Album du territoire - CAUE de la Dordogne
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Album du territoire - CAUE de la Dordogne
Bon voyage dans la Communauté de Communes du Pays Vernois Loin d’un guide ou d’un livre d’histoiregéographie, cet album est un recueil de données esthétiques et pratiques caractérisant le territoire dans lequel vous souhaitez habiter. Il est destiné à vous aider à le comprendre et à l’apprécier pour faciliter vos choix et vos démarches. Vous y trouverez des cartes, des renseignements, des analyses, des commentaires, des ambiances et des photos. Les photographies de l’ensemble du document ont été prises à un instant de vie du patrimoine, dans un but pédagogique et sans regard réprobateur.* *Les illustrations ne peuvent être utilisées en dehors de leur contexte Album du territoire Communauté de Communes du Pays Vernois Document réalisé par l’équipe du CAUE de la Dordogne La présentation de ce cahier de recommandations architecturales et paysagères est un grand honneur pour moi, dans la mesure où ce travail de fond me semble correspondre au suivi permanent de protection du patrimoine existant, dans le plus grand respect des générations futures. Le contenu actif du document se veut une « alerte à la responsabilité de chacun ». Ce message doit occuper en permanence notre esprit, et pour cela, je veux remercier la mission du CAUE qui a parfaitement transcrit les idées, les sensations et les sentiments de tous les élus respectueux du territoire. A ce stade, le développement durable nous ouvre les bras de l’Agenda 21. Le travail nécessaire a pris en compte quatre secteurs essentiels : 1. L’histoire de ce petit territoire du Périgord Central, avec ses valeurs, ses forces, ses sensibilités et ses faiblesses, 2. Le respect de son identité et de ses racines, en prenant appui sur le travail des anciens tout en ayant le souci de la préservation du futur, 3. La réflexion sur le terroir, avec ses sources culturelles ou sociales, et son potentiel agricole, touristique et économique, 4. L’empreinte indélébile du travail de notre monde rural, avec son concert respectueux et profond de l’environnement, pour le mieux être de nos enfants. Nous avons tous à cœur de préserver la beauté du Pays Vernois ! Il nous suffit de mettre cet ouvrage au service d’une population qui doit faire sienne la trilogie de la traçabilité : Bien faire ; le Faire savoir ; le prouver aux yeux de tous ! Pour moi, la seule prétention du cahier de recommandations architecturales et paysagères est celle qui consiste à présenter une trame de protection du « Pays de l’Homme », afin qu’il reste attractif pour celles et ceux qui nous suivront sur le sentier de l’espoir en l’avenir. Il n’y a pas plus belle terre que celle de nos ancêtres ! Sachons la protéger afin que la tradition et le progrès rythment en permanence le battement de nos cœurs d’être libres et responsables. Jean-Pierre SAINT-AMAND Président de la Communauté de Communes du Pays Vernois Vice-Président du Conseil Général de la Dordogne Conseiller Général du canton de Vergt Directeur Gérard DUHAMEL, architecte directeur Equipe de projet Valérie DUPIS, paysagiste, urbaniste Odile ERHARD, architecte Sylvain MARMANDE, architecte Avec la collaboration de Anne AUFFRET, architecte Thibaut CHATELAIN, conseiller énergie Marie-Françoise CORDELLIER, architecte, urbaniste Etienne SALIEGE, architecte, paysagiste Conception graphique Isabelle MORIN Assistants Hervé DESMAISON Isabelle EBRARD Jean-Claude GRIMPERELLE Sébastien RAMOND Crédits photographique, cartographique, et graphique CAUE de la Dordogne, Philippe LATERRIERE, et l’Europe vue du Ciel (autorisation n° T032814) Remerciements Nous remercions pour leur aimable participation : - les élus, - les propriétaires dont les maisons ont pu être photographiées, - les services du Conseil général de la Dordogne, de l’Etat et des collectivités, et tout particulièrement, - les élus de la Communauté de Communes du Pays Vernois - Stéphanie ORILLARD et David BARBIERI, des services techniques et urbanisme de la Communauté de Communes du Pays Vernois - Philippe ROCHAS, Architecte des Bâtiments de France - Marie-Christine MARTY, Jean-Pierre AGRAFEIL, Jean GRELLETY, Luc MAYEUX, personnes ressources - Flore BOYER, technicienne agricole au CRDA de Douville - Jérome CHANEL, directeur de l’agence CAFSA du Périgord - Philippe LATERRIERE, pour le prêt des cartes postales illustrant ce document - Patrice CHARBONNIER, architecte à Vergt - Géraldine MOULENE et Noémie COQ, stagiaires CAUE - Les architectes dont les projets illustrent l’ensemble de ce document : Agence COQ et LEFRANCQ (album p23, fiches A1, C3, C4, C5) ; François BRAY (fiche C3) ; Patrice CHARBONNIER (couverture, fiche C4) ; Bernard CHINOURS (fiches C3, C4) ; Agence DUNE (album p23, fiche C3) ; Didier GRIFFOUL (fiche C4) ; Didier KLINKAMMER (fiche C7) ; Agence LACATON et VASSAL (fiches C3, C4) ; François MEUNIER (fiche C4) ; Claude MICMACHER, écocentre du Périgord (fiches C4, C8) ; Cynthia PFEIFFER (fiches A1, C4, D3) ; Hans RICHTER (fiches C4, C7) ; Jean-Pierre RODRIGUES (fiches A1, C3) ; Raphaël MERENNE (fiche C7). Impression Imprimerie IOTA - Saint-Astier 2008 Ce cahier est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Aquitaine avec le fonds européen de développement régional. Document réalisé par l’équipe du CAUE de la Dordogne La présentation de ce cahier de recommandations architecturales et paysagères est un grand honneur pour moi, dans la mesure où ce travail de fond me semble correspondre au suivi permanent de protection du patrimoine existant, dans le plus grand respect des générations futures. Le contenu actif du document se veut une « alerte à la responsabilité de chacun ». Ce message doit occuper en permanence notre esprit, et pour cela, je veux remercier la mission du CAUE qui a parfaitement transcrit les idées, les sensations et les sentiments de tous les élus respectueux du territoire. A ce stade, le développement durable nous ouvre les bras de l’Agenda 21. Le travail nécessaire a pris en compte quatre secteurs essentiels : 1. L’histoire de ce petit territoire du Périgord Central, avec ses valeurs, ses forces, ses sensibilités et ses faiblesses, 2. Le respect de son identité et de ses racines, en prenant appui sur le travail des anciens tout en ayant le souci de la préservation du futur, 3. La réflexion sur le terroir, avec ses sources culturelles ou sociales, et son potentiel agricole, touristique et économique, 4. L’empreinte indélébile du travail de notre monde rural, avec son concert respectueux et profond de l’environnement, pour le mieux être de nos enfants. Nous avons tous à cœur de préserver la beauté du Pays Vernois ! Il nous suffit de mettre cet ouvrage au service d’une population qui doit faire sienne la trilogie de la traçabilité : Bien faire ; le Faire savoir ; le prouver aux yeux de tous ! Pour moi, la seule prétention du cahier de recommandations architecturales et paysagères est celle qui consiste à présenter une trame de protection du « Pays de l’Homme », afin qu’il reste attractif pour celles et ceux qui nous suivront sur le sentier de l’espoir en l’avenir. Il n’y a pas plus belle terre que celle de nos ancêtres ! Sachons la protéger afin que la tradition et le progrès rythment en permanence le battement de nos cœurs d’être libres et responsables. Jean-Pierre SAINT-AMAND Président de la Communauté de Communes du Pays Vernois Vice-Président du Conseil Général de la Dordogne Conseiller Général du canton de Vergt Directeur Gérard DUHAMEL, architecte directeur Equipe de projet Valérie DUPIS, paysagiste, urbaniste Odile ERHARD, architecte Sylvain MARMANDE, architecte Avec la collaboration de Anne AUFFRET, architecte Thibaut CHATELAIN, conseiller énergie Marie-Françoise CORDELLIER, architecte, urbaniste Etienne SALIEGE, architecte, paysagiste Conception graphique Isabelle MORIN Assistants Hervé DESMAISON Isabelle EBRARD Jean-Claude GRIMPERELLE Sébastien RAMOND Crédits photographique, cartographique, et graphique CAUE de la Dordogne, Philippe LATERRIERE, et l’Europe vue du Ciel (autorisation n° T032814) Remerciements Nous remercions pour leur aimable participation : - les élus, - les propriétaires dont les maisons ont pu être photographiées, - les services du Conseil général de la Dordogne, de l’Etat et des collectivités, et tout particulièrement, - les élus de la Communauté de Communes du Pays Vernois - Stéphanie ORILLARD et David BARBIERI, des services techniques et urbanisme de la Communauté de Communes du Pays Vernois - Philippe ROCHAS, Architecte des Bâtiments de France - Marie-Christine MARTY, Jean-Pierre AGRAFEIL, Jean GRELLETY, Luc MAYEUX, personnes ressources - Flore BOYER, technicienne agricole au CRDA de Douville - Jérome CHANEL, directeur de l’agence CAFSA du Périgord - Philippe LATERRIERE, pour le prêt des cartes postales illustrant ce document - Patrice CHARBONNIER, architecte à Vergt - Géraldine MOULENE et Noémie COQ, stagiaires CAUE - Les architectes dont les projets illustrent l’ensemble de ce document : Agence COQ et LEFRANCQ (album p23, fiches A1, C3, C4, C5) ; François BRAY (fiche C3) ; Patrice CHARBONNIER (couverture, fiche C4) ; Bernard CHINOURS (fiches C3, C4) ; Agence DUNE (album p23, fiche C3) ; Didier GRIFFOUL (fiche C4) ; Didier KLINKAMMER (fiche C7) ; Agence LACATON et VASSAL (fiches C3, C4) ; François MEUNIER (fiche C4) ; Claude MICMACHER, écocentre du Périgord (fiches C4, C8) ; Cynthia PFEIFFER (fiches A1, C4, D3) ; Hans RICHTER (fiches C4, C7) ; Jean-Pierre RODRIGUES (fiches A1, C3) ; Raphaël MERENNE (fiche C7). Impression Imprimerie IOTA - Saint-Astier 2008 Ce cahier est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Aquitaine avec le fonds européen de développement régional. Bon voyage dans la Communauté de Communes du Pays Vernois Loin d’un guide ou d’un livre d’histoiregéographie, cet album est un recueil de données esthétiques et pratiques caractérisant le territoire dans lequel vous souhaitez habiter. Il est destiné à vous aider à le comprendre et à l’apprécier pour faciliter vos choix et vos démarches. Vous y trouverez des cartes, des renseignements, des analyses, des commentaires, des ambiances et des photos. Les photographies de l’ensemble du document ont été prises à un instant de vie du patrimoine, dans un but pédagogique et sans regard réprobateur.* *Les illustrations ne peuvent être utilisées en dehors de leur contexte 1 Au cœur du Périgord Périgueux Pays de l’Isle en Périgord Au Sud de Périgueux, en deuxième couronne de l’agglomération périgourdine, le Pays Vernois se situe également à une vingtaine de kilomètres de Bergerac. Il est aussi très proche de l’autoroute A89 qui désenclave le Périgord. Le territoire est maillé par deux routes nord-sud importantes (N21 et D21) et une route est-ouest (D45) qui suit le tracé du Vern. Ce canton rural qui mise sur un tourisme vert jouxte les Pays du Périgord Noir et du Bergeracois, lieux de tourisme et de sites emblématiques. Le Pays Vernois est connu pour sa production de canards et surtout de fraises, Vergt étant la « capitale de la fraise du Périgord ». limite du Pays Vernois limites communales cours d’eau autoroute voies de circulation bourgs La Communauté de Communes en quelques chiffres : 16 communes 5943 habitants (source INSEE) Superficie de 238 km2 Bourrou – 158 habitants (recensement 2004) Breuilh – 215 habitants (recensement 2007) Cendrieux – 514 habitants (recensement 2005) Chalagnac – 383 habitants (recensement 2007) Creyssensac-et-Pissot – 214 habitants (recensement 2007) Eglise-Neuve-de-Vergt – 333 habitants (recensement 2004) Fouleix – 184 habitants (recensement 2004) Grun-Bordas – 200 habitants (recensement 2004) Lacropte – 616 habitants (recensement 2005) Saint-Amand-de-Vergt – 199 habitants (recensement 1999) Saint-Mayme-de-Péreyrol – 257 habitants (recensement 2005) Saint-Michel-de-Villadeix – 291 habitants (recensement 2007) Saint-Paul-de-Serre – 246 habitants (recensement 2006) Salon – 234 habitants (recensement 1999) Vergt – 1698 habitants (recensement 2006) Veyrines-de-Vergt – 201 habitants (recensement 2004) 2 Premières impressions paysagères Tunnels de fraisiculture et plan d’eau d’irrigation Versant doux cultivé de céréales Polyculture et forêt Petit bourg et son clocher signal Grande clairière agricole entrecoupée de linéaires boisés Combe 3 Coteaux et vallée du Vern Pommiers Forêt cultivée Verger de noyers et prairie en fond de vallée du Vern Taillis de châtaigniers Un équilibre entre terres boisées et terres cultivées, des boisements de feuillus et de conifères sur les hauteurs, une agriculture à la fois diversifiée et spécialisée, la vallée agricole du Vern et ses vallons secs, des bourgs repères dans le paysage alvéolaire. Au détour d’un bois, sur une route en ligne de crête, de nombreuses vues s’ouvrent sur des ondulations boisées, des clairières et des vallées. Mare 4 Premières impressions architecturales Oeil de bœuf, tuiles canal Ancienne ferme et pavillon récent Ferme Puits Ancien moulin à eau Urbanisation dans la vallée Patrimoine religieux Four à pain 5 Bourg ancien Vestige de la culture du tabac Toiture mansardée Grange isolée Habitat actuel Ferme en alignement Fermes isolées, maisons de maître, silhouettes de bourgs sur les plateaux avec église forteresse ou clochers pointus, bastide dans la vallée. L’architecture rurale du Pays Vernois se découvre au fil de ses chemins, harmonieuse et modeste, riche en couleurs et proportions, fondue dans son paysage... Maison à galerie couverte 6 Géographie Un sous-sol... La géologie est un élément majeur de compréhension du paysage et de l’architecture locale. Les terrains crayeux du crétacé constituent la majorité du socle du territoire. Ainsi les plateaux calcaires érodés sont couverts d’altérites (mélange de sables, graviers et d’argiles) qui en fonction de leur dosage donnent des terres cultivables ou pauvres et boisées. Sur les secteurs les plus hauts, les terrains de sables résiduels sont essentiellement couverts de bois. La vallée du Vern avec ses coteaux calcaires très marqués (pelouses sèches et genévriers) structure le territoire. Ses versants doux et ses sols bruns en font un secteur très agricole. Le réseau dense de ses vallées secondaires découpe le relief en combes et en vallons secs. Hydrographie Le Vern, appartenant au bassin versant de l’Isle, traverse d’est en ouest le Pays Vernois. Il est largement alimenté en amont de Vergt par ses affluents puis beaucoup moins entre Vergt et St-Paul-de-Serre. Sa particularité sur cette dernière portion, est de disparaître par intermitence dans le sous-sol (karstique). Le Caudeau, limite sud du territoire, est un affluent de la Dordogne. alluvions terrasses alluviales calcaire crétacé altérites sables résiduels limite du Pays Vernois limites communales chefs lieux de communes plans d’eau cours d’eau courbes de niveau 235 m ALLUVIONS Le Vern, une vallée agricole en activité, délimitée par des coteaux aux allures de causses (du crétacé) et des versants doux et cultivés (terre de champagne). points altimétriques CALCAIRE CRÉTACÉ Le relief est découpé par d’innombrables petites vallées, combes et vallons. Le pourtour des principales vallées est marqué par des versants abrupts, boisés ou en pelouses sèches. L’aval est très souvent cultivé (maraîchage et prairie) et l’amont de plus en plus en friche. 7 Traversant une région de calcaire tendre, le réseau des affluents du Caudeau découpe des vallées encaissées. Au fil des siècles, de nombreux étangs et mares ont été creusés dans la partie sablonneuse et d’altérite du territoire sur des couches d’argiles imperméables et fréquentes. La forêt En continuité du massif forestier du Landais, le Pays Vernois a un taux de boisement de 44% conforme à la moyenne départementale. L’essentiel du boisement s’est développé sur des terres sablonneuses et argileuses résultant de l’altération des formations crayeuses à marneuses et impropres aux cultures traditionnelles. Il est composé d’un mélange de feuillus et de conifères : chênes pédonculés et tauzin, châtaigniers et pins maritimes. Les taillis de châtaigniers recouvrent largement les interfluves. Ces zones parfois très acides et pauvres provoquent le dépérissement de ces taillis. Dans cette forêt privée, difficile à gérer, quelques reboisements ont été cependant effectués sur des terres pauvres. Ces terres boisées sont certes ingrates, mais conviennent parfaitement à la culture de la fraise. La fraisiculture, imposant une rotation des parcelles tous les trois à quatre ans, entraine un défrichage très régulier des bois. ALTERITES Les terres rouges d’altération aux valeurs agronomiques très disparates ont induit une agriculture traditionnelle très variée. Sur ce type de sol, l’activité de la fraise s’est développée trés facilement ces dernières décennies. SABLES RÉSIDUELS Sur les plus hauts interfluves aux sols pauvres se développent uniquement des boisements de feuillus et de résineux. 8 4 entités paysagères Le territoire de la Communauté de Communes du Pays Vernois est composé de plusieurs espaces remarquables et contrastés. Les 4 entités paysagères ci-dessous traduisent ainsi des perceptions propres à une organisation spécifique du relief, du bâti, de la forêt et de l’agriculture. 1 VALLEE DU VERN La vallée du Vern, large et évasée, offre un paysage ouvert et agricole. Les cultures céréalières se répartissent sur ses versants doux laissant place aux grandes parcelles de prairie et de maïs en fond de vallée. Le cours du Vern, à peine perceptible, est parfois accompagné d’une petite ripisylve et de vestiges de haies. Les coteaux se caractérisent par des pelouses calcaires et des genévriers couvrant les pentes les plus raides et par des boisements sur les sommets. Depuis ces hauteurs les perspectives sont lointaines. En dehors du bourg de Vergt, la vallée est très peu habitée. Elle est occupée par des exploitations isolées majoritairement orientées vers la filière du gras. exploitation agricole le Vern boisements sur les pentes pelouse calcaire cultures céréalières 3 1 2 2 LES AFFLUENTS DU CAUDEAU Cette frange, à l’extrême sud du Pays Vernois, correspond aux vallées affluentes de la vallée du Caudeau. Dans ce secteur très calcaire, le relief est marqué par une alternance de lignes de crêtes et de petites vallées encaissées, orientées nord-sud. Les boisements morcelés se localisent sur les hauteurs et les pelouses calcaires sur les versants abrupts. La polyculture-élevage se répartit entre fond de vallée et pentes douces avec un parcellaire aux formes et dimensions hétérogènes. L’habitat s’implante le long des routes en lignes de crêtes. Seuls quelques moulins restaurés occupent encore le fond des vallées. bois morcelés sur plateaux vallée secondaire pelouse calcaire et genévriers route et habitat en ligne de crête vallée du Caudeau 9 3 PLATEAU BOISÉ ET HABITÉ Au nord de la vallée du Vern, ce plateau ondulé est très boisé (forêt de Vergt) et ponctué de nombreuses petites alvéoles. Ce secteur situé dans la deuxième couronne de l’agglomération de Périgueux subit une pression foncière de plus en plus grande. Ainsi de nombreux pavillons occupent les petites lignes de crêtes à la recherche de point de vue. La proximité de la Nationale 21 génère des zones d’habitations récentes plus importantes que celles occupées par l’habitat traditionnel. constructions récentes le long des voies plateau ondulé polyculture boisement sur les pentes petite clairière trés habitée Relief et réseau hydrologique limite du Pays Vernois chefs lieux de communes 4 cours d’eau courbes de niveau fonds de vallées pentes plateaux hauteurs 4 PLATEAUX AGRICOLES ET BOISÉS De vastes clairières agricoles constituent l’identité de ce secteur de plateaux (autour de Lacropte, Veyrines-de-Vergt et Cendrieux). Dominées par l’activité de la fraise, de nombreuses parcelles sont couvertes de tunnels et de merlons plastifiés spécifiques à cette culture. Le reste du paysage est façonné par une polyculture-élevage traditionnelle et des boisements de plus en plus épars dans ces clairières. De nombreux plans d’eau ont été creusés pour faciliter l’irrigation des cultures en particulier celle de la fraise. L’habitat est organisé en bourgs agglomérés ou en fermes très dispersées. habitat dispersé le long des voies plan d’eau d’irrigation bourg en clairière boisements importants exploitation et culture de la fraise 10 Atouts, contraintes et enjeux Une agriculture omniprésente L’agriculture représente l’essentiel de l’activité économique de la Communauté de Communes. Issu d’une forte tradition de polycultureélevage, le monde agricole de ce territoire a développé et conforté deux productions spécifiques ces dernières décennies, la fraise puis le canard. Le canton est renommé pour sa production de fraises. Dans les années 50, le tabac a disparu avec l’arrivée de la fraise qui a enrichi le canton. Depuis les années 60, cette activité n’a cessé d’évoluer avec l’arrivée dans les années 70 des fraises de printemps, celle des fraises remontantes (du printemps jusqu’aux gelées) début 80 et enfin de la culture hors-sol fin 80. Entre 1995 et 2000, l’activité de la fraise décline, ce qui a conduit certains exploitants à se diriger vers la filière du gras. De nouvelles installations sont donc apparues à proximité des fermes : salle de gavage et fosse à lisier pour les gaveurs, tunnels et parcours pour les éleveurs. Le prix de la fraise étant actuellement stabilisé, ces deux productions ont à peu près le même poids économique. La production saisonnière de la fraise, a provoqué l’arrivée de population (portugaise en particulier) et la création de nombreux emplois (transport, coopérative). La fraisiculture a également un impact sur le paysage. Surtout le défrichage des bois qui permet la rotation des parcelles appauvries par la culture de la fraise. Cette activité maintient l’ouverture des clairières agricoles. De nombreuses retenues colinéaires ont également été réalisées pour l’irrigation. boisements système agro-forestier cultures et prairies étangs limite du Pays Vernois limites communales chefs-lieux de communes cours d’eau sentiers de randonnées Clairière agricole et fraisiculture 11 Le juste équilibre entre les terres agricoles et les bois, entretenus par les exploitants agricoles, offre un cadre de vie et un paysage rural agréable et vivant. Un tourisme vert Essentiellement agricole, le territoire de Vergt mise sur son cadre rural et forestier et sur un tourisme vert. Son patrimoine architectural et naturel protégé est peu représenté : Édifices inscrits : - église de Cendrieux - château de la Pommerie et son mobilier (musée Napoléon) Site inscrit : - bourg de Saint-Mayme-de-Péreyrol Le recensement en ZNIEFF de type 2 (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique) des coteaux des rives gauche et droite du Vern. L’animation se développe autour de très nombreux sentiers de randonnées (un par commune). Les paysages (vallées, clairières agricoles, bois), le charme de l’architecture traditionnelle et les nombreux points de vues en font des parcours attrayants. Les structures d’accueil se déclinent en de nombreux gîtes, chambres d’hôtes et fermes auberges. Il existe également un plan d’eau de loisirs autour duquel se structurent des hébergements et des zones touristiques. Le marché de Vergt, réputé depuis très longtemps, ainsi que le développement de marchés fermiers, participent aussi à l’animation de ce territoire. Lac de Neufont, dans un cadre naturel et forestier 12 Zones constructibles aujourd’hui La loi du 7 janvier 1983 a instauré le principe de constructibilité limitée pour les communes ne possédant pas de document d’urbanisme. Cette loi limite très fortement toute extension communale dans une région où les hameaux sont rares et l’habitat traditionnel implanté de façon éparse. Les communes désirant une extension de leurs zones constructibles ont donc mis à l’étude des Plans Locaux d’Urbanisme ou des Cartes Communales. Les PLU définissent des zones constructibles qualifiées, plus ou moins denses, avec des règles d’implantation et d’aspect des constructions. La Carte Communale ne détermine que des zones constructibles, où le Règlement National d’Urbanisme s’applique, et des zones non constructibles. La commune de Vergt est dotée d’un PLU, les autres communes possèdent toutes une Carte Communale. La Communauté de Communes, ayant la compétence «urbanisme» (instruction des permis de construire) a engagé des démarches pour mettre en place un document d’urbanisme intercommunal, destiné à uniformiser les règles d’urbanisme sur une zone élargie. zones diffuses zones agglomérées et extensions zones à aménager zones artisanales et de loisirs courbes de niveau limite du Pays Vernois limites communales bourgs implantations isolées - hameaux Le Pays Vernois est situé dans une zone à fort risque face aux phénomènes de retrait et gonflement des argiles ayant des incidences sur la construction. cours d’eau ZONES DIFFUSES 65% des zones constructibles concernent des espaces libres entre des bâtis isolés ou des zones vierges de toute construction et ouvertes à l’urbanisation. Les terrains font en moyenne 2500 m2. ZONES À AMÉNAGER 14% des zones constructibles nécessitent un plan d’aménagement avec la création de voiries et réseaux. Ces espaces seront en général plus denses que les zones diffuses. 13 La carte présentée ci-contre fait la synthèse des espaces constructibles de l’ensemble des communes et montre les différents modes d’urbanisation possibles : - les espaces déjà agglomérés et leurs extensions - les zones à aménager - les zones diffuses - les zones artisanales et de loisirs. L’analyse de cette carte fait apparaître quatre grands types d’espaces constructibles liés à la topographie des lieux : - 41 % s’implantent sur les plateaux, - 24 % occupent les lignes de crête, - 21 % se répartissent sur les zones pentues, - 14 % s’établissent dans les vallées. 65% des parcelles constructibles sont localisés dans des zones diffuses. Cette disposition aura des conséquences sur l’étalement urbain, la moyenne des terrains étant de 2500 m2. Si elles s’urbanisent complètement, ces zones constructibles sont susceptibles d’avoir un impact non négligeable sur le futur paysage du Pays Vernois. D’autre part, 24 % des terrains sont situés dans des zones boisées ou dans des clairières (impact limité). Etat d’avancement des zones constructibles - septembre 2008 ZONES AGGLOMÉRÉES ET EXTENSIONS 7% des terrains constructibles se situent en extension immédiate des bourgs et des hameaux, et 4% comblent des espaces déjà urbanisés. Enfin, 20 % des terrains constructibles sont en covisibilité lointaine. Ceci implique que les constructions risquent d’avoir un impact important sur le paysage. ZONES ARTISANALES ET DE LOISIRS 10% des espaces constructibles sont affectés à une activité artisanale ou de loisirs. 14 Architecture rurale Implantation et formes de l’habitat La plupart des bourgs est implantée en plateau ou dans la pente. Rares sont ceux installés en vallée. Ils sont pour la plupart très peu importants, mais leur silhouette marque le paysage, dominés par le clocher de l’église. Hameau agricole En dehors des bourgs, l’habitat est dispersé en fermes isolées, sans jamais constituer de hameau structuré. Deux ou trois fermes se regroupent parfois en hameau lâche. Formes des fermes Ferme de plateau, bâtiments accolés sur cour ouverte La ferme est composée de bâtiments abritant les fonctions de base : la maison, la grange étable et les annexes. Ils s’organisent autour de la cour, un lieu important, avant tout espace de travail, mais aussi espace de vie. Les bâtiments sont majoritairement accolés sur les deux côtés d’une cour ouverte. Les fermes en alignement sont moins nombreuses. Les cours fermées, plus rares mais remarquables, sont entourées par un muret bas et un portail d’entrée encadré de piles en pierre. Les bâtiments Ferme isolée, organisée autour d’une cour fermée Ferme de bourg, en alignement Habitation à rez-de-chaussée Habitation à étage La maison Qu’elles soient situées dans un bourg ou isolées, les maisons à rez-de-chaussée sont aussi nombreuses que les maisons à étage. Majoritairement à deux pentes et couvertes de tuiles canal ou romanes, elles présentent systématiquement des combles repérables par de petites ouvertures en façade (fenestrous). Une grange prolonge parfois l’habitation. C’est surtout dans le sud du territoire qu’apparaît la tuile plate. Les toitures sont alors à quatre pans ou mansardées avec lucarnes lorsqu’il s’agit de maisons de maître. De forme simple, les maisons sont de tailles variables, allant de la toute petite unité d’habitation au grand volume. Généralement enduites, elles ne laissent apparaître que les pierres d’angles ou les encadrements de fenêtres. Les petites pierres appelées «tête de chat» n’étaient pas destinées à rester apparentes. 15 La grange étable La grange étable, élément incontournable des fermes de polyculture, est très souvent de taille modeste, avec un seul côté d’étable parfois accolé à l’habitation. Sa toiture à deux pentes est couverte à l’origine en tuiles canal. Elles sont souvent remplacées par des tuiles mécaniques lorsque la pente le permet. Son architecture sobre, employant en priorité les matériaux locaux, reflète la variété du sous-sol. Les linteaux des portes de grange sont réalisés en bois, la pierre de taille est utilisée pour réaliser certains linteaux cintrés principalement dans le secteur calcaire. Maison de bourg, toit à la mansard Les annexes Nombreuses, elles répondent chacune à une fonction spécifique de la vie de la ferme au fur et à mesure de son évolution. Les étables à cochons, les séchoirs à tabac, les fours à pain, les pigeonniers... sont construits avec des matériaux identiques aux autres bâtiments de la ferme, participant de cette façon à l’unité de ces ensembles. Leur caractère identitaire renforce l’aspect vernaculaire de la ferme. Les pigeonniers sont nombreux sous la forme de fuies (ouvertures dans les greniers de granges). Les quelques pigeonniers isolés au milieu des terres ponctuent le paysage. Intégrés au bâti, ils complètent de manière harmonieuse ces ensembles. La forme des puits est simple, avec margelle en maçonnerie, pierre de taille et mécanisme pour remonter les seaux d’eau. La culture de la fraise n’a pas impliqué la construction d’un nouveau type de bâtiment. Seules les structures provisoires des tunnels de protection témoignent de cette activité. Plus récemment, l’élevage de canard utilise également des tunnels. Grange étable dans la pente Grange étable, toit en tuiles mécaniques Fuies Séchoir à tabac Etable à cochons Culture de la fraise Élevage de canards 16 Architecture rurale (suite) Les matériaux et leur mise en œuvre L’architecture rurale puise ses matières premières à proximité immédiate des lieux de construction. Le sous-sol du Pays Vernois se partage entre le calcaire au sud et dans les vallées, les altérites et les argiles sur les plateaux et les sables sur les hauteurs. Toiture à faible pente, tuiles canal et croupe en tuiles plates Forte pente, tuiles plates Toiture mansardée La maçonnerie Elle est essentiellement constituée de moellons enduits. Cette maçonnerie est plus homogène dans les secteurs calcaires que dans ceux des altérites où elle se compose de silex, galets, pierres ferrugineuses… Les encadrements des portes et fenêtres (linteaux et jambages) sont en pierre de taille. Les linteaux des portes de granges sont généralement en bois. La couleur des enduits est liée à celle des sables. Elle change du nord au sud avec des tonalités claires ou plus soutenues. Les nuances des pierres et enduits et les différentes matières utilisées offrent à ce territoire une palette de couleurs assez variée et subtile. La terre cuite Elle est largement utilisée pour la réalisation des couvertures dans cette région où la matière première (sables et argiles) est abondante. La forme de la tuile dépend de la pente du toit. Majoritairement à faible pente, les toitures sont couvertes de tuiles canal ou mécaniques. Elles sont souvent terminées par des croupes en tuiles plates. La tuile plate est également utilisée sur les toitures à forte pente et les toitures mansardées. Encadrement d’ouverture en pierre de taille Utilisations de la pierre ou du bois Hangar en bois Le bois Le bois apparaît sur les linteaux de grande portée (portes de granges), utilisé pour ses qualités mécaniques. Son usage est systématique pour la réalisation des charpentes et menuiseries. Matériau sec et isolant, il habille les façades des hangars à tabac. 17 Les abords La partie plateau du territoire, au sous-sol calcaire très érodé, induit une disparité des sols. Parfois basiques, parfois acides, humides ou argileux, ces sols peuvent offrir à 100 mètres près, des conditions de culture très différentes. Ainsi de part et d’autre d’un bâtiment peuvent s’épanouir, d’un côté hortensias, fougères, bruyères, ajoncs (essences acides) et de l’autre lilas, figuiers, noyers (essences calcaires). Les qualités du sol (Ph) orientent le choix des plantations. L’arbre est un élément indicateur de l’histoire du bâti. Par exemple, un tilleul trône au milieu de la cour de ferme apportant de l’ombrage, de grands arbres comme le frêne et le chêne, en signalent l’entrée. Les allées de tilleuls ou de marronniers indiquent la présence d’une propriété cossue. La ressource, sur place, en pierres de taille ou en moellons a permis de réaliser des murs, murets, et piles qui délimitent et mettent en scène les abords immédiats des bâtiments et des annexes traditionnelles. Un travail de ferronnerie ouvragée, grilles et portails qui limitent tout en conservant une certaine transparence, apporte un charme supplémentaire à ces enceintes. Des éléments récurrents de ruralité accompagnent également ce paysage d’habitat traditionnel : la vigne, en jouelle (lopin de terre travaillé en une journée) ou en treille, les vergers, les potagers, les mares… Bien que les potagers soient en net recul, certains sont encore entretenus, en particulier dans le bourg de Vergt où l’aspect jardiné anime l’espace urbain et minéral. Les vergers de pommiers sont anciens et encore très présents sur le territoire. Ils sont souvent situés sur des parcelles jouxtant le bâti (en alignement ou en verger) ou en bord de route. Ces arbres de petite taille offrent une floraison spectaculaire au printemps. Le bâti traditionnel, bien restauré en majorité, est agrémenté de jardins fleuris. Il s’intégre au paysage environnant avec des haies champêtres, des jeux de murets, des arbres locaux…, tandis que les constructions plus récentes ont un traitement de limites plus banal et parfois déconnecté de son contexte. Tilleul dans la cour Des essences pour sol acide Massifs fleuris Allée de Maronniers, entrée d’une propriété Muret, piles, grille, une limite traditionnelle Vigne complantée Treille Un potager, jardin de bourg rural 18 Evolution « rurbaine » Le bourg de Vergt est resté longtemps un centre d’activités important réputé pour ses foires et marchés dans une région où les hameaux sont rares et l’habitat relativement isolé. Vergt Des phases d’urbanisations volontaires La création d’une bastide comtale de peuplement au XIIIe siècle entre les deux paroisses de Sainte-Marie et Saint-Jean est le premier témoignage d’une volonté politique forte. La fusion des deux communes au XIXe siècle, puis la création d’équipements publics extra-muros (mairie, écoles...) et de voies nouvelles laissent pressentir un développement ambitieux renforcé par l’arrivée du tramway. Aujourd’hui, lotissements publics ou privés, zones d’activités et équipements modernes attestent d’une logique comparable. 1 2 1 Contraintes géographiques L’isolement du bourg a obligé Vergt à se développer de manière quasi-autonome jusqu’à l’arrivée du tramway au XIXe siècle. Avant d’être abandonné au profit du bus puis de l’automobile, il a permis au village d’accélérer son essor. L’extension de Vergt sera cependant 1 DU MOYEN ÂGE... 3 6 2 2 ...AU XIXe SIÈCLE Peu de constructions témoignent de l’époque médiévale. La ville a été reconstruite au fil des siècles, et plus particulièrement au XIXe. Seul le tracé ancien de la bastide, avec ses rues à angles droits et sa halle, atteste encore aujourd’hui du passé moyenâgeux. 3 2NDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Vergt se dote d’équipements publics importants (mairie, écoles, église...), permettant ainsi une urbanisation des faubourgs. 19 longtemps circonscrite entre les coteaux boisés du nord-ouest et les zones marécageuses inondables du sud-est, expliquant l’extension linéaire du village. L’assainissement tardif des marécages (dans les années 1960) permettra la création de zones pavillonnaires près de la bastide, et l’arrivée d’équipements publics et sportifs (collège, gymnase, terrains de sport...). 4 source : www.leuropevueduciel.com 5 4 1ERE MOITIÉ DU XXE SIÈCLE 5 2NDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE. Le XXe siècle a vu l’édification de nombreuses maisons en dehors du bourg ancien : sur des parcelles le long des principaux axes de communication (route de Bergerac), ou dans des lotissements créés à proximité. Leur architecture se distingue de l’architecture traditionnelle par l’emploi d’éléments nouveaux (bow-window, grandes baies vitrées) ou s’inspire des styles d’autres régions (Landes, Pays Basque...). Habitat et bâtiments d’activités Quelques granges disséminées çà et là dans le centre du village attestent d’une activité agricole intense et ancienne. Dans ce contexte urbain dense hérité du tracé de la bastide, habitat et activités sont regroupés dans des maisons à superposition (commerces ou artisanat au rez-de-chaussée, logements à l’étage). Le développement des moyens de communication modernes favorise le déploiement de zones d’activités à l’extérieur, le long des axes de circulation importants (plus d’espace et de visibilité). De même, les maisons du centre bourg sont souvent délaissées au profit de pavillons construits sur des terrains plus grands en périphérie. Sources : Vergt, un village périgourdin à travers les siècles et Vergt oublié : le tramway, de Jean GRELLETY. 6 ZONES ARTISANALES Le centre ancien de Vergt était en partie occupé par des activités artisanales (garages automobiles...) qui se sont implantées à l’extérieur de la ville à la fin du XXe siècle (supermarchés, entreprises...), le long des grands axes. 20 Quelques photos témoins VERGT source : Collection de M. Laterrière L’espace libre entre la mairie et la partie agglomérée de la ville, s’est comblé avec la création de lotissements dans les années 60. Les pavillons gagnent les coteaux. Vergt Vue d’aujourd’hui La ville de Vergt s’est développée avec des entreprises et des logements collectifs en périphérie. Le coteau autrefois constitué de pâturages (moutons), de landes à genévriers et de grandes parcelles de vignes s’est largement boisé. Vergt début XXe Au fil des ans, la végétation habille à la fois la périphérie (jardins de pavillons) et gagne sur les versants (mélange de feuillus et de conifères). Vergt aujourd’hui source : Collection de M. Laterrière VERGT 21 source : Collection de M. Laterrière FOULEIX Les terrains d’environ 2000m2 construits de pavillons récents occupent les petites parcelles autrefois cultivées à l’entrée du bourg. Fouleix Vue d’aujourd’hui Les vergers et les alignements de noyers sont encore cultivés. source : Collection de M. Laterrière SAINT-MAYMEDE-PEREYROL Le découpage parcellaire semble presque immuable. Aux abords immédiats du bourg et dans les parcelles autrefois jardinées se sont implantés quelques pavillons. Saint-Mayme Vue d’aujourd’hui source : Collection de M. Laterrière SAINT-MICHELDE-VILLADEIX Excepté quelques légères modifications du bâti, un taillis plus épais et la création d’un terrain de jeux, l’organisation du bourg et de ses alentours n’a pas changé. Saint-Michel de Villadeix Vue d’aujourd’hui Au fil de ce reportage dans le temps, le patrimoine bâti se pare d’un écrin végétal de plus en plus présent. Le paysage du Pays Vernois est façonné par une agriculture traditionnelle et ancienne de polyculture-élevage. Ces dernières décennies, le développement de l’habitat pavillonnaire consommant de plus grandes parcelles le long des routes et à l’entrée des bourgs, l’a modifié partiellement. Ces mutations propres aux territoires ruraux sont inéluctables mais peuvent être accompagnées... 22 Problématiques d’aujourd’hui Impact d’une construction isolée, en ligne de crête Maison isolée en plateau TYPES D’IMPLANTATION Les terrains constructibles ont une surface moyenne de 2500 m2. Ils se répartissent de la façon suivante : - 41 % se trouvent sur les plateaux, - 21 % sont en pentes, - 24 % en lignes de crète, - 14 % en vallées. La morphologie du terrain et sa situation imposent souvent une façon d’habiter. Comme il est difficile d’aménager une maison de plain-pied sur un terrain en pente, construire une maison à étage sur un terrain plat limite les relations dedans-dehors. Il faut aussi se poser la question de l’impact de la future construction dans le paysage : une maison en ligne de crête sur un terrain nu risque d’être visible de très loin, alors qu’une maison dans les bois ou en lisière est souvent plus discrète. Construire à proximité des bourgs anciens peut permettre d’étendre de manière subtile l’urbanisation, et ainsi de continuer d’animer ces villages. Mais attention à la confrontation du neuf et de l’ancien ! Lotissement récent en lisière de bois Utilisation de la pente Maison dans les bois Covisibilité entre neuf et ancien Entre espaces naturels préservés ou bourgs réaménagés, lotissements ou parcelles un peu plus isolées, terrains plats ou terrains en pente, le pays Vernois permet de créer son espace à vivre de multiples façons. Mais il ne faut pas oublier que construire sa maison est une façon de participer à la composition du paysage. La maison doit être pensée avec ses abords, avec une vision plus large qui ne s’arrête pas aux limites de la parcelle ! Vos constructions ont une empreinte sur le paysage et constituent, d’une certaine manière, le patrimoine de demain. 23 STYLES DE MAISON La restauration Du fait de la qualité des pierres employées, restaurer un bâti ancien dans la région de Vergt peut s’avérer une opération délicate. Mais les contraintes de l’existant peuvent aussi révéler des volumes, des espaces qui offriront une qualité de vie différente de celle créée par une construction neuve. En Pays Vernois, la maison individuelle neuve est souvent préférée à l’habitat groupé ou collectif. Le bâti ancien, important sur ce secteur, peut aussi être restauré. Alors quel style de maison choisir? Le pavillon standard Il peut parfois rappeler l’architecture traditionnelle locale s’il reste simple et évite certains détails que l’on ne trouve pas localement (arcades, tours, colonnes...). La qualité de l’intégration dépendra surtout des matériaux choisis, de leur couleur et du soin apporté à l’aménagement des abords. Pavillon standard La maison d’inspiration traditionnelle Avec son étage et sa toiture à forte pente, elle cherche à s’inspirer de certains exemples courants en Dordogne, mais rares dans la région de Vergt. Ses deux niveaux habitables limitent la relation entre l’intérieur de la maison et le jardin. Restauration La conception contemporaine Influences traditionnelles Anecdotique en Pays Vernois, la maison contemporaine peut pourtant répondre à de nouveaux modes de vie : • aménagement intérieur plus fluide, • liberté de formes qui autorise de grandes baies vitrées et ainsi d’éclairer largement l’intérieur de manière naturelle, • possiblité de s’inspirer de l’architecture locale par l’emploi de certains matériaux (pierre, bois...). voir fiches C3, C4 et C5 Maison contemporaine en bois Intérieur contemporain et maintenant à votre projet … 24 Table des matières Préfaces Au cœur du Périgord 1 Premières impressions paysagères 2 Premières impressions architecturales 4 Géographie Un sous-sol Hydrographie La forêt 6 6 6 7 4 entités paysagères Vallée du Vern Les affluents du Caudeau Plateau boisé et habité Plateaux agricoles et boisés 8 8 8 9 9 Atouts, contraintes et enjeux Une agriculture omniprésente Un tourisme vert 10 10 11 Zones constructibles aujourd’hui 12 Architecture rurale Implantation et formes de l’habitat Formes des fermes Les bâtiments 14 14 14 14 14 15 15 16 16 16 16 17 La maison La grange étable Les annexes Les matériaux et leur mise en œuvre La maçonnerie La terre cuite Le bois Les abords Evolution «rurbaine» Vergt Habitat et bâtiments d’activités 18 18 18 18 19 Quelques photos témoins 20 Problématique d’aujourd’hui Types d’implantation Styles de maison 22 22 23 23 23 23 23 Des phases d’urbanisations successives Contraintes géographiques La restauration Le pavillon standard La maison d’inspiration traditionnelle La conception contemporaine