La Marseillaise - Ensemble! dans le Front de Gauche 34, Hérault
Transcription
La Marseillaise - Ensemble! dans le Front de Gauche 34, Hérault
10 La Marseillaise / Lundi 2 janvier 2017 pour que vive la marseillaise « L’enjeu important d’une presse indépendante » entretien Le Montpelliérain Francis Viguié, postier à la retraite et syndicaliste SUD PTT, est également l'un des fondateurs locaux du mouvement Ensemble ! 34. Lecteur fidèle particulièrement sensible aux problématiques sociales et politiques, il livre les raisons de son attachement à la Marseillaise et, à travers elle, au pluralisme dans la presse. Comment avez-vous « rencontré » la Marseillaise ? Je suis arrivé dans l’Hérault en 1990. C’est à partir de ce moment là que j’ai connu le journal, avec un intérêt pour ce qui était une presse locale d’opinion portant des valeurs de gauche. J’ai fait beaucoup de militantisme politique et syndical. Il m’importait de pouvoir lire une presse qui n’était pas banale, pas convaincue par les valeurs du libéralisme économique et qui valorisait la question du social, des conditions de vie, de travail. Des choses proches de mes aspirations. Quel enjeu y a-t-il aujourd’hui, pour vous, dans la survie de la Marseillaise ? C’est assez décisif. On a, aujourd’hui, une situation où les valeurs du libéralisme sont dominantes et les puissants de ce monde se sont accaparés la presse, car ils ont compris qu’elle était aussi une façon d’organiser l’opinion. L’uniformisation, que ce soit au niveau des chaînes de télé ou de la presse nationale, étouffe le reste et banalise l’idée qu’on ne peut pas faire autrement. Que le monde est comme ça et que tout le monde doit s’y conformer. Il faut sortir de l’illusion qu’on a le choix, si ce choix c’est passer de BFM TV à i-Télé ou LCI. Parce que globalement, l’approche est la même. Ces médias dominants sont globalement tous convertis à cette pensée unique autour du libéralisme économique. C’est pourquoi c’est un enjeu important qu’il y ait une presse indépendante réelle, qui fasse le lien avec des combats pour la transformation de la société, la justice sociale. On est dans un contexte général de crise de la presse écrite. Vous avez confiance dans l’avenir de l’écrit ? Je pense qu’aujourd'hui, tous les journaux ou magazines de presse écrite sont obligés d’adjoindre un site internet au support papier. Mais les deux se complètent, car ils ne répondent pas exactement à la même chose. C’est très important que continue à exister une presse qui articule les deux, il faut avoir les deux possibilités d’accès. Cela me semble un enjeu assez déterminant du point de vue de la démocratie. Dans le paysage de la presse dominante aujourd'hui, il est très important d’avoir des points d'appui comme la Marseillaise pour avoir des références autres et ouvrir des débats importants. C’est d’autant plus vrai au sortir des 5 ans catastrophiques du gouvernement Hollande et au vu de l’avenir qu’on nous promet, qui serait soit Fillon soit le FN... Comment aider à faire vivre ce journal au modèle économique différent, puisqu’il n’est adossé à aucun groupe ? Il y a un premier niveau : on est une région où il n’y a que deux quotidiens, Midi Libre et Francis Viguié : « Il y a une responsabilité des politiques et de l’État ». Photo DR la Marseillaise. Et les deux ne correspondent pas au même créneau. Il y a donc un enjeu de pluralisme assez évident. Il y a donc évidemment une responsabilité des politiques et de l’État du point de vue de la démocratie. Soutenir un journal comme la Marseillaise est un enjeu réel du point de vue du débat politique. Il y a un deuxième niveau de responsabilité. Pour la gauche de la gauche, il y a des enjeux de recomposition à venir, puisqu’on risque d’assister à un effondrement du PS. Il va y avoir des débats nécessaires. Je pense que dans ce cadre là, un quotidien comme la Marseillaise peut servir de support, s’il a la capacité à s’ouvrir sur les courants politiques, les militants syndicaux et associatifs, autour des débats qui vont se poser. En cette période de vœux, qu'est-ce que vous nous souhaitez ? Longue vie ! Entretien réalisé par Amélie Goursaud Je fais un don de 100 € , qui me revient in fine à 34€* 100 €, c’est par exemple la somme qu’il nous faut pour offrir «La Marseillaise» pendant 3 mois à 2 nouveaux lecteurs. Je fais un don de 200 € , qui me revient in fine à 68€ * 200 €, c’est la somme qu’il nous faut pour offrir «La Marseillaise» pendant 6 mois à 2 nouveaux lecteurs ou 3 mois à 4 nouveaux lecteurs Sans vous «La Marseillaise» n’existerait pas. Nous avons un besoin urgent de vos dons pour permettre son développement et assurer sa survie Je fais un don de 300 € , qui me revient in fine à 102€* 300 €, c’est la somme qu’il nous faut pour offrir «La Marseillaise» pendant 6 mois à 3 nouveaux lecteurs lecteurs, lectrices « Avignon insoumise » appelle à la solidarité Émanation du mouvement « La France Insoumise », le groupe d’appui « Avignon Insoumise » publie un communiqué de soutien à « la Marseillaise ». Le quotidien se retrouvera de nouveau le mercredi 11 janvier devant le Tribunal de Commerce de Marseille indique-t-il. « La direction du journal y présentera selon la loi un plan de continuation de l’activité, qui se veut pour l’heure sans licenciements », précise le groupe pour qui, si « le jugement est incertain, une liquidation est possible en 2017 ». « Ce qui aboutirait à la disparition d’un canard fondé le 9 décembre 1943 durant la 2e Guerre mondiale en soutien à la Résistance à l’occupant nazi » déplore-t-il. « Les difficultés du quotidien proviennent principalement de la chute générale des ventes de l’ensemble des quotidiens de presse papier », explique « Avignon Insoumise » même si les abonnements ont enregistré une hausse de 15% par rapport à 2015. « La trésorerie s’en est donc trouvée améliorée », note le groupe. La France insoumise – JLM 2017 Avignon considère que « la Marseillaise doit vivre et participer à la vie démocratique. Avignon Insoumise affirme sa solidarité envers les salariés-es et soutient un journal qui a toujours couvert l’ensemble des luttes sociales et sociétales menées dans le Vaucluse ». Et de s’interroger : « Et si la Marseillaise disparaissait, qui parlerait de nos luttes ? » Avignon Insoumise appelle à des actions de soutien « concrètes et bien sûr d’abord financières, telles que souscrire à un abonnement annuel ou par l’achat de livres édités par les Fédérés ». #MaMarseillaiseVivra Pour manifester votre solidarité, dire pourquoi « la Marseillaise » peut, doit vivre, exprimez-vous sur les réseaux sociaux avec le #MaMarseillaiseVivra. Vous pouvez également laisser des messages sur le site pourquevivelamarseillaise. com ou sur la pétition en ligne www.change.org/p/sauvons-lamarseillaise. Vos dons nous permettront notamment d’élargir notre diffusion en offrant des abonnements d’accueil à de nouveaux lecteurs. Vous pouvez nous suggérer des noms (*). (*) Nom : Prénom : Adresse : Tél. : Mail : (*) Nom : Prénom : Adresse : Je fais un don de . . . . . . . . . . . . . . . € * (tous vos dons, libellés à l’ordre de «Presse et Pluralisme», ouvrent droit à une réduction d’impôt de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable). Mes coordonnées (pour l’établissement du reçu fiscal) Nom : Prénom : Adresse : Tél. : Mail : Tél. : Mail : Merci d’envoyer vos dons à «La Marseillaise» 19, cours d’Estienne d’Orves - 13001 Marseille Cochez l’option choisie et libellez vos chèques à l’ordre de «Presse et Pluralisme» Opération La Marseillaise 89316