Saint-Hubert - Forest Returns

Transcription

Saint-Hubert - Forest Returns
Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature de 7.000.000 de chasseurs européens Culture, nature et tradition, comme inspiration pour l’avenir ! Cette publication spéciale est offerte à la Commune de Saint-­Hubert à l’occasion de la Fête de la saint Hubert au lundi 3 novembre 2014. Table des matières Saint-­Hubert Culture, nature et tradition, comme inspiration pour l’avenir 3 Saint-­Hubert en Province du Luxembourg belge... Capitale de 7.000.000 de chasseurs européens ? 9 Saint-­Hubert Le chien de Saint-­Hubert : histoire d’un limier 14 Saint-­Hubert 2.0 Capitale de 7.000.000 de chasseurs européens ! 19 La plus chaleureuse des convivialités en ce temps plus froid 26 2. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
Publication dans JAGEN 50, octobre -­ novembre 2013 Cor Denneman Heilscher Saint-­Hubert Culture et tradition, comme inspiration pour l’avenir... En ce dimanche 3 novembre 2013 est revenu un temps pour évoquer des passions anciennes et entreprendre des échanges contemplatifs. Toujours, au nom de notre vie vouée à la chasse, nous les chasseurs, nous les ruraux nous nous retrouvons, bon gré mal gré, face à notre bien connu saint protecteur de la chasse: saint Hubert. Heureuse coïncidence pour ce cinquantième numéro de votre JAGEN qui tombe pile au moment de vénérer notre saint bienaimé. Pour nous, l'essentiel est encore ailleurs. Ce moment providentiel nous inspire un espace privilégié pour vous emmener dans un parcours surprenant au dedans des différents aspects que le sentiment hubertin nous rappelle à l'heure d'aujourd'hui. 3. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
LA LEGENDE CELEBRE Hubert est né en l'an de grâce 655 comme arrière petit-­‐fils du roi Franc Clovis et comme fils de Bertrand, Seigneur d'Aquitaine. Ce Sud-­‐Ouest de la France – entre Loire et Pyrénées – était anciennement une province romaine et était connu comme le royaume des eaux. De là son nom, provenant du latin aqua (eau). Au 5è siècle. cette propriété de l'empire romain passa aux mains d'Alaric II, roi des Visigoths et la province d'Aquitaine devint un royaume. Le pauvre n'était pas promis à une longue vie et son domaine fut régulièrement réduit par Clovis roi des Gaules. A cela s'est ajouté la pression de la christianisation. En 632 est fondé le comté d'Aquitaine avec Bordeaux comme capitale. C'est sans doute là que s'est jouée la vie avec ses larges dimensions de Hubert. Il s'est dirigé rapidement vers l'Ardenne pour se rapprocher de son oncle Pépin de Herstal connu à l'époque comme noble et puissant roi d'Austrasie avec comme capitale Metz. Il était par ailleurs connu comme fervent maître d'équipage. Chaque jour, il s'adonnait à la chasse, parcourait forêts et vallons habités par les loups, les sangliers, les cerfs et même les ours et autres gibiers. Il a manipulé haches, lances, couteaux de chasse et épées avec une égale agilité. Comme maître-­‐chien avéré et fauconnier, il préparait lui-­‐même ses auxiliaires de chasse qui avaient pour noms chiens courants, Mastifs énormes, faucons et gerfauts. Hubert menait, disons, une existence vaine négligeant Dieu et les prières. C'est ainsi qu'il se lança – fort irrévérencieusement – dans une chasse le Vendredi Saint de l'an 683. Selon d'autres sources, c'était en plein hiver neigeux, le jour de la Nativité de notre Seigneur. Dans l'un et l'autre cas selon les dire, il se mit en pleine forêt, sur les traces d'un dix cors particulièrement imposant ( de plus, albinos, couleur de neige). Il lança ses chiens à ses trousses. Le cerf s'échappa et le mena dans les profondeurs des frondaisons. Soudain le cerf se mit à l'arrêt. A peine Hubert put-­‐il armer son arc pour tirer que le cerf lui fit face. A l'instant même où Hubert voulut tuer le noble animal, une croix lumineuse apparut entre ses bois et – toujours selon la légende – une voix retentit: « Hubert, Hubert, pendant combien de temps encore, vas-­‐tu poursuivre le gibier dans les bois ? » Hubert, envahi par la peur, se jeta à terre et tout comme l'apôtre Paul, il demanda: « Seigneur que dois-­‐je faire? » « Vas trouver Lambert, évêque de Maastricht, et convertis-­‐toi! » résonna la sentence dans la forêt tumultueuse. Hubert répondit avec enthousiasme: « Merci Seigneur, je vous fais la promesse de me montrer digne de vous! » Hubert tint parole et alla trouver Lambert évêque de Maastricht, implora sa bénédiction et l'assura qu'il consacrerait sa vie à Dieu. L'évêque lui accorda sa protection et le plça dès lors sur la voie de son Salut. L’EVEQUE HUBERT A MAASTRICHT PUIS A LIEGE A Maastricht, Hubert se révéla comme le disciple attentif de l'évêque Lambert. Ajoutons qu'en ce temps-­‐là, des gens mariés pouvaient devenir clercs dans la mesure où ils s'abstenaient de mener vie commune. Souvent l'épouse entrait au couvent. Après que Lambert fut assassiné par un concitoyen, le Pape Serge désigna Hubert comme son successeur. Maastricht et Tongres passaient à l'époque pour des contrées peu sûres. Cette insécurité amena Hubert, en 722, à déplacer à Liège le siège du diocèse ainsi que les reliques de Lambert proclamé saint. Tout comme Lambert son mentor et leur contemporain 4. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
Willibrord, Hubert se consacra à répandre la foi chrétienne en Brabant et en Ardenne. Il contracta une maladie grave et rampante. Alors qu'il se sentait en danger, il précisa où devait se trouver sa tombe ... dans l'église qu'il avait fait ériger à Liège. « Ici, vous creuserez ma tombe et vous y placerez mes restes. » Hubert mourut le 30 mai de l'an 727 à l'âge de 71 ans. Son fils de 42 ans (c'était possible en ce temps-­‐là) Floribert lui succéda en tant qu'évêque. APRES LA MORT DE L’EVEQUE HUBERT Notre récit va se corser encore lorsque à Liège, après ces deux décès, une rivalité posthume va s'engager entre saint Lambert et saint Hubert déclarés saints tous les deux. C'est une des raisons pour laquelle saint Hubert verra son corps transféré le 30 septembre 825 vers l'Abbaye d'Andage qui va muer en un lieu de pèlerinage important. Selon d'autres sources, ce seraient les moines de l'Abbaye d'Andage qui auraient exigé, quatre-­‐vingt années après sa mort, que les reliques de saint Hubert leur soient confiées. A ce moment, après avoir obtenu l'accord du pape, Valcaud alors évêque de Liège, décida de transférer vers Andage le précieux reliquaire précédemment contrôlé par Carloman. Ce transfert se fit dans un très grand déploiement de fastes en présence du dévôt Lodewijk de Vrome. Et dès que ce reliquaire se fut trouvé en leur possession, les Bénédictins d'Andage ne purent résister à l'envie de le rouvrir. Ils découvrirent le corps du saint en parfait état de conservation. Les moines décidèrent alors d'en retirer l'étole de soie bordée de fils en or. Cette étole miraculeuse constitue l'essentiel de ce qui nous est conservé de saint Hubert et continue à séduire depuis ce temps-­‐là, tout un chacun. Depuis la Révolution Française, le reliquaire et les restes du saint ont disparu. Chacun est persuadé que les moines les ont sauvegardés en les plaçant dans un lieu secret. Apparemment plus que secret. Une lueur d'espoir est apparue lorsqu'en 2009-­‐2010, la commune de Saint-­‐Hubert a procédé à la rénovation de la Place de l'Abbaye et que le sous-­‐sol a fait entrevoir des traces du passé. L'espoir n'a pas duré longtemps: aucune trace du reliquaire ni des reliques. Néanmoins, l'espoir d'un jour les retrouver reste bien vivace. Source d'inspiration sans doute, pour Dan Brown, écrivain du célèbre “Da Vinci Code”, “Mystère Bernini” et “Inferno”? LA DATE SI PARTICULIERE DU 3 NOVEMBRE Un jour, un 3 novembre, bien longtemps après la mort de saint Hubert, deux seigneurs se trouvaient à la chasse dans les bois de l'Ardenne, dans les environs d'Andage. A leur grand étonnement, ils ne trouvèrent aucune trace de gibier. C'est alors qu'ils se sont souvenus qu'ils étaient sur le terrain de chasse préféré de Hubert. Ils firent aussitôt la promesse d'offrir au grand saint la première proie abattue. Juste après, les chiens se mirent sur la trace d'un énorme sanglier. Les chasseurs et les chiens le poursuivirent et se retrouvèrent sous le mur d'enceinte de l'Abbaye de Saint-­‐Hubert. Le sanglier arrêta sa course et se retourna comme s'il s'offrait volontairement à la merci des chasseurs. Ceux-­‐ci, après la mise à mort de l'animal, étaient dans un état d'euphorie totale. Et, négligeant leur promesse, les deux seigneurs décidèrent d'emporter avec eux le sanglier. A l'instant, comme pour dénoncer le serment oublié, le sanglier bondit plein de vie, traversa la meute des chiens et disparut de la vue des chasseurs remplis d'inquiétudes et Cortège historique en 2o1o
Place du Marché à Saint-Hubert
5. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
d'interrogations. Depuis lors, le 3 novembre déjà jour de la déclaration de Hubert comme saint, est devenu aussi le jour de fête de Saint Hubert. Pendant cette journée, les chasseurs organiseront de grandes parties de chasse, consacrées à leur saint patron, faisant résonner à travers les villages d'Ardenne leurs trompes de chasse. Avec un profond respect, le premier gibier abattu sera offert au saint protecteur en souvenir de son amour pour la chasse au cours de sa première vie. SAINT-­‐HUBERT, CAPITALE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE Comme c'est connu maintenant, le lieu appelé Andage devint progressivement Saint-­‐Hubert. L'église abbatiale ( du nom officiel de « Saints Pierre et Paul » ) devint également basilique. Et enfin, Saint-­‐Hubert fut dotée du titre de Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature afin de ramener chacun vers le saint patron si célèbre de la chasse: Hubert. A noter encore que Saint Hubert se retrouve en bonne compagnie avec trois autres saints patrons de la chasse: Saint Gilles/Saint Egide (fête le 1 septembre), Saint Eustache (le 20 septembre) et Saint Bavon (le 1 octobre). « Au choix pour chaque chasseur... » LES PAINS DE SAINT-­‐HUBERT En vertu – et c'est selon une autre légende – du fait que Hubert avait autrefois guéri un malade de la rage, il est appelé comme recours contre cette maladie menaçant si gravement les vies. Comme le savent les chasseurs et les ruraux, cette maladie mortelle peut être contractée non seulement par les chiens mais aussi par les renards et les chauve-­‐souris. De là, l'habitude lors de manipulations de renards, de porter en toutes circonstances des gants. Revenant au côté spirituel des protections, nous recourons encore aujourd'hui à ce que nous appelons les pains de Saint Hubert. Ils sont bénits au nom de Saint Hubert et aussi mangés durant l'office le jour de la fête: le 3 novembre. Par le passé, les pèlerins emmenaient leur propre pain à l'église afin de le faire bénir. Ce pain devait être consommé tel quel sur place avant de prendre toute autre nourriture. Actuellement, ces petits pains sont fabriqués dans des boulangeries ordinaires et peuvent y être achetés (sans être bénits). La tradition d'y ajouter de l'anis (de la plante Pimpinella anisum) s'est progressivement perdue. LE CHIEN DE SAINT-­‐HUBERT Le chien de chasse/de race appelé communément Chien de Saint-­‐Hubert est noir/rouge, rouge/ foncé ou roux avec une toison lisse, courte et somptueuse. D'une hauteur variable de 63-­‐ 69 cm pour le mâleet 58-­‐63 cm pour la femelle. Poids: 40-­‐
50 kg et 36-­‐45 kg. D'une espérance de vie entre 10 et 12 ans. La branche initiale provient d'une souche qui fut introduite par William the Conqueror au 11è Siècle. Quand cette race de chien fut introduite en Angleterre, ils furent essentiellement utilisés pour la chasse au cerf mais rapidement, grâce à leur flair exceptionnel, ils furent affectés à suivre les traces des malfaiteurs, des voleurs et des braconniers. Aujourd'hui, ces chiens de chasse sont les descendants des chiens de Saint-­‐
Hubert qui furent croisés dans l'ancienne Abbaye de Saint-­‐
Hubert. Leur nom de chien de sang ne signifie nullement qu'ils sont avides de sang. Cela signifie d'abord qu'ils sont de race pure. Il est avant tout un excellent pisteur et un chien à la 6. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
compagnie agréable. Le caractère du chien de Saint-­‐Hubert est affectueux et obéissant, fougueux pendant sa jeunesse et assurément attachant, amical, indépendant. Doté d'une très grosse voix il aboie pourtant très peu... De toutes façons, il s'accommode fort bien aux enfants. Les visiteurs attendus ou inattendus, sont salués selon l'adage « au plus on est de fous au plus on s'amuse ». Ces chiens peuvent vivre agréablement ensemble de même qu'avec d'autres animaux domestiques. SAINT-­‐HUBERT ET SES COMPAGNONS Dans le sillage de la dévotion à Saint-­‐Hubert, il convient de pénétrer dans l'illustre Confrérie des Compagnons de Saint-­‐
Hubert. Chaque chasseur qui adhère à cette Confrérie déclare sur son honneur les devoirs suivants: 1. Etre toujours et en toutes circonstances un chasseur exemplaire. 2. De respecter les lois de la chasse et de protéger le gibier et son environnement. 3. De participer activement à la protection de la faune, de la flore et de la nature en général et notamment des valeurs de la chasse. 4. De s'associer aux prescriptions que peuvent initier les nations qui s'inscrivent dans le maintien et la protection du patrimoine de la chasse. 5. D'adhérer volontairement, dans l'esprit du code d'honneur, à une discipline sévère afin de livrer à nos successeurs une culture et une tradition de sauvegarde de la chasse. 6. De promouvoir et d'entretenir entre les Compagnons de Saint-­Hubert un esprit de fraternité, d'entraide et de paix. Afin de pouvoir obtenir une intronisation, le chasseur doit se déclarer amateur de chasse, être présenté par un parrain, introduire sa candidature par un Curriculum Vitae abordant la chasse, donner une preuve de bon comportement sans aucune condamnation dans le domaine de la chasse et obtenir l'accord du bureau avec le feu vert du Secrétaire-­‐Général et Président. Sans en dire plus concernant une intronisation comme Compagnon, il convient de prouver sa bonne connaissance de tout l'environnement de Saint-­‐Hubert. La particulièrement bonne bière des moines de Rochefort se combine avec du pain frais d'Ardenne, avec du beurre légèrement salé et un jambon d'Ardenne bien fumé. Ce jambon mûrit au fumoir de notre boucherie favorite, face à la basilique de Saint-­‐Hubert. Le couteau bien affûté n'attend que le moment de la découpe aussi fine que possible. Il s'en suit un festin de gibier arrosé de vins particulièrement choisis, à l'Auberge du Grandgousier dans le village proche à Mirwart, lieu privilégié par votre corres-­‐
pondant depuis 1978. L'ayant vécu, nous le recommandons... RITES ET LITURGIES DANS LA BASILIQUE DE SAINT-­‐HUBERT Agréablement surpris par les décors d'un bâtiment édifié avec tant de soin, j'étais l'invité d'une intronisation de nouveaux Compagnons de la Confrérie. Provenant d'un grand nombre de pays voisins ou de plus loin, les nouveaux frères (et sœurs...) ont convergé vers la basilique. Selon leur façon de marcher, de se tenir debout, de s'asseoir, il était possible de deviner les préférences données à des types de chasse: chasse à l'affût, en rase campagne, sur mirador...Chasseurs et ruraux de toutes espèces étaient de la partie. De nombreuses amitiés se trouvaient renouvelées. La confrérie renforce de fait la 7. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
fraternité et aussi la sororité... Des mots surprenants révèlent toutes sortes de langues. Chacun s'affaire à trouver le meilleur poste d'observation dans l'antre de la cathédrale de la chasse. Et on se rend compte que des mesures urgentes et draconiennes doivent intervenir afin de restituer dans la basiliques les anciennes sonorités. Pour preuve, les filets tendus dans la nef non pas tant par des oiseleurs passionnés, mais pour empêcher que ne tombent quelques éclats. Pourvu que... La plus grande attention, parfois de façon orthodoxe, parfois de façon humoristique, était portée dans cette basilique monumentale, pour consolider cette confrérie si particulière. Chaque fois avec un accent particulier. Combiné avec des accords suaves entourés de spectre très large des trompes de chasse. Les présentations étaient bien souvent sobres et pertinentes. L'intronisation proprement dite était menée de façon spirituelle avec un grand respect pour le candidat-­‐
compagnon un rien nerveux, homme ou femme. A cela viennent s'ajouter les preuves matérielles du patron des chasseurs: la timbale, la charte et la médaille. En plus de l'intronisation des nouveaux compagnons, toute l'attention se portait sur les avancements vers le titre d'Officier et de Commandeur. Dans le même temps, l'attention de chacun était attiré vers l'obligation de participer régulièrement au Chapitre annuel avec ses trois parties: 1. le Messe en la basilique, 2. la cérémonie d'intronisation, 3. le banquet. Afin d'assurer le futur, la Confrérie veille à accueillir en son sein de plus en plus de jeunes chasseurs. Cela exige une réflexion multidimensionnelle. Ces espoirs donnent lieu en finale pour lancer: UN APPEL A CHAQUE CHASSEUR RESPECTABLE ET CONVAINCU ... en ce dimanche 3 novembre 2013 – au nom de la vie de chasseur – de manière personnalisée, marquons un point d'arrêt devant le saint le plus protecteur de la chasse, notre bienaimé Saint-­‐Hubert. Le centre de la légende de Hubert nous porte à ne pas perdre de vue notre responsabilité en tant que passionnés de la chasse. Toujours: celui qui hésite, nuit à sa passion, celui qui chasse la chasse n'entendra plus longtemps le chant du dehors. La vie extérieure sera toujours une combinaison entre responsabilité, savoir et anti-­‐sentimenta-­‐
lisme. Au travers de nombreuses images de la nature, percent le romantisme, la sentimentalité et tel bambi, n'a rien à voir avec la réalité de la nature. Et comme l'écrivait Stefaan HUBLOU SOLFRIAN dans JAGEN voici un an exactement : « Chaque homme et chaque femme qui touche aux armes à feu, reçoit le 3 novembre, jour de la Saint-­‐Hubert, l'occasion de sonder la vraie motivation qui le pousse à poursuivre le gibier et à le tuer. » Que l'on retienne encore: la génération actuelle de chasseurs est plus solide, mieux formée et avec les pieds sur terre. Il est exact que dans les cercles professionnels, la certitude que la place indispensable du chasseur dans la nature est plus qu'une passion à vivre sereinement, il s'agit de veiller à ce que la faune et la flore sauvage s'épanouisse de manière optimale. ■ 8. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
Publication dans JAGEN 55, août -­ septembre 2014 Cor Denneman Heilscher Saint-­Hubert en Province du Luxembourg belge Capitale de 7.000.000 de chasseurs européens ? L'an passé, à l'occasion du N° 50 de notre Numéro Jubilaire, vous avez pu lire que la génération actuelle de chasseurs est plus solide qu'auparavant, plus qualifiée et plus sûre d'elle-­même. En effet, dans de nombreuses associations, la prise de conscience d'une présence indispensable du chasseur au sein de la nature ne consiste pas uniquement à vivre sa passion en toute sérénité mais doit veiller dans le même temps au développement optimal de la faune et de la flore. A ce propos, la ville ardennaise de Saint-­Hubert et avant tout sa basilique si caractéristique remplit une fonction exemplaire. Dans le même temps se pose la question de savoir jusqu'où cette perle de l'Ardenne peut donner vie à son titre, acquit en 1990, de « Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature ». De même, jusqu'où, la ville de Saint-­Hubert, peut-­elle compter sur un appui local, régional, provincial, national, européen et pourquoi pas, mondial ? De vraies questions que la Rédaction de JAGEN va soumettre au cours des prochains mois à des personnalités du lieu, à des hommes politiques et tout récemment à Monsieur Bernard CAPRASSE, Gouverneur de la Province du Luxembourg belge. 9. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
SAINT-­‐HUBERT, CAPITALE EUROPEENNE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE La place prépondérante de la commune de Saint-­‐Hubert n'est pas passée inaperçue auprès de la FACE, Fédération des Associations de Chasse et de Conservation. Ce regroupement européen d'organisations nationales de chasseurs a été fondé en 1977 par quelques fédérations nationales provenant de neuf pays appelés alors EEG. Depuis lors, elle a évolué rapidement en FACE pour compter à ce jour 28 Etats européens comprenant assurément en total 7. 000. 000 de chasseurs. Actuellement, le Président de la FACE est le Français Gilbert DE TURCKHEIM. Le Secrétaire Général belge, le Dr Yves LECOQUE depuis 1983 a été remplacé en 2012 par l'Anglais Angus MIDDLETON qui, lui-­‐même, a été remplacé par l'Italien Filippo SEGATO. En 1990, Saint-­‐Hubert a été proclamé par la FACE : « Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature » en vertu du nom le plus prestigieux de saint patron de la chasse: saint Hubert. Il s'agit donc de poser la bonne question: Filippo SEGATO
QUI REPRESENTE DANS LA PRATIQUE, LA CAPITALE EUROPEENNE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE? La réponse peut s'avérer navrante quand la Rédaction de JAGEN a appris que la Fondation Saint-­‐Hubert asbl a été mise en liquidation fin 2013. Alors que cette association utilisait à elle seule le nom et le logo de la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature. Cette triste fin a emmené de facto, la fin du Magazine « Nature Ethique ». Ce constat amer se trouvait allégé en octobre 2013 lorsque JAGEN a pu percevoir des lueurs prometteuses concernant le N° Jubilaire qui pouvait garder en point de mire le thème principal de Saint-­‐Hubert. Dans le même temps, une rencontre amicale a pu être organisée avec Monsieur André LUZOT afin que sorte une version française à partir de la version néerlandaise. Cela convenait parfaitement à JAGEN. Notre magazine indépendant touche tellement de chasseurs et de ruraux en Flandre et aux Pays-­‐Bas que nous avons aimé leur adjoindre ceux de Wallonie et du Luxembourg. Nous avons regretté de ne pouvoir le faire dans un dernier Numéro de Nature Ethique. Cependant JAGEN a pu maintenir des contacts dans Saint-­‐
Hubert et dans les localités environnantes d'Awenne, de Mirwart, du Fourneau Saint-­‐Michel et de Smuid. JAGEN a fait le choix d' apporter sa pierre dans la question épineuse du statut de Saint-­‐Hubert en tant que Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature. Et cela, au nom du respect à témoigner à un grand nombre des 7.000.000 d'hommes et de femmes qui pratiquent la chasse en portant dignement dans leur cœur, la dévotion à saint Hubert, leur saint patron dans la ville-­‐même qui en fut le berceau. Il s'en ai suivi quantité d'échanges à la recherche d'une issue heureuse, avec André LUZOT et son collègue de Nature Ethique, Yves SCIEUR. De même avec Jean-­‐
Luc HENNEAUX le Bourgmestre de Saint-­‐Hubert et son Echevin Patrick PIERLOT dans les locaux de l'Hôtel de Ville. Diverses possibilités et des scénarios nouveaux ont été envisagés afin de sauvegarder l'importance vitale de la Capitale Européenne de Chasse et de la Nature. Il s’agissait de André LUZOT, Yves SCIEUR et Els VERMOESEN,
éditeur-en-chef du magazine JAGEN
10. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014 mobiliser aussi bien les forces internes qu'externes. Et c'est suite à un Concert du Royal Juillet Musical tenu en la basilique que JAGEN a obtenu un rendez-­‐vous avec Monsieur Bernard CAPRASSE Gouverneur de la Province de Luxembourg, ce qui a débouché sur deux entretiens. DANS LE PALAIS DU GOUVERNEUR Le Gouverneur Bernard CAPRASSE réside à Arlon, chef lieu de la province, dans le Palais Provincial depuis 18 ans. Né en 1949, il dégage un tempérament rayonnant. Avocat de profession, il a exercé jusqu'en 1986. Véritable combattant, il s'est révélé durant son mandat de Gouverneur comme un leader attentif aux opportunités utiles à sa province. JAGEN a soumis au Gouverneur un grand nombre de questions précises en liens directs avec ses objectifs personnels en vue de placer sa province tant aimée sur la carte et de l'y maintenir. En lien, bien sûr, avec l'Europe et le monde... Quelle est l’importance de la chasse dans votre province ? Pour la Province de Luxembourg, la chasse a une très grande importance. Sachant que le Luxembourg belge avec ses 4400 Km2 est la plus grande province du royaume. Quant aux surfaces boisées en comparant avec l'ensemble du pays, la Wallonie en est remarquablement dotée. Cependant, seulement 43% de la superficie wallonne sont couverts de forêts. En Wallonie proprement dite – avec environ 16.000 chasseurs – le pourcentage de bois de notre propre province est plus important, c'est au-­‐dessus de 50%. Nous sommes persuadés que tout ce qui touche à la chasse doit être considéré comme un facteur économique important. Des revenus proches de 150.000.000 € par an proviennent directement ou indirectement de la chasse et de l'environnement en Wallonie avec une grosse part au profit de notre Province de Luxembourg. C'est à coup sûr, lorsque vous regardez tout ce qui concerne les hôtels, les restaurants, les hébergements, les boucheries, les entrepreneurs, les sous-­‐
traitants, les entreprises de locations, les tours opérators etc. Et ce sur une période privilégiée qui va d'octobre à fin décembre. Ces certitudes se sont ancrées en moi dès ma prime jeunesse au départ de Vielsalm au contact avec les personnes concernées par la chasse. Et par la suite, en collaboration étroite avec mon collègue Gouverneur de la Province de Namur, Monsieur Dennis MATHEN dont vous avez pu faire la connaissance lors de la dernière édition du Salon HUNTING, Foire de la chasse à Meux-­‐La Bruyère. Cela concerne au total de nos deux Provinces Namur et Luxembourg un ensemble de 150 à 200 gestionnaires de la chasse. Que signifie dans la pratique « Etre Capitale européenne de la Chasse et de la Nature ? » Il est évident que Saint-­‐Hubert en tant que Capitale Gouverneur Bernard CAPRASSE (à droite)
avec votre correspondent
11. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014 Européenne de la Chasse et de la Nature au sein d'une province aussi favorable à la chasse et à la nature, mérite d'être un point central. Personnellement, en tant que Gouverneur, je tiens à des développements précis, à des développements importants en parallèle avec d'autres lieux de l'Ardenne tels que Marche-­‐en-­‐Famenne et Libramont. Et quand vous m'apprenez la situation de l'asbl Fondation Saint-­‐
Hubert et son Magazine Nature Ethique, cela me choque. En même temps cela me réjouit de savoir que JAGEN – en lien avec plusieurs citoyens de Saint-­‐Hubert – a noué un dialogue avec le Collège communal de Saint-­‐Hubert et puis avec moi-­‐
même, ici au palais provincial. Votre initiative au profit d'une Commune telle que Saint-­‐Hubert avec environ 5.000 habitants et des possibilités financières limitées, devient particulièrement pertinente. Cela apporte des opportunités bien meilleures qu'ailleurs dans la province. C'est à bras ouverts que j'accueillerai vos propositions. Cette aide extérieure encouragée par mon appui comme Gouverneur, offre de nouvelles chances pour que Saint-­‐Hubert reprenne place sur la carte de l'Europe et pourquoi pas du monde ? Cette perle ardennaise mérite bien d'être Capitale européenne de la Chasse et de la Nature. Quentendez-­vous par « Prendre place sur la carte du monde ? » Lors de ma rencontre avec vous-­‐même à l'occasion de notre conversation à Saint-­‐Hubert dans le Palais abbatial au pied de la basilique, et maintenant ici avec vous, j'ai utilisé le terme de européen et peut-­‐être même, de Capitale mondiale de la Chasse et de la Nature. Indépendamment de mes propres termes, des notions semblables ont été évoquées par vous-­‐
même à l'Hôtel de Ville de Saint-­‐Hubert. En élevant la voix sur les mots européenne et mondiale. Ce n'est pas en vain que le Bourgmestre Jean-­‐Luc HENNEAUX et son Echevin Partrick PIERLOT se sont mis en piste pour rechercher des partenaires de jumelages en Europe afin de placer Saint-­‐Hubert dans une liste internationale. Pour une collaboration avec des villes importantes dans le domaine de la chasse sans regarder le nombre de leurs habitants ... Sachant par ailleurs que Saint-­‐Hubert compte quelques 5000 habitants. Vous et bien d'autres chasseurs savent : « If you aim low, you hit low ». Il en va ainsi! Comme initiateur provincial, je partage cet avis. Voici treize ans, j'ai pu nouer des liens d'amitié avec la Province chinoise de Heilongjiang qui compte pas moins de 50.000.000 d'habitants pendant que notre province en compte 277.000. La superficie de cette province dans le Nord-­‐Est de la Chine est de 455.000 km2 et donc 100 X plus que la Province de Luxembourg. Nonobstant ces décalages, nous travaillons avec notre province-­‐soeur dans plusieurs domaines sur un pied d'égalité. Une fois par an, je me rends sur place avec une délégation belge d'entrepreneurs. De même nos frères et soeurs chinois sont reçus avec tous les égards ici, chez nous. Finalement, que signifie tout cela pour Saint-­Hubert ? Comme Gouverneur, je suis ouvert à toutes les sortes d'initiatives pour notre province en général et – dans le contexte de notre entrevue – aussi pour soutenir particulière-­‐ 12. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014 ment Saint-­‐Hubert. Dans un ensemble de points de vue à prendre en considération. Comme pour vous, à notre niveau provincial, une collaboration effective peut amener Saint-­‐
Hubert à cette considération internationale qu'elle mérite bien. Vous trouvez ici mes encouragements pour avancer dans vos propres initiatives. Et bien sûr, pour nouer aussi des alliances avec d'autres médias en Europe et ailleurs. Et parvenir à constituer de la sorte, un corps d'ambassadeurs qui feraient la promotion de la capitale de la chasse, Saint-­‐Hubert. Que signifient pour vous personnellement et la chasse et la nature ? Depuis mon plus jeune âge, je me sens en lien avec la nature. Lorsque vous et moi, nous échangeons des photos de la flore et de la faune, nous nous retrouvons encore au sein de la nature. Bernard CAPRASSE Personnellement, je ne manie pas d'armes de chasse. Mais vous allez me toucher profondément si vous m'embarquez dans une chevauchée avec une meute de chiens au travers de la campagne. Divin! Je ressens fortement les divers reportages que vous présentez dans votre Magazine JAGEN. Par ailleurs, j'ai bien compris à quel point vos démonstrations au sein de votre Salon HUNTING entrent dans les goûts de vos visiteurs. Pour terminer, il faut que je vous dise que je suis très actif en tant qu'organisateur, une fois par an, d'une chasse exceptionnelle sur notre propre terrain provincial à Mirwart. Nous avons la grande satisfaction de compter cet environnement riche en gibier et en eau comme partie intégrante de la Grande Forêt Une fois l'an, en octobre, le Gouverneur Bernard
CAPRASSE lance des invitations en tant qu'hôte
privilégié, pour une partie de chasse tout à fait
spéciale dans son Domaine provincial de Mirwart qui
fait partie intégrante de ‘La Grande Forêt de Saint-
de Saint-­‐Hubert et de la Haute Lesse. ■ Hubert et de la Haute Lesse’.
(à suivre) 13. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014 Publication dans JAGEN 56, octobre -­ novembre 2014 Michel Gadisseux Saint-­Hubert Le chien de Saint-­Hubert : histoire d’un limier Le chien de Saint-­Hubert ou ‘bloodhound’, deux noms pour un seul et même chien... Un des plus prestigieux chiens de chasse. La première appellation trouve son origine dans les Ardennes belges et la légende de saint Hubert. Depuis le XVe siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu’il oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu'il n'avait pu résister à sa passion un Vendredi saint. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. L’endroit de l’apparition miraculeuse est situé au cœur du massif forestier ardennais, à proximité immédiate du monastère d’Andage. C’est en ces lieux que le corps de l’évêque Hubert (656-­727), a été transféré en 825. C’est dit-­on en l’honneur de saint Hubert que ses chiens ont été élevés par les moines bénédictins de l’abbaye ardennaise. Ils lui ont tout naturellement donné le nom de leur Saint-­Patron et de leur abbaye. Dès lors, on peut affirmer sans risque de se tromper que le chien de Saint-­Hubert était déjà utilisé par la noblesse mérovingienne lors de leurs chasses dans les immenses domaines boisés s’étendant du nord de la France jusque Maestricht. 14. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
LA SECONDE APPELATION DONNEE PAR LES ANGLAIS Le chien de Saint-­‐Hubert a traversé la Manche en compagnie Guillaume le Conquérant lorsqu’il mena sa campagne contre l’Angleterre au XI° siècle. A l’époque, la noblesse avait pour habitude de se déplacer avec sa meute de chasse. Ces chiens nobles ont alors reçu la dénomination de ‘Bloodhound’, signifiant chien de race (sang) pure. DE L’USAGE AU FIL DES AGES Comme nous venons de l’évoquer, la noblesse mérovingienne utilisait les chiens comme auxiliaires de chasse. Il s’agissait vraisemblablement de chasse à courre (les chasseurs étant à cheval). Au fil du temps, la chasse a évolué suivant les besoins, les espèces chassées, les territoires, les avancées techniques, les profonds changements dans la société, … Les chiens de chasse ont dû suivre cette évolution et sont au cours des âges et jusque aujourd’hui, restés des alliés précieux et fidèles des chasseurs. Ainsi, après les VI° et VII° s, nous retrouvons le chien de Saint-­‐
Hubert cité dans deux traités de chasse: Le premier est le « Livre de chasse » œuvre rédigée par Gaston PHOEBUS, comte de Foix-­‐Bearn entre 1387 et 1389. A propos des races de chien, il parle des alans (dogues), des lévriers, des chiens d’Oysel, des matins et des chiens courants. Il s’agit ici de ce que l’on pourrait nommer le premier standard du chien de Saint-­‐Hubert : « De tous poils il y a chiens courants bons ou mauvais, mais le plus connu est le noir tannelé. Le beau chien courant doit être grand et gros de corps, et avoir de grosses narines et ouvertes, et un long museau et de grosses lèvres pendant bien bas, les yeux gros et rouges et noirs, le front et la tête gros et larges, les oreilles pendant bien bas, larges et épaisses, gros cou, large poitrine, grosses épaules, jambes grosses et droites et pas trop fendues, gros pieds et ronds avec de gros ongles, petite verge et un peu pendante, couillons petits et serrés, bon râble et grosse échine, et bonnes cuisses et grosses, les jarrets de derrière droits, et non pas courbés, la queue épaisse et haute et non pas repliée sur l’échine, mais droite et redressée. » Le second, c’est l’œuvre de Jacques DU FOUILLOUX intitulée « La Venerie » publiée en 1561 (dédié à Charles IX). Il y décrit cinq types de chien : chiens courans, chiens blancs (ditz Baux, surnommez Greffiers), chiens fauves, chiens gris, chiens noirs anciens de l’abbaye Saint-­‐Hubert en Ardenne. Concernant ce dernier, il écrit : « Les chiens que nous appelons de Sainct Hubert doivent estre communement tous noirs : toutefois on en a tant meslé leur race, qu’il en vient aujourd’huy de tous poils. Ce sont les chiens dont les Abbez de Sainct Hubert ont toujours gardé de la race, en l’honneur et mémoire du sainct qui estoit veneur avec sainct Eustache, dont est à conjecturer que les bons Veneurs les ensuiveront en Paradis avec la grace de Dieu. Pour revenir au premier propos, ceste race de chiens a esté semée par le pays de Haynault, Lorraine, Flandres, et Bourgogne. Ils sont puissans de corsage : toutefois ils ont les jambes basses et courtes : aussi ne sont-­ils pas vistes combien qu’ils soient haut de nez, chassans le forlonge, ne craignans les eaux ne les froidures, et désirent plus les bestes puantes, comme Sangliers, Regnards, et leurs semblables, ou autres : parce qu’ils ne se sentent pas le cueur ne la vitesse pour courir, et prendre les bestes legeres. Les Limiers en Gaston PHOEBUS (1331-1391)
‘Le Livre de la Chasse’ (1387)
Jacques DU FOUILLOUX ‘ (1519-158o)
‘La Vénerie’ (1561)
15. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
sortent bons, principalement pour le noir : mais pour en faire race pour courir, je n’en fais pas grand cas : toutefois j’ay trouvé un liure qu’un Veneur adressoit à un Prince de Lorraine qui nymoit fort la chasse, où il y auoit un blason qu’iceluy Veneur donneoit à son Limier nommé Souillard, qui estoit blanc : De sainct Hubert sortit mon premier nom, Fils de Souillard, chien de tres grand renom. Dont est à présumer qu’il en sort quelques un blancs, mais ils ne sont de la race des Greffiers que nous avons pour le jourd’huy. » Ces deux ouvrages nous renseignent donc plus précisément sur l’usage fait à ces périodes du chien de Saint-­‐
Hubert : un limier servant à pister le gibier. Des chiens plus rapides sont ensuite utilisés pour courser l’animal chassé. Concernant l’aspect de notre chien (différent du modèle actuel), nous le trouvons représenté dans plusieurs tableaux. Je ne citerai ici que « Chasseurs dans la neige (1565)» de Pieter Bruegel l’Ancien et les tapisseries « Les chasses de Maximilien » (1531-­‐1533). Il est évident qu’au fil des siècles, la morphologie du Chien de Saint-­‐Hubert a évolué en fonction des besoins des hommes. Celui que nous connaissons à l’heure actuelle est le résultat d’une longue sélection. Pour poursuivre notre promenade à travers les siècles, j’évoquerai les courriers rédigés par Dom Nicolas SPIRLET, dernier abbé de l’abbaye de Saint-­‐Hubert. Celui-­‐ci nous apprend qu’il possède toujours au sein de son abbaye un chenil dans lequel il élève des chiens de Saint-­‐Hubert. Il parle du petit chien des Ardennes en comparaison au grand modèle des chenils du Roy de France. L’abbaye à cette époque offrait toujours annuellement 6 chiens de saint-­‐Hubert et des rapaces (faucons) au Roy de France. Le chien de Saint-­‐Hubert était donc au XVIII° s. toujours en usage pour la chasse pratiquée aussi bien dans les forêts ardennaises que lors des parties de chasse organisées par la noblesse européenne. La révolution française a mis un terme assez brutal aux privilèges de la noblesse et du clergé. Le chien de Saint-­‐
Hubert a alors été plus discret sur le continent, et c’est aux USA et en Angleterre que nous le trouvons plus présent. En Amérique, ses qualités de limier hors pairs ont été utilisées pour un autre usage : la recherche des esclaves en fuite. Cette utilisation l’a tout naturellement orienté dans un emploi policier. Il est tellement efficace et fiable qu’actuellement, un pistage réalisé par un chien de Saint-­‐Hubert est reconnu comme preuve en justice Outre-­‐Atlantique. Le pistage de l’être humain est appelé pistage utilitaire. En Angleterre, la chasse à courre est restée bien ancrée dans les traditions. C’est ainsi que les meutes de chiens courants sont restées présentes en nombre sur l’île. Bien que plus lent et plus lourd que beaucoup d’autres races, le chien de Saint-­‐Hubert palie ce « handicape » par son nez, sa ténacité à rester sur la voie, sa capacité à déjouer les ruses du gibier et son endurance exceptionnelle. C’est également en Angleterre que nous retrouvons le chien de Saint-­‐Hubert dans des épreuves de CleanBoot où il excelle. Pieter Bruegel l’Ancien (1525-1569)
‘Chasseurs dans la neige’ (1565)
Dom Nicolas SPIRLET
Le dernier abbé de Saint-Hubert
‘USA Bloodhound Team’ DE L’ASPECT GENERAL Comme toute race de chien, le chien de Saint-­‐Hubert possède son standard décrivant les caractéristiques auxquelles il doit correspondre afin d’être admis. Voici une petite description succincte du chien de Saint-­‐Hubert reprise sur Wikipédia sur base du standard FCI : « Le chien de Saint Hubert est un chien d'ordre de grande taille, d'aspect lourd et massif et à la marche lente et imposante. L'ossature est très forte. Attachée haut, la longue et épaisse queue est portée en sabre. La tête est grande 16. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
avec la bosse occipitale bien marquée. La peau sur la tête est très lâche et celle du front et des joues est profondément ridée. Les babines sont très longues et pendantes. Les oreilles, fines et tire-­bouchonnées sont très longues : elles dépassent largement la truffe quand elles sont tirées en avant. De grandeur moyenne, les yeux de forme ovale sont brun foncé ou noisette. Le poil court, dense, assez dur est bien couché sur le corps. Sur la tête et les oreilles, le poil est très court et doux au toucher. Les trois couleurs de la robe sont les bicolores noirs et feu, foie et feu et l’unicolore rouge. Le chien de Saint-­Hubert est décrit dans le standard FCI comme un chien doux, placide, gentil, sociable et très attaché à son maître. Le chien de Saint-­Hubert est un chien de meute et l'apprentissage rapide de l'obéissance est primordial. Il ne supporte pas l'enfermement. Chien très réservé et ne connaissant qu'un seul maître, il est aussi très sensible, aux compliments comme aux reproches, de nature affectueuse, plein de noblesse et de dignité. Comme beaucoup de chiens destinés à chasser à l'odorat, il devient temporairement sourd quand il flaire une piste ». Hauteur au garrot idéale : 68 cm pour le mâle, 62 pour la femelle; Poids : 46-­‐54 kg pour le mâle, 40-­‐48 kg pour la femelle. Le standard complet est consultable sur le site de la Société Royale Saint-­‐Hubert (Belgique) : http://srsh.be/pages-­fr/races/st_hubert.php DE L’USAGE EN CHASSE Comme nous l’avons vu à travers les âges, le chien de Saint-­‐
Hubert est avant toute chose un chien de chasse. Il est classé parmi les grands chiens courants. Cependant, il faut bien admettre qu’il est meilleur au trait qu’à la course. Les éleveurs ont l’habitude de décrire leur chien en une courte phrase : « le chien de Saint-­‐Hubert, c’est un NEZ avec un corps derrière ». Voilà ainsi brossé en une phrase le tableau qui se présentera à vous si vous croisez un chien de Saint-­‐Hubert : le nez par terre, la démarche sûre, à la recherche perpétuelle d’une odeur intéressante … ou de l’odeur qu’il lui est demandé de suivre. Les modes de chasse ayant beaucoup évolués, comment pouvons-­‐
nous actuellement utilisez ce nez ? En fait, toute chasse dans laquelle le gibier est pisté peut convenir pour le chien de Saint-­‐
Hubert. La chasse à courre montée ou non est une évidence, mais d’autres méthodes sont toutes indiquées, comme l’approche ou la recherche au sang. En effet, d’un point de départ, le chien de Saint-­‐Hubert n’a pas d’égal pour mener son maître jusqu’au gibier poursuivi. Ce sont les bêtes de vénerie qui intéressent principalement le chien de Saint-­‐Hubert, comme le cervidé, le chevreuil ou le sanglier. L’odeur forte dégagée par ce dernier lui plait tout particulièrement, et c’est donc plus spécifiquement dans la recherche de celui-­‐ci qu’il convient le mieux. Sa masse imposante, ses pattes et sa mâchoire puissantes, son corps souple, sa forte musculature ainsi que son endurance lui permettent de poursuivre un sanglier sur de longues distances et de tenir le « ferme » sans aucun problème. Etant un chien courant, le chien de Saint-­‐Hubert chasse de la façon suivante : il « rapproche » (recherche) le gibier dans un premier temps, le « lance » (fait fuir) pour le « mener » (poursuivre) ensuite. Sa détermination à tenir la piste en fait un excellent « chien de change » (reste sur une piste recoupée). Enfin, il tient le « ferme » en attendant le chasseur. Bien que lors d’une chasse à courre, les chiens courants mènent l’animal d’attaque en donnant de la voix, le chien de Saint-­‐Hubert a plutôt tendance à suivre au nez et non à la vue, ce qui ne l’incite 17. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
pas à l’aboiement. Il est pourtant capable de s'exprimer avec toute une variété de sons différents, il peut hurler, faire des aboiements prolongés, gémir de manière mélodieuse … ont dit alors que le chien « chante ». Le chien de Saint-­‐Hubert chassant seul aura plutôt tendance à travailler silencieusement et se concentrer uniquement sur la piste odorante. La chasse en meute sera pour sa part nettement plus musicale. Lors d’un pistage en solo, le chien de Saint-­‐Hubert sera enclin à oublier ce qui l’entoure, tout accaparé qu’il est par l’odeur suivie. Ses longues oreilles tombant de part et d’autre de sa truffe agissent alors comme un « entonnoir à odeurs ». Il n’entend plus rien et ne voit plus rien jusqu’au moment où il arrive sur l’animal poursuivi. Le meneur doit donc être très attentif au travail du chien et à son environnement. Il doit former une équipe soudée, être à l’écoute perpétuelle de ce que lui indique son compagnon de travail. Ainsi, le chien de Saint-­‐Hubert étant endurant et tenace, il faut que son meneur le soit tout autant afin de pouvoir le suivre en toutes circonstances, quel que soit le rythme de poursuite et la nature du terrain. On pourrait considérer que la taille du chien de Saint-­‐Hubert soit un sérieux handicap, lui interdisant de rentrer dans des buissons, ronciers, … mais où un sanglier passe, un chien de Saint-­‐Hubert doit pouvoir passer. Cette taille imposante lui permet par ailleurs de franchir sans peine de nombreux obstacles et surtout, de tenir le « ferme » sans aucun problème. Une des principales qualités du chien de Saint-­‐Hubert étant son nez, il nous semble intéressant de préciser qu’il lui est possible de prendre une piste froide (jusqu’à 72 heures d’ancienneté) et des odeurs « flottantes ». Ces émanations restant en suspension dans l’air permettent au chien de Saint-­‐Hubert de suivre la piste d’un gibier s’étant déplacé dans l’eau (vivier, étang, …) ou sur tout type de sol, sans avoir directement accès à celui-­‐ci (couverture végétale trop dense, …). Les caractéristiques que nous venons de décrire font du chien de Saint-­‐Hubert un allié précieux pour tout chasseur travaillant sur piste. Bien évidemment, une éducation du chien et du meneur est la clé d’un succès assuré. Mais le chien de Saint-­‐Hubert étant un pisteur naturel, son éducation consiste principalement à canaliser ce besoin inné de suivre la voie, à lui faire comprendre quelle odeur doit le guider … et ensuite, c’est au meneur à apprendre à décoder ce que lui apprendra son compagnon de chasse. CONCLUSION Le chien de Saint-­‐Hubert est et restera un chien de chasse hors pair. Il est issu d’une sélection multiséculaire et déjà au moyen-­‐
âge, reconnu parmi les meilleurs chiens de chasse. Actuellement, il s’inscrit parfaitement dans le cadre d’une chasse éthique vers laquelle devrait se diriger tout chasseur, conformément aux Chartes et Codes d’éthique établis et respectés par de nombreuses sociétés de chasse. Si vous désirez faire plus ample connaissance avec le chien de Saint-­‐Hubert, il vous est loisible de contacter un éleveur ou de les rencontrer en nombre au Club Show annuel se déroulant à Saint-­‐Hubert (Belgique) chaque premier week-­‐end de septembre dans le cadre des journées internationales de la chasse et de la nature. Voici quelques références et liens utiles pour en apprendre un peu plus sur le chien de Saint-­‐Hubert : ‘Le chien de Saint-­Hubert’ par Jean-­‐Pierre BOITARD, Ed. Artémis, 2002 à gauche votre correspondent ‘Saint-­Hubert Patron des Chasseurs’ par L. HUYGHEBAERT, Ed. Veritas, Anvers, 1927 http://www.chiens-­de-­saint-­hubert.be/index_fr.htm http://www.saint-­hubert-­et-­cie.fr ■ 18. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
Publication dans JAGEN 56, octobre -­ novembre 2014 Cor Denneman Heilscher Saint-­Hubert 2.0 Capitale de 7.000.000 de chasseurs européens ! Et ce lundi 3 novembre 2014, on remet cela. La fête annuelle avec dans le rôle principal, saint Hubert. Pour cette solennité votre Rédaction sera présente comme par le passé, dans la basilique de Saint-­Hubert, Capitale européenne de la Chasse et de la Nature. Tout comme de nombreux groupes intéressés par la pratique de la chasse et par tout ce qui touche à la nature. Dans notre Numéro 50 du Jubilé de JAGEN, nous avons proposé ce temps d'arrêt au nom du plus important saint patron de la chasse. Dans la dernière édition de JAGEN, N°55, nous avons brisé une lance en faveur du statut et de l'importance de la ville ardennaise elle-­même. Avec un plaidoyer passionnel mais mérité afin qu'une meilleure attention soit portée par l'Europe à cette petite mais néanmoins respectable localité consacrée à la chasse et à la nature. 19. Publication présentée à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
TABLEAU VIVANT DANS LA BASILIQUE ET EN DEHORS Depuis plusieurs années, sont organisées lors du 1er weekend de septembre, les Journées Internationales de la Chasse et de la Nature. De nombreuses pancartes au bord du chemin indiquaient l’importance des festivités dans la ville. Aussi bien dans, qu'à l'extérieur de la basilique monumentale qui réclame par ailleurs de profondes réparations. La mise en scène aborde l'ensemble de la légende et de l'histoire de Saint-­‐Hubert. Le public se fait emmener sur l'échelle du temps. Jeunes et vieux se font emporter le long de plusieurs siècles consacrés à un saint patron porté bien haut en Ardenne comme un diamant sur une couronne. En 2014 et pour la première fois, une dimension supplémentaire est venue s'ajouter: grâce à des fouilles entreprises Place de l'Abbaye. Des traces importantes d'une occupation romaine ont été dévoilées. En ce samedi 6 septembre, en extérieur, a été présenté un jeu scénique – une nocturne – avec des jeux de lumières. Le lendemain, dimanche après-­‐midi ensoleillé, les mêmes scènes ont été jouées à nouveau avec un dynamisme renouvelé au grand profit des touristes du jour. Hommage soit rendu aux 250 figurants en habits d'époque pour cette prestation. Et ce au sein d'une population de quelques 5.000 habitants. Quelle performance! Et quelle excellence saint Hubert trouve là en sa propre maison! Sans compter les sonneurs de trompes de chasse, tant les membres du Royal Forêt Saint-­‐Hubert que ceux des Trompes de Chasse de Luxembourg qui ont chacun montré tous les aspects de leurs grands talents musicaux. Les nombreux visiteurs sont tombés sous le charme de toutes ces harmonies. Et pas seulement durant le jeu scénique. Puisqu'ils se sont également fait entendre pendant la Grand-­‐Messe solennelle présidée par Monsieur le Doyen Philippe GOOSSE, suivie de la bénédiction des petits pains. De même encore, pendant la bénédiction des animaux. Tradition annuelle au cours de laquelle se retrouvent également les faucons et les chiens de chasse. Arrivons à un autre aspect encore : 20. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
LE SHOW INTERNATIONAL DES CHIENS DE SAINT-­‐HUBERT Au cours de ce premier weekend de septembre se déroule aussi au sein de ce programme prestigieux, le concours international du célèbre chien de Saint-­‐Hubert. Cela se passe dans le Parc Dussart, bel arboretum à deux pas du centre. Michel GADISSEUX vous en dit plus à propos de cette race de chien de sang aux autres pages de cette publication spéciale . Il a à ses côtés Pluto, son fidèle compagnon, chéri des enfants. Tout l'honneur de cette race en revient aux moines de l'Abbaye de Saint-­‐Hubert qui ont créé cette souche à partir du 8è S. Revenons aux temps présents: pour ce Concours international, ce samedi 6 septembre, les spécimens de cette race pure de chiens de Saint-­‐Hubert sont venus de bien loin. Tous les continents se sont trouvés représentés. Il se dit qu'aux USA, ils sont utilisés comme auxiliaires de la Justice. L'ancien Congo belge, depuis 2011, les chiens de Saint-­‐Hubert sous la direction du Dr M. Zaehner, sont utilisés pour retrouver les traces des animaux détournés par les braconniers: des éléphants, des okapis, des gorilles. Et ce principalement dans le Parc VIRUNGA reconnu par l'UNESCO comme appartenant au Patrimoine Mondial. Comme correspondant, j'ai pu voir chez moi, une vidéo tout à fait particulière, réalisée par des élèves de l'Enseignement Libre de Saint-­‐Hubert en hommage au chien de chasse, le Saint-­‐Hubert. A la date du 21 septembre 2013, on y filme la recherche d'une piste parfaitement réussie. Le scénario met en scène une fillette perdue dans la forêt ardennaise et un Saint-­‐Hubert particulièrement vif, parvient à identifier sa trace grâce à un de ses vêtements. Elle est retrouvée vivante après une recherche de plus de 4 kms qui n'aura duré que 24 minutes. C'est un témoignage probant en faveur de cette race de pisteurs capables non seulement de suivre des pistes d'animaux tués, épuisés ou blessés mais également de retrouver et secourir des êtres bien vivants. Voilà les bonnes raisons pour lesquelles nous apportons ces informations sur l'Association belge des Clubs de Saint-­‐
Hubert. JAGEN se fait aussi le porte-­‐parole en tant que membre co-­‐organisateur, du Concours international Chantal VAN RAEMSDONCK à Sint-­‐Niclaas en Flandre. On peut pénétrer de la sorte dans le monde parfois surprenant des chiens de Saint-­‐
Hubert, des programmes des éleveurs tant en Flandre qu'en Wallonie ainsi que le large éventail des activités de ces Associations. Comme petit extra, signalons aussi les chiens en bronze, charmants et pleins de vie, du co-­‐organisateur Fonie DE VLADDER originaire de Puurs. Ces jolis jouets pourront inspirer pas mal de gamins en vadrouille. A l'instar des chiens de race, un artiste de haut niveau Jean-­‐Pierre MONTREUIL provoque de grosses émotions avec ses gouaches, ses aquarelles et ses gravures d'animaux de toutes espèces dont notamment les chiens de Saint-­‐Hubert, les chevaux de trait ardennais mêlés aux différents animaux que nous les chasseurs, nous pouvons retrouver dans notre viseur. Tout cela se retrouvera avec bonheur dans le Salon HUNTING 2015 à Gand. effectif au Congo >
Jean-Pierre MONTREUIL >
21. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
SAINT-­‐HUBERT PAR DESSUS LA RAMPE Comme nous l'écrivions dans une précédente édition de JAGEN (N°55) , la Capitale européenne de la Chasse et de la Nature mérite toute notre attention. C'est pour cela que nous mettons en valeur tous les aspects de Saint-­‐Hubert. Et surtout, cette année 2015 qui pourra être marquée comme année jubilaire importante. Les chasseurs et autres ruraux célèbreront les 25 années au cours desquelles le magnifique titre européen a été attaché à Saint-­‐Hubert par la Fédération Européenne des Associations de Chasse et de Conservation (FACE). JAGEN a pris volontairement le parti d'utiliser sa plateforme multimédias pour, en association avec la population locale, porter une attention internationale sur ces événements. Un grand nombre de lecteurs de JAGEN pourront envisager à l'occasion de leurs parties de chasse, l'utilisation d'avions de petits calibres. En utilisant par exemple, des champs d'aviation belges ou néerlandais ou encore en se rendant sur des territoires de chasse en Allemagne, France, Ecosse ou au Centre de l'Europe. L'aérodrome de Saint-­‐Hubert convient parfaitement à ce genre d'activités et dans les deux sens. Aux côtés de Monsieur le Bourgmestre mentionné ci-­‐dessus, se trouve Patrick Pierlot, l'Echevin en charge des travaux publics, des forêts, du patrimoine, du développement urbain, de la chasse, de la pêche et du tourisme. C'est la tâche que nous nous sommes assignée au cours de ces derniers mois en prenant des contacts à tous les niveaux, local, régional, national et international. SAINT-­‐HUBERT ET SES ATOUTS Le Collège échevinal sous la direction de son Bourgmestre Jean-­‐
Luc HENNEAUX est déterminé à ouvrir au mieux les plus larges horizons. Afin d'augmenter les attraits touristiques avec du sang nouveau, afin de voir arriver de plus en plus de visiteurs du pays et des pays étrangers attirés par des opportunités ou des originalités. Patrick PIERLOT
Au cours de divers échanges avec la Rédaction de JAGEN, cet Echevin entreprenant s'est promis d'augmenter de façon significative les attraits de Saint-­‐Hubert aussi bien dans la province qu'à l'extérieur. Quelques exemples: 1. la restauration du bâtiment remarquable juste en face de la basilique, devenant la Maison du Syndicat d'Initiative et du Tourisme. 2. la relance à deux pas du centre-­‐ville, des 11ha du Parc à Gibier qui travaillera autant que possible en association avec le Domaine Provincial du Fourneau Saint-­‐Michel dont la Directrice Valérie PEUKERT a été contactée par JAGEN et vous en retrouverez les échos dans JAGEN N° 57. Jean-Luc HENNEAUX
En cela l'aérodrome de Saint-­‐Hubert avec son Centre National de Vol à Voile, peut jouer un rôle de plus en plus grand. La commune de Saint-­‐Hubert est devenue propriétaire à 70 % de la gestion de cette plaine si agréablement située et Jean-­‐Luc HENNEAUX est le Président de la Société d'exploitation. Valérie PEUCKERT
22. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
3. l'aérodrome de Saint-­‐Hubert dont nous parlions plus haut avec son Hôtel-­‐restaurant multifonctions Les 100 Ciels. 4. la rénovation du centre historique qui mettra en valeur l'Hôtel de Ville original, la majestueuse basilique de Saint-­‐Hubert et la Fontaine entièrement restaurée. 5. L’amélioration de la circulation –particulièrement pour les piétons et cyclistes-­‐ en connexion avec l’infrastructure du centre historique pour attirer les touristes supplémentaires... Le Collège des Bourgmestre et Echevins de Saint-­‐Hubert et JAGEN envisagent de se soutenir de commun accord pour porter haut les couleurs en faveur de Saint-­‐Hubert et de sa région. Et la commune ne manque pas d'idées. Bien sûr, les moyens financiers et humains risquent de limiter les actions. En dépit de la charge de travail, nous pourrons aussi compter que la Directrice Générale Charlotte LEDUC et son Adjoint Michel LAURENT pourront apporter leurs pierres à l'édifice. Les notables de la ville sauront également s'associer à ces projets futurs. Ce même Echevin envisage, en association avec plusieurs partenaires locaux et provinciaux, au nom de l'année jubilaire, de prendre une place de choix au Salon HUNTING 2015 à Gand les 24/25/26 avril 2015 (à suivre à la page 28)... Plus de 50 % des touristes à Saint-­‐Hubert et proviennent des Pays-­‐Bas et de Flandre. Patrick Pierlot a également été agréablement surpris d'apprendre par JAGEN que Patrick VAERNEWIJCK, Président-­‐
Directeur-­‐Général de NTV-­‐PlattelandsTV, qui a une alliance avec du magazine JAGEN et avec l’exposition HUNTING, s'est engagé à apporter la meilleure attention à sa ville. Il a pu remarquer que la présence du caméraman et photographe proéminente Rudi DEBRUYNE pouvait apporter des aides précieuses dans le contexte de la chasse et du cerf crucifère trônant dans sa ville historique. SAINT-­‐HUBERT ET SES ATOUTS REGIONAUX Les interviews réalisés par JAGEN parlent également de la Grande Forêt de Saint-­‐Hubert et de la Haute-­‐Lesse, une entité de 55.000 Ha couvrant différentes Communes. Nous avons pu échanger à l'Hôtel de Ville de Beauraing, son lieu de travail habituel, avec Monsieur Marc LEJEUNE, Président du Massif Forestier ainsi que le Directeur du Domaine Provincial de Mirwart. Des rencontres complémentaires se sont aussi tenues avec Monsieur Jean-­‐Pierre GEORGIN concernant les territoires de chasse et de pisciculture sur Domaine Provincial de Mirwart et de même, avec son collègue Madame Stéphanie THIRY. Marc LEJEUNE
23. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
SAINT-­‐HUBERT ET SES RAPPORTS AVEC LA PROVINCE Les contenus des interviews avec Monsieur le Gouverneur de la Province belge de Luxembourg, Bernard CAPRASSE sont parus dans l'Edition de JAGEN N°55. Ce 3 octobre, votre correspondant a trouvé une suite intéressante au Domaine provincial de Mirwart en tant qu'invité à la Chasse annuelle organisée par Monsieur le Gouverneur. Et au cours du dînant clôturant cette belle journée, de nombreux contacts ont pu se faire avec des Députés provinciaux et avec le Directeur-­‐Général de la Province de Luxembourg. Tout vient à temps et à heure... SAINT-­‐HUBERT ET SES RAPPORTS AVEC LE FEDERAL ET L’INTERNATIONAL Ici, il convient de revenir vers la place importante que joue la FACE dont nous avons parlé plus haut. Ces organisations nationales de chasseurs comprenant 7.000.000 de membres. Nous avons pris récemment contact avec Monsieur Yves LECOCQ, l’initiateur en 1990 de la marque ‘Capitale européenne de la Chasse et de la Nature’ et avec Monsieur Filippo SEGATO qui a été désigné cette année, comme Secrétaire-­‐Général de FACE. INVITATION CHALEUREUSE A LA SAINT-­‐HUBERT ET ENVIRONES 2014 ! Comme déjà annoncé, vous êtes attendus ce lundi 3 novembre 2014 au grand jour de fête du plus grand saint patron de la chasse! Tous les lecteurs de JAGEN peuvent trouver ici une invitation toute particulière et savoir qu'ils sont attendus avec bienveillance à Saint-­‐Hubert. A l'intérieur du Palais Abbatial, l'ancien monastère, se tient également une Exposition exceptionnelle des Arts de la Chasse et de la Nature. L'antiquaire-­‐
collectionneur Monsieur Jacques GOIJEN présente un ensemble de 70 œuvres de l'Ecole Liégeoise du Passage (1880-­‐1950). Evidemment, après cette fête du 3 novembre 2014, vous serez toujours les bienvenus à Saint-­‐Hubert et ses environs. La plus chaleureuse des convivialités en ce temps plus froid, vous attend. Aux pages 26 et 27 dans cette publication spéciale vous Bernard CAPRASSE
votre correspondent
Yves LECOCQ
Filippo SEGATO
Jacques GOIJEN
trouverez quelques tables régionales fort agréables. ■
(à suivre) 24. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
25. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
La plus chaleureuse des convivialités en ce temps plus froid vous attend à Saint-­Hubert et ses environs Tous les restaurants repris à droite (page 27.) vous
offrent avec votre dîner à gibier ardennais
Offre spéciale : –à la présentation de cette publication spéciale–
un Grand Dessert Saint-Hubert
à des conditions très attractives pour vous !
26. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
Saint-­Hubert centre : Brasserie Saint-­‐Hubert : Awenne: Auberge du Sabotier/Restaurant 7 Fontaines 25, Place du Marché -­‐ téléphone: (061) 61 33 04 -­‐
21, Grand Rue -­‐ téléphone: (084) 36 65 04 Saint-­Hubert centre : Estaminet Romain des Bois : 17, Place du Marché -­‐ téléphone: (061) 40 01 96 Smuid : Hostellerie des Tilleuls/Restaurant Le Weckpot 46, Rue des Loches -­‐ téléphone: (061) 61 23 94 Mirwart: Auberge du Grandgousier: 6, Rue du Staplisse -­‐ téléphone: (084) 36 62 93 27. Publication offerte à la Commune de Saint-­Hubert, la Capitale Européenne de la Chasse et de la Nature; en collaboration avec le magazine JAGEN 03-­11-­2014
1 8 IÈME É D I T I O N
LE SALON DES PASSIONNÉS DU GIBIER, DE LA CHASSE ET DE LA NATURE
24, 25 & 26 AVRIL 2015
GAND - BELGIQUE
FLANDERS EXPO
E40 - SORTIE 14
Jagen
Onafhankelijk magazine
JAARGANG 10 •OKTOBER-NOVEMBER 2014
ONAFHANKELIJK MAGAZINE VOOR JAGERS & BUITENLUI
HUBERTUS
‘Tableau vivant’
in Saint-Hubert
Kroniek van
een bloedhond
HOMOKMÉGY
Een droomrevier
tussen eindeloze maïsen zonnebloemvelden
MUNITIE
De keuze van
de cartouche
Staalharde argumenten
‘Made in France’
PORTRET VAN EEN JAGER
Als passie een leven bepaalt...
jaargang 10 - oktober-november 2014 - nummer 56 - 5,60 EUR - P508530
JAGEN
IS GOED
VOOR U!
‘Le livre de chasse’
Middeleeuwse
bestseller van
Gaston Phébus
© Härkila
voor jagers & buitenlui
NUMMER 56
SAINT-HUBERT, DEPUIS 1990:
CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CHASSE ET DE LA NATURE