Plan - Pagesperso
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L L ’’ A AS S II E E O OR R II E EN NT TA AL LE E ¾ Pré-requis : Etre apte à localiser les Etats clefs et les principales mégapoles d’Asie Orientale (Programmes de 3ème et 2nde) . ¾ Problématiques :Comment l’Asie Orientale, malgré la diversité de ses niveaux de développement, est devenue une aire de puissance en quelques décennies ? Comment la mégalopole japonaise s’inscrit-elle comme le cœur du Japon et l’un des premiers centres d’impulsion de l’économie mondiale ? ¾ Références sur le manuel : PARTIE 3 (p. 186 à 239) Chapitre 7 (pages 191 à 207), Chapitre 8 (pages 208 à 224) ; insister sur les Cahiers du Bac (pages 225 à 239) ¾ Sites Internet : Toutes les entreprises (liste par pays) : http://fr.transnationale.org/default.htm, Cartographier la mégalopole : http://www.acversailles.fr/pedagogi/gephg/pedagogie/terminales/megalopolejap.ppt ; Plan Notion Vocabulaire Repères spatiaux Savoir faire Supports Densités de population en Asie Orientale Analyser une carte Þ Confronter des données justifiant l’unité et la diversité de l’Asie Orientale Partie 2 de la Confronter des données justifiant l’organisation de type Centres / Périphéries de l’espace de l’Asie Orientale Photo 14 p. 203 1. Une aire de puissance en expansion 1.1. Un poids démographique conséquent 1.2.Une Asie orientale plurielle 1.3. Une unité dans le dynamisme Puissance démographique Un espace hétérogène Une volonté de réussite extraordinaire Foyer de peuplement “Démocratie autoritaire” ZES, DIT, IDE Dragons, Tigres, Carte p.194 composition page 229 q Tableau 2 p. 197 2. Une aire multipolaire 2.1. Le Japon : un modèle en sursis ? 2.2. La réussite des dragons 2.3. La Chine : le géant du XXIème siècle. Facteurs, manifestations et limites des espaces de l’aire d’Asie Orientale Période de « haute croissance », toyotisme, sogo shoshas, keiretsu, Mitsui, Mitsubishi, Toyota Daewoo, Hyundai, Samsung TLC corporation Maîtriser l’organisation spatiale de l’aire de puissance d’Asie Orientale Localiser les Etats, les grandes villes, les principaux ports. q Tableau 12 p. 201 Dossier Singapour p 206-206 Dossier Chine p. 204-205 Réalisation d’un croquis : L’organisation de l’espace de l’Asie Orientale ( carte page 239) 3. La mégalopole japonaise 3.1. Un pôle majeur de l’économie mondiale 3.2. Un espace multipolaire 3.3. Une mégapole entre risques naturel et technologiques Un hypercentre mondial Une structure spatiale déséquilibrée Comment pallier les risques ? Mégalopole, Tokaido, Shinkansen, polders Conurbation, « ville-monde », Analyser des documents Localiser toutes les conurbations et grandes villes Réaliser un croquis Typhon, séisme, tsunami Spéculation foncière Réalisation d’un croquis : La mégalopole japonaise (carte page 238 et/ou site Internet proposé en introduction) Analyser des documents 2 p. 211 (texte + photo) Þ Carte 1 p. 212 tableau 1 p. 215 Documents 8, 9, 10, 11 page 219 L’ASIE ORIENTALE 1. Une aire de puissance en expansion 1.1. Un poids démographique conséquent : (carte p.194 : L’Asie Orientale dans l’Asie des hautes densités de population) L’Asie Orientale est le principal foyer de peuplement avec 740 millions d’habitants (12% population mondiale) sur la Chine littorale, la Corée du Sud, le Japon, Taiwan et Singapour. La transition démographique, plus tardive et plus rapide (grâce à une politique de limitation des naissances) qu’en Europe, est aujourd’hui achevée. La répartition de la population est inégale : le peuplement est majoritairement urbain et littoral. Les fortes densités rurales se situent dans les régions de faible altitude, les montagnes sont désertes. 1.2. Une Asie orientale plurielle : ¾ 1.2.1. La diversité des systèmes politiques La Chine est dirigée depuis 1949 par le parti communiste ; le régime autoritaire ne tolère aucune contestation. C’est une puissance nucléaire, spatiale ; elle a un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU. Les autres Etats sont alliés aux Etats-Unis ; ils ont imposé la démocratisation et la démilitarisation au japon après la guerre. La Corée du Sud et Taiwan deviennent des démocraties dans les années 90. Singapour reste une démocratie autoritaire. ¾ 1.2.2.La diversité des niveaux de vie Les disparités de niveau de vie est d’activités économiques sont fortes. Japon, HongKong et Singapour sont en tête du classement mondial pour leur IDH et leur PIB réel par habitant. Taiwan et la Corée du Sud se situent au niveau des pays d’Europe du Sud. La Chine littoral apparaît comme un espace de développement qui s’oppose aux régions intérieures. Si le PIB progresse énormément le niveau de vie moyen y est encore inférieur à celui des autres Etats d’Asie Orientale et les contrastes sociaux sont très marqués (les golden boys chinois ne sont pas représentatifs de toute la population chinoise). 1.3. Une unité dans le dynamisme: Tableau 2 page 197 : Le dynamisme de l’Asie Orientale ¾ 1.3.1.Un modèle de développement s’appuyant sur la main d’œuvre Le modèle de réussite économique d’Asie Orientale s’appuie d’abord sur la valorisation d’une main d’œuvre abondante aux niveaux de qualification variés. En Chine, dans les Zones Economiques Spéciales (ZES) les salaires des ouvriers non qualifiés sont parmi les plus bas des pays industrialisés. Singapour doit sa croissance à une main d’œuvre hyper qualifiée, mais aussi à celle utilisée en Indonésie et en Malaisie (« triangle de croissance »). L’espace économique de l’Asie Orientale s’organise selon la Division Internationale du Travail (DIT) : le Japon est le principal créancier de la région ; les Dragons (autrefois pays ateliers) sont devenus des pays développés disposant d’entreprises nationales renommées et d’une gamme diversifiée de productions de biens et de services. La Chine, principalement, mais aussi les Bébés Tigres (Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam) sont devenus les pays ateliers, bénéficiant des investissements et des délocalisations des FMN. ¾ 1.3.2. Une place croissante dans l’économie mondiale L’Asie Orientale représente environ un quart de la richesse mondiale (pour 12% de sa population), un cinquième des échanges internationaux de biens et de services, un tiers de la capitalisation boursière internationale, troisième destination des flux d’Investissements Directs à l’Etranger (IDE) derrière l’U.E. et les USA. La croissance frénétique chinoise dans les années 1990, compense le ralentissement de l’économie japonaise et la stagnation des Dragons touchés par la crise de 1997. En devenant la « locomotive manufacturière » de la région, la Chine a accéléré l’intégration de l’Asie Orientale dans l‘économie mondiale ; elle est en passe de supplanter le Japon comme troisième puissance commerciale (derrière USA et Allemagne). Le Japon, en déclin relatif, reste toutefois dominant face à la concurrence des Dragons et la montée en puissance de la Chine. La maritimisation des économies et des territoires intègre au mieux l’Asie Orientale dans le système monde : les ports sont d’immenses zones marchandes et industrielles avec 80% de la construction navale mondiale et 43% du trafic des conteneurs mondiaux. ¾ 1.3.3. Une intégration économique régionale. Le commerce intra-régional est supérieur aux échanges avec le reste du monde. Les échanges concernent principalement des produits finis avec une place montante de la high-tech et plus précisément des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (Internet, portable…). Le Japon reste le pôle dominant, mais la Chine « s’éveille » comme un concurrent qui devrait mettre entre 25 et 50 ans pour rattraper le niveau du Japon. 2. Une aire multipolaire Carte 2 p. 195 : Une aire de puissance éclatée 2.1. Le Japon : un déclin à relativiser ¾ 2.1.1. Une remise en cause du modèle Après l’extraordinaire dynamisme de la période de « haute croissance » (1955-1975) et la prospérité de la « bulle spéculative » (foncière et financière) (1985-1990), le Japon est rentré depuis le début des années 1990 dans une spirale de récession. Le modèle toyotiste (polyvalence des taches, savoir faire des employés et stocks zéro) est en mutation et le japon doit ouvrir ses marchés à la concurrence et aux capitaux étrangers (Ex : Renault détient 40% du capital de Nissan). La mentalité de la société japonaise se transforme : les jeunes générations n’acceptent plus le modèle suivi par leurs parents (faibles salaires pour de longues heures de travail, de faibles congés et une forte qualification). Cf photo 10 p. 201 Ces mutations obligent certaines entreprises à des restructurations brutales et à des délocalisations dans des pays asiatiques à faible coût de main d’œuvre. Le chômage touche aujourd’hui 5,7% de la population active (2% en 1993). En même temps la délinquance croît, les scandales politico-financiers se multiplient et les sans-abris sont de plus en plus nombreux. ¾ 2.1.2. Un géant économique qui résiste Le Japon reste la seconde puissance économique mondiale, le premier créancier de la planète et il dispose du premier excédent mondial. Il s’appuie sur un puissant secteur manufacturier aux productions diversifiées et à la maîtrise des technologies de pointe. Les entreprises, soutenues par leur sogo shoshas et s’organisant en conglomérats géants (les keiretsu), sont puissantes et affichent des résultats exceptionnels malgré la crise : Mitsui (6ème groupe mondial), Mitsubishi (7ème), Toyota (8ème). La japon a modifié aujourd’hui sa géographie des échanges : depuis 2000, l’Asie est devenue son premier partenaire commercial, devant les USA et l’Europe. La dépendance énergétique et alimentaire reste un handicap. 2.2. La réussite des dragons ¾ 2.2.1. Facteurs et manifestations de la réussite Singapour, la Corée du Sud, Taiwan et HongKong (intégré à la Chine en 1997) ont bénéficié des investissements japonais et américains recherchant des régimes stables et une main d’œuvre disciplinée à bas salaires. L’intervention de l’Etat y a été capitale : planification indicative, protection du marché intérieur, création de zones franches, facilités financières aux entreprises, aménagement des littoraux… La stratégie de développement est la suivante : a) L’industrialisation est stimulée par la recherche de débouchés à l’exportation de produits simples (ex : textiles) permettant l’apport de devises. b) les devises permettent de développer des filières de production nationales de bien d’équipement (ex en Corée du Sud: chantiers navals 1er rang mondial, Sidérurgie –groupe Posco- au 2ème rang mondial). c) La haute qualification de la main d’œuvre permet d’élargir la production aux gammes de produits plus élaborés à haute valeur ajoutée (automobiles –Daewoo, Hyundai en Corée du Sud-, électronique –Samsung en Corée du Sud-, aéronautique, biotechnologies). Ö le niveau de vie s’élève. Corée du Sud, Taiwan et Singapour sont des économies post-industrielles tertiarisées et ouvertes sur les marchés mondiaux. Leur dynamisme s’appuie sur des infrastructures de qualité et sur des ports d’envergure internationales (Inchon en Corée, Taichung à Taiwan). Le port est à l’origine du développement de Singapour. Il est un carrefour entre l’orient et l’occident et une plate-forme régionale pour de nombreux pays asiatiques. Les exportations de haute technologie représentent 65% des exportations de produits manufacturés. Singapour est au premier rang mondial (égal de Rotterdam). (Cf. texte 3 p. 206 : Le port de Singapour : de grands avantages, quelques limites) L’inauguration de la plus haute tour de bureau du monde (508 mètres) au cœur du CBD de Taipei en 2003 symbolise la réussite de Taiwan. ¾ 2.2.2. Les limites de la réussite Depuis une décennie les Dragons sont victimes de leur réussite : l’élévation du niveau de vie et des salaires a diminué la compétitivité de leur modèle productif. L’apparition de nouveaux concurrents asiatiques à faible coût de main d’œuvre (les Bébés Tigres) force les Dragons a adopter de nouvelles stratégies productives. Dépourvus de ressources énergétiques et de matières premières, ils restent dépendants des investissements étrangers et de la conjoncture internationale. Des problèmes politiques et sociaux persistent : l’évolution vers la réelle démocratie reste lente, les tensions entre les deux Corées et entre Taiwan et la Chine Populaire restent un handicap. 2.3. La Chine : les premières réussites du géant du XXIème siècle. Après le décès de Mao Zédong en 1976, les dirigeants modernisateurs préconisent l’ouverture progressive du pays pour rattraper son retard économique et bénéficiant des techniques, capitaux et méthodes de gestion de l’occident. Des Zones Economiques Spéciales sont crées dans les régions littorales pour accueillir les investissements étrangers. Cf. carte page 204 : La Chine littorale, le cœur battant de la Chine. L’appareil productif est profondément remanié avec une privation de pans entiers de l’économie. Entrée à l’OMC en 2001, la Chine est devenue un immense atelier de fabrication industrielle, le premier pays d’accueil des Investissements Directs à l’Etranger et la quatrième puissance commerciale du monde. De puissantes multinationales chinoises font une percée extraordinaire sur le marché mondial : électroménager, jouet, textile. TCL corporation a mis la main sur les activités de télévision de Thomson en 2003, les mobiles d'Alcatel et le secteur PC d’IBM, Marionnaud en 2005. Cf 5 page 205 : le palmarès chinois La stabilité politique d’un régime qui reste très autoritaire, la hausse de la demande intérieure, l’urbanisation la modernisation du commerce, la libéralisation de l’économique et l’importante diaspora chinoise dans le monde (ex : 75% de la population de Singapour est constituée de Chinois)constituent les moteurs du dynamisme chinois). La réussite du modèle chinois reste fragile : le chômage urbain croît (la croissance ne permet pas d’absorber les demandes d’emplois d’une population aux effectifs pléthoriques), 150 millions de paysans chinois sont en situation de grande pauvreté. La Chine reste aussi très dépendante des entreprises étrangères ; elle est victime du brain drain international ; le développement territorial est très déséquilibré entre un littoral dynamique (Shanghai, l’axe Pékin-Tianjin, Guangzhou, HongKong…) et un intérieur rural peu intégré. Toutefois, contrairement au Japon et aux Dragons, la Chine dispose d’un vaste territoire aux ressources naturelles abondantes. 3. La mégalopole japonaise 3.1. Un pole majeur de l’économie mondiale Appelée Tokaido par les japonais, la mégalopole s’étire sur 1500 km de long, de Tokyo à Fukuoka. Et 50 km de large ; elle concentre presque toutes les ressources du pays tant en hommes qu’en outils de production : 85% de la population japonaise (environ 105 M d’habitants), 85% des industries et plus de 90% des services. C’est la première région industrielle du monde. La mégalopole est la façade portuaire la plus active du monde grâce à de vastes complexes industrialo-portuaires (ex : Chiba, Nagoya, Yokahama). Les littoraux ont accueilli les grands combinats industriels (importation de matières premières et exportation de produits finis), mais une restructuration récente de l’industrie mégalopolitaine s’accompagne d’un redéploiement des activités : délocalisation vers les pays à bas salaires, vers les marchés solvables occidentaux. La puissance financière s’exerce à partir des bourses (Tokyo et d’Osaka), des grandes banques et des sièges sociaux des multinationales japonaises. Cette région est parfaitement maîtrisée par des moyens de transport rapides (dont le shinkansen) Cf. photos 2 et 3 page 215; l’occupation de l’espace fait l’objet d’une compétition financière effrénée entre les différentes activités économiques qui cherchent l’implantation optimale. Cela engendre une organisation verticale pour optimiser l’occupation d’un espace réduit (gratte ciels et galeries souterraines) et une extension sur la mer (poldérisation). 3.2. Un espace multipolaire Carte 1 page 212 : La mégalopole, le cœur du Japon. La structure interne de la mégalopole est très déséquilibrée. Trois aires métropolitaines principales concentrent la plus grande partie des hommes et des activités. ¾ 3.2.1. Tokyo : hypercentre de la mégapole Avec 32 millions d’habitants, l’aire urbaine de Tokyo (conurbation de la plaine du Kanto) est la plus peuplée de la planète. La croissance démographique (soldes naturels et migratoires) est forte ; malgré les politique des décentralisation, Tokyo reste attractive. Avec 33% du PIB japonais, l’aire urbaine de Tokyo est la première région industrielle et tertiaire du pays -toutes activités confondues-, un espace de commandement de niveau national (Japon), régional (AsiePacifique) et mondial. Tokyo concentre tous les pouvoirs politiques, économiques (66% des sièges sociaux des grandes entreprises), financiers (85% des établissements financiers étrangers, bourse de Kabuto Cho) et culturels (50% des étudiants japonais et des médias) Tokyo dispose du plus important Produit Urbain Brut (PUB) dans le monde : 1500 milliards de dollars. Tokyo connaît aujourd’hui une immigration internationale faisant d’elle une « ville-monde » cosmopolite comparable à New York, Paris ou Londres. C’est une mégapole où les recompositions urbaines locales sont largement conditionnées par les logiques économiques internationales (ex : centres d’affaires. Cf. photo 4. page 221). Les villes de la conurbation de la plaine du Kanto, rattachées à Tokyo, jouent un rôle de pôle relais des activités : Yokohama (port ; centre-ville entièrement rénové), Narita (aéroport), Kawasaki, Chiba (port). Cf. carte 1 p. 222. ¾ 3.2.2. Les autres espaces de la mégapole o La plaine du Kansai (conurbation : Osaka, Kobe, Kyoto) 13% de la population (environ 20 M d’hab.), plus de 20% de la production nationale (surtout électronique) et un fort développement des services. La région s’est appuyée sur un fort développement d’industries lourdes (chimie, textile, sidérurgie) et de puissants ports (Kobé, qui se relève difficilement du séisme de 1995).Kyoto, ancienne capitale, demeure une cité impériale, Osaka est une vieille cité marchande et industrielle qui a su se moderniser Cf photo 7 page 217. Malgré les nombreux aménagements des années 1980-90 (nouvel aéroport international, cité scientifique, construction de polders), la région souffre toujours de la concurrence de Tokyo. o La plaine du Nobi (conurbation Nagoya,Toyota) C’est grand centre humain (14 M d’habitants) et économique (14% du PIB japonais). Deuxième pôle industriel de la mégapole depuis 1990, la firme Toyota (située dans la ville du même nom et au 2ème rang mondial de la production automobile) constitue le fleuron de cette réussite. Nagoya se distingue des autres villes du Japon par un urbanisme audacieux laissant place à de larges artères. o Des espaces périphériques plus ou moins intégrés : Les périphéries rurales des grandes agglomérations sont peu à peu grignotées par les nouvelles implantations d’industries de high-tech et de populations désireuses de quitter les centre-villes hypertrophiés, coûteux et pollués. Après s’être étendu vers le Sud dans les années 1970 (Hiroshima, Fukuoka), le couloir d’urbanisation gagne aujourd’hui vers le Nord (forte croissance de Sendai) avec un processus de transfert d’activités (déconcentration de la plaine du Kantô). Le littoral de la mer intérieure reste industrialisé, mais le dynamisme des pôles urbains reste faible (Hiroshima) voire négatif (déclin de la région de Fukuoka). 3.3. Une mégapole entre risques naturels et technologiques La mégalopole se trouve sur le trajet de typhons (Cf. photo 15 p. 203), sous la menace de séismes et de tsunamis (Cf. carte 3 p. 213). Leurs effets sur la population sont accentués par les aménagements urbains et industriels (affaissement des terre pleins). Les Japonais composent avec ces risques : constructions parasismiques, plans d’évacuation, digues le long des côtes, observation par satellite. Toutefois le séisme de Kobé a révélé les failles et les limites de la gestion de ces risques (Cf. photo 9 p. 219). Beaucoup d’habitants vivent à proximité d’équipements industriels ou de centrales nucléaires, ce qui ajoute des risques technologiques aux risques naturels. Les rejets industriels ont gravement contaminé l’atmosphère et les eaux de la mégalopole (mer intérieure est biologiquement morte). L’augmentation des pollutions liées aux transports nuit à la qualité de l’air. Les villes sont très bruyantes et la quantité énorme des déchets pose problème. Sous la pression du « mouvement habitant », des progrès ont été réalisés : règlement strict des émissions de gaz toxiques, transfert des usines les plus polluantes en Asie du Sud-Est. Le japon est le premier producteur d’équipements anti-pollution. L’espace mégapolitain est très encombré : les axes routiers sont engorgés par les mouvements pendulaires, le manque de place conduit à une forte spéculation foncière. Des politiques d’aménagement du territoire visent, avec peu de succès, à desserrer une partie des activités de la mégalopole. Cf texte 4 p. 223.