DE JESUS A L`EGLISE – L`INSTITUTION DU BAPTEME

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DE JESUS A L`EGLISE – L`INSTITUTION DU BAPTEME
DE JESUS A L’EGLISE – L’INSTITUTION DU BAPTEME
Nous recevons le baptême de la tradition chrétienne, et la tradition nous dit qu’elle l’a reçu du
Christ. Ce fut le commandement de Jésus à ses apôtres le jour de l’Ascension : « Allez donc ! De
toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au Nom du Père, et du Fils, et du SaintEsprit » (Mt 28, 19).
Mais, affirmer que le Christ lui-même a institué le baptême, ne signifie pas que tout a
commencé à ce moment-là, car ce baptême a été annoncé, et Jésus l’a accompli (comme il me
tarde de le recevoir…), et pour l’accomplir, il reprend des signes et des rites qui étaient présents
dans l’Ancienne Alliance : c’est la pédagogie de Dieu.
Dans l'ancienne alliance:
" Dans l’ancienne Alliance, on trouve diverses préfigurations du baptême : l'eau, source
de vie de mort, l'arche de Noé, qui sauve par l'eau, le passage de la mer rouge qui a
délivré Israël de la servitude en Egypte, la traversée du Jourdain qui fait entrer Israël
dans la Terre promise, image de la vie éternelle" (Compendium 253).
• l'eau, source de vie et de fécondité: « Au cours de l’histoire du salut tu t’es servi
de l’eau, ta créature, pour nous faire connaître la grâce du baptême : dés le
commencement du monde, c'est ton Esprit qui planait sur les eaux pour qu'elles
reçoivent en germe la force qui sanctifie ». (Vigile pascale 42)
• l'arche de Noé, préfiguration du salut par le baptême: « Par les flots du déluge, tu
annonçais le baptême qui fait revivre, puisque l'eau préfigurait également la mort
du péché et la naissance de toute justice ». (ibid.)
Saint Pierre évoque explicitement cette préfiguration dans sa 1ère lettre (1P 3, 20-21).
• la traversée de la Mer Rouge: « Aux enfants d'Abraham, tu as fait passer la mer
Rouge à pied sec pour que la race libérée de la servitude préfigure le peuple des
baptisés. » (ibid.)
Et on peut ajouter les bains de purification, comme celui de Naaman, auquel le Christ
se réfèrera dans l’évangile (2R 5, 1-14 / Lc 4, 27)
Le baptême de Jésus Christ par Jean Baptiste s’inscrit dans ces préfigurations, mais il
faudra encore passer à un autre baptême...
« Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; mais lui, il vous baptisera dans l’Esprit Saint » (Mc 1, 7-8).
Jean-Baptiste administrait un baptême de repentir. Jésus a voulu le recevoir. « Une fois baptisé,
Jésus sortit aussitôt de l’eau. Voilà que les cieux s’ouvrirent pour lui, et il vit l’Esprit de Dieu qui
descendait comme une colombe et venait sur lui. Alors une voix qui venait des cieux disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3, 16-17).
Ce baptême est le lieu d'une théophanie trinitaire : l'Esprit se révèle sous la forme
d'une colombe qui descend sur Jésus pour montrer qu'il habite en lui. Le Père
authentifie sa mission en déclarant "celui-ci a toute ma faveur" ; il s’agit donc d'une
révélation du Père, du Fils et de l’Esprit et c'est au nom de cette même Trinité que tout
chrétien sera baptisé. Ce baptême annonce un autre baptême.
En effet, après avoir reçu le baptême du Jean, Jésus révèle son désir de recevoir un
autre baptême : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit
déjà allumé ! Je vais recevoir un baptême, et comme il m’en coûte d’attendre qu’il soit
accompli ! » (Lc 12, 49-50). La passion est le second baptême de Jésus, ce baptême qui
accomplit le premier. C'est dans sa Pâque que le Christ a ouvert à tous les hommes les
sources du baptême :
Il a été frappé comme le rocher frappé par Moïse (Ex 17, 1-7).
Son côté a été ouvert comme le côté du Temple (Ez 47, 1-12 / Jn 19, 34).
Le jour de la Pentecôte
Après avoir reçu l’Esprit Saint avec les dix autres apôtres, Pierre prêche longuement, et
il dit à la foule rassemblée à Jérusalem : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se
fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez
alors le don du Saint-Esprit » ; et ils baptisent environ 3000 personnes ! (Ac 2, 41-42).
Par l’inspiration du Saint-Esprit, les apôtres donnent le baptême nouveau, le baptême
institué par le Christ, le baptême conféré ‘au nom de Jésus-Christ’.
Le baptême dans l'Eglise
Le baptême donne part, dès maintenant, au salut. Par le baptême, le croyant communie à la
mort du Christ, il est enseveli, et il ressuscite avec lui : « Nous tous, qui avons été baptisés en
Jésus-Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort,
nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous
aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts »
(Rm 6, 3-4).
Ainsi, le baptême chrétien, préparé dans l’Ancien Testament et fondé dans le baptême de
Jésus, tire sa vertu de la mort et de la résurrection de Jésus et de l’envoi de l’Esprit Saint. Il est
administré sur l’ordre et avec l’autorité souveraine du Seigneur ressuscité et glorifié.
Il est vraiment le signe de la foi, le signe que l’on reconnaît le Christ comme le Seigneur.
Ecoutons saint Paul nous l’enseigneur avec clarté : « Par le baptême, vous avez été mis au
tombeau avec le Christ, avec lui vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la force de
Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts. » (Col 2, 12).