INFO 294 - NotreJournal

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INFO 294 - NotreJournal
INFO 294
« NON au 19 Mars »
VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention :
1/ La ville de LAMBESE devenue TAZOULT à l’indépendance
Lambèse est située, au Nord-Est de l’Algérie dans la région des Aurès, à 10 km à l'est de Batna, sur la
route de Timgad et de Khenchela. Cette ville est distante de 100 Km de la métropole de Constantine.
Histoire ancienne
Marc Aurèle y édifia une cité qui devint sous Septime Sévère la résidence du légat de Numidie. Lambaesis,
capitale de la Numidie, avait alors une population de plus de 1862 civil s. Son premier élément fut un camp de
e
200 mètre s édifié en 81 par la III Légion Augusta, un deuxième de deux hectares sera construit un peu plus tard
et un troisième le suivra trè s peu après, les lieux furent inspectés par l’empereur Hadrien en 128.
L’agglomération civile se développa autour des bâtiments militaires peuplés de soldats et d’autres catégori es de
personnel tel l’officum. Les ingénieurs militaires ont aidé à la construction de s édifice s du Lambèse civil.
e
À partir de la deuxième moitié du III siècle le statut juridique de la ville changea, de simple municipe elle est
élevée au rang de colonie et devient ainsi la capitale de la Numidie.
er
La légion est di ssoute en 238, à la suite de troubles liés à la nomination de l’empereur Gordien I , privant la cité
de son soutien économique majeur. Quelques décennies plus tard Lambèse perd son titre de capitale en raison
de la restructuration politique de 315. Constantin regroupe les deux Numidie et en transfère le chef-lieu à Cirta
(Constantine).
La ville se développa mais lorsque la légion est di ssoute en 238, la cité est privée de son soutien économique
e
majeur. Au V siècle , la ville est détruite par les Berbères et rétrograde au rang de bourgade de seconde zone
avant de disparaître presque complètement à l'époque byzantine.
Le grand évènement allait être l’apparition du christianisme. Plusieurs église s atte stent sa vivacité. Mais elle
réussi t à se hausser jusqu’à la célébrité en se jetant avec fougue dans le schi sme donatique qui passionna les
ème
Africains du 4
siècle.
ème
Au début du 5
siècle la région devint la proie des Maures insoumi s de l’Aurès qui, profitant de s faiblesse s de
l’Empire romain, saccagèrent et déportèrent les habitants….
Patrimoine archéologique :
Géographiquement, les vestiges sont éclatés en troi s site s majeurs.
À l'ouest entre la route nationale et le pénitencier de Lambèse les ruines d'un va ste camp dont tout le quartier
nord et une partie du quartier est sont dégagés. À l'intersection de deux grandes voies orientées ouest -e st et
nord-sud, s'élève la masse imposante d'un bâtiment rectangulaire percé de larges baies en plein cintre, orné de
pilastre s et de colonnes corinthiennes, dont il ne manque que le toit. Les clés de s arcades sont rehaussées de
sculptures; Victoire s, Aigles, figure s allégoriques tenant la corne et la patère, symboles de la Pax Romana.
Longtemps appelé Prétoire, à tort, il s'agit du bâtiment central des principia, fondé en 128 et restauré en 267. Il
était traversé par la via principalis. Derrière s'étend une large cour dallée flanquée de portiques et de salles
symétrique s qui furent des salles d'arme s; on y a trouvé des projectiles en pierre et en terre cuite. Plus en
arrière, au-dessus de la cour, une basilique à trois nefs dans laquelle donna it une série de petites salles. Celle du
milieu a dû être le lieu où l'on gardait le trésor de la légion. Au sud -e st de ce monument, des thermes dont les
salles ré servées aux bains chauds sont bien distincte s; à l'est, sur la voie qui mène à Timgad, un arc édifié à
l'époque de Commode et plus au sud un amphithéâtre construit sous Marc Aurèle dont les sous-sol s sont bien
conservé s avec les reste s de la machinerie des jeux.
À la sortie est de l'agglomération de Tazoult on rencontre un arc à trois baies construit sous Septime Sévère qui
marquait l'entrée de la ville antique. Sous cet arc passait la voie Septimania, voie dallée qui unissait la cité au
camp de la légion et qui fut inaugurée vraisemblablement à l'occasion de la visite que fit l'empereur africain et sa
famille à Lambaesis en 203. Prè s de cet arc, de vaste s ruine s, incomplètement dégagées, corre spondant à des
thermes romains.
En remontant vers un plateau situé plus au sud, on arrive au cœur même de la cité où l'on découvre trois
temples. Le temple d'Esculape très endommagé est inspiré du modèle que constitue l'Asclépieium d'Epidaure en
Grèce dominé par le célèbre temple dorique du dieu guérisseur. Il a été construit pendant le IIe siècle av. J.-C. et
a été un établissement médico-religieux utilisé par les soldats romains pour de s soins thermaux et sous la
protection du dieu qui pouvait contribuer à la guérison. Le Capitole, grand temple dédié aux dieux Jupiter, Junon
et Minerve. Un troi sième temple dont on ignore à quelle divinité i l était dédié.
[© Ed. de la Nerthe/J.-M. Gassend, Lambèse, 200.Redécouverte presque intacte en 1840 par l'armée française, la cité
romaine de Lambèse disparaît faute de soins. Aujourd'hui, des aquarelles rendent justice à sa splendeur, qui avait ébloui
le maréchal de Saint-Arnaud, « resté absorbé » sur les marches du temple d'Esculape (photo) au son des valses de
Strauss ] (Cf : http://www2.cnrs.fr/journal/2874.ht m
)
e
Les fouilles de la ville antique commencent en 1848, dirigées par le colonel du 2 régiment de la Légion
étrangère, Carbuccia (Revoir sa biographie au paragraphe 2)
Présence française
1830-1962
[Maison Centrale]
Les Françai s fondent par décret du 31 Janvier 1850 l'établissement disciplinaire qui accueillera les insurgés de s
Journées de juin 1848 et de s condamnés de droit commun (Maison Centrale). La surveillance est assurée par un
ème
détachement du 3
régiment de zouaves
Aussi tôt un petit village (composé de 40 feux) d’ouvriers, d’artisans et de commerçants se forme autour de la
prison (Mai son Centrale). Peu à peu les gens, entouré s d'e spaces libre s prennent goût à la culture, d'où une
demande de création de village agricole...
Quelques bâtiments publics complètent l’établissement : église, hôpital, bureau de poste. Les pri sonniers
peuvent vendre une partie de leur production, afin de se constituer un pécule qui leur est remis à leur libération.
Consacrant un état de fait, l'on remet, le 6 avril 1862, 4619 hectares 9 ares 11 centiares pour la création du
territoire de Lambèse au service de la colonisation (Cercle de Batna). La création est régulée le 14 juin 1862. 107
colons reçoivent 100 lots urbains et 232 lots ruraux :
Puis le centre est créé en 1862 dans le département de Constantine canton de Batna – Devenant une commune
de plein exercice en 1869.
Le village, situé à 11 Km au SSE de Batna, a été établi au pied d'un mamelon sur un terrain légèrement incliné où
les eaux trouvent un écoulement facile. Le froid est plus vif que dans la plaine de Batna mais le village e st
préservé du vent du Sud par le Djebel Adeloun. La salubrité est parfaite. Lambèse, dominé au Sud et à l'Est par
les premiers contreforts de l'Aurès couverts de forêts est dans une posi tion peu défensive. Mais il n'est di stant
que de 200 mètres de la prison centrale où se trouve une garnison. Une brigade de gendarmerie réside dans le
village.
La route est excellente entre Batna et Lambèse. Les divers chemins de montagne, fréquentés par les indigènes
qui se rendent à Batna seront améliorées dans un temps trè s proche par les exploitations fore stières. Deux
source s, Aïn Bou Benana et Aïn Drinn alimentent le village. Six autres sources entourent Lambèse au sud et au
nord-e st. On trouve fontaine et abreuvoir. Les cultures céréalières et la vigne se développent, suivies dans un
temps prochain de l'exploitation du charbon et du bois de chauffage. Un mo ulin à farine est construi t sur l'oued
Aïn Drinn par M. Lavie. Lambèse compte 242 Européens et 58 indigènes, pre sque tous gens tranquilles et de
bonnes m œurs. On trouve au centre du village une ruine romaine Praetorium au Temple de la Victoire.
Un différend éclate entre le village et le pénitencier pour partager équitablement l'eau de la source Aïn Bou Ben
Ana. Le détachement militaire du 3ème Zouaves ne reçoit que difficilement et lentement la quantité d'eau
nécessaire et subit en 1892 une épidémie de typhoïde.
Le maire, Léon Hubiche et le Directeur du pénitencier se livrent une guerre des chiffre s dont l'eau est l'enjeu.
Pour le village : 430 Français, 26 étrangers, 250 indigènes ; pour la prison : 60 fonctionnaire s, 120 homme s de
garnison, 569 détenu s (moyenne des 3 dernières années)
L'Etat mettra tout le monde d'accord en partageant le volume de la conduite d'eau mise en cause. Par contre il
refusera de participer financièrement à l'édification du nouveau logement de l'instituteur. Aussi le village devra
survivre grâce à ses seule s ressources
La ville connue également pour son bagne : La prison militaire de Lambèze, créée en 1950, avec des conditi ons
sévère s d’emprisonnement qui perdurent encore de nos jours.
Lambèse constitue une commune du département de Batna (décret du 28 juin1956) qui englobe les villes de
Lambèse et de Laveran. Puis à l’indépendance la ville est débaptisée et prend le nom de Tazoult.
En 1958 la ville de Lambèse avait 4 005 habitants.
Relief :
Le relief de la région se compose essentiellement de hautes plaines du massif montagneux de l’Aurè s et d’une
portion de la cuvette du Hodna. Pluviométrie : 300 mm/an en moyenne.
Personnalité liée à la commune :
Dans la région des Aurè s un homme est célèbre. Il s’agit de Mostefa Ben Boulaïd qui était un ancien meunier à
Lambèse (Voir sa biographie succincte au paragraphe 3). Après avoir été arrêté, en février 1955, près de Ben
Gardane, aux confins tuni so-libyens, il a été transféré à la Prison de Constantine.
Domicilié à Arris, marié et père de sept enfants, Ben Boulaïd appartient à une famille honorable de l’A urès.
Mobilisé à Khenchela, dans les tirailleurs algériens, il a combattu, en 1944, sur le front d’Italie et gagné au feu
se s galons d’Adjudant, avec la croix de guerre et la médaille militaire. Il a dirigé une ligne d’autocars locale Arri s Batna, mais l’administration, inquiète de se s menées nationalistes, lui a retiré, en 1951, sa licence d’exploitation
pour la donner au neveu d’un notable profrançais….
[Parade de la 13e demi-brigade de Légion étrangère dans les ruines romaines de Lambèse en 1958]
Et si vous souhaitez en savoir plus sur la ville de LAMBESE, clique z SVP, au choix, sur l’un de ces liens :
http://www.academia.edu/1581599/Lambaesis_Lambese_._Un_camp_un_sanctuaire. _Mais_ou_etait_la_ville
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/antaf_0066 -4871_1973_num _7_1_1451
http://alger-roi.fr/Alger/lambese/textes/1_lambese_guide_bleu_hachette.htm
http://alger-roi.fr/Alger/lambese/lambese.htm
http://cartesancienne s.eklablog.com/lambese -en-algerie-a59940777
http://www.jstor.org/di scover/10.2307/ 20190864?uid=3738016&uid=2&uid=4&sid=21102795162821
http://www.hemaridron.com/noir-1-en-algerie.html
http://www.piednoir.net/guelma/calama/fouillesantiquesjuillet2011.html
2/ Colonel CARBUCCIA Jean Luc
(sujet déjà traité mais réédité pour les nouveaux lecteurs )
Jean-Luc Carbuccia est né à Bastia en 1808 et mort à Gallipoli (Crimée) le 17 juillet 1854. C’e st un général et
archéologue français.
Sa famille, ancienne famille corse, apparentée aux Mozer de Mattéï, émigrée en France, préfère l’exil à la
servi tude des Génoi s. Son grand-père et son père s'illustrent au sein du régiment « Royal corse » où servent de
nombreux notables exilés.
Il entre à Saint-Cyr en 1825 et en sort sous-lieutenant deux ans plus tard. Présent au débarquement du corps
expéditionnaire de l'Algérie en 1830, il prend part à tous les combats de s débuts de la conquête : débarquement
du corps expéditionnaire à Sidi-Ferruch, aux sièges de Fort l’Empereur et d’Oran. Il regagne la France six ans
plus tard avec le grade de capitaine. En 1839, il regagne à sa demande l'Algérie. Trois blessures, quatre citations
et la croix de chevalier de la Légion d'honneur témoignent de ses qualités de soldat. Il y gagne également
l'estime du duc d'Aumale et du maréchal Bugeaud, gouverneur de l'Algérie.
e
Colonel à 40 ans, il succède au colonel, comte de Noue le 31 août 1848, à la tête du 2 régiment étranger en
Algérie et au colonel Canrobert à la subdivi sion de Batna. Il reçoit le premier drapeau du régiment. Tout
particulièrement apprécié par ses hommes, il sait en tirer une obéissance aveugle. Il s'illustre à leur tête,
notamment lors de la prise de Zaatcha.
En 1854, nommé général, il est affecté à Paris. Mais la guerre de Crimée éclate, il demande à y être envoyé. Il y
participe à la tête de la brigade de Légion étrangère. Après les obsèque s du général d’Elchingen, mort du choléra
d’une façon foudroyante, il rentre chez lui, fatigué. Le lendemain, 17 juillet 1854, contaminé lui aussi, il meurt en
quelques heures, âgé de 46 ans, devant Gallipoli.
L'archéologue
En plus d'avoir été un grand chef militaire, le général Carbuccia (colonel à l'époque) était féru d'archéologie.
e
Sous se s ordre s, son régiment, le 2 régiment étranger a commencé les campagnes de fouille de la ville romaine
de Lambèse. Cette ville fut l’ancienne capitale militaire de la Numidie romaine. Le colonel Carbuccia reconstitua
en outre la géographie de l’ancienne province romaine.
Des fouilles de s ruines de Lambèse, il tire un rapport intitulé « Archéologie de la subdivi sion de Batna ». Il est
reçu par l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Le rapport est conservé actuellement à la bibliothèque de
l’Institut de France. Récompensé par une médaille de satisfaction, Carbuccia ne l’accepte que pour son
régiment.
3/ MOSTEFA BEN BOULAÏD
Mostefa Ben Boula ïd (1917-1956), dit également Mustapha Ben Boulaid, est un commandant de la zone 1 dans
les Aurè s, un militant nationaliste algérien ainsi qu'un de s chefs hi storique s du Front de libération nationale
(FLN) durant la guerre d'Algérie, surnommé le « Père de la Révolution algérienne »
Aprè s la seconde guerre mondiale il est démobilisé. I l regagne sa ville natale, il milite dans les rangs du Parti du
peuple algérien (PPA). Il joue un rôle important dans l'Organi sation spéciale (Algérie) l'(OS), à l'intérieur de
laquelle il mène une intense activité de formation politique et militaire des jeunes. Il commence à se procurer des
armes en les achetant avec se s propre s deniers et participe à l'hébergement des militants pourcha ssé s par les
autorités. Ben Boulaïd supervi se personnellement la distribution de s armes à ces militants. En 1948, il participe
aux élections de l'Assemblée algérienne et obtient une large victoire. Cependant, les résultats auraient été
falsifié s par les autorités française s.
Membre du comité central du PPA-MTLD. Il rompt avec les membres de ce comité lors de la crise qui a opposé
les centralistes à Messali. Il est l'un de s fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA). Il
préside la « réunion des 22 » du 25 juin 1954 à Alger, qui vise à établir une vision uniforme autour de la question
du déclenchement de la lutte armée. Il est re sponsable de la zone I des Aurè s, lieu qui mobilise fortement l'armée
française et connu pour avoir payé un lourd tribut pendant la guerre d'Algérie. Il est l'un des membres du
« Comité des six » chefs insurrectionnels. Il est à la direction des opérations du déclenchement de la Guerre
er
d'Algérie du 1 novembre 1954 dans la région des Aurè s.
En 1955, il se rend en Libye pour approvisionner les militants en armes. Il participe aux deux batailles d’Ifri el
blah et Ahmar Khaddou.
[Photo prise après son arrestation en Tunisie (11 février 1955), Ben Boulaïd réussit à transmettre un message symbolisant
l'unité a vec ses deux pouces ].
Il est arrêté le 11 février 1955 en Tunisie et est condamné à mort par le tribunal de Constantine, puis empri sonné
à la prison centrale de Constantine. Il s'en évade en novembre 1955 avec plusieurs autre s détenus dont Tahar
Zbiri — un de s auteurs du coup d'État manqué en 1967 contre Houari Boumédiène — et ce grâce à la complicité
d'un gardien de prison, Djaffer Chérif, i ssu de sa région natale. Au cours de cette évasion un de se s
compagnons chute, se blesse et sera par la suite guillotiné.
Mostefa Ben Boulaïd décède le 22 mars 1956 avec Abdelhamid Lamrani — un de ses proche s collaborateurs —
dans le maquis à la suite de la détonation d'un poste radio piégé parachuté par l'armée française d'après la
version officielle.
4/ Afrique du Nord : l'Internationale berbère entre érosion et résistance
[Manifestation de Berbères, à Rabat, en janvier 2012. © Reuters]
Du Maroc à l'Égypte, en passant par le Mali et le Niger, les Berbères occupent une place à part. Souvent
marginalisée par les États, la culture amazigh a survécu. Au prix d'une lutte constante.
[…] Extrait :
Algérie
Printemps fugace
Kabyles, Chaoui s, Mozabites, Touaregs, Che noui s… Il s seraient quelque 7,5 millions à faire partie de cette
communauté berbère, descendants des Amazighs qui peuplaient déjà l’Afrique du Nord plusieurs siècles a vant
Jésus-Chri st. Bien qu’ils constituent pre sque un quart de la population et que de grandes figure s de cette
communauté aient activement pris part à la guerre de libération, les Berbères ont subi une politique d’exclusion
de la part du pouvoir central. Dans les années 1960 et 1970, il était même très malvenu de se revendiquer
amazigh, et certains militants de cette cause – comme l’écrivain Mouloud Mammeri ou des chanteurs Ferhat
Mehenni et Idir – ont été persécuté s ou contraints à l’exil. Au lendemain de l’indépendance , dans une Algérie
régie par un parti unique, le Front de libération nationale (FLN), la question relevait du tabou. Il a fallu le
Printemps berbère d’avril 1980 pour que les autorités acceptent de reconnaître le berbère comme composante de
l’identité et de la culture algériennes, aux côtés de l’arabité et de l’islam.
Le paradoxe est que plusieurs personnalités berbère s ont exercé ou exercent encore de très hautes fonctions.
L’ancien président Liamine Zéroual et l’ex-chef du gouvernement Ali Benflis sont chaoui s, originaires de Batna
(dans les Aurès). Abdelmalek Sellal, l’actuel Premier ministre, et Ahmed Ouyahia, son prédécesseur, sont
kabyles. De s généraux aussi : Mohamed Mediène, dit Toufik, patron des service s de renseignements, e st i ssu de
la petite Kabylie ; Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, ou Khaled Nezzar, l’ex-patron de
l’armée, sont natifs de Batna.
Le tamazight est enseigné dans les établissements scolaires (primaire, collège et lycée) depuis la grève du
cartable de 1994 à 1995, mais son apprentissage jusqu’au début des années 2000, sous l’autorité du Haut
Commi ssariat à l’amazighité (HCA), se limite aux régions berbérophones par manque de moyens et
d’enthousiasme des populations arabophones…
En avril 2001, la mort d’un lycéen enflamme la Kabylie et donne naissance à un mouvement citoyen, porteur de
revendications politique s, sociales et culturelles contenues dans la fameuse « plateforme d’El Kseur ». Alger
donnera sati sfaction aux populations, en avril 2002, par l’insertion dans la Constitution d’un article
reconnaissant le tamazight comme langue nationale et par le versement de compensations financières aux
victimes de la répression. Si le mouvement populaire s’est depuis di ssous et si se s animateurs sont retombés
dans l’anonymat, onze ans plus tard les Berbère s ne continuent pas moins de demander l’inscription dans l a
Constitution du tamazight comme langue officielle, au même titre que l’arabe …
Cliquez SVP sur ce lien pour lire l’intégralité de l’article : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2753p024.xml2/algeriemaroc-niger-mali-enquete-afrique-du-nord-l-internationale-berbere-entre-erosion-et-resistance.html
5/ Deux fois moins de Maghrébins expulsés de France en 2013
http://www.algerie-focus.com/blog/2013/10/deux-fois-moins-de-maghrebins-expulses-de-france-en-2013/
Plus de 1 000 clandestins algériens ont été expulsés de France depuis le début de l’année. Un chiffre en
chute libre comparé à l’an dernier.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a beau afficher sa fermeté dans tous les médias français face aux
immigrés clandestins, le s chiffre s du bilan de la police aux frontières (PAF) de France révèlent une toute autre
réalité. Depuis le début de l’année, le rythme moyen d’expulsion de s étrangers en situation irrégulière a
signi ficativement ralenti, passant de 100 personne s par jour en 2012 à 60 par jour pour les hui t premiers m ois de
cette année. Soit 14 800 expulsions de l’Hexagone au total en 2013 contre plus de 37 000 éloignements en 2012 !
Et parmi ce s expulsé s, 1 015 Algériens, entré s illégalement sur le territoire français, ont été reconduits à la
frontière au cours de s hui t premiers moi s de l’année 2013, selon les donnée s de la PAF, publiées le 8 octobre
dernier dans le quotidien Le Figaro. C’est beaucoup moins que les Tuni siens, prè s de 1 900, Marocains, quelque
1 370, et surtout Roumains, plus de 2 700 individus. Ce s derniers constituent d’ailleurs le premier contingent
d’étrangers expulsé s de France depuis janvier 2013. Néanmoins, comparé à l’an dernier, le nombre d’expulsé s
d’origine maghrébine (algérienne, tunisienne et marocaine) est deux fois moins élevé.
Le bilan de la PAF devrait conforter les barons de l’UMP et du Front national, qui critiquent ardemment le
gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour sa politique molle face aux immigrés sans-papiers.
6/ Derniers reportages AOBR
(Source Monsieur G Montaner)
21/10/2013 AOBR AIX EN PROVENCE 19 OCTOBRE 2013 CEREMONIE AUX VICTIMES DES MERS EL KEBIR DU 03 07 1940 PAR
ROBERT PEREZ ET GUY MONTANER : Cliquez
Cliquez SVP sur ce lien :
http://oran1950.free.fr/AOBR/AOBR%202013/AOBR%202013%2010%2019%20OCTOBRE%20AIX%20EN%20PROVENCE%20 CER
EMONIE%20MEMOIRE%20DES%20VICTIMES%20DU%2003%2007%201940%20A%20MERS%20EL%20KEBIR/index.html
21/10/2013 AOBR MARSEILLE 17 OCTOBRE 2013 CONFERENCE DU CERCLE ALGERIANISTE PAR GUY MONTAN ER
Cliquez SVP sur ce lien :
http://oran1950.free.fr/AOBR/AOBR%202013/AOBR%202013%2010%2017%20OCTOBRE%20MARSEILLE%20CONFERENCE%
20AU%20CERCLE%20ALGERIANISTE/index.html
7/ La laïcité ne doit pas devenir un tabou
(Auteur Abdennour Bidar (philosophe)
Pourquoi n'ai-je pas voté en faveur de l'avis rendu le 15 octobre par l'Observatoire national de la
laïcité, dont je suis membre? Cet avis énonce que l'Observatoire ne se prononce pas en faveur d'une
nouvelle loi, qui étendrait au secteur privé le principe de laïcité selon des modalités à définir. Une
prudence excessive a prévalu quant à une "option législative" large visant l'ensemble du secteur
privé. Il en a été de même, à un niveau plus restreint, pour les structures d'accueil de la petite
enfance... cas de la crèche Baby-Loup, à laquelle je redis mon soutien.
J'ai choisi de voter blanc, de suspendre mon jugement. D'une part, je n'ai pas voté contre, dès lors que cet avis
me semble aller dans le sens de l'apaisement souhaitable autour de la question de la laïcité. Je sui s consci ent du
risque qu'une loi – mal faite – pourrait alimenter une fois de plus le grief que les religions sont stigmati sées, en
particulier l'islam.
D'autre part, je n'ai pas voté pour cet avi s pour de s raisons plus déci sive s à mes yeux. La première est qu'il est
particulièrement en deçà de l'ambition intellectuelle et de la responsabilité politique qui ont été données à
l'Observatoire par le président de la République. Intellectuellement, il n'y a rien d'assez décisif dans ce texte,
c'est-à-dire aucune proposition singulière susceptible d'éclairer les débats d'une façon nouvelle et féconde. Le
philosophe que je sui s est déçu, et j'ai le sentiment très net que nombre de compétences d'autres membre s de
l'Observatoire restent pour l'heure sous-employées. J'e spère qu'elles le seront bien davantage par la suite.
A l'arrivée, la position de l'Observatoire reprend textuellement, mais aussi purement et simplement, l'avis rendu
le 26 septembre par la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH): "En matière de
laïcité, un équilibre juridique a été trouvé" et "il n'y a ni pertinence ni utilité à légiférer aujourd'hui ".
L'Observatoire aurait-il été créé comme chambre d'enregistrement des avi s de cette Commi ssion? Je ne le
savai s pas. Néanmoins, je crois toujours en l'utilité possible de cet Observatoire, et je reste confiant quant à ses
propositions ultérieures, mais il va devoir se choi sir un de stin personnel au plus loin de deux impasse s.
PARALYSIE DE LA P ENS ÉE ET DE L'ACTION…
Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.lemonde. fr/idees/article/2013/ 10/22/la-laicite-ne-doit-pas-devenirun-tabou_3500799_3232.html
8/ TOUSSAINT : Entretien et fleurissement des tombes au Cimetière de Bône
Comme les années précédentes, Ami s Bônoi s, vous pouvez programmer l’entretien et le fleurissement des
tombes de s cimetières de BONE – LA CALLE – GUELMA. Il suffit pour cela de remplir le bon de commande, joint
en PJ 2, et suivre les indications mentionnées. Notre ami Mounir Haneche fera le nécessaire .
EPILOGUE LAMBESE / TAZOULT
Tazoult est un mot berbère, prononcé Azouth, signifiant « la verdure ».
2008 = 27 493 habitants
Batna : le 2ème Trail des Aurès entre Tazoult et Timgad
http://www.elwatan.com/regions/est/batna/batna-le-2eme-trail-des-aures-entre-tazoult-et-timgad-28-04-2013-211831_132.php
Organisé par l’association des amis de Medghacen, en collaboration avec la direction de la culture, le 2èmeTrail
des Aurès a eu lieu ce vendredi.
Les participants redécouvrent la voie reliant deux villes antiques, Lambaesis et Thamugadi (actuellement Tazoult
et Timgad). Au départ, une centaine de coureurs étaient sous l’arc de Merkouna, l’une des porte s de la ville
antique de Lambaesis (10 km au sud-e st de la ville de Batna), prêts pour cette nouvelle traversée des sentiers
antiques. Les participants, aprè s un échauffement et quelques pa s de danses sous le s rythme s de s percussions
vibrantes de s bendirs de Rahaba, crient à chaque coup de feu des baroudeurs. Le starter donne le départ. À 9h
15 préci se s, l’effort intense commence. Le parcours, fait de chemins sinueux et de pentes abruptes, a mis à rude
épreuve le mental des athlètes.
Au bout de son effort, Youcef Bouâkaz, de Barika, décrochera la première place dans la catégorie des seniors.
Suivront Mourad Djilalli (Tlemcen) et Ilyes Amor (Alger) à la deuxième et à la troisième place. «La légende veut
qu’il existe un tunnel entre les deux villes. En réalité, c’est l’ancien réseau d’assaini sse ment qui passe sous la
voie reliant les deux cités», nous explique Azeddine Guerfi, président de l’association les Ami s de Medghacen.
«Toute l’ancienne voie est pavée avec le même procédé utilisé dans les cité s romaines. Une couche de
sédiments, de 20 à 40 cm la recouvre. Notre idée est d’attirer l’attention des autorités pour l’entame d’éventuelles
fouilles. Un parc archéologique pourrait être instauré si ce musée à ciel ouvert est restauré», a -t-il ajouté.
[Chapelle de la famille Labarrere â Tazoult]