Feu sur un site industriel:

Transcription

Feu sur un site industriel:
En Meurthe-et-Moselle
Mardi 11 Septembre 2012
LE CHIFFRE
ÉCONOMIE
31,1
Hier après-midi, on a relevé
une température de 31,1°C à Jarny.
On a donc frôlé le record de dimanche,
quand la température était montée jusqu’à 31,2°C en début d’après-midi
dans cette même ville. Après les chaleurs
étouffantes du mois d’août,
cette nouvelle poussée estivale aura
surpris tous les Lorrains. En tout cas,
ce qui est sûr, c’est qu’il valait mieux être
à l’ombre et avoir une bouteille d’eau à
portée de main ces deux derniers jours !
La Sovab louée
pour ses progrès
Le thermomètre n’a eu de cesse de monter
ces deux derniers jours. Photo RL
FAITS DIVERS cons-la-grandville
Ça mousse toujours
dans la Chiers
Samedi, de la mousse blanche suspecte était signalée dans la
Chiers, à hauteur de Cons-la-Grandville. Sur place, les pompiers
de Briey, avec leur véhicule de risques chimiques, ainsi que les
gendarmes de la communauté de brigades de Lexy, de la
brigade de recherche de Briey, dont un enquêteur en écologie,
environnement et santé publique, avaient effectué des prélèvements. Les premières analyses mettaient en évidence une eau
avec un pH supérieur à 9 (le pH neutre étant à 7). Aucune trace
d’hydrocarbure n’avait alors été relevée, et aucune mortalité
piscicole suspecte constatée. De même, aucune odeur particulière n’avait été signalée.
Visite de 1er plan, hier à Batilly. L’usine fabriquant les Master a
accueilli le numéro 2 de Renault, Carlos Tavares. De passage il y a
un an, il a pu mesurer les progrès réalisés en termes de qualité, de
maîtrise des coûts et d’organisation. Il a salué l’implication de
l’ensemble du personnel. Et vanté une forme de négociation à
l’allemande. « L’opposition systématique n’est pas porteuse de
progrès. Nous devons nous placer dans un dialogue bien compris
avec nos partenaires (sociaux). » Le "boss" a défendu bec et
ongles la voie du tout électrique dans laquelle s’est engagée
Renault. Il a aussi incité les pouvoirs publics et les collectivités
locales à placer des bornes de ravitaillement en électricité dans les
villes. « Ces bornes reviennent à moins de 4 000 € et contribueraient à faire baisser l’anxiété des futurs clients quant à l’achat d’un
véhicule électrique. » Tout le dilemme est là : placer des bornes,
sans être sûr d’avoir des clients immédiats. Tout comme acheter un
véhicule sans avoir de station pour faire le plein d’énergie…
1 MMN
le numéro 2 du groupe renault hier à batilly
Carlos Tavares, directeur général délégué aux opérations du groupe Renault, était hier à la Sovab,
ici aux côtés du directeur du site de Batilly, Pascal Felten. Photo René BYCH
à dommary-baroncourt dans la meuse
Feu sur un site industriel :
inquiétudes dissipées
Quelle cause ?
Depuis dimanche, un site industriel de Dommary-Baroncourt, dans la Meuse, est touché par un incendie. De la
fumée s’échappe et la population craint un risque toxique. Hier soir, pompiers et élus ont dissipé les inquiétudes.
Sur le territoire de Longlaville
Jérôme Taufour, le directeur
de l’entreprise Scory Est.
Hier, de la mousse a également été aperçue sur le territoire de
Longlaville, du côté de la zone transfrontalière. Le même
dispositif a donc été mis en place.
D’après les premières constatations, le PH, toujours supérieur
à 9, augmentait en se rapprochant de la frontière avec le
Luxembourg.
L’origine de la mousse n’étant donc, a priori, pas à chercher
du côté français, les autorités belges et luxembourgeoises ont
été averties afin qu’une vérification soit effectuée de leur côté.
La Chiers traversant ces deux pays voisins.
JUSTICE
tribunal de briey
Quand l’auto du papy
tourne sur elle-même
Qui est en tort ? Le papy de
75 ans dont 55 ans de permis
et pas un accident ? Ou le
motard qui venait en face ?
Pour répondre à cette question, le tribunal correctionnel
de Briey s’est accordé le temps
de la réflexion et donnera sa
réponse dans quelques semaines.
Ce 29 septembre 2009 vers
17h, Robert entreprend de
tourner à gauche pour se rendre sur le parking de la résidence de l’Alzette, à Villerupt.
A ce moment surgit une moto.
C’est le choc ! Le pilote du
deux-roues percute la voiture
au niveau de l’aile avant-droite
et tape le pare-brise. L’homme
souffre de traumatismes divers
et bénéficie initialement d’une
ITT de 8 mois. "Initialement"
car on apprend au tribunal que
l’homme est toujours en arrêt.
Robert est donc poursuivi
pour blessures involontaires
avec une ITT supérieure à trois
mois.
Mais son avocat, Me Hiblot,
sollicite la relaxe. En présence
de son client, le conseil briotin
affirme que « personne n’arrivait en sens inverse » quand le
retraité a entamé sa
manœuvre. Pour le défenseur,
le motard a surgi trop rapidement. « S’il avait roulé moins
vite, il aurait évité l’auto. » Me
Hiblot se base sur l’expertise
judiciaire, qui évaluait la
vitesse entre 50 et 70 km/h, et
sur une contre-expertise privée qui conclut « que le deuxroues allait au moins à
75 km/h ».
Rotation de 90°
Surtout, il y a deux autres
détails non négligeables avancés par l’avocat : « La voiture
de mon client a fait une rotation de 90° au moment de
l’impact et un témoin a indiqué que la moto filait comme
le vent. Il n’a même pas eu le
temps de reconnaître le
modèle ni même de voir la
couleur ! »
En face, aucune présence de
la partie adverse pour contredire les arguments de la
défense. La substitut du procureur reste de son côté sur sa
position initiale et requiert
750 € d’amende et huit mois
de suspension du permis.
Décision le 18 octobre.
G. I.
La dame âgée n’avait
pas atteint le trottoir
Jeudi dernier au tribunal de
Briey, il s’agissait de faire la
lumière sur un accident qui
s’était produit le 16 décembre
dernier avenue Patton à Jarny.
A la barre, le conducteur ayant
renversé une septuagénaire ne
nie pas sa responsabilité mais
affirme qu’un éclairage public
était défaillant ce jour-là.
La piétonne avait été renversée peu après 17h30 alors qu’il
faisait déjà nuit noire en ce jour
d’hiver. Le prévenu, un homme
de 49 ans, affirmait qu’il avait
vu la dame de 77 ans au dernier
moment alors qu’elle achevait
sa traversée sur le passage protégé. Mais un autre véhicule,
venant en sens inverse, s’était
de son côté arrêté pour laisser
passer la victime.
Celle-ci a été hospitalisée jusqu’au 23 janvier. « Dans son
rapport du 17 avril, l’expert a
déterminé la durée de l’ITT à
six mois. Mais cette ITT peut
très bien être rallongée : ma
cliente est encore en soins », a
souligné son avocat, Me Eric
Mallet. Lequel a sollicité une
provision de 3 000 €, en attendant que le préjudice physique
et moral soit définitivement
fixé.
En face, Me Anne-Sophie
Joseph-Anschler a plaidé une
diminution de la provision,
soulignant que l’automobiliste
ne fuyait pas ses responsabilités. « De plus, outre l’éclairage
défectueux, il pleuvait ce soir-là
et la dame portait des vêtements sombres. » L’avocate
rappelle aussi que la victime
avait déjà touché 2 000 € de
dédommagement. De son côté,
la substitut Kihl a requis 750 €
d’amende et 8 mois de suspension du permis.
Le tribunal est resté en deçà
en condamnant le prévenu à
500 € d’amende (plus 300 €
avec sursis) et deux mois de
suspension du permis.
L’homme devra aussi verser
une provision de 3 000 € à sa
victime. L’audience sur intérêts
civils a été renvoyée au
6 décembre.
G. I.
2
E
Le bâtiment touché dispose d’ouvertures sur les côtés.
C’est une rangée de box contenant les déchets qui est en feu.
n arrivant aux cités de la
Mourière à Bouligny, en ce
lundi après-midi, on sent la
fumée âcre qui pénètre les habitacles. Cette odeur persistante,
les habitants des petites maisons
à façade rose doivent la sentir
aussi. C’est qu’il y a le feu quelques kilomètres plus loin, sur le
site de l’entreprise Scori Est, à
Dommary-Baroncourt.
Depuis dimanche matin 3h30,
cette filiale du groupe Suez Environnement, chargée de transformer les déchets industriels
(emballages, plastiques, car-
tons…) en combustibles pour la
cimenterie, est la proie des flammes : un incendie s’est déclaré
dans le bâtiment de production.
Pour une raison indéterminée, le
feu a pris dans l’un des box de
stockage et s’est répandu à une
dizaine d’autres, à l’intérieur du
hangar en tôle métallique.
Celui-ci reste debout, loin d’être
un colosse aux pieds d’argile.
« Le bâtiment ne brûle pas, ce
sont les déchets à l’intérieur qui
brûlent », affirme Jérôme Taufour, le directeur du site. Depuis
la nuit de samedi à dimanche, ce
Conférence de presse hier après-midi du maire Christophe
Caput, avec les acteurs concernés.
Les pompiers ont employé de gros moyens pour leurs analyses de toxicité. Résultats négatifs.
dernier est entouré de trente
pompiers venus de toute la
Meuse qui se relayent pour contenir le feu et empêcher la reprise
de foyers çà et là. Mais comme ils
sont dans un espace confiné, les
détritus continuent à se consumer et de la fumée se dégage du
bâtiment. En fonction du vent, il
y a de temps en temps de gros
dégagements. Le hangar est masqué par les volutes, puis réapparaît au grand jour.
Ecoliers confinés
à l’heure du déjeuner
Forcément, cette grosse fumée
blanche visible de loin inquiète la
population du secteur. La fumée
est-elle toxique ? « Aujourd’hui
(hier), on n’a pas arrêté d’avoir
des coups de fil d’habitants
inquiets », souffle Christophe
Caput, le maire de Dommary-Baroncourt, lequel a organisé une
conférence de presse pour rassurer les gens mais aussi expliquer
certaines mesures prises.
Ainsi a-t-il été décidé hier
matin de confiner les élèves de
l’école du village, qui regroupe
80 enfants du secteur. Par sécurité. « Mais comme la décision de
l’Inspection académique de Stenay n’est tombée qu’à 11h27, la
plupart des enfants étaient déjà
repartis avec le bus. Seuls une
quinzaine d’entre eux sont restés
dans l’établissement à midi. Certains parents n’ont pas compris
pourquoi ils ne pouvaient pas
récupérer leurs petits, explique le
maire, qui s’est montré rassurant.
Je suis allé faire les courses et on a
pique-niqué avec les enfants. Ils
étaient entourés aussi du personnel communal et des deux secrétaires de mairie. Ils n’ont pas été
perturbés par cet imprévu. » L’élu
ajoute que les petits intéressés
ont ensuite passé l’après-midi
dans leur classe jusqu’à l’arrivée
de leurs parents, à 16h30.
Analyses de l’air
du sol et de l’eau
A ses côtés, outre le président
de la communauté de communes
du pays de Spincourt et le directeur de l’entreprise touchée,
deux officiers des pompiers du
55 mais aussi du 57 : le lieutenant-colonel Denis Royer, directeur adjoint du Sdis (Service
départemental d’incendie et de
secours) de Bar-le-Duc, et le
CONSOMMATION
Photos R. BYCH
colonel Bernard Franoz, patron
des soldats du feu mosellans.
« Si nous sommes là, c’est parce
que nous avons du matériel plus
performant que celui de nos collègues meusiens pour mener les
analyses de toxicité », éclaire Bernard Franoz.
En effet, si les pompiers meusiens ont réalisé les premières
analyses n’ayant rien révélé
d’inquiétant, ils ont vu l’arrivée
hier après-midi de deux gros
camions spécialisés dans les risques chimiques et le prélèvement
toxique. Derrière des termes très
techniques, le colonel explique
que ses hommes vont réaliser
avec divers appareils des analyses de l’air, de l’eau (les eaux
d’extinction de Scori Est qui ont
été confinées sur le site, dans le
bassin de collecte prévu à cet
effet) et du sol. « Sur le site mais
aussi dans les villages se trouvant
dans un rayon de 2 km. »
Hier soir, vers 21h, on apprenait que lesdites analyses
n’avaient rien révélé d’alarmant.
Malgré la fumée encore présente,
les ultimes inquiétudes étaient
dissipées…
G. I.
comparatif
Où l’essence est la moins chère
Voici un nouvel aperçu du prix des carburants dans les stations-service du département. Zoom
également sur le Luxembourg, où l’essence reste moins chère qu’en France.
Diesel
Au Luxembourg.
Le tarif est actuellement de
1,32 € (comme la semaine dernière), prix moyen officiel constaté au Grand-Duché. 1,30 €
(comme la semaine dernière)
au Cora de Fœtz.
En Meurthe-et-Moselle.
Voici les prix relevés hier, du
moins cher au plus cher, sur le
site internet du gouvernement
(www.prix-carburants.gouv.fr).
1,367 € : Leclerc de Frouard
(prix au 08/09 ; la semaine dernière, la station la moins chère,
celle du Leclerc de Conflans,
affichait un litre à 1,361 €).
1, 3 6 8 € : L e c l e r c d e
Vandœuvre-lès-Nancy (10/09),
Leclerc de Conflans (08/09).
1,377 € : Super U de Briey
(10/09). 1,378 € : Station Total
de Vandœuvre-lès-Nancy
(08/09). 1,39 € : Leader Price
de Pompey (04/09), Carrefour
Market de Baccarat (04/09).
1,394 € : Match de Jarny
(06/09). 1,396 € : Match de
Dombasle-sur-Meur the
(06/09). 1,399 € : Intermarché
d’Homécourt (07/09). 1,40 € :
Match de Jœuf (06/09), Match
de Saint-Nicolas-de-Por t
(05/09). 1,419 € : Station Avia
de Laxou (05/09). 1,428 € :
Intermarché de Landres
(07/09). 1,433 € : Carrefour
Contact de Cirey-sur-Vezouze
(05/09). 1,44 € : Station Esso
Express de Jœuf (07/09). 1,458
€ : Station Esso de Longuyon
(10/09). 1,53 € : Station Elan
S A R L C a t a l a n o d e B r i ey
(07/09).
Sans-plomb 95
Au Luxembourg.
Le tarif est actuellement de
1,48 €, prix moyen officiel
constaté au Grand-Duché (prix
S’il reste plus avantageux de faire son plein au Luxembourg,
l’écart avec la France n’est plus si important, par rapport
à il y a encore quelques semaines. Photo Archives RL
au 07/09 ; la semaine dernière,
le litre était à 1,454 €). 1,46 €
(prix au 08/09) au Cora de Fœtz
(1,434 € la semaine dernière).
En Meurthe-et-Moselle.
Voici les prix relevés hier sur
le site internet du gouvernem e n t ( w w w. p r i x - c a r b u -
rants.gouv.fr) dans les stations,
du moins cher au plus cher.
1,576 € : Leclerc de Dommartin-lès-Toul (prix au 07/09 ;
la semaine dernière, la station la
moins chère, celle du Leclerc de
Vandœuvre-lès-Nancy, affichait un litre à 1,565 €).
1,577 € : Leclerc de Conflans
(08/09). 1,583 € : Intermarché
de Neuves-Maisons (08/09).
1,585 € : Cora de Toul (07/09).
1,586 € : Leclerc de Lunéville
(06/09). 1,588 € : Match de
Jarny (06/09). 1,589 € : Leclerc
de Vandœuvre-lès-Nancy
(10/09). 1,59 € : Match de
Jœuf (06/09), Match de SaintNicolas-de-Port (05/09), Leader
Price de Pompey (04/09), Carrefo u r M a r ket d e B a c c a r a t
(04/09). 1,592 € : Leclerc de
Frouard (10/09). 1,595 € :
Super U de Briey (10/09).
1,598 € : Match de Saint-Max
(08/09). 1,63 € : Intermarché
de Landres (07/09).
Hier après-midi, il était bien
trop tôt pour savoir ce qui a
provoqué cet incendie qui n’a
pas fait de blessés. Une chose
est sûre : « C’est accidentel »,
affirmait Jérôme Taufour, le
directeur de Scory Est. Du
côté des pompiers, on ne
s’avançait pas non plus sur les
causes de ce feu. « La priorité,
c’est de l’éteindre », déclarait
le lieutenant-colonel Royer, le
directeur adjoint du Sdis 55.
« Nous mènerons les investigations, en collaboration avec
les techniciens de la Dreal
(Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement
et du logement) qui seront
mandatés par la préfecture »,
précisait Jérôme Taufour.
Quid des
27 salariés ?
Tout comme sur les causes de
l’incendie, Jérôme Taufour ne
s’exprimait pas davantage sur le
prochain fonctionnement du
site de Scory Est. « Je ne sais
même la quantité de détritus qui
a brûlé. » Du reste, tant que les
pompiers luttent contre les flammes, impossible de savoir si le
bâtiment de production et les
machines chargées de la transformation des déchets industriels ont été fortement touchés
ou non. « Les conséquences
matérielles restent à évaluer
mais l’activité sera modifiée en
conséquence. »
Quid des 27 salariés ? Trop tôt
pour le savoir. Mais hier, tous
prenaient leur poste aux horaires
habituels. A défaut de pouvoir
travailler sur les machines, ils
aidaient comme ils le pouvaient
les pompiers. « Nous avons des
équipes d’intervention internes
et les employés s’entraînent souvent grâce aux nombreuses
simulations incendie que nous
menons. » A l’entrée du site, où
certains salariés barraient le passage « aux curieux », l’un d’eux
s’est laissé aller à cette confidence : « En 2001, nous avions
déjà eu un incendie de ce type.
La direction ne nous a jamais
laissés en plan. »
URGENCES
SAMU
15
Police-Gendarmerie
17
Sapeurs-pompiers
18 ou 112
Dépannage ERDF
0 810 333 457
Dépannage GRDF
0 810 433 157
RL SERVICES
Le Républicain
Lorrain
Briey : 03 82 47 11 20
Longwy : 03 82 25 90 60

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