Une méthode biologique pour lutter contre la corrosion
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Une méthode biologique pour lutter contre la corrosion
Une méthode biologique pour lutter contre la corrosion Dans le cadre de l'amélioration du rendement énergétique des véhicules visée par l'industrie automobile, les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le magnésium qui est plus léger et qui offre de meilleures propriétés que d'autres matériaux. Cependant, les alliages de magnésium sont très vulnérables à la corrosion. C'est pourquoi des chercheurs du réseau AUTO21 ont créé un inhibiteur de biofilm non toxique qui réduit la corrosion et la friction des métaux tout en augmentant la dureté des surfaces sur lesquelles il est vaporisé. « C'est un grand problème pour l'industrie », a fait remarquer Dr Randy Irvin, microbiologiste et professeur à l'Université de l'Alberta. « Les bactéries commencent à adhérer aux tuyaux de métal et produisent de l'acide, ce qui endommage les tuyaux et cause de la corrosion et de la rouille. Le taux de transfert thermique baisse alors énormément. » Dr Irvin, qui participe au projet AUTO21 sur la résistance à la corrosion des alliages de magnésium, étudie l'interaction peptidemétal depuis 2006. Avec son équipe de chercheurs AUTO21, il a récemment réussi à modifier un inhibiteur de biofilm qui a été breveté cette année et dont le secteur de l'industrie automobile profitera. « Ce qui est intéressant est que les modifications AUTO21, outre une réduction importante de la corrosion, permettent de mieux prévenir la formation de biofilm, d'améliorer la dureté des surfaces et de réduire la friction des surfaces », a-t-il indiqué. Le biofilm – une fine pellicule de bactéries qui adhèrent à une surface – pose toute une gamme de problèmes, notamment des problèmes de contamination dans les canalisations d'eau ainsi que dans les industries médicales et alimentaires Lorsqu'une bactérie réagit sur une surface, elle s'intègre au métal et forme un nouveau matériau. Quand les chercheurs AUTO21 vaporisent leur produit à base de peptide sur le métal, une surface métallique biologique se crée qui réduit la corrosion. « Nous pouvons modifier la surface de pratiquement tout alliage et changer ses propriétés chimiques », a poursuivi Dr Irvin. « En pouvant attacher divers polymères, nous pouvons fabriquer les caractéristiques de la surface du métal et ainsi réduire le taux de corrosion. » Dr. Randy Irvin (à gauche) de l’Université d’Alberta a mis au point un nouvel inhibiteur de biofilm vaporisé. L'inhibiteur de biofilm peut être vaporisé sur un métal et il sèche rapidement. Les travaux de Dr Irvin ont porté principalement sur l'acier inoxydable, mais des expérimentations avec d'autres métaux ont montré qu'on obtenait des effets semblables de réduction de la corrosion et de durcissement de la surface. « Une des choses intrigantes est que nous réduisons le coefficient de friction de la surface – c'est-à-dire, l'adhésivité de la surface du métal – d'environ 50 % » a commenté Dr Irvin. « Nous le rendons comme une surface lubrifiée, ce qui réduit l'énergie nécessaire pour déplacer les choses ». Arch Biopartners Inc., une entreprise qui aident les inventeurs universitaires à mettre au point des technologies, collabore avec les chercheurs AUTO21 pour trouver des fonds afin de développer et de commercialiser l'inhibiteur de biofilm. Dr Irvin croit que leur premier produit commercialisé visera probablement la corrosion en milieu marin, par exemple, l'acier inoxydable que l'on trouve sur les bateaux et les yachts. Il croit également qu'avec cet inhibiteur, on peut réduire les infections par des corps étrangers qui se produisent avec des dispositifs médicaux comme les cathéters, les stimulateurs cardiaques et les implants en métal. AUTO21 is supported by the Government of Canada through a Networks of Centres of Excellence program 401 Sunset Avenue ! Windsor, Ontario ! N9B 3P4 519.253.3000 ext. 4130