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Les approches basées sur la communauté dans le développement du bétail: la fin et les moyens Note d'information no. 9 de politique générale Les approches basées sur la communauté sont celles où le lancement, la planification, la mise en œuvre et l'évaluation sont contrôlées par les communautés locales. Elles sont devenues de plus en plus importantes en Afrique pour les raisons suivantes : • Après l'ajustement structurel, les gouvernements étaient incapables de continuer à financer de nombreux biens et services. • La preuve irréfutable que les gouvernements ne sont pas toujours des fournisseurs efficaces de biens et de services et qu'ils devraient plutôt se concentrer sur la formulation de la politique à adopter et les règlements. • La prise de conscience que les communautés avaient toujours géré leurs propres moyens d'existence et la base des ressources naturelles, et qu'elles le faisaient très bien. • L'échec des approches "du haut vers le bas" et le succès des approches " participatives " et " basées sur la communauté ". • L'intégration des concepts des "droits de l'homme" et de la " jouissance de droits ". Les gens ont le droit de participer entièrement à ce qui les concerne. Associations Pastorales (AP) Les associations pastorales sont des groupes de gens qui possèdent du bétail et qui gèrent des ressources naturelles ou des services. Ils ont fait l'objet d'une stratégie centrale dans le développement pastoral en Afrique pendant plus de 25 ans. Succès • En Mauritanie, plus d'un tiers des ménages pastoraux sont membres des AP; beaucoup d'AP arrive à faire circuler des fonds pour le micro crédit. • Les associations pastorales en RCA et en Guinée font efficacement du lobbying auprès des gouvernements nationaux. • In Kenya, PAs have joined to form apex organisations and are managing education, human and animal health, conflict resolution and microcredit. Challenges • La plupart des AP n'ont pas été soutenues après l'achèvement de projets - même celles qui ont été soutenues pendant de longues périodes (15 ans) . La constitution d'AP est coûteuse en matière de temps, d'argent et de ressources. • Les AP n'ont pas fait leurs preuves en ce qui concerne la gestion des pâturages. • La gestion des paiements et de l'argent des usagers est souvent problématique à cause d'importantes ruptures au niveau de l'équité et de la responsabilité. Les Assistants vétérinaires communautaires (Community-based Animal Health Workers) Les assistants vétérinaires communautaires sont des membres de la communauté qui ont suivi une formation de base informelle en soins vétérinaires et qui empêchent et traitent les maladies animales au sein de leurs communautés. Les assistants vétérinaires communautaires ont initialement été considérés avec méfiance - en 1995, le plupart des Vétérinaires en chef en Afrique pensaient que les assistants vétérinaires communautaires seraient incapables de procurer des traitements. Cependant, pour 2002, beaucoup de pays africains cherchent à reconnaître officiellement les assistants vétérinaires communautaires et à les intégrer dans les services vétérinaires nationaux. Succès • Toutes les analyses économiques des programmes pour les assistants vétérinaires communautaires ont fait état d'un important rendement, allant de 2 à 209 dollars pour chaque dollar investi. • Une étude sur plus de 1000 assistants vétérinaires communautaires au Ghana démontre que la plupart avaient un bon voire excellent impact sur la santé animale et qu'ils faisaient régulièrement des rapports aux autorités vétérinaires. • Au Kenya, assistants vétérinaires communautaires étaient toujours au travail 10 ans après leurs formations. • Les assistants vétérinaires communautaires ont joué un rôle clé dans l'éradication de la peste bovine en Ethiopie et amélioré le contrôle de la peste bovine dans le sud du Soudan. Challenges • Si les assistants vétérinaires communautaires s'avèrent être incompétents, ils peuvent mettre la santé humaine et animale en danger, et gaspiller les maigres ressources de pauvres éleveurs. • Les assistants vétérinaires communautaires peuvent exploiter les fermiers en exagérant leurs prix et en diminuant les doses de médicaments. • La qualité des services des assistants vétérinaires communautaires peut être sauvegardée par des sélections et formations améliorées des assistants vétérinaires communautaires, par une supervision vétérinaire au sein des systèmes privatisés. • L'Etat et les comités vétérinaires ont des rôles clés à jouer en développant des politiques de soutien et des lois pour les assistants vétérinaires communautaires, et en assurant un suivi et un règlement adéquats. La gestion communautaire des ressources de la faune Les communautés locales et la préservation de la faune étaient autrefois considérées incompatibles, mais plus récemment, on a fait des efforts pour minimiser le coût de la préservation de la faune pour la population locale (par le biais du contrôle d'animaux problématiques, de la compensation des dégâts causés et de l'accès au combustible, aux herbes et aux plantes) et dans certains cas, pour donner le contrôle de la préservation de la faune aux communautés. Succès • Implication dans les entreprises impliquées dans la préservation de la faune comme le tourisme et la chasse. Bien que discutable, le projet CAMPFIRE au Zimbabwe a généré des fonds pour les écoles, les groupes de femmes, les clubs de football et l'assistance à la sécheresse. Challenges • Les bénéfices au profit des communautés sont souvent maigres et les éléments motivants la non participation sont nombreux. • Beaucoup de projets n'ont pas atteint leurs objectifs à cause de la faible participation, des droits à la propriété inadéquats et des problèmes bureaucratiques ou politiques. propagation des technologies et l'accroissement des aptitudes. Succès • Au Zimbabwe, la recherche participative a eu pour résultat que jusqu'à 80% des fermiers ont améliorés leurs techniques d'alimentation, et à 100% d'augmentation dans les traitements vétérinaires préventifs. • Au Mali, 120 vétérinaires privés et paraprofessionnels assurent la vulgarisation pour 4,500 villages menant à plus de 3 millions de vaccinations et une baisse rapide de la mortalité. Challenges • La participation des fermiers augmente les frais. Un projet a démontré que la participation des fermiers prenait jusqu'à 80% du temps et augmentait les frais de 66%. • Seuls les fermiers plus riches veulent payer pour obtenir des conseils, ainsi, la vulgarisation requiert un financement extérieur - ceci entrave la durabilité et les responsabilités. Tous les biens et services ne sont pas mieux gérés par les communautés. Des modèles d'entreprises privées sont habituellement plus appropriés pour les biens privés. Et en ce qui concerne les biens publics partagés entre de nombreuses communautés aux intérêts divers, il est préférable que leur fourniture soit gérée par le gouvernement local, régional ou central. Messages clés • Les communautés peuvent gérer efficacement leurs ressources naturelles. • Les approches basées sur la communauté doivent inclure le renforcement de capacité et l'engagement à long terme. • Les approches basées sur la communauté requièrent un cadre légal et politique d'habilitation. Recherche et vulgarisation L'adoption de technologies relatives bétail éleveurs est invariablement faible. Plus de reconnaissance des connaissances locales et des fermiers en tant qu'expérimentateurs indépendants a mené au développement de la recherche participative de la part des fermiers. La plupart des études de cas de ces 20 dernières années font état du fait que les approches participatives sont efficaces pour la Références 1Pratt, Le Gall, et de Haan 1998 2Participatory action research experiences in smallholder dairy farming in Zimbabwe J Francis and S Sibanda http://www.cipav.org.co/lrrd/lrrd13/3/fran133.htm L'Organisation pour l'Unité Africaine/Bureau Interafricain Des Ressources Animales L'Organisation pour l'Unité Africaine/Bureau Interafricain des Ressources Animales (OUA/BIRA) est une agence technique spécialisée de l'OUA mandatée par les Etats membres pour promouvoir le développement du bétail en Afrique. Basé à Nairobi, Kenya, l'OUA/BIRA met en oeuvre des programmes importants de développement du bétail comprenant le Programme Pan Africain pour le Contrôle de l'Epizootie (PACE) et l'Agriculture dans les régions de l'Afrique contrôlées pour les mouches tsé-tsé (Farming in Tsetse Controlled Areas of Africa (FITCA)). Les objectifs de l'OUA/BIRA sont de: • Coordonner les activités de tous les Etats membres de l'OUA dans le domaine de la santé et de la production animale. • Rassembler, collationner et disséminer les informations sur tous les aspects de la santé et de la production animale. • Mettre en œuvre, développer et réaliser des projets dans le domaine de la santé et de la production animale. • Entrer en liaison avec les autorités compétentes des Etats membres, des groupes régionaux et des organisations intergouvernementales et internationales. Pendant de nombreuses années, l'OUA/BIRA a été l'exemple africain de la réussite en attirant les fonds des donateurs et procurant un soutien technique et politique aux états membres, et en particulier aux services vétérinaires de l'Etat. A l'aube de ce nouveau millénaire, le bureau comprend que les questions relatives au bétail sont devenues de plus en plus complexes à cause de facteurs puissants comme la globalisation, les progrès technologiques rapides et les exigences de la part des acteurs économiques. Les acteurs économiques de tous niveaux sont devenus plus bruyants, influents et impliqués dans la gestion, les priorités, le financement et l'évaluation des interventions en matière de développement. L'OUA/BIRA fournit des réactions efficaces en ayant une perspective claire par rapport à son orientation, ses politiques et ses stratégies. Pour de plus amples informations contactez: Le Directeur OAU/IBAR PO Box 30786 00100 Nairobi Kenya Tel: +254 2 334550/251517/226651 Fax: +254 2 332046/226565 La Serie de Notes d'Information de Politique Générale Cette série de notes d'information de politique générale vise à procurer de courtes introductions faciles à lire à certaines questions clés de politique ayant une incidence sur le secteur du bétail en Afrique. En particulier, elles montrent comment le bétail peut contribuer aux objectifs de politique très répandus suivants: • Sécurité alimentaire • Croissance économique • Equité • Promotion des exportations • Génération de revenus • Conservation des ressources Chaque note d'information fournit une vue d'ensemble sur un sujet et oriente les lecteurs vers des documents sources (beaucoup sont produits par l'OUA/BIRA) où l'on peut trouver de plus amples détails et informations.