Chris Combette
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Chris Combette
Chris Combette Chris Combette est l’auteur-compositeur de l’album « Les enfants de Gorée », tout juste arrivé dans les bacs. Symbole de la rencontre des mondes « Les enfants de Gorée » est un recueil original de compositions métisses alliant le talent d’auteurs notoires et les arrangements aux influences plurielles. Chacune des œuvres de cet album, interprétée en français, créole, ou anglais est un pont jeté entre les cultures caribéennes, européennes, africaines. Des histoires, des tranches de vie qui évoquent le voyage et la rencontre (« Tana », « Africaine »), l’histoire partagée par trois continents ( « Les Enfants de Gorée », « Celui qui provoque la tempête » en hommage à Mandela), le respect de l’autre (« Mano » et son SIDA, « Kon oun Lotomat » sur l’environnement, « Tatou et Caïman » sur la vulnérabilité adolescente ), la solidarité et l’amitié ( « Christopher », « Repeat » ), l’amour ( « Marie Pas Ou La », « Mon psychotrope ») Pour cet album, Claude Lemesle a co-écrit avec moi la chanson « Tana », véritable hymne à la ville de Tananarive à Madagascar. Parolier célèbre (de nombreux succès de Joe Dassin, Serge Reggiani, Gérard Lenorman, Gilbert Bécaud, Michel Fugain, Nicole Croisille, Johnny Hallyday,..), il œuvre aujourd’hui à la valorisation des auteurs à la présidence de la SACEM. De même, c’est la première fois qu’un texte de Christiane Taubira est mis en musique : avec le titre « Lenbé », sa plume poétique déjà illustre prend une dimension artistique plus puissante encore. Chantre discret de l’harmonie métisse, Chris Combette avait déjà signé « Plein Sud », « Salambô » « La danse de Flore » trois albums qu’on déguste comme les fruits inédits d’un exotisme encore neuf. L’histoire de Chris est métisse par essence : Né à Cayenne, il apprend à marcher au Havre et crée son premier groupe à Fort-de-France. C’est dire si Chris Combette, avant que la musique ne s’empare de lui, jouait déjà dans la catégorie ”World”. Il s’est forgé une identité de part et d’autre de l’Atlantique, dans la Caraïbe, l’Amérique du sud et l’Europe. Sa musique est comme lui, en perpétuel mouvement : elle naît et se nourrit du voyage. Souvent qualifiées de caribéennes, ses compositions sont pétries de toutes les sonorités qui forgent le répertoire créole : biguine, mazurka, zouk, salsa, calypso, reggae ou bossa nova…. Mais au fil de son œuvre, son écoute du monde se fait plus globale : de Paris à Kingston, de Montréal à San Fransisco, de New York à Angoulême, Chris promène une malle pleine de ces personnages uniques qu’il nous raconte à la manière d’un chroniqueur inlassable : Salambô, Kibilibi, Bakoulélé, Soledad naissent ainsi de rencontres autant que de l’amour des sonorités réussies. En créole, en français, en espagnol ou en anglais paroles et mélodies nous entraînent ainsi sur le parcours de l’harmonie métisse et l’on sent renaître dans ses albums, le scientifique que Chris Combette fut autrefois, lorsque entre deux concerts, il enseignait encore les mathématiques et la physique. Biographie détaillée Chris est né en Guyane en 1955, au sein d’une famille martiniquaise. Troisième d’une fratrie de six garçons, il apprend la guitare en observant ses grands frères, après l’école. Passionné par la guitare basse, il intègre son premier groupe, les ”Agils”, fondé dans le giron familial par les ados : Chris Combette a quatorze ans, son petit frère Charles est aux percussions, deux cousins sont de la partie à la guitare, à la batterie et au chant. Les collégiens animent des surprises parties et interprètent des reprises, leur répertoire favori est celui d’un orchestre antillo-africain à succès, le Rico Jazz. Puis viennent les années 70, l'époque des bals et de la grande vogue du konpa d’Haïti. Dans plusieurs groupes, dont les ”Thunders” il est bassiste et anime des soirées rythmées par toutes les influences musicales de la Caraïbe, bossa nova, konpa, calypso, mazurkas, biguine,…l’épopée se poursuit avec les bals mémorables du groupe ”Puissance 8", il est toujours à la basse...en préparant son bac. Chris quitte la Martinique en 1975 pour des études d’informatique à Montpellier. Son DUT en poche, il ne cesse de passer d’un côté à l’autre de l’Atlantique. Il part enseigner les mathématiques en Guadeloupe, se familiarise avec les percussions et reste particulièrement influencé par le ”gwo ka”. De retour à Paris, il fréquente plusieurs groupes en tant que bassiste et guitariste tout en travaillant dans l’informatique. Il écrit sa première chanson ”Pas ça” en 1979 et prend goût à la composition. Après une nouvelle année d’enseignement en Guyane, il rentre à Paris et prépare sa maîtrise d’informatique. Puis il revient un an en Martinique, où il est le bassiste du groupe ”Cristal”, avec Franck Donatien (Taxi Créole), Tony Chasseur, Pipo Gertrude (Malavoi), Philippe Joseph (Kassav')…et continue l’enseignement. Il s’installe à Paris en 1984, fréquente pour la première fois une école de musique et fonde le groupe ”Silence” avec lequel il se produira régulièrement à la Chapelle des Lombards. C’est à cette période qu’il signe sa première production, un 45 tours où figurent les titres ”Pas ça” et ”Keep cool” qui seront rééditées sur son premier album ”Plein Sud” quelques années plus tard. Chris reste leader du groupe jusqu’en 1990, date à laquelle il entame une carrière solo et enrichit son répertoire. En 1994 paraît le premier album ”Plein Sud” (Déclic, Blue Silver), révélant plusieurs compositions chaleureusement accueillies en Martinique par le public, les médias et la profession. Moins d’un an plus tard, Chris Combette obtient le prix SACEM Martinique du meilleur compositeur pour le titre ”Lè siel si ba”. Un cru pour lequel il est nominé trois fois, dans les catégories ”meilleur album”, ”recherche”, et ”meilleur auteur” pour la chanson ”Maléré” écrite pour Tony Chasseur. Le clip du titre ”Bakoulélé”, écrit en hommage à un ami aujourd’hui disparu, est fréquemment diffusé en télévision et sans attendre, Chris se remet à son travail de composition, Lorsqu’il présente ”Salambô” fin 1996, la critique est unanime : plus accompli, plus convaincant, la presse nationale cette fois, y voit un travail novateur rompant résolument avec le ton habituel de la musique antillaise. Il quitte Paris pour la Guyane où il rencontre les cinq musiciens qui l'accompagnent actuellement. L’album ”Salambô” lui ouvre d’autres publics, ses prestations dans les festivals internationaux sont saluées par les revues spécialisées ou grand public d’horizons différents : San Fransisco, New York, Houston, Montréal, Québec, Jamaïque, Trinidad, Sainte-Lucie, Angoulême, Saint-Nazaire ou Marseille ont dorénavant fait connaissance avec Chris Combette sur scène. La Danse de Flore, album édité en 2003, apparaît comme l’aboutissement d’une recherche acoustique. L’œuvre est magistralement servie en live par un duo guitare-voix / percussions. Un style particulier, qui emplit l’espace d’une présence totale. La voix s’impose simplement, servie avec précision par la rythmique de sa guitare, le contact avec le public est immédiat et entier : Chris joue et se joue de nous comme de lui, alliant provocation et autodérision dans des échanges qui émaillent ses concerts comme par nécessité, et l’on sera surpris d’avoir soi-même fait partie du spectacle tant on aura chanté les refrains, marqué les tempos, lâché nos rires et soupiré d’émotion. Une ambiance chaleureuse qu’on retrouve même lors des prestations en solo. Au fil du temps, le public s’est d’ailleurs montré particulièrement réceptif à la formule acoustique ( voix/guitare et percussions ) de ses concerts, une formule qui laisse un vaste espace harmonique et rythmique à ses improvisations, et dans laquelle il donne libre cours à l’expression de toutes les influences engrangées depuis l’enfance. Aujourd’hui, Chris Combette figure parmi les auteurs remarqués de la World Music. Finaliste des Découvertes RFI de 1997, chouchouté en 1998 par les D.J. du zouk pour son duo avec Jocelyne Béroard (“ Lonbraj an pié mango”) , prix groove du festival international du clip vidéo pour Salambô en 1999. Le cheminement de l’artiste dans l’art du métissage des musiques du monde se confirme dans ces douze compositions originales, toutes empreintes de cette facilité à rendre aux mots d’une ou plusieurs langues leur beauté musicale universelle. La précision du verbe vient ajouter à cette sensation d’universalité au fil des récits ordinaires que l’auteur affectionne tout particulièrement. Tranches de vies humaines saisies avec réalisme et poésie, sur tous les continents, dans toutes les classes sociales, à tous les âges, sur tous les tons musicaux permis par le métissage caraïbéen : bossa nova pour la petite ”Soledad” d’une famille antillaise confrontée à l’alcoolisme du père, reggae jazzy pour la complainte de l’ouvrier nord-américain de la province profonde dans ”Worker Song”, invitation à se laisser consoler par la danse dans ”mèsi konpa”, samba pour l’impétuosité du carnaval guyanais sur fond de destruction de la forêt amazonienne dans ”la Danse de Flore”, ballade pour une saison sans pluie dans ”Le Village” d’une savane africaine ou chagrin d’amour qui s’étire au rythme du groove lent de ”Ma schizo”. En 2004, Chris a reçu un prix spécial de la SACEM Martinique pour ses l'ensemble de son œuvre.