Colloque LES PLURIELS LEXICAUX - Llacan

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Colloque LES PLURIELS LEXICAUX - Llacan
Colloque
LES PLURIELS LEXICAUX
(English below)
Université de Gand, 9-10 septembre 2015
Organisateurs :
Peter Lauwers (Université de Gand - Glims)
Philippe Gréa (Université de Paris-Ouest La Défense - Modyco)
Marie Lammert (Université de Strasbourg, LiLPa - Scolia)
Comité scientifique :
Paolo Acquaviva (Dublin)
Artemis Alexiadou (Stuttgart)
Paulo de Carvalho (Bordeaux)
Greville Corbett (Surrey)
Henriëtte de Swart (Utrecht)
Jenny Doetjes (Leiden)
Nelly Flaux (Arras)
Naoyo Furukawa (Tsukuba)
Brendan Gillon (McGill, Montréal)
Philippe Gréa (Paris-Ouest Nanterre La Défense)
Emilia Hilgert (Reims)
Richard Huyghe (Paris Diderot)
Georges Kleiber (Strasbourg)
Marie Lammert (Strasbourg)
Peter Lauwers (Gand)
Danielle Leeman (Paris Ouest Nanterre La Défense & UMR 5191 ICAR [CNRS & ENS/Lyon 2])
Wiltrud Mihatsch (Bochum)
David Nicolas (Institut Jean Nicod, Paris)
Danièle Van de Velde (Lille III)
Marleen Van Peteghem (Gand)
Marc Wilmet (Bruxelles, ULB)
Les collègues suivants ont déjà accepté de faire une conférence invitée :
Paolo Acquaviva (University College Dublin)
Wiltrud Mihatsch (Université de Bochum)
Les « pluriels lexicaux » (les épinards, les funérailles) sont des formes nominales plurielles
dans lesquelles la pluralité constitue une propriété lexicale inhérente (cf. Booij 1994, 1996 :
« inherent inflection » ; Acquaviva 2008). Ainsi elles ne s’expliquent pas à la lumière d’une règle
(ou généralisation) grammaticale donnant lieu à des noms signifiant ‘plusieurs x’ et faisant
pendant à une forme au singulier (‘un x’). Il s’ensuit que ces pluriels relèvent de la compétence
lexicale du locuteur.
Cette définition très large cherche à couvrir un spectre assez vaste de phénomènes qui ont été
abordés à partir de nombreux points de vue différents, et dont témoigne aujourd’hui un certain
foisonnement terminologique :
Sémantique :
o
« plural mass nouns » (Alexiadou 2011), « massif pluriel » / « massif pluriel » dans la
tradition linguistique française (p.ex. Damourette & Pichon, T1, §§ 354), ou encore, «
pluriel continu » (Damourette et Pichon T1, 453 ; Gréa 2014)
o le « pluriel interne », à la suite des travaux fondateurs de Guillaume (1945) : p.ex. de
Carvalho (1970, 1993) ; Furukawa (1977) ; Curat (1988) ; Wilmet (19982 : 136)
o le « nombre collectif » (Togeby 1968 : 96)
o le « grand pluriel » ou « greater plural », dénotant l’abondance (Corbett 2000 : 30 ;
Ojeda 2005 ; Acquaviva 2008 : 109) ; « pluriel amplificateur » (Guillaume, apud
Furukawa 1977) ou « intensificatif » (Zindel 1958), p. ex. les sables du désert
o pluriels sémantiquement opaques par rapport au singulier (p.ex. depths, Acquaviva
2008 : 14)
o les « pluriels symétriques » (Damourette & Pichon, §356), p.ex. : les ciseaux
…
Stylistique :
o
o
o
Le pluriel emphatique des noms propres : p.ex. “Les Bossuet” (Flaux 2000)
Le “pluriel poétique” du latin (de Carvalho 1993: 105-107)
Le « pluriel pudique » (Cohen 1950) : p.ex. toilettes
Formel (morphologique; assorti le cas échéant de considérations sémantiques)
o
o
o
les “pluralia tantum” de la tradition grammaticale latine (lat. Fores ‘porte, entrée d’un
bâtiment’) et « differentiated plural » (Jespersen 1924), à ne pas confondre avec des
mots singuliers ayant une forme typiquement plurielle (p.ex. news, Acquaviva 2008: 16)
morphologie archaïque (Curat 1988, Gréa 2013), souvent dans le cadre de doublets
« substantifs à double forme de pluriel » (e.a. Furukawa 1977; Curat 1988); “doublets”
(dont l’un fonctionne comme classificateur ; Acquaviva 2008 : 34 et passim, ou pluriel
quantifiant, p.ex. le pluriel stuks ‘exemplaires’ en néerlandais) ou doublets à
différenciation sémantique (brethren vs brothers, Acquaviva 2008: 35), qui se
caractérisent parfois aussi par un genre différent (membri/membra, Aquaviva 2008: 39)
Aucune de ces approches ne semble cependant épuiser la problématique.
Plusieurs de ces phénomènes – qui n’ont pas échappé à l’attention des grammairiens de
l’Antiquité, ni aux grands philologues du 19e siècle – ont trop souvent été relégués à la rubrique
des curiosités, très souvent archaïsantes. Depuis quelques années, cependant, notamment
depuis la monographie de Paolo Acquaviva (2008) ils sont revenus au premier plan (Ojeda
2005, Alexiadou 2011, Gréa 2013, Lauwers 2014, Lammert 2015, ….). Il est même apparu que
ces « pluriels lexicaux » constituent un phénomène assez stable du point de vue typologique
(Corbett 2000, 8-10 ; Acquaviva 2008: 109), même si à l’intérieur des langues ils se présentent
comme des phénomènes idiosyncratiques, dont l’importance numérique ne saurait cependant
être sous-estimée. Ci-dessous l’on trouvera une série de questions qui pourraient être abordées
(liste non exhaustive).
Ce colloque entend réunir des linguistes (et psycholinguistes) venant d’horizons théoriques et
méthodologiques divers - couvrant l’ensemble du spectre, des travaux formalistes aux travaux
d’inspiration cognitiviste ou fonctionnaliste -, présentant des contributions descriptives ainsi que
des propositions de généralisation/de modélisation, synchroniques et diachroniques, portant sur
le système d’une seule langue ou impliquant plusieurs langues.
Constatant une circulation imparfaite des analyses et des concepts entre les milieux de
recherche anglophones et francophones - la notion de « pluriel interne », omniprésente dans les
travaux français, mais inconnue des travaux d’expression anglaise en témoigne -, ce colloque a
l’ambition de rapprocher des chercheurs appartenant aux deux communautés scientifiques
dans le but de renforcer le dialogue et la libre circulation des idées. De ce fait, les langues du
colloque seront l’anglais et le français et les intervenants seront priés de bien situer l’outillage
terminologique et conceptuel dont ils se servent afin de rendre leur communication accessible
aux non-initiés.
Nous attendons des résumés (en français ou en anglais) pour des interventions de 20’ + 10’ de
discussion, qui seront évalués en double anonyme par les membres du comité scientifique.
Les résumés ne devraient pas dépasser les 400 mots (avec un minimum de 200 mots),
références non comprises, et devraient faire état des principales questions de recherches, de la
méthodologique, des données et des résultats (attendus).
Prière de ne pas révéler l’identité de l’auteur/des auteurs dans le résumé même. Merci d’inclure
le nom et les affiliations de l’auteur (ou des auteurs) dans le corps du mél.
Les résumés seront envoyés à [email protected] pour le 22 mars 2015 (au
maximum deux résumés par personne, dont un - au moins – concernera un travail conjoint).
Les notifications d’acceptation seront envoyées le premier mai 2015 au plus tard.
Dans l’attente, les éventuelles questions ou demandes pourront être adressées à
[email protected]
À titre d’exemple, les questions suivantes pourraient être abordées :
Aspects lexicologiques/lexicographiques :
o problèmes d’inventaire et de classification
o comparaison typologique d’inventaires et de stratégies formelles
o la question de la productivité : archaïsme ou « configuration à la fois fréquente,
productive et systématique [en français] » (Gréa 2008 : 9) ?
o analyses « micro » au niveau de (groupes de) lexèmes touchant à des questions
théoriques de fond telles que :
les rapports sémantiques parfois subtils entre le pluriel grammatical et le
pluriel lexical (p.ex. yeux ; Gréa 2008) et la façon dont il faudrait modéliser
cela sur le plan lexicologique (homonymie ? polysémie ? facettes ?)
les contrastes a priori surprenants entre items quasi-synonymiques, les uns
étant des pluriels lexicaux (p.ex. gravats (*un gravat), les autres des pluriels
grammaticaux tout à fait réguliers (un/des débris)
les rapports a priori surprenants entre massif et pluriel massif d’une langue à
l’autre : angl. rubble ou nl. puin vs fr. gravats/décombres.
Les reflets formels/distributionnels de la pluralité lexicale
Le secteur des pluriels lexicaux se caractérise par toutes sortes d’idiosyncrasies
structurelles comme
o des idiosyncrasies liées au genre, p.ex. un nom masculin devenant féminin au pluriel
(collectif) : it. Dito ‘doigt’ vs dita ‘doigts’ (Acquaviva 2008)
o une morphologie archaïsante (nl. ei-eren ; fr. cieux), parfois en opposition avec une
forme ‘moderne’ régulière (et sémantiquement régulière) (p.ex. cieux vs ciels), ce qui
pourrait être dû à une tendance à rendre fonctionnels des doublets morphologiques
combinant un pluriel ancien et un pluriel « moderne » (Damourette & Pichon, §353354 ; Curat 1988 : 48 ; cf. m.m. De Carvalho 1970, 1974 pour les deux séries de
génitifs, virorum/virum)
o des entorses à l’accord en nombre, comme dans angl. the data is/are, ou déjà en
grec, le phénomène de l’accord au singulier avec un nom sujet neutre au pluriel
(Colombat 1993 : 30)
En outre, il serait intéressant de partir à la recherche d’autres manifestations formelles de la
pluralité lexicale dans les langues du monde, y compris des propriétés distributionnelles
trahissant une amorce de lexicalisation ou des lectures collectives insoupçonnées (fr. Tu
voudrais encore un peu de carrottes ?; Vermote 2014). L’on pourrait aussi (ré)examiner les
caractéristiques des déterminants sensibles au déficit de dénombrabilité (‘externe’) (Lauwers
2014), tels que plusieurs/quelques (Gréa 2008) et un peu de (Hilgert 2014) en français, ou
encore, en latin, la série des numéraux distributifs (binae/trinae litterae ; de Carvalho 1993 :
102) ou un(e)s en ancien français.
Aspects sémantiques ; conceptualisation et référence :
La non-dénombrabilité ou, plus précisément, les déficits de dénombrabilité (Lauwers 2014)
apparait à plusieurs degrés et comporte plusieurs facettes/dimensions :
o
o
o
o
o
L’émancipation par rapport à la forme au singulier donne lieu à toutes sortes d’effets
de sens qui se reflètent en partie dans la terminologie (mass plural, pluriel interne,
cf. supra) et qui affectent souvent les mêmes secteurs du lexique (cf. Acquaviva
2008). Comment ces effets de sens s’articulent-ils encore à l’idée de « pluralité » ?
Peut-on parler d’extensions d’un prototype (Langacker 1991 : 77) ? En quoi se
rapprochent-ils déjà (ou du moins certains d’entre eux) de la conceptualisation
massive ? À ce propos, il convient de situer les pluriels lexicaux par rapport à la
thèse de Mufwene (1981) et Langacker (1987/1991 ; critiquée par de Carvalho
2007), qui met en évidence les analogies entre massif et pluriel. Dans le même ordre
d’idées, il faudrait évaluer la thèse de Wierzbicka (1988) qui associe le pluriel avec
l’idée d’un « small composite mass », par opposition avec le “large mass” du
singulier (apud Acquaviva 2008 : 19, note 4), ainsi que la façon dont on pourrait
intégrer les pluriels lexicaux dans le cadre de la sémantique formelle (Lasersohn
2011).
Si le pluriel lexical se rapproche de la sphère du massif, quelles dimensions de la
massivité (référence homogène ; délimitation ; individuation ; etc.) sont activées ?
Ainsi, certains pluriels lexicaux dénotent des référents aux contours vagues (les
environs) mettant en relief l’absence de délimitation intrinsèque, d’autres exploitent
plutôt l’idée d’homogénéité (les épinards). En outre, comme l’a relevé Lauwers
(2014), certains pluriels lexicaux s’alignent sur les noms compacts, comme par
exemple les noms de maladies (fr. les oreillons ; nl. mazelen ‘la rougeole’), d’autres
(comme fr. épinards) sur les noms denses, ou encore, sur les noms collectifs (fr.
vivres ; angl. groceries ; nl. ingewanden ‘viscères’), ce qui ouvre tout un débat sur ce
qui distingue par exemple les vivres (un pluriel lexical) des noms massifs collectifs
(de la nourriture) (Mihatsch 2007, à par.; Lammert 2010, 2015), certains auteurs
comme Curat (1988) ou Lowe (2007) ayant appliqué la notion de pluriel interne aux
collectifs (dénombrables et non dénombrables).
À l’intérieur du spectre des pluriels lexicaux, y a-t-il lieu de relever des sémantismes
spécifiques partagés par des classes bien circonscrites de morphèmes flexionnels
(archaïques), d’après le modèle de -eren en néerlandais (Acquaviva 2008 : 14) ?
L’étude des déficits de dénombrabilité ouvre des pistes intéressantes pour la
réflexion à propos de la notion de pluralité et son éventuelle décomposition sous la
forme de dimensions plus basiques telles que l’individuation et la « différenciabilité »,
etc. (Acquaviva 2008; voir aussi Zhang 2012).
À quoi la sémantique des pluriels lexicaux correspond-elle sur le plan
psycholinguistique ? La boîte à outils du psycholinguiste pourrait-elle éclairer la
lanterne des linguistes ?
Problèmes théoriques liés au statut des pluriels lexicaux
o Quel est le statut dans le système linguistique des pluriels lexicaux (et notamment
des massifs pluriels) et comment faut-il modéliser les liens avec d’autres catégories
connexes telles que les noms collectifs et les noms massifs ? Ainsi, l’on peut se
demander si le pluriel interne est une troisième catégorie (ou nombre) (Curat 1988 :
48 ; Gleason 1965: 135), ou si le pluriel continu obéit à une conceptualisation
particulière qui permettrait de le placer sur un continuum qui va des noms
comptables aux noms massifs en passant par les collectifs (Gréa 2014)
o L’interface langue/discours : si l’on peut faire état de noms témoignant d’une visée de
type ‘pluriel interne’ intrinsèque, c’est-à-dire lexicale (et « naturelle », car motivée
référentiellement), peut-on également parler d’applications discursives (donc
occasionnelles) à des noms qui ne s’y prêtent pas naturellement (de Carvalho
1993)?
Aspects diachroniques
Peu d’études diachroniques (de corpus) ont été consacrées à la question. Plus
particulièrement, la question de l’émergence d’effets ‘internes’ ou ‘massifs’ (ou encore un
déficit de dénombrabilité) ne semble pas encore bien documentée. À ce propos, certains
auteurs mettent l’accent sur l’héritage indo-européen (Molho 1970 : 59), d’autres y voient
(en partie) des développements plus récents, résultant, par exemple, d’une réinterprétation
sémantique ‘intériorisée’ de la forme faible par opposition à la forme du pluriel externe
(Curat 1988 : 49).
Aspects typologiques
Au-delà des généralisations typologiques s’appliquant aux number marking languages
(Chierchia 2010), on peut se demander, dans le prolongement de l’ouverture typologique
récente des recherches sur l’opposition massif/comptable (p.ex. Massam 2012), s’il existe
d’autres stratégies pour marquer la pluralité lexicale dans les « non-number marking »
languages, i.e. dans les langues à classificateurs et les « number neutral languages »
Histoire de la linguistique :
o la question des pluriels lexicaux (tout comme la distinction entre massif et comptable)
est en général ramenée à Jespersen (1913 : 114 ;1924), mais les grammairiens de
l’Antiquité en avaient déjà signalé l’existence, se limitant à un constat de discordance
sens/forme ou cherchant à les expliquer par un raisonnement sémantique (voir
Colombat 1993 pour des exemples), ou encore, à les ramener à la raison par le biais
de l’ellipse (ib.).
o Il manque aussi une étude systématique (et épistémologique) de la terminologie en
vigueur (cf. supra), étude d’autant plus souhaitable que les massifs pluriels ont été
« redécouverts » à plusieurs reprises (Lasersohn 2011) ;
Il importe de noter que le colloque ne s’intéresse pas à la problématique de la morphologie
irrégulière si celle-ci se trouve au service d’une opposition grammaticale tout à fait régulière
(p.ex. a man/two men).
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LEXICAL PLURALS
Ghent University, September 9-10 (2015)
Organizers :
Peter Lauwers (Ghent University - Glims)
Philippe Gréa (Université de Paris-Ouest La Défense - Modyco)
Marie Lammert (Université de Strasbourg, LiLPa - Scolia)
Scientific committee :
Paolo Acquaviva (Dublin)
Artemis Alexiadou (Stuttgart)
Paulo de Carvalho (Bordeaux)
Greville Corbett (Surrey)
Henriëtte de Swart (Utrecht)
Jenny Doetjes (Leiden)
Nelly Flaux (Arras)
Naoyo Furukawa (Tsukuba)
Brendan Gillon (McGill, Montréal)
Philippe Gréa (Paris-Ouest Nanterre La Défense)
Emilia Hilgert (Reims)
Richard Huyghe (Paris Diderot)
Georges Kleiber (Strasbourg)
Marie Lammert (Strasbourg)
Peter Lauwers (Ghent)
Danielle Leeman (Paris Ouest Nanterre La Défense & UMR 5191 ICAR [CNRS & ENS/Lyon 2])
Wiltrud Mihatsch (Bochum)
David Nicolas (Institut Jean Nicod, Paris)
Danièle Van de Velde (Lille III)
Marleen Van Peteghem (Ghent)
Marc Wilmet (Brussels, ULB)
The following colleagues have already accepted our invitation to give a plenary talk:
Paolo Acquaviva (University College Dublin)
Wiltrud Mihatsch (University of Bochum)
Lexical plurals are plural forms (oats, remains) in which plurality constitutes an inherent lexical
specification (cf. Booij 1994, 1996 : “inherent inflection”; Acquaviva 2008). As such, they cannot
be accounted for by means of a grammatical rule (or generalization) yielding nouns that mean
‘many x’ as opposed to the meaning of the corresponding singular form ‘one x’. Therefore they
have to be learned as part of “what it is to know a word”.
This wide-ranging definition aims at covering a very large spectrum of phenomena that have
been dealt with from quite a number of different points of view, which are reflected in the
abundant terminology found in this domain:
Semantic:
o « plural mass nouns » (a.o. Alexiadou 2011), « pluriel massif » / « massif pluriel »
within the French linguistic tradition (e.g. Damourette & Pichon, T1, §§ 354), or «
pluriel continu » (‘continuous plural’; Damourette & Pichon T1, 453 ; Gréa 2014)
o « pluriel interne » (‘internal plural’), following the seminal work of Gustave Guillaume
(1945) : e.g. de Carvalho (1970, 1993) ; Furukawa (1977) ; Curat (1988) ; Wilmet
(19982 : 136)
o « nombre collectif » (‘collective number’) (Togeby 1968 : 96)
o
« grand pluriel » or « greater plural », denoting abundance (Corbett 2000 : 30 ;
Ojeda 2005 ; Acquaviva 2008 : 109) ; « pluriel amplificateur » (‘amplifying plural’;
Guillaume, apud Furukawa 1977) or « pluriel intensificatif » (‘intensifying plural’,
Zindel 1958), e.g. les sables du désert (‘the sands of the desert’)
o semantically opaque plurals with respect to the singular (e.g. depths, Acquaviva 2008
: 14)
o
« pluriels symétriques » (‘symetric plurals’, Damourette & Pichon, §356), e.g.
scissors.
…
Stylistic :·
o
The « pluriel emphatique » (‘emphatic plural’) of proper nouns: e.g.. Les Bossuet
(Flaux 2000)
o The latin “pluriel poétique” (‘poetic plural’ ; de Carvalho 1993: 105-107)
o The « pluriel pudique » (‘euphemistic plural’, Cohen 1950) : e.g. toilettes ‘toilet’
Formal (morphological ; sometimes completed by semantic considerations)
o
o
o
The “pluralia tantum” of the Latin grammatical tradition (lat. Fores ‘door, entrance’)
and « differentiated plural » (Jespersen 1924), not to be confused with singular
words with plural forms (e.g. news, Acquaviva 2008: 16)
archaic morphology (Curat 1988, Gréa 2013), often with respect to doublets
Nouns endowed with a double plural form (a.o. Furukawa 1977; Curat 1988);
“doublets” (one of which acts as a classifier; Acquaviva 2008 : 34 et passim, or
quantifying plural, e.g. the Dutch plural stuks ‘exemplars’) or
semantically
differentiated doublets (brethren vs brothers, Acquaviva 2008: 35), some of which
also have different gender (membri/membra, Aquaviva 2008: 39)
None of these approaches fully cover the whole issue of “lexical plurals”.
Most of these phenomena – which had already been noticed by the grammarians of Antiquity
and by several 19th Century philologists – have too often been relegated to the heading of
(archaic) “language curiosities”. However, since a couple of years, especially since Paolo
Acquaviva’s 2008 monograph, they have been put to the fore (Ojeda 2005, Alexiadou 2011,
Gréa 2013, Lauwers 2014, Lammert 2015, ….). Moreover, it appeared that, cross-linguistically,
these lexical plurals constitute a quite stable language phenomenon (Corbett 2000 8-10 ;
Acquaviva 2008: 109), although within each language they appear as idiosyncrasies, whose
numeric importance should not, however, be underestimated. Below some issues are listed that
might be discussed during the workshop.
This two-day workshop aims at bringing together linguists (and psycholinguists), coming from
diverse theoretical and methodological horizons, covering the whole linguistic spectrum, from
formally oriented work to work inspired by cognitive or functional approaches, presenting both
descriptive and theoretical work (generalizations/proposals of modeling), synchronic and
diachronic, dealing with one particular language system or implying several languages.
As analyses and concepts hardly circulate between the anglophone and the francophone
research communities – to take only one emblematic example: the notion of “internal plural”,
which is omnipresent in French linguistics, is unknown in the English-speaking world – it is our
ambition to bring together researchers from both communities. Therefore the languages of the
workshop are English and French; speakers are kindly requested to explain their conceptual
and terminological apparatus in order to make their talk accessible to colleagues working in
other frameworks.
We invite abstracts (in English or French) for papers (20 min talk plus 10 min discussion),
which will be reviewed anonymously by members of the scientific committee.
Abstracts (.doc or .pdf) should not exceed 400 words (with a minimum of 200 words),
references not included, and should mention main research question(s), methodology, dataset
and (expected) results.
Please do not reveal the identity of the author(s) in the text itself. Include author names and
affiliations in the body of your email.
Submissions can be sent to [email protected] no later than March 22, and are
limited to two per individual, at least one of which must be co-authored.
Notifications of acceptance will be sent out by May 1st
In the meantime, please direct any inquiries to [email protected]
By way of example, the following issues may be discussed :
Lexicological / lexicographical aspects
o
Problems related to the inventory and classification of lexical plurals
o
o
o
o
Cross-linguistic / typological comparison of inventories and formal strategies
The issue of productivity: archaism or, rather, “a frequent, productive and systematic
configuration [in French]” (Gréa 2008: 9; our translation)?
“Microscopic” analyses of (groups of) lexemes in the light of some crucial theoretical
issues, such as
the (sometimes quite subtle) semantic relationship between the grammatical
and the lexical plural (e.g. yeux ‘eyes’; Gréa 2008) and the way this
relationship should be modeled in lexicological terms (Homonymy?
Polysemy? Facets?)
The prima facie surprising contrasts between pairs of near-synonyms such
as Fr. gravats / débris ‘rubble’, the first member behaving as a lexical plural
(gravats ‘rubble’ ; *un gravat ‘one rubble’), the second as a grammatical
plural, with a completely regular singular counterpart (un débris ‘one piece of
rubble’).
The interesting cross-linguistic correlations between singular mass and plural
mass. Compare e.g. Engl.
rubble and Dutch puin
with
Fr.
gravats/décombres.
The formal / distributional “reactances” of lexical plurality
The area of lexical plurality is characterized by all kinds of idiosyncrasies such as:
·
o Idiosyncrasies related to gender, e.g. a masculine noun becoming feminine when
used as a (collective) plural : it. dito ‘finger’ vs. dita ‘fingers’ (Acquaviva 2008)
o Archaic morphology (e.g. Dutch ei-eren ‘egg-s’ ; Fr. cieux ‘heaven(s)’), possibly in
opposition with a regular modern form (which is also semantically regular), e.g.
cieux ‘heaven’ vs. ciels ‘skies’. This situation might be due to a tendency towards
making “functional” otherwise useless morphological marking (Damourette & Pichon,
§353-354 ; Curat 1988 : 48 ; cf. m.m. De Carvalho 1970, 1974 on the two series of
genitive forms in Latin : virorum/virum ‘(of the) men’).
o Transgression of number agreement rules, as in the data is/are, or, in ancient
Greek, singular verb agreement with a plural neuter subject noun (Colombat 1993 :
30)
It would also be interesting to look for other formal strategies of lexical plurality in the languages
of the world, including distributional facts that suggest incipient lexicalization or other
unexpected collective readings (Fr. Tu voudrais encore un peu de carrottes ? ‘Would you like
some more carrots?;’ Vermote 2014). One might also (re)examine the properties of those
determiners that are sensitive to any kind of deficiency with respect to countability (Lauwers
2014), such as plusieurs/quelques (Gréa 2008) and un peu de (Hilgert 2014) in Modern French,
un(e)s ‘some’ in Old French, or the series of distributive numerals in Latin (binae/trinae litterae ;
de Carvalho 1993: 102).
o
Semantic aspects; conceptualization and reference
Non-countability or, more generally, countability deficiency (Lauwers 2014), manifests itself
in several degrees and embraces several facets/dimensions:
o The disconnection with a singular counterpart triggers all kinds of semantic effects,
which are partly reflected in terminology (mass plural, pluriel interne, cf. supra).
Cross-linguistically, these effects often affect the same lexical fields (cf. Acquaviva
2008). How do these meaning effects connect with the idea of plurality? Can they be
considered extensions from a prototype (Langacker 1991 : 77) ? To what extent do
they already resemble – or at least some of them – the conceptualization of mass? In
this respect, lexical plurals should be benchmarked against the claim of Mufwene
(1981) and Langacker (1987/1991, criticized by de Carvalho 2007), which insist on
the analogy between mass and plural. In the same vein, Wierzbicka’s (1988)
suggestion, which ties up the morphological plural with the notion of « small
composite mass », as opposed to « large mass » expressed by the singular (apud
Acquaviva 2008 : 19, note 4), should be verified. Finally, we need to examine the
way lexical plurals could be integrated in the framework of formal semantics in a
satisfactory way (Lasersohn 2011).
o If it is the case that lexical plurals resemble mass nouns to some extent, which, then,
are the relevant dimensions of mass (homogeneity, boundedness, individuation ;
etc.) concerned in this respect? For instance, some lexical plurals denote referents
endowed with fuzzy boundaries (the surroundings), profiling the absence of intrinsic
boundaries, while others seem to strengthen the property of homogeneity (Fr. les
épinards ‘spinach’). In addition, as suggested by Lauwers (2014), some lexical
plurals seem to conform to the behavior of so-called “compact” nouns, e.g. names of
diseases (measles ; mumps and their French equivalents), while others somehow
replicate the behavior of “dense” nouns (such as Fr. Épinards ‘spinach’) or that of
collective nouns (groceries; Fr. vivres; Dutch ingewanden ‘intestines’). These kinds
of observations raise the question about what distinguishes for instance groceries (a
lexical plural) from collective mass nouns such as food (Mihatsch 2007, à par.;
Lammert 2010, 2015), especially since some authors such as Curat (1988) and
Lowe (2007) apply the concept of internal plural to collective nouns (both count and
mass).
o Is it possible to ascribe specific semantics to nouns that share the same specific
grammatical morpheme (allomorph), following the model of Dutch –eren (Acquaviva
2008 : 14)?
o The question of “countability deficiency” opens interesting avenues for the theory of
plurality and a possible decomposition into more fundamental dimensions such as
individuation, differentiability, etc. (Acquaviva 2008; Zhang 2012).
o What does the psycholinguistic correlate of lexical plurals look like? Could the
methodological toolbox of experimental psycholinguistics shed new light on their
status?
o
Theoretical problems related to the status of lexical plurals
o What is the status of lexical plurals (especially mass plurals) within the linguistic
system and how can one model their relation with other linguistic categories such as
collective nouns and mass nouns? For instance, it is questionable whether the
internal plural constitutes a third category (or third number) (Curat 1988 : 48 ;
Gleason 1965: 135), or whether the ‘continuous plural’ (pluriel continu) corresponds
to a particular conceptualization that allows us to put it on a continuum going from
count nouns to mass nouns, with collective nouns as an intermediary category
(Gréa, 2014).
o The language/discourse interface : if one is entitled to recognize the existence of
nouns that inherently express an “internal plural”, lexically encoded and “natural” to
the speaker (since it is referentially motivated), is it equally possible to state that
such a reading occasionally appears in the discourse with nouns that are not
intrinsically associated with it (de Carvalho 1993) ?
o
Diachronic aspects
Few (corpus) studies have been devoted to the diachronic aspects of lexical plurals. More
specifically, the emergence of internal or mass meaning effects (or countability deficiency) is
not yet well-documented. In this regard, some authors have insisted on the Indo-European
heritage (Molho 1970 : 59), while others have considered lexical plurals (partly) recent
developments following from an interiorized semantic reinterpretation of a weak form with
respect to a grammatically regular form expressing the standard « external » plural (Curat
1988 : 49).
o
Typological aspects
Beyond the typological generalizations applying to the number marking languages, the
question is raised whether there are other (unknown) strategies for lexical plurality within the
"non-number marking” languages, i.e. within the classifier languages and the number
neutral languages » (Chierchia 2010). This kind of research is in line with the recent
typological advances in the research on mass/count (e.g. Massam 2012).
o
History of Linguistics
The « discovery » of lexical plurals (like the distinction between count and mass) is often
ascribed to Jespersen (1913 : 114 ;1924). However, they had already been noticed by
several grammarians of Antiquity, limiting themselves to observing a mismatch between
meaning and form or looking for a semantic explanation or an explanation by means of
ellipsis (see Colombat 1993 for some examples). A lot of historiographical research needs to
be conducted here, all the more so since there is a profusion of terminology, and since
lexical plurals seem to have been “rediscovered” at several occasions (Lasersohn 2011)
Please note that the conference does not deal with irregular inflectional morphology (e.g.
man/men) through which a language expresses completely regular grammatical oppositions in
number.
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