Album du territoire - CAUE de la Dordogne

Transcription

Album du territoire - CAUE de la Dordogne
Bon voyage dans
la Communauté de Communes
du Pays Vernois
Loin d’un guide ou d’un livre d’histoiregéographie, cet album est un recueil de
données esthétiques et pratiques
caractérisant le territoire dans lequel vous
souhaitez habiter.
Il est destiné à vous aider à le comprendre
et à l’apprécier pour faciliter vos choix et vos
démarches. Vous y trouverez des cartes,
des renseignements, des analyses, des
commentaires, des ambiances et des
photos.
Les photographies de l’ensemble du
document ont été prises à un instant de vie
du patrimoine, dans un but pédagogique et
sans regard réprobateur.*
*Les illustrations ne peuvent être utilisées en dehors de
leur contexte
Album du territoire
Communauté de Communes du Pays Vernois
Document réalisé par l’équipe du CAUE de la Dordogne
La présentation de ce cahier de recommandations architecturales et
paysagères est un grand honneur pour moi, dans la mesure où ce travail de
fond me semble correspondre au suivi permanent de protection du patrimoine
existant, dans le plus grand respect des générations futures.
Le contenu actif du document se veut une « alerte à la responsabilité de
chacun ». Ce message doit occuper en permanence notre esprit, et pour cela,
je veux remercier la mission du CAUE qui a parfaitement transcrit les idées,
les sensations et les sentiments de tous les élus respectueux du territoire.
A ce stade, le développement durable nous ouvre les bras de l’Agenda 21.
Le travail nécessaire a pris en compte quatre secteurs essentiels :
1. L’histoire de ce petit territoire du Périgord Central, avec ses valeurs, ses
forces, ses sensibilités et ses faiblesses,
2. Le respect de son identité et de ses racines, en prenant appui sur le travail
des anciens tout en ayant le souci de la préservation du futur,
3. La réflexion sur le terroir, avec ses sources culturelles ou sociales, et son
potentiel agricole, touristique et économique,
4. L’empreinte indélébile du travail de notre monde rural, avec son concert
respectueux et profond de l’environnement, pour le mieux être de nos enfants.
Nous avons tous à cœur de préserver la beauté du Pays Vernois ! Il nous suffit
de mettre cet ouvrage au service d’une population qui doit faire sienne
la trilogie de la traçabilité : Bien faire ; le Faire savoir ; le prouver aux yeux de
tous !
Pour moi, la seule prétention du cahier de recommandations architecturales
et paysagères est celle qui consiste à présenter une trame de protection du
« Pays de l’Homme », afin qu’il reste attractif pour celles et ceux qui nous
suivront sur le sentier de l’espoir en l’avenir.
Il n’y a pas plus belle terre que celle de nos ancêtres ! Sachons la protéger afin
que la tradition et le progrès rythment en permanence le battement de nos
cœurs d’être libres et responsables.
Jean-Pierre SAINT-AMAND
Président de la Communauté de Communes du Pays Vernois
Vice-Président du Conseil Général de la Dordogne
Conseiller Général du canton de Vergt
Directeur
Gérard DUHAMEL, architecte directeur
Equipe de projet
Valérie DUPIS, paysagiste, urbaniste
Odile ERHARD, architecte
Sylvain MARMANDE, architecte
Avec la collaboration de
Anne AUFFRET, architecte
Thibaut CHATELAIN, conseiller énergie
Marie-Françoise CORDELLIER, architecte, urbaniste
Etienne SALIEGE, architecte, paysagiste
Conception graphique
Isabelle MORIN
Assistants
Hervé DESMAISON
Isabelle EBRARD
Jean-Claude GRIMPERELLE
Sébastien RAMOND
Crédits photographique, cartographique, et graphique
CAUE de la Dordogne, Philippe LATERRIERE, et l’Europe vue du Ciel
(autorisation n° T032814)
Remerciements
Nous remercions pour leur aimable participation :
- les élus,
- les propriétaires dont les maisons ont pu être photographiées,
- les services du Conseil général de la Dordogne, de l’Etat et des
collectivités,
et tout particulièrement,
- les élus de la Communauté de Communes du Pays Vernois
- Stéphanie ORILLARD et David BARBIERI, des services techniques et
urbanisme de la Communauté de Communes du Pays Vernois
- Philippe ROCHAS, Architecte des Bâtiments de France
- Marie-Christine MARTY, Jean-Pierre AGRAFEIL, Jean GRELLETY,
Luc MAYEUX, personnes ressources
- Flore BOYER, technicienne agricole au CRDA de Douville
- Jérome CHANEL, directeur de l’agence CAFSA du Périgord
- Philippe LATERRIERE, pour le prêt des cartes postales illustrant ce document
- Patrice CHARBONNIER, architecte à Vergt
- Géraldine MOULENE et Noémie COQ, stagiaires CAUE
- Les architectes dont les projets illustrent l’ensemble de ce document :
Agence COQ et LEFRANCQ (album p23, fiches A1, C3, C4, C5) ; François BRAY
(fiche C3) ; Patrice CHARBONNIER (couverture, fiche C4) ; Bernard CHINOURS (fiches
C3, C4) ; Agence DUNE (album p23, fiche C3) ; Didier GRIFFOUL (fiche C4) ; Didier
KLINKAMMER (fiche C7) ; Agence LACATON et VASSAL (fiches C3, C4) ; François
MEUNIER (fiche C4) ; Claude MICMACHER, écocentre du Périgord (fiches C4, C8) ;
Cynthia PFEIFFER (fiches A1, C4, D3) ; Hans RICHTER (fiches C4, C7) ; Jean-Pierre
RODRIGUES (fiches A1, C3) ; Raphaël MERENNE (fiche C7).
Impression
Imprimerie IOTA - Saint-Astier
2008
Ce cahier est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Aquitaine avec le
fonds européen de développement régional.
Document réalisé par l’équipe du CAUE de la Dordogne
La présentation de ce cahier de recommandations architecturales et
paysagères est un grand honneur pour moi, dans la mesure où ce travail de
fond me semble correspondre au suivi permanent de protection du patrimoine
existant, dans le plus grand respect des générations futures.
Le contenu actif du document se veut une « alerte à la responsabilité de
chacun ». Ce message doit occuper en permanence notre esprit, et pour cela,
je veux remercier la mission du CAUE qui a parfaitement transcrit les idées,
les sensations et les sentiments de tous les élus respectueux du territoire.
A ce stade, le développement durable nous ouvre les bras de l’Agenda 21.
Le travail nécessaire a pris en compte quatre secteurs essentiels :
1. L’histoire de ce petit territoire du Périgord Central, avec ses valeurs, ses
forces, ses sensibilités et ses faiblesses,
2. Le respect de son identité et de ses racines, en prenant appui sur le travail
des anciens tout en ayant le souci de la préservation du futur,
3. La réflexion sur le terroir, avec ses sources culturelles ou sociales, et son
potentiel agricole, touristique et économique,
4. L’empreinte indélébile du travail de notre monde rural, avec son concert
respectueux et profond de l’environnement, pour le mieux être de nos enfants.
Nous avons tous à cœur de préserver la beauté du Pays Vernois ! Il nous suffit
de mettre cet ouvrage au service d’une population qui doit faire sienne
la trilogie de la traçabilité : Bien faire ; le Faire savoir ; le prouver aux yeux de
tous !
Pour moi, la seule prétention du cahier de recommandations architecturales
et paysagères est celle qui consiste à présenter une trame de protection du
« Pays de l’Homme », afin qu’il reste attractif pour celles et ceux qui nous
suivront sur le sentier de l’espoir en l’avenir.
Il n’y a pas plus belle terre que celle de nos ancêtres ! Sachons la protéger afin
que la tradition et le progrès rythment en permanence le battement de nos
cœurs d’être libres et responsables.
Jean-Pierre SAINT-AMAND
Président de la Communauté de Communes du Pays Vernois
Vice-Président du Conseil Général de la Dordogne
Conseiller Général du canton de Vergt
Directeur
Gérard DUHAMEL, architecte directeur
Equipe de projet
Valérie DUPIS, paysagiste, urbaniste
Odile ERHARD, architecte
Sylvain MARMANDE, architecte
Avec la collaboration de
Anne AUFFRET, architecte
Thibaut CHATELAIN, conseiller énergie
Marie-Françoise CORDELLIER, architecte, urbaniste
Etienne SALIEGE, architecte, paysagiste
Conception graphique
Isabelle MORIN
Assistants
Hervé DESMAISON
Isabelle EBRARD
Jean-Claude GRIMPERELLE
Sébastien RAMOND
Crédits photographique, cartographique, et graphique
CAUE de la Dordogne, Philippe LATERRIERE, et l’Europe vue du Ciel
(autorisation n° T032814)
Remerciements
Nous remercions pour leur aimable participation :
- les élus,
- les propriétaires dont les maisons ont pu être photographiées,
- les services du Conseil général de la Dordogne, de l’Etat et des
collectivités,
et tout particulièrement,
- les élus de la Communauté de Communes du Pays Vernois
- Stéphanie ORILLARD et David BARBIERI, des services techniques et
urbanisme de la Communauté de Communes du Pays Vernois
- Philippe ROCHAS, Architecte des Bâtiments de France
- Marie-Christine MARTY, Jean-Pierre AGRAFEIL, Jean GRELLETY,
Luc MAYEUX, personnes ressources
- Flore BOYER, technicienne agricole au CRDA de Douville
- Jérome CHANEL, directeur de l’agence CAFSA du Périgord
- Philippe LATERRIERE, pour le prêt des cartes postales illustrant ce document
- Patrice CHARBONNIER, architecte à Vergt
- Géraldine MOULENE et Noémie COQ, stagiaires CAUE
- Les architectes dont les projets illustrent l’ensemble de ce document :
Agence COQ et LEFRANCQ (album p23, fiches A1, C3, C4, C5) ; François BRAY
(fiche C3) ; Patrice CHARBONNIER (couverture, fiche C4) ; Bernard CHINOURS (fiches
C3, C4) ; Agence DUNE (album p23, fiche C3) ; Didier GRIFFOUL (fiche C4) ; Didier
KLINKAMMER (fiche C7) ; Agence LACATON et VASSAL (fiches C3, C4) ; François
MEUNIER (fiche C4) ; Claude MICMACHER, écocentre du Périgord (fiches C4, C8) ;
Cynthia PFEIFFER (fiches A1, C4, D3) ; Hans RICHTER (fiches C4, C7) ; Jean-Pierre
RODRIGUES (fiches A1, C3) ; Raphaël MERENNE (fiche C7).
Impression
Imprimerie IOTA - Saint-Astier
2008
Ce cahier est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Aquitaine avec le
fonds européen de développement régional.
Bon voyage dans
la Communauté de Communes
du Pays Vernois
Loin d’un guide ou d’un livre d’histoiregéographie, cet album est un recueil de
données esthétiques et pratiques
caractérisant le territoire dans lequel vous
souhaitez habiter.
Il est destiné à vous aider à le comprendre
et à l’apprécier pour faciliter vos choix et vos
démarches. Vous y trouverez des cartes,
des renseignements, des analyses, des
commentaires, des ambiances et des
photos.
Les photographies de l’ensemble du
document ont été prises à un instant de vie
du patrimoine, dans un but pédagogique et
sans regard réprobateur.*
*Les illustrations ne peuvent être utilisées en dehors de
leur contexte
1
Au cœur du Périgord
Périgueux
Pays de l’Isle en Périgord
Au Sud de Périgueux, en deuxième couronne de
l’agglomération périgourdine, le Pays Vernois se situe
également à une vingtaine de kilomètres de Bergerac.
Il est aussi très proche de l’autoroute A89 qui
désenclave le Périgord. Le territoire est maillé par
deux routes nord-sud importantes (N21 et D21) et
une route est-ouest (D45) qui suit le tracé du Vern.
Ce canton rural qui mise sur un tourisme vert jouxte
les Pays du Périgord Noir et du Bergeracois, lieux
de tourisme et de sites emblématiques.
Le Pays Vernois est connu pour sa production de
canards et surtout de fraises, Vergt étant
la « capitale de la fraise du Périgord ».
limite du Pays Vernois
limites communales
cours d’eau
autoroute
voies de circulation
bourgs
La Communauté de Communes en quelques chiffres :
16 communes
5943 habitants (source INSEE)
Superficie de 238 km2
Bourrou – 158 habitants (recensement 2004)
Breuilh – 215 habitants (recensement 2007)
Cendrieux – 514 habitants (recensement 2005)
Chalagnac – 383 habitants (recensement 2007)
Creyssensac-et-Pissot – 214 habitants (recensement 2007)
Eglise-Neuve-de-Vergt – 333 habitants (recensement 2004)
Fouleix – 184 habitants (recensement 2004)
Grun-Bordas – 200 habitants (recensement 2004)
Lacropte – 616 habitants (recensement 2005)
Saint-Amand-de-Vergt – 199 habitants (recensement 1999)
Saint-Mayme-de-Péreyrol – 257 habitants (recensement 2005)
Saint-Michel-de-Villadeix – 291 habitants (recensement 2007)
Saint-Paul-de-Serre – 246 habitants (recensement 2006)
Salon – 234 habitants (recensement 1999)
Vergt – 1698 habitants (recensement 2006)
Veyrines-de-Vergt – 201 habitants (recensement 2004)
2
Premières impressions paysagères
Tunnels de fraisiculture et plan d’eau d’irrigation
Versant doux cultivé de céréales
Polyculture et forêt
Petit bourg et son clocher signal
Grande clairière agricole entrecoupée de linéaires boisés
Combe
3
Coteaux et vallée du Vern
Pommiers
Forêt cultivée
Verger de noyers et prairie en fond de vallée du Vern
Taillis de châtaigniers
Un équilibre entre terres boisées et terres cultivées,
des boisements de feuillus et de conifères sur les hauteurs,
une agriculture à la fois diversifiée et spécialisée,
la vallée agricole du Vern et ses vallons secs,
des bourgs repères dans le paysage alvéolaire.
Au détour d’un bois, sur une route en ligne de crête,
de nombreuses vues s’ouvrent sur des ondulations boisées,
des clairières et des vallées.
Mare
4
Premières impressions architecturales
Oeil de bœuf, tuiles canal
Ancienne ferme et pavillon récent
Ferme
Puits
Ancien moulin à eau
Urbanisation dans la vallée
Patrimoine religieux
Four à pain
5
Bourg ancien
Vestige de la culture du tabac
Toiture mansardée
Grange isolée
Habitat actuel
Ferme en alignement
Fermes isolées,
maisons de maître, silhouettes de bourgs sur les plateaux
avec église forteresse ou clochers pointus,
bastide dans la vallée.
L’architecture rurale du Pays Vernois
se découvre au fil de ses chemins,
harmonieuse et modeste,
riche en couleurs et proportions,
fondue dans son paysage...
Maison à galerie couverte
6
Géographie
Un sous-sol...
La géologie est un élément majeur
de compréhension du paysage et
de l’architecture locale. Les terrains
crayeux du crétacé constituent la
majorité du socle du territoire.
Ainsi les plateaux calcaires érodés
sont couverts d’altérites (mélange
de sables, graviers et d’argiles) qui
en fonction de leur dosage donnent
des terres cultivables ou pauvres et
boisées. Sur les secteurs les plus
hauts, les terrains de sables
résiduels sont essentiellement
couverts de bois.
La vallée du Vern avec ses coteaux
calcaires très marqués (pelouses
sèches et genévriers) structure le
territoire. Ses versants doux et ses
sols bruns en font un secteur très
agricole.
Le réseau dense de ses vallées
secondaires découpe le relief en
combes et en vallons secs.
Hydrographie
Le Vern, appartenant au bassin
versant de l’Isle, traverse d’est en
ouest le Pays Vernois.
Il est largement alimenté en amont
de Vergt par ses affluents puis
beaucoup moins entre Vergt et
St-Paul-de-Serre. Sa particularité
sur cette dernière portion, est de
disparaître par intermitence dans le
sous-sol (karstique).
Le Caudeau, limite sud du territoire,
est un affluent de la Dordogne.
alluvions
terrasses alluviales
calcaire crétacé
altérites
sables résiduels
limite du Pays Vernois
limites communales
chefs lieux de communes
plans d’eau
cours d’eau
courbes de niveau
235 m
ALLUVIONS
Le Vern, une vallée agricole en activité,
délimitée par des coteaux aux allures de
causses (du crétacé) et des versants doux
et cultivés (terre de champagne).
points altimétriques
CALCAIRE CRÉTACÉ
Le relief est découpé par d’innombrables petites vallées, combes et vallons. Le
pourtour des principales vallées est marqué par des versants abrupts, boisés
ou en pelouses sèches. L’aval est très souvent cultivé (maraîchage et prairie) et
l’amont de plus en plus en friche.
7
Traversant une région de calcaire
tendre, le réseau des affluents
du Caudeau découpe des vallées
encaissées.
Au fil des siècles, de nombreux
étangs et mares ont été creusés
dans la partie sablonneuse et
d’altérite du territoire sur des
couches d’argiles imperméables et
fréquentes.
La forêt
En continuité du massif forestier du
Landais, le Pays Vernois a un taux
de boisement de 44% conforme à la
moyenne départementale.
L’essentiel du boisement s’est développé sur des terres sablonneuses
et argileuses résultant de l’altération
des formations crayeuses à marneuses et impropres aux cultures
traditionnelles. Il est composé d’un
mélange de feuillus et de conifères :
chênes pédonculés et tauzin,
châtaigniers et pins maritimes. Les
taillis de châtaigniers recouvrent
largement les interfluves. Ces zones
parfois très acides et pauvres
provoquent le dépérissement de ces
taillis.
Dans cette forêt privée, difficile à
gérer, quelques reboisements ont
été cependant effectués sur des
terres pauvres. Ces terres boisées
sont certes ingrates, mais conviennent parfaitement à la culture de la
fraise. La fraisiculture, imposant une
rotation des parcelles tous les trois
à quatre ans, entraine un défrichage
très régulier des bois.
ALTERITES
Les terres rouges d’altération aux valeurs agronomiques très disparates ont
induit une agriculture traditionnelle très variée. Sur ce type de sol, l’activité de la
fraise s’est développée trés facilement ces dernières décennies.
SABLES RÉSIDUELS
Sur les plus hauts interfluves aux sols
pauvres se développent uniquement des
boisements de feuillus et de résineux.
8
4 entités paysagères
Le territoire de la Communauté de Communes du Pays Vernois est composé de plusieurs espaces
remarquables et contrastés. Les 4 entités paysagères ci-dessous traduisent ainsi des perceptions propres
à une organisation spécifique du relief, du bâti, de la forêt et de l’agriculture.
1
VALLEE DU VERN
La vallée du Vern, large et évasée,
offre un paysage ouvert et agricole.
Les cultures céréalières se répartissent
sur ses versants doux laissant place aux
grandes parcelles de prairie et de maïs
en fond de vallée.
Le cours du Vern, à peine perceptible,
est parfois accompagné d’une petite
ripisylve et de vestiges de haies.
Les coteaux se caractérisent par des pelouses calcaires et des genévriers couvrant les
pentes les plus raides et par des boisements sur
les sommets. Depuis ces hauteurs les perspectives
sont lointaines.
En dehors du bourg de Vergt, la vallée est très peu
habitée. Elle est occupée par des exploitations isolées
majoritairement orientées vers la filière du gras.
exploitation
agricole
le Vern
boisements sur
les pentes
pelouse
calcaire
cultures céréalières
3
1
2
2
LES AFFLUENTS DU CAUDEAU
Cette frange, à l’extrême sud du Pays Vernois,
correspond aux vallées affluentes
de la vallée du Caudeau.
Dans ce secteur très calcaire,
le relief est marqué par une alternance
de lignes de crêtes et de petites vallées
encaissées, orientées nord-sud.
Les boisements morcelés se localisent
sur les hauteurs et les pelouses calcaires
sur les versants abrupts.
La polyculture-élevage se répartit entre fond
de vallée et pentes douces avec un parcellaire
aux formes et dimensions hétérogènes.
L’habitat s’implante le long des routes en lignes
de crêtes. Seuls quelques moulins restaurés
occupent encore le fond des vallées.
bois
morcelés
sur plateaux
vallée
secondaire
pelouse calcaire et
genévriers
route et
habitat en ligne
de crête
vallée du
Caudeau
9
3
PLATEAU BOISÉ ET HABITÉ
Au nord de la vallée du Vern,
ce plateau ondulé est très boisé
(forêt de Vergt) et ponctué de
nombreuses petites alvéoles.
Ce secteur situé dans la deuxième
couronne de l’agglomération de
Périgueux subit une pression foncière de
plus en plus grande.
Ainsi de nombreux pavillons occupent les
petites lignes de crêtes à la recherche de
point de vue. La proximité de la Nationale 21
génère des zones d’habitations récentes plus
importantes que celles occupées par l’habitat
traditionnel.
constructions
récentes
le long des
voies
plateau
ondulé
polyculture
boisement
sur les
pentes
petite clairière
trés habitée
Relief et réseau hydrologique
limite du Pays Vernois
chefs lieux de communes
4
cours d’eau
courbes de niveau
fonds de vallées
pentes
plateaux
hauteurs
4
PLATEAUX AGRICOLES ET BOISÉS
De vastes clairières agricoles
constituent l’identité de ce secteur
de plateaux (autour de Lacropte,
Veyrines-de-Vergt et Cendrieux).
Dominées par l’activité de la fraise, de
nombreuses parcelles sont couvertes
de tunnels et de merlons plastifiés
spécifiques à cette culture.
Le reste du paysage est façonné par une
polyculture-élevage traditionnelle et des
boisements de plus en plus épars dans ces
clairières.
De nombreux plans d’eau ont été creusés pour
faciliter l’irrigation des cultures en particulier celle
de la fraise.
L’habitat est organisé en bourgs agglomérés ou en
fermes très dispersées.
habitat
dispersé le long
des voies
plan d’eau
d’irrigation
bourg
en clairière
boisements
importants
exploitation et
culture de la fraise
10
Atouts, contraintes et enjeux
Une agriculture omniprésente
L’agriculture représente l’essentiel de l’activité économique de la
Communauté de Communes. Issu
d’une forte tradition de polycultureélevage, le monde agricole de ce
territoire a développé et conforté
deux productions spécifiques ces
dernières décennies, la fraise puis
le canard.
Le canton est renommé pour sa
production de fraises. Dans les
années 50, le tabac a disparu avec
l’arrivée de la fraise qui a enrichi
le canton. Depuis les années 60,
cette activité n’a cessé d’évoluer
avec l’arrivée dans les années 70
des fraises de printemps, celle des
fraises remontantes (du printemps
jusqu’aux gelées) début 80 et enfin
de la culture hors-sol fin 80. Entre
1995 et 2000, l’activité de la fraise
décline, ce qui a conduit certains
exploitants à se diriger vers la filière
du gras.
De nouvelles installations sont donc
apparues à proximité des fermes :
salle de gavage et fosse à lisier pour
les gaveurs, tunnels et parcours
pour les éleveurs.
Le prix de la fraise étant actuellement stabilisé, ces deux productions
ont à peu près le même poids économique. La production saisonnière
de la fraise, a provoqué l’arrivée de
population (portugaise en particulier)
et la création de nombreux emplois
(transport, coopérative).
La fraisiculture a également un
impact sur le paysage. Surtout le
défrichage des bois qui permet la
rotation des parcelles appauvries
par la culture de la fraise.
Cette activité maintient l’ouverture
des clairières agricoles. De nombreuses retenues colinéaires ont
également été réalisées pour
l’irrigation.
boisements
système agro-forestier
cultures et prairies
étangs
limite du Pays Vernois
limites communales
chefs-lieux de communes
cours d’eau
sentiers de randonnées
Clairière agricole et fraisiculture
11
Le juste équilibre entre les terres
agricoles et les bois, entretenus
par les exploitants agricoles, offre
un cadre de vie et un paysage rural
agréable et vivant.
Un tourisme vert
Essentiellement agricole, le territoire
de Vergt mise sur son cadre rural et
forestier et sur un tourisme vert.
Son patrimoine architectural et
naturel protégé est peu représenté :
Édifices inscrits :
- église de Cendrieux
- château de la Pommerie et son mobilier
(musée Napoléon)
Site inscrit :
- bourg de Saint-Mayme-de-Péreyrol
Le recensement en ZNIEFF de type 2 (Zone
Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique) des coteaux des rives gauche et droite
du Vern.
L’animation se développe autour
de très nombreux sentiers de
randonnées (un par commune).
Les paysages (vallées, clairières agricoles, bois), le charme de l’architecture traditionnelle et les nombreux
points de vues en font des parcours
attrayants.
Les structures d’accueil se déclinent
en de nombreux gîtes, chambres
d’hôtes et fermes auberges. Il existe
également un plan d’eau de loisirs
autour duquel se structurent des
hébergements et des zones touristiques.
Le marché de Vergt, réputé depuis
très longtemps, ainsi que le développement de marchés fermiers,
participent aussi à l’animation de ce
territoire.
Lac de Neufont, dans un cadre naturel et forestier
12
Zones constructibles aujourd’hui
La loi du 7 janvier 1983 a instauré
le principe de constructibilité limitée
pour les communes ne possédant
pas de document d’urbanisme.
Cette loi limite très fortement toute
extension communale dans une
région où les hameaux sont rares
et l’habitat traditionnel implanté de
façon éparse.
Les communes désirant une
extension de leurs zones constructibles ont donc mis à l’étude des Plans
Locaux d’Urbanisme ou des Cartes
Communales.
Les PLU définissent des zones
constructibles qualifiées, plus ou
moins denses, avec des règles
d’implantation et d’aspect des
constructions.
La Carte Communale ne détermine
que des zones constructibles, où le
Règlement National d’Urbanisme
s’applique, et des zones non
constructibles.
La commune de Vergt est dotée d’un
PLU, les autres communes possèdent toutes une Carte Communale.
La Communauté de Communes,
ayant la compétence «urbanisme» (instruction des permis de
construire) a engagé des démarches
pour mettre en place un document
d’urbanisme intercommunal, destiné
à uniformiser les règles d’urbanisme
sur une zone élargie.
zones diffuses
zones agglomérées et extensions
zones à aménager
zones artisanales et de loisirs
courbes de niveau
limite du Pays Vernois
limites communales
bourgs
implantations isolées - hameaux
Le Pays Vernois est situé dans une zone à
fort risque face aux phénomènes de retrait et
gonflement des argiles ayant des incidences sur la
construction.
cours d’eau
ZONES DIFFUSES
65% des zones constructibles concernent des espaces
libres entre des bâtis isolés ou des zones vierges de toute
construction et ouvertes à l’urbanisation. Les terrains font en
moyenne 2500 m2.
ZONES À AMÉNAGER
14% des zones constructibles nécessitent un plan d’aménagement avec la création de voiries et réseaux. Ces espaces
seront en général plus denses que les zones diffuses.
13
La carte présentée ci-contre fait la
synthèse des espaces constructibles
de l’ensemble des communes
et montre les différents modes
d’urbanisation possibles :
- les espaces déjà agglomérés et
leurs extensions
- les zones à aménager
- les zones diffuses
- les zones artisanales et de loisirs.
L’analyse de cette carte fait apparaître quatre grands types d’espaces
constructibles liés à la topographie
des lieux :
- 41 % s’implantent sur les plateaux,
- 24 % occupent les lignes de crête,
- 21 % se répartissent sur les zones
pentues,
- 14 % s’établissent dans les vallées.
65% des parcelles constructibles
sont localisés dans des zones
diffuses. Cette disposition aura des
conséquences sur l’étalement urbain,
la moyenne des terrains étant de
2500 m2. Si elles s’urbanisent complètement, ces zones constructibles
sont susceptibles d’avoir un impact
non négligeable sur le futur paysage
du Pays Vernois.
D’autre part, 24 % des terrains sont
situés dans des zones boisées ou
dans des clairières (impact limité).
Etat d’avancement des zones constructibles - septembre 2008
ZONES AGGLOMÉRÉES ET EXTENSIONS
7% des terrains constructibles se situent en extension
immédiate des bourgs et des hameaux, et 4% comblent des
espaces déjà urbanisés.
Enfin, 20 % des terrains constructibles sont en covisibilité lointaine.
Ceci implique que les constructions
risquent d’avoir un impact important
sur le paysage.
ZONES ARTISANALES ET DE LOISIRS
10% des espaces constructibles sont affectés à une activité
artisanale ou de loisirs.
14
Architecture rurale
Implantation et formes de l’habitat
La plupart des bourgs est implantée en plateau ou
dans la pente. Rares sont ceux installés en vallée. Ils
sont pour la plupart très peu importants, mais leur
silhouette marque le paysage, dominés par le clocher
de l’église.
Hameau agricole
En dehors des bourgs, l’habitat est dispersé en
fermes isolées, sans jamais constituer de hameau
structuré. Deux ou trois fermes se regroupent parfois
en hameau lâche.
Formes des fermes
Ferme de plateau, bâtiments accolés sur cour ouverte
La ferme est composée de bâtiments abritant les
fonctions de base : la maison, la grange étable et les
annexes. Ils s’organisent autour de la cour, un lieu
important, avant tout espace de travail, mais aussi
espace de vie.
Les bâtiments sont majoritairement accolés sur les
deux côtés d’une cour ouverte. Les fermes en alignement sont moins nombreuses. Les cours fermées,
plus rares mais remarquables, sont entourées par un
muret bas et un portail d’entrée encadré de piles en
pierre.
Les bâtiments
Ferme isolée, organisée autour d’une cour fermée
Ferme de bourg, en alignement
Habitation à rez-de-chaussée
Habitation à étage
La maison
Qu’elles soient situées dans un bourg ou isolées, les
maisons à rez-de-chaussée sont aussi nombreuses
que les maisons à étage. Majoritairement à deux
pentes et couvertes de tuiles canal ou romanes, elles
présentent systématiquement des combles repérables
par de petites ouvertures en façade (fenestrous). Une
grange prolonge parfois l’habitation.
C’est surtout dans le sud du territoire qu’apparaît la
tuile plate. Les toitures sont alors à quatre pans ou
mansardées avec lucarnes lorsqu’il s’agit de maisons
de maître.
De forme simple, les maisons sont de tailles variables,
allant de la toute petite unité d’habitation au grand
volume. Généralement enduites, elles ne laissent
apparaître que les pierres d’angles ou les encadrements de fenêtres. Les petites pierres appelées «tête
de chat» n’étaient pas destinées à rester apparentes.
15
La grange étable
La grange étable, élément incontournable des fermes
de polyculture, est très souvent de taille modeste,
avec un seul côté d’étable parfois accolé à l’habitation.
Sa toiture à deux pentes est couverte à l’origine en
tuiles canal. Elles sont souvent remplacées par des
tuiles mécaniques lorsque la pente le permet.
Son architecture sobre, employant en priorité les
matériaux locaux, reflète la variété du sous-sol. Les
linteaux des portes de grange sont réalisés en bois,
la pierre de taille est utilisée pour réaliser certains linteaux cintrés principalement dans le secteur calcaire.
Maison de bourg, toit à la mansard
Les annexes
Nombreuses, elles répondent chacune à une fonction
spécifique de la vie de la ferme au fur et à mesure
de son évolution. Les étables à cochons, les séchoirs
à tabac, les fours à pain, les pigeonniers... sont
construits avec des matériaux identiques aux autres
bâtiments de la ferme, participant de cette façon à
l’unité de ces ensembles. Leur caractère identitaire
renforce l’aspect vernaculaire de la ferme.
Les pigeonniers sont nombreux sous la forme de
fuies (ouvertures dans les greniers de granges). Les
quelques pigeonniers isolés au milieu des terres
ponctuent le paysage. Intégrés au bâti, ils complètent
de manière harmonieuse ces ensembles.
La forme des puits est simple, avec margelle en
maçonnerie, pierre de taille et mécanisme pour
remonter les seaux d’eau.
La culture de la fraise n’a pas impliqué la construction
d’un nouveau type de bâtiment. Seules les structures
provisoires des tunnels de protection témoignent de
cette activité. Plus récemment, l’élevage de canard
utilise également des tunnels.
Grange étable dans la pente
Grange étable, toit en tuiles mécaniques
Fuies
Séchoir à tabac
Etable à cochons
Culture de la fraise
Élevage de canards
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Architecture rurale (suite)
Les matériaux et leur mise en œuvre
L’architecture rurale puise ses matières premières à
proximité immédiate des lieux de construction.
Le sous-sol du Pays Vernois se partage entre le
calcaire au sud et dans les vallées, les altérites et les
argiles sur les plateaux et les sables sur les hauteurs.
Toiture à faible pente, tuiles canal et croupe en tuiles plates
Forte pente, tuiles plates
Toiture mansardée
La maçonnerie
Elle est essentiellement constituée de moellons enduits.
Cette maçonnerie est plus homogène dans les secteurs calcaires que dans ceux des altérites où elle se
compose de silex, galets, pierres ferrugineuses… Les
encadrements des portes et fenêtres (linteaux et jambages) sont en pierre de taille. Les linteaux des portes
de granges sont généralement en bois.
La couleur des enduits est liée à celle des sables. Elle
change du nord au sud avec des tonalités claires ou
plus soutenues.
Les nuances des pierres et enduits et les différentes
matières utilisées offrent à ce territoire une palette
de couleurs assez variée et subtile.
La terre cuite
Elle est largement utilisée pour la réalisation des
couvertures dans cette région où la matière première
(sables et argiles) est abondante. La forme de la tuile
dépend de la pente du toit. Majoritairement à faible
pente, les toitures sont couvertes de tuiles canal ou
mécaniques.
Elles sont souvent terminées par des croupes en
tuiles plates.
La tuile plate est également utilisée sur les toitures à
forte pente et les toitures mansardées.
Encadrement d’ouverture en pierre de taille
Utilisations de la pierre ou du bois
Hangar en bois
Le bois
Le bois apparaît sur les linteaux de grande portée
(portes de granges), utilisé pour ses qualités mécaniques.
Son usage est systématique pour la réalisation des
charpentes et menuiseries.
Matériau sec et isolant, il habille les façades des
hangars à tabac.
17
Les abords
La partie plateau du territoire, au sous-sol calcaire
très érodé, induit une disparité des sols. Parfois
basiques, parfois acides, humides ou argileux, ces sols
peuvent offrir à 100 mètres près, des conditions de
culture très différentes. Ainsi de part et d’autre d’un
bâtiment peuvent s’épanouir, d’un côté hortensias,
fougères, bruyères, ajoncs (essences acides) et de
l’autre lilas, figuiers, noyers (essences calcaires). Les
qualités du sol (Ph) orientent le choix des plantations.
L’arbre est un élément indicateur de l’histoire du
bâti. Par exemple, un tilleul trône au milieu de la cour
de ferme apportant de l’ombrage, de grands arbres
comme le frêne et le chêne, en signalent l’entrée.
Les allées de tilleuls ou de marronniers indiquent la
présence d’une propriété cossue.
La ressource, sur place, en pierres de taille ou en
moellons a permis de réaliser des murs, murets, et
piles qui délimitent et mettent en scène les abords
immédiats des bâtiments et des annexes traditionnelles. Un travail de ferronnerie ouvragée, grilles et
portails qui limitent tout en conservant une certaine
transparence, apporte un charme supplémentaire à
ces enceintes.
Des éléments récurrents de ruralité accompagnent
également ce paysage d’habitat traditionnel : la vigne,
en jouelle (lopin de terre travaillé en une journée) ou
en treille, les vergers, les potagers, les mares…
Bien que les potagers soient en net recul, certains
sont encore entretenus, en particulier dans le bourg
de Vergt où l’aspect jardiné anime l’espace urbain et
minéral.
Les vergers de pommiers sont anciens et encore
très présents sur le territoire. Ils sont souvent situés
sur des parcelles jouxtant le bâti (en alignement ou
en verger) ou en bord de route. Ces arbres de petite
taille offrent une floraison spectaculaire au printemps.
Le bâti traditionnel, bien restauré en majorité, est
agrémenté de jardins fleuris. Il s’intégre au paysage
environnant avec des haies champêtres, des jeux de
murets, des arbres locaux…, tandis que les constructions plus récentes ont un traitement de limites plus
banal et parfois déconnecté de son contexte.
Tilleul dans la cour
Des essences pour sol acide
Massifs fleuris
Allée de Maronniers, entrée d’une propriété
Muret, piles, grille, une limite traditionnelle
Vigne complantée
Treille
Un potager, jardin de bourg rural
18
Evolution « rurbaine »
Le bourg de Vergt est resté longtemps un centre d’activités
important réputé pour ses foires
et marchés dans une région où les
hameaux sont rares et l’habitat relativement isolé.
Vergt
Des phases d’urbanisations
volontaires
La création d’une bastide comtale de
peuplement au XIIIe siècle entre les
deux paroisses de Sainte-Marie et
Saint-Jean est le premier témoignage
d’une volonté politique forte.
La fusion des deux communes au
XIXe siècle, puis la création d’équipements publics extra-muros (mairie,
écoles...) et de voies nouvelles laissent pressentir un développement
ambitieux renforcé par l’arrivée du
tramway.
Aujourd’hui, lotissements publics ou
privés, zones d’activités et équipements modernes attestent d’une
logique comparable.
1
2
1
Contraintes géographiques
L’isolement du bourg a obligé Vergt à
se développer de manière quasi-autonome jusqu’à l’arrivée du tramway au
XIXe siècle. Avant d’être abandonné
au profit du bus puis de l’automobile,
il a permis au village d’accélérer son
essor.
L’extension de Vergt sera cependant
1
DU MOYEN ÂGE...
3
6
2
2
...AU XIXe SIÈCLE
Peu de constructions témoignent de l’époque médiévale. La ville a été reconstruite
au fil des siècles, et plus particulièrement au XIXe. Seul le tracé ancien de la bastide,
avec ses rues à angles droits et sa halle, atteste encore aujourd’hui du passé
moyenâgeux.
3
2NDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE.
Au cours de la seconde moitié du XIXe
siècle, Vergt se dote d’équipements publics importants (mairie, écoles, église...),
permettant ainsi une urbanisation des
faubourgs.
19
longtemps circonscrite entre les
coteaux boisés du nord-ouest et les
zones marécageuses inondables
du sud-est, expliquant l’extension
linéaire du village.
L’assainissement tardif des
marécages (dans les années 1960)
permettra la création de zones
pavillonnaires près de la bastide, et
l’arrivée d’équipements publics et
sportifs (collège, gymnase, terrains
de sport...).
4
source : www.leuropevueduciel.com
5
4
1ERE MOITIÉ DU XXE SIÈCLE
5
2NDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE.
Le XXe siècle a vu l’édification de nombreuses maisons en dehors du bourg ancien :
sur des parcelles le long des principaux axes de communication (route de Bergerac),
ou dans des lotissements créés à proximité. Leur architecture se distingue de
l’architecture traditionnelle par l’emploi d’éléments nouveaux (bow-window, grandes
baies vitrées) ou s’inspire des styles d’autres régions (Landes, Pays Basque...).
Habitat et bâtiments d’activités
Quelques granges disséminées çà
et là dans le centre du village attestent d’une activité agricole intense et
ancienne.
Dans ce contexte urbain dense
hérité du tracé de la bastide, habitat
et activités sont regroupés dans des
maisons à superposition (commerces
ou artisanat au rez-de-chaussée,
logements à l’étage).
Le développement des moyens de
communication modernes favorise
le déploiement de zones d’activités à
l’extérieur, le long des axes de circulation importants (plus d’espace et
de visibilité).
De même, les maisons du centre
bourg sont souvent délaissées au
profit de pavillons construits sur des
terrains plus grands en périphérie.
Sources : Vergt, un village périgourdin à travers
les siècles et Vergt oublié : le tramway, de Jean
GRELLETY.
6
ZONES ARTISANALES
Le centre ancien de Vergt était en partie
occupé par des activités artisanales
(garages automobiles...) qui se sont
implantées à l’extérieur de la ville à la fin
du XXe siècle (supermarchés, entreprises...), le long des grands axes.
20
Quelques photos témoins
VERGT
source : Collection de M. Laterrière
L’espace libre entre
la mairie et la partie
agglomérée de la ville,
s’est comblé avec la
création de lotissements
dans les années 60.
Les pavillons gagnent
les coteaux.
Vergt
Vue d’aujourd’hui
La ville de Vergt s’est
développée avec des
entreprises et des
logements collectifs
en périphérie.
Le coteau autrefois
constitué de pâturages
(moutons), de landes à
genévriers et de
grandes parcelles de
vignes s’est
largement boisé.
Vergt début XXe
Au fil des ans, la
végétation habille à
la fois la périphérie
(jardins de pavillons) et
gagne sur les versants
(mélange de feuillus et
de conifères).
Vergt aujourd’hui
source : Collection de M. Laterrière
VERGT
21
source : Collection de M. Laterrière
FOULEIX
Les terrains d’environ
2000m2 construits
de pavillons récents
occupent les petites
parcelles autrefois
cultivées à l’entrée du
bourg.
Fouleix
Vue d’aujourd’hui
Les vergers et les
alignements de noyers
sont encore cultivés.
source : Collection de M. Laterrière
SAINT-MAYMEDE-PEREYROL
Le découpage parcellaire semble presque
immuable. Aux abords
immédiats du bourg
et dans les parcelles
autrefois jardinées se
sont implantés
quelques pavillons.
Saint-Mayme
Vue d’aujourd’hui
source : Collection de M. Laterrière
SAINT-MICHELDE-VILLADEIX
Excepté quelques
légères modifications
du bâti, un taillis plus
épais et la création
d’un terrain de jeux,
l’organisation du bourg
et de ses alentours n’a
pas changé.
Saint-Michel de Villadeix
Vue d’aujourd’hui
Au fil de ce reportage dans le temps, le patrimoine bâti se pare
d’un écrin végétal de plus en plus présent.
Le paysage du Pays Vernois est façonné par une agriculture
traditionnelle et ancienne de polyculture-élevage. Ces dernières
décennies, le développement de l’habitat pavillonnaire consommant de plus grandes parcelles le long des routes et à l’entrée
des bourgs, l’a modifié partiellement.
Ces mutations propres aux territoires ruraux sont inéluctables
mais peuvent être accompagnées...
22
Problématiques d’aujourd’hui
Impact d’une construction isolée, en ligne de crête
Maison isolée en plateau
TYPES D’IMPLANTATION
Les terrains constructibles ont une surface
moyenne de 2500 m2. Ils se répartissent de la
façon suivante :
- 41 % se trouvent sur les plateaux,
- 21 % sont en pentes,
- 24 % en lignes de crète,
- 14 % en vallées.
La morphologie du terrain et sa situation
imposent souvent une façon d’habiter. Comme il
est difficile d’aménager une maison de plain-pied
sur un terrain en pente, construire une maison
à étage sur un terrain plat limite les relations
dedans-dehors.
Il faut aussi se poser la question de l’impact de la
future construction dans le paysage : une maison
en ligne de crête sur un terrain nu risque d’être
visible de très loin, alors qu’une maison dans les
bois ou en lisière est souvent plus discrète.
Construire à proximité des bourgs anciens
peut permettre d’étendre de manière subtile
l’urbanisation, et ainsi de continuer d’animer ces
villages. Mais attention à la confrontation du neuf
et de l’ancien !
Lotissement récent en lisière de bois
Utilisation de la pente
Maison dans les bois
Covisibilité entre neuf et ancien
Entre espaces naturels préservés ou bourgs réaménagés,
lotissements ou parcelles un peu plus isolées, terrains plats ou
terrains en pente, le pays Vernois permet de créer son espace
à vivre de multiples façons.
Mais il ne faut pas oublier que construire sa maison est une
façon de participer à la composition du paysage. La maison doit
être pensée avec ses abords, avec une vision plus large qui ne
s’arrête pas aux limites de la parcelle !
Vos constructions ont une empreinte sur le paysage et
constituent, d’une certaine manière, le patrimoine de demain.
23
STYLES DE
MAISON
La restauration
Du fait de la qualité des pierres employées, restaurer un bâti ancien dans la région de Vergt peut
s’avérer une opération délicate.
Mais les contraintes de l’existant peuvent aussi
révéler des volumes, des espaces qui offriront
une qualité de vie différente de celle créée par
une construction neuve.
En Pays Vernois, la maison individuelle neuve
est souvent préférée
à l’habitat groupé ou
collectif. Le bâti ancien,
important sur ce
secteur, peut aussi être
restauré. Alors quel
style de maison choisir?
Le pavillon standard
Il peut parfois rappeler l’architecture traditionnelle
locale s’il reste simple et évite certains détails
que l’on ne trouve pas localement (arcades, tours,
colonnes...). La qualité de l’intégration dépendra
surtout des matériaux choisis, de leur couleur et
du soin apporté à l’aménagement des abords.
Pavillon standard
La maison d’inspiration traditionnelle
Avec son étage et sa toiture à forte pente,
elle cherche à s’inspirer de certains exemples
courants en Dordogne, mais rares dans la région
de Vergt. Ses deux niveaux habitables limitent la
relation entre l’intérieur de la maison et le jardin.
Restauration
La conception contemporaine
Influences traditionnelles
Anecdotique en Pays Vernois, la maison contemporaine peut pourtant répondre à de nouveaux
modes de vie :
• aménagement intérieur plus fluide,
• liberté de formes qui autorise de grandes baies
vitrées et ainsi d’éclairer largement l’intérieur de
manière naturelle,
• possiblité de s’inspirer de l’architecture locale
par l’emploi de certains matériaux (pierre, bois...).
voir fiches C3, C4 et C5
Maison contemporaine en bois
Intérieur contemporain
et maintenant
à votre projet …
24
Table des matières
Préfaces
Au cœur du Périgord
1
Premières impressions paysagères
2
Premières impressions architecturales
4
Géographie
Un sous-sol
Hydrographie
La forêt
6
6
6
7
4 entités paysagères
Vallée du Vern
Les affluents du Caudeau
Plateau boisé et habité
Plateaux agricoles et boisés
8
8
8
9
9
Atouts, contraintes et enjeux
Une agriculture omniprésente
Un tourisme vert
10
10
11
Zones constructibles aujourd’hui
12
Architecture rurale
Implantation et formes de l’habitat
Formes des fermes
Les bâtiments
14
14
14
14
14
15
15
16
16
16
16
17
La maison
La grange étable
Les annexes
Les matériaux et leur mise en œuvre
La maçonnerie
La terre cuite
Le bois
Les abords
Evolution «rurbaine»
Vergt
Habitat et bâtiments d’activités
18
18
18
18
19
Quelques photos témoins
20
Problématique d’aujourd’hui
Types d’implantation
Styles de maison
22
22
23
23
23
23
23
Des phases d’urbanisations successives
Contraintes géographiques
La restauration
Le pavillon standard
La maison d’inspiration traditionnelle
La conception contemporaine