les preconisations retraite
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LES PRECONISATIONS RETRAITE POUR LES ENTREPRISES MULTINATIONALES EN 2014 FEVRIER 2014 Vous trouverez ci-dessous une liste de 10 préconisations que les entreprises multinationales devraient examiner afin de préparer leur plan stratégique 2014 pour les régimes de retraite postérieurs à l’emploi à prestations définies et profiter des opportunités de marché de l’année. 1- Ajuster les objectifs retraite du groupe en termes de risque et de rendement L’année 2013 s’achève globalement sur une amélioration du niveau de financement des régimes de retraite sur l’année 2013, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis grâce à une bonne performance du marché actions (rendement annuel des indices MSCI World et FTSE-All shares excédant 20%) et une hausse des taux sur 2013 (hausse des taux obligataires long terme de première catégorie de 30 à 90 points de base selon les zones). Les entreprises multinationales peuvent saisir cette opportunité pour reconsidérer des solutions de de-risking, d’autant plus d’actualité que la norme IAS 19 Révisée peut dans certains cas accroître la volatilité des provisions de retraite. 2- Gérer les régimes sur-financés Mercer estime qu’un quart des entreprises du S&P1500 ont des régimes à prestations définies sur-financées à fin 2013. Dans certains cas, les entreprises ne peuvent pas reconnaître comptablement le surplus des régimes sur-financés et donc n’utilisent pas de manière rentable la trésorerie engagée sur ces régimes. Au Royaume-Uni, des solutions alternatives de financement peuvent être considérées, comme les Special Purpose Vehicle (SPV), qui permettent au sponsor de gérer les appels de cotisations sur une période plus longue et donc de garder plus de ressources pour développer l’activité propre de l’entreprise. Le type d’actifs utilisés pour mettre en place ce type de structure est de plus en plus varié (plus seulement des actifs immobiliers). www.mercer.com “Un suivi régulier des passifs et des actifs de retraite favorise la prise de décisions stratégiques en central et le dialogue avec les fonds. ” Enhanced Transfer Value : ETV- liquidation grâce au versement d’un capital de l’engagement de salariés ayant quitté l’entreprise avec des droits acquis, appelés « différés ». Pension Increase Exchange : 3- Etudier les solutions d’externalisation des engagements De nombreuses entreprises ont déjà largement avancé leur chantier de transition des régimes à prestations définies vers les régimes à cotisations définies mais il peut subsister sur les droits acquis un risque encore variable et non aisément quantifiable, comme l’indexation des rentes et l’augmentation de l’espérance de vie des participants. Il peut donc être opportun d’étudier des solutions d’externalisation totale ou partielle des engagements, comme le Buy-out, option d’autant plus attractive aujourd’hui que le niveau de financement des régimes s’est amélioré dans certains pays. Par exemple, aux Etats-Unis, le coût de l’achat de rentes pour un groupe représentatif de retraités peut actuellement être du même ordre que le coût de conserver ces personnes dans le régime (Indice Buy-out US Mercer égal à 108,3% d’une provision classique au bilan à fin novembre 2013). 4- Etudier les autres solutions de de-risking sur les engagements Les entreprises désireuses de réduire leur risque retraite devraient étudier également les autres solutions de de-risking sur les engagements, comme la liquidation d’engagements de rente par le versement d’un capital, la désensibilisation d’engagement à l’inflation ou la couverture du risque de longévité. Mercer s’attend à une forte progression de la mise en place de ces solutions au Royaume-Uni sur l’année 2014, en particulier des Enhanced Transfer Value, des Pension Increase Exchange et des options flexibles de départ en retraite. De nombreuses entreprises, comme British Telecom et ITV par exemple, ont déjà mis en place ces solutions donc les entreprises et les Trustees n’ont plus l’appréhension d’être pionniers ou de s’écarter de la pratique marché. Mercer s’attend également à une augmentation significative en 2014 d’un programme similaire aux Etats-Unis : le cash-out. La hausse des taux d’intérêts aux EtatsUnis couplée avec l’annonce d’une hausse drastique des primes Pension Benefit Guaranty Corporation (PBGC) sur les cash-outs à partir de 2015 rend l’année 2014 propice au cash-out pour les différés. PIE- échange d’une rente indexée pour une rente d’un montant supérieur mais non indexée. Options flexibles de départ en retraite : Reflex- possibilité d’échange des avantages à prestations définies pour des avantages à cotisations définies lors du départ en retraite. Swap de longévité : échange d’un taux de décès fixe contre le taux de décès variable constaté. Au Royaume-Uni, le pricing actuel des swaps de longévité est intéressant. L’année 2013 a d’ailleurs connu dans ce pays plus de transactions de swaps de longévité que jamais auparavant et la demande ne cesse de croître. Mercer a d’ailleurs récemment conseillé le groupe Carillion pour la mise en place de cinq swaps de longévité pour cinq régimes de taille allant de £50m à £400m. Des spécificités encore jamais vues ont été intégrées à cette transaction, comme l’option de prendre en compte dans le swap l’impact potentiel de solutions telles que les ETV ou PIE dans le futur. 5- Etudier les solutions de de-risking sur les actifs de retraite Différentes solutions ont déjà été explorées pour réduire les risques de taux et de baisse des actifs risqués sur les régimes de retraite. Améliorer l’adéquation actif/passif et diversifier le portefeuille d’actifs risqués demeurent les deux solutions clés. Il peut être intéressant pour les entreprises d’étudier des variantes en terme de mise en place, notamment des couvertures de taux d’intérêt et d’inflation. Au 2 Royaume-Uni et plus récemment aux Etats-Unis, les entreprises et Trustees ont mis en œuvre des stratégies Liability Driven Investment (LDI) progressives. Les stratégies associent typiquement au départ des niveaux de couverture de taux cibles à des niveaux de financement et /ou de taux prédéfinis, le but étant d’arbitrer progressivement en faveur des investissements LDI dès que ces niveaux déclencheurs sont atteints. De nombreux régimes au Royaume-Uni ont déjà eu recours à des produits dérivés afin de compléter la couverture procurée par les titres physiques et Mercer s’attend à une progression de cette tendance aux Etats-Unis sur 2014. 6- Suivre les développements législatifs dans les pays exposés Une veille sur les développements législatifs dans les différents pays exposés est nécessaire pour anticiper les besoins de modifications de régimes et les impacts financiers qu’ils pourraient engendrer. Nous avons connu en 2014 par exemple la réforme des retraites en France, en Norvège et aux Pays-Bas, l’introduction de nouvelles tables de mortalité et l’application des nouvelles règles de financement minimum aux Etats-Unis. 7- Limiter l’impact des retraites dans l’application de Bâle III et Solvency II pour les institutions financières L’accord international de solvabilité, Bâle III, renforce les exigences de fonds propres et de liquidité pour les banques. La période de transition s’achèvera en 2019 mais, dans l’intervalle, les banques auront l’obligation d’indiquer en annexe l’impact sur les capitaux des nouvelles règles. Solvency II, réforme règlementaire européenne des compagnies d’assurance et de réassurance, a comme Bâle III pour objectif de mieux adapter les fonds propres exigés de ces dernières avec les risques qu’elles encourent dans leur activité. L’application de Bâle III / Solvency II et de la norme IAS Révisée est un challenge considérable pour les institutions financières finançant des régimes de retraite à prestations définies. Bientôt, les risques retraite mal gérés entraîneront des besoins de capitaux supplémentaires. Il est donc essentiel pour les institutions financières de revoir de près les risques liés aux régimes de retraite en place. Les SPV peuvent là aussi être une solution pour réduire les exigences supplémentaires de capitaux propres pour les banques. 8- Etudier les solutions internationales afin de simplifier la structure et de réduire les coûts Côté actif, une multinationale peut réduire ses coûts administratifs en faisant appel à des fournisseurs choisis -preferred providers (gérants et dépositaires de fonds) ou, en allant plus loin, avoir un unique dépositaire global ou mettre en place un pool d’actifs. De nombreux groupes ont même décidé de déléguer la gestion de leur stratégie d’investissement (suivi de l’évolution des passifs et du marché financier, exécution de transactions, sélection des gestionnaires, suivi des contrats…). Ces deux points s’appliquent aussi bien d’ailleurs à la gestion internationale des régimes à cotisations définies. Côté passif, les multinationales pourraient considérer la mise en place d’un programme de rentes régional par une captive et ainsi éviter les éventuels surplus non reconnus sur certains régimes. Liability Driven Investments : investissement guidé par le passif tels que des fonds obligataires et/ou swaps de taux d’intérêt et d’inflation. 9- Améliorer l’efficacité de la structure de gouvernance des régimes de retraite Pour assurer une structure de gouvernance efficace au sein d’une multinationale, il est nécessaire que le groupe ait suffisamment d’influence en central sur les décisions prises localement par les régimes, ce qui passe souvent par la participation des Ressources Humaines ou de la Trésorerie groupe aux Comités de pension localement dans les principaux pays. Le risque lié aux retraites devrait faire partie des sujets d’attention de la Direction. 10- Assurer un suivi au niveau international des régimes de retraite Un monitoring international des régimes postérieurs à l’emploi tout au long de l’année permet de prendre des décisions stratégiques aux moments opportuns en suivant : - Le niveau de déficit des principaux régimes, du risque dans chaque pays et au global à l’aide d’un outil tel que FSM Pro développé par Mercer - Les actions à mener en termes de de-risking et de structure des régimes - Le calendrier des Comités de pensions tenus centralement et localement et des évaluations funding locales - Le suivi en central et en local des règles de gouvernance. Le groupe peut suivre de manière équivalente les régimes postérieurs à l’emploi à cotisations définies. Vous souhaitez en savoir plus : Isabelle Hernu Conseil en retraite [email protected] Tél : +33 (0) 1 55 21 22 86 Axel Zoma Conseil en retraite [email protected] Tél : +33 (0) 1 55 21 37 46 Mercer Tour Ariane - La Défense 9 92088 Paris La Défense Cedex www.mercer.fr 4