Ingénieuse.ch No 10 - HES-SO

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Ingénieuse.ch No 10 - HES-SO
Voir plus loin, agir dès aujourd’hui
Numéro 10 / Avril 2011
4Portrait d’étudiante
A la croisée de l’art et des sciences
4Dossier produit
Un logiciel pour tracer la route
4Reportage
Expo Manivelles et roues dentées
4Portrait d’ingénieure
La passion du paysage
4Personnalité
Darius Rochebin
Consultez notre site
www.ingenieuse.ch
www.ingenieuse.ch/fr/edito.php
Devenir, c’est choisir !
Allumer la lumière: un geste simple, automatique même, sous lequel se cache pourtant une
chaîne de savoirs multiples et complexes, ainsi qu’un des défis majeurs lancés à notre société:
choisir les énergies de demain. Les métiers de l’ingénierie cherchent dans ce sens à améliorer les
performances techniques du solaire, comme dans l’aventure Planet Solar ; inventent une fourche
arrière de vélo pliable et pratique afin d’encourager la mobilité douce ; ou plantent une serre
urbaine sur un toit pour créer des locaux agréables mais sans chauffage. Derrière ces projets se
profilent des femmes et des hommes qui travaillent à concilier notre confort et un avenir durable.
La place qu’occupent les métiers techniques est passionnante: jeunes femmes, devenez ingénieures, le monde vous pose une série de problèmes à résoudre pour un avenir fait de vos mains !
Sylvie Villa
www.ingenieuse.ch/fr/portrait_ingenieure.php
Nathalie Mongé, architecte passionnée par le paysage
Architecte de formation, Nathalie Mongé souhaitait depuis
plusieurs années concilier ses convictions avec son métier.
Elle cultive désormais cette attitude à hepia Genève, où elle
travaille à la fois sur l’architecture, le paysage et l’énergie,
pour des visions enfin « globales ».
« Par beau temps, on voit le Jura, le Salève et même le Mont-Blanc »! Perchée sur le
toit de la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (hepia),
à quelques centaines de mètres de la gare de Cornavin, Nathalie Mongé, Parisienne
de 36 ans établie au bout du lac, contemple la vue périphérique, sourire aux lèvres.
Devant elle se déroule ce qui la passionne depuis ses premiers pas dans l’architecture:
le paysage. Un environnement écologique, économique, mais surtout, pour la jeune
architecte, une notion culturelle. « Le déclic s’est produit lors d’un stage dans un bureau
d’architecture, nous travaillions sur un projet concernant Périgueux, une ville du sudouest de la France construite autour d’un méandre de rivière. J’ai eu le sentiment que
nos propositions manquaient de vision globale ».
Construire, c’est laisser une trace visible par tout le monde
Une vision que la jeune femme commençait à découvrir en classes de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, où elle s’était inscrite après un bac
scientifique. « Les professeur-e-s nous ont transmis une approche globale de ce
métier. C’est là que j’ai compris pour la première fois l’importance de tenir compte du
contexte historique, social, culturel. J’en ai aussi gardé la conscience que construire,
c’est laisser une trace visible par tous ». Des valeurs dont elle s’inspire immédiatement pour son travail de diplôme, consacré précisément à Périgueux. Une démarche
totalement intuitive pour laquelle la jeune étudiante se munit d’une caméra et longe
la rivière, la voie ferrée, à la recherche de la meilleure façon de « Penser et panser
la ville », le titre de son travail, l’idée étant de recoudre visuellement les espaces.
Après un séjour de deux ans à New-York avec son mari, architecte également, le couple
rentre en Europe. Ce sera la Suisse. Trois ans après son arrivée, alors qu’elle est enga-
gée dans un bureau d’architecture, une petite
annonce vient changer le cours des choses.
Concilier différentes échelles
hepia dispense, dans son départementConstruction et environnement, des formations HES en architecture, architecture du
paysage et génie civil. On y cherche un-e
professeur-e assistant-e en architecture du
paysage avec un pourcentage de formation
continue qu’elle choisit de suivre en énergie
et développement durable dans l’environnement bâti. Il n’en fallait pas davantage pour
faire enfin germer les convictions de Nathalie
Mongé. « Aujourd’hui, après un an et demi
comme assistante, je suis dans un groupe de recherche comme adjointe scientifique ».
Dans les valises du groupe, on trouve en vrac des travaux sur la ville de Payerne, ainsi
que sur Prangins et plus récemment, un projet sur des murs végétaux.
« Le défi consiste à concilier différentes échelles et j’aime construire des ponts entre
différentes disciplines. Travailler dans des équipes pluridisciplinaires constitue aussi
un exercice très enrichissant ». Pour son diplôme en énergie et développement durable
dans l’environnement bâti, dont l’objet était de valoriser les apports solaires gratuits,
Nathalie Mongé a conçu une « Serre Urbaine » qui chapeaute le bâtiment de l’école,
avec des cultures maraîchères, des salles d’ateliers, des espaces communs. Un lieu
qui n’aurait pas besoin de chauffage. Seul bémol: le risque de surchauffe en été dans
la cafétéria. « Mais pour un campus, vide en été, ça n’est pas vraiment un souci…»
C’est cela, penser global.
Carole Pellouchoud
A suivre sur www.ingenieuse.ch
www.ingenieuse.ch/fr/interview.php
Darius Rochebin
« Entre confort et bonne conscience »
Présentateur du journal du soir de la TSR depuis
1998, Darius Rochebin est bien placé pour
observer le pillage des ressources naturelles
et ses conséquences sur la planète. Nous lui
avons demandé ce qu’il faisait, à son niveau,
pour la préserver.
Qu’évoquent pour vous les économies d’énergie ? En premier lieu ma mère qui me disait de fermer le
robinet. Aujourd’hui, c’est ma compagne qui a pris
la relève. J’ai la mauvaise habitude de laisser couler l’eau lorsque je me lave les dents, par exemple.
Quel type d’énergivore êtes-vous ?
Je reconnais avoir de la peine à me discipliner sur
les petits gestes du quotidien. Je préfère viser les
grosses économies d’énergie. Je fais attention au
chauffage, je voyage très peu en avion pour mes
loisirs, je n’utilise ma voiture que pour des trajets
courts et lorsque c’est vraiment plus pratique. J’ai un mode de vie frugal. Je choisis
une alimentation de saison pour des raisons écologiques, mais aussi parce c’est meilleur pour la santé. Après avoir vu des reportages sur la manière dont les jus d’orange
industriels sont fabriqués et les conditions de travail des ouvriers, j’ai cessé d’en boire.
Si nous devions faire d’énormes économies d’énergie, qu’est-ce qui vous coûterait le
plus ? J’aurais de la peine à renoncer à la voiture à cause de la liberté de mouvements qu’elle
procure. J’y suis venu tard : mes parents n’avaient pas de voiture et je n’ai eu le permis
qu’à 30 ans. Jusque-là, je devais toujours compter sur les autres lorsque le lieu était
difficile d’accès par les transports publics. Quand on a découvert la liberté qu’offre une
voiture, difficile de revenir en arrière !
Vous avez une petite fille qui a soufflé sa première bougie en janvier dernier. Cela vous
rend-il plus sensible à l’état de la planète ?
Oui, bien sûr ! Ce qui m’angoisse surtout, c’est la pollution. Je suis très attaché à la nature,
j’aime m’y promener et je suis frappé de constater le nombre de forêts, notamment en
Suisse Romande, qui sont saturées de déchets. Lorsque j’étais enfant, on pouvait déjà
constater que la faune et la flore étaient mal en point. Aujourd’hui, il n’y a plus de forêt qui
respire vraiment, tout est envahi par le bitume et les villes, ça rend triste.
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Qu’est-ce qui vous choque le plus ?
Les sacs en plastiques au milieu de l’océan ! Ils sont utilisés en moyenne 20 mn avant
d’être jetés et ils vont mettre entre 100 et 400 ans à disparaître. Savoir que le milieu des
océans ressemble à une gigantesque poubelle, que les poissons, les tortues et les oiseaux
marins les mangent et en meurent, c’est une part du rêve qui disparaît. Maintenant, on ne
peut pas non plus arrêter de vivre… Il faut donc trouver un équilibre entre notre confort
et notre bonne conscience. Par nature, je me méfie des extrêmes, des ultras.
Les ingénieur-e-s ont le sentiment d’être peu valorisé-e-s dans les médias et que
l’on parle d’eux uniquement lorsqu’il y a un problème. Quel est votre point de vue
sur la question ?
Je crois que tout le monde est conscient que le travail fin d’ingénierie et, de manière générale, le progrès technique, est un front crucial dans l’amélioration du bilan énergétique. Au
journal, nous faisons d’ailleurs de plus en plus de sujets explicatifs sur ce type de progrès
scientifiques.
Propos recueillis par Patricia Bernheim
A suivre sur www.ingenieuse.ch
Voir, ou revoir, l’exposition Manivelles & Roues dentées:
Si vous avez manqué Manivelles & Roues dentées à Lausanne et à Sion, vous
avez encore l’occasion de la visiter jusqu’à la fin de l’année dans le cadre des
écoles suivantes de la HES-SO, partenaire de l’espace des Inventions par une
contribution financière annuelle et des échanges de matériel pédagogique:
Yverdon, HEIG-VD, du 30 mai au 8 juillet 2011
Genève, hepia, du 19 septembre au 21 octobre 2011
Neuchâtel, HE-Arc du 14 novembre au 23 décembre 2011
Tout sur le cerveau:
Pendant que Manivelles & Roues dentées tourne en Suisse romande, l’Espace
des Inventions invite le public à mettre « les doigts dans le cerveau ». Jusqu’au
29 juillet 2012, manipulations, expériences et jeux nous donnent l’occasion de
regarder nos neurones sous un nouvel angle et de prendre conscience de l’instrument extraordinaire qui s’agite entre nos oreilles.
Pour en savoir plus : www.espace-des-inventions.ch
www.ingenieuse.ch/fr/reportage.php
L’expo qui vous fait aimer la technique
Manivelles & Roues dentées
Poignées de porte et interrupteurs font partie de notre quotidien, mais qui sait comment ça fonctionne ? En tournée dans les écoles du domaine Ingénierie et Architecture de la HES-SO, l’exposition Manivelles & Roues dentées nous fait découvrir quantité de mécanismes d’ordinaire invisibles.
Née à l’Espace des Inventions, le musée lausannois d’éveil à la science, l’exposition Manivelles & Roues dentées est destinée à faire découvrir le monde de la
technique dans une ambiance ludique. Après un succès fou à Lausanne, elle est
partie en tournée jusqu’à fin 2011 dans toute la Suisse romande, pour accueillir
les classes et le public dans les écoles d’ingénieur-e-s de la HES-SO, partenaire
de l’Espace des Inventions.
« Manivelles & Roues dentées invite à mettre son nez dans des objets techniques
du quotidien et à questionner leur fonctionnement » explique Romain Roduit,
directeur technique de l’Espace des Inventions et chargé de la promotion des
métiers de l’ingénierie dans les écoles valaisannes. « Pour créer cette exposition,
on a fait ce dont tout le monde rêve: dévisser le couvercle, soulever le capot pour
découvrir les combines futées et les astuces techniques géniales qui s’y cachent ».
Des maquettes et des couleurs
Quantité d’objets utilisés dans le domaine des transports et de la maison ont donc
été démontés pour être mis à jour. Leurs fonctionnements sont représentés par
des maquettes permettant de comprendre ce qui se passe lorsque, par exemple,
on tourne une clé dans une serrure.
De la vis d’Archimède à la croix de Malte en passant par les roulements à billes
sans lesquels il n’y aurait ni machine industrielle, ni lave-linge, ni rollers, l’exposition permet d’expérimenter le monde de la technique et ses trésors d’ingéniosité,
qui ont changé notre façon de vivre et font rimer le métier d’ingénieur-e avec
ingénieux… ou ingénieuse. Les essuie-glaces, par exemple, ont été inventés
par une femme, Mary Anderson, en 1902. Afin d’éviter de devoir se pencher
par la fenêtre pour voir la route les jours de pluie, elle a imaginé un bras articulé
actionné par une manette à l’intérieur du véhicule. Dès 1916, ils faisaient partie
de l’équipement de base de toutes les voitures.
Destinée aux filles et aux garçons de 7 à 14 ans, l’expo fascine aussi les plus
âgé-e-s qui en profitent pour rafraîchir ou mettre à jour leurs connaissances.
Guide de l’exposition, Romain Roduit a eu l’occasion d’observer des centaines
de jeunes. « Pendant la visite de l’exposition, les filles et les garçons posent le
même type de questions. Dans le cadre des ateliers, en revanche, j’ai noté une
tendance des filles à mieux se concentrer sur l’objectif que les garçons, plus
enclins à se disperser. C’est probablement pour ça que les équipes mixtes sont
plus performantes. Elles se complètent ».
« C’était magnifique ! »
Exposées sur deux étages de la HES-SO à Sion, les maquettes géantes ont fière
allure, fin prêtes pour la visite d’une classe de première année de cycle. Comme
une poignée de ses camarades, Maruschka avait déjà vu l’expo à Lausanne.
« J’y ai appris plein de choses intéressantes, comme le fonctionnement des
essuie-glaces ou d’une ceinture de sécurité. C’est marrant, on peut faire des
expériences, donc ça ne m’ennuie pas du tout de la voir une deuxième fois ». A
ses côtés, Donika n’est pas encore très au clair sur son avenir. « Peut-être une
école de commerce », avance-t-elle. Et pourquoi pas l’ingénierie ? « Ca effraie un
peu la technique », répond-elle avant de marquer un temps d’arrêt et de lâcher :
« en fait, quand c’est bien expliqué, ce n’est pas compliqué… ». Quant à Vanessa,
la plus enthousiaste de toutes, ses certitudes vacillent. « C’était magnifique, trop
intéressant ! Jusque-là, j’étais sûre de devenir sage-femme, mais après avoir vu
l’exposition, vraiment, j’hésite… ».
Patricia Bernheim
A suivre sur www.ingenieuse.ch
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www.ingenieuse.ch/fr/produit.php
Planet Solar: un logiciel pour tracer la route
Le bateau solaire Planet Solar a quitté Monaco
en septembre dernier pour un premier tour du
monde. Le succès du voyage est bien sûr lié
à la meilleure utilisation de la météo. Pour y
contribuer se trouve à bord un logiciel de routage mis au point à la HEIG-VD.
Faire avancer un bateau solaire de 30 mètres de long et 95 tonnes à la seule énergie du soleil
signifie relever un vrai défi : celui de bouger cette masse avec la puissance d’une mobylette.
Pour réussir, trois éléments sont primordiaux et relèvent de la météo, évidemment l’ensoleillement, ainsi que la puissance du vent et des courants marins.
Le logiciel de routage mis au point par les professeurs Eric Taillard et Patrick Bailly de la HEIGVD, ainsi que la modélisation énergétique du professeur Jean-François Affolter permettent
d’optimiser l’approvisionnement du bateau en énergie, afin qu’il avance à une vitesse constante,
de nuit comme de jour. « Le rendement des 500m2 de panneaux solaires dépend de l’ensoleillement et de la température extérieure, y compris la force du vent et des courants marins.
Même si ces derniers sont assez faibles dans le Pacifique, certains endroits sont traversés de
courants croisés que le bateau doit éviter au maximum », explique Eric Taillard.
Dans ces données de base se trouve bien sûr la contrainte principale de l’ensoleillement, puisque
80 à 90% de l’énergie utilisable est fournie entre 10h et 14h, lorsque le soleil est au zénith. « Notre
part de travail consistait donc à concevoir un logiciel capable de calculer à une vitesse donnée, combien d’énergie est engrangée d’une part,
dépensée d’autre part, dans tous les trajets possibles du bateau et
tous les états de charge de la batterie. Dans ce but, 80 paramètres
sont mesurés en permanence, dont les données de Météo France
qui arrivent pour 4 à 5 jours. Ces calculs permettent de tracer la route optimale sur des tronçons
de quelques kilomètres ».
Le défi de Planet Solar n’est pas une course contre la montre, la vitesse n’est donc pas
importante. L’aventure veut démontrer qu’il est possible de se déplacer sur des milliers de
kilomètres sans autre énergie que celle du soleil, en profitant au maximum de l’ensoleillement,
de la force du vent et de celle des courants. « Sachant que doubler la vitesse signifie augmenter la consommation d’énergie par 8, nous avons privilégié la recherche d’une vitesse la plus
régulière possible, plutôt que des pointes épuisant le stock d’énergie et aboutissant à l’arrêt du
bateau », précise Eric Taillard. Par une modélisation de la chaîne énergétique, nous pouvons
gérer et stocker au mieux l’énergie quand elle arrive petit-à-petit pendant quelques heures par
jour, puis plus du tout.
Début mars, Planet Solar effectuait la traversée Miami-Cancun à la vitesse de 3m/seconde,
après avoir traversé le Pacifique avec succès en 26 jours, à une vitesse moyenne de 5,2 km/
heure. Un résultat satisfaisant pour les ingénieurs qui ont travaillé l’équivalent de trois mois à
plein temps sur un an et demi à la modélisation du logiciel de routage. Un outil qui donne en
permanence à l’équipage la route optimale, lui laissant évidemment le choix de son trajet, en
fonction de la réalité vécue sur le bateau.
Marie-Christine Pasche
A suivre sur www.ingenieuse.ch et sur www.planetsolar.org
Avec la participation des écoles d’ingénieur·e·s
de la HES-SO
Et le soutien financier de l’OFFT
www.ingenieuse.ch/fr/portrait_etudiantes.php
Les écoles partenaires :
Carine Bondallaz:
HEIG-VD
Haute École d’Ingénierie et
de Gestion du Canton de Vaud
Route de Cheseaux 1
CH-1401 Yverdon-les-Bains
Tél. : +41 (0)24 557 63 30
Fax : +41 (0)24 557 64 04
www.heig-vd.ch
Fière de son titre d’ingénieure
Carine Bondallaz a toujours aimé l’art et les sciences.
Un cocktail original, dont elle ne sait pas que faire,
jusqu’au moment où, grâce à l’année préparatoire
Future Ingénieure mise sur pied par Sylvie Villa pour
les jeunes filles, elle découvre les métiers de l’ingénierie, et son métier: ingénieur-e designer.
EIA-FR
École d’Ingénieur·e·s et
d’Architectes de Fribourg
Bd de Pérolles 80 - CP 32
CH-1705 Fribourg
Tél. : +41 (0)26 429 66 11
Fax : +41 (0)26 429 66 00
www.eif.ch
hepia-GE
Haute école du paysage, d’ingénierie
et d’architecture de Genève
Rue de la Prairie 4
CH-1201 Genève
Tél. : +41 (0)22 546 24 00
Fax : +41 (0)22 546 24 10
www.hesge.ch/hepia
HE-Arc
Haute École Arc-Ingénierie
Rue Baptiste-Savoye 26
CH-2610 Saint-Imier
Tél. : +41 (0)32 930 11 21
Fax : +41 (0)32 930 11 22
www.he-arc.ch
HES-SO Valais
Haute École ValaisanneSciences de l’ingénieur-e
Route du Rawyl 47
CH-1950 Sion
Tél. : +41 (0)27 606 85 11
Fax : +41 (0)27 606 85 15
www.hevs.ch
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Impressum
Direction du projet
Sylvie Villa, responsable du domaine ingénierie
et architecture de la HES-SO et de la
plateforme www.ingenieuse.ch.
Rédactrice responsable
Marie-Christine Pasche
Photos
jph-daulte-photo.com
Imprimé
Maquette : Sophie Jaton
Mise en page : Albena Basset, hepia-GE
Site internet
Conception initiale : Vincent Greset
Mises à jour : Bastien Rentsch HEIG-VD
Catherine Odiet HE-Arc
Impression
Imprimerie St-Paul, Fribourg
Edition
Projet www.ingenieuse.ch
Rte de Cheseaux 1,
1400 Yverdon-les-Bains,
[email protected]
Tirage : 30’000 exemplaires
Distribution :
Apprenties et étudiantes
des écoles professionnelles,
des classes gymnasiales et
des écoles de culture générale
de Suisse romande.
« Je suis fière aujourd’hui de pouvoir dire que je suis
ingénieure » lâche Carine dans un grand sourire. Fière et
très contente, en ce début mars où elle vient de signer
un contrat de travail avec l’entreprise Sicpa de Prilly,
comme ingénieure designer dans leur secteur sécurité.
Pour en arriver là, Carine est passée par le gymnase et
une maturité artistique, avec un travail de fin d’études
en biologie. « A l’école déjà, j’aimais autant l’art que les
sciences » précise la jeune fille de Champvent, village du
Nord Vaudois où elle a passé son enfance. Après son
bac, Carine ne sait pas quelle formation choisir. Elle reçoit
alors un dépliant de présentation de l’année préparatoire
Future ingénieure, organisée à l’intention des jeunes filles.
On y propose de passer un an à découvrir les métiers
de l’ingénierie, avec un semestre de cours puis un stage
en entreprise : pourquoi pas ? Elle se lance et très vite
fait son choix : ingénieure designer, à la HE-Arc. « J’y
retrouvais les côtés artistique et mathématique que j’ai
toujours aimés ».
Ses parents l’encouragent: il faut dire que la famille Bondallaz ne vit pas à l’ombre des clichés catégorisant les
activités des femmes et des hommes. « Institutrice, ma
mère travaillait à plein temps, c’est mon père qui a cessé
son activité de peintre en bâtiment pour s’occuper de ma
sœur et de moi », raconte Carine.
La jeune étudiante effectue trois ans d’études sans problèmes au Locle, ravie de progresser dans l’apprentissage de son futur métier. Pour son travail de bachelor,
elle choisira, avec un camarade, le développement d’une
fourche arrière de vélo pliable, pour une entreprise qui
veut y adjoindre deux roulettes, afin d’assurer la stabilité
de l’engin lorsqu’on le pose plié et debout. Pourquoi ce
choix ? « Je ne suis pas une adepte du vélo mais sur le
site Internet, les engins étaient séduisants. C’est aussi
le seul thème de la liste qui touchait à la mobilité douce,
un domaine important pour l’avenir et qui concerne la vie
quotidienne des gens », explique Carine.
MARIE-CHRISTINE PASCHE
A suivre sur www.ingenieuse.ch