LES POLES DE COMPETITIVITE AUTOMOBILE SONT UN ATOUT

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LES POLES DE COMPETITIVITE AUTOMOBILE SONT UN ATOUT
LES POLES DE COMPETITIVITE AUTOMOBILE SONT UN ATOUT INDISPENSABLE
POUR LE DEVELOPPEMENT DE NOTRE INDUSTRIE
LE MAINTIEN DES FINANCEMENTS DE L’ETAT SUR 2016-2017 EST NECESSAIRE
Synthèse et position de la Filière Automobile française :
Dans l’industrie automobile française, les 5 Pôles de compétitivité existants couvrent les grands bassins d’emplois
qui représentent 80% du total aussi bien en CA qu’en compétences.
De par leur mission et la rigueur de la contractualisation de celle-ci, ils sont les seules structures capables d’être de
véritables fédérateurs des écosystèmes sur les plans de la Recherche, de la Formation et de l’Economie.
Leurs actions sont totalement en ligne avec les axes prioritaires de la PFA et donc de la filière : R&D, Compétences,
Consolidation et Développement.
Enfin, nous savons tous que le rôle des Pôles s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de soutien et de
développement des ETI et PME, entreprises qui sont le cœur de notre filière et de notre futur par leurs capacités sur
des thèmes tels que export, innovation, recherche,…
Créés il y a dix ans à l’initiative de l’Etat, les Pôles de Compétitivité Automobile jouent un rôle important et
reconnu, qui doit être maintenu et renforcé, dans l’animation de notre filière automobile et mobilité, tant en
terme de politique industrielle que d’impact régional.
La preuve en est qu’ils regroupent désormais plus de 1000 membres, soit plus de la moitié des acteurs automobiles
ayant de la R&D dont tous les leaders de la filière et plus de 500 PME. Ils sont donc de réels catalyseurs de
l’innovation et de la créativité. Ils ont, depuis leur création, labellisé 915 projets de R&D, pour un investissement
total de 3364 millions d’euros ! Par ailleurs, une étude a démontré que les PME membres des pôles créaient,
chacune, en moyenne 0,5 ETP par an, chiffre montant à 1,2 par PME engagée dans un projet. Autrement dit, cela
confirme les chiffres issus d’une étude nationale qui souligne que 70 % des entreprises innovantes sont membres des
pôles et que 25 % des projets issus des pôles génèrent une innovation et du business donc de l’emploi.
Côté de la PFA, nous nous engageons à les intégrer et les associer complètement à nos discussions, à nos travaux
mais aussi au pilotage des actions de notre plan 2015-2018. Pour ce faire, nous prévoyons qu’ID4Car, I-Trans, LUTB,
MOVEO et PVF soient rapidement intégrés au sein de notre entité de manière complémentaire à celle de nos
adhérents fondateurs. En effet :
 Les Pôles de Compétitivité Automobile sont indispensables à la réussite de notre dynamique
d’innovation :
o Sans eux, la PFA et son Comité Technique Automobile (CTA) et l’Etat ne peuvent pas espérer obtenir
les résultats attendus sur les programmes de la Nouvelle France Automobile : 2L/100, Véhicule
Autonome, Fibre de Carbone (FORCE), Usine du Futur, Recyclage, …. Les résultats de l’AAP Initiative
PME, clos en mars 2015, le démontrent factuellement.
o Dès 2015, par un travail commun PFA/Pôles Automobiles, nous allons déployer les Road-Maps R&D
qui permettront aux ETI et PME de connaitre et travailler sur des sujets qui sont les plus importants
et prioritaires pour les grands acteurs leaders de notre filière. C’est la priorité N°1 fixée par le
Président de la PFA car elle va permettre un alignement des différents acteurs et avoir une filière
forte et cohérente.
Suresnes, le 25/08/2015
PICF n° 2015 – 002
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Les Pôles de Compétitivité Automobile sont des acteurs clefs de la réussite de notre plan de
Développement International de nos ETI et PME. Nous avons déjà engagé ou planifié plus d’une dizaine
d’actions unifiées : Groupements Technologiques, Mise en cohérence de la cartographie des lieux
d’excellence technologique, Partenariats avec l’Allemagne, UK, la Chine , Propriété Industrielle,….
Les Pôles de Compétitivité Automobile sont au cœur de notre axe sur les Compétences et l’Emploi car ils
portent, dans leurs régions, cette thématique autour des besoins en développement de produits, de process
et de services. Ils vont être au cœur des Campus des Métiers et Qualifications que nous sommes en train de
faire naître dans leurs régions. Le CTA et le CRA ont confirmé que ces travaux sont indispensables pour
permettre d’accompagner les acteurs de la filière sur les compétences à mettre en œuvre (plan de
compétence à 5 ans, lien avec les écoles/université etc…) et résoudre les difficultés que rencontre
l’ensemble de notre industrie de pouvoir avoir accès aux compétences nécessaires.
Pour toutes ces raisons, il serait incohérent de déstabiliser ces Pôles de Compétitivité Automobile au moment où
l’Etat et la PFA ont tiré les enseignements des deux 1 ères années des programmes NFI et décident d’accélérer une
dynamique nécessaire à positionner la France en leader sur les faibles émissions, le véhicule autonome mais aussi
sur la mobilité urbaine de demain et l’efficacité industrielle.
C’est pourquoi, en intégrant le fait :
- que notre industrie automobile française reste exposée à une concurrence mondiale toujours plus forte
venant d’Allemagne, de Chine, d’Espagne, du Maroc,…
- que nos ARIA vont devoir se réorganiser suite au regroupement des régions et aux restrictions budgétaires
drastiques touchant les CCI,
- que l’évolution de l’écosystème d’innovation, avec la création récente de multiples organismes (IDEX, LABEX,
SATT, IRT, ITE, etc….) a tendance à nous faire oublier que les Pôles ont un effet structurant global
(Recherche, Formation, Economie, Développement du Business, Efficacité,..).
- que les montants en jeu sont inférieurs à 2M€ et cohérents avec des filières telles que l’Aéronautique et
l’Alimentaire,
nous pensons qu’il est indispensable de pouvoir apporter un point d’ancrage stable à la dynamique d’actions
engagée par la filière automobile.
C’est pourquoi la PFA suggère à l’Etat :
- de mettre en place un moratoire 2016-2017 sur son désengagement financier des 5 Pôles Automobile.
- de trouver une solution pour soutenir les projets R&D collaboratifs automobiles en redynamisant le FUI
(ou un dispositif comparable et complémentaire à ceux des AAP de l’ADEME)
- d’assurer la cohérence entre le volontarisme démontré sur les travaux de R&D de notre secteur et les
indicateurs mesurant la performance d’innovation des Pôles.
Autrement dit, retenir notre suggestion serait un vrai signe de reconnaissance confirmant que :
- Les 5 pôles de compétitivité automobile sont un outil efficace et peu coûteux en matière de structuration
globale de notre écosystème ainsi qu’en innovation collaborative.
- Leur action a contribué au maintien en France d’une forte capacité de R&D des acteurs clés de la filière et
qu’il est nécessaire de conserver le potentiel qu’ils représentent à un moment où l’automobile doit faire face
à des défis sans précédent et doit démontrer toute la puissance et la richesse de sa capacité d’innovation et
de progrès technologique.
- Leur intégration au sein de la PFA permet de réellement renforcer une dynamique qui se doit d’être à la
fois internationale, nationale et locale. Cette dernière s’appuyant sur eux, dans un schéma les regroupant si
possible avec les ARIA.
- L’effet de levier, d’un facteur 40, entre les 50 M€ de financement des Pôles et les 2090 M€ de projets
dépasse les objectifs imaginés en 2005-2006.
D’autre part, tout ceci n’est, finalement, que le respect de l’engagement pris par les représentants de la puissance
publique lors de la signature des contrats de performance 2013-2018.
Suresnes, le 25/08/2015
PICF n° 2015 – 002
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Informations complémentaires :
LES POLES DECOMPETITIVITE AUTOMOBILE :
Les pôles « automobile » - Mov’eo, Pôle Véhicule du Futur, ID4Car, LUTB et I-Trans- ont pour mission l’animation de
l’innovation collaborative an sein de la filière automobile, poids lourds et ferroviaire.
Cette mission s’exerce en regroupant les compétences des membres (grands groupes, PME et start-up,
académiques, organismes de recherche, collectivités territoriales) animées au sein de domaines d’activité
stratégiques recoupant les principales thématiques de recherche automobile et plus largement des mobilités
durables (Mobilité Propre, Econome, Sûre, Autonome, Connectée).
Le réseau ainsi constitué est un facteur extrêmement favorable à la R&D menée chez les constructeurs et les
équipementiers ou sous-traitants de la filière. La participation des PME aux programmes du PIA (Véhicule 2
litres/100km ou véhicule autonome par exemple) passe par une forte mobilisation des PME qui n’est possible que
grâce à l’implication des pôles.
Le travail réalisé par les pôles, qui s’est amplifié de façon continue depuis leur création, et notamment la
labellisation des projets, permet également le financement de projets (FUI, ANR, PSPC, etc…) en complément du CIR
qui reste l’outil majeur de financement de la recherche. Il en est de même avec les fonds du PIA autour de projets
plus importants.
Les actions des pôles en faveur des PME et des start-up (démarches d’innovation, mise en relation avec les grands
groupes, vision des marchés et des évolutions technologiques, animation d’écosystèmes thématiques,
communication, missions à l’international, accompagnement à la levée de fonds, groupements…) permettent
d’accélérer leur développement. Les pôles sont également un acteur important pour faciliter l’accès des PME au
financement européen dans le cadre du programme H2020.
Les pôles sont aussi actifs dans le domaine des compétences et ont initié des formations répondant aux nouvelles
technologies et usages de la mobilité.
Enfin, par leur transversalité et leurs liens avec les pôles de domaines connexes, ils facilitent l’accès aux écosystèmes
de filières partageant les mêmes enjeux ou les mêmes technologies (aéronautique, matériaux, numérique, IT, santé,
urbanisme). Et leur élargissement vers le domaine de la mobilité rejoint les défis de l’automobile dans la
construction de cette mobilité durable et écologique.
Ces résultats sont à mettre en regard du coût de fonctionnement modeste des Pôles (7125 K€ par an pour les cinq
pôles, financés à 50/50 par fonds publics et recettes privées).
LE SOUTIEN DE LA PUISSANCE PUBLIQUE A L’ACTION DES POLES AUTOMOBILE ET DE LA PFA PARAIT MANQUER DE
COHERENCE :
Un certain nombre d’évènements récents indiquent un risque de désaffection de la puissance publique vis-à-vis de
l’action des pôles de compétitivité au moment où l’Etat demande à la PFA de renforcer une dynamique globale.
Citons outre la baisse de 20% des subventions de l’Etat en 2015, la suppression du bonus de l’ANR sur les projets
labellisés par les pôles et de nouvelles modalités de prise en compte du label des pôles dans l’acceptation par l’ANR
des projets qu’elle finance, la transformation du guichet des projets PSPC jusque-là réservés aux pôles et maintenant
ouverts à d’autres catégories de projets, la baisse année après année des montants alloués et des conditions du FUI
(fonds unique interministériel) pour le financement des projets labellisés par les pôles...
Citons aussi la mesure de la dynamique d’innovation étrangement restreinte au seul dispositif FUI alors que les Pôles
voient se développer leur rôle sur les AAP initiés par le CGI avec l’ADEME.
Suresnes, le 25/08/2015
PICF n° 2015 – 002
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LES POLES ONT BESOIN DU MAINTIEN DU SOUTIEN PUBLIC CONTRACTUEL SUR LA PERIODE DU CONTRAT A
L’HORIZON 2018
Les pôles ont signé fin 2013 des contrats de performance avec l’Etat et les régions dans lesquels ils s’engagent, sur
des critères chiffrés et auditables à mettre en œuvre les actions demandées par la puissance publique. Ces contrats
ont vu une extension de la feuille de route des pôles leur demandant, au-delà de leur mission traditionnelle de
génération des projets collaboratifs, d’accompagner vers le marché les innovations de leurs membres et en
particulier des PME, avec les difficultés inhérentes au travail collaboratif en situation de concurrence. Cette charge
additionnelle ne s’est accompagné d’aucun financement supplémentaire, les contrats précisant seulement la
pérennité des subventions existantes (paragraphe 10-1-b des contrats de performance).
Une nouvelle coupe de l’appui financier de l’Etat mettrait en péril la capacité des pôles d’exercer leur mission, et
pour certains leur existence même, ce d’autant que les conditions de transfert des subventions des pôles vers les
régions sont inconnues et sans garantie de compensation du retrait de l’état ;
Après avoir constitué des écosystèmes performants, formé des équipes efficaces, développé des services pour les
PME, bâti des réseaux Européens, les pôles doivent pouvoir compter sur un soutien pérenne des pouvoirs publics, au
risque de ne plus assurer leurs missions, ce qui serait dommageable pour la filière.
Les pôles ont tous adapté leur modèle économique et engagé des programmes de recherche de financement privé
pour faire face au risque de désengagement partiel de l’Etat et aux difficultés budgétaires de financement par les
régions et autres collectivités. Cette démarche, anticipatrice, a cependant besoin de temps pour se concrétiser dans
une filière qui reste en France fragile, et en tout cas rigoureuse dans la gestion des montants qu’elle peut consacrer
pour aider les pôles. Les cotisations payées par les membres sont ainsi restées quasiment constantes depuis 3 ans,
les contributions sur projets financés sont difficilement acceptées, et les approches marchandes de prestations
fournies ne se développent que lentement tout en créant des risques juridiques forts.
Dans une optique d’ensemble, il semblerait pertinent de convenir que l’engagement financier de l’Etat auprès des
Pôles de compétitivité automobile pourrait être l’apport de l’Etat dans le cadre du Contrat Stratégique de Filière
signé le 15 décembre 2014 puisque cette partie du contrat n’est pas précisée.
LA POLES SONT PARTIE INTEGRANTE DE LA FILIERE ANIMEE PAR LA PFA :
La feuille de route stratégique de la PFA comporte plusieurs volets qui ne pourront se réaliser qu’avec les pôles de
compétitivité automobile.
Par ailleurs, la PFA incite les pôles à simplifier l’écosystème dont ils sont un acteur essentiel (rapprochement avec les
ARIA, mutualisation d’action évènementielle, partage de l’outil de veille technologique, implication dans le plan
compétences, participation aux ateliers de la filière, etc…) et favorisera toute initiative visant à une certaine
spécialisation des pôles en domaines d’excellence technologique, dans la limite permise par l’intérêt des régions de
disposer de pôles à compétences larges.
Les programmes de la Nouvelle France Industrielle illustrent parfaitement la complémentarité entre une structure
d’animation nationale et l’indispensable animation régionale, avec des équipes qui remontent les manches aux côtés
des entreprises.
Forts de leur capacité à créer des écosystèmes technologiques et industriels, et à générer de la valeur et de la
croissance au travers de la R&D collaborative, les pôles de compétitivité sont un maillon indispensable pour l’avenir
de la filière automobile en France.
Suresnes, le 25/08/2015
PICF n° 2015 – 002
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