Aïd el kebir
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Aïd el kebir
Aïd el kebir Procédures administratives La fête musulmane de l’Aïd al Adha s’est déroulée du 10 au 12 janvier 2006. Comme chaque année, de nombreux fidèles ont préféré égorger eux-mêmes leur mouton, au mépris des règles relatives à la protection animale et à l’hygiène alimentaire. L’OABA a ainsi déposé une dizaine de plaintes (voir notre Lettre semestrielle n° 1/2006) pour mise à disposition de local, terrain ou équipement en vue d’effectuer un abattage rituel en dehors d’un abattoir et pour avoir fait procéder à l’abattage rituel d’animaux en dehors d’un abattoir (Contraventions de 4e et 5e classe). Toutes nos plaintes, dont la majorité viennent appuyer les procès-verbaux de constat des agents des directions départementales des services vétérinaires, ont été instruites. Mais huit mois plus tard, seule une procédure a fait l’objet d’un renvoi devant le tribunal de police. L’enquête permettait de démontrer que l’exploitant agricole avait vendu près de 300 moutons à la communauté musulmane, en vue de leurs sacrifices lors de la fête de l’Aïd el Kébir par les acheteurs des animaux. L’exploitant, afin de faire un bénéfice substantiel en vendant jusqu’à 220 € chaque mouton (contre un prix de 80 €en abattoir agréé), avait mis à la disposition des acheteurs ses terrains et infrastructures afin de permettre la mise à mort des animaux sur place. Ce sont ainsi de nombreux animaux qui ont été sacrifiés en parfaite violation des règles relatives à l’hygiène alimentaire et à la protection animale puisque plus de 2,5 tonnes de carcasses ont pu être récupérées par les forces de l’ordre et les services vétérinaires de la Seine-maritime, en vue de leur saisie et destruction (les animaux n’ayant fait l’objet d’aucune inspection vétérinaire – ante et post mortem –, il y avait un risque sanitaire très important à voir consommer cette viande). Il s’agissait du tribunal de police de Neufchâtel-enBraye (Seine-Maritime), lors de l’audience du 22 septembre 2006 où Frédéric FREUND, Directeur de l’OABA, accompagné de Messieurs Pierre GANTIER (trésorier) et Francis PELLERIN (délégué enquêteur), représentait les intérêts de notre association. Le Président du tribunal nous a longuement donné la parole et a parfaitement instruit cette affaire symptomatique de la répugnante attitude de certains éleveurs d’ovins qui n’hésitent pas à spéculer sur la souffrance et la mort des animaux. Le 10 janvier 2006, les gendarmes de la brigade de Gournay en Braye se rendaient sur une exploitation agricole de Dampierre en Braye. Aux abords de l’exploitation et sur son chemin d’accès, plus de 100 véhicules étaient stationnés. Les forces de l’ordre constataient la présence de nombreuses personnes (environ 200) dont certaines étaient porteuses de couteaux et de tenues tâchées de sang. Plusieurs moutons étaient en cours d’égorgement et de dépeçage dans les divers bâtiments de l’exploitation. A l’issue de l’audience de police, l’exploitant agricole a été condamné à 2 000 € d’amende. L’OABA et la Société Normande de Protection des Animaux ont vu leurs constitutions de partie civile déclarées recevables. L’OABA a obtenu 200 €en remboursement de ses frais de représentation. • 49