publications - CHRU de Montpellier

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L'addiction sexuelle racontée dans un ouvrage
Le livre "Les Sex-addicts - Quand le sexe devient une drogue dure" de Florence Sandis et
Jean-Benoît Dumonteix
Reconnue aux Etats-Unis par de nombreuses personnalités publiques, la dépendance
sexuelle reste un sujet tabou dans l'Hexagone. Pour faire connaître cette maladie au plus
grand nombre, les Editions Hors Collection proposent Les Sex-addicts - Quand le sexe
devient une drogue dure, un ouvrage retraçant les témoignages de huit personnes exposées
à l'addiction sexuelle. L'ouvrage sortira le 10 mai prochain en librairie.
Co-écrit par la journaliste Florence Sandis et par Jean-Benoît Dumonteix, psychanalyste
spécialisé dans l'addiction sexuelle, l'ouvrage Les Sex-addicts - Quand le sexe devient une
drogue dure livre huit témoignages sur l'addiction sexuelle, et fournit de nombreuses
explications de thérapeutes spécialistes sur cette maladie, encore peu connue en France.
Les lecteurs peuvent suivre le parcours de Jérôme, dépendant à la pornographie depuis son
enfance, Stéphane, addict aux rencontres d'une nuit, ou encore Alia, escort-girl amoureuse
d'un client accro aux prostituées.
Outre ces témoignages d'hommes et de femmes dépendants au sexe, le livre fournit des
informations sur les dangers de l'addiction sexuelle, mais également sur la prise en charge
médicale de cette dépendance.
CRIAVS-LR – Département d'Urgence et Post Urgence Psychiatrique
CHRU de Montpellier - Hôpital Lapeyronie
371av. du Doyen Gaston Giraud34295 Montpellier Cedex 5
[email protected] – 04 67 33 85.77
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L'ouvrage est préfacé par Marc Valleur, psychiatre et médecin en chef de l'hôpital
Marmottan, dédié aux soins des pratiques addictives.
Les Sex-addicts - Quand le sexe devient une drogue dure
Editions Hors Collection
Ecrit par Florence Sandis et Jean-Benoît Dumonteix
Préfacé par Marc Valleur
Sortie le 10 mai 2012
Prix : 19,50¤
Site jeunes violence écoute
NOUVEAU DOSSIER THEMATIQUE – Espace Jeunes : Etre témoin
Lorsqu’il s’agit de violence, on parle souvent des victimes, parfois des
auteurs, mais plus rarement des témoins.
Pourtant, être témoin d’une situation de violence n’est pas anodin…
Qu’est-ce qu’un témoin ? Comment le témoin est-il définit par la loi ? Qu’estce qu’être témoin implique au quotidien ou dans le cadre d’une procédure
judiciaire ?
Etre témoin peut marquer, choquer, ébranler. Il est question du choix de dire
ou de ne pas dire …
Témoigner est un acte responsable et citoyen. Mais il n’est pas facile, il peut
faire peur. Dans ce dossier "Etre tém oin" : des définitions juridiques, des
repères pour savoir comment réagir lorsqu’on a été témoin, des pistes de
réflexions sur les sentiments et les émotions par lesquels on peut être
traversé, des ressources bibliographiques et filmographiques …
http://www.jeunesviolencesecoute.fr/espace-jeunes/dossiers-sur-laviolence/etre-temoin-dp2.html
- NOUVEAU DOSSIER THEMATIQUE – Espace Professionnels : Signaler
En tant que professionnel, on peut être confronté à la question du
signalement.
Signaler des actes, des paroles, des comportements qui mettent l’adolescent
dont on s’occupe en danger est difficile, à différents niveaux…
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Au-delà des questionnements liés à la procédure en tant que telle, aux
instances à qui transmettre, au respect de la loi et &a grave; la levée du
secret professionnel, signaler implique de se remettre en question
professionnellement mais aussi personnellement …
Dans ce dossier "Signaler" : des définitions sur ce que sont le signalement et
la remontée d’informations préoccupantes, des repères juridiques, des
explications concernant les procédures à adopter et leurs conséquences,
quelques pistes de réflexion aussi autour de ce qui est en jeu lorsqu’on est
confronté à cette situation… http://www.jeunesviolencesecoute.fr/espaceprofessionnels/dossiers-sur-la-violence/signaler-dp2.html
Revue Française de Psychanalyse Vol. 76, 2012/1
Impuissance et frigidité
I – Corps érogène : le chaud et le froid
II – Le sexe comme symptôme
III – Aimer
IV – Jalons historiques et théoriques sur le « continent noir »
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, Mars 2012
LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ EN PSYCHOLOGIE ET PSYCHIATRIE JUDICIAIRES
Psychiatrie et justice à la recherche de la vérité, P. Delteil
Pour une approche psychanalytique de l’intime conviction chez les
magistrats dans une affaire d’inceste, A. Ducousso-Lacaze, M.-J. Grihom
Le chemin professionnel du magistrat et la vérité psychologique.
« Toute la vérité sur la vérité judiciaire », Ollivier Joulin
Les quatre vérités : philosophique (aletheia), scientifique (apodicité),
juridique (l’intime conviction), humaine (biosociopsychopathologie),
Marc Louis Bourgeois
La vérité dans le contexte de la garde à vue, Elen Vuidard, Daniel Roussette
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La vérité sur l’expertise post-sentencielle : évaluation clinique contre
échelle actuarielle, Alexandre Baratta,Alexandre Morali, Olivier Halleguen
Dangerosité, délinquance et passage à l’acte : psychopathologie et
prédictivité, Marina Litinetskaia
Les limites des moyens actuariels de recherche de la vérité en
prédictivité, Thierry Hoang Pham, Claire Ducro, Benoît Marghem, Christian Reveillère,
Michel Bénézech
Évaluation du risque de récidive d’agresseurs sexuels français : Statique99 et Sorag, Claire Ducro, Thierry Hoang Pham, Xavier Saloppé, Lionel Chudzick, Christian
Réveillère
Comment évaluer une allégation de maltraitance d’enfant ? Un dispositif
d’évaluation intégratif, Emmanuel de Becker
Le recueil de la parole des mineurs victimes : « en quête » de vérité, Sonia
Benbelaïd-Cazenave
Bases neurales de la décision. Une approche de neurosciences
cognitives, Alain Berthoz
L’intime conviction des magistrats : subjectivation pénale et conflit
subjectif dans un cas d’inceste, Marie Josée Grihom
La recherche de la vérité en psychologie et psychiatrie judiciaires. La
psychologie dans la décision judiciaire, Michèle Bernard-Requin
Les facteurs et les effets du stress chez les juges des enfants, Hélène Bazex
L’intime et la conviction ?, Jérôme Loiseau, Patrick Lacoste, Michel Bénézech
Un psychiatre au palais de justice ?, Michel Bénézech
Projet d’évaluation approfondie, diagnostique et pronostique, de la
dangerosité physique : le 12-p, Michel Bénézech, Thierry Pham, Jennifer Van Herk
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Évaluation, jugement, vérité et intime conviction, Michel Bénézech
La manipulation et le mensonge pathologique de la psychopathie
comme défi majeur pour la recherche de la vérité judiciaire, Thierry-Hoang
Pham, Xavier Saloppé, Samuel Leistedt
L’expertise et les relations entre magistrats et psychiatres, Pierre Delteil
Autour de la reconnaissance du crime en psychiatrie médico-légale : une
étude sur le parricide, Patrick Le Bihan, Serra Ureten, Yann Lavolé
Conclusions : vérité et justice, Michel Bénézech
La protection des mineurs à l´heure de la convergence des
médias audiovisuels et d´Internet
Conseil supérieur de l´audiovisuel/Ministère des solidarités et de la cohésion sociale,
Paris, 2012, 27 p.
Le présent document traite de la protection du jeune public contre les contenus
audiovisuels choquants sur internet en excluant la question spécifique de la lutte contre
la pédopornographie qui relève davantage de la protection des victimes d’abus sexuels1.
Ce domaine relève d’un cadre juridique spécifique et d’actions développées par la
Direction centrale de la police judiciaire, en particulier l’Office central de lutte contre la
criminalité liée aux technologies de l’information de la commun! ication (OCLCTIC). Ce
rapport est un document de travail dressant un état des lieux de la situation (I) et
exposant des pistes de réflexion (II) qu´il conviendra de soumettre ensuite à
concertation, dans la perspective d’une loi sur les questions de communication, en
recueillant l’avis des acteurs concernés, professionnels et représentants de la société
civile. L’engagement d’un tel dialogue permettra de réfléchir collectivement aux moyens
d’offrir aux plus jeunes un espace de liberté de communication respectueux de leur
sensibilité et donc de leur personne. [d’après le résumé d’éditeur]
http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/rapportCSA.pdf
Enfant exposé aux violences familiales. Vers un statut spécifique
sous la direction de Robert CARIO, L´Harmattan, 2012.
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L´impact de l´exposition aux violences familiales sur l´enfant est devenu, depuis
quelques années, une préoccupation majeure des politiques européennes et
internationales de protection de l´enfance, notamment pas le biais du Bureau
international des droits des enfants, installé au Canada. Pourtant, au niveau national. le
seul rapport traitant d´une telle problématique est celui de l´ONED, néanmoins
incomplet en ce qu´il s´intéresse uniquement aux conséquences des violences
conjugales. Mais qu´en est-il des autres types de violences familiales ? Bien que l´enfant
exposé aux violences familiales ne soit pas la principale victime, il n´en souffre pas moins
intensément, comme ont pu le constater différents travaux scientifiques, au regard des
lourdes répercussions psychologiques et sociales qu´elles entraînent. Très récemment, la
Loi du 9 juillet 2010, relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux
violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants est
venue renforcer la nécessité d´une prévention précoce qui passe, notamment, par une
sensibilisation accrue des intervenants. Au travers d´une approche pluridisciplinaire.
l´ouvrage aborde quelques aspects de la problématique des enfants exposés aux
violences familiales, de son dépistage jusqu´à sa prise en compte. L´évolution des
connaissances et des pratiques professionnelles actuelles est en effet de nature à
améliorer le déroulement harmonieux de leur socialisation.
Les soins psychiatriques sans consentement. Après la loi du 5
juillet 2011
Florent COCHEZ et Xavier GADRAT, Actualités Sociales Hebdomadaires, Hors-série,
mars 2012.
Depuis le 1er août 2011, de nouvelles règles régissent la prise en charge des personnes
faisant l’objet de soins psychiatriques sans leur consentement. En effet, la loi du 5 juillet
2011 a profondément modifié le dispositif applicable depuis 1990. Principales
innovations : l’instauration d’une période initiale d’observation et de soins de 72 heures
avant toute décision sur la forme de la prise en charge, la création d’une nouvelle
modalité d’admission en soins psychiatriques sans consentement en l’absence de tiers
en faisant la demande, dès lors qu’existe un « péril imminent pour la santé de la
personne », la mise en place de formes diversifiées de prise en charge dans le cadre d’un
programme de soins ou encore l´introduction d´un contrôle judiciaire systématique
après 15 jours d’hospitalisation. Quelles sont les caractéristiques de la maladie
mentale ? Quelles sont les différentes modalités d’admission et de prise en charge en
soins psychiatriques ? Comment s’opère le contrôle du juge des libertés et de la
détention sur la procédure ? L’analyse juridique et pratique complète du nouveau
régime applicable et de ses enjeux.
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Au delà de la « dangerosité » : penser les sorties de délinquance
Marwan MOHAMMED, sociologue, Centre Maurice Halbwachs (CNRS, EHESS, ENS)
En 2007, en terminant une thèse de doctorat sur les bandes de jeune, je me suis rendu
compte qu’une partie non négligeable des jeunes interrogés aux premières lueurs de ma
recherche (dès 2001) s’étaient éloignés ou avait disparu du monde des bandes.
Quelques-uns étaient enfermés en prison, mais la plupart étaient progressivement
« passés à autre chose ». Ces derniers avaient fortement réduit ou bien complètement
cesser de commettre des délits et de se faire remarquer par leur attitude transgressive,
défiante, bruyante et visible. Lorsque j’ai reconstitué une liste des principaux acteurs de
la délinquance locale entre le milieu des années 1980 et 1990, je me suis aperçu que,
mise à part une toute petite frange qui continuait très discrètement à faire du
« bizness », la plupart s’étaient rangés. Voilà un constat intéressant : quelques années
auparavant, ils étaient jugés « intraitables », des « poisons » « irrécupérables », souvent
réduits à leurs origines lorsqu’ils appartenaient à des minorités (im)populaires, ils
désorientaient leurs familles, les travailleurs sociaux ou les acteurs du monde judiciaire,
etc. Or les voilà à présent « rangés », « posés », après avoir « tourné la page », beaucoup
ayant même quitté le quartier de leurs « exploits ».
Combler un vide la recherche francophone
Comment ? Pourquoi ? Avec qui avaient-ils opéré ce changement ? Une démarche
personnelle, l’action de l’entourage ou des institutions, des rencontres déterminantes ?
Quel poids du conjugal, de l’emploi, de l’action publique, ou des croyances
philosophiques ou religieuses, etc. ? Autant de pistes et de questions qui bousculent la
mécanique d’appréhension du crime et du criminel et, plus largement, les capacités de
réhabilitation de notre société.
Quelle fut alors ma surprise en constatant que la désistance (néologisme synonyme de
sortie de délinquance, qui s’est imposé dans la littérature anglo-saxonne) n’avait donné
lieu à aucune recherche, aucune publication, aucun colloque dans la plupart des pays
francophones, notamment en France (1). Depuis que le crime est l’objet d’investigations
sérieuses, c’est-à-dire depuis plus d’un siècle, la désistance est ignorée. Chercheurs
américains puis britanniques ne s’y sont attelés sérieusement qu’à partir des années
1970. Pourtant, en France, la « prévention de la récidive » mobilise théoriquement de
près ou de loin quelque 8 000 agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, 35 000
agents de l’administration pénitentiaire, 7 500 magistrats, ainsi qu’une partie des
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quelques 2 000 éducateurs spécialisés, sans parler du ministère de l’Intérieur, des
collectivités territoriales ou du monde associatif.
Plus qu’un refus de les étudier, les sorties de délinquance représentent un impensé
académique et politique. La sociologie, par exemple, s’intéresse prioritairement à
l’adoption de pratiques sociales plutôt qu’à leur renoncement. A l’instar des
engagements militants analysés par Olivier Fillieule, la sociologie des trajectoires
délinquantes se focalise sur le recrutement et l’enrôlement aux dépens de la défection
(2). Or, en changeant de style de vie, les individus « quittent » un monde et « vont vers »
autre chose, et les deux moments ont chacun leur importance. Ajoutons à cela que les
sorties de délinquance ont pu se retrouvées coincées dans un angle mort, ni vraiment
encore dans le champ de la déviance, ni dans celui plus vaste de l’intégration sociale.
Une surpolitisation de la récidive qui, du coup, passe à côté de l’essentiel
Cette focalisation sur le criminel puis sur le traitement pénal n’est pas sans lien avec la
politisation de ces questions. A chaque époque les objets (et les financements) de
recherche sont influencés par les priorités politiques et morales du moment. Or, la lutte
contre la délinquance et la rhétorique qui l’accompagne sont exclusivement tournées
vers l’identification des publics déviants et de leurs territoires considérés comme des
groupes « à risque » à contenir et non des populations « à potentiel » à réinsérer,
notamment dans la période actuelle.
Photo : lexpress.fr
Les représentations collectives, les discours publics, le traitement journalistique
majoritaire, ainsi que l’orientation des politiques pénales se détournent lentement mais
surement de l’idée de réhabilitation, pour se centrer sur le crime comme risque ou
comme flux d’affaires à gérer, notamment par la neutralisation, qu’il s’agisse de
neutraliser en augmentant le coût pénal du passage à l’acte ou de neutraliser par
l’enfermement. Aujourd’hui, des réseaux d’experts s’activent même à construire des
outils d’évaluation de la « dangerosité » des individus selon un modèle assurantiel.
Vision négative des individus qui a toutes les chances de fonctionner comme prophétie
auto-réalisatrice. L’idée de « dangerosité » est une croyance qui invite chacun à se
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prémunir du danger, et donc à isoler et à exclure. Évaluer la dangerosité et le risque est
aujourd’hui très clairement ce qu’on demande aux conseiller de probation et d’insertion,
à savoir une pseudo-criminologie enfermante et pessimiste qui a remplacé la culture du
travail social, autrefois dominante (3). La plupart des enquêtes sur les sorties de
délinquance montrent au contraire, que l’ouverture sociale et plus largement l’empathie
humaine, sont de puissants ressorts de la desistance et que le rôle de l’emploi et de
l’entourage restent centraux, quelle que soit l’origine des individus en question.
Certes, avec une masse de délinquants faiblement qualifiés et une pénurie d’emplois
stables, le potentiel de désistance de notre société est clairement limité. Les marges de
manœuvres de ceux qui sont en charge du suivi des délinquants, notamment les moins
qualifiés, les plus « endurcis » ou les sortants de prison, sont très réduites. Mais elles le
sont encore davantage lorsqu’au rejet de la société s’adjoint l’autocensure et le
désespoir des personnes en question, lorsque les sorties de délinquance restent
impensées, donc peu investies ou organisées à l’échelle locale, et lorsque la prison
(c’est-à-dire la neutralisation ponctuelle) est pensée par les pouvoirs publics comme la
solution miracle alors que de nombreuses études ont montré qu’elle favorise plutôt la
récidive.
La recherche académique a un rôle à jouer dans la construction d’un savoir sur les
sorties de délinquance, fondé empiriquement et distant des enjeux de pouvoir ou des
passions politiques. Il y a peut-être dans la connaissance des mécanismes de désistance,
les bases d’une autre politique publique qui pense à long terme la place de ceux qui ont
transgressé à un moment donné de leur vie.
M. Mohammed (sous la direction de), Les sorties de délinquance. Théories,
méthodes, enquêtes, Paris, La Découverte, 2012.
Évaluation clinique des auteurs de violences sexuelles et
organisation des réponses thérapeutiques
M. Tardif : Professeur titulaire et psychologue, E. Forouzan : Chercheur et
psychologue
L'étude clinique des auteurs de violences sexuelles implique un processus d'évaluation
interactif complexe qui nécessite la prise en considération de nombreux facteurs, dont
l'agresseur, l'évaluateur, le contexte, le milieu, etc. Une telle évaluation repose sur
l'étendue et l'importance centrale accordée aux thèmes du développement psychosexuel,
de l'influence psychosociale et du développement des intérêts sexuels ainsi qu'à la nature
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des agirs sexuels incluant les délits sexuels. Une entrevue semi-dirigée est préconisée
puisqu'elle offre un mode interactionnel souple visant l'exploration des questions et la
minimisation des réactions défensives, notamment par une attitude de neutralité de
l'évaluateur en fonction des caractéristiques de l'agresseur. De même, la fiabilité des
informations fournies relativement aux événements passés est accrue par une méthode
visant à systématiser et catégoriser les informations recueillies, à baliser le processus
d'analyse permettant de donner un sens aux passages à l'acte sexuel déviant, à identifier
les facteurs contributifs à la problématique sexuelle et les situations à risque de récidive,
et à mettre en évidence les principaux éléments à retenir pour l'organisation des réponses
thérapeutiques. Le jugement clinique devrait être soutenu par des données empiriques et
prendre en compte les ressources de l'agresseur et de son milieu pour favoriser la mise en
place de changements qui serviront à réduire le risque de récidive et à rétrocéder la
problématique sexuelle. (Résumé des auteurs, source: EM consult)
ACTES DU COLLOQUE "VIOLENCES"
Au-delà d’une réflexion généraliste sur la violence - la violence en elle-même existe
t-elle, ou existe-t-il des actes toujours singulièrement déterminés, des mécanismes
institutionnels toujours identifiables ? Au-delà aussi d’interrogations statistiques
sources de vaines polémiques - les jeunes sont-ils plus violents, moins violents
qu’avant ? c’est à apporter ou à rappeler quelques éléments de réflexion
directement articulables sur la à connaître des manifestations de cette violence,
ou de ceux qui font profession de les accompagner et de les soutenir.
Les actes du colloque que le Derpad a organisé en novembre 2011 sur le thème de la
violence sont disponibles. http://www.derpad.com/download/actescolloque2011.pdf
Protocole Santé-Justice relatif à la prise en charge des auteurs
d’infractions à caractère sexuel dans les établissements
pénitentiaires.
Par le Ministère de la Justice et des Libertés et le Ministère du Travail, de l´Emploi et de
la Santé.
HTTP://WWW.CRIAVS-RA.ORG/PDF/PROTOCOLE_SANTE_JUSTICE-AICS.PDF
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OBSERVATOIRE NATIONALE DE LA DELINQUANCE ET DES REPONSES PENALES.
CRIMINALITE ET DELINQUANCE ENREGISTREES EN 2011, LES FAITS CONSTATES
PAR LES SERVICES DE POLICE ET LES UNITES DE GENDARMERIE.
Institut National des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Janvier 2012,
60p.
http://www.inhesj.fr/fichiers/ondrp/Bulletinannuel/ba_2011.pdf
LA PROTECTION DES ENFANTS CONTRE LA VIOLENCE SEXUELLE - UNE
APPROCHE GLOBALE
Conseil de l'europe - Ed. du conseil de l'europe, 2011, 355p. Strasbourg.
http://book.coe.int/FR/ficheouvrage.php?PAGEID=36&lang=FR&produit_aliasid=2567
LA JUSTICE RÉPARATRICE : QUAND VICTIMES ET COUPABLES
COUPABLES ECHANGENT POUR
POUR
LIMITER LA RECIDIVE
Stéphane JACQUOT, En collaboration avec Yves Charpenel.
L'harmattan, 2012, 132p, (coll. Questions comtemporaines) Paris.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=35987
LES AGRESSEURS SEXUELS ET LA LOI
Elisabeth CAILLAUD-RITTER
Journal des psychologues (le), n°294, février 2012, 41-45
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Les auteurs d'agressions sexuelles peuvent accéder à un suivi individuel efficace dès
lors qu'ils sont reconnus comme sujets singuliers, qu'ils sont demandeurs de la prise
en charge et qu'ils s'inscrivent dans la relation avec le soignant. Mais comment
maintenir cet espace thérapeutique optimal quand la justice interfère dans la
démarche de soin en la rendant obligatoire par des lois, en dictant ou conditionnant
certains traitements et en courant le risque de catégoriser les agresseurs ?
THE AGE OF REASON: AN EXAMINATION OF PSYCHOSOCIAL
FACTORS
INVOLVED IN DELINQUENT BEHAVIOUR
L'age de la raison: un examen des facteurs psychosociaux impliqués dans la
délinquance.
NEWTON, NICOLA C
Legal and criminological psychology, vol 17 n°1, fev 2012, p.75-88
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.2044-8333.2010.02004.x/abstract
LES DETERMINANTS DE LA CRIMINALITE SEXUELLE : ETUDE DU VIOL : SYNTHESE
LE GOAZIOU Véronique/MUCCHIELLI Laurent
Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales. 2010, N°0, pp.
1-8
Cette recherche intitulée « Les déterminants de la criminalité sexuelle » s'est donné
comme objet d'étudier le viol en tant que réalité sociale sous l'angle, riche mais aussi
particulier et limité, des dossiers judiciaires c'est-à-dire de restituer et d'analyser la
diversité des comportements et des problématiques du passage à l'acte impliquant des
protagonistes (les auteurs et les victimes), eux aussi divers et pris dans des
problématiques, des parcours, des situations et des circonstances permettant de donner
sens au viol. [résumé des auteurs]
http://www.gip-recherche-justice.fr/IMG/pdf/207-Le_Goaziou_viols.pdf
SIGNAUX D´ALERTE ET PHRASES ASSASSINES, LES VIOLENCES SEXUELLES SUR
LES MINEURS
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Ouvrage de prévention réalisé par l’association Le Monde à Travers un Regard en
partenariat avec l’association Mémoire Traumatique et Victimologie Texte de Sandrine
Apers, présidente de l’association Le Monde à Travers un Regard avec la participation et
la préface de Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire Traumatique et
Victimologie Illustrations de Caroline Dewaele Sandrine Apers et Muriel Salmona sont
co-fondatrices du CRIFIP
Télécharger directement le livret en format PDF
http://www.memoiretraumatique.org/assets/files/LivretMTR_web.pdf
A THEORETICAL FRAMEWORK FOR UNDERSTANDING DEVIANT SEXUAL
INTEREST AND COGNITIVE DISTORTIONS AS OVERLAPPING CONSTRUCTS
CONTRIBUTING TO SEXUAL OFFENDING AGAINST CHILDREN
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1359178911000693
CORPS ET SOCIETE AUJOURD'HUI
Adolescence n° 77, 2011/3 252 pages
http://www.cairn.info/revue-adolescence-2011-3.htm
VIOL
LE GOAZIOU Véronique et MUCCHIELLI Laurent
http://www.criminologie.com/article/viol
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