomie, les coupes engendrées diffèrent significativement de la planification ce qui pourrait compromettre les résultats à long et même court terme avec cette technologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.160 S338 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique 226 Résultats comparatifs de 209 prothèses totales du genou naviguées et 241 prothèses totales du genou non naviguées, à cinq ans de recul minimum Stéphane Denjean ∗ , Frédéric Châtain , Thierry Gaillard , Groupe Score Polyclinique du Val-de-Saône, 44, rue Ambroise-Paré, 71000 Macon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude est d’évaluer si la technique naviguée pour les prothèses totales du genou (PTG) apporte de meilleurs résultats clinique et radiologique à moyen terme. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une PTG ultracongruente à plateau rotatoire (SCORE, Amplitude, France). Deux cent quarante et un ont été implantées par technique traditionnelle (série NN) et 209 ont été naviguées (série CAO) (Amplivision, Amplitude). L’âge, le sexe, l’IMC était comparable dans les deux séries. Les données cliniques ont été analysées selon les critères IKS et tous les patients avaient un bilan radiologique. Résultats.— Cent cinquante-sept patients ont été revus dans la série CAO et 159 dans la série NN avec un recul moyen respectivement de 80 mois et 87 mois. Au dernier recul, dans la série CAO, 95 % étaient satisfaits ou très satisfaits contre 99 % dans la série NN. La flexion postopératoire moyenne était de 116,4◦ dans la série CAO et 114,9 % dans la série NN. Le score genou moyen était de 92 (33 à 100) dans la série CAO et 94 (59 à 100) dans la série NN. Le score fonction était de 82 (41 à 100) dans la série CAO et 86 (50—100) dans la série NN. L’analyse radiographique montrait un angle HKA moyen de 180,5◦ (médiane = 180◦ , écart 2,2◦ ) dans la série CAO et de 179,1◦ (médiane 179,5◦ , écart-type 2,9◦ ) dans la série NN. Pour les déviations préopératoires de plus de 5◦ , l’HKA moyen est de 180,3◦ (médiane 180◦ , écart-type 2,3◦ ) dans la série CAO et de 178,7◦ (médiane 178◦ , écart-type 3,2◦ ) dans la série NN. Pour les déviations préopératoires de plus de 10◦ , l’HKA moyen est de 180,1◦ (médiane = 180◦ , écart-type 2,1◦ ) dans la série CAO et de 178,5◦ (médiane 177,5◦ écart-type 4,3◦ ) dans la série NN. Il y a eu six reprises dans la série CAO (trois sepsis, deux raideurs, un fracture) et deux dans la série NN (un douleur, un inconnue). Il n’y a eu aucune complication liée à l’utilisation de la navigation. Discussion et conclusion.— Les résultats cliniques globaux, sont comparables, voir meilleurs pour la série NN, hormis la flexion. Cette étude confirme que les résultats radiologiques (plus objectifs) sont meilleurs dans la série CAO et constant quelle que soit la déformation préopératoire, et qu’il n’y a pas de corrélation à moyen termes entre l’HKA et le score IKS. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.161 227 Résultats à dix ans des PTG postero-stabilisées posées avec ou sans navigation (même équipe chirurgicale, même implant) Philippe Hernigou ∗ , Alexandre Poignard , Didier Julian , William Delblond , Lachaniette Flouzat , Pascal Duffiet , Isaac Guissou , Yashiuro Homma Hôpital Henri-Mondor, 5, avenue du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France ∗ Auteur correspondant. L’objectif était de comparer les résultats à plus de dix ans de recul du même implant chirurgical, posé avec ou sans navigation assistée par ordinateur par la même équipe chirurgicale. Patients et méthode.— L’étude monocentrique inclue 100 prothèses identiques postéro-stabilisées chez ces patients ayant survécu dix ans. Les deux groupes (50 avec et 50 sans navigation) sont appa- reillés et homogènes : nombre similaire, âge moyen (72 ± 10 versus 73 ans ± 12) ; déformation initiale en genu varum ; HKA identique. La série a été évaluée cliniquement (IKS) et radiologiquement : goniométrie (HKA) préopératoire, postopératoire et au dernier recul ; radiographie standard face profil, fémoro-patellaire en postopératoire et au dernier recul). Résultats.— Avec un recul de dix ans, le taux de survie des implants n’est pas différent, avec une meilleure survie (non significativement différente) pour les prothèses non naviguées (96 %) et naviguées (93 %). Les résultats radiologiques postopératoires sont significativement différents (p < 0,05), avec en particulier des écarts-types faibles et des cibles de pose mieux atteintes pour les prothèses naviguées : respectivement HKA : 0◦ ± 3, versus 2◦ de varus ±7 ; pente tibiale postérieure du plateau : 3◦ ± 4◦ versus 4◦ ± 8◦ ; orientation du plateau 0◦ ± 2◦ versus 1◦ de varus ±6◦ ; orientation du composant fémoral : 0◦ ± 3◦ versus 2◦ de varus ±7◦ . En revanche, les goniométries à la 10e année ne sont plus significativement différentes entre les prothèses non naviguées et naviguées (HKA naviguées : 3◦ de varus ±6◦ versus HKA non naviguée 3◦ de varus ±7◦ . Les goniométries à la 10e année des prothèses naviguées sont significativement différentes des goniométries postopératoires avec un retour de la goniométrie vers la déformation initiale en varus. Les scores de genou (non naviguée : 86 ± 9 ; naviguée 80 ± 15) et de fonction (non naviguée 85 ± 12 ; naviguée 79 ± 15◦ ) sont significativement différents et inférieurs pour les prothèses naviguées (en particulier sur les paramètres douleur, flexion et instabilité). Discussion et conclusion.— Même si la navigation reste un excellent outil d’enseignement, à dix ans, les bénéfices cliniques n’apparaissent pas évidents pour les prothèses naviguées. Les goniométries apparaissent différentes en postopératoire immédiat mais avec le recul cet écart s’émousse, ce qui témoigne vraisemblablement de l’apparition plus fréquente d’une laxité secondaire sur les prothèses naviguées que pour celles posées de manière conventionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.162 228 Précision de la reconstruction du genou avec planification préopératoire tridimensionnelle personnalisée et guides de coupe sur mesure d’une PTG Jean-Pierre Franceschi ∗ , Abdou Sbihi , Vincent Leclercq Institut de chirurgie orthopédique et sportive, 118, rue Jean-Mermoz, 13008 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le bon positionnement des prothèses contribue fortement à la fonctionnalité et la longévité des implants. Depuis peu, une nouvelle technique de planification préopératoire tridimensionnelle et de positionnement per opératoire des implants par des guides de coupe sur-mesure est apparue. Cette étude a pour but d’évaluer la précision de la reconstruction du genou en comparant positions et tailles des implants planifiés et posés. Patients.— Il s’agit d’une série prospective, monocentrique et continue de 58 patients (30 femmes et 28 hommes), d’âge moyen 70 ans (43—85), opérés de septembre 2011 à février 2012 d’une arthroplastie totale de genou pour gonarthrose. Méthodes.— La planification préopératoire tridimensionnelle a été réalisée sur la base d’un scanner (logiciel Knee-Plan® ) avec pour objectifs la restauration de l’axe mécanique du membre inférieur, de l’axe bi-épicondylien et de la hauteur de l’interligne articulaire. Les implants ont été posés avec guides sur-mesure. Un scanner postopératoire à trois mois de recul, a permis, avec Knee-Plan® et selon une méthode validée, de superposer les fémurs et tibias pré- et Résumés des communications postopératoires, pour comparer la position finale des implants à celle planifiée. Résultats.— Les guides ont tous été utilisés sans instrumentation conventionnelle et étaient stables. Aucune libération ligamentaire ou recoupe osseuse n’ont été nécessaires. Les implants définitifs étaient identiques aux implants planifiés dans 100 % des cas pour le fémur, 95 % des cas pour le tibia et 86 % des cas pour l’épaisseur du polyéthylène. L’angle HKA postopératoire moyen était de —0,1◦ ± 2,6 avec 83 % des patients à ± 3◦ . La planification du composant fémoral était reproduite avec une précision de 0,2◦ ± 1,4 dans le plan frontal, de 1,2◦ ± 2,3 dans le plan sagittal et de 0,3◦ ± 1,9 dans le plan transverse. Pour le composant tibial, la précision était de 0,2◦ ± 1,7 dans le plan frontal et de 0,5◦ ± 3,4 dans le plan sagittal. La pente tibiale postopératoire moyenne était de 3◦ ± 3,3. La hauteur de l’interligne articulaire était reproduite avec une précision de 0,8 mm ± 1,5. Le score IKS passait de 93,9 (46—135) en préopératoire à 147,2 (70—190) à trois mois. Discussion.— Les guides sur-mesure permettent une reproduction très précise de la planification, comparable à la navigation, en particulier pour l’alignement frontal et la rotation des pièces. En effet, les anomalies de positionnement et/ou de rotation demeurent une des principales causes de reprise des PTG. Conclusion.— Cette technique semble être une alternative attractive à la navigation. Cette série se doit d’être suivie à plus long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.163 229 Évaluation de la qualité d’alignement de l’axe mécanique sur une première série de patients traités pour arthroplastie du genou avec le système d’instrumentation sur mesure Visionaire® Jérôme Grobost ∗ , Roméo Menard Santé Sud centre médicochirurgical du Mans, 28, rue de Guetteloup-Pôle, 72016 Le Mans, France ∗ Auteur correspondant. Visionaire® (Smith&Nephew) est un système d’instrumentation tridimensionnel pour arthroplastie totale du genou permettant l’élaboration de blocs de coupe sur mesure à partir de données IRM et pangonogramme. Ce système a été utilisé de février 2011 à février 2012 pour 70 patients nécessitant une arthroplastie du genou et éligible à une IRM. La présente étude vise à évaluer la qualité de l’alignement de l’axe mécanique à un recul minimum de trois mois. Il s’agit d’une étude rétrospective indépendante. L’utilisation de cette technique permet d’éviter au cours de l’intervention toutes les étapes conventionnelles de mesure et de positionnement de la prothèse notamment celle d’ouverture des cannaux médullaires. Cette procédure a été respectée dans la totalité des cas sans modification du planning opératoire et sans nécessité de reconversion avec l’ancillaire traditionnel. L’évaluation de l’alignement a été conduite par un examinateur indépendant à partir d’un pangonogramme. La technique opératoire s’appuyait sur une voie d’abord interne réduite de type sub-vastus. L’âge moyen était de 69,5 ans, le sexe ratio H/F de 0,85. Cinquantequatre pour cent des prothèses concernaient le genou droit. En moyenne, le temps d’occupation du bloc était de 1h27, la durée d’intervention de 45 minutes. Une étude économique de la stérilisation a été réalisée : le gain de préparation de l‘ancillaire est de 20 minutes et de 160 euros en moyenne par intervention. L’évaluation de l’axe des membres inférieurs sur le pangonogramme a plus de trois mois de recul a permis de mettre en évidence un écart S339 moyen d’alignement pour 70 % des prothèses compris entre —3◦ et +3◦ et pour 95 % entre —5◦ et +5◦ . La restitution de l’axe des membres inférieurs après pose d‘une prothèse totale de genou avec cette technique apparaît donc prometteuse. En effet, les données de la littérature montrent que si l’échec potentiel d’une arthroplastie est multifactoriel, le rétablissement d’un alignement frontal correct du membre inférieur est un facteur déterminant de longévité des prothèses de genou. Ainsi, un axe mécanique à ± 3◦ par rapport à l’axe idéal conduit à un taux de descellement de 3 % contre 24 % dans le cas d’un varus ou valgus excessif (p = 0,001) (Jeffery et al.). Le Visionaire® pourrait ainsi permettre d’optimiser la longévité des prothèses de genou sans en augmenter le coût de réalisation. Ces résultats mériteront d’être confirmés par une étude prospective médicoéconomique en cours, saisissant l’ensemble des bénéfices potentiels, tant d’un point de vue radiologique que clinique mais aussi logistique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.164 230 Prothèse totale de genou : les blocs de coupe sur mesure améliorent-ils la reconstruction de l’axe mécanique ? Frédéric Vauclair ∗ , Nemanja , Polic , Kamiar Aminian , Brigitte Jolles Hôpital de Morges, EHC, chemin du Crêt, 2 1110 Morges, Suisse ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’efficacité des prothèses totales de genou (PTG) sur la douleur et la fonction dans l’arthrose primaire n’est plus à prouver. La reconstruction de l’axe mécanique est primordiale pour la longévité des implants, surtout chez les patients jeunes et actifs, raison pour laquelle les blocs de coupes sur mesure ont été développés par plusieurs fabricants. Le but de cette étude sur les PTG avec instrumentation sur mesure est d’évaluer la reconstruction de l’axe mécanique ainsi que le résultat fonctionnel. Patients.— Il s’agit d’une cohorte prospective et consécutive de 64 patients opérés d’une PTG postéro-stabilisée (plateau mobile) avec instrumentation sur mesure pour une gonarthrose primaire. Méthode.— Les blocs de coupe sur mesure sont fabriqués sur la base d’un CT scanner préopératoire avec planification tridimensionnelle des coupes fémorales et tibiales. La technique opératoire ainsi que les suites sont les mêmes que celles pratiquées habituellement avec la même prothèse. Les résultats sont établis grâce à des scores standardisés cliniques (WOMAC et KSS) et radiologiques (KSS) pré- et postopératoires (six semaines, 3—6 et 12 mois). Résultats.— Soixante-quatre patients âgés de 68,6 (déviation standard 9,7) années ont été inclus dans l’étude après consentement éclairé. Le score WOMAC à six mois est de 25,3 (ds 17,0) points, contre un score préopératoire de 58,1 (ds 16,2). La fonction selon le KSS s’est améliorée de 62,6 (ds 20,84) à 88,8 (ds 15,5) points. Le KSS total a augmenté de 48,9 (ds 14,8) à 84,0 (ds 16,3). Concernant la reconstruction de l’axe mécanique, le valgus fémorotibial mesuré par le KSS est de 185,0 degrés (ds 2,8) à six mois. La position de l’implant fémoral en flexion est de —3,9 (ds 3,1) degrés. La pente tibiale est proche des cinq degrés recommandés par le fabricant (angle prothèse-tibia de 85,2 ds 4,2 degrés). Discussion.— Les résultats cliniques et radiologiques à six mois d’une PTG avec instrumentation sur mesure sont tout à fait satisfaisants. La reconstruction de l’axe mécanique est excellente et améliorée par rapport aux données du registre départemental du même implant. S340 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Les PTG avec instrumentation sur mesure semblent être une technique prometteuse pour améliorer la qualité de la reconstruction et ainsi probablement aussi la survie des implants. Ces données seront prochainement enrichies d’un CT scanner postopératoire ainsi que d’une analyse de marche à un an afin d’accroître la précision des mesures de reconstruction. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.165 231 Intérêt économique à l’utilisation d’un ancillaire sur mesure en chirurgie prothétique du genou. Données chiffrées Gilles Gagna Clinique du Pré, 13, avenue Laennec, 72000 Le Mans, France Ces nouvelles procédures ont un surcoût, pour le patient et l’assurance maladie avec l’imagerie supplémentaire et pour l’établissement de soins avec le coût de cet ancillaire jetable. Pour diffuser cette technique, les fabricants annoncent une économie en stérilisation, temps d’intervention, transfusion et durée d’hospitalisation. Le but de ce travail est de vérifier la réalité de cette économie. Notre étude porte sur 70 patients opérés par le même opérateur d’une prothèse GMK Primary MEDACTA dont 20 cas avec un ancillaire conventionnel sans navigation (série A) 20 cas avec le système sur mesure MyKnee (série B). Dans cette série B, la planification opératoire impose toujours une coupe fémorale à 3◦ de rotation externe et une coupe tibiale avec une pente de 3◦ . Une troisième série (série C) regroupe 30 opérés avec l’ancillaire sur mesure mais avec une planification personnalisée (pente tibiale naturelle, rotation externe fémorale égale à l’axe trans-épiphysaire). Dans les trois séries, l’utilisation du tenseur vérifie l’équilibre des espaces imposant parfois recoupe et release. Une comparaison de coûts a été ainsi réalisée entre ces trois séries. Le gain en stérilisation existe entre la série A (cinq boites) et la série B et C (deux boites) s’il n’y a pas de recoupe. Le temps d’utilisation du bloc est identique dans les séries A et B et inférieur de dix minutes dans la série C. Les temps de garrot sont voisins. Les pertes en hémoglobine sont équivalentes dans les séries A et B (—4,1 g et —4,2 g d’hémoglobine), mais moindre dans la série C (—3,7 g). La fréquence des transfusions nécessaires est de 7/20 pour A, 5/20 pour B et 6/30 pour C. Le séjour est raccourci de deux jours pour la série C. Il n’y a pas de bénéfice économique entre les séries A et B car l’absence de planification adaptée conduit à un taux important de recoupe et de release (deux fois plus que A) allongeant d’autant le temps de garrot, les pertes sanguines et le temps de séjour. Il y a eu, en revanche, une économie certaine pour la série C chiffrée pour notre établissement à 180 D pour la stérilisation, 125 D pour la durée de salle d’intervention et à 400 D pour le gain en journée d’hospitalisation. Il faut y ajouter l’économie en produit sanguin. En conclusion, des gains en efficacité et en coût n’existent que si la planification préopératoire est parfaitement réalisée limitant reprise des coupes et release. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.166 232 Planification virtuelle de la reconstruction articulaire lors des révisions de prothèse totale du genou Jean-Yves Jenny CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France Introduction.— La reconstruction articulaire lors d’une révision de prothèse totale du genou (PTG) est techniquement difficile. Les sys- tèmes de navigation conventionnels ne sont pas adaptés à la gestion des défauts anatomiques et des pertes osseuses. Nous présentons un logiciel de navigation spécialement adapté à cette situation, permettant de retrouver l’anatomie et la physiologie souhaitée de l’articulation avant toute geste osseux. Matériel.— Le logiciel a été développé sur la base d’un logiciel de navigation des PTG de première intention largement validé dans la littérature. Les adaptations suivantes ont été réalisées : — possibilité de planifier un changement de la hauteur de l’interligne articulaire tibial et/ou fémoral ; — possibilité de mesurer les espaces en flexion et en extension ; — possibilité de planifier la hauteur et l’orientation de l’embase tibiale ; — possibilité de planifier la taille et le positionnement tridimensionnel de la pièce fémorale ; — possibilité de gérer les recoupes ou les comblements éventuels (greffe ou augmentation) ; — possibilité de gérer la taille et l’orientation des tiges d’extension diaphysaires. Méthodes.— La validité du logiciel a été testée sur 20 patients opérés d’un changement de PTG, quelle qu’en soit l’étiologie, avec réimplantation d’une prothèse non contrainte systématiquement cimentée. Ont été étudiés sur des radiographies postopératoires : l’angle fémorotibial final de face, l’orientation de chacun des composants prothétiques de face et de profil, la hauteur de l’interligne articulaire reconstruit, la hauteur de la patella, les laxités médiale et latérale en flexion et en extension, la qualité du contact osprothèse. Résultats.— L’utilisation du logiciel a toujours été possible. L’angle fémorotibial final de face était de 0 + 3◦ dans tous les cas. L’orientation des composants prothétiques de face et de profil était satisfaisante dans 16 cas. La hauteur de l’interligne articulaire reconstruit était satisfaisante dans tous les cas. La hauteur de la patella était satisfaisante dans 15 cas. Les laxités médiale et latérale en flexion et en extension étaient satisfaisantes dans 16 cas. Le contact os-prothèse était satisfaisant dans tous les cas. Discussion.— Le logiciel utilisé permet une reconstruction aisée de l’anatomie articulaire lors d’un changement de PTG. La planification virtuelle permet d’éviter les essais d’adaptation répétés nécessaires avec les techniques conventionnelles, améliorant ainsi la qualité de la reconstruction tout en accélérant la procédure opératoire. Conclusion.— Une validation multicentrique est souhaitable pour s’affranchir de l’effet centre potentiel et vérifier la généralisation de ces résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.167 233 La cimentation complète ou partielle de l’embase tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie Jean-Yves Jenny ∗ , Olimpio Galasso , Dominique Saragaglia , Rolf Miehlke CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La technique de fixation optimale de la pièce tibiale des prothèses totales de genou (PTG) n’est pas définie. L’objectif de cette étude était de comparer la fixation d’une embase tibiale par cimentation totale ou par cimentation limitée à l’embase sans cimentation de la quille. Matériel.— Cette étude prospective a réuni trois centres européens, avec implantation du même modèle de PTG selon une technique opératoire standardisée sous contrôle d’un système de navigation sans image. Deux centres (108 cas) utilisaient une cimentation de l’embase tibiale sans cimentation de la quille tibiale, le troisième centre (124 cas) utilisait une cimentation complète de la pièce tibiale. 232 dossiers ont été inclus de façon consécutive et suivis Résumés des communications S341 de façon prospective pendant une période minimale de cinq ans. Il s’agissait de 64 hommes et 168 femmes, d’un âge moyen de 68 ans, opérés majoritairement pour gonarthrose (174 cas). Méthodes.— Tous les patients ont été suivis de façon prospective pendant cinq ans. Soixante-quinze patients de chaque groupe ont été appariés selon l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le score de la Knee Society (KSS) préopératoire et l’axe fémorotibial initial. Les taux de survie, les résultats cliniques et fonctionnels selon le KSS, les résultats radiologiques et la survenue de complications et de réinterventions ont été comparés selon la technique de fixation de la pièce tibiale, en utilisant les tests statistiques appropriés au seuil de 5 %. Une analyse multivariée a recherché les facteurs pronostiques potentiels. Résultats.— Le taux de survie à huit ans était de 97,1 %. Le KSS global est passé de 87,9 ± 26,9 points à 184,2 ± 22,4 points (p < 0,001). L’angle fémorotibial mécanique était de —0,1◦ ± 2,3◦ . Aucune différence n’a été observée, quel que soit le critère considéré, entre les deux techniques de cimentation tibiale. Il n’a pas été retrouvé de facteur pronostique influençant significativement une éventuelle différence entre les deux groupes. Discussion.— La cimentation de la pièce tibiale est une technique de fixation validée, mais dont l’inconvénient est d’augmenter potentiellement les dégâts osseux lors d’une éventuelle révision de l’implant. La cimentation exclusive de l’embase tibiale pourrait diminuer cet inconvénient. La présente étude n’a pas mis en évidence de défaut de fixation lié à la cimentation uniquement partielle de la pièce tibiale. Conclusion.— La cimentation partielle de la pièce tibiale d’une PTG pourrait être le compromis idéal de fixation. l’embase tibiale, mais a également permis de localiser le point de pivot. Résultats.— Les résultats cliniques sont bons dans les deux groupes et comparables aux séries de la littérature. La seule différence clinique retrouvée est une augmentation des douleurs antérieures dans le groupe CS : le score HSS rotule à 1 an est meilleur chez les patients porteurs d’une prothèse PS (p < 0,05). L’amplitude en rotation des CS au cours de la flexion/extension est plus importante, avec une prépondérance de latéral pivot. En restant plus postérieur lors de la flexion, le fémur PS est soumis à des contraintes reproduisant un pivot médial. L’effet de la charge sur la cinématique est d’autant plus important que la prothèse est moins contrainte. Discussion.— L’insert CS est responsable d’un mouvement paradoxal important, avec une traduction clinique élective sur les douleurs antérieures. Le dessin PS entraîne une limitation des mouvements rotatoires, due notamment au plot-came. S’il contrôle plus efficacement ce mouvement paradoxal, il entraîne, en revanche, des contraintes sur le plot-came et la partie postérieure de l’insert tibial nécessairement plus importantes. L’étude prolongée de ces implants est indispensable pour préciser à long terme les conséquences cliniques et radiologiques de ces cinématiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.168 Frédéric Dubrana ∗ , Jean-François Potel , Henry Robert , Elvire Servien , Christophe Buissiere , Philippe Boisrenoult , Gilbert Versier , Christophe Hulet , Philippe Neyret , Eric Stindel Service d’orthopédie, CHRU Cavale-Blanche, 29609 Brest cedex, France ∗ Auteur correspondant. 234 Le mouvement paradoxal fémoral des prothèses totales de genou : comparaison de deux dessins de plateau tibial, retentissement clinique et étude cinématique fluoroscopique Pineau ∗ , Vincent Benoit Lebel , Solène Gouzy , Guillaume Lemaitre , Jean-Jacques Dutheil , Claude Vielpeau Centre hospitalier universitaire de Caen, 14000 Caen, France ∗ Auteur correspondant. Introduction— Plusieurs études cinématiques montrent que les PTG postéro-stabilisées auraient une cinématique comportant moins de mouvements paradoxaux. Les différentes conceptions de postéro-substitution laissent supposer d’importantes différences de cinématique entre les modèles d’inserts prothétiques. Le mouvement paradoxal serait moins bien contrôlé avec un dessin plus congruent (CS) qu’avec un système plot-came (PS), entraînant des résultats cliniques différents, notamment par augmentation des contraintes antérieures. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective, randomisée. Sur les 50 genoux inclus dans cette étude, 25 étaient CS et 25 étaient PS. La technique opératoire était standardisée, avec resurfaçage rotulien. Le recul minimum était de 1 an. Le recueil de données comprenait un examen clinique avec bilan fonctionnel, ainsi qu’un bilan radiographique. Parmi ces 50 patients, 18 volontaires ayant huit (6—12) mois de recul moyen postopératoire ont participé à une étude fluoroscopique de la cinématique prothétique. Il s’agissait de neuf CS et neuf PS, formant deux groupes comparables. Pour l’enregistrement fluoroscopique, un flat panel system a été utilisé. Chaque patient a effectué trois tâches, répétées trois fois : flexion en décharge, montée de marche et descente de marche. L’étude cinématique a quantifié le déplacement antéropostérieur et la rotation du composant fémoral par rapport à http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.169 235 Essai clinique de phase III : implantation de chondrocytes autologues inclus dans un gel versus Mosaicoplastie, résultats à un an Introduction.— Suite à notre essai clinique de phase II ayant démontré l’efficacité, la faisabilité et la sécurité de la technique de greffe de chondrocytes autologues appelée Cartipatch® II, nous avons débuté en mars 2007 un essai de phase III. Cette étude prospective nationale, multicentrique, randomisée et contrôlée versus Mosaïcoplastie a pour objectif d’évaluer et de confirmer la tolérance et l’efficacité de Cartipatch® dans le traitement des lésions du cartilage articulaire des condyles fémoraux du genou. Les résultats cliniques des patients ayant atteint 12 mois de suivi (sur 24 mois au total) sont présentés. Patients.— Tous les patients présentaient une lésion unique de 2,5 à 7,5 cm2 de grade III ou IV (selon la classification ICRS) au niveau du condyle fémoral, d’origine traumatique ou non, accompagnée de symptômes invalidants (score IKDC subjectif < 55). Méthode.— Cette étude prospective nationale, multicentrique, randomisée et contrôlée versus Mosaïcoplastie s’est déroulée d’avril 2007 à avril 2010. Le critère d’évaluation principal repose sur l’analyse des scores IKDC subjectifs. Résultats.— Sur 57 patients, 30 ont été implantés Cartipatch® et 27 ont subi une Mosaïcoplastie. Les deux groupes présentaient des caractéristiques d’inclusion comparables. Douze mois après implantation, aucune différence significative des scores IKDC moyens n’a pu être observée entre les groupes. En revanche, l’amélioration clinique des patients présentant une lésion < 3,5cm2 et traités par la technique Cartipatch® (+38 points, p < 0,005 ; n = 9) était supérieure à celle des patients traités Mosaïcoplastie (n = 7 ; +23 points). Pour les lésions > 3,5cm2 , des résultats comparables ont été obtenus pour chaque groupe : +33 points pour Cartipatch® (n = 11) et +34 points pour Mosaïcoplastie (n = 7). Discussion.— Une des contraintes de la Mosaïcoplastie est la taille relativement petite du défect cartilagineux qui peut être S342 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique traité. De manière surprenante, les patients présentant une petite lésion et traités Cartipatch® montrent un bénéfice clinique meilleur que ceux traités Mosaïcoplastie. Une analyse de corrélation de ces résultats aux caractéristiques des patients (étiologie, âge, délai avant opération) est nécessaire pour interpréter ce résultat. Conclusions.— Les résultats à 12 mois de cet essai de phase III montrent l’intérêt thérapeutique de Cartipatch® dans le traitement des lésions cartilagineuses d’étiologie traumatique ou pathologique. Les résultats cliniques obtenus à 24 mois sont actuellement en cours d’analyse et seront corrélés aux résultats des analyses arthroscopiques et histologiques du cartilage néoformé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.170 Gestion des risques/Chirurgie ambulatoire 239 Hémi-arthroplastie de surfaçage huméral en chirurgie ambulatoire, étude de faisabilité Ibrahim Kalouche ∗ , Warren Noël , Antoine Maalouf , César Vincent , Marc Soubeyrand , Charles Court , Olivier Gagey Service de chirurgie orthopédique, CHU de Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie ambulatoire est en plein développement actuellement avec des indications de plus en plus larges. Le but de ce travail est de valider la faisabilité de l’hémiarthroplastie de surfaçage de la tête humérale en chirurgie ambulatoire. Patients et méthodes.— Étude rétrospective avec revue des dossiers des patients opérés d’une hémi-arthroplastie de surfaçage en chirurgie ambulatoire par le même chirurgien. Dix patients avec onze arthroplasties ont été opérés entre 2006 et 2011, les critères de sélection sont basés sur les recommandations de la Sfar concernant l’anesthésie du patient ambulatoire. L’âge moyen était de 67,7 ans (60—77), quatre hommes et six femmes. Huit patients étaient ASA 2, deux ASA 1. Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale avec intubation orotrachéal sans anesthésie locorégionale associée. Une infiltration d’anesthésique local était pratiquée en fin d’intervention, un drainage était installé pour une durée de 4 h. Le traitement de sortie était une association d’antalgiques pallier 1, 2 et 3 avec des AINS chez trois patients. Tous les patients étaient revus à j2 pour contrôle du pansement. Les patients étaient systématiquement appelés le lendemain à leur domicile, un questionnaire de satisfaction était rempli lors de la visite à j2. Résultats.— La durée opératoire variait entre 59 et 100 minutes (moyenne 70,11 min). La durée de surveillance en SSPI variait entre 85 et 221 minutes (moyenne 143 min), l’Eva à la sortie était au maximum à 3. Deux patients ont été hospitalisés le soir, un pour douleur importante et le deuxième en raison d’une désaturation induite par les morphiniques, le retour à domicile a eu lieu le lendemain. Tous les autres patients se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits du déroulement de l’intervention et des suites immédiates. Une patiente a présenté une neuropraxie radiale avec récupération à 12 mois de recul. Aucun patient n’a présenté des complications infectieuses ou générales. Discussion.— Il n y a pas d’étude publiée à propos de l’arthroplastie d’épaule en ambulatoire. Cette courte série ne permet pas de tirer des conclusions formelles cependant elle montre la faisabilité de cette intervention en chirurgie ambulatoire. L’adjonction d’une anesthésie locorégionale pour un meilleur contrôle de cette douleur pourrait être discutée. Conclusion.— L’hémiarthroplastie humérale par surfaçage pourrait être envisagée en chirurgie ambulatoire, une série plus importante est nécessaire pour valider définitivement cette indication. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.171 240 Prise en charge à domicile de l’analgésie par bloc interscalénique après chirurgie de l’épaule en ambulatoire. Incidents, charge de soin et ressenti des patients Didier Milan ∗ , Yasmine Ait-Yahia , Florence Marchand-Maillet , Nicolas Dufeu , Alain Sautet , Marc Beaussier Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, département d’anesthésie-réanimation, hôpital Saint-Antoine 75012 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie de l’épaule est parfaitement réalisable sur le mode ambulatoire moyennant une analgésie postopératoire optimale. Le bloc interscalénique est la technique analgésique la plus reconnue dans cette indication. Cependant, elle est associée à un certain nombre d’effets indésirables qui peuvent justifier un suivi infirmier à domicile et impacter négativement le ressenti des patients. L’objectif de ce travail est d’estimer l’incidence de complications, la charge de soin induite à domicile et le jugement des patients sur cette prise en charge. Patients et méthodes.— Suivi des patients opérés de l’épaule en ambulatoire (n = 77 sur 24 mois) et ayant bénéficiés d’une analgésie multimodale comprenant un bloc interscalénique pour l’analgésie postopératoire à domicile (ropivacaïne 0,2 % en perfusion continue 5 mL/h avec bolus de 5 mL et intervalle libre de 60 min). Le bloc était supervisé par un prestataire infirmier à domicile rendant visite au patient deux fois par jour jusqu’au retrait du cathéter. Les patients étaient contactés systématiquement par téléphone à j1 et j2, puis à distance. Résultats.— Sur les 77 patients, ont été constatés durant le suivi postopératoire immédiat : deux épisodes de dyspnée (un atélectasie, un douleur gastrique), un hypoesthésie auriculaire, deux douleurs locales au point de ponction, deux retraits accidentels de cathéters, deux ptosis, deux dysphonies, deux problèmes liés au matériel (13 événements au total). La plupart de ces événements ont été gérés lors des visites systématiques de l’IDE, sauf les retraits de cathéters et les problèmes de matériel de perfusion (appel téléphonique à l’IDE du réseau). Les deux dyspnées ont conduit à l’appel et consultation d’un médecin. Les patients recontactés à distance (n = 44, délai > 15j après la chirurgie) ont décrit : des sensations désagréables et angoissantes pendant la durée du bloc pour 12 d’entre eux, quatre cas de gêne/douleur au point de ponction, persistant plusieurs jours après retrait du cathéter (durée maximale un mois pour un patient). Quatre d’entre eux ne souhaiteraient pas de nouveau cette prise en charge du fait de la difficulté à gérer la douleur (deux), de la sensation d’isolement (deux), ou de problèmes de pansement (un). Aucune séquelle à distance n’a été observée. Discussion.— Sur cette série limitée de patients, il paraît justifié d’organiser le suivi du bloc interscalénique à domicile avec un réseau de soin bien formé et facilement joignable. Si cela est impossible, d’autres techniques analgésiques doivent être proposées dans ce contexte. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.172 Résumés des communications 241 Réparation arthroscopique des lésions scapholunaires chroniques par suture capsuloligamentaire dorsale Christophe Mathoulin ∗ , Adeline Cambon-Binder 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les entorses du ligament scapholunaire sont génératrices d’instabilité chronique avec évolution arthrogène. L’utilisation de l’arthroscopie du poignet permet de voir ces lésions rapidement et parfois de les traiter. Dans certains cas sélectionnés avec un espace scapholunaire réductible (stade 2, 3 et 4 de la classification de Garcia-Elias), on propose une nouvelle technique de suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, évitant les raideurs fréquentes après ce geste. Patients et méthodes.— Les patients étaient opérés sous garrot pneumatique et anesthésie locorégionale en chirurgie ambulatoire. Une suture capsuloligamentaire était réalisée entre la capsule dorsale (ligament dorsal scapho-triquetral) et les portions dorsales du ligament scapholunaire restantes. Dans les stades 4 selon GarciaElias, un double brochage scapholunaire et scapho-grand os pouvait être proposés en cas d’instabilité persistante après la suture. Nous rapportons les résultats d’une série de 35 patients, 23 hommes pour 12 femmes. L’âge moyen était de 38 ans (entre 19 et 55 ans). Le délai entre l’accident et la réparation était de 15 mois (entre quatre et 24 mois). En fonction de la classification de Geissler nous avions cinq stades 2, 22 stade 3 et huit stade 4, et selon la classification de Garcia-Elias nous avions trois stade 2, 16 stade 3 et 16 stade 4. Résultats.— Notre recul moyen est de 29 mois (entre 24 et 40 mois). Les mobilités étaient normales dans 28 cas. Les douleurs avaient totalement disparus dans 30 cas et restaient modérées dans trois cas. La force musculaire était augmenté par rapport à l’état préopératoire, mais restait inférieur au coté opposé sain dans six cas. Les résultats radiologiques montraient avec ce recul une très bonne stabilité de l’espace scapholunaire dans 33 cas, nous déplorons deux échecs dans des stades avancés. Discussion.— Les travaux récents de nombreux auteurs ont permis de comprendre que la portion dorsale du ligament scapholunaire était essentielle dans la stabilisation de l’espace scapholunaire. La compréhension récente de ce que nous pouvons appeler maintenant le complexe ligamentaire scapholunaire, a modifié les attitudes thérapeutiques, en tenant compte de la réalité anatomique de chaque composant, dont les ligaments extrinsèques, et de la proprioception essentielle dans la réponse naturelle au traumatisme. L’utilisation d’une suture capsuloligamentaire dorsale par arthroscopie, permet de limiter les effets enraidissant d’une technique ouverte, protège l’innervation et nous a permis d’obtenir d’excellents résultats dans ces lésions difficiles, en particulier chez les sportifs qui ont pu garder ou améliorer leur niveau. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.173 242 Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux valgus en chirurgie ambulatoire Véronique Molina ∗ , Volodia Dangouloff ros , Anne Decaux , César Vincent , Marc Soubeyrand CHU Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie de l’hallux valgus est une chirurgie réputée douloureuse. S343 Le but de ce travail est d’étudier le confort des opérés après ce type d’intervention en chirurgie ambulatoire pour valider la faisabilité de celle ci. Patients et méthode.— Trente-cinq patients ont été opérés entre mai 2008 et janvier 2012 par le même chirurgien dans l’unité de chirurgie ambulatoire. Il y avait 31 femmes et quatre hommes, l’âge moyen était de 49 ans. La douleur a été évaluée grâce à une échelle analogique (Eva), à l’arrivée en salle de soins post opératoires (SSPI) : (D0), à la sortie de SSPI : (D1), à j1 par téléphone : (D2) et à j2 en consultation : (D3). À j1 et à j2, il était en outre demandé à chaque patient s’il aurait préféré rester une nuit à l’hôpital. Tous les patients ont été opérés sous anesthésie générale (AG) associant propofol, sufentanil, masque laryngé et entretien par halogénés. L’analgésie était assurée en peropératoire par paracetamol, kétoprofène, néfopam et ketamine, complétée par une infiltration chirurgicale sous cutanée par ropivacaïne au moment de la fermeture. Le recours à la morphine postopératoire était autorisé en cas d’Eva ≥ 4. Les opérés sont sortis avec une ordonnance de paracétamol, néfopam, morphine et en l’absence de contre indication d’AINS. Résultats.— Aucun patient n’est resté hospitalisé ou est revenu avant la consultation prévue à j2. Les résultats de l’évaluation de la douleur étaient les suivants en moyenne : D0 : 2 : D1 : 1 D2 : 3 D3 : 2 (avec dans chaque cas un maximum à 4). Il n’y a donc eu aucun échec en ce qui concerne le confort postopératoire. Aucun des patients n’aurait souhaité être hospitalisé 24 h. Discussion.— Il n’y a pas d’étude dans la littérature sur la faisabilité de la chirurgie de l’Hallux valgus en ambulatoire sous anesthésie générale isolée sans bloc nerveux associé. Il y a deux études (Murray et Graff) dans les quelles les patients avaient eu un bloc et ou 15 % et 6 % des patients regrettaient d’avoir été opérés en ambulatoire. Un des patients a du être hospitalisé. Dans notre étude, aucun patient ne regrette d’avoir été opéré en ambulatoire, et aucun n’a nécessité d’hospitalisation. Conclusion.— La chirurgie de l’hallux valgus est faisable en chirurgie ambulatoire avec une anesthésie générale et un traitement antalgique adapté. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.174 243 Micro-discectomie endoscopique de la hernie discale lombaire et hospitalisation ambulatoire Sébastien Lévy ∗ , Jean-Louis Labbé , Olivier Peres , Benoit Chabert , Olivier Leclair , Patrice Scemama , François Jourdel , Renaud Goulon Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHT de Nouméa, 7, avenue Paul-Doumer, BP J5, 98849 Nouméa Nouvelle-Calédonie ∗ Auteur correspondant. Nous présentons les résultats d’une étude rétrospective sur la chirurgie de la hernie discale lombaire par microdiscectomie endoscopique. Nous avons comparé les résultats de deux groupes de patients pris en charge en hospitalisation classique ou hospitalisation ambulatoire. Patients et méthodes.— Soixante-huit patients ont été inclus dans l’étude (26 femmes — 42 hommes). Le recul moyen était de 35 mois. Toutes localisations des hernies discales lombaires ont été incluses. Quarante-trois patients ont été pris en charge dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. La technique chirurgicale était une discectomie lombaire par voie mini invasive postérieure interlamaire sous endoscopie, initialement décrite par Destandau. Les scores fonctionnels SF-12 et Oswestry ont été côtés ainsi qu’une évaluation de la satisfaction de la prise en charge ambulatoire a été réalisée. Résultats.— Les scores évalués sont comparables à ceux de la littérature avec de bons résultats. Le score d’Oswestry a été évalué S344 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique à 15,6, le score SF-12 physique à 46,9 et le SF-12 social et mental à 51,3. Les résultats ne montraient pas de perte de chance pour les patients pris en charge dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire. Il avaient même une tendance non significative à de meilleurs résultats aux scores fonctionnels et une reprise du travail plus précoce (1,86 mois versus 2,69 mois). Quatre-vingt-dixsept pour cent des patients opérés en ambulatoire étaient satisfaits ou très satisfaits de ce type de prise en charge. Discussion.— Le développement de la chirurgie ambulatoire est actuellement en plein essor. Les évolutions des techniques endoscopiques permettent d’élargir le panel de population qui peut en bénéficier. Loin d’être une perte de chance pour ces patients, les résultats de cette étude montrent une tendance à un bénéfice notable en faveur de ceux qui ont pu bénéficier d’une hospitalisation ambulatoire. Ces premiers résultats sont pourtant non significatifs et devraient être confirmés par une étude prospective avec des effectifs plus importants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.175 244 Compressions médullaires peropératoires lors d’interventions rachidiennes et extrarachidiennes des mucopolysaccharidoses : revue de trois cas Nicolas Pauchard ∗ , Pierre Journeau , Christophe Garin , Pierre Lascombes , Jean-Luc Jouve Service de chirurgie infantile A, hôpital d’Enfant, allée du Morvan, 54511 Vandœuvre-lès-Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les mucopolysaccharidoses sont des maladies de surcharge lysosomale liées à l’accumulation de glycosaminoglycanes. La dysplasie osseuse et l’atteinte rachidienne sont prépondérantes. La sténose de la jonction cervico-occipitale et la cyphose thoracolombaire sont les déformations rachidiennes caractéristiques source de compression médullaire. Nous rapportons trois cas de mucopolysaccharidose porteurs de cyphoses thoracolombaires indemnes de complications neurologiques (deux maladies de Hurler ou type 1 et une maladie de Morquio ou type 4) victimes de compression médullaire peropératoire sans traumatisme chirurgical médullaire direct. Patients et méthodes.— Deux patients (un type 4a et un type 1), ont présenté une compression médullaire thoracique lors d’une réaxation des membres inférieurs, sans geste rachidien associé. Ils étaient positionnés en décubitus dorsal sans traumatisme lors des manœuvres d’installation. Les patients ont présenté une paraparésie post-opératoire précoce d’installation rapidement progressive. L’IRM postopératoire retrouvait un hypersignal intramédullaire au sommet de la cyphose thoracique, sans accentuation de celle-ci. Le troisième patient atteint d’une maladie de Hurler pour lequel une correction rachidienne en deux temps a été programmée avec instrumentation postérieure première T12 — L2, puis une greffe antérieure. Au réveil du premier temps, l’enfant a développé une paraparésie asymétrique plus marquée à gauche ayant nécessité une reprise précoce pour ablation du matériel et mise en place d’un corset, sans amélioration des symptômes neurologiques. Il n’avait été noté pendant l’intervention qu’une légère modification des potentiels évoqués moteurs qui se sont normalisés après modification du positionnement de l’électrode spinale. L’IRM n’a pas retrouvé de signe d’atteinte médullaire ni hématome compressif. Discussion.— Ces trois cas illustrent la fragilité médullaire dans ces maladies, dont les raisons peuvent être : l’instabilité et l’hyperflexibilité des cyphoses thoracolombaires d’autant plus qu’il existe un bombement discal associé, et la pauvreté de la vascularisation médullaire, malgré l’absence de rétrécissement objectif du canal. Ces patients présentent donc un risque neurologique majeur notamment en décubitus dorsal provoquant un « effet chevalet « sur la moelle, même pour une intervention extrarachidienne. L’attitude actuelle consiste à stabiliser ces cyphoses chirurgicalement et réséquer les disques débordants par un double abord antérieur et postérieur avant que n’apparaissent des troubles neurologiques. À la lumière de ces dossiers, pourrait être discutée une stabilisation rachidienne préventive, préalablement à la chirurgie des membres inférieurs. L’épaississement des tissus péri-médullaires peut également expliquer l’absence de modification des potentiels évoqués lors de la chirurgie rachidienne, et ces éléments doivent être connus lors de la prise en charge de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.176 245 Diminution significative du saignement et du besoin de transfusions lors d’une PTG avec l’utilisation d’un gel à base de thrombine en peropératoire Ivaylo Pehlivanov ∗ , Josee Delisle , Pierre Ranger , G. Yves Laflamme , Julio Fernandes 5400, boulevard Gouin Ouest, H4J1C5 Montreal, Canada ∗ Auteur correspondant. Objectif.— Entre 20 et 70 % des patients qui subissent une prothèse totale du genou (PTG) ont besoin d’être transfusés de 1 à 3 unités de sang. Nous avons évalué l’utilisation intra-articulaire d’un gel à base de thrombine dans le contrôle du saignement lors d’une PTG. Notre objectif premier était d’évaluer le besoin transfusionnel postchirurgie et la perte sanguine totale. L’objectif secondaire était d’évaluer le profil de sécurité du produit. Matériel.— Nous avons fait une étude rétrospective pour analyser le saignement pendant et après une PTG en utilisant un gel à base de thrombine (Floseal, Baxter Canada) comparée aux soins habituels. Cent vingt et un patients consécutifs ont subi une PTG ; soixantedeux patients ont reçu une application intra-articulaire du gel à base de thrombine (groupe expérimental) et 59 ont reçu des soins standards (groupe témoin). Le seuil pour la transfusion sanguine était un taux d’hémoglobine inférieur à 80 g/dL chez un patient qui en était symptomatique. Méthode.— Nous avons mesuré les pertes sanguines pendant la chirurgie et en post-opératoire, ainsi que les taux d’hémoglobine postopératoire et les unités de sang transfusées. L’analyse statistique a été effectuée en utilisant le test de Pearson et le test t de Student (SPSS Statistics 17.0, Chicago, ill). Il s’agit d’une étude thérapeutique, niveau d’évidence clinique III. Résultats.— Les saignements intra-opératoires étaient significativement inférieurs pour le groupe expérimental comparé au groupe témoin (219,2 mL vs 285,6 mL (p < 0,05) respectivement), ainsi que dans les drains à succion postopératoires (49,1 mL vs 324,3 mL, respectivement). Les taux d’hémoglobine étaient significativement plus bas pour le groupe témoin (p < 0,05). Il a eu une fréquence moindre de transfusions sanguines dans la période postopératoire (16,7 % et 38,9 % respectivement, p < 0,005). Les unités transfusées par patient ont diminué de 0,7 unités/patient pour le groupe témoin à 0,4 unités/patient pour le groupe expérimental. Aucune différence statistique n’a été observée pour les complications postopératoires. Discussion.— Quatre-vingt pour cent du saignement lors d’une PTG arrive dans les premières 24 h, et peu de stratégies existent pour le contrôler efficacement. Cette étude démontre une diminution significative des saignements per- et postopératoires, ainsi que le besoin de transfusions postopératoires lors d’une PTG avec l’utilisation d’un gel à base de thrombine. Conclusion.— L’utilisation intra-articulaire d’un gel de thrombine lors d’une PTG permet de mieux contrôler la perte sanguine totale et cela peut significativement diminuer le besoin de transfusions sanguines. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.177 Résumés des communications 246 Résultats fonctionnels et complications après remplacement prothétique dans une population de patients greffés pulmonaires Patrick Boyer ∗ , Gabriel Tabut , Philippe Loriaut , Philippe Brugière , Cécile Jeanrot , Hervé Mal , Philippe Massin Hôpital Bichat, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Bien que le remplacement prothétique soit une intervention courante et relativement sûre, les résultats restent inconnus chez les patients greffés pulmonaires. Ces patients présent des risques accrus de complications liées notamment à la prise d’immunosuppresseurs au long cours. L’objectif de ce travail était de définir les résultats fonctionnels, le soulagement de la douleur et les complications, du remplacement prothétique dans une population de greffés pulmonaires. Méthode.— Une étude rétrospective a été menée de 2001 2011 dans notre établissement. Tous les patients greffés pulmonaires ayant été opérés d’un remplacement prothétique ont été inclus. Les scores fonctionnels préopératoires et au dernier recul ont été déterminés (Constant pour l’épaule, PMA pour la hanche)ainsi que le soulagement de la douleur (échelle visuelle analogique). Toutes les informations concernant le recul, les causes du remplacement prothétique, la technique opératoire ou les complications ont été notées. Résultats.— Parmi notre population de 450 greffés pulmonaires, nous avons identifié neuf patients opérés d’un remplacement prothétique. Il s’agissait de sept prothèses totales de hanche et deux prothèses totales d’épaule. Huit fois sur neuf, la raison était une ostéonécrose induite par la corticothérapie au long cours du traitement immunosuppresseur. Le recul moyen était de 40 mois (6—60). Pour tous, une prophylaxie antibiotique ou thromboembolique standard avait été prescrite. Aucune complication n’avait marqué l’intervention ou les suites. Aucun décès du à la chirurgie ou reprise n’avait été rapporté. Les scores fonctionnels étaient tous significativement augmentés au dernier recul comme le soulagement de la douleur évaluée. Conclusion.— Les résultats de notre étude ont montré que le remplacement prothétique chez une population de greffés pulmonaires était une opération sûre et efficace. Ces résultats nous encouragent à poursuivre ces interventions dans cette population. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.178 247 Injection unique d’acide tranéxamique pour réduire la morbidité des prothèses totales de hanche Hervé Hourlier ∗ , Peter Fennema Polyclinique de la Thiérache, 14, rue du Dr-Koral, 59212 Wignehies, France ∗ Auteur correspondant. L’injection intraveineuse prophylactique d’acide tranéxamique (TXA) est une option sûre et peu coûteuse pour réduire le saignement des patients opérés de prothèse totale de hanche (PTH). Cependant, le régime optimal du médicament est mal connu dans cette application. Depuis 2006, nous administrons une dose de 30 mg/kg (poids corporel) de TXA au moment de l’incision des PTH sauf contre-indications. Objectifs.— Comparer l’efficacité et la sécurité de TXA (EXACYL, Sanofi) injecté, soit en infusion unique, soit en infusion prolongée au cours des PTH, sous l’hypothèse qu’une seconde dose ne procure pas d’avantage clinique par rapport à l’injection unique. S345 Méthodes.— Cent soixante-quatre patients opérés de PTH primaires unilatérales en 2009 par un même chirurgien ont été randomisés dans deux groupes. Critères d’exclusion : antécédents thromboemboliques veineux ou artériels, fibrillation auriculaire, présence de stent, trouble de la coagulation insuffisance rénale chronique sévère, sténose carotidienne, épilepsie, fracture récente du fémur. Interventions.— — groupe OS (n = 85) : perfusion veineuse unique de 30 mg/kg de TXA au moment de l’incision ;— groupe OD (n = 79) : perfusion de 10 mg/kg de TXA à l’incision, suivie deux heures après la fermeture d’une perfusion de 2 mg/kg par heure pendant 20 heures par seringue électrique. Évaluations principales.— — pertes de sang calculées à partir des hématocrites; — suivi de la mortalité et des événements thromboemboliques. Résultats.— Tous les patients ont reçu la dose allouée et aucun patient n’a été perdu de vue. Les groupes comparés sont homogènes. La proportion de patients ayant reçu de l’EPO préopératoire est strictement identique (11 %). La perte sanguine moyenne sur sept jours a été de 1107 mL ± 508 dans le groupe OS et de 1047 ml ± 442 dans le groupe OD (p = 0,43). Aucun patient n’a été transfusé au cours des 10 premiers jours postopératoires. L’hémoglobinémie moyenne à j + 7 est de 11,5 g/dl dans chaque groupe. Aucune complication liée à l’utilisation de TXA n’a été relevée. Aucun événement thromboembolique majeur à trois mois et aucun décès intervenu à un an. Conclusions.— Cette étude comparant deux régimes de TXA pour les PTH n’a pas montré de différence significative d’efficacité ni de sécurité du médicament entre les régimes. L’infusion continue de TXA apparaît aussi sûre mais plus coûteuse que l’injection unique. Nous continuons à utiliser en routine le régime « one shot » de 30 mg/kg de TXA pour les PTH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.179 Hanche 250 Analyse de marche après arthroplastie totale de hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive avec planification tridimensionnelle Elhadi Sariali ∗ , Shahnaz Klouche , Damien Hastendeufel , Frédéric Khiami , Hugues PAscal-Mousselard , Yves Catonné Service de chirurgie orthopédique, hôpital Pitié-Salpétrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Selon la littérature, l’analyse de marche tridimensionnelle montre l’absence de retour à la normale un an après une arthroplastie totale de hanche. Cependant, la plus part des études n’analysent pas l’influence de la précision de la reconstruction 3D de la hanche et focalisent sur le court terme quant à l’influence de la voie d’abord. L’hypothèse de l’étude était que l’association d’une voie antérieure mini-invasive et d’une reconstruction 3D précise de l’anatomie permet de normaliser la marche à un an de recul. Patients et méthodes.— Dix-huit patients consécutifs classés Charnley A, ont été opérés pour coxarthrose unilatérale avec arthroplastie totale de hanche par voie antérieure directe mini-invasive. Une planification tridimensionnelle assistée par ordinateur basée sur scanner a été réalisée en préopératoire afin d’analyser l’anatomie 3D de hanche et d’optimiser la reconstruction par le choix des implants. La précision de la reconstruction était analysée sur un S346 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique scanner et comparée à la planification préopératoire en réalisant une fusion des deux scanners. À un an postopératoire, une analyse de marche 3D a été réalisée avec 28 paramètres cinématiques et cinétiques analysés dont : les amplitudes de mouvement du bassin et de la hanche ainsi que les moments des forces de flexion-extension, de rotation externe-interne et d’abduction-adduction de hanche et de bassin. Chaque patient était utilisé comme son propre témoin. Dix-huit sujets contrôles ont également été analysés afin d’avoir des valeurs de référence. La boiterie de Tredelenbourg était analysée sur les amplitudes de mouvement frontal du bassin. Résultats.— Une reconstruction 3D précise a été obtenue. Le centre de la tête fémorale était restauré avec une précision de —1,2 ± 3 mm pour les longueurs et 0,6 ± 2 mm pour l’offset. Le centre de rotation était restauré avec une précision de —1,6 ± 3,3 mm médio-latéralement et de —0,16 ± 3 mm crâniocaudalement. Il n’y avait pas de différence significative entre les antéversions natives et les antéversions finales. Concernant la marche, il n’existait aucune différence significative entre le côté opéré et le côté sain avec des courbes cinématiques et cinétiques qui étaient toutes comprises dans l’enveloppe de la normalité. Aucun patient ne présentait de boiterie de hanche avec des moments d’abduction-adduction normaux. Conclusion.— L’association d’une voie d’abord anatomique respectant les parties molles et une reconstruction tridimensionnelle précise de l’anatomie de hanche semblent utiles pour permettre une normalisation de la marche chez les patients opérés pour coxarthrose unilatérale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.180 251 Validation radiologique d’une technique de positionnement de l’implant fémoral d’un resurfaçage de la hanche guidée par amplificateur de brillance Régis Pailhé ∗ , Julien Laborde , Nicolas Reina , Valérie Lafontan , Etienne Cavaignac , Philippe Chiron CHU Rangueil, 1, avenue J.-Poulhès, 31059 Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le positionnement de la cupule fémorale lors d’un resurfaçage de hanche est un élément essentiel de la survie de l’implant. Chiron [1] a décrit en 2005 une technique de positionnement de la cupule fémorale guidée par amplificateur de brillance, indépendante de la voie d’abord réalisée. Notre hypothèse était que grâce à cette technique nous pouvions mettre en place les implants fémoraux dans la position retenue lors de la planification préopératoire de manière reproductible et précise. Les objectifs principaux étaient d’étudier le bon positionnement des implants fémoraux et étudier la précision de la technique. Patients et méthodes.— Entre 2003 et 2011 nous avons réalisé une étude prospective sur 160 resurfaçages de hanche consécutifs mono-opérateurs tous opérés par la technique de positionnement guidée par amplificateur de brillance, en incluant la courbe d’apprentissage. Deux observateurs mesuraient à deux reprises, sur les planifications préopératoires : l’angle cervico-diaphysaire (NSA), l’angle tige de l’implant-diaphyse planifié(planSSA), l’angle d’antéversion de la tige par rapport à l’axe du col ; sur les radiographies postopératoires : l’angle tige-diaphyse (SSA) ; l’offset supérieur et inférieur dont le rapport permettait d’évaluer le centrage de l’implant de face ; l’angle d’antéversion de la tige par rapport à l’axe du col ; l’offset antérieur et postérieur ; la présence d’encoche fémorale. Tous les paramètres radiologiques étaient étudiés à l’aide du logiciel OsiriX, sur des radiographies numériques calibrées après vérification de critères stricts de bonne qualité radiographique. L’analyse statistique reposait sur la comparaison de deux groupes par test T de Student. Résultats.— L’intégralité des implants était positionnée en valgus, avec un valgus moyen de 7,816◦ (p < 0,001). Tous les implants ont été positionnés en position neutre ou antéversée avec une antéversion moyenne de 1,98◦ (p < 0,001). Le rapport d’offset vertical était en moyenne de 0,90 (p < 0,001) et le rapport d’offset horizontal de 0,92 (p < 0,001). Nous n’avons retrouvé aucune encoche. Le risque d’erreur de positionnement de face était inférieur à 1,41◦ avec p < 0,019. Le risque d’erreur de positionnement de profil était inférieur à 0,80◦ avec p < 0,047. Discussion et conclusion.— Un positionnement en varus ou en valgus excessif expose au risque de fracture cervicale qui varie entre 0 et 17 % selon les séries. Cependant, le bon positionnement de l’implant fémoral reste encore une tâche difficile y compris pour les chirurgiens expérimentés. Cette étude permet de valider une technique de positionnement des implants fémoraux de resurfaçages, simple et précise, indépendante de la voie d’abord réalisée. Références [1] Chiron P. Use of a guide wire in hip resurfacing arthroplasty. Osteologie 2005;14:65—8. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.181 252 La chirurgie assistée par ordinateur permet-elle d’améliorer la restitution de la longueur et de l’offset global lors d’une PTH ? Nicolas Bouguennec ∗ , Guillaume Odri , Denis Waast , Jean Marie Philippeau Clinique chirurgicale orthopédique, Hôtel-Dieu, 44000 Nantes cedex France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’inégalité de longueur des membres inférieurs après prothèse totale de hanche (PTH) est une complication à l’origine de douleurs, d’impotence fonctionnelle et de litiges. Une augmentation de l’offset de plus de 5 mm péjore les résultats fonctionnels. Les méthodes de planification et de mesure peropératoires manquent de précision. L’hypothèse de ce travail était que l’utilisation d’un logiciel de chirurgie assistée par ordinateur (CAO) passif permet d’atteindre l’objectif de longueur des membres. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective comparant 50 PTH naviguées et 50 PTH non naviguées en deux séries continues. L’objectif de longueur était fixé en préopératoire par l’opérateur avec un bilan comportant une radiographie du bassin de face en charge. La technique opératoire utilisait une navigation passive sans imagerie complémentaire. Les variations de longueur et d’offset global ont été comparées entre l’objectif préopératoire et la mesure sur les radiographies de bassin de face en charge le jour de la sortie. Résultats.— Les 2 populations étaient statistiquement comparables. Il n’y avait de différence significative de longueur (p = 0,31) entre les deux groupes. On ne retrouvait pas de différence significative (p = 0,16) pour la restitution de l’offset global mais une variance statistiquement plus petite dans la série « naviguée ». Dans souspopulation des hanches avec ACD inférieur à 125◦ parmi lesquels il y avait plus de rallongements et médialisation, la navigation n’a pas permis de corriger ces défauts. La durée opératoire était significativement plus longue pour le groupe « navigué » (75,2 min ± 2 vs 69,2 min ± 2 (p = 0,034)). Aucune morbidité liée au matériel de navigation n’a été retrouvée. Discussion.— La CAO ne nous a pas permis d’améliorer de manière significative la restitution de la longueur et de l’offset global lors de la pose d’une PTH, même dans la sous-population des hanches à risque en coxa varamais nous avons retrouvé une diminution des erreurs importantes. Nous avons constaté une augmentation de la durée opératoire moyenne peu importante et aucune morbidité spécifique. La limite de cette étude est le nombre limité des effectifs Résumés des communications qui peut méconnaître une différence significative. Malgré le caractère séduisant de ce type de système simplifié qui ne s’intéresse qu’à la longueur et à l’offset global, nos résultats, concordant avec la littérature, montrent un bénéfice peu important dans la restitution anatomique de la hanche prothésée pour un coût non négligeable. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.182 253 La restitution de l’offset fémoral après prothèse totale de hanche : évaluation par l’imagerie EOS® à propos d’une série de 100 patients Jean yves Lazennec ∗ , Adrien Brusson , Marc Antoine Rousseau Hôpital Pitié-Salpétrière, 43, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France ∗ Auteur correspondant. La restitution de l’offset fémoral est l’un des objectifs lors de la pose des PTH. Le contrôle postopératoire est critiqué sur les radios standard et la pratique du scanner est discutable pour des problèmes de coût et d’irradiation. Ce travail prospectif explore l’intérêt du système EOS® qui permet de comparer à partir des mêmes acquisitions debout les mesures sur les images natives et sur les reconstructions. Patients et méthodes.— Dans notre protocole de routine, nous avons inclus 100 patients porteurs d’une PTH unilatérale sans complication. L’offset « 2D » est mesuré sur le cliché « natif » de face, comme sur une radio standard. L’offset « 3D » est calculé par reconstruction à partir des acquisitions orthogonales de face et de profil. Toutes les mesures ont fait l’objet d’une étude de reproductibilité et de répétabilité. Pour chaque cas, nous avons comparé l’offset après PTH à l’offset de la hanche non opérée à partir des mesures « 2D », puis « 3D ». Résultats.— Sur l’ensemble des cas (100 hanches natives et 100 PTH), l’offset 2D est de 40 mm (DS : 6,5 de 7 à 64 mm). L’écarttype est de 6,5 mm pour la répétabilité et de 7,5 mm pour la reproductibilité. L’offset « 3D » est de 43 mm (DS : 5,58 de 27 à 62 mm). L’écart-type est de 4,6 mm pour la répétabilité et de 5,5 mm pour la reproductibilité. Pour les hanches sans PTH, l’offset « 2D » est de 39 mm (DS : 5,72 de 24 à 56 mm), l’offset « 3D » de 42 mm (DS : 5,58 de 27 à 58 mm). Pour les PTH, l’offset « 2D » est de 41 mm (DS : 7,09 de 27 à 64 mm), l’offset « 3D » de 44 mm (DS : 5,49 de 30 à 62 mm). La comparaison des deux techniques de mesure montre toujours un offset supérieur sur le calcul en « 3D ». Si la limite de tolérance est fixée à 5 mm entre le côté sain et le côté prothésé, 41 % des patients ont un offset insuffisant sur les mesures en « 2D » et 22 % sur les calculs en « 3D ». Si la limite de tolérance est fixée à 10 mm, les taux sont respectivement de 13 % et 0 %. Conclusions.— Ce travail interroge une nouvelle fois sur la fiabilité des mesures d’offset sur le cliché de face et sur les limites d’erreur acceptables dans la restitution de l’offset fémoral post-opératoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.183 254 Apport de la planification tridimensionnelle assistée par ordinateur dans l’anticipation des difficultés peropératoires des arthroplasties totales de hanche par voie mini-invasive Elhadi Sariali ∗ , Frédéric Khiami , Hugues Pascal Moussellard , Yves Catonne Service de chirurgie orthopédique, hôpital Pitié-Salpétrière, 47-83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France ∗ Auteur correspondant. S347 Introduction.— L’arthroplastie totale de hanche (PTH) par voie antérieure mini-invasive (AMI) permet une récupération fonctionnelle rapide et un taux de luxation faible. Cependant, des taux élevés de complications per-opératoires ont été rapportés. Notre hypothèse était que le planning tridimensionnel préopératoire permettrait d’anticiper ces difficultés techniques peropératoires et d’obtenir une précision élevée de reconstruction de hanche après PTH par voie AMI. Patients et méthodes.— Une étude observationnelle prospective a inclus 191 patients consécutifs opérés pour coxarthrose avec implantation d’une PTH primaire sans ciment par voie AMI. Une planification tridimensionnelle basée sur scanner était réalisée pour anticiper les difficultés per-opératoires en particulier concernant la reconstruction de l’anatomie de hanche. Une tige sans ciment anatomique (SPS) à col modulaire a été implantée. Les composants étaient choisis de manière à restaurer : les longueurs, les off-set, les antéversions femorales et acétabulaires natives. En postopératoire, un scanner de hanche a été réalisé afin d’analyser l’anatomie et de la comparer à la planification préopératoire. Résultats.— Les difficultés opératoires ont toutes été anticipées. Aucune fausse route et aucune luxation postopératoire ne sont survenus. Un alésage de fémur a été anticipé et réalisé dans six cas en raison d’une densité osseuse très élevée. Un col varus 8◦ a été utilisé dans 60 % des cas essentiellement pour compenser une diminution de l’off-set acétabulaire généré par un fraisage nécessaire en raison d’une dysplasie cotyloidienne. Un col rétroversé a été utilisé dans 8 % pour compenser un trouble de torsion fémoral supérieur. La stabilité induite par ce col a toujours été vérifiée en peropératoire. 34 % des patients étaient plus long du côté opéré en préopératoire, imposant un non-allongement de membre. Les implants définitifs étaient identiques à ceux planifiés dans 94 % des cas pour la cupule, 96 % pour la tige, 100 % pour le col et 96 % pour la bille. Il existait une excellente corrélation entre les valeurs planifiées et les valeurs définitive de l’antéversion fémorale et cotyloïdienne. La précision de reconstruction était de —1,6 mm ± 3,2 pour la longueur de membre et de 0,1 mm ±2,5 pour l’off-set fémoral. Discussion.— Aucune complication peropératoire n’a été déplorée. L’absence de fausse route était probablement facilitée par la forme de la tige qui possède une courbure sagittale permettant une descente facile des râpes malgré l’abord limité du fémur. Conclusion.— La planification tridimensionnelle anticipe les difficultés peropératoires d’une arthroplastie de hanche, ce qui permet d’augmenter la précision et la sécurité de la procédure chirurgicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.184 255 Prothèse de hanche sur déport fémoral augmenté et coxa vara : intérêt du resurfaçage de hanche Alexandre Blairon ∗ , Bruno Miletic , Gilles Pasquier , Henri Migaud , Julien Girard Hôpital Roger-Salengro, rue Emile-Laine, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le respect du déport fémoral (offset) après une arthroplastie de hanche (PTH) est théoriquement justifié afin d’améliorer la stabilité de la hanche, l’action des muscles fessiers et réduire l’usure. Les hanches avec un angle cervico-diaphysaire fémoral réduit présentent très souvent une corrélation avec la valeur du déport fémoral. Les cas de coxarthroses sur coxa vara avec un offset augmenté induisent de grandes difficultés dans la reconstruction biomécanique lors de la pose d’une PTH. Le resurfaçage de hanche (RTH) permet théoriquement de restaurer précisément l’anatomie du fémur proximal en s’affranchissant du problème de l’offset et de la coxa vara. Patients.— Le but de ce travail était d’évaluer les résultats radiocliniques des RTH implantés sur des hanches en coxa vara avec un déport fémoral augmenté au travers d’une étude prospective. S348 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Résultats.— La série portait sur 37 patients pour 45 hanches (22 femmes et 15 hommes). Le recul moyen était de 19 mois [3—39]. Les scores de PMA et de Harris passaient respectivement de 10,6 [8—14] à 17,7 points [12—18] et de 49 [24—68] à 97 points [87—100] (p < 0,05). Le score d’Oxford diminuait de 40 [33—47] à 15 points [12—22] (p < 0,05). L’angle cervico-diaphysaire moyen préopératoire était de 119,2◦ [111—125]. Les amplitudes articulaires globales passaient de 150◦ [90—260] en préopératoire à 243◦ [190—300] au recul (p < 0,05). Le déport fémoral était respecté et passait de 54,1 mm [40,9—76] en préopératoire à 52,2 mm [40—70] au recul (p = 0,1). Aucun signe de descellement ou de migration n’était constaté et aucune hanche n’a été reprise. Discussion.— Le RTH apparaît comme une solution de choix en cas de coxa vara à col long. La restauration automatique du déport fémoral induit par ce concept permet de s’affranchir des difficultés de reconstruction biomécanique et/ou d’implantation de tige dédiées. Les paramètres biomécaniques coxo-fémoraux sont parfaitement restaurés sans difficulté d’implantation supplémentaire (avec une transformation des forces fémorales de cisaillement en forces de compression secondaire au valgus de la pièce fémorale). À l’inverse, les implants de PTH à col long et/ou latéralisés et/ou varisés peuvent entraîner soit des moments descellant varisants sur la tige soit le recours à des cols modulaires (dont l’innocuité reste encore débattue) soit imposer l’utilisation d’implants sur mesure (posant un problème de coût et de disponibilité). Le recul de cette série impose cependant une surveillance à plus long terme de cette technique chirurgicale afin de détecter toute faillite mécanique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.185 256 Intérêt des cols modulaires pour reproduire l’anatomie extra-médullaire du col fémoral dans les prothèses totales de hanche Romain Schutz ∗ , Tiphaine Delcourt , Yves Stiglitz , Philippe Massin Service de chirurgie orthopédique, CHU Bichat-Claude-Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris 18, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’utilisation des cols modulaires dans les prothèses totales de hanche est justifiée par un meilleur respect de l’anatomie extra médullaire de la hanche. Hypothèse.— Les cols modulaires permettent la restitution du bras de levier des muscles fessiers et de la longueur des membres inférieurs. Méthode.— Trois séries de 30 prothèses totales de hanche par le même opérateur avec la même méthode de planning préopératoire ont été comparées. Le premier groupe de patients a reçu une prothèse totale cimentée avec des cols non modulaires (prothèse Collégia, Wright Medical Ortho), le deuxième groupe une prothèse sans ciment à col non modulaire (Corail, Depuy) et le troisième groupe une prothèse sans ciment à col modulaire (Optimum, ceramconcept). Les résultats postopératoires ont été comparés au côté opposé sain non opéré en termes d’offset trochantérien et de longueur fémorale. Sur une radiographie de bassin de face avec membres inférieurs en rotation médiale, les coordonnées du centre de la hanche ont été mesurées dans un repère pelvien basé sur la ligne des « U ». La position de la tige a été mesurée par les coordonnées du centre de la tête dans un repère fémoral (axe anatomique de la diaphyse et sa perpendiculaire passant par le sommet du grand trochanter). La résultante des deux mesures donnait l’offset global et la longueur du fémur par rapport au côté non opéré, indépendamment de la position de la hanche. Le grossissement a été ajusté en se basant sur le diamètre de la cupule. Résultats.— L’inégalité de longueur moyenne par rapport au côté sain était de 1 ± 7 mm dans le groupe des prothèses cimentées, de 5 ± 7 mm dans le groupe des prothèses sans ciment monobloc (p = 0,08) et de 2 ± 7 mm dans le groupe des prothèses à col modulaire (p = 0,45). La différence de latéralisation globale par rapport au côté sain était de —5 ± 12 mm dans le groupe des prothèses cimentées, de —3 ± 11 mm dans le groupes des prothèses sans ciment (p = 0,41) et de 0 ± 10 mm dans le groupe des prothèses à col modulaire (p = 0,09). Discussion et conclusion.— Après planification manuelle, entre les mains d’un chirurgien qui utilise des gammes d’implants avec plus de 12 tailles avec des formes latéralisées, il n’y a pas d’avantage à utiliser un col modulaire sur l’échantillon étudié. Le réglage de la latéralisation apparaît plus précis bien que la différence avec les prothèses classiques soit non significative. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.186 257 Fracture de prothèse totale de hanche à col modulaire Philippe Wodecki ∗ , David Sabbah , Gwénolé Kermarrec , Issam Semaan 159, rue du Président-François-Mitterrand, BP 125, 91161 Longjumeau, France ∗ Auteur correspondant. Le concept de la modularité cervicale à la jonction tige-col dans les arthroplasties totales de hanche est apparu dans les années 1980. Les partisans de cette nouvelle technologie y voyaient de nombreux avantages biomécaniques. Les objectifs étaient de restaurer une architecture prothétique la plus physiologique possible pour une meilleure stabilité et une meilleure fonction de la hanche. Les différentes combinaisons liées à la modularité dans le plan frontal et dans le plan horizontal ont pour but d’optimiser les résultats en ce qui concerne la fonction musculaire, la longueur du membre et la longévité des implants. De plus, en cas de reprise unipolaire, la modularité cervicale offre une meilleure exposition. Malheureusement, la nouvelle interface liée à cette modularité est source de corrosion. Au cours des cinq dernières années, huit articles ont répertorié des fractures d’implants à la jonction modulaire tige-col. Nous rapportons deux cas d’échec de la modularité cervicale survenus respectivement à 28 mois et à 42 mois de la prothèse initiale. Il s’agissait dans les deux cas de sujets masculins, en surcharge pondérale et restant très actifs sur le plan fonctionnel. À chaque fois, la prothèse implantée était sans ciment avec un col long, latéral plus et une tête en alumine. Dans le premier cas, il existait une fracture de la base du col modulaire avec un trait de refend sur la pièce fémorale. Dans le deuxième cas, il existait une fracture pluri-fragmentaire de la partie femelle de la tige fémorale recevant le col modulaire. Dans les deux cas, la reprise chirurgicale fut difficile compte-tenu de l’absence de descellement et de l’impossibilité d’utiliser un ancillaire d’extraction. Une fémorotomie fut nécessaire ainsi que l’utilisation d’une tige longue. La modularité cervicale a été utilisée dans le service depuis 2006. À la suite du deuxième cas d’échec par rupture de matériel en octobre 2010, ce type de prothèse n’est plus implanté. L’analyse de ces deux cas ainsi qu’une revue de la littérature mettent en évidence des facteurs de risque de rupture du matériel : obésité, surmenage micro-traumatique, forme du col modulaire latéral plus avec une tête fémorale col long. Dans nos deux cas, tous ces paramètres étaient réunis. Nos deux observations et les données de la littérature doivent rendre prudents dans l’utilisation de la modularité tige-col. L’évaluation de la balance des bénéfices biomécaniques et des inconvénients liés à la corrosion, est nécessaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.187 Résumés des communications 258 Tige fémorale avec ou sans ciment dans les hémiarthroplasties pour les fractures du col fémoral Jean-Louis Rouvillain ∗ , Chafiq Zekhnini , Emmanuel Garron , Octavio Labrada Blanco , Cyril Gane Service de chirurgie orthopédique, CHU La Meynard, BP 632, 97261 Fort-De-France, Martinique ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’hémiarthroplastie constitue le traitement le plus utilisé, dans le traitement des fractures déplacées du col fémoral du patient âgé. Les quelques études comparant les hémiarthroplasties avec tige cimentée ou sans ciment, utilisent des tiges différentes. Objectif.— Le but de cette étude est de comparer les résultats précoces de l’utilisation d’une même tige Thira cimenté ou à revêtement hydroxyapatite. Patients et méthodes.— Il s’agit une étude prospective randomisée, réalisée entre juin 2007 et mai 2010. Soixante patients avec une fracture déplacée du col fémoral, ont été inclus. Le choix de la technique a été effectué par tirage au sort. La tige Thira (FH), avec ou sans ciment, était implantée avec une cupule mobile SEM, polyéthylène, avec une tête 26 en métal. Toutes les arthroplasties ont été effectuées par voie antérieure de Hardinge. Résultats.— Recul moyen :13 mois (3—24), 26 hommes pour 34 femmes, âge moyen : 72 ans (68—93). La durée de l’intervention était plus courte dans le groupe non cimenté avec une différence moyenne de 12,6 min. Il n’y avait pas de différence dans la durée d’hospitalisation et le score de Harris. Il y a eu 4 fractures per-opératoires dans le groupe non cimenté (13,3 %), traitées par cerclage, et aucune dans le groupe cimenté. Elles n’ont pas eu d’impact sur le résultat fonctionnel final. Il y a eu 2 luxations avec enfoncement de la tige fémorale non cimentée un mois après l’intervention. Discussion.— Toutes les études s’accordent sur la durée de l’intervention plus longue dans la série des prothèses cimentées, avec une différence moyenne de 12 minutes. En revanche, les résultats fonctionnels et la qualité de vie à court et à moyen terme après l’opération, ainsi que la mortalité et la morbidité postopératoires ne montrent pas de différence significative. Dans cette série, il n’y a eu aucune complication liée au cimentage. L’impact sur la douleur est rapporté dans certaines séries de la littérature, avec moins de douleur, et avec de meilleures mobilités en cas de cimentage. Conclusion.— Compte tenu du risque important de fracture iatrogène, et d’enfoncement secondaire nous préconisons l’utilisation de tiges cimentées, chez les patients très ostéoporotiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.188 Genou 260 Résultats à 15 ans de recul de 35 trochléoplasties de creusement dans le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire Thomas Rouanet ∗ , Antoine Combes , Grégoire Dereudre , François Gougeon , Henri Migaud , Gilles Pasquier 11, boulevard Berthier, Appt 28, 75017 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’instabilité fémoro-patellaire est une pathologie fréquente qui touche essentiellement des patients jeunes. Parmi les S349 facteurs la favorisant, la dysplasie de trochlée est l’élément osseux majeur de l’instabilité fémoro-patellaire. Différentes techniques de trochléoplastie ont vu le jour afin d’améliorer la course patellaire. La trochléoplastie de creusement a été proposée par Masse puis développée par Dejour. Les objectifs de notre étude étaient d’évaluer à long terme les résultats des trochléoplasties de creusement sur la stabilité, la douleur fémoro-patellaire et l’apparition d’arthrose dans cette articulation. Patients et méthode.— Dans cette étude rétrospective clinique et radiologique, 35 patients opérés de trochléoplasties de creusement pour instabilité fémoro-patellaire secondaire à une dysplasie de trochlée, avec un recul moyen de 15 ans (12 à 19 ans) ont été revus. Des gestes complémentaires, comme la transposition de la tubérosité tibiale, la section du rétinaculum latéral ou la plastie d’Insall étaient associés dans le même temps opératoire pour corriger les autres facteurs de l’instabilité. Treize patients présentaient des antécédents chirurgicaux sur le genou concerné dont 7 transpositions de la TTA. Résultats.— Aucune récidive d’instabilité n’a été observée. Au dernier recul, nous avons retrouvé 40 % de bons et très bons résultats selon le score fonctionnel Lillois (score > 80/100) et les scores IKS clinique et fonction moyens étaient respectivement de 81,9 et 86,1 points/100. Les patients étaient satisfaits ou très satisfaits dans 79 % des cas et le score Oxford total moyen étaient de 24,1 points. La douleur était occasionnelle ou nulle dans 61 % des cas. Les résultats ont été meilleurs en cas d’instabilité objective et pour les dysplasies de grade B ou D. D’un point de vue radiographique, on retrouvait une réduction de la saillie moyenne de 4,94 mm (0 ; 10) à —2,94 mm (—9 ; 3). La bascule patellaire a été corrigée dans tous les cas. Nous avons mis en évidence 65 % d’arthrose fémoro-patellaire avec un score d’Iwano supérieur ou égal à 2. Sept genoux, soit 20 % de la série ont été repris par un geste prothétique. Discussion et conclusion.— Au regard de nos résultats, la trochléoplastie de creusement est une intervention fiable dans le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire. Cependant, cette technique ne prévient pas du développement d’une arthrose fémoro-patellaire et elle doit être réservée aux dysplasies luxantes avec éperon sus trochléen, en l’associant à des gestes de réalignement de l’appareil extenseur selon l’analyse préopératoire des facteurs favorisants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.189 261 Intérêt et fiabilité de l’examen radiographique dynamique au Telos dans l’évaluation des laxités antérieures du genou Jean-Claude Panisset ∗ , Julien Chappuis 48, avenue de Grugliasco, 38130 Échirolles, France ∗ Auteur correspondant. Le Telos est un examen radiographique dynamique qui permet d’évaluer le tiroir antérieur du genou dans les ruptures récentes ou chroniques du ligament croisé antérieur. Cet examen est parfois critiqué dans la littérature par son manque de fiabilité et de reproductibilité. D’autre part, certaines équipes utilisent cet examen avec une poussée à 15 kg et d’autres à 20 kg. Quelle est la meilleure technique ? Nous utilisons cet examen en pratique quotidienne, nous avons donc mené deux études : l’une prospective sur 100 cas pour faire la différence entre l’examen à 15 kg et à 20 kg, l’autre rétrospective sur 341 cas opérés en 2008. Dans cette étude, nous avons comparé le telos fait en préopératoire sur le côté sain et le même examen un an plus tard à la révision sur le côté sain. Le but est de voir la reproductibilité de cet examen. D’autre part, nous avons corrélé les données de cet examen avec les données de l’examen clinique et en particulier le ressaut rotatoire et le test de Lachman, cette comparaison ayant été faite sur les don- S350 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique nées des valeurs de laxité différentielle entre le côte sain et pathologique. Les résultats de l’étude prospective nous a montré une différence statistiquement significative entre le Telos 15 kg et le Telos 20 kg, 6,4 mm contre 7,1 mm p < 0,0007. Mais avec une liaison linéaire positive et un coefficient de corrélation élevé (0,94). Néanmoins dans 34 % des cas nous avons mesuré une laxité plus faible à 20 kg qu’à 15 kg et ceci dans la majorité des cas il s’agissait de petite laxité. Ce travail nous permet de prouver que seul le Telos 15 kg est fiable car au-delà des phénomènes douloureux se produisent générant des contractions des muscles ischiojambiers. L’étude rétrospective a montré la bonne reproductibilité sur la mesure de la laxité du côté sain, la corrélation est forte avec un coefficient de 0,73. Nous avons retrouvé une excellente corrélation avec le test de Lachamn : arrêt mou, 6,9 mm et arrêt dur retardé 3,5 mm, p < 0,00001. De même avec le ressaut en utilisant la classification IKDC, absent : 4,3 mm, ébauche : 4,6 mm, franc : 7,5 mm, explosif : 9,3 mm p < 0,0001. Il existe une forte corrélation entre ces valeurs et le délai accident-chirurgie. Ces deux études ont montré l’intérêt et la reproductibilité de cet examen dans l’évaluation et le suivi des laxités antérieures, en n’utilisant que le test à 15 kg. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.190 262 Mesure de la laxité antérieure du genou : validation du GNRB® sur une série de 114 patients Nicolas Lefévre ∗ , Yoann Bohu , Serge Herman Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le diagnostic clinique de rupture du ligament croisé antérieur (LCA) par les tests de Lachman et pivot shift test sont fiables. Néanmoins l’évaluation quantitative de la translation tibiale antérieure est utile pour le suivi des patients. Le système GNRB® constitue une alternative intéressante au Télos et au KT-1000. L’objectif principal de l’étude était de valider le GNRB® par rapport au Télos avec calcul des paramètres de performance de ce test. Patients et méthodes.— Une étude prospective a été menée de janvier à juin 2011. Les critères d’inclusion étaient une rupture du LCA, totale ou partielle, avec un genou controlatéral sain. Pour chaque patient, des mesures comparatives préopératoires ont été réalisées au GNRB® et au Télos aux forces de 250 newtons, méthode de référence. Cent quatorze patients inclus ont bénéficié d’une reconstruction intra-articulaire du LCA soit complète (92 cas), soit partielle (22 cas). Résultats.— La laximétrie préopératoire a été évaluée par les deux méthodes de mesure chez l’ensemble des patients. Pour la série globale, les laxités différentielles moyennes étaient de 5,9 ± 3,7 mm pour le Télos et de 4,3 ± 2,4 mm pour le GNRB® . Pour le Télos, lorsque la valeur seuil était 5 mm, la sensibilité était de 74 %. Pour le GNRB® , en utilisant une valeur seuil de 3 mm la sensibilité était de 84 %. Dans le groupe LCA complet (81 %) : Télos 6,8 ± 3,6 mm, GNRB® 4,7 ± 2,4 mm. Pour le Télos, lorsque la valeur seuil était 5 mm, la sensibilité était de 72 %. Pour le GNRB® , en utilisant une valeur seuil de 3 mm, la sensibilité était de 81 %. Pour le groupe LCA partiel (18 %) : Télos 2,7 ± 2,2 mm, GNRB® 2,5 ± 1,7 mm. Pour le Télos, lorsque la valeur seuil était 3 mm la sensibilité était de 46 %. Pour le GNRB® , en utilisant une valeur seuil de 1,5 mm, la sensibilité était de 74 %. Discussion.— La distribution des valeurs obtenues avec les deux systèmes de mesure était assez proche avec cependant une dispersion des valeurs plus grandes avec le Télos. Le GNRB® semble avoir l’avantage supplémentaire de pouvoir être utilisé pour le diagnostic des ruptures partielles du LCA. Conclusion.— Ces résultats montrent une bonne fiabilité du GNRB® pour l’analyse de la laxité différentielle préopératoire avec une sensibilité d’au moins 74 %, aussi bien sur les ruptures complètes que partielles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.191 263 Comparaison de trois méthodes de mesure des laxités antérieures du genou. Étude comparative de clichés dynamiques passifs Telos® et « Lerat » par rapport au Gnrb® Simon Mouchel ∗ , Julien Beldame , Simon Bertiaux , Jacques Marie Adam , Frédéric Mouilhade , Xavier Roussignol , Franck Dujardin Service de chirurgie orthopédique, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76031 Rouen cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans les ruptures du ligament croisé antérieur (LCA), la laxité antérieure peut être mesurée par des radiographies dynamiques, et plus récemment par des laximètres informatisés. Hypothèse de travail.— Le GNRB® constitue une mesure de la laximétrie non irradiante dont la valeur diagnostique est identique aux clichés dynamiques passifs, Telos® ou « Lerat ». Patients et méthodes.— Cent cinquante-sept patients (121 hommes et 36 femmes, 40 ans [18—69]) pour lesquels une arthroscopie du genou était programmée ont bénéficié, d’une mesure de la laxité par GNRB® et de deux séries de clichés dynamiques passifs des deux genoux : — une série de clichés sur appareils Telos® à 250Newton ; — une série de clichés selon la méthode « Lerat » (tiroir postérieur du fémur/tibia par un poids de 9 kg). L’évaluation arthroscopique du LCA était comparée aux laxités radiologiques et instrumentales afin de déterminer leur valeur diagnostique. Résultats.— L’arthroscopie retrouvait 50,3 % de « LCA sain », 9,6 % « cicatrisés échancrure », 7,0 % « conservation faisceau postérolatéral », 17,8 % « nourrice LCP » et 15,3 % « échancrure vide ». Aucune différence significative de laxité parmi les « ruptures partielles » n’a été mise en évidence par aucun des trois tests. Telos® et Gnrb® retrouvaient une laxité supérieure du groupe « Échancrure vide » par rapport aux groupes « LCA sain », « ruptures partielles » et « nourrice LCP ». Le « Lerat » ne mettaient en évidence qu’une différence significative entre le groupe « Échancrure vide » et les groupes « LCA sain » et « rupture partielles ». Utilisés à titre diagnostique, Telos® et Gnrb® avaient des valeurs diagnostiques voisines (Se > 62 %, Sp > 75 %) (valeur seuil respectif de 3 mm et 1,5 mm à 250 N) alors que les clichés « Lerat » étaient peu sensibles (Se = 43,2 %, Sp = 82,7 % à 3 mm). Discussion et conclusion.— Notre étude retrouvait des valeurs diagnostiques plus faible que la littérature. Le Gnrb® avait des caractéristiques diagnostiques identiques au Telos® pour un examen non irradiant, permettant ainsi une utilisation répétée dans un but thérapeutique ou pronostique. Type d’étude.— Étude prospective cas—contrôle. Niveau III. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.192 264 Intérêt du KT fémoral continu dans les ligamentoplasties du LCA. Étude prospective à partir de 38 cas Antoine Gérin ∗ , Antoine Gérin , Patricia Thoreux Résumés des communications Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, rue de Stalingrad, 93009 Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’intérêt du KT fémoral dans la chirurgie du genou a été démontré en ce qui concerne la douleur postopératoire. Le but de cette étude est de montrer que le KT fémoral a également un intérêt pour la mise en route précoce de la rééducation, la durée d’arrêt de travail et la reprise sportive. Patients et méthodes.— Entre mars 2009 et décembre 2010, 38 patients ont été opérés par le même chirurgien senior selon la même technique (ligamentoplastie au tendon rotulien type KJ sous arthroscopie) avec le même protocole de rééducation postopératoire. 25 patients (groupe A) ont bénéficié d’un KT fémoral continu en périopératoire par le même anesthésiste dans un établissement privé. Treize patients (groupe B) ont été opérés dans un autre établissement et n’ont pas bénéficié de KT fémoral continu. Les patients ont été revus par le même chirurgien à la sortie, à un mois, trois mois, six mois et un an. Les critères analysés sont la douleur (Eva), les mobilités articulaires, la fonction du quadriceps, la durée d’hospitalisation et d’arrêt de travail et la reprise sportive. Résultats.— Les deux groupes sont comparables en terme d’âge, de lésions associées et de délai chirurgical. À une semaine, 70 % des patients du groupe B avaient un flessum de 20◦ contre 10 % des patients du groupe A (p < 0,001). La flexion maximale est supérieure à 90◦ dans 80 % pour le groupe A contre 35 % dans le groupe B. La douleur selon l’échelle Eva est plus importante dans le groupe B (p < 0,001). La durée de l’arrêt de travail est significativement plus importante dans le groupe B (68 jours en moyenne) que dans le groupe A (41 jours en moyenne). La reprise des sports « pivot-contact » s’effectue en moyenne entre le 8e et le 9e mois postopératoire dans le groupe A et entre le 11e et le 12e mois dans le groupe B (p < 0,005). À un an, on ne retrouve pas de différence significative concernant les mobilités articulaires, la laxité résiduelle, la douleur résiduelle et le niveau sportif. Conclusion.— Dans cette étude, le KT fémoral continu en périopératoire présente un intérêt dans la période postopératoire précoce, notamment en ce qui concerne la mise en route de la rééducation, permettant de retrouver de meilleures mobilités articulaires dans les trois premiers mois et de diminuer la durée de l’arrêt de travail. La reprise sportive s’effectue par ailleurs plus précocement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.193 265 Augmentation des ruptures partielles du LCA : étude de 30 cas à deux ans de recul minimum Anthony Viste ∗ , Romain Desmarchelier , Rodolphe Testa , Jean-Luc Besse , Bernard Moyen , Michel-Henri Fessy Chirurgie orthopédique, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La rupture traumatique d’un des deux faisceaux du LCA permet d’envisager une reconstruction du seul faisceau lésé (« augmentation » du LCA). Le but était d’analyser les résultats de cette technique à deux ans minimum de recul. Patients.— Trente patients (22 hommes, huit femmes) d’âge moyen 29 ans avec un IMC de 23 kg/m2 , présentant une rupture partielle du LCA, ont été opérés dans notre service. Méthodes il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Les interventions étaient réalisées sous arthroscopie par une technique du tunnel fémoral borgne avec un transplant de tendon rotulien (n = 20) ou de la patte d’oie (n = 10). Une arthroscopie première était toujours réalisée afin de confirmer la rupture partielle et décider du calibre du transplant à prélever. Les suites opératoires étaient standardisées. Les patients ont été revus avec le même protocole d’évaluation fonctionnelle (scores IKDC, KOOS, Lysholm-Tegner, SF 12), clinique (ressaut, S351 test de Lachman-Trillat), arthrométrique (KT-2000) et radiologique (tiroir antérieur, IRM). Une analyse statistique à l’aide d’un test de Mann-Whitney a été réalisée (risque alpha = 0,05). Résultats.— Vingt-cinq patients ont été revus au recul moyen de 3,4 ans (2,6—4,4). Le score de Lysholm moyen était de 94,3 et le Tegner de 7,2. Le score IKDC subjectif était de 87,9 (84 % excellent et bon). Le score KOOS était de 91,5 (92 % excellent et bon). Aucun ressaut n’était retrouvé au dernier recul. La laxité différentielle diminuait de 5,2 mm avant à 0 mm au dernier recul (p = 0,002). Les lésions associées étaient des lésions des ménisques (46 %) et 20 % de lésions cartilagineuses. Deux complications ont été rapportées (phlébite, neuroalgodystrophie). Discussion.— Les résultats au dernier recul sont globalement satisfaisants avec 80 % de reprise du sport au même niveau ou légèrement inférieur. Il n’y a pas de consensus actuel sur le traitement des lésions partielles du LCA. L’augmentation permettrait de préserver la vascularisation et l’innervation des fibres restantes ainsi que du transplant. Conclusion.— L’augmentation du LCA semble constituer un traitement de choix des ruptures partielles du LCA. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.194 266 Comparaison de la résistance biomécanique en traction des ménisques lyophilisés versus natifs Caroline Debette ∗ , Sébastien Lustig , Guillaume Demey , Philippe Neyret , David Mitton , Laurence Barnouin , Elvire Servien Centre Albert-Trillat, service de chirurgie orthopédique de l’hôpital de la Croix-Rousse, 103, grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’allogreffe méniscale est une option thérapeutique utilisée dans les suites d’une méniscectomie totale chez les patients jeunes, symptomatiques, ne présentant pas de lésions d’arthrose. Cette chirurgie élective a pour objectif de diminuer les douleurs, de rétablir la biomécanique normale du genou et de diminuer l’évolution arthrosique. Afin de réduire le risque de transmission d’agents infectieux, le processus de lyophilisation peut être utilisé sur les ménisques. Autrefois trop agressif pour le tissu méniscal, ce procédé a été modifié récemment, et associe dégraissage, décellularisation et irradiation. De ce fait, nous ne connaissons pas les propriétés biomécaniques de tels greffons. Le but de cette étude était donc de tester la résistance biomécanique des ménisques lyophilisés en traction en la comparant à celle des ménisques natifs. L’hypothèse était que la résistance biomécanique en traction des ménisques lyophilisés n’est pas statistiquement différente de celle des ménisques natifs. Patients.— Dix-neuf ménisques macroscopiquement sains ont été prélevés chez des patients pendant la mise en place d’une prothèse totale du genou. Méthodes.— Dix ménisques sur les 19 ont été lyophilisés, les neuf autres ont été conservés sans traitement. Après avoir été calibrés à l’emporte pièce, les ménisques ont été soumis à une traction axiale dans une machine de traction dynamique et nous avons mesuré la résistance des ménisques en traction ainsi que l’effort à la rupture. Résultats.— Deux ménisques lyophilisés ont du être éliminés pour cause de glissement dans la machine pendant la phase de traction. Sur les 17 ménisques restants, les résultats ne retrouvent pas de différence significative dans la résistance en traction entre les deux groupes. Discussion.— Aucune autre étude n’a été réalisée sur l’effet du nouveau processus de lyophilisation méniscale sur les propriétés biomécaniques des ménisques. D’autres études, mécaniques et histologiques, seront nécessaires afin de préciser la résistance du tissu méniscal lyophilisé dans des conditions plus proches de la physiopathologie du genou. S352 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Le processus de lyophilisation ne semble pas altérer la résistance biomécanique en traction des ménisques. Cela est encourageant pour leur utilisation in vivo à l’avenir. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.195 267 Résultats à moyen terme des allogreffes méniscales réalisées sous arthroscopie sans plots osseux : à propos de 22 cas Thibaut Roumazeille ∗ , Shahnaz Klouche , Benoit Rousselin , Nicolas Graveleau , Philippe Hardy Ambroise-Paré, service d’orthopédie, 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92100 Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les allogreffes méniscales sont une alternative thérapeutique dans la prise en charge des séquelles douloureuses et fonctionnelles post-méniscectomies. Elles permettraient de restaurer la fonctionnalité du genou et de limiter l’évolution arthrosique. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer à deux ans l’efficacité des allogreffes méniscales réalisées sous arthroscopie. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la cicatrisation du greffon et l’état cartilagineux du genou. Patients et méthodes.— Une étude rétrospective monocentrique a inclus l’ensemble des patients ayant bénéficié d’une allogreffe méniscale entre mai 2005 et septembre 2010. L’indication était les séquelles douloureuses et/ou fonctionnelles secondaires à une méniscectomie chez des patients jeunes pas ou peu arthrosiques. Les allogreffes étaient réalisées sous arthroscopie avec une insertion des cornes sans plots osseux. Le critère principal de jugement était le questionnaire KOOS à au moins deux ans de recul. Les critères secondaires de jugement étaient l’IKDC, l’épaisseur de l’interligne articulaire sur un cliché de Schuss, la cicatrisation du greffon selon les critères d’Henning sur l’arthro-IRM à six mois et l’état de la greffe au dernier recul sur l’IRM. La série comptait 22 patients, huit femmes et 14 hommes, d’âge moyen 37 ± 7,53 ans. La lésion concernait le ménisque latéral dans 19 cas et le ménisque médial dans trois cas. Le recul moyen était de 3,44 ± 1,5 ans avec un perdu de vue. Aucune reprise chirurgicale n’a été notée. Résultats.— Le KOOS était significativement amélioré : le score « Douleur » passait de 52 ± 22,3 à 72,9 ± 18,1 (p = 0,003), le score « Symptômes » de 51,7 ± 19,6 à 62,6 ± 17,1 (p = 0,07), le score « Vie Quotidienne » de 63,7 ± 25,2 à 81 ± 20,8 (p = 0,001), le score « Activités » de 30,7 ± 26,8 à 44,1 ± 25 (p = 0,09) et le score « Qualité de vie » de 29,2 ± 22,4 à 39,7 ± 18,1 (p = 0,14). L’IKDC subjectif moyen était de 48,8 ± 17,3 en préopératoire et de 59,2 ± 18,2 au dernier recul (p = 0,05). L’épaisseur moyenne de l’interligne articulaire était comparable en préopératoire (3,7 ± 1,7 mm) et au dernier recul (3,2 ± 2,6 mm), p = 0,3. À six mois, 13 arthro-IRM ont été réalisées montrant huit cas de cicatrisations totales, une cicatrisation partielle et quatre absences de cicatrisation. Au dernier recul, l’IRM retrouvait des ménisques extrus dans 75 % des cas. Discussion.— Il existait une discordance entre l’état clinique des patients et les images IRM. Conclusion.— La technique des allogreffes méniscales sans plots osseux est efficace dans le traitement des séquelles douloureuses et fonctionnelles des méniscectomies. Ces résultats devront être confirmés par une étude prospective multicentrique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.196 268 Résultats à long terme de la chirurgie du ménisque discoïde à propos de 42 cas Abdelhakim Kherfani ∗ , Hamza Cherni , Moez Ouertatani , Habib Nouri , Ali Ben Hassine , Mohamed Hedi Maherzi , Mondher Mestiri Service de chirurgie adulte, institut Kassab d’orthopédie la Manouba, 2010 Manouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le ménisque discoïde est une variante anatomique assez rare chez l’homme. Il est habituellement asymptomatique. Le but de ce travail est d’évaluer les résultats à moyen et à long terme du traitement arthroscopique d’un ménisque discoïde symptomatique. Patients et méthodes.— Notre étude est rétrospective à propos de 42 ménisques discoïdes chez 42 patients (35 hommes et sept femmes) colligés entre 2000 et 2007. L’âge moyen était de 25 ans. Onze patients étaient des sportifs de compétition, 18 sportifs de loisir. La douleur était le symptôme le plus fréquent. Des épisodes de blocage ont était rapportés dans 28 cas. Trente-trois patients ont était explorés par IRM, deux par arthrographies et sept par arthroscanner. Tous les patients ont eu un traitement arthroscopique permettant de confirmer la lésion, avec selon la classification de Watanabe 12 ménisques discoïdes complets, neuf de type 2, 2 de type 3 et 18 ménisques de type imprécis. Trente-quatre lésions méniscales ont était trouvés. Le geste réalisé était une méniscoplastie dans tous les cas. Aucune complication post opératoire n’a été signalée. Tous les patients ont eu une rééducation avec une durée moyenne d’un mois. L’évaluation des genoux opérés est faite selon le score IKDC en préet postopératoire. Résultats.— Le recul moyen était de 48 mois. Cinq patients parmi onze ont repris une activité sportive de compétition avec la même performance. L’IKDC global au dernier recul était classé A et B dans 90 % des cas. Le score IKDC était meilleur pour les patients dont l’âge était inférieur à 25 ans et a fortiori s’il n’y avait pas de lésion méniscale traumatique ou dégénérative surajoutée. L’IKDC radiologique était classé A et B chez 36 patients. Deux patients seulement ont présenté une arthrose (classe D). Discussion.— Nous partageons l’attitude de la majorité des auteurs de respect d’un ménisque discoïde asymptomatique ainsi que l’éviction d’une méniscectomie totale dont les risques évolutifs sont évidant. Nos résultats fonctionnels et cliniques sont similaires à ceux de la littérature. Nous n’avons pas noté de complication à type d’ostéochondrite ou d’hypoplasie du condyle fémoral. La complication arthrosique a été observée avec les mêmes proportions que celles de la littérature. Conclusion.— La méniscectomie arthroscopique partielle d’un ménisque discoïde symptomatique donne de bons résultats cliniques et radiologiques à court et à moyen termes. Un plus ample recul nous renseignera d’avantage sur le potentiel arthrogène de cette chirurgie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.197 Séance du jeudi 15 novembre après-midi Hanche 271 Le positionnement anatomique de la cupule acétabulaire diminue le risque de luxation d’une prothèse totale de hanche Sorin Blendea ∗ , Philippe Merloz , Jocelyne Troccaz Clinique Saint-Léonard, 18, rue de Bellinière, 49800 Trélazé, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’instabilité prothétique de la hanche est associée à une morbidité et un coût élevé. Elle représente la première cause Résumés des communications de changement de prothèse, avant le descellement et l’infection. Le positionnement idéal de la cupule acétabulaire reste un sujet controversé. L’hypothèse de notre recherche est que le positionnement anatomique de la cupule acétabulaire est la position optimale, concernant le risque de luxation. Méthode.— Nous avons inclus 18 PTH luxés et 27 PTH stables. Les mesures d’orientation ont été réalisées à partir des scanners 3D, en fonction du plan pelvien antérieur et utilisant la définition anatomique de Murray. On a mesuré l’orientation de la cupule acétabulaire, l’orientation de l’acétabulum et lé débord d’antéversion et d’inclinaison (la différence entre la position de la cupule et l’orientation de l’acétabulum natif). Nous avons étudié les différences statistiques entre les deux groupes. Résultats.— Le débord de l’inclinaison prothétique dans le group des PTH instables, est plus important que celui du group des PTH stables (différence 4,2◦ ; p = 0,0005, t test). Concernant l’antéversion, la différence du débord est encore plus importante, 12◦ en moyenne, le test étant significatif (p = 0,0005). Le débord moyen concernant l’antéversion était de 6◦ , dans le group des PTH stables et de 18◦ (trois fois plus élevées) dans le group des PTH instables. Les cupules des PTH stables ont été donc placées en respectant une orientation plus proche de l’orientation anatomique de l’acétabulum, contrairement aux PTH luxées. L’analyse par régression statistique univariée et multivariée du risque de luxation a été statistiquement significative pour les paramètres DebA (débord d’antéversion) (p = 0,006, bêta = 0,1) et DebI (débord d’inclinaison) (p = 0,003, bêta = 0,2). Nous n’avons pas constaté de différence significative entre les deux groupes concernant l’orientation de la cupule acétabulaire (p = ns). Discussion.— Les données de notre analyse confirment l’hypothèse de travail. En effet, le risque de luxation augmente si l’orientation de la cupule s’éloigne de l’orientation de l’acétabulum. Ce risque peut être quantifié en fonction des valeurs du débord, selon notre modèle de régression statistique multivariée. Cette étude introduit comme élément original l’analyse du débord d’orientation. Ce paramètre a pu être mesuré grâce aux mesures scanner 3D. Conclusion.— Le positionnement anatomique de la cupule, en minimisant le débord d’orientation, diminue le risque de luxation. Selon notre étude, le positionnement acétabulaire optimal doit être adapté à l’anatomie individuelle. L’utilisation hypothétique d’une valeur cible pour tous les patients, augmenterait, selon notre modèle, le risque de luxation. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.198 272 Résultats à plus de dix ans des tiges fémorales anatomiques non cimentées ABG II Gérard Asencio ∗ , Philippe Duchemin , Bernard Llagone , Raoul Bertin , Pascal Kouyoumdjan Faculté de médecine de Montpellier-Nîmes, CHU de Nîmes, place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’étude évalue la validité des modifications apportées à la tige ABG I et les résultats à long terme de la tige ABG II. Patients et méthode.— Ils comportaient 155 patients (165 PTH ABG II, couple Alumine/Zircone Polyéthylène posées entre 1998 et 2001) dont neuf perdus de vue, 39 décédés non réopérés, huit recontactés par téléphone et 99 (109 PTH) suivis au recul moyen de 10,6 ans (dix à 13 ans). L’analyse statistique des résultats utilisait les tests de normalité de Shapiro-Wilks, du Chi2 , de Fisher, de Wilcoxon-Mann-Withney, la méthode de Kaplan-Meier. Résultats.— Sept tiges furent révisées : trois bi-polaires (deux infections, un fracture de tête Zircone), quatre uni-polaires pour fracture péri-prothétique (peropératoire, à trois semaines, à un an, à six S353 ans). Le taux de survie de la tige était globalement de 95,7 % et de 100 % excluant infection et FPP. Parmi les cas, 95,1 % présentaient une ossification endostée en zone métaphysaire (27,2 % en zones I et VII, 67,9 % en zones II et VI). Une ligne réactive était observée dans 49,5 % des cas en zones III et V. Un fin liseré en zone IA, non évolutif, était observé dans 4,85 %. Un épaississement cortical était observé en zone III dans 15,6 % et en zone V dans 3,9 % des cas. La réhabitation osseuse selon Engh était confirmée dans 91,3 % et suspectée dans 7,8 % des cas. Le score ARA fémur était TB et B dans 89,3 % des cas. L’offset global était identique au préopératoire, la varisation du col compensant la médialisation de la cupule. Discussion.— L’ostéo-intégration des tiges ABG II, comparativement aux résultats des tiges ABG I, n’est pas pénalisée par le raccourcissement de la tige et la varisation du col. L’ossification endostée est globalement identique, mais légèrement plus proximale (zones I et VII) confirmant les résultats comparatifs des études ostéo-densitométriques entre les deux tiges traduisant une meilleure préservation métaphysaire du capital minéral. Inversement, l’épaississement cortical distal est moindre, résultat de l’affinement et du polissage distaux de la tige. Seul le risque fracturaire, lié à l’âge et à l’ostéoporose, n’est pas amélioré. Conclusion.— L’étude confirme l’excellente tenue à long terme de la tige anatomique ABG II et l’intérêt des modifications apportées sur la tige ABG I. Demeure non résolue la limite du raccourcissement des tiges selon les tendances actuelles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.199 273 Résultats à cinq ans des câbles et des fils de cerclage sur arthroplastie totale de hanche Charles Berton ∗ , Anne Lübbeke , Gabor Puskás , Panaiotis Christofilopoulos , Richard Stern , Pierre Hoffmeyer Service d’orthopédie C, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 2, avenue Emile-Laine 59037 Lille cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fils de cerclage métalliques monofilaments et les câbles de cerclage métalliques multifilaments sont couramment utilisés pour la fixation des fractures et des ostéotomies du grand trochanter ou de la diaphyse fémorale dans les arthroplasties totales de hanche (ATH) primaires complexes ou de révision. Selon certaines études, les câbles offrent de meilleurs résultats en termes de consolidation du grand trochanter et de résistance à la rupture du matériel, mais peuvent favoriser l’ostéolyse et le descellement aseptique. Aucune étude récente ne compare les résultats de la fixation par câbles versus fils de cerclage. Objectif.— L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats radio-cliniques et les complications des câbles au recul de cinq ans, en les comparant aux fils métalliques. Patients et méthode.— Notre étude prospective de cohorte incluait toutes les ATH primaires ou de révision opérées entre mars 1996 et décembre 2005 utilisant un système de câbles ou de fils de cerclage pour la fixation des fractures ou des ostéotomies. Une évaluation radioclinique était réalisée au recul minimal de cinq ns. Résultats.— Les câbles étaient utilisés dans 51 ATH et les fils de cerclage dans 126 ATH. Trois patients avec câbles ont développé une réaction pseudotumorale. Au recul de cinq ans, l’étude radiographique de 33 ATH avec câbles et de 91 ATH avec fils de cerclages a montré respectivement 36 % et 46 % de rupture de matériel. Avec l’utilisation des câbles, nous avons retrouvé un risque significativement plus élevé de pseudarthrose (36 vs 21 % ; RR 1,7 [95 % CI 1,0 ; 3,2]), d’ostéolyse en regard de la fixation (52 vs 11 % ; RR 4,7 [95 % CI 2,4 ; 9,2]) et d’ostéolyse fémorale ou acétabulaire. Nous avons constaté 86 % d’ostéolyse en cas de rupture de câble. Les résultats cliniques étaient sensiblement similaires entre les deux groupes. S354 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Au recul de cinq ans, nous avons retrouvé un risque significativement plus élevé de pseudarthrose et d’ostéolyse avec le système de câbles. En cas de rupture de câbles, près de 90 % des cas ont développé une ostéolyse. Nous encourageons donc les chirurgiens à préférer la fixation par fils de cerclage métalliques monofilaments. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.200 274 Descellements acétabulaires avec perte de substance osseuse : reconstruction par greffe et anneaux de soutien, résultats d’une série continue de 145 cas Guillaume Bacle ∗ , Jérôme Druon , Philippe Rosset Avenue de la République, 37170 Chambray-les-Tours, France ∗ Auteur correspondant. Le traitement des pertes de substances osseuses lors des changements de cotyle est difficile. Les résultats à long terme des anneaux de renforts cotyloidiens associés à une greffe osseuse sont rares. Le but de ce travail était d’évaluer, avec un recul minimum de dix ans, les anneaux de Ganz® utilisés pour cette indication. Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, multiopérateurs, de cas consécutifs (atteintes acétabulaires tumorales ou radiques exclues). Une greffe osseuse acétabulaire a été systématique. Elle était allogénique dans 91 %. L’évaluation clinique a été faite par les scores de PMA et de Harris en pré opératoire et au plus long recul, et l’évaluation radiographique de la perte de substance osseuse par les classifications de la SOFCOT, de l’AAOS et de Paprosky en préopératoire, post opératoire immédiat, à cinq ans et au plus long recul. La migration des implants dans le plan frontal et l’évolution radiographique des greffes osseuses étaient analysées. Les critères d’échec étaient la dépose de prothèse, une migration des implants supérieurs à 5 mm ou 5◦ ou enfin un bris de matériel. Cent trente-trois patients (145 cas) ont été inclus. Lors de la révision 76 cas, non réopérés, ont été revus à plus de dix ans (recul moyen 162,9 mois) et dix ont été contactés par téléphone ; deux ont été perdu de vue, 39 étaient décédés non réopérés. Il y avait 18 réinterventions pour échec dont 15 avant dix ans (six descellements aseptiques et huit infections et un instabilité), et trois descellements aseptiques après dix ans, les scores PMA et HHS avaient progressé respectivement de 10,9 à 15 et de 4,05 à 76,1. Pour les 73 malades non réopérés avec bilan radiographique, il y avait 23 migrations. Les taux d’infection et d’instabilité étaient tous deux de 7,7 %. Parmi les anneaux, 93,2 % (125/134) étaient encore en place dans la population sans complication, et 87,4 % (125/143) en tenant compte des échecs. Il n’y a pas de consensus pour le traitement des pertes de substances osseuses acétabulaires. L’utilisation d’un anneau permet de dissocier le temps de reconstruction de la fixation de l’insert cotyloïdien. La reconstruction par allogreffe était la technique standard. Les échecs semblent plus liés à la qualité de la pose de l’anneau qu’à un échec de la greffe. L’anneau ne doit pas entraîner de latéralisation du centre de rotation de la hanche. Nos résultats sont comparables aux séries de la littérature de suivi à long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.201 275 Reconstructions acétabulaires par allogreffe viro-inactivée au cours des RPTH : précautions d’emploi pour les reconstructions de gros volume. Revue de 51 cas à cinq ans de recul Laurent Vastel ∗ , Jean-Pierre Courpied , Vincent Wassermann , Alain Charles Masquelet Service de chirurgie orthopédique, hôpital Avicenne, 125, route de Stalingrad, 93000 Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La mise à disposition d’allogreffe cortico-spongieuse viro-inactivée pour les reconstructions cotyloïdiennes au cours des RPTH est une option qui accroît la disponibilité des allogreffes grâce à un stockage à sec et réduit le risque sanitaire. Il n’existe pas de série publiée rapportant les résultats à cinq ans de ce type d’allogreffe dans cette indication. Patients et méthodes.— Les auteurs rapportent les résultats d’une série continue de 51 reconstructions acétabulaires au cours de RPTH réalisées entre 2005 et 2007, par deux opérateurs seniors, 17 hommes et 34 femmes, 62,6 ans d’âge moyen. Le PMA moyen préopératoire était de 12,2 (±3,5). La reconstruction a utilisé dans tous les cas une prothèse de type Charnley, un renforcement métallique acétabulaire une allogreffe trabéculaire viro-inactivée (Supercrit® , Biobank SA), la voie d’abord était externe. La destruction était 19 fois classée III dans la classification de la SOFCOT, 30 fois II, et deux fois I. Résultats.— Le recul moyen de la série était de 60,3 mois, (671 à 2565 jours, médiane 1815 jours), un patient a été perdu de vue avant un an, deux sont décédés, respectivement à cinq et six ans de l’intervention. Trois patients ont été repris, deux pour changement de l’implant cotyloïdien, un pour pseudarthrose trochantérienne septique. L’aspect radiologique de l’allogreffe était inchangé ou densifié dans 47 cas. Dans neuf cas, on notait une réapparition des travées osseuses sus cotyloïdiennes. Dans trois cas, on notait une anomalie témoignant d’une mobilisation du montage, deux ruptures de croix et une rupture de vis. Aucun de ces trois cas n’était symptomatique et n’a justifié une reprise chirurgicale. Discussion.— La rupture du montage orthopédique s’est produite avant la deuxième année de suivi, avec remise en charge secondaire de la greffe, et densification de celle ci. L’aspect radiologique est ensuite resté stable dans les trois cas. Ces anomalies suggèrent que la rapidité d’ostéo-intégration des allogreffes traitées s’accompagne d’une période de fragilité qui peut compromettre la stabilité du montage orthopédique dans les gros volumes de reconstruction. Conclusion.— La survenue de trois ruptures de matériel dans cette série incite à préconiser certaines précautions d’emploi pour les reconstructions cotyloïdiennes de gros volume. Pour des reconstructions de volume plus restreint, il n’est pas mis en évidence dans cette série de différence entre les résultats de l’os traité par CO2 supercritique et la série de référence utilisant de l’os cryoconservé à cinq ans. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.202 276 Extraction d’un implant fémoral ostéo-intégré par trait d’ostéotomie longitudinal postérieur : révision fémorale sans escalade. Note technique et revue de 17 patients Alexandre Boceno ∗ , Romain Revert , Alexandre Boceno , Jean-Marie Philippeau , François Gouin Service d’orthopédie, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le revêtement d’hydroxyapatite, effet de surface bio-actif, assure aux implants fémoraux sans ciment une ostéointégration performante, durable et constante leur conférant un taux de survie excellent. Pour cette raison, les implants recouverts d’HAP sont largement utilisés. Résumés des communications Dans les cas où l’indication de reprise est nécessaire, le chirurgien pourra être confronté aux difficultés et aux complications de l’extraction d’un implant fémoral solidement fixé et peu de techniques spécifiques ont été rapportées à ce jour. Hypothèse.— L’objectif est d’extraire l’implant sans engendrer de dégât osseux majeur puisque l’état osseux à l’issue de l’extraction définira le type d’implant à utiliser. Nous proposons une prise en charge chirurgicale originale d’extraction : un trait d’ostéotomie longitudinal sur toute la hauteur de l’implant, réalisé sur la face postérieure du fémur afin d’élargir le fémur proximal et d’en faciliter son extraction par voie métaphysaire. Patients et méthode.— À travers une étude prospective monocentrique de juin 2008 à mai 2010, nous avons révisé 17 implants fémoraux sans ciment recouverts d’hydroxyapatite, tous ostéointégrés selon le score d’Engh et ARA chez des patients présentant un état osseux fémoral ≤ 2 selon la classification SOFCOT 99. Résultats.— L’extraction fémorale a été réussie dans 100 % des cas sans recourir à un volet trochantéro-diaphysaire. Nous n’avons pas retrouvé de complication propre à la technique chirurgicale. Toutes les révisions fémorales ont été faites par un implant court de première intention (14 sans ciment). La réalisation de la technique a nécessité en moyenne 13 minutes. Au suivi moyen de 28,6 mois, les scores fonctionnels (PMA et Harris) ont augmenté de manière significative, et l’ostéo-intégration des nouveaux implants était « certaine » ou « excellente ». En dehors d’un cas de migration précoce à six semaines de 15 mm non majorée par la suite, la migration prothétique était de 0,9 mm en moyenne au plus grand recul. Discussion.— Les résultats confirment que la technique est utile et bonne par sa simplicité, efficacité, fiabilité et rapidité. Conclusion.— La faible iatrogénicité de la fémorotomie courte intertrochantérienne sur le capital osseux permet une reconstruction par implant standard, participant ainsi à la non escalade prothétique, atout important chez les patients d’âge physiologique jeune et actifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.203 277 Aspirine versus HBPM en prévention des TVP après PTH : une étude randomisée en double insu (étude Epcat) Charles Riviere ∗ , David Anderson , Eric Bohm , Etienne Belzile , Kahn Susan , David Zukor , William Fisher , Wade Gofton , Peter Gross , Stephane Pelet , Mark Crowther , Steven MacDonald , Paul Kim , Michael Dunbar , Nicki Davis , Marc Carrier , Philip Wells , Michael Kovacs , Marc Rodger , Pascal-Andre Vendittoli 3535, avenue Papineau, appartement 406, H2K 4J9 Montréal, Canada ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Après une arthroplastie totale de hanche (PTH), le risque de thromboembolie veineuse profonde (TVP) reste élevée pendant de nombreuses semaines. Toutefois, la prévention de ce risque par un traitement anticoagulant prolongé, avec ses effets secondaires et son coût, reste controversée. Nous avons cherché à déterminer si, dans les suites d’une PTH, la prophylaxie par aspirine était aussi efficace que celle par héparine de bas poids moléculaire (HBPM). Méthode.— Dans une étude comparative multicentrique (n = 12), randomisée et en double insu, nous avons comparé la traditionnelle prophylaxie de 28 jours par HBPM (daltéparine 5000 unités en une injection quotidienne en sous-cutanée), à une prophylaxie de 28 jours par aspirine 81 mg/j en prise orale débutée après dix jours de daltéparine (5000 unités/j) instaurée en postopératoire. S355 L’étude a été prématurément arrêtée par le conseil de surveillance de la sécurité des données, étant donné que l’objectif principal de l’étude de la non-infériorité était atteint. Résultats.— Sur 2080 patients éligibles, 786 patients consentants ont été randomisés et 778 patients ont été inclus dans l’étude « en intention de traiter ». L’âge moyen des patients est de 57,7 ans avec 44 % de femmes. Dans le groupe témoin (daltéparine seule), 5/398 ont eut une TVP symptomatique contre 1/380 dans le groupe traitement (aspirine), l’aspirine a été jugée non-inférieur (p < 0,0001) mais également non-supérieur (p = 0,22) à la daltéparine pour la prévention des TVP. Cliniquement, cinq complications hémorragiques sont à dénombrer dans le groupe témoin versus deux dans le groupe traité (p = NS). Conclusions.— Le groupe traité a présenté des résultats au moins aussi efficace et sûre que le groupe témoin. Compte tenu de son plus faible coût et de sa plus grande commodité, l’aspirine pourrait être considérée comme le traitement prophylactique de choix de la maladie thromboembolique, dans le cadre de la chirurgie arthroplastique de hanche. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.204 278 Motivations et satisfaction des patients opérés pour PTH : les patients sont plus déçus dans les années 2000 que dans les années 1990 Matthieu Ollivier ∗ , Sébastien Parratte , Guillaume Blanc , Vanessa Pauly , Xavier Flecher , Solenne Frey , Jean-Noël Argenson Institut de l’appareil locomoteur, hôpital Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Au cours des 20 dernières années les caractéristiques anthropométriques et les attentes des patients motivés pour une prothèse totale de hanche ont changé. L’objectif de notre étude était d’appréhender les modifications des attentes des patients bénéficiant d’une PTH pour coxarthrose primitive et de rechercher des facteurs influençant la satisfaction postopératoire avec un recul minimum de cinq ans. Méthode.— Dans cette étude de cohorte historique, 420 patients opérés dans notre centre pour PTH de première intention selon la même technique sur coxarthrose primaire ont été inclus. La sélection était effectuée par tirage au sort dans la base de données du service. Dans chaque groupe, 210 patients opérés de 1995—2000 (Groupe 1) ou 2000—2005 (Groupe 2) ont été inclus. En postopératoire, la fonction (Harris Hip Score, Hoos score), l’activité (UCLA score, Weiss et noble score) et la satisfaction des patients étaient évaluées dans chaque groupe avec un recul minimum de cinq ans. Résultats.— Dans le groupe 1, la douleur était la principale raison pour le recours chirurgical pour 70 % des patients contre 61 % dans le groupe 2. La gêne dans les activités sportives était la motivation principale dans 14 % des cas dans le groupe 1 contre 27,1 % dans le groupe 2. Vingt-quatre pour cent des patients pratiquaient une activité sportive régulière avant l’intervention dans le groupe 1 contre 35 % dans le groupe 2. Il n’existait pas de différence significative au niveau des caractéristiques anthropométriques avec dans les deux groupes âge moyen 61 ans ± 10 ans et 52 % d’homme, l’IMC moyen était 27 ± 3 dans le groupe 1 et 26 ± 3,7 dans le groupe 2. Le score de Harris préopératoire était de 53,74 ± 13 avec une amélioration postopératoire significative (HSS 86,4 ± 15) dans les deux groupes. La satisfaction était statistiquement inférieure dans le groupe 2 (80 %) par rapport au groupe 2 (90 %). Dans les deux groupes, plus le score UCLA du patient était élevé, plus il avait de risque d’être déçu. Conclusion.— Notre étude montre que les patients des années 1990 et 2000 sont similaires d’un point de vue des caractéristiques S356 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique anthropométriques mais diffèrent quant à leurs motivations et leurs attentes envers la chirurgie et qu’ils attendent actuellement peut-être trop. Cette étude renforce l’importance de l’information préopératoire au patient avant la mise en place d’une PTH. La discussion préopératoire sur les bénéfices de la PTH doit s’adapter à ces nouvelles exigences. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.205 279 Facture de stress de l’aileron sacré droit après prothèse totale de hanche gauche pour coxarthrose (présentation d’un cas) Hamzi Mazloum ∗ , Raymond Massaad Route principale, 08 Saadnayel, Liban ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous présentons le cas d’une douleur sacrée droite invalidante trois mois après prothèse totale de hanche gauche chez une patiente, scoliotique avec arthrose dégénérative du rachis lombosacré. Patients et méthode.— Patiente 70 ans présente une coxarthrose protrusive gauche opérée par prothèse totale, avec suites immédiates simples. À trois mois postopératoire, une douleur sacrée droite à début progressive puis permanente pour devenir invalidante ne répondant pas aux traitements habituels. Un IRM lombasacré montre l’existence d’un canal lombaire étroit L3-L4/L4L5 avec hernie discale L5-S1 comprimant la racine S1 gauche. Un bilan biologique inflammatoire(GB : 21,01 × 103 /l, VS : 90 mm/1er h. CRP : 103 mg/L) nous a incité à demander une scintigraphie osseuse qui montre une hyperfixation au niveau de l’aileron sacré droit, côté opposé de la prothèse. Un IRM du basin montre l’existence d’une lésion du sacrum à droite prenant le godalinium. Un scanner thoracoabdominopelvien exclut la présence de lésions secondaires suspectes et pose le diagnostique d’une fracture longitudinale de l’aileron sacré droit, qui passe à travers les trous sacrés, et qui répond favorablement à un traitement médical adéquat. Résultats et commentaires.— Le diagnostique d’une fracture de stress de l’aileron sacrée a été retenue, avec un retard de diagnostique de six mois après le début des symptômes. La reprise active de la fonction de la hanche gauche après une longue période d’impotence fonctionnelle explique la survenue de la fracture. Le déséquilibre frontal du rachis dorsolombaire accentue le stress du côté de la concavité de la scoliose lombaire, ce qui explique la production de la fracture à droite. Conclusion.— La fracture de stress au niveau du sacrum reste une pathologie exceptionnelle après une prothèse totale de hanche. Un changement biomécanique de la hanche chez un patient présentant un déséquilibre frontal de son rachis peut être un facteur favorisant de la fracture et mérite d’en tenir compte dans les suites opératoires de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.206 Traumatologie 284 Fracture fémorale interprothétique. L’option mini-invasive et l’armement de l’ensemble du fémur Matthieu Ehlinger ∗ , Jaroslaw Czekaj , David Brinkert , Guillaume Ducrot , Philippe Adam , Francois Bonnomet Service de chirurgie orthopédique et de traumatologie, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures fémorales interprothétiques sont rares mais en croissance constante. Elles sont techniquement délicates : faible stock osseux, difficultés de fixation, patients fragiles. Nous rapportons une série rétrospective de fracture interprothétique traitée par voie mini-invasive et plaque verrouillée armant l’ensemble du fémur. Hypothèse.— L’ostéosynthèse des fractures interprothétiques par voie mini-invasive armant l’ensemble du fémur permet de diminuer les risques de fractures itératives, de démontage et permet de conserver l’hématome fracturaire garant d’une meilleure consolidation. Patients.— De janvier avril 2004 à mai 2011, huit patients ont été traités. Il s’agissait de sept femmes et un homme, d’âge moyen 78 ans, d’IMC moyen 26,4. Le Parker préopératoire était de 6,25. La fracture était survenue en moyenne 47,5 mois après la PTH et 72,6 mois après la PTG. Il s’agissait de 12 prothèses standards et de quatre prothèses à quille longue. Onze étaient cimentées. Une fracture sur PTH était un type B selon Vancouver et quatre sur PTG selon la Sofcot, les autres étaient des types C selon Vancouver ou la Sofcot. L’intervention était réalisée sur une table orthopédique le plus souvent, avec une plaque à vis bloquée par un abord mini-invasif, au besoin un cerclage complémentaire était mis en place. Résultats.— À la révision, nous rapportons un décès (recul de 32 mois). Le recul moyen était de 33 mois. Le Parker postopératoire moyen était de 2,5. La consolidation a été obtenue dans tous les cas dans un délai moyen de 15 semaines. Deux défauts d’axe à 10◦ ont été observés : un varus et un flessum. Aucune complication générale ni infectieuse n’a été rapportée. Un démontage précoce a été observé à trois semaines nécessitant une reprise chirurgicale à foyer ouvert classique. Aucune modification du scellement n’a été observée. Discussion.— L’option mini-invasive permet de conserver l’hématome fracturaire garant d’une bonne consolidation. Les suites opératoires étaient simplifiées avec une diminution des douleurs. La récupération fonctionnelle était facilitée. Une ostéosynthèse sur l’ensemble du fémur permet de s’affranchir du faible stock osseux, de l’encombrement prothétique et de diminuer les fractures itératives. L’ostéosynthèse nécessite quelques règles : fixation par vis périprothétique, cerclage de sécurité, montage long avec fixation trochantérienne et condylienne. Conclusion.— L’option mini-invasive donne de bons résultats. Il faut respecter les indications et les règles d’ostéosynthèse. Il s’agit d’une solution efficace et élégante dans ces indications difficiles. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.207 285 Traitement conservateur des ruptures partielles du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion Cyrille Delin ∗ , Stéphane Silvera , Patrick Djian , Philippe Thelen , Jean-Yves Vandensteene , Patrick Javoy , Didier Rousseau , Dominique Folinais , Paul Legmann 114, rue Nollet, 75017 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Objectifs.— Évaluer les possibilités de cicatrisation par traitement conservateur des ruptures partielles du ligament croisé antérieur (LCA) sans déplacement des fibres ligamentaires. Patients.— L’imagerie par résonance magnétique (IRM) en diffusion a sélectionné 29 cas de ruptures récentes partielles du LCA (14 femmes, 15 hommes ; âge compris entre 18 ans et 59 ans, moyenne à 38,8 ans ; délai moyen entre le traumatisme et le diagnostic : 10,7 jours). Appliquées au LCA, les séquences IRM en Diffusion précisent la persistance de fibres ligamentaires continues Résumés des communications au sein de l’œdème post-traumatique, celui-ci gênant leur visualisation sur les séquences IRM conventionnelles. Méthode.— Pendant six semaines, ces genoux étaient immobilisés par une attelle avec flexion limitée entre 30◦ et 60◦ (appui conservé). Après six semaines, un contrôle clinique et IRM a vérifié la continuité ligamentaire. Une rééducation progressive du genou était alors commencée. Huit mois après le traumatisme initial, un examen clinique (IKDC objective), des radiographies avec TELOS et une IRM évaluaient l’état ligamentaire fonctionnel et anatomique. A un an, une évaluation fonctionnelle du LCA (IKDC subjective) était réalisée. Résultats.— Après un an, 28 patients (soit 96,6 %) ont présenté une cicatrisation complète du LCA avec une restitution anatomique complète sur les IRM à distance. Ces 28 patients présentent un examen clinique ligamentaire normal (IKDC objective ligamentaire : 18 stade A, dix stade B). L’IKDC subjectif moyen est évalué à 92,4 (de 76,6 à 100), le TELOS moyen à 2,6 mm (de —1 à 8 mm). Le seul échec a été traité par ligamentoplastie. Discussion.— Certains traitements conservateurs des ruptures partielles du LCA ont déjà été étudiés par d’autres équipes avec des résultats fonctionnels et cliniques très variables. Ces précédentes études ne disposaient pas de renseignements fiables sur la lésion ligamentaire initiale. Cette prise en charge thérapeutique qui fait suite à l’analyse précise du LCA permise par l’IRM en diffusion, permet d’obtenir un taux de cicatrisation élevé. Ces patients seront suivis sur plusieurs années pour évaluer l’évolution de ces ligaments cicatrisés. Conclusion.— L’application d’un traitement conservateur adapté à des ruptures partielles du LCA diagnostiquées par des IRM en Diffusion, permet d’obtenir un taux très élevé de reconstitution ligamentaire anatomique et fonctionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.208 286 Prise en charge chirurgicale protocolisée des lésions aiguës multiligamentaires avec atteinte du plan postérolatéral du genou : résultat à moyen terme Philippe Boisrenoult ∗ , Vincent Wasserman , Philippe Beaufls , Nicolas Pujol Hôpital de Versailles, 177, rue de Versailles, 78150 Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des lésions multiligamentaires du genou reste source de controverses. Les séries sont complexes à analyser car associant le plus souvent des lésions aiguës et chroniques et/ou de sévérité initiale différente. Le but de ce travail est de présenter les résultats d’une série continue de lésions multiligamentaires postérolatérale du genou traitées en phase aiguë selon protocole de prise en charge unique. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 16 patients, âgés de 36 ans en moyenne (18 à 52) traités en phase aiguë pour une lésion bicroisée avec lésion du plan postérolatéral. L’IMC moyen était de 25,8 kg/m2 dont trois supérieurs à 30 kg/m2 . La prise en charge comportait une reconstruction du pivot central (tuteur de cicatrisation pour le LCP) et une plastie anatomique aux ischiojambiers du plan postérolatéral. Le délai opératoire moyen était de 14 jours (10—28). Le recul moyen était de 25,4 mois (7—60). Tous les patients ont été revus. L’évaluation au recul comportait un score IKDC, et un score SF36. L’efficacité clinique de la plastie postérolatérale était évaluée par la laxité latérale en varus et en rotation et radiologiquement par l’angle HKA comparatif mesuré sur un pangonogramme unipodal en charge (PGUC). Résultats.— Il n’y a eu aucune complication. Au dernier recul, le score IKDC moyen était de 59,5 (19—96). Aucun genou n’était côté S357 A, sept étaient côtés B, huit C et un D. Le score SF 36 moyen était de 72. Concernant le plan postérolatéral ; la laxité en varus était côté A ou B chez 14 patients, mais il persistait un varus asymétrique moyen de 1◦ sur les PGUC. La rotation externe moyenne au dial test à 30 et 90◦ était diminuée de 6◦ . Aucun patient n’avait d’arthrose clinique. Tous les patients ont repris leur emploi mais aucun, le sport au même niveau. Discussion.— Cette stratégie de traitement tout en un temps apparaît efficace sans complication particulière, la reconstruction de toutes les lésions permet une rééducation immédiate. Cette série est à notre connaissance, une des seules concernant un groupe homogène de patients traités avec un protocole identique. Les résultats fonctionnels sont satisfaisants au vus de la gravité des lésions initiales. Le genou obtenu reste toutefois un genou de la vie courante avec une diminution des capacités sportives. Seule la comparaison de séries homogènes comme ici permettra une amélioration des pratiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.209 287 Résultats à long terme de la reconstruction par ligament synthétique dans les ruptures récentes du ligament croisé postérieur du genou Nicolas Chassigné ∗ , Laurent Vasseur , Alexandre Blairon , Bruno Miletic , Henri Migaud , Gilles Pasquier Service d’orthopédie D, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, rue Émile-Laine, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement chirurgical des ruptures récentes du ligament croisé postérieur (LCP) pose des problèmes de reconstruction dans les atteintes de plusieurs plans ligamentaires ou les luxations. La reconstruction du LCP par transplant synthétique permet de simplifier le prélèvement. Nous avons évalué le devenir radioclinique de ce type de reconstruction avec un LCP synthétique. Nous avons évalué le résultat fonctionnel, la laxité résiduelle et l’éventuelle évolution arthrogène en le comparant au côté controlatéral. Patients et méthode.— Quinze patients ayant eu une reconstruction du LCP par ligament synthétique pour rupture récente selon la technique de Laboureau, ont été évalués à 94 mois de délai moyen (24—138 mois). L’évaluation clinique s’est faite sur les scores IKDC, IKS et Oxford. Nous avons analysé de façon séparée les atteintes externes des autres (laxité ou luxation associée, huit cas/15). Le bilan radiographique a comporté une mesure radiologique de la laxité postérieure du genou qui a été faite au Télos en pré opératoire et au recul maximal. Au recul, une appréciation de l’arthrose a été faite en comparant l’évolution au côté controlatéral qui, dans cette série, a toujours été sain. Cette atteinte arthrosique a été quantifiée à l’aide de la classification de Kellgren et Lawrence pour les compartiments fémoro-tibiaux, à l’aide de la classification d’Iwano pour le compartiment fémoro-patellaire. Résultats.—Aucune morbidité propre au ligament synthétique n’a été retrouvée. Il n’y a pas eu d’intolérance ou de synovite liée à l’utilisation de ce type d’implant. Les résultats fonctionnels montrent un moins bon résultat des scores IKDC, IKS et Oxford pour le groupe des atteintes combinées du LCP et du plan latéral par rapport aux autres. Pour une laxité préopératoire moyenne de 17,5 mm (12—27 mm), au recul celle-ci était de 7,8 mm (2—16 mm). Le gain moyen au recul était de 12 mm (3—21 mm). Il n’y avait de corrélation entre l’importance du recul et la laxité résiduelle. Il y avait une forte corrélation entre le recul et l’existence d’une arthrose fémoro-tibiale et fémoro-patellaire quels que soient les groupes. S358 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Discussion.— Les avantages liés à l’absence de prélèvement, raison du choix de ce transplant dans ces atteintes combinées du LCP, ne se sont pas accompagnés d’une morbidité du transplant même a long terme. Il n’y a pas eu de détente progressive de celui-ci. Une correction partielle de la laxité est obtenue. En revanche, l’évolution arthrogène reste la préoccupation à moyen et long terme. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.210 288 La tubéroplastie dans les fractures des plateaux tibiaux Louis-Etienne Gayet ∗ , Tanguy Vendeuvre , Simon Teyssedou , Mathieu Saget , Cyril Brèque CHU de Poitiers, Jean-Bernard, rue de la Milétrie, BP 577, 86021 Poitiers cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de cette étude est de montrer l’intérêt la réduction et immobilisation des fractures articulaires par enfoncement des plateaux tibiaux en adaptant la technique de la kyphoplastie vertébrale que nous avons baptisé tubéroplastie. Dans le servie, la kyphoplastie est devenue une intervention de choix dans le traitement de certaines fractures du rachis. Fort de cette expérience, nous avons étendu la technique aux fractures des plateaux tibiaux. Auparavant une étude sur cadavre a été réalisée sur trente plateaux tibiaux pour étudier la faisabilité de la technique opératoire. Patients et méthode.— Nous rapportons une série prospective de 11 patients (4F/6H) présentant une fracture d’un plateau tibial, d’âge moyen de 42 ans (17—72). Les fractures tibiales étaient réparties en six type II, quatre type III et un type IV (classification de Schatzker). Le recul moyen est de 12 mois (3—15 mois). La classification fonctionnelle Hospital for Special Surgery (HSS) de Ranawat à été utilisée pour analyser les résultants. Grâce à notre étude sur pièce anatomique, nous avons pu optimiser la technique chirurgicale en montrant comment positionner le ballon de kyphoplastie sous le site d’enfoncement du plateau tibial, sous contrôle radiologique associé quatre fois à l’utilisation de l’arthroscopie lavage. Après expansion du ballon et réduction, les fractures ont été stabilisées par cimentage, avec ostéosynthése percutané complémentaire pas vis ou plaques dans sept cas. Le ciment utilisé a été résorbable phosphocalcique chez les moins de 50 (sept cas) et acrylique dans les quatre autres cas. Les genoux ont été immobilisés dans une attelle environ trois semaines. La marche sans appui a été autorisée le lendemain. Résultats et discussion.— Les fractures des plateaux tibiaux ont une forte morbidité avec souvent des lésions cutanées, un risque septique important, des raideurs, de l’instabilité, des cals vicieux et de l’arthrose post-traumatique. Dans notre courte série prospective, une seule complication peropératoire par fuite intra-articulaire de ciment résorbable a été traitée sous arthroscopie. Aucune complication n’a été rapportée, en particulier aucun sepsis. La durée moyenne d’hospitalisation a été de six jours (3—13j). L’évolution a été satisfaisante pour l’ensemble des patients, avec reprise d’un appui partiel autorisé à 21 jours. La consolidation a été obtenue sans perte de réduction en 45 jours. La reprise du travail a été effective à trois mois postopératoire pour les gens dans la vie active. Dans la classification fonctionnelle HSS, nous obtenons huit excellents résultats et trois bons résultats. Les données statistiques du PMSI retrouvent environ 4500 fractures des plateaux tibiaux par an en France dont 50 % de type II et III dans la classification de Schatzker qui sont pour nous les meilleures indications de la tubéroplastie. Cette étude prospective nous encourage à poursuivre la tubéroplastie dans certaines fractures des plateaux tibiaux. C’est une technique simple, reproductible qui offre une bonne consolidation et une reprise rapide de l’autonomie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.211 289 Traitement des fractures ouvertes de jambe de l’adulte par enclouage verrouillé. À propos de 65 cas Timothée Viel ∗ , Charles Casin , Nicolas Bigorre , Florian Ducellier , Patrick Cronier 4, rue Larrey, 49933 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’enclouage centromédullaire (ECM) des fractures de jambe de l’adulte est une méthode fiable. Il reste toutefois controversé dans les fractures diaphysaires ouvertes. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats du traitement en urgence des fractures ouvertes de jambe par enclouage centromédullaire chez l’adulte. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 65 fractures de jambe, diaphysaires ouvertes consécutives chez 65 patients (48 hommes, 17 femmes), d’âge moyen 24 ans (15—91 ans), opérés entre janvier 2007 et juin 2010. Selon la classification de Gustilo, il y avait quatre fractures type 1, 37 type 2, 17 type 3A et sept type 3B. Tous les patients ont eu en urgence un parage et un ECM verrouillé (dont 26 avec alésage), associés à une bi antibiothérapie. Un pansement à pression négative temporaire a été utilisé 11 fois (Gustilo 3). Des gestes associés de couverture cutanée (greffe de peau, lambeau) ont été réalisés sept fois en urgence et cinq fois à distance. Nous avons analysé le taux d’infection, le délai de consolidation osseuse et le délai de reprise du travail. Résultats.— Cinquante-neuf fractures (90,7 %) ont consolidé dans un délai moyen de 6,3 mois (2—24 mois) dont sept après dynamisation du clou. Trois fractures (Gustilo 1, 2 et 3B) (4,6 %) se sont infectées à un, quatre et 11 mois après l’enclouage. L’évolution a été favorable après changement de clou avec alésage et la consolidation acquise à respectivement neuf, dix et 23 mois après la fracture. Trois fractures Gustilo 3A (4,6 %) ont présenté une pseudarthrose aseptique, traitée par changement de clou verrouillé avec alésage sans geste associé. La consolidation a été obtenue à 11, 21 et 24 mois après la fracture. Le délai moyen de consolidation des fractures Gustilo 2 (4,7 mois) était significativement plus court que celui des fractures Gustilo 3 (7,3 mois) (p < 0,05). Parmi les 32 patients actifs au moment de l’accident, 26 (81 %) ont repris une activité professionnelle dans un délai moyen de 9,2 mois, dont 20 (62 %) un travail identique. Discussion.— L’ECM a permis d’obtenir un taux de consolidation de 90 % des fractures diaphysaires ouvertes de jambe, sous réserve d’une technique rigoureuse associant un parage en urgence, une antibiothérapie et une prise en charge rapide des défauts de couverture cutanée. Outre la facilitation des gestes vasculaires et de couverture cutanée, le taux de complication n’apparaît pas supérieur à celui des fractures fermées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.212 290 Intérêt de la voie postérolatérale dans les fractures de l’extrémité articulaire et non articulaire du tibia distal Rémi Chastel ∗ , Gregoire Leclerc , Antoine Serre , Natacha Lecomte , Emmanuelle Jardin , Daniel Lepage , Patrick Garbuio 3, boulevard Fleming, 25000 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. Résumés des communications Introduction.— En cas de fractures du pilon tibial à comminution postérieure et soufFrance cutanée, l’abord postérolatéral permet une couverture du matériel d’ostéosynthèse. Nous rapportons une étude rétrospective monocentrique sur quatre ans afin d’en évaluer les apports techniques. Patients et méthode.— L’évaluation pré opératoire était radiographique et tomodensitométrique. Les patients étaient revus à j21, j45, trois mois et six mois avec évaluation clinique (score d’Olerud et Molander) et paraclinique (radiographie de la cheville face et profil). Résultats.— Vingt-cinq patients (huit hommes — 17 femmes) d’âge moyen 56,3 ans, ont présenté une fracture du pilon tibial ostéosynthésée par voie d’abord postérolatérale en décubitus ventral. Selon la classification de l’AO, on retrouvait deux fractures 43A1, un 43A2, six 43A3 et huit 43C1, cinq 43C2 et trois 43C3. Neuf fractures étaient ouvertes (sept Gustillo I et deux Gustillo IIA). La durée d’intervention était de 145 mn (77—281). La réduction était anatomique dans 18 cas (72 %). Au recul moyen de 39,84 mois (7—68 mois), on retrouve 7/25 cas de cal vicieux dans le plan frontal (28 %), 5/25 cas de marche articulaire visible (20 %). Le délai moyen de consolidation était de 4,6 mois (1,5 à 24 mois). Trois des 25 patients ont été réopérés (un désunion de cicatrice et trois pseudarthroses). Au plus grand recul, sept patients présentaient des dysesthésies et cinq une arthrose tibio talienne. Le score moyen d’Olerud et Molander au plus long recul est 60,78 sur 100, avec 73 % des patients présentant des douleurs quotidiennes et 52 % se plaignant d’avoir une cheville raide. Discussion.— Nous décrivons la première série clinique et radiographique de cet abord chirurgical. Il permet une couverture fiable par rapport aux voies d’abord antérieures et une réduction articulaire. Cependant, l’extension proximale de l’abord reste limité. Si le taux de pseudarthrose est légèrement inférieur à la série de la Sofcot de 1991 (12 % pour 16 %), le taux d’arthrose et de complications infectieuses sont nettement inférieures (respectivement deux fois moins et deux fois moins). Ce taux n’est pas confirmé par la série de Bhattacharyaa et al. (2006) qui retrouve un taux de complications infectieuses et cutanées de 32 % (mais seulement une reprise par un lambeau de couverture) et un taux de pseudarthrose de 21 %. Nous recommandons cet abord en alternative des possibles voies antérieures pour les fractures articulaires ou non du tibia distal avec état cutané précaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.213 291 La reprise de l’appui immédiat peut-elle être envisagée sans risque à la suite de l’ostéosynthèse des fractures bimalléolaires simples ? Emmanuel Felts ∗ , Xavier Flecher , Damien Lami , Sébastien Parratte , Jean-Noël Argenson Service de chirurgie orthopédique, hôpital Sainte-Marguerite, 270, boulevard de Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des fractures de chevilles instables associe souvent à l’ostéosynthèse une immobilisation et/ou une restriction d’appui. Ces restrictions peuvent se révéler problématiques chez des patients en activité. Nous émettons l’hypothèse que l’appui précoce peut être envisagé sous certaines conditions à la suite d’une ostéosynthèse de fracture bimalléolaire et permettre une récupération plus rapide sans augmentation du taux de complications. Patients et méthodes.— Entre septembre et décembre 2011, 40 patients entre 18 et 65 ans présentant une fracture malléolaire type AO A1 à B2 ont été inclus dans une étude prospective monocentrique non randomisée. Ont été exclus les patients de plus de S359 65 ans, les polytraumatisés et ceux présentant une obésité morbide. Tous ont bénéficié d’une ostéosynthèse interne par plaque et vis non verrouillées. Vingt ont été immobilisés en postopératoire par une botte de marche avec un appui complet autorisé en fonction de la douleur et une rééducation passive immédiate. Les 20 autres ont bénéficié d’une immobilisation plâtrée avec mise en décharge pour six semaines (groupe témoin). À j21, la date effective de reprise d’appui était renseignée par kinésithérapeute. À six semaines, l’œdème, la douleur, la mobilité et les déplacements secondaires étaient comparés. À 12 semaines le score de l’AOFAS, la disparition de l’œdème et la reprise des activités étaient comparés. Résultats.— Les patients ayant repris l’appui précocement avait moins d’œdème. Aucun déplacement secondaire n’était à déplorer à six ou 12 semaines. Le score AOFAS moyen à 12 semaines était respectivement de 82 et 71 respectivement dans le groupe attelle et dans le groupe témoin. Après ostéosynthèse, les patients immobilisés par une botte de marche ont repris l’appui en moyenne au seizième jour. À trois mois, sept sur 15 patients en activité et cinq sur 13 ont repris leurs activités professionnelles respectivement dans le groupe attelle et le groupe témoin. Conclusion.— La reprise d’un appui précoce à l’aide d’une botte de marche après ostéosynthèse de fracture bilalleolaire chez des patients sélectionnés semble avoir un effet bénéfique sur la diminution de l’œdème et de l’arrêt des activités sans risque de déplacement ou de retard de consolidation. L’absence de complications nous incite à poursuivre cette technique afin d’en évaluer l’impact sur la fonction définitive et d’étendre les indications. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.214 292 Le traitement en deux temps des fractures du pilon tibial, une série de 32 fractures Mohamed Mimeche ∗ , Chawki Derdous , Azzedine Gaziz , Hachemi Makhloufi Service de chirurgie orthopédique, CHU Batna, 05000 Batna, Algérie ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Montrer l’intérêt du traitement chirurgical en deux temps par plaque anatomique. Patients et méthodes.— De janvier 2007 à décembre 2010, 32 fractures (31 patients) ont été traités (série prospective). Trente hommes, 20 côté gauche. Mécanisme.— Chutes de lieu élevé : 22, accident de la circulation et de la voie publique : huit, et deux suite a l’explosion d’une mine. L’état cutané (la classification de Tscherne et Gotzen) : stade 1 : 19, stade 2 : 12 et stade 3 : un. Cinq fractures ouvertes : trois stade I, un stade II et un stade III A (classification de Gustillo). Classification de la SOFCOT : deux incomplètes B et 30 complètes (17 complètes A, dix complètes B, trois complètes C). Les cinq fractures ouvertes ont bénéficié d’un parage en urgence. La fibula a été stabilisé dans 17 fois (parmi 22) : 14 plaques, deux vissage, un broche. L’ostéosynthèse du pilon tibial : réalisé en deux temps : 1er temps : une traction trabscalacaneenne ou un fixateur tibio pédieux et mis en place, le 2ème temps une ostéosynthèse par plaque est réalisée. Voie médiale : 14 plaques, voie antérolatérale : 18 plaques. La qualité de la réduction : sept excellentes, 20 bonnes, et quatre moyennes (les critères de Teeny). Complications.— — cutanée : trois nécroses, cinq mauvaises cicatrices ; — une infection profonde et cinq tardives imposant l’ablation des plaques ; — un retard de consolidation, aucune pseudarthrose. S360 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Date de consolidation moyenne 16 semaine [12—20]. Résultats.— Trente patients revus avec un recul moyen de 42 mois [22—68]. Le Score fonctionnel de Mazur : 10 bon, 11 excellent, neuf moyen. L’arthrose tibio-talienne (selon SOCOT) : stade 0 : cinq, stade 1 : 12, stade 2 : dix, stade 3 : trois. Aucune arthrodèse. Discussion.— L’ostéosynthèse du pilon tibial par plaque reste émaillée de complications : cutanées, infectieux. La prise en charge en deux temps (préconisé par plusieurs auteurs : Arletaz, Helfet, Sirkin) a permis d’avoir 70 % de bons et d’excellents résultats avec un taux faible de complications cutanées (15 %), et un taux d’infection tardive qui avoisine les 20 % (similaire à la série de Ruedi et Allgower). Conclusion.— L’ostéosynthèse des fractures du pilon tibial par plaques permet : la reconstruction anatomique, l’ostéosynthèse stable et la rééducation précoce. Le traitement différé permet une meilleure analyse des fractures (TDM), et d’opérer sur des parties molles en bon état permettant d’avoir de meilleurs résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.215 Infection 294 Infections ostéoarticulaires (IOA) à Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM) : première démonstration de la corrélation entre délai d’évolution et persistance intra-ostéoblastique Florent Valour ∗ , Jean-Philippe Rasigade , Sophie Trouillet , Anissa Bouaziz , Hélène Meugnier , Sébastien Lustig , Tristan Ferry , Frédéric Laurent Inserm U851, laboratoire de bactériologie, service des maladies infectieuses et tropicales, service de chirurgie orthopédique, hôpital de la Croix-Rousse, hospices civils de Lyon, 103, Grande Rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La persistance bactérienne dans les cellules osseuses est actuellement reconnue comme un des facteurs explicatifs de la chronicité des IOA. Elle pourrait de plus être à l’origine de l’évolution vers un variant phénotypique appelé « small colony variant » (SCV), également associé à la chronicité. L’interaction bactérienne avec les ostéoblastes n’a jamais été étudiée chez SASM, pourtant premier agent étiologique des IOA. Patients.— Étude de l’interaction avec les ostéoblastes de SASM responsables d’IOA dans un modèle ex vivo d’infection d’ostéoblastes humains. La souche de référence 8325-4 a été utilisée comme comparateur dans chaque expérience. Méthodes.— Après 2 h d’incubation ostéoblastes-bactéries, les staphylocoques extracellulaires ont été éliminés par incubation en présence de gentamicine. Les bactéries intracellulaires ont été quantifiées par étalement des lysats cellulaires sur gélose. Les petites colonies (surface < 5 % de la surface médiane de l’ensemble des colonies) étaient considérées comme des SCV. La cytotoxicité a été évaluée par dosage des lactates déshydrogénases dans le surnageant. Le typage moléculaire des souches a été réalisé par spa-typing. Résultats.— Quatre-vingt-quinze SASM responsables d’IOA aiguës (≤ 4 semaines, n = 64) ou chroniques (n = 31) ont été inclus. La capacité d’internalisation des souches responsables d’IOA chroniques (169 % du taux de 8325-4) était supérieure à celle des IOA aiguës (158 %, p < = 0,05). Le taux d’internalisation était corrélé à la durée d’évolution des IOA (p = 0,015). Aucune différence d’apparition de SCV ou de cytotoxicité n’a été observée. Le typage moléculaire a révélé une grande diversité (50 spa-types différents distribués en dix clusters). Ces différents clusters étaient également répartis entre IOA aiguës et chroniques, sans différence en terme d’internalisation entre les différents fonds génétiques. Discussion.— La forte corrélation entre internalisation et délai d’évolution des IOA témoigne de l’implication de ce mécanisme dans la chronicité des IOA, à l’image de ce que nous avons décrit pour SARM. L’absence de relation avec le fond génétique suggère que ce phénomène ne soit pas lié à une caractéristique bactérienne intrinsèque mais pourrait être une adaptation au cours de l’infection. Conclusion.— Nos résultats démontrent pour la première fois sur une collection de souches cliniques que la persistance intracellulaire de SASM est un des mécanismes de chronicisation des IOA. Ces données suggèrent qu’une éradication des bactéries intracellulaires devrait être une priorité de la prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.216 295 Évolution sur dix ans de la microbiologie dans les infections ostéoarticulaires dans un centre de référence Marie Titécat ∗ , Caroline Loiez , Eric Senneville , Gregory Kern , René Courcol , Henri Migaud Service de bactériologie, centre de biologie pathologie, boulevard du Professeur-Jules-Leclercq, 59037 Lille cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’antibiothérapie probabiliste à large spectre utilisée au décours de la chirurgie des infections orthopédiques expose à la sélection de bactéries résistantes. Nous avons étudié l’évolution de l’écologie bactérienne dans une unité d’hébergement septique d’orthopédie-traumatologie où ce type d’antibiothérapie est utilisé en routine. Patients et méthodes.— Nous avons recueilli les analyses pour lesquelles au moins un antibiogramme a été réalisé (n = 4787) entre 2001 et 2010. Les bactéries ont été classées selon leur nature : Cocci à Gram positif (CGP), Bacilles à Gram négatif (BGN), anaérobies, Bacilles à Gram positif (BGP). Les marqueurs de résistance retenus étaient la méticilline, les fluoroquinolones (FQ), la rifampicine, les glycopeptides, le linézolide pour les CGP ; les céphalosporines, l’imipénème pour les BGN. Résultats.— La répartition des espèces isolées variait peu, sauf pour P. acnes dont la fréquence passait de huit à 47 isolements annuels sur la période d’étude. Les CGP représentaient 72 % (67 % à 79 %) des bactéries isolées (20 % S. aureus (SA), 39 % staphylocoques à coagulase négative (SCN), 5 % entérocoques et 7 % streptocoques), les BGN 18 % (15 à 22 %), les anaérobies 3 % (1 % à 4 %) et les BGP 3 % (1 % à 5 %). Entre 2002 et 2010, la résistance de SA à la méticilline et à la rifampicine a diminué (respectivement 30 % vs 25 % et 13 % vs 3 %) ; la résistance aux FQ était stable (27 % vs 30 %) et toutes les souches étaient sensibles aux glycopeptides. Pour SCN, sur la même période, la résistance à la méticilline, à la rifampicine et aux FQ augmentait (respectivement 30 % vs 50 %, 13 % vs 20 %, et 20 % vs 25 %). Aucune résistance des SCN à la vancomycine n’était observée, mais 4,3 % étaient résistants à la teicoplanine en 2002 contre 18,9 % en 2010, avec 3 % résistants au linézolide en 2010. Pour les entérocoques, sur la même période, la résistance à la rifampicine était stable (13 % vs 20 %) mais celle aux FQ augmentait (29 % vs 47 %). Pour les streptocoques, les résistances étaient stables avec 80 % des souches sensibles à l’association rifampicine + FQ en 2010. Pour les BGN, 5 % des souches étaient productrices de bêta-lactamases à spectre étendu en 2010, avec apparition de souches résistantes aux carbapénèmes. Conclusion.— La sensibilité des bactéries sur dix ans est restée stable, sauf pour les SCN. L’accroissement des résistances pour SCN nous a fait exclure la teicoplanine de l’antibiothérapie probabi- Résumés des communications liste et éviter le linézolide au profit de la vancomycine ou de la daptomycine. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.217 296 Le dosage de la C-reactive protein (CRP) articulaire : un nouveau marqueur de l’infection ostéoarticulaire ? Guillaume Bressy ∗ , Jean-Baptiste Oudart , Bertrand Leroux , Saïdou Diallo , Xavier Ohl , Fançois-Xavier Maquart , Karim Madi , Laurent Ramont , Emile Dehoux 45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le diagnostic biologique de l’infection ostéoarticulaire repose actuellement sur les seuls prélèvements microbiologiques. Néanmoins malgré des fortes suspicions cliniques ces prélèvements peuvent s’avérer négatifs. Un marqueur biologique tel que la CRP prélevée en intra-articulaire pourrait alors être utile. Cette étude a pour but de valider ce dosage dans le liquide articulaire et d’établir des valeurs de référence selon les situations cliniques rencontrées. Patients.— Il s’agit d’une étude prospective de 108 prélèvements articulaires réalisés chez 105 patients. Les prélèvements ont été réalisés au bloc opératoire, soit par ponction, soit par arthrotomie, sur les articulations de la hanche, du genou ou de l’épaule. Méthodes.— Les patients étaient inclus de manière aléatoire, ils présentaient soit une arthrose relevant du traitement prothétique, soit une arthrite sur articulation native ou prothésée ou nécessitaient une révision prothétique. Le critère de jugement principal était composite regroupant des données cliniques et microbiologiques. En parallèle les dosages de la CRP articulaire étaient réalisés au laboratoire, par une technique automatisée, compatible avec un rendu en urgence (délai inférieur à 30 minutes), sans connaissance des données cliniques, réalisant ainsi une étude en double insu. Résultats.— Dans le groupe articulation saine (67 malades) les dosages de la CRP étaient en moyenne de 2 mg/L ; alors que dans le groupe articulation infectée (19 malades) la moyenne est de 42 mg/L. Enfin, pour les 19 patients restants, dits « douteux », car le recul n’était pas suffisant pour les classer dans l’un des deux groupes précédents, la moyenne de CRP était de 15 mg/L. Discussion.— Le dosage de la CRP articulaire est donc en moyenne 20 fois plus élevé dans le groupe infecté que dans le groupe sain (p inférieur à 0,01). Ces résultats sont également concordant avec le groupe douteux, la moyenne des CRP étant comprise entre celle des autres groupes. Ce groupe est en fait le plus intéressant sur les perspectives puisque l’on pourrait se servir du dosage de la CRP pour trancher plus précocement entre infection ou non. Conclusion.— Cette étude retrouve donc une CRP dans les articulations infectées, significativement plus élevée que dans les articulations saines. Ce marqueur biologique serait donc utile dans les situations cliniques douteuses à la prise en charge thérapeutique, d’autant plus qu’il pourrait être réaliser, éventuellement, en urgence au cours de l’intervention. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.218 297 Comparaison des associations clindamycine—rifampicine et clindamycine—lévofloxacine dans le traitement des infections ostéoarticulaires staphylococciques : étude pharmacologique et clinique Christophe Nich ∗ , Aurélie Bernard , Perrine Parize , Anaïs Bouvet , Marie Lavollay , Marie-Dominique Kitzis de Saint-Jo , S361 Jean-Luc Mainardi , Bernard Augereau , Florence Gillaizeau , Brigitte Sabatier , Thibaut Caruba Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, hôpital européen Georges-Pompidou, 20-40, rue Leblanc, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La majorité des infections ostéoarticulaires (IOA) périopératoires est d’origine staphylococcique. Leur traitement combine généralement un temps chirurgical et une bithérapie antibiotique. L’association clindamycine-rifampicine est recommandée, mais il existe un risque d’antagonisme pharmacocinétique de la clindamycine. Notre objectif était d’évaluer l’influence de la rifampicine sur la pharmacocinétique de la clindamycine et l’efficacité de cette association, comparativement à l’association clindamycinelévofloxacine, dans une série d’IOA. Patients et méthodes.— Vingt-trois patients ont été répartis dans le bras « clindamycine-rifampicine » ou le bras « clindamycinelévofloxacine » par tirage au sort. Il s’agissait de 16 hommes et sept femmes, d’âge moyen 52 ans (27—81 ans). Les IOA consistaient en 16 infections postopératoires liées à un implant (14 ostéosynthèses, deux arthroplasties), trois infections postopératoires sans implant, et quatre infections primitives. Dans 95 % des cas, le germe était un Staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM). Les deux groupes étaient comparables sur les critères épidémiologiques et sur la nature des IOA. Après un débridement chirurgical, éventuellement associé à l’ablation du matériel, les patients ont été traités 14 jours par un traitement antibiotique IV, puis 43 jours par l’association antibiotique tirée au sort, sans adaptation de dose. Les concentrations sériques de clindamycine ont été évaluées à j1, j15 et j30 du traitement oral. La compliance a été vérifiée sur les mesures de concentrations sériques de l’antibiotique associé. Résultat.— À tous les intervalles, les concentrations moyennes de clindamycine (au pic et en résiduelle) étaient inférieures dans le bras « rifampicine » (p < 0,0001, et p < 0,001, respectivement). Elles étaient infra-thérapeutiques dans la presque totalité des mesures, contrairement à celles du bras « lévofloxacine ». La divergence entre les groupes s’accentuait avec le temps, suggérant un effet cumulatif. Une rechute infectieuse au même germe a été constatée dans un cas dans chaque groupe, indépendamment des concentrations de clindamycine. Au terme de la période d’étude de sept mois (4—11 mois), tous les bilans inflammatoires étaient normalisés. Discussion et conclusion.— Cette étude confirme l’existence d’un effet inducteur de la rifampicine sur le métabolisme de la clindamycine au cours du traitement des IOA, conduisant à des concentrations sériques infra-thérapeutiques quasi-constantes. À court terme, le risque de récidive infectieuse au même germe était similaire dans les deux groupes. Compte tenu du risque d’apparition de mutants résistants à la rifampicine et à la clindamycine, et en attendant des informations avec un plus long recul, nous favorisons l’association clindamycine-lévofloxacine dans le traitement des IOA à SASM. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.219 298 Infections des prothèses totales de hanche et de genou. Étude comparative Bertille Charruau ∗ , Pierre De Sainte Hermine , Florian Ducellier , Pascal Bizot Service DCO, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des infections prothétiques est difficile et les facteurs de risque sont nombreux L’objectif de l’étude était de comparer la prise en charge des infections de prothèses totales de hanche (PTH) et de genou (PTG). S362 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Patients et méthodes.—Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 53 cas consécutifs (29 PTH, 24 PTG) chez 50 patients (32 H, 18 F) d’âge moyen 74,5 ± 9,7 ans, traités entre septembre 2009 et novembre 2011. Trente-six patients (72 %) avaient un score ASA > 3 (17 PTH, 19 PTG) et 31 (62 %) présentaient des facteurs de risque d’infection (diabète, immunodépression, obésité) (13 PTH, 18 PTG). Le diagnostic d’infection a été fait par ponction articulaire préopératoire 36 fois, prélèvements peropératoires 14 fois, prélèvement de fistule deux fois et hémoculture une fois. La guérison au dernier recul était définie par l’absence de signes inflammatoires locaux, la normalisation de la CRP et l’absence d’anomalie radiographique. Résultats.— Soixante-quatre germes ont été identifiés (38/29 PTH, 26/24 PTG), incluant 35 staphylocoques (55 %) dont dix métiR, 11 streptocoques, 11 bacilles Gram—, sept divers. Cinq infections étaient plurimicrobiennes (trois PTH, deux PTG). On note huit lavages (cinq PTH, trois PTG) (15 %), neuf changements de prothèse en un temps (six PTH, trois PTG) (17 %), 31 changements en deux temps (15 PTH, 16 PTG) (58 %) dont dix n’ont pas eu de second temps opératoire, quatre antibiothérapies suppressives (trois PTH, un PTG)(8 %) et 1 amputation (PTG) (2 %). Dix-neuf hanches (66 %) ont eu un changement d’implant contre 11 genoux (46 %). Huit genoux (33 %) ont eu un « spacer définitif » contre deux hanches (7 %). Le recul moyen était de 10 ± 7 mois [2—26]. Deux patients ont été perdus de vue (deux PTH) et quatre sont décédés (quatre PTG). On note six échecs (13 %), incluant deux lavages (PTH, PTG), un spacer définitif (PTG) et trois antibiothérapies suppressives (deux PTH, un PTG). Au dernier recul, le taux de guérison pour la série globale est de 87 % sans différence significative entre le genou et la hanche (85 % versus 89 %). Discussion et conclusion.— Les résultats sont encourageants et ne montrent pas de différence significative entre la hanche et le genou à court terme. Le changement de prothèse a permis d’obtenir une guérison de l’infection dans tous les cas, mais cette option n’a pas été possible dans un tiers des cas pour le genou. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.220 299 Survie à dix ans des changements en deux temps de prothèses totales de genou infectées. Intérêt d’un protocole standardisé Grégory Kern ∗ , Sophie Putman , Bruno Miletic , Eric Beltrand , Gilles Pasquier , Henri Migaud , Eric Senneville CRIOAC G4 Nord Ouest Lille-Tourcoing, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, avenue Emile-Laine, 59037 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les révisions des prothèses de genou (PTG) infectées sont difficiles imposant guérison septique et maintien de la fonction. Leurs résultats à dix ans de recul ne sont pas connus avec précision, notamment pour les récidives et complications mécaniques. Notre hypothèse était qu’un protocole précis permet d’espérer un taux de guérison infectieuse élevé lors de changement en deux temps. Cette hypothèse a été testée sur une population continue de changements en deux temps avec comme objectif secondaire d’identifier des facteurs d’échecs. Patients et méthode.— Nous avons revu rétrospectivement 52 patients ayant eu une révision en deux temps avec application prospective d’un protocole antibiotique selon Zimmerli [1]. Les résultats ont été évalués avec au recul moyen de 105 mois (31—204). Vingt-neuf patients (56 %) étaient obèses, 15 (29 %) diabétiques et 15 (29 %) avaient une fistule. L’infection était monomicrobienne dans 47 cas (Staphylocoque 56 %, Streptocoque 12 %) et polymicrobienne dans cinq cas. La guérison infectieuse était obtenue si tous les critères suivants étaient réunis : VS et CRP normales, cicatrice non inflammatoire, absence d’antibiothérapie au décours du protocole initial, aucune reprise chirurgicale pour infection. Les résultats fonctionnels étaient évalués par les scores « Oxford genou » et « IKS ». Les taux de guérison infectieuse et de reprise chirurgicale ont été étudiés selon la méthode de Kaplan Meier. Résultats.— À dix ans, le taux de guérison infectieuse était de 88,5 % (IC 95 %, 63—94 %) et la survie globale à dix ans de 70 % (IC 95 %, 56 %—83 %) en considérant toute reprise chirurgicale. Le Score IKS moyen était de 68,7 ± 20,4 (0—100) et le score Oxford de 38,3 ± 12,4 (13—60). L’analyse statistique n’a permis d’identifier de facteur d’échec, notamment les co-morbidités ou fistules. La mobilité en flexion au recul était de 89,6◦ (0◦ —125◦ ), elle n’était pas meilleure si l’espaceur avait été articulé. 44 % des patients étaient satisfaits et 25 % déçus (dont 85 % étaient guéris de leur infection). Discussion et conclusion.— Un taux élevé de guérison septique peut être obtenu sur une population non sélectionnée avec une technique en deux temps et un protocole antibiotique strict. En revanche, les complications mécaniques à long terme dépassent les taux de reprises de PTG non infectées. Nos résultats fonctionnels passables plaident pour l’introduction des reprises en un temps permettant une mobilisation plus précoce. La rareté des infections rend difficile l’identification des facteurs d’échecs et mérite que les centres de références mènent une enquête prospective concertée. Références [1] Zimmerli. Antimicrob Chemother 1994. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.221 300 Les infections ostéoarticulaires de l’enfant : à propos de 78 cas et revue de la littérature Redouane El Fezzazi ∗ , El Mouhtadi Aghoutane Service d’orthopédie pédiatrique, CHU Mohammed VI, faculté de médecine et de pharmacie, université Cadi Ayyad, 3939 Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les infections ostéoarticulaires (IOA) du nourrisson et de l’enfant représentent une urgence diagnostique et thérapeutique. Tout retard peut condamner le pronostic fonctionnel parfois vital du patient. Cette pathologie reste fréquente dans notre contexte. Patients et méthodes.— Soixante-dix-huit enfants atteints d’IOA, ont été pris en charge dans notre formation, entre octobre 2008 et juin 2010. La moyenne d’âge de nos patients était de 6,96 ans (1 mois—14 ans). La douleur et la fièvre ont été les principaux signes révélateurs. Le membre inférieur était atteint dans 85,9 % des cas. La principale localisation de l’arthrite était la hanche (48,08 %). L’ostéomyélite touchait plus la métaphyse fémorale inférieure (30 %) et tibiale supérieure (20 %). Le principal germe retrouvé était le Staphylocoque aureus. Les malades ont bien répondu à l’antibiothérapie probabiliste dans 97,43 %.Nos patients ont été évalués sur des critères cliniques et radiologiques avec un recul de 8,65 mois. L’évolution a été excellente dans 78,79 % des cas, bonne dans 9,09 % des cas et compliquée dans 12,12 % des cas. Discussion.— Les ostéomyélites surviennent à tout âge, mais plus de la moitié surviennent entre cinq et six ans. Les arthrites sont essentiellement des infections du nourrisson et du petit enfant. Sur le plan bactériologique le S. aureus reste le germe le plus fréquent dans 50 à 90 % des IOA (73 % dans notre série), suivi par le pneumocoque. Les infections à Haemophilus influenzae ont beaucoup diminué depuis l’introduction de la vaccination anti-Haemophilus influenzae B. Depuis une quinzaine d’années, le Kingella kingae est cité comme un responsable fréquent (16 à 23 %) des IOA chez l’enfant, surtout avant deux ans. Sa place est souvent sous estimée vue les difficultés de sa culture. Le choix et la dose de l’antibiothérapie sont les principaux facteurs influençant sur son efficacité et la durée de l’hospitalisation. Résumés des communications L’immobilisation est sujette à plusieurs controverses vue son risque de raideur articulaire. Les indications chirurgicales ont considérablement diminuées. La chirurgie a été réalisée dans 57,69 % dans notre série à cause du retard diagnostic et du taux élevé des IOA compliquées. Les IOA reste toujours de mauvais pronostic. Conclusion.— Les IOA reste toujours fréquents dans notre contexte. Seul un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée, permettent d’améliorer le pronostic de ces malades. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.222 301 Contamination bactérienne de l’autogreffe au cours des arthrodèses postérolatérales lombaires instrumentées François Lavigne ∗ , Martin Rottman , Thierry Judet , Christian Garreau de Loubresse Hôpital Raymond-Poincaré, 92380 Garches, France ∗ Auteur correspondant. Données.— Les produits de laminectomie sont régulièrement utilisés comme greffons autologues des arthrodèses postérolatérales dans la chirurgie du canal lombaire étroit. Ces greffons sont susceptibles d’être contaminés au cours de leur préparation. L’objectif de cette étude a été d’évaluer ce potentiel de contamination. Méthode.— Ont été inclus prospectivement tous les patients opérés d’une libération avec arthrodèse postérolatérale instrumentée pour sténose lombaire entre janvier 2010 et avril 2011. Les patients avec un antécédent de chirurgie lombaire et/ou un risque infectieux accru ont été exclus. Trois échantillons osseux étaient prélevés à différents temps opératoires et mis en culture. Tous les patients ont été suivis cliniquement au minimum un an. Résultats.— Trente-deux patients ont été inclus. Une patiente a développé une infection du site opératoire trois semaines après l’intervention. Contre toute attente, les cultures des prélèvements opératoires de cette patiente étaient stériles. Dans douze cas (37,5 %), le résultat de la culture a été positif sur au moins un des trois prélèvements. Un bacille gram positif (Propionibacterium acnes, Corynebactérie) a été isolé dans huit cas, un cocci gram positif (Staphylocoque coagulase négative) dans cinq cas. En l’absence de signes cliniques d’infection, aucun des patients concernés n’a reçu de traitement supplémentaire. Conclusions.— Le taux de contamination des autogreffes est élevé. Cependant, ce taux ne semble pas corrélé au risque infectieux. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.223 Recherche 306 Aspects en microtomographie X et en histologie de la microarchitecture osseuse vertébrale au cours des ostéoporoses avérées Florence Mallard ∗ , Pascal Bizot , Béatrice Bouvard , Philippe Mercier , Daniel Chappard Service de chirurgie osseuse, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans l’ostéoporose, la microarchitecture osseuse est profondément altérée, responsable d’une fragilité osseuse et de fractures. La réparation du réseau trabéculaire vertébral est mal connue dans les stades tardifs (grade 2 et 3 selon la classification de S363 Genant). Aucune étude microscopique n’est disponible concernant la microarchitecture de l’os remanié après fracture. Nous avons comparé la microarchitecture des vertèbres fracturées (VF) dans les stades tardifs et précoces (grade 0, sans fracture) en microtomographie X (microCT) et histologie. Sujets et méthodes.— Trente-quatre sujets anatomiques (âge moyen : 85,2 ± 2,1 ans) ont été radiographiés pour identifier ceux avec VF de T4 à L5. Seules les vertèbres de grade 2 et 3 ont été retenues. Les vertèbres sus- et sous-jacentes de grade 0 ont été prélevées pour comparaison. Après nettoyage, chaque vertèbre a été sectionnée sagittalement. Les hémivertèbres droites ont été analysées en microCT pour mesurer le volume osseux en 3D (BV/TV) et la microarchitecture. Les hémivertèbres gauches ont été analysées histologiquement sans décalcification, qualitativement et quantitativement. Résultats.— Six sujets ont été retenus avec des fractures vertébrales (âge moyen : 82,5 ± 5,5 ans). Dix vertèbres non fracturées (VNF) et 14 VF de grades 2 et 3 ont été prélevées. En microCT, dans les VNF, les plaques et les piliers étaient parallèles aux lignes de contraintes. Dans les VF, la zone fracturaire formait une bande transverse, avec travées désorganisées, anastomosées et microfractures. Dans le reste du corps vertébral, l’orientation des travées était oblique. En histologie, la bande transversale osseuse était constituée d’os fibreux lamellaire et non lamellaire (woven bone) à des taux variables. L’intrusion du disque intervertébral dans l’os trabéculaire lié à l’effondrement des plateaux a été observée : plus le grade fracturaire était élevé, plus il y avait de nodules cartilagineux. Le test t a montré une différence significative (p < 0,05) entre les moyennes des paramètres obtenus dans les deux groupes de vertèbres. Discussion et conclusion.— L’os trabéculaire vertébral fracturé est dense et condensé avec une désorganisation architecturale importante : bande transverse oblique d’os lamellaire et non lamellaire, à des taux variables suivant le stade d’évolution, et témoignant du site initial de fragilité osseuse. Il présente une modification persistante de la qualité osseuse portant sur la microarchitecture et la texture de l’os remodelé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.224 307 Résistance en arrachement de vis pédiculaires percutanées cimentées sur vertèbres lombaires ostéoporotiques Yann Philippe Charles ∗ , Hervé Pelletier , Priscilla Hydier , Sébastien Schuller , Julien Garnon , Philippe Clavert , Jean-Paul Steib Service de chirurgie du rachis, hôpitaux universitaires de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, BP 426, 67091 Strasbourg cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéosynthèse percutanée représente une technique mini-invasive limitant la morbidité postopératoire du patient âgé. La cimentoplastie autour des vis pourrait augmenter leur tenue dans l’os ostéoporotique. Le but de cette étude in vitro était d’établir un modèle d’arrachement proche de celui observé in vivo, composé d’un effort axial et d’un moment. Les forces à ruptures étaient comparées pour les vis non cimentées, les vis positionnées après vertébroplastie, les vis fenêtrées permettant la cimentoplastie à travers la vis. Patients et méthodes.— Six spécimens humains congelés (82—96 ans) ont été instrumentés en utilisant les trois techniques sur L2, L3, L4 respectivement en réalisant une comparaison intraindividuelle. Un volume de 2 mL de PMMA a été injecté par côté. La répartition du ciment autour des vis a été analysée par tomodensitométrie. L’essai de traction a été réalisé à 10N/s sur machine Instron. Les 2/3 du corps vertébral étaient enrobé par une S364 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique résine, placée dans un cylindre relié au vérin de traction par une liaison pivot. La vis était fixée à 90◦ à une tige par un écrou. La tige était encastrée dans un socle à 45◦ par rapport à l’horizontale. Les essais étaient filmés en utilisant des marqueurs dans les repères du vérin, du cylindre et du socle. Les vidéos étaient comparées aux courbe effort-déplacement. Résultats.— L’essai à permis de reproduire un effort de traction axial avec rotation au moment de rupture. Deux modes de ruptures ont été observés : l’extraction de la vis présente dans toutes les vis non cimentées, la fracture du corps vertébral présente dans toutes le vis fenêtrées cimentées. Le mode de rupture était variable pour les vis avec vertébroplastie. Les scanners montraient que le ciment était réparti autour de la partie distale des vis pour cette configuration. Pour les vis fenêtrées, le ciment englobait la vis sur une partie proximale proche du pédicule. La force à rupture moyenne était de 415N (195—580) pour les vis non cimentées, 621N (270—1050) pour les vis avec vertébroplastie, 913N (750—1024) pour les vis fenêtrées. Conclusion.— Le modèle utilisé a permis de reproduire un mode de rupture observé dans les descellements d’ostéosynthèses in vivo. La vis positionnée dans une vertébroplastie préalable permet d’obtenir une meilleure tenue dans certains cas, mais elle dépend de la répartition du ciment, que l’on contrôle peu. L’injection de ciment à travers une vis fenêtrée permet une répartition plus postérieure autour de la vis, ce qui semble augmenter la tenue en arrachement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.225 308 Effet de la noradrénaline sur la perfusion de la moelle épinière à la phase aiguë d’un traumatisme médullaire : étude expérimentale Arnaud Dubory ∗ , Marc Soubeyrand , Jacques Duranteau , Eric Vicaut , Elisabeth Laemmel , Charles Court 68, rue Blomet, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Lors des traumatismes de la moelle épinière, l’ischémie est un facteur important d’aggravation des lésions. En luttant contre elle on peut espérer réduire l’extension des lésions nécrotiques et donc améliorer le pronostic neurologique. Les traumatismes médullaires survenant souvent en association avec un état de choc hémodynamique, l’utilisation de la noradrénaline est courante car elle augmente la pression artérielle centrale par vasoconstriction. À ce jour, on préconise le maintien d’une tension élevée à la phase aiguë du traumatisme mais on ne connaît l’effet de la noradrénaline sur la moelle. Le but de cette étude expérimentale est de préciser l’effet de la noradrénaline sur la perfusion de la moelle épinière à la phase aiguë du traumatisme médullaire. Patients et méthodes.— Sur la base d’un modèle développé chez le rat de traumatisme médullaire au niveau Th10avec ou sans choc hémorragique associé, nous avons mesuré la perfusion des zones adjacentes à l’épicentre du traumatisme. Deux techniques ont été utilisées pour mesurer la perfusion : le laser Doppler (LD) évaluant plutôt la périphérie de la moelle et l’échographie de contraste (EDC) évaluant plutôt le centre de la moelle. Le traumatisme était délivré au début de la phase d’observation qui durait 60 minutes. La création d’un choc hémorragique était amorcée juste après le traumatisme par soustraction sanguine carotidienne. La noradrénaline était débutée 15 minutes après le traumatisme. Six groupes composés de dix rats évalués par LD et dix rats par EDC ont été constitués : contrôle, traumatisme, contrôle + noradrénaline, traumatisme + noradrénaline, traumatisme + choc hémorragique, traumatisme + choc hémorragique + noradrénaline. De plus nous avons mesuré avec l’échographie mode B l’évolution de l’hémorragie intra-médullaire. Résultats.— Le traumatisme médullaire diminue significativement la perfusion mesurée avec le LD et l’EDC. De plus il génère une hémorragie intra-médullaire dont la croissance est maximale au cours des 20 premières minutes. L’adjonction de noradrénaline après un traumatisme, avec ou sans choc hémodynamique associé, provoque une augmentation de la perfusion en périphérie de la moelle (LD) et pas de modification significative au centre de la moelle. L’adjonction de la noradrénaline 15 minutes après le traumatisme induit une extension significativement plus importante de l’hémorragie intra-médullaire. Conclusion.— En cas de traumatisme médullaire, la noradrénaline de dégrade pas la perfusion médullaire mais semble accentuer le saignement intramédullaire. Cela suggère une utilisation prudente de la noradrénaline en cas de traumatisme médullaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.226 309 Caractérisation de l’angle HKS sur pangonométrie des membres inférieurs utilisant le système d’acquisition EOS : influence de la rotation et comparaison des mesures en 2D et en 3D Frédéric Sailhan ∗ , Antoine Feydy , Philippe Anract , Jean-Pierre Courpied , Jean-Luc Drape Service de chirurgie orthopédique, hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La mesure de l’angle HKS est utilisée dans la programmation opératoire des arthroplasties totales de genou. Sa valeur réelle doit être connue car elle influence le positionnement correct des implants. Le système EOS permet une acquisition 3D s’affranchissant des facteurs d’agrandissement et de distorsion. Méthode.— Étude 1.—Les fémurs gauches de deux patients ont été reconstruits sous forme de modèle physique par stéréolithographie. Les deux fémurs se distinguent principalement par leur courbure dans le plan sagittal. Le fémur 1 présente une faible courbure (rayon de courbure 158 cm) et le fémur 2 une forte courbure (rayon de courbure 72 cm). Chaque fémur a été radiographié avec le système EOS dans neuf positions de rotation axiale entre 20◦ de rotation externe et 20◦ de rotation interne. Sur chaque acquisition, l’angle HKS a été mesuré entre l’axe fémoral mécanique et l’axe fémoral anatomique, d’une part en 2D, et d’autre part en 3D à l’aide du logiciel dédié. Nous avons recherché à mettre en évidence l’influence de la rotation appliquée au fémur sur la mesure de l’HKS (coefficient de corrélation de Spearman). Étude 2.— Par ailleurs, 127 membres inférieurs ayant bénéficié d’un examen pangonométrique EOS face/profil dans le cadre d’un bilan préopératoire d’arthroplastie totale de genou pour gonarthrose ont été inclus dans l’étude. L’angle HKS pour chaque fémur a été mesuré en 2D et en 3D et les mesures comparées. L’existence d’une différence de mesure entre les HKS 2D et 3D a été recherchée (t-test de Student sur échantillons appariés). Résultats.— Étude 1.— En 2D, selon la rotation du fémur, l’angle HKS varie entre 4,6◦ et 5,5◦ pour le fémur 1 et entre 2,6◦ et 6,2◦ pour le fémur 2. Lorsqu’aucune rotation n’est appliquée au fémur, la mesure 2D de l’ HKS est de 5,2◦ pour le fémur 1 et de 4,3◦ pour le fémur 2. En 3D, l’angle HKS varie entre 4,8◦ et 5,4◦ pour le fémur 1 et entre 4,3◦ et 4,9◦ pour le fémur 2. La dispersion des valeurs est moindre pour les mesures en 3D. Étude 2.— Chez les hommes, l’angle HKS est de 5,4◦ (±1,6◦ ) en 2D et de 5,5◦ (±1,4◦ ) en 3D (p = 0,5). Chez les femmes, l’angle HKS est de 5,2◦ (±1,8◦ ) en 2D et de 5,3◦ (±1,4◦ ) en 3D (p = 0,07). La différence moyenne entre les mesures 2D et 3D est de 0,6◦ (±0,5◦ ) avec une différence maximale observée de 2,81◦ . Pour 10 % des fémurs analysés cette différence entre l’HKS 2D et 3D est Résumés des communications comprise entre 1,0◦ et 1,5◦ et pour 6 % des fémurs la différence est supérieure à 1,5◦ . Discussion et conclusion.— La rotation du fémur influence d’avantage la mesure de l’angle HKS en 2D qu’en 3D et ce d’autant plus que le rayon de courbure fémorale est important. Sur une cohorte de 127 fémurs, la différence mesurée entre l’HKS 2D et l’HKS 3D est supérieure à 1,0◦ dans 16 % des cas. La mesure 2D a tendance à sous estimer l’HKS réel. Nous recommandons l’utilisation du système EOS avec reconstruction 3D pour une évaluation fiable de l’HKS. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.227 310 Morphométrie comparative de la rangée proximale des os du carpe et des têtes métatarsiennes. Applications aux transferts microchirurgicaux pour reconstruction du carpe Aurélien Aumar ∗ , Guillaume Wavreille , Christian Fontaine , Michel Schoofs Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine Henri-Warembourg, place de Verdun, 59045 Lille cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— De nombreuses pathologies traumatiques ou dégénératives touchent le carpe et entraînent une arthrose invalidante. La chirurgie du carpe, basée principalement sur la résection et l’arthrodèse, est palliative et implique une réduction de la mobilité du poignet. La chirurgie reconstructive du poignet est peu développée, elle permettrait de rendre une fonction plus proche de la normale. Les objectifs de ce travail étaient : — de réaliser une étude morphométrique tridimensionnelle des os du carpe et du métatarse ; — de décrire une technique chirurgicale de prélèvement et de transfert d’une portion articulaire métatarsienne sur le carpe. Patients.— Trente-deux couples de pièces anatomiques ont été prélevées : 32 rangées proximales des os du carpe gauche et de 32 deuxièmes et troisièmes métatarsiens gauches. Méthodes.— Les surfaces tridimensionnelles de ces éléments ostéochondraux ont été acquises par scanner LASER. Les courbures transversales et sagittales ont été comparées. La meilleure orientation des têtes métatarsiennes a été définie pour qu’elles remplacent le plus exactement le lunatum et/ou le pôle proximal du scaphoïde. Les sites de branchement vasculaire, les techniques d’ostéosynthèse et de reconstruction ligamentaire ont été imaginées et réalisées sur deux spécimens cadavériques. Résultats.— La surface cartilagineuse supérieure du lunatum peut être remplacée par la tête du 2e métatarsien, vascularisée par l’artère intermétatarsienne du 1er espace. Son orientation est sagittale, sa face plantaire correspond à la face palmaire au poignet. Les ligaments intermétatarsiens transverses profonds permettent de reconstruire les ligaments scapholunaire et lunotriquétral. Le pôle proximal du scaphoïde peut être remplacé par la tête du 2e métatarsien. Son orientation est transversale, sa face plantaire correspond à la face médiale, c’est-à-dire à l’interligne scapholunaire. Le plan capsulo-ligamentaire dorsal pourra être suturé au ligament scapholunaire. L’artère radiale ou une de ses branches dorsales permet le branchement artériel du lambeau composite. Une veine sous-cutanée assure le retour veineux. Discussion.— De tels transferts apparaissent techniquement faisables. Leurs indications potentielles (nécrose du pôle proximal du scaphoïde, maladie de Kienböck) doivent être discutées en fonction du stade évolutif. La cicatrisation et l’efficacité mécanique des ligaments interosseux semblent un point critique dans les résultats fonctionnels. Un cas clinique est présenté. S365 Conclusion.— La chirurgie du poignet peut comporter des gestes fiables de reconstruction vascularisée. Ces techniques, en reproduisant une anatomie proche, permettraient d’obtenir des mobilités articulaires plus physiologiques et de ralentir la dégradation arthrosique. Leur place parmi les techniques conventionnelles doit être discutée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.228 311 Rôle potentiel du ligament de Hoffa dans la physiopathologie de l’arthrose Didier Mainard ∗ , Pierre-Jean Francin , Cécile Guillaume , Pascale Gegout-Pottie , Marthe Rousseau , Nathalie Presle Service de chirurgie traumatique et orthopédique, CHU de Nancy, hôpital Central, 29, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, CO 34 54035 Nancy cedex, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le cartilage articulaire constitue le principal tissu cible de l’arthrose. Certains tissus articulaires ou extra-articulaires peuvent contribuer aux phénomènes dégénératifs en sécrétant des facteurs capables de modifier les fonctions des cellules cartilagineuses. Il est aujourd’hui bien établi que le tissu adipeux secrète des adipokines comme la leptine et l’adiponectine qui interviennent dans ces processus arthrosiques en agissant directement ou indirectement sur les cellules articulaires telles que les synoviocytes et les chondrocytes. Nous avons ainsi fait l’hypothèse que le ligament de Hoffa de nature adipeuse peut contribuer à la dégradation du cartilage. Le but de cette étude est de mieux comprendre sa contribution à la dégradation du cartilage en étudiant la production de leptine et d’adiponectine chez des patients arthrosiques. Patients et méthodes.— Des échantillons de ligament adipeux de Hoffa et de graisse sous-cutanée ont été prélevés chez des patients arthrosiques obèses et de poids normal (n = 31, neuf hommes et 22 femmes) lors de la mise en place de prothèses de genoux. Les taux de leptine et d’adiponectine produites ont été mesurés par méthode Elisa dans les milieux de culture obtenus après une période d’incubation de 48 heures, en comparant le ligament de Hoffa et la graisse sous-cutanée. Les résultats ont également pris en compte l’influence du genre et de l’indice de masse corporelle (IMC) des patients. Résultats.— Le ligament de Hoffa produit des quantités importantes d’adipokines et constitue même la source majoritaire d’adiponectine comparé à la graisse sous-cutanée. La leptine est à l’inverse davantage sécrétée par le tissu adipeux sous-cutané. Le ligament de Hoffa se distingue également de la graisse sous-cutanée en termes de dimorphisme sexuel puisque la différence de production de leptine entre les hommes et les femmes mise en évidence pour la graisse sous-cutanée n’est pas retrouvée pour le ligament de Hoffa. De manière surprenante et contrairement à ce qui est observé au niveau systémique, l’IMC ne semble pas être un facteur déterminant pour la production d’adipokines par le ligament de Hoffa. Conclusion.— Cette étude montre que le ligament de Hoffa ne peut plus être considéré comme un tissu inerte. Il possède une importante capacité de production d’adipokines qui lui est propre puisqu’elle se distingue de celle observée pour la graisse sous-cutanée. Du fait de son contact direct avec le cartilage et la membrane synoviale, le ligament de Hoffa pourrait contribuer aux phénomènes dégénératifs en sécrétant des facteurs capables de modifier les fonctions des cellules articulaires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.229 S366 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique 312 Quantification de la fixation primaire d’un implant acétabulaire en titane Patrice Guiffault ∗ , Julien Beldame , Fabien Billuart , Stéphane Van Driessche , Benjamin Lefebvre , Jean Matsoukis 29, avenue Pierre-Mendes, 76290 Montivilliers, France ∗ Auteur correspondant. La fixation primaire d’un implant acétabulaire sans ciment est une préoccupation chirurgicale importante, garante de son ostéo-intégration. Cependant, l’évaluation de cette fixation est subjective, tant sur l’essai que sur l’implant définitif, qui n’est testé cliniquement qu’en dessous d’une force entraînant sa mobilisation. Pourtant, la quantification de la tenue d’un implant acétabulaire paraît essentielle pour le suivi évolutif de l’arthroplastie. Dans ce contexte, l’objectif de l’étude est d’évaluer l’effort nécessaire afin de mobiliser l’essai et l‘implant définitif implanté sur spécimen anatomique. Patients et méthode.— L’étude a été réalisée sur 16 hanches en provenance de spécimens cadavériques. Une procédure d’implantation complète d’un composant acétabulaire en titane (Cerafit® , Ceraver® , Roissy, France) a été réalisée. La densité osseuse des pièces anatomiques était connue grâce à une ostéodensitométrie réalisée sur l’extrémité supérieure de chaque fémur. Après un fraisage à la taille n, l’essai était réalisé avec le composant de taille n—1 mm, puis l’implant définitif de taille n + 1 mm (au niveau équatorial) était impacté. Après impaction de l’essai puis de l’implant définitif, un test de mobilisation a été réalisé dans les trois plans de l’espace (Instron). Pour chaque essai, l’effort maximum nécessaire à la mobilisation de la pièce acétabulaire était enregistré. Résultats.— La valeur des essais d’arrachements varie entre 215 et 597N pour le composant d’essais et 244 et 563N pour l’implant définitif. La valeur pour les essais de mobilisation en flexion est comprise entre 1,7 et 32,9 Nm pour le composant d’essais et 7,3 et 63,7 Nm pour l’implant définitif. Il existe une forte corrélation entre la tenue le composant d’essais et l’implant définitif (r2 = 0,884). Il existe aussi une forte corrélation entre la densité osseuse et la tenue des implants acétabulaires lors des essais de mobilisation de l’implant en flexion (r2 = 0,831). Discussion.— Cette étude a permis de confirmer la nécessité d’une bonne tenue du cotyle d’essai de taille inférieure pour garantir une bonne tenue du cotyle définitif et de s’interroger sur la nécessité d’ une évaluation préopératoire de la densité osseuse avant implantation d’un cotyle sans ciment. Dans le cadre d’une nouvelle étude, l’évaluation peropératoire de la tenue primaire du composant d’essais est réalisée à l’aide d’un dynamomètre manuel. Ce critère devrait nous permettre une standardisation des conditions de pose des implants acétabulaires. Seul les séries cliniques à long terme confirmeront la bonne fixation secondaire et permettront d’établir des critères de tenue des composants d’essais. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.230 313 Membranes nanofibreuses avec nanoréservoirs pour la régénération ostéoarticulaire et osseuse Sybille Facca ∗ , Alice Ferrand , Carlos Palomares-Mendoza , Nadia Benkirane-Jessel , Philippe Liverneaux , Florence Fioretti CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’évolution des nanobiotechnologies, a permis de voir l’émergence de biomatériaux qualifiés de « bioactifs » et de « vivants ». L’objectif de ce travail a été de créer un biomatériau, qui permette la régénération d’un défect cartilagineux et/ou osseux avec plusieurs caractéristiques : le biomatériau doit être résorbable et de petite taille pour une implantation « mini-invasive », il doit être fonctionnalisé par des facteurs de croissance pour favoriser la prolifération cellulaire, enfin il doit être capable de régénérer le tissu cartilagineux mais aussi l’os sous-chondral. Matériel.— Nous avons synthétisé une membrane par electrospinning, technique approuvée par la FDA. Ces membranes résorbables sont constituées de nanofibres (< 150 nm) d’un polymère (Poly ε ; -CaproLactone). Puis elles ont été nanofonctionnalisées par des facteurs de croissance sous forme de nanoréservoirs enfouis dans le film de multicouches par simple immersion alternant BMP2 et un polycation (Dendigraft poly(L-lysine)). Enfin, ces membranes nanostructurées ont été rendues « vivantes » par adjonction de cellules (ostéoblastes et/ou chondrocytes primaires). Méthodes.— Ces membranes ont testé in vitro avec des ostéoblastes, afin de vérifier leur capacité d’ostéo-induction. Puis elles ont été implantées in vivo (dans des défects osseux ou cartilagineux). Les explants ont été analysés à 1 et 2 mois en immunofluorescence, en microcopie, en histologie et en nanoindentation, pour confirmer leurs propriétés d’induction d’os ou d’une unité os sous-chondral-cartilage en fonction du contingent cellulaire ajouté. Résultats.— À 21 jours, les membranes avec nanoréservoirs ont induit une biominéralisation de la matrice extracellulaire in vitro et in vivo. L’analyse ex vivo confirme l’ostéo-induction, lorsque que les membranes ont été implantées avec des ostéoblastes ou l’induction d’un complexe cartilage—os sous-chondral, quand elles ont été implantées avec en plus un contingent chondrocytaire. Discussion.— L’architecture de nos membranes nanofibreuses est une architecture fibrillaire 3D, qui mime et reproduit celle d’une matrice 3D. Nous avons démontré que ces membranes nanofibreuses, ainsi fonctionnalisées par des nanoréservoirs de BMP-2, se sont avérées biocompatibles et surtout capables in vitro comme in vivo d’induire de l’os et de régénérer un complexe cartilage—os. Conclusions.— Ces implants s’avèrent intéressants par leur petite taille permettant une implantation « mini-invasive », par leur propriété de biorésorption, par leur activité biologique (relargage progressif de facteurs de croissance, la BMP-2 étant protégée dans ses nanoréservoirs) et par leur capacité à régénérer la zone ostéoarticulaire. Il en découle un intérêt dans la prise en charge des défects cartilagineux et une application prometteuse en chirurgie orthopédique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.231 314 Implication des récepteurs aux estrogènes dans l’ostéolyse aux particules d’usure Christophe Nich ∗ , Roberto Valladeres , Allison Rao , Stefan Zwigenberger , Chenguang Li , Zhenyu Yao , Hervé Petite , Moussa Hamadouche , Stuart Goodman Orthopaedic Research Laboratories, Stanford Hospital and Clinics, Edwards Building, 300 Pasteur Drive, R105 94305 Stanford, California, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous avons montré récemment que l’ostéolyse aux particules d’usure était diminuée dans un modèle expérimental de ménopause par ovariectomie chirurgicale et restaurée par la supplémentation en estrogènes, chez la souris C57BL/6J. Ce phénomène était contrôlé en amont par les cytokines pro-inflammatoires IL6, TNF-α ; et Rankl. L’objectif de cette étude était de tester l’hypothèse que le blocage des récepteurs aux estrogènes (ER), ubiquitaires, permettait de moduler la réponse ostéolytique. Matériel et méthodes.— Les particules de polyéthylène (PE) ont été implantées sur les calvariae de cinq souris femelles C57BL/6J traitées par une injection SC quotidienne de Fulvestrant (ERA) (1000 g/j, 5 j/semaine) (un antagoniste pur des récepteurs aux estrogènes (ER)), et 5 souris surdosées en 17Betat-œstradiol (E2) (8 g/j), toutes âgées de dix semaines. Pour chaque groupe, cinq souris ne recevant pas de particules et cinq souris recevant des Résumés des communications placebos ont servi de témoin (n = 40). Les souris ont été sacrifiées au 14ème jour, et les crânes prélevés. Ils ont été étudiés à l’aide d’un microscanner haute résolution et par histomorphométrie sur os décalcifié après coloration hématoxyline-éosine, et coloration TRAP. L’efficacité des différents traitements (ERA, E2) a été évaluée sur le poids des utérus (—30 % et +43 %, respectivement), et la Densité Minérale Osseuse (DMO) (—23 % et +13 %, respectivement). Résultats.— L’évaluation par microscanner a montré une diminution significative de la fraction osseuse au sein de la région d’intérêt 3D (rapport BV/TV) dans les groupes placebo-ERA, placebo-E2 et E2 par rapport aux contrôles (—43 %, —41 % et —51 %, respectivement, p < 0,05). Dans le groupe ERA, aucune diminution significative du rapport BV/TV n’était observée (—7 %, p = 0,21). L’histomorphométrie a confirmé l’absence de diminution des épaisseurs osseuses moyennes dans le groupe ERA. Le nombre d’ostéoclastes était significativement augmenté dans les groupes placebo-ERA et placebo-E2 et E2 (p < 0,0001), alors qu’il était stable dans le groupe ERA (p = 0,9). Discussion et conclusion.— Ces données suggèrent que l’ostéolyse aux particules d’usure peut être modulée par une action directe sur les récepteurs aux estrogènes. Le blocage de ces derniers au moyen d’un antagoniste sélectif a reproduit la situation observée après ovariectomie. Les ER sont présents dans de nombreuses cellules, notamment les macrophages, les ostéoclastes et les lymphocytes, toutes impliquées dans l’ostéolyse. L’implication des macrophages dans la modulation observée est en cours d’exploration in vitro. Ce travail permet d’ouvrir de nouvelles voies de recherche thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.232 Main/Poignet 316 Cals vicieux du radius distal : restauration de la longueur du radius par autogreffe ou allogreffe ? Jean-Luc Roux ∗ , Gero Meyer Zu Reckendorf , Yves Allieu Institut Montpelliérain de la main, 25, rue Clémentville, 34070 Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. La correction des cals vicieux de l’extrémité distale du radius nécessite le plus souvent une réorientation de l’épiphyse radiale mais aussi un allongement pour restaurer la longueur et l’index radioulnaire distal (RUD). L’objectif de ce travail était d’évaluer la possibilité d’utiliser une allogreffe spongieuse à la place d’une autogreffe cortico-spongieuse pour combler le défect osseux résultant de l’allongement. De juin 2004 à juin 2010, nous avons traité 30 cals vicieux de l’extrémité distale du radius nécessitant une greffe osseuse. Il s’agissait de 30 patients (22 femmes et huit hommes). L’âge moyen au moment de l’intervention était de 54 ans. Dans tous les cas, l’allongement du radius a été associé à l’interposition d’un greffon osseux pour restaurer l’index RUD. La voie d’abord était palmaire et l’ostéosynthèse réalisée par plaque palmaire à vis verrouillées. Dans 15 cas, nous avons utilisé une autogreffe cortico-spongieuse et dans 15 cas une allogreffe spongieuse. Les patients ont bénéficié d’un bilan radioclinique aux : 1er , 2e , 3e , 6e et 12e mois postopératoire. Tous les patients ont été suivis au moins jusqu’à la fin de la première année postopératoire. L’allongement moyen du radius a été de 8 mm, cet allongement a été identique dans les deux groupes. Un seul patient a nécessité une reprise chirurgicale pour nonconsolidation au 9e mois. Ce patient appartenait au groupe des allogreffes. En dehors de ce patient, les résultats obtenus ont été strictement superposables dans les deux groupes, aussi bien S367 sur le plan clinique (douleur, mobilité et force) que sur le plan radiographique (restauration de l’index RUD et de l’orientation de l’épiphyse). Nous n’avons pas mis en évidence de différence de délai de consolidation entre les deux groupes. L’allongement du radius nécessaire à la restauration de l’index RUD dans le traitement des cals vicieux est à l’origine d’un défect osseux. Pour combler ce défect l’autogreffe cortico-spongieuse iliaque nous a donné d’excellents résultats. L’allogreffe spongieuse simplifie l’intervention, évite au patient les désagréments du prélèvement : anesthésie générale, douleurs postopératoires, voire séquellaires. Avec une ostéosynthèse par plaque à vis verrouillées, les résultats que nous avons obtenus sont identiques lorsque le défect osseux est comblé par une autogreffe cortico-spongieuse ou par une allogreffe spongieuse. Pour le traitement des cals vicieux de l’extrémité distale du radius, une allogreffe spongieuse peut remplacer une autogreffe cortico-spongieuse pour combler le défect osseux secondaire à l’allongement. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.233 317 L’ostéotomie cunéiforme de retournement (OCR) du radius distal dans la déformation de Madelung : à propos de dix cas Florence Mallard ∗ , Jérôme Jeudy , Fabrice Rabarin , Guy Raimbeau , Pierre-Alain Fouque , Bruno Césari , Pascal Bizot , Yann Saint-Cast Service de chirurgie osseuse, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les propositions chirurgicales, pour améliorer l’esthétique et la fonction de la déformation de Madelung, sont nombreuses et difficiles à évaluer. En effet, ce trouble de croissance du radius distal ne représente que 1,7 % des différences congénitales selon Flatt. Le but de cette étude est d’évaluer une technique d’ostéotomie de réorientation de la glène radiale, basée sur le retournement d’un coin osseux prélevé au niveau du radius distal (OCR) et de la modéliser. Patients et méthodes.— Onze poignets ont été opérés de 1992 à 2010. Une patiente a été perdue de vue. Cinq patientes (âge moyen : 26,7 ± 2,2 ans), opérées des deux côtés, ont été revues pour cette étude par un observateur neutre (recul moyen : 7,9 ± 2,3 ans [sept mois à 18,9 ans]). L’ostéotomie a isolé, entre deux plans de coupe sur le radius distal, un coin osseux circonférentiel dont la base est prélevée sur les corticales excédentaires (radiales et dorsales). Il a été ensuite retourné et incorporé dans le foyer d’ostéotomie pour obtenir une fermeture sur les corticales excédentaires et une ouverture sur les corticales déficitaires. L’ostéosynthèse a été assurée par une plaque verrouillée remodelée. Trois poignets sur dix ont nécessité une ostéotomie de l’ulna pour supprimer un conflit ulno-carpien persistant. Les paramètres cliniques objectifs (morphologie du poignet, mobilités et force de préhension) et subjectifs (Quick-DASH et PRWE) ont été analysés, ainsi que les paramètres radiologiques spécifiques évaluant la déformation, décrits par McCarroll en 2005. Une modélisation vectorielle de l’intervention a été établie afin de calculer l’angle du coin osseux à partir de deux des cinq paramètres de McCarroll. Le test non paramétrique de Wilcoxon a été utilisé. Résultats.— La consolidation a été obtenue dans tous les cas à trois mois. Il n’y a pas eu de complication en dehors d’une hypoesthésie partielle de l’éminence thénar après l’ablation du matériel. L’amélioration de l’esthétique et des mobilités (flexion, pronation et supination) a été significative (p > 0,05), de même que les paramètres radiologiques. Toutes les patientes étaient satisfaites S368 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique sur le plan esthétique et fonctionnel (score moyen Quick-DASH et PRWE < 20/100). Discussion et conclusion.— Par sa puissance de correction, l’OCR tient une place particulière parmi les techniques chirurgicales proposées jusqu’à présent. Elle a répondu à l’attente esthétique et fonctionnelle des patientes. Il s’agit cependant d’une chirurgie exigeante et délicate. La modélisation vectorielle proposée permet une planification en se basant sur les deux index radiologiques les plus pertinents. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.234 318 Évaluation de la satisfaction des patients opérés du poignet rhumatoïde dorsal à long terme : étude rétrospective à propos de 95 cas Alexandre Petit ∗ , Julien Hérard , Jacky Laulan Service de chirurgie orthopédique 2A, CHRU Trousseau, 37044 Tours cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’atteinte des poignets est fréquente dans la polyarthrite rhumatoïde, touchant 65 à 95 % des cas. Le but du traitement chirurgical est d’assurer une fonction correcte sans restitution d’une anatomie normale. L’objectif de ce travail est d’évaluer à long terme la satisfaction subjective des patients opérés d’un poignet rhumatoïde dorsal. Quatre-vingt-quinze poignets opérés entre 1995 et 2008 ont été évalués avec un recul moyen de neuf ans. Patients et méthodes.— De 1995 à 2008, 144 poignets rhumatoïdes dorsaux ont été opérés chez 128 patients. Parmi ces 128 patients, 68 patients correspondant à 95 poignets opérés ont répondu à un questionnaire par téléphone. Différents paramètres ont été étudiés : des paramètres cliniques objectifs (Eva), des paramètres cliniques subjectifs (le retentissement du poignet opéré sur la qualité de vie, la sensation subjective de raideur du poignet la force du poignet, l’évaluation subjective de la douleur et la satisfaction globale du patient). Enfin, le score fonctionnel du membre supérieur par le QuickDASH a été réalisé. Résultats.— À neuf ans de recul moyen, la douleur était améliorée pour 84 poignets (88 %), non améliorée ou aggravée pour 11 poignets (12 %). La satisfaction vis-à-vis de l’intervention était bonne ou très bonne pour 88 poignets (92 %). Dans 85 cas, les patients subiraient à nouveau l’intervention, tandis que dans dix cas, ils ne referaient pas ou seraient incertains à l’idée de refaire l’intervention. L’Eva moyenne était évaluée à 3 (de 0 à 10). Le DASH moyen à la revue était à 39 (de 0 à 90). Les poignets ayant été traités par arthrodèse totale ressentaient une raideur significativement plus importante que les poignets ayant bénéficié d’un autre geste de stabilisation. Les poignets avec des tendons sains en peropératoire ressentaient une raideur plus importante que le groupe des tendons lésés ou rompus. Les patients ayant des tendons sains sont plus souvent retrouvés parmi ceux qui ne referaient pas ou seraient incertains à l’idée de refaire l’intervention. Conclusion.— La chirurgie du poignet rhumatoïde dorsal présente de bons résultats qui semblent se maintenir à long terme. Il s’agit d’un traitement gagnant, quelles que soient les interventions réalisées. La sédation de la douleur est quasiment toujours obtenue. La chirurgie préventive doit être mise en balance avec le fait qu’elle apporte moins de satisfaction subjective au patient. La chirurgie palliative est plus enraidissante mais apporte la satisfaction subjective des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.235 319 Comparaison à long terme des résultats subjectifs des interventions de Darrach et de Sauvé-Kapandji Ann Williot ∗ , Alexandre Petit , Guillaume Bacle , Jacky Laulan Service de chirurgie orthopédique, hôpital Trousseau, CHRU de Tours, 37044 Tours cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Selon de nombreux auteurs l’intervention de SauvéKapandji (SK) donnerait de meilleurs résultats que l’intervention de Darrach (D). Cette étude rétrospective compare les résultats subjectifs de ces deux interventions. Patients et méthode.— De 1992 à 2008, 101 poignets non rhumatoïdes (62 D et 39 SK) ont été inclus. L’âge moyen était de 49,4 ans (58,4 ans pour les D et 35,1 ans pour les SK) (les deux groupes ont été appariés selon ce critère). Une intervention a été associée pour 64,5 % des D et pour 18 % des SK. Une activité professionnelle lourde était pratiquée par 70 % des D et 37,5 % des SK. L’évaluation des résultats a été subjective par interrogatoire téléphonique (70 réponses : 44 D et 26 SK). L’évaluation a porté sur : la douleur, la mobilité, la force, la stabilité du moignon cubital, le degré de satisfaction. Un Quick Dash a été envoyé avec 60 réponses (39 D et 21 SK). Il y avait six décédés et 20 perdus de vue. Le recul clinique est de 7,8 ans (de 0,5 à 16,9 ans). Résultats.— Douleur : 69 % de bons résultats (Eva moyenne de 4,5) ; mobilités : 41 % normales en flexion/extension, et 30 % en pronosupination ; force diminuée dans 86 % (force restante moyenne de 59 %) ; instabilité certaine dans 36 % des cas ; et 77 % de patients très contents et satisfaits. La comparaison des deux groupes n’a retrouvé aucune différence significative sur ces critères dans la série globale, et dans la série appariée en âge. L’analyse du Quick Dash a retrouvé un score moyen de 40,2 ; avec de meilleurs résultats pour les SK. Pour les D : taux de reprise de 1,6 % et pour les SK de 18 %. Discussion.— L’observation de l’absence de différence entre les deux groupes est la même que celle de la seule autre série existante (mais ici : population plus grande et plus long recul). La seule différence relevée sur le Quick Dash, a pu être influencée par la plus grande proportion de travailleurs lourds, par un âge moyen plus élevé et par un plus grand nombre d’interventions associées dans le groupe des D. Les reprises chirurgicales sont nettement supérieures dans le groupe SK. Conclusion.— Cela remet en cause la nécessité de réserver l’intervention de D aux sujets âgés, et l’intervention de SK aux sujets jeunes et travailleurs de force. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.236 320 Ruptures du ligament dorsal intercarpien responsables de douleurs chroniques du poignet : résultats de 17 capsuloplasties arthroscopiques dorsales Adeline Cambon-Binder ∗ , Nathalie Kerfant , Abhijeet Wahegaonkar , Christophe Mathoulin Clinique Jouvenet, 6, square Jouvenet, 75016 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’histoire naturelle des lésions ligamentaires conduisant à l’instabilité scapholunaire reste controversée. Récemment, des études anatomiques ont impliqué le ligament dorsal intercarpien (LDIC) dans le développement de la déformation en dorsal intercalated segment instability (DISI). Le but de l’étude était de décrire les caractéristiques cliniques et radiologiques d’une série de lésions du LDIC, toutes en l’absence de rupture du ligament scapholunaire interosseux, et les résultats de leur réparation arthroscopique. Résumés des communications Patients et méthodes.— Nous avons revu rétrospectivement dixsept patients souffrant de douleur chronique dorsale du poignet résistante au traitement conservateur, chez qui une déchirure de l’attache du LDIC à la portion dorsale du ligament scapholunaire était constatée arthroscopiquement. La lésion était réparée sous arthroscopie par une capsuloplastie dorsale. Le recul moyen était de 17,2 mois. En préopératoire comme au dernier recul étaient évalués : les amplitudes articulaires du poignet, la force du grasp au jammar, le quick-DASH (disability of arm, shoulder and hand), la douleur par l’échelle visuelle analogique, la présence d’une DISI sur la radiographie du poignet de profil. Tous les patients ont bénéficié d’une IRM préopératoire. Résultats.— En préopératoire, les poignets avaient un déficit de flexion, d’inclinaison radiale, et de force. Cinq patients avaient une DISI à la radiographie, trois avaient une image pseudo-kystique dorsale à l’IRM. Une incongruence scapholunaire de type Geissler 2 ou 3 était constatée dans dix cas, une lésion du triangular fibrocartilage complex (TFCC) dans 11 cas. En postopératoire, les amplitudes articulaires et la force atteignaient respectivement 96 % et 97,5 % en moyenne de celles du côté sain. Le DASH et la douleur se sont améliorés. Une DISI n’était plus vue sur les radiographies de profil. Discussion.— Il s’agit de la première étude rapportant des lésions isolées de l’insertion du LDIC sur la portion dorsale du ligament scapholunaire, en particulier associées à une instabilité scapholunaire. Le diagnostic de ces lésions est arthroscopique, en l’absence de signes cliniques ou radiographiques fiables. La capsuloplastie arthroscopique est une technique peu invasive donnant des résultats satisfaisants à court-terme. Un suivi prolongé est nécessaire afin de savoir si la réparation ligamentaire effectuée préviendra la déstabilisation secondaire scapholunaire. Conclusion.— Les lésions isolées du ligament dorsal intercapien méritent d’être reconnues et traitées dans la mesure où le statut clinique des patients peut être amélioré. Des études anatomiques seront nécessaires afin d’établir si la rupture de l’attache dorsale du LDIC peut être le premier évènement déstabilisateur du complexe scapholunaire menant à l’arthrose du poignet. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.237 321 Une nouvelle arthroplastie trapézométacarpienne par un implant libre de resurfaçage en pyrocarbone Philippe Bellemère ∗ , Etienne Gaisne , Thierry Loubersac , Ludovic Ardouin , Sylvie Collon Clinique Jeanne-d’Arc, 21, rue des Martyrs, 44100 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le but de l’étude a été d’évaluer les résultats préliminaires d’un nouvel implant d’interposition en pyrocarbone, le Pyrocardan® , dans l’arthrose trapézométacarpienne (TM) de stades I ou II des classifications de Dell ou Eaton. Méthodes.— L’implant de forme rectangulaire est un spacer libre intra-articulaire. Il présente 2 concavités tubulaires opposées l’une à l’autre perpendiculairement. Son épaisseur centrale est de 1 mm. Sa mise en place s’effectue soit par une voie dorsale en relevant un lambeau capsuloligamentaire dorsal de la base du premier métacarpien, soit par une voie antérolatérale, soit par une voie arthroscopique. Les résections osseuses sont minimes et ne concernent que chaque extrémités des selles trapézienne et métacarpienne. Aucune ligamentoplastie de stabilisation n’est nécessaire. Notre étude prospective a inclus depuis mars 2009 une série continue de 53 arthroplasties chez 48 patients d’âge moyen 57 ans. Le recul moyen a été de 23 mois (12 à 36 mois). Résultats.— Aucun implant n’a du être retiré. Tous les patients ont récupéré une mobilité et une force pratiquement comparable au côté opposé. La douleur a été très nettement améliorée passant d’une valeur moyenne de 7,1 sur dix en préopératoire à 1,3 en S369 postopératoire. Les scores moyens du PRWE modifié pour le pouce ainsi que du QuickDash sont passés respectivement d’une valeur moyenne préopératoire de 66,2 et 53,1 à une valeur de 11,3 et 9,6 en postopératoire. La récupération fonctionnelle totale a été obtenue en moyenne en trois mois (un à six mois). Tous les patients ont été soit satisfaits ou très satisfaits du résultat de leur intervention. Radiologiquement, aucun implant n’était luxé ou subluxé et aucun effet adverse tant sur l’os que dans les parties molles n’a été observé. Discussion.— L’implant Pyrocardan® réalise une interposition articulaire de resurfaçage de la TM. Cette arthroplastie est peu invasive et préserve le stock osseux ainsi que les éléments capsuloligamentaires. Les résultats à court terme de cette série préliminaire ont été prometteurs sans reprise chirurgicale. En cas d’échec, cet implant ne couperait pas les ponts à toutes autres solutions plus conventionnelles mais plus invasives comme les trapézectomies ou les arthroplasties totales par prothèse. Conclusion.— Cette nouvelle arthroplastie en pyrocarbone nous parait être une alternative valable aux techniques chirurgicales habituelles. Elle est indiquée dans le traitement de l’arthrose TM dans les stades précoces en particulier chez les patients jeunes ou actifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.238 322 Prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose : étude comparative de trois techniques chirurgicales Reeta Ramdhian-wihlm ∗ , Sybille Facca , Stéphanie Gouzou , Philippe Liverneaux 10, avenue Achille-Baumann, 67400 Illkirch Graffenstaden, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La rhizarthrose est un problème de santé publique avec une prévalence de l’ordre de 8 %. Son incidence augmente à partir de 50 ans avec une nette prédominance féminine. Il existe plusieurs facteurs de risques dont l’âge est le principal. L’objectif de ce travail est de comparer les résultats postopératoires de trois techniques chirurgicales : la trapézectomie simple, la trapézectomie avec interposition ligamentaire et une prothèse trapézométacarpienne. Patients.— Note série comprenait 58 patients dont huit hommes et 50 femmes, avec une moyenne d’âge de 62 ans et un recul minimum de 20 mois. Méthodes.— Les patients ont été répartis en trois groupes : le groupe A comprenait 22 patients, opérés par trapézectomie simple, le groupe B comprenait 19 patients opérés par trapézectomie avec interposition ligamentaire et le groupe C, comprenait 17 patients opérés par prothèse trapézométacarpienne Elektra® . Résultats.— On ne notait pas de différence entre les trois groupes en ce qui concernait l’âge, le sex ratio, le recul postopératoire moyen et la classification radiologique. On notait une amélioration de la douleur dans les trois groupes. On ne retrouvait pas de différence significative pour le score de Kapandji, la force de la poigne, la force pollici-digitale, le score fonctionnel du QuickDASH, de Dreiser et la mobilité de la colonne du pouce entre les trois groupes. On notait cependant une récupération plus rapide dans le groupe C, avec une durée d’immobilisation postopératoire plus courte. Le taux de luxation de la prothèse trapézométacarpienne dans le groupe C de l’ordre de 23,5 % et un taux de descellement élevé. Le taux de reprise chirurgicale est de 41,1 %. Aucun patient des groupes A et B n’a nécessité de reprise chirurgicale. Discussion.— Les résultats de notre série étaient comparables à ceux de la littérature. Pour le groupe prothèse trapézométacarpienne, le taux de descellement élevé était le même que dans la littérature pour cette prothèse. S370 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Notre série ne montre pas de différence entre les résultats en postopératoire dans le groupe trapézectomie simple et trapézectomie avec interposition ligamentaire avec un recul moyen de 2,9 ans. Nous préconisons la technique de trapézectomie simple car elle diminue le temps opératoire ainsi que la morbidité due au prélèvement. Le taux élevé de luxation et de descellement dans le groupe des prothèses trapézométacarpiennes incite à la plus grande prudence lors de la pose de cette prothèse, ceci malgré une récupération plus précoce. 324 http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.239 Introduction.— Par le 1e doigt de 50 % de la fonction de la main est assuré, c’est pourquoi le traitement des malades avec des défects congénitaux et acquis des 1er doigts est toujours actuel. Patients de l’étude clinique.— À partir de 1988 à 2008, les 70 malades avec pathologies des 1er rayons de la main (les 101 mains) ont été traités. Une malformation congénitale chez 19 patients (27,1 %), acquise chez 51 patients (72,9 %) a été présenté. L’âge des patients a été de quatre à 62 ans. Les méthodes chirurgicales.— Tous les patients avec application de la méthode de l’ostéosynthèse selon Ilizarov ont été traités. Résultats.— Les résultats précoces du traitement (les 2—12 mois après l’ablation de l’appareil) chez 62 malades (88,6 %) ont été surveillés. Les résultats éloignés du traitement (d’un à sept ans) chez 41 patients (58,6 %) avec perte congénitale et acquise des premiers rayons des mains ont été surveillées. Au Ie groupe (moignons du 1er doigt de la main au niveau des phalanges proximales) et au IIe groupe (moignons du 1er doigt de la main au niveau des phalanges distales et proximales) la fonction des prises a été considérablement amélioré, surtout au IIe groupe des malades avec des fragments courts des moignons des phalanges proximales. Les délais moyens de séjour à l’hôpital des malades (Ie et IIe groupes) en appareil ont été de 87,5 ± 8,9 et 91,6 ± 11,1 jours conformément. Au IIIe groupe des malades avec des lésions, les plus graves et des malformations congénitales du premier doigt, en effet, il s’agissait de l’absence complète du doigt, la fonction de la prise s’était formée au dépend du 1er métacarpien au délai de 106,3 ± 6,9 jours. Chez tous les patients, les résultats obtenus ont été sauvegardés : la valeur de l’allongement, les prises récupérées et l’aspect esthétique. Discussion.— La méthode de l’ostéosynthèse de distraction est indiquée pour les malades avec des défects congénitaux et acquis du Ier doigt à n’importe quel âge. Toutes les complications survenues au cours du traitement ont été liquidées et n’ont pas influencé au résultat final du traitement. Conclusion.— L’application des techniques de l’ostéosynthèse transosseuse contrôlée pour traitement des malades de cette catégorie permet d’améliorer la fonction de la main et élever le niveau de qualité de la vie de l’homme. 323 Prothèses interphalangiennes de doigts longs dans l’arthrose primitive : étude rétrospective implant en pyrocarbone versus implant en silicone Sylvie Collon ∗ , Philippe Bellemère , Etienne Gaisne , Francis Chaise , Pierre-Georges Poirier , Jean-Paul Friol Clinique de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHU Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— De nombreux d’implants ont été proposé comme arthroplastie des articulations interphalangiennes proximales(IPP) des doigts longs. Deux types prédominent actuellement : les implants en silicone et ceux en pyrocarbone. Le silicone est utilisé depuis plusieurs décennies avec des résultats intéressants, mais plusieurs écueils (usure, fracture d’implants, réaction è corps étrangers) peuvent grever les résultats à long terme. Le pyrocarbone a un taux d’usure très faible et une biotolérance reconnue. En revanche, l’ancrage centromédullaire des implants en pyrocarbone semble aléatoire, posant un problème de stabilité de l’implant au long cours. Patients et méthode.— Nous avons comparé rétrospectivement les résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques d’un groupe P d’implants en pyrocarbone et d’un groupe S d’implants en silicone, dans l’arthrose primitive des IPP. Le groupe P incluait 18 patients (14 femmes)/22 doigts, avec un âge moyen de 65 ans. Le groupe S incluait 13 patients (neuf femmes)/20 doigts, avec un âge moyen de 67 ans. Le recul moyen était de 30 mois dans le groupe P et de 39 mois dans le groupe S. Résultats.— Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes en ce qui concerne les mobilités des interphalangiennes proximales et distales, la force serrage, la distance pulpe-paume, l’auto-questionnaire d’évaluation de fonction de la main par le patient (PRHE), la douleur et la satisfaction globale. En revanche, dans le groupe P, le taux de reprise chirurgicale était significativement plus élevé (23 %, p = 0,01). Radiologiquement, le taux de migration des implants était significativement plus élevé dans le groupe P (p = 0,01), alors que les taux d’ossifications périprothétiques et d’usure étaient plus élevés dans le groupe S (p = 0,001 et p = 0,026 respectivement). Discussion.— L’implant ascension (r) n’a pas de meilleurs résultats fonctionnels que l’implant Neuflex (r). Il a des taux significativement plus élèves de migration et de révision liés probablement à un ancrage centromédullaire déficient. Cependant, il n’existe pas de parallélisme entre les résultats cliniques et fonctionnels observés et les données radiographiques. Conclusion.— Devant le taux élevé de reprise chirurgicale et les images radiologiques montrant des migrations importantes, nous avons cessé de poser l’implant Ascension(r). La recherche et le développement d’implants pour les articulations interphalangiennes proximales devront résoudre la difficile adéquation entre mobilité de la néo-articulation, l’ancrage et la tolérance osseuse des implants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.240 Traitement des maladies avec défects acquis des 1er doigts de la main Michail Danilkin ∗ , Denis Shabalin FGBU centre scientifique de Russie « orthopédie réparatrice et traumatologie » académicien G.A. Ilizarov, 6, rue de M.-Oulianova, 640014 Kurgan, Russie ∗ Auteur correspondant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.241 Genou 326 Effet du plasma riche en plaquettes (PRP) sur la cicatrisation os-tendon chez le lapin Jérôme Delambre ∗ , Morad Bensidhoum , Florence Aïm , Charbel Khalil , Bertrand David , Jean-Marie Launay , Hervé Petite , Didier Hannouche Laboratoire B2OA, UMR CNRS 7052, université Paris VII, hôpital Lariboisière, 10, avenue de Verdun, 75010 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Une partie des échecs des ligamentoplasties par DIDT sont liées à un retard d’ostéo-intégration de l’autogreffe Résumés des communications dans le tibia. Actuellement bon nombre de centres se portent sur l’utilisation de concentrés plaquettaires comme fournisseur de facteurs de croissance en vu d’accélérer la cicatrisation. Le but de cette étude est d’évaluer chez le lapin, l’effet du Platelet-Rich Plasma (PRP) sur l’ostéo-intégration d’une autogreffe tendineuse dans un tunnel osseux. Matériel et méthodes.— Vingt-sept lapins blancs New Zealand de 3 kg ont été utilisés pour cette étude. Après un prélèvement de sang autologue, le PRP était préparé par double centrifugation. Un contrôle qualité était fait par réalisation d’une numération plaquettaire avant et après concentration du sang. La technique chirurgicale reposait sur la réalisation d’un tunnel osseux dans les deux métaphyses tibiales de chaque lapin dans lequel une autogreffe tendineuse était passée et fixée. Tous les genoux droits ont reçu 200 l de PRP activé avant passage de l’autogreffe, les genoux gauches ont servi de groupe contrôle. Le complexe autogreffe tendineuse/tunnel osseux était évalué par une analyse macroscopique, histologique et par des tests biomécaniques en traction à un, trois et six semaines d’implantation. Résultats.—La numération plaquettaire confirme la qualité de préparation du PRP, avec une concentration de plaquettes dans le PRP en moyenne six fois supérieure à celle du sang périphérique. À une semaine d’implantation le groupe PRP présentait une interface entre le tendon et l’os très cellulaire et inflammatoire en comparaison au groupe non traité. À trois et six semaines, l’ostéo-intégration de l’autogreffe n’était pas différente dans les deux groupes. À une semaine, la force à la rupture du groupe PRP était de 12,60 ± 3,82N contre 12,21 ± 2,48N dans le groupe non traité (p > 0,05). Il n’y a avait pas de différence à trois et six semaines, avec une force moyenne à la rupture de 26N à trois semaines contre 43N à six semaines. Discussion.— À ce jour, les données concernant l’efficacité du PRP restent contradictoires. Les résultats de cette étude n’apportent pas de preuve scientifique en faveur d’une application clinique du PRP dans l’accélération de la cicatrisation d’une autogreffe tendineuse. Cependant, parce que certaines études font état d’une efficacité différente du PRP selon l’espèce, d’autres études chez l’animal seront nécessaires afin d’élucider l’effet réel du PRP humain. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.242 327 AM fascicule influence la rotation interne plus que PL fascicule — lı̌étude clinique et cadavérique Martin Komzák ∗ , Radek Hart , František Okál , Jean-Yves Jenny MUDr.Jana Janského 11, 66902 Znojmo, République tchèque ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Ligament croisé antérieur (LCA) est composé du fascicule antéromédiale (AM) et postéro-latérale (PL). Lı̌objective de cette étude était dı̌analyser la dépendance de tous les deux fascicules a la translation antéropostérieure (APT) et a la rotation interne (IR) et externe (ER) de tibia. Patients et méthodes.— Tous les mesurages étaient réalisés par lı̌ordinateur — navigation sans imagerie OrthoPilot (Aesculap, Tuttlingen, Allemagne). Translation antéropostérieure était évaluée à lı̌aide du KT-1000 arthrometer (MEDmetric, SanDiego, Californie), les mesurages de rotation étaient réalisés a lı̌aide du « rollimeter » modifié (Aesculap, Tuttlingen, Allemagne) avec une moment de la torsion 2,5 Nm exercée sur la pied. Tous les mesurages étaient réalisés à 30◦ de flexion. Pour une partie expérimentale, les mouvements de tibia étaient enregistrés dans la condition intacte de genou, dans la condition avec fascicule AM coupé, avec fascicule PL coupé et dans la condition avec LCA coupé totalement. Pour une partie clinique, APT, IR et ER étaient enregistrées dans la condition avec le genou sans LCA, après la reconstruction du S371 fascicule AM, puis du fascicule PL et dans la condition après la reconstruction du LCA entier. Même procedure était faite pour la groupe avec LCA reconstruit par la technique single-fascicule avant et après la reconstruction du LCA. Résultats.— Une partie expérimentale : pour le genou intact APT était 5,8 mm, IR 12,1◦ et ER 10,1. Avec le fascicule AM coupé, APT augmentait de 9,1 mm, IR de 13,9◦ et ER de 11,6◦ . Avec le fascicule PL coupé, APT augmentait de 6,4 mm, IR de 13,1◦ , ER de 10,6◦ . Avec LCA entier coupé APT était 10,8 mm, IR 14,9◦ et ER 12,3◦ . Une partie clinique : le genou sans LCA, APT était 18,9 mm, IR 18,8◦ et ER 17,6◦ . Avec le fascicule AM reconstruit, APT était 8,9 mm, IR 13,9◦ et ER 14,5◦ . Avec le fascicule PL reconstruit, APT était 13,1 mm, IR 15,3◦ et ER 14,9◦ . Apres DF reconstruction, APT était 6,1 mm, IR 10,4◦ , ER 10,8◦ ; après SF, APT était 8,5 mm, IR 14,5◦ et ER 13,1◦ . Discussion.— Les résultats indiquent que le fascicule AM est plus important pour la laxité antérieur et la rotation interne que le fascicule PL. Tous les deux fascicules contrôlent beaucoup plus APT que IR et ER. Conclusion.— Nous ne pouvons pas être dı̌accord avec beaucoup des auteurs que le fascicule PL est plus important pour la rotation interne que le fascicule AM. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.243 328 Douleur après ligamentoplastie du LCA par la technique « All-Inside » versus technique classique : étude prospective randomisée comparative Henri d’Astorg ∗ , Horea Benea , Shanhez Klouche , Julien Deranlot , Tobias Krauss , Thomas Bauer , Philippe Hardy 13, rue de la Libération, 92210 Saint-Cloud, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La ligamentoplastie par DIDT « All-Inside » (tout-endedans) est une technique arthroscopique récente, peu invasive, de reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). L’hypothèse était que le « All-Inside » engendrait moins de douleurs que la technique classique. L’objectif principal était d’évaluer la douleur postopératoire immédiate. Patients et méthodes.—Une étude monocentrique prospective randomisée comparative, menée de décembre 2010 à juin 2011 a inclus l’ensemble des patients opérés pour une rupture du LCA. Les patients étaient randomisés en deux groupes selon la technique chirurgicale : « All-Inside » ou technique classique. Le critère principal d’évaluation était la mesure de l’intensité de la douleur sur une échelle visuelle analogique (Eva) à 1 mois de l’intervention. Les critères secondaires étaient la consommation d’antalgiques, l’évaluation fonctionnelle selon le score IKDC à six mois, les mobilités, la stabilité évaluée par Rolimeter et l’évaluation radiographique du positionnement des tunnels selon les critères d’Aglietti. Quarante-six patients âgés en moyenne de 29,3 ± 15 ans ont été inclus, 23 dans chaque groupe. Deux patients ont présenté une complication postopératoire (une hémarthrose et une arthrite septique) et ont été exclus de l’analyse. Le recul minimum était de six mois sans aucun perdu de vue. Résultats.— L’Eva à un mois était de 3,3/100 ± 5,6 pour le groupe « All-Inside » et de 8,6/100 ± 10 pour le groupe « classique », p = 0,07. La différence entre l’Eva préopératoire et postopératoire était fortement significative pour le « All-Inside » (p = 0,0001) et le « classique » (p = 0,0005). La consommation postopératoire des antalgiques était comparable. L’IKDC subjectif moyen était fortement amélioré passant dans le groupe « All-Inside » de 65,1 % ± 10,4 % en préopératoire à 83,5 % ± 14,8 % à six mois (p = 0,005) et de 62,5 % ± 13,4 % à 81,5 % ± 16,6 % pour le groupe classique (p = 0,002). L’évaluation clinique à 6 mois a montré pour S372 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique l’ensemble des patients un épanchement minime, un genou mobile et stable avec Lachman négatif. Les tunnels osseux étaient correctement positionnés. Discussion.—Il n’existe pas à notre connaissance dans la littérature de séries cliniques sur la reconstruction du LCA par le « All-Inside ». La différence entre les deux techniques sur la douleur postopératoire à 1 mois était à la limite de la significativité. Conclusion.— La technique « All-Inside » a été validée comme une technique fiable, avec de bons résultats en termes de douleur, de fonction et de stabilité du genou. 330 http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.244 Introduction.— Les patients ayant des antécédents de rupture du ligament croisé antérieur (LCA) négligée ou non opérée présentent une instabilité du genou et des douleurs internes secondaires à une pré-arthrose ou à une arthrose fémoro-tibiale interne et abandonnent le sport. Nous avons émis l’hypothèse que l’OTVE associée en un temps à une autogreffe du LCA sous arthroscopie permet de soulager les symptômes douleur et instabilité, de stopper l’évolution arthrosique et de reprendre le sport. Patients et méthodes.— Cette série rétrospective continue analyse les résultats de 29 patients dont 20 hommes, d’âge moyen 29 ans (14 à 45) lors de l’entorse initiale et 43 ans (25 à 56) lors de la chirurgie. Tous les patients présentaient des douleurs fémorotibiales internes et avaient des sensations d’instabilité. Vingt et un patients sur 29 (70 %) avaient déjà été opérés du genou dont 18 méniscectomies internes et 10 greffes du LCA. L’autogreffe du LCA était réalisée grâce à un transplant os-tendon rotulien-os pour 12 patients et à un transplant aux ischiojambiers pour 17. L’ostéotomie de valgisation par ouverture interne était associée à un effet d’extension grâce à une plaque à cale asymétrique. Cette procédure combinée est étudiée sur le plan clinique (scores IKDC subjectif et objectif) et radiologique (radio en appui monopodal et schuss, télémétrie, défilé fémoro-patellaire) à un recul moyen de six ans (25 mois à 12 ans). Résultats.— Au recul, 80 % des patients avaient repris le sport dont 45 % en compétition, 97 % des patients (28/29) ne ressentaient plus d’instabilité et70 % (21/29) n’avaient plus de douleur. Le score IKDC subjectif était de 77 points (34 à 97) et 80 % (23/29) des patients avaient un score IKDC objectif global A ou B. La consolidation osseuse était acquise chez tous les patients. Le niveau de préarthrose et d’arthrose fémoro-tibiale interne n’avait pas augmenté. L’axe du genou était en valgus de 2,5◦ contre un varus de 5◦ en préopératoire. La pente tibiale était de 10◦ contre 11◦ en préopératoire. Les patients ayant eu au préalable une greffe du LCA avaient un résultat significativement inférieur (p = 0,01). Discussion et conclusion.— Au recul moyen de six ans, l’OTVE associée en une temps à une autogreffe du LCA sous arthroscopie permet la reprise du sport en compétition dans un cas sur deux car elle stabilise le genou efficacement, soulage les douleurs significativement et stoppe l’évolution arthrosique. Un antécédent de greffe du LCA est un facteur péjoratif. 329 Résultats du prélèvement postérieur des tendons ischiojambiers : à propos des 100 premiers cas Romain Letartre ∗ , Nicolas Bonnevialle , Jean-Jacques Sensey , François Gougeon 122, rue de la Louvière, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les tendons ischiojambiers (Gracilis et demitendineux) sont fréquemment utilisés comme autogreffe dans la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) ou du ligament fémoro-patellaire médial (MPFL). Leur prélèvement est classiquement réalisé par un abord antéromédial avec un risque de troubles sensitifs par lésion de la branche infra-patellaire du nerf saphène interne pouvant atteindre jusqu’à 65 % selon les séries. Le but de notre étude était d’évaluer la reproductibilité et la morbidité du prélèvement des ischiojambiers par voie postérieure. Patients et méthode.— Entre mars 2011 et janvier 2012, 100 patients consécutifs ont été opérés pour 90 plasties du LCA et dix plasties du MPFL. Le prélèvement du Gracilis pour le MPFL et du demi-tendineux pour le LCA a été réalisé systématiquement par un court abord cutané situé dans la fosse poplitée. Les patients ont été suivis prospectivement à quatre semaines, deux mois et quatre mois. La difficulté du geste technique, la qualité du tendon prélevé (diamètre et longueur) ont été évaluées au moment de l’intervention. La survenue d’un trouble sensitif a été recherchée et l’aspect esthétique de la cicatrice a été classé par le patient selon une échelle de satisfaction. Résultats.— Un échec complet de prélèvement a été rapporté. Il s’agissait du premier cas de la série. Dans trois cas, les deux tendons ont été prélevés du fait d’une mauvaise qualité du greffon (pour deux reconstructions LCA et 1 MPFL). Le Gracilis a été confondu au demi-tendineux dans un cas. La longueur moyenne du demi-tendineux était de 270 mm (220—330) et le diamètre moyen après préparation en quatre brins était de 8,5 mm (7—11) lors de la reconstruction du LCA. Le greffon était prélevé sans difficulté dans 95 cas et considéré comme étant de bonne qualité dans 97 cas. Une hypoesthésie située sur la face antéromédiale du mollet a été constatée lors d’un prélèvement des deux tendons. Aucune infection postopératoire sur le site de prélèvement n’est à rapporter. Les patients étaient tous très satisfaits ou satisfaits de l’aspect esthétique de leurs cicatrices. Discussion.— Il n’existe à ce jour aucune expérience clinique publiée sur le prélèvement par voie postérieure des ischiojambiers. Ce prélèvement postérieur permet de minimiser la cicatrice tibiale lors des reconstructions du LCA diminuant le risque de lésion du nerf saphène interne. Conclusion.— Le prélèvement postérieur des ischiojambiers est fiable et reproductible. Il s’accompagne d’une faible morbidité et d’une faible rançon esthétique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.245 La combinaison en un temps d’une autogreffe du LCA et d’une ostéotomie tibiale de valgisation-extension (OTVE) permet la reprise du sport en compétition dans un cas sur deux Christophe Trojani ∗ , Hicham Elhor , Michel Carles , Pascal Boileau Unité de chirurgie ambulatoire, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.246 331 Analyse à trois ans d’une série prospective de 70 ligamentoplasties du ligament patellofémoral médial Rémi Philippot ∗ , Bertrand Boyer , Olivier Carnesecci , Frédéric Farizon Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord, 42055 Saint-Priest-En-Jarez, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les techniques de reconstruction du ligament patellofémoral médial (MPFL) ont largement fait leur preuve dans le traitement de l’instabilité de la patella. Aucune d’entre elles ne rapporte de résultats à moyen terme. Le but de notre travail était Résumés des communications de décrire les résultats cliniques et radiologiques d’une série prospective de 70 patients ayant bénéficiés d’une ligamentoplastie du MPFL. Patients et méthode.— Le critère d’inclusion était l’instabilité patellaire chronique. L’analyse préopératoire et au dernier recul était réalisée cliniquement par l’IKDC et le score de Kujala et radiologiquement par la mesure de l’index de Caton, de l’angle trochléen, des angles de Merchant et Taurin et de la bascule patellaire quadriceps contracté et décontracté. La technique opératoire était standardisée, il s’agissait d’une plastie du MPFL au gracilis avec fixation patellaire par deux ancres et fixation fémorale par une vis d’interférence dans un tunnel borgne situé entre le tubercule de l’adducteur et l’épicondyle médial, la greffe était tendue à 10N à 30◦ de flexion du genou. Un geste osseux distal était réalisé en cas de TAGT préopératoire supérieure à 20 mm ou de patella alta ou de genu valgus supérieur à 5 degrés. Résultats.— Nous avons inclus 70 patients, 26 hommes et 44 femmes, de 23,5 ans d’âge moyen. Le recul moyen était de trois ans. Le score de Kujala moyen passait de 45 à 83. Au scanner réalisé en systématique après six mois postopératoire, la bascule patellaire moyenne passait de 25,8 à 17,1 degrés en contracté et de 23,5 à 15,3 degrés en décontracté. Nous ne relevions aucune récidive d’instabilité et les tests d’appréhension à la luxation type Smilie étaient tous négatifs au plus long recul. Nous retenions quatre complications : une raideur en flexion ayant nécessité une arthrolyse chirurgicale, deux douleurs sur les ancres patellaires et une fracture arrachement de la tubérosité tibiale antérieure sur pseudarthrose de cette dernière. Discussion.— Nous discutons les facteurs permettant d’éviter cette raideur, notamment l’utilisation d’un dynamomètre pour contrôler la tension de la greffe, et la restitution volontaire d’une anisométrie favorable. Nous discutons le changement du moyen de fixation patellaire par un passage à une fixation souple enfouie permettant des diminuer les douleurs et la gêne à ce niveau. Conclusion.— Notre technique montre de bons résultats subjectifs et objectifs à long terme et nécessite une analyse radiographique à plus long terme pour évaluer le risque arthrogène sur l’articulation fémoropatellaire médiale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.247 332 Évaluation clinique d’une série continue de 55 cas de ligamentoplastie partielle du ligament croisé antérieur par la technique TLS® (greffe courte aux ischiojambiers) Yoann Bohu ∗ , Camille Steltzlen , Nicolas Lefevre , Serge Herman Clinique du sport Paris V, institut Nollet, 36, boulevard Saint-Marcel, 75005 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction— Différentes techniques de réparation des ruptures partielles du ligament croisé antérieur (LCA) ont été proposées (tendon rotulien ou ischiojambiers). L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les résultats cliniques des ligamentoplasties partielles utilisant une greffe courte uni-fasciculaire à l‘aide d’un seul tendon ischiojambier. Patients et méthodes.—Une étude prospective monocentrique a inclus de janvier 2008 à décembre 2009 tous les patients opérés pour une rupture partielle du LCA. La série comportait 21 femmes et 34 hommes, d’âge moyen 26 ans (16 à 48). Tous les patients ont bénéficié d’une greffe courte : dans dix cas, une reconstruction anatomique uni-fasciculaire du LCA par une plastie courte au gracilis (45 à 55 mm) pour le faisceau postéro-latéral (PL) et dans 45 cas par plastie courte au semi-tendinous (50 à 60 mm) pour le faisceau antéromédial (AM). L’évaluation a été réalisée à l’aide des scores S373 de Lysholm, l’IKDC, les tests de Lachman, du pivot shift tests et un bilan de laximétrie au Télos radiologique. Le recul minimum était de deux ans. Six patients ont été exclus de l’analyse : une arthrite septique postopératoire à streptocoque et cinq perdus de vue ou pour données manquantes. Résultats.— Cinquante-cinq patients ont été revus au recul de 28 mois (24 à 38). Le score de Lysholm était de 60 en préopératoire et 92,5 en postopératoire (p < 0,05). L’IKDC subjectif était passé de 60,1 à 92,9 (p < 0,05). L’IKDC objectif préopératoire était de 0 % groupe A, 11 % groupe B, 78 % groupe C et 11 % groupe D. Au dernier recul, l’IKDC objectif était de 64 % groupe A, 28 % groupe B, 8 % groupe C et 0 % groupe D. Le Télos préopératoire était de 4,73 ± 2,5 mm et 1,97 ± 1,2 mm en postopératoire. Le test manuel postopératoire de Lachman-Trillat était négatif dans 92 % des cas, positif grade 1 dans 6 % des cas, positif grade 2 dans 2 % des cas. Le pivot shift test était négatif dans 96 % des cas, grade 1 dans 4 % des cas. Aucune rupture des greffes n’a été notée. Deux patients ont présenté des complications : un algodystrophie du genou et un syndrome de cyclope opéré. Conclusion.— Cette étude prospective de 55 patients opérés d’une ligamentoplastie partielle du genou utilisant une greffe courte rapporte d’excellents résultats. L’utilisation d’un seul ischiojambier est donc suffisante pour cette réparation. Si une rupture partielle du LCA peut être diagnostiquée, une reconstruction du faisceau AM ou PL doit être envisagée. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.248 333 KJ avec technique de prélèvement mini-invasive : incidence des douleurs antérieures et score IKDC à plus de dix ans de recul Khaled Bouacida ∗ , Christophe Trojani , Pascal Boileau Unité de chirurgie ambulatoire, hôpital de l’Archet-2, 151, route de Saint-Antoine-de-Ginestière, 06200 Nice, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La technique os-tendon rotulien-os (OTO) avec fixation par vis d’interférence est le gold standard de la reconstruction du LCA mais la morbidité liée au prélèvement fait débat. L’objectif de ce travail est d’évaluer les douleurs antérieures et le score IKDC à long recul après une technique de prélèvement mini-invasive (deux incisions de 2 cm sur la pointe de la rotule et la tubérosité tibiale antérieure). Patients et méthode.— Entre juin 1996 et juin 2000, au sein d’une population de 207 patients ayant bénéficié d’une reconstruction du LCA, 67 patients ont été inclus dans cette étude rétrospective car ils présentaient les critères suivants : reconstruction arthroscopique OTO homolatérale, mono opérateur, technique de prélèvement mini-invasive, recul minimum de dix ans. Étaient exclus les patients opérés du LCA par une autre technique, les lésions ligamentaires associées, les reprises de LCA et les antécédents de chirurgie du genou à ciel ouvert. Les patients ont été évalués à l’aide des scores IKDC subjectif et objectif et d’un questionnaire spécifique pour évaluer la morbidité du site de prélèvement. Cinquante-trois patients (80 %) ont été revus à un recul moyen de 12,5 ans. Six patients ont eu une chirurgie de révision (11 %) et un patient une infection. Sur les 46 patients restants, huit patients ont rempli les questionnaires subjectifs et 38 ont été évalués cliniquement et radiographiquement. Il s’agissait de 13 femmes et 33 hommes avec un âge moyen de 30 ans à la reconstruction. Résultats.— L’IKDC subjectif moyen était de 87 points (67-100) ; 72 % des patients (33/46) considéraient leur genou normal et 28 % presque normal. Vingt-deux pour cent des patients (10/46) avaient des douleurs antérieures, la position à genou était inconfortable dans 33 % des cas (15/46) et douloureuse dans 4 % des cas (2/46) ; 46 % (21/46) avaient des troubles sensitifs. L’évaluation IKDC objec- S374 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique tive était A dans 42 % des patients, B dans 40 % et C dans 18 %. La laxité différentielle au Télos était classée A dans 53 % des cas, B dans 33 % et C dans 14 %. L’évaluation radiographique était classée A ou B dans 71 % des cas et C dans 29 % des cas. Conclusion.— La technique OTO avec prélèvement mini-invasif engendre des douleurs antérieures chez 20 % des patients à plus de dix ans de recul au sein d’une population classée IKDC A ou B dans 80 % des cas. Cette technique de prélèvement semble permettre de réduire le taux de douleurs antérieures par rapport aux séries publiées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.249 334 Étude de la laxité en rotation et de la proprioception à deux ans après augmentation de ruptures partielles du LCA Anthony Viste ∗ , Romain Desmarchelier , Rodolphe Testa , Laurence Chèze , Bernard Moyen , Michel-Henri Fessy Chirurgie orthopédique, centre hospitalier Lyon-Sud, 165, chemin Grand-Revoyet, 69495 Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La chirurgie d’augmentation des ruptures partielles du LCA (reconstruction du seul faisceau rompu) a pour but de préserver l’innervation et la vascularisation du faisceau restant tout en restaurant la stabilité du genou. Le but était d’évaluer la laxité rotationnelle et la proprioception à deux ans minimum après augmentation de ruptures partielles. Patients.— Quinze patients (dix hommes, cinq femmes) d’âge moyen 29 ans opérés dans notre service ont été inclus. Seul le faisceau antéromédial était lésé dans tous les cas. Méthodes.— Les interventions étaient réalisées sous arthroscopie par une technique du tunnel fémoral borgne avec un transplant de tendon rotulien (n = 13) ou patte d’oie (n = 2). Nous avons développé un dispositif original pour l’étude de la proprioception (sens de position de l’articulation passive et active) à 30◦ , 60◦ , 90◦ et la mesure des rotations (médiale et latérale) à 0◦ et 30◦ . Des capteurs réfléchissant, positionnés autour du genou (cuisse et jambe), étaient détectés à l’aide d’un système optique de navigation (Polaris® ), dont la précision était de 0,5 mm et 0,5◦ . Les valeurs obtenues du côté opéré étaient comparées au côté sain. Le test des rangs signés de Wilcoxon pour échantillons appariés a été utilisé (risque alpha = 0,05). Résultats.— Les patients ont été analysés après un recul moyen de 3,4 ans (2,6—4,4). Aucune différence significative n’a été retrouvée pour les rotations et la proprioception entre genou index et genou sain. Pour chaque genou, la proprioception active était significativement différente de la proprioception passive (p < 0,05). Discussion.— Ce protocole de mesure de la proprioception a été validé et semble corrélé avec le nombre de mécanorécepteurs. Ce dispositif permet des mesures valides, reproductibles et rapides. Il pourrait permettre l’évaluation cinématique avant et après chirurgie. Conclusion notre étude n’a pas détecté de différence de rotation et de proprioception entre genou index et sain. L’augmentation des ruptures partielles du LCA semble restaurer des rotations et une proprioception similaires au genou sain. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.250 Traumatologie 336 Utilisation des protéines osseuses inductrices en chirurgie des os longs : nécessité d’un registre national de poses. Étude prospective continue multicentrique Laurent Obert ∗ , Aurélien Couesmes , Aurélien Courvoisier , Frédéric Sailhan , Olivier Laffenetre Service d’orthopédie, CHU Jean-Minjoz, boulevard Fleming, 25000 Besançon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’utilisation de protéines ostéogéniques (BMP) est basée sur un niveau de preuve élevé ayant permis aux industriels d’obtenir une AMM pour les deux produits disponibles les Rh BMP2 et 7. L’absence de registre ne permet pas de suivre rigoureusement les poses (hors AMM pour la plupart) et leurs effets (bénéfice/risque). Nous rapportons une ébauche d’observatoire des poses. Patients et méthodes.— Quatre-vingt-six patients (63 % d’homme) d’âge moyen 47,2 ans (21—75) ayant reçu une dose de RhBMP2 (44 cas) ou de Rh BMP7 (42 cas) ont été suivis dans 3 centres universitaires. Il s’agissait de pseudarthroses (72) ou de pseudarthrodèse (13) résistante (un échec d’une première procédure) touchant 22 tibias, 20 fémurs, 16 humérus, cinq avant bras ou cheville et 13 arthrodèses. Trente-sept pour cent des cas présentaient un défect osseux moyen de 13 mm. 6 % des cas étaient infectés. Le nombre d’intervention en plus de la fixation de la fracture par patient était de 2,2 (1—16). La consolidation radiologique était définie par l’existence d’une continuité de trois quarts corticales (radiographie ou scanner si doute). La dose de Rhbmp était positionnée dans le foyer osseux à traiter. Résultats.— Quatre-vingt-cinq sur 86 patients ont été suivis et revus avec un recul minimum de 24 mois. La consolidation fut obtenue dans 88 % des cas avec un délai de 10,7 mois (6—47) avec une modification de la fixation (70 %) et une autogreffe à cause du défect (50 %). Onze pour cent de complications sont rapportées dont trois réactions cutanées. Les cas septiques ont été résolus. Quatre-vingtonze pour cent des poses étaIent hors AMM. Dans 12 % des cas, une erreur manifeste de fixation initiale était à l’origine de la nonconsolidation. Discussion.— Si l’autogreffe demeure le traitement de référence dans un projet thérapeutique de consolidation osseuse, les RhBMP se positionne dans l’arsenal en cas d’échec de celle-ci. Si l’échec de la prise en charge fracturaire initiale reste la principale cause de pseudarthrose, les poses hors AMM montrent que l’opérateur a pu stopper les procédures avec l’utilisation d’une RhBMP. Les études randomisées nécessaires doivent être conduite en fonction des résultats préalables d’un registre des poses. Conclusion.— Un groupe de travail sous l’égide de la Sofcot (GTEBO) a débuté ce travail d’observatoire et doit être poursuivi afin de répertorier les effets positifs ou négatifs de ces protéines inductrices et de lancer des travaux institutionnels dans les directions définies par les cliniciens (rachis ? Pseudarthroses chez le fumeur ? Arthrodèse chez le diabétique ?). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.251 337 Prolactine et cortisol : valeur prédictive chez les polytraumatisés Jean-Claude Lahoud ∗ , Karl Kamel , Fadi Hoyek , Georges Abi Fares , Christian Haddad , Marc Abi Hatem , Monique Tabet , Amal Chelala , Elissar Dagher , Ziad El Khoury , Georges Nohra , Pascal Lahoud Résumés des communications Jounieh, BP 2078, 99205 Jounieh, Liban correspondant. ∗ Auteur Introduction.— Différents paramètres biologiques peuvent être perturbés chez les polytraumatisés mais aucun à lui seul ne peut être prédictif de la gravité et du pronostic. Cette étude cherche à trouver un lien entre la prolactinémie et la cortisolémie, d’une part, et la gravité des traumatismes, d’autre part. Patients et méthode.— Trente patients hospitalisés entre 2011 et 2012. L’âge moyen est de 37 ans (18 à 80). Vingt-deux hommes pour huit femmes. Divisés en deux groupes, le premier (14 patients) avec des traumatismes peu graves. Le second groupe (16 patients) avec des traumatismes graves. Les critères de gravité ont été définis selon le score Injury Severity Score (ISS). Un dosage quantitatif du taux sérique de la prolactine et du cortisol a été effectué à T0 et T0 + 24 h selon une technique immuno enzymatique micro particulaire. La différentielle entre la valeur moyenne normale de la prolactinémie et celle trouvée chez chaque patient est nommée Δ ; P. Celle du cortisol (ajustée par rapport au cycle nycthéméral) et celle trouvée chez chaque patient à l’heure du traumatisme est nommée Δ ;C. Le ratio Δ ;P/Δ ;C est calculé chez chaque patient. Résultats.— À T0, dans le groupe I, la prolactinémie a une valeur moyenne de 17,30 ng/mL contre 54,50 ng/mL dans le groupe II. Le cortisol a une valeur moyenne de 137,5 ng/mL dans le groupe I contre 277 ng/mL dans le groupe II, indépendamment des valeurs du cycle nycthéméral. Le ratio Δ ;P/Δ ;C a une valeur moyenne de 0,075 dans le groupe I contre 0,395 dans le groupe II avec des extrêmes de 0,22 à 0,60. Les tests montrent une sensibilité de ces valeurs à 100 % avec une spécificité à 92 %. L’intervalle de confiance est à 95 % et montre une différence significative pour les ratios Δ ;P/Δ ;C entre les groupes I et II avec une valeur de p < 0,01. Les calculs à T0 + 24 h ne montrent aucune spécificité statistiquement significative entre les deux groupes. Discussion.— Dans une étude précédente, nous avons démontré l’importance du taux sérique de la prolactine chez les polytraumatisés. Au vu des résultats actuels, nous pensons que Δ ;P/Δ ;C, parait être un paramètre prédictif de la gravité des lésions chez un polytraumatisé, avec une valeur alarmante à partir de 0,22. Conclusion.— Associée au contexte clinique du polytraumatisé et d’autres valeurs biologiques, le Δ ;P/Δ ;C serait un des indices prédictifs pour la prise en charge ainsi que pour le pronostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.252 338 Utilisation de la thérapie à pression négative dans les plaies des parties molles de guerre : expérience de l’hôpital médicochirurgical français de Kaboul Philippe Candoni ∗ , Tristan Monchal , Antoine Bertani , Jean-Louis Daban , Hussam El Chehab , Jean-Marc Delmas , François Pons , Sylvain Rigal Service de chirurgie orthopédique, HIA Laveran, Bv Laveran, 13013 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les projectiles de guerre sont à l’origine de plaies contaminées où les parties molles sont largement dévitalisées. Elles sont à haut risque de complications notamment infectieuses. L’utilisation précoce des pansements à pression négative (PPN) a révolutionné leur prise en charge en diminuant le risque infectieux et en accélérant la cicatrisation. L’objectif de cette étude a été de S375 rapporter l’expérience de l’armée française dans l’utilisation des PPN dans les plaies des parties molles de guerre. Patients et méthode.— Nous avons réalisé une étude observationnelle et monocentrique sur l’ensemble des blessés de guerre (explosion ou balistique) opérés entre juillet 2011 à février 2012. Nous avons analysé la topographie des lésions, la prévalence des PPN, leurs indications et leurs localisations. Les laparostomies ou thoracostomies ont été exclues de l’étude car d’indication et d’emploi différents. Le suivi et le mode de sortie de la thérapie à pression négative ont été évalués sur les blessés dont l’ensemble du traitement a pu être effectue dans notre établissement. Résultats.— Sur la période d’étude, 301 patients de traumatologie ont été pris en charge dont 193 (64 %) pour une plaie de guerre. Trente-quatre patients (17 %) ont bénéficié d’un PPN après un traumatisme de guerre sur 48 localisations différentes. Dixsept thoracostomies ou laparostomies (35 %) ont été exclues. Sur 31 localisations au niveau des parties molles (65 %), 23 ont été évaluées (15 patients). La durée moyenne d’hospitalisation était de 27 jours, le nombre moyen de PPN était de 2,7/blessé ; l’intervalle entre chaque pansement était de 3,4 jours. Le mode de sortie de la thérapie à pression négative a été dans 39 % des cas une fermeture secondaire différée, dans 17 % des cas une cicatrisation dirigée, dans 10 % une greffe de peau, dans 4 % des cas un lambeau, dans 4 % une amputation et dans 26 % cas le décès du patient (taux mortalité = 13 %). Discussion.— Les PPN représentent le nouveau standard de prise en charge des plaies de guerre des parties molles et pourtant leur utilisation ne concerne qu’une minorité de blessés dans cette série. Ce résultat s’explique probablement par une utilisation restreinte des PPN aux plaies les plus sévères. Leur utilisation a permis une simplification des soins en augmentant l’intervalle entre les interventions. L’évolution des plaies traitées par PPN a permis dans la majorité des cas de notre série une fermeture secondaire. L’utilisation de cette technique peut être efficacement proposée à l’ensemble des plaies des parties molles délabrantes ou infectées. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.253 339 Kyphoplastie du calcanéum, cinq ans d’expérience Frédéric Jacquot ∗ , Thomas Letellier , Alain Sautet , Mokrane Ait Mokhtar , Jean-Marc Feron , Levon Doursounian Hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75012 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement des fractures du calcanéum est difficile en raison de la désorganisation qu’elles entraînent dans l’articulation sous-talienne, des difficultés de la réduction exacte et de la fragilité cutanée. Le résultat clinique n’est pas toujours à la hauteur des efforts déployés pour obtenir réduction et fixation. Nous avons développé une technique de réduction percutanée par ballonnets et cimentoplastie analogue à celle couramment utilisée pour les fractures vertébrales en utilisant le même matériel. Patients.— Nous décrivons 20 cas de fractures thalamiques opérées en semi-urgence, dont 12 cas (11 patients) ont plus de deux ans de recul clinique. Parmi ces onze cas, il y avait six femmes et cinq hommes d’âge moyen 40 ans (26 à 55 ans). Les fractures comprenaient un enfoncement vertical de la surface thalamique du calcanéum dans tous les cas. Méthodes.— L’intervention a été réalisée sous radiologie au bloc opératoire et comprenait un temps de réduction percutanée et un temps de fixation cimentée, permettant un abord minimal et un contrôle dans les deux plans de l’espace. Résultats.— La durée opératoire était de 30 minutes et le saignement négligeable. La consolidation avec maintien de la réduction sous astragalienne a été obtenue dans tous les cas. L’évolution S376 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique clinique a été remarquable avec sédation en quelques heures de l’œdème et de la douleur, et reprise d’appui en quelques semaines. Une patiente a présenté un conflit sous malléolaire externe ayant nécessité une infiltration à quatre mois. À deux ans, tous les patients étaient indolores sauf un cas et ont repris leurs activités. Une patiente a eu une évolution défavorable en rapport avec un défaut de réduction qui a fait modifier la technique. Discussion.— La réduction-fixation percutanée cimentée est une méthode nouvelle de traitement des fractures thalamiques du calcanéum. Nous en démontrons l’efficacité sur une courte série ; l’application a été d’une grande simplicité et a permis un traitement efficace comparé aux méthodes classiques. Conclusion.— Les excellents résultats cliniques nous engagent à développer la technique et à la proposer d’emblée pour les fractures thalamiques déplacées. Nous travaillons sur de nouveaux développements de ce concept. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.254 340 Traitement des fractures thalamiques du calanéus par relèvement et embrochage à foyer fermé Jean Michel ∗ , Maryline Pissonier , Benjamin Bouyer , Alain Asselineau , Véronique Molina , Charles Court , Olivier Gagey 25, rue Pierre-de-Theilley, 95503 Gonesse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Nous présentons une série rétrospective de 48 fractures thalamiques du calcanéus chez 41 patients, traitées entre 2001 et 2009 par relèvement et embrochage à foyer fermé, dans deux centres hospitaliers. Patients et méthodes.— Les fractures ont été évaluées selon la classification de Duparc et celle d’Uthéza. Le bilan d’imagerie comprenait des radiographies standard (incidences rétro-tibial et cheville de face et de profil) complétées par un scanner de l’arrière pied. L’angle de Bohler a été calculé ainsi que le type d’enfoncement. L’intervention était menée en décubitus vental sous contrôle scopique après réduction manuelle. Le relèvement était réalisé par un clou de steinman, et la fixation par deux broches ascendantes de Kirchner calcanéo-taliennes trans-thalamiques et deux broches calcanéo-cuboïdiennes. Une immobilisation par botte plâtrée était mise en place pour une durée de 45 jours et les broches ôtées entre deux et trois mois. L’évaluation clinique était réalisée par le score de Maryland. Résultats.— Il s’agissait de 30 hommes et de 11 femmes. L’âge moyen était de 45 ans (17, 70 ans). Le recul moyen était de 48 mois (24, 92 mois). Il y avait 21 fractures type III et 20 fractures types IV. L’enfoncement était vertical dans 30 % des cas, horizontal dans 20 % des cas, et mixte dans 50 % des cas. Les résultats cliniques étaient bons dans 80 % des cas. Trois infections superficielles ont régressées après l’ablation du matériel et des soins locaux. Deux arthrodèses talo-calcanéennes ont été réalisées devant l’apparition d’une arthose sous-talienne douloureuse un an après l’ablation du matériel d’ostéosynthèse. Deux syndromes algodystrophiques ont été retrouvés, avec une disparition des douleurs après six mois. Discussion.— Les pertes de correction que nous avons constaté dans notre série entre les clichés postopératoires immédiats et les clichés au dernier recul est en moyenne de 4,6◦ (extrêmes 2◦ , 7◦ ). L’analyse de l’angle de Bohler nous a permis de constater l’existence d’une corrélation entre les bons résultats cliniques et le rétablissement de l’angle de Bohler. Les meilleurs résultats concernent les fractures de type 3, associées à un enfoncement vertical. Conclusion.— La technique de relèvement et brochage à foyer fermé permet de restituer l’angle de Bohler. Les résultats radiologiques et fonctionnels sont satisfaisants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.255 341 Une solution mini-invasive pour les fractures articulaires du calcaneus : le clou calcanail Patrick Simon ∗ , Mario Goldzak , Florent Weppe , Thomas Mittelmeier 20, quai Claude-Bernard, 69365 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans les fractures articulaires du calcaneus, la réduction des déplacements se fait le plus souvent par abord direct et le matériel d’ostéosynthèse plus ou moins volumineux est placé sur la face latérale du calcaneus. Cet abord latéral est la cause de deux problèmes fréquents : les troubles de cicatrisation de la voie d’abord et le conflit avec les tendons fibulaires. Patients.— Nous avons développé un abord original, intraosseux postérieur permettant de faire une réduction intrafocale de ces fractures ; la pose par la même voie d’abord d’un clou verrouillé (Calcanail, FH orthopedics) simplifie et fiabilise l’ostéosynthèse. Méthodes.— La série prospective est en cours depuis le premier novembre 2011. Les critères d’inclusion sont les fractures articulaires déplacées du calcaneus, à un seul ou à deux traits. Les critères d’évaluation sont, à un recul minimum de trois mois, le délai de reprise d’appui complet, le résultat fonctionnel selon le score AOFAS, la mesure de l’angle de Boehler et de la hauteur du thalamus sur le contrôle tomodensitométrique. Résultats.— Les résultats des 12 premiers patients opérés par cette méthode et au recul de trois mois sont présentés. Discussion.— Cet abord postérieur et la technique de réduction minimisent l’agression chirurgicale et les suites opératoires. Les avantages décisifs de cette technique sont les suivants : — la réalisation d’un forage intraosseux dans l’axe des travées du calcaneus permettant la réduction et la collecte d’un greffon cylindrique ; — la réduction intrafocale des fragments articulaires déplacés facilités par l’utilisation d’un distracteur talocalcanéen de type Caspar ; — la mise en place d’un clou verrouillé à vis autostables sous la surface articulaire réduite et maintenue à la bonne hauteur ; — la mise en place de greffe spongieuse favorisant la consolidation osseuse à travers les fenêtres de l’implant ; — la possibilité de réaliser une arthrodèse talocalcanéenne par la même voie d’abord et avec la même instrumentation si les dégâts articulaires le justifient. Conclusions.— La poursuite du travail prospectif et l’étude biomécanique en cours devraient conforter nos premiers résultats particulièrement prometteurs. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.256 342 Fractures thalamiques du calcanéum : y a-t-il un intérêt à utiliser les plaques verrouillées d’ostéosynthèse ? Romain Bidar ∗ , Alexandre Dhenin , Gérard Asencio Service orthopédie et traumatologie, CHU Caremeau, place du Professeur-Robert-Debré, 30029 Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures thalamiques du calcanéum demeurent des lésions traumatologiques fréquentes et complexes. Leur synthèse par plaque est devenue le « gold standard », permettant une réduction satisfaisante de l’atteinte articulaire et une diminution de l’arthrose sous-talienne secondaire. Que peut nous apporter l’utilisation des plaques verrouillées d’ostéosynthèse dans le traitement de ces lésions ? Patients.—Nous avons inclus, rétrospectivement dans notre série, les fractures thalamiques du calcanéum opérées par plaque, dans notre institution, entre le premier janvier 2004 et le Résumés des communications 30 décembre 2010. Deux groupes ont été définis en fonction du type d’ostéosynthèse utilisée : plaque non verrouillée EpiunionTM (Howmedica) et plaque verrouillée VariAx FootTM (Stryker). Méthode.— Une étude radiographique et scannographique de ces fractures a permis de les classer, selon les classifications de Sanders et Uthéza, et de mesurer les angles de Böhler et de Gissane pré- et postopératoires. Une évaluation clinique a étudié l’épidémiologie de ces fractures (age, sexe), les modalités chirurgicales (greffe-comblement osseux), le suivi postopératoire rééducatif (type de contention, délais de décharge) et la survenue de complications. Résultats.— Le groupe plaque EpiunionTM comportait 19 cas repartis selon Sanders en type II pour deux cas, III pour dix cas et IV pour 7 cas. Le recul moyen de ce groupe pour l’étude était de 16,7 mois ± 15. Le groupe plaque VariAx FootTM rassemblait 23 cas répartis selon Sanders en type II pour quatre cas, III pour 13 cas et IV pour six cas. Le recul moyen de ce groupe était de 13,7 mois ± 6,6. On constatait dans le groupe VariAx FootTM, un cas de comblement osseux peropératoire contre neuf cas dans le groupe EpiunionTM (p < 0,01). Le délais moyen de décharge postopératoire était de 1,7 mois ± 0,4 dans le groupe VariAx FootTM contre 2,8 mois ± 0,9 dans le groupe EpiunionTM (p < 0,0001). Dans le groupe EpiunionTM, l’immobilisation postopératoire comportait une botte plâtrée dans 78,5 % des cas contre 39 %, dans le groupe VariAx FootTM (p < 0,01). Discussion et conclusion.— L’utilisation des plaques d’ostéosynthèse verrouillées, dans le traitement chirurgical des fractures thalamiques du calcanéum, apporte une meilleure stabilité biomécanique du montage, permettant de diminuer le recours aux greffes osseuses peropératoires, et autorise une réadaptation plus précoce des patients, en allégeant la contention et en raccourcissant la durée de décharge postopératoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.257 343 Les fractures du corps du naviculaire. À propos de 24 cas Jean-Marie Frin ∗ , Patrick Cronier , Pascal Bizot , Vincent Steiger , Abdelhafid Talha CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures de l’os naviculaire sont rares. Nous rapportons notre expérience dans la prise en charge de ces fractures dont le traitement est difficile. Patients.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les fractures du corps du naviculaire opérées entre 2001 et 2011. Ont été exclues les fractures par avulsion, les fractures de la tubérosité et les fractures de fatigue qui étaient traitées de manière orthopédique. Cette série comportait 26 fractures chez 25 patients, 22 hommes et 3 femmes dont l’âge moyen était de 34 ans [16—58]. Méthodes.— Toutes les fractures ont bénéficié en préopératoire de radiographies standard, de TDM, et depuis 2007 de reconstructions 3D avec suppression du talus. L’ostéosynthèse était réalisée par hauban ou vis en cas de gros fragments ou par plaque dans les fractures plus comminutives. L’utilisation de plaques verrouillées de l’AO a débuté en 2007. La réduction était souvent aidée par l’utilisation d’un distracteur. Une immobilisation par botte plâtrée pour une durée de 6 semaines a été réalisée dans tous les cas. Les patients ont été revus avec le score fonctionnel American Orthopaedic Foot and Ankle Society (AOFAS) pour médio-pied, le Maryland Foot Score et des radiographies standard. Résultats.— Vingt-quatre patients ont été revus avec un recul moyen de 35 mois [5—92], deux ont été perdus de vue. S377 Il s’agissait le plus souvent d’un traumatisme à haute énergie : accident de la voie publique (n = 20), chute d’un lieu élevé (n = 3), écrasement (n = 1). Selon la classification de Sangeorzan, il y avait quatre fractures de type 2 (16 %) et 20 fractures type 3 (83 %). La fracture était associée à une autre fracture du pied dans 16 cas (66 %). Sept patients (29 %) ont développé une arthrose talo-naviculaire dont 1 a nécessité une arthrodèse. Un cas de retard de consolidation a été observé du fait d’une perte de substance initiale et d’un démontage à trois mois. Au dernier recul, le Maryland foot score moyen était de 90/100. Le score AOFAS moyen était de 86/100. Les plaques verrouillées (n = 9) réservées aux fractures comminutives avaient un score AOFAS moyen de 90/100 alors que le reste de la série avait un score AOFAS moyen de 84 %. Discussion.— L’apport de l’imagerie et l’utilisation récente d’une plaque verrouillée spécifique a permis d’avoir des résultats meilleurs dans le traitement de fractures particulièrement difficiles. Conclusion.— Une technique rigoureuse avec planification en TDM 3D et une synthèse stable améliorent fortement le pronostic de ces fractures graves. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.258 344 Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la prise en charge chirurgicale Fabrice Bazile ∗ , Raphaël Barthelemy , Bertrand Bauer , Fabien Nuzacci , Bernard Deloynes , Sylvain Rigal Service de chirurgie orthopédique, 101, avenue Henri-Barbusse, 92140 Clamart, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans les années 1990, les pieds de mine ouverts de guerre par mines antipersonnel étaient traités essentiellement par amputation en raison de la destruction massive osseuse et des parties molles. Actuellement, il s’agit de pieds de mine fermés dus à des mines antichar. Ils posent le problème du traitement conservateur. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective entre 2002 et 2011 portant sur neuf pieds de mine dont deux bilatéraux, évacués d’Afghanistan. Le recul moyen est de 24 mois [7—54]. L’évaluation a été faite sur les complications, la marche, le chaussage et la déformation du pied. Résultats.— Le délai de rapatriement en France était de 48 heures. Il y avait sept pieds de mine fermés et deux ouverts. Ils ont tous bénéficié de parages itératifs suivis d’un geste sur l’arrière pied dont cinq réductions sanglantes : brochage percutané un cas, exofixation deux cas, exofixation plus brochage six cas. Une fasciotomie des loges du pied a été réalisée dans quatre cas pour syndrome compartimental. L’évolution a été satisfaisante dans six cas. On notait une ostéite calcanéenne, une ostéoarthrite sous-talienne et une amputation. Reprise de la marche possible pour tous les patients. Réalisation d’une arthrodèse tibio-talienne et d’une arthrodèse sous-talienne. Discussion.— Les pieds de mine fermés réalisent des lésions de l’arrière pied par transfert d’une onde de choc à travers une interface. Les fractures comminutives du calcanéum qui en résultent sont souvent associées à des luxations talo-calcanéenne et/ou du Chopart. Les lésions des parties molles sont constantes et font le pronostic. Leur traitement conservateur est difficile. Le résultat du traitement orthopédique isolé est médiocre : impossibilité de chaussage et difficultés à la marche du à une modification de la morphologie de l’arrière pied. S378 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique L’orientation thérapeutique actuelle est plus chirurgicale. Son objectif est la réduction ostéoarticulaire précoce la plus proche de l’anatomie selon les principes suivants : — ostéosynthèse a minima (broches) ; — exofixation tibio-tarsienne de principe, éventuellement en équin pour améliorer la réduction et conserver l’anatomie de l’arche plantaire ; — suspension du fixateur externe (gestion des parties molles, prévention des escarres) ; — couverture par lambeau précoce. Conclusion.— Contrairement au pied de mine ouvert qui accordait une grande place à l’amputation, le traitement du pied de mine fermé doit être le plus conservateur possible. Ce traitement est résolument chirurgical pour redonner sa forme anatomique à l’arrière pied, seule garante du résultat fonctionnel. Cette démarche thérapeutique facilite le traitement des séquelles (arthrodèse). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.259 Tumeur 346 Ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traité par forage résection osseux percutané : cinq cas Sébastien Raux ∗ , Kariman Abelin-Genevois , Isabelle Canterino , Vincent Cunin , Alice Fassier , Franck Chotel , Rémi Kohler Service d’orthopédie pédiatrique, groupement hospitalier Est, hôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pineln 69677 Bron cedex France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigne siégeant essentiellement au niveau du membre inférieur ; l’atteinte cotyloïdienne est rare (moins de 1 % selon Campanacci). Dans ce cas, son exérèse est très difficile en raison de la profondeur de la lésion. Nous présentons ici une série importante de cinq cas d’ostéome ostéoïde siégeant dans l’arrière fond du cotyle, traités selon une méthode originale : le forage résection osseux percutané sous contrôle tomodensitométrique (FROP). Matériel d’étude.— Notre série comporte cinq patients, trois filles et deux garçons, dont l’âge à l’intervention était en moyenne de 17 ans (extrêmes de 11 à 27 ans). Le diagnostic s’est toujours appuyé sur le « couple » d’imagerie scintigraphie (hyperfixation) — scanner (nidus dans la lame quadrilatère). Traitement.— Ces cinq patients ont bénéficié d’un forage résection osseux percutané (FROP), technique mini invasive réalisée sous anesthésie générale, sous contrôle d’un scanner (patient placé en décubitus ventral). Un matériel ancillaire spécifique permet d’atteindre la zone lésionnelle, puis d’enlever une carotte osseuse, prélèvement envoyé en anatomopathologie. Résultats.— Les résultats de cette étude, avec un recul minimum d’un an, sont excellents : cinq guérisons complètes avec disparition totale et définitive des douleurs. Discussion.—L’ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle est caractérisé par sa rareté et par la difficulté technique de son exérèse, liée à la profondeur de cette lésion : certains auteurs rapportent la nécessité de luxer la hanche pour un abord direct, ou de réaliser une arthroscopie de cette articulation, techniquement difficile. Le FROP est une technique efficace, non invasive, permettant une exérèse complète grâce à un matériel ancillaire adapté. Conclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la méthode FROP pour traiter un ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle, localisation où elle s’avère extrêmement performante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.260 347 Résultats cliniques et radiologiques des transferts épiphysaires de fibula après résection d’une tumeur osseuse chez sept enfants Manon Bachy ∗ , Stéphanie Pannier , Caroline Dana , Arielle Salon , Eric Mascard , Christophe Glorion Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital Necker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le transfert d’épiphyse vascularisée associé à un segment de diaphyse permet de traiter les pertes de substances épiphysaires de l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analyser la technique chirurgicale puis les résultats cliniques et radiologiques à long terme. Matériel et méthode.— Entre 1997 et 2008, sept patients (deux filles et cinq garçons), âgés en moyenne de 5,7 ans (2—8) ont été opérés d’une tumeur osseuse maligne avec reconstruction par transfert d’épiphyse vascularisée de fibula. Il s’agissait de cinq sarcomes d’Ewing et deux ostéosarcomes, localisés au fémur proximal (trois), à l’humérus proximal (trois) et au radius distal (un). Le transplant mesurait en moyenne 12,7 ± 2,9 cm. La vascularisation était assurée par un pédicule unique dans cinq cas (fibulaire trois ; tibial antérieur deux) et par deux pédicules dans deux cas. L’ostéosynthèse était assurée par une broche centromédullaire dans six cas et une plaque vissée dans un cas. Un vissage tibio-fibulaire préventif a été réalisé dans six cas. Tous les patients ont eu une chimiothérapie pré et postopératoire selon les protocoles de la SFCE. Un patient a eu une radiothérapie complémentaire. Résultats.— Le recul était en moyenne de 6,5 ans (2,8—11,5). Tous les patients étaient vivants et en rémission de leur tumeur. La fonction était jugée satisfaisante dans 85 % des cas. L’épaississement du greffon traduisait son intégration dans tous les cas, la physe était restée ouverte dans 4 cas, autorisant une poursuite de la croissance. Parmi les complications, on notait une infection postopératoire, deux défauts de consolidation, deux fractures, une désaxation nécessitant une reprise chirurgicale et deux paralysies spontanément régressives du nerf fibulaire commun. Une déviation en valgus de la cheville était apparue chez le patient n’ayant pas eu de syndesmodèse préventive. Discussion.— Chez les petits enfants, le transfert de fibula vascularisée avec son épiphyse est une technique qui permet à la fois de combler une perte de substance osseuse, de reconstruire une articulation mobile et de permettre la poursuite de la croissance du segment réséqué. Les prothèses de croissance n’ont pas donné dans notre expérience des résultats suffisants dans cette tranche d’âge et les arthrodèses ne règlent pas le problème de la croissance. Conclusion.— Le transfert d’épiphyse vascularisée est une technique difficile, grevée de complications, mais qui permet de reconstruire un segment osseux emportant une épiphyse chez le petit enfant, conservant ainsi une fonction et une croissance en l’absence d’infection ou de radiothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.261 348 Adamantinome : suivi à long terme et regard critique sur la prise en charge thérapeutique Louis-Romée Le Nail ∗ , Heide Elke Viehweger , Frédéric Sailhan , Frédérique Larousserie , Gonzague De Pinieux , Philippe Rosset , Philippe Anract Service de chirurgie orthopédique 2, hôpital Trousseau, 37044 Tours cedex 9, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’adamantinome est une tumeur osseuse primitive maligne de bas grade, de localisation essentiellement tibiale. Il Résumés des communications représente environ 0,3 % des tumeurs osseuses primitives malignes. Il survient surtout entre la deuxième et troisième décade de vie, avec une variabilité d’âge importante. L’adamantinome est caractérisé par une évolution lente avec des récidives et métastases tardives. Le but de notre étude est d’évaluer le mode évolutif à long terme de nos patients, en comparant leur prise en charge thérapeutique, et de tenter de déterminer des facteurs pronostics histologiques. Méthode.— Cette étude rétrospective a concerné 23 patients pris en charge entre 1954 et 2009. Nous avons revu les dossiers cliniques, radiologiques et histologiques de ces patients. Résultats.— Vingt et un patients ont été suivis à long terme, 11 hommes et dix femmes avec un âge moyen de 32,3 ans. Toutes ces tumeurs étaient tibiales sauf une, ulnaire. Les symptômes évoluaient en moyenne depuis trois ans (un mois à 13 ans) avant le diagnostic. Deux patients étaient asymptomatiques. Quatre patients ont été traités par résection intralésionnelle. Tous ont récidivé et ont été traités par résection extratumorale avec reconstruction. Deux patients ont de nouveau récidivé et un a du être amputé. Dix-sept patients ont bénéficié d’emblée d’une résection extratumorale avec reconstruction. Pour trois patients dont l’exérèse n’était pas complète à l’examen anatomopathologique (R1), deux ont récidivé. Parmi les 14 patients qui ont eu une exérèse carcinologique (R0), trois ont récidivé, dont un a du être amputé. Le recul moyen de la série était de 12,9 ans. Deux patients sont décédés à 12 et 26 ans de métastases pulmonaires, et un patient d’une pathologie intercurrente. La survie moyenne sans maladie était de 8,7 ans, et dix ans lorsque la résection chirurgicale était carcinologique d’emblée. Les métastases ont été diagnostiquées neuf et 15 ans après la résection. Douze patients ont été réopérés au moins une fois pour complications non tumorales (retards de consolidation, pseudarthrose). Discussion.— L’adamantinome est une tumeur maligne à évolution lente, qui nécessite une résection carcinologique extratumorale d’emblée. Nos résultats à long terme confirment les conclusions de la littérature. Ces tumeurs essentiellement diaphysaires tibiales posent des problèmes de reconstruction après résection et nécessitent souvent l’utilisation d’un mélange d’allogreffe et d’autogreffe associé à une ostéosynthèse solide. L’adamantinome, même traité correctement, expose à des récidives locales et des métastases peuvent survenir très tardivement. Une surveillance prolongée est indispensable. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.262 349 L’existence d’enchondromes régressifs doit-elle modifier les principes de surveillance des enchondromes ? Analyse d’une série continue sur une période de 13 ans Alexandre Rochwerger ∗ , Philippe. Souteyrand , Solenne Frey , Mael Lemeur , Christophe Chagnaud , Vincent Zink , Georges Curvale Hôpital de la Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La surveillance des enchondromes passe par l’étude les modifications des caractéristiques morphologiques au cours du temps des tumeurs cartilagineuses centro-médullaires supposées bénignes des grands os longs. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 40 patients porteurs d’une tumeur centro-médullaire d’un grand os long, sporadique, à matrice typiquement cartilagineuse, d’allure bénigne, ayant bénéficié entre 1998 et 2011 d’une surveillance d’au S379 moins 24 mois en IRM et/ou en scanner, motivée par sa taille, sa topographie inhabituelle ou l’ambiance douloureuse ayant permis son diagnostic. L’analyse a porté sur les dimensions, l’agressivité vis-à-vis de l’endoste et le degré de minéralisation. Résultats.— Les durées de surveillances étaient comprises entre 24 mois et dix ans. Aucune lésion n’a modifié son agressivité envers l’endoste. Vingt pour cent des tumeurs ont présenté une augmentation de leur degré de minéralisation. Une seule a nécessité une résection biopsique en raison de la disparition de quelques calcifications chondroïdes sans élément sarcomateux sur le matériel analysé après une durée de suivi de quatre ans. Une lésion a augmenté de taille (allongement de 10 % en dix ans). Mais surtout, trois lésions ont significativement diminué de taille. Discussion.— La difficulté lorsqu’on propose une surveillance d’un enchondrome avec pour objectif d’éviter une résection biopsique inutile est tout en se conformant strictement à des critères de surveillance définis a priori, de définir une durée de surveillance sans parfaitement connaître l’évolution naturelle de ces lésions dont la variante redoutée est le chondrosarcome de bas grade. Le comportement inattendu décrit dans cette série pourrait être lié à une déshydratation des nodules cartilagineux conduisant à une involution de l’enchondrome. Il s’agit d’un élément rassurant supplémentaire pour le diagnostic différentiel d’avec un chondrosarcome de bas grade. Conclusion.— La régression spontanée des enchondromes est peu connue. Elle nous conduit à poursuivre le principe d’une surveillance des enchondromes soutenue par une meilleure connaissance de leur évolution naturelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.263 350 Reconstruction après résection totale du fémur pour tumeur Gérard Delépine ∗ , Fabrice Delepine , Salwa Alkhallaf , Barbara Markowska , Nicole Delépine 8, rue Eugene-Varlin ; 93700 Drancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— L’utilisation de chimiothérapies efficaces et d’imagerie informatisée précise ont considérablement réduit les indications des résections totales du fémur dont peu de séries précisent les résultat à long terme. Cela justifie ce travail. Patients.— Entre 1981 and 2011 nous avons pratiqué 276 résections fémorales pour sarcomes parmi lesquelles 14 résections fémorales totales. L’âge médian de ces patients est 14,5 (79—4,9). L’histologie est : ostéosarcome (huit), Ewing (quatre) (deux métastatiques d’emblée) et chondrosarcome dédifférencié (deux). L’indication de la résection totale du fémur était : extension majeure de la tumeur : trois, prise en charge initiale suboptimale avec enclouage trans-tumorale : trois, infection persistante : un, récidive locale : un, complications mécaniques de prothèses partielles : six. Le premier patient a été reconstruit avec une prothèse monobloc sur mesures. Les autres ont bénéficié d’une reconstruction composite d’une prothèse totale de hanche et de genou emboîtées l’une dans l’autre avec du ciment aux antibiotiques avec parfois un élément de croissance ou une allogreffe. Les complications ont été une ischémie sévère par allongement extemporané (le premier malade avec prothèse monobloc trop longue de 3 cm) et deux luxations de hanche. Quatre patients sont morts de maladie six à 18 mois après la résection. Les dix autres sont en rémission avec un suivi médian de 15 ans. Huit des dix survivants ont leur membre et leur prothèse. Une infection profonde primitive ou secondaire a été observée chez six patients liés à une couverture musculaire insuffisante ou une ré opération pour allongement prothétique. L’infection profonde S380 87e réunion annuelle de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique représente la plus fréquente et le plus sévère complication elle a abouti à l’amputation de deux malades. Raideur du genou (flexion moyenne 45◦ ), inégalité des membres et usage fréquent d’ une canne lors de longue marche (4/8) expliquent que le résultat fonctionnel soit seulement bon (cinq) ou médiocre (trois). Conclusions.— La résection totale de fémur avec reconstruction prothétique donne une meilleure fonction que la désarticulation de hanche malgré la raideur habituelle du genou et l’instabilité fréquente. La reconstruction composite avec deux prothèses emboîtées l’une dans l’autre est plus flexible que les prothèses monobloc. L’utilisation de ciment contenant de fortes doses de vancomycine diminue le risqué infectieux qui constitue la complication la plus fréquente de ce type de reconstruction. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.264 351 Faut-il biopsier les grosses tumeurs cartilagineuses de l’os iliaque de l’adulte ? Gérard Delépine ∗ , Fabrice Delépine 8, rue Eugene-Varlin, 93700 Drancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La biopsie constitue la pierre angulaire du diagnostic des tumeurs osseuses. Cependant, la topographie iliaque pose souvent des problèmes difficiles de voie d’abord et si le diagnostic de tumeur cartilagineuse est habituellement facile, la distinction entre tumeur bénigne et tumeur maligne est parfois impossible sur les seuls critères cytologiques C’est la raison de cette étude qui évalue le rapport bénéfice/risques de la biopsie dans les chondrosarcomes de l’os iliaque. Patients.— Soixante et un patients (36 hommes, 25 femmes) d’âge moyen 42 ans, ont été traités pour chondrosarcome de l’os iliaque entre 1980 et 2008. Douze de ces tumeurs étaient secondaires à une exostose ostéogénique et trois à un chondrome. Trois patients ont subi une biopsie à l’aiguille, 53 une biopsie chirurgicale et cinq malades une résection monobloc extra tumorale sans biopsie. Tous les malades ont été suivis tous les trois mois pendant les deux premières années, puis tous les six mois pendant deux ans, puis tous les ans au-delà. Le recul moyen atteint 15 ans. Résultats.— Une biopsie à l’aiguille a conclu à tort à une métastase alors qu’il s’agissait d’un chondrosarcome dédifférencié, conduisant à une chirurgie intra tumorale désastreuse pour la malade. Deux autres biopsies par voie transpéritonéale (une à l’aiguille et une chirurgicale) ont entraîné des ensemencements péritonéaux responsables de récidives locales. L’examen anatomopathologique a méconnu la malignité de la tumeur dans six cas de chondrosarcomes de bas degré de malignité (11 % des biopsies chirurgicales) entraînant des traitements insuffisants suivis de récidives. Chez huit autres malades, la biopsie inadaptée à la résection future a rendu la chirurgie d’exérèse plus difficile, moins efficace ou plus invalidante. L’IRM permet d’affirmer la nature cartilagineuse d’une grosse tumeur iliaque. Elle permet de plus de mesurer la taille du composant cartilagineux. Chez l’adulte, une épaisseur de cartilage supérieure à 5 mm doit faire craindre la malignité qui devient certaine lorsque l’épaisseur dépasse 10 mm. Conclusions.— Compte tenu des incertitudes et des complications de la biopsie dans cette localisation tumorale, la résection d’emblée des grosses tumeurs cartilagineuses de l’os iliaque de l’adulte est préférable lorsqu’elle peut être large et non invalidante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.265 352 Résection « en bloc » des chordomes sacrés. Intérêt de l’abord bilatéral par voie antérieure et postérieure. À partir de 27 cas Arnaud Dubory ∗ , Gilles Missenard , Charles Court 68, rue Blomet, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le chordome sacro-coccygien est une tumeur de faible grade de malignité, avec un taux de récidive locale très élevé. Souvent découvert tardivement ces tumeurs sont volumineuses et leur exérèse chirurgicale est mutilante. L’obtention de marges saines est le traitement pouvant éviter les récidives. Nous avons évalué les résultats oncologiques des patients ayant eu une sacrectomie « en bloc » par double voie antérieure et postérieure. Patients.— L’étude clinique est une série continue de cas rétrospective monocentrique. Méthode.— Les patients ont tous été opérés par double abord avec une reconstruction pariétale postérieure par plaque, combinée à une épiplooplastie. Le diagnostic de chordome a toujours été fait en préopératoire par une biopsie. Les patients déjà opérés en récidive n’ont pas été inclus. Nous avons étudié la survie globale selon la méthode de Kaplan-Meier. Nous avons comparé la survie sans récidive en fonction de l’utilisation d’une radiochimiothérapie adjuvante (Log-Rank test ratio). Résultats.— De 1985 à 2011, 27 patients ont été inclus (15 hommes 12 femmes). Vingt-quatre patients (88,9 %) ont eu une sacrectomie au-dessus de S3, 18 patients (66,7 %) avaient des marges d’exérèses saines, cinq (18,51 %) des marges « limites » et quatre (14,8 %) des marges contaminées. Treize patients (48,2 %) ont reçu une radiothérapie postopératoire et un (3,7 %) une chimiothérapie. Le saignement moyen était de 5668 mL (500—19500 mL), 13 patients ont eu une infection (48,2 %). Vingt-deux patients (88 %) présentaient des troubles sphinctériens variables suivant le niveau du sacrifice radiculaire. La survie globale sans récidive à cinq ans était de 72,2 % et de 65 % à sept ans. Six patients ont récidivés à sept ans. Il n’y a pas de différence en termes de survie malgré la radiothérapie adjuvante (p = 0,686). Discussion.— La technique par deux temps chirurgicaux permet d’obtenir un taux intéressant de marges saines par rapport aux autres techniques rapportées avec des taux de récidive qui semblent moins importants que ceux rapportés dans la littérature. Cependant le taux d’infection reste très élevé et les séquelles fonctionnelles sphinctériennes invalidantes dès lors que le sacrifice radiculaire concerne les racines S3. Conclusion.— L’exérèse « en bloc » des chordomes sacrés par voie combinée est une technique qui semble répondre aux impératifs de cette chirurgie : obtention des marges saines, limitation des récidives avec toutefois un taux d’infection élevé. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.266 353 Sarcomes du canal carpien : chirurgie conservatrice et reconstructrice précoce, à propos de deux cas Cyril Lazerges ∗ , Marie-Pierre Mirous , Bertrand Coulet , Michel Chammas CHRU de Montpellier, hôpital Lapeyronie, 371, avenue du Doyen-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les sarcomes du membre supérieur sont des tumeurs rares, la topographie du canal carpien quant à elle reste exceptionnelle. Un traitement radical par amputation est souvent proposé pour ces localisations de sarcome, nous rapportons ici deux cas de trai- Résumés des communications tement chirurgical conservateur, avec reconstruction nerveuse et tendineuse précoce. Patients et méthode.— Deux patients, âgés de 29 et 46 ans ont été pris en charge pour un sarcome du canal carpien, de découverte fortuite, dans le premier cas au décours d’une chirurgie de canal carpien, dans l’autre suite à des douleurs de la paume de la main. Une biopsie première a été systématiquement faite. Une fois le diagnostic confirmé, une exérèse monobloc des éléments du canal carpien a été effectuée. Les résultats anatomopathologiques retrouvaient un synovialosarcome grade 3 FLNCC une tumeur maligne des gaines nerveuses périphériques grade 2 FLNCC. Dans les deux cas, lors du premier temps chirurgical, une reconstruction nerveuse du nerf médian par greffe surale sur les branches nerveuses à destinée des hémipulpes dominantes a été réalisée ; avec une première étape de reconstruction des fléchisseurs utilisant des tiges en silicone. Le deuxième temps de reconstruction tendineuse a été effectué à un délai de huit mois, utilisant comme transplants le petit palmaire et le long fléchisseur du pouce dans le premier cas, dans l’autre le droit interne et le demi-tendineux. Un traitement adjuvant par chimiothérapie dans le premier cas et radiothérapie dans l’autre, ainsi qu’une kinésithérapie spécialisée en centre ont été associés. Un suivi radioclinique chirurgical annuel (IRM, Scanner TAP) a été observé durant les cinq premières années. Résultats.— Le recul moyen est de huit ans [5—11], au dernier recul il n’existe ni récidive locale ni à distance. La sensibilité digitale est à S3+, l’enroulement digital est complet pour le premier patient, pour l’autre la distance pulpe paume est à 2,5 cm. Les patients sont satisfaits, ont repris une activité professionnelle, présentent une autonomie dans les actes de la vie quotidienne, le DASH a été évalué à 20 et 29 respectivement. Conclusion.— La chirurgie conservatrice dans le cadre des sarcomes du canal carpien apparaît comme un traitement efficace, aussi bien sur les résultats carcinologiques que fonctionnels grâce aux possibilités de reconstruction nerveuse et tendineuse. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.267 354 Tumeurs à cellules géantes des gaines des tendons de la main : revue de 96 patients à un recul moyen de 12 ans Romain Lancigu ∗ , Guy Raimbeau , Fabrice Rabarin , Jérôme Jeudy , Yann Saint Cast , Pierre Alain Fouque , Bruno Cesari Centre de la main, 47, rue de la Foucaudière, 49800 Trelaze, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Les tumeurs à cellules géantes (TCG) de la main sont relativement fréquentes et de bon pronostic mais avec un risque de S381 récidive. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats cliniques à long terme et d’étudier ces récidives. Patients et méthode.— L’étude porte sur 96 patients (57 femmes, 37 hommes) opérés entre février 1982 et octobre 2005 d’une TCG des gaines synoviales de la main. L’âge moyen à l’intervention était de 47,7 ans + 14,5 [13—75]. Tous les patients ont été revus par un examinateur indépendant sur dossier puis à l’aide d’un questionnaire téléphonique clinique, d’un quick DASH et d’un questionnaire de satisfaction. Résultats.— La répartition de l’atteinte était : index : 29 cas, majeur 23 cas, pouce 21 cas, annulaire 11 cas, auriculaire 11 cas, région hypothénar : deux cas et thénar : un cas. Il s’agissait dans tous les cas d’une lésion locale. La tuméfaction était palmaire dans 27 cas, dorsale dans 20 cas et latérale ou médiale dans 59 cas. La localisation articulaire inter-phalangienne distale était la plus fréquente : 35 %. On retrouvait un trauma précédent la lésion dans 13 cas. La tuméfaction était sensible dans 12 cas. Le délai entre l’apparition et la consultation variait de 1 mois à sept ans. En préopératoire, était réalisée une radiographie standard associée dans huit cas à une échographie et dans un cas une IRM. La lésion mesurait en moyenne 15,8 mm + 2,6 [5—30]. Sur le plan histologique, on retrouvait une lésion polylobée avec ou sans capsule. La cellule géante multinuclée était retrouvée dans 100 % des cas. Le recul moyen est de 12,1 ans + 3,8 [5—29]. On note huit récidives (chez sept patients) soit 8,3 %. Le délai moyen de récidive était de 2,75 ans + 2 [1—6,5]. Nous n’avons pas retrouvé de facteurs spécifiques de récidive, même si tous ces cas présentaient des lésions importantes (présence en articulaire ou érosion du tendon). Au dernier recul, l’évolution est favorable, avec un quick DASH moyen à 2,3/100 [0—31]. Conclusion.— Les TCG des gaines synoviales de la main restent des lésions bénignes dont le principal risque est la récidive, estimée dans notre étude à 8,3 %. Il reste difficile de déterminer cliniquement et chirurgicalement ce risque, mais la présence en intra articulaire et les lésions macroscopiques tendineuses doivent alerter. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.268 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 44. Pénétration précoce de la tête fémorale dans un cotyle en polyéthylène non cimenté. Étude prospective randomisée en RSA comparant deux types de polyéthylène Claude Vielpeau (Caen), Benoît Lebel, Solène Gouzy, Jean-Jacques Dutheil, Vincent Pineau 45. Analyse dimensionnelle de 40 inserts issus d’explants de prothèse de hanche à double mobilité Alexandre Di Iorio (Saint-Étienne), Bertrand Boyer, Rémi Philippot, Frédéric Farizon, Jean Geringer 46. Validation biomécanique de la cimentation d’un cotyle à double mobilité dans un métal backbien fixé Julien Wegrzyn (Lyon), Andrew R Thoreson, Olivier Guyen, David G. Lewallen, Kai-Nan An 47. Analyse à 12 ans d’une cupule double mobilité sans ciment Rémi Philippot (Saint-Étienne), Jean-François Meucci, Bertrand Boyer, Rivo Radekandretsa, Frédéric Farizon 49. Évaluation des prothèses totales de hanche à couple métal-métal à neuf ans de recul : clinique, radiologique et biologique Stéphane Boisgard (Clermont-Ferrand), Stéphane Vasseur, Benjamin Bouillet, Stéphane Descamps, Jean-Paul Levai 50. Évaluation du couple MOM de grand diamètre Durom™ à cinq ans de recul minimum Patrice Mertl (Amiens), Nicolas Wissocq, JeanFrançois Lardanchet, Benoît Brunschweiler, Éric Havet, Antoine Gabrion 51. Coxarthrose du sujet de moins de 30 ans : intérêt du resurfaçage de hanche Nicolas Krantz (Lille), Bruno Miletic, Laurent Vasseur, Alexandre Blairon, Henri Migaud, Julien Girard 52. Course à pied après resurfaçage de hanche : à propos d’une étude prospective Julien Girard (Lille), Laurent Vasseur, Charles Berton, Henri Migaud, Bruno Miletic, Nicolas Fouilleron 53. Expérience française du resurfaçage de hanche sans ciment : à propos d’une série prospective Julien Girard (Lille) 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. ix Jean-Philippe Vivona (Marseille), Xavier Flécher, Patrick Tropiano, Benjamin Blondel, Jean-Noël Argenson, Dominique Poitout Intérêt de la préservation du cal mou lors d’une ostéosynthèse à ciel ouvert dans un modèle de fracture chez le rat Jean-Charles Aurégan (New York), Danoff Jonathan, Coyle Ryan, Burky Reb, Akelina Yelena, Rosenwasser Melvin Deux cas de fracture du fémur secondaire à un prélèvement osseux par RIA Olivier Cantin (Lyon), Olivier Cantin, Christophe Lienhart, Jean-Luc Besse, Michel Henri Fessy Reconstruction osseuse et B.M.P-2 (Inductos) : une expérience de 70 patients Henry Van Cauwenberge (Liège), Pierre Georis, Sébastien Figiel, Philippe Gillet Résultats à plus de dix ans des reconstructions diaphysaires post-traumatiques des os longs par la méthode de la membrane induite Takaakira Kishi (Paris), Pierre Étienne Benko, AlainCharles Masquelet Les protéines ostéo-inductrices améliorent-elles la consolidation des pseudarthroses des os longs ? Étude comparative multicentrique de 59 cas Xavier Semat (Marseille), Xavier Flécher, Patrick Tropiano, Jean-Noël Argenson, Dominique Poitout Performance diagnostique de la TEMP-TDM quantitative versus IRM dans les fractures occultes du carpe. Une série prospective comparative de 43 patients Thomas Williams (Brest), Solène Querellou, Benjamin Le Jacques, Arnaud Clave, Sylvain Breton, Dominique Le Nen Infection des traumatismes ouverts des membres par germes multirésistants : place de l’antibiothérapie locale au Sulfamylon 5 % Jean-Baptiste Caruhel (Paris), Raphaël Barthélémy Blessés par armes de guerre pris en charge dans un hôpital de la corne de l’Afrique : étude observationnelle des lésions orthopédiques sur trois ans Antoine Bertani (Lyon), Franck Mottier, Romain Gorioux, Laurent Mathieu, Frédéric Rongiéras Traumatologie Genou 55. 56. 57. 58. Optimisation de la technique d’apport osseux par RIA grâce à une modélisation personnalisée du fémur. Pierre Étienne Benko (Bobigny), Caroline Perbos, Pierre Étienne Benko, Rachele Allena, Alain Charles Masquelet, Wafa Skalli, Patricia Thoreux Intérêt du dibotermine alfa dans la prise en charge des pseudarthroses des os longs. À propos de 13 cas Solotiana Ramboaniaina (Douai), Michel Berger, Julien Podglagen, Chekna Doumbia, Willy Razakandretsa Traitement des pertes de substances osseuses avec apport osseux par la technique du RIA : à propos d’une série de 18 cas Emmanuelle Ferrero (Clamart), Thierry Bégué, Henri Mathevon, Alain Charles Masquelet Le reamer-irrigator-aspirator (RIA) peut-il remplacer le prélèvement de crête iliaque dans le comblement des pertes de substance des pseudarthroses diaphysaires des os longs ? 69. 70. 71. 72. Une évolution de voie d’abord dans la prothèse totale de genou : la voie d’abord en Y Étienne Pénétrat (Metz), Michel Yvroud, Régis Traversari Bloc analgésique crural continu versus infiltration péri-articulaire lors PTG : une étude randomisée et en double aveugle Charles Rivière (Montréal), Arnaud Chaumeron, Charles Rivière, Marie-Ève Lacasse, Daniel Audy, Pierre Drolet, Martin Lavigne, Pascal-André Vendittoli Étude de l’incidence et de la sévérité des complications d’une série consécutive de 1802 blocs fémoraux en chirurgie du genou Sébastien Lustig (Sydney), Corey Scholes, Benjamin Widmer, Myles Coolican, David Parker Adaptation et validation transculturelle de la version française de la composante subjective du nouveau 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE x 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. score de la Knee Society dans la gonarthrose et après prothèse totale de genou Caroline Debette (Lyon), Sébastien Parratte, Guillaume Blanc, Vanessa Pauly, Sébastien Lustig, Elvire Servien, Philippe Neyret, Jean-Noël Argenson Ostéotomie tibiale bilatérale du genou par ouverture interne en une session opératoire : évaluation de la reprise immédiate de l’appui bilatéral Philippe Hernigou (Créteil), Alexandre Worcel, Didier Julian, Isaac Guissou, William Delblond, Pascal Duffiet Résultats des prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec un recul minimum de 15 ans Guillaume Blanc (Marseille), Sébastien Parratte, Jean-Manuel Aubaniac, Jean-Nöel Argenson La navigation a-t-elle un intérêt dans l’implantation des prothèses unicompartimentales du genou ? Charles Casin (Angers), Patrick Le Nay, Philippe Massin, Pascal Bizot Les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales du genou par une prothèse totale du genou sont-ils vraiment moins bons que ceux d’une PTG de première intention : étude rétrospective comparative monocentrique avec un recul minimum de deux ans Alexandre Lunebourg (Marseille), Sébastien Parratte, Vanessa Pauly, Xavier Flécher, Jean Manuel Aubaniac, Jean-Noël Argenson Étude clinique randomisée et en double aveugle du résultat fonctionnel de la chirurgie prothétique du genou par abord mini-subvastus comparé à l’abord conventionnel para-patellaire médial Julien Wegrzyn (Lyon), Sébastien Parratte, Emily J. Miller, Kenton R. Kaufman, Mark W. Pagnano Résultats à plus de dix ans des PTG Hermes postérostabilisées et à plateau fixe Frédéric Zadegan (Paris), Rémy Nizard, Étienne Pitzaer Résultats de 450 prothèses totales du genou ultracongruentes à plateau rotatoire, avec un recul allant de cinq à 9,5 ans Thierry Gaillard (Villefranche), Stéphane Denjean, Frédéric Châtain, Groupe Score Faut-il prothéser la rotule dans les prothèses totales du genou ? À propos de deux séries prospectives comparatives, avec un recul moyen de sept ans Frédéric Châtain (Grenoble), Stéphane Denjean, Thierry Gaillard, Groupe Score 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. Pédiatrie 93. 82. 83. 84. Intérêt de l’IRM de diffusion dans le pronostic précoce de la maladie de Legg-Perthes-Calvé Jérôme Sales-de-Gauzy (Toulouse), Delphine Sammartin-Viron, Julie Vial, David Labarre, Franck Accadbled, Christiane Baunin Traitement chirurgical des épiphysiolyses à grand déplacement par ostéotomie antérieure du col sans luxation de la hanche Brice Ilharreborde (Paris), Cindy Mallet, Georges-François Penneçot, Keyvan Mazda Traitement de l’instabilité fémoro-patellaire par reconstruction du ligament fémoro-patellaire médial chez l’enfant Guillaume Krin (Toulouse), Gorka Knorr, Franck Accadbled, Mohamed Srairi, Jérôme Salesde-Gauzy Ligamentoplastie du croisé antérieur chez l’enfant avec la technique TLS modifiée pédiatrique : résultats préliminaires à deux ans de recul Étienne Cavaignac (Toulouse), Xavier Cassard, Laurent Maubisson, Jorge Knorr, Franck Accadbled, Jérôme Sales-de-Gauzy Relation entre antéversion fémorale et torsion tibiale chez l’enfant : à propos de 1399 cas Yann Glard (Marseille) Agénésie tibiale distale : place de la chirurgie conservatrice Jérôme Sadaka (Paris), Christophe Glorion, Raphaël Seringe, Philippe Wicart Simulation des rétractions musculaires dans la paralysie cérébrale (SiMusCP). Validation d’un outil d’aide à la décision d’allongement chirurgical des muscles rétractés Éric Desailly (St-Fargeau-Ponthierry), Abdennour Sebsadji, Daniel Yepremian, Farid Hareb, Lacouture Patrick, Khouri Néjib Description et classification de l’effet de l’allongement des ischio-jambiers dans le cadre de chirurgies multisites chez l’enfant paralysé cérébral Éric Desailly (St-Fargeau-Ponthierry), Abdennour Sebsadji, Daniel Yepremian, Farid Hareb, Djemal Khalifa, Philippe Hoppenot, Khouri Néjib L’électromyographie dynamique du long péronier et gastrocnémien médial chez les jeunes patients paralytiques cérébraux : une nouvelle approche vers une stratégie thérapeutique fiable Elke Viehweger (Marseille), Christophe Boulay, Guillaume Authier, Vincent Pomero, Marie-Ange Rohon, Yann Glard, Elisabeth Castanier, Gérard Bollini, Jean-Luc Jouve La rotation du bassin : une donnée trop souvent méconnue dans l’évaluation des troubles rotatoires de l’enfant paralysé cérébral diplégique spastique Anne Laure Simon (Paris), Ana Presedo, Brice Ilharreborde, Cindy Mallet, Keyvan Mazda, Georges François Penneçot Diagnostic et traitement de la dysplasie épiphysaire hémimélique (série clinique de neuf cas) Christophe Bosch (Montpellier), Djamel Louahem M Sabah, Philippe Mazeau, Mohamed L’Kaissi, Jérôme Cottalorda Relation entre vitamine D et apophysoses chez l’enfant : étude préliminaire à propos de 100 cas Mahmoud Smida (Tunis), Zied Jlalia, Walid Saied, Mohamed Ridha Cherif, Sami Bouchoucha, Chakib Jalel, Nabil Nessib, Chokri Ammar Épaule 97. 98. Traitement endoscopique des accrochages scapulothoraciques : technique et résultats Benoît Combourieu (Le Chesnay), Pierre Desmoineaux, Nicolas Pujol, Philippe Boisrenoult, Philippe Beaufils Arthrodèse d’épaule sous arthroscopie : étude anatomique de faisabilité 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. Hubert Lenoir (Montpellier), Thomas Williams, Nathalie Kerfant, Dominique Le Nen Mesure de la rétroversion glénoïdienne par tomodensitometrie, comparaison de deux techniques sur épaules saines et arthrosiques Philippe Collin (Rennes), Noboru Matsumara, Gilles Walch Resurfaçage de l’épaule : reconstruit-on réellement l’anatomie proximale de l’humérus ? Nicolas Bonnevialle (Toulouse), Anne-Sophie Coutié, Pierre Mansat, Michel Rongières, Michel Mansat, Paul Bonnevialle L’épaisseur d’un implant glénoïdien sans ciment influence-t-elle les résultats cliniques et radiologiques par rapport aux implants cimentés plus minces ? Série prospective de 373 prothèses totales anatomiques d’épaule Denis Katz (Ploemeur), Jean Kany, Philippe Valenti, Philippe Sauzières, Pascal Gleyze, Kamil ElKholti Résultats à quatre ans de 29 mini-glènes incluses en polyéthylène dans l’athroplastie totale d’épaule pour omarthrose centrée Jean-Marc Glasson (Nice), Mark Ross Prothèses totales d’épaule inversées pour le traitement des fractures humérales du sujet âgé : résultats à un an minimum Lauryl Decroocq (Nice), Grégory Moineau, François Sirveaux, Philippe Clavert, Nicolas Brassart, CharlesÉdouard Thélu, Charles Bessière, Pascal Boileau Résultat du traitement de l’arthrose primitive avec glène biconcave par prothèse inversée Gilles Walch (Lyon), Naoko Mizuno, Patrick J. Denard, Patric Raiss Reconstruction de glène par autogreffe corticospongieuse pour descellement prothétique glénoïdien aseptique. Étude clinique et TDM Tewfik Benkalfate (Rennes), Mickael Ropars, Jérémy Lasbleiz Étude comparative simple rangée versus double rangée dans les ruptures étendues de la coiffe des rotateurs, à propos de 60 cas Philippe Teissier (Nimes), Jacques Teissier, Philippe Marchand, Pascal Kouyoumdjian Transfert de Latissimus Dorsi assisté par arthroscopie dans les ruptures massives et irréparables de la coiffe des rotateurs : résultats d’une étude multicentrique de 53 patients à deux ans de recul minimum Jean Kany (Toulouse), Jean Grimberg, Philippe Valenti, Stéphane Joulié Paralysie radiale dans les reprises de prothèse totale de coude : étude anatomique et clinique, éléments de prévention à propos de quatre cas Thomas Waitzenegger (Paris), Pierre Mansat, Pascal Guillon, Bertrand Coulet, Cyril Lazerges, Michel Chammas Rachis 110. Décompression et instrumentation vertébrale de la sténose lombaire : relation entre les niveaux opérés et les complications per- et postopératoires Filipe Duarte (Porto), Antonio Sousa, Frederico Raposo, Luis Valente, Antonio Moura Gonçalves, Rui Pinto xi 111. Analyse comparative entre la Rh-BMP (InductOs) et l’os spongieux iliaque autologue dans la fusion des arthrodèses intersomatiques par voie antérieure Charles-Henri Flouzat-Lachaniette (Créteil), Amir Ghazanfari, Alexandre Poignard, William Delblond, Jérôme Allain 112. CobbMeter : l’angle de Cobb sur iPhone. Étude de reproductiblité sur les cyphoses traumatiques Frédéric Jacquot (Paris), Sofiane Khelifi, Daniel Gastambide, Alain Sautet, Jean-Marc Feron, Levon Doursounian, Regis Rigal, Axelle Charpentier 113. Les changements de grade des indicateurs de la classification SRS-Schwab sont-ils corrélés à la qualité de vie chez les patients avec déformations rachidiennes ? Résultats d’une étude prospective Benjamin Blondel (Marseille), Justin Smith, Éric Klineberg, Frank Schwab, Christopher Shaffrey, Bertrand Moal, Christopher Ames, Richard Hostin, Kai-Ming Fu, Douglas Burton, Behrooz Akbarnia, Munish Gupta, Robert Hart, Shay Bess, Virginie Lafage, Jean-Pierre Farcy 114. Amélioration clinique postopératoire de patients atteints de déformations rachidiennes : que peut-on en attendre et qui en bénéficie le plus ? Bertrand Moal (New York), Virginie Lafage, Justin Smith, Christopher Ames, Praveen Mummaneni, Gregory Mundis, Jamie Terran, Éric Klineberg, Robert Hart, Benjamin Blondel, Christopher Shaffrey, Frank Schwab, Jean-Pierre Farcy 115. Prise en charge des déformations sagittales par ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation radiologique longitudinale du maintien de la correction Virginie Lafage (New York), Mostafa El Dafrawy, Richard Hostin, Benjamin Blondel, Bertrand Moal, Christopher Ames, Justin Smith, Jamie Terran, Vedat Deviren, Michael Obrien, Frank Schwab, Khaled Kebaish, Jean-Pierre Farcy 116. Prévalence et facteurs de risques de développement d’une cyphose jonctionelle proximale après chirurgie de réalignement par ostéotomies transpédiculaires Virginie Lafage (New york), Christopher Ames, Bertrand Moal, Richard Hostin, Praveen Mummaneni, Khaled Kebaish, Justin Smith, Benjamin Blondel, Christopher Shaffrey, Éric Klineberg, Shay Bess, Frank Schwab, Jean-Pierre Farcy 117. Correction chirurgicale des déformations rachidiennes de l’adulte : analyse radiographique des échecs de réalignement en fonction du type de déformation Bertrand Moal (New York), Frank Schwab, Christopher Ames, Justin Smith, Praveen Mummaneni, Gregory Mundis, Jamie Terran, Éric Klineberg, Robert Hart, Benjamin Blondel, Christopher Shaffrey, Virginie Lafage, Jean-Pierre Farcy 118. Variations anatomiques de la veine illiolombaire dans l’abord antérieur du rachis lombaire, étude anatomique sur 15 sujets Thibault Lafosse (Paris), Philippe Cottin, Guillaume Saintyves, Thierry Bégué 119. Prothèse de disque lombaire et choix du plateau lordosé : prédiction peropératoire de la lordose segmentaire Féthi Laouissat (Nantes), Joël Delécrin xii 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 120. Résultats des 20 premiers cas de prothèses discales lombaires à centrage libre, implantées par voie antérolatérale (Mobidisc latérale®). Comparaison avec la prothèse à introduction conventionnelle (Mobidisc évolution®) Jérôme Allain (Créteil), Charles Henri FlouzatLachaniette, Alexandre Poignard, Joël Delecrin, Jacques Beaurain, Jean-Paul Steib, Lucie Aubourg 121. Résultats radiologiques et évolution des segments adjacents dans un essai clinique randomisé (FDA) : prothèse de disque cervical versus arthrodèse sur deux étages Thierry Dufour (Orléans), Hyun W Bae, Reginald Davis, Steven E. Gaede, Michael Hisey, Greg Hoffman, Kee D. Kim, Pierce Nunley, Daniel Peterson, Ralph Rashbaum, John Stokes Pédiatrie 127. Devenir du dôme talien après traitement du pied bot varus équin par la méthode de Ponseti Philippe Greiner (Lyon), Roger Parot, Abelin-Genevois Kariman, Rémi Kohler, Jérôme Berard, Franck Chotel 128. Évaluation en fin de croissance de la libération postéro-médiale dans le pied bot varus équin congénital idiopathique très sévère de l’enfant. À propos de 98 cas au recul moyen de 22 ans Fanny Alkar (Montpellier), Djamel Louahem, François Bonnel, Frédérique Bonnet, Jérôme Cottalorda 129. La luxation médiotarsienne congénitale ou pied convexe. Classification Jennifer Laravine (Saint-Denis de la Réunion), JeanMarc Laville, Frédéric Salmeron 130. L’ostéotomie haute de l’ulna dans la prise en charge des lésions de Monteggia négligées chez l’enfant Marion Delpont (Montpellier), Djamel Louahem, Gérard Bollini, Jean-Luc Jouve, Jean-Paul Damsin, Raphaël Vialle, Jérôme Sales-De-Gauzy, Franck Accabled, Jérôme Cottalorda 131. Néo-articulation par greffe de cartilage de croissance de crête iliaque dans les amputations congénitales transverses du poignet et de la main François Deroussen (Amiens), Richard Gouron, Marie Juvet-Segarra, Catherine Maes-Clavier, MarieChristine Plancq, Louis-Michel Collet 132. Plaies de guerre de l’enfant en Afghanistan : expérience française de l’hôpital médico-chirurgical KaIa à propos de 81 cas entre juillet 2009 et mars 2012 Antoine Bertani (Lyon), Jean-Louis Daban, Tristan Monchal, Hussam El Chehab, Philippe Candoni, JeanMarc Delmas, François Pons, Sylvain Rigal 133. Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite. Développement et caractérisation d’un modèle animal chez le rat Richard Gouron (Amiens), Romuald Mentaverri, Marie Juvet-Segarra, François Deroussen, Louis-Michel Collet 134. Technique de la membrane induite selon Masquelet dans la pseudarthrose congénitale de tibia. À propos de cinq cas Bruno Dohin (Saint-Étienne), Rémi Kohler 135. Reconstruction osseuse par la technique de la membrane induite chez l’enfant. Série de 14 cas Richard Gouron (Amiens), François Deroussen, Marie Juvet-Segarra, Marie-Christine Plancq, Louis-Michel Collet Traumatologie 139. Fracture pathologique de l’odontoïde : intérêt de la kyphoplastie à propos de trois cas Rémi Chastel (Besançon), Françoise DeRose, Hassan Katranji, Joël Godard 140. Tassement vertébral ostéoporotique : cyphoplastie ou traitement fonctionnel ? Jean-François Cazeneuve (Chivy lès Étouvelles), Jessica Serrand, Yasser Hassan, Abdallah Hilaneh, Ferhat Kermad 141. Résultats cliniques et radiographiques de 50 fractures vertébrales traitées par stentoplastie Florian Cueff (Rennes), Patrick Chatellier, Dotsé Bouaka, Jean-Louis Husson, Denis Huten 142. Vertébroplasties. Étude du remplissage et des fuites à propos d’une série prospective de 143 patients Lydie Garnier (Grenoble), Ael Kerschbaumer, Hervé Vouaillat, Arnaud Bodin, Boumedienne Sadok, Jérôme Tonetti 143. Utilisation d’un dispositif de fluoro-navigation 3D peropératoire dans la chirurgie du rachis. Résultats préliminaires Sébastien Ruatti (Grenoble), Phlippe Merloz, Jérôme Tonetti, Michel Milaire, Arnaud Bodin, Ahmad Eid, Gael Kerschbaumer, Aurélien Courvoisier, Nicolas Maisse, Alexandre Moreau-Gaudry, Émilie Chipon, Caroline Dubois, Jérôme Troccaz 144. La chirurgie mini-invasive des fractures du rachis thoraco-lombaire est-elle maxi-irradiante ? Nicolas Bronsard (Nice), Tah Bi Boli, Maxime Challali, Bernard Padovani, Ghislaine Bruneton, Alain Fuchs, Fernand de Peretti 145. Étude prospective et comparative entre la voie d’abord externe minimale invasive et la voie d’abord externe standard dans le traitement par vis plaque DHS des fractures pertrochantériennes Amine Marzouki (Fès), Faouzi Boutayeb 146. Correction du mouvement physiologique parasite par recalage lors de l’évaluation de la vascularisation résiduelle céphalique fémorale après fracture récente du col par scanner de perfusion Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Vincent Noblet, JeanPaul Armspach, Thomas Moser, Francois Bonnomet, Michel de Mathelin 147. Mortalité et autonomie après fracture de l’extrémité supérieure du fémur chez des patients de plus de 80 ans. Étude prospective d’une cohorte de 300 patients à deux ans Julien Batard (Montpellier), François Canovas, Patrick Faure, Mazen Hamoui, Romain Augoyard, Marie-Aude Munoz, Timothey Bissuel, Olivier Roche 148. Étude de l’impaction cervicale dans les fractures pertrochantériennes fixées par clou PFNA Alexandre Pelissier (Paris), Marion Helin, Patrick Boyer, Philippe Massin 149. Prothèse de hanche d’emblée dans les fractures récentes du cotyle 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Jacques Tabutin (Cannes), Thomas D’Ollonne, Marc Gauci, Frédéric Vogt, Pierre Cambas 150. Rupture aiguë haute des tendons ischio-jambiers : à propos d’une série de 34 patients opérés Nicolas Lefévre (Paris), Yoann Bohu, Jean-François Naouri, Shahnaz Klouche, Serge Herman Hanche 152. Traitement de l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale par un implant poreux. Résultats cliniques et radiologiques Edward De Keating (Nantes), Antoine Rameh, Mostafa Romih 153. Analyse qualitative et quantitative des cellules souches issues de moelle osseuse de patients drépanocytaires utilisables pour le traitement conservateur des ostéonécroses Alexandre Poignard (Créteil), Angélique Lebouvier, Nathalie Chevalier, Philippe Hernigou, Jérôme Allain, Charles-Henri Flouzat Lachaniette, Hélène Rouard 155. Arthroscopie de hanche à départ extracapsulaire sans aide de l’amplificateur de brillance. Technique et resultats Frédéric Laude (Paris), Alain Meyer, Nicolas Graveleau 156. La rotation du bassin dans le plan horizontal : étude expérimentale par le système EOS®, résultats cliniques sur une série de 98 patients Jean-Yves Lazennec (Paris), Adrien Brusson, Marc Antoine Rousseau, Christophe Gomes, Dominique Folinais 157. Prévalence de l’épiphysiolyse fémorale supérieure chez l’adulte présentant une coxarthrose au stade prothètique Jérôme Murgier (Toulouse), Valérie Lafontan, Philippe Chiron 158. Validation de l’agrandissement radiologique pour la planification numérique d’une arthroplastie totale de hanche Simon Mouchel (Rouen), Simon Mouchel, Julien Beldame, Jean Matsoukis, Franck Dujardin 159. Pertinence du choix du type de prothèse de hanche Patrice Papin (Villefranche-sur-Saône), Éric Berthonnaud, Radwan Hilmi, Antoine Hage 160. Reproductibilité et qualité de la littérature française en arthroplastie totale de hanche Christian Delaunay (Longjumeau), Liviu Iovanescu, Gerold Labec Pédiatrie 165. Ostéosynthèse dans les arthrodèses occipito-cervicales de l’enfant. À propos d’une série rétrospective de 20 patients Rony Bou ghosn (Paris), Thierry Odent, Georges Finidori, Michel Zerah, Vicken Topouchian, Loutfi Miladi, Christophe Glorion 166. Étude de l’équilibre sagittal lombo-sacré chez l’enfant sain Émilie Peltier (Marseille), Pascal Adalian, Benjamin Blondel, Katia Chaumoitre, Michel Panuel, Jean-Luc Jouve xiii 167. Relations entre paramètres pelviens et mesures sagittales segmentaires dans la scoliose idiopathique de l’adolescent : analyse d’une cohorte de 410 patients Christophe Vidal (Paris), Christophe Vidal, Turky Amin, Paul Poncet, Keyvan Mazda, Brice Ilharreborde 168. Identifier les scolioses idiopathiques progressives à la première visite à l’aide de paramètres morphologiques 3D Stefan Parent (Montréal), Marie-Lyne Nault, JeanMarc Mac-Thiong, Marjolaine Roy-Beaudry, Isabelle Turgeon, Jacques de Guise, Hubert Labelle 169. Quel est l’impact de l’utilisation du 3D pour déterminer les niveaux de fusion en préopératoire ? Stefan Parent (Montreal), Jean-Marc Mac-Thiong, Kariman Abelin-Genevois, Ibrahim O’Beid, Jacques Griffet, Isabelle Turgeon, Marjolaine Roy-Beaudry 170. Prise en charge transfusionnelle dans la chirurgie de la scoliose idiopathique de l’enfant Sébastien Pesenti (Marseille), David Afonso, Thibault Gsell, Franck Launay, Gérard Bollini, Jean-Luc Jouve 171. Alignement sagittal du rachis cervical dans la scoliose idiopathique et effet de la correction de l’hypocyphose thoracique Jean-Luc Clément (Nice), Martin Schramme, Virginie Rampal, Tony El Hayek, Ioana Oboricia, Édouard Chau 172. Évolution postopératoire de l’équilibre coronal après arthrodèse vertébrale postérieure avec vis pédiculaires pour scoliose idiopathique de l’adolescent Julien Leroux (Rouen), Jean-Marc Mac-Thiong, Hubert Labelle, Stefan Parent 173. Conservation à long terme de la mobilité lombosacrée dans les spondylolisthésis de bas grade avec la technique de Buck modifiée Charlotte De Bodman (Tours), François Bergerault, Benoît de Courtivron, Christian Bonnard 174. Spondylolisthésis de haut grade de l’enfant : technique de réduction de la cyphose lombo-sacrée par rotation du sacrum Virginie Mas (Paris), Brice Ilharreborde, Georges François Penneçot, Mazda Keyvan 175. Dysplasie ischio-vertébrale : étude rétrospective d’une série historique de 30 patients Jean-Charles Aurégan (Paris), Thierry Odent, Lotfi Miladi, Philippe Wicart, Jean Dubousset, Christophe Glorion 176. Pectus excavatum : contre-indications à la technique de Nuss chez l’enfant et alternative thérapeutique Reda Kabbaj (Marseille), Elke Viehweger, Élie Choufani, Franck Launay, David Afonso, Jean-Luc Jouve Cheville / Pied 181. La prothèse totale de cheville : alternative actuelle à l’arthrodèse talo-crurale ? Étude rétrospective à propos de 29 cas Nicolas Cellier (Nîmes), Pascal Kouyoumdjian, Abdelhakim Kherfani, Romain Bidar, Gérard Asencio 182. Étude de la relation entre les lombalgies, les crampes, l’instabilité, les difficultés à marcher à plat et la rétraction des gastrocnémiens. Effets de 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE xiv 183. 184. 185. 186. 187. 188. 189. 190. 191. 192. l’allongement proximal du gastrocnémien médial Pierre Barouk (Bordeaux), Louis-Samuel Barouk Intérêt de gestes de rééquilibration musculaire associés à une double arthrodèse dans le pied du patient neurologique : étude avec un recul de dix ans Anne-Laure Simon (Paris), Philippe Denormandie, Benoît Combourieu, Georges François Penneçot, Christian Garreau de Loubresse, Thierry Judet Traitement du pied varus équin spastique par transfert d’hémi-tendon du tibial antérieur : série monocentrique continue de 30 pieds Lamine Abane (Strasbourg), Marie-Eve Isner, Nicolas Maire, Jean-François Kempf, Philippe Clavert Résultats de la réparation des lésions ostéochondrales du dôme talien par autogreffe ostéocartilagineuse selon la technique de la plastie en mosaïque Julien Mayer (Nancy), Didier Guignand, Olivier Barbier, Juliette Lombard, Laurent Galois, Didier Mainard Codification de l’ostéotomie d’allongement de la colonne externe du calcanéus : bases anatomiques et évaluation clinique tridimensionnelle Éric Toullec (Bordeaux), François Bonnel, Hervé Bouin, Jean-Alain Colombier Orteils en griffes : de la biomécanique à la chirurgie Cyrille Cazeau (Paris), Christophe Piat, Yves Stiglitz Répercussions morphologiques du cinquième orteil après ostéotomies de Weil des métatarsiens médians Germain Pomares (Nancy), Pierre-louis Chaumont, Damien Bellan, Henry Coudane, Jean-pierre Delagoutte Ostéotomies métatarsiennes distales extra-articulaires pour métatarsalgies : percutanées ou à ciel ouvert ? Étude comparative prospective Émilie Roustan (Marseille), Loic le coz, Solenne Frey, Mael Lemeur, Alexandre Rochwerger, Georges Curvale À propos de 60 hallux valgus traités par ostéotomie de scarf ou ostéotomie basale de fermeture percutanée Olivier Jarde (Amiens), Joël Vernois, Arnaud Patout Forces de réaction au sol après chirurgie de l’hallux valgus. Comparaison des techniques de scarf et d’arthrodèse de la première articulation métatarsophalangienne Richard Ballas (Saint-Étienne), Rémi Philipot, Pascal Édouard, Nicolas Peyrot, Florent Delangle, Frédéric Farizon Complications mécaniques des plaques vissées pour arthrodèse de l’hallux : analyse biomécanique et déductions pratiques François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche 213. 214. 215. 216. 217. 218. 219. 220. 221. Trauma 211. Évaluation du coût économique des fractures de l’épaule de l’adulte sur un centre de traumatologie pendant une année Alexandre Roux (Carpentras), Souad El Batti, Lauryl Decroocq, Fernand De Peretti 212. Analyse par 137 scanners de la distance apex tête humérale/grand pectoral : validation d’un repère fiable de positionnement des prothèses d’épaule traumatique quelle que soit la voie d’abord 222. Julien Uhring (Besançon), Christelle Peyron, Sébastien Aubry, Julien Boudard, Séverin Rochet, Tristan Lascar, David Gallinet, Nicolas Gasse, Laurent Obert Ostéosynthèse des fractures du col chirurgical de l’humérus par enclouage antérograde ou embrochage fasciculé rétrograde. Étude comparative à propos de 105 cas Loïc Milin (Nancy), Frédéric Éloy, François Sirveaux, Didier Mainard, Daniel Molé, Henry Coudane Évolution du clou télégraph pour le traitement des fractures de l’humérus proximal Christian Cuny (Metz), Thomas Goetzmann, M’Barek Irrazi, Aboubekr Berrichi, Nicolas Ionescu, Sorin Precup, Delphine Dedome, Jean-Baptiste Gross, Pierre-Yves Le Coadou, Laurent Galois, Didier Mainard Prothèses inversées pour fractures après 70 ans : corrélation des résultats fonctionnels avec la hauteur prothétique et le raccourcissement huméral Julien Uhring (Besançon), Antoine Adam, David Gallinet, Séverin Rochet, Nicolas Gasse, Pascal Clappaz, Patrick Garbuio, Laurent Obert L’ostéosynthèse par plaque lambda des fractures de l’extrémité distale de l’humérus. Résultats d’une série continue de 75 fractures Dominique Saragaglia (Grenoble), René-Christopher Rouchy, Numa Mercier Traitement des fractures de l’humérus distal par plaques à vis verrouillées LCP DHP chez le sujet de plus de 65 ans – l’expérience strasbourgeoise Guillaume Ducrot (Strasbourg), Francois Bonnomet, Philippe Adam, Antonio Di Marco, David Brinkert, Matthieu Ehlinger Ostéosynthèse des fractures complexes de l’ulna proximale par une plaque anatomique à vis verrouillée (LCP Olécrane). Notre expérience à propos de 23 cas Mazen Ali (Orléans), Fredson Razanabola, Luca Capuano, Hocine Benyahia, Ali Boutrig, Lazar-daniel Ocneriu, Walid Aryan, Didier Yaffi Évaluation hebdomadaire prospective monocentrique du vécu du patient par le Quickdash après fracture du radius distal Xavier Bouilloux (Besançon), Maxime Ferrier, Pierre Bastien Rey, Julien Uhring, Nicolas Gasse, Antoine Serre, Severin Rochet, Laurent Obert Ostéosynthèse des fractures du radius distal par technique HK2 Frédéric Lebailly (Strasbourg), Abdullah Alqahtani, Amir Hariri, Sybille Facca, Philippe Liverneaux Évaluation isocinétique des conséquences d’une lésion de la styloïde ulnaire sur la force de prono-supination après fracture du radius distal ostéosynthésée par plaque verrouillée Christophe Bosch (Montpellier), Olivier Mares, Marc Julia, Cyril Lazerges, Suheyla Barthes, Pierre Croutzet, Bertrand Coulet, Michel Chammas Traitement des dissociations scapholunaires par triple ténodèse au flexor carpi radialis : résultats préliminaires et analyse des complications précoces d’une étude prospective de 20 patients Nicolas Pauchard (Nancy), Antoine Dederichs, Jérôme Segret, Stéphane Barbary, François Dap, Michèle De Gasperi, Gilles Dautel 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Genou 224. Arthroplastie totale du genou pour gonarthrose sur genu valgum sévère. Intérêt d’un abord chirurgical avec ostéotomie de la tubérosité antérieure du tibia et passant sous le vaste latéral. À propos de 38 patients avec un recul minimum de six ans Jean-François Pflieger (Montpellier), Sébastien Trincat, Stéphane Didelot, Philippe Maury 225. Évaluation avec un système de navigation de la précision d’une instrumentation sur mesure pour prothèse totale du genou : étude prospective de 60 cas Sébastien Lustig (Sydney), Samir Oussedik, Corey Scholes, Myles Coolican, David Parker 226. Résultats comparatifs de 209 prothèses totales du genou naviguées et 241 prothèses totales du genou non naviguées, à cinq ans de recul minimum Stéphane Denjean (Macon), Frédéric Châtain, Thierry Gaillard, Groupe Score 227. Résultats à dix ans des PTG postéro-stabilisées posées avec ou sans navigation (même équipe chirurgicale, même implant) Philippe Hernigou (Paris), Alexandre Poignard, Didier Julian, William Delblond, Lachaniette Flouzat, Pascal Duffiet, Isaac Guissou, Yashiuro Homma 228. Précision de la reconstruction du genou avec planification préopératoire tridimensionnelle personnalisée et guides de coupe sur mesure d’une PTG Jean-Pierre Franceschi (Marseille), Abdou Sbihi, Vincent Leclercq 229. Évaluation de la qualité d’alignement de l’axe mécanique sur une première série de patients traités pour arthroplastie du genou avec le système d’instrumentation sur mesure Visonaire Jérôme Grobost (Le Mans), Roméo Menard 230. Prothèse totale de genou : les blocs de coupe sur mesure améliorent-ils la reconstruction de l’axe mécanique ? Frédéric Vauclair (Lausanne), Nemanja, Polic, Kamiar Aminian, Brigitte Jolles 231. Intérêt économique à l’utilisation d’un ancillaire sur mesure en chirurgie prothétique du genou. Données chiffrées Gilles Gagna (Le Mans) 232. Planification virtuelle de la reconstruction articulaire lors des révisions de prothèse totale du genou Jean-Yves Jenny (Strasbourg) 233. La cimentation complète ou partielle de l’embase tibiale d’une PTG n’influe pas sur la survie Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Olimpio Galasso, Dominique Saragaglia, Rolf Miehlke 234. Le mouvement paradoxal fémoral des prothèses totales de genou : comparaison de deux dessins de plateau tibial, retentissement clinique et étude cinématique fluoroscopique Vincent Pineau (Caen), Benoît Lebel, Solène Gouzy, Guillaume Lemaître, Jean-Jacques Dutheil, Claude Vielpeau 235. Essai Clinique de phase III : implantation de chondrocytes autologues inclus dans un gel versus mosaïcoplastie, résultats à un an Frédéric Dubrana (Brest), Jean-François Potel, Henry Robert, Elvire Servien, Christophe Buissiere, Philippe xv Boisrenoult, Gilbert Versier, Christophe Hulet, Philippe Neyret, Éric Stindel Gestion des risques/Chirurgie ambulatoire 239. Hémi-arthroplastie de surfaçage huméral en chirurgie ambulatoire, étude de faisabilité Ibrahim Kalouche (Paris), Warren Noël, Antoine Maalouf, César Vincent, Marc Soubeyrand, Charles Court, Olivier Gagey 240. Prise en charge à domicile de l’analgésie par bloc interscalénique après chirurgie de l’épaule en ambulatoire. Incidents, charge de soin et ressenti des patients Didier Milan (Paris), Yasmine Ait-Yahia, Florence Marchand-Maillet, Nicolas Dufeu, Alain Sautet, Marc Beaussier 241. Réparation arthroscopique des lésions scapholunaires chroniques par suture capsulo-ligamentaire dorsale Christophe Mathoulin (Paris), Adeline Cambon-Binder 242. Étude de faisabilité de la chirurgie de l’hallux valgus en chirurgie ambulatoire Véronique Molina (Le Kremlin-Bicêtre), Volodia Dangouloff Ros, Anne Decaux, César Vincent, Marc Soubeyrand 243. Micro-discectomie endoscopique de la hernie discale lombaire et hospitalisation ambulatoire Sébastien Lévy (Nouméa), Jean-Louis Labbé, Olivier Peres, Benoît Chabert, Olivier Leclair, Patrice Scemama, François Jourdel, Renaud Goulon 244. Compressions médullaires peropératoires lors d’interventions rachidiennes et extra-rachidiennes des mucopolysaccharidoses : revue de trois cas Nicolas Pauchard (Nancy), Pierre Journeau, Christophe Garin, Pierre Lascombes, Jean-Luc Jouve 245. Diminution significative du saignement et du besoin de transfusions lors d’une PTG avec l’utilisation d’un gel à base de thrombine en peropératoire Ivaylo Pehlivanov (Montréal), Josée Delisle, Pierre Ranger, G. Yves Laflamme, Julio Fernandes 246. Résultats fonctionnels et complications après remplacement prothétique dans une population de patients greffés pulmonaires Patrick Boyer (Paris), Gabriel Tabut, Philippe Loriaut, Philippe Brugière, Cécile Jeanrot, Hervé Mal, Philippe Massin 247. Injection unique d’acide tranéxamique pour réduire la morbidité des prothèses totales de hanche Hervé Hourlier (Wignehies), Peter Fennema Hanche 250. Analyse de marche après arthroplastie totale de hanche. Apport de la voie antérieure mini-invasive avec planification tridimensionnelle Elhadi Sariali (Paris), Shahnaz Klouche, Damien Hastendeufel, Frédéric Khiami, Hugues PAscalMousselard, Yves Catonné 251. Validation radiologique d’une technique de positionnement de l’implant fémoral d’un resurfaçage de la hanche guidée par amplificateur de brillance Régis Pailhé (Toulouse), Julien Laborde, Nicolas Reina, Valérie Lafontan, Étienne Cavaignac, Philippe Chiron 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 252. La chirurgie assistée par ordinateur permet-elle d’améliorer la restitution de la longueur et de l’offset global lors d’une PTH ? Nicolas Bouguennec (Nantes), Guillaume Odri, Denis Waast, Jean-Marie Philippeau 253. La restitution de l’offset fémoral après prothèse totale de hanche : évaluation par l’imagerie EOS® à propos d’une série de 100 patients Jean-Yves Lazennec (Paris), Adrien Brusson, Marc Antoine Rousseau 254. Apport de la planification tridimensionnelle assistée par ordinateur dans l’anticipation des difficultés peropératoires des arthroplasties totales de hanche par voie mini-invasive Elhadi Sariali (Paris), Frédéric Khiami, Hugues Pascal Moussellard, Yves Catonne 255. Prothèse de hanche sur déport fémoral augmenté et coxa vara : intérêt du resurfaçage de hanche Alexandre Blairon (Lille), Bruno Miletic, Gilles Pasquier, Henri Migaud, Julien Girard 256. Intérêt des cols modulaires pour reproduire l’anatomie extramédullaire du col fémoral dans les prothèses totales de hanche Romain Schutz (Paris), Tiphaine Delcourt, Yves Stiglitz, Philippe Massin 257. Fracture de prothèse totale de hanche à col modulaire Philippe Wodecki (Longjumeau), David Sabbah, Gwénolé Kermarrec, Issam Semaan 258. Tige fémorale avec ou sans ciment dans les hémiarthroplasties pour les fractures du col fémoral Jean-Louis Rouvillain (Fort-de-France), Chafiq Zekhnini, Emmanuel Garron, Octavio Labrada Blanco, Cyril Gane Genou 260. Résultats à 15 ans de recul de 35 trochléoplasties de creusement dans le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire Thomas Rouanet (Lille), Antoine Combes, Grégoire Dereudre, François Gougeon, Henri Migaud, Gilles Pasquier 261. Intérêt et fiabilité de l’examen radiographique dynamique au Telos dans l’évaluation des laxités antérieures du genou Jean-Claude Panisset (Grenoble), Julien Chappuis 262. Mesure de la laxité antérieure du genou : validation du GNRB® sur une série de 114 patients Nicolas Lefévre (Paris), Yoann Bohu, Serge Herman 263. Comparaison de trois méthodes de mesure des laxités antérieures du genou. Étude comparative de clichés dynamiques passifs Telos® et « Lerat » par rapport au GNRB® Simon Mouchel (Rouen), Julien Beldame, Simon Bertiaux, Jacques marie Adam, Frédéric Mouilhade, Xavier Roussignol, Franck Dujardin 264. Intérêt du KT fémoral continu dans les ligamentoplasties du LCA. Étude prospective à partir de 38 cas Antoine Gérin (Bobigny), Antoine Gérin, Patricia Thoreux 265. Augmentation des ruptures partielles du LCA : étude de 30 cas à deux ans de recul minimum xvii Anthony Viste (Lyon), Romain Desmarchelier, Rodolphe Testa, Jean-Luc Besse, Bernard Moyen, Michel-Henri Fessy 266. Comparaison de la résistance biomécanique en traction des ménisques lyophilisés versus natifs Caroline Debette (Lyon), Sébastien Lustig, Guillaume Demey, Philippe Neyret, David Mitton, Laurence Barnouin, Elvire Servien 267. Résultats à moyen terme des allogreffes méniscales réalisées sous arthroscopie sans plots osseux : à propos de 22 cas Thibaut Roumazeille (Ambroise-Paré), Shahnaz Klouche, Benoît Rousselin, Nicolas Graveleau, Philippe Hardy 268. Résultats à long terme de la chirurgie du menisque discoïde : à propos de 42 cas Abdelhakim Kherfani (Manouba), Hamza Cherni, Moez Ouertatani, Habib Nouri, Ali Ben Hassine, Mohamed Hedi Maherzi, Mondher Mestiri Hanche 271. Le positionnement anatomique de la cupule acétabulaire diminue le risque de luxation d’une prothèse totale de hanche Sorin Blendea (Angers), Philippe Merloz, Jocelyne Troccaz 272. Résultats à plus de dix ans des tiges fémorales anatomiques non cimentées ABG II Gérard Asencio (Nîmes), Philippe Duchemin, Bernard Llagone, Raoul Bertin, Pascal Kouyoumdjan 273. Résultats à cinq ans des câbles et des fils de cerclage sur arthroplastie totale de hanche Charles Berton (Lille/Genève), Anne Lübbeke, Gabor Puskás, Panaiotis Christofilopoulos, Richard Stern, Pierre Hoffmeyer 274. Descellements acetabulaires avec perte de substance osseuse : reconstruction par greffe et anneaux de soutien, résultats d’une série continue de 145 cas Guillaume Bacle (Tours), Jérôme Druon, Philippe Rosset 275. Reconstructions acétabulaires par allogreffe viroinactivée au cours des RPTH : précautions d’emploi pour les reconstructions de gros volume. Revue de 51 cas à cinq ans de recul Laurent Vastel (Bobigny), Jean-Pierre Courpied, Vincent Wassermann, Alain Charles Masquelet 276. Extraction d’un implant fémoral ostéointégré par trait d’ostéotomie longitudinal postérieur : révision fémorale sans escalade. Note technique et revue de 17 patients Alexandre Boceno (Nantes), Romain Revert, Alexandre Boceno, Jean-Marie Philippeau, François Gouin 277. Aspirine versus HBPM en prévention des TVP après PTH : une étude randomisée en double aveugle (étude Epcat) Charles Riviere (Montréal), David Anderson, Éric Bohm, Étienne Belzile, Kahn Susan, David Zukor, William Fisher, Wade Gofton, Peter Gross, Stephane Pelet, Mark Crowther, Steven MacDonald, Paul Kim, Michael Dunbar, Nicki Davis, Marc Carrier, Philip Wells, Michael Kovacs, Marc Rodger, Pascal-Andre Vendittoli xx 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 278. Motivations et satisfaction des patients opérés pour PTH : les patients sont plus déçus dans les années 2000 que dans les années 1990 Matthieu Ollivier (Marseille), Sébastien Parratte, Guillaume Blanc, Vanessa Pauly, Xavier Flecher, Solenne Frey, Jean-Noël Argenson 279. Facture de stress de l’aileron sacré droit après prothèse totale de hanche gauche pour coxarthrose (présentation d’un cas) Hamzi Mazloum (Jib Jannine-Liban), Raymond Massaad Traumatologie 284. Fracture fémorale interprothétique. L’option miniinvasive et l’armement de l’ensemble du fémur Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Jaroslaw Czekaj, David Brinkert, Guillaume Ducrot, Philippe Adam, Francois Bonnomet 285. Traitement conservateur des ruptures partielles du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion Cyrille Delin (Paris), Stéphane Silvera, Patrick Djian, Philippe Thelen, Jean-yves Vandensteene, Patrick Javoy, Didier Rousseau, Dominique Folinais, Paul Legmann 286. Prise en charge chirurgicale protocolisée des lésions aiguës multiligamentaires avec atteinte du plan postéro-latéral du genou : résultat à moyen terme Philippe Boisrenoult (Le Chesnay), Vincent Wasserman, Philippe Beaufls, Nicolas Pujol 287. Résultats à long terme de la reconstruction par ligament synthétique dans les ruptures récentes du ligament croisé postérieur du genou Nicolas Chassigné (Lille), Laurent Vasseur, Alexandre Blairon, Bruno Miletic, Henri Migaud, Gilles Pasquier 288. La tubéroplastie dans les fractures des plateaux tibiaux Louis-Étienne Gayet (Poitiers), Tanguy Vendeuvre, Simon Teyssedou, Mathieu Saget, Cyril Brèque 289. Traitement des fractures ouvertes de jambe de l’adulte par enclouage verrouillé. À propos de 65 cas Timothée Viel (Angers), Charles Casin, Nicolas Bigorre, Florian Ducellier, Patrick Cronier 290. Intérêt de la voie postéro-latérale dans les fractures de l’extrémité articulaire et non articulaire du tibia distal Rémi Chastel (Besançon), Gregoire Leclerc, Antoine Serre, Natacha Lecomte, Emmanuelle Jardin, Daniel Lepage, Patrick Garbuio 291. La reprise de l’appui immédiat peut-elle être envisagée sans risque à la suite de l’ostéosynthèse des fractures bimalléolaires simples ? Emmanuel Felts (Marseille), Xavier Flecher, Damien Lami, Sébastien Parratte, Jean-Noël Argenson 292. Le traitement en deux temps des fractures du pilon tibial, une série de 32 fractures Mohamed Mimeche (Batna, Algérie), Chawki Derdous, Azzedine Gaziz, Hachemi Makhloufi Infection 294. Infections ostéo-articulaires (IOA) à staphylococcus aureus sensible à la méticilline (SASM) : première démonstration de la corrélation entre délai d’évolution et persistance intra-ostéoblastique Florent Valour (Lyon), Florent Valour, Jean-Philippe Rasigade, Sophie Trouillet, Anissa Bouaziz, Hélène Meugnier, Sébastien Lustig, Tristan Ferry, Frédéric Laurent 295. Évolution sur dix ans de la microbiologie dans les infections ostéo-articulaires dans un centre de référence Marie Titécat (Lille), Caroline Loiez, Éric Senneville, Gregory Kern, René Courcol, Henri Migaud 296. Le dosage de la protéine C-réactive (PCR) articulaire : un nouveau marqueur de l’infection ostéoarticulaire ? Guillaume Bressy (Reims), Jean-Baptiste Oudart, Bertrand Leroux, Saïdou Diallo, Xavier Ohl, FançoisXavier Maquart, Karim Madi, Laurent Ramont, Émile Dehoux 297. Comparaison des associations clindamycine-rifampicine et clindamycine-lévofloxacine dans le traitement des infections ostéo-articulaires staphylococciques : étude pharmacologique et clinique Christophe Nich (Paris), Aurélie Bernard, Perrine Parize, Anaïs Bouvet, Marie Lavollay, MarieDominique Kitzis de Saint-Jo, Jean-Luc Mainardi, Bernard Augereau, Florence Gillaizeau, Brigitte Sabatier, Thibaut Caruba 298. Infections des prothèses totales de hanche et de genou. Étude comparative Bertille Charruau (Angers), Pierre De Sainte Hermine, Florian Ducellier, Pascal Bizot 299. Survie à dix ans des changements en deux temps de prothèses totales de genou infectées. Intérêt d’un protocole standardisé Grégory Kern (Lille), Sophie Putman, Bruno Miletic, Éric Beltrand, Gilles Pasquier, Henri Migaud, Éric Senneville 300. Les infections ostéoarticulaires de l’enfant : à propos de 78 cas et revue de la littérature Redouane El Fezzazi (Marrakech), El Mouhtadi Aghoutane 301. Contamination bactérienne de l’autogreffe au cours des arthrodèses postérolatérales lombaires instrumentées François Lavigne (Garches), Martin Rottman, Thierry Judet, Christian Garreau de Loubresse Recherche 306. Aspects en microtomographie X et en histologie de la microarchitecture osseuse vertébrale au cours des ostéoporoses avérées Florence Mallard (Angers), Pascal Bizot, Béatrice Bouvard, Philippe Mercier, Daniel Chappard 307. Résistance en arrachement de vis pédiculaires percutanées cimentées sur vertèbres lombaires ostéoporotiques Yann philippe Charles (Strasbourg), Hervé Pelletier, Priscilla Hydier, Sébastien Schuller, Julien Garnon, Philippe Clavert, Jean-Paul Steib 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 308. Effet de la noradrénaline sur la perfusion de la moelle épinière à la phase aiguë d’un traumatisme médullaire : étude expérimentale Arnaud Dubory (Paris), Marc Soubeyrand, Jacques Duranteau, Éric Vicaut, Elisabeth Laemmel, Charles Court 309. Caractérisation de l’angle HKS sur pangonométrie des membre inférieurs utilisant le système d’acquisition EOS : influence de la rotation et comparaison des mesures en 2D et en 3D Frédéric Sailhan (Paris), Antoine Feydy, Philippe Anract, Jean-Pierre Courpied, Jean-Luc Drape 310. Morphométrie comparative de la rangée proximale des os du carpe et des têtes métatarsiennes. Applications aux transferts microchirurgicaux pour reconstruction du carpe Aurélien Aumar (Lille), Guillaume Wavreille, Christian Fontaine, Michel Schoofs 311. Rôle potentiel du ligament de hoffa dans la physiopathologie de l’arthrose Didier Mainard (Nancy), Pierre-Jean Francin, Cécile Guillaume, Pascale Gegout-Pottie, Marthe Rousseau, Nathalie Presle 312. Quantification de la fixation primaire d’un implant acétabulaire en titane Patrice Guiffault (Le Havre), Julien Beldame, Fabien Billuart, Stéphane Van Driessche, Benjamin Lefebvre, Jean Matsoukis 313. Membranes nanofibreuses avec nanoréservoirs pour la régénération ostéoarticulaire et osseuse Sybille Facca (Strasbourg), Alice Ferrand, Carlos Palomares-Mendoza, Nadia Benkirane-Jessel, Philippe Liverneaux, Florence Fioretti 314. Implication des récepteurs aux estrogènes dans l’ostéolyse aux particules d’usure Christophe Nich (Paris), Roberto Valladeres, Allison Rao, Stefan Zwigenberger, Chenguang Li, Zhenyu Yao, Hervé Petite, Moussa Hamadouche, Stuart Goodman Main/Poignet 316. Cals vicieux du radius distal : restauration de la longueur du radius par autogreffe ou allogreffe ? Jean-Luc Roux (Montpellier), Gero Meyer Zu Reckendorf, Yves Allieu 317. L’ostéotomie cunéiforme de retournement (OCR) du radius distal dans la déformation de Madelung : à propos de dix cas Florence Mallard (Angers), Jérôme Jeudy, Fabrice Rabarin, Guy Raimbeau, Pierre-Alain Fouque, Bruno Césari, Pascal Bizot, Yann Saint-Cast 318. Évaluation de la satisfaction des patients opérés du poignet rhumatoïde dorsal à long terme : étude rétrospective à propos de 95 cas Alexandre Petit (Tours), Julien Hérard, Jacky Laulan 319. Comparaison à long terme des résultats subjectifs des interventions de Darrach et de Sauvé-Kapandji Ann Williot (Tours), Alexandre Petit, Guillaume Bacle, Jacky Laulan 320. Ruptures du ligament dorsal intercarpien responsables de douleurs chroniques du poignet : résultats de 17 capsuloplasties arthroscopiques dorsales 321. 322. 323. 324. xxi Adeline Cambon-Binder (Paris), Nathalie Kerfant, Abhijeet Wahegaonkar, Christophe Mathoulin Une nouvelle arthroplastie trapézométacarpienne par un implant libre de resurfaçage en pyrocarbone Philippe Bellemère (Nantes), Étienne Gaisne, Thierry Loubersac, Ludovic Ardouin, Sylvie Collon Prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose : étude comparative de trois techniques chirurgicales Reeta Ramdhian-Wihlm (Strasbourg), Sybille Facca, Stéphanie Gouzou, Philippe Liverneaux Prothèses interphalangiennes de doigts longs dans l’arthrose primitive : étude rètrospective implant en pyrocarbone versus implant en silicone Sylvie Collon (Nantes), Philippe Bellemère, Étienne Gaisne, Francis Chaise, Pierre-Georges Poirier, JeanPaul Friol Traitement des maladies avec defects acquis des premiers doigts de la main Michail Danilkin (Kurgan), Denis Shabalin Genou 326. Effet du plasma riche en plaquettes (PRP) sur la cicatrisation os-tendon chez le lapin Jérôme Delambre (Paris), Morad Bensidhoum, Florence Aïm, Charbel Khalil, Bertrand David, JeanMarie Launay, Hervé Petite, Didier Hannouche 327. AM fascicule influence la rotation interne plus que PL fascicule – l´étude clinique et cadavérique Martin Komzák (Znojmo), Radek Hart, František Okál, Jean-Yves Jenny 328. Douleur après ligamentoplastie du LCA par la technique all-inside versus technique classique : étude prospective randomisée comparative Henri d’Astorg (Paris), Horea Benea, Shanhez Klouche, Julien Deranlot, Tobias Krauss, Thomas Bauer, Philippe Hardy 329. Résultats du prélèvement postérieur des tendons ischio-jambiers : à propos des 100 premiers cas Romain Letartre (Lille), Nicolas Bonnevialle, JeanJacques Sensey, François Gougeon 330. La combinaison en un temps d’une autogreffe du LCA et d’une ostéotomie tibiale de valgisation-extension (OTVE) permet la reprise du sport en compétition dans un cas sur deux Christophe Trojani (Nice), Hicham Elhor, Michel Carles, Pascal Boileau 331. Analyse à trois ans d’une série prospective de 70 ligamentoplasties du ligament patello-fémoral médial Rémi Philippot (Saint-Étienne), Bertrand Boyer, Olivier Carnesecci, Frédéric Farizon 332. Évaluation clinique d’une série continue de 55 cas de ligamentoplastie partielle du ligament croisé antérieur par la technique TLS® (greffe courte aux ischiojambiers) Yoann Bohu (Paris), Camille Steltzlen, Nicolas Lefevre, Serge Herman 333. KJ avec technique de prélèvement mini-invasive : incidence des douleurs antérieures et score IKDC à plus de dix ans de recul Khaled Bouacida (Nice), Christophe Trojani, Pascal Boileau xxii 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 334. Étude de la laxité en rotation et de la proprioception à deux ans après augmentation de ruptures partielles du LCA Anthony Viste (Lyon), Romain Desmarchelier, Rodolphe Testa, Laurence Chèze, Bernard Moyen, Michel-Henri Fessy Traumatologie 336. Utilisation des protéines osseuses inductrices en chirurgie des os longs : necessité d’un registre national de poses. Étude prospective continue multicentrique Laurent Obert (Besançon), Aurélien Couesmes, Aurélien Courvoisier, Frédéric Sailhan, Olivier Laffenetre 337. Prolactine et cortisol : valeur prédictive chez les polytraumatisés Jean-Claude Lahoud (Liban), Karl Kamel, Fadi Hoyek, Georges Abi Fares, Christian Haddad, Marc Abi Hatem, Monique Tabet, Amal Chelala, Elissar Dagher, Ziad El Khoury, Georges Nohra, Pascal Lahoud 338. Utilisation de la thérapie à pression négative dans les plaies des parties molles de guerre : expérience de l’hôpital médicochirurgical français de Kaboul Philippe Candoni (Marseille), Tristan Monchal, Antoine Bertani, Jean-Louis Daban, Hussam El Chehab, JeanMarc Delmas, François Pons, Sylvain Rigal 339. Kyphoplastie du calcanéum, cinq ans d’expérience Frédéric Jacquot (Paris), Frédéric Jacquot, Thomas Letellier, Alain Sautet, Mokrane Ait Mokhtar, JeanMarc Feron, Levon Doursounian 340. Traitement des fractures thalamiques du calanéus par Relèvement et embrochage à foyer fermé Jean Michel (Gonesse), Maryline Pissonier, Benjamin Bouyer, Alain Asselineau, Véronique Molina, Charles Court, Olivier Gagey 341. Une solution mini-invasive pour les fractures articulaires du calcaneus : le clou calcanail Patrick Simon (Lyon), Mario Goldzak, Florent Weppe, Thomas Mittelmeier 342. Fractures thalamiques du calcanéum : y-a-t’il un intérêt à utiliser les plaques verrouillées d’ostéosynthèse ? Romain Bidar (Nîmes), Alexandre Dhenin, Gérard Asencio 343. Les fractures du corps du naviculaire. À propos de 24 cas Jean-Marie Frin (Angers), Patrick Cronier, Pascal Bizot, Vincent Steiger, Abdelhafid Talha 344. Pieds de mine fermés : nouvelle approche de la prise en charge chirurgicale Fabrice Bazile (Clamart), Raphaël Barthelemy, Bertrand Bauer, Fabien Nuzacci, Bernard Deloynes, Sylvain Rigal Tumeur 346. Ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traité par forage résection osseux percutané : cinq cas Sébastien Raux (Lyon), Kariman Abelin-Genevois, Isabelle Canterino, Vincent Cunin, Alice Fassier, Franck Chotel, Rémi Kohler 347. Résultats cliniques et radiologiques des transferts épiphysaires de fibula après résection d’une tumeur osseuse chez sept enfants Manon Bachy (Paris), Stéphanie Pannier, Caroline Dana, Arielle Salon, Éric Mascard, Christophe Glorion 348. Adamantinome : suivi à long terme et regard critique sur la prise en charge thérapeutique Louis-Romée Le Nail (Tours), Heide Elke Viehweger, Frédéric Sailhan, Frédérique Larousserie, Gonzague De Pinieux, Philippe Rosset, Philippe Anract 349. L’existence d’enchondromes regressifs doit-elle modifier les principes de surveillance des enchondromes ? Analyse d’une série continue sur une période de 13 ans Alexandre Rochwerger (Marseille), Philippe. Souteyrand, Solenne Frey, Mael Lemeur, Christophe Chagnaud, Vincent Zink, Georges Curvale 350. Reconstruction après resection totale du fémur pour tumeur Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine, Salwa Alkhallaf, Barbara Markowska, Nicole Delépine 351. Faut-il biopsier les grosses tumeurs cartilagineuses de l’os iliaque de l’adulte ? Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delépine 352. Résection « en bloc » des chordomes sacrés. Intêrét de l’abord bilatéral par voie antérieure et postérieure. À partir de 27 cas Arnaud Dubory (Paris), Gilles Missenard, Charles Court 353. Sarcomes du canal carpien : chirurgie conservatrice et reconstructrice précoce, à propos de deux cas Cyril Lazerges (Montpellier), Marie-pierre Mirous, Bertrand Coulet, Michel Chammas 354. Tumeurs à cellules géantes des gaines des tendons de la main : revue de 96 patients à un recul moyen de 12 ans Romain Lancigu (Angers-Trélazé), Guy Raimbeau, Fabrice Rabarin, Jérôme Jeudy, Yann Saint Cast, Pierre Alain Fouque, Bruno Cesari POSTERS ÉLECTRONIQUES (E-POSTERS) Adulte orthopédie cheville/pied 400. Les ostéomes ostéoïdes juxta-articulaires du pied. Particularités cliniques et thérapeutiques. À propos de dix cas Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane, Amine Blemoubarek, Karim Ahed, Rachid Ait moha, Adonis Magoumou, Yasser El Andaloussi, Ahmed Reda Haddoune, Mohammed Ouarab 401. Cal vicieux en erectus après arthrodèse de l’hallux : ostéotomie trapézoïdale correctrice in situ François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche 402. Conflit unguéal et dysmorphie en dehors de l’hallux valgus : technique et indication d’une ostéotomie phalangienne François Bonnel (Montpellier), Pierre Auteroche 403. Fracture avulsion spontanée et négligée du tendon d’Achille par insuffisance osseuse. À propos d’un cas et revue de la littérature. Fracture avulsion spontanée du tendon d’Achille par insuffisance osseuse. À propos d’un cas fracture avulsion SPO Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane, Amine Blemoubarek, Karim Ahed, Rachid Ait Moha, Yasser El Andaloussi, A. Reda Haddoune, Mohammed Ouarab xxiv 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Adulte orthopédie coude/épaule 405. Résultats à plus de dix ans de la prothèse totale de coude de Coonrad-Morrey Pierre Mansat (Toulouse), Nicolas Bonnevialle, Xavier Bayle, Michel Rongières, Paul Bonnevialle 406. Le kyste hydatique musculaire à propos de trois cas Abdelhak Mardy (Fès), Hicham Mahdane, Soufiane Bensaad, Mohammed Shimi, Abdelhalim El Ibrahimi, Abdelmajid El Mrini 407. Imagerie des algodystophies des membres inferieurs chez la femme enceinte : à propos de sept cas Wiem Feki (Sfax), Molk Abdelkafi, Yessine Guermazi, Emna Fourati, Sondes Haddar, Hanen Abid, Sofiene Baklouti, Moez Trigui, Kheireddine Ben mahfoudh, Jameleddine Mnif 408. Absence congénitale bilatérale de la patella : à propos d’un cas et revue de la littérature Yahia Jeridi (Tunis), Yahia Jeridi, Atef Ben mrad, Abderazek Bouguira, Imed Trigui, Ahmed Belkadhi, Faycel Saadaoui, Mounir Zouari 409. Comparaison clinique et radiologique des résultats d’une réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs chez des patients de moins de 50 ans et de plus de 70 ans sur une serie prospective continue multicentrique de 312 cas Pablo Valle (Paris), Jean Kany, Jérôme Garret, Denis Katz, Kamil Elkolti, Philippe Valenti 410. À cinq ans de recul, le Bankart arthroscopique présente deux fois plus de récidives que la butée de Latarjet. À propos de 186 cas appariés Charles Bessière (Nice), Christophe Trojani, Michel Carles, Pascal Boileau 411. Défects osseux dans l’instabilité antérieure chronique post-traumatique de l’épaule : y-a-t-il une corrélation entre les lésions humérales et glénoïdiennes ? Alexandre Fournier (Paris), Shahnaz Klouche, Rousseau Benoît, Philippe Clément, Philippe Hardy 412. De nouvelles approches techniques pour allongement par ostéosynthèse transosseuse dans l’inégalité acquise de longueur de l’humérus Anna Aranovich (Kurgan), Fedor Gofman 413. Révision d’un implant glénoïdien descellé par un implant anatomique sans ciment associé à une greffe osseuse : à propos de dix cas avec un recul minimal de deux ans Philippe Valenti (Paris), Philippe Sauzieres, Pablo Valle 414. Étude préliminaire d’un système de haubanage des tubérosités lors d’une hémiarthroplastie pour fracture complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus : à propos de 23 cas avec plus d’un an de recul Philippe Valenti (Paris), Kamil Elkolti, Choucri DIB, Regis Guinand, Jean Kany, Jean-Marc Glasson, Javière Abercas 415. Trigone osseux glénoïdal de la scapula : bases biométriques pour la reconstruction prothétique Philippe Teissier (Montpellier), François Bonnel, Jacques Teissier 416. L’os acromial, une cause de scapulalgie à ne pas méconnaître Olivier Barbier (Nancy), Charles Dezaly, Damien Block, François Sirveaux, Daniel Molé 417. Doit-on immobiliser les prothèses inversées posées par voie delto-pectorale ? Mobilisation active rapide. Étude préliminaire Pierre Métais (Clermont-Ferrand), Frédéric Lecomte, Jean-Baptiste Cassio, Olivier Roy, Jérôme Darmon 418. Les tumeurs desmoïde de l’épaule (à propos de quatre cas et revue de littérature) Redouane Filali (Casablanca), Abdelkarim Largab, Mohamed Rafai, Ahmed Garch, Abderahim Rafaoui, Brahim Moustamsik 419. Technique d'olécranisation de la rotule dans le traitement du genu recuvatum chez le sujet poliomyélitique Houssem Kouki (Manouba), Mohamed Hedi Maherzi, Moez Ouertatani, Hamza Cherni, Abedhakim Kherfani, Ali Benhasine, Habib Nouri Adulte orthopédie genou 421. Prothèse totale de genou EUROP avec conservation du ligament croisé postérieur versus postéro-stabilisée. Étude prospective comparative à cinq ans de recul postopératoire Alexandre Mouttet (Cabestany), Valérie Sourdet 422. Conflit ostéo-méniscal : intérêt de sa sémiologie IRM dans le diagnostic d’une lésion méniscale instable Gilles Marcillaud (La Roche-sur-Yon), Christian Cistac, Jérôme Moisan, Jean Heizmann 423. Ostéotomie tibiale de valgisation par fermeture externe ou ouverture interne : analyse des résultats cliniques et radiologiques Yahia Jeridi (Tunis), Yahia Jeridi, Anis Khelifi, Ahmed Belkadhi, Atef Ben Mrad, Abderazek Bouguira, Faycel Saadaoui, Mounir Zouari 424. Analyse des complications de la réparation du ligament fémoropatellaire médial. Revue de la littérature Benjamin Basson (Saint-Étienne), Benjamin Basson, Remi Philippot, Frédéric farizon 425. Angle de correction dans les ostéotomies tibiales Atif Mechchat (Fès, Maroc), Mohammed Elidrissi, Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini 426. Faut-il resurfacer la patella dans les prothèses totales du genou ? Ali Ben hassine (Tunis), Hakim Kherfani, Moez Ouertatani, Hakim Dardouri, Habib Nouri, Med Hédi Meherzi, Mondher Mestiri 427. La rupture du ligament croisé antérieur au cours du cycle hormonal chez la femme sportive Yoann Bohu (Paris), Nicolas Lefevre, Jehan Lecocq, Serge Herman 428. Synovite villo-nodulaire du genou : évaluation d’un algorithme thérapeutique sur une période de dix ans Jean-Charles Aurégan (Paris), Shanhaz Klouche, Thomas Bauer, Philippe Hardy 429. Quel outil pour évaluer le bénéfice fonctionnel d’une méniscectomie ? Pertinence du score IKDC subjectif Christophe Trojani (Nice), Magali Ferdinand, Hicham Elhor, Khaled Bouacida, Michel Carles, Pascal Boileau 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 430. Correction individuelle « à la carte » des prothèses unicompartimentales de genou. Étude de faisabilité Jean-Yves Jenny (Strasbourg) 431. Mesure de la laxité antérieure du genou par le système GNRB. Comparaison avec la mesure par radiographies dynamiques Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Joseph Arndt 432. Anesthésie locale per- et postopératoire à forte dose d’une prothèse totale du genou. Étude de faisabilité Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Maxime Antoni 433. Le remplacement méniscal par le substitut « Actifit ». Expérience à court terme Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Maxime Antoni 434. Ostéoporose et microarchitecture de l’os trabéculaire tibial dans les prothèses totales de genou : étude clinique et biomécanique Guillaume Blanc (Marseille), Sébastien Parratte, Matthieu Ollivier, Xavier Flecher, Fahmi Chaari, Patrick Chabrand, Jean-Noël Argenson 435. Le rôle des calques préopératoires dans les prothèses totales du genou Julien Chappuis (Échirolles), Jean-Claude Panisset 436. Évaluation du coût matériel d’une ligamentoplastie au DIDT Jérôme Cournapeau (Boulogne-Billancourt), Philippe Hardy, Shahnaz Klouche 437. Kyste synovial comprimant le nerf fibulaire commun au niveau du genou Mohammed Medjahed (Oran), Anouar Djawad Midas, Mohamed Amine Benhamed, Mohamed Belaid, Anouar Mirali, Nasreddine Ouenzar, Mahmoud El Salah Khaznadar 438. Ostéotomie étagée du genou lors d’un genu valgum Hamza Cherni (Tunisie), Hakim Dardouri, Abdelhakim Khefani, Moez Ouertatani, Saber Bouhdiba, Mohamed Hedi Meherzi 439. Un changement d’implant est-il obligatoire dans la prise en charge chirurgicale de l’ostéolyse tibiale après prothèse totale du genou ? Série de cas d’ostéolyse sous sept implants tibiaux non cimentés Felix Neumayer (Lausanne), Pierre Berruex, Daniel Pelet, Cyril Kombot, Alain Akiki 440. Réparation d’une rupture chronique du tendon quadricipital par greffe tendineuse au DI-DT. À propos d’un cas et revue de la littérature Yassine Azagui (Casablanca), Ahmed Reda Haddoune, Abdelfettah Zaidane, Amine Belmoubarek, Yasser El Andaloussi, Mohammed Ouarab 441. Reconstruction d’une rupture négligée du tendon patellaire par transplant libre os–tendon patellaire–os controlatérale. À propos de deux cas Yassine Azagui (Casablanca), Ahmed Reda Haddoune, Abdelfettah Zaidane, Yasser El Andaloussi, Mohammed Ouarab 442. Kystes synoviaux du ligament de Hoffa Naoufel Tlili (Tunis), Chakib Khmiri, Mohamed Lassed Kanoun, Riadh Mhalla, Naoufel Ben Daly 443. Cinétique de la protéine C-réactive (PCR) après arthroplastie totale du genou Olivier Cornu (Bruxelles), Jean-Cyr Yombi, Sylvie Jonckheere, Delphine Wauthier, Emmanuel Thienpont xxv 444. Lipome intra-articulaire responsable d’un rare tableau radio-clinique de subluxation fémoropatellaire Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Philippe Adam, Guillaume Bierry, François Bonnomet Adulte orthopédie hanche 445. Intérêt de la navigation dans la réalisation d’une prothèse de hanche pour évaluer la longueur et l’offset. À propos d’une série prospective de 30 cas Julien Chappuis (Grenoble), Jean-Claude Panisset 446. Imagerie quantitative sans contraste (T1Rho) par IRM du cartilage de la hanche d’une population asymptomatique et symptomatique avec conflit fémoroacétabulaire (CFA) de type CAM Paul Beaulé (Ottawa, Ontario), Arturo CardenasBlanco, Kawan Rakhra, Mark Schweitzer 447. Taux d’échec élevé avec tète fémorale à grand diamètre de la hanche métal/métal avec composante acétabulaire monobloc Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Vikram Chatrath, Robert Feibel, Peter Thurston, Isabelle Catelas, Paul Kim 448. Expérience préliminaire à notre centre avec l’approche antérieure/Hueter pour prothèse totale de la hanche Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Paul Kim, Kyle Kemp 449. L’expérience d’un centre académique avec plus de 500 cas d’une tige fémorale avec col modulaire pour prothèse de hanche Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Emmanuel Illical 450. Orientation du fémur et de l’acétabulum dans le conflit fémoroacétabulaire de la hanche Paul Beaulé (Ottawa, Ontario, Canada), Andrew Speirs, Hanspeter Frei, Kawan Rakhra 452. L’arthroplastie totale de hanche dans les séquelles de coxalgie : modalités de prise en charge Fawzi Boutayeb (Fès), Kamal Lahrach 453. Une modularité basée sur une matrice de linéarité tridimensionnelle est-elle utile dans les PTH à cols modulaires ? Résultats d’une étude prospective de 279 PTH avec un recul minimum de trois ans Alexandre Galland (Marseille), Sébastien Parratte, Guillaume Blanc, Xavier Flecher, Jean-Noël Argenson 454. Contrôle de la longueur du membre lors de l’implantation d’une prothèse totale de hanche. Intérêt de la navigation Jean-Yves Jenny (Strasbourg), Alexandre Viau 455. Les échecs des cotyles metal-back non cimentes à insert modulaire en polyethylene, relatifs à une osteolyse secondaire à une usure excessive du polyéthylène, ont-ils été gommes ? De la cupule ABG I à la cupule ABG II Philippe Duchemin (Nîmes), Bernard Llagonne, Pascal Kouyoumdjan, Raoul Bertin, Gérard Asencio 456. Luxation obturatrice invétérée et isolée de la hanche. À propos d’un cas Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane, Karim Ahed, Amine Belmoubarek, Yasser El Andaloussi, Ahmed Reda Haddoune, Mohammed Ouarab 457. Kyste hydatique primitif intra-osseux au niveau de la hanche : à propos de deux cas xxvi 458. 459. 460. 461. 462. 463. 464. 465. 466. 467. 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Yassine Azagui (Casablanca), Rachid Ait Mouha, Abdelfettah Zaidane, Yasser El Andaloussi, Ahmed Reda Haddoune, Mohammed Ouarab Syndrome du muscle pyramidal : à propos d’un cas Atif Mechchat (Fès, Maroc), Nasredine Hammou, Hatim Abid, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane, Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini Précision de la navigation sans imagerie pour les arthroplasties totales de hanche pour dysplasie (concernant le positionnement de la cupule et l’allongement du membre) Hirotsugu Ohashi (Osaka), Fumiaki Inori, Hirotate Yo, Yoshiaki Okajima, Yoshio Matsui, Kousuke Shintani La nécrose ischémique de la tête fémorale après ostéosynthèse d’une fracture pertrochanterienne. À propos de deux cas Rachid Chafik (Marrakech), Rachid Chafik, Hanane El Haoury, El Hachmi Chebli, Si Mohamed Madhar, Nadia El Mansouri, Halim Saidi, Tarik Fikry La reconstruction acétabulaire majeure avec anneau de renforcement Mohammed Medjahed (Oran), Mohamed Amine Benhamed, Anouar Djawad Midas, Mohamed Belaid, Nasreddine Ouenzar, Mahmoud El Salah Khaznadar Évolution des facteurs de risque des fractures du col du fémur de la préhistoire à nos jours François Prigent (Poissy), Patrice Fardelonne Premiers résultats à court terme dans le traitement de la coxarthrose de la hanche à tige courte Julio Bento Gérard (Murcia, Espagne), José-Antonio Cano Martínez, Gregorio Nicolas Serrano Évaluation mathématique de l’angle de débattement et de la distance de sortie des têtes céramiques de 40 mm comparées aux têtes de 36 mm dans les PTH François Prigent (Poissy) Ostéotomie de Pauwels dans les fractures négligées de col fémoral chez l’adulte jeune (à propos de six cas) Abdelhak Mardy (Fès), Hicham Mahdane, Atif Mechaat, Ahmed Bouziane, Bensaad Soufiane, Mohammed Shimi, Abdelhalim El ibrahimi, Abdelmajid El mrini Tuberculose de l’epaule (à propos de cinq cas) Mohammed Chahbouni (Rabat), Mohammed Kharmaz, Moulay Rachid Moustaine, Farid Ismail, Abdou Lahlou, Mustapha Mahfoud, Ahmed El Bardouni, Mohammed saleh Berrada Absence de pseudo-tumeur après arthroplastie modulaire de hanche : une expérience de plus de 20 ans avec une tige titane à col amovible François Loubignac (Toulon), Jean-Marie Béguin, Michel Chattot, Yannick Cherbakow, Jean-Marie Leleu Adulte orthopédie poignet/main 468. Tumeurs glomiques du membre supérieur. À propos de douze cas et revue de la littérature Fernando Jose Cervigni (Cordoba), Maria del Pilar Maestre 469. Resultats fonctionnels des transferts tendineux dans la paralysie radiale Madeleine Aslan (Nancy), Gilles Dautel 470. Traitement chirurgical combiné de la rhizarthrose et de l’arthrose du poignet : faut-il conserver le trapèze ? 471. 472. 473. 474. 475. 476. Thomas Waitzenegger (Paris), Caroline Leclercq, Emmanuel Masmejean, Amir Hariri, Christophe Bosch, Bertrand Coulet, Michel Chammas Le greffon osseux vascularisé de Kuhlmann dans le traitement des pseudarthroses du scaphoïde Yassine Azagui (Casablanca), Yasser El Andaloussi, Abdelfettah Zaidane, karim Ahed, Ahmed Reda Haddoune, Mohammed ouarab Malformation artérioveineuse de la région hypothénare : à propos d’un cas Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim Saidi, Tarik Fikry Récidive d’un doigt à ressaut du à un « Twist » entre FCP et FCS au niveau du chiasma diagnostiqué par une échographie dynamique Zied Missaoui (Orsay-Ville), Da Rosa Da Silva, Malinirina Fanjalalaina Ralahy, Mohamed Ihadadene Compression isolée du rameau thénarien du nerf médian. À propos d’un cas et revue de la littérature Zied Bellaaj (Tunisie), Ameur Abid, Wajdi Bouaziz, Mourad Aoui, Wassim Zribi, Zoubaier Ellouz, Fakher Gdoura, Mohamed Zribi, Kamel Ayadi, Hassib Keskes Tumeur de Triton : résection-reconstruction Wajdi Bouaziz (Sfax), Zied Bellaaj, Mourad Aoui, Abdslem Naceur, Zoubaier Ellouz, Fakher Gdoura, Mohamed Zribi, Kamel Ayadi, Hassib Keskes Association de deux lambeaux locorégionaux pour la couverture des pertes de substance étendues du pouce Zoubaier Ellouz (Sfax, chu Habib-Bour), Ameni Ammar, Zied Bellaaj, Wajdi Bouaziz, Mourad Aoui, Wassim Zribi, Fakher Gdoura, Mohamed Zribi, Kamel Ayadi, Hassib Keskes Adulte orthopédie rachis 477. Arthrodèse circonférentielle mini invasive dans la prise en charge tardive des déformations de la charnière thoraco-lombaire Grégory Armaganian (Marseille), Benjamin Blondel, Tarek Adetchessi, Henry Dufour, Patrick Tropiano, Stéphane Fuentes 478. Résultat des arthrodèses intersomatiques limitées aux seules dislocations dans le traitement chirurgical des scolioses dégénératives. À propos d’une série de 40 cas Louis Ratte (Paris), Charles Henri Flouzat Lachaniette, Alexandre Poignard, Jean-Charles Aurégan, Julien Amzallag, Jérôme Allain 479. La réduction de la radiation pendant l’instrumentation transpédiculaire avec l’usage de la navigation fluoroscopique virtuelle Radek Hart (Znojmo), Martin Komzák, František Okál, Jean-Yves Jenny 480. Agénésie de l’arc postérieur de l’atlas Naoufel Tlili (Tunis), Chakib Khmiri, Mohamed Lassed Kanoun, Riadh Mhalla, Naoufel Ben Daly 481a.Validation de la Classification SRS-Schwab des déformations rachidiennes de l’adulte Schwab Frank (New York), Virginie Lafage, Benjamin Blondel, Jason Demakakos, Benjamin Ungar, Jacob 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Buchowski, Jeffrey Coe, Donald Deinlein, Christopher DeWald, Hossein Mehdian, Christopher Shaffrey, Clifford Tribus, Jean-Pierre Farcy 481b.Prise en charge des spondylolisthésis par lyse isthmique de la charnière lombosacrée par abord combiné mini-invasif en un temps : résultats cliniques et radiologiques préliminaires Benjamin Blondel (Marseille), Tarek Adetchessi, Grégory Armaganian, Patrick Tropiano, Henry Dufour, Stéphane Fuentes 492. 493. Adulte orthopédie tumeurs 494. 482. Traitement des tumeurs osseuses bénignes par curetage sans comblement Ali Ben Hassine (Tunis), Moez Ouertatani, Hakim Kherfani, Ahmed Ben Aziza, Habib Nouri, Med Hédi Meherzi, Mondher Mestiri 483. Résultats à long terme des prothèses composites au ciment après resection acétabulaire pour tumeur Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine 484. Reconstruction squelettique après exérèse totale de l’humérus. Considération à propos de deux cas Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delepine 485. Prolifération ostéo-cartilagineuse parostéale bizarre ou tumeur de Nora. À propos de deux cas Mohammed Medjahed (Oran), Anouar Djawad Midas, Naima Baba ahmed, Hichem Nassi, Nasreddine Ouenzar, Mahmoud El Salah Khaznadar 486. Localisation exceptionnelle du lipome intranerveux : le nerf sural, à propos de deux cas Mohamed Mimeche (Batna, Algérie), Chawki Derdous, Hachemi Makhloufi 487. Les tumeurs glomiques sous-unguéales : abord périou trans-unguéal ? Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim Saidi, Tarik Fikry 488. Kyste hédatique musculaire primitive. À propos de trois cas et revue de littérature Salah Eddine Lahdidi (Casablanca), Abd Elfettah Eladaoui, Yassine Azagui, Mohamed Amine Mahraoui, Othmane Hiba, Mohamed Moujtahid, Mohamed Nechad 489. Reconstruction particulière de l’appareil extenseur suite à une résection d’une tumeur quadricipitale : à propos d’un cas Mohamed Bechir Karray (Tunis), Aymen Ben Maatoug, Abdelaziz Zarrouk, Zied Belcadhi, Ramzi Bouzidi, Mohamed Bouabdellah, Hamadi Lebib, Mondher Kooli Adulte orthopédie recherche 490. Anatomie descriptive des branches de division, superficielle et profonde, de l’artère plantaire médiale. Application clinique de l’utilisation d’un lambeau fascio-cutané plantaire médial vascularisé libre Aurélien Aumar, Omar Abdelwahab, Régis Bry, Christian Fontaine, Aurélien Wavreille 491. Imagerie du régénérat après transport segmentaire osseux immédiat comblant des pertes de substance diaphysaires chez le lapin 495. 496. 497. 498. 499. xxvii Wassim Zribi (Sfax), Mourad Aoui, Awatef Bahri, Abdessalem Naceur, Samira Jbahi, Fakher Gdoura, Hassib Keskes Influence des efforts mécaniques et de l’organothérapie à la consolidation des fractures diaphysaires (une étude expérimentale) Natalia Kononovich (Kurgan), Elena Gorbach, Natalia Petrovskaja, Mikhail Kovinka Particularités de l’hémodynamique au régénérat osseux de distraction dans les conditions de l’organothérapie (étude expérimentale) Natalia Kononovich (Kurgan), Maxim Stogov Faire marcher un hémiplégique grâce à l’Exo-Robot HAL (Hybrid Assistive Limb) : notre expérience sur 13 cas Etsuji Shiota (Fukuoka), Omi Hamada, Toru Inoue, Hiroyuki Fukuda Faire marcher un hémiplégique grâce à l’Exo-Robot HAL (Hybrid Assistive Limb) : Notre expérience sur 13 cas Etsuji Shiota (Fukuoka), Omi Hamada, Toru Inoue, Toshiyasu Ogata, Tetsuya Ueba, Hiroyuki Fukuda, Satoshi Kamada, Eri Todoroki, Masaki Kubota Le bioverre dopé au strontium dans la réparation des défects osseux chez le rat Wistar Samira Jbahi (Sfax), Hassane Oudadessea, Abdessalem Naceur, Wassim Zribi, Abdelfatteh Elfeki, Tarak Rebai, Hafedh Elfeki, Hassib Keskes Étude biomécanique de l’influence de la rugosité de surface prothétique sur la stabilité primaire de trois cupules acétabulaires impactées sur os synthétique et bovin Alexandre Galland (Marseille), Sophie Le Cann, Sébastien Parratte, Xavier Flecher, Patrick Chabrand, Jean-Noël Argenson Corrélation entre la force de pronation-supination et la force de poigne. Détermination des valeurs normales et étude de leur corrélation dans une population saine âgée de 20 à 60 ans Christian Fontaine (Lille), Arthur Lasnier, Varenka Couturier-Bariatynski, Guillaume Wavreille Les tumeurs isolées des nerfs périphériques (à propos de cinq cas) Ouail Hamdi (Fès), Fawzi Boutayeb Adulte traumatologie 500. Utilisation de corps prothétiques expansifs en traumatologie thoraco-lombaire : expérience à propos de 59 cas Thomas Graillon (Marseille), Benjamin Blondel, Rémy Noudel, Tarek Adetchessi, Henry Dufour, Stéphane Fuentes 501. Traitement des ruptures fraîches du tendon calcanéen par suture percutanée guidée par échographie Jean Michel (Gonesse), Bibi Amagli, Houssam Bouloussa, Gilles Caillard, Walid Boughzala, Mahdi Zeghdoud, Raif Jarbouh, Omar Kada, Jean-Yves Larivière, Antoine Camilleri 502. Luxation des tendons péroniers traitée par plastie du rétinaculum supérieur Jean Michel (Gonesse), Véronique Molina, Charles Court, Géraldine Serra-Tosio, Marc Soubeyrand, Olivier Gagey xxviii 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 503. Fracture luxation médiale du premier cunéiforme : à propos d’un cas et revue de la littérature Mohamed Madhar (Marrakech), Driss Jalil, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry 504. Le traitement conservateur de l’énucléation du talus (à propos de quatre cas) Selma Almoubaker (Fès), Fawzi Boutayeb 505. Fracture de l’astragale à propos de 17 cas Hicham Mahdane (Fès), Hassan Boussakri, Omar Dahmani, Mohamed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini 506. Un cas original de luxation du Lisfranc : la luxation médio-latérale Nasser Mebtouche (Clamart), Benoît Villain, Guillaume Saintyves, Stéphane Levante, Philippe Cottin, Thierry Bégué 507. Pied de Madura Jalal Boukhris (Rabat), Bouabid Salim, Benchebba Driss, Chafry Bouchaib, Chagar Belkacem 508. Coude flottant : à propos de dix cas Mohamed Errhaimini (Marrakech), Tarik Messaoudi, Rachid El mchiout, Moustapha Hamidoune, Rachid Chafik, Mohamed Madhar, Hanane Elhaoury, Nadia Elmansouri, Halim Saaidi, Tarik Fikry 509. Sauvetage articulaire de coude par autogreffe cryoconservée Nicolas Pauchard (Nancy), François Dap, Gilles Dautel 510. Évaluation des résultats de l’enclouage centromédullaire dynamique dans les fractures de jambe à febula intact ( à propos de 32 cas) Anas Bennani (Fès), Fawzi Boutayeb 511. Prise en charge des fractures 3- et 4-fragments de l’extrémité proximale de l’humérus par plaque à vis verrouillées, à propos d’une série de 33 plaques Guillaume Boudard (Nancy), Damien Bellan, PierreLouis Chaumont, Henry Coudane, Jean-Pierre Delagoutte 512. Le traitement par plaque et greffe osseuse autologue est-il adapté pour la prise en charge des pseudarthroses de la clavicule chez l’adulte ? À propos d’une série monocentrique continue de 21 cas Amélie Faraud (Toulouse), Carole Allavena, Nicolas Bonnevialle, Hugues Nouaille Degorce, Pierre Mansat, Michel Rongières, Paul Bonnevialle 513. Révision pour échec de stabilisation acromioclaviculaire : technique de ligamentoplastie mixte au semi-tendineux Damien Block (Nancy), Guillaume André, Charles Dezaly, François Sirveaux, Daniel Molé 514. Fractures dans l’ostéoporose, vieux problème, nouvelles solutions Costa Martins José (Almada), Pereira Vitor 515. L’embrochage en palmier de Kapandji dans le traitement des fractures de l’extrémité proximale de l’humérus Mohammed Fahd Amar (Fès), Fawzi Boutayeb 516. Luxation traumatique manubriosternale : une nouvelle méthode de stabilisation Atif Mechchat (Fès, Maroc), Hatim Abid, Nasredine Hammou, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane, Abdelhak Mardy, Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini 517. La dislocation du manubrium sternal traitée par agrafe (à propos d’un cas) Ahmed Bouziane Ouaritini (Fès), Omar Dahmani, Abdelhak Mardy, Mohammed Azarkane, Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini 518. Contrôle de la stabilité rotatoire dans les instabilités antérieures chroniques du genou par la plastie mixte intra et extra articulaire aux ischio-jambiers. Étude rétrospective de 100 cas à cinq ans de recul minimum Alexis Pison (Grenoble), Dominique Saragaglia 519. Ostéosynthèse par fixateur hybride des fractures de l’extrémité proximale du tibia. Résultats à moyen terme Julien Gaillard (Clamart), Stéphane Levante, Nasser Mebtouche, Guillaume Saintyves, Magali Brun, Philippe Cottin, Thierry Bégué 520. Traitement conservateur des ruptures complètes du LCA : étude prospective sur la cicatrisation dirigée du LCA chez des patients sélectionnés par des IRM en diffusion – suite de l’étude Cyrille Delin (Paris), Stéphane Silvera, Patrick Djian, Philippe Thelen, Jean-Yves Vandensteene, Patrick Javoy, Didier Rousseau, Diminique Folinais, Paul Legmann 521. PFNA augmentation : aspect technique, faisabilité et intérêt : résultats préliminaires d’une étude prospective monocentrique Pierre-Bastien Rey (Besançon), Julien Uhring, Antoine Serre, Anne-Pauline Sergent, Grégoire Leclerc, Emmanuelle Jardin, Laurent Obert, Patrick Garbuio 522. Les fractures homolatérales du col et de la diaphyse fémorale : intérêt du traitement à foyer fermé Mohammed Fahd Amar (Fès), Fawzi Boutayeb 523. Étude rétrospective des résultats du traitement chirurgical de 19 pseudarthroses de l’humérus Jamal Bouslous (Marrakech), Younes Sammous, Tarik Messaoudi, Mohammed Errhaimini, Mohammed Madhar, Hanane Elhaourry, Rachid Chafik, Halim Saidi, Tarik Fikry 524. Fasciite nécrosante des membres : à propos de 14 cas Mohamed Errhaimini (Marrakech), Chakib Yemlahi, Rachid El Mchiout, Rachid Chafik, Mohamed Madhar, Hanane Elhaoury, Nadia Elmansouri, Halim Saaidi, Tarik Fikry 525. Première expérience d’utilisation de la thérapie V.A.C. Ulta.® (V.A.C.® Therapy & Instillation) dans le traitement des plaies complexes en traumatolugie Mazen Ali (Orléans), Fredson Razanabola 526. Lambeau supramalléolaire externe (à propos d’un syndrome aigu de loge ischémique) Mohamed Bechir Karray (Tunis), Ghassen Drissi, Zied Belcadhi, Anis Tborbi, Abdelaziz Zarrouk, Mohamed Bouabdellah, Ramzi Bouzidi, Hamadi Lebib, Mondher Kooli 527. Embrochage en l de vives des fractures du col du cinquième métacarpien (à propos de 40 cas) Badr Chbani (Fès), Fawzi Boutayeb 528. Iselin dans les fractures luxations de Bennett à propos de 85 cas Younes Sammous (Marrakech), Jamal Bouslous, Mohamed Madhar, Hanane El Haoury, Hamim Saidi, Tarik Fikry 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 529. Luxations et fractures-luxations périlunaires du carpe. Résultats à long terme. À propos de 26 cas Salah eddine Lahdidi (Casablanca), Yassine Azagui, Abdelfettah El Adaoui, Mohammed Moujtahid, Mohammed Nechad, Mohammed Ouarab 530. Traitement chirurgical des fractures articulaires complexes de l’extrémité distale du radius par fixation externe d’Hoffmann Chakib Yemlahi (Marrakech), Tarik Messaoudi, Rachid Elmchiouit, Mohammed Errheimini, Abdelkarim Aitsoultana, Rachid Chafik, Mohammed Madhar, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Nadia Elmansouri, Tarik Fikry 531. Le lambeau inguinal de McGregor en chirurgie d’urgence de la main traumatique. Intérêt du pédicule long permettant une rééducation précoce Yassine Azagui (Casablanca), Abdelfettah Zaidane, Karim Ahed, Driss Bennouna, Mohammed Ouarab 532. Séparation traumatique axiale de la médiocarpienne Atif Mechchat (Fès), Omar Dahmani, Hatim Abid, Abdelhak Mardy, Soufiane Bensaad, Hicham Mahdane, Mohammed Shimi, Abdelhalim Elibrahimi, Abdelmajid Elmrini 533. Le tabac est-il un risque de pseudarthrose des diaphyses des os longs ? Jacques Henigou (Bruxelles), Frédéric Schuind 534. Localisation rare de lésion rachidienne traumatique par cisaillement rotatoire : à propos d’un cas Nader Naouar (Sousse), Riadh Frikha, Sami Masmoudi, Mahmoud Ben Maitigue, Mourad Mtaoumi, Mohamed Laaziz Ben Ayeche 535. Viseur externe pour le verrouillage du Clou Gamma (r) long. Étude observationnelle prospective Matthieu Ehlinger (Strasbourg), Gauthier Dillman, Philippe Adam, Gilbert Taglang, David Brinkert, Antonio Di Marco, Francois Bonnomet 542. 543. 544. 545. 546. 547. 548. Enfant 536. Chirurgie percutanée de l’hallux valgus de l’enfant : résultats à court terme d’une série de 33 pieds opérés Thomas Gicquel (Rennes), Sylvette Marleix, Bernard Fraisse, Madeleine Chapuis, Philippe Violas 537. Pied bot varus Equin idiopathique : évaluation du traitement au stade invétéré et à la naissance. À propos de 1193 enfants (1751 PBVEI) Rabah Atia (Annaba), Abdeslem Yahia 538. Correction d’un genu valgum par épiphysiodèse extraphysaire chez une patiente atteinte d’ostéopétrose Dimitri Popkov (Tomsk), Pierre Journeau, Arnold Popkov, Pierre Lascombes, Thierry Haumont 539. Intérêt d’une voie d’abord unique antérolatérale dans la réduction chirurgicale de la luxation congénitale de hanche après l’âge de la marche Laure Picard (Paris), Philippe Souchet, Mohamed Arihi, Brice Ilhareborde, Cindy Mallet, Keyvan Mazda 540. Une nécrose aceptique de la tête du fémur dans une dysplasie congénitale de la hanche Michail Teplenky (Kurgan), Natalia Chirkova 541. L’ostéomyélite aiguë (AO) pour Staphylococcus aureus sensible à la méthicilline (SASM) produisant la leucocidine de Panton Valentine (PVL) associée 549. 550. xxix à la thrombose veineuse et embolie pulmonaire septique chez un patient pédiatrique. À propos d’un cas Emili Curià jové (LLeida, L), Anna Fernández López, Teresa Vallmanya Cucurull, Victoria Altemir Martínez, Josep Cardona Vernet Ostéomyélite aiguë du col du radius chez l’enfant Aymen Fekih (Téboulba), Mohamed Allagui, Aymen Oueslati, Issam Aloui, Khaled Zitouna, Mohamed Faouzi Hamdi, Makram Zrig, Mustapha Koubaa, Abderrazak Abid Appareil pour fixation externe d’Ilizarov dans la prise en charge des maladies avec syndactylie Michail Danilkin (Kurgan) La calcinose tumorale idiopathique chez l’enfant : à propos d’un cas El mouhtadi Aghoutane (Marrakech), Redouane El Fezzazi Alignement spino-pelvien suivant un traitement chirurgical pour le spondylolisthésis dévelopmental : une étude prospective Stefan Parent (Montréal), Jesse Shen, Hubert Labelle, Jean-Marc Mac-Thiong, Julie Joncas, Stefan Parent Correction chirurgicale des courbes Lenke 1A : comment les changements se traduisent en 3D ? Stefan Parent (Montréal), Marjolaine Roy-Beaudry, Jihane Rouissi, Jean-Marc Mac-Thiong, Carl-Éric Aubin, Peter O. Newton, Suken A. Shah, Hubert Labelle Les brûlures électriques par haut voltage. À propos de deux cas Rachid El mchiouit (Marrakech), Mustapha Hamidoun, Mohamed Errhaimini, Hanane El Haoury, Rachid Chafik, Mohamed Madhar, Nadia Mansouri, Halim Saidi, Tarik Fikry Luxation transscaphorétrolunaire négligée du carpe chez l’enfant (à propos d’un cas) Abdelfattah El Adaoui (Casablanca), Mohamed Moujtahid, Salahedine Lahdidi, Othmane Hiba, Amine Mahraoui, Narcisse Dabiré, Fatima Ezzahra Dahmi, Mohamed Nechad, Mohamed Ouarab Analyse quantifiée de la marche chez l’enfant de 1 à 6 ans : évolution de la stratégie mécanique de la marche au cours de l’apprentissage Bruno Dohin (Saint Etienne), William Samson, Angèle Vanhamme, Raphaël Dumas, Laurence Cheze Utilisation de la rhBMP2 dans la pseudarthrose congénitale de tibia. Résultats d’une étude randomisée chez l’enfant Bruno Dohin (Saint Etienne), Laure Huot, Christian Bonnart, Sophie Bourelle, Philippe Darodes, Jacques Griffet, Gérard Lefort, Bernard Longis, Etienne Morel, Dimitri Popkov, Philippe Wicart, Rémi Kohler Divers Enfants 551. Osteotomie de dérotation fémorale sur enclouage centromedullaire chez l’adolescent: technique chirurgicale et résultats préliminaires Régis Pailhé (Toulouse), Laurent Bedes, Jérôme Sales de Gauzy, Franck Accadbled xxx 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 552. Comparaison des résultats du traitement chirurgical des hanches neurologiques subluxées et luxées chez les enfants par deux types de plaques de varisation verrouillées à propos d’une série de 24 patients et 43 hanches Dimitri Popkov (Tomsk, Russie), Pierre Journeau, Arnold Popkov, Pierre Lascombes, Thierry Haumont 553. Etude coxométrique dans les ostéotomies d'allongement du col fémoral selon Wagner chez l’enfant Remi Chastel (Besançon), Benoit de Billy, Jean Langlais, Antoine Adam 554. Résultats en fin de croissance de l’acétabuloplastie de Dega dans les luxations neurologiques de hanches Cindy Mallet (Paris), Charles Kajetanek, Brice Ilharreborde, Ana Presedo, Abdeslam Khairouni, Keyvan Mazda, Georges-François Penneçot 555. Analyse de la corrélation radio-clinique des déformations de Madelung chez les enfants Sandrine Huguet (Nancy), Pierre Journeau, Madeleine Aslan, Thierry Haumont, Pierre Lascombes Adulte cheville 560. Résultats et intérêts du traitement des laxités latérales chroniques de la cheville par ligamentoplastie externe de type Emslie-Vidal. A propos de 35 cas Jean-françois Pflieger (Montpellier), Stéphane Didelot, Sébastien Trincat, Philippe Maury Adulte épaule 561. Grandes pertes de substance claviculaire traitées par fibula vascularisée : une alternative à la cléidectomie Hubert Lenoir (Montpellier), Thomas Williams, Nathalie Kerfant, Mathilde Robert, Dominique Le Nen 562. Étude statique in-vivo de la portion latérale du muscle deltoïde sous IRM chez 11 sujets symptomatiques présentant une rupture transfixiante de la coiffe des rotateurs Joan Hereter Gregori (Montréal, Canada), Fabien Billuart, Nathalie Bureau, Nicolas Hagemeister 563. Traitement chirurgical de la scapula alata par neurolyse du nerf thoracique long Nicolas Maire (Illkirch-Graffenstaden), Lamine Abane, Jean-François Kempf, Philippe Clavert Adulte genou 564. Pente tibiale osseuse et méniscale : Etude IRM et modifications après OTV par addition interne Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes, Jean-Christian Balestro, Myles Coolican, David Parker 565. Intérêt d’associer un bloc fémoral aux infiltrations d’anesthésiques locaux dans la gestion de la douleur après chirurgie prothétique du genou : résultats d’une étude comparative prospective randomisée Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes, Benjamin Widmer, Samir Oussedik, David Parker, Myles Coolican 566. Influence du positionnement sagittal du composant fémoral sur la limitation d’extension 1 an après prothèse totale de genou Sébastien Lustig (Sydney, Australie), Corey Scholes, Tim Stegeman, Samir Oussedik, Myles Coolican, David Parker 567. Prothèses fémoro-patellaires (PFP) de resurfaçage Themis™ (FH®) pour arthrose fémoro-patellaire isolée Patrice Mertl (Amiens), Benoit Brunschweiler, JeanFrançois Lardanchet, Barthélemy Clavier, Eric Havet, Antoine Gabrion 568. Ostéosynthèse ou reprise de prothèse dans les fractures fémorales et tibiales autour des prothèses du genou Jean-Louis Rouvillain (Fort de France), Bruno Tenenbaum, André Pierre Uzel, Emmanuel Garron, Chafiq Zekhnini, Cyril Gane 569. L'interêt du traitement percutané par vissage associé à l'enclouage centromédullaire dans les fractures complexes des plateaux tibiaux Hanane El haoury (Marrakech, Maroc), Mohamed Madhar, Rachid Chafik, Elhachmi Chebli, Rachid Lamchouit, Mustapha Hamidoune, Mohamed ErrhiminiI, Halim Saidi, Tarik Fikry 570. Résultats d’une série de 102 prothèses totales du genou sans ciment ultracongruentes à plateau rotatoireà 5 ans de recul minimum Christophe Chevillotte (Lyon), Sébastien Martres, Jean-Paul Carret, Olivier Guyen 571. Étude randomisée comparant les PUC avec implant tibial modulaire ou monobloc Charles Rivière (Montréal, Canada), Pascal-André Vendittoli, Payam Farhadnia, Charles Rivière, Martin Lavigne Adulte hanche 572. Résultats à court terme de 31 PTH utilisant un couple MOM de grand diamètre de type ASR-XL™ Patrice Mertl (Amiens), Damien Arnalsteen, Jean-François Lardanchet, Benoit Brunschweiler, Eric Havet, Antoine Gabrion 573. Reprise unipolaire cotyloïdienne sur prothèse totale de hanche. à propos de 51 patients Julien Pallaro (Bordeaux), Julien Abad, Dominique Chauveaux, Alain Durandeau, Thierry Fabre 574. Evaluation initiale de la voie de röttinger dans l’arthroplastie totale de hanche : à propos de 171 cas Alphonse daudet Batchom (Vannes), Alphonse Daudet Batchom, Jean-François Betala Belinga, Jean-François Lahogue 575. Tiges fémorales sur mesure dans les coxarthroses sévères avec grande déformation du fémur proximal Philippe Merloz (Grenoble), Ahmad Eid, Jérôme Tonetti, Michel Milaire, Nicolas Maisse, Gael Kerschbaumer, Antoine Vallee 576. Courbes de survie d'une tige anatomique avec et sans ciment à 10 ans de recul: la tige Omnicase (Zimmer) Philippe Chiron (Toulouse), Jean-François Coste, Valérie Lafontan, Nicolas Reina, Jean-Michel Laffosse 577. L'index de "déformation cervico céphalique de profil"(IDCCP): un nouvel outil pour diagnostiquer une séquelle d'épiphysiolyse chez l'adulte Jérôme Murgier (Toulouse), Aloïs Espié, Etienne Cavaignac, Valérie Lafontan, Nicolas Reina, JeanMichel Laffosse, Philippe Chiron 578. Evaluation prospective de la fréquence et des causes de révision des couples de frottement céramiquecéramique des arthroplasties totales de hanche 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE Grégory Kern (Lille), Sophie Putman, Julien Girard, Henri Migaud 579. Évaluation du couple métal-métal sur une série de 83 prothèses totales de hanche au recul de 13 à 15 ans François Bonnel (Montpellier) 580. Prothèse totale de hanche versus resurfaçage de hanche: etude randomisée avec 5 à 8 ans de recul Charles Rivière (Montréal, Canada), Pascal-André Venditolli, Charles Rivière, Ahmed Alghamdi, Martin Lavigne 581. Comparaison alumine-alumine et metal-polyéthylene en arthroplastie totale de hanche : une étude randomisée avec 9 a 15 ans de recul moyen Charles Rivière (Montréal, Canada), Vendittoli Pascal-André, Rivière Charles, Lavigne Martin, Lavoie Pauline, Duval Nicolas Adulte poignet 582. Prothèse isis : évaluation biomécanique et clinique multicentrique préliminaire François Loisel (Besançon), Laurent Obert, Christian Couturier, A Marzouki, P Mouton, Ludovic-Emmanuel Bincaz, Christophe Chantelot, Jean-Yves Alnot, Emmanuel Masmejean 583. Résultats préliminaires d’une série de 17 prothèses de poignet Ali Alhefzi (Strasbourg), Sybille Facca, Stéphane Gouzou, Philippe Liverneaux Adulte rachis 584. Evaluation de l'arthrodese lombaire dans le traitement chirurgical du spondylolisthesis isthmique ( étude comparative de deux techniques chirurgicales) Safi Azzouz (Alger, Algérie), Ameur Ouahmed, Mustapha Mammeri 585. Influence à la circulation dans les racines de la queue du cheval en fonction du volume du diverticule de l’hernie discale au canal rachidien chez les malades atteintes d’une hernie discale lombaire Elena Stchourova (Kurgan, Russie), Oxana Prudnikova Adulte tumeurs 586. Risque du traitement sans biopsie préalable des fractures pathologiques Gérard Delépine (Drancy), Fabrice Delépine 587. Evolution des métastases pulmonaires après enclouage centromédullaire pour métastases osseuses fragilisantes ou fracturées d’ un os long Remi Chastel (Besançon), Mathieu Roussin, Gregoire Leclerc, Antoine Serre, Xavier Pivot, Laurent Cals, Laurent Obert, Patrick Garbuio 588. Synovialosarcomes du membre supérieur: à propos de 10 cas Marie-Pierre Mirous (Montpellier), Michel Chammas, Bertrand Coulet, Cyril Lazerges Adulte recherche appliquée 589. Analyse des anomalies lipidiques lors des ruptures tendineuses de l’adulte, évaluation multicentrique prospective continue xxxi François Loisel (Besançon), Natacha Lecomte, Jonathan Buchheit, Xavier Bouilloux, Daniel Lepage, Antoine Serre, Bernadette Kantelip, Radjkumar Pem, Laurent Obert, Patrick Garbuio 590. Raideur du genou après prothèse totale du genou (PTG). Essai avec bicyclette à pédale oscillante. Résultats préliminaires Emili Curià Jové (Lleida, Espagne), Salvador Cardona Foix, Josep Maria Cardona Vernet, Sara Gros Aspiroz 591. Évaluation de la méthode de mesure des ions métalliques sanguins libérés par les prothèses totales de hanche à couple de frottement métal-métal Charles Rivière (Montréal, Canada), Janie Barry, Charles rivière, Martin Lavigne, Pascal-André Vendittoli Adulte traumatologie 592. Les fractures isolées de l'ulna: A propos de 40 cas Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Rachid Mchouit, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry 593. Reconstruction d’une perte de substance par un transfert osseux de type ascenseur au sein d’une membrane induite André-Pierre Uzel (Pointe-à-pitre), Vincent Casoli, Guy Daculsi 594. Enclouage centromédullaire des fractures diaphysaires de l'humérus (à propos de 20 cas) Mohamed Rafai (Casablanca, Maroc), Abderrahim Rafaoui, Ibrahim Moustamsik, Salah Fnini, Abdelkrim Largab 595. Reconstruction des pertes de substances osseuses du membre supérieur par la technique de la membrane induite, étude rétrospective .A propos de 10 cas Anouar Djawad Midas (Oran, Algérie), Mohamed Medjahed, Ilhem Benani, Hicham Nassi, Nasreddine Ouenzar, Mahmoud Salah Khaznadar 596. Place de l’ostéosynthèse par plaque vissée dans le traitement de la pseudarthrose aseptique de la diaphyse humérale : A propos de 30 cas Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Younes Sammous, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry 597. Traitement chirurgical des fractures du cotyle Mohamed Rafai (Casablanca, Maroc), Abderrahim Rafaoui, Ibrahim Moustamsik, Mohamed Rahmi, Abdelkrim Largab 598. Résultats à un an d’une nouvelle méthode d’ostéosynthèse des fractures du col du fémur par plaque Targon FN Yves Chammai (Haguenau), Michel Brax, Dominique Mochel, Dan Borcos 599. L’interêt du fixateur externe hoffmann dans les fractures distales du radius : à propos de 55 cas Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Jamal Bouslous, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry 600. Embrochage des fractures du col du cinquième métacarpien : à propos de 48 cas Mohamed Madhar (Marrakech, Maroc), Tarik Masoudi, Rachid Chafik, Hanane Elhaoury, Halim Saidi, Tarik Filkry xxxii 87E RÉUNION ANNUELLE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE 601. Fracture-luxation hamato-métacarpienne : synthèse percutanée verrouillée par métaHUS Matheron Anne sophie (Strasbourg), Sybille Facca, Fredéric Lebailly, Philippe Liverneaux 602. Fracture vertébrale spontanée au cours d'une anesthésie générale en décubitus dorsal pour chirurgie abdominal (présentation d'un cas) Raymond Massaad (Jib Jannine, liban), Mohammad Kwaider, Salam Massaad 603. Accidents de quad en France : une étude descriptive Maxime Ferrier (Besançon), Nicolas Gasse, Antoine Serre, Mehdi Terki, Xavier Ghislandi, Brice Flamand, Laurent Obert, Patrick Garbuio