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Les services urbains dans un éco-quartier
Compte-rendu de la rencontre
du 22 mars 2016
Atelier services urbains
1. Une zone de services urbains dans Paris
Yves BASSE, Ville de Paris
La composition de la zone
• Une base de logistique urbaine ferroviaire
• Un centre de tri des collectes sélectives
• Un terminal de collecte pneumatique des déchets
• Une centrale à béton
• Un parc autocar
Pourquoi de tels services à Paris ?
• La Ville est consciente de ses responsabilités sociales et environnementales
• Une implantation des services urbains au plus près des usagers et directement
connectés au rail.
• L’objectif est de limiter la circulation des camions.
• La Ville a souhaité dès le début du projet redynamiser le fret ferroviaire. Le
projet de base fret initial était à l’initiative des acteurs ferroviaires, la filiale de la
SNCF a finalement abandonné le projet. La Ville a cependant souhaité
continuer en liaison avec la SNCF. Une entreprise privée a donc été sollicitée
qui se lance aujourd’hui dans l’aventure.
La localisation de la zone :
• Au Nord du site, le long du
boulevard périphérique et
des voies ferrées
•
Elles seront ainsi directement
connectées
aux
infrastructures de transport
afin d’éviter la circulation des
camions.
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Atelier services urbains
2. La base de logistique urbaine ferroviaire
•
•
Romain GRELF, CIEH, Maître d’ouvrage
Vincent BERTIN, SIAMA, Architecte
2.1. Présentation de CIEH/SIAMA
CIEH est une société foncière qui a un patrimoine immobilier essentiellement lié à la
logistique. C’est dans ce cadre, que nous avons répondu à l’appel d’offre lancé par la
SNCF en 2013.
Les acteurs
• Maître d’ouvrage : CIEH
• Maîtrise d’œuvre : SIama
• Constructeur : abcd - advanced building construction & design. Il s’agit d’un
constructeur clef en main.
• Exploitant Base logistique : STEF – Transporteur Frigorifique
Le programme
• 22 000 m² d’ateliers d’artisanat et d’industrie qui vont se loger sur la base
logistique elle-même.
• 8 000 m² de Base Logistique Urbaine Ferroviaire. Elle possèdera toute une
installation en support sous cet ensemble.
2.2. Les chiffres clefs de la base logistique urbaine ferroviaire
Le fonctionnement
• Emplois sur site :
Les ateliers ont une capacité d’accueil de 1000 artisans / employés
La base logistique accueillera 100 emplois
• L’amplitude horaire :
Les Ateliers seront ouverts de 8h à 19h
La base logistique sera ouverte de 2h à 17h
• Le nombre de camions/jours :
Pour la base logistique, cela représentera environ 80 camions/ jour
Le calendrier :
•
Démarrage du chantier : 4ème trimestre 2016
•
Livraison : 4ème trimestre 2018
2.3. Une base de logistique, à quoi ça sert ?
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Atelier services urbains
Principe de la base logistique urbaine ferroviaire : Elle constitue le
dernier relais logistique avant distribution dans les commerces, ou
restaurants… En amont de cette base logistique, il y a un HUB bimodal
qui va connecter le trafic routier avec le trafic ferroviaire. Ce HUB
bimodal concentre un ramassage de produits frais sur un rayon de 300 à
400 kms autour de lui, dans des plateformes logistiques immédiates. Les
camions convergent tous vers ce HUB bimodal pour charger les trains.
Tout cela s’opère le jour « A ». A la fin du jour « A », minuit, le train est
chargé et part pour la base logistique de Clichy Batignolles. Ce HUB
bimodal est situé à environ 1h30 de Paris. Le train arrive donc à Paris à
2 heures du matin. Nous procédons ensuite aux chargements des
camions pour ce qu’on appelle le « dernier kilomètre ». Nous verrons
que la base logistique va rayonner un tout petit peu plus largement. La
notion du « dernier kilomètre » signifie qu’il s’agit du dernier vecteur de
livraison avant la consommation.
2.4. La programmation
TRAINS
•
•
•
•
•
Les 3 niveaux d’atelier qui concentrent les 22 000 m2 (en rose)
La logistique et ses 8 000 m2 (en bleu)
Les trains (en violet)
La zone de déchargement au bout de laquelle nous retrouvons la voie « camions » qui
part ensuite en livraison
Les deux parties en infrastructures viennent en support logistique de la plateforme de
traitement des marchandises. Nous y retrouvons aujourd’hui :
o Des parkings pour les véhicules légers destinés aux usagers de l’atelier ou
de la base fret
o Des zones de déchargement de livraison de matériel pour les ateliers.
o Un stockage temporaire sera également présent pour la base fret.
o En dessous, nous retrouvons une capacité d’accueil de véhicules grand
gabarit.
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Atelier services urbains
2.5. Zoom sur la base logistique
Ce schéma résume le fonctionnement de la base fret et tous les accès de
supports logistiques.
•
•
En violet : l’accès au train. Les marchandises sont déchargées du train dans une
enceinte réfrigérée.
En orange : le parcours des camions. Du boulevard Douaumont, ils se présentent à
l’entrée de la base logistique, font le tour du quai et viennent dans la “cour des
camions”. Ils se mettent ensuite en place pour recevoir les commandes préparées
au bout du quai. Ils repartent par la même rampe pour ensuite pouvoir emprunter le
boulevard de Douaumont.
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Atelier services urbains
La base logistique urbaine ferroviaire sera utilisée pour l’évacuation de
certains déchets du centre de tri avec un accès camions direct entre le
centre de tri et la base logistique.
2.8. La circulation
La base logistique est développée avec STEF qui souhaite inscrire le
« dernier kilomètre » dans le respect de l’environnement urbain dense.
Pour ce faire, il utilisera :
• des véhicules 100% électriques totalement silencieux
• des véhicules hybrides qui possèdent une plus grande capacité de
livraison tout en étant silencieux à basse vitesse.
Aujourd’hui il développe une politique d’utilisation de véhicules
électriques avant 8h et de véhicules hybrides entre 8h et 17h.
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Atelier services urbains
2.9. Les accès
•
•
Un accès pour les camions à partir du Boulevard de Douaumont (en orange)
Un autre accès, plus proche du futur palais de justice, réservé aux piétons (en
bleu) et aux véhicules légers (en rose)
2.10. Zoom sur les ateliers
Nous retrouvons 3 niveaux d’ateliers situés au-dessus du socle de la
base logistique. Ils s’organisent autour d’un patio et d’une toiture de 8
800 m2 tous deux végétalisés.
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Atelier services urbains
2.11. L’intégration urbaine et architecturale
Au premier plan de cette perspective, nous retrouvons le périphérique, puis le centre
de tri (flouté) et la base de logistique urbaine et ferroviaire qui vient s’insérer au centre.
Une vue depuis les voies ferrées. Le bâtiment est long (220 mètres), afin de faire
entrer un demi train.
Vue depuis une fenêtre du palais de justice. La toiture végétalisée s’étend sur 8 000 m2.
Pour des raisons de sureté, il s’agit de végétation rase, les édicules et végétaux en volume
étant interdit sur la toiture. Un grand patio est présent au centre du bâtiment, avec un effet
de « voile », pour éviter les vues vers le palais de justice.
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Vue depuis le périphérique. La base logistique s’aperçoit entre le palais de justice et le
bâtiment de bureau N4. Le bâtiment est en cœur d’ilot, c’est-à-dire qu’il n’est pas bordé par
des rues.
2.12. Echanges
Sur la base de logistique urbaine ferroviaire
Question : Quel est le tonnage des camions électriques?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
Il s’agira de camions de 12 tonnes. La société STEF est très impliquée dans le
développement du transport électrique. Ils effectuent un travail partenarial avec les
fabricants dans ce sens. Aujourd’hui, les camions « Tout électrique » peuvent aller
jusqu’à 16 tonnes tandis que les camions hybrides peuvent aller jusqu’à 19 tonnes.
Ces camions sont dimensionnés un rayon d’actions de 90 kilomètres.
Remarque : Un souhait est exprimé : utiliser des camions exclusivement électriques en
2022.
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Si la technique le permet, c’est ce que nous souhaiterions également. Il faut
toutefois préciser que nous sommes sur du transport frigorifique. Il faut donc que
les camions puissent à la fois tourner et produire du froid. Nous sommes, dans
notre cas, sur des produits réfrigérés à 3 degrés, voire à des températures
négatives. C’est une base logistique de transport de « frais ». Le train qui rentrera
dans la base logistique sera frigorifique. C’est pourquoi, rien n’est impossible, mais
cela pose quelques difficultés de puissance.
Question : La base logistique est-elle en lien avec Rungis ?
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Non, il n y aura aucun lien avec Rungis. Il s’agira d’un autre service qui viendra
plus ou moins court-circuiter Rungis. Ce service ira chercher, dans une base
extérieure, à environ 1 h 30 de train de Paris, des produits frais. Nous créons un
HUB à 150 km de Paris, qui se trouvera sur la ligne de train St Lazare. Nous
viendrons ensuite nous connecter au train, puis nous ferons la livraison du
« dernier kilomètre » dans Paris et ses alentours. C’est ce qui se fait aujourd’hui
dans vos petites et moyennes surfaces mais les livraisons sont effectuées par des
camions, non électriques, qui viennent de Rungis.
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Atelier services urbains
Question : Quel chemin emprunte les camions pour le « dernier kilomètre », en sortant de
la base logistique ?
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Les camions passeront par le boulevard Douaumont, puis le pont de la Révolte
(pont SNCF qui enjambe le périphérique), et repartiront en longeant le périphérique
pour ensuite arriver sur la Porte de Clichy. La base logistique desservira les petites
et moyennes surfaces de Paris mais aussi du Nord Ouest de la capitale, dans un
rayon de 20 à 30 kilomètres autour de la base.
Question : Combien de camions/ jour circuleront ?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
Cela représente environ 80 camions/jour avec trois rotations par jour. A quai, la
capacité d’accueil est de 27 porteurs. 2 tournées par jour sont certaines, ce qui
correspond à 54 camions. Aujourd’hui la moyenne établie est de 60 000 tonnes par
an de marchandises traitées par la base logistique. Si nous faisons la moyenne sur
l’année, cela représente entre 40 à 45 rotations de camions/jour. Nous sommes
donc légèrement au-dessus de la moyenne avec cette troisième tournée
hypothétique. Elle n’est aujourd’hui pas encore tout à fait actée car il faudra trouver
des commanditaires qui devront répondre à des besoins.
Réponse de Yves Basse, Ville de Paris
J’ajoute que lorsque j’ai commencé à travailler sur cette opération, dans les années
2000, il y’avait 800 camions/jour sur le secteur.
Question : Les camions seront-ils sur place pour la première tournée du matin ?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
Les camions seront déjà sur place pour la première tournée. A 5 heures du matin,
les camions ne feront donc que le départ.
Question : Pouvez-vous nous donner des éléments de comparaison. Les centres
commerciaux « So Ouest » ou « Les 4 temps » par exemple génèrent combien de camions
?
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Comparativement aux centres commerciaux, notre rotation de camions n’est pas
énorme. Par exemple le centre commercial des « 4 temps », qui est le plus gros
centre commercial de la région, doit générer un tonnage plus important. La
capacité pour la base logistique est d’un train par jour car nous récupérons les
faisceaux SNCF qui sont libres.
Remarque : Il semble, au regard de votre présentation, que beaucoup de camions vont
circuler en plus de ceux déjà présents, alors même que le quartier est déjà saturé au
niveau de la circulation
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Des camions circulent déjà car ils approvisionnent les magasins du quartier. La
différence réside dans le fait que les petites et moyennes surfaces seront
désormais livrées avec des véhicules électriques. Aujourd’hui les véhicules sont de
tonnages plus importants et roulent au gasoil. Demain, moins de camions
circuleront : les gros porteurs, qui viennent de Rungis ou d’ailleurs, ne circuleront
plus sur le périphérique car les livraisons se feront par train.
Question : Les trains de marchandises rouleront-ils la nuit ?
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Il est compliqué de faire rouler les trains de marchandise la journée. De plus, le
projet de ligne nouvelle Paris Normandie va permettre de considérablement
fluidifier le trafic et de mieux partager le trafic voyageurs et le trafic dédié aux
marchandises.
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Atelier services urbains
Question : Quelles sont les contraintes d’accès à la base logistique par rapport aux
normes de sécurité imposées par la proximité immédiate du palais de justice ?
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Nous avons, sur ce terrain qui est enclavé entre des projets imposants, un accès
unique, en dehors de l’accès réservé aux piétons et aux véhicules légers. Cet
accès unique, qui se fait depuis le boulevard de Douaumont, dessert un certain
nombre de services : le centre de tri, la base fret, la SNCF et la cimenterie. Au
niveau de la gestion, nous aurons un poste de sureté qui gérera tous les accès de
la base fret. Un contrôle d’accès se fera également sur chacune des rampes. Il
existera donc trois niveaux de sécurité. C’est un site qui sera extrêmement
sécurisé. Aucune liaison ne sera possible entre la base fret et le palais de justice.
Question : Trouvera t-on du sédum pour la végétalisation du toit
Réponse de Vincent BERTIN, SIAMA
Le sédum est quelque chose de très ras. Nous travaillons sur des épaisseurs un
peu plus grandes qui peuvent aller jusqu’à 60 cm. Au-delà, nous serions sur des
éléments qui pourraient provoquer un effet de « masque » et pourraient dès lors
abriter des personnes qui voudraient se cacher.
Question : Les ateliers vont-ils être loués à des artisans ?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
Notre volonté est de réintroduire dans Paris, le savoir faire de l’artisanat et de
l’industrie légère. Il s’agit de développer le concept du « fabriquer dans Paris ». Les
trois niveaux d’atelier peuvent avoir des exploitations assez différentes. Pour des
raisons d’exploitation, il serait intéressant qu’un seul exploitant puisse prendre un
étage entier (par exemple des ateliers de prêt à porter, de maroquinerie…).
Beaucoup de métiers peuvent rentrer dans ces ateliers et nous sommes
dimensionnés en termes de matériel, d’alimentation électrique, de surcharge pour
les accueillir. La limite étant qu’aujourd’hui, nous ne pouvons faire ni logements, ni
bureaux, ni hôtel, ni commerces. Les locaux peuvent accueillir de l’artisanat, de
l’industrie légère ou des métiers d’art. Nous ne nous interdisons rien, et nous
pourrions éventuellement élargir la location à des artistes.
Question : Quel est le prix au m2 pour les ateliers ?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
Nous ne pouvons pas communiquer sur ces éléments pour le moment.
Question : Qui est propriétaire de ce bâtiment ?
Réponse de Romain GREIF, CIEH
CIEH est propriétaire de ce bâtiment. Nous avons remporté l’appel d’offre. La
SNCF se sépare du foncier sur cet ensemble.
Question : A qui sont destinés les parkings en sous-sol, aux autocars ?
Réponse de Yves BASSE, Ville de Paris
Le parking autocar est un service urbain à part entière qui ne se trouve pas sur la
base logistique urbaine ferroviaire. Le stationnement des autocars à Paris est très
réglementé. Ils ne peuvent pas s’arrêter et stationner n’importe où. Au niveau des
arrêts, des endroits sont spécifiés pour les déposes et d’autres pour les reprises.
Au niveau du stationnement, il existe du stationnement de courte durée (moins de
3 heures) ou de longue durée. Un service à la direction de la voirie de la Ville de
Paris gère tout cela. Le projet est ici de proposer du stationnement de longue durée
(une trentaine de places). Ce sont donc des autocars de tourisme qui vont venir se
stationner pour plus de 3 heures. Sur la rue Cardinet, il existait un parc provisoire
qui a été implanté durant quelques années. L’objectif est donc de proposer de
nouveau ce service. Un autre parc autocar a été créé dans le secteur de la Porte
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Atelier services urbains
Maillot et sera bientôt provisoirement fermé. Il s’agit d’ouvrir le parc autocar du
17ème arrondissement avant la fermeture de ce dernier.
Remarque : Il est scandaleux que la Ville de Paris autorise le stationnement des autocars
à proximité de l’Opéra qui se dégrade très vite. Le même problème est constaté pour
l’Église de la Trinité. Il ne faut pas autoriser l’entrée des autocars dans Paris. Il faut créer
des parkings d’autocars en périphérie et obliger ensuite les touristes à prendre les
transports en commun. Beaucoup d’autocars ne paient pas les parkings, ils se garent
n’importe où.
Question : Une voie de dégagement de la SNCF va t-elle traversée le parc Martin
Luther King ?
Réponse de Yves BASSE, Ville de Paris
A l’Ouest du réseau St Lazare, la petite ceinture ferroviaire est aujourd’hui
empruntée par le RER C. A l’Est, elle existe toujours mais ne fonctionne plus.
L’idée est de conserver ses fonctionnalités. Son raccordement au réseau SaintLazare a été maintenu en traversant le parc Martin Luther King. Cette portion de
voie ferrée pourra être utilisée pour faire manœuvrer les trains de livraison de la
cimenterie.
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3. Le centre de tri des collectes sélectives
3.1. Le Syctom, l’agence métropolitaine des déchets ménagers
Le centre de tri implanté dans le quartier Clichy Batignolles, est le 2ème centre de tri
parisien. Un premier a vu le jour en 2011 dans le 15ème arrondissement.
3.2. Les chiffres clés du projet de centre de tri
Dimensionnement
Capacité horaire de traitement : 15 t/h
Capacité annuelle de traitement : 45 000 tonnes de déchets propres et secs,
poubelle jaune (pas les ordures ménagères ni le verre)
Taux de valorisation : 95% de la partie valorisable de l’entrant des déchets
recyclables mis dans les poubelles jaunes.
Fonctionnement
•
Fonctionnement : 10 postes par semaine, de 6 heures à 21 heures, du
lundi au samedi matin
•
Réception des collectes : 6 heures à 24h sur 6 jours
•
Flux véhicules : apport collectes : environ 350 camions/semaine soit entre
30 et 50 camions/jour. Dans un camion de collectes sélectives, nous
pouvons mettre environ 2 tonnes et demi de déchets.
•
50 % de la collecte sélective est représentée par du papier qui est
facilement exportable par voie ferroviaire.
Expédition des balles papier : ½ train/semaine (soit 12 camions évités)
Expédition produits autres : 31 camions/semaine
•
Emplois sur site : 80 personnes
Cout du projet
•
60 M€
3.3. Le programme en bref
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Acteurs
•
Maître d’ouvrage : Syctom
•
Le SYCTOM est propriétaire de toutes les installations et délègue
l’exploitation à des entreprises privées sur appel d’offre. Sur ce projet CNIM
est le mandataire du projet.
•
Architecte : Ateliers Monique LABBE,
•
Gestion Urbaine de Travaux, Ingerop, Segic et AR-VAL
Planning
Divers
•
Recours au transport ferroviaire pour l’évacuation des balles de papier soit
~50 % des tonnages de produits valorisés
•
Accueil des collectes sélectives issues du terminal de collecte pneumatique
des déchets de la ZAC de Clichy-Batignolles
•
Prise en compte des objectifs environnementaux de la ZAC
•
Bassin versant: Nord Ouest de Paris et communes proches (Clichy, Neuilly,
Levallois …)
3.4. Quels types de déchets seront apportés ?
Pour demain, une extension des consignes de tri a été votée dans le cadre de la loi sur
la Transition énergétique. Le centre de tri est dimensionné pour accueillir les futurs
plastiques qui seront dès lors autorisés.
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3.5. L’évolution potentielle de la fraction recyclable dans les ordures ménagères
résiduelles
Des marges de progression sont encore possibles dans le tri sélectif. Le schéma résume la
moyenne de ce que l’on retrouve dans nos poubelles. Dans les ordures ménagères, nous
retrouvons encore beaucoup de cartons, de bouteilles … déchets qui pourraient être
valorisés.
3.6. Présentation du centre de tri
Un film de présentation détaillant le projet peut-être visionné sur le site Internet du projet
Clichy Batignolles : http://www.clichy-batignolles.fr/mediatheque
3.7. L’aménagement du centre de tri
3.8. L’intégration urbaine et architecturale
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Le bâtiment s’organise en gradin des voies ferrées vers le palais de justice Tous les
éléments techniques ont été cachés sur la façade Sud. Les circulations techniques se font
donc de l’autre côté de la façade. La circulation des camions ne sera pas visible de
l’extérieur.
Les terrasses plantées créent un paysage pour les bâtiments qui entourent le centre de tri.
Nous avons travaillé les toitures comme une cinquième façade : les éléments techniques
sont centrés au milieu (ventilation…) et une nappe photovoltaïque de 1 500 m2 vient
s’inscrire sur toute la longueur. Les plantations les plus hautes (80 cm) se trouveront sur la
façade Nord car le végétal accompagne l’effet de « gradins » du bâtiment. La végétation
accompagne le mouvement ascendant.
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•
Les équipements limitant les nuisances
La façade Nord, sur le périphérique, a été travaillée pour constituer un absorbant
acoustique, de manière à ce que le son ne se répercute pas sur les logements d’habitation
situés sur Clichy.
3.8. Les aspects environnementaux
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Atelier services urbains
3.9. Échanges
Question : À quel endroit sera situé le centre de tri ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Le centre de tri est situé entre le boulevard périphérique et la plateforme
ferroviaire.
Question : Quel est l’intérêt de mettre un centre de tri en plein Paris et sur combien de m2
se situe le bâtiment?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Le terrain sur lequel s’implante le centre de tri fait 11 000 m2. Il s’agit d’un foncier
qui appartient à la Ville de Paris et que nous louons pendant 30 ans. L’intérêt de
construire un tel équipement dans Paris est que tout le monde participe à l’effort du
service public. Vos poubelles vertes sont par exemple traitées à St Ouen. Toutes
les installations de traitement sont mutualisées sur l’ensemble des territoires. Il est
aussi intéressant que ces services publics soient implantés au plus proche de la
production. La Ville de Paris représente 50 % du territoire, en termes d’habitants.
Question : Quelles sont les mesures prises pour éviter les mauvaises odeurs ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Nous sommes sur des déchets propres et secs qui ne sont pas odorants. Le centre
sera composé, entre autres, de 13 machines de tri optique qui permettront de
séparer tous les nouveaux matériaux qui arriveront prochainement dans les
consignes de tri.
Question : Où et comment est traité le verre ?
• Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Le Syctom ne traite pas le verre, il s’agit d’une filière à part. Le verre ne va pas
dans les centres de tri car il abimerait les installations. Il est cependant entièrement
recyclé dans une usine située dans l’Aisne. Les camions qui collectent les points
d’apport volontaires massifient tous ces points de collecte et partent ensuite par
gros porteurs dans l’Aisne.
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Atelier services urbains
Question : Où sont traités les déchets non pris en charges par le centre de tri du 17ème
arrondissement ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Les autres poubelles sont traitées dans l’usine d’incinération qui se trouve à SaintOuen. Elles sont valorisées sous forme de vapeur. La vapeur produite par vos
poubelles alimente le réseau de chaleur de la CPCU.
Question : Quel est le périmètre géographique du traitement des déchets du centre situé
sur la ZAC ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
Globalement nos centres font en sorte d’éviter de grands mouvements de camions.
Le bassin versant se situe aux alentours de 10 kilomètres. Ce sera le Nord Ouest
parisien.
Question : Combien d’emplois va générer le centre de tri ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom
80 personnes travailleront en 2 brigades : une équipe le matin et une équipe
l’après-midi.
Question : De quelle origine sont les automates qui réalisent le procédé de tri ?
Réponse de Marc-Henri Thimonier, CNIM
Nous sommes un groupement de 6 entreprises et celle qui réalise le process des
automates pour le tri est la société ARVAL basée dans le Morbihan. Il s’agit du
leader français sur ce secteur.
Question : Quel est le rôle de la CNIM dans le projet ?
Réponse de Marc-Henri Thimonier, CNIM :
Nous sommes mandataire du groupement et dans ce cadre nous avons la
responsabilité du projet, à savoir la conception, la construction et l’exploitation du
centre de tri pendant les 2 premières années.
Question : Quel est le système de collectes des déchets utilisé pour la ZAC ?
Réponse de Fréderic ROUX, Syctom :
Le système de collecte pneumatique est d’ores et déjà installé qui récupère et
centralise les déchets de la ZAC. Il y a deux flux : le flux de collecte sélective et le
flux des ordures ménagères. Les déchets de la collecte sélective seront ensuite
traités chez nous. Nous travaillons depuis longtemps avec la Ville de Paris sur ces
deux projets.
Question : Il a été annoncé, qu’une fois la ZAC achevée, la capacité de fonctionnement de
la collecte pneumatique serait à 30% de ses capacités totales. Or à ce jour, il n’y a aucun
projet d’extension. C’est un peu dommage.
Réponse d’Yves Basse, Ville de Paris
Il s’agit d’une expérimentation pour la Ville de Paris. Ce genre de projet n’a pas
souvent été réalisé en France. C’est davantage utilisé dans le Nord de l’Europe et
en Espagne. Paris a décidé de mettre en œuvre cette expérience à l’occasion
d’une opération d’urbanisme. Cependant, le pont routier, qui va traverser les voies
ferrées, pourra permettre un jour d’étendre éventuellement le réseau. Mais
préalablement, la ville de Paris souhaite faire le bilan de l’expérience sur la ZAC
Clichy Batignolles.
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Question : pouvez-vous nous donner des précisions sur le système de chauffage de la
ZAC ?
Réponse de Yves Basse, Ville de Paris :
La chaleur du chauffage dans la ZAC provient de la géothermie. Nous allons
chercher de l’eau à 28 degrés à 600 mètres de profondeur dont on utilise la chaleur
et qui est réinjectée 600 mètres plus loin dans la nappe. Un des puits se trouve au
niveau du parc autocars. Le deuxième se situe au Nord de la voie Nord/Sud au
niveau de l’une des entrées du parc.
Question : Des travaux ont été menés cette semaine sur la crue centenaire. Sommesnous dans ce périmètre sur la ZAC Clichy Batignolles ?
Réponse de Yves Basse, Ville de Paris :
Nous sommes complétement en dehors du périmètre.
Question : Avec l’ensemble des services présentés ce soir, nous espérons que le trafic
routier ne va pas être saturé une fois que tout sera mis en service.
Réponse collective :
L’aménageur a travaillé sur cette question. Nous sommes de plus en partie sur des
horaires décalés. Certains camions circuleront le matin, d’autre l’après-midi. Nous
étions à l’origine sur une base de 800 camions par jour. Le projet prévoit plutôt
moins de circulation que la situation initiale.
Question : Quid de la création d’une rampe d’accès au périphérique au niveau de la Porte
de Clichy. La Ville de Paris doit réfléchir à cet aménagement.
Réponse collective :
Il n’est pas prévu de raccordement supplémentaire pour le moment.
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