football

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NOS PAGES
ÉMON, DIAW,
DJOKOVIC :
NOS INVITÉS
DU DIMANCHE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LORIENT ENVOIE
LYON PAR LE FOND
(Pages 6 à 10)
(Pages 13 à 15)
*62 ANNÉE - N 19 406 1,00 e
o
LORIENT. – Le doublé de Vahirua (14), entouré par ses coéquipiers Abriel (6) et Namouchi,
a permis aux Lorientais de s’offrir le champion de France en titre, représenté ici
par Squillaci (à droite). Cette victoire leur permet de rejoindre Le Mans, qui a fait match
nul avec Lille (1-1), en tête du classement de Ligue 1.
(Photo Pierre Minier/L’Équipe)
France métropolitaine
RIBÉRY FLAMBE,
LE BAYERN VOLE
(Page 11)
(Photo Fabian Bimmer/AP)
(Photo Al Behrman/AP)
PROLONGATIONS
FOOTBALL
1
TENNIS
FEDERER VISE
LES CINQUANTE
(Page 12)
www.lequipe.fr
Dimanche 19 août 2007
T 00825 - 819 - F: 1,00 E
3:HIKKSC=ZUVUUY:?a@i@b@t@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
DE PLUS EN PLUS BLEU
Le quinze de France a encore battu l’Angleterre (22-9), hier à Marseille, en se montrant bien plus présent dans le combat et la conquête qu’à Twickenham,
il y a une semaine. À dix-neuf jours de l’ouverture du Mondial contre l’Argentine, les Bleus ont franchement rassuré. (Pages 3 à 5, et notre éditorial, page 2)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
« RTL en direct de L’Équipe »
Jaune
Bleu
Jaune
Ce soir, 19h30 >> 20h30
Noir
Noir
MARSEILLE. – À l’image de Damien Traille, qui s’extirpe de la défense anglaise : Farrell (12), Vickery et Freshwater (de gauche à droite), les Bleus se sont montrés rassurants hier soir, en signant une victoire probante (22-9).
Solides en défense et en conquête, ils ont posé de beaux jalons dans la perspective de l’ouverture de la Coupe du monde, le 7 septembre face à l’Argentine.
(Photo Patrick Boutroux)
2
Bleu
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LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
La surprise Cazé
PENTATHLON. Amélie Cazé a surpris
son monde, hier à Berlin. La jeune
Picarde (vingt-deux ans) est devenue
championne du monde de pentathlon
moderne, neuf ans après le dernier
succès mondial d’un Français dans la
discipline (Sébastien Deleigne, en
1998). Une victoire construite notamment à l’épée, où « Cazouille » aligna
les touches. « Après l’escrime, j’étais
vraiment sur un nuage. Je savais que
je pouvais conserver ma première
position sur la natation, mais j’ai su
rester calme et en confiance », expliquait le futur professeur d’EPS,
désormais qualifiée pour les Jeux
Olympiques de Pékin.
(Page 12)
RUGBY. Les Gallois ont profité hier du manque de rodage des Argentins et d’une première mi-temps réussie pour se refaire une santé (27-20). Bien revenus en fin de match,
les futurs adversaires des Bleus en Coupe du monde ont cependant montré qu’ils étaient
toujours aussi coriaces.
(Page 5)
L’ÉDITO
LES QUESTIONS
60
Les Américains comme chez eux
FOOTBALL. Pour renforcer Manchester City à l’intersaison, son nouveau
manager, Sven-Göran Eriksson, a eu la
main lourde : 60 millions d’euros dépensés en un mois. Alors que les Sky Blues
s’apprêtent à rencontrer cet après-midi
leur grand rival, Manchester United,
Thaksin Shinawatra, le propriétaire de
City, n’a pour l’instant pas à se plaindre
des investissements de l’ancien sélectionneur anglais. Avec deux victoires en deux matches, Eriksson peut même se
permettre de fanfaronner devant les médias britanniques : « Salut les gars et
désolé, on dirait que je suis de retour ! »
(Page 11)
ATHLÉTISME. Malgré l’effervescence créée par sa pléiade de stars, la délégation
américaine se prépare aux prochains Championnats du monde (25 août - 2 septembre)
dans le calme. À Kumatori, petite ville située à 30 kilomètres d’Osaka, les Wallace
Spearmon, Allyson Felix et autres Tyson Gay disent se sentir comme chez eux. « Il fait
chaud, c’est vrai, mais comme je m’entraîne souvent au Texas, où c’est quasiment
équivalent, j’y suis habitué », explique ce dernier.
(Page 19)
Ciolek, l’espoir
d’une nation
Le pays de Galles de justesse
»
CYCLISME. Gerald Ciolek s’élancera aujourd’hui au départ de la
Classique de Hambourg avec une
belle confiance. Le jeune sprinteur
allemand de T-Mobile (20 ans) a
remporté hier sa troisième étape
sur le Tour d’Allemagne et il pourra
compter sur le soutien d’un public
en quête de renouveau. (Page 17)
Desjoyeaux
en ballottage
favorable
BATEAUX. La dernière étape de la
S o li t a i r e d u F i g a r o d é m a r r e
aujourd’hui de La Corogne vers Les
Sables-d’Olonne, avec Desjoyeaux en
leader. « Neuf minutes d’avance, c’est
minuscule, mais ça ne me traumatise
pas outre mesure », explique le
skipper.
(Page 16)
’ACCORD, on ne va pas
s’enflammer. On le sait,
cette équipe d’Angleterre est
une piètre voyageuse : elle a
perdu quinze de ses seize
dernières rencontres en
déplacement. Bien sûr, on a
encore regretté une averse de
scories dans la copie de nos
Bleus, des moments de fébrilité
ou de folie injustifiés à l’instant
de renverser tranquillement la
pression anglaise ou de
concrétiser plus nettement leur
domination. OK, c’est vrai, on
BASKET. Longtemps contenue par la République tchèque hier, l’équipe de France a
fini par prendre la mesure de son adversaire (76-72). Les Bleus, qui alignaient pour la
première fois leur cinq idéal, sont encore en construction alors que le Championnat
d’Europe (3-16 septembre) approche à grands pas. Heureusement Tony Parker (20
points, 5 rbds, 7 passes) monte en régime.
(Page 16)
(nombre de votants : 30 044)
Selon le résultat de vos votes
sur www.lequipe.fr et par SMS.
(Photos Markus Schreiber/AP et John Super/AP)
FOOTBALL (Ligue 1)
LIGUE 1 (4e journée). – Hier : SochauxMonaco : 0-3 ; Auxerre-Caen : 1-0 ;
Le Mans - Lille : 1-1 ; Lorient-Lyon : 2-1 ;
Metz - Paris-SG : 0-0 ; Saint-Étienne - Bordeaux : 0-0 ; Toulouse-Strasbourg : 1-3.
Aujourd’hui, 19 heures : Lens-Valenciennes
(Foot +), Nice-Rennes (Canal + Sport) ;
21 heures : Marseille-Nancy (Canal +).
Bordeaux
17
13
21
13
14
10
Bayonne
19
16
Tarbes
Lyon
Eurosport 2 120 min
Rediff. à 18 h
c.
—
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3
1
3
2
2
5
3
3
2
3
3
2
3
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1
5
Diff.
—
+4
+4
+4
+4
+4
+2
+1
+1
+1
-1
0
-1
-1
-2
-3
-6
-1
-5
-1
-4
1.
2.
3.
4.
5.
7.
8.
10.
11.
12.
13.
15.
16.
17.
18.
Bayern Munich ...
Schalke 04 ..........
Bielefeld ................
Eintr. Francfort .....
Hertha Berlin .....
Karlsruhe .......
Hambourg ......
Duisbourg ......
Wolfsburg ......
Hanovre ..........
Nuremberg ....
Bochum .........
Cottbus ..........
Leverkusen ....
VfB Stuttgart
Werder Brême ...
Hansa Rostock ...
Bor. Dortmund ......
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
6 2 2 0 0 7 0 +7
4 2 1 1 0 6 3 +3
4 2 1 1 0 5 3 +2
4 2 1 1 0 3 2 +1
3 2 1 0 1 3 2 +1
3 2 1 0 1 3 2 +1
3 1 1 0 0 1 0 +1
3 2 1 0 1 4 4 0
3 2 1 0 1 4 4 0
3 2 1 0 1 2 2 0
3 2 1 0 1 2 3 -1
1 1 0 1 0 2 2 0
1 1 0 1 0 0 0 0
1 1 0 1 0 0 0 0
1 2 0 1 1 3 5 -2
1 2 0 1 1 2 6 -4
0 2 0 0 2 1 5 -4
0 2 0 0 2 2 7 -5
BATEAUX
(Solitaire du « Figaro »)
CLASSEMENT GÉNÉRAL APRÈS TROIS
ÉTAPES (après jury) : 1. Desjoyeaux (Foncia),
en 211 h 18’52’’ ; 2. Douguet (E.Leclerc-Bouygues-Télécom), à 9’13’’ ; 3. Troussel (Financo), à 14’26’’ ; 4. Mahé (Le-Comptoir-Immobilier), à 45’ ; 5. Duthil (Distinxion),
à 1 h 8’23’’ ; 6. Rouxel (Défi-Mousquetaires),
à 1 h 41’44’’ ; 7. Drouglazet (Luisina),
à 1 h 58’15’’ ; 8. Grégoire (Banque-Populaire),
à 2 h 13’1’’ ; 9. Morvan (Cercle-Vert),
à 2 h 28’38’’ ; 10. Biarnes (Côtes-d’Armor),
à 2 h 58’54’’ ; etc.
23
13
MOTO
Championnat du monde de vitesse.
GP de République tchèque. La course des 125 et 250. À Brno.
Dijon
20
14
Besançon
TÉLÉFOOT
23
14
FRANCE 2 FOOT
TF 1 55 min
Circuit américain.
Open de Greensboro (USA). 4 e jour.
2 e partie à 13 h 25.
25
15
Valence
Nice Foot (L 1),
reçoit Rennes
24
20
15
27
17
26
20
Ajaccio
BASKET
À SUIVRE
Tournoi WTA de Toronto (CAN).
Finale.
Eurosport 105 min
Rediff. à 16 h Eurosport 2
Super League anglaise. 24 e journée.
Warrington (ANG) - Dragons Catalans.
Canal + Sport 120 min
Résumé du Rallye d’Allemagne.
Eurosport 90 min
Rediff. demain à 14 h 45
TPS Star 125 min
Championnat d’Allemagne. 2 e journée.
Cottbus-Bochum.
TPS Foot 125 min
Rediff. à 22 h 30
Championnat d’Angleterre. 3 e journée.
Liverpool-Chelsea.
Canal + 120 min
DE REMISE
Canal + 115 min
Rediff. demain à 10 h 55 Canal + Sport
21.00
Super Coupe d’Italie 2007.
Inter Milan - AS Rome.
Canal + Sport 115 min
À voir.
Rediff. demain à 14 h
Intéressant.
21.55
À ne pas rater
W 9 125 min
Super Coupe d’Espagne. Match retour.
Real Madrid - FC Séville. À Madrid (ESP).
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
22.00
Masters Series de Cincinnati (USA).
Finale.
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À
41%
Rediff. demain à 10 h
Ligue 1. 4 e journée.
Marseille-Nancy.
TENNIS
17.00
Equidia 150 min
21.00
FOOTBALL
16.55
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 7.23
France Inter. Sportifs du dimanche.
8.07 France Inter. Sports. 8.42
Europe 1. Sports. 10. RMC. Larqué
foot dimanche. 10. Europe 1. Les
enfants d’Europe 1. « Le sport à Marseille ». 12. RMC. Motors. 14. RMC.
Intégrale sport. 18. RMC. Intégrale
foot Ligue 1. 19.15 France Inter.
Journal des sports. 19.30 RTL. En
direct de L’Équipe. 20. RMC. Larqué
Foot. 20.30 RTL. RTL Foot. 21. RMC.
Intégrale foot Ligue 1. 23. RMC.
After Foot.
20.45
FOOTBALL
16.50
Championnat d’Allemagne. 2 e journée.
Hambourg - Bayer Leverkusen.
PLUS DE
M 6 5 min
Championnats d’Europe de saut d’obstacles.
Épreuve individuelle. Finale. À Mannheim (ALL).
FOOTBALL
15.30
FOOTBALL
Sport + 105 min
20.45
ÉQUITATION
Rediff. demain à 18 h 30
FOOTBALL
Eurosport 120 min
20.00
TURBO SPORT
Sport + 105 min
Pro Tour.
Classique de Hambourg.
À partir de 9 h 30 : les résultats de la
3e étape du Rallye d’Allemagne.
À partir de 14 h 30 : les matches de Premier
League, de Bundesliga et de Ligue 1 en direct.
À partir de 20 heures : les finales des tournois Masters Series de Cincinnati et WTA de
Toronto en direct.
RUGBY À XIII
15.00
FOOTBALL
Rediff. à 1 h
Rediff. demain à 9 h 10
Tournoi international de Paris.
France-Russie. À Paris.
CYCLISME
Sport + 30 min
20.00
France 2 50 min
14.25
Championnat d’Angleterre. 3 e journée.
Manchester City - Manchester United.
LE COIN DES RADIOS
19.30
TENNIS
13.15
FOOTBALL
24
18
21
Marseille
Foot (L 1), reçoit Nancy
Perpignan
MOTO
Championnat du monde de vitesse.
GP de République tchèque. La course des MotoGP. À Brno.
6. Le journal en continu.
Rediff. demain à 15 h 45
Foot + 140 min
GOLF
12.05
Canal + Sport 120 min
19.00
Ligue 1. 4 e journée.
Lens-Valenciennes (202).
6. Édition du Week-end. 6.30 La
Page foot.
INFOSPORT
19.00
Eurosport 255 min
10.55
France 2 60 min
Ligue 1. 4 e journée.
Nice-Rennes.
FOOTBALL
10.45
L’ÉQUIPE TV
17.50
Invité :
Tony Parker, Boris Diaw et Salim Sdiri.
FOOTBALL
09.55
Aurillac
21
15
À partir de 6 h 30 : la Page foot, retour sur la
4e journée de Ligue 1.
À partir de 10 heures : résultats des tournois Masters Series de Cincinnati et WTA de
Toronto.
À partir de 23 heures : retour sur MarseilleNancy (Ligue 1).
STADE 2
09.00
AUTO MOTO
Orléans
13
Toulouse
Metz
Strasbourg
Le Mans
19
15
p.
—
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7
5
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4
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3
2
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1
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1
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0
1
RALLYE D’ALLEMAGNE (dixième manche du
Championnat du monde des rallyes 2007,
17-19 août). – Classement (après la
2e étape) : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4),
2 h 48’40’’4 ; 2. Grönholm-Rautiainen (FIN,
Ford Focus RS WRC 07), à 37’’8 ; 3. DuvalPivato (BEL, Kronos-Citroën Xsara), à 50’’4 ;
4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS
WRC 07), à 55’’5 ; 5. Kopecky-Schovanek
(RTC, Skoda Fabia WXRC 05), à 2’48’’7 ;
6. Gardemeister-Honkanen (FIN, Astra-Citroën
Xsara), à 2’51’’4 ; 7. P. Solberg-Mills (NORGBR, Subaru Impreza WRC 2006), à 3’7’’1 :
8. Pons-Amigo (ESP, Subaru Impreza WRC
2006), à 4’16’’4 ; 9. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 4’53’’8 ;
10. Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza WRC 2006), à 8’50’’9 ; …
TF 1 50 min
Clermont
Châteauroux 20 -Ferrand
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3
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3
AUTOMOBILE
(Rallye d’Allemagne)
Championnat du monde des moins de 17 ans.
Nigeria-France. À Gwangyang (CDS).
Paris
Nantes Tours
La Rochelle
N.
—
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Sport + 180 min
Rediff. demain à 13 h 45
BULLETIN D’ABONNEMENT
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif
de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL.
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PAGE 2
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ANEQ
RCS Nanterre B 332 978 485
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
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Bleu
Pts J.
— —
1. Le Mans 10 4
Lorient 10 4
3. Nancy
9 3
4. Monaco
7 4
5. Strasbourg 7 4
6. Bordeaux 7 4
7. Valenciennes 6 3
8. Lille
6 4
9. Saint-Étienne 5 4
10. Rennes
4 3
11. Lyon
3 3
12. Nice
3 3
13. Caen
3 3
14. Paris-SG
3 4
15. Toulouse
3 3
16. Auxerre
3 4
17. Marseille
2 3
18. Sochaux
2 4
19. Lens
1 2
20. Metz
1 4
ALLEMAGNE (2e journée). – Vendredi :
Karlsruhe-Hanovre : 1-2 ; hier : Schalke 04 Bor. Dortmund : 4-1 ; Werder Brême - Bayern
Munich : 0-4 ; Hertha Berlin - VfB Stuttgart :
3-1 ; Bielefeld - Eintr. Francfort : 2-2 ; Hansa
Rostock - Nuremberg : 1-2 ; DuisbourgWolfsburg : 1-3 ; aujourd’hui : HambourgLeverkusen (17 heures, TPS Star)
Cottbus-Bochum.
Jaune
Rouge
Jaune
18
15
Rennes
FOOTBALL (Allemagne)
Noir
Bleu
Noir
16
14
OUI .................................................. 51 %
NON ................................................ 46 %
Ne se prononcent pas ................... 3 %
TABLEAU DE BORD
FOOTBALL
17
15
Sedan
18
15
Brest
avec
Lille
Rouen
Caen
Avec Parker et Diaw,
les basketteurs français
gagneront-ils l’Euro ?
LA TÉLÉVISION
19
14
15
15
D’HIER
Les Bleus en chantier
VOILÀ
QUI PROMET
LA MÉTÉO
Pour voter, connecte z-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
AUTO. En tête du Rallye d’Allemagne (37’’8 d’avance sur Grönholm), Sébastien Loeb
semble s’acheminer vers une nouvelle victoire dans son épreuve fétiche. Mais pour
combler son retard au Championnat du monde sur le Finlandais, l’Alsacien doit compter sur un troisième homme pour prendre des points à son rival. « L’idéal, dans ces
dernières spéciales qui ressemblent à celles de la première étape où “Dudu” (Duval)
s’est montré très à son aise, serait qu’il passe à nouveau la surmultipliée pour mettre
une bonne grosse pression aux deux Ford », explique Loeb.
(Page 19)
et d’agressivité.
À Twickenham (21-15), les Bleus
nous avaient fait plaisir par la
qualité de leur défense et leur
opportunisme. Mais les faiblesses apparues dans la
conquête, en mêlée notamment,
avaient suscité de vraies interrogations. Ils ont su y répondre, et
comment ! Le pack et la première ligne en particulier ont
relevé le défi de la mêlée.
Défensivement, les Bleus ont été
encore une fois époustouflants.
Physiquement, même dans les
chocs frontaux, ils ont
pris le meilleur sur ces
Anglais qui étaient la
référence absolue il y a
quatre ans. Ils ont réussi
à ajouter en attaque, dès
que le jeu a pris de la
vitesse, des variations qui faillirent faire exploser la défense
adverse.
Mais ce qu’il y a peut-être de
plus réjouissant, c’est d’avoir vu
Dusautoir, Heymans, Bruno,
Nyanga ou Michalak, qui étaient
dans les tribunes ou sur le banc
à Twickenham, ne pas se recroqueviller mais se nourrir de la
ferveur populaire de Marseille
pour saisir leur chance. « Cette
Coupe du monde, elle se jouera
à trente », n’a cessé de répéter
l’encadrement des Bleus. Ce qui
passait en juillet pour une formule creuse destinée à apaiser
les tensions est depuis hier soir
une réalité. Et tant pis si Bernard
Laporte doit gratter son front
dégarni pour composer l’équipe
qui débutera le 7 septembre
contre l’Argentine.
s’est arraché les cheveux et l’on
a songé à jeter l’ordinateur et le
stylo quand Imanol
Harinordoquy a coulé un deux
contre un d’école en dédaignant
Clément Poitrenaud, seul à ses
côtés à dix mètres de la ligne.
Mais justement. C’est en pensant
à ces sept points oubliés, à ces
deux ou trois autres occasions
loupées – Nyanga, Heymans –,
en y ajoutant les trois pénalités
faciles manquées par
Jean-Baptiste Élissalde, que nous
avons décidé d’évaluer la
performance réalisée hier par
l’équipe de France au
Stade-Vélodrome. Et que nous
avons brusquement retrouvé le
sourire. Parce que, au bout du
compte, c’était fort de tordre
dans pareilles proportions ces
Anglais, expérimentés,
revanchards, débordant d’orgueil
Le quinze de France fait-il
désormais figure de favori
de la prochaine Coupe
du monde ?
Loeb compte sur Duval
RUGBY
D
DU JOUR
3
RUGBY
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FRANCE - ANGLETERRE : 22-9
Vigoureuse « Marseillaise »
Le second succès sur les Anglais n’est guère plus large que la semaine passée, mais bien plus probant dans le fond et la forme.
Après avoir dominé les
Anglais dans leur antre
de Twickenham (21-15),
samedi dernier, les Bleus
craignaient la révolte des
hommes de Brian Ashton.
Mais les digues
françaises ont tenu bon.
Les Français ont même
corrigé leurs points
faibles en mêlée et en
touche et ont fait parler
la poudre.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
Un mur et des fondations
LE JEU. – Avec une défense encore une fois énorme et une conquête retrouvée,
la France a largement dominé les débats.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
SURTOUT, ne vous trompez pas de
terme : hier soir, c’était bien un match
de préparation et pas du tout un match
amical que l’équipe de France a remporté. L’engagement physique, la violence des chocs, la volonté générale de
ne pas céder un pouce ou un centimètre de terrain, l’âpreté des combats
collectifs et des défis individuels ne
laissent aucun doute.
Alors, bien entendu, cela manqua
sûrement de grandes envolées, au
moins pendant la première heure.
Mais l’équipe de France aura trouvé
des réponses au moins provisoires à
quelques questions qu’elle pouvait se
poser. En stabilisant sa mêlée, en
retrouvant une touche conquérante,
en confirmant que sa défense n’est
plus aussi naïve que lors des mois
d’hiver, en conservant sa discipline
dans un climat bouillant et dans une
ambiance tendue, elle a posé de beaux
jalons pour le mois de septembre.
En seconde période, elle monopolisa le
ballon et fut la seule à faire preuve
d’initiative. Cela la rassurera forcément sur ses possibilités. Physiquement, elle ne sembla pas accuser de
chute de régime, ce qui est aussi de
bon augure. Enfin, ne pas concéder
d’essais en deux rencontres, face aux
Anglais, n’est pas négligeable.
STRATÉGIE OFFENSIVE : la France
essaya à de multiples reprises en première période de chercher des intervalles, au près et au milieu du terrain.
Elle s’appliqua surtout à conserver le
ballon quand elle ne parvint pas à les
trouver, ce qui combiné à son occupation du terrain lui ramena des points
sur pénalité. En seconde période, avec
un Michalak s’enhardissant au fil des
minutes et distribuant de superbes
passes sur ses extérieurs, elle parvint à
bouger beaucoup plus ses adversaires.
Dommage qu’Harinordoquy ait oublié
Poitrenaud sur l’essai qui aurait été
celui du K.-O. (63e), à l’issue d’une des
plus belles constructions du match, sur
du large-large d’école.
L’Angleterre, moins maîtresse du ballon qu’à Twickenham il y a une
semaine, eut beaucoup plus recours au
jeu au pied pour tenter de déstabiliser
une ligne française extrêmement
solide. Il est vrai que son milieu de terrain fut d’une faiblesse insigne dans la
construction, Farrell et Hipkiss ne tentant absolument rien, ne proposant
aucune solution à Wilkinson et leurs
avants, manquant trop de dynamisme
pour passer dans le dos de la défense.
ORGANISATION DÉFENSIVE : la
première période fut une terrible
bataille entre deux lignes décidées à
ne pas céder un centimètre. La virulence des plaquages d’un côté comme
de l’autre obligeait l’équipe en possession du ballon à mobiliser plus de
joueurs pour en garder la possession
que son adversaire. Aussi vit-on les
« attaquants » face à de véritables
rideaux. Les Bleus cherchèrent surtout
à ne pas désorganiser la ligne en montant collectivement.
La solidarité des Français fut aussi
remarquable, chaque perte de balle
étant compensée par des montées
ultra rapides ne laissant ni espace ni
temps à leurs adversaires.
DISCIPLINE : les Anglais furent les
plus pénalisés, écopant même d’un
carton jaune pour un plaquage haut de
Shaw sur Traille juste avant le repos.
Borthwick, sous les yeux de l’arbitre en
fin de rencontre, fit aussi preuve de
nervosité. Mais en accumulant les
fautes, les Anglais donnèrent l’occasion aux artilleurs français de s’expri-
mer. De leur côté, les Français ne se
mirent que très peu à la faute, continuant notamment en défense à garder
ce petit mètre de recul qui leur donne
du confort.
HENRI BRU
FRANCE - ANGLETERRE : 22-9 (12-3)
Stade-Vélodrome, à Marseille. Beau temps. Pelouse en bon état. 58 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Rolland (IRL).
Heymans
6
Lewsey
Nyanga
5
Milloud
T. Rees
Vickery
7
6,5 cap., 5
5
Hipkiss
Traille
Pelous
Borthwick
5
6 (m) Élissalde 7
(0) Wilkinson
4
6
5
Poitrenaud
Harinordoquy Ibañez Regan
Cueto
Easter
6
6
cap., 6 4
4
4
(o) Michalak
(m) Perry
Jauzion 7
Thion
Farrell
6
Shaw
7,5
6,5
4
4
Poux Freshwater
Dusautoir
Corry
Dominici
Robinson
6,5
4
7,5
5
6
5
Remplacements. – 58e : Ibañez par BRUNO,
Pelous par NALLET ; 60e : Nyanga par BONNAIRE ; 64e : Poux par MAS ; 68e : Élissalde
par MIGNONI ; 71e : Traille par SKRELA.
Non utilisé. – Rougerie.
Entraîneur : B. Laporte.
Remplacements. – 40e + 1 : Vickery par
STEVENS ; 52e : Regan par MEARS et Easter
par DALLAGLIO ; 62e : Lewsey par SACKEY,
T. Rees par WORSLEY ; 72e : Corry par BARKLEY ; 78e : Perry par GOMARSALL.
Non utilisé. – Aucun.
Carton jaune. – Shaw (40e + 1, plaquage
dangereux)
Entraîneur : B. Ashton.
LES POINTS
FRANCE : 1 E, Jauzion (48e) ; 5 B, Élissalde (16e, 33e, 38e, 40e + 2), Michalak (70e), 1 T Élissalde
(48e).
ANGLETERRE : 3 B, Wilkinson (14e, 42e, 57e).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 9-3, 12-3 (mi-temps) ; 12-6, 19-6, 19-9, 22-9.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
défense que lors du premier match,
mais on la vit quand même intraitable quand il le fallut. Car si les
Bleus avaient dominé le premier
acte, ce sont quand même les
Anglais qui avaient porté, par deux
fois, le ballon près de leur ligne.
Harinordoquy
oublie Poitrenaud
C’était donc un match très différent
produit par deux équipes également
très différentes. On laissera Brian
Ashton, le coach anglais, à ses réflexions mais il ne semble pas qu’en
une semaine, ses hommes se soient
rapprochés de la conservation de
leur titre de champions du monde.
En revanche, son homologue français Bernard Laporte va se trouver
confronté à l’embarras du bon
choix.
Bien sûr, le break ne fut obtenu
qu’au retour des vestiaires sur une
mêlée avec introduction anglaise
mais retournée pour les Bleus, il est
vrai à huit contre sept. Frédéric
Michalak sut alors croiser pour Yannick Jauzion déchirant le rideau
rouge pour aplatir sous les poteaux.
Mais l’action qui avait conduit à ses
mêlées mérite d’être encore plus
contée. Ce fut sans doute la plus
ample (en temps de jeu comme en
La stratégie
de la double paire
EN GÉNÉRAL, dans le rugby français, dès qu’une équipe perd, il faut
trouver des coupables et ils sont le
plus souvent affublés des numéros 9
et 10. Aujourd’hui, la situation paraît
sensiblement différente, après les
deux victoires françaises au cours
desquelles les demis prirent une part
importante, pour ne
pas dire prépondérante. Je résume : à
Twickenham, David
Skrela a explosé les
records de plaquage
du poste (de mauvaises langues attestent que Serge Betsen en a pâli de
jalousie) pendant
que Pierre Mignoni a
surnagé malgré la
domination du pack
anglais tout en dynamisant le jeu avec
justesse sur les rares
occasions qui lui furent offertes. Une
semaine plus tard, à Marseille, JeanBaptiste Élissalde reste patient pendant une mi-temps, se mettant au
service du fantastique travail de
sape des avants français pendant
que Fred Michalak est plutôt sobre et
appliqué pour permettre aux 200 et
quelques kilos de la paire Traille-Jauzion de participer au travail de démolition d’un mur bizarrement rouge
(vive le marketing).
Dès le début de la deuxième mitemps, ils ne vont pas hésiter à dynamiser le jeu pour dynamiter cette
défense anglaise réduite à quatorze.
Au près d’abord, avec des solutions
supplémentaires autour du 9 et du
10 (peut-être des consignes données
à la mi-temps) avant de transformer
vers les extérieurs pour retrouver
une panoplie de jeu fort séduisante.
Le souci, c’est qu’il va falloir faire un
choix pour le 7 septembre. Je me dis
qu’il n’est pas possible qu’à nouveau
une paire de demis
trinque. Et à bien y
réfléchir, c’est quand
même la paire Élissalde-Michalak qui a
conclu de fort belle
manière le match de
Londres, tout comme
Mignoni et Skrela ont
apporté leur maîtrise
dans les dernières
minutes du triomphe
marseillais (Skrela
finissant dans les
deux cas au centre).
Pourquoi ne pas bâtir une stratégie à
deux vitesses qui permettrait à une
paire d’effectuer le travail de sape au
gré des contingences stratégiques et
à l’autre de parachever le boulot
pour le plus grand bien de cette
équipe.
P.S. : Imanol, bravo pour ta performance d’ensemble, mais tu seras privé de dessert pour avoir oublié Poitrenaud sur ton aile.
(*) Entraîneur du Biarritz Olympique,
champion de France (2002, 2005, 2006),
Patrice Lagisquet a été 46 fois international.
surface balayée par le ballon aux
mains des Bleus). Une séquence qui
révéla beaucoup du jeu que les
hommes de Raphaël Ibañez entendent conduire lors de la Coupe du
monde. On a vu hier soir beaucoup
d’alternance de postes, un no 10 en
no 9, des flankers en bout de lignes,
un centre récupérant les renvois, un
autre placé à l’aile pour soutenir
l’ailier de l’autre côté venu prendre
sa place en second centre, un no 8
placé en premier attaquant. Tout ça
et beaucoup d’enthousiasme pour
gagner la bataille de l’engagement
face à des Anglais qui n’ont pas
démérité non plus dans ce secteur.
FRANCE
Ce mouvement alors ? Yannick
Nyanga aurait pu le conclure de
manière « chabalesque » en emportant trois défenseurs anglais jusque
derrière leur ligne. Mais il relâcha le
ballon juste avant d’aplatir, d’où la
mêlée… puis l’essai de Jauzion.
Il y aurait pu, il y aurait dû y en avoir
un autre mais, inexplicablement,
Imanol Harinordoquy oublia Clément Poitrenaud sur sa gauche pour
un essai imparable. Ce fut une faute
de goût mais elle n’enlevait rien à
cette agréable et vigoureuse soirée
marseillaise.
CHRISTIAN JAURENA
ANGLETERRE
22-9
Possession balle
59 %
1re m-t
Total
13
8
10
41 %
2e m-t
*gagné sur l’adversaire
1re m-t
2e m-t
Total
3 +2*
9
9
9
5 +1*
5 +2* Mêlées gagnées
4
4
2 +2* Touches gagnées
2 +1* 6
5
5
Pénalités obtenues
7
2
Angleterre
France
Pénalités
non tentées
Pénalités
réussies
Pénalités
ratées
France
16
Angleterre
5
11
66
1
Réussis
Ratés
En avant / Turnover
Plaquages
8
12
4
118
10
Réussis
Ratés
19
Ballons joués au pied
23
360
Distance totale parcourue
259
(en mètre, ballon en main)
72
Rucks gagnés
59
avec
Sheridan au forfait. On avait tort.
Dès le premier affrontement, à la
sixième minute, le changement était
palpable et cela allait se confirmer
par la suite : c’est la mêlée bleue qui
avançait comme tout le pack français. On avait franchi la Manche, on
était passé du soleil des bords de
Tamise à celui du rivage méditerranéen, mais c’était un tout autre
match. Les Bleus faisaient aussi
presque carton plein de leurs
touches (8 gagnées sur 9 dont 2 sur
lancers adverses) et poussaient les
Anglais à la faute par un impressionnant alliage de puissance et de
dynamisme. Alors on vit moins leur
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
avoir farouchement résisté pendant
le premier acte, les Anglais allaient
céder sous les coups de boutoir français. Le rugby est paradoxal dans sa
globalité mais rien ne l’est autant
que le comportement d’une mêlée
en général et de sa première ligne en
particulier. Malgré la victoire
(21-15), on était rentrés inquiets de
Twickenham la semaine passée : la
mêlée bleue avait en effet été
secouée, privée de ses deux piliers
parisien (De Villiers, provisoirement,
et Marconnet, pour plus longtemps). On redoutait la revanche de
Marseille même si une piqûre de
guêpe avait contraint la poutre Andy
Bleu
Rouge
On serait géorgien qu’on n’en mènerait pas large. Affronter l’équipe de
France, à Marseille, le 30 septembre
prochain ne sera pas une sinécure.
Parce que le Stade-Vélodrome est
une enceinte vraiment hostile à tout
ce qui tente de s’opposer à l’avancée
des maillots bleus. Même les remplaçants anglais, partis s’échauffer
dans un en-but, furent conspués. On
imagine la bronca pour le buteur
Jonny Wilkinson, lors de sa concentration avant ses tirs au but. Même
le capitaine Phil Vickery, quittant ses
partenaires sur une civière, juste
avant le repos, eut droit à un hallucinant « qui ne saute pas n’est français, eh ! » tandis que Jean-Baptiste
Élissalde confortait l’avance des
Bleus par la transformation de sa
quatrième pénalité (12-3, à la mitemps). Le souci, pour le camp de la
Rose, c’est que Simon Shaw venait
juste d’être raccompagné par les sifflets jusqu’au banc où il allait passer
les dix premières minutes de la
seconde période, sanctionné pour
un plaquage haut sur Damien
Traille.
À quatorze contre quinze, après
Jaune
Bleu
Jaune
De nombreuses
alternances de postes
MARSEILLE. – Yannick Jauzion, qui perce ici plein champ dans la défense anglaise, a impressionné par sa performance. L’ouvreur Jonny Wilkinson (no 10) en conviendra, tout comme ses partenaires
Damien Traille, Jean-Baptiste Élissalde, Olivier Milloud, Thierry Dusautoir et Yannick Nyanga (de gauche à droite).
(Photo Patrick Boutroux)
Noir
Noir
« FABULEUSE SOIRÉE » ! Les
mots de Yannick Nyanga, confiés au
micro du speaker du Stade Vélodrome, ont conclu une soirée tout en
bleu sous le ciel marseillais. Ce
second match de préparation face
aux Anglais, le seul que les Bleus disputeront en France avant leur match
inaugural de la Coupe du monde, le
7 septembre face aux Argentins
(battus et surtout décevants face
aux Gallois hier après-midi), a
apporté encore plus de satisfactions
à leurs supporters que celui de la
semaine précédente à Twickenham ? Certes le score n’est guère
plus large (22-9 hier, contre 21-15)
mais la victoire est plus ample, plus
accomplie. Hier soir, elle est revenue
à l’équipe qui a le plus conquis de
ballons, le mieux entrepris avec et –
les temps changent décidément – à
celle qui s’est montrée la plus disciplinée sous l’œil d’un arbitre irlandais dont les équipes françaises se
sont souvent plaintes par le passé.
Les statistiques parlent tout en bleu :
possession, occupations, conquêtes
statiques, comme dynamiques, tous
les avantages sont aux Français qui
se sont donc logiquement imposés
en plaquant beaucoup moins que
leurs adversaires (68 contre 103).
On pouvait craindre pourtant le
retour du bâton anglais avec une
formation qui paraissait encore
mieux armée que la semaine passée
en conquête, qui paraissait diablement plus réaliste avec le retour de
Jonny Wilkinson en chef d’attaque.
Mais les Français d’hier soir,
conduits par cinq de leur « tauliers »
(Ibañez, Pelous, Thion, Jauzion,
Dominici) et galvanisés par un Thierry Dusautoir confirmant enfin en
bleu tout le bien qu’on pense de lui à
Biarritz et à Toulouse, ont encore fait
mieux qu’à Twickenham. Est-ce
grâce au fameux « seizièm e
homme » qui n’a pourtant jamais
marqué le moindre essai dans les
annales du rugby ?
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY FRANCE - ANGLETERRE : 22-9
Pelous redevenu grand
Le vice-capitaine des Bleus, pour sa 112e sélection, a réalisé hier une performance qui le rend à nouveau incontournable.
MARSEILLE –
ILS ONT DIT
de notre envoyé spécial
avril dernier par une blessure aux
côtes survenue contre les All Blacks
avec les Bleus, puis par une grave
entorse à la cheville gauche contre
Llanelli avec Toulouse. Cinq mois de
douleurs, de doutes et d’interrogations. « J’ai dû faire beaucoup
d’efforts pour revenir et mon grand
âge ne m’a pas aidé » confessait
encore Pelous la semaine dernière.
Mais, il est des échéances qui ne se
manquent pas. « Sans la Coupe du
monde, je crois que j’aurais arrêté
bien plus tôt », admet le Toulousain.
« Il en reste pour remettre en cause
la légitimité de ma sélection mais ce
n’est pas cela qui m’a fait douter »
soufflait il aussi sans amertume.
Le petit Louis qui est venu vivre hier
la fin du match au côté de son papa,
assis sur la pelouse et vêtu d’un tshirt floqué « Allez Papa » n’était
pas le moins fier de boucler le tour
d’honneur. Sans doute pas le dernier
pour cet homme au sujet duquel
Roland Bertranne, centre des Bleus
auteurs du Grand Chelem mythique
de 1977 à quinze joueurs rendait
vendredi un magnifique hommage à
propos de sa longue carrière. « Il
aurait pu faire partie du pack de
1977. »
HAMID IMAKHOUKHENE
Jauzion et Dusautoir au top
LES JOUEURS FRANÇAIS. – Chacun dans leur registre, les Toulousains ont beaucoup pesé sur le jeu des tricolores
et sur la défense anglaise.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
POITRENAUD (6) : à l’aise sous les
chandelles qui le visaient particulièrement et bien placé, il a toujours
cherché à faire rejouer derrière. Mais
il n’a pas pu déchirer le premier
rideau défensif.
DOMINICI (6) : sur son aile, il n’a
pas été gâté par les ballons
d’attaque. Une bonne couverture
défensive et offensive en deuxième
période.
JAUZION (7,5) : il a essayé de combiner avec Michalak et Traille pour
déséquilibrer l’épais rideau défensif
des trois-quarts anglais. À force de
varier ses angles de course et de croiser, il a réussi à pénétrer et à marquer
(48e). Ensuite, il a pesé lourdement
et donné le tournis au premier rideau
défensif adverse par ses prises
d’intervalles musclées.
TRAILLE (6) : une bonne sortie avec
des belles percussions et des avancées pour rejouer derrière lui. Une
défense tenace en pointe qui a permis des récupérations de balle. Remplacé à la 71e par SKRELA.
HEYMANS (6) : bien placé, que ce
soit pour défendre ou pour récupérer
des ballons sur le jeu au pied de Wilkinson. Un en-avant sur le seul bon
ballon qu’il eut (75e).
MICHALAK (7) : virevoltant, actif,
toujours prêt à orchestrer le jeu, sans
prendre de risque. Il a bien tenu le
ballon en cherchant le soutien au
plus près. Un bon dosage dans son
jeu d’animateur avec de bonnes
passes variées, trouvant la bonne
carburation en deuxième période
pour envoyer enfin Jauzion à l’essai
(48e).
ELISSALDE (6) : il n’a pas eu la partie facile devant un pack anglais
coriace, dont la troisième ligne le
visait de très près. Il a bien alterné
avec Michalak. Et en début de deuxième période, il a trouvé son plein
rendement quand il a pu enchaîner
et varier derrière son pack. Rendement de buteur modeste (4 sur 7).
Remplacé à la 68e par MIGNONI.
HARINORDOQUY (6) : adroit
comme d’habitude sur les ballons
hauts et chauds, toujours bien replacé et en plus on l’a trouvé plus percutant sur la ligne de front. Bonne
défense sur l’homme. Mais une
grosse occasion d’essai gâchée (66e)
alors qu’il avait un 2 contre 1 avec
Poitrenaud seul sur sa gauche.
DUSAUTOIR (7,5) : bonne entente
avec Nyanga. Ils se sont bien répartis
le terrain et les tâches. Intraitable en
défense, combinant efficacement
avec Michalak, il a secoué à plusieurs
reprises la défense au plus près. Il fut
solide pour aller défier balle en main,
provoquant des fautes anglaises.
Très dur au contact. Contrat bien
rempli.
NYANGA (7) : il a commis deux enavant regrettables. Pour le reste, il a
énormément couru, que ce soit en
pointe pour gêner le premier porteur
de balle anglais et Wilkinson. Pas de
faille sur les phases de plaquage. Et
surtout une forte action près de la
ligne de touche sur laquelle il manqua l’essai d’un rien (48e). Remplacé
à la 60e par BONNAIRE décisif sur
certains plaquages.
THION (6,5) : il a abattu une
sérieuse besogne dans le petit périmètre. Dur à l’impact défensif, il n’a
rien laissé passer au ras et fut plusieurs fois concerné un peu plus au
large, preuve de sa forme.
PELOUS (7) : impeccable sur plusieurs ballons de renvoi, il n’a jamais
bronché. Il a plaqué sèchement, renvoyant l’anglais chez lui. Balle en
main, il alla bien au contact, bouscula la défense adverse. Une pénalité
et un but concédé (42e). Une balle
prise en touche sur lancer adverse.
Remplacé à la 58e par NALLET.
POUX (6,5) : son vis-à-vis Freshwater ne fut pas à la fête. Il gagna son
duel en mêlée et fut très remuant
autour des points de rencontre pour
bloquer les percussions anglaises.
Remplacé à la 64e par MAS très actif.
IBANEZ (6) : un mauvais choix en
envoyant Dominici à la faute.
Ensuite, il fut rude, emmena parfaitement sa première ligne et eut plusieurs charges directes. Remplacé à
la 58e par BRUNO qui fut très percutant.
MILLOUD (6,5) : une bonne performance en mêlée. Mais, également,
une forte et constante activité dans
les rucks et dans les zones de plaquage.
FRANCIS DELTÉRAL
Ça sentait le Mondial
LE MATCH EN QUESTIONS. – Dans une ambiance ambivalente, la mêlée française s’est ressaisie
lors d’un match qui sentait la Coupe du monde.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
EN QUOI CE MATCH SENTAIT-IL LA
COUPE DU MONDE ? – Bien sûr avant
l’heure ce n’est pas l’heure. Mais ici et là
quelques indices, hier à Marseille, annonçaient la grande compétition à venir (du
7 septembre au 20 octobre). D’abord, l’organisation du match était en configuration
Coupe du monde. La Fédération avait laissé
le match en charge au comité d’organisation
afin qu’il se rode pour les rencontres à venir,
puisque Marseille va accueillir six matches de
la Coupe du monde. Les volontaires ont
accueilli le public dans la bonne humeur.
Même le mistral était tombé. Bonne nouvelle : on a vu quelques tireuses de bière. Or,
on sait que normalement pour la Coupe du
monde, l’un des sponsors majeurs de
l’épreuve ne pourra faire couler le houblon en
raison de la législation française. Pourtant, à
ce qu’on a pu voir, il semblerait qu’il puisse y
avoir quelques dérogations locales. Plus prosaïquement, sur le terrain on a senti que les
joueurs tant anglais que français étaient déjà
ou presque dans la compétition. Comme le
disait Dominici : « Il n’y a que le résultat qui
était amical. » Il y avait une réelle tension sur
la pelouse. Plusieurs accrochages ont émaillé
la partie. On a vu les joueurs très remontés
après l’essai de Jauzion. Motivés comme
pour une demi-finale.
DANS QUEL ÉTAT D’ESPRIT S’EST
DÉROULÉ LE MATCH ? – Si Marseille travaille avec ferveur à se rapprocher du rugby
et de son esprit, il y a encore beaucoup de
travail. L’équipe anglaise a ainsi été copieusement huée à son entrée sur la pelouse pour
l’échauffement. Puis les noms des joueurs
anglais à l’annonce de l’équipe ont été sifflés
et notamment Jonny Wilkinson et Lawrence
Dallaglio. Sans parler de la honteuse sortie
réservée à Phil Vickery (40e), sur civière, sous
les cris du public. En revanche, l’équipe de
France a été plus que supportée et, bien
davantage qu’au stade de France. D’abord,
les joueurs français ont été chaudement
acclamés. Raphaël Ibanez, Fabien Pelous,
Christophe Dominici et surtout Frédéric
Michalak ont été particulièrement choyés.
Ensuite, le stade a rappelé que la Marseillaise
était ici chez elle. Le Vélodrome n’échappant
donc pas à sa réputation. Pelous eut droit à
une énorme ovation en sortant de sa 112e
sélection (58e). Ainsi que toute l’équipe lors
d’un tour d’honneur de « muerte » qui va la
porter jusqu’au 7 septembre. À l’instar de
l’équipe de France de football qui avait initié
sa Coupe du monde en 1998 dans ce stade
(victoire 3-0 sur les Sud-Africains), le quinze
de France y affrontera la Géorgie le 30 septembre en dernier match de poule. Pour une
sixième victoire des Bleus au Vélodrome ?
Hier, c’était la cinquième sur six matches
(une défaite face à l’Argentine, 24-14, en
2004) disputés à Marseille.
COMMENT S’EST COMPORTÉE LA
MÊLÉE FRANÇAISE ? – C’était, avec la
touche, le souci majeur rencontré par le
quinze de France à Twickenham la semaine
PAGE 4
MARSEILLE. – Fabien Pelous
parvient à capter le ballon à
deux mains sur un renvoi,
sous les yeux de Rees,
Heymans, Corry, Thion et
Borthwick (de gauche à
droite). Le deuxième-ligne
français n’a pas raté sa 112e
sélection.
(Photo Nicolas Luttiau)
dernière. Dès la première mêlée, la France a
été pénalisée. À la deuxième occasion en
revanche, elle s’est ressaisie. La mêlée française se stabilisa avant d’être à nouveau
sanctionnée à la 25e. Mais, globalement, la
mêlée française a corrigé le tir sans quoi elle
risquait de se fragiliser psychologiquement.
À la 39e, elle amenait son homologue à la
faute. Et finissait le match avec des statistiques favorables (8 gagnées, 1 perdue). Ce
n’était certes pas la première ligne anglaise
de la semaine dernière mais tout de même.
Voilà qui est mieux sans être définitivement
rassurant en attendant la terrible mêlée
argentine le 7 septembre.
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
Perry
l’agitateur
LES JOUEURS ANGLAIS. – Le demi de
mêlée, très actif, a beaucoup gêné les Bleus.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
CUETO (4) : il tenta sa chance en
attaque, notamment en début de partie. Mais il se montra trop hésitant en
défense, commettant, notamment en
première mi-temps, un en-avant qui
aurait pu coûter cher à son équipe.
LEWSEY (5) : il n’eut qu’un ballon
d’attaque à se mettre sous la dent et
s’ en sortit honora blem ent. I l
s’employa en défense. Mais ce n’était
pas un match pour les ailiers… Remplacé par SACKEY (62e).
HIPKISS (5) : il avait des fourmis dans
les jambes et tenta de se ménager des
espaces en combinant avec Farrell.
Mais la défense française se montra
intraitable.
FARRELL (4) : il soulagea Wilkinson
en organisant parfois le jeu des troisquarts anglais et tenta de ménager des
ouvertures pour Hipkiss ou pour ses
ailiers. À son actif, une superbe touche
trouvée dès la première minute. Mais il
commit un sale en-avant et souffrit de
son manque de vitesse.
ROBINSON (5) : repris à quelques
mètres de la ligne en début de partie, il
n’eut guère plus l’occasion de briller en
attaque.
WILKINSON (5) : il commit des
erreurs totalement inhabituelles pour
lui, notamment une touche ratée sur
pénalité (8e) et une pénalité manquée,
habituellement dans ses cordes (28e).
On le sentit plein de bonnes intentions,
mais il se heurta à la défense française.
Auteur d’un retour décisif sur Nyanga
qu’il empêche de marquer (48e), ce que
montre clairement la vidéo.
PERRY (6) : très actif, il prit crânement
ses responsabilités et essaya d’alterner ouvertures sur les trois-quarts et
départs au ras de ses avants. Un des
joueurs anglais les plus saignants. Plus
effacé en deuxième mi-temps. Remplacé par GOMARSALL (78e).
EASTER (4) : il essaya d’avancer, derrière sa mêlée ou en percussion, mais
fut beaucoup moins à son aise qu’il y a
quinze jours contre les Gallois. Il est
vrai que l’opposition n’était pas la
même… Remplacé par DALLAGLIO
(52e), dont l’entrée n’eut pas un impact
décisif.
REES (5) : il brilla surtout en défense et
se montra présent dans les zones de de
rucks. Mais sa seule qualité de course
ne suffit pas à inverser le cours du
match. Remplacé par WORSLEY
(62e).
CORRY (5) : il défendit beaucoup côté
fermé où son ardeur au combat fut
mise à contribution. Toujours autant
d’abnégation mais sa place est peutêtre désormais en deuxième ligne.
Remplacé par BARKLEY (72e).
BORTHWICK (4) : il ne plana pas sur
la touche comme l’encadrement
anglais l’espérait. Mais s’engagea
avec acharnement en défense. Coûta
3 points pour une faute sur Harinordoquy (70e).
SHAW (4) : son carton jaune (40e) coûta cher à son équipe en terme de
dépense d’énergie. Jusque-là, il s’était
démené comme un beau diable, mais
perdit un ballon important, dans les
22 mètres français (19e).
VICKERY (5) : en bon capitaine, il
montra l’exemple et livra un beau duel
à Milloud. Sorti K.-O. à la quarantième
minute. Remplacé par STEVENS, qui,
comme le reste du pack, pâtit de
l’exclusion provisoire de Shaw.
REGAN (4) : aussi nerveux et motivé
qu’à Twickenham, il se montra très
exubérant. Trop, peut-être, au point
d’être remplacé par MEARS dès la 52e
minute.
FRESHWATER (4) : il chercha à lutter
en mêlée mais coûta 3 points à son
équipe (38e). Ne possède pas la même
puissance et la même assise que Sheridan.
VINCENT COGNET
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
niveau depuis 1995. « Je sais où j’en
suis », confiait il y a dix jours. Maintenant, il n’est pas le seul, tout le
monde sait. Bernard Laporte le premier qui, s’il lui a toujours répété sa
confiance, ne s’attendait sans doute
pas à un tel retour sur investissement. Car le pari était osé de tant
miser sur un joueur de 33 ans qui a vu
sa saison en club et en équipe de
France gâchée de novembre 2006 à
Bleu
Rouge
La hiérarchie des deuxième ligne du
groupe France a sans doute évolué
au terme de cette double confrontation face aux Anglais et il y a fort à
parier que c’est avec Pelous pour
pousser à gauche que les Bleus attaqueront la Coupe du monde.
Oui, Fabien Pelous est de retour et à
l’heure où le Quinze de France rêve
de monter sur le toit du monde, c’est
sans doute l’une des plus belles
choses qui pouvaient arriver aux
Bleus. En cinquante-sept minutes à
Twickenham, le week-end dernier,
en cinquante-six minutes hier, celui
qui a été 42 fois le capitaine de cette
équipe de France depuis février 2000
est redevenu le deuxième ligne qui
lui permet de durer au plus haut-
Jaune
Bleu
Jaune
« J’ai dû faire
beaucoup d’efforts
pour revenir»
Bernard LAPORTE (entraîneur du
quinze de France) : « Une équipe type, ça
n’existe pas. On veut n’entendre parler
que d’un groupe de trente joueurs déterminés. Je n’étais pas trop inquiet sur notre
mêlée. C’était un premier match, il fallait
des réglages. Là, on a été sereins et on les
a même mis sous pression. Félicitons
Jean-Baptiste Poux qui a été très performant. Les troisièmes lignes ont relevé le
défi. Il y aura une véritable compétition
entre eux. Dire qu’ils ont été performants,
c’est une réalité. Mais ceux de Twickenham l’avaient été aussi. Le deux contre un
mal négocié, c’est vraiment dommage,
cela aurait été un bel essai après un bel
enchaînement. » – C. J.
Thierry DUSAUTOIR (troisièmeligne aile, au micro de France 2) :
« J’attendais un match référence, comme
celui-là. C’est la première de mes sélections où je me sens vraiment à 100 %. »
Yannick JAUZION (trois-quarts
centre, au micro de France 2) : « On a senti
les Anglais agressifs dès le départ. On a
imposé notre rythme. On a eu parfois du
mal à concrétiser. À la fin du match, il
aurait dû y avoir un handicap plus important. »
Raphaël IBAÑEZ (capitaine et talonneur de l’équipe de France) : « La défense
doit devenir notre marque de fabrique. On
est déjà beaucoup plus disciplinés
qu’avant… On a rééquilibré en conquête
directe et cela a permis à nos demis
d’avoir plus de ballons et de les porter
dans le camp adverse. Il y a eu aussi beaucoup de plaquages offensifs qui nous ont
permis de récupérer des balles. »
Jérôme THION (deuxième-ligne de
l’équipe de France) : « C’étaittrès engagé.
On avait à se racheter par rapport à ce qui
avait été dit dans la presse sur la mêlée et
la touche. Je crois que c’est chose faite. On
est sur la bonne voie. »
Christophe DOMINICI (ailier de
l’équipe de France) : « L’important, c’est
d’avoir gagné sans encaisser d’essai. On a
fait preuve de beaucoup de solidarité. On
a davantage tenu le ballon bien qu’il fût
glissant. On a essayé de faire plus de
temps de jeu. L’ambiance était extraordinaire. Le peuple français était derrière
l’équipe de France. C’est à retenir. On a
senti lors de l’arrivée du bus un engouement incroyable. À nous de faire que cette
compétition soit belle en allant le plus loin
possible. »
Jo MASO (manager de l’équipe de
France) : « C’est dommage que l’on n’ait
pas marqué sur le deux contre un où Imanol mange le ballon. On lui a dit. Tout le
vestiaire l’a applaudi quand il est rentré. Il
s’en souviendra. »
Jean-Baptiste ELISSALDE (demi de
mêlée) : « On peut regretter quelques
essais manqués comme celui Yannick
(Nyanga) ou celui d’Imanol (Harinordoquy). Cela aurait pu faire 10 ou 15 points
de plus. » – J.-C. C.
Brian ASHTON (entraîneur de
l’équipe d’Angleterre) : « Ce qui avait si
bien fonctionné contre les Gallois et
samedi dernier contre les Français a été
déficient ce soir. Nous avons failli sur les
bases, à savoir le jeu d’avants. On a bien
joué durant les quinze ou vingt premières
minutes, on a raté un essai, on a laissé
échapper dix points à ce moment-là…
Mais ensuite, on a subi, on a trop joué en
reculant. En partie parce que les Français
ont extrêmement bien défendu. J’ai aussi
trouvé leurs avants beaucoup plus présents qu’à Twickenham, beaucoup plus
costauds. Eux avançaient sur les impacts.
Il y a une semaine, nous étions furieux. Ce
soir (hier soir), nous sommes frustrés. »
– V. C.
Noir
Noir
ET FINALEMENT, d’un geste circulaire de la main droite à l’adresse du
public phocéen qui l’ovationnait, il
s’est autorisé une marque de remerciement traduisant son émotion, lui
qui n’aime pourtant guère extérioriser ses sentiments. Hier, quand il a
quitté le terrain à la cinquantesixième minute, Fabien Pelous,
trente-trois ans et 112 sélections au
compteur avait chaud au cœur. C’est
que sur la pelouse marseillaise, le
Toulousain n’est pas seulement
devenu le joueur le plus capé du rugby français, le troisième homme le
plus capé au monde. « Je n’ai pas
effacé le record de Philippe Sella, je
suis simplement passé devant lui.
C’est peut être la seule personne que
j’ai admiré dans le rugby pour son
esprit. Alors, c’est une grande fierté
pour moi », confiait-il à la fin du
match, son fils Louis dans les bras.
Sur les bords de la Méditerranée, le
vice-capitaine des Bleus a démontré
qu’il avait toujours l’âme d’un
membre d’équipage fait pour voyager au long cours.
En d’autres temps, ceux de son éducation rugbystique à Saverdun, puis
à Graulhet, on aurait pu dire à son
sujet que le sol marseillais était propice à une mise aux poings. Sur les
terres ariégeoises qui l’ont vu naître
au ballon ovale puis dans le Tarn où
le junior doué fourbit ses premières
armes en 1ère division, il n’était pas
rare que l’on écrive les scenarii des
matches à l’aide des plumes laissées
au combat. Le temps a passé, Fabien
Pelous a su traverser les époques,
adapter son jeu, s’adapter au jeu et à
mettre les formes. Même s’il sait aussi quand il faut durcir un peu le ton.
« S’il ne le fait pas, je ne le fais pas »
se justifia-t-il ainsi à la vingt-deuxième minute auprès de l’arbitre, M.
Rolland, quand ce dernier le convoqua après que le joueur français, visiblement furieux, se soit durement
expliqué au sol avec Martin Corry.
Hier était davantage l’heure d’une
mise au point dans un match où les
espaces étaient fermés, où l’engagement fut total au sol et dans les airs,
où le combat se régla souvent à
grand coups d’épais. Concentré sur
la conquête, omniprésent au soutien, disponible balle en main pour
tenter d’aller briser le mur anglais,
Pelous a réalisé un grand match
d’avant et a vraisemblablement
fourni une prestation qui lui vaudra
d’être mis au repos le week-end prochain à Cardiff pour recharger ses
accus avant l’épreuve argentine, le 7
septembre en match d’ouverture du
Mondial.
5
RUGBY
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GALLES - ARGENTINE : 27 - 20
Les Gallois sur le fil
SUR
www.lequipe.fr
Retrouvez l’ensemble des listes
des 30 pour la Coupe du monde.
Les Gallois ont réussi à conserver l’avantage face à des Argentins dépassés en première mi-temps.
PAYS DE GALLES - ARGENTINE : 27-20 (24-7)
Millennium Stadium, à Cardiff. Temps humide,toit fermé. Pelouse excellente.36 736
spectateurs. Arbitre : M. White (ANG). PAYS DE GALLES : 3 E, Ga. Thomas (9e),
A.-W. Jones (22e), M. Jones (26e) ; 2 B (30e, 44e), 3 T, Hook. ARGENTINE : 2 E, Corleto
(4e, 50e) ;2 B (41e, 73e),2 T, Todeschini.Remplacementtemporaire.– Galles: Ga.Thomas par Jam. Robinson (66e-73e). Cartons jaunes. – Galles : Rees (79e, brutalité).
Argentine : Borges (28e, plaquage dangereux).
Évolution du score : 0-7, 7-7, 14-7, 21-7, 24-7 (mi-temps) ; 24-10, 27-10, 27-17,
27-20.
PAYS DE GALLES : Morgan – Da. James, Shanklin, Ga. Thomas (cap.), M. Jones
(Jam. Robinson, 75e) – (o) Hook, (m) Peel – M. Williams (Charvis, 68e), Popham,
Jo. Thomas – A.-W. Jones, Gough (W. James, 60e) – A. Jones, M. Rees, D. Jones (Ge.
Jenkins, 57e). Entraîneur : Ga. Jenkins.
ARGENTINE : Serra – Borges, Gaitan, F. Contepomi, Corleto – (o) Todeschini, (m)
Pichot (cap.) – Leguizamon (Durand, 60e), Longo, J.F. Lobbe (Alvarez Kairelis, 60e) –
Albacete, I.F. Lobbe – Scelzo (Bonorino, 60e), Ledesma, Roncero. Entraîneur :
M. Loffreda.
grâce aux jambes toujours aussi
rapides d’Ignacio Corleto. Sur une
attaque placée galloise, l’ailier
argentin interceptait une passe de
Shanklin avant de se lancer dans un
sprint solitaire de 70 mètres ponctué par un essai (4e). « C’est le seul
point positif de notre première mitemps, analyse Marcelo Loffreda.
Car ensuite, on a pris l’eau. On a
réalisé une première mi-temps très
pauvre. On a payé cash toutes nos
erreurs. »
Il n’en fallait pas plus à des Gallois,
très volontaires, pour se détacher
rapidement au tableau d’affichage.
Gareth Thomas, d’abord, suite à
une jolie percée de James Hook,
profitait de la faiblesse du rideau
défensif argentin pour recoller au
score (9e). Quelques minutes plus
tard, la malice de Dwayne Peel lui
permettait de profiter de la léthargie des Argentins en jouant rapidement une pénalité pour lancer A.W. Jones à l’essai (22 e ). Le
quatrième Jones de la pelouse,
Mark, sur une contre-attaque,
enfonçait un peu plus le clou (26e) et
donnait une large avance à des
diables redevenus rouges (21-7).
« On a joué cette première mitemps comme une équipe de moins
de 15 ans, affirme Agustin Pichot.
CARDIFF – (GAL)
On était un peu rouillés, puisque ça
faisait neuf mois qu’on n’avait pas
joué ensemble. On pensait qu’on
allait pouvoir corriger toutes nos
erreurs sur le moment, mais il nous a
fallu une mi-temps. À ce niveau-là,
ça ne pardonne pas. Et pourtant, on
aurait pu remporter ce match si le
match avait duré plus de quatrevingts minutes (sic). »
Corleto : « On sera fin
prêt le 7 septembre »
Au retour des vestiaires, on a donc
vu un match totalement différent.
Les Pumas, qui avaient tenté de lancer du jeu en première mi-temps,
sont revenus à leur bonne vieille
valeur : garder le ballon au chaud.
« On a réussi à prendre le contrôle
de la balle. On a pris le dessus en
conquête. Et la confiance est revenu
petit à petit », note le toujours très
efficace Patricio Albacete. Le pied
de Todeschini (deux pénalités et
une transformation) et les jambes
de Corleto (essai suite à une percée
de Lucas Borges, 50e) permettaient
aux argentins de se rapprocher
(27-17).
En fin de match, la pression du pack
des Pumas allait donner des sueurs
froides aux Diables Rouges. Martin
Durand se voyait même refuser, jus-
tement, un essai dans les arrêts de
jeu, la vidéo montrant qu’il avait
lâché le ballon. « Mais l’important
n’était pas de gagner, déclare Ignacio Corleto, mais plutôt de jouer un
gros match contre un très bon
adversaire. On va analyser cette
défaite et, vous verrez, on sera fin
prêt le 7 septembre pour jouer
contre la France. »
D’ici là, les Bleus viendront se frotter samedi prochain à des Gallois
ragaillardis. Gareth Jenkins est
satisfait de cette victoire synonyme
de bouffée d’oxygène pour lui :
« On voulait gagner avec la
manière ; c’est réussi. On a bien
tenu jusqu’au bout et on a su proposé du jeu. Je suis très satisfait de nos
trente premières minutes. C’est une
belle victoire. » À côté de lui, Gareth
Thomas met un peu d’eau dans le
vin de son coach : « Il va falloir
savoir garder le résultat quand on
mène si largement. On a démontré
qu’on n’était pas morts. Cette victoire est importante pour nous car
elle va nous permettre de nous
réconcilier avec notre public. Qui,
j’espère, viendra nombreux la
semaine prochaine pour notre
match contre la France. »
ALEXANDRE JUILLARD
ITALIE - JAPON : 36-12
de notre envoyé spécial.
L’Italie sans convaincre
DE MÉMOIRE DE GALLOIS, cela
faisait bien longtemps que le Millennium n’avait pas sonné aussi
creux (36 000 spectateurs sur
72 500 places). La pluie et la série
de trois défaites des hommes de
Gareth Jenkins avaient certainement douché l’enthousiasme des
supporters. Mais il était dit que les
Diables Rouges ne prendraient pas
une nouvelle douche froide. Les
organisateurs ont donc tout
d’abord fait coulisser le toit du stade
sur la tête du Millennium pour se
protéger des gouttes. Ensuite, les
coéquipiers de Gareth Thomas, ont
démarré pied au plancher une rencontre à sens unique en première
mi-temps. Ce sont pourtant les
Pumas qui ont ouvert les hostilités,
ITALIE - JAPON : 36-12 (22-7)
À Saint-Vincent (Val d’Aoste), stade Perucca. Temps chaud. Vent nul. Pelouse en
excellent état. 4 500 spectateurs. Arbitre : A. Pearson (ANG). ITALIE : 5 E, Stanojevic
(6e, 9e), Robertson (20e), Lo Cicero (66e) Ma. Bergamasco (80e) ; 1 B (2e) ; 4 T Bortolussi. JAPON : 2 E Nishiura (26e), Makiri (56e) ; 1 T E.Endo.
Évolution du score : 3-0, 8-0, 15-0, 22-0, 22-7 (mi-temps), 22-12, 29-12, 36-12.
ITALIE : Bortolussi – Robertson, Canale (Masi, 41e), Mi. Bergamasco, Stanojevic – (o) Pez (De Marigny,27e), (m) Troncon(Canavosio,71e) – Ma. Bergamasco,
Parisse, Sole (Vosawai, 58e) – Bortolami (cap.), Dellapè (Bernabò, 58e) – Castrogiovanni (58e, Lo Cicero), Festuccia (Ghiraldini, 71e), Lo Cicero (Perugini, 41e).
Entraîneur : P. Berbizier.
JAPON : Robins – K. Endo, Imamura, Onishi, Loamanu (Aruga, 63e) – (o) E. Endo
(Robins, 75e), (m) Yoshida – O’Reily (Asano, 61e), Miuchi (cap.), Makiri – Thompson,
Ono (Vatuvei, 44e) – Soma (Yamaura, 65e), Matsuraba, Nishiura (Soma, 65e). Non
utilisés : Inokuchi, Chulwon. Entraîneur : J. Kirwan.
SAINT-VINCENT – (ITA)
de notre correspondant
À SAINT-VINCENT, la performance
italienne hier n’a été que suffisante
pour prendre le meilleur sur les Japonais. Les Azzurri devront proposer un
jeu plus abouti pour tenir tête à la Nouvelle-Zélande lors de leur match
d’ouverture en Coupe du monde, le
9 septembre à Marseille. Mais, surtout, ils devront être plus inspirés pour
s’imposer face à l’Écosse ou encore la
Roumanie, leurs adversaires directs
pour la qualification en quarts de
finale.
Hier, les Azzurri ont pris rapidement le
dessus. Mais à 22-0, l’Italie s’est relâchée alors que les Japonais réduisaient
les espaces en défense et reprenaient
Trop d’individualisme, peu de soutien
au porteur du ballon, des sorties de
ballon trop lentes… voici les principaux points à travailler encore par les
Italiens. Mais aussi et surtout le problème à l’ouverture ne semble pas
résolu : il pourrait même être compliqué par la blessure hier du seul spécialiste à ce poste, l’ancien Bayonnais
Ramiro Pez, touché à une
épaule. – P. R. B.
White. J’ai l’impression qu’aujourd’hui (hier) il y avait
des règles pour les Rouges et d’autres pour les Bleu et
Blanc. Il n’a pénalisé qu’une équipe. Il faut qu’on
m’explique. Trois fois par exemple, les Gallois ont
écroulé des mauls sur lesquels on avançait, il n’a pas
bronché. Par contre, nous, on l’a fait une fois, il nous a
pénalisés. J’ai très peur pour le futur, car je ne veux
pas qu’il y ait deux poids deux mesures lors de la
Coupe du monde. C’est un message d’alerte. »
L’entraîneur des Pumas n’est pas le premier dans le
camp argentin à lancer cette campagne. Le talonneur
Mario Ledesma a récemment mis en cause l’Anglais
Tony Spreadbury qui arbitrera le match d’ouverture
France-Argentine le 7 septembre et qui avait déjà
dirigé en novembre la dernière confrontation entre
les deux équipes. « L’arbitre devra se montrer
logique dans ses choix et ne pas désavantager une
équipe », a repris Loffreda. D’ici là, je veux bien parler
avec le responsable des arbitres, car je ne veux plus
me sentir impuissant et surpris par des décisions
étranges. La réputation de la Coupe du monde est en
jeu. » – A. Ju.
IRLANDE
Cette affaire fait des vagues
Tewhata, le deuxième-ligne bayonnais qui a blessé O’Driscoll, a été suspendu hier,
tandis que l’agression dont a été victime son capitaine continue d’agiter l’Irlande.
L’AGRESSION dont a été victime
Brian O’Driscoll jeudi soir à Bayonne
continue d’alimenter la chronique de
Marseille à Dublin. Hier, le bureau
fédéral de la Fédération française de
rugby a décidé de suspendre le deuxième-ligne de l’Aviron Bayonnais
Mikaera Tewhata « à titre conservatoire, à compter de ce jour et jusqu’au
terme de la procédure engagée ». Une
décision attendue après le coup de
poing donné sur la star irlandaise.
Sinus droit fracturé, O’Driscoll sera
indisponible entre trois et quatre
semaines, ce qui lui fera manquer le
premier match contre la Namibie
(9 septembre).
Quelques heures plus tôt, « dans un
souci d’apaisement », le président de
l’Aviron Bayonnais, Francis Salagoïty,
annonçait sur le site officiel du club
que « l’Aviron Bayonnais a décidé de
ne pas faire jouer “Mike” Tewhata lors
des prochains matchs du Baionan Rugby Tour, le temps que toute la lumière
soit faite sur tous les incidents qui ont
émaillés le match Aviron Bayonnais Irlande du 16 août dernier ». Le club
indiquait un peu plus tard que le joueur
ne disputerait aucune rencontre de
préparation jusqu’à la reprise du
Championnat le 27 octobre.
Si on faisait amende honorable côté
basque, on regrettait que les sanctions
ne tombent que d’un côté. À cela une
explication : même s’il s’agissait d’un
match labellisé « IRB », la FFR ne peut
pas prendre des mesures contre des
joueurs d’autres fédérations, la rencontre n’opposant pas deux équipes
nationales. Mais la Fédération irlandaise (IRFU) peut être saisie par la
commission de discipline de la FFR si
l’enquête montre que des joueurs
irlandais ont également commis des
actes illicites. Les décisions seraient
alors prises par l’IRFU.
En Irlande, l’onde de choc créée par
l’agression dont a été victime le troisquarts centre irlandais, visible sur les
sites Internet (www.video.fr) continue
de secouer l’île. Comme prévu, les
journaux irlandais se sont déchaînés
contre l’équipe basque. Le quotidien
The Irish Independent a fait ses gros
titres avec une photo de Tewhata,
« This is the man who took out the irish
captain » (« Voici l’homme qui a des-
cendu le capitaine irlandais »). Le quotidien délivre ensuite tout son pedigree
– jusqu’au prénom de sa femme – et
explique que le deuxième-ligne a suivi
la trace de ses compatriotes Umaga et
Mealamu, responsables de la blessure
de « Drico » lors du premier test des
Lions en 2005.
O’Driscoll prêt
à accepter
des excuses
« On connaissait le danger de jouer
des matches de préparation contre des
équipes françaises, explique un chroniqueur. La question est : “N’était-il
pas trop risqué d’aligner l’équipe première face à une équipe comme
Bayonne ?” »
Le très sérieux Irish Times, qui reprend
abondamment les propos d’Élissalde
parus dans L’Équipe d’hier, estime que
« connaissant le contexte local, l’incident était prévisible ». Le père de Brian
O’Driscoll, Franck O’Driscoll a confié
son écœurement sur la RTE après avoir
vu les images du crochet de Tewhata.
Dans un style plus “trash”, un tabloïd a
montré des images des Français
sablant le champagne pour la
112e sélection de Pelous, avec comme
légende « les Français fêtent la blessure d’O’Driscoll ».
D’un point de vue plus sportif, la blessure du capitaine irlandais complique
un peu plus la préparation de l’équipe
irlandaise, une semaine après la blessure de Horgan au genou gauche.
Eddie O’Sullivan, l’entraîneur irlandais, l’avait répété à l’envi. « Brian a
besoin de jouer. » Blessé aux ischiojambiers en mars, le capitaine irlandais
risque d’être à court de forme pour la
rencontre face à la France du 21 septembre. Mais O’Driscoll, qui donne une
interview exclusive dans l’édition de
Rugby Hebdo de demain, a accepté de
nous donner de ses nouvelles via SMS.
« Aujourd’hui (hier), ça va à peu près,
même si je suis un peu endolori.
J’espère revenir bientôt sur le terrain et
rejouer. Bien sûr que j’accepterai les
excuses de Tewhata – si toutefois il me
les présente. Je sais qu’on peut parfois
perdre son contrôle sur un terrain de
rugby. »
BENJAMIN MASSOT
BERNARD LAPASSET, président de la FFR, n’a toujours pas digéré
l’agression dont a été victime Brian O’Driscoll, jeudi à Bayonne
« Je suis énervé »
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
« QUAND J’AI VU que ce match-là (Bayonne-Irlande) allait
se dérouler, j’ai flairé que quelque chose pouvait arriver.
Pierre Camou (vice-président de la FFR) a téléphoné aux
Irlandais. Il leur a demandé s’ils étaient bien certains de vouloir disputer ce match. On se doutait que le contexte pouvait
être explosif. Les Irlandais ont répondu : “On joue, pas de
problème.”
Faire des matches amicaux comme cela, à quelques jours de
la Coupe du monde, c’est prendre un risque. Là, avec un
match entre un club et une équipe nationale, on entrait dans
un cadre moins réglementaire. L’IRB a dit : “Ce n’est pas un
problème. Mais nous ne sommes pas compétents pour
l’organiser.” J’ai fait comprendre à l’IRB qu’il s’agissait de
joueurs qui allaient disputer la Coupe du monde vingt jours
plus tard. Qu’il s’agissait de joueurs inscrits officiellement
sur la liste des trente déposée chez eux deux jours plus tôt.
LA GAZETTE
Qu’il était de notre responsabilité d’assurer officiellement
leur protection, leur environnement. L’IRB a donc désigné un
arbitre international et neutre, l’Anglais Wayne Barnes, qui
dirigera un match de Coupe du monde et nous arbitrera
dimanche prochain à Cardiff.
Cette affaire O’Driscoll, à vingt jours de la Coupe du monde,
vous imaginez la promotion… On a déjà des retours et vous
imaginez de quel ordre… J’ai visionné l’incident O’Driscoll.
J’ai vu d’autres actions où il y a des actes plus ou moins… (il
ne termine pas). Ce ne sont pas des agressions mais des
“chicaillas”, des actes compliqués à gérer pour un arbitre.
C’est la commission d’enquête que nommera la commission
de discipline de la FFR qui établira les fautes des uns et des
autres. J’ai eu deux fois M. Salagoïty (le président de
Bayonne) hier (vendredi) et je n’ai pas été très gentil avec lui,
et aujourd’hui, où j’étais plus stabilisé. Il a compris nos décisions. »
DE LA COUPE DU MONDE
LYONS DANS LE SQUAD AUSTRALIEN. –
Le troisième-ligne australien David Lyons
(27 ans), qui a reçu le feu vert du corps médical
après deux séjours à l’hôpital, partira jeudi vers
l’Europe avec la sélection. Un caillot de sang
s’était formé il y a environ un mois dans un mollet
du troisième-ligne centre des Wallabies, qui
n’avait pasété retenu pour le dernier match du Tri
Nations contre la Nouvelle-Zélande le 21 juillet à
Auckland. Lyons, qui a déclaré à la presse austra-
lienne être « à 100 % et participer à tous les footings », mais qui doit encore éviter tout contact à
l’entraînement, devra néanmoins se faire trois
injections par jour pendant le Mondial dans le
cadre de son traitement. David Lyons n’est plus
titulaire dans le quinze d’Australie depuis début
2006 et l’arrivée aux commandes de l’équipe de
John Connolly.
RÉSULTAT.- HIER : Canada - Portugal,
42-12.
HAMID IMAKHOUKHENE
MARTY HOLAH
SIGNE AUX OSPREYS.
– Marty Holah, l’ancien
troisième-ligne all
blacks, a signé un
contrat de trois ans avec
les Ospreys de
Neath-Swansea. Holah
(30 ans, 1,84 m, 101 kg),
qui jouait à Waikato,
compte 36 sélections
avec la
Nouvelle-Zélande.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
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Bleu
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Rouge
L’ENTRAÎNEUR ARGENTIN a débarqué en conférence de presse avec des flammes dans les yeux, et
une feuille de papier couverte de notes manuscrites.
S’il a d’abord tenu à féliciter les Gallois, « qui ont été
meilleurs que nous, ils méritent leur victoire », très
rapidement son ton s’est durci. « Avant d’aller plus
loin, je voudrais parler d’une chose très importante et
grave à la fois. » Ses yeux se sont plongés sur son
papier mystérieux, et le « Tano » (Rital, son surnom)
s’est lancé alors dans une diatribe contre l’arbitrage.
« Je suis très surpris de l’arbitrage de monsieur
Bleu
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Loffreda très remonté contre l’arbitrage
Jaune
Bleu
Jaune
LE PILIER STAIBANO ÉCARTÉ DE LA LISTE DES 30. – Le pilier Fabio Staibano, qui
avait été appelé mercredi suite au forfait du 2e ligne Carlo Antonio del Fava, n’est finalement pas parmi les 30 Italiens retenus pour le Mondial et devrait prochainement être
remplacé. À court de forme faute d’avoir suivi la longue préparation des Azzurri entamée
début juillet, Staibano est ainsi remis à disposition de son club, l’Overmach Parme.
Noir
Noir
CARDIFF. – Enfin
efficaces, à l’image des
centres Tom Shanklin
(balle en main) et
Gareth Thomas, ici
pressés par les
Argentins Martin
Gaitan (à droite) et
Gonzalo Longo (à
gauche), les Gallois ont
mis fin à une série de
trois défaites
consécutives face aux
Pumas.
(Photo Chris Barry/L’Équipe)
l’ascendant en conquête. Les Italiens
semblaient alors rouillés par une préparation longue et fatigante, pas tout
à fait encore digérée. « En effet, cela
c’est ressenti. Nous analyserons le
match et nous déciderons d’éventuels
changements », confiait Pierre
Berbizier à l’issue de la rencontre.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (4 journée)
e
HIER
SOCHAUX
0-3
MONACO
Koller (2e, 89e)
Ménez (57e)
Le Mans, Lorient inséparables
TOTAL
DOMICILE
PROCHAINES JOURNÉES
EXTERIEUR
AUXERREe
1-0
CAEN
LE MANS
e
1-1
LILLEe
1. Le Mans
10
4
3
1
0
7
3
+4
2
1
1
0
2
1
2
2
0
0
5
2
Lorient
10
4
3
1
0
7
3
+4
2
2
0
0
4
2
2
1
1
0
3
1
LYONe
3. Nancy
9
3
3
0
0
5
1
+4
2
2
0
0
3
1
1
1
0
0
2
0
4. Monaco
7
4
2
1
1
7
3
+4
2
1
1
0
3
1
2
1
0
1
4
2
5. Strasbourg
7
4
2
1
1
6
2
+4
2
1
1
0
3
0
2
1
6. Bordeaux
7
4
2
1
1
4
2
+2
2
1
0
1
2
2
2
1
1
0
2
0
7. Valenciennes
6
3
2
0
1
6
5
+1
2
2
0
0
5
2
1
0
0
1
1
3
8. Lille
6
4
1
3
0
4
3
+1
2
0
2
0
1
1
2
1
1
0
3
2
9. Saint-Étienne
5
4
1
2
1
4
3
+1
2
1
1
0
3
1
2
0
1
1
1
2
10. Rennes
4
3
1
1
1
1
2
-1
2
1
0
1
1
2
1
0
1
0
0
0
11. Lyon
3
3
1
0
2
3
3
0
1
1
0
0
2
0
2
0
0
2
1
3
12. Nice
3
3
1
0
2
2
3
-1
1
1
0
0
1
0
2
0
0
2
1
3
13. Caen
3
3
1
0
2
1
2
-1
1
1
0
0
1
0
2
0
0
2
0
2
14. Paris-SG
3
4
0
3
1
1
3
-2
2
0
1
1
1
3
2
0
2
0
0
0
15. Toulouse
3
3
1
0
2
3
6
-3
2
1
0
1
2
3
1
0
0
1
1
3
16. Auxerre
3
4
1
0
3
1
7
-6
2
1
0
1
1
2
2
0
0
2
0
5
17. Marseille
2
3
0
2
1
1
2
-1
1
0
1
0
0
0
2
0
1
1
1
2
18. Sochaux
2
4
0
2
2
2
7
-5
2
0
0
2
1
6
2
0
2
0
1
1
19. Lens
1
2
0
1
1
0
1
-1
1
0
1
0
0
0
1
0
0
1
0
1
20. Metz
1
4
0
1
3
1
5
-4
2
0
1
1
1
2
2
0
0
2
0
3
CLASSEMENT
J.
Grafite (58 )
LORIENTe
MATCHES
Pts
Maoulida (35 )
Fauvergue (35 )
2-1
e
Vahirua (14 , 65 )
Benzema (32 )
METZ
SAINT-ÉTIENNE
TOULOUSE
e
0-0
0-0
1-3
Gignac (35 )
PARIS-SG
BORDEAUX
STRASBOURGe
Mouloungui (20 )
Fanchone (53e)
Gameiro (72e)
AUJOURD'HUI
19 HEURES
LENS
NICE
VALENCIENNES
RENNES
21 HEURES
MARSEILLE
NANCY
BUTEURS
1. De Melo (Le Mans) ; Vahirua (+ 2) (Lorient) ; Audel (Valenciennes), 4 buts.
4. Saïfi (Lorient) ; P. Feindouno (Saint-Étienne), 3 buts.
6. Bellion, Wendel (Bordeaux) ; Grafite (+ 1) (Le Mans) ; Benzema (+ 1) (Lyon) ; Koller
(+ 2), Piquionne (Monaco) ; Gameiro (+ 1), Renteria (Strasbourg) ; Savidan (Valenciennes), 2 buts.
15. Maoulida (+ 1) (Auxerre) ; Compan (Caen) ; Basa (Le Mans) ; Bastos, Dumont, Fauvergue (+ 1), Maric (Lille) ; Baros (Lyon) ; Ziani (Marseille) ; Mom. N’Diaye (Metz) ; Gakpé, Menez (+ 1), Modesto (Monaco) ; Berenguer, Fortuné, Hadji, Kim, Puygrenier (Nancy) ; Bamogo, Hognon (Nice) ; Pauleta (Paris-SG) ; Hansson (Rennes) ; Gomis
(Saint-Étienne) ; Birsa, Dalmat (Sochaux) ; Fanchone (+ 1), Mouloungui (+ 1) (Strasbourg) ; Dieuze, Elmander, Gignac (+ 1) (Toulouse), 1 but.
PASSEURS
1. Plasil (Monaco), 3 passes.
2. Vahirua (Lorient) ; Cufré (+ 1) (Monaco) ; Abdessadki(+ 1), Mouloungui (+ 2) (Strasbourg) ; Belmadi (Valenciennes), 2 passes.
7. Lejeune (+ 1) (Auxerre) ; Chalmé, Chamakh (Bordeaux) ; Gouffran (Caen) ; Gervinho,
Y. Pelé, Romaric, Sessegnon (Le Mans) ; Debuchy, Obraniak (+ 1) (Lille) ; Hautcœur,
Marin (+ 1), Saïfi (Lorient) ; Toulalan (Lyon) ; Be. Cheyrou (Marseille) ; Meriem (+ 1)
(Monaco) ; I. Dia, Fortuné, Hadji, Malonga (Nancy) ; Hellebuyck (Nice) ; Rothen (ParisSG) ; Pagis (Rennes) ; Ilan, Landrin, Payet (Saint-Étienne) ; Pitau (Sochaux) ; Abou,
Lacour (Strasbourg) ; Bezzaz, Mater, Roudet, Sanchez (Valenciennes), 1 passe.
EN DIRECT DES VESTIAIRES
METZ - PARIS-SG (0-0)
c.
diff.
J.
LE MANS - LILLE : 1-1 (0-1)
Remplacements. – 46e : Douillard par GERVINHO (note : 5,5) ; 83e : Matsui par LORIOT ;
88e : Samassa par LOUVION.
Non utilisés : Roche (g.), Pinault, Yebda,
Maïga.
Entraîneur : R. Garcia.
Jean FERNANDEZ (entraîneur d’Auxerre) : « Après trois défaites, il fallait
absolument prendre les trois points, alors c’est une victoire très importante. On
aurait dû concrétiser davantage d’occasions pour se mettre à l’abri, notamment
Maoulida, qui doit encore progresser devant le but, car il aurait pu en mettre
d’autres. Mais c’est un grand soulagement qu’il ait marqué, c’est la meilleure
réponse qu’il pouvait apporter. On a encore des lacunes physiques, on l’a vu en fin
de match, où on a beaucoup souffert, mais le groupe a montré du caractère. »
Franck DUMAS (entraîneur de Caen) : « Sur la première mi-temps, on mérite
l’oscar de la défense la plus gentille de L 1. On manque vraiment de rigueur, on est
trop joueurs. L’apprentissage continue, mais on sait que notre schéma de jeu, avec
un seul milieu récupérateur, comporte certains risques. Alors, sur le plan du jeu
développé, je suis satisfait, mais j’ai bien sûr des regrets : cette “gentillesse” en
défense et ce poteau trouvé par Jemaa en fin de match. » – L. Ha.
c.
J.
G.
N.
P.
p.
Remplacements. – 65e : Fauvergue par
MIRALLAS et Cabaye par MARIC ; 81e : L. Touré par YOULA.
Non utilisés : Malicki (g.), Taravel, Tahirovic,
Emerson.
Entraîneur : C. Puel.
LES BUTS
0-1 : FAUVERGUE (35e, passe d’Obraniak). – Longue transversale de Cabaye vers Obraniak.
Côté droit, ce dernier fixe Camara, revient sur son pied gauche et centre au point de penalty pour
Fauverge qui place son coup de tête sur la gauche de Pelé.
1-1 : GRAFITE (58e). – La longue touche de Camara, côté gauche, lobe Béria. Dans la surface,
dos au but, Grafite talonne le ballon du pied droit. Derrière le Brésilien, Plestan ne peut intervenir
et le ballon ricoche sur le poteau droit avant de franchir la ligne.
SAMEDI 25 AOÛT
c.
VVarraault
55,55
4 AVERTISSEMENTS. – Le Mans : Matsui (59e, tacle irrégulier sur Cabaye), Calvé (88e, tacle
dangereux sur Obraniak), Basa (90e, tacle en retard sur Youla). Lille : Makoun (77e, antijeu).
Remplacements. – 80e : Fernando par
ALONSO ; 82e : Bellion par CHAMAKH.
Non utilisés : Meslien (g.), So. Diawara, Trémoulinas, Ducasse, Obertan.
Entraîneur : L. Blanc.
Doucchez
hhezz
4
Ceettto
5
Henngba
g art
3,5
Sirieix
irieix
4
Lacoour
Fannchonne
cap., 6,5
6,5
Émana
Cohaade
Ren
Ren
Rente
ent
nteriaa
5
Bella
Be
e aïd
aïd
ï
6
44,5
,5
Battlles
65
6,5
Cassaard
Cassa
rd
4,5
Abdeessaddki
Elm
mandder
55
5,5
7
Dieuz
Dieuze
Pa
ais
a
sley
y
6
cap.,
ap., 44,5
6
Rodrrigo
66,55
Pauulo Céésar
Moullounggui
Dos SSantoss
4,5
8
5,5
,5
Remplacements. – 51e : Paulo César par
Mou. SISSOKO ; 71e : Batlles par MANSARÉ.
Non utilisés : Ru. Riou (g.), Fofana, Jönsson,
Fabinho, Bergougnoux.
Entraîneur : É. Baup.
Remplacements. – 51e : Renteria par
GAMEIRO ; 87e : Fanchone par MATHLOUTHI.
Non utilisés : Puydebois (g.), Abou, Camadini, Gasmi, Gargorov.
Entraîneur : J.-M. Furlan.
LES CARTONS
4 AVERTISSEMENTS. – Auxerre : Tamas (83e, jeu dur sur Nivet) ; Caen : Sorbon (37e, obstruction sur Kahlenberg), Proment (57e, charge irrégulière sur Kahlenberg), Nivet (77e, tacle par-derrière sur Lejeune).
4 AVERTISSEMENTS. – Toulouse : Batlles (30e, tacle à retardement sur Dos Santos), Sirieix
(90e+ 1, poussette sur Mouloungui) ; Strasbourg : Rodrigo (27e, tacle irrégulier sur Batlles), Paisley (60e, charge sur Elmander).
Valenciennes
Nice
Arbitre : M. Hamer (LUX)
18
8
25
26
M errub
Monterrubio
Doum g
DDoumeng
Mater
Mat
RRoooll
6
5
Hilttonn
8
RRunje
unjee
4
AA. Couuliibal
b ly
26
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cap
cap.
Sanchez
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1
cap.
ca
Peeenne
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nneete
tea
eaauu
Savid
Savi
avidan
29
Aruna
Arun
23
KKovacevic
vacevi
17
9
28
Pujool
11
Akkalé
Les deux derniers matches : P. N.
Remplaçants : Le Crom (g.) (16), Bisevac
(25), Lacourt (22) ou Khiter (35), Boukari (7),
Carrière (10), Ramos (2), Laurenti (15).
Entraîneur : G. Roux.
Absent : Monnet-Paquet (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Si. Keita.
Retour de Hilton
Roux devrait aligner la même équipe que
contre Paris-SG (0-0). Absent à Berne (1-1),
jeudi, en Coupe de l’UEFA, Hilton fait son
retour en défense centrale au détriment de
Bisevac. Ramos, de retour de suspension,
revient dans le groupe. Sidi Keita doit encore
purger un match de suspension. L’entraîneur
du Racing a ajouté Lacourt dans son groupe
de dix-neuf joueurs. – J.-L. G.
11
12
Jeovâânio
ni
C ll
Che
Chelle
19
3
Bezzzaz
Rippert
Les trois derniers matches : G. P. G.
Remplaçants : Grondin (g.) (16), Ducourtioux (2), Sommeil (4), Mo. Traoré (13), Saez
(23), Belmadi (10), Roudet (18).
Entraîneur : A. Kombouaré.
Absents : T. Dia (convalescence), Audel
(mollet), Coque, Kharroubi, D. Traoré (choix
de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Avec Chelle et Rippert
Chelle et Rippert, légèrement touchés aux
ischio-jambiers, ont finalement été jugés aptes
à participer et figurent dans le groupe.
L’équipe devrait donc être la même que celle
qui avait débuté face à Marseille (2-1). Audel
(déchirure au mollet) sera encore indisponible
environ trois semaines. – M. Bo.
Prix des places : de 8 à 40
Kaannté
té
1
LLloris
loriss
2
6
FFaannii
J. Leroy
12
17
BB. Kon
Koné
né
Mbbbia
i
10
19
22
13
Hannssonn 30
Ha
Pouupplin
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E son 9
Ech
Ec
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4
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cap.
cap.
cap
4
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ouu Bam
Bamogo (2222)
Br.r.r Ch
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24
14
3
So
o
rlin
25
Balm
Balmont
Eddman
Apam
p
pam
Le dernier match : P. G. P.
Remplaçants : Letizi (g.) [16], Abardonado
(13), Bamogo (22) ou Laslandes (9), Barul
(2), D. Diakité (23), Modeste (15), Ma. Traoré
(29).
Entraîneur : F. Antonetti.
Absents : Yahaya (périostite), Asamoah, Buscher, Gace, Larbi, Scaramozzino (choix de
l’entraîneur).
Suspendu : Moreau.
Le dernier match : P. N. G.
Remplaçants : Luzi (g.) [16], Jeunechamp
(27), Thomert (11), L. Badiane (23), Esteban
(21), Sow (15), Marveaux (26).
Entraîneur : P. Dréossi.
Absents : Mensah (cuisse), Pagis (mollet),
Danzé, Moreira (genou), Kembo-Ekoko
(cuisse), Lemoine, Bru, N’Guéma, Oniangue,
Catherine (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Avec Laslandes
Didot d’entrée ?
Laslandes, qui ne se ressent plus des
séquelles d’un coup à un genou, réintègre le
groupe. Il pourrait débuter en attaque, où il est
en balance avec Bamogo. Sur le banc, jeudi, à
Nancy (1-2), Koné, Balmont et Hellebuyck
devraient être titularisés. – Ja. G.
Entré en cours de jeu contre Saint-Étienne
(1-0), Didot pourrait profiter du forfait de
Pagis pour retrouver sa place dans le onze de
départ, son brassard en prime. Dréossi pourrait aussi titulariser Thomert dans l’axe, au
détriment de Didot, ou sur le côté gauche.
Dans ce cas, Sorlin ou Leroy sortiront de
l’équipe. Jeunechamp, touché aux adducteurs,
devrait souffler. Edman, qui ne souffre plus
d’un talon, semble prêt pour récupérer son
poste d’arrière gauche. – R. R.
Prix des places : 8, 12, 17, 20 et 33
PAGE 6
Rennes
7
8
Helleb
Hellebuyck
ll b k
28
En direct sur Canal + Sport
19 : 00
19
Sabl
bléé B. Kalou
N’Daaw
4
Ricchhert
ert
capp...,, 4,55
ca
Jossse
4
Picchot
5
Maaurice-Belay
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4
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6
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6
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M
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5,5
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B
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8
Daaag
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g o 8 GGaapké
5
Meriiem
3,55
Sène
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6
5
4
66,5
,55
Méneez
Muuratorri
55
5,5
Dalm
mat
6
5,5
,
,5
Remplacements. – 62e : Maurice-Belay par
ALVARO SANTOS ; 67e : Sène par ISABEY ;
87e : Dagano par QUERCIA.
Non utilisés : Dreyer (g.), El-Bounadi, Erding,
Nogueira.
Entraîneur : F. Hantz.
Remplacements. – 62e : Gakpé par PLASIL ; 73e : Menez par PIQUIONNE ; 86e :
Meriem par PINO.
Non utilisés : Vallaurio (g.), Berthod,
Sambou, Mongongu.
Entraîneur : Ricardo.
METZ - PARIS-SG : 0-0
Temps beau. Pelouse en très bon état. 19 018 spectateurs. Arbitre : M. Auriac.
C. Gueye
B. Me
Mendyy
Arnaaaud
ud
5,55
4
5
FFran
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6
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5
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M. Diop
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Mom. NN’’DDiaaye Dia
4,5
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5,55
4
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5
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pp., 44,5
Aguirre
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5
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55
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6
5
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cap.,
p , 5,5
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5,5
5,5
,
Strassser
5
Remplacements. – 70e : Renouard par PJANIC ; 85e : Aguirre par B. GUEYE.
Non utilisés : Trivino (g.), Bessat, Vivian, Delgado, P. Cissé.
Entraîneur : F. De Taddeo.
Remplacements. – 64e : Luyindula par PAULETA ; 67e : Rothen par GALLARDO, 82e ;
Arnaud par FRAU.
Non utilisés : Alonzo (g.), Yepes, S. Traoré,
Mulumbu.
Entraîneur : P. Le Guen.
LES CARTONS
Stade du Ray
Aubbey
3
1
En direct sur Foot +
19 : 00
Jokkic
4
Gignac
Gign
nac
5,,5
LES CARTONS
LE BUT
Arbitre : M. Chapron
21 HEURES
Lyon - Saint-Étienne (Canal +)
1 AVERTISSEMENT. – Sochaux : Sène (66e, croc-en-jambe sur Leko).
1-0 : MAOULIDA (35e, passe de Lejeune). – Sur le côté gauche, Lejeune élimine Nivet, puis
Hengbart par un grand pont, et adresse un centre plein axe pour Maoulida. Aux 6 mètres, l’attaquant auxerrois contrôle le ballon et bat Planté d’un tir de l’intérieur du droit.
Remplacements. – 27e : Svensson par BOUCANSAUD (note : 4) ; 51e : Eluchans par FLORENTIN ; 62e : Samson par JEMAA.
Non utilisés : Costil (g.), Lemaître, Deroin,
Toudic.
Entraîneur : F. Dumas.
20 H 45
Sochaux - Lyon (Canal +)
Toulouse-Nancy et Lens-Caen sont
reportés en raison du match retour de
Ligue des champions du TFC contre
Liverpool le mardi 28 août et du match
retour de Coupe de l’UEFA de Lens
contre les Young Boys Berne le jeudi
30 août.
MATCHES EN RETARD. – Samedi
29 septembre : Caen-Toulouse et
Lyon-Lens (3e journée).
LE CARTON
Temps estival. Pelouse en bon état. 16 260 spectateurs. Arbitre : M. Gautier.
0-1 : MOULOUNGUI (20e, passe d’Abdessadki). – Sur le côté droit, Abdessadki adresse un
centre au second poteau pour Mouloungui. Ce dernier ajuste Douchez d’une reprise de l’intérieur
du gauche.
1-1 : GIGNAC (35e). – Un coup franc tiré côté gauche par Mathieu est boxé des deux poings par
Cassard. Le ballon revient sur Gignac qui contrôle de la poitrine, frappe de l’extérieur du droit et
trompe Cassard.
1-2 : FANCHONE (53e, passe de Mouloungui). – Mouloungui déborde côté gauche, crochète
Sirieix et adresse un centre piqué du gauche. Le ballon arrive dans les pieds de Fanchone, au
second poteau, qui marque du droit entre les jambes de Douchez.
1-3 : GAMEIRO (72e, passe de Mouloungui). – Lancé côté gauche, Mouloungui centre vers
Gameiro, seul au second poteau, qui reprend du droit et marque.
Lens
18 HEURES
Paris-SG - Lille (Canal + Sport)
LES BUTS
Stade Félix-Bollaert
DIMANCHE 26 AOÛT
0-1 : KOLLER (2e, passe de Meriem). – Corner rentrant tiré côté droit par Meriem. Koller, dans
l’axe, prend le dessus sur N’Daw et trompe Richert sur sa gauche d’une tête puissante.
0-2 : MENEZ (57e). – Josse, dans l’axe, dégage mal un ballon qui revient sur Menez. Celui-ci, à
vingt mètres, élimine Pichot avant de placer une frappe du gauche à ras de terre qui passe entre
les jambes de Richert.
0-3 : KOLLER (89e, passe de Cufré). – Pino s’infiltre côté droit, fixe la défense sochalienne et
donne en retrait à Cufré. Celui-ci centre vers Koller qui, seul devant le but, bat Richert d’une tête
décroisée.
Ilunngga
4,,5
Thom
Miggnoot F. Thomas
Com
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6
5,,5
4,55
5,5
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6
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55,5
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Maoulida
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66,55 Sa
Sam
amsoon
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Tam
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4,5
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5,5
5,5
n n noté
non
notté
Maarcos
S e
Seube
Jeelen
Eluuchanns
A tonio
Ant
i
capp., 4,55
5,5
4
45
4,5
20 H 30
Auxerre - Rennes
Le Mans - Paris-SG
Lille - Monaco
Metz - Bordeaux
Saint-Étienne - Strasbourg
(Ces cinq matches sur Foot +)
LES BUTS
GGouffra
ff an
4
18 H 30
Marseille - Nice (Canal +)
4 AVERTISSEMENTS. – Saint-Étienne : Varrault (65e, tacle par-derrière sur Bellion) ; Bordeaux :
Chalmé (39e, obstruction sur B. Gomis), Micoud (43e, tacle à retardement sur Payet), Alonso (87e,
tacle par-derrière sur P. Feindouno).
Matthieu
4,55
Temps doux. Pelouse en bon état. 7 432 spectateurs. Arbitre : M. Kalt.
MERCREDI 29 AOÛT
LES CARTONS
AUXERRE - CAEN : 1-0 (1-0)
Lejeune
eune
7
20 HEURES
Bordeaux - Lorient
Monaco - Le Mans
Nancy - Auxerre
Nice - Toulouse
Rennes - Metz
Strasbourg - Lens
Valenciennes - Sochaux
(ces sept matches sur Foot +)
Fernando
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5
IIlan
lan
4
Remplacements. – 46e : B. Gomis par
GIGLIOTTI (note : 4,5) ; 58e : Payet par LANDRIN ; 84e : Ilan par SALL.
Non utilisés : Viviani (g.), Guarin, Douala,
Nilsson.
Entraîneur : L. Roussey.
Lorient - Valenciennes (Canal + Sport)
Temps doux. Pelouse abîmée par endroits. 14 091 spectateurs. Arbitre : M. Bré.
Jeem
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6
33,55
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4,5
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4,55
cap
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5
6
6
4,5
Wende
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5,5
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M. Dabo
M
5,5
5,
4,,
4,5
6
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6
21 HEURES
Caen - Marseille (Canal +)
Chhalmé
44,55
Payyet
5
NNivalddoo
5
MARDI 28 AOÛT
17 H 10
SOCHAUX - MONACO : 0-3 (0-1)
TOULOUSE - STRASBOURG : 1-3 (1-1)
LES CARTONS
Jaurès
55,,5
6e JOURNÉE
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5,,5
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Douillard
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7
3
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6
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5,5
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5 Sessegnon
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6
6
L. Touré
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5
capp., 6
5
4,5
,
SOCHAUX - MONACO (0-3)
AUXERRE - CAEN (1-0)
p.
Temps très doux. Pelouse en bon état. 32 630 spectateurs. Arbitre : M. Jaffredo.
Ib. Cam
Camara
4
Remplacements. – 64e : Jelen par NICULAE ; 80e : Kahlenberg par B. MARTIN.
Non utilisés : Sorin (g.), Langil, Grichting,
Lesage, Jasse.
Entraîneur : J. Fernandez.
Laurent ROUSSEY (entraîneur de Saint-Étienne) : « Ce sont pas 2 points de
perdus car cela reviendrait à dire que j’ai quelque chose à reprocher à mon équipe.
Or je n’ai rien à lui reprocher. Certes, on a été en difficulté pendant les vingt premières minutes de la seconde période. Mais après le réaménagement de l’équipe,
on a repris le dessus. Et on a fini fort. C’était un gros match. Et si Bordeaux affiche
certaines prétentions cette saison, je pense qu’au vu du match Saint-Étienne n’est
pas si mal. »
Laurent BLANC (entraîneur de Bordeaux) : « Le meilleur résultat, c’est la victoire. Mais parfois, il faut savoir se contenter du point du match nul, surtout à
l’extérieur. À la mi-temps, il a fallu recadrer certaines choses, car en première
période, on s’est finalement mis en difficultés nous-mêmes. Après la défaite
concédée face au Mans (1-2), j’attendais une réaction. Après ce 0-0 à SaintÉtienne, je suis plutôt satisfait. » – C. C.
P.
Temps doux. Pelouse en très bon état. 10 724 spectateurs. Arbitre : M. Ruffray.
Élie BAUP (entraîneur de Toulouse) : « Le match a été très compliqué, d’abord
par la faute des Strasbourgeois, qui ont fait une super partie. On a essayé d’être
joueurs. On sait que notre force réside dans la récupération du ballon, la densité de
l’équipe. Là, on n’y était pas du tout. On se rend compte que si on n’a pas notre
disponibilité, notre agressivité et notre fraîcheur mentale, on passe à côté. »
Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Strasbourg) : « Ça fait plaisir. On a fait le
match qu’il fallait. Cela s’est bien passé, les joueurs adhèrent et nous sommes
dans une bonne dynamique. Ce soir, nous étions mieux que les Toulousains. Ce
type de match nous donne de bons paramètres sur le plan athlétique. Quand on est
promus, l’important est d’avoir 43 ou 44 points. Le début de saison peut mettre en
défiance ou en confiance. Là, il nous met en confiance. » – N. S.
SAINT-ÉTIENNE - BORDEAUX (0-0)
N.
5e JOURNÉE
SAINT-ÉTIENNE - BORDEAUX : 0-0
TOULOUSE - STRASBOURG (1-3)
Frédéric HANTZ (entraîneur de Sochaux) : « Les lendemains de fête sont difficiles. C’est difficile de s’y remettre après la saison dernière. C’est une question de
dynamique. Tout le monde ne s’y est pas remis. On n’y est pas et on a pris une
grosse claque. Il va falloir se serrer les coudes jusqu’en septembre, faire preuve de
plus de courage et de détermination lors des trois matches qui nous restent d’ici là.
Nous n’avons pas réalisé une mauvaise première période, malgré ce premier but
qui fait mal. Mais c’est surtout le deuxième qui nous coupe les jambes. On a eu une
réelle volonté de revenir, mais on n’a pas eu la réussite. Tout le monde doit prendre
conscience de son rôle. Il faudra un peu de temps pour qu’on apprenne à s’apprécier. »
RICARDO (entraîneur de Monaco) : « C’est une belle semaine, après la victoire
contre Metz (2-0). Nous avons complètement effacé notre match à Lorient (1-2).
En plus de ce résultat, c’est l’état d’esprit que l’on a affiché qui m’intéresse. On a
été très réalistes, ce soir, et le premier but, arrivé très tôt, nous a beaucoup aidés.
On a été bien en première période, alors qu’on a davantage subi en seconde. Mais
on a marqué quand Sochaux était au mieux. Il faut rester humbles. » – F. L.D.
G.
BUTS
2 AVERTISSEMENTS. – Paris-SG : Luyindula (61e, contestation), Clément (85e, contestation).
Stade-Vélodrome
En direct sur Canal +
21 : 00
Marseille
Nancy
Arbitre : M. Poulat
10
24
10
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15
Hadjji
Les trois derniers matches : N. N. P.
Remplaçants : Mandanda (g.) (30), Taiwo
(3), Zubar (15), Mbami (17), Oruma (8),
Niang (11) ou Zenden (10), Moussilou (21) ou
Ayew (29).
Entraîneur : A. Émon.
Absents : Faty, Arrache, Gragnic (CFA 2),
H. Camara, Fiorèse (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Nasri probable
Émon a retenu vingt joueurs, dont Nasri et
Niang. Nasri devrait être titularisé. Le Sénégalais pourrait l’être également. Il passera un
test ce matin après un essai déjà rassurant
hier. Pour le reste, l’entraîneur de l’OM a laissé
planer le doute quant à la tactique et la composition de départ. Moussilou pourrait faire
ses débuts. – H. F.
8
Biancalani
Bianca
ou Sauge
Sauget
g ((27)
(277))
Trois derniers matches : G. G. G.
Remplaçants : Grégorini (g.) (16), Macaluso
(13), Sauget (27) ou Biancalani (8), Guerriero
(2), N’Guémo (26), Malonga (4), Curbelo (17)
ou I. Dia (10).
Entraîneur : P. Correa.
Absents : Camerling, Zerka (reprise), Duchemin (talon), Adailton (pied), Brison, Sarkisian,
Lapeyre, Y. Camara (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Guerriero
dans le groupe
Première apparition dans le groupe cette saison pour le milieu Ludovic Guerriero, qui remplace Brison, en manque de temps de jeu et
qui a joué avec la réserve hier. Dans le onze de
départ, Correa dispose de plusieurs solutions
offensives. Kim devrait logiquement effectuer
son retour et Curbelo pourrait connaître sa
première titularisation. – L. D.
Prix des places : de 5 à 70
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rudi GARCIA (entraîneur du Mans) : « Ce qu’on veut, c’est prendre des points
le plus vite possible, et c’est ce qu’on est en train de faire. Réagir comme ils l’ont
fait, c’est très fort de la part des garçons. Nous avons été ballottés en première
mi-temps. On ne pouvait plus se permettre de repartir court de derrière en deuxième. On perdait trop de ballons dans l’axe, donc on a joué beaucoup plus long,
plus direct, et on a éloigné Lille de notre but. »
Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « On ressent de la frustration, de la déception. C’est un peu le remake de Sochaux (1-1). On doit plier le match et on laisse
revenir l’adversaire. Quand on domine autant l’adversaire, il faut être capables de
concrétiser. On a laissé échapper des points à notre portée. Il y a beaucoup de
choses encourageantes, mais il ne faut pas s’en contenter. Les points, il faut les
prendre. » – R. D.
p.
MATCHES
Bleu
Rouge
LE MANS - LILLE (1-1)
P.
BUTS
Jaune
Bleu
Jaune
Francis DE TADDEO (entraîneur de Metz) : « Compte tenu des malheurs qui
nous accablent, on a été capables de se mettre à la hauteur, de proposer un bloc
efficace qui n’a presque pas laissé de champ aux attaquants de Paris et qui avait
l’envie de contre-attaquer. C’est un point satisfaisant quand on reste sur trois
défaites de suite. C’est un point de départ et c’est même un peu décevant parce
qu’on a une ou deux occasions d’ouvrir le score et je crois que ça aurait probablement été fini pour Paris. » – L. D.
Paul LE GUEN (entraîneur de Paris-SG) : « On était un peu traumatisés par
mercredi, mais on s’est bien repris en fin de première mi-temps et en seconde. On
vient de faire quatre matches où il y a eu de bonnes choses. Au niveau du classement, c’est vrai, c’est décevant, mais ce soir, c’était notre troisième match en six
jours. On n’avait pas la fraîcheur de dimanche, à Lens (0-0), mais on s’est accrochés. On a eu des situations, qui n’ont malheureusement pas souvent débouché
sur des occasions. » – D. D.
N.
MATCHES
Noir
Noir
Le Guen : « On était traumatisés »
G.
BUTS
7
FOOTBALL LIGUE 1 (4 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LORIENT - LYON : 2-1
Lyon redevient ordinaire
Deux de chute pour l’OL qui n’avait plus l’habitude de pareils départs. Lorient non plus : les Merlus sont d’intéressants coleaders.
Une semaine après sa
défaite à Toulouse (0-1),
le sextuple champion de
France est tombé à
Lorient (1-2), hier soir,
fragilisé par les absences
et par deux erreurs de
son champion du monde,
Fabio Grosso. La crise se
rapproche-t-elle du club
lyonnais ? Les Lorientais,
eux, viennent de battre
Monaco (2-1), le PSG
(3-1) et Lyon (2-1) en une
semaine. Les grands
joueurs de l’été,
ce sont eux.
LORIENT –
de notre envoyé spécial
AU FOND, c’est peut-être l’absence
de surprise qui est la plus surprenante. Qu’une défaite lyonnaise à
Lorient (1-2) apparaisse à ce point
naturelle, en ces instants où l’OL
vacille, dessine le bouleversement
du profil de l’ancien ogre de la Ligue
1, et l’érosion de sa menace dans le
pays. Ce n’est plus la même équipe
que la saison dernière, ce n’est
même pas la même équipe que celle
qui a démarré la saison, mais pardelà les nombreuses absences et la
gestion lente d’un mercato frémis-
Lorient 2 1 Lyon
42%
Possession du ballon 58 %
Tirs
11
4
Tirs cadrés
1
4
Tirs non cadrés
6
3
Tirs contrés
4
12
Fautes commises
12
1
Hors-jeu
3
6
Corners
6
Si Vercoutre a enlevé à Saïfi un troisième but extraordinaire en fin de
match (90e+ 2), alors que Saïfi avait
trouvé la barre en première période
(34e), l’OL s’est créé globalement
plus de situations dangereuses, mais
a souffert, dans son 4-4-2, de ses
ailes coupées, dues à la blessure de
Ben Arfa et aux errements de Keita,
normalement renvoyé sous la
douche à la mi-temps. Dans le couloir du Moustoir, les Lyonnais sont
venus offrir leurs interrogations, et
quelque chose d’un discours commun et policé. Juninho, qui se sera
battu avec son brassard qui ne collait
pas (une métaphore ?), avançait : « Il
faut savoir gagner sans bien jouer.
On est moins en confiance avec la
balle. C’est peut-être à partir de ce
début de saison mitigé qu’on va fon-
der les bases pour repartir. » Reste à
savoir si, pour les fondements, il faudra encore creuser profond.
Jean-Michel Aulas, lui, a choisi le
déni. Comme souvent, face à la
chute, l’actionnaire majoritaire a
préféré l’amortissement : « La
défaite de Toulouse (0-1), inéquitable, reposant sur une erreur d’arbitrage, ne compte pas. Donc, on a battu Auxerre (2-0), et perdu ce soir
(1-2). Tout le monde s’inquiète dans
les journaux, mais ceux qui sont à la
tête du club ne s’inquiètent pas, ce
qui ne signifie pas que l’on va rester
inactif. »
Les difficultés lyonnaises de l’été
pourraient en effet pousser le président lyonnais à faire un effort de
recrutement plus spectaculaire
encore. Outre Frédéric Roux, un
défenseur et un attaquant, qui remplacera numériquement Wiltord,
Étienne. Pendant ce temps-là,
Lorient jouera sa place de leader à
Bordeaux. Il y a au moins un endroit,
en Bretagne, où c’est l’été.
vont arriver. Mais à Lyon, la prochaine semaine de travail sera virtuelle. Les internationaux reviendront jeudi prochain, juste à temps
pour préparer sous pression un derby
plus attendu que jamais face à Saint-
VINCENT DULUC
LYON DIX ANS EN ARRIÈRE.– Deux défaites lors des trois premiers
matches : il faut remonter à la saison 1997-1998 pour trouver trace de pareille
déconvenue de l’OL. Lyon avait perdu les deux fois à Gerland (0-1 contre Metz,
puis 0-3 contre Monaco) lors des 1re et 3e journées.
LORIENT. – 65e minute :
Marama Vahirua se jette
sur un centre de Marin.
Vercoutre, sorti à sa
rencontre, ne fera que
dévier le ballon dans sa
lucarne. Après le PSG, le
Tahitien accroche le
champion de France à son
tableau de chasse
personnel.
(Photo Pierre Minier/L’Équipe)
Perrin :
« Rien ne
nous sourit »
Aulas :
« À la tête du club,
on ne s’inquiète pas »
LORIENT - LYON : 2-1 (1-1)
Temps pluvieux. Pelouse glissante. 14 612 spectateurs. Arbitre : M. Ennjimi.
Moorel
55,,5
Ciaani
5,,5
Nam
moucchi
5,5
,
Abbriel
Saaï
Saï
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aïfi
7
6
AAuuudar
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5,5
Marcchhal
al Ew
wolo
cap.,, 55,55
7
Jallet
6
Marinn
M
55
5,5
Vahhhirua
irua
88,5
,5
Remplacements. – 74e : Marin par HAUTCŒUR et Namouchi par CANTAREIL ; 82e :
Vahirua par MANSOURI.
Non utilisés : Salin (g.), Boutruche, Benatia,
Nimani.
Entraîneur : C. Gourcuff.
Cleerc
4
AA. Keeeita
ita
3
BBaros
aaros
5
Sqqquiillaci
4
Verrcout
coutr
ttrrree
5
Bodm
o mer
Juninho
uninh Bo
45
4,5
cap.,
ap., 4
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ll
45
4,5
Beeenzema
enz
nze
6,5
Ben Arfa
A
non not
n é
Grosso
Gros
sso
3
Remplacements. – 20e : Ben Arfa par BELHADJ (note : 4,5) ; 46e : A. Keita par RÉVEILLERE (note : 4) ; 73e : Belhadj par RÉMY.
Non utilisés : Hartock (g.), Paillot, Fabio
Santos, Mounier.
Entraîneur : A. Perrin.
LES BUTS
1-0 : VAHIRUA (14e). – Sur le flanc gauche, Morel décale Namouchi qui centre du pied gauche.
Grosso, de la tête, relance plein axe. À l’entrée de la surface, Vahirua tente, du pied droit, une
reprise de volée acrobatique à l’horizontale et trompe Vercoutre, qui a pourtant plongé du bon
côté.
1-1 : BENZEMA (32e). – De son camp, Grosso lance Benzema. Sur le contrôle, l’attaquant lyonnais élimine Marchal et combine avec Baros. À l’entrée de la surface, Morel tacle le Tchèque. Le
ballon revient sur Benzema, légèrement décalé sur la gauche, qui lobe du pied droit Audard, un
peu avancé.
2-1 : VAHIRUA (65e, passe de Marin). – Côté droit, Jallet trouve Marin qui délivre un centre
tendu du pied droit. Vahirua, libre de tout marquage, jaillit devant Vercoutre et frappe du gauche.
Le gardien lyonnais ne peut qu’effleurer le ballon.
AUCUN CARTON
Vahirua comme au bon vieux temps
La folle semaine des Merlus
L’HOMME CLÉ:
VAHIRUA (Lorient), 8,5
de notre correspondant permanent
AVANT DE SORTIR les muscles tétanisés, le Tahitien a proposé quatrevingts minutes assez exceptionnelles.
Il a d’abord ouvert la marque d’une
reprise acrobatique (14e) qui en dit
long sur la confiance qui l’habite
depuis qu’il a rejoint Lorient. Auteur du
second but (65e), il a réussi tout ce qu’il
entreprenait dans la construction des
attaques et s’est offert un doublé,
comme à Paris mercredi. Avec quatre
buts à son compteur, il a déjà fait aussi
bien que la saison passée à Nice et a
retrouvé le niveau de ses belles années
nantaises. – R. R.
LORIENT
AUDARD (5,5) : piégé par un contre
défavorable sur le but. Peu sollicité
ensuite.
JALLET (6) : brouillon au début, il a
vite repris le dessus. Tonique.
MARCHAL (5,5) : efficace dans
toutes ses interventions, pour sa première cette saison.
CIANI (5,5) : d’abord gêné par la
vitesse de Baros, il a fini par contrôler
le Tchèque.
MOREL (5,5) : il n’a pas toujours fait
les bons choix et a parfois manqué de
réussite.
MARIN (5,5) : une entame sans éclat.
Mais il se rattrape en servant parfaitement Vahirua (65e). Remplacé par
HAUTCŒUR (74e). ABRIEL (7) : un
cran plus haut qu’Ewolo, il a encore
réussi une performance aboutie.
EWOLO (7) : dans l’ombre, il s’est
montré très précieux à la récupération.
Il a l’œil : sur le second but, quand il
oriente vers la droite. NAMOUCHI
(5,5) : il commence à trouver ses
marques. Sans être transcendant, il a
pesé. Remplacé par CANTAREIL
(74e).
SAÏFI (6) : habile dans les espaces
réduits, il a parfois voulu trop en faire.
Une tête sur la barre (34e) et quelques
coups géniaux.
VAHIRUA (8,5) : voir ci-dessus.
fert. Passé au milieu, il a peu pesé.
SQUILLACI (4) : le petit gabarit de
Vahirua lui a donné le tournis.
BODMER (4,5) : à la peine comme
Squillaci.
GROSSO (3) : de bonnes choses
offensivement. Mais c’est sans importance en regard du reste de son match,
il est coupable sur les deux buts.
TOULALAN (4,5) : il a beaucoup couru, mais a construit moins proprement
qu’à l’habitude.
JUNINHO (4) : sur le chemin de sa
meilleure forme, il a encore de la route.
KEITA (3) : fantomatique. Remplacé
par RÉVEILLÈRE (4), qui n’est pas
sorti du lot.
BEN ARFA : touché sur son premier
ballon, et remplacé par BELHADJ
(4,5) plus entreprenant qu’à Toulouse,
mais encore trop juste.
BAROS (5) : il a donné de bons ballons, mais a mal terminé ses occasions.
BENZEMA (6,5) : la classe dans tous
ses dribbles. Du danger à chaque fois
qu’il a touché le ballon. Un but parfait
d’adresse et de lucidité. A baissé de
pied ensuite. – R. R. et V. D.
Les stats de Vahirua cette semaine
Temps de jeu
Buts
Tirs Cadrés
Tires non cadrés
Passes
Passes réussies
Fautes commises
Hors-jeu
LYON
VERCOUTRE (5) : un dégagement au
poing étrange pour commencer, un bel
arrêt devant Saïfi pour finir.
CLERC (4) : derrière, il a parfois souf-
Contre Paris-SG
78’
2
3
1
25
72 %
0
3
Contre Lyon
82’
2
2
2
25
88 %
1
0
avec
LORIENT –
SAMEDI PROCHAIN, c’est en tant que co-leader que Lorient rendra visite à Bordeaux. « C’est la première fois de ma vie que je suis premier en Ligue 1 » , rigole
l’infatigable Oscar Ewolo. Ephémère ou pas, ce coup de projecteur dont vont bénéficier les Merlus pendant au moins une semaine récompense une équipe qui vient
de mater Monaco (2-1), Paris (3-1) et Lyon (2-1).
« Il n’y a pas besoin de grand discours, estime Christian Gourcuff. Je n’ai pas
l’habitude d’être euphorique mais ce qu’on a fait contre Lyon, c’est fantastique.
J’ai l’impression d’un aboutissement. Après quatre journées, on ne peut pas tirer
d’enseignements comptables. Ce n’est pas le classement qui est intéressant, mais
le niveau de jeu qu’on est capables d’atteindre. »
Lorient n’a pas terrassé trois grosses cylindrées par hasard. « De l’extérieur, je ne
sais pas ce qu’on dégage, assure Ewolo. Nous, on a quand même l’impression que
notre jeu est devenu drôlement fluide. On est plus sereins que la saison passée
dans la tenue du ballon. Je suis là depuis trois ans. C’est peut-être un long travail
qui commence à porter ses fruits. »
Hier, Gourcuff avait aligné la même formation que lors des deux derniers matches.
Une équipe dans laquelle n’évoluaient que deux nouveaux par rapport à la saison
passée : Marin et Vahirua. Ce dernier a parfois donné l’impression d’être lorientais
depuis 10 ans.
« Le coach m’a recruté car j’ai fait ma formation à Nantes, explique le Tahitien.
Lorient a le même style de jeu. Il faut garder les pieds sur terre. On ne peut viser
autre chose que le maintien. L’essentiel est de s’amuser. Ce soir encore, on a tous
pris énormément de plaisir. » Les Lorientais en ont aussi donné. Seront-ils
capables d’en livrer autant à Bordeaux ? Où seront-ils inhibés par leur nouveau
statut ? « Il faut surtout qu’on ne pense qu’à produire du jeu et à rester cohérent à
la récupération, répond Fabrice Abriel. . On sait bien que tout est fragile. »
RAPHAËL RAYMOND
LE MANS - LILLE : 1-1
Le Mans, forte tête
Les Sarthois ont été ballottés en première période avant de refaire surface. Ils restent leaders, à égalité parfaite avec Lorient.
0-1 : Fauvergue (35e)
1-1 : Grafite (58e)
LE MANS –
de notre envoyé spécial
LA LIGUE 1 A FAILLI changer de
leader. Hier, Le Mans est « tombé sur
un os », comme le reconnaît Rudi
Garcia. L’entraîneur sarthois a,
comme Frédéric Hantz trois jours
plus tôt avec Sochaux (1-1), constaté
l’extrême rudesse de l’obstacle lillois. Concassé par le collectif nordiste pendant une mi-temps, le MUC
72 n’a dû son salut qu’au réalisme
défaillant du LOSC. Ce 1-1 est une
habitude (le quatrième au stade
Léon-Bollée en quatre confrontations entre les deux clubs en L 1).
Ce qui l’est moins, c’est de voir une
équipe en tête de son Championnat
subir à tel point les événements. Le
responsable n’est pas forcément Le
Mans, qui a commencé assez fort
techniquement pour rivaliser. Mais,
très vite, cela est allé trop vite pour
les coéquipiers de Basa. « On était
un peu amorphes, on ne pouvait pas
élaborer notre jeu habituel »,
explique leur entraîneur. Hormis un
tir de Matsui bloqué par Sylva (14e),
on ne vit que du blanc.
Pelé dut sortir hors de sa surface
devant Obraniak (10e), mais ne put
rien quand le LOSC déclencha une de
ses « spéciales » : un long contre qui
balaie le terrain de gauche à droite,
Obraniak qui échappe encore à
Camara et centre pour Fauvergue
(35e). Auparavant, Obraniak avait
déjà offert un service d’orfèvre à
Touré, qui reprit « avec le pied à
l’envers », plaisantera Claude Puel.
Lille venait de laisser passer une
énorme occasion.
Garcia :
« Une grande maturité
tactique »
Il en laissera filer encore quelques
autres jusqu’au repos, notamment
deux situations de supériorité numérique : un 5 contre 4 terminé par un tir
d’Obraniak dans les bras de Pelé
(43e ), et surtout un 3 contre 1
express, conclu par une frappe de
Lichtsteiner léchant le poteau droit
(45e + 2). « Nous avons raté trop de
balles de match, il aurait dû ne plus y
avoir de match à la mi-temps », se
lamenta l’entraîneur lillois.
Car, évidemment, Le Mans sortit du
vestiaire avec une autre verve, et surtout une autre méthode, la seule qui
vaille face à un LOSC actuellement
imprenable au milieu : jouer direct,
compter sur l’impact physique
d’attaquants aussi athlétiques que
Le Mans 1 1 Lille
47 % Possession du ballon 53 %
Samassa et Grafite (touché à une
cuisse, De Melo était en tribune).
Lille, qui se fit décaler dans le jeu
pour la première fois à la 51e – tir
détourné de Sessegnon –, finit par
chuter sur une touche longue mal
évaluée par Béria qui atterrit sur Grafite, auteur illico d’une talonnade
victorieuse (58e). Logique, finale-
ment : le LOSC manque d’expérience
devant et vendange allégrement.
Il fait confiance, derrière, à une
recrue (Béria) engagée comme latéral droit, qui dépanne plutôt très bien
dans l’axe mais a fini par commettre
la petite erreur aux très grosses
conséquences.
félicitait Garcia, entraîneur de leaders toujours invaincus.
Le Mans a résisté à des « Dogues »
encore impressionnants une mitemps durant. Avec une seule recrue
sur la pelouse au coup d’envoi
(Béria), quatre titulaires potentiels
blessés (Debuchy, Bastos, Rami et
Yanes), le LOSC, saigné cet été par le
Obraniak flambe à droite
L’HOMME CLÉ: OBRANIAK (Lille), 7
14
Tirs
14
4
Tirs cadrés
3
4
Tirs non cadrés
9
6
Tirs contrés
2
23
Fautes commises
25
2
Hors-jeu
2
SANS DOUTE son match le plus plein depuis son
arrivée à Lille, en janvier. Dans un rôle inhabituel
de milieu droit, l’ancien Messin est passé à tous
les coups, ou presque, face à Camara, offrant un
centre décisif à Fauvergue après en avoir délivré
un à Touré, qui aurait déjà dû l’être. Il a allié activité et efficacité, sauf en début de deuxième
période, lorsqu’il ne parvint pas à esquiver la sortie de Pelé hors de sa surface.
6
Corners
3
LE MANS
avec
Dès lors, malgré les changements
ordonnés par Claude Puel, Lille ne fit
plus que défendre, ou presque. Et
Loriot, seul au deuxième poteau,
aurait même pu le poignarder pour
de bon s’il avait mieux réglé sa tête
(88e). Son équipe n’en demandait
pas tant. « Mes joueurs ont montré
une grande maturité tactique », se
Y. PELÉ (6,5) : une faute de main sur corner.
Deux sorties bien maîtrisées hors de sa surface.
CALVÉ (4,5) : en difficulté face à la vitesse de
Touré.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
BASA (5) : juste physiquement, mais sa classe le
sauve.
CERDAN (5,5) : solide, mais inégal en relance.
Ib. CAMARA (4) : dominé dans les grandes largeurs par Obraniak pendant une mi-temps, il est
lourdement fautif sur l’ouverture du score, en
jugeant mal la transversale de Cabaye.
MATSUI (5) : quelques éclairs en première
période, plus utile côté gauche ensuite.
SESSEGNON (6) : sûr de sa technique, même s’il
a égaré un ballon qui, cinq secondes plus tard,
était envoyé par Lichtsteiner sur le poteau.
ROMARIC (6) : après une entame pleine de
classe, il a plongé et a cédé à l’énervement.
Quand il s’est concentré de nouveau, le MUC a,
comme par hasard, retrouvé des couleurs.
DOUILLARD (3) : il a manqué les trois quarts de
ses passes, accentuant les difficultés d’un couloir
gauche déphasé. Remplacé par GERVINHO
(46e).
SAMASSA (4,5) : surtout sollicité dans les airs,
où il a trouvé à qui parler.
GRAFITE (6) : le Brésilien a parfois réussi à se
retourner et à provoquer quand Le Mans était
dominé. Sa malice a parlé sur l’égalisation.
LILLE
SYLVA (7) : présent dans les airs et sur sa ligne,
parfois brillant, il ne peut rien sur l’égalisation.
LICHTSTEINER (5,5) : beaucoup d’allant, un tir
sur le poteau, mais il manque parfois de maîtrise.
BÉRIA (4) : il continuait sans souci apparent son
intérim convaincant dans l’axe lorsque sa mauvaise appréciation d’une longue touche de Camara a offert l’égalisation à Grafite.
PLESTAN (5,5) : présent dans le combat.
départ de cinq cadres (Tavlaridis,
Keita, Bodmer, Chalmé, Odemwingie), était supposé se présenter diminué au stade Léon-Bollée. Alors, on
souhaite bon courage au PSG qui
accueillera les Nordistes dimanche
prochain au Parc des Princes.
RÉGIS DUPONT
TAFFOREAU (6) : aucune erreur, de la disponibilité.
CABAYE (6) : petit à petit, il prend du volume,
mais il n’est pas encore au top physiquement.
MAKOUN (6) : il a alterné le très bon avec des
pertes de ballon qui ont parfois mis le LOSC en
danger.
DUMONT (6) : toujours prêt à presser et sur les
deuxièmes ballons, il a retrouvé ses jambes d’il y a
deux saisons.
OBRANIAK (7) : voir ci-dessus.
FAUVERGUE (6) : un but, un apport très intéressant dos au but. Moins en évidence après le repos,
quand son équipe était en difficulté.
L. TOURÉ (5) : des initiatives tonitruantes
d’entrée avant de manquer un but tout fait, puis
de se dérégler. – R. D.
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
On avait ciblé, dès le Lyon-Auxerre
(2-0), la région de Grosso, sur le côté
gauche, comme une zone en travaux. Elle l’était encore hier soir.
L’Italien, qui a beaucoup apporté
offensivement, a été coupable sur les
deux buts lorientais, deux buts de
Pascal Vahirua, qui jouerait volontiers face à l’OL tous les samedis : il
en est à sept buts en neuf matches
contre Lyon !
Sur le premier, Grosso a dégagé de la
tête dans l’axe, offrant à l’inspiration
du Tahitien une volée en ciseau
magnifique (14e). Sur le second, il
s’est fait prendre comme un minime,
avançant sur Jallet qui était suivi par
Belhadj, et laissant Marin dans son
dos, pour un centre offrant un doublé
à Vahirua (65e), qui a livré, sur le plan
Bleu
Rouge
Jaune
Alain PERRIN (entraîneur de
Lyon): « C’est toujours embêtant de
perdre deux fois de suite pour une
équipe qui joue le titre. On s’aperçoit
qu’actuellement rien ne nous sourit,
comme on l’a vu très tôt, ce soir, avec la
blessure de Ben Arfa. C’est dommage
d’avoir encaissé le deuxième but dans
notre meilleure période, sur un contre.
C’est un passage difficile, mais qui va
montrer les ressources morales du
groupe. On a peu de points pour l’instant, mais on a un effectif capable
d’enchaîner les séries positives ». –
V. D.
Christian GOURCUFF (entraîneur
de Lorient): « Sur le plan du jeu collectif, je crois qu’on ne peut pas rêver
mieux. Cette victoire est l’aboutissement d’un jeu de grande qualité, avec
des mouvements superbes. C’est
extraordinaire. Il faut retenir notre
deuxième but. C’est un match où il
s’est passé quelque chose. On en vient
presque à regretter que le score ne soit
pas plus lourd. Peut-être que Raymond
Domenech devrait venir ici. Enfin, pas
trop vite, parce qu’on risquerait de
perdre des joueurs ». – R. R.
Jaune
avec
individuel, un match comme on en
voit peu dans une saison.
Noir
Bleu
Noir
11
sant, l’impression demeure que le
vent a tourné, et que les temps vont
être difficiles pour le champion de
France.
La deuxième défaite de Lyon en trois
journées, qui le relègue à sept points
de Lorient et du Mans, mais avec un
match en moins, aurait probablement plus d’impact dans les esprits si
les équipes de tête s’appelaient
Paris-SG, Marseille ou Bordeaux.
Son caractère de gravité, à un mois
de la Ligue des champions, est pourtant exactement le même.
Il serait excessif d’avancer que
Lorient a dominé Lyon tout au long
de la soirée. Cela n’a pas été le cas.
Mais les Lorientais savaient un peu
mieux où ils allaient et comment. Et
tant que l’OL ne sera pas capable
d’offrir un bloc plus imperméable, il
risquera de se faire punir dans ces
proportions. La qualité du jeu de
passes de Lorient, qui a émergé à la
récupération de balles plus que sur
des attaques placées et tranquillement préparées, a sanctionné les
approximations défensives du
champion.
Ce Lyon-là est devenu ordinaire,
malgré l’énorme talent de Benzema,
qui est de très loin, en ce début de
saison, son meilleur animateur
offensif, et qui aura égalisé d’un but
plein de sang-froid (32e).
8
FOOTBALL LIGUE 1 (4 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SOCHAUX - MONACO : 0-3
Monaco, c’est du sérieux !
Face à des Sochaliens pas prêts et peu en réussite, les Azuréens, solides et efficaces, ont impressionné.
0-1 : Koller (2e)
0-2 : Ménez (57e)
0-3 : Koller (89e)
L’international Espoirs saluait ensuite
son ancien public lors de sa sortie
(73e)… le remerciant de ses sifflets
nourris. On aurait préféré qu’ils se
muent en encouragements à l’adresse
d’une formation franc-comtoise qui,
certes maladroite et naïve, aurait peutêtre pu revenir dans cette partie avec
davantage de réussite. Ou de la
chance, eu égard au tir de Dalmat percutant le poteau droit d’un Ruffier pour
la seule fois impuissant (39e).
Mais le gardien azuréen, spectateur du
raté de Dagano, seul dans la surface
(64e ), était aussi responsable de
l’humiliation locale quand il s’envolait
sur des frappes de Birsa (52e) et Dalmat
(84e). Impressionnant !
SOCHAUX –
de notre envoyé spécial
À CE RYTHME, l’emporter à Sochaux,
en y inscrivant trois buts, deviendra
bientôt d’une terrible banalité et, finalement, pas réellement significatif.
Une semaine après le large succès du
Mans (3-1) en terre doubiste, c’est
donc Monaco qui est venu y décrocher
un succès relativement aisé, facilité
néanmoins par l’apathie défensive
adverse. Cette réussite azuréenne
intervient trois jours après un premier
succès face à Metz (2-0). La saison de
l’ASM semble donc lancée, alors que
bruissent toujours des échos de transferts et même s’il est évidemment de
bon ton d’affirmer, après seulement
quatre journées, qu’« il ne faut surtout
pas s’enflammer », comme l’a souligné le capitaine, François Modesto.
On s’interroge notamment sur l’avenir
de Jan Koller, qui, lui, souhaiterait rester. La réponse de Ricardo, son entraîneur : « J’ai un effectif important et je
dois utiliser tout le monde. » En attendant ceux qui devraient arriver d’ici le
31 août. L’attaquant tchèque était
titulaire, hier après-midi, abandonnant sa place de début de saison, sur le
banc à Piquionne. Il ne tarda d’ailleurs
pas à rappeler que ses trente-quatre
ans pouvaient encore s’effacer devant
son double mètre.
Dites ainsi une minute trente-trois et
vous aurez le temps qu’il lui aura fallu
pour inscrire son premier but, de la tête
naturellement, sur un corner de
Meriem (0-1). Et Koller conclura son
excellent match de la même manière,
sur un centre de Cufré cette fois, à la
dernière minute (0-3). Entre les deux,
c’est l’enfant formé à Sochaux, Jérémy
Ménez, qui aura annihilé tout suspense, face à Richert (0-2, 57e).
Modesto : « Libérés
moralement »
Les promesses de Ruffier
L’HOMME CLÉ : RUFFIER (Monaco), 8
e
SAINT-ÉTIENNE - BORDEAUX : 0-0
Saint-Étienne tourne en rond
Dominateurs en première période et quelconques ensuite, les Verts ont buté
sur un Bordeaux guère plus saignant.
SAINT-ÉTIENNE –
de notre envoyé spécial
TECHNICIENS AMBITIEUX, Laurent
Roussey et Laurent Blanc promettent
depuis plusieurs semaines du jeu et du
football offensif. Rattrapés par les
défaites de leurs équipes mercredi à
Rennes (0-1) et contre Le Mans (1-2),
les entraîneurs de Saint-Étienne et Bordeaux se satisfaisaient pourtant hier
d’un match nul (0-0) qui ne laissera
guère de souvenirs aux esthètes voire
mêmes aux amateurs d’honnête spectacle. Les mouvements collectifs, les
enchaînements et les gestes de classe
restèrent très rares, et hormis quelques
frappes lointaines de part et d’autre,
comme celles de Wendel sur coup
franc (38e) ou Feindouno (45e, 82e), les
attaques ne prirent jamais le pas sur les
défenses, Janot et Valverde passant
une soirée assez tranquille.
Après une victoire à domicile le weekend passé contre Valenciennes (3-1) et
donc une défaite en Bretagne, SaintÉtienne a donné l’impression de tourner en rond sur le plan des idées et de
l’efficacité, même si Roussey n’est pas
vraiment d’accord. « Je n’ai vraiment
rien à reprocher à mes joueurs, la créativité, la qualité de jeu et les occasions
étaient là. Il y a beaucoup de satisfactions, défensivement et offensivement », assurait l’entraîneur stéphanois. Certes, les Verts débutèrent bien
le match, avec une pression constante
sur le but de Valverde et une volonté
louable d’écarter le jeu, mais entre les
mauvais choix d’Ilan et la discrétion de
Feindouno ou Gomis, c’était sans
résultat tangible.
Et Bordeaux, très timide pendant la
première période, se montra légèrement plus dangereux à la reprise, jusqu’à l’heure de jeu. « Dès qu’on a commencé à jouer dans le dos de la défense
stéphanoise, dès qu’on a varié davantage, on les a inquiétés », notait Fernando, le milieu bordelais auteur d’un
superbe coup du sombrero sur Nivaldo
mais qui ne put ensuite cadrer son tir
(56e). Les Verts durent patienter jus-
qu’à la 82e minute pour cadrer à nouveau une frappe, par Feindouno, et les
entrées de Landrin puis Sall, deux
milieux, plutôt que celles de Douala ou
Nilsson, deux attaquants, laissèrent
penser que le point du nul était plutôt
un bilan acceptable pour SaintÉtienne.
Ovation
pour la défaite
de Lyon
« A-t-on perdu deux points ? » lâchait
Roussey avant de répondre après une
longue hésitation : « Difficile à
dire… » « Au vu des changements,
tout le monde s’est contenté du nul,
observait d’ailleurs Laurent Blanc.
S’attendait-on à un match plus
ouvert ? Peut-être, mais les deux
équipes avaient surtout en tête de ne
pas perdre un deuxième match d’affilée. Les intentions étaient plus défensives qu’offensives. » Bel aveu de
l’entraîneur bordelais, qui a vu son
équipe bien réagir après le faux-pas
face au Mans, mais dont les enchaînements offensifs restent très perfectibles et où l’influence de Micoud reste
très incertaine.
Même constat à Saint-Étienne, où
Feindouno, bien plus discret que
depuis le début de la saison, ne peut
masquer le manque de percussion du
reste de l’équipe. Le flanc gauche, malgré Payet, est rarement utilisé, le duo
Ilan-Gomis (ce dernier étant sorti à la
mi-temps, car « il manquait de peps »,
selon Roussey) a tourné à vide et
Gigliotti n’a guère eu de ballons pour
se mettre en évidence. Geoffroy-Guichard a sanctionné cette sortie décevante par des sifflets de plus en plus
nourris au fil de la seconde période,
avant de saluer d’une ovation monstre
la défaite de Lyon à Lorient (1-2).
« Une bonne saison commence par
une victoire à Lyon », assurait une
banderole déployée par les Green
Angels, avant que la sono du stade ne
joue « Le Lion est mort ce soir » …
À une semaine du derby à Gerland, les
soucis de l’OL sont incontestables.
Mais n’y a-t-il pas un peu trop d’optimisme dans le camp Vert quand Roussey assure avoir vu hier « un gros
match » ?
STÉPHANE KOHLER
Ilan passe à côté
L’HOMME CLÉ : ILAN (Saint-Étienne), 4
Surveillé le plus souvent par Diarra, l’attaquant brésilien lui a suffisamment échappé pour se révéler en fin de compte le Stéphanois le plus dangereux. Mais un
manque de vitesse et de vivacité a profondément altéré sa performance
d’ensemble, marquée par quelques mauvais choix et une certaine faiblesse dans
ses frappes, qui ont facilité la tâche de Valverde et de la défense girondine. À six
minutes de la fin, SALL lui a succédé.
SAINT-ÉTIENNE –
de nos envoyé spéciaux
SAINT-ÉTIENNE
JANOT (5,5) : deux dégagements du
poing sur deux coups francs de Micoud
et de Wendel. Et simplement le devoir
d’être vigilant au cas où…
M. DABO (6) : appliqué, avec une
incessante envie de progresser à un
poste qu’il commence à maîtriser.
TAVLARIDIS (6) : de la présence, de
l’autorité. Le boss de la défense.
NIVALDO (5) : une certaine imprécision qui ne rassure pas forcément.
VARRAULT (5,5) : quelques approximations, mais il s’accroche !
L. PERRIN (5) : le capitaine Courage
ne lâche jamais rien, même s’il n’est
pas encore à son meilleur niveau.
MATUIDI (6) : sobre et précieux.
P. FEINDOUNO (5,5) : plus intermittent que face à Valenciennes (3-1),
mais quand il se décide à accélérer, ça
déménage.
PAYET (5) : une bonne première
demi-heure, avant de baisser de pied.
Remplacé par LANDRIN (58e).
ILAN (4) : voir ci-dessus.
B. GOMIS (4,5) : il semblait plutôt
bien parti avant de s’emmêler un peu
les crayons. Remplacé à la pause par
GIGLIOTTI (4,5) qui a eu du mal à se
faire remarquer.
BORDEAUX
VALVERDE (5) : trop court dans les
airs sur corner (30e), il a eu les gants
fermes sur un bolide de Feindouno
(45e).
CHALMÉ (4,5) : il a du mal à enchaîner les matches.
JEMMALI (6) : il a repris sa place dans
l’axe avec brio.
PLANUS (6) : des tacles judicieux.
Toujours bien placé.
MARANGE (4,5) : à la peine. Le plus
gros du danger est passé par son côté
en première période.
A. DIARRA (4,5) : il a perdu deux ballons qui auraient pu conduire à un but
en première mi-temps et moins
convaincu.
FERNANDO (5) : moins performant
quand il doit évoluer sur un côté
comme ce fut le cas hier.
WENDEL (5,5) : à créditer d’un missile
sur un lointain coup franc (38e) et
d’une bonne seconde période.
MICOUD (4) : placé comme il l’aime,
en soutien axial de ses deux attaquants, il est bien entré dans son
match. Avant de s’éteindre.
JUSSIÊ (3,5) : il a raté deux fois la
cage de près (39e et 85e). Quelconque.
BELLION (4,5) : il a multiplié les
courses, c’est bien, et les mauvais
choix, ça l’est moins.
CLAUDE CHEVALLY
et BERNARD LIONS
PAGE 8
Paris
vraiment inquiétant
Trois points en quatre journées : le bilan parisien de ce début de saison n’invite pas
à la sérénité.
METZ –
de notre envoyé spécial
LES CHIFFRES ne volent pas haut et
collent Paris en bas de classement. Un
but marqué et trois points pris en
quatre journées, ce n’est pas exactement le rendement que le PSG attendait au coup d’envoi de cette saison.
C’est moins bien que le début de la précédente – il en comptait un de plus au
même stade. Même si l’état d’esprit
développé aujourd’hui par les Parisiens n’a rien à voir avec celui, moins
joueur, d’août 2006 et si le climat
semble aujourd’hui plus serein.
Le point récolté hier à Metz n’est
cependant pas très glorieux. Au cours
de ce match, le PSG n’a jamais paru
dominateur, ni en mesure de marquer
le moindre but. Une seule occasion,
une reprise d’Arnaud à la réception
d’un centre de Rothen en seconde
période, quelques tirs au but mais
aucun cadré et des questions qui commencent à chatouiller. Que vaut ce
Paris-là ? Est-il en mesure de faire
oublier la saison dernière ? Peut-il prétendre à une place européenne en mai
2008 alors qu’il n’a pas été en mesure
de gagner contre Sochaux (0-0) et
Lorient (1-3) à domicile et qu’il vient de
rendre une copie sans saveur en Lorraine ? Sur qui s’appuyer pour marquer ?
Après ce nul, Paul Le Guen se voulait
pourtant « optimiste » , même s’il précisait : « C’est un bilan comptable
décevant. On n’est pas récompensés
de nos efforts. On vient de faire quatre
matches où il y a eu de bonnes choses,
avec une volonté d’aller de l’avant.
Mais on a eu trop de déchet, on s’est
montrés trop imprécis dans les
centres. » Une remarque que Bernard
Mendy, malheureux dans cet exercice
hier, assumait à sa sortie du vestiaire.
« Je m’en veux beaucoup, lâchait le
latéral droit. Je sais que c’est mon
point faible mais si j’avais eu un peu
plus de réussite, ç’aurait amené pas
mal d’occasions. »
Le seul centre à destination hier est
encore arrivé de la gauche. Comme
contre Sochaux, lors de la première
journée, et comme contre Lorient, mercredi. Mais à l’exception de cette occasion, Paris n’a pas semblé très inspiré à
l’approche des trente derniers mètres.
En fait, le point positif de la soirée
repose sur une défense centrale
retrouvée après la noyade survenue
trois jours plus tôt. Metz s’est bien procuré quelques situations dangereuses
mais n’a pas su gérer ses rares contreattaques, à l’image de ce gâchis initié
par Momar N’Diaye, qui expédiait un
missile à Aguirre plutôt qu’un véritable
« caviar », un quart d’heure après la
pause. Cette troisième semaine d’août
ne restera donc pas gravée dans la
mémoire du club de la capitale.
Rothen : « On n’a pas
encore trouvé la clé »
Son entraîneur a sûrement pointé les
insuffisances de son équipe – fragilité
mentale contre Lorient, absence de
créativité et de réalisme hier –, et
compte bien profiter des sept jours
avant la réception de Lille au Parc des
Princes pour rectifier le tir. « Je sais
que j’ai un groupe prêt à faire les
efforts » , assure-t-il. Un discours qui
trouve un écho dans celui de ses
joueurs. « On a montré de belles
choses depuis le début du Championnat, ça ne nous inquiète pas » , plaide
Bernard Mendy. De son côté, Jérôme
Rothen se félicite « des occasions
qu’on s’est créées sur l’ensemble des
quatre matches. On n’en a peut-être
pas eu assez hier pour espérer gagner
mais c’est quand même un point pris à
l’extérieur. Ce n’est pas un mauvais
résultat. Maintenant, pour le bonifier,
il va falloir gagner à la maison. Et, jusqu’à présent, c’est vrai qu’on n’a pas
encore trouvé la clé pour y arriver. »
DAMIEN DEGORRE
Zoumana Camara le verrou
L’HOMME CLÉ : Z. CAMARA (Paris-SG), 6,5
Jamais battu défensivement, il a plutôt étouffé les attaquants messins. Dur sur
l’homme, tenace au marquage et sobre dans ses relances, il n’a pas perdu beaucoup de duels. Son sens de l’anticipation fut également très précieux en fin de
match.
METZ
MARICHEZ (4,5) : peu sollicité, il se
montra hésitant comme sur un corner de Rothen (35e).
C. GUEYE (5,5) : dur, parfois même
très limite (24e), sauveur dans sa surface devant Mendy (35e).
DELHOMMEAU (6) : solide, la plupart de ses interventions furent
propres.
M. DIOP (6) : une bonne couverture
et un tacle important devant Arnaud
(54e).
STRASSER (5) : quelques bonnes
interventions mais aussi du déchet.
LÉONI (5,5) : vigilant, il a laissé peu
d’espace à Rothen et Armand.
RENOUARD (5) : il s’est consacré à
un travail de récupérateur mais
aurait pu mieux négocier quelques
ballons. Remplacé par PJANIC
(70e), dix-sept ans, dont c’était la
première apparition en L 1.
FRANCOIS (6) : dans une position
très haute pour lui, il déploya une
grosse activité avant de baisser en
fin de match.
AGOUAZI (5) : positionné bas, il
tenta de lancer le jeu messin grâce à
plusieurs transversales, mais avec
plus ou moins de réussite.
Mom. N’DIAYE (4) : sa frappe puissante dans un angle fermé fut la
meilleure occasion messine (39e),
mais il gâcha un magnifique contre
(61e).
AGUIRRE (5,5) : mobile, il proposa
des solutions même s’il eut du mal à
se retourner en direction du but.
PARIS-SG
LANDREAU (6) : vigilant sur une
frappe de N’Diaye (39e), seule véritable sollicitation.
MENDY (4) : trop de déchet dans
ses relances.
Z. CAMARA (6,5) : voir ci-dessus.
BOURILLON (5) : souvent bien placé, mais parfois hésitant dans ses
interventions.
ARMAND (5,5) : a maîtrisé son
côté, joué sobrement et sans fioriture.
ARNAUD (5) : quelques beaux
gestes comme cette reprise de volée
non cadrée (53e), mais des choix pas
toujours très justes. Remplacé par
FRAU (82e).
CHANTÔME (4,5) : a trop porté le
ballon et ralenti la progression vers
l’avant.
CLÉMENT (5,5) : actif à la récupération, souvent là où il faut, mais pas
assez précis dans ses relais.
ROTHEN (5,5) : peu en réussite sur
coups de pied arrêtés, il a eu le mérite
de rendre des ballons propres et
cherché à jouer vers l’avant. Remplacé par GALLARDO (67e).
DIANÉ (5,5) : une tête non cadrée
(29e), quelques accélérations, mais
pas efficace.
LUYINDULA (5) : il a eu du mal à se
dépêtrer du marquage messin et à
libérer les espaces. Remplacé par
PAULETA (64e), pas vraiment en
vue non plus. – D. D. et L. D.
Metz ne voit pas le mur
Les Messins, derniers de L 1 avec un seul point après quatre journées,
se satisfaisaient d’avoir évité la défaite.
METZ –
de notre correspondant permanent
METZ A ÉVITÉ le quatre à la suite. Après trois revers,
le nul obtenu hier soir contre une équipe censée jouer
le haut de tableau avait presque des airs de succès
dans le vestiaire messin. « On commence à se mettre
au niveau par rapport aux meilleures équipes de
Ligue 1, estimait Francis De Taddeo. On n’est pas
encore capables de jouer aussi bien mais il faut être
indulgent. Ce soir (hier soir), on n’a pas vu la supériorité des attaquants de Paris. C’est contre nous qu’ils
se sont créé le moins d’occasions. » C’est sans doute
vrai mais Metz n’en a pas eu beaucoup non plus. Une
frappe soudaine de Momar N’Diaye donnait à Lan-
dreau l’occasion de faire son arrêt de la soirée (39e)
puis le Sénégalais gâchait un contre qui paraissait
imparable en donnant un ballon trop long à Wilmer
Aguirre (61e). Sans doute le seul moment où le match
aurait pu basculer en faveur des Messins. « C’est un
des tournants, c’est vrai, reconnaissait De Taddeo.
Mais il est encore un peu jeune et il avait beaucoup
donné jusque-là. »
Ses joueurs préféraient d’ailleurs retenir qu’ils
n’avaient pas encaissé de but, pour la première fois
de la saison. « On est revenus à des choses qu’on
savait faire, réagissait Laurent Agouazi. On a vu une
équipe qui a su jouer par moments et solide en
défense. » « On avait besoin de lancer la saison,
ajoutait Julien François. Cette fois, on a été costauds
du début à la fin. Et on peut même regretter de ne pas
avoir battu Paris. C’est un match qui peut en décomplexer plus d’un. » Pour les Lorrains, ce premier petit
point a donc des vertus morales immenses. « Je suis
soulagé parce que dans notre situation, on peut
craindre que les joueurs baissent les bras et on a toujours envie qu’ils aient une lueur d’espoir », appréciait De Taddeo. Pourtant, au classement, Metz a
reculé et se retrouve désormais dernier. « Les points,
ce n’est peut-être pas le plus important pour le
moment, rétorquait l’entraîneur messin. Ce qui
compte, c’est qu’il y a un groupe en train de monter
en puissance. »
LIONEL DANGOUMAU
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RUFFIER (8): voir ci-dessus.
CUFRÉ (6) : il a fermé son couloir avec
autorité et expérience. Passeur sur le
3e but (89e).
MODESTO (5,5) : le capitaine a dirigé
sa défense sans soucis majeur.
METZ - PARIS-SG : 0-0
Bleu
Rouge
RICHERT (4,5) : pas un arrêt à effectuer et pas en réussite sur les buts. Une
sale soirée.
PICHOT (5) : a plutôt bien maîtrisé
Ménez… jusqu’à son but (57e). De
l’activité dans son couloir.
JOSSE (4) : le suppléant d’Afolabi ne
possède pas sa vitesse. Une relance
terrible sur le but de Menez.
N’DAW (4) : pris sur le but de Koller
(2e), pas très rassurant dans ses interventions, il n’est pas au mieux actuellement.
JOKIC (4) : a laissé trop d’espaces et a
perdu trop de duels.
SÈNE (4) : assez prudent, il a encore
FRANCK LE DORZE
Jaune
Bleu
Jaune
SOCHAUX
BOLIVAR (6,5) : ce faux lent a coupé
des trajectoires et gagné nombre de
duels.
MURATORI (6): à vingt ans, il affirme
sa fougue. Une belle santé, derrière
comme devant.
MERIEM (6) : d’abord dans une position reculée, il a essayé de jouer simple
et proprement. Remplacé par PINO
(86e).
D. PEREZ (5,5) : infatigable, il a énormément œuvré devant sa défense.
LEKO (6) : il a bien animé son côté
droit avant de se concentrer sur des
tâches plus défensives. Solide.
GAKPÉ (5) : en soutien, assez libre, de
Koller, il n’a pas suffisamment pesé.
Remplacé par PLASIL (62e), qui a
assuré.
KOLLER (8) : le géant tchèque a pris
un nombre impressionnant de ballons
de la tête, dont le premier a été converti en but.
MENEZ (5,5) : a semblé un peu trop
dilettante jusqu’à son but, un enchaînement parfait. Remplacé, sous les sifflets, par PIQUIONNE (73e). – F. L. D.
SOCHAUX. – Ricardo (à gauche) est tout sourire. Comme Modesto
(no 4) et Plasil (no 6) qui ont accompagné le géant tchèque Jan
Koller pour fêter son deuxième but de la soirée avec les
remplaçants monégasques.
(Photo Lionel Vadam/l’Alsace/PQR)
Noir
Noir
Bien sûr, Koller et ses deux buts, dont le premier précoce (2 ), ont scellé cette
rencontre. Mais, hier après-midi, on a surtout découvert le jeune et talentueux
gardien de Monaco. À bientôt vingt et un ans (le 27 septembre prochain),
l’athlétique Stéphane Ruffier a ainsi fêté sa première titularisation en L 1, à
Sochaux, en affichant une assurance impressionnante. Entré en jeu (57e) face
à Metz (2-0), mercredi, pour remplacer Flavio Roma (blessé aux ischio-jambiers et absent pour environ six semaines), il a confirmé les espoirs placés en
lui par le club de la Principauté. Revenu à l’ASM la saison dernière, à l’issue
d’un prêt à Bayonne (National), sa ville natale, il a été décisif à plusieurs
reprises, notamment lors d’un arrêt extraordinaire, d’une main, sur une frappe
de Birsa (52e). Précédemment, il avait aussi été sauvé par son poteau. Il paraît
que les grands gardiens ont aussi de la chance… Le modèle de Stéphane n’est
pas Richard Ruffier, ancien portier des girondins de Bordeaux (1982-84), avec
lequel il n’a aucun lien de parenté, mais Fabien Barthez, passé lui aussi à
Monaco. On lui souhaite la même carrière.
péché dans les transmissions. Remplacé par ISABEY (67e), qui a tenté de
provoquer. En vain.
PITAU (5) : un peu plus offensif, il s’est
immiscé dans les intervalles. Sans
réussite sur ses frappes
DALMAT (5,5) : généreux et le plus
dangereux, il a été maladroit mais aussi malheureux (poteau, 39e).
BIRSA (5) : dans une position de
milieu axial, il a au moins essayé de
provoquer.
MAURICE-BELAY (4) : n’a jamais
pesé dans son couloir. Doit se lâcher.
Son remplacement par ALVARO
SANTOS (62e) n’a pas eu de conséquence notable.
DAGANO (3,5) : esseulé devant, il est
d’une incroyable maladresse. Remplacé par QUERCIA (87e).
MONACO
« Un futur très, très grand, se félicitait
ainsi Modesto, avant de souligner,
plus globalement, tous les progrès
effectués. On a été bien physiquement
et sereins tactiquement. Le match de
Metz nous a libérés moralement. On a
pratiqué du beau jeu, on a eu des occasions, qu’on a mises au fond, à la différence de Sochaux. »
Car les Monégasques, solides et solidaires dans leur organisation en 4-4-2
– avec la permutation dans l’entrejeu
de Meriem et Leko à la pause –, et affichant une qualité technique bien supérieure, bénéficièrent aussi de belles
opportunités. Gakpé était repris in
extremis dans la surface par N’Daw
(23e), Ménez manquait d’un rien de
profiter de la mauvaise passe de Jokic à
son gardien (38e), et Koller, seul dans
la surface, montrait qu’il était moins
précis avec ses pieds, sur un centre en
retrait de Piquionne (76e).
À l’arrivée, c’est aussi, sans doute, la
sévérité de ce 3-0 qui poussait Ricardo
à la prudence, répétant que « le Championnat vient de commencer. Il est trop
tôt pour parler de classement et ridicule d’évoquer le haut de tableau ». Le
constat vaut encore plus pour
Sochaux, qui n’a toujours pas gagné
(2 points en quatre matches) et qui, à
en croire Romain Pitau, « ne doit pas
baisser la tête, sinon ça risque d’être
pire ». On a du mal à l’imaginer.
9
FOOTBALL LIGUE 1 (4 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOULOUSE - STRASBOURG : 1-3
Même ça, c’est trop dur
Battus mercredi par Liverpool (0-1), les Toulousains ont cette fois été nettement dominés par des Strasbourgeois surprenants.
0-1
1-1
1-2
1-3
:
:
:
:
Mouloungui (20e)
Gignac (35e)
Fanchone (53e)
Gameiro (72e)
TOULOUSE –
de notre envoyé spécial
À CROIRE QUE Nicolas Dieuze
l’avait pressenti. En déclarant, vendredi, que Strasbourg serait « peutêtre le match le plus compliqué de la
semaine », devant Lyon et Liverpool, le capitaine toulousain ne
croyait pas si bien dire.
Une semaine après avoir dompté les
champions de France sur leur
pelouse (1-0), et trois jours après
avoir logiquement cédé contre le
vice-champion d’Europe pour le
troisième tour préliminaire aller de
la Ligue des champions (0-1), les
Toulousains ont subi la leçon de
Strasbourgeois étonnants de facilité
et d’adresse, dominateurs dans tous
les compartiments du jeu.
S’il est encore un peu prématuré
pour avancer qu’ils ont déjà plombé
leur début de saison, les deux revers
concédés en trois jours face à Liverpool et Strasbourg incitent inexorablement les Toulousains à revoir
leurs ambitions à la baisse.
Sans une inspiration de Gignac, qui
permit à Toulouse de garder (pas
longtemps) la tête hors de l’eau, les
hommes de Baup auraient rendu
une copie quasiment vierge,
indigne, en tout cas, d’une formation prétendant rivaliser avec les
plus grands.
Dieuze : « Liverpool
n’est pas une excuse »
Le TFC avait tout à craindre d’une
formation strasbourgeoise joueuse,
comme sa prestation à Nice (0-1)
l’avait auguré, et apte à s’engouffrer
dans les moindres espaces. Mais on
pouvait au moins s’attendre à ce
qu’il résiste, comme il a su le faire
face aux champions de France ou
aux vice-champions d’Europe.
À défaut de Toulousains pétris
d’ambition, on vit surtout des Strasbourgeois aussi inspirés que bien
organisés, sentant rapidement que
le retour à l’ordinaire de leurs hôtes
pourrait leur coûter bien cher.
« Une défaite, ça fait toujours
mal,encaissait Nicolas Dieuze. On
voulait imprimer un rythme soutenu
pour les gêner au maximum. On
prend ce but et puis on arrive à revenir au score. Ensuite, on craque.
Pour quelles raisons ? C’est toujours
difficile à dire. Il y a un problème collectif. Quand on ne récupère pas un
ballon, on ne peut pas attaquer.
Liverpool n’est pas une excuse. »
Comment ne pas évoquer, bien sûr,
la fatigue du tour préliminaire aller
de Ligue de champions, disputé
mercredi en plein cagnard, ou
encore l’interminable liste de blessés en défense ? En entraîneur expérimenté, Élie Baup connaît pourtant
le prix à payer des joutes européennes.
« Il va falloir prendre conscience que
ces matches de Coupe d’Europe
vont nous donner une première partie de saison très délicate, soupirait
l’entraîneur toulousain. C’est un
premier coup de semonce qui arrive
très tôt dans la saison, il faudra vite
réagir. »
À condition toutefois de retrouver
certaines bases totalement occultées en seconde période. « Dans la
tête, on n’y était pas, confesse
Mathieu. On a fait un peu n’importe
quoi. »
Quinzièmes avec seulement trois
points, et un match en retard (à
Caen le 29 septembre), les Toulousains se doivent déjà de réagir à Nice
lors de la prochaine journée, au
risque de trouver la suite très compliquée. « Et si on n’était pas bien
préparés, il va falloir vite s’y
mettre », prévient Dieuze.
JÉRÔME LE FAUCONNIER
(avec N. S.)
TOULOUSE. – Comme un symbole de l’impuissance toulousaine, Johan Elmander, ici à la lutte avec Habib Bellaïd (à droite), a peiné, hier, face à des Strasbourgeois
coriaces. « Il y a un problème collectif », diagnostique Nicolas Dieuze.
(Photo Lionel Bonaventure/AFP)
Mouloungui n’en rate pas une
L’HOMME CLÉ :
MOULOUNGUI (Strasbourg), 8
Et dire qu’en janvier 2006, Strasbourg ne comptait plus sur lui. Longtemps blessé, Mouloungui
s’est relancé sous les ordres de Papin pour finir
l’an passé meilleur buteur du club (11 buts en
Championnat). Plutôt discret lors des deux premiers matches, il fut omniprésent hier soir en
ouvrant la marque d’une reprise de volée très
pure. Inspiré, il provoqua sans cesse sur le flanc
gauche et offrit deux passes décisives.
TOULOUSE
DOUCHEZ (4) : pas exempt de tout reproche sur
la reprise de Fanchone.
SIRIEIX (4) : trop nerveux dans ses interventions.
CETTO (5) : souffrant des adducteurs, l’Argentin
a plus ou moins tenu son rang.
ILUNGA (4,5) : défenseur central de fortune, il
est certainement plus à son aise dans son couloir
gauche.
MATHIEU (4,5) : appelé de dernière minute par
Domenech, il a montré quelques signes de décontraction face à Fanchone. Touché au pied juste
avant la pause, il s’est ensuite montré discret.
BATLLES (4,5) : très combatif dans les duels, il
s’est progressivement éteint après la pause. Remplacé par MANSARÉ (71e).
EMANA (5) : du déchet dans la conclusion de ses
actions, à l’image de sa frappe dévissée (55e).
DIEUZE (4,5) : il a d’abord tenté de mettre de
l’ordre au milieu avant de disparaître comme ses
partenaires.
PAULO CÉSAR (4,5) : à la réception d’un centre
de Mathieu, il rata la balle de break seul face à
Cassard. Remplacé très tôt par MOU. SISSOKO
(51e).
GIGNAC (5,5) : positionné en soutien d’Elmander, il fut plutôt discret, à l’exception de son but.
ELMANDER (6) : il fut l’un des seuls à se révolter
en deuxième mi-temps, où il toucha le haut du
filet alsacien d’une reprise toute en puissance.
STRASBOURG
CASSARD (5,5) : masqué, il a tardé à réagir sur
l’égalisation de Gignac.
LACOUR (6,5) : il a tenu son couloir sans difficulté.
BELLAÏD (6,5) : solide dans les duels avec
Elmander.
PAISLEY (6) : bien appliqué malgré quelques
relances imprécises.
Toulouse 1 3 Strasbourg
51 % Possession du ballon 49 %
DOS SANTOS (5,5) : il lui a fallu un peu de temps
pour se remettre dans le rythme.
FANCHONE (6,5) : on l’a vu beaucoup percuté
en début de match, son appel étant décisif dans la
construction du premier but.
COHADE (6) : une grosse dépense d’énergie
sans être décisif.
ABDESSADKI (7) : en retrouvant son poste de
formation, milieu axial, il a repris toute son efficacité et son influence sur le jeu.
RODRIGO (6,5) : précieux à la récupération et
précis dans le jeu long.
MOULOUNGUI (8) : voir ci-dessus.
RENTERIA (4,5) : double buteur face à Auxerre,
le Colombien n’eut que deux frappes sans danger
pour s’illustrer. Remplacé par GAMEIRO (51e), qui
scella le sort des Toulousains d’une belle reprise.
– J. L.F.
21
Tirs
11
5
Tirs cadrés
3
7
Tirs non cadrés
7
9
Tirs contrés
1
17
Fautes commises
19
3
Hors-jeu
1
3
Corners
6
avec
AUXERRE - CAEN : 1-0
JOURNAL DES TRANSFERTS
Le grand pardon
de Maoulida
« J’espère redémarrer »
LUIGI PIERONI souhaite se relancer à Lens où il est prêté
jusqu’à la fin de la saison.
Après deux penalties ratés contre Bordeaux et une mise à l’écart, l’attaquant a offert un premier succès à l’AJA.
1-0 : Maoulida (35e)
AUXERRE –
de notre envoyé spécial
LE FOOTBALL raffole de ces histoireslà. La semaine dernière, Toifilou
Maoulida avait manqué deux penalties contre Bordeaux, et Auxerre avait
perdu (0-2). De plus, l’ancien Marseillais avait tiré le second alors que son
entraîneur le lui avait interdit. Le coach
avait alors sanctionné l’un de ses
joueurs fétiches, qu’il avait déjà dirigé
à Metz puis à l’OM, en l’excluant du
groupe qui a joué et perdu (0-3) à
Strasbourg, mercredi. Au bord des
larmes après le match face aux Girondins, Maoulida était conscient d’avoir
commis une grosse bêtise et voulait
absolument la réparer au plus vite.
Alors, de nouveau titularisé hier soir à
la pointe de l’attaque de l’AJA, il aurait
Auxerre 1 0 Caen
49 % Possession du ballon 51 %
15
Tirs
7
7
Tirs cadrés
1
4
Tirs non cadrés
5
4
Tirs contrés
1
13
Fautes commises
22
3
Hors-jeu
1
10
Corners
0
avec
d’abord pu totalement plonger mentalement. Car, à la 29e minute, sur une
superbe remise de Kahlenberg plein
axe, il se retrouvait seul face à Planté,
mais tirait du droit, à ras de terre, sur ce
dernier.
Heureusement pour lui, l’ex-Rennais
eut une nouvelle occasion en or six
minutes plus tard. Et cette fois, sur un
centre parfait de Lejeune, auteur d’une
splendide percée sur le flanc gauche, il
ne la laissait pas passer. Il contrôlait le
ballon et concluait, de près, de l’intérieur du droit (35e). Certes, il a ensuite
manqué de nombreuses occasions pla-
çant une tête au-dessus, sur un coup
franc de Kahlenberg (64e), puis butant
encore deux fois sur un Planté très inspiré, après une offrande de Lejeune
(72e) et sur une remise de Niculae
(84e). Mais c’est bien Maoulida, auteur
de son premier but avec l’AJA, qui a
offert un premier succès tant désiré à
son club, lequel sort ainsi de la zone
rouge, en remontant à la 16e place, et
évite de connaître le pire début de saison de son histoire. Après quatre journées, le club bourguignon compte
même finalement un point de plus que
l’an dernier à pareille époque.
Ainsi, on imagine l’immense joie ressentie par le buteur : « J’ai été acclamé
par des supporters, ça m’a fait du bien.
Je voulais me rattraper. Juste avant
mon but, j’avais eu une occasion, mais
j’ai hésité, je voulais faire un
"piquou." Heureusement que je n’ai
pas gambergé et que la seconde occasion est venue rapidement. Je n’ai pas
sorti les bandelettes par humilité, mais
on les reverra rapidement. » (Au micro
de Canal +.) Après trois défaites,
Auxerre a en effet fait preuve d’une
« certaine force de caractère »,
comme le relevait Jean Fernandez,
pour décrocher une victoire méritée
face à des Caennais très joueurs, qui se
sont créé quelques situations chaudes
en première période et ont failli égaliser par Jemaa, sa reprise de la tête
trouvant le poteau (80e). Pour le reste,
le technicien bourguignon avait décidé
de titulariser Rémy Riou au poste de
gardien, aux dépens de Sorin. Mais,
comme « dans le football, tout va très
vite », dixit Fernandez, l’ancien Nancéien, malheureux en ce moment,
deviendra peut-être un héros d’ici peu.
Comme Maoulida…
LUC HAGÈGE
Lejeune dans tous les coups
L’HOMME CLÉ : LEJEUNE (Auxerre), 7
Selon son entraîneur, Jean Fernandez, il avait déjà
été très bon contre Bordeaux (0-2) et à Strasbourg
(0-3) : « Il a fait une très bonne préparation, il s’est dit
qu’il fallait qu’il se bouge, et cela paye. C’est notre
joueur le plus régulier pour l’instant. » Et, hier soir,
Lejeune a réussi une performance de tout premier
choix, en offrant plusieurs ballons de but, dont un a
été transformé par Maoulida (35e), et en accélérant le
jeu auxerrois non seulement sur le flanc gauche, mais
aussi parfois dans l’axe.
AUXERRE
Ré. RIOU (5,5) : très peu sollicité.
MARCOS ANTONIO (4,5) : il a souffert en seconde
période face à Florentin.
TAMAS (5,5) : solide au marquage.
MIGNOT (5,5) : parfois en difficulté dans le jeu
aérien, mais précieux dans la relance.
JAURÈS (5,5) : très prudent, il a bien tenu son couloir.
PEDRETTI (6) : précis dans ses transmissions.
F. THOMAS (6) : actif à la récupération.
JELEN (5,5) : placé côté droit, il a souvent repiqué au
centre et a tenté une fois sa chance (15e). Remplacé
par NICULAE (64e), qui a manqué une belle occasion
(67e).
KAHLENBERG (6) : toujours en manque de
confiance, il a quand même réussi quelques jolis
gestes.
LEJEUNE (7) : voir ci-dessus.
MAOULIDA (6,5) : il a certes raté plusieurs occasions nettes, mais en a mis un (35e), ce qui s’est avéré
suffisant.
CAEN
PLANTÉ (6,5) : auteur de plusieurs parades décisives (15e, 29e, 40e, 72e, 84e), il ne pouvait rien sur le
but.
HENGBART (3,5) : mystifié par Lejeune sur le but
auxerrois (35e), il a énormément souffert.
SVENSSON (non noté) : touché à un genou dès la
27e minute, il a cédé sa place à BOUCANSAUD
(4)qui n’ayant presque pas joué depuis un an a logiquement été à la peine.
SORBON (5,5) : sans doute le défenseur le plus à
l’aise techniquement, mais trop court sur le but
auxerrois.
SEUBE (4,5) : toutes ses interventions se font à
l’arraché.
PROMENT (5,5) : seul milieu récupérateur, c’est un
rôle ingrat, qu’il a tenu avec courage.
GOUFFRAN (4) : il aurait pu marquer d’entrée sur
une talonnade géniale. C’est à peu près tout.
NIVET (5) : il a parfois éclairé le jeu de son équipe,
mais a subi physiquement.
ELUCHANS (4) : il a perdu beaucoup trop de ballons
et a été remplacé par FLORENTIN (51e), plus percutant, plus vif et meilleur centreur.
SAMSON (4,5) : à part sur une frappe du gauche
(30e), on l’a très peu vu. Remplacé par JEMAA (62e),
dont une superbe tête a trouvé le poteau (80e).
COMPAN (4,5) : il a été peu servi et a eu du mal à se
situer. – L. Ha.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Le RC Lensa officialisé hierl’arrivée de Luigi Pieroni, en provenance du
FC Nantes. L’attaquant belge, âgé de 26 ans, est prêté pour le reste de
la saison au club artésien où il retrouvera d’anciens coéquipiers, Akalé
et Kalou, rencontrés à Auxerre. Après une saison mouvementée
(4buts en31 matches de Ligue 1, dont un seul avec Nantes) et achevée
par une relégation en L 2, Pieroni espère retrouver son meilleur
niveau. Il devra également convaincre ses nouveaux dirigeants de
lever pour lui l’option d’achat, à la fin du Championnat.
« QUEL EST votre état d’esprit à
votre arrivée à Lens ?
– Ce serait dur de ne pas être satisfait.
Pour moi, Lens est un très grand club.
J’arrive ici avec beaucoup de motivation. Je viens de vivre une année difficile, alors j’espère que je vais pouvoir
redémarrer. Il me manque juste un peu
de rythme puisque je n’ai pas joué le
début de Championnat avec Nantes.
– Comment se sont déroulés les
contacts durant le mercato ?
– J’ai eu de légers contacts avec Marseille. J’ai aussi discuté avec le Standard de Liège. Mais Lens m’a donné
envie de venir. Le coach a confiance en
moi. Et puis, il y a aussi l’opportunité
de jouer la Coupe de l’UEFA.
– Le fait de retrouver d’anciens
joueurs auxerrois, ainsi que Guy
Roux, a-t-il joué dans votre
choix ?
– À mon avis, Akalé aimerait bien que
je dise qu’il me manque (rires). On
DIAWARA ET PERQUIS RENTRENT À SAINTÉTIENNE. – Le défenseur stéphanois Fousseiny Diawara (27
ans), parti en milieu de semaine effectuer un essai à Southampton, ne sera resté que vingt-quatre heures en Angleterre, avant de revenir à Saint-Étienne. L’international
malien a d’ailleurs retrouvé la tunique verte hier après-midi,
pour disputer une rencontre avec l’équipe de CFA. Autre
joueur sur le départ, Damien Perquis a confirmé que les discussions avec Strasbourg étaient définitivement arrêtées. Le
défenseur des Verts ne désespère pas de trouver un nouveau
club avant la fin du mercato, même s’il reconnaît ne pas avoir
de contact concret. – J.-Y. D.
STRASBOURG ENGAGE UN HONGROIS. – Zoltan
Szelesi, un latéral droit qui évoluait au club allemand d’Energie Cottbus, va s’engager pour trois saisons avec le Racing
Club de Strasbourg. International hongrois, ce solide défenseur (1,84 m, 82 kg) âgé de vingt-cinq ans, a disputé 42
matches de Bundesliga dont 22 la saison passée. Lié encore
pour un an à Cottbus, son indemnité de transfert se situerait
entre 250 000 et 300 000 euros. – J. L. F.
s’entendait bien tous les deux, même
si ce n’est pas bien difficile de
s’entendre avec lui quand on est attaquant… Ça fait toujours plaisir de
retrouver d’anciens partenaires, mais
ce n’est pas uniquement pour cela que
je suis venu. Ma première préoccupation était avant tout de trouver un
autre club, ensuite de me faire plaisir.
Après, je pourrai penser, pourquoi pas,
à revenir en sélection (il n’a plus joué
avec la Belgique depuis le 8 octobre
2005).
– Vous fixez-vous des objectifs
pour cette saison ?
– Je préfère les garder pour moi. Je
vais essayer d’apporter le plus possible
au club. Mais retrouver le niveau de ma
deuxième saison à Auxerre, avec
Jacques Santini, ce serait bien (il avait
inscrit 12 buts en Championnat). »
– D. Fi.
REAL MADRID : EMERSON VEUT SIGNER À L’AC
MILAN. – Emerson, le milieu brésilien du Real Madrid, souhaite quitter le club espagnol, où il était arrivé à l’été 2006,
afin de s’engager à l’AC Milan. « J’ai encore deux années de
contrat au Real, mais, assurément, je préfère m’en aller »,
explique l’ancien joueur de la Juventus Turin (31 ans) dans
une interview accordée à La Gazzetta dello Sport. Emerson
assure également que l’AC Milan est son « objectif ». Selon
le quotidien sportif italien, le club italien est prêt à débourser
5 M pour engager le joueur, mais le Real, qui l’avait acheté
15 M il y a un an, ne souhaite pas s’en séparer à moins
de 11.
HAMBOURG INTRANSIGEANT SUR VAN DER
VAART. – Le club allemand de Hambourg a alerté la Ligue
allemande et la FIFA sur l’attitude de Valence qui convoite
son milieu néerlandais Rafael Van der Vaart. Hambourg souhaite ainsi que le club espagnol mette fin à ses discussions
avec le joueur et son agent. Van der Vaart a pourtant admis
cette semaine qu’il souhaitait rejoindre la Liga. Valence
aurait d’ailleurs proposé 14 M pour l’international néerlandais arrivé à Hambourg en juin 2005.
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Noir
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Rouge
nous de répondre présent, physiquement et mentalement.
– Par rapport aux matches de
préparation dont vous reconnaissiez la médiocrité, êtes-vous
surpris de vous trouvez en si
bonne posture ?
– Non. Je ne suis pas surpris. On pouvait être étonné par rapport à notre
premier match. On sait de quoi nous
sommes capables. On essaye d’optimiser au fil des matches. Petit à petit, la
mayonnaise prend. Collectivement, on
est costauds. Défensivement, on sait
s’accrocher même dans les moments
difficiles. Ce soir encore, on a su contenir les Toulousains et un Elmander qui
a été monstrueux sur la fin.
– Strasbourg peut donc être la
surprise de ce début de saison ?
– Il ne faut pas non plus s’enflammer.
On ne regarde pas trop les autres
équipes. Nous faisons notre petit bout
de chemin tout en gardant le même
objectif : le maintien. À nous de nous
remettre en cause tous les jours, de
devenir une équipe et enfin peut-être
une surprise. » – J. L. F.
Bleu
Rouge
Jaune
« EN GAGNANT à Toulouse, pensez-vous avoir marqué les
esprits ?
– On a l’impression d’être devenu la
bête noire du Téfécé (Strasbourg restait sur un succès à Toulouse, 2-1, lors
de la saison 2006-2007). Nous voulions confirmer notre belle prestation
de mercredi face à Auxerre (3-0) en
prenant au moins un point ici. Nous
savions aussi que les Toulousains
avaient eu un match difficile face à
Liverpool et nous avons su en profiter.
Même en menant 2-1, nous n’avons
pas essayé de gérer notre acquis. Nous
voulions creuser l’écart et les entrées
en jeu ont été décisives. On engrange
de la confiance, c’est encourageant...
– Au-delà du résultat, que peuvent vous apporter ces deux succès de rang ?
– Désormais, on peut travailler plus
sereinement mais sans pour autant se
reposer sur nos lauriers. Il faut gommer
les lacunes et voir plus haut au niveau
des ambitions. Ce n’est que le début.
Le mois d’août est encore très long. À
Jaune
YACINE ABDESSADKI, étincelant hier soir, n’est
pas étonné de voir Strasbourg en si bonne posture.
Noir
Bleu
Noir
« Pas une surprise »
10
FOOTBALL LIGUE 1 (4 journée)
e
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MARSEILLE - NANCY
Ziani, une voie à suivre
Ce que
Materazzi a dit
à Zidane
L’OM espère beaucoup de sa recrue algérienne, premier et seul buteur cette saison.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
APRÈS QUATRE HEURES et
demie d’existence dans le Championnat 2007-2008, l’OM n’a marqué qu’un but, comme un mince
filet de lumière dans un été bien gris
pour l’instant. Son auteur s’appelle
Karim Ziani et celui-ci, parmi les
nouveaux arrivants dans la cité
phocéenne, a ainsi émis quelques
signes encourageants quand
d’autres en sont encore simplement
à cavaler après les promesses. Ce
n’est pas que l’ancien Sochalien ait
déjà atteint le niveau qui était le
sien dans le Doubs la saison dernière, mais au moins l’a-t-on vu se
remuer, faire preuve d’audace et de
percussion. On peut même dire qu’il
a été à l’arrivée de l’essentiel des
rares occasions que Marseille s’est
créées jusque-là. Ziani a été suffisamment vif, à Valenciennes (1-2,
57e), pour reprendre du pied droit
une remise de Benoît Cheyrou.
Avant cela, il avait déjà inquiété
Penneteau à deux reprises mais
sans trouver le cadre. C’est encore
lui, servi par Nasri, qui s’était procuré l’opportunité la plus nette contre
Rennes (0-0, 2e journée), en touchant le poteau droit de Pouplin.
Vendredi dernier, au lendemain de
la défaite dans le Nord, Ziani ne faisait pas étalage de ces quelques
faits. Au contraire, il qualifiait son
but de « but pour rien » puisqu’il
n’avait pas autorisé la victoire de
l’OM. Le jour de ses vingt-cinq ans, il
aurait préféré parler d’un but
cadeau.
Il marque
de plus en plus
Les Lorrains, qui ont remporté leurs trois premiers matches, abordent leur déplacement à Marseille
sans excitation particulière mais avec une certaine ambition.
NANCY –
de notre correspondant permanent
C’EST HISTORIQUE. Non, le mot n’est pas galvaudé, même après trois petites journées, car
Nancy n’avait jamais, en quarante ans, réussi à
aligner trois victoires d’entrée en Première Division. Les Nancéiens sont partis très fort, encore
plus que la saison dernière (6 points), et disputent
du coup un vrai match de gala au Stade-Vélodrome ce soir. Mais depuis sa victoire de jeudi,
contre Nice (2-1), le thermomètre n’a pas beaucoup chauffé autour de l’ASNL. En forêt de Haye,
où se trouve le centre d’entraînement du club,
l’affluence a augmenté de façon très raisonnable.
Et pour le déferlement médiatique, il faudra
repasser. Cette atmosphère feutrée aura au
moins préservé la sérénité du groupe de Pablo
Correa, qui ne demande que ça. « On sort de trois
victoires. Être plus en confiance, on ne pourrait
LENS - VALENCIENNES
pas, glisse le milieu Pascal Bérenguer, buteur
contre Nice (2-1). On va à Marseille pour confirmer ces trois premiers résultats. Mais la pression,
on ne la sent pas. On n’a pas eu le temps de cogiter puisqu’on a joué jeudi. » « Marseille arrive au
bon moment, mentalement on est bien », juge
aussi Benjamin Gavanon.
Leur entraîneur, dans son rôle, guette lui l’excès
d’assurance. « Il n’y a pas de bon moment pour
jouer l’OM au Vélodrome, prévient-il. On ne peut
pas changer l’histoire du jour au lendemain et il
coulera encore de l’eau sous les ponts avant que
Nancy se présente à Marseille en favori. » Certes,
mais aujourd’hui, même à son corps défendant,
Nancy se déplace bien en leader chez l’un des
favoris de la Ligue 1. « Vu nos positions respectives (au classement), on pourra difficilement surprendre, consent l’Uruguayen. Quand on joue au
Vélodrome, c’est contre toute une ville et ça c’est
toujours excitant, poursuit-il. Encore plus maintenant ? Oui peut-être, mais j’aimerais surtout sortir de la tête de mes joueurs l’idée que si on perd
là-bas, ce n’est pas grave. »
Gavanon : « Le match
peut tourner
en notre faveur »
En fait, Nancy se présente moins à Marseille
comme leader que comme équipe ambitieuse.
Avec dans la tête un mauvais souvenir de la saison dernière, dans un contexte similaire. Alors
surprenant et éphémère dauphin de Lyon, l’ASNL
s’était déplacée à Gerland (11e journée) en adversaire timoré et victime consentante (0-1).
« J’avais la sensation qu’on n’avait pas joué notre
chance à fond et qu’on s’était satisfait de se dire
qu’on avait juste perdu 1-0, peste Correa a posteriori. On sait qu’on est capables de sortir vainqueurs de gros matches et pour notre progres-
sion, on doit faire face dans ce genre de
situation. »
Pour définir la philosophie de la soirée, Bérenguer
énumère donc : « essayer de les faire douter
d’entrée, jouer notre carte à fond et ne pas avoir
de regrets ». « On sait qu’ils vont commencer très
fort, mais si ça ne va pas pour eux, au bout d’un
moment le match peut tourner en notre faveur,
flaire Gavanon. Notre objectif n’est pas de finir
premiers mais on ne se dit pas non plus qu’on va
prendre zéro point parce que c’est Marseille. »
« Pour évaluer nos progrès, il faut comparer,
reprend Correa. C’est pour ça que je ne veux pas
qu’après ce match, on reparte les poches vides
avec la sensation qu’on n’a rien fait pour les remplir. » En somme, Nancy veut savoir s’il est
capable de se comporter en leader. Même si ce
n’est qu’en leader du mois d’août.
LIONEL DANGOUMAU
NICE - RENNES
Lens se prend pour VA Hansson, ne fait plus peur
Le derby nordiste opposera des Lensois décevants et relégables
à des Valenciennois séduisants, et ce, malgré un budget
largement supérieur.
Après des débuts calamiteux qui faisaient craindre le pire, le Suédois semble s’affirmer
comme l’un des patrons de la défense rennaise.
LENS ET VALENCIENNES –
de notre correspondant
permanent
de notre envoyé spécial
VALENCIENNES A MIEUX
DÉMARRÉ. – Avec 6 points en trois
matches, VA a réussi son départ. En
revanche, la victoire devient urgente à
Lens, qui ne compte qu’un point en
deux rencontres (il n’a pas disputé son
match de la 3e journée, à Lyon, reporté
en raison de la Coupe de l’UEFA).
Guy Roux a son explication. « L’amalgame moral est fait, l’équipe ne baisse
pas les bras. Il reste à faire l’amalgame
technique avec de nouveaux joueurs
en sachant que, dans tous les clubs, un
recrutement n’est jamais une réussite
à 100 %. Valenciennes a repris la saison avec un effectif au complet, avec le
même entraîneur et très peu de changements. Ça fonctionne car c’est dirigé
par des gens de talent. » Lens comptait
cinq nouveaux joueurs face à Paris
(0-0) et Valenciennes seulement deux
recrues contre Marseille (2-1).
Antoine Kombouaré rétorque qu’il « a
du mal à mettre dix-huit mecs sur la
feuille. Les joueurs Lensois sont plus
expérimentés que les miens ». Et le
budget du Racing est deux fois supérieur à celui de VA...
« Lens a 99,9 % de chances, et même
100 %, de finir devant nous à la fin de
la saison, estime l’entraîneur hennuyer. Mais sur un match, on peut
taper tout le monde, on l’a vu contre
l’OM. » Valenciennes bénéficiera d’un
jour de récupération supplémentaire
par rapport à Lens, qui a joué jeudi à
Berne, en Coupe de l’UEFA (1-1).
« Mais on a laissé beaucoup de
gomme contre Marseille mercredi »,
avoue Kombouaré.
LENS NE MARQUE PAS. – Avant le
début de la 4e journée, hier, VA possédait la meilleure attaque en compagnie du Mans, avec six buts inscrits par
deux hommes : Johan Audel (4), auteur
d’un triplé contre Toulouse (3-1), forfait ce soir ; et Steve Savidan, qui a
accablé l’OM d’un doublé (2-1). « Ils
ont une attaque que l’on pourrait
presque qualifier d’attaque mitrailleuse », souligne Guy Roux.
À l’inverse, l’attaque lensoise « se
cherche encore », reconnaît Aruna.
« J’ai un attaquant (Aruna) qui a repris
contre Paris (0-0) après une seule mitemps en CFA, et un autre (Kalou) qui
n’a pas fait de matches de préparation
avec son ancien club (Paris). Je bricole
avec de bons bricoleurs », résume
Roux, qui vient d’engager l’un de ses
anciens joueurs à Auxerre, le Belge
Luigi Pieroni.
Son prédécesseur Francis Gillot aurait
aimé embaucher le Valenciennois
Steve Savidan (13 buts la saison dernière en L 1). L’inefficacité de
« Savigol » durant les trois derniers
mois de l’exercice écoulé, la démission
de Gillot, et sans doute aussi le prix du
joueur, ont changé la donne.
VA ENCORE NAÏF. – Valenciennes
marque (6 buts) mais encaisse aussi
(5). « À Saint-Étienne (1-3, 2e journée),
on a reçu une gifle, surtout nous les
défenseurs, en prenant des buts naïfs,
assume le capitaine valenciennois
Abdes Ouaddou. Puis l’OM nous
marque un but évitable. À Bollaert, il
faudra être plus concentrés qu’à Geoffroy-Guichard. »
Lens, lui, limite les dégâts grâce à sa
défense (1 but encaissé). Adama Coulibaly fait un gros début de saison. Roux
désigne son gardien Vedran Runje
comme « l’un des points forts actuels
de l’équipe. »
REVANCHE À BOLLAERT. – Il y a un
an, lors de la 5e journée, VA disputait
son premier derby à Bollaert depuis
treize ans. Pour nombre de ses joueurs
n’ayant connu que la L 2 et le National,
l’environnement avait eu un effet
paralysant. « C’était pour eux le premier gros stade, le premier derby, se
souvient Kombouaré. Quand ils
étaient gamins, certains étaient dans
les tribunes, avec leur papa, pour supporter Lens. Cette fois, ils étaient
acteurs. »
Et ça s’était très mal passé pour VA
(0-3), avec trois buts encaissés dans la
première demi-heure. « Dimanche,
c’est un match revanche pour moi »,
insiste Rudy Mater, en partie responsable du premier but lensois, l’an dernier.
« On avait pris deux casquettes contre
Lens (0-3 et 1-3), rappelle Kombouaré.
Au total, ça faisait 1-6 ! Mes joueurs
peuvent encore flancher car ils sont
toujours en phase d’apprentissage,
mais je serai moins indulgent avec eux
que l’an passé. »
Après un mois d’août médiocre, Lens
s’était relancé en dominant son voisin
à domicile, où les deux publics fraternisèrent. À l’inverse, ce fut pour VA le
début de ses longs déboires à l’extérieur. Les Lensois espèrent répéter
l’histoire. Dans le cas contraire, Bollaert pourrait commencer à gronder.
JEAN-LUC GATELLIER
RENNES –
fut très dur, admet l’intéressé. Mais je
ne pense pas avoir été si mauvais que
ça. J’ai plutôt été malchanceux. »
APRÈS BORDEAUX, Toulouse et
Lyon, la malédiction qui frappe les
défenses centrales de L 1 a trouvé une
nouvelle cible avec Rennes. Mercredi,
face à Saint-Étienne, John Mensah a à
nouveau froissé ses muscles cristallins.
Son élongation à la cuisse gauche ne
devrait pas lui permettre de revenir
avant le derby à Lorient, le 15 septembre. Si le recrutement d’un défenseur central supplémentaire est acté,
l’arrière-garde bretonne sera sans
doute tenue, pendant les quatre prochains matches, par Guillaume Borne
et Petter Hansson. Soit les quatrième
et troisième défenseurs centraux dans
la hiérarchie de Dréossi avant que Bourillon ne s’envole vers le PSG, fin juillet.
À Rennes, son club formateur, Borne,
qui a effectué huit prestations solides
la saison passée et une mi-temps
convaincante mercredi en remplacement de Mensah, jouit déjà d’une très
belle cote. Ce n’est pas encore le cas
d’Hansson.
Le Suédois est arrivé des Pays-Bas
(Heerenveen) pour combler le départ
de Jacques Faty à Marseille. Son compatriote, Erik Edman, s’est chargé de
sa publicité avant même qu’il ne pose
les pieds en Bretagne. Lors des premiers matches amicaux, il a dégagé
une autorité prometteuse dans ses
interventions et une habileté certaine
dans ses relances. Mais lors de la première journée, face à Nancy (0-2), il a
étalé une lenteur inquiétante, notamment sur les deux buts lorrains. « Ce
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Dréossi :
« Ils n’apprendront
rien à la causerie »
Face à des Marseillais aux abonnés
absents il y a une semaine, Hansson a
rassuré. Mercredi, il est encore monté
d’un ton, défensivement. Mieux, il
s’est réconcilié avec le public rennais
en marquant l’unique but de la rencontre. « Après un but, on se sent
super bien », apprécie-t-il encore.
Dréossi, qui s’était employé à jouer les
paratonnerres après le match de Nancy – en assurant que les erreurs
d’Hansson arrivaient « en bout de
chaîne après plusieurs autres » –, ne
veut pas encore crier victoire : « Cela
fait désormais deux matches plus une
mi-temps contre Nancy où l’on ne
prend pas de buts, c’est positif. Mercredi, j’ai apprécié la performance de
Petter, mais il est encore trop tôt pour
dire si ce que l’on a travaillé collectivement est acquis, ou pas. »
qu’une mi-temps de vie commune.
« Depuis mercredi, nous sommes en
récupération. Nous n’avons pas travaillé du tout. Mais ce sont deux stoppeurs de métier. Ils savent exactement
ce qu’on doit faire. Ils ne découvriront
rien à la causerie », explique Dréossi. Il
vaudrait mieux que la complicité entre
ses deux joueurs soit naturelle. La
semaine prochaine, Hansson ne va
pratiquement pas s’entraîner non plus.
Il est retenu par l’équipe de Suède
contre les États-Unis.
L’association Borne-Mensah n’a
RAPHAËL RAYMOND
NICE
Bamogo : « On n’a pas
encore confiance »
« NICE N’A PAS SU résister à Nancy, jeudi (1-2), et y a
subi sa deuxième défaite de la saison à l’extérieur,
pour un court succès au Ray contre Strasbourg
(1-0). Comment qualifier cette entame de saison ?
– Disons qu’on commence moyennement, mais si demain
(aujourd’hui) on gagne, ce sera plutôt positif, on sera dans
les temps. Contre Nancy, on fait une première mi-temps plutôt bonne dans la maîtrise, ce qui est bien à l’extérieur.
Après, il faut qu’on apprenne à garder une certaine rigueur
sur tout un match. Le positif, c’est qu’il n’y a pas le temps de
gamberger. On enchaîne directement à domicile et il faut
absolument gagner. On joue deux matches à suivre à la maison (Rennes puis Toulouse), ce n’est jamais évident, mais
c’est doublement important, c’est à bien négocier pour
prendre confiance. Là, on n’a pas encore confiance en nous à
100 %, on a encore des automatismes à travailler, notamment devant où il y a du roulement, mais il y a du potentiel.
– Que gardez-vous de votre passage en Liga au
Celta Vigo (15 matches, 2 buts au premier semestre
2007) ?
– J’ai l’impression que le foot, là-bas, est plus décontracté,
tout en étant sérieux. J’espère que j’aurai l’occasion d’y
retourner.
– Vous avez été prêté par l’OM à Nice (avec option
d’achat), après avoir déjà été prêté à Nantes et au
Celta Vigo, donc. Regrettez-vous d’être parti à l’OM
après ce qui reste comme votre meilleure saison,
2003-04, à Montpellier (16 buts) ?
– J’y suis parti un peu tôt, mais je ne regrette pas. Sur les deux
dernières saisons, je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu,
ce n’était pas évident, mais je suis là, à ce niveau-là, c’est
déjà bien. Et j’ai toujours gardé ma ligne de conduite, le travail, même dans les moments de galère.
– Vous êtes prêté par Marseille à Nice, et Nice a prêté Moussilou à Marseille...
– On se croise. Ça m’a fait un petit quelque chose, car c’est un
bon pote, on se connaît depuis dix ans, depuis l’équipe de
France des moins de 15 ans. Chacun sa route. – J. Ri.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEAN-MARC BUTTERLIN
(avec H. F.)
Nancy, la tête froide
Bleu
sement, on voit qu’il y a des surprises. Il ne faut pas se fier à ce
début de Championnat. »
Pour autant, Marseille aura bien
besoin de son petit bonhomme,
depuis toujours efficace dans la
passe mais dont le réalisme devant
le but est plus récent. Ziani n’a ainsi
marqué que deux buts en quatrevingt-sept matches de L 1 et L 2 avec
Troyes entre 2001 et 2005. En passant par Lorient, il bénéficiera de
l’air du large et sera élu meilleur
joueur de L 2 en 2006 avec sept buts
à la clé. Sa progression s’accentuera
à Sochaux, où Alain Perrin le pousse
à tenter encore plus de choses dans
la surface. Ziani boucle l’exercice
plus riche de huit buts, et très fier de
son Ballon d’Or algérien 2006.
S’il confirme son rythme du
moment, un but en trois matches, le
numéro 22 de l’OM fera encore
mieux.
Jaune
Rouge
Jaune
À Valenciennes mercredi, Karim Ziani est devenu le premier buteur de l’OM version 2007-2008. Le public du Vélodrome attendra les autres avec impatience ce soir
contre Nancy.
(Photo Jean-Louis Fel)
Noir
Bleu
Noir
Le vrai cadeau, en fait, avait été
avancé au mois de juin dernier. En
signant pour quatre ans et quelque
chose comme 8 millions d’euros à
l’OM, Ziani réalisait alors son rêve,
un rêve d’enfant. N’est-il pas le fils
de Rabah Ziani, l’ami de José Anigo,
qui a collaboré durant quatre ans à
la cellule recrutement de l’OM ? Le
soleil, la mer, la chaleur du peuple
de Marseille attendaient sans doute
l’Algérien, né à Sèvres, à côté de
Paris. Attendu, il l’était également
par Albert Émon, après le départ de
Franck Ribéry : « S’il y a un joueur
que le club et moi-même voulions
en particulier, c’est bien Karim. On
avait besoin de sa vivacité, de son
sens du risque et de l’initiative. »
L’OM avait eu l’occasion de s’y frotter à ses dépens en finale de la
Coupe de France face à Sochaux,
justement (2-2, 4-5 aux t.a.b.).
Alors, à l’heure d’un match contre
Nancy que Marseille ne peut plus se
permettre de manquer, Ziani fait
partie de ceux qui peuvent allumer
l’étincelle. Car s’il aime les duels, les
provocations, il est aussi l’homme
de la dernière passe. Émon ne cache
pas qu’il guette avec curiosité son
entente avec Samir Nasri : « Ce sont
deux garçons qui savent éliminer
mais qui ne sont pas égoïstes. Ils
cherchent à mettre le partenaire
dans les meilleures conditions. »
Le discours du joueur va dans cette
direction : « De toute façon, dans
notre situation, on ne peut s’en sortir qu’en faisant les efforts
ensemble. » Ziani ne s’alarme pas
des retards à l’allumage de l’OM :
« Quand on observe le haut du clas-
Demain sortira en Italie
l’hebdomadaire TV sorrisi e canzoni.
À l’intérieur, notamment, une
interview de Marco Materazzi.
« Nous lui avons demandé quelle
était l’insulte qu’il avait lancée à
Zidane lors de la finale de la Coupe
du monde 2006. Mais il n’a pas
voulu nous la dire, nous expliquant
qu’il fallait qu’on achète son
autobiographie qui sortira très
bientôt, nous a expliqué hier Aldo
Vitali, directeur adjoint de la
rédaction, joint au téléphone. Mais
nous avons mené notre enquête.
Et nous révélons avec une certitude
absolue l’insulte que Materazzi a
adressée à Zidane. L’insulte que
nous publions est celle que le
joueur raconte dans son livre. » Peu
de temps après la finale du Mondial
Italie-France du 9 juillet 2006 (1-1,
5-3 aux t.a.b.), Materazzi, qui avait
reçu un coup de tête de Zidane à la
110e, geste entraînant l’expulsion
du Français, avait déclaré : « J’ai
tenu son maillot pendant quelques
secondes seulement, il (Zidane)
s’est tourné vers moi, il m’a parlé
en me raillant, il m’a regardé avec
une très grande arrogance. “ Si
vraiment tu veux mon maillot, je te
le donnerai après ”, m’a-t-il dit. Je
lui ai répondu avec une insulte. »
Et selon TV sorrisi e canzoni,
l’insulte est : « Je préfère ta putain
de sœur. » « Je sais que Materazzi
n’est pas content du tout que nous
ayons publié cette insulte », assure
Aldo Vitali. Le champion du monde
voulait que rien ne soit dévoilé
avant la publication de son
autobiographie, Marco Materazzi,
vita di un guerriero, qui sera
présenté le 30 août et sortira le
4 septembre. En fin d’après-midi
hier, dans un communiqué,
Materazzi, agacé par cette
révélation précoce, affirmait que
l’injure révélée par le magazine
italien figure en page 21 de son
livre... – Y. Ri.
HONGRIE-ITALIE : DONADONI
CONVOQUE GROSSO. – Roberto
Donadoni, le sélectionneur de
l’Italie, a donné sa liste des vingt et
un joueurs convoqués pour le
match amical contre la Hongrie,
mercredi à Budapest. Ce sera la
dernière rencontre de la Nazionale
avant le match qualificatif pour
l’Euro 2008 contre la France, à
Milan, le 8 septembre. Le Lyonnais
Grosso, qui n’avait plus été
convoqué depuis France - Italie
(3-1), le 6 septembre 2006, revient.
La liste. – Gardiens : Amelia
(Livourne), Buffon (Juventus Turin),
Curci (AS Rome) ; défenseurs :
Barzagli (Palerme), Cannavaro (Real
Madrid), Grosso (Lyon), Materazzi
(Inter Milan), Oddo (AC Milan),
Zaccardo (Palerme), Zambrotta
(FC Barcelone) ; milieux de terrain :
Gattuso, Pirlo, Ambrosini
(AC Milan), Aquilani (AS Rome),
Diana (Palerme), Palombo
(Sampdoria Gênes) ; attaquants :
Del Piero (Juventus Turin), Di Natale
(Udinese), Inzaghi (AC Milan),
Quagliarella (Udinese), Toni (Bayern
Munich). – Y. Ri.
SUPERCOUPE D’ITALIE :
DÉBUTS DE GIULY ? – Ludovic
Giuly pourrait faire ses débuts lors
de la Supercoupe d’Italie entre
l’Inter Milan et l’AS Rome. Comme
Perrotta (pubalgie) et Mancini
(pied) ne sont pas à 100 %
physiquement, Giuly pourrait être
titulaire. – Y. Ri.
ÉCOSSE : DARCHEVILLE ET
COUSIN DÉCHAÎNÉS. – Lors de la
3e journée du Championnat
d’Écosse, Jean-Claude Darcheville a
inscrit ses deux premiers buts sous
le maillot des Glasgow Rangers,
face à Falkirk (7-2). À l’instar de
l’ancien Bordelais, Daniel Cousin,
qui a ouvert la marque, s’est
illustré en marquant lui aussi deux
buts (2e et 54e).
LA BELLE SÉRIE DE SIBIERSKI À
WIGAN. – Antoine Sibierski est
l’un des hommes en forme du
début de Championnat
d’Angleterre. Après ses buts face à
Everton (1-2) et Middlesbrough
(1-0), le Français de Wigan a
récidivé contre Sunderland (3-0),
inscrivant un penalty.
LE BUT LE PLUS RAPIDE DE
L’HISTOIRE. – L’attaquant brésilien
Fabinho a inscrit le but le plus
rapide de l’histoire des
compétitions de la FIFA en ouvrant
la marque dès la 9e seconde contre
la Nouvelle-Zélande (7-0) au
Mondial des moins de 17 ans. Dans
les registres officiels de la
Fédération internationale, le jeune
attaquant de Porto Alegre devance
désormais le Turc Hakan Sükür, qui
avait eu besoin de 11 secondes le
29 juin 2002 pour marquer contre
la Corée du Sud, lors du match pour
la 3e place de la Coupe du monde
2002 (3-2).
LE REAL DÉJA SOUS PRESSION.
– Pour sa première prestation à
domicile, le Real Madrid n’a déjà
pas le droit à l’erreur. Un titre
pourrait dorénavant lui échapper.
Battus la semaine dernière par le
FC Séville en match aller de la
Supercoupe d’Espagne (0-1), les
Madrilènes tenteront surtout de
rassurer des supporters inquiets. Le
club de la capitale, qui a perdu à
cinq reprises durant la présaison,
n’a encore rien montré du « beau
jeu » promis par son nouvel
entraîneur, Bernd Schuster. Alors
que les Sévillans impressionnent
autant que la saison dernière.
– F. He
LE CHAMPIONNAT PÉRUVIN
SUSPENDU. – Le Tournoi de
clôture a été suspendu
temporairement par sécurité et en
signe de solidarité aux victimes du
séisme survenu au Pérou. La
semaine prochaine, les présidents
de club discuteront de la manière la
plus adéquate de reprendre la
compétition. Le bilan du séisme, qui
a frappé le Pérou mercredi, est de
plus de 500 morts, 1 000 blessés et
plus de 200 000 sans-abri.
11
FOOTBALL ALLEMAGNE (2 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ÉQUITATION
WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH : 0-4
SAUT D’OBSTACLES – CHAMPIONNATS D’EUROPE
Le festival de Ribéry
Auteur du premier but grâce à un penalty « à la Panenka », le Français s’est encore mis en évidence.
VENDREDI
KARLSRUHE
HANOVRE
1-2
Franz (37e)
Hanke (54e)
Balitsch (75e)
HIER
SCHALKE 04
4-1
BOR. DORTMUND
Bordon (11e)
Pander (31e)
Asamoah (59e)
Kuranyi (78e)
Valdez (66e)
7.
8.
WERDER BRÊME
0-4
BAYERN MUNICH
Ribéry (31e s.p.)
Toni (51e)
Ham. Altintop (79e
Ottl (87e)
HERTHA BERLIN
VfB STUTTGART
3-1
Chahed (51e)
Fathi (65e)
Okoronkwo (81e)
Hitzlsperger (15e)
BIELEFELD
Kucera (68e)
Wichniarek (80e)
2-2 EINTR. FRANCFORT
Meier (87e)
Russ (89e)
HANSA ROSTOCK
1-2
NUREMBERG
Orestes (63e)
Galasek (16e)
Kluge (25e)
DUISBOURG
WOLFSBURG
1-3
Lavric (88e)
Marcelinho (41e)
Madlung (51e)
Radu (72e)
AUJOURD’HUI
BRÊME. – Franck Ribéry se permet tout en ce début de saison, y compris de transformer un penalty en
« piquant » son ballon pour lober le gardien de Brême, Tim Wiese.
(Photo Valeria Witters/Presse Sports)
WERDER BRÊME BAYERN MUNICH : 0-4 (0-1)
Beau temps. Pelouse en bon état. 42 100 spectateurs. Arbitre : M. Merk. Buts : Ribéry
(31e s.p.), Toni (51e), Ham. Altintop (79e), Ottl
(88e). Avertissements. – Werder Brême : Naldo
(3e) ; Bayern Munich : Demichelis (37e).
WERDER BRÊME : Wiese – Pasanen, Naldo,
Merstesacker,Schulz – Vranjes(Carlos Alberto,
61e), Baumann(cap.),Jensen–Diego–Sanogo,
Almeida (Schindler, 61e). Entraîneur : T. Schaaf.
BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) – Lell, Lucio,
Demichelis, Lahm – Schweinsteiger, Van Bommel (Ottl, 82e), Zé Roberto, Ribéry – Klose
(Ham. Altintop, 46e), Toni (Wagner, 89e).
Entraîneur : O. Hittzfeld.
BRÊME –
de notre envoyé spécial
EN PULVÉRISANT le Werder Brême (4-0)
chez lui, le Bayern Munich a frappé fort lors
de la deuxième journée de la Bundesliga.
Et l’arbitre abrégea
la démonstration…
En deuxième mi-temps, Ribéry fut repositionné dans l’axe juste derrière Toni, seul en
pointe après que Klose, blessé au mollet,
À la demi-heure de jeu, il fut l’auteur d’une
magnifique ouverture qui profita à Luca Toni
« SALUT LES GARS et désolé : on
dirait que je suis de retour. » Dans la
foulée du succès de Manchester City
sur le terrain de West Ham (2-0), le
week-end dernier, Sven-Göran Eriksson n’a pas résisté au plaisir de chambrer les médias britanniques, d’une
implacable férocité à son égard lors de
son passage à la tête de l’équipe
d’Angleterre (2001-2006). Quelques
heures plus tôt, les tabloïds ironisaient
encore au sujet de l’abondant recrutement (huit joueurs) du Suédois installé
aux commandes des Sky Blues le 6 juillet et qui avait dû faire son marché
dans la précipitation, sans superviser
personnellement ses recrues, visionnées sur DVD.
On ne rit plus. Manchester City – deux
matches, deux victoires – a entamé la
course en tête. Le derby pourrait même
en (re)faire un leader. Et, quoi qu’il s’y
passe, il regardera toujours ce soir
dans le rétroviseur le champion en
titre, parti poussivement (deux nuls).
Le meneur international brésilien Elano (ex-Chakhtior Donetsk) s’avère un
bien meilleur joueur que Joey Barton,
le bad boy parti à Newcastle, et, finalement, Eriksson connaît son boulot. Son
improbable mosaïque ressemble à
quelque chose et il a d’ailleurs fallu
qu’il arrive pour que, mercredi, contre
Derby (1-0), grâce au jeune Michael
Johnson (19 ans), Manchester City
mette fin à une série inouïe de…
781 minutes sans but à domicile ! Le
dernier remontait au 1er janvier, contre
Everton (2-1).
Il se passe décidément des choses cet
été au City of Manchester Stadium.
Parce que si Eriksson a pu dépenser
soixante millions d’euros en un
mois (!) pour attirer les Brésiliens Elano et Geovanni (Cruzeiro), l’Italien
Rolando Bianchi (quatrième réalisateur de Serie A en 2006-2007 avec
18 buts pour la Reggina), les Bulgares
Valeri Bojinov (Fiorentina) et Martin
Petrov (Atletico Madrid), le Croate
Vedran Corluka (Dinamo Zagreb) ou
l’Espagnol Javier Garrido (Real Sociedad), c’est parce Thaksin Shinawatra
lui a donné un double des clés de son
coffre-fort.
Premier ministre thaïlandais de 2001 à
2006, renversé par l’armée à
l’automne 2006, Shinawatra (58 ans)
vit depuis en exil à Londres et il est l’un
des neuf milliardaires étrangers à
s’être rendu acquéreur d’un club de
Premier League. Pour 130 M, il a jeté
son dévolu sur Manchester City, dont il
a effacé la dette (100 M) avec une
fortune qu’il prétend avoir amassée
entièrement grâce à sa firme interna-
tionale de télécommunications. Il y a
quelques jours, la Cour suprême de
Thaïlande a cependant lancé un mandat d’arrêt contre lui et son épouse,
Pojamarn, accusés de corruption et
d’enrichissement personnel aux
dépens de l’État. Le couple a été sommé de rentrer au pays pour se présenter devant un tribunal. En cas de refus,
les autorités de Bangkok ont annoncé
leur intention de demander leur extradition au Royaume-Uni.
Kasper Schmeichel,
fils de Peter, garde
les buts de… City !
Plusieurs organisations humanitaires
– dont Amnesty International et
Human Rights Watch (HRW) – ont
pourfendu Shinawatra, « violeur des
droits de l’homme de la pire espèce »,
selon HRW, qui affirme que le nouveau
président de Manchester City aurait
commandité l’assassinat sauvage de
2 500 personnes en 2003, sous couvert de sa lutte contre le trafic de drogue. Noppadol Pattama, son avocat,
nie tout en bloc : « Aucune de ces accusations n’a jamais été prouvée. Mon
client mérite d’être traité comme
l’innocent qu’il est », a-t-il déclaré à la
BBC.
Deux ans après les manifestations de
supporters qui accompagnèrent la
prise de contrôle de Malcolm Glazer à
Manchester United, le rachat de Thaksin Shinawatra n’a en revanche suscité
aucune réaction de l’autre côté de la
ville, si ce n’est… de l’enthousiasme !
L’argent n’a pas d’odeur et les fans de
City nourrissent désormais le rêve fou
d’un renversement de hiérarchie sportive dans la ville.
Ce n’est certainement pas pour
demain mais aujourd’hui, le danger est
ponctuellement réel pour l’équipe
d’Alex Ferguson, qui reste sur une victoire (1-0, synonyme de titre la saison
passée), un nul et trois défaites lors de
ses cinq dernières visites chez son voisin. Voisin chez qui elle se présentera
sans Rooney (arrêté deux mois pour
une fracture d’un métatarse), Cristiano
Ronaldo (suspendu automatiquement
trois matches après son expulsion mercredi à Portsmouth), Hargreaves,
Saha, Anderson et Gary Neville
(convalescents). Rien que ça.
Enfin, ce derby sera très spécial pour
Peter Schmeichel, auteur du légendaire triplé (Ligue des champions,
Championnat, Cup) de 1999 avec MU :
son fils Kasper (20 ans) garde en effet
les buts de… City ! À ce jour, il n’y a
toujours pas été battu.
JEAN-MICHEL ROUET
Noble (70e s.p.)
FULHAM
1-2
McBride (16e)
MIDDLESBROUGH
Mido (55e)
Cattermole (88e)
NEWCASTLE
0-0
PORTSMOUTH
3-1
ASTON VILLA
BOLTON
Kanu (16e)
Utaka (30e)
Taylor (88e s.p.)
Anelka (12e)
READING
1-0
EVERTON
4-0
DERBY COUNTY
Hunt (44e)
TOTTENHAM
Malbranque (2e, 6e)
Jenas (14e)
D. Bent (80e)
WIGAN
SUNDERLAND
Heskey (19e)
Landzaat (62e s.p.)
Sibierski (69e s.p.)
AUJOURD'HUI
BLACKBURN
ARSENAL
LIVERPOOL
CHELSEA
(17 heures, Canal +)
MANCHESTER C.
MANCHESTER U.
(14 h 30, Canal +
Sport)
1.
2.
3.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
Standard Liège - Cercle Bruges
Classement: 1. La Gantoise, 9 pts ; 2. FC
Bruges, 9 ; 3. Anderlecht, 7 ; 4. Standard,
6 ; 5. Mouscron, 6 ; 6. Westerlo, 6 ; 7. Roulers, 5 ; 8. Charleroi, 4 ; Anvers, 4 ; Lokeren, 4 ; 11. Genk, 4 ; 12. Cercle Bruges, 3 ;
13. Zulte, 3 ; 14. Malines, 1 ; 15. Dender,
1 ; 16. Mons, 1 ; 17. St-Trond, 0 ; 18. Brussels, 0.
PAYS-BAS
(1re journée)
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Wigan ................. 6 3 2 0 1 5 2 +3
Manchester C. ... 6 2 2 0 0 3 0 +3
Chelsea .......... 6 2 2 0 0 5 3 +2
Everton ........... 6 3 2 0 1 5 3 +2
Portsmouth ... 5 3 1 2 0 6 4 +2
Newcastle ...... 4 2 1 1 0 3 1 +2
Reading .......... 4 3 1 1 1 2 2 0
Sunderland .... 4 3 1 1 1 3 5 -2
Tottenham ..... 3 3 1 0 2 5 4 +1
Arsenal ........... 3 1 1 0 0 2 1 +1
Blackburn ...... 3 1 1 0 0 2 1 +1
Liverpool ........ 3 1 1 0 0 2 1 +1
Fulham ........... 3 3 1 0 2 4 5 -1
Middlesbrough ... 3 3 1 0 2 3 4 -1
West Ham ..... 3 2 1 0 1 1 2 -1
Manchester U. ... 2 2 0 2 0 1 1 0
Aston Villa ..... 1 2 0 1 1 1 2 -1
Birmingham .. 1 3 0 1 2 4 6 -2
Derby County .... 1 3 0 1 2 2 7 -5
Bolton ............. 0 3 0 0 3 3 8 -5
BUTEURS. – 1. Sibierski (Wigan),
3 buts ; 2. Anelka (Bolton) ; Osman
(Everton) ; Healy (Fulham) ; Martins
(Newcastle) ; Benjani, Utaka (Portsmouth) ; Chopra (Sunderland) ; Malbranque (Tottenham), 2 buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
25 août : Arsenal - Manchester City,
Aston Villa - Fulham, Bolton-Reading,
Chelsea-Portsmouth, Derby County - Birmingham City, Everton-Blackburn, Sunderland-Liverpool, West Ham - Wigan.
Dimanche 26 août : MiddlesbroughNewcastle, Manchester United - Tottenham.
MATCHES EN RETARD. – Liverpool West Ham, Newcastle-Arsenal, Blackburn - Aston Villa (dates non déterminées).
ALEXIS MENUGE
Cherbourg- Louhans-Cuiseaux ......... 1-0
Créteil- Villemomble .......................... 1-1
HIER
Entente SSG - Romorantin ................. 2-1
Arles- Martigues ................................ 1-0
Pau - ParisFC ...................................... 1-2
Vannes- Laval .................................... 1-1
Rodez- Sète ........................................ 2-1
Cannes- Calais ................................... 1-0
Istres - Nîmes ..................................... 0-1
Beauvais- Tours ................................. 2-1
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
24 août, 20 heures : Romorantin-Pau,
Sète-Cherbourg, Laval-Créteil, ToursRodez, Istres-Vannes ; samedi 25 août,
17 heures : Paris FC - Cannes ;
18 heures : Villemomble-Beauvais ;
20 heures : Martigues - Entente SSG,
Nîmes-Calais, Louhans-Cuiseaux - Arles.
Classement
Pts J. G. N.
— — — —
1. Entente SSG ... 9 3 3 0
2. Rodez ................ 7 3 2 1
3. Nîmes................ 7 3 2 1
4. Istres ................. 6 3 2 0
5. Cherbourg ....... 6 3 2 0
6. Tours................. 6 3 2 0
7. Cannes ............. 6 3 2 0
8. Arles .................. 4 2 1 1
9. Romorantin ..... 4 3 1 1
Villemomble .... 4 3 1 1
11. Beauvais .......... 4 3 1 1
12. Calais ................ 3 3 1 0
13. Paris FC ........... 3 2 1 0
14. Louhans-Cuiseaux . 3 3 1 0
15. Laval ............. 2 3 0 2
16. Créteil ........... 2 3 0 2
Sète ............... 2 3 0 2
18. Vannes.......... 1 3 0 1
19. Martigues..... 1 3 0 1
20. Pau ................ 0 3 0 0
P.
—
0
0
0
1
1
1
1
0
1
1
1
2
1
2
1
1
1
2
2
3
p.
—
8
7
4
4
3
4
3
2
3
3
3
7
3
3
3
2
2
1
0
1
c. Diff.
— —
4 +4
2 +5
2 +2
2 +2
1 +2
3 +1
2 +1
1 +1
3 0
3 0
4 -1
4 +3
4 -1
6 -3
4 -1
3 -1
3 -1
4 -3
3 -3
8 -7
Le résultat d’Arles - Paris FC (0-2, 1re journée) n’a pas été entériné suite à la réserve
déposée par Arles, qui sera étudiée le 20 août ou le 4 septembre.
VENDREDI
Heerenveen- Willem II ........................ 0-0
HIER
3-0
Entré en jeu depuis six minutes, le milieu de
terrain Andreas Ottl aggrava la marque
d’une frappe magnifique en pleine lucarne
(88e). Pour mettre un terme au supplice de
Brême, l’arbitre siffla la fin du match cinq
secondes avant les arrêts de jeu…
AZAlkmaar - Venlo ............................. 4-0
NAC Breda- Groningue....................... 0-3
ExcelsiorRotterdam- Twente ............. 0-2
NEC Nimègue- Roda JC....................... 1-1
AUJOURD’HUI
Utrecht - Feyenoord
Sparta Rotterdam - Vitesse Arnhem
Héraclès Almelo - PSV Eindhoven
De Graafschap - Ajax Amsterdam
PORTUGAL
(1re journée)
VENDREDI
SportingPortugal - Acad. Coimbra ..... 4-1
HIER
Maritimo Funchal- Paços Ferreira ...... 3-1
Braga- FC Porto .................................. 1-2
NacionalMadère - E. Amadora ........... 0-0
Leixoes- Benfica ................................. 1-1
AUJOURD’HUI
CFA (2e journée)
GROUPE A
GROUPE C
HIER
HIER
Wasquehal- Plabennec....................... 0-2
Lesquin- Guingamp B ......................... 1-3
RacingCF 92 - ValenciennesB ............ 2-0
AS Vitré - Caen B ................................. 1-0
Dunkerque- Quevilly .......................... 2-2
Pacy-sur-Eure- Lille B .......................... 3-1
Rouen - Compiègne ............................ 0-0
AUJOURD’HUI
Andrézieux- Saint-ÉtienneB .............. 1-1
Luzenac - Marignane .......................... 2-1
Cassis-Carnoux- ToulouseB .............. 3-2
MontpellierB - Manosque .................. 3-2
Gap - Nice B ......................................... 2-0
CA Bastia- GFCO Ajaccio .................... 1-0
Toulon- Fréjus .................................... 1-0
Balma - Monaco B ............................... 1-1
Albi- Hyères ........................................ 3-2
Rennes B - La Vitréenne (15 heures)
Lens B - Le Havre B (15 heures)
Classement : 1. Plabennec, 8 pts ;
2. Pacy, 8 ; 3. GuingampB, 6 ; 4. Racing CF
92, 6 ; 5. Rouen, 6 ; 6. Dunkerque,6 ; 7. AS
Vitré, 5 ; 8. Caen B, 5 ; 9. Rennes B, 4 ; 10.
Quevilly, 4 ; 11. Compiègne, 4 ; 12. Lille B,
3 ; 13. Wasquehal, 3 ; 14. Valenciennes B,
2 ; 15. Lesquin, 2 ; 16. Lens B, 1 ; 17. La
Vitréenne, 1 ; Le Havre, 1.
GROUPE D
U. Leiria - Boavista
V. Guimaraes - V. Setubal
Naval - Belenenses
GROUPE B
ÉCOSSE (3e journée)
Vesoul - Nancy B ................................. 0-1
Épernay- Épinal .................................. 2-2
Belfort- StrasbourgB .......................... 2-2
Montceau-les-Mines- Jura Sud .......... 2-1
Raon-l’Étape- SochauxB .................... 2-2
Besançon- Red Star ............................ 3-1
Saint-Priest- Lyon B ............................ 0-0
AUJOURD’HUI
HIER
HIER
HIER
DundeeUnited - Hibernian ...............
Heartof Midlothian- Gretna ............
Motherwell- Kilmarnock .................
GlasgowRangers- Falkirk ................
SaintMirren - Inverness ....................
AUJOURD’HUI
0-0
1-1
1-2
7-2
2-1
Aberdeen - Celtic Glasgow
Classement: 1. Rangers, 9 pts ; 2. Hibernian, 7 ; 3. Kilmarnock, 7 ; 4. Motherwell,
6 ; 5. Celtic, 4 ; 6. Dundee, 4 ; 7. St Mirren,
3 ; 8. Falkirk, 3 ; 9. Heart, 2 ; 10. Aberdeen, 1 ; 11. Gretna, 1 ; 12. Inverness, 0.
SUISSE (6e journée)
Classement : 1. Cassis-Carnoux, 8 pts ;
2. CA Bastia, 8 ; 3. Gap, 6 ; 4. Albi, 6 ; 5.
Monaco B, 6 ; 6. Fréjus, 5 ; 7. GFCO Ajaccio, 5 ; 8. Luzenac, 5 ; 9. Toulon, 5 ; 10.
Manosque, 5 ; 11. Montpellier B, 5 ; 12.
Andrézieux, 4 ; 13. Toulouse B, 3 ; 14.
Hyères, 3 ; Saint-Étienne, 3 ; 16. Balma,
3 ; 17. Nice B, 3 ; 18. Marignane, 2.
Auxerre B - Croix de Savoie (15 heures)
Metz B - Mulhouse (15 heures)
Classement : 1. Besançon, 8 pts ; 2.
Sochaux B, 6 ; 3. Belfort, 6 ; 4. SaintPriest, 6 ; 5. Nancy B, 5 ; 6. Red Star, 5 ; 7.
Montceau, 5 ; 8. Vesoul, 5 ; 9. Croix de
Savoie,4 ; 10. Lyon B, 4 ; 11. Épinal, 3 ; 12.
Épernay, 3 ; 13. Raon, 2 ; Strasbourg B, 2 ;
15. Auxerre B, 2 ; 16. Jura Sud, 2 ; 17.
Metz B, 1 ; 18. Mulhouse, 1.
Sénart-Moissy- Moulins ..................... 1-1
Yzeure- Le Mans B .............................. 1-1
LesSables-d’Olonne- Orléans ............ 0-2
Fontenay-le-Comte- Ste-Geneviève... 0-1
Aurillac - Montluçon ........................... 1-0
Bayonne- StadeBordelais................... 1-1
Châtellerault- Anglet.......................... 0-5
AUJOURD’HUI
Nantes B - Poissy (15 heures)
Paris-SG B - Bordeaux B (15 heures)
Classement : 1. Anglet, 8 pts ; 2. SénartMoissy, 6 ; 3. Orléans, 6 ; 4. Aurillac, 6 ;
Moulins, 6 ; 6. Paris-SG B, 4 ; 7. Fontenayle-Comte, 4 ; 8. Stade Bordelais, 4 ; 9.
Bayonne, 4 ; 10. Le Mans B, 3 ; 11. Montluçon, 3 ; 12. Yzeure, 3 ; 13. Châtellerault, 3 ; 14. Bordeaux B, 2 ; Nantes B, 2 ;
16. Les Sables-d’Olonne,2 ; 17. Poissy, 1 ;
Sainte-Geneviève-des-Bois, 1.
HIER
Aarau-Lucerne ................................... 0-0
Saint-Gall- NeuchâtelXamax ............ 2-1
AUJOURD’HUI
Young Boys Berne - Thoune
Grasshopper Zurich - FC Bâle
FC Sion - FC Zurich
Classement : 1. FC Zurich, 10 pts ; 2.
Sion, 10 ; 3. FC Bâle, 10 ; 4. Young Boys,
8 ; 5. Neuchâtel, 7 ; 6. Aarau, 7 ; 7.
Lucerne, 7 ; 8. Grasshopper, 5 ; 9. Thoune,
4 ; 10. St-Gall, 3.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
ITALIE (Supercoupe). –
AUJOURD’HUI, Inter Milan - AS Rome
(21 heures, Canal + Sport).
COUPE D’ITALIE (2 e tour). –
Matches concernant uniquement les
équipes de Serie A. HIER : ASCOLI (D 2) Genoa : 3-2 a.p. ; NAPLES - Pise (D 2) : 3-1
a.p.
Ascoli et Naples qualifiés pour le 3e tour
(mercredi 29 août).
ESPAGNE (Supercoupe, retour).–
AUJOURD’HUI, Real Madrid - Séville FC
(aller : 0-1) (22 heures, W 9).
COUPE DU MONDE MOINS DE
17 ANS (1re phase). – En Corée du Sud.
GROUPE D. Aujourd’hui, NigeriaFrance (16 heures ; 9 heures, heure française ) ; Japon-Haïti (19 heure s ;
12 heures, heure française).
LA PHOTO DU PODIUM de
l’épreuve individuelle des Championnats d’Europe qui s’achèveront
aujourd’hui devrait avoir fière allure.
Avec un top 10 provisoire constitué
de cavaliers comme la Suissesse
Christina Liebherr, l’Allemand Ludger Beerbaum (quadruple champion
olympique, entre autres titres de
gloire), sa belle-sœur Meredith
Michaels-Beerbaum et leur compatriote Christian Ahlmann, le Belge
champion du monde Jos Lansink, les
Néerlandais Vincent Voorn et Jeroen
Dubbeldam, sacrés vendredi par
équipes, ou encore l’Irlandaise Jessica Kürten, le casting ne présente
guère de fautes de goût.
À l’exception de Marcus Ehning,
dont les malheurs (trois éliminations
après des doubles refus) font les gros
titres de la presse allemande, ou
encore des Britanniques Michael et
John Whitaker, qui compteront sur
leur jeune (vingt et un ans) et talentueuse nièce Ellen pour défendre
l’honneur de la famille, tous les habituels cadors du circuit se disputeront
aujourd’hui le titre européen. Les
écarts étant en outre très réduits
après une Coupe des Nations peu
sélective (sept couples en une barre,
vingt en deux barres), les deux parcours de cet après-midi promettent
un final à suspense où la moindre
faute sera lourde de conséquences.
Actuellement en pole-position,
Christina Liebherr se présente avant
les deux derniers rounds sans avoir
commis la moindre faute depuis le
début du Championnat. Début juillet, une terrible chute en ouverture
du CHIO d’Aix-la-Chapelle envoya
pourtant la Fribourgeoise de vingthuit ans passer la nuit à l’hôpital. Six
semaines plus tard, la fille du milliardaire de l’électroménager Hans Liebherr, avec son précieux hollandais de
douze ans No Mercy, précède des
« monstres » tels que l’impressionnant Ludger Beerbaum, incroyable
de contrôle depuis le début avec
Goldfever et, surtout, Meredith
Michaels-Beerbaum, dont le cheval
Shutterfly semble particulièrement
au point. « Je suis arrivée à ces
Championnats avec pour devise “Go
for Gold” (“vas-y pour l’or”),
raconte Liebherr. C’est encore plus
vrai maintenant. Je serai encore
offensive car il faut oser si l’on veut
gagner. »
Dans le clan français, la dernière
chance de quitter Mannheim sur une
note positive repose sur Florian
Angot (Olivier Guillon, vingt-sixième
mais qualifié pour la finale à 25 grâce
à des désistements, est a priori trop
loin pour espérer jouer les premiers
rôles). Une situation paradoxale au
regard de la prestation d’Angot lors
de la chasse de jeudi. Peut-être un
peu trop gourmand avec First de Launay HN, le cavalier avait pris des
risques jugés inopportuns par le chef
d’équipe Gilles Bertran de Balanda.
Ses trois fautes avaient alors considérablement affaibli la position de
l’équipe de France.
Florian Angot n’a
plus rien à perdre
Mais, avec deux sans-faute sur les
parcours de la Coupe des Nations
jeudi et vendredi, Angot s’est repositionné au onzième rang. Au regard
des clients qui le précèdent et malgré
un score relativement proche des
premiers rangs (moins de une barre
de la quatrième place), il faudrait
néanmoins un concours de circonstances très favorable pour espérer le
voir accéder au podium. Le vainqueur du CSI***** de Paris en
décembre dernier n’a pourtant pas
abandonné tout espoir. « Avec les
gros calibres qui me précèdent, ça
sera difficile, concède-t-il. Les premiers sont de très bons cavaliers
avec des très bons chevaux parfaitement entraînés. Je vais me lancer
dans la bataille sans avoir rien à
perdre. Le cheval est très courageux
et je ne pense pas qu’il me laissera
tomber. Alors, si je réussis un double
sans-faute, pourquoi pas ? Quant
aux éventuels regrets sur la chasse,
c’est à la fin de la compétition qu’on
fera le décompte. J’étais parti un peu
vite pour essayer de redresser la
situation de l’équipe et ça s’était
déréglé. Mais je ne vais pas en faire
une maladie. J’ai bien rattrapé le
coup avec deux sans-faute sur la
Coupe des Nations. Après, c’est sûr
que si j’en réalise deux nouveaux et
que je ne suis pas sur le podium, je
serai frustré. » Et, depuis cinq jours,
le camp français a déjà eu son lot de
frustrations…
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
RECTIFICATIF. – Ce n’est pas Kevin Staut mais Olivier Guillon qui figurait sur la
photo que nous avons publiée hier.
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Mannheim [ALL], 15-19 août). – Classement (après la Coupe
des nations) : 1. Liebherr (SUI), No Mercy, 0 pt (0 pt à la chasse + 0 en 1re manche de la Coupe
des nations + 0 en finale de la Coupe des nations) ; 2. L. Beerbaum (ALL), Goldfever, 1,11
(1,11 + 0 + 0) ; 3. Michaels-Beerbaum (ALL), Shutterfly, 1,54 (1,54 + 0 + 0) ; 4. Voorn
(HOL), Alpapillon-Armanie, 2,01 (2,01 + 0 + 0) ; 5. Dubbeldam (HOL), Up and Down, 2,24
(2,24 + 0 + 0) ; 6. Lansink (BEL), Cumano, 2,42 (2,42 + 0 + 0) ; 7. Djupvik (NOR), Casino,
3,55 (3,55 + 0 + 0) ; 8. E. Whitaker (GBR), Locarno, 4,49 (3,49 + 0 + 1) ; 9. Eder (AUT),
PSG, 5,12 (1,12 + 0 + 4) ; 10. Kürten (IRL), Libertina, 5,60 (1,60 + 4 + 0) ; 11. F. Angot,
First de Launay HN, 5,76 (5,76 + 0 + 0) ; … 14. Ahlmann (ALL), Cöster, 6,53
(2,53 + 0 + 6) ; 26. Guillon, Ionesco de Brekka, 10,50 (5,50 + 5 + 0). Non qualifiés pour
la finale : 35. Staut, Kraque Boom, 13,47 (4,47 + 5 + 4) ; 53. Hécart, Itot du Château, 9,10
(5,10 + 4 +non partant).
AUJOURD’HUI
Finale individuelle. Première manche à 13 h 15 (dans l’ordre inverse du classement) ; seconde
manche à 15 h 15, avec les vingt premiers.
« S’ouvrir à d’autres
disciplines »
FABIEN CANU, le directeur de la Préparation
olympique, se penche sur le cas du saut d’obstacles.
« PAS D’ÉQUIPE de saut d’obstacles aux Jeux Olympiques,
c’est une grosse déception ?
– Je ne me faisais pas d’illusions.
Aller aux JO pour quoi faire ? Même
si la France s’était qualifiée, elle
n’aurait pas eu de réelle chance de
médaille. Comment, en un an,
remonter la pente ? Dans notre
objectif de quarante médailles pour
2008, nous en avons compté sur le
concours complet, pas sur le jumping.
– Vous n’êtes guère optimiste…
– Le mal est profond et date de plusieurs années. Il faut maintenant
mettre en place un plan d’urgence
pour le haut niveau. J’ai déjà vu Pascal Dubois, le DTN (directeur
techique national), et, une fois, le
vice-président Paillot ; nous avons
commencé à évoquer demain.
– Qu’allez-vous leur apporter ?
– Notre expertise. Plus que jamais,
la POP (Préparation olympique et
paralympique) a ce rôle à jouer.
2012-2016, c’est désormais l’horizon du saut d’obstacles et nous
devons veiller à ce qu’il n’y ait
aucune erreur dans la mise en place
des nouvelles fondations, c’est très
important.
– Votre œil transversal va-t-il
leur servir à quelque chose ?
– Oui. Au haut niveau, il y a des
choses incontournables, quel que
soit le sport. À nous de poser les
vraies questions. C’est notre métier.
Nous allons prendre le temps d’aider
la FFE (Fédération française).
– Vos contacts sont-ils bons ?
– Tout à fait, nous sentons une
écoute très favorable. Le passé, c’est
le passé, la guéguerre avec le ministère est finie. Patrick Ranvier, notre
délégué auprès de la Fédération, a
été magnifiquement reçu, en juillet,
par le président Lecomte. Les dirigeants sont de nouveau bien installés, ils ont récupéré l’agrément, il n’y
a plus de querelles.
– Quelle action allez-vous
mener ?
– Le milieu du cheval doit s’ouvrir à
d’autres disciplines. L’équitation a
trop vécu en vase clos. Sur tel ou tel
sujet, de la préparation physique à
l’approche de la compétition, nous
devons servir de passeurs, les mettre
en contact avec une autre fédération
ou les bons intervenants.
– La fameuse “professionnalisation”…
– Aux derniers Jeux Mondiaux (août
2006), nous avons été surpris par le
manque d’engagement des cavaliers, leur détachement apparent,
souvent la clope au bec. On ne reste
plus à haut niveau par le seul talent,
c’est terminé !
– Vous n’êtes pas rebuté par
l’ampleur de la tâche ?
– Au contraire, c’est un beau projet,
qui doit être un projet fédéral et qu’il
faut lancer sans attendre ! Je vais
m’en occuper directement. Mais on
ne va rien dicter, nous ne sommes
pas des gendarmes. Paillot, Dubois,
Balanda (le chef d’équipe) sont dans
le vrai, ce sont des hommes capables
de porter ce dossier. Nous allons
nous rencontrer avant la fin août.
– Quels seront vos axes ?
– Un plan d’avenir cohérent, un peu
ce que souhaitait Pierre Durand dans
L’Équipe de vendredi. Mais ne pas
tout abandonner, essayer par
exemple d’envoyer le couple le plus
performant et lui donner tous les
moyens, si la France décroche un
quota individuel pour les Jeux. »
– P. Laf.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MANCHESTER CITY : K. Schmeichel – Corluka, Dunne (cap), M. Richards, Garrido –
Ireland, M. Johnson, Hamann, Elano, M. Petrov – Bianchi. Entraîneur : S.-G. Eriksson.
MANCHESTER UNITED : Van der Sar – W. Brown, R. Ferdinand, Vidic, Évra – Fletcher, Carrick, Scholes, Nani – Giggs (cap) - Tevez. Entraîneur : A. Ferguson.
WEST HAM
0-1
mettre Hamit Altintop sur orbite. À l’autre
bout du terrain, le tir croisé du Turc ne laissa
aucune chance à Wiese (79e). « C’était un
geste instinctif. Cela a bien fonctionné. Je
n’avais pas beaucoup d’espaces. Il ne fallait
pas avoir peur de perdre le ballon si près de
notre surface et souvent, je réussis ce genre
de choses. C’est ce qui fait ma force », expliqua-t-il dans les sous-sols du Weserstadion.
Il y arborait un sparadrap sur la cheville
gauche : « Tout va bien. Je ressens juste des
douleurs au mollet. » Sa présence au rendezvous de l’équipe de France demain à Clairefontaine n’est toutefois pas remise en cause.
VENDREDI
Genk- Roulers ..................................... 0-0
Zulte-Waregem- Westerlo ................. 1-0
Charleroi- FC Malines ......................... 1-0
Lokeren- GB Anvers ............................ 0-0
FC Brussels - La Gantoise..................... 0-2
Mouscron- Mons ................................ 3-1
Dender- Anderlecht ............................ 2-2
AUJOURD’HUI
HIER
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
24 août : Bochum-Hambourg ; samedi
25 août : VfB Stuttgart - Duisbourg,
Bayern Munich - Hanovre, LeverkusenKarlsruhe, Nuremberg - Werder Brême,
Bor. Dortmund-Cottbus, Bielefeld - Hertha Berlin ; dimanche 26 août : Eintr.
Francfort - Hansa Rostock, Wolfsburg Schalke 04.
NATIONAL (3e journée)
FC Bruges- Saint-Trond....................... 3-2
HIER
BIRMINGHAM
BUTEURS : 1. Klose, Toni (Bayern
Munich) ; Wichniarek (Bielefeld) ; Ishiaku
(Duisbourg) ; Hajnal (Karlsruhe) ; Radu
(Wolfsburg), 2 buts, etc.
de notre envoyé spécial
Bleu
AUJOURD’HUI, 13 h 30 (14 h 30, HEURE FRANCAISE),
CITY OF MANCHESTER STADIUM (Canal + Sport)
BOCHUM
Pour clore son excellente prestation et confirmer sa forme resplendissante, Ribéry éblouit
une ultime fois les spectateurs aux abords de
sa surface en gardant le ballon plusieurs
secondes en l’air sur son pied droit, avant de
VENDREDI
MU est à la peine et City, présidé par le controversé Thaksin Shinawatra,
accueille pour une fois son voisin en position dominante.
COTTBUS
15.
16.
17.
18.
MANNHEIM – (ALL)
Jaune
Rouge
Jaune
Le derby
sent la poudre
LEVERKUSEN
(17 heures, TPS Star)
était resté aux vestiaires à la pause. Profitant
de nombreux espaces, « Kaiser Franck » distribua le jeu à sa guise. À l’origine du deuxième but bavarois signé Toni (51e), il médusa les supporters du Werder à vingt-cinq
minutes de la fin du temps réglementaire, en
donnant le tournis aux défenseurs adverses
sur l’aile droite, avant de déposer le ballon
sur la tête de Toni, mais la tentative de l’Italien manqua le cadre de quelques centimètres (66e). À trois semaines de leurs
retrouvailles, à Milan, mais cette fois-ci
comme adversaires, lors d’Italie-France en
éliminatoires de l’Euro 2008, les deux nouvelles stars du Bayern ont montré une complicité de plus en plus nette.
BELGIQUE
(3e journée)
MANCHESTER CITY - MANCHESTER UNITED
HAMBOURG
10.
11.
12.
13.
La plupart des meilleurs cavaliers du circuit
restent en course pour le titre individuel.
Noir
Bleu
Noir
ANGLETERRE (3e journée)
avant que l’ancien buteur de la Fiorentina ne
soit fauché dans la surface de réparation par
Pasanen. M. Merk désigna immédiatement
le point de penalty. Et comme en Coupe de la
Ligue il y a un mois, également face au Werder, l’ancien Marseillais prit ses responsabilités face à Wiese, trompé cette fois d’une
panenka (31e). Le Français fonça ensuite vers
le kop des quelque 7 000 supporters du
Bayern pour célébrer son premier but en Bundesliga. « Nous avons marqué au bon
moment », lâcha Ribéry à l’issue du match.
« J’ai attendu que le gardien parte d’un côté,
puis j’ai tenté ce geste. Je n’étais pas certain
de marquer, mais j’ai tiré sans me mettre de
pression. C’est un but qui fait du bien. »
Seule équipe ce matin à ne pas avoir lâché le
moindre point en cours de route, l’équipe
bavaroise, auteur d’un recrutement sans précédent (70 M dépensés pour huit nouveaux
joueurs), est déjà partie pour dominer ce
Championnat de la tête et des épaules.
Dans un match haché par de nombreuses
fautes et où, comme prévu, Miroslav Klose
reçut un accueil glacial de la part de son
ancien public, le club munichois maîtrisa son
sujet en quadrillant bien le terrain, Franck
Ribéry alternant avec Schweinsteiger entre le
côté droit et le côté gauche de l’entrejeu.
Après seulement cinq minutes de jeu et à la
suite d’un joli une-deux avec « Schweini », le
Francais fit passer un frisson dans les travées
du Weserstadion sur une frappe tendue que
Wiese détourna superbement du bout des
doigts.
1.
2.
3.
4.
5.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Bayern Munich ... 6 2 2 0 0 7 0 +7
Schalke 04 .......... 4 2 1 1 0 6 3 +3
Bielefeld ................ 4 2 1 1 0 5 3 +2
Eintr. Francfort ..... 4 2 1 1 0 3 2 +1
Hertha Berlin ..... 3 2 1 0 1 3 2 +1
Karlsruhe ....... 3 2 1 0 1 3 2 +1
Hambourg ...... 3 1 1 0 0 1 0 +1
Duisbourg ...... 3 2 1 0 1 4 4 0
Wolfsburg ...... 3 2 1 0 1 4 4 0
Hanovre .......... 3 2 1 0 1 2 2 0
Nuremberg .... 3 2 1 0 1 2 3 -1
Bochum ......... 1 1 0 1 0 2 2 0
Cottbus .......... 1 1 0 1 0 0 0 0
Leverkusen .... 1 1 0 1 0 0 0 0
VfB Stuttgart 1 2 0 1 1 3 5 -2
Werder Brême ... 1 2 0 1 1 2 6 -4
Hansa Rostock ... 0 2 0 0 2 1 5 -4
Bor. Dortmund ...... 0 2 0 0 2 2 7 -5
Stars
à la barre
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS CINCINNATI (ATP, Masters Series, dur)
Federer, la suée froide
Secoué par un Hewitt plein de cran, le numéro 1 mondial a souffert mille fois (6-3, 6-7, 7-6) pour se qualifier pour la finale.
CINCINNATI – (USA)
de notre envoyé spécial
IL DIRA ENCORE qu’un jour viendra… Battu hier pour la onzième fois
de suite par Roger Federer, Leyton
Hewitt continuera de croire que la
roue peut tourner. Sado-masochisme ? Sûrement pas. Baratin à
donner à des journalistes ? Pas
davantage. Hier, le jour a failli venir.
Il était tout près. Mais Roger Federer,
en trompe-la-mort hors du commun,
a su refermer une porte qu’il aurait
pu claquer bien avant. Comme déjà
dans le tie-break du deuxième set
quand il mena 6-5 et laissa malencontreusement l’initiative à l’Australien qui sauva sa peau d’un amour de
volée amortie. Le Suisse ne savait
pas encore les tourments qui le
menaçaient. Mais il s’en fit une
petite idée lorsque Hewitt, qui avait
décidé de ne plus attendre on ne sait
quoi, lui souffla ce tie-break (9-7).
À ce moment-là, on repensa à ce chenapan serbe qui, la semaine dernière, avait roulé dans la farine
« Monsieur Tie-break » en deux jeux
décisifs. On pensa encore plus à
Novak Djokovic que Federer, décidément victime d’un trouble infectieux
du coup droit, céda son service à 2-2
dans la dernière manche. Il était
grand temps de déclencher toutes
les alarmes. C’est ce qu’il fit aussitôt
en recollant à 3-3. Il fit même mieux,
puisqu’il obtint ensuite quatre balles
pour se détacher à 5-3. C’est là que
Federer fit craindre le pire. D’habitude si implacable au moment de
l’estocade, d’ordinaire infaillible
dans son rôle de tueur à sang froid,
Federer eut la main trop légère. Sur
trois de ses quatre balles cruciales, il
fut coupable d’un retour de revers
hors limite sur une deuxième balle,
et de deux coups droits mal contrôlés. Il enchaîna par un smash dans le
filet puis par une nouvelle faute grossière. Hewitt, à qui il ne faut pas trop
en promettre, sauta sur l’occasion de
garder la flamme en vie. À 5-4, rebe-
lote. Hewitt sert, il est mené 15-40. Il
est au bord du ravin. Mais Federer,
soit par manque de lucidité, soit par
manque de précision, échoue encore
à plier l’affaire. À cet instant, Hewitt
trouve de plus en plus des angles qui
enquiquinent le Suisse et croit plus
que jamais sa chance réelle. C’est le
moment de vérité. C’est le moment
que choisit Federer pour redevenir
lui-même.
Soulagé par un service qu’il tambourine où il veut, le Suisse remet de
l’ordre dans ses attaques et mène
6-1 dans le dernier tie-break. Cette
fois c’était trop, cette fois il ne laissa
pas la porte entrouverte. Cette fois
c’était trop, il n’y aura pas en moins
d’une semaine deux défaites par
deux tie-break qui s’échappent.
Comme au Québec, Roger Federer
aura dans son viseur aujourd’hui le
cinquantième titre de sa luxueuse
carrière. Mais pas que ça. En grand
fauve qui garde un œil sur tout son
territoire, le numéro un mondial sait
aussi qu’il est en train d’accomplir
une très bonne affaire pour le futur.
Avec les disparitions précoces de
Nadal et de Djokovic, Federer, qui
n’avait pas passé un tour l’an dernier
à Cincinnati, n’ignore pas le bonus
qu’il y a à gagner ici et qui pourrait
valoir très cher à l’heure des comptes
en fin d’année. Comme hier, le Suisse
aura aujourd’hui affaire à un homme
(James Blake ou Nicolay Davydenko)
qui pourrait facilement se laisser
manger par les complexes.
En attendant Roche
Quel qu’allait être le vainqueur de la
seconde demi-finale la nuit dernière,
il s’agirait d’un homme n’ayant
jamais battu Federer. Quel que soit
cet homme-là, il serait bien inspiré
de prendre exemple sur le cœur à
l’ouvrage mis par Hewitt dans la
bataille d’hier. La presse australienne, disons la majorité d’entre
elle, annonce depuis des mois que
son ex-enfant chéri n’est plus qu’un
has-been. Elle ricanait encore le mois
dernier quand l’ancien numéro un
mondial annonça qu’il avait décidé
d’embaucher Tony Roche comme
prochain entraîneur. Elle souhaitait
bien du courage à l’ancien coach de
Lendl, Rafter et Federer dans sa nouvelle mission au milieu de parents
omniprésents et d’une femme
qu’elle soupçonnait d’ingérence nuisible.
Pour le moment, Tony Roche n’est
toujours pas apparu dans l’entou-
CINCINNATI. – Une balle qui
troue la garde du numéro 1
mondial : une scène vue et
revue hier pour un Federer
qui s’en est sorti grâce à un
service dévastateur.
(Photo John Sommers II/Reuters)
TORONTO (WTA, dur)
Qualifiée pour la finale en battant Yan Zi (6-3, 6-0), la numéro 1 mondiale monte
en puissance avant l’US Open.
TORONTO –
Rouge
Jaune
RIEN NE PEUT FAIRE plus plaisir à Justine Henin que d’avoir la sensation de
contrôler les multiples éléments lui permettant de suivre à la lettre un programme établi. C’est son esprit bien
ordonné qui veut ça. Qualifiée pour la
finale du tournoi de Toronto en mettant
fin hier à la belle série de victoires de la
Chinoise Yan Zi, elle aura joué, quoi qu’il
arrive cet après-midi, le nombre de
matches qu’elle souhaitait avant l’US
Open. Cela lui permettra d’éviter de faire
le voyage à New Haven la semaine prochaine, elle qui n’aime pas disputer des
matches les jours précédant une épreuve
du Grand Chelem.
Arrivée bien préparée à Toronto alors
qu’elle avait quitté Wimbledon un mois
plus tôt avec un poignet en marmelade,
Henin a remporté quatre matches sans
perdre un set et malgré une douleur à
l’épaule provoquée par un faux mouve-
« Conserver
ma première place »
« J’ai fait du bon travail ici à Toronto. Je
suis arrivée en avance pour m’habituer
aux conditions et même si ce n’était pas
facile de jouer avec le vent durant toute
la semaine, j’ai retrouvé un bon rythme.
L’année dernière, j’étais blessée (au
genou droit) et j’avais dû renoncer à
l’Open du Canada. Pour cette raison, et
comme je voulais avoir quelques
matches derrrière moi avant l’US Open,
je m’étais engagée à New Haven. Mais je
n’aime pas jouer un tournoi juste avant
un Grand Chelem car ça fait beaucoup
de matches à enchaîner. Je le fais lorsqu’il n’est pas possible d’agir autrement,
comme avant Wimbledon par exemple.
Cette année, c’est bien car la semaine
PENTATHLON MODERNE
trop évoquer en ce moment même si cela
lui trotte dans la tête.
« Vous savez comme je n’aime pas envisager les choses trop longtemps à
l’avance. À chaque jour suffit sa peine.
Mais en même temps, je ne cache pas
non plus mes ambitions et comme mon
objectif est de conserver ma première
place mondiale à la fin de l’année, ça
passe par beaucoup de matches gagnés,
si possible des tournois remportés, dont
le plus important reste l’US Open. »
Gagner dans trois semaines sur le court
Arthur-Ashe de Flushing Meadows ?
Quand on évoquait cette possibilité avec
Yan Zi, hier, la réponse de la Chinoise
n’avait rien d’ambiguë.
« Justine tape tellement bien dans la
balle, elle trouve toujours les lignes, elle
est aussi bonne du fond du court qu’au
filet, elle court très vite… et puis elle m’a
fait peur à tel point que je n’ai pas osé
monter au filet car je savais qu’elle allait
me passer de tous les côtés. »
ALAIN DEFLASSIEUX
1
18
Justine Henin a atteint au minimum
les demi-finales lors de ses 18 derniers
tournois. Sa dernière défaite prématurée
remonte à Miami 2006 (battue au
2 e tour par Shaughnessy).
À noter que, sur ces 18 épreuves, la
Belge a atteint 14 fois la finale et a
remporté 9 fois le titre (avant un
éventuel 10e trophée aujourd’hui à
Toronto).
Dotation : 1 340 000 $
Quarts de finale : Henin (BEL) b. Petrova
(RUS), 7-6 (7-4), 6-3. Demi-finales : Henin
(BEL) b. Yan Zi (CHN), 6-3, 6-0.
MÊME SI ELLE N’A MARQUÉ
que trois jeux en demi-finales
contre Justine Henin, Yan Zi n’a
pas raté sa sortie. Son jeu spectaculaire à deux mains a encore fait
merveille par moments, alors que,
comme le faisait remarquer Henin,
elle est plus à l’aise sur son coup
droit que sur son revers contrairement à la plupart des joueuses qui
utilisent cette technique, Marion
Bartoli en tête. Classée 169e rang
à la WTA, Yan Zi, sortie des qualifications et victorieuse d’Ana Ivanovic, va réaliser un joli bond en
avant, aux alentours de la
80e place. Elle flirtera ainsi avec
son meilleur classement : 72e en
février 2005. Par la suite, la
Chinoise avait régressé repassant
au-delà de la 200e place (207e)
deux ans plus tard. Alors qu’elle
n’était pas blessée, on avait
entendu dire à son sujet que sa
fédération lui avait ordonné de se
concentrer sur le double en vue
L’ATP SUR SES GRANDS
CHEVAUX. – Pour son enquête
relative à l’affaire du match
Davydenko - Vassallo Arguello de
Sopot (une ampleur suspecte de
mises et l’abandon du Russe avaient
poussé une agence de paris à
annuler les gains), l’ATP a révélé
avoir demandé l’assistance du
Bureau britannique de contrôle des
courses de chevaux. Outre l’accès à
leurs outils d’analyse et à l’expertise
des Anglais en matière de corruption
dans le sport, l’ATP va également
engager deux enquêteurs
indépendants et chevronnés pour les
aider dans l’enquête en cours. « Ces
mesures montrent le sérieux avec
lequel nous voulons traiter les
suspicions de corruption dans notre
sport » , a indiqué Étienne De
Villiers, président de l’ATP.
PUERTA : ENFIN UNE FINALE. –
Ce n’est qu’une finale de Challenger,
mais Mariano Puerta doit y voir
comme un symbole. La dernière fois
qu’il a joué un match pour un titre,
c’était en juin 2005 à Roland-Garros.
L’Argentin, qui a fait son retour sur
le circuit en juin dernier après sa
suspension pour dopage, avait du
mal à être même l’ombre de
lui-même. En six Challengers, il
n’avait pas fait mieux qu’un quart de
finale. Hier, en demi-finale à
Cordenons (Italie), il a battu 6-1, 6-3
le Français Mathieu Montcourt (125e
ATP), un honnête joueur de terre.
Aujourd’hui, l’ancien numéro 9
mondial affronte l’Argentin Maximo
Gonzalez (229e) en finale.
RÉSULTATS
CORDENONS (ITA, ATP Challenger, terre
battue, 42 500 , 13-19 août). – Demifinale : Puerta (ARG) b. Montcourt, 6-1, 6-3.
NEW HAVEN (USA, ATP et WTA, dur, qualifications). HOMMES. – Premier tour :
Jones (AUS) b. Serra, 5-7, 6-2, 6-2 ; RogerVasselin b. Capkovic (SLQ), 6-3, 4-6, 6-4 ;
Devilder b. Mahut, 6-3, 7-6. FEMMES. –
Deuxième tour : Govortsova (BLR) b.
Johansson, 6-4, 6-3.
CHAMPIONNATS DU MONDE
La reine Cazé
À vingt-deux ans, la Picarde est devenue, hier à Berlin, la première Française à remporter le titre mondial. Et, de ce fait, elle se qualifie pour les Jeux de Pékin.
BERLIN –
de notre envoyé spécial
NEUF ANS APRÈS Sébastien
Deleigne, double champion du monde
en 1997, 1998, et vingt ans après Joël
Bouzou, qui avait ouvert la voie en
1987, Amélie Cazé et devenue, à vingtdeux ans, la première championne du
monde française, hier à Berlin. Avant
elle, en 1991 à Sydney, Caroline Delemer avait manqué de peu le titre planétaire, montant sur la deuxième marche
du podium. Cette victoire, véritable bol
d’air pour le pentathlon tricolore,
récompense une athlète complète, qui
a débuté dans ce sport trop méconnu à
neuf ans et demi et qui n’a jamais
compté ses heures d’entraînement
depuis son entrée à l’INSEP, en septembre 2002. L’obtention de ce titre
intervient également, ce qui est loin
d’être anodin, un mois après qu’elle a
réussi son CAPEPS, lui ouvrant des
perspectives professionnelles dans
l’enseignement de l’EPS. Au comble du
bonheur, « Cazouille » la Picarde a
également décroché son viatique pour
les Jeux Olympiques de Pékin, privilège réservé aux trois médaillées de
ces Mondiaux. Cette sérénité retrouvée, qui lui avait souvent fait défaut en
compétition, la sociétaire de Noyon l’a
Amélie CAZÉ
affichée dès 7 heures du matin au
stand de tir. Souvent à la peine dans
cet exercice, qui lui imposait fréquemment de courir après le score lors de
son quintuple effort, elle a cette fois
engrangé 1 108 points pour entammer
sa compétition, ne manquant que
deux plombs (un 6 et un 7) sur vingt. En
pleine confiance, elle pouvait offrir un
récital à l’épée et remporter l’escrime,
alignant les touches face aux spécia-
listes de la discipline, telles que la
championne olympique, la Hongroise
Zsuzsanna Voros, ou la championne
du monde en titre, la Polonaise Marta
Dziadura.
Une seule fausse note
Passant ainsi de la neuvième à la première place du classement général
provisoire, la Picarde était dans les
meilleures dispositions pour attaquer
la natation dans le bassin olympique
du Forumbad, sous un soleil au rendezvous. Dans une série très relevée, avec
dans les lignes d’eau voisines des pointures comme l’Américaine Sheila Taormina – championne du monde de triathlon en 2004 et championne
olympique de natation (4 × 200 m en
1996), en passe de devenir, à trentehuit ans, la première athlète à avoir
participé à quatre olympiades dans
trois sports différents –, la Française a
déroulé dans un 200 m remporté par la
nageuse du Michigan (2’7’’42) et a terminé troisième de l’épreuve, battant
au passage son propre record en bassin de 50 m (2’12’’30).
Restait à confirmer cette bonne dynamique sur le bucolique parcours
d’équitation du Reiterstadion, à deux
pas du célèbre stade Olympique qui
résonnait des clameurs du match de
ROBIN RIOU
CHAMPIONNATS DU MONDE (Berlin, 16-21 août). – FEMMES. Finale. 1. Cazé, 5 600 pts (tir :
1 108, escrime : 1 000, natation : 1 336, équitation : 1 116, course : 1 040) ; 2. Schöneborn
(ALL), 5 584 (1 132, 904, 1 216, 1 200, 1 132) ; 3. Asadauskaite (LIT), 5 552 (1 000, 880, 1 212,
1 200, 1 260) ; 4. Jienbalanova (KAZ), 5 536 (964, 976, 1 268, 1 172, 1 156) ; 5. Xiu Xiu (CHN),
5 516 (1 120, 880, 1 276, 1 136, 1 104). AUJOURD’HUI : Finale HOMMES (Berrou).
Les disciplines du pentathlon moderne
TIR : épreuve au pistolet, à air comprimé, à 10 m sur cibles fixes. Sur un score
possible de 200 (20 plombs), 172 points sur la cible rapportent 1 000 points. Tout
point-cible en plus ou en moins vaut 12 points.
ESCRIME : épreuve à l’épée, par poules avec touche en une minute. Le vainqueur
est celui qui a totalisé le plus grand nombre de victoires sur ses adversaires. Pour
obtenir 1 000 points, il faut gagner 70 % des assauts possibles. Chaque victoire en
plus ou en moins de ces 70 % octroie ou retire un nombre de points déterminé en
fonction du nombre de compétiteurs.
NATATION : 200 m nage libre. Pour les femmes, le temps de 2’40’’ donne
1 000 points. Pour les hommes, 2’30’’ donne 1 000 points. Chaque seconde de
plus ou de moins vaut 12 points.
ÉQUITATION : concours hippique sur une distance variant entre 350 et 450 m
avec 12 obstacles, dont un double et un triple. Le cheval, tiré au sort, n’est connu
du concurrent que vingt minutes avant le départ de l’épreuve. Un parcours sans
faute donne 1 200 points. Des points sont enlevés en cas de refus, renversement
d’obstacles, chute et de temps dépassé (exemple : 28 points par barre tombée).
COURSE : toute sorte de terrain possible, sur une distance de 3 000 m. Pour les
femmes, 11’20’’ donne 1 000 points. Pour les hommes, 10’ donne 1 000 points.
Chaque seconde en plus ou en moins vaut 2 points.
AMÉLIE CAZÉ n’a jamais vraiment douté. Elle sentait même
qu’elle allait réussir.
« J’étais sur un nuage »
BERLIN –
22 ans, née le 18 février 1985 à Noyon
1,80 m ; 62 kg
Club : Noyon Pentathlon Moderne
Entraîneur : Christian Roudaut
Championnat du monde : 1re
(2007)
JO : 12e (2004)
Championnat du monde
juniors : 2e (2003) ; 3e (2004, 2006)
Championnat d’Europe juniors :
2e (2003) ; 1re (2005)
Championnat de France : 1re
(2003, 2004, 2005, 2006, 2007)
Bundesliga Hertha Berlin - VfB Stuttgart. Nantie, à l’issue du tirage au sort,
d’un cheval pie dénommé Indiaca, parmi les chevaux « les moins respectueux du piquet berlinois », selon
l’intéressée, la cavalière émérite du
pentathlon tricolore allait produire la
seule fausse note de sa compétition,
pénalisée pour trois barres tombées.
Avec une avance réduite à une vingtaine de secondes dans l’épreuve
finale, un cross de 3 000 m, la Française parvenait toutefois à résister au
retour de Lena Schöneborn, pour finalement s’imposer avec une vingtaine
de mètres d’avance sur l’Allemande.
Au moment où retentissait la Marseillaise, tout le staff et les athlètes tricolores avaient une pensée émue pour
Christophe Ruer, un des leaders du
pentathlon français pendant de nombreuses années, décédé le 27 juillet
dernier dans un accident de la route.
de notre envoyé spécial
BERLIN. – Amélie Cazé en plein bonheur. Hier, elle a remporté la plus grande victoire de sa carrière. Désormais,
la Française peut penser aux Jeux de Pékin avec optimisme.
(Photo Markus Schreiber / AP).
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« QU’AVEZ-VOUS RESSENTI, au moment où a retenti la Marseillaise ?
– Les émotions sur le podium, je connaissais, mais là, bizarrement, je n’avais pas envie de pleurer. Je crois qu’après la
course tout s’est passé trop vite, je n’ai pas eu le temps de
réaliser.
– Avez-vous douté à un moment, dans la compétition ?
– Oui, en équitation, car je n’avais pas totalement
confiance dans le cheval. L’échauffement avait été difficile,
et j’étais un peu crispée. Mais je ne peux pas dire que j’ai
douté. Je sentais au fond de moi que j’allais réussir. Même
pendant la course, quand on me donnait les écarts, je savais
que je pouvais garder mon avance. J’ai même pu en remettre
une couche dans la côte, dans le dernier tour, quand on m’a
prévenue du retour de Schöneborn.
– Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
– De rester mobilisée, car j’étais un peu trop euphorique
après le tir. Après l’escrime, j’étais vraiment sur un nuage. Je
savais que je pouvais conserver ma première place sur la
natation, mais j’ai su rester calme et en confiance.
– Maintenant que vous avez cette médaille autour
du cou, à quoi pensez-vous ?
– Que c’est un grand bonheur. Et que je vais pouvoir faire
des achats à Berlin. Il faudra d’abord que je retrouve l’enveloppe avec les 3 500 dollars, car je ne sais plus ce que j’en ai
fait ! C’est sans doute Raphaël (Astier) qui l’a rangée dans
mon sac, enfin j’espère ! » – R. Ri.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
prochaine, je vais pouvoir m’entraîner à
mon rythme. »
La douleur à l’épaule, Henin n’en faisait
pas grand cas. « C’est quelque chose qui
revient périodiquement depuis plusieurs
années. Là, c’est sur un faux mouvement
que j’ai ressenti quelque chose et même
si l’épaule doit être douloureuse pour la
finale, je sais que huit jours plus tard, au
moment d’attaquer l’US Open, je ne sentirai plus rien. »
Finaliste des quatre tournois du Grand
Chelem en 2006 mais avec une seule victoire, à Roland-Garros, Henin ne pourra
pas répéter la même performance
d’ensemble cette année puisqu’elle n’a
pas participé à l’Open d’Australie et s’est
fait battre en demi-finales de Wimbledon par Marion Bartoli. Mais il lui reste
encore la possibilité d’ajouter cette saison un deuxième titre du Grand Chelem
à celui qu’elle a remporté à Roland-Garros (pour la quatrième fois) en juin dernier. Une éventualité qu’elle ne veut pas
Dotation : 2 200 000 $
Quarts de finale : Blake (USA) b. Querrey
(USA), 5-7, 6-4, 6-4 ; Davydenko (RUS) b.
Ferrer (ESP), 6-2, 6-4. Demi-finales : Federer (SUI) b. Hewitt (AUS), 6-3, 6-7 (7-9), 7-6
(7-1).
Bleu
ment, vendredi soir, en jouant dans les
bourrasques, elle se montrait satisfaite
de sa montée en puissance.
des Jeux Olympiques de 2008
puisqu’en simple cinq autres
joueuses chinoises la précédaient
au classement. Une supposition
qu’elle balayait hier : « En 2006,
j’ai perdu confiance petit à petit
dans mon jeu de simple, mais j’ai
joué presque autant de tournois
en simple qu’en double. Il y en a
peut-être deux ou trois auxquels je
n’ai pas pu prendre part parce que
j’étais encore qualifiée en double
dans un tournoi au moment où les
qualifs du suivant se jouaient. »
De fait, elle participa à 23 tournois
de simple en 2006 avec des résultats désastreux alors qu’avec sa
compatriote Zheng Jie elle remportait les titres de l’Open d’Australie et de Wimbledon parmi les
25 épreuves disputées.
Cette année, tout en continuant à
jouer en double, Yan Zi refait surface en simple. La voilà bientôt
dans le top 100, en attendant
mieux, car son niveau de jeu à
Toronto valait un bon top 20. –
A. D.
FRÉDÉRIC BERNÈS
Jaune
TORONTO –
de notre envoyé spécial
Ici à Cincinatti, Hewitt avait renoué
pour l’occasion avec Darren Cahill
dont on pensait qu’il avait touché
depuis longtemps ses indemnités de
fin de contrat. « Darren m’a juste
donné un coup de main, ça n’ira pas
plus loin », désamorça l’Australien.
Finalement, on se demande si la mission soi-disant impossible promise à
Tony Roche ne ferait pas beaucoup
d’envieux. Car hier, le jour a failli
venir et Federer a failli tomber.
Noir
Bleu
Noir
Henin contrôle
Yan Zi,
du double au simple
rage de Hewitt. « Ça devrait se faire
à New York lors du prochain US
Open. Le match d’aujourd’hui m’a
prouvé que j’avais facilement le
niveau d’un joueur du top 10 et que
je pouvais encore faire de grandes
choses dans les grands tournois » ,
promit Hewitt.
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Rouge
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Jaune
« JE VAIS Y ARRIVER »
ALBERT ÉMON, l’entraîneur de l’OM, se penche sur le début de saison raté de son équipe. Et garde une foi inébranlable.
MARSEILLE –
de nos envoyés spéciaux
Je repense à la saison dernière… Je me dis :
“ Albert, ne perds pas la tête, dans le foot, il n’y a
rien d’évident. ”
– Ça va se débloquer. Mais il n’y a pas
que les nouveaux. Ceux qui étaient là
l’année dernière doivent aussi monter
d’un cran. Parce qu’eux non plus ne
sont pas au top. Si on avait six ou sept
joueurs au top, on aurait un collectif
meilleur. Là, on se cherche encore.
Mais c’est surtout mental. Dans le jeu,
ça va venir, ce n’est pas un problème.
– En avez-vous recadré certains ?
– Les joueurs savent se remettre en
cause tout seuls. Je n’ai pas trop de discussions individuelles avec eux car ce
sont des professionnels. Il y a de la
maturité dans l’équipe, les joueurs
sont conscients du niveau de leur
début de saison. À Valenciennes (1-2),
on a été rigoureux mais pas assez
agressifs. Donc, on a des manques, il
faut rectifier.
– Cela passera-t-il par un changement de système de jeu ?
– Le système, le système !... Il ne
peut pas tout empêcher parce
que, sur le terrain, des joueurs
s’expriment au-delà de ce
qu’on a pensé. L’entraîneur
essaie de donner des explications, de ne pas être surpris. Mais, je vous le promets, je reste un adepte
du jeu vers l’avant, en
4-2-2-2 – ou 4-4-2 si vous
préférez – ou en 4-3-3.
– Avec un but marqué
en trois rencontres,
votre amour de l’attaque
doit être touché…
– Eh bien oui, mais c’est
comme ça. Il faut se relever le
matin et être généreux dans
l’effort et dans le jeu. Faut y aller,
c’est tout.
– La force de Marseille, la saison dernière, était de pouvoir
marquer à tout moment avec
six joueurs offensifs.
Tr oi s s o nt p ar t is
(Ribéry, Maoulida,
Pagis). C’est
trop ?
– Mais on en a récupéré aussi. Je vais
me répéter en rappelant qu’il y avait
déjà Samir (Nasri) dans le lot et
“Mama” (Niang). Le potentiel sera de
nouveau plus intéressant quand ils
vont revenir.
– Franchement, malgré l’arrivée de Moussilou, avec le programme qui vous attend, il ne
manque pas encore un attaquant ?
– On verra. Des joueurs comme Valbuena et Arrache peuvent aussi apporter beaucoup. Arrache est un vrai ailier
gauche et il n’y en a plus tant que ça. Il
manque seulement de temps de jeu.
Dans notre effectif, il est indispensable. Valbuena aussi.
''
que ces absences sont très préjudiciables au rendement de
l’OM ?
– Écoutez, l’année dernière, quand je
parlais de Ribéry, c’était par rapport au
jeu, à ce qu’il pouvait montrer sur un
terrain, les éclaircissements apportés
au collectif. Je parle de Nasri de la
même façon. Je pourrais faire de
même pour Ziani, Cheyrou ou Zenden.
– Le départ de Ribéry, est-ce un
regret ? Il donnait une âme, sur
le terrain et à l’extérieur, au
niveau de l’ambiance. Il ne
manque pas ?
– C’est possible mais Franck Ribéry,
c’est aussi l’OM qui lui a donné des
ailes. Et l’OM va donner des ailes à Ziani, à Zenden, à Moussilou, à Givet.
Parce que l’OM a toujours donné
l’occasion à ses joueurs de s’affirmer
et de devenir encore plus compétitifs,
plus forts mentalement. Ce que Franck
est devenu à Marseille.
– Vous donnez toujours
l’impression de protéger vos
joueurs. Peut-on vous soupçonner d’être trop proche d’eux ?
– Je les mets en avant quand ils sont
bons, et alors ? Si
je dois les attaquer
en public, je préfère m’arrêter et
jouer aux boules.
Je les critique individuellement en
interne. En public,
jamais.
– Le sélectionneur Raymond
Domenech estim a i t r é c e mment que dans
ce milieu
l’af fe cti f , ça
n’existe pas.
Qu’en pensezvous ?
– L’affectif existe
énormément,
mais à l’intérieur.
À l’extérieur, non,
il n’existe pas. À
un moment donné, un joueur peut
dire quelque
chose sur moi, je
ne lui en voudrais
jamais parce je
sais qu’il cherche
une excuse, une
porte de sortie.
J’ai joué quinze ans au football, toutes
les astuces, je les ai connues. Quand je
n’étais pas bien physiquement, quand
j’étais mauvais, je savais tirer sur
toutes les ficelles. C’est pas bien de
dire ça ? À partir de là, ça ne me gêne
pas. Ils peuvent me critiquer, je m’en
fous.
– De toute façon, si ça ne
marche pas, c’est
l’ entr aî ne ur qu i
t r i n q u e .
Aujourd’hui, sentez-vous pointer une menace ? Cela vous
touche-t-il ?
– Là, je n’ai pas envie de dire que je
m’en fous. On ne s’en fout jamais.
Vous voyez, l’OM est en Ligue des
champions, et ça, c’est une grande
satisfaction personnelle. C’est la première fois que je le dis. C’était un
grand combat. Et ce n’est pas en deux
mois, maintenant, que je vais me
prendre la tête. Quand je pense à
toutes les difficultés rencontrées la
saison dernière pour arriver en C 1 ! Et
là, je devrais me dire : “Mais Albert, tu
es un con” ? Non, non, je vais y arriver.
– Tout près, il y a José Anigo, qui
est également entraîneur. Vous
vous sentez en confiance ?
– Tant mieux si José est entraîneur.
Parce qu’il a un regard, un avis, tout
comme Dominique Cuperly, mon
adjoint, ou Laurent Spinosi, le responsable des gardiens. On a vingt ans de
football pour certains, on se concerte.
On ne va pas se monter les uns contre
les autres. Chacun a son mot à dire, sa
valeur, son discours. Et on est en
osmose. Pape Diouf est au-dessus et il
''
Chacun a son mot à dire. (… ) Et on est en
osmose. Pape Diouf est au- dessus et il est en
osmose avec nous.
est en osmose avec nous. Je le répète,
l’OM a une grande sérénité. Il ne reste
plus qu’à gagner des matches.
– Mais la situation d’un entraîneur est évolutive. Diouf luimême le dit…
– Si le CDD a été inventé pour les
entraîneurs, ce n’est pas pour vivre
cinquante ans dans un club. Et voilà !
Pourquoi les présidents ne veulent-ils
qu’une ou deux années de contrat
pour les techniciens ? Parce que,
maintenant, c’est trop difficile à vivre.
L’année dernière, l’entraîneur de l’OM
et ses joueurs ont passé 335 jours
ensemble. Si je vis 365 jours avec ma
femme, elle me tue, on ne fait qu’une
année de mariage.
– Revenons à la C 1. Qu’en
attendez-vous ?
– L’année dernière, j’avais tellement
ce challenge en tête, dans tout mon
être… Et je sais que, cette saison, ce
sera encore plus dur. Mais je me dis
qu’il n’y aurait rien de plus beau que de
réussir ce nouveau challenge. Je veux
penser seulement positif. Je veux me
battre.
– Votre objectif, alors ?
– La C 1, je la joue pour la gagner.
– N’est-ce pas un risque, au plan
national, de se focaliser sur cette
idée ?
– Non, non. C’est quand même la L 1
qui reste le plus important. À mes
yeux, l’année dernière, Lyon a été
''
rien. J’aime me promener en voiture,
m’asseoir à côté de mon chien, jouer
au golf. La seule chose qui me gêne,
c’est que parfois on me juge, en bien
ou en mal. Moi, je laisse tout le monde
tranquille. Je ne sais pas ce qu’est la
jalousie. Comme je ne juge pas, je ne
veux pas être jugé non plus, en dehors
du football.
– On vous reproche parfois de
ne pas être un grand communicant. Cela vous gêne-t-il ?
– Quand j’étais à Cannes, après ma
carrière, on m’a inscrit à des cours de
communication. J’entrais comme
cadre technique, il y avait sûrement de
la communication à faire. Après un an
de cours, le professeur est venu me
dire, et c’est la seule phrase qui me soit
restée gravée : “Albert, restez toujours
naturel.” J’ai fait un an de cours pour
qu’on me dise ça : “Reste naturel,
reste comme tu es.” Parfois, ça peut se
retourner contre moi, mais tant pis. À
Nice, quand on s’est séparés, j’ai compris que le foot, c’était difficile, que
rebondir n’était pas évident et que,
peut-être, ce manque de charisme, si
c’est le cas, pouvait être un handicap
pour retrouver un club aussi facilement que d’autres. Mais je ne changerai pas. Et puis le charisme n’aide pas à
gagner les matches. »
JEAN-MARC BUTTERLIN
et HÉLÈNE FOXONET
54 ans, né le 24 juin 1953, à Berrel’Étang (Bouches-du-Rhône).
Carrière de joueur (attaquant) : Berrel’Étang (1963-1968), Marseille
(1968-1977), Reims (1977-78),
Monaco (1978-1981), Lyon
(1981-1983), Toulon (1983-1986),
Cannes (1986-1988).
Palmarès de joueur : Championnat de
France 1972 ; Coupe de France 1980 ;
8 sélections A (1 but).
Carrière d’entraîneur : Cannes
(adjoint, 1988-1990), Nice (adjoint,
1990-91 ; équipe A, 1991-92 ; centre
de formation, juillet-novembre 1992 ;
équipe A, 1992-1996), Toulon (1997),
Manosque (conseiller technique,
1998-octobre 1999), Égypte (adjoint,
1999-2000), Marseille (équipe
réserve, février 2000-juin 2002 ;
adjoint, 2002-2006 ; équipe A, depuis
juillet 2006).
143 matches dirigés en Ligue 1.
Palmarès d’entraîneur : Championnat
de France de L 2 1994.
Éteindre le feu
AU LENDEMAIN du match de rugby
France-Angleterre, le Stade-Vélodrome de Marseille sera rendu, ce soir,
à ses locataires habituels, les joueurs
de l’OM, qui reçoivent Nancy. Sept
points séparent les deux équipes et on
peut s’étonner, après trois journées,
que ce ne soit pas au profit des Phocéens, deuxièmes du dernier Championnat, qualifiés pour la Ligue des
champions et qui ambitionnent de
renouveler le bail européen en mai
prochain. Pendant que les Lorrains ont
réussi le plein (trois victoires et neuf
points), les Marseillais, eux, cherchent
déjà à combler les vides apparus à
Strasbourg (0-0), contre Rennes (0-0)
et à Valenciennes (1-2).
Dans une ville où de graves incendies
ont éclaté, vendredi soir, à proximité
des quartiers nord, c’est à se demander si, d’une autre façon, il n’y a pas
déjà le feu à l’OM aussi. D’ordinaire
(Photos Patrick Boutroux,
Alexis Boichard/L’Équipe)
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
peu enclin aux grands entretiens,
Albert Émon a bien voulu évoquer ce
début de saison raté. Et on comprendra dans ses propos retranscrits ici
comment l’entraîneur marseillais
balaie les doutes et annonce un
redressement rapide. Il s’en ouvre
avec la foi d’un homme qui, pour la
première fois, exprime sa satisfaction
« personnelle » d’avoir conduit Marseille en Ligue des champions « malgré une saison 2006-2007 très difficile, qui fut un grand combat ». Émon
défend le recrutement, parle d’un club
« très sain », de sa liberté de travail.
« Je suis un entraîneur heureux »,
nous dit-il, donnant au tableau des
couleurs qu’on ne perçoit pas forcément ainsi de l’extérieur. Albert Émon
se livre sans détour, en « épicurien qui
ne juge personne et ne veut pas être
jugé ». – J.-M. B.
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Bleu
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Rouge
Albert ÉMON
''
– Pa r l o n s de
Cissé, qui n’a
to u j o u r s p a s
marqué : il
semble bien
seul devant et
paraît énervé
par cette situation. C’est
ennuyeux ?
– Djibril, c’est
peut-être un
casse-pieds parfois mais, à Valenciennes, je l’ai vu
se mettre minable
sur le terrain. Qu’il
garde cet esprit-là
et il va monter en
puissance. On va
maîtriser, on va
parler. C’est ça,
l’affectif.
– Le public ne lui pardonne toujours pas grand-chose. C’est
injuste ?
– Ce gars, je lui tire mon chapeau.
Moi, si je m’étais fait casser la jambe
deux fois en un an, j’aurais pris ma
retraite. Revenir, c’est quelque chose,
non ? Il mérite beaucoup plus de
considération. Parfois, il agace les
gens par ses gestes d’humeur mais ce
qu’il a fait appartient à un grand
athlète.
– Du coup, l’attente autour de
Samir Nasri, qui n’a que vingt
ans, est d’autant plus grande.
Pourrait-il être perturbé par
cette pression ?
– Ce qui se passe autour de Samir est
trop important. C’est trop grave. Ce
n’est pas seulement ce que vous faites
vous, les médias, mais en général. Par
rapport aux autres joueurs et surtout
pour lui. Il faut le laisser vivre.
Il est assez intelligent
mais ça aurait pu faire
perdre la tête à un
autre. Il gère bien
car il n’y a que le
terrain et le foot
qui comptent
pour lui. Il peut
vous dire qui a
marqué un but
en Colombie la
semaine dernière.
Sa vie personnelle
est d’abord celle
d’un joueur professionnel. Il l’a compris, d’autres un
peu moins.
– On en fait peutêtre beaucoup.
Mais, vous-même,
n’êtes-vous pas le
premier à dire
Bleu
Rouge
Date : vendredi 17 août, 13 heures.
Lieu : salle vidéo de la Commanderie, le centre d’entraînement de l’Olympique de Marseille.
Durée : 55 minutes.
Consommations : trois Gambetta-limonade (limonade et sirop de figue).
Jaune
Bleu
Jaune
« ON NE S’ATTENDAIT PAS à ce
que l’OM engage aussi mal sa
saison avec deux nuls et une
défaite. C’est une situation qui
doit vous inquiéter…
– Mais non. Je vais vous étonner. La
vérité, c’est que, depuis deux ans et
demi, je vois un OM de grande qualité,
des structures parfaites, des gens qui
écoutent, qui sont passionnés, amoureux de leur club. Je suis ravi. Là, les
résultats ne sont pas là mais, au-delà
de ça, l’OM respire, vit bien. Et je suis
un entraîneur heureux, je fais ce que je
veux et ce n’est pas évident en France.
J’ai un président (Pape Diouf) et un
directeur sportif (José Anigo) avec lesquels je communique tous les jours. Je
préférerais avoir des points mais l’OM
est un club très sain.
– Vous n’en faites pas un peu
trop, pour commencer ?
– Non, non, je vous le promets. Ce qui
manque, ce sont les points. Je repense
à la saison dernière, aux difficultés que
nous avons rencontrées en Championnat pour, à la fin, nous en sortir comme
ça, qualifiés pour la Ligue des champions. Alors, je me dis : “ Albert, ne
perds pas la tête, dans le foot, il n’y a
rien d’évident. ” Tu peux avoir des
recrues de grande qualité, elles auront
besoin d’un temps d’adaptation. À
force de les faire jouer ensemble, elles
vont vite revenir au niveau qui était le
leur la saison dernière et nous pousser
en haut du classement. J’ai énormément confiance.
– C o m m e n t o n t r é ag i l e s
joueurs cette semaine ?
– Ils sont touchés mentalement, un
peu aussi dans leur orgueil.
– Et vous ?
– J’ai parfois des réactions à chaud,
souvent maladroites, mais dès que je
monte dans le bus, c’est fini.
– Que ce soit physiquement ou
dans la gestion tactique des rencontres, l’OM semble quand
même encore loin du compte…
– Vous savez, déjà, il y a eu trois préparations. Il y a eu ceux qui sont revenus de vacances le 25 juin, ceux qui
sont arrivés le 7 juillet et le contingent
du 11. Les derniers arrivés (les Africains ayant participé aux matches de
qualification pour la CAN) ont manqué
entre vingt et vingt-cinq entraînements. Quand j’étais entraîneur des
pros à Nice (1991-1992 et de
novembre 1992 à 1996), je préparais
l’équipe pour gagner les premiers
matches parce que ensuite j’avais
quatre mois de tranquillité. Après, on
plongeait. Ici, avec ce départ, que ce
soit physiquement ou mentalement,
peut-être qu’on va être très forts à la
fin du mois ou en septembre, un mois
décisif avec la C 1.
– Est-ce délibéré ? S’agit-il d’un
programme mis en place avec les
préparateurs physiques ?
– Non, même pas. On a essayé d’avoir
des joueurs compétitifs dès le départ.
Malheureusement, on a commencé
par un match à 17 heures à Strasbourg
(0-0), très, très, très moyen. Il est possible qu’on ait connu un blocage ne
nous permettant pas d’avancer
comme on voudrait maintenant.
– Cela marque quand même une
fragilité de votre équipe. Des
recrues importantes, comme
Zenden par exemple, sont loin
du niveau espéré. Votre
confiance est-elle ébranlée ?
champion et nous, on a été champions
aussi. Si on avait gagné la Coupe de
France, on aurait réussi le doublé.
J’aurais oublié l’OL sur son nuage làhaut, et j’aurais dit : “On a fait le doublé.”
– Cette année, le nuage lyonnais n’est-il pas plus accessible ?
– Oui, ce sera sans doute plus dur
pour l’OL et ça n’a rien à voir avec le
nouvel entraîneur ou le recrutement.
Je crois que ce sont toutes les autres
équipes qui sont en train de se réveiller, de se dire que marquer des buts,
c’est un avantage et qu’on peut aussi
en marquer contre Lyon. L’OL est
encore très, très fort mais il aura des
difficultés, à cause de cette prise de
conscience de ses adversaires.
– Que représente un match de
football pour vous ?
– C’est une grande souffrance. Gagné
ou perdu, ça reste une souffrance.
L’année dernière, par exemple, on
perd à Bordeaux, mais pendant
quatre-vingt-dix minutes les gars ont
vraiment très bien joué. On a eu des
occasions et on a perdu. Tant pis. Ma
souffrance est personnelle par rapport
à ce que l’équipe a montré. Après, je
reviens plus fort à l’entraînement le
lundi.
– Quand la pression devient
trop forte sur vous, comment
parvenez-vous à vous évader, à
prendre vos distances ?
– J’y arrive parce que j’aime la vie, je
l’aime énormément. Je suis un épicu-
Noir
Noir
PROLONGATIONS
ENTRETIEN
13
REPORTAGE
14
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LES MAUX POUR GRANDIR
L’équipe de France de basket a vécu une préparation à l’Euro perturbée. Elle s’en est accommodée.
En préparation à Divonne-les-Bains, Boris Diaw assiste en
simple spectateur aux exercices collectifs du groupe. Il attend
une assurance pour son dos.
(Photo Pierre Lablatinière)
PARIS. – Vendredi, Tournoi de Paris. Diaw est enfin autorisé à
rejoindre Tony Parker (à gauche) et ses coéquipiers. Les Bleus
l’emportent face au Portugal (86-64).
(Photo Jean-Marc Pochat)
PARIS. –
Malgré une
préparation
perturbée,
l’équipe de
France est
restée
solidaire.
Elle aborde
l’Euro au
grand
complet.
(Photo
Jean-Marc
Pochat)
PARIS. – Au Tournoi de Paris, Claude Bergeaud (assis au centre) a pu enfin compter sur l’ensemble de ses troupes (ici hier contre la République tchèque).
Boris Diaw (13) et Tony Parker (9) ont marqué le feuilleton d’une préparation bouleversée.
(Photo Jean-Marc Pochat)
Le retour de Boris,
c’est comme la différence
au poker entre une paire
et un brelan
''
juniors. Forcément, ça aide quand il y a
des blessures. Et c’est pour ça que j’ai
envie de venir ici. Quand j’étais blessé,
je boitais, mais je rigolais », se rappelle
Tony, l’animateur en chef des repas.
Lesquels sont généralement ponctués
par un jeu de rôle appelé « la Mafia »,
devenu un rendez-vous central de la vie
de cette équipe. Plus encore que les parties de poker de Tariq Kirksay !
Désormais, les gros maux sont soignés.
La France est en retard mais, dans un tel
décor, elle a pourtant bien avancé. « Il
faut mettre en avant ce que l’on a fait »,
exigeait Turiaf, en porte-parole de ses
hommes qui ont su poser les bases en
l’absence des leaders. Mais maintenant, il faut aller plus loin. « Le retour
de Boris, c’est comme la différence au
poker entre une paire et un brelan, résumait ainsi l’intérieur des Lakers. Je suis
content que ce soit fini. Là, on est bien,
on va avancer… »
DAVID LORIOT
(*) Le 23 juillet, on apprenait que les
Phoenix Suns, employeurs de Boris Diaw,
posaient comme condition à son intégration à l’équipe de France que son dos soit
assuré par la Fédération française pour
une pathologie qui lui avait fait manquer
huit matches NBA cet hiver. Le dossier a
trouvé une issue vendredi.
RETROUVEZ LA RUBRIQUE
BASKET EN PAGE 16
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valeur de 400 € TTC dont l’attribution s’effectue par tirage au sort parmi les participants ayant correctement répondu à la question. Règlement complet et
frais de participation remboursables sur demande adressée à : L’ÉQUIPE 24/24 - Service Marketing - 145 rue Jean-Jacques Rousseau – 92138 Issy-lesMoulineaux. Conformément à la loi Informatique, Fichiers et Libertés du 06 janvier 1978, les participants peuvent consulter ou modifier les informations les
concernant ou simplement être retirés du fichier sur simple demande écrite formulée auprès de L’ÉQUIPE 24/24.
Raymond DOMENECH (sélectionneur de l’équipe de France de
football) : « Je n’ai pas l’habitude de rentrer dans les polémiques. En
général, je les crée… »
Ladji DOUCOURÉ (champion du monde en titre du 110 m haies) :
« Mes courses ressemblent à un film à sensation. Le héros (c’est moi !)
est dans un tunnel poursuivi par une vague gigantesque (mes adversaires). Sur les trois premières haies, la vague submerge les côtés. Je
cherche cette sensation d’échapper à ce tube imaginaire pour me surpasser. »
Tulio DE MELO (attaquant brésilien du Mans) : « Contrairement à
ce que disent les sites Internet, je mesure 1,93 m et non 1,91 m, et deux
centimètres, pour prendre un ballon de la tête, ça compte. »
Marion BARTOLI (11e joueuse mondiale de tennis) : « Je suis très
famille et je préfère cent fois être avec mes parents, mon frère ou les
autres membres de la famille qu’en groupe avec d’autres joueuses. »
Philippe GARDENT (linebacker français des Carolinas Panthers,
après son premier match de présaison en NFL) : « À vingt-huit ans, un
Européen a encore tout à apprendre en NFL, il ne peut que progresser.
Ce n’est pas le cas d’un joueur américain du même âge. »
Woody AUSTIN (golfeur américain, 2e de l’USPGA à deux coups
de TigerWoods) : « Je ne suis pas intimidé par Tiger,je suis intimidé par
le golf. »
Éric CHAMP (finaliste de la Coupe du monde de rugby en 1987) :
« En 1987 contre l’Australie, puis en 1999 contre les Blacks, les victoires de l’équipe de France relevaient de l’exploit. Mais, aujourd’hui,
pourrait-on en dire autant d’une demi-finale contre l’Angleterre ou
l’Afrique du Sud ? Est-ce que le seul exploit, ce n’est pas de gagner en
finale ? »
Éric DEBLICKER(entraîneur de Richard Gasquet, à propos des victoires de Djokovic sur Nadal et Federer) : « On ne voyait personne
pousser les deux meilleurs mondiaux dans leurs retranchements. Djokovic est le premier, et il y en aura d’autres. Tout le monde va progresser, même Federer, c’est bon pour le tennis ! »
Charles ITANDJE (ex-gardien de Lens transféré à Liverpool) :
« Quand les clubs parlent de concurrence, ce n’est pas vrai. La concurrence, c’est un truc qu’on dit pour “ booster ” le deuxième gardien,
mais il y a toujours un no 1 et un no 2. »
David JEMMALI (défenseur de Bordeaux), à propos de l’arrivée
de Laurent Blanc comme entraîneur à la place de Ricardo : « Aucun
joueur ne peut dire qu’il a pris du plaisir ces deux dernières années.
Même les attaquants étaient des “ 6 ” (milieux récupérateurs) ou des
stoppeurs. Comment pouvaient-ils être contents d’avoir marqué cinq
buts en passant leur saison à courir après les défenseurs ? Ça va un an,
après tu t’emmerdes… »
Erik ZABEL (vainqueur d’étape dans le Tour d’Allemagne) : « Dans
le Tour de France, personne ne voulait me parler. Pourquoi parlerais-je
aujourd’hui ? Il y a beaucoupde jeunes qui ont envie de parler, allez les
interroger. »
Mats WILANDER (entraîneur de Tatiana Golovin, 19e joueuse
mondiale de tennis) : « Pour l’instant, Tati joue avant tout sur son
talent, et il faut que petit à petit elle devienne plus professionnelle. »
Propos lus ou entendus dans L’Équipe, L’Équipe Magazine
etL’Équipe TV, du 13 au 18 août.
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DIMANCHE 19 AOÛT 2007
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saient du cinq contre cinq, avec un ailier
à l’opposé qui se la coulait douce, avec
des remplaçants, du temps pour se
reposer. Pendant ce temps-là, moi, je
courais tout le temps et il n’y avait pas
de remplaçant. Le cinq contre cinq,
c’est largement plus tranquille »,
s’esclaffe-t-il.
Il demeurait toujours le capitaine,
ponctuait certaines séances par un
petit speech au groupe et savait s’effacer à l’heure des matches dont il était
privé pour laisser son « second », Florent Pietrus, prendre la parole. « À voir
nos deux leaders agir ainsi, on a voulu
faire les choses bien, rester concentrés.
Ils avaient une boule dans la gorge à
nous voir bosser et on voulait faire le
nécessaire en attendant qu’ils reviennent », explique Ronny Turiaf. « On est
restés sereins mais on s’est mis dans le
rouge directement », renchérit Turiaf.
Dans ce paysage sombre, l’équipe de
France a vécu heureuse. À table, les
repas se sont prolongés, les discussions
ont fusé. Même Fred Weis, le « mangeur rapide », a volontiers prolongé le
plaisir. Claude Bergeaud a demandé à
ce que les joueurs ne gardent pas systématiquement les mêmes places aux
repas. Le groupe s’est ouvert, découvert. Les hommes se sont mélangés.
« Tout ça a commencé avec Claude en
2004, confirme Tony Parker. Moi, je n’ai
jamais été dans une meilleure
ambiance. Ça me rappelle les juniors
2000. Ici, c’est une ambiance de
Bleu
Rouge
de ses coéquipiers, des étincelles dansaient. Sur les visages, une joie douce.
Le voile, qui noircissait l’horizon français depuis plus de trois semaines, tombait en lambeaux. Parker avait un sourire large comme une mer et la France
s’élançait enfin vers des plaines où le
rêve se lève. Et hier, avec le retour de
blessure de Florent Pietrus, elle était
tout simplement au complet pour la
première fois depuis le rassemblement
à Divonne-les-Bains, le 22 juillet.
Avant cela, la belle vie, souvent, a paru
loin. Claude Bergeaud avait pourtant
cousu de jolis rêves, affiné le travail, la
méthode, les rôles de chacun. Et là,
d’un coup, au premier lever, le soleil
était terne et Bergeaud se retrouvait
maître d’une province abîmée. Boris
Diaw était expressément privé de terrain, au motif d’un dos fragile qui
nécessitait une assurance supplémentaire. Après le forfait de Tony Parker, la
veille du Championnat du monde l’an
passé, la France se retrouvait en souffrance. Elle n’avait pas encore empoi-
hommes sur le terrain, il y avait une vie.
toujours eu l’impression d’être avec le
C’est l’année la plus faste en termes de groupe. J’ai vécu ce qu’il a vécu », pourvie de groupe. Là, c’est comme une allusuit Diaw, qui assuma tout seul, dans la
mette dans une forêt de Provence, ils
journée, l’aller-retour Strasbourg-hôpiont accroché tout de suite », dit jolital Cochin (à Paris) pour être examiné
ment le coach des Bleus.
par un médecin expert reconnu par les
assurances.
Alors, dans ce ciel bizarre, sous ce destin tourmenté, les Bleus ont tissé leur
À l’issue des séances d’entraînement,
toile, sans se défiler, convaincus, comBergeaud, parfois, le prenait à part et
batifs, sereins et unis. « Je n’ai jamais
les deux hommes discutaient du posiressenti d’inquiétude ou d’abattement
tionnement d’untel ou de tactique.
à l’entraînement »,
note Michel Morandais. « Le groupe
n’était pas déstabilisé
du tout. Je crois même
que ces problèmes ont
donné finalement du
temps aux autres
joueurs pour prendre
confiance, pour avoir (Ronny Turiaf)
des responsabilités et ça se verra par la
Diaw avait aussi droit à sa vidéo persuite », positivait Tariq Kirksay. Même
sonnelle. « Il y a eu des instants où il a
à la marge, blessés, frustrés, privés de eu envie de grappiller, de rentrer sur le
sensations, de terrain, Parker et Diaw
terrain mais il n’a jamais franchi la
étaient là, présents, rassurants. « Boris
ligne. Il savait qu’il n’avait pas le
a été un capitaine exemplaire. Il n’a rien
droit », se souvient Badiane. Et quand
laissé transparaître alors que la situales joueurs venaient aux nouvelles,
tion devait être difficile à vivre. On
Boris les rassurait, sans jamais s’inquiéaurait dit qu’il était sur le terrain avec
ter un instant. « Je n’imaginais pas ne
nous ! », relate Pape Badiane. Alors
pas y aller », dit-il. Et il bossait à l’écart,
qu’il multipliait les courses, les fractionsans être très loin. Parfois, il se faisait
un peu chambrer. « Attention à ton
nés, isolé de ses partenaires, en compados, Boris ! », entendait-on. Et l’ailier
gnie du préparateur physique, Diaw
des Suns répliquait, taquinait. « Ils
n’était jamais loin du groupe, jouant les
disaient que je ne faisais rien de la jourhommes de table, tenant le score et
née, mais c’est le contraire ! Eux, ils faibraillant à chaque action d’éclat. « J’ai
Jaune
Bleu
Jaune
VENDREDI SOIR, quand le président
de la Fédération française, Yvan Mainini, cheminait à la droite de Diaw, de
l’hôtel à la salle, tous avaient vu, mais
personne ne s’est emballé. Dans le vestiaire de Coubertin, quelques minutes
après, quand Claude Bergeaud a
demandé aux quatorze joueurs de se
mettre en tenue, en indiquant qu’il
poserait les douze sur la feuille de
match au dernier moment, pas un n’a
trépigné. L’air était sans doute plein de
frissons, mais à cet instant, le groupe
est troublé, en réflexion instable. « On
se demandait si ça allait vraiment arriver un jour. Il y a eu tellement de hauts
et de bas autour de cette histoire qu’il
n’y a pas eu d’euphorie. On voulait voir
Boris retirer sa chasuble pour y croire
vraiment », raconte doucement Ronny
Turiaf, comme s’il maniait un petit bonheur encore tout chaud.
Et puis, à quinze minutes du coup
d’envoi, Bergeaud a souri. Il a dit :
« C’est bon. » Diaw était enfin libéré,
son dos était assuré (*). Dans les yeux
gné ses outils et le dossier, épineux,
délicat, promettait de noires songeries.
Le mal s’insinuait plus loin encore. Huit
jours plus tard, Tony Parker sortait du
terrain à son tour. Son boss, les San
Antonio Spurs, exigeait un droit de
regard sur sa cheville gauche, contusionnée à l’entraînement. Au premier
jour du mois d’août, au cœur de la préparation, Tony Parker s’en retournait
prestement aux États-Unis. Une peine
en plus, une semaine d’absence et un
retard collectif qui devenait béant. Et
pourtant, alors que les boiteuses journées s’allongeaient, la déception se taisait. Par-delà les coups du sort et les
incertitudes, le groupe continuait
d’avancer, sans broncher, sans s’affaisser. « Les joueurs ont parfaitement réagi aux événements. Ils ont été réalistes
par rapport à la situation », se félicite
Claude Bergeaud.
En effet, si l’équipe de France, sportivement, est sans doute née vraiment à
Paris, le groupe vit et respire depuis
bien plus longtemps. Depuis les premières heures du rassemblement estival et plus loin encore peut-être. Depuis
l’été 2004, quand le groupe France
ouvrit vraiment son cœur sur une
énorme richesse humaine. « Il y a des
valeurs de convivialité et de travail. On
peut marier les deux. Une bonne
ambiance dans un groupe ne fera pas
gagner des matches mais ça peut y
aider. Et ce groupe vit vraiment très
bien. Même quand il a manqué des
Noir
Noir
La première apparition de Boris Diaw avant-hier au Tournoi de Paris
a sans doute lancé la campagne des Bleus pour l’Euro en Espagne
(3-16 septembre). Surtout, elle a mis fin à plus de trois semaines de
tergiversations, tout au long d’une préparation houleuse. Entre la
blessure de Tony Parker et les soucis d’assurance de Boris Diaw, le
groupe France a vogué sur une mer agitée. Mais il ne s’est jamais
effrité. Jovial, serein, discipliné, il a fait avec ses maux en se disant
qu’ils faisaient partie de sa vie.
15
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NOVAK DJOKOVIC fusionne clownerie et ambition. En six mois, il est devenu l’ennemi no 1 de Federer et Nadal.
CINCINNATI – (USA)
de notre envoyé spécial
NOVAK DJOKOVIC, nous allons
vous lire vos droits. Vous pouvez garder le silence, requérir un avocat, patati et patata... En avril dernier, à MonteCarlo, Principauté où on sait se tenir,
on vous a vu, pendant la soirée de gala
du tournoi, singer le service d’Andy
Roddick, perché sur une table, en
hauts talons et en string. Il y a peu,
Monsieur Djokovic, à l’hôtel Fairmont
Queen Elizabeth, à Montréal, à la fin
du défilé de mode du couturier YvesJean Lacasse, vous n’avez pas pu vous
empêcher de vous faire remarquer.
Passe encore l’imitation de Travolta en
chemise dégrafée jusqu’au nombril.
Mais ensuite, tabernacle ! vous réapparaissez sur le podium en boxer et
topless. Nous savons aussi que vous
avez fait la couverture de l’édition
serbe de Playboy. Dites voir, Monsieur
Djokovic, d’où vous vient cette
déviance exhibitionniste ? « Hein ?
Non, non, non ! tout ça c’était pour
rire. Le coup du défilé, c’était juste un
pari avec James Blake. Il pensait que je
n’oserais pas, il a perdu. Mais je n’ai
même pas pris son argent. Playboy ?
Ce n’est pas du tout ce que vous
croyez. C’était une interview très soft.
Monte-Carlo, hum, hum… J’espère
sincèrement que quelqu’un détruira
ces photos si elles existent. Je suis
encore un enfant. Ce n’est pas interdit
par la loi ça. » Le code pénal ne punit
pas encore cela. Clown potache, jeune
homme décomplexé de tout, Novak
Djokovic ne mérite pas le cachot. Il a
vingt ans et la santé. Il a du succès dans
ses affaires, alors, il s’amuse.
Quand il ne portait pas encore de
boxer, bébé Novak, culottes courtes et
idées longues, avait dit à ses parents :
« Plus tard, comme métier, je ferai
champion. » Ils avaient bien ri. Et puis,
''
Novak DJOKOVIC
(SER)
20 ans, né le 22 mai 1987 à Belgrade.
1,87 m ; 80 kg.
Droitier, revers à deux mains.
Classement ATP : 3e (meilleur classement).
Palmarès : 6 titres (Amersfoort et
Metz 2006 ; Adélaïde, Miami, Estoril
et Montréal 2007).
Je ne suis pas arrogant.
Je dirais que j’ai
une grande confiance en moi
''
à tout moment
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Le sport en continu 24h/24
Mutu le m’as-tu-vu
À partir de
septembre, et
pendant trois
mois, Adrian
Mutu, l’attaquant
roumain de la
Fiorentina, sera
la vedette d’une
émission de
télé-réalité.
Personnage
fantasque, le
footballeur
globe-trotteur
(passé par l’Inter
Milan, Chelsea
– où il avait été
contrôlé positif à
la cocaïne – ou la
Juve) devrait être
suivi 24 heures
sur 24 par des
caméras dans le
cadre d’un programme retransmis en Roumanie, en Italie, aux États-Unis et en
Amérique latine. Une émission quotidienne de trente minutes est prévue, une
heure le samedi. Mutu toucherait 2 millions de dollars (1,5 M). Mais des
interrogations demeurent : les caméras pourront-elles pénétrer dans les vestiaires
de la Fiorentina, dans le car et les hôtels de l’équipe toscane ? Le club indique
n’être au courant de rien. – Y. Ri.
La toile de Spiderman
Lors de la dernière Coupe du monde de football, on se rappelle le geste de
l’Équatorien Ivan Kaviedes qui, pour célébrer le but qu’il venait de marquer face
au Costa Rica, avait mis un masque de Spiderman. L’arbitre n’avait pas moufté
mais la FIFA avait morigéné l’intéressé, indiquant qu’elle ne voulait pas que ce
type de manifestation se reproduise. Le message n’a apparemment pas atteint la
Bolivie. Le week-end dernier, lors du derby de La Paz, Pablo Salinas, attaquant de
The Strongest, après avoir nettoyé la toile d’araignée qui tapissait la lucarne du
club rival Bolivar, a voulu faire l’intéressant. De son short, l’histrion a sorti un
masque de Spiderman et l’a enfilé. Mal lui en a pris. L’arbitre a sanctionné
l’homme-araignée d’un carton jaune. Comme c’était son second avertissement,
Salinas n’a pu compter sur les superpouvoirs habituellement prêtés à Spiderman
pour échapper à l’expulsion.
(Photos Corinne Dubreuil/L’Équipe, Richiardi/Presse Sports et Nicolas Luttiau)
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Harry
Potter
enchante
Sharapova
Blessée à un mollet, Maria
Sharapova avait déclaré
forfait en demi-finales du
tournoi de Los Angeles le
week-end dernier et a fait
l’impasse sur le tournoi de
Cincinnati cette semaine.
Avant de défendre son titre
à l’US Open, la 2e joueuse
mondiale de tennis profite
de sa convalescence pour se
plonger dans le dernier
Harry Potter.
« Habituellement, je suis la
première à me jeter dessus
et à le dévorer. Mais comme
c’est le dernier tome, je ne
suis pas sûre de vouloir le
lire si vite », confie la Russe
sur son site Internet, sans
préciser si elle compte y
dénicher quelques sortilèges
et autres incantations qui lui
permettront de faire déjouer
ses adversaires à Flushing
Meadows.
Jol n’a plus la cote
Après seulement deux journées de Championnat d’Angleterre de football, certains
bookmakers insulaires avaient décidé cette semaine de suspendre les paris sur le
premier entraîneur de Premier League remercié cette saison. À la suite du départ
catastrophique de Tottenham (deux défaites), les mises se sont multipliées sur le
manager des Spurs, Martin Jol. Le technicien néerlandais, qui a succédé à Jacques
Santini en novembre 2004, est pourtant crédité du meilleur ratio de victoires par
matches (47 sur 105, soit 45 %) obtenu en Premier League par un entraîneur de
Tottenham depuis vingt ans ! Le réveil de ses ouailles face à Derby County (4-0), hier,
devrait contribuer à faire remonter sa cote auprès des supporters de White Hart Lane.
JOCELYN LERMUSIEAUX
PROLONGATIONS
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Rouge
NOUVELLES DU MONDE
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FRÉDÉRIC BERNES
(*) L’Allemand avait remporté le tournoi, après avoir écarté Michael Stich
(3e), Pete Sampras (1er) et Goran Ivanisevic (2e).
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en y réfléchissant bien, ils s’étaient dit
que l’aîné de leurs trois fils pourrait
faire comme papa, en mieux. Papa
était un très bon skieur. D’ailleurs, ça
coulait de source ; les montagnes
étaient là, au-dehors de la pizzeria-crêperie que tiennent Dijana, la mère, et
Srdjan, son mari, près de Belgrade.
On connaît la suite. Des promoteurs
ont la riche idée de bâtir trois courts de
tennis au lieu-dit Kopaonik, la station
des Djokovic. « J’étais tout môme et
j’aidais les ouvriers à construire les terrains, se rappelle Novak. Avec mes
parents, aujourd’hui, on se dit que
c’était un signe du destin. » C’est un
saint et voilà que Dieu lui fait un signe.
On connaît la suite.
Il a sept ans, Jelena Gencic lui donne
ses premières leçons. Quatre ans plus
tard, les bombes de l’OTAN pleuvent
sur Belgrade. De la guerre, Novak ne
tient pas à parler. « Je suis serbe et fier
de l’être, dit-il, après qu’une possible
naturalisation britannique, voilà deux
ans, eut créé un fort émoi au pays. Ça
n’a pas toujours été facile. Du temps
des bombes, on nous regardait de travers. » Son père glisse simplement que
« Novak avait peur, mais qu’il ne le
montrait jamais. C’est de là que lui
vient sa force sur un court ». Novak
ajoute : « C’est parce qu’on a tous les
deux vu la mort de près que je me sens
proche d’Andy Murray. » Alors qu’il
n’avait que huit ans, le prodige écossais avait échappé à une tuerie dans
une salle de classe de Dunblane. Un
forcené était entré et avait enlevé la vie
à seize enfants. Novak dit comprendre
Jaune
ce qu’Andy a dû ressentir. En 1999,
Jelena Gencic présente le petit Novak à
son ami Nikki Pilic pour qu’il intègre
l’académie du professeur à Munich.
On connaît la suite.
Dimanche dernier, à Montréal, Djokovic a renversé des montagnes plus
hautes que celles de Kopaonik. Il a
escaladé le Kilimandjaro Roddick en
quarts de finale, l’Annapurna Nadal en
demi-finales et l’Everest Federer en
finale. Le dernier alpiniste à avoir gravi
les sommets no 3, no 2 et no 1 de l’ATP
dans le même tournoi s’appelait
« Boum Boum » Becker. Ça remonte à
l’année 1994 à Stockholm (*). On ne
connaît pas la suite et encore moins la
fin. Le « big bang » au Québec n’est en
vérité que la dernière, mais la plus
tapageuse des prouesses du Serbe,
désormais numéro 3 mondial. La prochaine, celle dont il meurt d’envie, doit
le mener au trône. Certains, de peur
qu’on les leur casse, disent ne pas se
souvenir de leurs rêves les plus fous.
Celui de « Nole » a été retranscrit noir
sur blanc dans toutes les gazettes du
monde entier. « Je veux être numéro 1
mondial. C’est le but de ma vie. »
Depuis, il
n’a jamais
dévié.
Depuis,
aussi, i l
n’a jamais
cessé de
Novak Djokovic s ’ e n
a p p r ocher. Le jour où des économistes se
mettront à calculer l’ambition, Djokovic aura sa place dans les pages saumon du Figaro. D’habitude, c’est plutôt de la prudence qui coule de tous les
robinets du circuit. Djokovic ; lui, a
l’intuition, que dis-je, la certitude d’un
destin. Et il la partage avec qui veut
l’entendre.
Matamore post-pubère, il klaxonnait
partout, alors qu’il n’était qu’un talent
émergent parmi d’autres : « Federer et
Nadal ne me font pas peur. Je pense
que je peux les battre. » Dans le milieu
et en dehors, on trouvait ce loustic
gonflé, pour ne pas dire fat. « Dire que
je pensais battre Federer, ce n’était pas
un crime, raconte-t-il aujourd’hui. Ça
choque parce que tout le monde pense
que Nadal est invincible sur terre battue et Federer partout. Moi, désolé, je
crois que ce n’est pas vrai. Quand on
fait du sport, on veut battre le meilleur,
il me semble. Ce n’est pas manquer de
respect à Federer. J’ai toujours dit qu’il
était la perfection et que c’était donc
lui que je voulais battre. Je ne suis pas
arrogant. Je dirais que j’ai une grande
confiance en moi. » Ça…
Le personnage irrite parfois. Certains
joueurs s’interrogent par exemple sur
la sincérité des cabotinages de Djokovic. « Autant Baghdatis, on sent que
c’est naturel, autant lui, on se
demande si ce n’est pas calculé »,
entend-on ici ou là. Son coup du
masque de Zorro à Bercy en 2005 juste
avant d’affronter Puerta le paria… Sa
façon de toujours revêtir une tunique
qui fera plaisir à l’autochtone (le mail-
Noir
lot de l’équipe de cricket locale à Adélaïde, celui du Benfica au Portugal,
celui des Bleus à Roland-Garros…) Et
s’il était tout bêtement fait pour être au
centre de l’attention ? Et si, en plus, il
aimait ça ? « Ce sont des jalousies,
regrette Djokovic. Il y en a dans tous les
boulots. » « Nous sommes une famille
un peu chaude », rigole Dijana. On se
demande même s’il n’existerait pas un
chromosome serbe de la déconne.
Entre les Djokovic et le duo rock’n’roll
mère et fille Jankovic, les farces et
attrapes ne sont jamais bien loin.
Depuis qu’il a battu Nadal en quarts de
finale à Miami cette année, qu’il a
gagné ensuite ce premier Masters
Series ; depuis qu’il a refroidi pour la
première fois Federer – qui plus est en
finale et en lui chipant deux tie-breaks
à Montréal –, Novak se sent « plus crédible. »
Si dans la famille Djokovic, vous
demandez celui qui doute, vous pouvez toujours piocher. Sûre de son effet,
la maman présente le petit dernier.
Voici Djordje et ses douze ans.
« Demandez-lui s’il veut devenir meilleur que son frère », conseille-t-elle.
On demande. « Meilleur que mon
frère ? Évidemment que je peux le
faire. » Tu quoque Djordje ?
De son plus jeune frangin, Novak dit :
« Il est plus fort que moi au même âge.
Et il est encore plus blagueur. Peut-être
que je suis juste là pour vous préparer à
l’arrivée d’un autre Djokovic. Récemment, dans le vestiaire d’un tournoi,
j’avais scotché une pancarte sur la
porte : “ Faites gaffe les gars, le train
de la famille Djokovic va repasser ! ” »
Marian Vajda, bouille de Droopy,
coache Novak-le-phénomène depuis
plus d’un an. Le Slovaque se souvient
encore du premier contact avec la
« Djoko family. » C’était à RolandGarros, il y a trois ans. « Novak venait
de battre à l’arraché Horna sur le court
no 16 et, là, je vois son père et sa mère
fondre sur moi en s’exclamant : “ C’est
sûr, il sera numéro 1 ! ” Je m’étais dit
qu’avec de tels parents ça pourrait
devenir difficile pour ce gosse. J’ai mis
du temps à comprendre qu’en fait lui et
ses parents tiraient tous dans le même
sens. »
L’éclosion de « Nole » doit autant au
talent d’un seul qu’au sacrifice de tous.
Entre Novak et Djordje, il y a Marko. Lui
aussi n’a pas besoin de se raser pour
faire des rêves de grande carrière. Il
s’entraîne à Valence, en Espagne, dans
le club où passa Marat Safin. En juillet
dernier, à quinze ans, il a disputé son
premier match professionnel au tournoi d’Umag. C’était un double avec
son grand frère. Aïe ! ils l’ont perdu.
Résumons. Né en 1987 à Belgrade,
Novak Djokovic est facétieux, ambitieux et cocooné par les siens. Ça ne
fait pas de vous un numéro 3 mondial.
Pour en arriver là, le garçon a combiné
ses dons avec des décisions. Chaque
fois qu’il s’est senti plafonné, il n’a pas
fui le problème. Le jour où il comprend
que la malformation de sa cloison
nasale lui nuit trop, il accepte une opération chirurgicale à Milan. C’était il y a
deux ans. Vous respirez sans y penser,
lui ne pensait qu’à respirer. « Pendant
dix-huit ans, j’ai respiré comme un
poisson, la bouche ouverte. J’avais des
crises parfois. Je n’ai jamais eu peur de
mourir, mais il m’est arrivé de me sentir partir. » C’est aujourd’hui réglé.
Quand il juge qu’il ne peut plus se
contenter de partager un coach avec
Ljubicic, il quitte Ricardo Piatti. Lorsqu’il comprend que sa gamme offensive bat de l’aile, il recrute Mark Woodforde (ancien numéro 1 mondial de
double). Et s’il trouve que son endurance laisse à désirer, il embauche Salvador Sosa, un gourou de la préparation physique. Voici comment naît
« Djokovite », l’enfant qui grandit
vite. L’enfant qui voulait devenir roi.
Personnage facétieux, le jeune prodige serbe détonne dans un
circuit policé. Décomplexé par ses récents résultats, le
numéro 3 mondial affiche une froide détermination, celle de
devenir le meilleur joueur mondial.
PORTRAIT
DJOKOMIC
16
BASKET TOURNOI DE PARIS HOMMES
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FRANCE - RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : 76-72
Une base pour avancer
Au complet pour la première fois de la préparation, la France a gagné. Mais le chemin est encore long.
CE MATCH RECELAIT sa guirlande
d’espoirs. En mal de certitudes, de
repères collectifs, de vie commune,
l’équipe de France, pour la première
fois de la saison, présentait sa phalange pleine et entière en ordre de
marche. Tout à la fois un soulagement,
un bonheur, pas loin d’être un luxe
pour une équipe française tant malmenée tout l’été. Mais, à quinze jours de
l’Euro (3-16 septembre), cela était surtout devenu une nécessité. Car les
Bleus ont un besoin impérieux de travailler, de creuser cet indispensable sillon collectif.
Hier, en alignant « pour la première
fois le cinq souhaité depuis le début de
la préparation » (dixit Bergeaud),
l’équipe de France s’est lancée dans un
drôle défi. Car le temps est compté,
comme les séances de travail maigrelettes désormais, avec quatre matches
expérimentaux à venir (Russie, Slovénie deux fois et Espagne), avant le
grand saut, le 3 septembre face à la
Pologne. Et en l’état du projet présenté
hier soir, la grande France est en
construction et le chantier a du retard.
insuffisamment nettoyé (8 rebonds
offensifs tchèques à la pause). Il faudra
attendre la pause pour retrouver des
Bleus plus concernés, plus agressifs.
« Je dirais presque que, malheureusement on gagne ce match. C’est bien
aussi de perdre des matches comme ça
quand on n’est pas complètement
dans l’engagement » , notait Bergeaud.
FRANCE
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Une parenthèse
défensive
Défensivement, d’abord, là ou naissent l’intensité, le rythme, la course,
autant de choses qui doivent porter les
Bleus en attaque, l’équipe de France
n’y est pas. En tout cas, pas tout le
temps. Hier, portée par une douce
euphorie liée sans doute au retour de
Boris Diaw, l’équipe de France a
d’abord chercher à briller en attaque,
avant de poser son maillage défensif.
« On a pris le match à l’envers. On est
rentré pour courir et tirer. Mais le basket européen est un jeu gagnant qui
nécessite un contrôle du rythme » ,
expliquait Claude Bergeaud. Résultat,
la défense extérieure a parfois manqué
d’agressivité, l’aide intérieure a parfois flotté et le rebond défensif était
PARIS. – À son affaire et même crâne dans certaines scènes
de défense, Joseph Gomis n’a pas, non plus, hésité à
attaquer le cercle avec gourmandise. (Photo Jean-Marc Pochat)
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Gomis
20 15 4/7 1/3 6/6 0-2 2
Jeanneau
7 - - - - 0-1 1
Sangare
- - - - - - Diawara
14 7 2/4 1/3 2/4 0-1 Parker
33 20 7/12 4/5 2/3 0-5 7
Ferchaud
12 2 1/2 0/1 - 0-1 F. Piétrus
27 11 4/6 3/5 0/2 1-1 Giffa
3 - - - - 0-2 1
Diaw
36 7 2/6 1/2 2/4 1-6 9
Turiaf
24 7 1/6 - 5/6 2-1 Weis
16 7 2/5 - 3/5 1-0 Kirksay
8 0 0/2 0/1 - 0-2 TOTAL
200 76 23/50 10/20 20/30 5-25 20
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Vrubl
3 0 0/2 - - 1-0 Benes
17 5 2/4 1/3 - 0-1 Whitfield
21 2 1/3 0/2 - 1-1 3
Kraus
6 3 1/3 1/2 - 1-1 Welsch
39 21 4/11 1/3 12/12 0-5 7
Sokolopsky
25 13 6/8 1/3 - 0-5 3
Barton
7 9 2/4 1/3 4/4 - 1
Necas
11 0 0/2 - - - Benda
29 11 5/9 0/1 1/1 1-7 2
Houska
22 3 1/4 - 1/2 3-1 1
Starsota
14 2 1/5 - 0/2 1-1 2
Pospisil
6 3 1/2 1/1 - 1-0 TOTAL
200 72 24/57 6/18 18/21 9-27 19
76-72 (24-20 ; 10-17 ; 21-19 ; 21-16)
Ecarts.- FRA : +10 (37e) ; RTC : +6 (16e)
Spect. : 4200; Arb. : Lamonica (ITA), Bulto (ESP), Lopez
(POR)
Une attaque
en construction
Hier, le jeu offensif tricolore a souvent
toussoté et cette tempête de milieu de
quatrième quart-temps, soufflée par le
trio Diawara, Pietrus et Parker, qui
clouait les Tchèques en cale sur un
15-2 (72-62, 37e), était finalement un
joli plaisir fugace. Car les Français sont
clairement en recherche et ils s’en sont
souvent remis au talent de Tony Parker
(20 pts, 7 passes, 29 d’évaluation).
Débarrassé de son petit bobo à la cheville, le petit Prince du Texas monte
nettement en rythme et en régime
depuis deux soirs et c’est assurément
la bonne info du moment. D’autant
que son association avec Gomis promet de jolies fleurs quand tout sera
calé. Hier, les duettistes se sont parfois
égarés mais ils furent aussi très présents et déterminants dans le succès.
D’autant plus que les pivots, Weis et
Turiaf, n’étaient pas vraiment dans les
meilleures dispositions. Bref, l’œuvre
est incomplète, le jeu français un peu
saccadé. « Et il n’y a plus de temps à
perdre » , prévenait Claude Bergeaud,
qui avait un avis mitigé sur la production de Boris Diaw. Utilisé souvent en
poste trois, associé à Florent Pietrus,
l’ailier de Phoenix a utilisé sa taille
pour poster en bas et éclairer le jeu.
Déjà, le garçon a du volume (7 pts, 6
rbds, 9 passes), à défaut d’automatismes huilés et d’un physique sans
faille. « C’est intéressant, mais on a vu
ce qui peut arriver quand on manque
76
72
« Il faut être dur »
JOSEPH GOMIS, à son avantage hier, épouse la
philosophie défensive malgré son gabarit.
Par la taille, il est le dernier dans
l’ordredécroissant : 1,80 m. Mais
à l’évaluation, hier soir, il était le
deuxième (17) des Bleus derrière
Parker(29), avec quison association dans la traction arrière porte
beaucoup de ferments d’avenir
selon Claude Bergeaud. Joseph
Gomis, agressif (5 fautes provoquées) et batailleur, n’a pas laissé sa part aux chiens dans ce duel
franco-tchèque qu’il revint
gagner sur la ligne des lancers à
23 secondes du dernier gong. Le
meneur de Valladolid hier soir,
fut en soute et pourtant servit
show.
« COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU
cette soirée à plusieurs visages ?
– On a haussé le niveau en deuxième
mi-temps. On a fait beaucoup
d’erreurs en première. Après, on a su
gagner le match défensivement. C’est
bien de gagner des matches de cette
façon. On apprend par rapport à nos
erreurs. Et à partir de là, on travaille…
– Êtes-vous habitué, dans le
Championnat espagnol, à jouer
autant de situations défensives
avec un tel désavantage athlétique ?
– C’est différent, bien sûr. Mais il faut
s’adapter. On vient en équipe de
France parce que l’on a des qualités.
J’ai des qualités, mais il faut accepter
de fraîcheur. Il a perdu des balles de
minime » , notait Claude Bergeaud.
Cet après-midi, pour clore le tournoi de
Paris, la France affronte la Russie.
Ensuite, Claude Bergeaud dévoilera
son canevas final, ses douze bestiaires.
Michel Morandais semble déjà hors
course. Reste un joueur à écarter, à
priori entre Sacha Giffa et Pape
Badiane. Mais hier soir, le sélectionneur ne s’interdisait rien. « On va réfléchir à tout. Entre le poste 1, le poste 4,
le poste 5, on peut faire un choix » ,
disait-il…
DAVID LORIOT
RUSSIE : Holden (7), Kirilenko (18), Samoylenko (1), Monya (8), Savrasenko (11) ; puis Morgunov (2), Khryapa (7), Pashoutin (2), Ponkrashov (2), Shabalkin (7), Fridzon (10).
PORTUGAL : Jordao (4), Da Silva (10),
Andrade (7), Evora (2), Santos (10) ; puis Minhava (2), Gomez (4), Cunha (11), Coelho (5),
Cimao (3).
LYMPHATIQUES vendredi en première
période contre les Tchèques avant de frapper
fort (26-2) dans le troisième quart pour plier
l’affaire, les Russes avaient décidé de se simplifier l’existence hier, face au Portugal. Au repos
donc, les choses étaient claires (48-28) : grosse
intensité défensive, Andrei Kirilenko en majesté à l’autre extrémité du terrain (27 d’évaluation ; 18 pts dont 12 lancers sur 12, 6 interceptions, 6 fautes provoquées en 17 minutes…), le
Portugal n’avait pas les moyens de résister à ce
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES
genre d’arguments. Les hommes de David Blatt
maintinrent l’étau un quart-temps de plus et
laissèrent ensuite filer (80-58). À l’évidence, les
Bleus auront cet après-midi un bel obstacle
sous le nez avec la phalange de David Blatt.
– J. -L. T.
VENDREDI : République tchèque - Russie, 80-83 ;
France - Portugal, 86-64. HIER : Russie - Portugal,
80-58 ; France - République tchèque, X–X.
AUJOURD’HUI : France - Russie (15 heures, Sport +) ;
Portugal - République tchèque (17 h 30).
TOURNOI D’AIX-LES-BAINS FEMMES FRANCE - RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : 61-70
Des trous d’air...
AIX-LES-BAINS –
FRANCE - RÉPUBLIQUE
TCHÈQUE : 61-70
(18-22 ; 8-18 ; 25-15 ;
10-15)
de notre correspondant
FRANCE. – Le Dréan (2), Lawson (11),
Sauret Gillespie (11), Bertal (6), Dijon (6)
puis Lepron (2), Dumerc (6), Robert,
Reghaïssia (3), Badé (4), N’Dongue ,
Yacoubou (10). Ent : J. Commères
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE. – Vesela (5),
Vecerova (11), Machova (3), Kulichova
(10), Viteckova (12) puis Hejdova, Uhrova,
Borecka (3), Mokrosova (4), Elhotova (4),
Sujanova (8), Svobodova (10). Ent : J.
Bobrovsky.
BATEAUX
JACKY COMMÈRES se doutait en arrivant à
Aix-les-Bains qu’il ne possédait pas encore les
armes pour rivaliser avec les meilleures équipes
continentales.Hier, malgré les apports de Lawson
et Badé en lieu et place de Beikes et Gomis, les
Tchèques, championnes d’Europe en titre, ont
rappelé au patron des Bleues le chemin qui lui
reste à parcourir jusqu’à Chieti, où les Tricolores
entameront leur Euro le 24 septembre face à la
Grèce : « Avec cette défaite, nous ciblons ce vers
quoi nous devons tendre. »
Face à des Tchèques homogènes et plus efficaces
dans le secteur intérieur (64 % de réussite à la mitemps et six joueuses à 100 % dans ce secteur),
les Françaises sont restées trop brouillonnes dans
l’exercice. Un 16-0 orchestré en début de seconde
période sous l’impulsion de Svobodova et Sujanova scellait le sort de la rencontre. Les cadres, Lawson et Sauret Gillespie entre autres, avaient beau
sonner le réveil à l’entame du troisième quart, la
France restait à distance et surtout à portée d’un
panier assassin de Mokrosova.
JEAN-LUC BOURGEOIS
VENDREDI : Russie - République tchèque, 77-70 ; France Lituanie, 74-51. HIER : Lituanie - Russie, 51-107 ; France République tchèque, 61-70. AUJOURD’HUI : France - Russie (15 heures) ; République tchèque - Lituanie (17 h 30).
ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES (amical)
Un bon galop d’essai
ALLEMAGNE - FRANCE : 3-2
Vainqueurs 5-0 (!) des Australiens, les Français continuent à préparer l’Euro.
5-0 ! Le score final, franchement inhabituel au volley, situe bien le côté
hybride de la victoire remportée hier soir
par les Français sur l’Australie. La rencontre était un peu plus qu’un match
d’entraînement, mais dans une salle
Pierre-Charpy qui n’accueillait pas le
grand public, ne relevait assurément
pas d’un vrai retour à la compétition. Les
Bleus sont encore en pleine préparation,
avec pour but le Championnat d’Europe
en Russie (6-16 septembre).
Les Australiens s’entraînant également
pour leur propre Championnat continental, les deux coaches s’étaient
entendus pour disputer, quoi qu’il
arrive, cinq sets, qui furent donc tous
remportés sans sourciller par la France
(25-20, 25-23, 25-22, 25-20, 15-7). « Ce
sont des rencontres où il faut surtout
donner du temps de jeu à tout le monde,
précise Philippe Blain, l’entraîneur des
Français. Demain (aujourd’hui), on fera
la même chose. Ce fut un bon petit
match avec de bonnes choses, surtout
dans les phases défensives. Il y a aussi
eu une relativement bonne qualité de
service. Et, avec Loïc Le Marrec, offensivement, cela a de mieux en mieux fonctionné. Mais on sent que les joueurs ont
des états de forme complètement différents, que tous n’encaissent pas le travail de la même manière. » Un travail
qui fut particulièrement poussé, physiquement comme dans le jeu, au cours du
stage que les Bleus viennent d’achever à
Montpellier. Et qui n’a pas laissé le
groupe indemne. Victime d’une entorse
à la cheville vendredi, Bojidar Slavev
était ainsi absent hier, tout comme
Gérald Hardy-Dessources qui souffre
d’un tendon. Quant à Frantz Granvorka,
blessé de plus longue date, il reprendra
l’entraînement avec son club (Plaisance), avant de rejoindre l’équipe de
France le 24 août. Hier, c’est le Parisien
Ludovic Castard qui l’a suppléé après
avoir intégré le groupe des présélectionnés à Montpellier. Un Castard dont la
prestation a plu à Blain et qui devra se
tenir prêt au cas où.
Pas de soucis en revanche au poste de
libero où Jean-François Exiga et le revenant Hubert Henno se disputent une
seule place. Ce qui ne trouble pas le
joueur de Cannes. « Je n’ai pas du tout
pris l’arrivée d’Hubert comme une
remise en cause, déclare ainsi Exiga. J’ai
déjà participé à deux phases finales de
Ligue mondiale, dont une médaille
d’argent, à un Championnat du monde
et, maintenant, j’aimerais bien aussi
disputer un Championnat d’Europe, et
je vais me battre pour gagner ma place,
c’est tout. J’ai prouvé que je pouvais
jouer au niveau international, il n’y a
vraiment aucun problème. Que ce soit
Hubert Henno ou quelqu’un d’autre,
moi, je joue mon jeu, je travaille de la
même façon, ça ne me dérange pas. Son
retour peut même être bénéfique pour
moi. Et avec mon côté naturel, en criant,
en bondissant, je vais tout faire pour
apporter de l’énergie à l’équipe. » En
commençant aujourd’hui, à 16 heures,
avec le deuxième match amical contre
l’Australie, toujours à Paris.
ERWAN HIGUINEN
Encore dommage…
LE REVERS DE JEUDI (1-3), concédé dans des
circonstances particulières après les forfaits de
Victoria Ravva (cheville), Anna Rybaczewski
(abdominaux) et Sandra Kociniewski (cuisse)
n’avaient pas trop alarmé Yan Fang, séduit par la
combativité de ses filles, la qualité de leur défense.
Celui de Hambourg, hier (2-3, 25–20, 19–25,
25–16, 18–25, 18–16), face à ce même adversaire,
aurait même tendance à le rassurer. « Parce que
l’on a trois balles de match, justifie le technicien
chinois. Parce que, surtout, l’état d’esprit est vraiment bon et que l’on a tout essayé. Les Allemandes
avaient quand même laissé deux de leurs meilleures joueuses au repos. Mais il y a quand même
des enseignements à tirer. »
Et d’abord que cette équipe de France, à un mois
du Championnat d’Europe en Belgique et au
Luxembourg (20-30 septembre) commence à trouver son rythme. À prendre confiance. Mais aussi
que l’absence de joueuses capables de faire basculer un match reste fortement préjudiciable. « Oui,
il nous manque un leader, confie Yan Fang. Une
fille qui aurait pu concrétiser les occasions. » Les
deux équipes se retrouveront une troisième et dernière fois aujourd’hui (17 h 30). Toujours sans
Rybaczewski, Kociniewski et Ravva. Mais avec
toujours la même motivation… – P. P.
SOLITAIRE DU « FIGARO »
Fondateur : Jacques GODDET
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S.N.C. L’EQUIPE
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La dernière étape vers Les Sables-d’Olonne démarre aujourd’hui, pour une arrivée prévue mardi.
LA COROGNE – (ESP)
de notre envoyé spécial
ADIOS « pimientos de padron » et
« jamon de bellota "»! Il est temps de
redevenir solitaire et de reprendre la
mer. La dernière étape de la Solitaire
du Figaro, 355 milles entre La Corogne
et les Sables-d’Olonne, démarre
aujourd’hui à 15 heures et la traversée
devrait être rapide.
« On prévoit une arrivée pour mardi,
en fin de matinée ou en début d’aprèsmidi, disait, hier, Jacques Caraës, le
directeur de course, avant un affinement des données, aujourd’hui. Le
départ sera donné avec un vent relativement faible, autour de dix nœuds,
qui fraîchira vers les 20 nœuds une fois
un peu au large, avec des rafales jusqu’à 40 nœuds lundi soir. On pourrait
rentrer sur les Sables-d’Olonne avec
30 nœuds de vent de nord-ouest, donc
sans système de houle dans le chenal.
Il n’y aura qu’une seule bouée à virer, à
Port-Bourgenay. Cette Solitaire va
peut-être se jouer-là, dans le louvoyage sur les cinq derniers milles. »
Les conditions éreintantes de l’étape
Brest - La Corogne ne se renouvelleront donc pas, en principe. « Je pense
que ce ne sera pas une étape très physique, ajoute Jacques Caraës. Au bon
plein, on peut confier le bateau au
pilote automatique. Les marins vont
trouver plus de bonheur à la faire car il
y a pas mal de fatigue dans les
pattes. »
Directeur de l’épreuve pour la première fois, Caraës assume pleinement
les tourments vécus par les skippers
dans l’étape précédente : « Ce n’était
pas les jeux du cirque. C’était raisonné
parce qu’il y avait toute possibilité de
décrocher. Certains skippers sont revenus me voir pour me dire : " Je t’ai
pourri, je t’en ai voulu énormément,
mais j’ai compris ensuite exactement
pourquoi tu nous as envoyés là et je
suis très fier de l’avoir fait. Le prochain
système dépressionnaire, je l’attaquerai avec beaucoup plus de sérénité. "
La Solitaire avait peut-être besoin
d’une étape comme cela pour rappeler
ce qu’est la mer. Nous avons des gens
préparés. On ne pourrait pas faire la
même chose avec d’autres séries. Si la
nôtre n’y va pas, personne n’ira dans la
brise. »
Le concours
du plus cool
Reste donc cette dernière étape à boucler avant de connaître le nom du vainqueur 2007. Sans négliger les chances
d’un Gildas Mahé (Le Comptoir-Immobilier) ou d’un Fred Duthil (Distinxion),
il se trouve vraisemblablement dans le
trio de tête : Michel Desjoyeaux (Foncia), leader au général, Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues-Télécom), à
9’13’’ ou Nicolas Troussel (Financo), à
14’26’’.
Des trois, c’était à qui serait le plus
cool, hier matin. Assis à l’entrée de son
cockpit, Desjoyeaux envoyait des emails et disait : « Je ne vais pas me
prendre la tête. Ce n’est pas à moi de
me mettre la pression. En plus, sur ces
allures-là, je suis assez rapide. Neuf
minutes d’avance, c’est minuscule,
mais ça ne me traumatise pas outre
mesure. »
Amarré à sa droite, Douguet, arrivé en
vainqueur à La Corogne, s’affairait à
ranger son spi bleu dans sa housse
avant de confier : « 9’13’’, c’est forcément jouable. Il faudra que je sois
lucide et percutant au départ. Je ne me
gênerai pas si je peux brûler la politesse aux deux autres. Mais j’aborde
cette étape sans pression, vraiment. Je
suis l’invité surprise, entre deux vainqueurs de l’épreuve. Je suis bien audelà de l’objectif que je m’étais fixé
pour ma deuxième Solitaire, faire un
podium d’étape et finir dans les dix
premiers. Une place sur le podium
final, ce serait déjà parfait. »
PAGE 16
Troussel enfin, qui, s’il était un animal
en peluche, serait un koala, était
l’incarnation même de ses mots : « Je
suis décontracté. Pas du tout stressé.
14’26’’ de retard, c’est très peu. La
deuxième place n’est pas très loin non
plus. J’ai surtout envie de rester sur le
podium. Mais comme peu de gens ont
gagné cette course deux fois de suite,
ça ne serait pas mal non plus de le
faire. » On reparlera peut-être de tout
cela mardi, à la bouée de Port-Bourgenay…
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
4e étape
ÉE
ARRIV
Les Sables-d’Olonne
Arrivée :
mardi 21 août
Étape 4 355 milles
Départ :
aujourd’hui,
15 heures
La Corogne
E S P A G N E
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
CLASSEMENTS
CLASSEMENT GÉNÉRAL AVANT LA DERNIÈRE ÉTAPE (après jury) : 1. Desjoyeaux
(Foncia), en 211 h 18’52’’ ; 2. Douguet
(E. Leclerc - Bouygues-Télécom), à 9’13’’ ;
3. Troussel (Financo), à 14’26’’ ; 4. Mahé (Le
Comptoir-Immobilier), à 45’ ; 5. Duthil (Distinxion), à 1 h 8’23’’ ; 6. Rouxel (Défi-Mousquetaires), à 1 h 41’44’’ ; 7. Drouglazet (Luisina),
à 1 h 58’15’’ ; 8. Grégoire (Banque-Populaire),
à 2 h 13’1’’ ; 9. Morvan (Cercle-Vert), à
2 h 28’38’’ ; 10. Biarnes (Côtes-d’Armor), à
2 h 58’54’’ ; etc.
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
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Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce,
2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10
MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie,
460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie,
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Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
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MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
VOILE OLYMPIQUE : DU BON À
QINGDAO. – Alors que la « flotte »
faisait relâche, hier, lors de la
préolympique de Qingdao, voici Un
premier point des classements dans
des conditions de vent « musclées» :
les Français Rohart-Rambaud
occupaient la première place en
Star. En planche la championne
olympique Faustine Merret était
deuxième, derrière la Britannique
Shaw et devant la Chinoise Jian.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire
no 1207I82523 ISSN 0153-1069
LU
Tirage du samedi 18 août 2007 : 668 934 exemplaires
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Kirilenko à la baguette
Bleu
Rouge
VOLLEY
Jaune
Bleu
Jaune
plus à risque que d’autres. C’est un système de bonus-malus
qui nous a été très défavorable. »
Il s’est montré en revanche beaucoup plus offensif vis-à-vis
de la FIBA (Fédération internationale). « Elle va devoir penser que, si elle encaisse toutes les royalties des droits télés et
du marketing, elle doit aussi s’interroger de façon très transparente sur ce que tout cela coûte au producteur du spectacle, a analysé Yvan Mainini. Et le producteur, ce sont les
équipes nationales. Sinon, elle connaîtra (avec les fédérations) le même type de problématiques qu’elle a connu avec
les clubs il y a des années. Je ne suis pas le seul à le
dire. »– J-L T.
Noir
Noir
Ronny TURIAF : « On ne peut pas gagner tous les matches de vingt points. Il
faut donner crédit à la République tchèque, c’est une équipe qui joue très dur,
solide intérieur, qui a aussi une présence à l’extérieur par le shoot à trois points,
des gars éprouvés, rompus à l’Euroligue. Donc, je crois qu’on a su se remobiliser, se
remettre dans le tempo par rapport à notre défense, à l’attaque aussi. Je pense que
c’est un résultat positif. »
Yakhouba DIAWARA : « On n’a pas débuté le match comme d’habitude. Un
relâchement ? Ou parce que c’était les Tchèques ? Je ne sais pas ce qui s’est passé
mais après, en tout cas, on a su faire le nécessaire. Moi, oui, je me sentais bien. On
a gagné au moment où il le fallait, dans le quatrième quart, après avoir peiné les
trois premiers, c’est clair. Mais, au Championnat d’Europe, ce sera comme ça
aussi : ces matches que tu dois gagner, où tu peines un peu mais qu’à la fin, tu
enlèves. Si on passe à plus dix, c’est bien que l’équipe se soit réveillée. On essaye
de se trouver et je crois qu’on va s’améliorer de jour en jour. Faut juste continuer à
bosser. » – J.-L. T.
RUSSIE - PORTUGAL : 80-58
RUSSIE - PORTUGAL : 80-58
(22-14 ; 26-14 ; 21-15 ; 11-15)
JEAN-LUC THOMAS
ILS ONT DIT
Allô, FIBA, bobo…
SOULAGÉ, comme son staff technique, par l’heureuse
conclusion du dossier Boris Diaw, le président de la FFBB,
Yvan Mainini a voulu faire la part des choses en tirant la
leçon de cet épisode. Plutôt complaisant avec les franchises
américaines concernées « qui investissent des sommes
considérables sur des joueurs de grand talent », il a souligné
la part inhérente aux « écarts économiques terribles qui
existent entre les baskets européen et américain » et
l’aspect purement ponctuel du dossier : « Jusqu’à présent,
l’assurance de Boris Diaw, c’était zéro franc, zéro centime.
(…) On a vu Nowitzki, Garbajosa, dans le même cas que
Boris : dès qu’il y a un élément de fragilité, on les considère
de faire ce que je ne sais pas bien faire
en fait. Cela ne me dérange pas. Je joue
en poste deux, je défends sur des
meneurs, mais on change beaucoup.
On a un système de jeu où, défensivement, surtout en deuxième mi-temps,
on a changé beaucoup, donc il faut que
tous les joueurs soient prêts à défendre
sur des gars plus grands. Mais vraiment, ça ne me gêne pas. Il faut être
dur, avec l’aide de mes coéquipiers évidemment, car je ne pourrais pas
défendre sur un homme de deux
mètres. Mais c’est à cinq qu’on défend,
comme on a gagné à cinq. Y a pas de
problème par rapport à ça.
– Vous avez aussi saisi offensivement tout ce que le match
vous a donné…
– J’ai essayé d’être plus agressif en
deuxième mi-temps. Je n’étais pas
content de la façon dont jouait
l’équipe, ni de mon jeu. J’ai essayé de
hausser le niveau comme l’équipe a su
le faire elle-même. Cela a bien réussi.
C’était un match difficile, on n’est pas
à cent pour cent, mais sur la bonne
voie.
– Votre association avec Parker ?
– Une bonne association. On est là
pour donner du rythme. Défensivement, quand Tony est fatigué, je peux
prendre le meneur et ça, ça use. À partir de là, on va bosser, se connaître un
peu mieux et cela va aller… »
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME CYCLASSICS DE HAMBOURG
Ciolek arrive lancé
Le sprinteur de T-Mobile, qui a cueilli hier sa 3e étape sur « son » Tour, rêve de s’imposer aujourd’hui sur la classique allemande.
HANOVRE – (ALL)
staff en début de l’année, raconte
l’intéressé. Rolf Aldag m’a dit : “Voilà
les courses où l’on veut que tu sois performant.” Il s’agissait de petites
courses telles que le Tour de BasseSaxe ou le Tour de Rhénanie-Palatinat. » Seule faveur, il avait obtenu de
pouvoir disputer Milan - San Remo
(27e, à 1’ de Freire), « pour le plaisir
parce que c’est la classique qui me fait
le plus rêver » mais aussi « pour
apprendre », comme aime à le répéter
celui qui adore décortiquer tous ses
sprints avec ses coéquipiers.
de notre envoyé spécial
LE DÉCALAGE était flagrant, hier à
Hanovre, à l’arrivée du Tour d’Allemagne. Pendant que le Maillot Jaune
Jens Voigt se voyait chercher des poux
dans la tête par la troupe médiatique,
Gerald Ciolek paradait sur le podium,
plébiscité pour sa troisième victoire
d’étape par un public toujours prêt à
s’emballer et qui le voit déjà poursuivre sa série de victoires aujourd’hui
à la Classique de Hambourg.
Né à la gloire un soir de 2005, lorsqu’il
devint à dix-huit ans champion d’Allemagne au nez de Förster et à la barbe
de Zabel, le coureur de Cologne fait
partie, à bientôt vingt et un ans (il les
aura dans un mois), de ces nouvelles
figures sur lesquelles compte le
cyclisme d’outre-Rhin pour sortir au
plus vite de sa crise. « Il nous faudra
quelques succès pour montrer à tous
les jeunes que c’est possible de gagner
proprement », avertissait il y a
quelques jours son coéquipier Linus
Gerdemann, autre héros désigné.
Dans ce contexte, la venue en début
d’année de Ciolek, sprinteur patenté
débauché chez Wiesenhof (Continental Pro), apparaissait comme une
bénédiction pour T-Mobile, dont les
meilleurs résultats de la saison 2006
avaient été signés… Jan Ullrich, Serhiy
Honchar et Matthias Kessler, tous trois
rattrapés depuis par les affaires de
dopage.
Mais pas évident d’assumer un tel statut à vingt ans, étoffé encore par un
titre de champion du monde Espoirs
acquis à Salzbourg en septembre dernier devant le Français Romain Feillu.
Cette saison, Ciolek le discret – qui
devrait être lancé sur un grand Tour
l’an prochain – a été scrupuleusement
protégé par la formation allemande.
« On a mis les choses au point avec le
« Je ne suis pas
le nouveau Zabel »
Son bilan comptable est éloquent :
vainqueur en Rhénanie-Palatinat, une
étape en Basse-Saxe et deux sur le
Tour d’Autriche. Après avoir fait ses
preuves sur le calendrier secondaire, il
se dit prêt à « monter de niveau »,
dans le droit-fil de ses trois succès
consécutifs sur le Tour d’Allemagne
(entrecoupés par le contre-la-montre
vendredi), capable de réaliser la passe
de quatre, cet après-midi à Hambourg,
face à une opposition il est vrai plus
sérieuse ? « Bien sûr, j’en rêve, mais je
ne crois pas être encore au niveau d’un
Boonen, estime-t-il. À vrai dire, je ne
crois pas avoir le niveau pour m’imposer cette année, ni l’an prochain. Ça
prendra plus de temps. Je n’ai que
HANOVRE. – Symbole de la relève du sprint allemand, Gerald Ciolek (20 ans) a battu hier Erik Zabel (37 ans), à droite, pour la 2e fois sur le
Tour d’Allemagne où il a remporté trois étapes. De quoi nourrir de sérieux espoirs pour Hambourg aujourd’hui.
(Photo Lars Kaletta).
« Mon Tour de France à moi »
JENS VOIGT a su faire abstraction du contexte pour profiter de son doublé.
de notre envoyé spécial
HOCKEY SUR GAZON
nats du monde ont un air de déjà-vu,
puisque, en finale Wang Chen retrouve,
comme en Indonésie, une autre Chinoise,
Zhu Lin. À Jakarta, la victoire était revenue
à la Hongkongaise. Chez les hommes, en
revanche, le Chinois Lin Dan, numéro 1
mondial et tenant du titre, s’est qualifié
pour la finale pour la troisième année
d’affilée. Il est opposé à l’Indonésien Sony
Dwi Kuncoro (9e). – D. C.
CHAMPIONNATS DU MONDE. (Kuala Lumpur, 13-19 août). – Demi-finales. Simple.
HOMMES : Lin Dan (CHN, 1er) - Bao Chundai (CHN, 4e), 21-12, 22-20 ; Sony Dwi Kuncoro (IDN,
9e) - Yu Chen (CHN, 6e), 18-21, 21-13, 21-15. FEMMES : Wang Chen (HKG, 6e) - Zhang Ning
(CHN, 1re), 21-11, 21-15 ; Zhu Lin (CHN, 5e) - Lan Lu (CHN, 7e), 21-10, 21-13.
LUTTE
FOOT US
LA GRÉCO EN STAGE. – L’équipe de
France de gréco-romaine est rentrée hier
soir à Paris. Un peu plus tôt dans la journée, Yannick Szczepaniak (120 kg) avait
battu un Kirghiz, avant de s’incliner contre
un Ukrainien et un Hongrois. Les cinq qualifiés pour le Mondial (17-23 septembre à
Bakou, Azerbaïdjan), Éric Buisson (60 kg),
Steeve Guenot (66 kg), Christophe
Guenot (74 kg), Mélonin Noumonvi
(84 kg) et Szczepaniak se retrouveront dès
lundi à l’INSEP pour un stage physique,
avant de partir, dimanche prochain, pour
deux semaines de stage à Minsk (Bélarus)
avec six autres nations.
GARDENT SUR SA LANCÉE. – Toujours en quête d’une place dans le roster
de Carolina, Philippe Gardent a réussi
deux « tacles » (blocage du porteur du
ballon) lors du deuxième match de préparation des Panthers, samedi à Philadelphie (27-10). Gardent (1,86 m, 108 kg),
qui a signé à vingt-huit ans un contrat de
deux ans, n’est pas encore sûr de faire partie des 53 joueurs qui disputerontla saison
NFL. Actuellement en stage avec un effectif de 86 joueurs, les Panthers réduiront le
groupe à 75 unités le 28 août puis à 53 le
1er septembre, après le quatrième et dernier match amical des Panthers.
GYMNASTIQUE
CHAMPIONNATS DES ÉTATS-UNIS. – David Durante s’est imposé à San Jose (Californie), à l’addition du concours préliminaire et de la finale. Remplaçant pour les Mondiaux à Aarhus, en octobre dernier, le jeune homme de vingt-sept ans, qui s’entraîne à
Colorado Springs depuis 2004 avec l’Ukrainien Vitali Marinich, est sacré champion des
États-Unis pour la première fois de sa carrière. À égalité de points dans le premier jour,
Alexander Artemev, tenant du titre, a rétrogradé à la 4e place.
RÉSULTATS. – HOMMES : 1. Durante, 179,30 pts (89,50 + 89,80) ; 2. Alvarez, 179,10 ; 3. Nakamori,
178,40 ; 4. Artemev, 178,05.
BOXE
SAKATA SE CONFIRME. – Selon
toute évidence, Brahim Asloum tentera de
détrônerle champion WBAdes mouche, le
Japonais Takefumi Sakata (27 ans, 31 victoires, dont 15 avant la limite, 1 nul,
4 défaites aux points), le 8 décembre prochain au Cannet-Côte d’Azur. Après sa
défaite aux points, deux juges à un, contre
le Panaméen Roberto Vasquez, en
décembre 2006 à Paris-Bercy, Sakata a
détrôné le champion WBA, l’invaincu
vénézuélien Lorenzo Parra, par abandon à
l’appel du troisième round, avant de
prendre sa revanche aux points sur Vasquez. Le promoteur Michel Acariès hésitait à opposer le Français à Sakata ou au
champion WBC, un autre Japonais, Daisuke Naito (32 ans, 31 victoires,
2 défaites), mais ce dernier a annoncé
qu’il défendra son titre contre son invaincu compatriote Daiki Kameda (18 ans,
PROTESTATION. – La course s’élance après une courte neutralisation de la part du peloton, qui proteste contre le long transfert
(380 km) entre l’arrivée de la veille et le départ du jour. La plupart
des équipes ont fait le voyage le matin et ont dû se lever tôt.
SORTIE VAINE. – Dès le km 5, cinq hommes sortent du paquet :
Drancourt (Btl), Niermann (Rab), Lloyd (Prl) et Totschnig (Elk). Le
groupe ne parvient pas à creuser l’écart, qui varie entre 2 et 3’
entre le km 20 et le km 80. Le peloton contrôle à distance, le
tempo étant assuré par CSC et T-Mobile. L’avance des hommes
de tête se réduit comme peau de chagrin : 1’35’’ lors du 1er passage sur la ligne, 1’10’’ au 2e passage, 33’’ au 3e passage (à
17 kilomètres). Ils sont repris à l’entame du dernier tour.
ZABEL DÉPASSÉ. – Les équipes Crédit Agricole (pour Renshaw) et Lampre (pour Napolitano) viennent se placer en tête du
peloton, avant d’être prolongées par Milram et T-Mobile. Aux
300 mètres, Zabel (Mrm) semble bien parti mais il est dépassé sur
sa droite par Ciolek (Tmo), dont le coup de reins ne laisse aucune
chance à son aîné. Il empoche sa troisième étape en quatre jours.
Consolation pour Zabel : sa deuxième place lui permet de remporter le classement par points. Voigt (CSC), arrivé tranquillement dans le peloton, remporte l’épreuve pour la deuxième
année d’affilée. – J. Ba.
10 victoires, dont 8 avant la limite, frère de
l’ex-champion WBA des mi-mouche Koki
Kameda), le 11 octobre à Tokyo. Grande
vedette auprès du public féminin, Daiki
chante une chanson sur le ring et joue du
piano après ses combats !
SEBIRE BATTU. – Dans un duel
d’invaincus, Christophe Sebire (22 ans, 11
victoires, dont 7 avant la limite) a été battu aux points (93-96, 93-96, 91-98) par
l’Italien Salvatore Annunziata (24 ans,
désormais 10 victoires, dont 2 avant la
limite, 1 nul), qui défendait un titre international des super-welters, vendredi à
San Mango d’Aquino (Italie). Avançant en
se protégeant bien, le Rouennais semblait
mériter la victoire. Au neuvièmeround, il a
eu un point de pénalité, pour tête en
avant, de la part de l’arbitre, italien
comme les trois juges.
TOUR D’ALLEMAGNE (P.T., 10-18 août). – 9e et dernière étape,
Einbeck-Hanovre : 1. Ciolek (ALL, T-Mobile), les 143 km en
3 h 16’55’’ ; 2. Zabel (ALL, Milram) ; 3. Renshaw (AUS, Crédit Agricole) ; 4. Haedo (ARG, CSC) ; 5. Napolitano (ITA, Lampre) ; 6. Pollack (ALL, Team Wiesenhof Felt) ; 7. Förster (ALL, Gerolsteiner) ;
8. Mondory (AG2R-Prévoyance) ; 9. Weissinger (ALL, Team Volksbank) ; 10. Da Cruz (Française des Jeux) ; … 46. Moinard
(Cofidis), t.m.t. – 155 classés.
Classement final : 1. Voigt (ALL, CSC), 30 h 57’21’’ ; 2. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’57’’ ; 3. D. Lopez (ESP, Caisse
d’Epargne), à 2’10’’ ; 4. Bertagnolli (ITA, Liquigas), à 3’5’’ ; 5.
Gesink (HOL, Rabobank), à 3’15’’ ; 6. Ch. Sörensen (DAN, Csc), à
4’6’’ ; 7. Monfort (BEL, Cofidis), à 5’22’’ ; 8. Ten Dam (HOL, Unibet.com), à 5’26’’ ; 9. Larsson (SUE, Uni), à 6’8’’ ; 10. Rebellin
(ITA, Gerolsteiner), à 6’16’’ ; 11. Moinard (Cof), à 6’23’’ ; 12.
Scholz (ALL, Gst), à 6’24’’ ; 13. Bruseghin (ITA, Lampre), à 6’35’’ ;
14. Gerdemann (ALL, Tmo), à 6’50’’ ; … 20. Julich (USA, Csc), à
7’55’’ ; 24. Hincapie (USA, Dsc), à 8’23’’ ; 36. Drancourt (Bouygues-Télécom), à 10’36’’ ; 39. Dupont (AG2R-Prévoyance), à
12’6’’ ; 102. Ciolek (ALL, Tmo), à 35’49’’.
PRO TOUR (au 18 août) : 1. Di Luca (ITA, Liquigas), 207 ; 2.
Contador (ESP, Discovery Channel), 191 ; 3. Valverde (ESP, Caisse
d’Épargne), 190 ; 4. Evans (AUS, Predictor-Lotto), 174 ; 5. Rebellin
(ITA, Gerolsteiner), 161 ; … 10. Moreau (AG2R-Prévoyance),
88 ; 16. Voigt (ALL, CSC), 78.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
Frédéric
Soyez, le
capitaine
français, joue
dans le relevé
Championnat
d’Espagne.
L’équipe de
France
compte sur
lui à
Manchester.
(Photo Frederic J.
Brown/AFP)
AUJOURD’HUI. – À Manchester (Angleterre), Championnat d’Europe. Groupe B : Espagne-Irlande (15 heures, heure française) ;
France - Pays-Bas (17 heures) [Allemagne, Angleterre, Belgique et République tchèque dans le groupe A]. MARDI : FranceEspagne ; Pays-Bas - Irlande. MERCREDI : France-Irlande ; Pays-Bas - Espagne. VENDREDI : matches de classement et demifinales. DIMANCHE : matches de classement et finales.
L’équipe de France : Branquart, C. Musgens, Gouedard Comte, Genestet, Thamin, C. Verrier, F. Verrier (Saint-Germain-en-Laye) ;
Becuwe, Schambert (Lille) ; M. Durchon, Gourdin, Jansen, Jansen, Scheefer, Wilson (Montrouge) ; Jean-Jean (Lyon) ; N. Musgens
(Krefeld, ALL) ; Soyez (Campo de Madrid).
BASEBALL
TOUS SPORTS
LES BLEUS À LA PEINE. – L’équipe de France s’est inclinée face à la Chine (1-5) lors
de la première journée du tournoi préolympique de Pékin. Dans la nuit de vendredi à
samedi, les joueurs de Jeff Zeilstra ont mené jusqu’à la cinquième manche, portés par les
lancers du Toulousain Maxime Leblanc, avant de craquer devant la puissance des lanceurs chinois. Les Bleus ont ainsi encaissé deux points dans la deuxième manche, avant
que Mathieu Brelle Andrade, MVP de la finale du Championnat de France, ne perde trois
points supplémentaires. Avant d’affronter le Japon, la nuit dernière, puis la République
tchèque, Jeff Zeilstra semblait néanmoins satisfait du sérieux affiché à l’occasion, mais
insistait sur le travail à fournir, à la frappe notamment, dans la perspective du Championnat d’Europe (7-16 septembre), objectif véritable de la jeune troupe.
UNIVERSIADES : BELLE RÉCOLTE POUR LE JUDO FRANÇAIS. – Les 24es Universiades d’été se sont terminées hier à Bangkok par les finales de basket et de volley-ball.
Les derniers champions de ces jeux ont été les Lituaniens en basket, vainqueurs des
Serbes (85-66), et les Turcs en volley face aux Canadiens 3-1. La Chine et la Russie sortent
grands vainqueurs avec respectivement 87 médailles et 32 titres, et 92 médailles et
28 titres. Première nation européenne, l’Allemagne se classe septième avec 25 médailles
dont 11 d’or. La France pointe à la 27e place sur 67 ne ramenant de Bangkok qu’un seul
titre et 14 médailles. Les judokas à eux seuls en ont glané six dont celle d’or obtenue par
Emmanuelle Payet en – 63 kg. Si les judokas se classent ainsi dans le quatuor de tête
derrière le Japon, la Corée et la Chine, aucun athlète tricolore ne s’est distingué et c’est
malheureusement une nouveauté.
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
(slalom)
Les Bleus en état de marche
Les Bleus commencent l’Euro aujourd’hui à Manchester avec la possibilité d’aller rafler
un inespéré billet olympique.
(*) Les Français disputeront l’Euro B début septembre en
Lituanie,où les deux, voire les trois premières places, permettront de se qualifier pour un des trois tournois préolympiques.
RÉSULTATS
TOUR DE BURGOS (2.1, ESP, 14-18 août). – 5e et dernière étape, Ona-Burgos : 1. Kiryenka (BLR, Tinkoff), les 156,87 km en 3 h 39’42’’ (moy. : 43,15 km/h) ; 2. F. Perez (ESP, Caisse
d’Épargne), à 2’’ ; 3. Garzelli (ITA, Acqua e Sapone), à 11’’ ; 4. Nardello (ITA, LPR.), à 13’’ ; 5.
Olmo (ESP, Andalucia-Cajasur), m.t. ; … 23. Soler (COL, Barloworld), à 28’’ ; 51. Rinero (Saunier Duval), m.t. – 108 classés.
Classement final : 1. Soler (COL, Barloworld), 14 h 31’37’’ ; 2. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne),
à 2’’ ; 3. Castano (ESP, Karpin), à 30’’; 4. Moreno (ESP, Relax-Gam), à 47’’ ; 5. J.A. Gomez (ESP,
Saunier Duval), à 47’’ ; … 29. Rinero (Sdv), à 8’26’’.
ROUTE DE FRANCE FÉMININE (2.1, 11-18 août). – Classement final : 1. Neben (USA,
équipe nationale), en 22 h 49’29’’ ; 2. Bubnenkova (RUS, Fenixs-HPB), à 1’4’’ ; 3. Salvetat
(équipe de France), à 1’34’’; 4. Jaunatre (Vienne Futuroscope), à 2’13’’. – 56 classées.
Étapes remportées par : Bubnenkova (RUS, Fenixs-HPB), 4 étapes ; D. L. Rasmussen (DAN,
Menikini-Selle Italia), 2 étapes ; Gilmore (AUS, Selle Italia) ; Neben (USA, équipe nationale) ; Seehafer (USA, éq. nat).
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS D’EUROPE
Rêve de hold-up
À L’INSTAR de toutes les disciplines olympiques, le
hockey sur gazon a entamé sa grande distribution de
sésames pour le rendez-vous pékinois. Les Championnats d’Europe, qui se disputent jusqu’à
dimanche prochain à Manchester, en délivreront aux
trois premiers. Les autres devront remporter l’un des
trois tournois mondiaux de qualification olympique,
au printemps 2008. Cinquième lors des deux derniers
rendez-vous continentaux, l’équipe de France masculine (*) rêve bien entendu d’être parmi les heureux
élus et de revenir ainsi aux Jeux pour la première fois
depuis 1972, mais l’espoir est mince. L’échéance
mancunienne arrive sans doute un peu trop tôt.
« Nous avons planifié notre préparation physique sur
quinze mois avec comme objectif final le tournoi
préolympique, confie l’entraîneur, Bertrand Reynaud. Manchester intervient donc au milieu de notre
préparation, ce qui sous-entend que nous ne seront
pas encore à 100 % de notre forme optimale. Ces
Championnats représentent une étape. L’objectif est
avant tout de conserver notre rang de cinquième
nation. Évidemment, nous conservons aussi l’espoir
d’être dans les trois premiers. Mais il faut rester réaliste, les meilleures équipes du monde sont là. »
Pour accéder au dernier carré, les Bleus devront veiller à éviter les septième et huitième places synonymes de relégation et auront à sortir dans les deux
premiers d’un groupe pour le moins corsé : dès
aujourd’hui l’Espagne, championne d’Europe en
titre, puis, mardi, les Pays-Bas, vice-champions olympiques et favoris pour l’or au même titre que l’Allemagne, double championne du monde, dans l’autre
groupe.
Pour se préparer, la France, quinzième nation mondiale, a affronté de très gros calibres comme la Corée
du Sud, le Canada, les Néerlandais ou encore les
Espagnols avec à la clé des défaites, certes, mais surtout beaucoup d’enseignements. « Se confronter à
ces équipes est le seul moyen de réaliser et de comprendre les ingrédients du haut niveau, explique Reynaud. Et l’état d’esprit du groupe est excellent. »
CHAVANEL ET VOECKLER À VERGT. – Sylvain Chavanel et Thomas
Voeckler seront aujourd’hui les principales têtes d’affiche du Critérium de
Vergt, en Dordogne, à partir de 15 h 30. Stéphane Goubert, Nicolas Jalabert,
Stéphane Augé et Alexandre Botcharov seront également de la partie. – A. R.
À PÉKIN, l’été prochain, lors des JO,
l’équipe de France de slalom de canoëkayak jouera gros : deux titres à défendre
(ceux de Tony Estanguet en C 1 et de
Benoît Peschier en K 1). Aussi, comme à
son habitude, le staff des Bleus a mis en
place un plan de bataille méticuleux pour
arriver aux Jeux dans les meilleures conditions. Au-delà de l’enjeu sportif, ce premier test event, qui s’est déroulé cette
semaine dans le bassin olympique, a servi
de répétition générale logistique.
L’équipe de France a pris ses quartiers
dans un hôtel d’État aux abords du site, à
Shunyi, à une grosse heure de la place
Tian’anmen.
Ces « préolympiques » ont aussi permis
de tester l’adaptation du matériel et des
organismes aux conditions estivales pékinoises. « La chaleur, le décalage horaire.
Ç’a été un peu dur de trouver ses
marques », reconnaît Julien Billaut, vainqueur en C 1.
NATATION
GOLF
PENSO « PRÊT À REPRENDRE »
MANAUDOU. – Dans une interview à
paraître aujourd’hui dans le Journal du
dimanche, Paolo Penso, qui entraînait
Laure Manaudou à Turin avant que celleci ne soit virée le 6 août par le club de
LaPresse, se dit « prêt à la reprendre à certaines conditions ». Après avoir fustigé le
comportement de la championne olympique à l’Open de Paris, le technicien italien détaille lesdites conditions : « Qu’elle
s’entraîne sérieusement, ne pense plus
seulement à aller passer ses week-ends
avec Luca Marin, et que son manager et
son père ne s’ingèrent pas. » Penso ajoute
que « l’entourage de Laure est très présent » et que « c’est un problème ». Pour
lui, seulement « deux personnes au
monde sont capables d’emmener Manaudou à Pékin dans les meilleures conditions : Philippe Lucas et Paolo Penso. Mais
je ne pense pas qu’elle voudra retourner
avec Lucas et elle ne pourra sans doute
pas revenir avec moi. » Ces déclarations
interviennent moins d’une semaine avant
le retour de vacances de la triple championne du monde, qui doit décider si elle
attaque la saison olympique à Ambérieuen-Bugey avec son frère comme entraîneur ou si elle privilégie une autre solution, en France ou en Italie.
WYNDHAM CHAMPIONSHIP (USA, Caroline du Nord, Greensboro, Forest Oaks Country
club, circuit américain hommes,
3 702 525 , 16-19 août). – Deuxième tour
(par 144) : 1. Overton (USA), 132 (65 + 67),
Huston (USA), 132 (66 + 66) et Marino
(USA), 132 (65 + 67).
SAUT À SKIS
CHAMPIONNAT D’EUROPE (GAL, Llanelli,
Machynys Peninsula Golf Course, circuit européen femmes, 518 175 , 16-19 août). –
Troisième tour (par 216) : 1. Simpson
(ANG), 209 (72 + 67 + 70), Mills (AUS), 209
(70 + 68 + 71) et Hudson (ANG), 209
(70 + 65 + 74) ; … 5. Nocera, 212
(70 + 68 + 74) ; 8. Lagoutte-Clément, 213
(7 3 + 70 + 7 0) ; 2 5 . G i q ue l , 2 1 8
( 7 5 + 7 1 + 7 2 ) ; 3 5 . K re u t z , 2 2 0
(74 + 70 + 76) ; 49. Jail, 223
(77 + 70 + 76) et David-Mila, 223
(78 + 6 7 + 78) ; 55 . Arricau , 2 2 4
(75 + 7 2 + 77) ; 64. A uf f re t, 2 2 6
(77 + 70 + 79).
COUPE DU MONDE D’ÉTÉ À EINSIEDELN (4e étape). – L’Autrichien Morgenstern, champion olympique en titre, a
remporté l’épreuve après une superbe
remontée lors du deuxième saut, hier en
Suisse (248,3 pts). Dans le carré de tête,
on retrouve le Polonais Malysz, vainqueur
de la Coupe du monde 2007 (244,6), le
Slovaque Damjan (244,5) et le Suisse
Ammann,champion du monde (244,1). Le
Français Lazzaroni se classe 25e (217,1),
Descombe Sevoie , lui, n’a pu se qualifier
pour le second saut. Prochain rendez-vous
à Zakopane (POL) les 24 et 25 août.
Le staff tricolore a enfin négocié avec les
officiels chinois les plages disponibles
pour naviguer sur le bassin de Shunyi.
« Au total, avec ces test events, les deux
stages que nous effectuerons en Chine en
octobre 2007 puis en avril 2008, et les
plages d’entraînement pré-Jeux, nous
naviguerons 62 jours sur le bassin olympique », expliquait Christophe Prigent, le
directeur des équipes de France. – U. V.
MASTERS DE SCANDINAVIE (SUE,
Stockholm, Arlandastad Golf Course, circuit
européen hommes, 1 600 000 , 16-19
août). – Troisième tour (par 210) : 1. Kaymer (ALL), 203 (67 + 68 + 68) et Kingston
(AFS), 203 (68 + 68 + 67) ; 3. Broadhurst
(ANG), 206 (69 + 73 + 64), Dougherty
(ANG), 206 (68 + 69 + 69) et Ilonen (FIN),
206 (67 + 72 + 67) ; 6. Cévaër, 207
(69 + 69 + 69) ; … 10. Gonnet, 208
(67 + 70 + 71).
OPEN DU CANADA (Edmonton, Royal
Mayfair Golf Club, circuit américain femmes,
1 666 290 , 16-19 août). – Deuxième tour
(par 144) : 1. Ahn Shi-hyun (CDS), 134
(67 + 67) et Inkster (USA), 134 (68 + 66) ;
3. Hall (USA), 135 (68 + 67), Ochoa (MEX),
135 (70 + 65) et Diaz (USA), 135 (65 + 70) ;
6. Webb (AUS), 136 (72 + 64) ; 7. Creamer
(USA), 137 (68 + 69) ; … 24. Icher, 141
(69 + 72). N’ont pas passé le cut : 78.
Meunier-Lebouc, 146 (75 + 71) ; 115. Wie
(USA), 149 (75 + 74).
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
WANG CHEN CONFIRME. – Après
avoir éliminé la Française Hongyan Pi en
quarts de finale des Championnats du
monde à Kuala Lumpur, la Hongkongaise
Wang Chen s’est payé le luxe de sortir en
demi-finale la numéro 1 mondiale Zhang
Ning par un sévère 21-11, 21-15. Ce n’est
pas la première fois qu’elle corrige la
joueuse chinoise. En effet, en mai dernier,
à l’Open d’Indonésie elle l’avait battue en
quarts de finale. D’ailleurs, ces Champion-
En triple exemplaire
Bleu
Rouge
BADMINTON
Après, il sera temps de prendre du
repos et profiter de ma famille. Sauf si
on m’appelle pour les Mondiaux de
Stuttgart, là, j’irai sans hésitation.
– Vous venez de prolonger votre
contrat avec CSC de deux ans. À
trente-cinq ans, vous ne sentez
pas le poids des ans ?
– Ces deux prochaines années, je ferai
comme j’ai toujours fait : je donnerai
tout. Je ne sais pas si je pourrai être
aussi performant. Mais je pense être
capable de gagner comme je l’ai fait
ici. Je peux aussi aider les jeunes à progresser. Sinon, je pourrai vendre des
livres (il vient de publier un livre déjà
vendu à 6 000 exemplaires). Je rêve
d’avoir une librairie, mais je ne sais pas
si ça suffira à nourrir ma famille. »
– J. Ba.
CLASSEMENTS
Jaune
Bleu
Jaune
tiques. Mais pendant toute l’épreuve,
les supporters nous ont beaucoup soutenu. Encore aujourd’hui (hier) à
Hanovre, il y avait une foule
incroyable. Le public est toujours là, le
cyclisme est toujours vivant.
– L’an dernier, votre victoire
avait précédé un mois de folie.
Que nous réservez-vous cette
fois ?
– Ma victoire a été un peu plus difficile
cette année. Je n’étais pas en aussi
bonne condition. Et j’avais la pression
pour défendre mon titre. J’ignore comment je serai dans les semaines à venir.
Demain (aujourd’hui) je serai à Hambourg, une course que j’apprécie
même si, à chaque fois, j’y ai été malchanceux. Puis je serai à Plouay, au
Tour de Pologne, au Tour de Hesse.
LE FILM DE L’ÉTAPE
AUJOURD’HUI. – Cyclassics de Hambourg (229,1 km). Départ à 11 h 10. Arrivée prévue
vers 16 h 30.
Principaux engagés. – RABOBANK (HOL) : Dekker, Van Bon ; Flecha, Freire (ESP).
MILRAM (ALL) : Zabel. LIQUIGAS (ITA) : Bertagnolli, Di Luca, Pozzato ; Fischer (BRE).
QUICK STEP (BEL) : Bettini, Visconti (ITA) ; Boonen. AG2R PRÉVOYANCE (FRA) : Elmiger
(SUI) ; Gerrans (AUS) ; Krivtsov (UKR) ; Mangel, Mondory ; Nocentini (ITA) ; Rousseau ; Usov (BLR). SAUNIER DUVAL (ESP) : Millar (GBR) ; Ricco (ITA). GEROLSTEINER
(ALL) : Haussler, Wegmann ; Rebellin (ITA). CRÉDIT AGRICOLE (FRA) : Bodrogi (HON) ;
Bonnet ; Dean (NZL) ; Furlan (ITA) ; Hinault ; Hushovd (NOR) ; Talabardon ; Renshaw (AUS). LAMPRE (ITA) : Bennati, Ballan, Napolitano. CSC (DAN) : Voigt (ALL) ; Breschel ; Haedo (ARG). T-MOBILE (ALL) : Burghardt, Ciolek ; Eisel (AUT). EUSKALTEL (ESP) :
Verdugo. DISCOVERY CHANNEL (USA) : Beppu (JAP) ; Davis (AUS) ; Devolder (BEL) ;
Gusev (RUS) ; Hincapie. BOUYGUES TELECOM (FRA) : Champion, Claude ; Clerc
(SUI) ; Florencio (ESP) ; Gène, Haddou, Martias ; Pütsep (EST). COFIDIS (FRA) :
Augé ; Duque (COL) ; Elijzen (HOL) ; Farrar (USA) ; Höj (DAN) ; Minard ; Nuyens,
Scheirlinckx. CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) : V. Efimkin (RUS) ; Lopez Garcia. FRANÇAISE
DES JEUX (FRA) : Da Cruz ; Gilbert (BEL) ; Guesdon ; McLeod (AFS) ; Monnerais,
Roy ; Veikkanen (FIN). PREDICTOR-LOTTO (BEL) : McEwen (AUS) ; Hoste, Van Avermaet. UNIBET.com (SUE) : Cooke (AUS) ; Hunt (GBR). WIESENHOF (ALL) : Wesemann,
Pollack. SKIL-SHIMANO (HOL) : Bacquet, De Roo ; Tjallingi.
Noir
Noir
« VOUS ÊTES DÉSORMAIS le seul
coureur à avoir remporté deux
fois le Tour d’Allemagne…
– Je suis d’autant plus content que
c’était un de mes objectifs de ma saison. Gagner cette épreuve est fantastique pour un Allemand. C’est un peu
mon Tour de France à moi. Maintenant, je suis candidat à une victoire sur
le Tour ! (Il rigole.) Plus sérieusement,
trois semaines c’est trop long pour
moi.
– Peut-on savourer un tel succès
dans le contexte actuel ?
– Les temps sont durs pour le vélo
allemand. Après le Tour de France,
toutes les nouvelles affaires, j’avais
peur que les gens ne soient très cri-
JOSÉ BARROSO
PROGRAMME
TOUR D’ALLEMAGNE
HANOVRE –
vingt ans… » Cinquième l’an dernier,
le blond râblé a pourtant déjà prouvé
qu’il était un sprinteur de taille à passer les petites difficultés du parcours
hambourgeois, telle que la rampe du
Waseberg. Ce qui lui vaut d’être souvent comparé à Erik Zabel. « En plus de
bien passer les bosses, ils ont le même
caractère, ils sont tous les deux un peu
réservés et pas du genre à crier sur tous
les toits : “celle-là, elle est pour moi”,
observe Jan Schaffrath, ancien coéquipier de Zabel et aujourd’hui directeur
sportif de Ciolek chez T-Mobile.
Comme Erik, Gerald est à la fois très
concentré et très relax en course. Ce
qui est rare chez les jeunes coureurs. »
Zabel avait d’ailleurs adoubé son
cadet l’an dernier (« il a le potentiel
pour remporter le classement par
points du Tour de France »). Cette
année, il a transformé l’hommage verbal en acte. Isolé dans l’emballage
final de la troisième étape, dimanche
dernier, le maître avait avoué avoir pris
la roue de l’élève pour s’imposer sur le
fil. « Je ne suis pas le nouveau Zabel,
même si c’est toujours agréable d’être
comparé à un des plus grands coureurs, répond Ciolek. Mais moi je suis
Gerald Ciolek, et je serai à Hambourg
pour apprendre. » Et s’il avait appris
plus vite que prévu ?
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MOTO MOTOGP – GP DE RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
SURF
Stoner met la pression
LACANAU PRO
Le leader a signé sa troisième pole de suite. Rossi, marqué par son affaire avec le fisc, s’est contenté du 6e temps.
Les
Français
éliminés
BRNO –
LACANAU –
de notre envoyé spécial
LE RESSORT EST-IL CASSÉ ? Valentino Rossi ne fut que l’ombre de lui-même
durant les deux journées d’essais du
Grand Prix de République tchèque. Un
fantôme dans le paddock comme sur la
piste où il eut toutes les peines du monde
à limiter la casse pour se qualifier finalement en 6e position sur la grille de départ
MotoGP. Un handicap qui n’aurait rien
eu d’insurmontable en d’autres temps
pour le septuple champion du monde,
coutumier de fantastiques chevauchées
victorieuses qui participèrent à
construire sa légende. Mais en sera-t-il
encore capable aujourd’hui, sur les
vingt-deux tours de course à Brno ?
Empêtré dans une sale affaire de fraude
fiscale en Italie, Rossi semble sérieusement accuser le coup et son rendement
sur la piste s’en ressent. À l’entendre, le
Championnat 2007 semble plié face à
l’implacable domination de Casey Stoner, qui signa, hier, sa troisième pole de
rang sans avoir eu l’air de forcer son
talent. Mais curieusement, le pilote
Ducati se montra très prudent sur ses
chances de succès, aujourd’hui. À ceux
qui lui rappelaient que Loris Capirossi
avait offert la victoire à la marque italienne, ici même l’an dernier, Stoner fit
cette drôle de mise en garde : « Loris
s’est imposé à Brno l’année passée mais
souvenez-vous qu’il avait aussi triomphé
à Jerez en 2006 et que, cette saison, on y
a rencontré beaucoup de soucis. J’estime
qu’il est encore trop tôt pour parler du
titre mondial. Mon seul objectif, pour
l’instant, est de gagner d’autres
courses. »
Quoi qu’en dise Casey Stoner, ce douzième rendez-vous de la saison pourrait
bien en être le tournant. Le jeune Australien possède déjà 44 points d’avance sur
Rossi, son poursuivant immédiat au
Championnat. Il a remporté six des onze
Grands Prix déjà disputés et le duo qu’il
forme avec la Desmosedici semble
aujourd’hui intouchable. Comme le
disait Rossi en arrivant à Brno, la seule
personne qui peut battre Stoner, cette
saison, c’est… l’Australien lui-même :
seule une mauvaise chute ou des incidents mécaniques à répétition pourraient entraver sa marche triomphale
vers sa première couronne mondiale, la
première aussi pour Ducati dans la classe
phare. L’an dernier, Brno avait marqué le
début de la superbe remontée de Rossi
au Championnat, avant que celui-ci
n’échoue finalement de peu pour le titre.
BRNO. – Très en forme au guidon de sa Ducati, Stoner
pourrait donner au Championnat 2007 un tour décisif
en cas de victoire. (Photo Petr Josek/Reuters)
de notre envoyé spécial
GRILLES DE DÉPART
MOTOGP. 1re ligne : Stoner (AUS, Ducati), 1’56’’884 (moy. : 166,411 km/h) ; Hayden (USA, Honda), 1’57’’164 ; Pedrosa (ESP, Honda), 1’57’’179. 2e l. : Hopkins (USA, Suzuki), 1’57’’567 ; De
Puniet (Kawasaki), 1’57’’599 ; Rossi (ITA, Yamaha), 1’57’’640. 3e l. : Capirossi (ITA, Ducati),
1’57’’665 ; Vermeulen (AUS, Suzuki), 1’57’’699 ; Edwards (USA, Yamaha), 1’57’’702. 4el. : Guintoli (Yamaha), 1’57’’732 ; Nakano (JAP, Honda), 1’57’’969 ; Checa (ESP, Honda), 1’58’’143.5e l. :
Barros (BRE, Ducati), 1’58’’204 ; Elias (ESP, Honda), 1’58’’264 ; Tamada (JAP, Yamaha),
1’58’’399. 6e l. : West (AUS, Kawasaki), 1’59’’386 ; Ku. Roberts (USA, KR 212 V), 1’59’’446 ; Silva
(ESP, Ducati), 1’59’’721.
Championnat 2007 (après 11 GP) : 1. Stoner, 221 pts ; 2. Rossi, 177 ; 3. Pedrosa, 155 ; 4. Vermeulen et Melandri, 113 ;… 10. Hayden, 73 ; 12. De Puniet, 50 ; 18. Guintoli, 21.
250 cm3. 1re ligne : Lorenzo (ESP, Aprilia), 2’1’’368 ; Debon (ESP, Aprilia), 2’2’’026 ; Dovizioso
(ITA, Honda), 2’2’’036 ; De Angelis (SAN, Aprilia), 2’2’’148 ; 6e l. : Cluzel (Aprilia), 2’6’’005 (22e).
Championnat 2007 (après 10 GP) : 1. Lorenzo, 191 ; 2. De Angelis, 171 ; 3. Dovizioso, 166 ;…
24. Cluzel, 4.
125 cm3. 1re ligne : Talmacsi (HON, Aprilia), 2’6’’861 ; Faubel (ESP, Aprilia), 2’7’’402 ; Pasini
(ITA, Aprilia), 2’7’’429 ; Koyama (JAP, KTM), 2’8’’155 ;… 4e l. : Masbou (Honda), 2’9’’463
(15e) ; 5e l. : Di Meglio (Honda), 2’9’’734 (19e).
Championnat 2007 (après 10 GP) : 1. Talmacsi, 156 pts ; 2. Faubel, 154 ; 3. Koyama, 118 ; 18.
Di Meglio, 22 ; 21.Masbou, 13.
De Puniet confirme
Mais les circonstances étaient alors différentes, le champion italien avait
l’esprit libre ; il avait pu se concentrer à
fond sur son fantastique défi. Et son rival
pour le titre mondial, Nicky Hayden,
n’était pas du même calibre que Casey
Stoner. Cela n’avait pas empêché l’Italien de perdre le Championnat dans
l’ultime rendez-vous de la saison, à
Valence…
Il reste sept courses à Valentino Rossi
pour tenter d’inverser la vapeur. Un nouvel échec à Brno sonnerait sans doute le
glas de ses espoirs de reconquérir un titre
mondial qui lui échapperait pour la deuxième fois en deux saisons.
Chez les Bleus, en revanche, tout va bien,
du moins sur la piste car ni Sylvain Guintoli ni Randy De Puniet ne sont encore
fixés sur leur avenir respectif. Le meilleur
temps réalisé par Sylvain lors des essais
libres a marqué les esprits. Le pilote
Yamaha Tech 3 poursuivit, hier, sur sa
lancée en étant l’un des principaux animateurs de la séance qualificative où il
occupa un bon moment la pole provisoire
avant de signer le dixième temps, à
moins de une seconde de Casey Stoner.
Randy De Puniet confirma, avec le cinquième chrono, qu’il faisait aujourd’hui
partie de la nouvelle hiérarchie de la
MotoGP. Au moment où son avenir se
discute en coulisses, le pilote Kawasaki
sait qu’une belle performance,
aujourd’hui en course, emporterait certainement la décision en sa faveur.
12/18
Grand Prix de la Rép. tchèque
Circuit de Brno
5,403 km
2 110
3 145
5 240
3 105
5 250
2 105
2 100
2 110
2 105
6 260
2 100
2 95
3 165
2 105
4 175
3 120
PODIUM 2006
MotoGP
ssi (ITA, Ducati)
ssi (ITA, Honda)
sa (ESP, Honda)
6e vitesse 275 km/h
AUJOURD’HUI
250 cm3
Warm up
Warm-up
De 8 h 30 à 10 h 5
(125, 250 puis MotoG
Courses
À partir de 11 heures : 12
À partir de 12 h 15 : 25
À partir de 14 heures :
PIERRE-HENRI POTHERAT
125 cm3
ta (ESP, Aprilia)
allio (FIN, KTM)
si (HON, Honda)
1
2
3
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De Tokyo 1991 à Osaka 2007, découvrez à travers une série de cinq volets tout ce qui a
changé dans l’athlétisme mondial.
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DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
EN PISTE !
Bleu
Rouge
Dès demain
Jaune
Bleu
Jaune
MOTOCROSS : MÉTÉO TROUBLÉE EN IRLANDE. – En raison de violentes
averses, les séances qualificatives de la première journée du GP d’Irlande du
Nord n’ont duré que trente minutes. Les résultats n’ont donc qu’une
signification limitée. Cairoli a tiré le plus vite en signant la pole en MX 2 dès
son premier tour, Pourcel (5e), perdant toute chance en s’élançant un peu plus
tard. En MX 1, scénario identique : De Dycker signait la pole dès son premier
tour lancé devant les Suzuki de Strijbos et Ramon alors que Sebastien Pourcel
se hissait, en fin de séance, au 4e rang. – P.H.
Noir
Noir
ESSAIS 250 : ET DE SEPT POUR LORENZO ! – Champion du monde en titre et leader
actuel du Championnat 250, Jorge Lorenzo a obtenu sa septième pole de la saison devant son
compatriote Alex Debon et son principal rival pour le titre, l’Italien Andrea Dovizioso.
22e temps pour Jules Cluzel.
ESSAIS 125 : TALMACSI FRAPPE FORT. – Le public tchèque attendait l’enfant du pays,
Lukas Pesek (5e temps). Ce fut Gabor Talmacsi qui s’adjugea la pole en 125, devant l’Espagnol
Hector Faubel. 15e chrono pour Alexis Masbou et 19e temps pour Mike Di Meglio.
MOTO GP : ROBERTS AVEC DUCATI ? – Kenny Roberts, qui fait rouler ses motos avec
des moteurs Honda cette année, pourrait rejoindre le giron de Ducati, l’an prochain. L’équipe
de l’ancien triple champion du monde américain disposerait de deux machines rouges.
L’EFFET ZARCO. – La relève semble prête chez les Bleus avec Johann Zarco (16 ans),
vainqueurhier de sa deuxièmecourse et solide leader de la Red Bull Cup, disputée sur des KTM
125 en prologue de certains Grands Prix et véritable pépinière. Cyril Carillo se classe 3e.
Brn
BBr
rnno
no
zo (ESP, Aprilia)
oso (ITA, Honda)
ama (JAP KTM)
IL N’Y A PLUS de Français à
Lacanau. Les deux derniers en
lice, après les mésaventures
de Jérémy Florès, vendredi,
ont été éliminés hier. Michel
Bourez et Tim Boal avaient
pourtant bien démarré la journée malgré des séries très
compliquées, face à des surfeurs beaucoup plus expérimentés.
Dès 8 h 30, Michel Bourez
éclipsait l’Australien Dayyan
Neve et l’Espagnol Hodei Collazo. Le Tahitien, champion
d’Europe 2006, avait alors son
ticket en poche pour les 8es de
finale face au cador sud-africain Jordy Smith, troisième au
classement WQS.
Il a tenu la dragée haute jusqu’à une minute de la fin,
grâce notamment à une belle
vague conclue par un petit
tube.Mais Smith lui a soufflé
la victoire en s’arrachant lors
des ultimes secondes, à
grands coups de « reverse reentry », accrochant un 6,07
suffisant à son bonheur
(12,40-12,00).
Après avoir sur fé ave c
panache face à Greg Emslie et
Tiago Pires, Tim Boal est lui
aussi rentré dans le rang. Sur
un océan désespérément plat,
le surfeur d’Anglet s’est révélé
un peu trop juste contre un
autre Sud-africain, Daniel
Redman (11,67-9,83). « Je
suis vraiment déçu, confiait-il.
Passer toute la semaine à
batailler pour finir comme
cela, avec une élimination sur
des vagues aussi moyennes,
c’est un peu rageant. »
Ce tour a également vu tomber d’autres favoris comme le
Brésilien Neco Padaratz et le
Portugais Tiago Pires, lui aussi
victime d’une mer capricieuse. Quarts, demies et
finale sont au programme,
aujourd’hui, de la dernière
journée de compétition avant
d’entamer le rendez-vous
d’Hossegor, à partir de lundi.
– D. Mi.
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE D’ALLEMAGNE
SUR
www.lequipe.fr
Qui derrière Loeb ?
(10e manche du Championnat
du monde)
Le pilote Citroën se dirige vers une 6e victoire. Duval sera aujourd’hui son allié pour mettre la pression sur Grönholm.
Trois étapes totalisant 1 227,04 km
dont 356,27 km en 19 ES asphalte.
B EL G IQ UE
SU I SSE
A U T R IC HE
0 km 200
AUJOURD’HUI
3e étape :
Trèves-Trèves (243,56 km).
5 ES totalisant 62,81 km.
Départ ES 15 à 9 h 18, départ ES 19 à 13 h 52.
TRÈVES. – Sébastien Loeb ne pouvait pas faire mieux : ayant repris la tête du rallye dès la première spéciale, hier matin, il comptait, en fin
de journée, 37’’8 d’avance sur la Ford de Grönholm.
(Photo Pascal Huit/Presse Sports)
LE FILM DES SPÉCIALES
LE MANS SERIES – 1 000 KILOMÈTRES DE SPA
Hirvonen, 8’51’’6 ; 2. Duval, à 0’’3 ; 3. Loeb, à 0’’6 ;
4. Grönholm, à 0’’8 ; 5. Gardemeister, à 0’’9 ;
6. Kopecky, à 1’’6 … 8. P. Solberg, à 3’’2 ; 9.
Atkinson, à 4’’8 ; etc.
Hirvonen l’emporte, bien qu’il ait encore touché une
botte de paille. Duval conserve la 3e place au général pour 0’’2 seulement. Tête-à-queue d’Atkinson.
ES 12 – Bosenberg 2 (19 km) : 1. Atkinson,
10’27’’4 ; 2. Loeb, à 5’’1 ; 3. Duval, à 7’’8 ; 4. Hirvonen, à 8’’8 ; 5. Grönholm, à 9’’2 ; 6. P. Solberg et
Kopecky, à 11’’8 … 9. Gardemeister, à 13’’1 ; etc.
Meilleur temps d’Atkinson devant Loeb et Duval, qui
reprend un peu d’air au général.
ES 13 – Erzweiler 2 (16,51 km) : 1. Loeb,
9’45’’5 ; 2. Atkinson, à 2’’ ; 3. Gardemeister, à 3’’1 ;
4. Grönholm, à 4’’1 ; 5. P. Solberg, à 4’’2 ; 6. Hirvonen, à 4’’5 ; 7. Duval, à 5’’9 ; 8. Kopecky, à 7’’6 ;
etc.
Loeb porte son avance sur Grönholm à 35’’1. Hirvonen reprend la 3e place à Duval pour 0’’2 : comme
le matin, le Belge a tout d’un coup perdu une
seconde au kilomètre sur un tronçon de 5 kilomètres. Troisième de la spéciale, Gardemeister
passe 5e.
ES 14 – Arena Pänzerplatte 2 (30,54 km) : 1.
Atkinson, 17’49’’8 ; 2. Loeb, à 1’’9 ; 3. Duval, à
2’’2 ; 4. Grönholm, à 4’’6 ; 5. Hirvonen, à 7’’5 ; 6.
P. Solberg, à 8’’ ; 7. Kopecky, à 13’’9 ; 8. Gardemeister, à 16’’9 ; etc.
Meilleur temps, Atkinson réintègre le top 10 au
détriment de Wilson. Duval retrouve le podium derrière Loeb, solide leader, et Grönholm. Kopecky
reprend la 5e place à Gardemeister, qui a cassé sa
suspension avant droite.
Le grand huit des 908
Les deux Peugeot ont permis à Minassian et à Sarrazin de se livrer, hier,
à une formidable partie de pilotage sur le circuit de Spa-Francorchamps.
FRANCORCHAMPS – (BEL)
de notre envoyé spécial
EN VINGT MINUTES et quatre tours lancés, les
Peugeot 908 HDi déclenchèrent, en qualification,
une guerre éclair. Vainqueur, Nicolas Minassian,
après avoir battu de 0’’452 un Stéphane Sarrazin
dépité d’avoir été confronté à du sous-virage,
n’était taraudé que d’un bien léger regret : ne pas
être descendu sous une barrière des deux minutes
restant toute symbolique, puisque la refonte du
circuit dans sa dernière partie prive de référence
chronométrique.
« Quand j’ai passé la ligne à la fin de mon premier
tour qualif et que j’ai vu ce 2’00’’105 s’afficher sur
le tableau de bord, raconta peu après le pilote
marseillais, avec toujours des éclairs de plaisir
dans les yeux, je me suis dit que ça allait vite ! Sur
le coup, j’ai cru pouvoir améliorer mais j’étais un
peu chaud et j’ai commencé à surconduire.
Comme les pneus avaient déjà donné le meilleur
de leur jus, ça ne l’a pas fait. »
Sur le grand huit de Spa, de loin le plus impressionnant des grands tracés naturels restant au monde,
le spectacle des deux 908 HDi exploitées au maxi-
mum de leur potentiel fut bref mais intense. Surtout dans l’Eau-Rouge suivie de son fameux Raidillon, où elles passaient à fond. « Ouais…
poursuivait Minassian dans un souffle, je l’ai
fait… Il faut vraiment se sentir d’y aller, au mental
comme au physique. Avec l’énorme charge aérodynamique, le volant devient très dur. »
Odeur de bois brûlé
Talonnant aux environs de 265 km/h dans la compression, les 908 HDi dégageaient un panache de
poussière avant d’attaquer à pleine charge la
remontée, dans le feulement des plus de 700 chevaux de leur V 12 Diesel biturbo. « À cet endroit, la
planche du fond plat racle le sol, expliquait Bruno
Famin, directeur technique de Peugeot Sport.
Réglementairement, il n’y a pas de patins et les
pilotes nous disent qu’ils peuvent sentir l’odeur du
bois brûlé depuis le cockpit. »
Outre le Raidillon, Blanchimont fut aussi, en qualification, avalé à fond. « Ce n’est pas facile, facile,
mais quand même moins limite qu’à l’Eau-Rouge,
poursuivait Minassian dont le tour de pole fut
accompli à 209,936 km/h de moyenne. Au volant
d’une voiture aussi performante que la Peugeot,
ce circuit a vraiment beaucoup de charme. Il
monte, il descend, et des virages qui passent à plus
de 250 km/h, ça demande du courage ! Moi, je
trouve cela beau… »
Dans la perspective du retour à Spa de la F 1, qui
interviendra dans quatre semaines, toute tentative de comparaison des sensations de pilotage
qu’engendrent la reine des monoplaces et un prototype de pointe passe d’abord par leur différence
de poids. L’une est à 605 kilos, l’autre ne doit pas
descendre sous les 925. « Autant une monoplace
est vive en réaction, autant un proto, même si on
se régale, est logiquement un peu plus feignant »,
concluait sans déplaisir Minassian. Au volant, ni
lui ni Sarrazin ne l’avaient été, hier...
DIDIER BRAILLON
GRILLE DE DÉPART : 1. Minassian-Gené (ESP, Peugeot
908), 2’0’’105 ; 2. Sarrazin-Lamy (POR, Peugeot 908), à
0’’452 ; 3. Mücke-Charouz (ALL-RTC, Charouz Lola-Judd), à
4’’115 ; … 5. Collard-Boullion (Pescarolo-Judd), à 4’’701 ;
6. Cochet-Frei (SUI, Courage-AER), à 4’’731 ; … 8. GounonMoreau-Petrov (RUS, Courage-AER), à 5’’371 ; 8. TinseauPrimat (SUI, Pescarolo-Judd), à 5’’433 ; … 22. Ortelli-Ayari
(MCO, Saleen Oreca), à 14’’610 (1er GT 1) ; etc.
ATHLÉTISME
Kumatori, sweet home
Comme les Français, les Américains se sont préparés au Japon, à Kumatori. L’acclimatation n’a rien rogné de leur légendaire confiance.
KUMATORI – (JAP)
de notre envoyé spécial
LE BÂTIMENT se détache tout au bout de la
route, blanc sur son promontoire vert. La colline domine la petite ville de Kumatori
(47 000 habitants), à trente kilomètres de la
gare centrale d’Osaka. À l’entrée de l’université de santé et de sciences du sport (OUHS),
il faut encore passer le filtre des volontaires
japonais, montrer carte (de presse) blanche,
escalader un dernier escalier comme une
montée vers la forteresse. Un petit goût de
Cité interdite. Matin et soir, les athlètes américains s’offrent une trentaine de minutes de
car depuis leur hôtel de Rinku pour monter à
l’assaut de ce sommet et mettre la dernière
touche à leur préparation avant l’ouverture
des Championnats du monde, samedi prochain à Osaka. L’équipe américaine a choisi
le même mode d’acclimatation que les
Bleus : un camp d’entraînement à distance.
né de pylônes. Les échanges sur les courts de
tennis voisins résonnent d’une vie qui ne
s’est pas figée, les jeunes athlètes locaux
vaquent alentour comme si de rien n’était.
Les arrivées se succèdent depuis mercredi
jusqu’à aujourd’hui. Un ballet dicté par le
programme des épreuves (ceux qui débutent
le 25 août ont débarqué le premier jour, et
ainsi de suite). La première impression de
camp retranché ne résiste pas à la vue du plateau aux faux airs de centrale électrique, cer-
Pourtant, les mots de bienvenue, les « Go !
USA » ne manquent pas et des tentes ont été
dressées en surplomb du petit stade d’entraînement. Drôle de spectacle. Une cinquantaine de spectateurs devisent, se ventilent et
regardent les athlètes transpirer.
La chaleur. La question interpelle chacune
Des médailles
à en croquer
des cinq stars dépêchées exceptionnellement pour parler quelques minutes à la vingtaine de journalistes japonais présents. C’est
Media Day, today. La réponse tombe immanquablement : « A little hot… but it’s O.K. »
Même politesse exquise pour le pays hôte
– « I love Japan !», « On est comme à la maison… » –, ses habitants « amicaux, serviables, organisés », la nourriture « qu’on
adore » et la piste de l’OUHS qui ne paie pas
de mine avec sa pelouse fatiguée, sa cage de
lancer archaïque et son absence de tribune.
« C’est bien de pouvoir s’entraîner sur le
même revêtement que celui de la compéti-
tion, remarque pourtant Torri Edwards. Il me
semble très rapide. » Tout sourire donc, les
Américains.
Une vingtaine d’entre eux ont choisi la session de fin d’après-midi. Les kinés s’échinent
sous des tentes installées en bord de piste
pour détendre les muscles de chacun. Les
coureurs du 10 000 m tournent, Edwards travaille sa gestuelle à vitesse réduite, Allyson
Felix bosse ses départs et fait quelques rappels de vitesse sur 60 m. Comme Tyson Gay
qui, lui, a choisi la ligne droite opposée, la
plus éloignée des regards, pour tâter un peu
des starts et prolonger sa séance. Pas vrai-
Alerte sans limites
À ses côtés, les monstres de la discipline, Tyson
Gay, Wallace Spearmon, Usain Bolt, Jeremy Wariner. « C’était important d’être face à eux, de
prendre ses repères avant de les rencontrer à Osaka. Même si j’ai été déçu par mon chrono (20’’80),
j’ai appris pas mal de choses. » Tyson Gay achève
son demi-tour de piste une seconde avant le longiligne Martiniquais (19’’78). Certains auraient
pris une claque, pas lui : « Avec le froid, j’ai trouvé
ça assez fort, mais bon, je ne suis pas impressionné plus que ça. Ça m’a surtout donné envie d’aller
vite. S’ils vont vite, c’est que nous aussi nous pouvons le faire. »
Le modèle Collins
Le discours est résolument offensif. Avec calme,
de sa voix posée, Alerte affiche ses ambitions :
« Je crois au podium. Je suis en forme. Je n’ai pas
l’impression de forcer et je vais vite. Je ressens
une sensation de puissance et d’aisance. Et ressentir cela dans la durée, c’est nouveau pour moi.
Et puis, sur la ligne de départ, rien n’est joué. Ce
qui fait la beauté de notre sport, c’est son côté
imprévisible. Qui croyait en Kim Collins quand il
est devenu champion du monde du 100 m en
gé sur 100 m, 200 m et 4 × 100 m, devrait
descendre sur la piste six jours sur neuf (il
devrait être exempté des séries du relais). De
quoi exciter sa gourmandise à hauteur de
trois médailles d’or. Wallace Spearmon en
réclame deux ; Allyson Felix, la mine décidée
et l’œil qui frise, en désire quatre ; Lauryn
Williams, deux, et Torri Edwards, pourquoi
pas trois. Encore heureux qu’on n’ait vu que
les sprinteurs. À ce rythme, c’est sûr, la cote
du métal précieux n’a pas fini de grimper.
Avec les Américains, c’est toujours pareil : il
n’y a jamais assez de titres à distribuer.
JEAN-DENIS COQUARD
EN DIRECT DE WAKAYAMA
En l’absence de Ronald Pognon, blessé, David Alerte sera le porte-drapeau du sprint français à Osaka.
Un statut qu’il assume sans complexe et avec ambitions.
« J’ATTENDS CE MOMENT depuis très longtemps, toute la saison j’ai préparé cet objectif, j’ai
hâte de courir. » Les mots sont choisis, le débit est
lent, comme s’il voulait se persuader lui même de
l’imminence de l’événement qu’il attend depuis
des mois. À la veille de son départ pour Osaka,
assis dans les tribunes du stade Charléty, où il
s’est entraîné après les Championnats de France,
David Alerte n’a plus qu’une pensée en tête, les
séries du 200 m le 28 août. À 11 h 10, ce jour-là, la
piste d’Osaka rendra son verdict. Après une
année noire en 2006, marquée par les blessures
(déchirure de l’aponévrose plantaire) et des chronos en berne, le Martiniquais saura alors s’il peut
accrocher les ténors d’une discipline en état de
grâce cette saison (onze chronos en moins de
vingt secondes) : « Avec mon coach (Frédéric
Béret), on s’est fixé des objectifs ambitieux en
début de saison. Pour cela, il fallait que je me
frotte au haut niveau, c’est pour cela que nous
sommes allés à Lausanne. » Ce 10 juillet, dans le
froid du stade de la Pontaise, le jeune homme de
vingt-trois ans est confronté pour la première fois
de sa jeune carrière au plus haut niveau mondial.
ment venu en touriste, lui qui drague la
presse locale en clamant son amour des…
« magasins d’électronique ». « Je me sens
très bien, confirme-t-il aux micros avides.
Mon entraînement aujourd’hui était vraiment intéressant, ça allait assez vite… Tout
se passe bien. Il fait chaud, c’est vrai, mais
comme je m’entraîne souvent au Texas, où
c’est quasiment équivalent, j’y suis habitué.
Ces derniers jours sont toujours importants
pour garder la forme et peaufiner les derniers
détails techniques en vue de faire une course
parfaite. »
Ou plutôt plusieurs, puisque le garçon, enga-
2003 ? » Pas grand monde, effectivement. Sauf
que l’athlète de Saint-Kitts-et-Nevis arrivait à
Saint-Denis avec la septième meilleure performance de la saison (9’’99). Alerte, lui est dix-septième (à trois par pays).
En théorie, le podium ne paraît pas à portée de
pieds d’autant qu’Alerte souffre d’un déficit évident de vitesse (record personnel sur 100 m :
10’’27). Et pourtant, dans le camp français, on
croit en lui. « Bien sûr, si les Américains sont tous
à 19’’70, ce sera vraiment difficile. Mais en général, dans les grands Championnats, on est plus
proche des 20’’ (*), explique Eddy De Lépine,
second Français qualifié sur 200 m. Dans ce cas,
David pourra être là. Il est motivé, détendu, fluide
et, connaissant son tempérament de battant, je
pense qu’il est capable de le faire, ce podium. »
L’optimisme est aussi de rigueur chez le DTN,
Franck Chevallier : « Ses ambitions sont légitimes. Il est régulier cette année autour des
20’’30. Pour accrocher le podium, il lui faudra
battre le record de France (20’’16) et je pense qu’il
l’a dans les jambes. » Quant à la pression, David
Alerte l’évacue en un tournemain. Il vous regarde
David ALERTE
22 ans ; né le 18 septembre 1984
à La Trinité (Martinique).
1,92 m ; 83 kg.
JO : éliminé en séries (4 × 100 m,
2004).
CM : éliminé en séries (200 m, 2005).
CE : 3e (4 × 100 m, 2006) ; 7e (200 m,
2006).
CE Espoirs : 1er (200 m et 4 × 100 m,
2005).
Records. – 100 m : 10’’27 (2006 et
2007) ; 200 m : 20’’33 (2007).
fixement, affiche un sourire malicieux et répond
tout de go : « Je ne connais pas, c’est quoi ? » On
croirait entendre un Américain.
HUGO DELOM
(*) Au cours des quatre dernières éditions, les
victoires se sont jouées à 20’’04 en 2005 (Gatlin),
20’’30 en 2003 (Capel), 20’’04 en 2001 (Kenteris)
et 19’’90 en 1999 (Greene).
DIMANCHE 19 AOÛT 2007
Keita passera
un test
LE BATAILLON BLEU a enfin forci sur
le Kimiidera Stadium, hier, en fin
d’après-midi. Cette fois, la délégation
française comptait une trentaine de
membres, plus Daunay, la marathonienne venue en simple repérage au
Japon. Les arrivants récents, parmi lesquels Christine Arron et Eunice Barber,
ont privilégié la méthode douce (footing, étirements, gestuelle, etc.) pour
leur première séance en terre nipponne. Les demi-fondeurs avaient déjà
couru q ua ra nte m inu tes v ers
11 heures. Naman Keita, lui, a prolongé un peu ses exercices. Débarrassé de
ses douleurs abdominales – réglées,
semble-t-il, par l’ostéopathe grâce à
des manipulations du dos et du pubis,
cette semaine –, le médaillé de bronze
olympique sur 400 m haies avait
retrouvé le sourire. Il ne s’est cependant pas prononcé sur sa participation
ou non à son épreuve fétiche. Il doit
effectuer une séance spécifique mardi
ou mercredi avant de décider s’il se
contente du relais 4 × 400 m ou s’il
s’engage sur les haies basses. Seule
certitude s’il choisit la seconde solution : finies les dix-neuf foulées au
départ.
De son côté, Ladji Doucouré s’est
concentré sur un travail de gainage,
jambes et pointes tendues comme une
ballerine des haies. Les premiers arrivés ont varié les menus et les difficultés. Avec deux strappés : Marie Collonvillé, qui se ressent toujours d’une
douleur au coude droit au javelot, et
Leslie Djhone, qui souffre d’une fracture au métacarpe de la main droite.
Ça ne l’a pas empêché d’enquiller des
200 m plus que convaincants, avec Virginie Michanol comme lièvre de luxe.
Son sourire traduisait la même conviction que ses jambes. – J.-D. C.
UN MEETING EN APÉRO LE 23
AOÛT. – Le stade d’échauffement des
Mondiaux d’Osaka accueillera un
meeting de sprint jeudi, dans l’aprèsmidi. Plusieurs relayeurs français ont
décidé d’y participer : Guffroy et Reynaert disputeront le 100 m chez les
hommes ; Béret-Martinel et Soumaré
le 100 m chez les femmes ; et enfin
Mbarke et Michanol les 400 m
hommes et femmes. – J.-D. C.
BOUKENSA ET ZERGUELAINE À
OSAKA. – Les Algériens Tarek
Boukensa (3e performeur de l’année
avec 3’30’’92) et Antar Zerguelaine
(3’34’’32) retrouveront finalement
Mehdi Baala sur 1 500 m aux
Mondiaux. Blessés lors d’un stage de
préparation, ils ont obtenu le feu
vert du médecin fédéral. Boukensa
souffre d’une lésion méniscale et
Zerguelaine d’une pubalgie, mais ces
blessures ne sont pas jugées
suffisamment graves pour remettre
en cause leur participation. Les deux
athlètes partiront pour le Japon
aujourd’hui, avec trois jours de
retard sur la date prévue. – Ch. Bo.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ES 7 – St Wendeler Land 1 (16,37 km) : 1.
Hirvonen, 8’52’’6 ; 2. Loeb, à 0’’3 ; 3. Gardemeister, à 3’’9 ; 4. Kopecky, à 5’’7 ; 5. Grönholm, à 5’’8,
6. Latvala, à 7’’9 ; ... 9. Duval, à 16’’8 ; 10. P. Solberg, à 17’’4 ; 11. Atkinson, à 19’’7 ; etc.
Le leader, Duval, est piégé par ses pneus froids et
part deux fois en tête-à-queue. Il abandonne la tête
de la course à Loeb. Meilleur temps, Hirvonen
s’empare de la 3e place au détriment de Grönholm.
ES 8 – Bosenberg 1 (19 km) : 1. Loeb,
10’39’’5 ; 2. Grönholm, à 3’’5 ; 3. Hirvonen, à 3’’8 ;
4. Atkinson, à 5’’1 ; 5. Duval, à 10’’3 ; 6. Latvala et
Pons, à 10’’6 ; 8. Kopecky et Gardemeister, à 12’’ ;
… 11. P. Solberg, à 18’’4 ; etc.
Loeb conforte son avance au général. Les deux
pilotes Ford passent Duval qui a calé au départ.
ES 9 – Erzweiler 1 (16,51 km) : 1. Grönholm,
9’55’’9 ; 2. Loeb, à 0’’6 ; 3. Atkinson, à 3’’8 ; 4. Hirvonen, à 4’’7 ; 5. P. Solberg, à 6’’2 ; 6. Duval, à
6’’8 ; … 8. Gardemeister, à 11’2 ; etc.
Premier scratch pour Grönholm, qui prend la
2e place du général à Hirvonen. Stohl est arrêté sur
une surchauffe moteur, suite à une touchette qui a
endommagé un radiateur.
ES 10 – Arena Panzerplatte 1 (30,54 km) : 1.
Loeb, 17’57’’4 ; 2. Grönholm, à 2’’2 ; 3. Atkinson, à
4’’9 ; 4. Duval, à 10’’1 ; 5. Hirvonen, à 13’’3 ; 6. P.
Solberg, à 17’’ ; 7. Kopecky, à 28’’2 ; … 10. Gardemeister, à 55’’9 ; etc.
Loeb répond à Grönholm en réalisant le meilleur
chrono. Duval revient dans le coup et repasse Hirvonen qui a heurté un ballot de paille. Victime d’une
panne hydraulique, Gardemeister abandonne la
5e place à Kopecky.
ES 11 – St Wendeler Land 2 (16,37 km) : 1.
RÉSULTATS
RALLYE D’ALLEMAGNE (dixième manche du
Championnat du monde des rallyes 2007,
17-19 août). – Classement (après la
2e étape) : 1. Loeb-Elena (MCO, Citroën C4),
2 h 48’40’’4 ; 2. Grönholm-Rautiainen (FIN,
Ford Focus RS WRC 07), à 37’’8 ; 3. DuvalPivato (BEL, Kronos-Citroën Xsara), à 50’’4 ;
4. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus RS
WRC 07), à 55’’5 ; 5. Kopecky-Schovanek
(RTC, Skoda Fabia WXRC 05), à 2’48’’7 ; 6.
Gardemeister-Honkanen (FIN, Astra-Citroën
Xsara), à 2’51’’4 ; 7. P. Solberg-Mills (NORGBR, Subaru Impreza WRC 2006), à 3’7’’1 : 8.
Pons-Amigo (ESP, Subaru Impreza WRC
2006), à 4’16’’4 ; 9. Latvala-Anttila (FIN, Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 4’53’’8 ; 10.
Atkinson-Prévot (AUS-BEL, Subaru Impreza
WRC 2006), à 8’50’’9 ; 11. Wilson-Orr (GBR,
Stobart-Ford Focus RS WRC 06), à 9’3’’8 ; …
13. Prokop-Tomanek (RTC, Citroën C2), à
19’47’’1 (1er Super 1600) ; … 26. BonatoBoulloud (PH Sport-Citroën C2 R2), à
28’19’’5.
Vainqueurs des spéciales : Loeb, 5 ; Hirvonen et Atkinson, 3 : Duval, 2 ; Grönholm, 1.
Leaders : Loeb, ES 1 à ES 5 ; Duval, ES 6 ;
Loeb, ES 5 à ES 14.
Principaux abandons : Sordo-Marti (ESP,
Citroën C4), moteur dans ES 6. Stohl-Minor
(AUT, Citroën Xsara), touchette et surchauffe
moteur dans ES 9.
Bleu
Rouge
Jaune
ATKINSON RÉINTÈGRE LE TOP 10. – Régulièrement plus rapide que son
équipier Petter Solberg, Chris Atkinson (Subaru Impreza) est parvenu à se faire une
place parmi les dix premiers. Relégué à la 90e place après sa sortie de route dans
l’ES 2 (vendredi), l’Australien a profité de son troisième temps scratch dans la
dernière spéciale d’hier (Arena Panzerplatte, l’ES 14) pour prendre le meilleur sur
Matthew Wilson (Ford Focus RS 06).
CITROËN DANS L’EXPECTATIVE. – La deuxième casse de moteur d’affilée
ayant affecté la C4 de Dani Sordo, après son élimination à Jyväskylä, voilà deux
semaines, laisse l’équipe technique de Citroën Sport perplexe. Le bloc devrait arriver aujourd’hui à Satory pour y être démonté et ausculté sous toutes les coutures.
La question est de savoir si l’origine du problème est la même qu’au Rallye de
Finlande.
P.-G. ANDERSSON DOIT BOUILLIR. – Le leader du classement du Championnat du monde Junior suit à distance et sûrement avec beaucoup de stress
l’évolution de cette cinquième des sept manches 2007. Victime d’une suspension
de son permis de conduire pour une durée d’un mois, le Suédois P.-G. Andersson
(Suzuki) n’a en effet pas été admis à s’aligner au Rallye d’Allemagne où le Tchèque
Martin Prokop (Citroën C2) domine toujours la catégorie Super 1600 avec 53’’5
d’avance sur l’Estonien Urmo Aava (Suzuki Swift). Hier dans la dernière spéciale,
Yoan Bonato (Citroën C2R2) a perdu la 5e place qu’il occupait au profit de Jaan
Mölder (Suzuki Swift). Rien n’est cependant perdu pour le Français qui n’est
devancé que de 9’’ par l’Estonien.
R ÉP .
T CHÈQ UE
Jaune
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
Trèves
F R A NC E
Duval : « On devrait
vite être fixés »
La question est en effet de savoir de
combien d’unités le très probable sextuple lauréat du Rallye d’Allemagne
parviendra à réduire l’écart qui le
sépare du quadra finlandais, qui le
précède, pour le moment, de treize
points au classement du Championnat du monde. Deux, quatre, voire
six… et pourquoi pas dix si la vieillissante mais toujours vaillante Xsara
parvenait à pousser la meilleure des
nouvelles Ford à la faute ? Le suspense demeure entier tant le match
reste ouvert entre les deux Focus et la
Xsara. Deuxième, Marcus Grönholm
précède François Duval de seulement
12’’6, lequel devance Mikko Hirvonen
de 5’’1 ! « On devrait vite être fixés,
assure le pilote belge. Sur le sec, on
s’en est rendu compte dans l’étape
d’aujourd’hui (hier), notre Xsara
semble légèrement moins performante que les nouvelles WRC, mais je
pense pouvoir compenser car je
connais mieux le terrain qui nous
attend… En plus, j’aime bien ces spéciales. De toute façon, moi, je ne joue
pas le Championnat. Mon but est donc
de faire le meilleur résultat possible. »
Derrière ce fameux trio de chasse en
ébullition, les accessits s’annoncent
également disputés pour les places de
5e à 7e. Entre Jan Kopecký (Škoda
Fabia), Toni Gardemeister (Citroën
Xsara) et Petter Solberg (Subaru),
groupés eux aussi en moins de vingt
secondes, là non plus rien n’est
acquis.
E
Berlin
P AYS -B AS
Noir
Bleu
Noir
COMME IL LE PRÉVOYAIT la veille,
François Duval n’a pas conservé longtemps son avantage sur Sébastien
Loeb, en tête du rallye. En revanche,
contrairement à ce qu’il imaginait, ce
n’est pas sa moins bonne connaissance du tracé qui l’a pénalisé. Hier
matin, dès la première spéciale, le
pilote soutenu par le Royal Automobile Club de Belgique partait à deux
reprises en tête-à-queue et rétrogradait au deuxième rang en perdant une
quinzaine de secondes à dessiner ses
huit sur le macadam de Saint Wendeler Land (l’ES 7). Dans la spéciale suivante, il perdait deux places supplémentaires après avoir calé au départ
de Bosenberg et mis environ dix
secondes à relancer le moteur de sa
Xsara.
Ces deux bévues consécutives ne faisaient évidemment pas les affaires de
Sébastien Loeb. De nouveau leader, le
pilote Citroën avait désormais aux
trousses les deux Ford de Mikko Hirvonen – auteur du premier scratch de la
journée – et Marcus Grönholm, groupées à ce moment-là en deux minuscules dixièmes de seconde. « Qu’estce qu’il nous fait, le Belge ?
grommelait Daniel Elena. Un coup, il
est devant nous et le coup d’après, on
le retrouve derrière les deux Focus.
Pourquoi est-ce qu’il n’arrive pas à
s’intercaler ? Décidément, il n’est
jamais à la place qui nous arrangerait… » Au retour à Trèves, pour le
parc d’assistance de la mi-journée, le
pilote de la Xsara Kronos avait bien
remonté d’un cran au classement, en
se hissant à la troisième place, mais
cette remontée ne changeait rien à la
situation. Loeb avait toujours son
principal rival rivé à ses basques.
Entre-temps, en effet, Grönholm
s’était offert son premier scratch au
premier passage d’Erweiler (l’ES 9)
tandis que Hirvonen, un peu trop
généreux dans une courbe, avait perdu une dizaine de secondes dans Panzerplatte (l’ES 10), en fichant une
grande claque à l’arrière gauche de la
carrosserie de sa voiture.
Perdant systématiquement cinq
secondes dans le même secteur de
cinq kilomètres de la spéciale d’Erweiler, François Duval renouvelait son
chassé-croisé avec Mikko Hirvonen
dans la deuxième boucle de l’aprèsmidi mais parvenait finalement à récupérer sa place de podium potentielle à
DANEMARK
la fin de l’étape. Grâce aux trois nouveaux temps scratch qu’il a alignés
hier, Loeb a repoussé Marcus Grönholm à 37’’8. Une marge suffisamment confortable pour lui permettre
d’atteindre son objectif et demeurer
invaincu sur son rallye fétiche,
puisque la dernière étape
d’aujourd’hui se résume à quatre secteurs chronométrés totalisant
62,8 kilomètres. « L’idéal, dans ces
dernières spéciales qui ressemblent à
celles de la première étape où
“ Dudu ” (Duval) s’est montré très à
son aise, serait qu’il passe de nouveau
la surmultipliée pour mettre une
bonne grosse pression aux deux
Ford… espère Sébastien Loeb.
J’avoue que ça m’arrangerait bien. De
notre côté, il va falloir rester bien
concentré pour ne pas se faire surprendre. »
OGN
de notre envoyé spécial
Rallye d’Allemagne
POL
TRÈVES –
Suivez les spéciales
en direct
20
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
La confiance
au cœur de l’esprit sportif
Parce qu’ils assurent depuis toujours le bon déroulement du jeu
sur tous les terrains dans le respect
mutuel,
Parce qu’ils sont les garants
des règles et de l’esprit du jeu,
Parce qu’ils mettent leur sens
des responsabilités au service de tous,
Parce qu’ils écoutent, rassurent et favorisent le dépassement de soi,
Parce que leur présence génère le climat de confiance nécessaire
de chacun,
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Partenaire des arbitres
Noir
Noir
Parce que les valeurs du sport
résonnent avec les nôtres,
La Poste a choisi de devenir
partenaire des arbitres.
Tangara - Photo : Govin Sorel
à la performance

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