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mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO - N° 22 115 - Cahier N° 3 - Ne peut être vendu séparément - www.lefigaro.fr
BEAUTÉ
ESCAPADES
LA CORÉE DU SUD, LE PAYS
OÙ NAISSENT LES TENDANCES
ESTHÉTIQUES PAGE 31
CINQ MONUMENTS HISTORIQUES
DEVENUS HÔTELS D’EXCEPTION
PAGES 32 ET 33
Le château Mont-Royal
« Marguerite »
Un bijou
de Castafiore
Dans le film de Xavier Giannoli,
Catherine Frot incarne avec justesse
« la reine des brailleuses ».
Une histoire inspirée de la vie d’une
milliardaire américaine entretenue
dans l’illusion qu’elle était une grande
chanteuse d’opéra. PAGE 28
Denis Mpunga
et Catherine Frot
dans Marguerite.
ÇA C’EST... BIARRITZ !
Ariane Bavelier
LA MER QU’ON VOIT DANSER
MEMENTO FILM ; ESTÉE LAUDER ; DR
Barak Marshall, puis le CCN Malandain Ballet de Biarritz donne le
magnifique Estro sur l’Estro
Armonico et le Stabat Mater de
Vivaldi. Trois gavroches gravissent la barricade de sable derrière
la scène et, inspirés par ce qui s’y
passe, s’élancent vers la mer dans
des sauts vrillés. Et recommencent et s’enhardissent, tranquilles.
Les spectateurs rêvent aux étoiles.
Le lendemain, promenade au
phare à l’orée de l’après-midi.
Foofwa d’Imobilité a guidé une
vingtaine d’amateurs dans la
confection dansée d’un déjeuner.
Le public rejoint les artistes, partage une brochette aux fruits et
les mesures d’un air de fête.
Biarritz est perlée de danses. Ici
une expo, là un spectacle, et dans
les rues du quartier Saint-Charles, qui fête son patron, des libres
danseurs au son des fanfares.
L’orage menace les buffets de cochonailles et de vin. On reflue
vers Peau d’âne, créé ce soir-là au
Casino par Marie-Geneviève
Massé, qu’on a connue beaucoup
plus inspirée. Dimanche à
11 heures, retour sur la grande
plage pour la « gigabarre ».
Ronds de jambes, battements,
arabesques, cambrés, les promeneurs s’accrochent puis improvisent. Au loin les surfeurs allongés
sur leur planche comme un banc
de phoques guettent la vague qui
va les faire danser.
A
L
a mer ourlée d’écume dévore la nuit et la soulève
de ce souffle plein et rond
qui rameute les surfeurs.
La scène est bien dans l’axe, entre
les rochers de la Vierge, du Canon
et du Boucalot. Une montagne de
sable la protège du vent qui s’engouffre dans l’anse du PortVieux. Les premiers fidèles sont
arrivés à 20 heures. Ils ont déplié
leur serviette sur le sable. Certains sont équipés de pliants tendus de ces toiles rayées dont se
pavoise le Pays basque.
La mer est sage ce vendredi soir,
c’est le public qui déborde depuis
la plage sur les escaliers, les trottoirs qui encerclent la crique, le
toit des restaurants, les balcons
des immeubles, et même les arbres alentours qu’ils attaquent à
califourchon. Quelque 4 000 personnes attendent les ballets donnés gratuitement en plein air
pour ouvrir les 25es Temps
d’aimer, nom désuet du festival
de danse de Biarritz. Grâce à
Thierry Malandain, son excellent
chorégraphe résident, et parce
que les Basques pratiquent encore, bras dressés et sautillant des
genoux, les pas qui portent leur
nom, on aime la danse dans ce
Sud-Ouest, bien au-delà du
« temps » qui lui est réservé.
Malgré le vent, malgré le froid,
aucun tapage. Le Ballet Junior de
Genève interprète Monger de
5 3 A V E N U E M O N TA I G N E PA R I S
25E ÉDITION DU FESTIVAL TEMPS D’AIMER.
mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO
28
L'ÉVÉNEMENT
Frot et usage de faux
CHRONIQUE Dans
« Marguerite », au cœur des années 1920 versées
dans le surréalisme, Xavier Giannoli dépeint avec finesse une Castafiore
qui chante comme une casserole et refuse de le savoir. Un futur classique.
LE CINÉMA
Éric Neuhoff
[email protected]
D
ans le parc, on entend des
cris de paon. À l’intérieur
du château, c’est pire : la
maîtresse de maison chante. Elle chante comme une
casserole et les invités l’applaudissent.
La baronne est riche. Elle tord la bouche, broie les notes, pousse dans les
aigus. Elle se façonne une carrière à
usage intime. Les amis, les relations
mondaines ne comptent pas. Ils sont là
pour dérouler des compliments d’un
kilomètre, se boucher les oreilles. À la
limite, ils sont payés pour ça. Avec le
vrai public, c’est une autre histoire.
Marguerite se produit dans son salon.
Cette cour de récréation est son royau-
me. Elle veut que son mari la regarde.
Hélas, il l’entend. Il a une maîtresse à
Paris. Elle le trompe avec l’opéra. Son
majordome noir la protège de la réalité.
Cette présence quasi silencieuse fait office de chœur antique. La milliardaire
cherche à secouer le quotidien. Elle
ignore que le talent ne s’achète pas.
Dans les années 1920, le surréalisme
rôde. Elle devient objet de curiosité.
Tout le monde lui ment. Elle s’offre les
services d’un professeur. Il lève les
yeux au ciel. Elle se fait photographier
en tenues de scène. Ce sont des grands
rôles en sépia. Il n’y a pas que les éclairs
de magnésium qui l’aveuglent. Au
moins, les clichés restent muets. Ils
donnent le change. Personne ne lui révélera l’affreux secret.
Sa vie est un songe. Elle voudrait vivre dans le désordre du génie. Elle récolte des haussements d’épaule. Elle
massacre La Reine de la nuit, salope La
Marseillaise, pose ses grosses pattes sur
La Norma. Malheur au jour qui saluera
l’apparition des enregistrements. Elle
connaîtra l’angoisse et la lumière. Les
dernières illusions n’y résisteront pas.
Un monstre attendrissant
C’est un cas. Est-elle folle ? Fait-elle
semblant ? Aurait-elle préféré la vérité ? Le mystère demeure. Il y a de brefs
instants où elle chante juste, comme
par accident. Cela ne dure pas. C’est sa
fin. Catherine Frot prête son regard
étrange, son visage tantôt volontaire,
tantôt hébété, à ce phénomène. Elle
réussit à créer un subtil mélange de terreur et de fragilité. On dirait à la fois la
Bette Davis de Baby Jane et la Gloria
Swanson de Sunset Boulevard. Il y a làdedans quelque chose de fatal et de désespéré. On y voit vibrer l’amour désolé
d’un homme pour sa fantasque épouse.
On ressent la tristesse cachée d’une artiste à laquelle les dons ont été refusés.
Xavier Giannoli peint de couleurs
chaudes, pare d’ombres noires et de
lueurs d’incendie ce caractère original,
ce monstre attendrissant. Il en perçoit
la grandeur, le ridicule, la poésie. Le
film a de la patine, la sereine évidence
des futurs classiques. Dans cette campagne humide, le ciel est noir, les routes
désertes. Les torpédos tombent en panne toujours au même endroit (belle idée
de cinéma). Il y a une femme à barbe,
un serpent blanc, un œil géant qu’on
roule sur la pelouse. Dans sa chambre,
Marguerite continue à rêver. Dehors, le
paon pousse ses cris. Cela émet des sons
pathétiques et prodigieux. ■
UN FILM QUI
NE MANQUE
PAS D’AIRS
« COME, YE SONS
OF ART »
Le tube choral de Purcell
accompagne ironiquement la scène
d’ouverture du film. Composée
pour l’anniversaire de la reine
Mary II d’Angleterre, cette ode
salue en effet le goût des puissants
pour l’art. Pompe et circonstance.
« Marguerite »
Drame de Xavier Giannoli
Avec Catherine Frot, André Marcon,
Michel Fau
Durée 2 h 07
■ L’avis du Figaro : ˜˜˜š
« DER HÖLLE
RACHE »
C’est avec l’air de la Reine de la nuit
de La Flûte enchantée de Mozart
que l’on découvre la voix - et le
chant - de Marguerite. Cet air,
que Florence Foster Jenkins grava
sur disque dans une version
hilarante de fausseté, est pour
tous les mélomanes l’étendard
de la « reine des brailleuses ».
« LA BERCEUSE
DES SIRÈNES »
Cette mélodie d’Arthur Honegger,
ici entonnée par la jeune Hazel
(l’anti-Marguerite du film), est
une référence au Paris surréaliste
des années 1920, qui vit naître
sous l’égide de Cocteau le fameux
groupe des Six, dont Honegger
sera l’un des plus illustres
représentants avec Poulenc.
Marguerite (Catherine Frot)
et son professeur de chant
Atos Pezzini (Michel Fau)
qui accepte la mission délicate
et courageuse de la faire
répéter. MEMENTO FILM
Une actrice enchantée par le rôle
Étonnante Catherine Frot ! On se souvient de sa première grande apparition
à l’écran dans La Dilettante de Pascal
Thomas, en 1999, mélancolique sous sa
coquetterie mutine et sa débrouillardise
insolente. Depuis, elle a grandi et mûri
à travers films et pièces, jusqu’à l’épanouissement de cette Marguerite phénoménale, perle baroque sertie par Xavier Giannoli.
« Je l’admire et j’avais envie de tourner avec lui, dit la comédienne. Il est
venu me voir sur scène dans Oh les
beaux jours et m’a proposé le scénario. Il
y a quelque chose de commun, d’ailleurs,
entre la Winnie de Beckett et la Marguerite de Giannoli. Une même fraîcheur.
J’ai tout de suite été sensible à son innocence : c’est quelqu’un qui ne voit pas le
mal. Cela lui donne une force incroyable,
qui lui permet d’aller au bout de son rêve,
même si elle s’y perd. »
Une chose délicieuse, chez Catherine Frot, c’est qu’elle se laisse charmer
par son personnage comme si elle le
découvrait, comme si elle en était
spectatrice. Elle revient juste de la
Mostra de Venise, où le film et son interprétation ont été salués par la presse
internationale, et elle en garde un friselis d’excitation : « Il y a eu un article
enthousiaste dans Variety (important
magazine professionnel américain,
NDLR), et le film est vendu dans
35 pays. » Maintenant, la voilà posée
dans un fauteuil au foyer du Théâtre
Antoine, où elle répète Fleur de cactus.
« Pas facile de jongler entre les deux »,
reconnaît-elle. Mais le théâtre est sa
première passion : « Je ne pourrais pas
m’en passer ! », dit-elle. Pour Fleur de
cactus, elle retrouve Michel Fau, qui
joue son professeur de chant (fort embarrassé) dans Marguerite.
Elle, au départ, n’est pas très mélomane, et encore moins familière de
l’opéra. Quant à l’Américaine Florence
Foster Jenkins, qui a inspiré Giannoli,
elle n’en avait jamais entendu parler.
« Pour me préparer, j’écoutais d’un côté
la Callas dans Casta Diva et, de l’autre,
Foster Jenkins dans l’air de la Reine de la
nuit. Et je me suis beaucoup amusée,
avec sérieux, à travailler le faux avec un
professeur. Après, il y a tout un travail
technique de mixage avec une voix de
colorature que je n’ai pas. »
« On déraille pour amuser »
Qu’est-ce que chanter faux ? « Je me
souviens que mon père en voiture chantait faux à tue-tête pour faire enrager
ma mère. Nous, les enfants, ça nous en-
Florence Foster Jenkins, reine des brailleuses
Longtemps, on a cru qu’elle avait
inspiré à Hergé sa Castafiore.
Notre excentrique milliardaire naît
en juillet 1868 en Pennsylvanie. Toute
sa vie est bâtie sur un mensonge,
encouragé par son entourage qui la fit
tourner, enfant, comme « Mademoiselle
Foster, enfant prodige du piano… ». En
1909, s’étant autoproclamée chanteuse
lyrique, notre « reine des brailleuses »
(comme on la surnommera) met à profit
la mort de son père - un riche avocat et son héritage pour gagner New York.
Passant de cercles en cercles,
rémunérant grassement les musiciens
qui l’accompagnent dans son délire
- et supportent ses intonations
atrocement fausses -, elle produit
des disques à compte d’auteur, organise
des récitals, suivis de dîners de gala
au Ritz Carlton. En 1943, après
un accident de taxi, elle se persuade
de chanter plus aigu que jamais. Loue
le Carnegie Hall pour s’y présenter.
Le récital a lieu l’année suivante devant
une salle comble et hilare. Elle demeure
impassible, expliquant que les rires
sont ceux de ses rivales. Elle ne peut
échapper aux comptes rendus
assassins des critiques. Et meurt cinq
jours plus tard d’une crise cardiaque…
dans un magasin de musique.
T. H.
chantait ! Chanter faux, c’est faire le
clown, on déraille pour amuser. »
Et il y a du clown en Catherine Frot,
qui raffole de Pierre Étaix et de Charlot.
À ses yeux, Marguerite est à la fois une
artiste et une enfant, avec ce trait commun aux deux : une pureté préservée
par sa solitude, dans le monde du parisianisme. « Elle chante comme elle a envie de chanter, elle suit son instinct et sa
passion. Pour moi, elle participerait plutôt de l’art brut, de l’art naïf. » On pourrait la comparer à Séraphine, peintre
sauvage que Yolande Moreau avait interprétée à l’écran.
Catherine Frot se régale au souvenir
du début du tournage : « On était dans
une maison d’un village tchèque, pour
faire les photos de Marguerite en diva
dans les grands rôles du répertoire lyrique. Xavier s’est inspiré de portraits de
cantatrices de l’époque, très posés, pour
créer cette galerie de souvenirs imaginaires, puisque Marguerite n’a jamais
chanté nulle part. J’ai eu un plaisir fou à
travailler au milieu de ces décors et de
ces costumes extravagants. C’était à la
fois joyeux et envoûtant, parce que
j’étais complètement dans l’illusion de
Marguerite. »
Un personnage qui la laisse encore
songeuse, et qu’elle accompagne jusqu’à sa dernière envolée : « Il y a une
notion mystique, à la fin, un sacrifice
d’amour… Le film contient des paradoxes
à l’infini, et en même temps, il est très
simple. » Cette simplicité l’émerveille. ■
« PAGLIACCI »
Cruel manifeste contre
les faux-semblants du théâtre
et de l’art en général, l’opéra
de Leoncavallo introduit le
personnage du ténor Atos Pezzini
- joué par le génial Michel Fau -,
qui acceptera de prêter sa voix
à la mascarade construite autour
de Marguerite, et précipitera
la chute de cette dernière.
« CASTA DIVA »
L’air de soprano par excellence.
Celui qui, par la longueur
de ses lignes et ses vocalises, exige
de l’interprète une technique sans
faille. C’est aussi l’air emblématique
de l’une des plus tragiques histoires
de trahison de l’opéra : Norma
de Bellini. Ce morceau - qui n’était
pas spécialement associé
à Foster Jenkins - a dans le film
un rôle décisif.
BRIDGEMAN IMAGES, LEBRECHT/RUE DES ARCHIVES ;
A
MARIE-NOËLLE TRANCHANT
[email protected]
LE FIGARO
CULTURE
mercredi 16 septembre 2015
29
Loubna Abidar, au nom des femmes
PORTRAIT L’actrice marocaine incarne une prostituée dans « Much Loved ». Un film qui lui a valu le Valois
de la meilleure actrice à Angoulême et des menaces de mort.
J
«
NATHALIE SIMON
[email protected]
e n’ai pas peur de mourir à
cause d’un film, mais j’espère que ça va
se calmer », commence Loubna Abidar, 30 ans. Elle reçoit des menaces de
mort depuis que Much Loved, de Nabil
Ayouch, qui montre le quotidien de
quatre prostituées à Marrakech, a été
présenté au Festival de Cannes à la
Quinzaine des réalisateurs.
Interdit au Maroc, il a reçu deux récompenses au Festival du film francophone d’Angoulême, le Valois d’or du
meilleur film et celui de la meilleure
actrice pour Loubna Abidar. Cette
dernière est poursuivie en justice par
son pays pour avoir joué dans ce longmétrage violemment réaliste. « C’est
la première fois que le monde voit au cinéma une femme arabe nue et faisant
l’amour », observe-t-elle.
Chignon serré, sans fards, une cicatrice sur le front témoignage d’un
coup donné par son père, visage avenant, Loubna Abidar traverse la Fran-
C’est la première
fois que le monde voit
au cinéma une femme
arabe nue et faisant
l’amour
”
LOUBNA ABIDAR
ce dans tous les sens pour assurer la
promotion de Much Loved. Elle porte
une tunique pantalon vert d’eau représentant… Minnie.
Déjà, haute comme trois pommes,
elle rêvait de devenir danseuse orientale, de faire « la même carrière que
Dalida », d’être dans la lumière des
projecteurs enfin. Elle ignorait que ce
serait à travers un film qui suscite la
polémique.
Son enfance donne déjà le ton. Son
père « berbère à 100 % » ne travaille
pas, sa mère fait des ménages et des
gâteaux qu’elle vend pour subvenir
aux besoins de leurs trois enfants.
Loubna est l’aînée. Elle suit des cours
de théâtre en cachette, raconte à sa fa-
Noha (Loubna Abidar), la « chef », organise les sorties des prostituées, souvent avec de riches Saoudiens qui les traitent plus bas que terre.
mille qu’elle va faire des études de
médecine, part au Brésil se former, fait
un passage par la Belgique.
« Quand tu viens d’une famille pauvre, ou tu te prostitues, ou tu trouves un
protecteur. Dans les deux cas, tu te
vends », résume-t-elle. Loubna a
trouvé un « protecteur » avec lequel
elle est venue habiter à Paris. Elle avait
16 ans : « Je n’ai pas profité de ma jeunesse », confie-t-elle.
Pour exister et gagner de l’argent,
elle tourne des courts-métrages, des
téléfilms : « Au Maroc, ce sont des copier-coller de films américains », précise-t-elle. Elle joue ainsi une danseuse
qui transporte de la drogue dans la
version arabe du Transporter. Much
Loved est son premier grand rôle. Elle
s’était rendue au casting de Nabil
Ayouch maquillée et habillée comme
une prostituée. « Il voulait faire un docu-fiction avec des actrices débutantes,
Une guerre froide
mal réchauffée
CINÉMA Avec « Agents très spéciaux. Code
U.N.C.L.E », Guy Ritchie reprend un feuilleton
des années 1960. Aussitôt vu, aussitôt oublié.
ÉRIC NEUHOFF [email protected]
C
ette manie de transformer en
long-métrage des feuilletons
des années 1960. À qui le
nom de Napoleon Solo dit-il
encore quelque chose ? Lassé
de personnages trop connus comme
Sherlock Holmes, ce petit malin de Guy
Ritchie jette son dévolu sur Des agents
très spéciaux.
Il faut se souvenir de l’époque. La
guerre froide n’était pas un vain mot.
Le souvenir du dernier conflit mondial
flottait dans les esprits. Le rideau de
fer était debout. Ces détails étant posés, le film démarre sur les chapeaux
de roue avec une poursuite en voiture
dans Berlin-Est - un exploit quand on
sait comment fonctionnaient les moteurs fabriqués là-bas. Un agent de la
CIA exfiltre une jeune Allemande brune qui travaille dans un garage. L’espion américain est chargé de retrouver le père de la mécanicienne, un
ancien savant nazi. Sa mission l’oblige
à collaborer avec son homologue du
KGB. Si ça n’est pas de la realpolitik,
ça ! L’avenir de la planète est à ce prix.
La vraisemblance n’est pas la qualité
première de l’ouvrage où se succèdent
les explosions, les courses en bateau
ou en buggy et les visites guidées sur
des terrasses romaines ou des îles de la
Méditerranée. Le rôle de la méchante
est dévolu à une grande bringue blonde. Le film revêt les couleurs du moment, bolides de Formule 1, costumes
sur mesure, séances d’essayage chez
les couturiers (Paco Rabanne ou Chanel ?). La panoplie est là au complet.
Henry Cavill, le plus
inexpressif des acteurs
Guy Ritchie dirige l’affaire sans ricaner, avec un honnête second degré,
un sens du rythme qui est la moindre
des choses quand on met les pieds
dans ce domaine. Henry Cavill est le
plus inexpressif des acteurs, avec ses
allures de Daniel Day-Lewis empâté.
Armie Hammer est presque transparent. Alicia Vikander a du piquant.
Aussitôt vu, aussitôt oublié, voilà le
mérite principal de ces aventures qui
semblent avoir été retrouvées dans
des boîtes en fer rouillées, dans les
studios où l’on aurait tourné les James
Bond période Sean Connery. Un bol de
pop-corn et un esquimau, S.V.P. ■
« Agents très spéciaux.
Code U.N.C.L.E »
Espionnage de Guy Ritchie
Avec Henry Cavill, Armie Hammer,
Alicia Vikander
Durée 1 h 57
■
L’avis du Figaro : ˜ššš
mais qui avaient du vécu. Nous avons
parlé pendant deux heures, j’ai fini par
lui dire que j’avais déjà joué dans des
films et que j’en avais réalisé. Il m’a
d’abord confié le rôle de consultante. »
Au bout de huit mois, le réalisateur
marocain lui offre le rôle principal, celui de Noha, la responsable des filles.
« Toutes les scènes ont du sens, on voit
que les hommes les traitent comme des
animaux. »
Certaine de défendre la cause des
femmes, Loubna Abidar a fièrement
monté les marches cannoises en caftan et babouches. Désormais, sa famille se réjouit pour elle. Sa mère surtout. « Mon cœur a 18 ans, ma tête,
90 », conclut-elle. Aujourd’hui heureuse en couple, mère d’une petite
fille de 6 ans, la jeune femme regarde
l’avenir avec confiance. Elle souhaite
continuer à tourner dans des « films
engagés ». ■
 LA CRITIQUE
On dirait des jeunes femmes comme les
autres. Jeunes, attirantes, pleines de
vie, Noha, Randa, Soukaina et Hlima
jouent, se disputent, se réconcilient
sans penser à demain. Pourtant, leur
quotidien est insupportable, elles se
prostituent. Noha, la « chef », organise
leurs sorties, souvent avec de riches
Saoudiens qui les traitent plus bas que
terre lors de soirées où l’alcool et la drogue ajoutent aux débordements sexuels.
Dans Much Loved, qu’il envisageait
d’abord comme un docu-fiction, Nabil
Ayouch ne fait rien pour atténuer la
cruelle réalité de ces Marocaines, ce qui
a provoqué l’ire d’extrémistes dans leur
pays, où le film est interdit. Le réalisateur, qui a notamment tourné à Marrakech, montre la prostitution dans tous
ses états. Parées de leurs robes les plus
avantageuses, maquillées à outrance,
PYRAMIDE DISTRIBUTION
Noha, Randa, Soukaina et Hlima sont
présentées comme des morceaux de
viande sur l’étal d’un boucher.
Le réalisateur choque avec des séquences très crues, mais émeut également en
filmant les filles en pyjama, comme des
gamines insouciantes. Endormies les
unes à côté des autres, enlacées, elles
échappent à leur condition d’esclaves
l’espace de trop courts instants. Un
sentiment de solidarité, de fraternité,
même, nous envahit. Soucieux de justice, Nabil Ayouch réveille les consciences. De façon salutaire.
N. S.
« Much Loved »
Drame de Nabil Ayouch
Avec Loubna Abidar, Asmaa Lazrak,
Halima Karaouane
Durée 1 h 44
■ L’avis du Figaro : ˜˜˜š
L’Afrique en noir et blanc
DOCUMENTAIRE Le cinéaste autrichien Hubert Sauper montre le Soudan
du Sud avec un manichéisme confondant dans « Nous venons en amis ».
TANGUY BERTHEMET [email protected]
D
ire que l’on attendait avec
impatience le prochain film
d’Hubert Sauper serait très
exagéré. Néanmoins, le bruit
qui entoure la sortie du nouveau documentaire de l’auteur du très
remarqué, et ô combien critiquable Cauchemar de Darwin, nous force à nous extirper de notre léthargie. Pour cette production baptisée Nous venons en amis, le
cinéaste autrichien ne quitte pas l’Afrique. Il s’y enfonce en tentant d’expliquer
l’insondable drame qu’est la vie des habitants du plus jeune État du monde : le
Soudan du Sud.
Comme d’habitude avec Sauper,
l’image est léchée et le propos manichéen : le pays est victime de la voracité
des États développés dans leur ensemble,
et de la Chine et des États-Unis plus particulièrement. On comprend certes que
l’auteur entende faire un film engagé où
l’on ne s’encombre pas de finesse pour
dénoncer l’exploitation brutale des ressources dont est victime l’Afrique.
On comprend aussi sa volonté d’interroger de simples acteurs de cette machine infernale plutôt que des experts dans
des bureaux climatisés. Seulement, à ce
jeu-là, ce qui se veut un schéma dénonciateur à la portée universelle devient un
gribouillis décousu.
Car le Soudan du Sud se prête particulièrement mal aux raccourcis et le spectateur qui entrera novice dans l’histoire
de ce pays en ressortira tout aussi novice.
Peut-être un rien plus embrouillé. Passons sur les poncifs comme la colonisa-
Hubert Sauper tente d’expliquer l’insondable drame qu’est la vie des habitants
du plus jeune État du monde, le Soudan du Sud. LE PACTE
tion fut mauvaise (ce que l’on savait déjà)
ou le tracé des frontières africaines à Berlin pas idéal (idem). Mais on ne voit pas en
quoi la fausse naïveté qui se dégage de
l’interview d’un ingénieur des pétroles
chinois un peu benêt symbolise l’implication de Pékin. Pas plus que le portrait
d’un évangéliste américain cinglé, persuadé que Jésus lui parle, implique gravement Barack Obama ou le Département
d’État.
Élites invisibles
Les personnages locaux, eux, sont gentils, à la peine et si possible en costume
traditionnel. Quant aux élites sud-soudanaises, le film ne fait que les évoquer
(tout juste une vague image du président
Salva Kiir) comme si elles n’étaient
d’aucun poids sur la destinée du pays. Le
plus gênant est que Nous venons en amis
laisse entendre en point d’orgue de sa démonstration que la guerre redoutée, pour
le contrôle des richesses bien entendu,
démarre bel et bien entre le Soudan et
Soudan du Sud. Ce n’est pas le cas, tout
du moins pour l’instant.
Ce qui est vrai, en revanche, c’est
qu’un conflit est bien en train de déchirer
le pays. Mais il est interne. Il a fait des dizaines de milliers de morts en dix-huit
mois. Le film n’en dit pas un mot. ■
« Nous venons en amis »
Documentaire d’Hubert Sauper
Durée 1 h 50
■ L’avis du Figaro : ˜ššš
A
“
mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO
30 CULTURE
Splendeur et misères du héros américain
CINÉMA Le coureur cycliste Lance Armstrong, le joueur d’échecs Bobby Fischer et le groupe de rap N.W.A
sont l’objet de biopics. Des portraits contrastés, loin de l’hagiographie.
L
Ben Foster, convaincant en « boss » du peloton, glorieux puis humilié dans The Program.
Boris Spassky (Liev Schreiber) face à Bobby Fischer (Tobey Maguire), génie légendaire
rongé par la paranoïa dans Le Prodige.
UNIVERSAL PICTURES
e cinéma n’est jamais rassasié de destins exceptionnels, de figures édifiantes ou de héros hors du commun. Le biopic, un genre vieux comme
le septième art, se porte bien. Le public,
les scénaristes et les réalisateurs ne
semblent pas se lasser de ces biographies filmées. Mais les chevaliers
blancs, les héros sans peur et sans reproche ont désormais moins les faveurs
que les personnages ambigus, contradictoires, pour ne pas dire retors.
Ces derniers temps, les cinéastes
préfèrent mettre en lumière le côté
obscur de la force. Stephen Frears s’y
attelle dans The Program. Comme son
titre l’indique, ce n’est pas un film sur
le cyclisme. Comme son titre ne l’indique pas, The Program est un film sur
Lance Armstrong. Le scénario de John
Hodge s’inspire du livre de David
Walsh, Sept péchés capitaux. À la poursuite de Lance Armstrong (J’ai Lu).
Walsh, journaliste au Sunday Times, a
été l’un des premiers à soupçonner le
coureur américain de se doper et à enquêter. Il lui a fallu attendre treize longues années pour voir Armstrong reconnu coupable. The Program hésite
entre le film d’investigation et le portrait du champion déchu, de l’ascension à la chute. Dans son livre, Walsh
cite deux fois Fitzgerald : «Montrezmoi un héros et je vous écrirai une tragédie » et « Dans les vies américaines,
il n’y a pas d’acte II ». Ces sentences
vont comme un gant au Texan guéri
d’un cancer des testicules avant de
carburer à l’EPO pour gagner sept fois
le Tour de France, de 1999 à 2005. Si la
METROPOLITAN FILMEXPORT
ÉTIENNE SORIN
[email protected]
Le groupe N.W.A, une success story aux côtés sombres.
Autre sociopathe érigé en héros américain avant de tomber de haut, Bobby
Fischer est au centre du Prodige. Le
pitch est imparable : comment le gamin de Brooklyn devenu champion
d’échecs, symbole de l’Ouest libre et
démocratique au temps de la guerre
froide, était aussi un être à la psyché
détraquée. Le vétéran Edward Zwick
(Glory, Blood Diamond) a la main un
peu lourde pour montrer le double visage de Fischer (Tobey Maguire), Juif
antisémite, génie paranoïaque et pion
incontrôlable du gouvernement de
Nixon.
Après une première heure redondante, où Fischer démonte tous les téléphones qui lui tombent sous la main
pour y débusquer des micros introuvables, Le Prodige gagne en intensité lors
du « match du siècle » opposant Fischer au Soviétique Boris Spassky à
Reykjavik en 1972. Il ne se heurte pas
moins à un handicap insurmontable :
les échecs sont infilmables. Et Zwick
n’essaie même pas de rendre intelligibles les parties légendaires de cette
rencontre au sommet. Certains dialogues restent hermétiques pour le profane (« Ouah, il n’a pas fait sa défense
sicilienne ! ») « Au-delà des quatre premiers coups, il y a 300 milliards de possibilités », dit l’un des personnages
pour expliquer la personnalité dérangée du joueur d’échecs. Fischer est un
cas extrême. L’épilogue rappelle
qu’après sa victoire sur Spassky, il se
retire de la compétition. Anti-américain viscéral, clochard apatride, il
meurt en 2008 en Islande, la terre de
ses exploits.
Les stars du rap
au cœur des tensions raciales
Les rappeurs de N.W.A, eux, n’ont jamais été soutenus par le gouvernement américain. À la fin des années
1980, ces adolescents noirs s’extirpent
des rues mal famées de Compton,
quartier pourri de Los Angeles, grâce à
la musique. Ice Cube, Dr. Dre, Eazy-E,
DJ Yella et MC Ren deviennent N.W.A
(pour Niggaz With Attitude, que l’on
peut traduire par « Nègres avec du caractère »).
Ils chantent ce qu’ils vivent au quotidien, la violence des gangs, le trafic
de drogue, le racisme. Leur refrain
« F*ck Tha Police » ne leur vaut pas
que des amis. Les stars du rap sont
dans le collimateur du FBI et de la censure. Leur histoire ressemble à celle de
n’importe quel groupe de rock, des
tournées orgiaques aux embrouilles
d’argent – excellent Paul Giamatti
dans le rôle du manager Jerry Heller,
ancien impresario de Marvin Gaye, Ike
& Tina Turner ou encore des Who. F.
« The Program »
Biopic de Stephen Frears
Avec Ben Foster, Chris O’Dowd,
Guillaume Canet
Durée 1 h 43
■ L’avis du Figaro : ˜˜šš
« Le Prodige »
Biopic d’Edward Zwick
Avec Tobey Maguire, Liev Schreiber,
Michael Stuhlbarg
Durée 1 h 54
■ L’avis du Figaro : ˜˜šš
« N.W.A Straight Outta
Compton »
Biopic de F. Gary Gray
Avec O’Shea Jackson Jr.,
Corey Hawkins, Jason Mitchell
Durée 2 h 26
■ L’avis du Figaro : ˜˜šš
Les autres
films
■ « LA VIE EN GRAND »
Comédie de Mathieu Vadepied,
1 h 33.
GAUMONT
STUDIO CANAL
Les échecs bougent mal
leurs pions
Gary Gray, réalisateur noir jusqu’ici
peu réputé pour sa conscience politique, abuse de la panoplie du gangsta
rap (filles en bikini, armes, drogue)
mais le film vaut mieux qu’une succession de clichés. En 2 h 26, N.W.A
Straight Outta Compton retrace finement la trajectoire de chacun des
membres du groupe tout en restituant
le contexte de l’époque. En particulier
les tensions raciales qui explosent avec
l’acquittement des policiers responsables de la mort de Rodney King en
1992. Dans l’Amérique soi-disant
« postraciale » de Barack Obama, le
film a trouvé un écho inattendu. Il a
occupé pendant trois semaines la tête
du box-office américain. ■
Ce premier long-métrage
de Mathieu Vadepied, chef
opérateur de Sur mes lèvres
et d’Intouchables, évite les
clichés sur la banlieue. Il en fait
même un terrain de jeu inédit
où la fraternité a droit de cité.
Dirigés avec finesse, Balamine
Guirassy et Ali Bidanessy sont
époustouflants de naturel
et de générosité.
■ L’avis
NATHALIE SIMON
du Figaro : ˜˜šš
■ « TRUE STORY »
Drame de Rupert Goold, 1 h 40.
M. CYBULSKI/20TH CENTURY FOX
mise en scène de Frears est trop illustrative pour tenir en haleine de bout en
bout, l’acteur Ben Foster est plus que
convaincant en « boss » du peloton,
tyran capable de mettre la pression sur
ses coéquipiers comme sur les journalistes et quiconque oserait remettre en
cause sa probité ou briser l’omerta.
A
Stephen Frears : « “The Program” est un film criminel »
Un rendez-vous avec Stephen Frears,
ça ne se refuse pas. En 2013, l’acteur
américain Ben Foster (Six Feet Under,
Les Amants du Texas) fonce sans savoir
la nature du projet ni le rôle pour lequel
il est pressenti. Lors de leur rencontre, à
New York, le réalisateur britannique a
sous le bras un exemplaire du livre de
David Walsh, Sept péchés capitaux. À la
poursuite de Lance Armstrong. Le cinéaste lui demande ce qu’il sait sur
Armstrong. « Pas grand-chose », répond l’acteur. « Il n’y avait pas encore
de scénario, dit-il aujourd’hui. Stephen
m’a juste dit de rester disponible. »
Frears non plus ne connaît rien au
cyclisme. Mais il a lu une critique de The
Secret Race, un récit écrit par Tyler Hamilton, équipier de Lance Armstrong.
« J’ai trouvé ça fantastique. On m’a alors
conseillé de lire le livre de David Walsh. »
Foster dévore tous les livres consacrés à
Armstrong. Se passionne pour le champion déchu. Il assiste au Tour du Colorado, « embedded » avec une équipe
pour vivre une course de l’intérieur.
Trois mois plus tard, Frears lui confie le
maillot jaune entaché de dopage. Le
tournage démarre six semaines après.
L’acteur repart dans le Colorado s’entraîner. Le réalisateur fait lui aussi ses
travaux pratiques. « Je suis allé sur le
Tour de France trois mois avant le début
du tournage. J’étais dans une voiture,
“
Je ne voulais pas filmer
des fesses
STEPHEN FREARS
”
derrière le peloton et j’ai vu surtout des
fesses. Je préférais filmer des visages. »
The Program n’est ni un biopic de
Lance Armstrong ni un film sur le vélo.
« Je voulais faire un film criminel, un film
d’investigation à travers la figure du
journaliste David Walsh, explique
Frears. C’est le vieux schéma de l’homme
seul face à la foule. Dès la victoire
d’Armstrong à Sestrières en 1999, il n’y
avait pas d’autre explication : il se dopait.
Sauf qu’il a fallu des années pour que le
monde accepte ce que disait Walsh dès le
début. Seule la presse française a émis
des doutes. Les Anglo-Saxons ont préféré le mythe à la vérité. »
Foster a beau n’être jamais monté sur
un vélo avant The Program, il n’en est
pas moins américain. Une petite flamme patriotique l’amène à jouer Armstrong avec l’empathie nécessaire pour
ne pas en faire un monstre. « Le point de
vue de The Program est celui d’un Anglais et je crois que, en tant qu’américain, cela m’intéressait d’aller contre
cette perspective, confirme l’acteur. Il
est très facile de dire qu’Armstrong était
un dopé ou un menteur. Il est plus délicat
et impopulaire de rappeler que, dans ces
années-là, tous les coureurs étaient dopés. Et Armstrong a utilisé sa célébrité et
son pouvoir pour lever 500 millions de
dollars pour la recherche contre le cancer. L’histoire n’est pas finie, il sera intéressant de voir ce qu’il va faire ensuite. »
L’acteur incarne parfaitement l’ambiguïté d’Armstrong, volonté de fer
aussi bien pour gagner sur un vélo que
pour empêcher la vérité d’éclater.
Frears attend désormais la réaction des
Américains. « Il y a encore un an, le public américain n’aurait sans doute pas
voulu voir ce film. Armstrong a donné un
entretien à la BBC en janvier dernier dans
lequel il a admis qu’il devrait être en prison, alors qu’en 2013 il disait à Oprah
Winfrey que tout ça était derrière lui. Elle
lui affirmait au contraire que ce n’était
que le début. »
Depuis The Program, Stephen Frears a
tourné Florence Foster Jenkins avec
Meryl Streep, inspiré de la milliardaire
américaine qui se rêvait chanteuse
d’opéra. Celle-là même qui a servi de
modèle à la Marguerite de Xavier Giannoli, aujourd’hui en salle. « Quand on
fait un film aujourd’hui, on peut être sûr
que deux ou trois personnes font le
même… », soupire le cinéaste, contrarié
de ne pas être le premier sur la ligne
d’arrivée. Le cinéma est un sport encore
plus impitoyable que le vélo. ■
É. S.
L’histoire vraie du face-à-face
entre un journaliste du New
York Times (Jonah Hill)
et un assassin manipulateur
(James Franco). Une resucée
mollassonne du De sang-froid
de Truman Capote.
■ L’avis
du Figaro : ˜ššš
É. S.
■ « FOU D’AMOUR »
Drame de Philippe Ramos,
1 h 47.
Melvil Poupaud, curé coureur
de jupons, finit sur l’échafaud.
Une voix off lourdingue file
la métaphore végétale (fruits,
fleurs…) dans cette comédie
pataude qui bascule dans
É. S.
le drame.
■ L’avis du Figaro : ˜ššš
LE FIGARO
STYLE
mercredi 16 septembre 2015
31
Les Coréennes, modèles de beauté
PHÉNOMÉNE Le pays du Matin-Calme s’est imposé comme le hub incontournable des tendances cosmétiques.
Tour d’horizon à l’occasion de l’ouverture de l’exposition « Korea Now ! » au Musée des arts décoratifs, à Paris.
C’
caricaturale, pour la première, une jeune
fille de 22 ans avec une peau de bébé, le
menton en V et des cils de poupée ; pour
la seconde, une femme ultranaturelle
type Charlotte Gainsbourg. Mais leurs
attentes tendent à s’aligner. »
ÉMILIE VEYRETOUT
[email protected]
est la nation de la beauté par excellence. Là où, dit-on, les
femmes sont les plus jolies du monde,
les cliniques de chirurgie esthétique les
plus pointues, les labels de soin et de
maquillage les plus inventifs. L’Année
France-Corée démarre vendredi sous
l’égide des Arts décoratifs, qui lui
consacrent l’exposition « Korea Now !
Craft, design, mode et graphisme en
Corée » (du 19 septembre 2015 au
3 janvier 2016). Pourtant, dans cet espace de 4 000 m2, au milieu des céramiques millénaires et des collections de la
jeune garde de la mode, aucune trace de
produits cosmétiques, pas le moindre
flacon d’essence traditionnelle au ginseng fermenté, encore moins de mascara au tube rose bonbon censé dessiner des cils de poupée.
Génération active
« De formidables inventeurs »
« La question de faire apparaître cet
univers a animé une grande partie de
nos discussions lors de la préparation de
l’exposition, raconte Olivier Gabet,
directeur des Musées des arts décoratifs. Cependant nous voulions nous détacher des marques et du design industriel - qui concerne aussi Daewoo,
Samsung, etc. et qui pourrait constituer
un thème en soi. Mais il est vrai que, à
peine arrivé à l’aéroport de Séoul, on est
aussitôt frappé par la grande beauté des
habitants. C’est ethnique d’abord, dans
les traits du visage, cosmétique ensuite,
mais également corporel, et presque
spirituel : cette caractéristique relève
d’une forme de propreté, de pureté et
d’énergie. L’esthétique coréenne prend
racine dans l’histoire de ce pays, sa
position de carrefour entre la Chine et le
Japon. En cela, elle s’avère, si ce n’est
intemporelle, très universelle. »
Dans les rues de Séoul, lors de la dernière Fashion Week, en Corée du Sud.
De l’avis de tous, un peu comme à
Tokyo il y a vingt ans, la créativité en
Corée du Sud explose, mélange de traditions très anciennes et d’ultramodernité
digitale. Certains magazines annoncent
Séoul comme la prochaine capitale de la
mode, et les spécialistes reprennent
pour le style le terme de « hallyu », cette
vague culturelle née là-bas et qui a submergé l’Asie du Sud-Est puis le monde
entier depuis les années 1990. On ne
s’étonnera pas que la marque Estée Lauder vienne de nommer comme experte
beauté internationale la star coréenne
des médias Irene Kim (voir page 27).
De fait, les Françaises comme les Japonaises et les Américaines sont déjà
TRENDS4EVER.COM
sous cette influence, sans nécessairement le savoir. Dans l’univers des cosmétiques, la plupart des succès retentissants des dernières années viennent
du pays du Matin-Calme. Comme la
BB crème, les flouteurs (blur) et, plus
récemment, les masques en tissu imbibés. « Les Coréens sont de formidables
inventeurs, en même temps que d’excellents marketeurs. Tous les groupes internationaux observent à la loupe ce qui s’y
fait, souligne Aline Belda, directrice internationale marketing de Lancôme
Asie. Mais lorsqu’on décide d’importer
une formule, il faut souvent l’adapter. »
Car on le sait, les Coréennes possèdent la routine la plus sophistiquée du
monde : elles superposent chaque matin jusqu’à douze produits différents. Le
résultat ne sera pas identique sur une
peau de Française, tout juste hydratée.
Erborian a été créé en 2007 avec ce désir de « vulgariser » certains gestes.
Après une boutique à Paris, le label
franco-coréen a ouvert il y a deux semaines à Séoul. « Là-bas, la frénésie de
développement et de consommation est
telle que la durée de vie d’un produit de
beauté n’excède pas un an : après ce laps
de temps, il est rénové ou simplement
discontinué, note Katalin Berenyi, la
cofondatrice. Les canons de beauté en
Corée et en France sont, selon moi, radicalement opposés : de manière un peu
En effet, les jeunes Coréennes travaillent
de plus en plus, et ont désormais moins
de temps à accorder à leur apparence
contrairement à la génération de leur
mère. « D’où le potentiel, ici, des produits
polyvalents et pratiques, qui s’adaptent
plus facilement à la vie moderne »,
confirme Phoebe Ye Huh de la firme coréenne Amore Pacific. Exemples : le
cushion, un fond de teint deux-en-un
(formule fluide dans un boîtier compact)
qui pulvérise les ventes depuis quelques
années, ou le « sleeping pack », un masque à base d’eau gélifiée à appliquer
comme une crème de nuit pour une hydratation continue pendant le sommeil
qui débarque en ce moment dans les
rayons des parfumeries françaises.
Sephora, à la rentrée, met justement
en avant des articles venus de Corée.
« Grâce à leur technicité poussée et à des
textures inédites, ces produits permettent
de redonner un souffle en France à certaines gestuelles, comme le démaquillage, ou
de populariser le “layering”, cette superposition de couches de crèmes, sérums et
autres », assure Elizabeth Anglès
d’Auriac, directrice marketing Europe
de l’enseigne. Sur les éponges konjac (le
nouveau must pour se nettoyer le visage)
et les masques vendus en monodose, une
pastille jaune mentionne « Hot in Korea »
(« branché en Corée »). Après le « made
in Japan » et le « fabriqué en France », il
faut désormais compter avec cet argument commercial. ■
+ @ SUR LE WEB
» Retrouvez plus de beauté
www.lefigaro.fr/madame
Mise en bouche
SOIN Le rouge n’est plus l’unique façon
de mettre sa moue en valeur. De nouveaux anti-âge
promettent des lèvres parfaitement charnues.
DR
G
ommage, démaquillant, BB
crème, et maintenant antiâge spécifique. Les lèvres
possèdent enfin un arsenal
complet pour rester appétissantes. Ce segment du soin se serait
développé à la suite du « lip phenomenon », en Asie, l’an dernier. « Un emballement soudain pour le maquillage des
lèvres, qui a initié de nouvelles formules à
mi-chemin entre le soin et la couleur,
lesquelles ont fortement redynamisé ce
secteur partout dans le monde », rapporte Charlotte Franceries, directrice
générale France d’Yves Saint Laurent
Beauté.
« La bouche et le regard sont les deux
zones les plus importantes dans un visage. On estime que les lèvres captent 26 %
de l’attention. D’où l’intérêt de bien les
soigner », observe Éric Viviant, directeur « skincare » chez Ioma. Pourtant,
les femmes ont longtemps ignoré la
beauté de leurs lèvres, se contentant de
les hydrater avec un beurre, en
hiver. Le développement de la
médecine esthétique, et des injections en vue de les redessiner
et de les repulper, les a fortement
déniaisées sur le sujet. « Elles ont
pris conscience que la bouche, élément clef de leur séduction, était
également touchée par le vieillissement. Ce qui nous permet dorénavant de leur proposer des produits
qui ne les auraient pas du tout intéressées il y a quelques années », décrypte Lionel Laffon, directeur
marketing et vice-président de
Liérac. En l’occurrence, des antiâge spécifiques (notre photo) promettant de regonfler la lèvre rouge
et de déplisser la lèvre blanche, en
lieu et place du traditionnel soin
contour des yeux et des lèvres qui
ne répond plus de façon très affûtée
aux besoins. « La structure histologique
de ces deux zones est en effet différente.
Les formules qui leur sont dédiées doivent leur être adaptées », confirme le
Dr Thierry Michaud, dermatologue.
Une zone sensible et fragile
La bouche est constituée d’une sangle
musculaire, recouverte d’une semimuqueuse aussi appelée « lèvre rouge »
ou « vermillon », cinq fois plus fine que
la peau du visage. Sa couche cornée
étant quasi inexistante, elle est à la fois
très sensible et fragile. En dehors, la lèvre blanche est formée d’une peau
épaisse adhérant fermement au muscle
sous-jacent, qui suit toutes ses contractions lors de la mimique. D’où l’apparition de rides verticales au fil des années
(le fameux « code-barres ») qui sont encore plus marquées chez la fumeuse.
Aujourd’hui, les marques offrent une
alternative cosmétique qui se veut complète, avec des actifs spécifiques à chacune des deux zones. Les premiers assurent une hydratation longue durée
(beurre de karité, de cupuaçu, etc.) tout
en apportant de l’acide hyaluronique pour repulper la semimuqueuse qui a tendance à perdre du volume avec l’âge. Les
seconds stimulent la production
d’élastine et de collagène afin de
restructurer le tissu et d’estomper
les rides qui mordent sur le vermillon et font filer le rouge à lèvres. Le tout est complété par des
antioxydants luttant contre les
facteurs de vieillissement extrinsèques (UV, fumée de cigarette, etc.). Les produits les plus astucieux combinent deux formules
distinctes sur un même stylo (Talika). Voilà une méthode bien plus
sécurisante afin de conserver une
bouche pulpeuse que de la ventouser au culot d’une bouteille, comme on l’a vu récemment sur Internet. Avis à la jeunesse. ■
A
LINH PHAM
mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO
32
VOYAGE
VILLA BAULIEU (BOUCHES-DU-RHÔNE)
La suite vénitienne Guillaume de Julien. À Rognes-en-Provence, cette bâtisse du XVIIe siècle
d’inspiration italienne est située au cœur d’un vignoble de 300 hectares.
E
JEAN-PIERRE CHANIAL
[email protected]
ET PHILIPPE VIGUIÉ
DESPLACES
[email protected]
nsemble monastique millénaire, villa italienne, château, maisons de maître… Et le plaisir d’y passer
la nuit car ces bâtisses historiques intègrent des chambres étoilées. Tour de
France d’édifices qui honorent notre
patrimoine.
abbaye
uUne
en Val de Loire
Ici, le ciel communie avec la terre. Entre
l’un et l’autre, des pierres millénaires et
des hommes
de prière. À
deux pas de
Saumur, l’abbaye de Fontevraud déAbbaye de
ploie
ses
Fontevraud
lumières sur
13 ha en bord
de Loire. Et ce,
depuis 1101. Le temps lui importe peu.
Jadis, elle accueillait 900 moines et moniales avant de devenir, entre 1814 et
1963, l’une des plus célèbres prisons de
France. Une même règle pour tous : le
silence. Sinon, c’était pénitence ou cachot. Depuis un peu plus d’un an, cet
ensemble d’une dizaine de bâtiments
(l’impressionnante église abbatiale où
reposent quatre gisants polychromes
dont Aliénor d’Aquitaine et Richard
Cœur de Lion, plusieurs prieurés, une
étonnante cuisine, etc.) compte un hôtel de 54 chambres, un restaurant de
belle inspiration confié au chef Thibaut
Ruggeri, dont les tables sont sous le
cloître, et un bar high-tech dont la carte
s’affiche sur chaque table-écran. Le
tout, installé dans le prieuré Saint-Lazare, là où, jadis, les sœurs prenaient
soin des lépreux. Pour David Martin, directeur de l’abbaye, « au-delà des traditions d’accueil édictées par saint Benoît,
nous souhaitons offrir une dimension, un
sens à la visite, dans un cadre unique dont
les pierres de tuffeau gardent l’âme des
lieux ». Patrick Jouin et Sanjit Manku
ont « designé » l’élégance de l’hôtel,
s’inspirant du dépouillement des cellules monastiques. Murs blancs, parquet
de chêne clair, lignes de métal noir,
meubles sobres, lin uni. Grandes, elles
jouent la simplicité, invitent à la méditation face aux jardins déployés sous les
fenêtres. Sans rien oublier du confort
d’un 4-étoiles (literie soignée, salle de
bains moderne avec le savon de l’abbaye, douche pluie, écran plat, table de
travail, Wi-Fi, etc.). Régulièrement, des
expositions, des concerts et des conférences complètent l’agrément du séjour
entre flèches de dentelle, voûtes altières, sculptures séculaires. Robert d’Arbrissel, fondateur de Fontevraud, veille
sur le message des pierres.
Notre chambre préférée. La 220 et la 221,
les deux seules qui offrent une vue directe sur le cloître.
Le détail. Le chef Thibaut Ruggeri a installé un rituel monastique au restaurant. Chaque repas commence par une
soupe accompagnée d’un morceau de
pain grillé servi dans une écuelle de terre cuite. Sachez aussi que l’abbaye ferme à 18 h 30. Seuls les clients de l’hôtel
restent sur le site qui, alors, leur appartient. Magique.
Voir alentour. Après les vendanges, fin
septembre, les caves de Saumur et de
Chinon sont grandes ouvertes à la visite
et à la dégustation.
Abbaye de Fontevraud,
49590 Fontevraud-l’Abbaye.
www.artsetvie.com
A
IMMATRICULATION N° : IM075110169
Faire de la culture votre voyage
Des hôtels avec histo
ESCAPADE Samedi et dimanche prochains (19 et 20 septembre),
à l’occasion des 32es Journées européennes du patrimoine, plus
de 17 000 monuments de France ouvrent grand leurs portes.
Certains abritent un hôtel. Le Figaro en a sélectionné cinq.
CHÂTEAU DE LA TREYNE (LOT)
L’édifice domine la Dordogne depuis le XIIIe siècle. La maison compte 17 chambres et est affiliée aux Relais & Châteaux.
Chambres actuellement à partir
de 150 €, suites à partir de 190 €.
Tél. : 02 46 46 10 10 et www.fontevraud.fr
Provence,
uEn
une villa italienne
Ce domaine de 300 ha garde 2 000 ans
d’histoire de la Provence. La famille
Guénant, ses
actuels propriétaires,
a
entrepris une
immense resVilla Baulieu
tauration
à
l’identique, et
c’est
merveille. Résultat : un vignoble de 160 ha (700 000 cols dans les trois
couleurs), certaines cuvées spéciales
prenant place à la carte des plus grandes
tables de France, et 11 chambres installées dans la villa d’inspiration italienne,
édifiée au XVIIe siècle en lieu et place
d’une bastide qui gardait les lieux depuis la nuit des temps. Autant de pépites
gérées par Bérengère Guénant, la trentaine et le style, bien décidée à faire de la
Villa Baulieu, à deux pas de Rognes-enProvence et à 10 minutes d’Aix, un des
hauts lieux de la région. Gagné. Chaque
chambre a son inspiration et son nom,
en hommage à ceux qui firent la renommée de cette propriété installée sur le
seul cratère volcanique du pays, à
400 m d’altitude : Joseph-Pierre Pitton
de Tournefort (style anglais 1850),
Horace Bénédict de Saussure (décoration façon 1900), Augustin Pyrame de
Candolle (ambiance Louis XVI), etc. Depuis toutes les fenêtres, vue grand écran
sur les jardins, les fontaines de marbre,
le vignoble, les lointains bleutés que
floutent les dernières brumes de l’été. À
l’intérieur de la maison, nombre de pièces communes permettent aux résidents de se croiser et aux amoureux de
trouver refuge à l’heure du thé. Ici, un
boudoir intimiste, velours et porcelaine
fine, là-bas, une bibliothèque garnie de
volumes anciens, un salon de musique
avec piano ancien, des bibelots, des
meubles signés, des tableaux et des
parquets qui craquent. Cette maison de
haute tenue suggère la visite de ses
terres qui, outre les lignes de ceps,
intègrent une truffière de 4 ha et une
plantation d’amandiers, et elle offre le
plaisir de sillonner les chemins de
Provence en 4 × 4 à la manière d’un
gentleman-farmer. Bonne nouvelle, les
vendanges actuellement en cours dureront jusqu’à la mi-octobre.
Notre chambre préférée. La suite vénitienne Guillaume de Julien, seigneur de
Beaulieu – comme on l’écrivait au
XVIe siècle. Mobilier et tissus d’exception, jade et émeraude pour les couleurs,
lit à baldaquin et âtre prêt à la flambée.
Le détail. Dans un salon, les photos de
Bérengère, âme des lieux et passionnée
de pilotage, lorsqu’elle participait à des
rallyes automobiles.
Voir alentour. La ville d’Aix-en-Provence, bien entendu. Le Musée Granet
y expose les grands du pop art américain jusqu’au 18 octobre. Et la Fondation Vasarely, pour admirer 44 œuvres
monumentales du maître.
Villa Baulieu, chemin départemental 14 c,
13840 Rognes-en-Provence.
Chambre double à partir de 420 €.
Jusqu’à 1 370 €.
Fermé du 31 octobre 2015 au 29 avril 2016.
Tél. : 04 42 60 39 40
et www.villabaulieu.com
au-dessus
uVol
de la Dordogne
Une silhouette éthérée découpe dans la
nuit ses formes féodales, en aplomb de
la Dordogne.
Ce qui frappe à
La
Treyne,
Château
Relais & Châde la Treyne teaux atypique,
c’est
d’abord son
invraisemblable emplacement, dans le
prolongement de la roche couronnant la
falaise. Jadis propriété des marquis de
Cardaillac, une puissante famille noble
du Quercy, les parties les plus anciennes
du château remontent au XIIIe siècle et
confondent leur histoire avec celle de la
vicomté de Turenne. Stéphanie et Philippe Gombert œuvrent depuis 1982 à la
restauration de cet ensemble cintré
d’un jardin à la française et d’un parc de
6 ha. Le choix des tissus et du mobilier
ancien dans les 17 chambres, toutes différentes, et le détail apporté à la dernière restauration, celle du salon vert (boiseries et parquets ouvragés), attestent
de l’excellence de ses propriétaires, qui
ont fait du lieu un hôtel de luxe bourré
de charme sans pour autant que disparaisse un esprit maison de famille. Le
chef, Stéphane Andrieux, y maintient
un macaron Michelin depuis 2003.
Notre chambre préférée. La Favorite est
une suite fraîchement inaugurée aux
murs recouverts d’un tissu créé spécialement par la maison Frey, qui repro-
LA GRANDE MAISON (GIRONDE)
Lumière, l’une des 8 chambres de l’hôtel édifié au XIXe siècle
ABBAYE DE FONTEVRAUD (MAINE-ET-LOIRE)
Elle règne sur le Val de Loire depuis 1101. L’ensemble monasti
duit les jardins d’Eyrignac. Son plafond
Renaissance a été créé de toutes pièces.
Le joli salon Charles X et le superbe bureau Louis XIII (dit Mazarin) sont évidemment d’époque. La déco de la salle
de bains est une trouvaille, avec une
baignoire dorée et une méridienne en
tissu. Au top du glamour.
LE FIGARO
mercredi 16 septembre 2015
VOYAGE 33
AILLEURS
Né d’une histoire d’amour au début du XXe siècle entre les forêts d’Ermenonville et de Chantilly,
il a été transformé en hôtel en 1989.
l’Oise,
uDans
une maison forestière
www.vallée-dordogne.com
Château de la Treyne, 46200 Lacave.
Relais & Châteaux, à partir de 200 €
la chambre double. Tél. : 05 65 27 60 60
et www.chateaudelatreyne.com
é au XIXe siècle dans le centre de Bordeaux.
-LOIRE)
semble monastique abrite désormais un hôtel de 54 chambres.
Le détail. L’astucieux système télécommandé d’ouverture de volets qui permet en un clic d’avoir une vue magique
sur la Dordogne.
Voir alentour. La vallée de la Dordogne et
ses fleurons, Rocamadour, le gouffre de
Padirac, les grottes de Lacave, Collonges-la-Rouge.
+ @ SUR LE WEB
» Retrouvez d’autres propositions
de voyage : un dossier spécial
consacré à Londres ; un circuit
au Mexique, chez les derniers
Mayas ; un séjour à La Réunion.
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folie bordelaise
uUne
On franchit une haute grille où deux
Présente
n
chiffres s’entrelacent pour faire face à
un petit bijou
d’architecture
néoclassique
La Grande
au fond d’une
Maison
cour-jardin.
En plein cœur
de Bordeaux,
la maison a été
élevée à la fin
du XIXe siècle,
mais dans le goût du siècle précédent,
par Léon Duguit, un juriste bordelais de
renom. Restauré à grands frais, l’élégant pavillon de pierre de taille dont le
toit-terrasse est ceint d’une balustrade
du plus bel effet, est depuis quelques
mois un petit hôtel de luxe de 8 chambres. Le hall d’entrée est éclairé par un
imposant lustre en cristal. Au rez-dechaussée, le chef multi-étoilé Joël Robuchon tient la table, dans des salons
réaménagés selon les codes de décoration du second Empire, dans une profusion de passementeries et de velours
sombres. Mais le plus bluffant, ce sont
les chambres tendues de tissus anciens
et les salles de bains en marbre de Carrare. Ses propriétaires n’ont pas lésiné
sur les moyens pour redonner un lustre
étincelant à cet hôtel particulier, audelà sans doute de ce qu’il a jamais
connu. La Grande Maison, tel est le nom
de l’établissement, vient de rejoindre la
collection des Relais & Châteaux.
Notre chambre préférée. Lumière, avec
son fleuri automnal, une soie brodée
digne de Versailles qui tapisse murs et
cabriolets, sur lesquels on ose à peine
s’asseoir. La moquette vive rappelle par
ses imprimés les volutes des tapis de la
Savonnerie. Un sans-faute absolu.
Le détail. La robinetterie Horus, parfaite
réédition du XIXe siècle, qui équipe les
lavabos.
Voir alentour. À l’occasion des Journées
du patrimoine, Bordeaux propose un
riche programme, avec notamment la
visite de certains de ses hôtels particuliers. www.bordeaux.fr
La Grande Maison, 10, rue Labottière,
33000 Bordeaux.
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ve
au
istoire
Aux portes de Paris, la maison juchée
sur une butte forme un angle. Sa façade
agrémentée
de colonnes
lui
confère
une certaine
Château
grandeur.
On
Mont-Royal
doit son élévation à une
histoire
d’amour.
Grand prix de
Rome, le compositeur Fernand Halfen,
qui a pour professeur Gabriel Fauré,
achète vers 1900 5 ha de forêts et
d’étangs pour offrir à sa jeune épouse
une maison de campagne dont chaque
fenêtre ouvrirait sur la forêt. Guillaume
Tronchet est l’architecte de ce château
néoclassique, dont la salle de bal est
inspirée de l’Opéra-Comique. Des basreliefs représentent une tête de cerf en
majesté (au-dessus du perron).
Ailleurs, une envolée de canards sauvages, une portée de lapereaux ou un
chien en arrêt devant un faisan. Transformé en hôtel en 1989 et augmenté
d’un bâtiment contemporain très inté-
gré qui abrite notamment une piscine,
l’hôtel est un havre de paix entre les forêts d’Ermenonville et de Chantilly. Les
chambres et suites respectent l’esprit
des lieux : gravures, tissus, mobilier
rappellent les charmes de cette maison
de campagne au vrai chic parisien.
Notre chambre préférée. La 222. On craque pour le ciel de lit dans un camaïeu
de tons automnaux, le jeté de lit assorti
en toile de Jouy et les murs couverts
d’un tissu brun à grosses bandes.
L’épaisseur de la moquette, de confortables bergères et la décoration soyeuse
composent un temple du cocooning.
Le détail. La vue : d’où que l’on regarde,
on ne voit que la forêt. Un étonnement
car on est à 15 min de CDG.
Voir alentour. Le domaine de Chantilly
(château et Grandes Écuries) avec le
Musée du cheval restauré et le Potager
des princes, voisin. La cathédrale de
Senlis, berceau des Capétiens.
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mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO
AUTOMOBILE
L’imagination
au pouvoir
SALON À Francfort, la mutation
de l’automobile prend des formes
et des directions variées.
À
Le prototype Mercedes IAA semble sorti d’un film de science-fiction
avec la partie arrière qui s’allonge automatiquement.
SYLVAIN REISSER
[email protected]
quoi ressemblera la
voiture de demain? Une partie de la réponse s’esquisse depuis hier sur les
stands du Salon de Francfort où, il faut
bien l’avouer, les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour entretenir le
rêve automobile. On sait à présent que
la voiture sera conçue comme le prolongement de l’habitat. Elle sera connectée au monde extérieur ; elle pourra
circuler de manière autonome (sans intervention du conducteur), sauf en ville, contrairement à ce que certains soutiennent, en raison d’un trop grand
nombre d’aléas et de situations à gérer ;
elle embarquera un moteur électrique,
fonctionnant tout seul ou couplé à un
bloc thermique.
À domicile, les marques allemandes
se disputent la vedette. Le prototype
Porsche Mission E de berline électrique,
qui pourrait définitivement enterrer la
Tesla, concentre toutes les conversations avec le concept Mercedes IAA (Intelligent Aerodynamic Automobile).
Évolution du concept F015 de voiture
autonome révélé en début d’année,
cette Flèche d’argent redonne ses lettres de noblesse au travail des aérody-
namiciens en même temps qu’elle stimule l’imaginaire érotique avec sa
carrosserie qui peut s’allonger de près
de 40 cm, passant de 5,04 m à 5,43 m.
Se déployant automatiquement à partir
de 80 km/h, la partie arrière permet
ainsi à ces formes lisses et sobres, qui
annoncent les futurs modèles à l’étoile,
d’abaisser le Cx de 0,25 à 0,19. Un nouveau record. Le passage en mode
« aéro » de cette étude hybride rechargeable se traduit par un gain de 3 g de
CO2 (28 g) et une autonomie électrique
de 66 km au lieu de 62. Chez BMW, si la
technologie hybride rechargeable occupe le devant de la scène, on reste les
pieds sur terre avec quatre déclinaisons
de modèles existants (Série 2 Active
Tourer, Série 3, Série 7 et X5) bientôt
sur nos routes.
L’influence du coupé
Annoncé comme la grande tendance de
demain, le SUV continue d’inspirer les
designers. À travers le concept e-tron
Quattro, Audi livre un aperçu de l’évolution de son design et des traits d’un
futur Q6 destiné à concurrencer la
BMW X6 et la Mercedes GLE Coupé.
Plus proche d’un break surélevé que
d’un SUV de luxe avec sa hauteur
culminant à 1,54 m du sol, cette étude
montre qu’Audi croit en l’avenir de
l’électrique. Il préfigure son SUV zéro
émission promis en 2018. Les batteries
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» Porsche Mission E, la riposte à Tesla
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réparties dans le plancher plat disposent d’une capacité de 95 kWh. De quoi
garantir un rayon d’action de 500 km
avant de recharger les accus. Ce véhicule atteste que l’écologie et les performances ne sont pas incompatibles. Ses
trois moteurs électriques délivrant entre 435 et 503 ch autorise un 0 à
100 km/h en 4,6 secondes.
Le thème du SUV métissé avec un
coupé titille aussi Mazda. Son inspiration trouve refuge sur le Koeru, une
étude de SUV de 4,60 m de long qui
pourrait compléter la gamme à terme.
L’appartenance à l’univers du coupé
transpire à travers le pavillon fuyant et
la hauteur surbaissée de 20 cm (1,50 m)
par rapport au CX-5. L’héritage du
coupé et plus particulièrement du célèbre 240Z a nourri la réflexion des designers de Nissan au moment de dessiner
le prototype Gripz. Ce véhicule, qui annonce la nouvelle génération du Juke
d’ici deux à trois ans, accueille un moteur électrique. À l’issue de la visite du
salon, on peut se réjouir de voir les
constructeurs nous préparer un avenir
automobile passionnant. ■
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LE FIGARO
TÉLÉVISION
mercredi 16 septembre 2015
35
BIEN VU
Anthony Palou
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Un héros
de roman
Envoûtante
Côte d’Émeraude
Sortie du film
« The Program »
BFMTV | Mardi |
N
Vue de Saint-Malo.
ECLECTIC PRODUCTIONS
Le magazine « Des Racines et des ailes » voyage en Bretagne, de Cancale au cap Fréhel.
T
résors architecturaux et sites
naturels d’exception sont au
rendez-vous de ce nouveau
numéro de « Des racines et
des ailes » intitulé « De la
Côte d’Emeraude jusqu’à Dinan ». La
série de reportages, présentée par Carole Gaessler, offre un voyage le long
d’une côte qui doit son nom à la couleur
de ses eaux, d’un vert tropical. La Bretagne, de Cancale au cap Fréhel, offre
mille et une raisons de s’émerveiller.
À Dinard, quatre cents villas
construites au XIXe siècle, quand la
ville est devenue la première station
balnéaire de France, dominent les flots
depuis les falaises. Ces véritables châteaux de bord de mer adoptent des
styles variés. La villa la Garde, de style
néo-gothique anglais, construite en
1897 par le négociant en cognac d’origine irlandaise, Jacques Hennessy, est
la plus vaste. Ses 3 000 m2 sont divisés
aujourd’hui en quatorze appartements. Quant à la villa Greystones, bâtie par l’architecte Michel Roux-Spitz
en 1938, sur l’emplacement de l’ancienne maison d’un Américain, elle se
distingue par sa modernité. Elle a été
rachetée et rénovée par l’homme d’affaires François Pinault.
Face à Dinard, sur l’autre rive de
l’embouchure de la Rance, Saint-Malo
fait également rêver. La ville détruite
presque entièrement par les bombardements alliés pendant la Seconde Guerre
mondiale a été reconstruite à l’identique, et le résultat est une magnifique
réussite. Notons que
quelques hôtels particuliers du XVIIIe ont
échappé aux obus, tout
˜˜˜š
comme la maison na-
tale de Chateaubriand. Pour défendre la
Cité corsaire, des forts furent construits
par Vauban. Chacun sur son îlot rocheux fait corps avec les éléments. Le
Fort national, que sa propriétaire ouvre
exceptionnellement aux caméras, le
fort du Petit Bé, le fort d’Harbour, et le
fort de la Conchée. Ce dernier est une
prouesse architecturale située au large,
à près de quatre kilomètres de SaintMalo.
Au temps de Du Guesclin
La pointe du Nick, à cinq kilomètres
de Dinard, offre une immersion en
pleine nature, dans un espace préservé
ouvert sur la mer. Un berger participe
au maintien de la biodiversité. Ses
moutons mangent leurs
plantes préférées, laissant à d’autres la possibilité de se développer.
Un peu plus loin dans
20.50
les terres, un site de la Côte d’Emeraude peu connu : la rivière d’Arguenon.
Cette ancienne voie navigable, accessible quelques heures seulement à marée haute, offre un dépaysement total.
En s’y promenant en kayak, on peut
même admirer le château médiéval du
Guildo.
Quand à la vallée de la Rance, elle dévoile des paysages variés, entre mer et
terre. Le fleuve est d’abord dit maritime, son eau est salée jusqu’à l’écluse du
Châtelier, puis il devient fluvial (son
eau est alors douce), notamment quand
il traverse Dinan. La cité médiévale,
construite sur une colline dominant la
vallée, est toujours aussi envoûtante.
Son pont de pierre du XIe siècle, ses
remparts, la porte du Jerzual, l’église
Saint-Sauveur, autant de joyaux qui
propulsent les visiteurs d’aujourd’hui à
l’époque de Bertrand Du Guesclin, le
héros de la cité. ■
« Arrow », un superhéros débordé
L’archer de Starling City bataille sur tous les fronts dans cette troisième saison.
CONSTANCE JAMET £@constancejamet
P
Stephen Amell incarne Arrow, le justicier
de Starling City. WARNER BROS
our une fois, l’attente aura été
brève. Quatre semaines après
la diffusion de la deuxième
saison de la série Arrow, TF1
embraye avec la suivante.
Lorsque ses fans avaient quitté l’archer
de DC Comics, le justicier de Starling
City avait vaincu une armée de
surhommes et son existence avait été
reconnue par les autorités. Las, cet état
de grâce ne va pas durer.
Le premier épisode met la barre très
haut avec la mort d’un allié de longue
date, abattu par un mystérieux archer
rival. L’assassinat scelle la rupture entre Arrow, alias Oliver Queen (Stephen
Amell), et la ligue des assassins du dangereux Ra’s al Ghul. Comme si un ennemi ne suffisait pas, Malcom Merlyn,
(John Barrowman), le
père biologique de la
sœur d’Oliver, Thea, est
de retour.
˜˜˜š
Fidèles à ses ambiances sombres, Arrow et
son héros, qui se demande comment
exister en dehors de ses exploits, évitent la crise d’inspiration avec une saison du chaos où les méchants pullulent
et où tous les coups scénaristiques sont
permis. La pincée d’humour réglemen-
MOT S C ROI S É S
PROBLÈME N° 3893
HORIZONTALEMENT
1. Poudre blanche à l’origine du
nom d’un célèbre hôpital parisien.
- 2. Troublées par des nouvelles
très inquiétantes. - 3. Tissages artisanaux répandus en Saintonge.
- 4. Elles ont de l'esprit chez
Montesquieu. Exhale une odeur
résineuse. - 5. Diminue les salers.
Leur pont n’est un obstacle que
pour eux ! - 6. Joliment enrichis.
- 7. Tirées au clair. - 8. Dédoublement de personnalité. Machin à
coudre. - 9. Porte dans le passé.
Agace et elle n’arrête pas de jaser.
- 10. Éclat de la couronne. Tireur à
l'arc professionnel. - 11. Mesures
des champs magnétiques. - 12.
Doublée au fil de l’eau.
Par Vincent Labbé
VERTICALEMENT
1. Pièce qui fait flipper ceux qui
sont dedans et aussi dehors…
(trois mots). - 2. Grès landais. Lier
les notes. - 3. Désormais certains
se piquent d’y aller. - 4. Ont
disparu à Saint-Germain. Une tête
de Turc ou un triste sire… Des
lettres pour le roi. - 5. Met n’importe comment. Charge confiée
au porteur. Plus discrète en
version grecque que basque. - 6.
Sucettes au lait. Service en argent.
- 7. Hubert et Keanu, ils sont dans
les étoiles. Tube électronique
inventé par Fleming. - 8. Tiennent
le haut du pavé. L’éternel féminin.
SOLUTION DU PROBLÈME N° 3892
HORIZONTALEMENT 1. Cuissage. - 2. Ornières. - 3. Lettrage. - 4. Lee.
Usé. - 5. Lam. NB. - 6. Gala. Géo. - 7. Île. Cu. - 8. Alcalins. - 9. Let. Onde. 10. Iguane. - 11. Trémière. - 12. Éolienne.
VERTICALEMENT 1. Collégialité. - 2. Urée. Allegro. - 3. Intellectuel. 4. Sit. Aa. Ami. - 5. Sérum. Clonie. - 6. Aras. Guinéen. - 7. Gégène. ND.
RN. - 8. ESE. Bosselée.
1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
2
3
4
5
6
7
8
taire échoit à la charmante experte en
informatique Felicity (Emily Bett Rickards). Arrow accueille enfin un nouveau venu de marque : Brandon Routh.
L’ancien interprète de Superman au cinéma campe l’investisseur Ray Palmer. Il
sera l’un des protagonistes de la future série
sœur d’Arrow, Legends
of Tomorrow.
Aux États-Unis, Arrow a été renouvelé pour une quatrième saison qui
promet de tout changer. Sa série dérivée originelle The Flash a suivi le même
chemin. Le filon des superhéros est encore plein de vigueur. ■
22.40
+
» Lire aussi PAGE 30
« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » Beaumarchais
LE BUZZ TV
Invitée : Caroline Roux
interviewée par Philippe
Larroque, aujourd’hui sur :
Mercredi 16 septembre
BR I D G E
Par Philippe Cronier www.lebridgeur.com
TEST D’ENCHÈRES N° 2133
Votre main en Sud
1 -AR4
2-A732
3-RV2
4 - 10 9 7 3
5 - R 10 8 6
DV6
R85
AV76
R986
AD9
RV76
RV54
DV76
AD65
A D 10 8
542
87
54
7
R4
Le début de la séquence :
Sud Ouest Nord
Est
1
2
?
Quelle est votre enchère en Sud avec
chacune des cinq mains ci-contre ?
SOLUTION DU PROBLÈME N° 2132 : Choix piquant
Contrat : Sud joue 4 Piques, après une ouverture de 1 en Est (E.-O. vuln).
Entame : 3 de pour le 9 et la Dame d’Est qui insiste de l’As de puis du 6 de pour le Valet
d’Ouest, coupé.
Dans le silence adverse, le maniement des pour maximiser les chances de n’y concéder
aucune levée consiste à partir du Valet, et à le laisser filer si Ouest fournit petit, afin de venir à
bout de R108 à gauche (si Ouest couvre, vous impasserez le 10 en connaissance de cause au
tour suivant).
Mais ici, l’ouverture de 1 d’Est modifie la donne. Certes, Ouest peut encore détenir R108 à ,
Est ayant ouvert avec les 11 points restants et la chicane à .
AD965
Toutefois, ce dernier est favori pour détenir le Roi d’atout et il
AR54
est meilleur de manier les autrement.
D4
Descendez en main à la Dame de et présentez le Valet de R9
(sait-on jamais ?). Quand Ouest fournit un petit sans sourciller 10
R8
N
(ici, l’apparition du 10 est éloquente), mettez l’As (hélas, le Roi 10 8 6 3
V9
ne tombe pas) et encaissez vos honneurs à . Tôt ou tard, Est V 9 8 7 3 O E R 10 5 2
S
devra couper (sinon vous le remettrez en main à l’atout après V 8 3
AD765
V7432
élimination des ) et il sera contraint de rejouer sous son Roi
D72
de ou en coupe et défausse.
A6
10 4 2
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Frears, The Program,
un biopic sur Lance Armstrong,
cette machine de guerre de la pédale
vérolée par le dopage. C’est Ben
Foster qui a revêtu ou plutôt
endossé le dossard du Texan,
vainqueur du cancer, mais déchu de
ses sept Tours de France. Il n’était
pas sans panache, Armstrong. Et
nous, spectateurs, sommes tombés,
l’observant béats dévorer les Alpes
et les Pyrénées, dans le panneau.
Chaque matin, le « champion »
trempait sa biscotte dans l’EPO.
On le transfusait, on le modelait.
Il a vendu son corps d’athlète
à la science de quelques docteurs
Mabuse. Une vraie bête humaine,
un mutant à la bonne conscience
déconcertante qui croyait en son
salut. Il a conçu le sport comme
d’autres conçoivent les affaires :
tous les coups sont permis. Sauf que
ce roc, malgré ses épaules, ses
cuisses, n’avait pas complètement
les cartes en main. Ce géant de
pacotille est finalement tombé
comme un minable fer à repasser.
Dans le film de Frears, on entend
cette phrase : « Je n’ai jamais été
contrôlé positif à des produits
améliorant les performances. »
Soyons honnêtes, de 1999 à 2005,
avec l’aplomb d’un tyran qui avait
le mensonge chevillé à son âme
dévoyée, cet escroc de la Grande
Boucle, ce manipulateur nous a fait
rêver. Son maillot n’était pas jaune,
il était tout pisseux, trouble comme
un flacon d’analyse d’urine. Sur
BFMTV, Ben Foster avoue avoir
été traumatisé par le personnage
d’Armstrong. « Je ne dis pas que j’ai
fait la guerre, mais quand on
traverse une expérience si extrême,
il faut du temps pour remonter sur un
vélo. » À défaut d’être un héros
du cyclisme, Lance Armstrong
est, malgré lui, devenu un héros
de roman.
mercredi 16 septembre 2015 LE FIGARO
36 TÉLÉVISION
MÉTÉO
PAR
ÉPHÉMÉRIDE St-Edith
Soleil: Lever 07h27 - Coucher 20h02 - Lune croissante
19.00 Money Drop. Jeu 20.00 Le 20h
20.40 Nos chers voisins. Série 20.45
PeP’s. Série.
18.50 N’oubliez pas les paroles ! Jeu
20.00 20 heures 20.40 Parents
mode d’emploi. Série.
20.55
20.55
Série. Policière
19.00 19/20. Présentation : Carole
Gaessler 20.00 Tout le sport. Magazine 20.20 Plus belle la vie. Feuilleton.
20.50
Magazine. Reportage
Film TV. Thriller
19.15 Secret Story 19.50 Secret
Story - La soirée des habitants
20.50 Baby Boom
Téléréalité. 1h25. Et ils vécurent
heureux. A la maternité Saint-Joseph de Marseille, les accouchements ont donné lieu à de beaux
moments.
MATIN
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Alex Hugo
EU. Saison 2. 2 épisodes. Inédits.
Avec James Spader, Megan Boone,
Ron Perlman, Diego Klattenhoff,
Ryan Eggold. Cooper, le chef du FBI,
tente de récupérer son équipe saine
et sauve dans le centre de détention.
Fra. 2014. Réal. : Pierre Isoard. 1h32.
Avec Samuel Le Bihan, L. Astier.
La mort ou la belle vie
Un ancien grand flic de Marseille qui
s’est retiré à la montagne recherche
une mystérieuse tueuse.
22.40 Arrow Série. Fantastique.
22.30 Dans les yeux d’Olivier
EU. 2014. Saison 3. (3 épisodes) 1.05
Les experts. Série. (2 épisodes).
Mag. Société 0.25 Secrets d’Histoire. Magazine 2.15 Toute une histoire
Des racines et des ailes
20.40 La maison France 5
23.30 Enquêtes de régions Ma-
21.40 Silence, ça pousse ! Mag. 22.35
C dans l’air 23.45 Entrée libre. Mag.
gazine. Information 0.20 Doc 24.
Mag. 1.15 Des racines et des ailes
18.50 Le Grand journal (C). Magazine
20.15 Éric et Quentin 20.25 Avantmatch (C). Magazine. En direct
19.00 Amour, le fleuve interdit. Série
documentaire 19.45 Arte journal
20.05 28 minutes. Magazine.
19.45 Le 19.45. Présentation : Xavier
de Moulins 20.10 Scènes de ménages. Série. Avec Audrey Lamy.
20.45
20.50
20.55
Football
Film. Comédie dramatique
Téléréalité
16
19.00 C à vous 20.00 C à vous, la
suite. Magazine 20.15 Entrée libre
Prés. : Carole Gaessler. 2h05. Inédit.
De la Côte d’Émeraude jusqu’à Dinan.
ce soir, Carole Gaessler emmène les
téléspectateurs à Saint-Malo et le
long de la Côte d’Émeraude.
23.00 Grand Soir 3
Magazine. Découverte. Prés. : Stéphane Thebaut. 1h00. Inédit. Au
sommaire, notamment : «Inspirer :
les textiles pour enfants» - «Choisir :
les matelas».
18.50 L’académie des 9. Jeu. Présentation : Benjamin Castaldi.
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APRÈS-MIDI
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20.50 New York,
police judiciaire
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21.40 New York, police judiciaire.
Série 2.00 La maison du bluff
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Série. Policière. EU. 1997. Saison 8.
Querelle de pouvoir. Avec Jerry Orbach. Une petite fille est retrouvée
inconsciente. Elle a été violée.
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22.15 Baby Boom. Téléréalité 0.50
Secret Story. Téléréalité.
Blacklist
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19.40 Occaz militaires. Série documentaire.
Ligue des champions
Mademoiselle
Chambon
La Gantoise/Lyon. Phase de poules,
1re journée - Groupe H. En direct. À la
Ghelamco Arena, à Gand (Belgique).
Dans ce groupe H qui s’annonce très
équilibré, La Gantoise fait figure de
maillon faible.
Fra. 2009. Réal. : Stéphane Brizé.
1h40. Avec Sandrine Kiberlain, Vincent Lindon. Un maçon marié tombe
amoureux de l’institutrice de son fils,
une violoniste cultivée.
22.50 Gone Girl Film. Thriller. EU.
22.30 La culture coûte que coûte
2014. Réal. : David Fincher. 2h25 1.15
Plastic. Film. Comédie.
Documentaire. Société 23.25 Une
histoire d’amour. Film. Drame.
The Apprentice Qui décrochera le job ?
1h15. Inédit. Savoir négocier des produits de luxe au moindre prix. Les
candidats devront rapporter un certain nombre d’objets demandés par
l’hôtel «Le Fouquet’s».
22.10 The Apprentice - Qui décrochera le job ? Téléréalité 23.25
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T (en °c)
20.45 Top Gear USA
Magazine. Automobile. 1h50. Inédit.
Rallye hors piste. Tanner, Adam et
Ruth se lancent dans du «horspiste» extrême à bord de bolides
de rallye. - Voitures XXL
22.30 Top Gear. Magazine. Une voiture... dans l’espace !
Patron incognito. Divertissement.
<-10 à 0
18.55 Une nounou d’enfer. Série.
(4 épisodes). Avec Fran Drescher.
19.00 Monk. Série 19.50 Alerte Cobra. Série. Enquête dans la jet set.
20.15 Les Simpson. Série. Un poisson
nommé Selma 20.35 Soda. Série.
18.50 Touche pas à mon poste ! Talkshow. Présentation : Cyril Hanouna.
20.55 Stars 80, le concert
du Stade de France
20.55 Enquêtes criminelles :
le magazine des faits divers
20.55 En quête d’actualité
Concert. Variétés. Prés. : V. Cerutti.
2h40. Invités : Lio, Emile et Images,
Sabrina, Cookie Dingler, Début de
soirée, Jean-Pierre Mader.
Magazine. Société. 2h10. Inédit.
«Affaire Bettina Beau : la secrétaire
a-t-elle tué son patron» - «Affaire
Missenard : meurtre à la clinique».
23.35 Ces émissions qui nous ont 23.05 Enquêtes criminelles : le mamarqués. Divertissement.
gazine
des faits divers. Magazine.
16_09_15_Sudoku
Figaro 24/08/15 15:33
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SU DO KU
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LIVE 24/24 SUR
et sur
FIS TON
ENTRÉE
ON L'A
EN POCHE
Nouvelle édition 2016
DIRIGE
RAJOUTE
DU GOÛT
MATÉRIEL
DE DESSIN
ASSUJETTI
FAIRE LES
ONGLES
PIÈCE DE
SERRURE
STÉRILISÉ
AVION
MILITAIRE
C'EST UN
HOMME À
BÉNIR
SCELLÉ
ZEUS
LA CHANGEA
EN
GÉNISSE
ÉTOILE
LUISANTE
ABRIS
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S'INCRUSTE
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soit avec toi. Deux reproductions
de vaisseaux de «La Guerre des
étoiles» doivent être transportées.
10 à 20 20 à 30 30 à >40
AMSTERDAM
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BRUXELLES
DUBLIN
MADRID
ROME
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MOTS FLÉCHÉS N°1146
Chaque jour un peu plus difficile
1
Magazine. Société. Prés. : Guy Lagache. 1h50. Inédit. Eaux minérales,
eaux en bouteille : savez-vous ce
que vous buvez ? Enquête sur le
business de l’eau minérale.
20.55 Shipping Wars :
Livraison impossible
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BERNE
COPENHAGUE
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UN CONTE
ACCEPTE
MALGRÉ
ELLE
VIDERA
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LA ROSE
DES VENTS
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LAC
ITALIEN
GÉNÉRAL
SUDISTE
ANCÊTRE
L'ARGENT
DU
CHIMISTE
FAIT
LE VIDE
AVANT LES
AUTRES
AVANTAGE
FINANCIER
RELATIVE
AUX
PLANTES
ID EST,
EN BREF
SOLUTION DU NUMÉRO PRÉCÉDENT
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LE FIGARO
mercredi 16 septembre 2015
37
J.-C. MARMARA/LE FIGARO
Charles Aznavour,
sans doutes ni regrets
SUCCÈS 91 ans, le patriarche de la chanson française remonte sur scène
pour six concerts, au Palais des sports, à Paris. Et propose que l’on peuple
les villages français désertés avec des migrants.
Anne Fulda
[email protected]
S
«
i j’arrête, je meurs. » Il a fallu
attendre la fin de l’entretien
pour que, sans qu’on lui demande vraiment, il réponde
enfin à la question que tout le
monde se pose. Pourquoi revenir encore sur scène ? Pourquoi, à 91 ans, se lancer dans
une nouvelle série de concerts, au Palais des sports,
à Paris, jusqu’au 27 septembre ? C’est à sa femme,
qui lui a glissé récemment « À ton âge, tu pourrais
arrêter », qu’il a donné cette réponse sans appel :
« Si j’arrête, je meurs. » « Continue, alors », a-t-elle conclu, pragmatique.
Alors, Charles Aznavour continue. Parce que c’est
sa vie, parce qu’il ne sait faire que ça, ou presque.
Parce qu’il fait partie de ces êtres dont l’énergie vitale est extraordinaire au sens littéral du terme. Alors,
oui, c’est vrai, dans son dernier disque Encores,
« avec un s », a-t-il exigé (« Sinon, ça fait oh encore
lui »), la voix n’est pas toujours vaillante. Oui, sur
scène, il n’arrive plus à mémoriser ses textes et, dès
le début de l’entretien, demande ses prothèses auditives sans se cacher. « J’ai un prompteur et je préviens
le public. Je le mets au courant de tout. Même si j’ai un
bouton sur la langue, je lui dis. »
Aznavour n’est pas du genre à prendre des gants
avec la réalité. Dans ses chansons, comme dans la
vraie vie. Cela ne date pas d’hier, il a chanté l’amour
avec des mots crus (« L’amour s’infiltre partout »
Macron a un profil « amusant car on ne sait pas de
dans Tu t’laisses aller) ; l’amour déçu, comme
quel bord il est. C’est peut-être ça qu’il nous faut,
l’amour vaincu. L’amour entre un homme et une
quelqu’un qui juge en son âme et conscience ce qui
femme comme l’amour entre deux hommes. Masera le mieux pour son pays ».
niant les mots au scalpel, tout sauf « un chanteur de
Aznavour a donc accompagné François Hollande
charme », lui qui, dans son dernier album, évoque au
en Arménie, en cette année de commémoration du
détour d’une phrase « l’odeur des aisselles ».
génocide arménien. Tout au long de sa carrière, il l’a
Il sourit. « Ah vous avez remarqué aussi ! » « Ma
fait aussi avec d’autres présidents, ne niant jamais,
femme est souvent horrifiée, aussi. Je me suis rendu
au fil des ans, son « arménité », tout
compte très vite qu’en littérature, en
en se revendiquant français. « À mes
peinture, on était libre, mais moins
débuts, lorsque je me rendais en Armédans la chanson. » On lui a ainsi sounie, on me disait : “Ah vous êtes revenu
vent demandé d’éviter de chanter
au pays” ; et je répondais : “Non, mon
Après l’amour. « Mais si j’avais écoupays, c’est la France”. » Cette France
té tout le monde, je n’aurais rien
qu’il a pourtant quittée en 1972 pour
fait », dit-il, pas mécontent de lui, se
1924
s’établir la moitié de l’année en Suistarguant, mi figue-mi raisin, de
Naissance à Paris.
se : « Je suis parti sans un sou, pas pour
« faire attention à tout, d’être moins
1956
gagner de l’argent mais parce qu’on
bête qu’on ne le croit. On pense touPremier Olympia.
me montrait du doigt. On a prétendu
jours que les artistes sont un peu cucul
1960
que j’ai triché auprès du fisc. J’ai eu un
la praline ».
« Je me voyais déjà ».
non-lieu, aucun journal ne l’a écrit. À
Pas de doute, Aznavour, dont le
1965
l’époque, cela a été une blessure. »
dernier disque suinte la mélancolie et
« La Bohème ».
la nostalgie, est tout sauf « cucul la
1967
Beaucoup de discipline
praline ». Il a les pieds sur terre, est
« Emmenez-moi ».
ancré dans son époque, pas du genre
La France, il en est l’un des ambassa1972
à se lamenter sur l’air de « c’était
deurs les plus connus. Et s’il a réussi
« Comme ils disent ».
mieux avant ». « Il y avait du mieux
ainsi, c’est notamment, estime-t-il,
2002
et du moins bien. Mais aujourd’hui, ce
parce qu’il n’a pas cédé à la tentation
Joue au cinéma
sont les extrêmes qui gouvernent. On
de « l’américanisation » : « Je suis
dans « Ararat »,
ne claque pas la porte, on la casse ! On
venu comme Chevalier, Piaf, Trenet, en
d’Atom Egoyan.
est souvent sectaire, très sectaire, ce
bon petit Français, et c’est ça qui mar2004
que je trouve ridicule. Hollande, quand
che. » Un bon petit Français qui reste
Commandeur
il est devenu président, est devenu préattaché à sa langue (« On me dit soude la Légion d’honneur.
sident de tous les Français, je fais parvent que l’on a appris le français par
2015
tie de tous les Français », lance-t-il
mes chansons ou pour les comprenNouvel album,
encore, lui qui a voté Sarkozy en
dre ») et que certaines expressions
« Encores », et spectacle
2012, mais trouve aujourd’hui que
d’aujourd’hui agacent au plus haut
au Palais des sports.
Bio
EXPRESS
point. Comme « voilà ». « Vous entendez “voilà”
partout. Cela doit être le mot le plus utilisé en France
aujourd’hui. À tel point que j’ai commencé à écrire une
chanson qui s’appelle Voilà. »
Il n’en est pas content et ne la mettra probablement pas en musique, mais il continue pour s’inspirer, et parce que ça l’intéresse, à consulter la presse,
à écouter la radio et à regarder et, surtout, à lire des
livres. En ce moment, Luc Ferry et, récemment, le
dernier Modiano. Il travaille toujours - énormément - et se targue d’avoir beaucoup de discipline :
« Je l’ai acquise en faisant de la danse classique. Eh
oui, vous ne saviez pas que j’ai commencé par la danse
classique avant de passer à la comédie et de tomber
tout à fait par hasard dans la chanson ! »
Évidemment, lui le Français aux racines arméniennes qui se revendique « café-crème » - « une
fois que vous avez mis le lait dans le café, vous ne pouvez plus jamais les séparer ! » -, lui qui a intercédé
auprès du président arménien pour le sort des chrétiens d’Orient est « très malheureux » quand il voit
tous ces migrants qui arrivent en Europe. « J’ai une
chanson qui explique qu’il y a des villages abandonnés.
Pourquoi ne repeuple-t-on pas ces villages avec des
gens intéressants ? Parmi tous ces migrants, il y a des
carreleurs, des boulangers, des médecins. Je le dis,
personne n’entend. »
Aujourd’hui, qu’a-t-il encore à prouver ? Il est
connu dans le monde entier (« Plus que connu je suis
reconnu », précise-t-il avec coquetterie), a fait fortune et a prouvé « que l’on pouvait chanter avec une
voix cassée »… Alors ? « J’ai fait l’Olympia douze semaines, il y a eu Piaf et moi. À Marseille, le Gymnase,
je l’ai fait un mois, le Carnegie Hall, je l’ai fait cinq
jours. Ce sont des petites choses comme ça qui
m’amusent. » Et, visiblement, il a encore envie de
s’amuser, Aznavour… ■
UN DERNIER MOT
[email protected]
Par Étienne de Montety
Frappe [fra-p’] n. f.
Essaie d’atterrir au coin du bon sens.
L
Le désir au bout du pinceau, il sut mieux que
personne mettre en scène des amants enlacés
qui osent pousser le verrou de la chambre, une
jeune femme aux joues roses, qui se balance,
frivole, sur une escarpolette, pour le ravissement
d’un spectateur embusqué. De son geste rapide,
Fragonard usa de toute la palette des sentiments
amoureux pour esquisser des allégories de l’amour,
des tableaux inspirés des contes licencieux et des
romans libertins de Laclos et de Vivant-Denon, des
‘‘Figures de fantaisie’’ ‘‘peintes en une heure de
temps’’, comme l’artiste se plaisait à le souligner.
A l’occasion de la splendide exposition du musée
du Luxembourg, le Figaro Hors-Série révèle l’art
tout en nuances du ‘‘divin Frago’’, peintre virtuose
des méandres de l’amour et de la douceur de
vivre. Portfolio de l’exposition, récit de la vie et
analyse de l’œuvre de Fragonard, à la lumière de
celles de Watteau, de Boucher et de David : ce
numéro, magnifiquement illustré, est à l’image
du raffinement et de la sensualité de la peinture
française du XVIIIe siècle.
L’exposition événement du Musée du Luxembourg
www.museeduluxembourg.fr
8,90€
Actuellement disponible
en kiosque et sur www.figarostore.fr/hors-serie
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FIGARO-CI ... FIGARO-LÀ
Claude Goasguen veut rapprocher
la France et la Russie
Le député maire les Républicains du XVIe arrondissement
de Paris organise, ce jeudi matin, à l’Assemblée nationale,
un colloque pour relancer le dialogue franco-russe.
« Sur le plan économique, dit-il, en évoquant le conflit
en Ukraine, la France a beaucoup perdu dans l’application
des sanctions, alors que nous étions en train de devenir
le meilleur investisseur européen en Russie. » En présence
de Vladimir Iakounine, coprésident du Dialogue franco-russe,
ce rendez-vous réunira de nombreux diplomates,
économistes et entrepreneurs des deux pays.
RDC : Kabila sommé
de respecter
la Constitution
Lancement
du Club Vaugirard
au Sénat
Le jour de la rentrée parlementaire
à Kinshasa, en République
démocratique du Congo (RDC), sept
partis de la majorité présidentielle ont
officiellement demandé au président
Kabila de respecter la Constitution
et de quitter le pouvoir dans les délais
prévus. Ces partis de la coalition
représentent une force de 80 députés
(sur 500), dont l’actuel ministre du
Plan, Olivier Kamitatu. Joseph Kabila
est soupçonné de manœuvrer pour
repousser l’élection présidentielle,
qui doit se tenir en décembre 2016.
Le Club Vaugirard rassemblera les
collaborateurs des parlementaires
de la droite et du centre ayant
un mandat d’élu. Frédéric Latour,
maire adjoint de Chantepie
(Ille-et-Vilaine) et collaborateur
du sénateur Républicain Alain
Fouché, en a été élu président.
Cet ancien secrétaire national
des Jeunes UDF et proche
de l’ancien ministre Philippe
Douste-Blazy sera entouré d’un
conseil d’administration de douze
membres (LR-UDI-MoDem).
J.-C. MARMARA/LE FIGARO
Fragonard,
l’amour buissonnier
es parlementaires français ont débattu hier des futures frappes françaises
contre Daech.
Le mot vient du francique : hrappan, arracher. On espère que ces frappes
arracheront les populations du Moyen-Orient des griffes de l’État islamique.
En tout cas, en France, tout le monde a l’esprit frappeur. La séance parlementaire
d’hier semblait frapper les trois coups, et par la même occasion les esprits, avant que
les bombes ne pleuvent. Puisse la chasse française procéder sous l’égide de Corneille :
« Il frappe et le tyran tombe aussitôt sans vie. »
C’est toujours difficile de viser juste. Si l’on dit que l’on frappe des hommes à terre,
on peut être pris pour des lâches. Or les frappadingues qu’on veut frapper
ne sont pas désarmés et eux, ils frappent sans hésiter.
Si on frappe aveuglément, on se verra reprocher de frapper comme un sourd.
Va comprendre… Si les bombardements sont faibles, on risque de passer
pour de petites frappes. Et s’ils font des dégâts collatéraux, alors dans les journaux,
on n’a pas fini de parler de fautes de frappe. ■
A
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