Lettre colibri avr14 - Site de l`Association Graines de Colibris de

Transcription

Lettre colibri avr14 - Site de l`Association Graines de Colibris de
Hiver/Printemps 2014
Numéro 1
Graines de Colibris
photo :Pierre Morel
Devant l’immense incendie de forêt, seul le petit oiseau colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes
d’eau avec son bec. Colibri répondit au tatou étonné « je fais ma part »
Rédaction : Guy Roux, Jean-Luc Madiès, Eve Corot-Morel, Jacques Martenot, Véronique Sézanov
Numéro de lancement gratuit
Prix : 0,50 €
EDITO
Opportunités locales dans une économie mondialisée
Nous sommes tous imbriqués, d’une manière ou d’une autre, dans l’économie mondialisée au point
que nous ne pourrions plus revenir à une vie traditionnelle. Cependant, les mailles du tissu économique se
relâchent dans leur expansion mondiale : elles laissent des espaces pour une multitude d’initiatives et
d’activités locales écologiques et humanistes.
Ainsi, il existe des « niches » de complémentarité, de proximité et même d’excellence : c’est
particulièrement le cas dans le Bugey et en Chautagne, notamment en matière d’alimentation, de la
production à la consommation. Les marchés hebdomadaires ont de plus en plus d’étales de producteurs et
d’artisans locaux; les magasins d’agriculteurs (à Belley, Hauteville, Brénod, Serrières…) et les AMAP sont
de nouvelles formes de distribution de produits locaux; les circuits courts et la vente directe, sous toutes
leurs formes, sont en très nette progression.
En lien avec l'émergence de ces nouvelles formes de vente et d'échange, les différents acteurs locaux de
la vie économique, sociale et associative éprouvent de plus en plus le besoin de se rencontrer : ils souhaitent
vérifier quelle part de vision commune et humaniste ils ont en matière d’éthique, quel degré
d’investissement personnel ils éprouvent pour le terroir Bugiste-Chautagne et, éventuellement, quelle est
l’envie de mutualiser leurs actions.
C'est dans ce contexte, que le groupe associatif local « Graines de
Colibris » a été crée. Il réunit des personnes d’âge et d’origine diverses, de
sensibilités variées, de compétences multiples, et constitue une sorte de
forum et de pépinière de projets. C’est un cercle ouvert à tous, où chacun
apporte de l’information qui puisse nourrir une réflexion collective
indépendante. Le groupe participe également à des actions, comme par
exemple, la sauvegarde des semences anciennes (voir dernière page).
SOMMAIRE
EDITO
DOSSIER :
Alimentation saine,
goûteuse, locale
ZOOM SUR
SUGGESTIONS
Cette Lettre, qui paraîtra 2 à 3 fois par an, a pour but de relayer les
activités et initiatives qui ont lieu sur le territoire du Bugey et de la
Chautagne, et aussi de
créer du lien entre tous ceux qui se sentent concernés par cet « esprit Colibri », cette histoire d’oiseau
racontée par Pierre Rabhi, lors de son passage à Belley : sans révolutionner le monde, chacun fait sa part.
Chaque lettre s’appuiera sur un thème : pour cette première, l’alimentation saine, goûteuse, de proximité, à
prix abordable !
Espérant susciter votre intérêt pour notre démarche et stimuler votre envie de prendre contact avec
nous, nous vous souhaitons bonne lecture.
La Rédaction
DOSSIER : Alimentation saine, goûteuse, de proximité, à prix abordable
Bien se nourrir sans trop dépenser dans le Valromey, oui c’est possible !
Mais qu’est-ce qu’un aliment sain et de qualité ?
-
les légumes et fruits du jardin produits le plus naturellement possible,
-
les produits achetés au marché local ou par l’intermédiaire d’une AMAP (Agriculture pour le
Maintien d’une Agriculture Paysanne) ou directement chez les producteurs dont on connaît la
bonne pratique de culture ou d’élevage,
-
et pour résumer, tous les produits sains et naturels, goûteux (qualités gustatives) et savoureux,
locaux et de saison.
Il est possible de préparer cette nourriture
traditionnelle, saine, variée et équilibrée avec un
petit budget, en éliminant le superflu, le
gaspillage, en utilisant les restes (soupes,
omelettes), sans prendre trop de temps.
Ne jetons pas le meilleur ! La peau des fruits et
légumes naturels (carottes, pommes, poires…),
les fanes des radis et
navets sont riches en
vitamines. Avec les fanes
on
peut
préparer
rapidement gratins, soupes
et tartes très économiques.
Les fruits et légumes
consommés
en
pleine
saison, cueillis à maturité
sont plus savoureux, contiennent plus de
vitamines et sont moins chers. En hiver, pensons
aux légumes traditionnels : chou, céleri branches
et rave, épinard, navet, brocoli, poireau,
potimarron, panais…
Essayons d’acheter les produits en vrac ou en
grand conditionnement pour éviter le gaspillage
des emballages et ainsi payer moins cher.
Au marché de Champagne en Valromey ou de
Belley, on peut acheter les fromages frais des
producteurs locaux, en apportant notre boîte et en
rendant la semaine suivante faisselles, pots de
yaourt avec même leurs couvercles. Rien ne va à la
poubelle !
Et on permet à l’agriculture locale d’exister, ce
qui n’est pas rien.
N’oublions pas les œufs,
très économiques, pouvant
être incorporés dans de
nombreux plats ainsi que les
légumes secs, économiques et
sources
de
protéines
(lentilles,
pois
chiches,
haricots en grains…)
Entre voisins, amis ou collègues il est agréable
de faire des échanges (Qui veut des tomates ? Des
poires bien mûres pour la confiture ou la
compote ?…). On peut aussi échanger des
recettes, des astuces pour cuisiner ou jardiner.
Cela permet la convivialité.
En période de pleine production, faisons-nous
plaisir à préparer confitures et conserves pour les
saisons à venir (coulis de tomates, compotes de
pommes, haricots…).
Reine et Loulou, cultivateurs retraités, témoignent:
« Durant toute notre vie nous avons beaucoup travaillé, cuisiné les produits de notre jardin et de la ferme. On ne
mangeait que ce que l’on produisait. On n’achetait jamais de fruits et légumes, sauf les dattes et quelques oranges à
Noël. On ne gaspillait rien. On savait conserver : on mangeait les raisins séchés jusqu’à Noël et les pommes jusqu’en
avril. On faisait sécher les prunes au four après la cuisson du pain. Dans le village on s’entraidait pour la cuisson du
pain, on faisait les bugnes en groupe, on s’offrait confitures, fleurs du jardin, fruits, noix….On vivait comme une
famille ! Jardiner et cuisiner, pour nous c’est inné, c’est un héritage, un apport de nos parents et grands-parents»
Camille
2
Manger «bio» et local dans les structures de restauration collective de Hauteville-Lompnes
Est ce possible de manger sain lorsque nous prenons nos repas à l’extérieur de chez nous, en restaurant
collectif par exemple? Nous avons enquêté auprès des établissements scolaires et des centres de soins
d’Hauteville-Lompnes.
Que dit la loi?
Les circulaires du 2 mai 2008 et du 19 décembre 2008, suite au Grenelle de l’environnement, affichent des objectifs
de 20% de produits « bios » pour 2012 en restauration collective d’état. Cet objectif est actuellement non tenu.
•
L’école maternelle du Centre commence à
proposer des aliments « bio » aux enfants
La
mairie
d’Hauteville-Lompnes
a
décidé
l’introduction d’au moins 10% d’aliments « bio » aux
menus de l’école maternelle du Centre (gérés par
« Hauteville traiteur »). Cependant la plupart des
aliments restent importés, et les plats arrivent déjà
cuisinés chez le traiteur. Murielle Bastion, ex-Maire
adjoint de Hauteville-Lompnes a participé à cette
introduction du « bio » à l’école. Selon elle, les
difficultés pour aller plus loin sont principalement
financières. Une solution pour baisser le coût du repas
« bio » serait qu’« Hauteville traiteur » agrandisse ses
locaux et se fournisse en matériel de cuisine pour
préparer plus de produits « bruts » sur place.
•
Du « bio » et du local à la
cantine du collège Paul
Sixdenier
•
Les centres de soins de Hauteville-Lompnes
se fournissent en partie chez des
producteurs locaux, mais peu en « bio »
Paradoxalement les centres de soins de
Hauteville-Lompnes ont un engagement moindre que
les écoles dans l’introduction de « bio » dans leurs
cantines. La cause en est principalement budgétaire,
selon les responsables de la restauration de ces
centres.
Une partie des produits (viande, fruits, légumes,
pain) vient de producteurs locaux. Les autres produits
(beurre, œufs, fromage, sous-vide, congelé, lait,
boisson) sont pris au groupement d’achat RhôneAlpes.
Que faut-il en penser ? Dans un premier temps,
soulignons
l’approvisionnement
local, ce qui n’est pas le cas de
tous les établissements de santé
en France.
La cantine du collège Paul
Sixdenier (où se restaurent aussi
les enfants de l’école primaire du
Turluru)
comprend
un
chef
cuisinier, et un commis. Les
produits peuvent ainsi être préparés
sur place.
Au cours des échanges nous
pouvons constater qu’il y a un
manque
d’information
sur
l’alimentation « bio ».
CORABIO
(Coordination
Rhône-Alpes de l’agriculture
biologique) est accompagnante
lors de recherche d’information ou
Chef cuisinier : Jean-Louis BERRUET ;
Le collège Paul Sixdenier
Gestionnaire : Christine RUFF ;
pour la transition au « bio »
essaie de se fournir chez des
Second de cuisine: Valérie TRUJILLO
(connaissance
de
producteurs locaux : la viande est
l’approvisionnement local, travail
achetée chez un producteur du Valromey, le pain à
sur le coût). Pourquoi d’autres établissements en France
Hauteville-Lompnes, les fruits et légumes proviennent
arrivent à ce changement ? Pourquoi pas chez nous ?
des « Primeurs du Plateau* ».
Qui peut en prendre l’initiative ? Le problème
budgétaire n’est il pas un faux problème ? Le centre
Enfin, le collège propose au moins une fois par
hospitalier de Montbrison (Loire, en Rhône-Alpes) par
mois des repas complets 100% « bio », en se
exemple est parvenu à faire revenir le coût du repas
fournissant notamment à l’association de producteurs
« bio » à celui d’un repas « conventionnel », en
locaux « Le plateau fermier** ».
modifiant les façons de s’approvisionner et préparer les
repas.
Cela a entre autre été permis par la convention
« Bien manger dans les collèges », proposée par le
Conseil Général de l’Ain. Celui-ci finance le surplus
*« Les Primeurs du Plateau », 108, rue Jean
de coût du repas « bio », par rapport au coût d’un repas
Miguet 047435303 Ce primeur propose de nombreux produits
conventionnel. Il favorise également les collèges qui se
provenant de la centrale d’achat de Corbas à Lyon.
fournissent chez des producteurs locaux (Rhône-Alpes
**« Le
plateau
fermier » Rue
de
Tenay
et départements limitrophes de la Saône-et-Loire et du
0474351370 Produits locaux et/ou « bio » (fromage de chèvre
et de vache, pain du Valromey, viande ovine et bovine, fruits,
Jura). Aujourd’hui, 4 collèges publics et 1 collège privé
légumes, miel, vin, condiments,…etc.). Ouvert le vendredi et
ont souhaité bénéficier de la convention « Bien manger
samedi.
dans les collèges », sur les 49 collèges publics et 4
collèges privés de l’Ain.
Eve et Véronique
5
ZOOM SUR…
Bugey Côté Fermes à BELLEY
ère
Graines de COLIBRIS propose de faire un zoom à chacun de ses numéros sur une initiative du Bugey ou de Chautagne. Pour cette 1 lettre,
« rendons à César ce qui lui appartient », nous avons donné la parole à « Bugey Côté Fermes », groupe d’agriculteurs qui a fait venir Pierre Rhabi
en conférence à Belley, en septembre 2011, initiative qui est indirectement l’élément fondateur de « Graines de Colibris» sur notre région.
Bugey Côté fermes est un point de vente collectif qui permet à des agriculteurs de vendre les produits de
leur ferme eux-mêmes et en direct. C'est « un marché permanent ».
Actuellement, 16 exploitants et 1 artisan adhérents animent le magasin, aidés de 2 vendeuses.
Près d’une centaine de personnes travaillent dans les exploitations pour Bugey côté fermes.
Cette réussite a permis de sauver des exploitations, de soutenir l’installation d’exploitants, et plus largement, à
des exploitants d’exister et de vivre de leur passion. Une réflexion sur la qualité des produits est également menée,
ainsi que sur des actions diverse de communication : site internet, facebook, conférences, animations, partenariats,
sensibilisation dans les écoles. Par ailleurs, il y a toujours un agriculteur sur le point de vente pour répondre aux
éventuelles questions.
L’agriculture est indissociable du territoire. Il est donc nécessaire de réfléchir à la place des autres activités :
tourisme, agriculture, associations, artisanat, entreprises pour que toutes soient complémentaires et tirent le Bugey
vers le haut.
Jean-Luc
Contact : Graines de Colibris chez Julie Chapell – La Hutte – 01260 BRENAZ
6
Restauration et proximité : l’Entreprise Croq’Ain à Belley
Pour illustrer notre thème « alimentation de proximité à prix abordable », nous avons rencontré M. Labrousse,
responsable de la cafétéria/grill Croq’Ain à Belley. Vous
pouvez lire les lignes ci-après qui résument les idées
principales de notre entretien :
Présentation de l’établissement.
- Croq’Ain produit 1900 repas par jour.
- Son rayon de chalandise (fournisseurs et clients) est
d’environ 70 km autour de Belley.
- La clientèle se répartit entre le portage à domicile (4
véhicules), les cantines scolaires ou autres, la cafétéria
restaurant sur le site Belley.
- Les fournisseurs sont principalement des entreprises
locales (Gesler, fruitière de Yenne, Bugey Côtés-Fermes,
grossistes : Carotte…et autres)
- Le personnel est composé de 12 salariés et de 15
Devanture de la cafétéria Le Croq’Ain
personnes légèrement handicapées.
- Croq’Ain est l’une des unités de l’ADAPEI de l’Ain (Association départementale de parents et amis de personnes
handicapées mentales)
- Gestion privée associative.
- Menus populaires et savoureux.
L’offre
- L’entreprise arrive en limite de capacité,
- Un suivi diététique « en ligne » des menus est assuré, en plus des contrôles et agréments des divers services
hygiène et santé,
- Un effort de vulgarisation a été entrepris quant à la diversification des aliments (pour les cantines). De ce fait, il n’y
a pas trop de gaspillage par rejet à la poubelle : « on arrive à faire manger aux enfants autre chose que des pâtes
et des frites, avec l’appui des enseignants et des parents ». Il s’agit donc là d’une participation à l’éducation des
jeunes.
La demande
- Vient des élus locaux qui sur ce point mènent une politique consensuelle : « faire tourner le pays »,
- Vient des chefs d’établissements scolaires, des familles des élèves, des directeurs d’autres établissements
accueillants du public,
- Vient des particuliers associatifs ou personnels : repas festifs sur commande, repas servis tous les jours à la
cafétéria,
- Fonctionne par le bouche à oreille, elle est en augmentation constante,
- Augmente également et régulièrement pour les produits locaux et biologiques.
Pour conclure
Afin de préparer 1900 repas par jour, Croq’Ain a besoin d’une quantité régulière et importante de produits de
base. S’adresser directement à de multiples petits producteurs serait aléatoire même si ça peut paraître plus
profitable à tous. Ce serait, en tout cas, rendre ces petits producteurs dispersés trop dépendants : donc risque de
rupture d’approvisionnement pour l’entreprise et fragilisation des producteurs. C’est une stratégie de long terme et
d’autonomie autant pour le territoire que pour l’entreprise ; c’est le contraire d’une stratégie de profit à court terme
qu’est souvent le « low coast » pour des marges conséquentes à tout prix !
Quels que soient les partenaires, « une philosophie d’équipe » existe entre l’entreprise et ses fournisseurs : prix
raisonnables tout au long de la chaîne, des producteurs aux consommateurs en passant par les transformateurs et
les grossistes.
Le Bugey se sentant quelque peu enclavé, il en résulte une certaine conscience de communauté de territoire
quelles que soient la nature et la taille des entreprises, quels que soient les styles et niveaux de consommation.
Guy
3
LES SUGGESTIONS
KAIZEN : Ce journal a la conviction qu’une majorité grandissante d’entre nous aspire à découvrir
des initiatives positives, constructives, humanistes, écologiques, créatives, audacieuses… Kaizen
indique des voies, des possibles, nous remet en lien…Ce journal bi-mensuel est vendu dans la majorité
des maisons de la presse. Site internet : kaizen-magazine.com.
Le film : "Pierre Rabhi, au Nom de la Terre" est sorti au cinéma le 27 mars 2013. C’est le premier film
entièrement consacré à Pierre Rabhi, à son itinéraire, aux réalisations qu'il a inspirées, au Nord comme au Sud. Il est
projeté dans de nombreuses salles de cinéma ! (les adresses sur allocine.fr)
L’âge de faire : Voici un journal qui relaie les initiatives citoyennes collectives ou individuelles, qui
nous mènent vers un mode de vie plus solidaire, plus écologique, pour la réappropriation de l’économie,
que ce soit sur le plan alimentaire, financier, énergétique…
Dans la même mouvance nous vous conseillons également la Revue Silence. Des revues à lire sans
modération pour connaître ce qui existe déjà, pour l’espoir du changement et pour les bonnes idées à
suivre.
Le film « Solutions locales pour un désordre global » : Après tous les constats catastrophiques, Coline Serreau
nous emmène à la rencontre des solutions alternatives existantes en France (P.Rabhi, Claude et Lydia Bourguignon),
au Brésil, en Inde, en Ukraine.
Pierre Rabhi, semeur d’espoir : Pierre Rabhi, paysan, écrivain et penseur français, philosophe et
poète, d’origine algérienne, se livre à Olivier Le Naire pour aller à la rencontre d’un plus large public, des
femmes et des hommes de tout horizon. Ce livre est l’occasion de revenir sur ses choix et leurs limites, de
se confronter aux réalités de la société actuelle, selon son habitude, concrètement et humainement.
Il soutient le développement de l’agro-écologie à travers le monde pour contribuer à l’autonomie, la
sécurité et la salubrité alimentaires des populations. Un livre à ne pas manquer !
Commission « Semences » de l’association Graines de Colibris
La commission « semences » de Graines de Colibris agit pour la protection et le développement des semences
locales, anciennes et naturelles (non traitées et non modifiées).
N’hésitez pas à contacter leurs membres si vous souhaitez leur apporter votre aide !
-
Recherche et préservation des semences : EVE – 06 29 70 08 72
-
Se former à la culture, la récolte et la conservation des semences : PATRICIA – 06 19 92 27 10
Bourses d’échange et partage de graines
Evénement(s) Grand Public avec d’autres acteurs locaux : CAMILLE – 04 79 87 63 72
JULIE – 04 79 87 12 74
- Stand mobile régulier d’information et de don de graines
L’association Gr aines de Colibris au travail
Photo :Marina Chélépine
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