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Madeleine Rebérioux a été présidente de la Ligue des Droits de l’Homme de 1991 à 1995 après en avoir été vice-présidente durant plusieurs années Durant cette période, elle est venue à de nombreuses reprises dans le Nord-Pas de Calais. En 1982, lors du Congrès National de Lille, elle présenta un rapport prémonitoire sur l’extrême-droite. On la vit ensuite à la tête de manifestation contre les lois Pasqua ou lors de réunions et d’inaugurations d’expositions sur Dreyfus, sur les réfugiés yougoslaves ou sur les nouvelles citoyennetés. Elle anima un colloque sur le mouvement social à Roubaix et deux autres à Fourmies sur le 1er Mai puis sur le chômage. En 1989, elle ouvrit avec Pierre Mauroy un unc colloque à Lille sur la Révolution française. Puis elle présida la création d’une pièce de théâtre sur Anne Franck par les élèves d’une école de Fives. Sa dernière venue dans le Nord fut consacrée à la Palestine et à l’éducation dans les territoires. Lundi 17 décembre Hommage 18 heures LILLE Hôtel de Région à Madeleine Rebérioux Angle de l’avenue du Président Hoover et de la rue Madeleine Rebérioux Au cœur de l’actualité Cette présence concrète sur le terrain nordiste amena la Municipalité lilloise à lui dédier la rue jouxtant le nouvel Hôtel de Région Le colloque consacré à Madeleine sera certes l’occasion de nous remémorer toutes ces présences de celle qui fut la première présidentE de la Ligue des Droits de l’Homme. Elle sera surtout l’occasion de rappeler le rôle important qu’en tant qu’historienne et en tant que militante sur deux questions qui restent cruellement d’actualité en cette année 2012 : • La question sociale • La question coloniale Avec le soutien de --Entrée libre Lille, 5 rue de Saint-Omer Madeleine Rebérioux est née en 1920. Historienne et militante, Madeleine Rebérioux réalise durant près de quarante ans la synthèse entre ses objets d’étude, ses domaines d’activité et ses convictions, sous l’égide de Jaurès, à qui elle consacra sa thèse. Née le 8 Septembre à Chambéry, Madeleine Amoudruz fait sa khâgne au lycée Blaise Pascal de Clermont Ferrand. Jeune sévrienne marquée par l’occupation (son frère est pris dans une rafle et déporté, sa sœur et son beau-frère sont recherchés pour résistance, son beau-frère est arrêté et déporté), agrégée d’histoire, elle adhère au Parti communiste et siège au conseil municipal de Mulhouse de 1948-1950 . Mais c’est essentiellement le combat anticolonialiste qui sera déterminant pour elle : professeur de lycée en région parisienne, elle anime à partir de 1957 un Comité de défense des libertés contre la guerre en Algérie, puis devient secrétaire du Comité Maurice Audin aux côtés de Pierre Vidal Naquet et de Laurent Schwartz. En 1960, elle fait partie des fondateurs de Vérité-Liberté qui diffuse à propos de la guerre d’Algérie des articles et des documents que la presse refuse de publier ou qui ont été censurés. Mais bien qu’elle ait publié en 1959 aux Editions sociales des extraits de Jaurès (Contre la guerre et la politique coloniale) ses activités la mettent en délicatesse avec le parti, et cela d’autant plus qu’elle signe en 1961 le « Manifeste des 121 » Assistante et finalement professeur à la Sorbonne, elle ajoute à ses responsabilités dans le Mouvement Universitaire contre la guerre au Vietnam des fonctions de direction au SNESup. En Mai 1968 elle est avec J.Bruhat, J.P. Vernant …..de ces intellectuels communistes qui s’efforcent de trouver un terrain d’entente entre leur attachement au PCF et leur engagement sans restriction dans le mouvement. De même elle est de l’aventure de Politique Aujourd’hui qui lui vaut en février 1969, d’être exclue du parti Communiste, auquel elle ne reviendra pas, tout en se considérant comme une « ancienne communiste non repentie ». Elle est l’un des fondateurs en 1968 de l’Université de Vincennes (Paris VIII) tout en multipliant les publications sur le socialisme français (elle anime la Société d’Etudes Jaurésiennes) et la III ème République (La République Radicale ? 1975) et en dirigeant la revue « Le Mouvement Social » de 1971-1982. Passionnée par l’histoire culturelle, elle devient vice-présidente de l’Etablissement public du Musée d’Orsay (1981-1987) et s’efforça d’y mettre en place des orientations associant l’histoire et les arts. Convaincue comme Jaurès de la complémentarité du socialisme et des droits de l’Homme, comme de l’union des intellectuels et du mouvement des travailleurs, elle multiplie les responsabilités au sein de la Ligue des Droits de l’Homme à laquelle elle adhéra dès la guerre d’Algérie et dont elle fut présidente de 1991 à 1995, renouant aussi avec une ancienne tradition de direction universitaire de cette association. Alain Monchablon Dictionnaire des intellectuels français dirigé par Jacques Julliard et Michel Winock– Edition du Seuil) PROGRAMME Colloque sous la présidence de Vincent Rebérioux Roseline Tiset de la section LDH de Lille, membre du Comité Central • Majdouline Sbaï, Vice-Présidente du Conseil Régional • Paul Masse, de la section LDH de Lille : « Madeleine Rebérioux dans le Nord » • Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH « Madeleine Rebérioux, première présidentE de la LDH » • Gilles Manceron, historien : « Madeleine Rebérioux et la guerre d’Algérie » • Gilles Candar, historien, président de la Société des études jauressiennes : « Madeleine Rebérioux, historienne » avec Ce colloque sera l’occasion de présenter • L’exposition photo « Les droits de l’Homme en mouvement » • Plusieurs documents évoquant Madeleine Rebérioux