Elaboration du silicium à partir du sable du désert Algérien
Transcription
Elaboration du silicium à partir du sable du désert Algérien
République Algérienne Démocratique et Populaire وزارة التعليم العالي والبحث العلمي Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran « Mohamed BOUDIAF » Faculté des sciences Département de physique Spécialité : Physique Option : Technologie des Matériaux et physique des dispositifs Présenté par : NEKOUS Mohamed Soutiendra publiquement son mémoire de Magister intitulé : Elaboration du silicium à partir du sable du désert Algérien Soutenue le : 23/05/2013.à 10 :00 H Devant le jury composé de : Président: Mr. BOUDGHEN Stambouli amine Professeur U.S.T.O (M B) Rapporteur : Mr. HAMZAOUI Saad Professeur U.S.T.O (M B) Examinateur: Mr. KADRI Mohammed Professeur U.S.T.O (M B) Examinateur: Mr. ADNANE Mohammed Professeur U.S.T.O (M B) Maitre de conférences B U.S.T.O (M B) Invité: Mr. ZERDALI mokhtar Année Universitaire 2012/2013 Remerciements Je remercie ALLAH le Tout-puissantde m’avoir donné le courage, la volonté et la patience de mener à terme ce présent travail. Ce mémoire a été réalisé au sein du laboratoire de Microscopie Electronique et Sciences des Matériaux « L.M.E.S.M » de l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran « Mohammed Boudiaf » . Je tiens tout d’abord à remercier mon rapporteur Monsieur Saad HAMZAOUI Professeur et directeur du laboratoire de Microscopie Electronique et Sciences des Matériaux (L.M.E.S.M) à l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohammed Boudiaf de m’avoir reçu au sein de son laboratoire, pour ces précieux conseils qu’il m’a donné et pour ces connaissances théoriques et expérimentales que j’ai exploité durant mon mémoire de magistère. Je tiens à remercier Monsieur BOUDGHEN Stambouli amine Professeur à l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohammed Boudiaf pour ses qualités humaines et d’avoir accepté de présider mon jury de thèse. Je tiens à remercier Monsieur KADRI mohamed Professeur à l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohammed Boudiafpour ses conseils ainsi que ces connaissances scientifiques et d’avoir accepté de faire de mon jury de thèse. Je tiens à remercier Monsieur Mohamed ADNANE Professeur à l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohammed Boudiaf pour ses conseils ainsi que ces connaissances scientifiques et d’avoir accepté de faire de mon jury de thèse. Je tiens à remercier Monsieur ZERDALI Mokhtar Professeur à l’université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohammed Boudiaf pour ses conseils ainsi que ces connaissances scientifiques et d’avoir accepté de faire de membre invité de ma thèse. Je tiens aussi à remercier également Mme HAMEL qui faite les analyses chimiques du sable au laboratoire de l’ENAVA. Mes remerciements les plus chaleureux vont également : À toutes les personnes que j’ai côtoyées au L.M.E.S.M en particulier Monsieur T. SAHRAOUI, H. BOUZIANE. à tous mes collègues du laboratoire de Microscopie Electronique et Science des Matériaux (L.M.E.S.M) avec qui j’ai partagé ces années de post graduation. Dédicace A mes parents A ma femme A mes enfants : Khaoula et Salahedinne A tous ceux qui me sont chers Résumé L’Algérie possède une fantastique réserve naturelle en surface de silice. Un grand projet de fabrication du silicium a été signe avec les Japonais. L’objectifs de notre travail est élaboré le silicium à partir du sable de désert Algérien .pour ces travaux on choisir le sable de régions Saida-Adrar-Laghouat. Pour cela nous avons suivi le plan de travail suivant : Dans le premier chapitre nous avons commencé par les propriétés générales du silicium. Dans le deuxième chapitre on a présenté la production industrielle du silicium. Et pour le troisième chapitre nous avons expliqué la thermodynamique du silicium Dans le quatrième chapitre nous avons terminé par la partie expérimentale (élaboration du silicium) et on a commencé par la purification chimique du sable avec méthode de la fusion alcaline. Le sable de Saida contient 66% de la silice après la purification du sable au notre laboratoire On obtient 96.98% Le sable d’Adrar contient 91% de la silice après la purification du sable au notre laboratoire On obtient 98.33%. L’analyse chimique du sable avant et après fait au niveau de l’ENAVA (société de verre) Pour la réduction de la silice avec le carbone on utilise le four a arc (non disponible au laboratoire) pour sa nous sommes utilisés le four à 1400°C Mots clé : Four – Sable – carbone – Fondant –Purification – Réduction Tableau de matières 2012 Introduction générale………………………………………………………………………..P01 Chapitre 01 : propriété générales de silicium I-1. Introduction …………………………………………………………………………..P03 I-2. Caractéristiques…………………………………………………………………………P04 I-3. Propriété physique du silicium………………………………………………………....P07 I-3-1. Hauteur de la bande interdite ………………………………………………………..P07 I-3-2. La conductivité ……………………………………………………………………....P08 I-3-3. Les masses effectives ………………………………………………………………..P09 I-3-4. Tableau des propriétés physiques du Si ………………………………………… ….P10 I-4. Différents types de silicium………………………………………………………..….p 11 I-4-1. Le silicium monocristallin……………………………………………………….. …p11 I-4-2. Le silicium polycristallin…………………………………………………………….p11 I-4-3.Le silicium amorphe………………………………………………………………… p11 I-5. Utilisations et applications…………………………………………………………… ..p13 I-5-1. Les cellules solaires ………………………………………………………………….p13 I-I-5-3. Composants mécaniques……………………………………………………………p15 I-5-4. Alliages aluminium-silicium …………………………………………………………p15 I-5-5. Micro et nanostructure ……………………………………………………………….p16 I-5-6. Composés……………………………………………………………………………..p16 I-6. Dans la nature…………………………………………………………………………...p17 I-6-1. Minéraux ……………………………………………………………………………. p17 I-6-2. Molécules organiques……………………………………………………………….. p17 I-6-3. Biologie du silicium ………………………………………………………………….p17 Tableau de matières 2012 I-6-4. Biochimie du silicium……………………………………………………………….. p18 Référence……………………………………………………………………………………p19 Chapitre0 2 : productions industrielles de silicium II-1. Introduction …………………………………………………………………………..p 21 II-2. Raffinage du silicium………………………………………………………………… p22 II-2-1. De la silice au silicium métallurgique……………………………………………… p24 II-2-2. Elaboration du silicium métallurgique ………………………………………………p24 II- 2-3. . Purification du Si ………………………………………………………………….p28 a. Voie chimique : procédé Siemens ……………………………………………………... p28 b. Autres procédés chimiques…………………………………………………………….....p31 c. Voie métallurgique : procédé Elkem……………………………………………………p32 II-3. Cristallisation du silicium et mise en forme des plaques………………………….......p33 II-3-1. Silicium monocristallin (sc-Si) ……………………………………………………..p36 II-3-2. Silicium multicristallin (mc-Si) …………………………………………………....P37 II-3-3.Silicium multicristallin en ruban ………………………………………………..…..p38 II-4. Fabrication des cellules ………………………………………………………………p38 II-4-1. Principe de fonctionnement d’une cellule au silicium cristallin……………………p39 II-4-2. Enchaînement des étapes de fabrication………………………………………..…p40 II-5. Tirage et croissance du cristal………………………………………………………...:p40 II-5-1. Équeutage du lingot………………………………………………………………...p41 II-5-2. Repérage cristallographique du lingot par méthode de diffraction des RX……… p42: II-5-3. Polissage cylindrique………………………………………………………………. p42 II-5-4. Polissage d'un méplat de référence cristallographique et géométrique …………….p42 II-5-6. Nettoyage :…………………………………………………………………………..p43 Tableau de matières 2012 II-5-5. Découpage des plaquettes…………………………………………………………..p43 II-5-7.Attaque chimique des plaquettes…………………………………………………......p43 II-5-8. Nettoyage des substrats et plaquettes……………………………………………….p44 Référence…………………………………………………………………………………....p45 Chapitre 03 : Etude thermodynamique de silicium III-1. Introduction………………………………………………………………………… p47 III-2. Etude thermodynamique de la métallurgie du silicium………………… p47 .III-2-1.Solubilité de la silice en fonction du pH……………………………………………p49 III-2-2.Solubilité dans le silicium…………………………………………………………...p50 III-2-2. 1. Le bore……………………………………………………………………...……p50 III-2-2. 2. Le phosphore………………………………………………………………….....p50 III-2-2. 3. L’oxygène………………………………………………………………………..p50 III-2-2. 4. Les scories………………………………………………………………………..p51 III-2-2. 5. Les carbures………………………………………………………………………p51 6. Précipités inter–granulaires……………………………………………………………….p51 III-3. Le Silicium……………………………………………………………………………p52 III-4. Le silicium en présence de carbone………………………………………………….p52 III-4-1. Diagramme de phase Si-C………………………………………………………….p53 III-4-2. Solubilité du carbone dans le silicium liquide……………………………………. p53 III-4-3. Effet des impuretés sur la solubilité……………………………………………… p54 III-4-4. Solubilité du carbone dans le silicium solide et coefficient de partage k0…………p54 III-5. Le silicium en présence d'azote…………………………………………………….....p55 III-5-1. Diagramme de phase Si-N………………………………………………………... .p55 III-5-2. Solubilité de l'azote et coefficient de partage k0…………………………………. .P56 III-6. Le silicium en présence d'oxygène……………………………………………………p57 Tableau de matières 2012 III-6-1. Diagramme de phase Si-O…………………………………………………………p57 III-6-2. Solubilité de l'oxygène dans le silicium liquide………………………………….. p58 III-6-3. Solubilité de l'oxygène dans le silicium solide et coefficient de partage k0……….p58 Référence …………………………………………………………………………………...p60 Chapitre 04 : Partie expérimental IV-1. Introduction …………………………………………………………………………p62 IV-1-1.Résultat avec le microscope optique (propriété des sables de différentes régions….p67 IV-1-2.Résultat avec le MEB……………………………………………………………….p63 IV-2.Purification du sable d’Adrar…………………………………………………………p63 IV-2-1.La séparation densimétrique (méthode physique)…………………………………..p64 IV-2-2.La fusion alcaline (méthode chimique)……………………………………………...p67 IV-3. Protocol de l’expérience de la fusion alcaline………………………………………. p68 IV-4. Analyse chimique du sable :…………………………………………………………. P69 IV-4-1. Le sable brut :……………………………………………………………………….p69 IV-4-1-1. Sable de Boussaâda…….………………………………………………………... p69 IV-4-1-2. Sable de Boussaâda sans PAF….. ……………………………………………….p69 IV-4-2-1. Sable de Saida…. ……………………………………………………………….. p69 IV-4-2-2. Sable de Saida sans PAF …..…………………………………………………... ..p70 IV-4-2-3. Sable de Laghouat…………………. …………………………………………….p70 IV-4-2-4. Sable de Laghouat sans PAF ...…………………………………………………..p71 IV-4-2-5. Analyse chimique du sable de Saida au Japon ……………………………..……p71 IV-5. Les expériences réalisé dans notre laboratoire………….…………………………....p73 IV-5-1. Expérience 1 ………………………………………………………………………p73 Tableau de matières 2012 IV-5-1-1. La fusion alcaline du sable ……………………………………………………..:.p73 IV-5-1-2. Les réactions chimiques de l’expérience ………………………………………...p74 IV-5-2. Expérience 2………………………………………………………………………..p76 IV-5-2-1.Les réactions chimiques de l’expérience ………………………………………. .P77 IV-5-3. La comparaison entre les 2 méthodes ……………………………………………..p80 IV-5-4. Analyse chimique dusableaprès la purification au niveau de l’ENAVA ……… .p81 IV-5-5. Analyse chimique de la silice de Saida purifie au Japon au niveau de l’ENAVA .. p81 IV-5-6. Expérience 3………………………………………………………………………. p82 IV-5-7. -Expérience 4……………………………………………………………………....p84 IV-5-8-Paramètre du temps de broyage……..………………………………………………p89 IV-5-9.Expérience 5…………………………………………………………………………p93 IV-6. La réduction de la silice par le carbone ………………………………………………p94 IV-6-1. La silice de la première expérience………………………………………………. p94 IV-6-2. La silice de la 2eme expérience ……………………………………………………..p94 IV-6-3. Le sable broyé +le charbon ……………………………………………………….p94 IV-6-4. La silice+le charbon ……………………………………………………………….p94 IV-6-5.Silice purifie une fois+le graphite…………………………………………………...p96 IV-6-6.Silice purifie deux fois+le graphite………………………………………………...p97 IV-6-7.Silice+charbon avec grand quantité………………………………………………..p98 Référence…………………………………………………………………………………..p99 Conclusion ………………………………………………………………… ……………..p100 Introduction générale 2012-2013 Introduction générale Le silicium de pureté électronique a été longuement étudié, que ce soit au niveau des propriétés physico-chimiques, électriques, mécaniques mais aussi des mécanismes de cristallisation. Plusieurs secteurs, tels que l'industrie de la micro électronique et l'industrie du photovoltaïque, ont bénéficié de ces avancées. Cependant l'évolution rapide du marché a conduit les industriels du photovoltaïque, qui jusqu'à présent utilisent les rebuts de silicium provenant de la microélectronique, à trouver de nouvelles sources d'approvisionnement. Vu l'importance de ce produit, l’Algérie s'est engagée, en collaboration avec le Japon, dans un grand projet de fabrication du silicium. Les Japonais, présents en Algérie avec une quinzaine d’entreprises qui activent en particulier dans les hydrocarbures, s’intéressent également au développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. L’objectif de notre travail est l’élaboration du silicium à partir du sable de désert Algérien. Pour ce travail nous avons choisis le sable de trois régions : Saida-Adrar-Laghouat. Pour fabriquer le silicium il a plusieurs étapes nécessaire on a la purification chimique du sable, dans notre travail on utilise deux méthode de purification l’un physique (séparation densimétrique des minéraux.) et l’autre chimique (fusion alcaline de la silice). Pour la méthode chimique on utilise le fondant pour réduire la température de fusion de la silice et après on ajoute le HCL pour l’élimination les impuretés. On a aussi la réduction de la silice avec le carbone pour donner le silicium métallurgique parce qu’il contient des impuretés, la réduction se fait au four à arc à 1700°C. 1 Introduction générale 2012-2013 Pour cela nous avons suivi le plan de travail avec quatre chapitres : Le premier chapitre : propriétés générales du silicium. Le deuxième chapitre : la production industrielle du silicium. Le troisième chapitre : Etude thermodynamique du silicium. Le quatrième chapitre : Partie expérimentale. 2 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-1. Introduction Actuellement les technologies de circuits intégrés utilisent encore le silicium comme matériau semi-conducteur de base. Le silicium étant un matériau semi-conducteur largeur de bande interdite moyenne s'adapte bien aux contraintes imposées par les applications à des températures normales, soit de 0 à 100°C. A de plus hautes températures, la performance des technologies sur le silicium se dégrade progressivement. Le silicium fut découvert en 1824 par J.J. Berzelius à Stockholm, en Suède. C'est, après le carbone, l'élément le plus abondant de la terre, la répartition étant de 277.000 ppm. On le trouve généralement sous forme de silicate dans de nombreuses roches, argiles et terres. Le silicium est obtenu en réduisant la silice (le sable, SiO2) par le carbone. Une fusion en zone subséquente donne un élément plus pur pour des applications nécessitant un silicium de haute pureté (par exemple les semi-conducteurs) [1] Le silicium possède 4 électrons sur leur couche périphérique car ils appartiennent à la 4éme colonne de la classification périodique des éléments. Il est possible de les produire avec un haut degré de pureté (moins de 1 atome étranger pour 1011 atomes de semi-conducteur): on parle alors de S.C. intrinsèque [2]. Le silicium est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole Si et de numéro atomique 14. Figure I- 1 : silicium métallurgique C'est l'élément le plus abondant dans la croûte terrestre après l'oxygène, soit 25,7 % de sa masse [3]. Il n'existe pas à l'état libre, mais sous forme de composés : sous forme de dioxyde de silicium (SiO2), la silice (dans le sable, le quartz, la cristobalite, etc.), ou d'autres silicates (dans les feldspaths, la kaolinite...). 3 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Il est utilisé depuis très longtemps sous forme d'oxyde de silicium amorphe (silice ou SiO2) comme composant essentiel du verre. Il a depuis le milieu XXe siècle de nouveaux usages en électronique (transistor), pour la production de matériaux tels que les silicones ou, pour fabriquer des panneaux solaires photovoltaïques. I-2. Caractéristiques Figure I-2 : Silicium poly cristallin Les cristaux de silicium sont gris à noirs, en forme d'aiguille ou d'hexaèdres (forme cubique). La phase amorphe est une poudre marron foncée. Le silicium est un semi-conducteur, sa conductivité électrique est très inférieure à celle des métaux. Il est insoluble dans l'eau (sauf à haute température). Il est attaqué par l'acide fluorhydrique (HF) ou un mélange acide fluorhydrique/acide nitrique (HNO3) en fonction de la phase. Le silicium présente des reflets métalliques bleutés, mais n'est pas du tout aussi ductile que les métaux. Il existe trois isotopes naturels du silicium : 28Si (92,18 %), 29Si (4,71 %) et 30Si (3,12 %). Il existe également des isotopes artificiels instables : 25 Si, 26 Si et 27 Si qui sont émetteurs β+, ainsi que 31Si à 34Si qui sont émetteurs β-. Le silicium, comme le germanium et la forme diamant du carbone, a une structure de type « diamant », forme dérivée de la structure cubique faces centrées (cfc), avec un paramètre de maille de 0,5430710 nm. 4 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Figure I-3 : Maille élémentaire de type diamant du silicium I-2-1. La structure diamant Dans la structure diamant chaque atome est entouré de 4 plus proches voisins, ce qui permet de former des liaisons covalentes. Elle peut être décrite comme étant formée de 2 structures cf.c. Déplacées l’une par rapport `a l’autre le long de la diagonale principale. La position de l’origine de la seconde structure c. f. c. par rapport `à l’ origine de la première est (1/4, 1/4, 1/4). Le diamant cristallise dans cette structure, mais aussi le Silicium et le Germanium. Cette structure est typique des éléments de la colonne IV du tableau périodique, mais aussi des composés III – V dans lesquels les sites (0, 0, 0) et (1/4, 1/4, 1/4) sont occupés par différents types d’atomes. On parle dans ce cas de structure Zinc blende [4]. La structure de bande est la relation entre l'énergie de la particule et son vecteur k : E(k). On représente l'évolution de l'énergie de l'électron par la courbe E(k) en forçant le vecteur d'onde k à demeurer dans une direction remarquable de l'espace des k, c'est-à-dire une direction cristallographique du réseau réciproque. 5 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Figure I-4 : Structure de bande schématique d'un semi-conducteur direct et indirect [5] La structure de bande du Silicium a été l’objet de plusieurs étudies qui ont permit à la connaître avec une grande précision. Le minimum de la bande de conduction du silicium est dans la direction [010] et donc, par symétrie, aussi dans les directions [0 10], [001], [00 1], [100], [100] soit au total six minima. Au contraire, pour le germanium, le minimum de la bande de conduction a lieu dans les directions correspondant aux diagonales du cube, donc nous sommes en présence de 8 minima [5]. Figure I-5 : Représentation des minima de la bande de conduction du SC 6 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-3. Propriété physique du silicium I-3-1. Hauteur de la bande interdite La taille Eg de la bande interdite donne des caractéristiques électriques importantes à chaque semi-conducteur (Tableau 1). Ces variations peuvent être décrites approximativement par la fonction universelle (I.1). Semi- conducteur Eg(0) (eV) a (eV/K) b (K) Si 1.170 4.73 .10-4 636 Tableau I-1 :. Paramètres de la variation de la bande interdite en fonction de la température [6] Eg(0) est la hauteur de la BI à 0°K, T température en ° K, a et b sont des constantes 1,2 Bande interdite (eV) 1,1 Si Ge 1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 Température (K) Figure I-6: Variation de la bande interdite du Si et Ge en fonction de la température 7 Propriétés générales du silicium Chapitre1 L’évolution de la variation de la largeur de la bande interdite du silicium et du germanium en fonction de la température est illustrée à la figure I.5. On peut remarquer que Eg dépend fortement de la température. En effet pour des températures plus élevées, on observe une décroissance sensible de la largeur de la bande interdite. Propriété à300°K Si Largeur de bande interdite Eg(ev) 1,12 Concentration d’atomes (/cm3) 5. 1022 Concentration intrinsèque (/cm3) 1,45. 1010 Mobilités intrinsèques µn 1350 (cm2/V.s) µp 480 Constantes diélectriques relatives εГ 11,7 Champ de claquage V/m -30. 106 Tableau I-2 : Propriétés électriques des principaux semi-conducteurs [7] I-3-2. La conductivité Une bonne conductivité thermique est nécessaire dans le substrat semi-conducteur, d'une part pour réduire la température du substrat par dissipation, et d'autre part pour assurer une température uniforme dans tout le substrat, afin d'améliorer la similitude du comportement des dispositifs de nature identique mais placés dans différentes positions dans le substrat semi-conducteur. L'électronique d'état solide a pris le relais avec succès, grâce à sa plus haute densité d'intégration et à sa plus faible consommation d'énergie, ce qui ne rendait plus nécessaire aucune considération d'ordre thermique. Mais les technologies des circuits intégrés sur le silicium ont fortement évolué en densité d'intégration, et densité de puissance dissipée, tout en conservant le même type de substrat semi-conducteur. De même, des nouveaux matériaux semi-conducteurs de plus large bande interdite et de plus importante conductivité thermique, tels que le Sic et le Diamant, sont étudiés pour des applications à plus de 300°C. En ce qui concerne la gestion de la chaleur dans les 8 Propriétés générales du silicium Chapitre1 circuits intégrés analogiques et mixtes, quelques techniques d'implémentation peuvent être appliquées afin de minimiser les gradients et les transitoires thermiques autours des structures les plus sensibles [8] [9]. Les semi-conducteurs y occupent un grand intervalle car leur conductivité dépend sensiblement de la température, mais elle varie surtout très fortement en fonction de la présence de petites quantités d’impuretés bien choisies. Dans un monocristal de silicium intrinsèque, à la température ambiante quelques électrons (1,5. 1010 électrons pour 5. 1022atomes dans un cm3) sont excités thermiquement depuis la bande de valence vers la bande de conduction, et les électrons libres et les trous positifs ainsi crées contribuent ensemble à la conductivité du matériau, mais celle-ci reste assez faible. Le courant dans un semi-conducteur étant en général la somme de celui dû au déplacement des électrons libres, et de celui dû au déplacement des trous, la conductivité σ est reliée à la densité des porteurs n et p, et à leur mobilité µ par la relation : q: est la charge de l’électron. n et p : sont les densités des électrons et des trous, µ : e s t le coefficient qui, à une température donnée, relie la vitesse de dérive moyenne du porteur au champ électrique appliqué. I-3-3. Les masses effectives ml=0.98m0 , mt=0.19m0 , m=0.32m0 avec m=(9mlmt2)1/3 Ou ml : est la masse effective longitudinale. mt : est la masse effective transversale. m- : est la masse effective de la densité d’état (masse réduite). m0 : est la masse de l’électron. Avec m0=9.1.10-31 kg 9 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-3-4. Tableau des propriétés physiques du Si [10] Nom Etat Silicium Solide Point de fusion 1414°c Point d’ébullition 2223°c Energie de fusion Energie d’évaporation 50.5 5Kj/mol 384.22 Kj/mol Volume molaire Pression de vapeur 12.06*10-8 m3/mol 4.77 Pa Vitesse de son Chaleur massique 8.433 m/s à20°c 700 j/Kg.K Conductivité électrique 2.52*10-4m/s Conductivité thermique Densité 148w/m.k 2.328g/cm3 Constante diélectrique Nc 11.9 2.8*1019 Nv Affinité d’électron 1.04*1019 4.05 Energie de gap 1.12er Concentration intrinsèque des porteurs Durée de vie minoritaire 1.45*1010 Mobilité des électrons 1500cm*2v-15-1 Indice de réfraction 3.44 2.5*10-3 Tableau I-3 : propriétés physiques du Silicium Tableau des propriétés atomiques du si Messe atomique Rayon atomique 28.0855+ 0.00034 110pm Rayon de covalence Rayon de van der wals Structure cristalline 1.11A° 210 Diamant Configuration électrique 3s2 3p2 10 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-4. Différents types de silicium Le silicium utilisé pour les cellules photovoltaïques doit être d’une grande pureté, quelque soit sa forme. Comme beaucoup d’autres éléments, le silicium peut exister à température ambiante sous différentes structures, dont les deux extrêmes sont respectivement l’état amorphe et l’état cristallin (monocristallin ou multicristallin). I-4-1. Le silicium monocristallin La réalisation de nombreux dispositifs commence par la production d'une matière monocristalline de grande pureté. En particulier la fabrication de puces microélectroniques nécessitent des substrats monocristallins semi-conducteurs, par exemple du silicium, du germanium ou de l'arséniure de gallium. Dans le cas du Silicium, la fusion de zone et le tirage en creuset (méthode de Czochralski) sont les deux méthodes utilisées couramment pour obtenir des lingots monocristallins de grande pureté longs de plusieurs mètres et d'un diamètre allant jusqu'à 300mm [11] [12]. On a des rendements photovoltaïques élevés, supérieurs à15% I-4-2. Le silicium polycristallin On peut réaliser d’un seul coup un lingot de grandes dimensions par refroidissement directionnel d’une masse de silicium en fusion. Le lingot obtenu est composé de plusieurs gros cristaux, séparés par des joints de grain. Ce matériau, moins homogène que le silicium monocristallin, a de ce fait un rendement énergétique légèrement moins bon (13%) dans le commerce, mais sa fabrication est plus facile. Ces lingots de silicium multicristallin doivent être eux aussi coupés en tranches de 200 à 400 mm, grâce cette fois-ci à une scie à fil. I-4-3. Le silicium amorphe Le silicium amorphe a une structure atomique désordonnée, non cristallisée, vitreuse, mais il possède un coefficient d’absorption de la lumière environ 1000 fois supérieur au silicium cristallin. 11 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Une fine couche de 0,3 mm est donc suffisante pour absorber l’essentiel du spectre visible. Dans cette technologie, le silicium est produit directement sur une plaque de verre à partir du gaz silane SiH4. En fait, les plaques de verre sont placées dans une enceinte chauffée où l’on fait le vide, puis du silane est injecté et décomposé par une décharge radiofréquence; le silicium libéré se dépose alors sur les plaques. La présence d’hydrogène est également nécessaire pour la qualité du matériau (il limite le nombre de défauts en saturant les liaisons pendantes de silicium présentes à cause de la structure désordonnée). L’adjonction des dopants est réalisée par ajout de gaz PH3 ou 2 6 B H au silane. Avec ce type de matériau peu coûteux par rapport aux autres formes de silicium, on a de faibles rendements: 5 à 6 % et des problèmes de stabilité apparaissent rapidement quand on l’expose au soleil et aux intempéries (quelques centaines d’heures) [13].[14] I-4-4. Quelques propriétés du silicium De par ses multiples applications, le silicium est un des matériaux aux propriétés les mieux connues. Même le comportement de la plupart des impuretés dans le silicium a fait l’objet de très nombreuses publications. Les efforts de recherche actuels portent davantage sur l’interaction impureté -impureté, impureté–défaut dans le silicium et la passivation de ces imperfections. Masse volumique à 300K 2.32 g/cm3 Masse volumique à 1687K 2.51 g/cm3 Gain en densité liquide-solide Conductivité Températur thermique à de fusion 300K Gap +9.1% 1.5w.cm-1k-1 1.12ev 1687k à300k Tableau I-4 : Quelques propriétés du silicium. 12 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-4-5. Les impuretés dans le silicium Les impuretés peuvent occuper différents sites dans le réseau du silicium, des sites interstitiels (généralement pour les impuretés métalliques), des sites substitutionnels (pour les dopants B, P, Al…). Les impuretés peuvent s’associer entre elles pour former soit des complexes soit des précipités si localement leur concentration est supérieure à la limite de solubilité. Les études sur l’activité électrique des impuretés dans le silicium cristallin divise les impuretés en quatre classes : - Les dopants (B, P, Al,…) - Les diffuseurs rapides (Fe, Cr, Cu, …) - Les diffuseurs lents (Al, Ti, Au, …) - Les éléments légers (O, C, N, …) I-5. Utilisations et applications I-5-1. Les cellules solaires Le soleil offre des possibilités illimitées en tant que source d’énergie alternative ; La lumière est directement transformée en électricité dans une cellule photovoltaïque; La conversion de la lumière solaire en énergie directement utilisable existe déjà depuis longtemps dans la navigation spatiale ; sur terre aussi, des cellules solaires captent l’énergie nécessaire pour actionner des calculatrices de poche, des montresbracelets et des jouets respectueux de l’environnement. Il existe aussi des tuiles où sont incorporées des cellules solaires qui convertissent directement la lumière en électricité. Des bornes téléphoniques, des refuges de montagne, des abribus, des réverbères et des balises de bateaux qui s’autoalimentent en énergie - tout cela est une réalité actuelle ; Les cellules solaires qui sont employées pour capter la lumière et la convertir en énergie sont de petits disques en silicium. 13 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-5-1-1. Fabrication de ces cellules solaires relève de la haute technologie Actuellement, seul le coût de production empêche encore leur utilisation à grande échelle. Figure I-7 : cellule solaire I-5-2. Les puces électroniques Les cristaux de silicium conviennent particulièrement à la fabrication de matériel micro-électronique ; Pour fabriquer une puce, il faut scier un cristal de silicium extrêmement pur, en très fines plaques ; de très petits éléments sont assemblés sur ces plaques extra-fines, à l’aide de procédés physiques et chimiques ; de petites lignes sont tracées. Elles sont larges d’à peine 0,1 micromètre (µm) ou 1/100.000ème de centimètre; c’est ainsi qu’apparaît un appareil complet à l’échelle microscopique ; des puces électroniques de la taille d’un ongle assurent la bonne réception des émissions de radio et de TV, de même que la reproduction parfaite d’enregistreurs de cassettes et de vidéo. Elles jouent le rôle de copilote dans les trains à grande vitesse et dans les avions à réaction. Elles règlent les gaz d’échappement des moteurs et les senseurs des airbags. 14 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Dans l’industrie, elles dirigent les machines et les robots les plus sophistiqués ou contrôlent la production et sa qualité ; en informatique, les possibilités d’utilisation ne connaissent pas de limites. La puce en silicium pur constitue le cœur de chaque ordinateur et lui fournit une capacité mémoire impressionnante. I-5-2-1. Polissage chimique de puces électroniques I-5-3. Composants mécaniques Le silicium présente à l'état pur des caractéristiques mécaniques élevées qui le font utiliser pour la réalisation de petites pièces destinées à certains micro mécanismes et même à la fabrication de ressorts spiraux destinés à des montres mécaniques haut de gamme. I-5-4. Alliages aluminium-silicium La principale utilisation du silicium en tant que corps simple est comme élément d'alliage avec l'aluminium. Les alliages aluminium-silicium (AS ou série 40000 suivant NF EN 1780-1, également appelés « saluions ») sont utilisés pour l'élaboration de pièces moulées, en particulier pour l'automobile (par exemple jantes en alliage) et l'aéronautique (par exemple éléments de moteurs électriques embarqués). Les alliages aluminium-silicium représentent à peu près 55 % de la consommation mondiale de silicium. L'alliage le plus connu est l'Alpax, proche de la composition eutectique (env. 13 %m de Si). 15 Propriétés générales du silicium Chapitre1 I-5-5. Micro et nanostructure Du fait de la performance des procédés de gravure et de formation de forme avec le silicium, le silicium est utilisé pour : la formation de silicium nano poreux pour dissocier l'hydrogène de l'oxygène de molécule d'eau dans les piles à combustibles ; la formation de nano pics sur une surface de silicium par Gravure Ionique Réactive (RIE) en vue de relier des puces de semi-conducteur [15] I-5-6. Composés Articles détaillés : Silice, Verre, Quartz (minéral) et Carbure de silicium. Outre les propriétés du silicium élémentaire, de nombreux composés du silicium possèdent des applications. Parmi les plus connus : La silice se trouve dans la nature sous forme compacte (galets, quartz filonien par exemple), ou sous forme de sable plus ou moins fin. On l'obtient aussi industriellement, sous forme pulvérulente (silice synthétique). Elle a de nombreux usages : Le verre est fabriqué depuis des millénaires en faisant fondre du sable principalement composé de SiO2 avec du carbonate de calcium CaCO3 et du carbonate de sodium Na2CO3. Le verre peut être amélioré par différents additifs, Le sable de silice est un des composants des céramiques, Le quartz forme de superbes cristaux. Il est utilisé comme matériau transparent, plus résistant à la chaleur que le verre (ampoule de lampes halogènes). Il est également beaucoup plus difficile à fondre et à travailler, La silice intervient aux côtés du noir de carbone dans la fabrication des pneumatiques économes en énergie (pneus « verts »), La silice très fine est utilisée comme adjuvant pour les bétons à haute performance ; 16 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Le Ferro-silicium et le silice-calcium sont utilisés comme éléments d'addition dans l'élaboration d'aciers ou de fontes ; Le carbure de silicium possède une structure cristalline analogue à celle du diamant ; sa dureté en est très proche. Il est utilisé comme abrasif ou sous forme céramique dans les outils d'usinage ; Le silicate de calcium CaSiO3 est un des composants des ciments. I-6. Dans la nature I-6-1. Minéraux Article détaillé : Silicates. Le silicium sur Terre se trouve essentiellement sous forme minérale, et en particulier sous forme de silicates, qui constituent 97 % de la croûte terrestre. Le silicium est par exemple constitutif du sable de silice, résultat de la dégradation de roches comme le granite. I-6-2. Molécules organiques Le silicium se trouve dans certaines molécules organiques, comme les silanes — méthylsilanetriols, diméthylsilanediol —, les sultanes. I-6-3. Biologie du silicium [16][17] Les diatomées et les radiolaires, présents dans le plancton qui est au tout début de la chaîne alimentaire des mers et des océans, participent au cycle géochimique du silicium. Ils extraient la silice de l'eau de mer pour former leur squelette externe (test). L'eau de mer est relativement pauvre en silice sauf dans les grandes profondeurs et au voisinage des estuaires. Il ne remonte à la surface qu'à la faveur des upwellings (remontées d'eau). Il y a alors une production importante de plancton. Mais la source la plus renouvelée de silice dans les océans se trouve dissoute dans l'eau des fleuves qui s'y jettent, mais aussi dans leurs limons. 17 Propriétés générales du silicium Chapitre1 Elle a été arrachée aux massifs montagneux et aux terrains traversés par l'eau des sources, des torrents et des rivières. C'est d'ailleurs dans l'estuaire des fleuves que l'on trouve le plus de poissons. Comme ils se trouvent en haut de la chaîne alimentaire marine, il faut considérer que c'est parce qu'ils trouvent là du plancton en quantité. Il faut donc s'interroger sur les quantités importantes de limon piégé au fond des barrages dans les bassins des fleuves dans le monde entier. Cela pourrait bien retentir sur le stock actuel des poissons dans les océans qui est en forte décroissance. I-6-4. Biochimie du silicium [18] Il a été évoqué la possibilité d'une tout autre forme de vie basée principalement sur le silicium et non pas le carbone. Ceci pourrait se fonder sur le fait que le silicium est non seulement tétravalent comme le carbone, mais qu'il est susceptible de former des complexes penta- et hexa-coordinés chargés et stables. Ceux-ci pourraient avoir des propriétés catalytiques intéressantes qui ont été peu explorées dans les hypothèses exobiologiques. Certains scientifiques croient devoir conclure par la négative à ce genre de proposition. Selon eux, le silicium ne participerait que peu à des réactions biologiques mais servirait plutôt de support (enveloppes, squelettes, gels). Cependant, le silicium se trouve étroitement associé à l'ADN, à l'intérieur du noyau des cellules donc, pour une fonction qui reste à identifier. Il existe aussi une enzyme dans la paroi des mitochondries qui participe au transport du silicium vers l'intérieur de celles-ci et pourrait être associé au cycle de Krebs. Enfin, les arguments définitifs qui peuvent remettre en cause la possibilité de l'existence de forme de vie basée sur le silicium sont d'une part l'abondance relative du carbone dans l'univers qui est très largement supérieure à celle du silicium20 et d'autre part, l'inertie chimique de la silice SiO2, solide, comparativement à la labilité du dioxyde de carbone CO2, gazeux 18 Propriétés générales du silicium Chapitre1 [1] http://www.goodfellow.com/csp/active/static/F/Silicium.html [2] http://membres.lycos.fr/procession/electronique/smcd06.pdf [3] [http://www.webelements.com/webelements/elements/text/Si/key.html Web Elements Periodic Table of the Elements [4] http://ipn2.epfl.ch/LNS/lectures/solid/cours/Appendice_A.pdf [5] http://www.unine.ch/phys/Enseignement/Cours20032004/Phys. Semi/Cours/Sem/node2.html [6] http://ipn2.epfl.ch/LNM/cours/solide/pres/9.pdf [7] S. M. SZE, Physics of Semiconductor Devices, John Wiley & Sons, 1981 [8] M.Willander, H.L.Hartnagel, High Temperature Electronics, Chapman & Hall, London, 1997. ISBN: 0-412-62510-5. [9] F.P. McCluskey et al, High Temperature Electronics, CRC Press, New York, 1997. ISBN: 0-8493-9623-9. [10] http://fr.wikipedia.org/wiki/Silicium [11] P.H. Haumesser, Thèse de doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie, “Elaboration par croissance Czochralski, caractérisation spéctroscopique et propriétés laser de monocristaux dopés par l’Ytterbium“, 2000 [12] G.C. Joyce, D.T.J. Hurle et Q.QA.E. Vaughan, “Novel Development of the Weighing Method for Automatic Czochralski Crystal Growth of Semiconductors”, Journal of Crystal Growth 132, 1 (1993) [13] http://membres.lycos.fr/energiesoltpe/principe.htm 19 Propriétés générales du silicium Chapitre1 [14] Propriétés physiques des semi-conducteurs(Si monocristallin et Ge) et Simulation des cellules solaires à base de Si et SiGe / Thèse de magister/ Mme BENAHMED BENABDALLAH Nadia [15]Article de la Vigie Optoélectronique de l'Agence pour la Diffusion de l’Information Technologique (Adit), numéro 116, octobre 2006 [16] Birchall, J. D. (1990) The role of silicon in biology. Chemistry in Britain: 141144 [17] Biochemistry of Silicon and Related Problems, 40th Nobel Symposium (G. Bendz, I. Lindqvist Eds.) Plenum Press, New York (1977) [18]Silicon Biochemistry, in Ciba Foundation Symposium 121 (eds D. Evered and M. O'Connor) John Wiley & Sons (1986) 20 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-1. Introduction Le silicium est un matériau semi-conducteur qui n'existe pas à l'état natif dans la nature et est toujours combiné à de l'oxygène pour former des oxydes ou des silicates. Une grande partie de la croûte terrestre est formée de silice qui représente environ 26% de la masse totale de la terre. Ceci en fait le second élément le plus abondant après l'oxygène. FigureII-1 production de la cellule solaire 21 Production industrielle du silicium Chapitre2 La figure 2 présente l’enchaînement de ces étapes, de même qu’elle pose les limites du système étudié dans l’analyse du cycle de vie. FigureII-2 : Limites du système pour l’analyse du cycle de vie II-2. Raffinage du silicium En 2006, 93% du marché photovoltaïque était encore basé sur les technologies silicium (multicristallin, monocristallin et ruban). Sur la base d'un besoin de 15t/MW, l'industrie photovoltaïque consommerait chaque année environ 40000 tonnes de silicium pour produire 5GW de panneaux photovoltaïques dont 90% à base de silicium. D’après l'US Geographical Survey, la production de silicium au niveau mondial a été d'environ 5 millions de tonnes en 2007 la part de l’industrie photovoltaïque représente donc un peu moins de 1% de la production mondiale. L’obtention de ce matériau arrive en fin d’un processus de raffinage que l’on peut séparer en deux grandes étapes [19]. La transformation du quartz en silicium de grade métallurgique ou MG-Si est réalisée dans un four à arc, outil typique de l’industrie métallurgique. La pureté du MG-Si est de l’ordre de 98 à 99%. 22 Production industrielle du silicium Chapitre2 La deuxième transformation est une purification du silicium métal en silicium de grade solaire ou SoG-Si, d’une pureté de 99,9999%. La route traditionnelle, héritée de l’électronique, utilise des réacteurs chimiques pour synthétiser le silicium polycristallin ou poly-Si. De toute la chaîne de production des modules photovoltaïques, c’est l’étape la plus consommatrice en énergie. En raison du coût de cette étape et du fait qu’une pureté moindre peut-être tolérée, des techniques pour produire le silicium solaire à partir de nouveaux procédés chimiques mais aussi métallurgiques sont explorées. FigureII-3 : production du silicium solaire 23 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-2-1. De la silice au silicium métallurgique Le silicium, deuxième élément de la croûte terrestre, est obtenu à partir de silice ou oxyde de silicium SiO2 contenu dans le quartz ou le sable, dont les réserves planétaires sont abondantes. Le silicium métal, environ 20% de la production mondiale de silicium, est utilisé principalement par l’industrie chimique et celle de l’aluminium pour les silicones et les alliages métalliques. Pour la filière solaire, il servira à la fabrication du silicium de qualité solaire. Les principaux fabricants sont Grupo Ferroatlantica SL, Globe Specialty Metals Inc., Elkem AS, Dow Corning Corp. et AMG Advanced Metallurgical Group NV [20]. II-2-2. Elaboration du silicium métallurgique Le silicium métallurgique (MG-Si) résulte de la transformation de la silice dont on a extrait l’oxygène. Cette réaction, appelée réduction carbothermique, consiste à porter à des températures très élevées un mélange de quartz et d’espèces carbonées (réducteurs du type coke, houille et bois), qui vont se combiner avec l’oxygène du quartz pour donner du monoxyde puis du dioxyde de carbone. Le bois permet aussi d’espacer les matériaux. Figure II-4 matière première du silice La réduction de la silice par le carbone est un procédé mis en œuvre dans les fours électriques de l’industrie sidérurgique depuis le début du 20ème siècle. 24 Production industrielle du silicium Chapitre2 La température requise pour la réduction de l’oxyde de silicium nécessite un apport de chaleur réalisé par un arc électrique à l’extrémité d’électrodes en graphite. La production d’une tonne de silicium métallurgique consomme : [21] : - 2500 kg de quartz. - 800 kg de charbon de bois. - 200 kg de coke de pétrole. - 1200 kg de bois. - 90 kg d’électrodes en graphite. - 11 000 kWh. Réduction de la silice par le carbone à 1700°C L’énergie nécessaire à la réaction est apportée sous forme d’arc électrique par des électrodes en graphite, à l’intérieur de fours métallurgiques dits fours à arc. Figure II-5 : four a arc Les réactions chimiques mises en jeu dans un four à arc sont multiples et complexes. On distingue différentes zones de températures dans le four à arc ; dans chacune de ces zones se produit une réaction chimique différente (figure 7): 25 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-6. : Four de production de silicium métallurgique [22].[40] La formation de silicium passe par la formation d’un composé intermédiaire gazeux: SiO. Il est donc nécessaire d’avoir une charge poreuse pour que les gaz puissent circuler et réagir. Après avoir coulé le silicium dans une poche, un affinage à l’air est réalisé pour éliminer des impuretés courantes telles que l’aluminium et le calcium [23]. Ces impuretés forment un laitier contenant de l’alumine, de la chaux et de la silice. Ce laitier surnage et est donc facile à éliminer. Le silicium en fusion ainsi obtenu est récupéré dans des « poches », oxygéné par insufflation d’air pour former des oxydes de calcium et d’aluminium qui vont être extraits par séparation du laitier (phase contenant des oxydes métalliques, silicates, aluminates et chaux, formés lors de la fusion). Le silicium est ensuite mis en forme par refroidissement et moulage en lingotières. Plusieurs étapes de concassage et de broyage permettent ensuite d’obtenir des billes de MG-Si de 2-3 mm de diamètre. Un autre procédé est la granulation à l’eau 26 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-7. La pureté finale du silicium de qualité métallurgique est de 98 à 99%, soit un taux d’impuretés d’environ 15000 ppm (Fe, Ca, Mg, Al, C, O, V, Cr, Mn…), avec comme contrainte des teneurs en bore et phosphore de l’ordre de 20 à 500 ppm. Ce procédé est très énergivore, puisqu’il faut environ 14 kWh électriques pour produire 1 kg de MG-Si. Les émissions de CO2 sont elles aussi très élevées : il faut compter un peu plus de 3.14 tonnes de CO2 rejetés pour 1 tonne de MG-Si produit, hors CO2 équivalent provenant de la consommation électrique. La mise en place, dans le futur, de quotas d’émissions de CO2 pourra donc être une contrainte importante pour ce procédé. D’autres procédés de production du silicium métallurgique ont été développés. Il existe notamment la réduction aluminothermique, qui consiste à extraire l’oxygène de la silice avec de l’aluminium. Elle présente l’avantage d’une faible consommation d’énergie car elle est fortement exothermique. 27 Production industrielle du silicium Chapitre2 Composition chimique du silicium métallurgique Les impuretés contenues dans le silicium métallurgique proviennent essentiellement des matières premières et des électrodes en graphite. L’atmosphère de l’usine peut éventuellement contaminer le silicium [23]. II- 2-3. . Purification du Si Le silicium solaire (SoG-Si), ou silicium polycristallin (poly-Si) Plus connu dans la filière électronique, est obtenu par la purification du silicium métallurgique et servira à la confection des lingots de silicium. Il existe différents procédés de production de silicium de qualité solaire que l’on peut classer en deux grandes familles : la voie chimique et la voie métallurgique. Actuellement, la voie chimique occupe la quasi-totalité du marché avec deux procédés majoritaires à partir de trichlorosilane (75%) et de monosilane (25%). Elle nécessite une plus grande consommation d’énergie que la voie métallurgique, et présente l’inconvénient de la dangerosité liée à l’utilisation de produits chlorés. Elle permet d’obtenir un matériau d’une plus grande pureté, un des objectifs de la filière électronique pour laquelle elle a historiquement été développée. a. Voie chimique : procédé Siemens Cette famille de procédés est basée sur la forte attraction de l’atome de silicium Si pour les ions chlorures Cl-. Ils consistent à synthétiser des composés gazeux contenant du silicium, généralement des chlorosilanes, à les purifier par distillation puis à déposer le silicium polycristallin par décomposition thermique. Les principales variantes sont les routes trichlorosilane, monosilane et tétrachlorosilane [24]. Cette voie génère d’importants volumes de déchets chlorés et nécessite d’opérer sur des sites à grande capacité industrielle soumis à des exigences réglementaires sévères (sites Seveso en UE). Plusieurs types de recyclage peuvent être mis en place, ils concernent les produits chimiques chlorés, l’hydrogène et la chaleur. Détail du procédé Siemens Le procédé Siemens s’opère en trois étapes et génère un dégagement gazeux de trichlorosilane SiHCl3. Son rendement est de 25%, pour une consommation énergétique 28 Production industrielle du silicium Chapitre2 d’environ 150 KWh EF/kg. C’est le procédé utilisé historiquement pour l’industrie électronique. Figure II-8 : procédé Siemens Le silicium réagit avec du chlorure d'hydrogène (HCl) suivant les réactions : Si( solide) + 3HCl( gaz) ⎯3⎯00⎯°C→SiHCl3( gaz )+ H2 (gaz) Si( solide) + 4HCl( gaz) ⎯3⎯00⎯°C→SiCl4( gaz) +2H2 (gaz) La réaction avec le chlore permet une première purification puisque par exemple des précipités chlorés de métaux ne sont pas mélangés au trichlorosilane. Une série de distillations successives conduit alors à une purification extrême. Le trichlorosilane purifié (figure III-7) est ensuite réduit pour redonner du silicium dans un réacteur présenté figure III-8. 29 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-9 :Cycle de distillation du composé de silicium chloré [35]. Figure II-1 :. Schéma d'un réacteur CVD pour la production de silicium de qualité électronique à partir de SiHCl3. Le procédé est dans ce cas identique à un dépôt chimique en phase vapeur (CVD). A partir d'un germe, dans de très longs tubes, on dépose progressivement le silicium. Les lingots obtenus ont une structure polycristalline jusqu'à 20 cm de diamètre. La pureté obtenue est de l'ordre du ng/g, soit des concentrations atomiques équivalentes de l'ordre de 10 14 atomes.cm-3. Le coût du silicium 30 Production industrielle du silicium Chapitre2 produit par ce procédé s’établit aux alentours de 60€/kg, auquel s’ajoute un coût environnemental élevé et la manipulation de fortes quantités de chlore (20 kg de Cl pour produire 1 kg de Si) : Tableau III-3. Consommation pour la production d’un kilo de silicium EG . Dans le procédé Siemens modifié, le dépôt est réalisé en continu dans un réacteur à lit fluidisé. Les grains de silicium sont formés sur des particules de silicium précurseur en suspension dans un mélange gazeux silane/hydrogène à 600-800°C, et sont récupérés par gravité en bas du réacteur. Cette dernière option présente l’avantage d’une consommation énergétique et d’un temps de dépôt réduit. Cette technique, initialement exclusive au monosilane, a été appliquée aux dépôts de silicium à base de trichlorosilane. b. Autres procédés chimiques Il existe d’autres procédés de purification par voie chimique utilisant le chlore et qui diffèrent par quelques variantes [25]. Dans tous les cas, la première étape consiste à séparer le Si des impuretés métalliques en faisant réagir le MG-Si broyé avec du chlore Cl2 ou du chlorure d’hydrogène HCl. A partir de cette interaction se forment des chlorosilanes de type SiHCl3 ou SiCl4 et des complexes chloro-métalliques comme FeCl3, AlCl3, BCl3 faciles à éliminer. Les étapes suivantes permettent d’obtenir du Si pur à partir des silanes chlorés par des méthodes de distillation, d’échange d’ions en sels fondus ou de pyrolyse selon les procédés. La route silane, la deuxième la plus répandue, met en œuvre la distillation triple du trichlorosilane pour synthétiser du monosilane SiH4 dont le silicium est ensuite déposé par décomposition thermique. On peut citer aussi les procédésWacker, Sundermayer, Chisso Corp. ou Bayer. Les sociétés qui cherchent actuellement à modifier la traditionnelle route chimique pour adapter le produit à la demande travaillent sur le réacteur de dépôt de silicium (dernière étape du process). C’est le cas pour les sociétés Wacker, REC Silicon, MEMC, Solar Grade Silicon et Hemlock qui basculent sur la technologie à lit fluidisé en remplacement du réacteur Siemens. D’autres types de réacteurs 31 Production industrielle du silicium Chapitre2 sont aussi en cours de test, notamment le réacteur à espace libre de Joint Solar Silicon et le réacteur à filament modifié de Tokuyama. c. Voie métallurgique : procédé Elkem Tout l’enjeu de la voie métallurgique est de diminuer les coûts de production tout en garantissant une qualité suffisante pour les applications solaires. Plusieurs industriels et centres de recherche développent actuellement des procédés qui permettent de s’affranchir du passage par les composés gazeux, dans le but de réaliser une économie d’énergie. Les procédés métallurgiques consistent traditionnellement en une série de fusion et solidification successives permettant d’éliminer progressivement les impuretés. Selon les cas, des techniques particulières peuvent être employées. Entre autres exemples, le projet européen SolSilc a réuni des laboratoires de recherche et des industriels de Suède, Norvège et des Pays-Bas autour de l’amélioration du procédé de réduction carbothermique à partir de matériaux très propres (quartz de haute pureté et noir de carbone) : le silicium solaire est cette fois obtenu directement à partir de quartz. Le projet PhotoSil, porté par la société française Apollon Solar, rassemble les compétences du CEA-Liten, du CNRS et de FerroPem. Le procédé consiste à réaliser une première fusionsolidification permettant de faire ségréger les impuretés métalliques beaucoup moins solubles dans le solide que dans le liquide ; les impuretés restantes (en particulier le bore) sont extraites ensuite par traitement du liquide avec un plasma réactif conduisant à la formation de composés volatils. Le développement a été validé début 2008 sur des lots de plus de 50 kg, et les rendements sur cellules ontétémesurésà15%fin2008. D’autres sociétés travaillent sur l’approche métallurgique: Kawasaki Steel , Dow Corning… Détail du procédé Elkem Le traitement du silicium métallurgique par un laitier de silicate de calcium à haute température suivi d’un lessivage chimique à basse température. Les impuretés résiduelles sont collectées sur le dessus du lingot obtenu après une solidification directionnelle. Les blocs éliminés sont ensuite réintroduits en amont dans le procédé. Les premières études montrent que la qualité du silicium solaire obtenu est similaire à celle du silicium 32 Production industrielle du silicium Chapitre2 polycristallin commercialisé provenant de la voie traditionnelle Siemens [26]. Le rendement sur cellules est lui aussi dans les spécifications, autour de 15-16% [27]. FigureII-11: procédé elkem Pour une production à grande échelle, la consommation d’énergie sera d’environ 25-30 kWh/kg de matériau initial, soit 20% de la dépense par le procédé Siemens [28]. Autres voies Il existe encore d’autres voies de production du silicium solaire en cours de développement. On peut citer la fusion dans un faisceau électronique, le lessivage après réduction aluminothermique, Solidification à partir d’un alliage Si-Al, l’électro-transport dans un champ magnétique, la voie électrochimique… et quelques initiatives comme la dissociation de nitrure de silicium dans un four solaire ou l’utilisation de paille de riz comme source de silice. Fabrication des plaques, cellules et modules photovoltaïques Le silicium solaire ou polycristallin va être encore une fois fondu et resolidifié en lingots ou ruban dans lesquels seront découpées les plaques de silicium. Ces plaques subiront quant à elles des transformations qui leur permettront de convertir l’énergie lumineuse en énergie électrique. Puis elles seront reliées entre elles et protégées des intempéries dans un module photovoltaïque. La fabrication des autres composants d’un système, à savoir le matériel électrique comme les câbles et les onduleurs, ne sera pas détaillée. II-3. Cristallisation du silicium et mise en forme des plaques Ce sont les dernières étapes de transformation du silicium avant la fabrication de la cellule photovoltaïque proprement dite. Le silicium va être purifié encore une fois, dopé uniformément et découpé en plaques une fois refroidi. La technique de cristallisation consiste à solidifier progressivement le silicium polycristallin fondu de manière contrôlée. C’est dans la charge de silicium en fusion que sera ajouté l’élément dopant, généralement du 33 Production industrielle du silicium Chapitre2 bore qui donne un dopage de type p. Le matériau présente au final un réseau cristallin, qui est un arrangement ordonné des atomes de silicium. Note : le silicium multicristallin, résultant de la cristallisation contrôlée du silicium polycristallin,est souvent nommé polycristallin lorsqu’il s’agit de modules. L’élimination des impuretés se fait par ségrégation. Plus solubles en phase liquide que solide, les impuretés vont migrer vers les zones se solidifiant en dernier. Dans le cas d’un refroidissement pas le bas, elles vont se concentrer sur le haut du lingot. FigureII-12 : mecanisme de ségrégation des impuretés lors de la cristallisation En termes d’impuretés, on peut en distinguer: les métaux : Fe, Cr et Mn pour les plus gênants les dopants : B, Ga, Al, As et P l’oxygène O, le carbone C et l’azote N. Toutes dégradent à leur manière les performances de la cellule, généralement en formant des complexes qui réduisent la conductivité du matériau. Pour la cristallisation, trois grandes voies sont possibles selon le choix technologique fait par le fabricant .Le tirage Czochralski donne des lingots cylindriques de silicium monocristallin ou sc-Si, la solidification directionnelle donne des briques de silicium multicristallin ou mc-Si et les techniques de tirage de ruban donne du silicium multicristallin en ruban L’élaboration de silicium multi–cristallin s’effectue dans un creuset, généralement en silice, couvert sur ses parois internes par une couche en nitrure de silicium. Ce dépôt de Si3N4 est un agent de démoulage, il évite au silicium liquide de coller au creuset et par la même occasion de générer des contraintes dans le silicium. Le creuset chargé en silicium est placé dans un four de fusion, puis porté à 1430°C 34 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-13. Procédé Polix pour la solidification unidirectionnelle du silicium multicristallin . La solidification s’effectue en retirant progressivement le calorifuge présent sous le creuset, tout en chauffant le silicium liquide à la surface (figure III-11). Le contrôle du gradient thermique est essentiel pour obtenir une structure colonnaire multi–cristalline à gros grains (section d’environ 1cm²). Compte tenu du temps de cycle nécessaire à la cristallisation, de l’ordre de 60 heures, les fabricants de plaquettes de silicium se sont lancés dans une course à l’augmentation de la section de base du creuset. A l’échelle industrielle la majorité des creusets contiennent de 300 à 450 kg de silicium. L’utilisation de silicium purifié par des voies métallurgiques imposent une optimisation du procédé de cristallisation, en effet la présence d’une quantité importante de SiC dans la charge peut affecter la taille des grains. 35 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-13 et II-14-. Four de cristallisation creuset de cristallisation. Le lingot obtenu est découpé en briques puis en plaquettes à l’aide d’une scie à fils. Les fils servent de véhicule à un mélange abrasif (« slurry » de SiC) déposé en continu, qui découpe le silicium en plaquette d’une épaisseur inférieure à 300 microns. L’étape de sciage produit du déchet, puisque 40% de silicium devient inutilisable. Ce silicium pur ne peut pas être recyclé car il est mélangé avec l’abrasif (boues de SiC). Les plaquettes sont alors prêtes à suivre les étapes de réalisation de cellules photovoltaïques Figure II-15. Blocs de silicium à gauche, plaquette à droite. II-3-1. Silicium monocristallin (sc-Si) Ce matériau est constitué d’un seul cristal, sa couleur est unie, grise. Il est obtenu par croissance ou étirage d’un lingot cylindrique à partir d’un monocristal « souche » selon le procédé Czochralski ou CZ. Les cellules finales ont un des meilleurs rendements, autour de 15%, la contrepartie est une plus grande dépense énergétique pour sa mise en forme 36 Production industrielle du silicium Chapitre2 FigureII-16 : Tirage des lingots Silicium mono cristallin II-3-2. Silicium multicristallin (mc-Si) Ce matériau de couleur grise est constitué d’une mosaïque de cristaux monocristallins de silicium, d’orientation et de tailles différentes. Il est obtenu par coulage en lingotière dans laquelle s’opère un refroidissement lent, de l’ordre de quelques dizaines d’heures. Sa mise au point est moins énergivore, et le rendement final des cellules est d’environ 12%. FigureII-17 : mise en forme des lingots de silicium multicristallin[29] Sciage des plaques : Les lingots monocristallins et les briques multi cristallines sont ensuite découpés en tranches par une scie à fil, à une épaisseur d’en réalisée en présence de slurry, une solution organique contenant des abrasifs en suspension. Il faut souligner une perte importante de matériau lors du sciage (30 à 40% non recyclé). 37 Production industrielle du silicium Chapitre2 FigureII-18: plaques de silicium cristallin et scie a fil [30.31] . II-3-3. Silicium multicristallin en ruban Cette dernière option technologique combine les étapes de cristallisation et de mise en forme du silicium, et présente l’avantage de minimiser la perte matière. Il est obtenu par entraînement d’un ruban de silicium sur un support plan ou tubulaire à partir d’un bain de silicium fondu Figure II-19 : étirage d’ un ruban de silicium [32] II-4. Fabrication des cellules La particularité des cellules au silicium réside dans le fait que le substrat et l’élément actif sont un seul et même matériau, ceci grâce au coût raisonnable du silicium par rapport aux autres matériaux semiconducteurs. Une fois les plaques découpées viennent la fabrication des cellules, qui va permettre d’exploiter les propriétés de semi-conducteur du silicium et de transformer l’énergie lumineuse captée en énergie électrique. 38 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-4-1. Principe de fonctionnement d’une cellule au silicium cristallin Un matériau semi-conducteur est isolant dans des conditions normales, et devient conducteur électrique lorsqu’on lui apporte de l’énergie. Cette énergie permet aux électrons de se détacher des noyaux des atomes et de se déplacer librement dans la structure du matériau. Lorsque cette énergie est apportée sous forme lumineuse, ce sont des « grains » de lumière appelés photons qui cèdent leur énergie aux électrons. On parle alors d’effet photoélectrique. Le principe d’une cellule photovoltaïque est d’exploiter ce déplacement d’électrons pour le convertir en un courant électrique utilisable. Pour cela, on attire les électrons hors du matériau via une électrode de collecte reliée à un circuit électrique extérieur. 1-grille de metallisation avant 2-couche antireflet 3surface avant dopee n et texture 3-4-jonction et champ electrique 4-substrat p 4-5-BSF (champ) arriere 6-metallisation d’aluminium 5-dopage p + 7-metallisation soudable Figure II-20 : Empilement des couches d’une cellule photovoltaïque au silicium cristallin [33] Toute l’astuce réside dans le fait de forcer les électrons à s’écouler dans l’électrode plutôt que de se recombiner avec des atomes chargés positivement au sein du matériau. Cela nécessite la présence d’un champ électrique permanent interne au matériau. Pour cela, on crée deux zones : une zone p chargée positivement et une zone n chargée négativement, qui vont former une jonction p-n. Cette jonction assure la fonction de diode en ne permettant le passage du courant que dans un sens, et oriente de ce fait le déplacement des électrons. 39 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-4-2. Enchaînement des étapes de fabrication Chaque fabricant développe sa propre chaîne de production, qui dépend de ses choix technologiques et économiques. L’enchaînement des étapes ci-dessous représente un procédé industriel standard auquel il faudra ajouter les sous-étapes de transport, nettoyage et mesure [34, 35,36]. II-5. Tirage et croissance du cristal : La charge, mise dans un creuset en graphite, est fondue. A partir d'un germe, on effectue un tirage progressif du lingot moyennant des conditions très précises (températures du creuset de charge fondue, de l'enceinte, gradient de température, transfert de chaleur, vitesse de tirage du germe, etc...). On obtient des lingots de différents diamètres suivant la vitesse de tirage. Cette méthode de tirage est appelée "Czochralski" Notons que la différence de vitesse de diffusion des espèces entre la phase liquide et la phase solide entraîne une modification de la concentration relative des espèces le long du lingot. C'est en particulier vrai pour la concentration de dopant qui implique que la résistivité ne sera pas constante le long du lingot, toute chose égale par ailleurs. L'évolution de la dimension des lingots a été liée à l'évolution de la maîtrise des procédés et des équipements associés avec comme but l'augmentation du rendement de fabrication et la diminution des coûts de production par circuit intégré réalisé. Ainsi, en moins de 30 ans, le diamètre des plaquettes a varié dans un rapport 10. FigureII-21 : Tirage d'un lingot par la technique Czochralski. Le diamètre du lingot est lié aux paramètres physiques en cours de tirage 40 Production industrielle du silicium Chapitre2 1964 : 25 mm 1969 : 50 mm 1974 : 75 mm 1978 : 100 mm 1982 : 125 mm 1985 : 150 mm 1990 : 200 mm 1998 : 300 mm Figure II-22: Evolution de la taille des substrats de silicium depuis le début des circuits intégrés II-5-1. Équeutage du lingot : Cette opération consiste à éliminer les extrémités du lingot soit mal cristallisées soit riches en impuretés (surtout si la technique de croissance a été la fusion de zones ). Figure II-23 : Équeutage du lingot 41 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-5-2.Repérage cristallographique du lingot par méthode de diffraction RX Il sera nécessaire de connaître les orientations cristallographiques afin d'effectuer en fin de fabrication la découpe suivant les axes cristallographiques. Après repérage, on crée un méplat servant de référence (plan 100 par exemple). Figure II-24 : Repérage cristallographique du lingot par méthode DRX II-5-3. Polissage cylindrique : Lors du tirage, le diamètre du lingot varie légèrement ce qui constitue des ondulations à sa surface. Pour obtenir des plaquettes de même diamètre un polissage cylindrique est nécessaire. II-5-4. Polissage d'un méplat de référence cristallographique et géométrique : Cette référence servira au cours du procédé (orientation des zones de conduction par rapport aux axes du cristal, repérage des motifs lors de la photolithographie, axes cristallographiques pour la découpe des puces). Par ailleurs, suivant le type de dopage de substrat et son orientation cristallographique, on fera des repères supplémentaires. Notons que sur les plaquettes de 200 mm, seul subsiste un repérage cristallographique par une petite encoche ; la nature du substrat est indiquée dans le marquage (effectué par laser). Figure II-25 : Méplats d'identification des plaquettes. On peut facilement repérer les types n des types p et leurs orientations 42 Production industrielle du silicium Chapitre2 II-5-5. Découpage des plaquettes : Ce découpage s'effectue à l'aide d'une scie diamantée de 400 µm d'épaisseur environ pour les lingots de diamètre important. Des techniques de coupes par scie à fil commencent à être utilisées chez de nombreux fabricants. Dans ce dernier cas, les pertes de coupes sont plus faibles. Figure II-25 : Découpage des plaquettes Compte tenu de l'équeutage et du polissage 50% à 60% du lingot est éliminé. En pratique, les plaquettes de dimension supérieure à 150 mm font au moins 500 µm d'épaisseur en cours de procédé afin d'éviter une fragilité mécanique. Cette épaisseur est réduite à 250 - 300 µm avant découpage (étape d'amincissement) afin de faciliter les échanges thermiques (voire électriques) avec le support de puce dans les boitiers. II-5-6. Nettoyage : Cette étape consiste à éliminer les composés abrasifs et les contaminants par des solvants et de l'eau dés ionisée. II-5-7. Attaque chimique des plaquettes :[37] Lors des différentes étapes, il s'est formé, en surface des plaquettes, un oxyde natif contenant des impuretés. Ces impuretés sont soit métalliques et sont éliminées par une solution acide, soit organiques et éliminées par une solution basique : - solutions acides : HNO3, CH3COOH, - solutions basiques : KOH. On n'utilise pas de soude (NaOH) car le sodium est un polluant violent pour les oxydes, plus particulièrement pour les oxydes de grille des transistors MOS. L'oxyde natif est finalement attaqué par une solution d'acide fluorhydrique (HF). On obtient alors une surface chimiquement neutre avant un polissage "miroir". 43 Production industrielle du silicium Chapitre2 Figure II-26 : Nettoyage chimique du plaque II-5-8. Nettoyage des substrats et plaquettes L'opération de nettoyage est indispensable avant chaque étape technologique principale et correspond elle aussi à une longue suite d'opérations élémentaires. En effet, si une plaquette ou un substrat a attendu entre deux étapes majeures, il faut procéder à un dégraissage et un décapage de la surface en éliminant l'ensemble des impuretés ainsi que l'oxyde natif du silicium qui se forme automatiquement s'il n'est pas recouvert d'une couche protectrice. - 3 min dans un bain de trichloréthylène chaud (dégraissage), - 3 min dans un bain d'acétone (pour enlever le trichloréthylène), - 3 min dans de l'alcool éthylique (pour enlever l'acétone), - 5 min dans de l'eau dés ionisée, - 10 min dans la solution basique SC1 (3 NH4OH + 7H2O + 3H2O2) à ébullition (élimine les impuretés organiques en régénérant l'oxyde natif), - 5 min dans de l'eau dés ionisée, - 10 min dans la solution acide (HCl + 6 H2O + H2O2) à ébullition (élimine les impuretés métalliques en régénérant l'oxyde natif), - 5 min dans de l'eau désionisée, - 1 min dans de l'acide fluorhydrique (élimination de l'oxyde natif) - 5 min dans de l'eau désionisée. Cet ensemble d'opérations est renouvelé autant que nécessaire au cours du procédé complet de fabrication 44 Production industrielle du silicium Chapitre2 Référence du deuxième chapitre [19] Jacques Amouroux, Daniel Morvan, “Le silicium photovoltaïque: enjeux techniques et financiers”, Colloque National Electricité Solaire Photovoltaïque, Aix-les-Bains, 20-22 mars 2007 [20] Photon International, “A highly coveted raw material”, Jan. 2009, pp.136-141 [21] F. Dubrous, J. C. Anglézio, “Structure and behaviour of metallurgical silicon”, Electric furnace conference proceedings, (1990) p.241. [22] A. Schei, J. Kr.Tuset, H. Tveit, “Production of high silicon alloys”, edition Tapir, (1998) [23] C. Dumay, “Etude de l’affinage oxydant du silicium métallurgique et des ferrosiliciums”,thèse, Institut National Polytechnique de Grenoble, 1995. [23a] S. Pizzini, M. Acciarri, S. Binetti,” From electronic grade to solar grade silicon: chances and challenges in photovoltaics”, Phys. Stat. Sol. (A) 202, No. 15 (2005) p.2928. [24] A. Braga, S. Moreira, P. Zampieri, J. Bacchin, et P. Mei, “New processes for the production of solar-grade polycrystalline silicon: A review”, Solar Energy Materials and Solar Cells, vol. 92, Apr. 2008, pp. 418-424 [25] J. O. Odden, G. Halvorsen, H. Rong, R. Glockner, “Comparison of the energy consumption in different production processes for solar grade silicon”, Silicon for the Chemical and Solar Industry IX, Oslo, Norway, June 23-26, 2008 [26] K. Friestad, C. Zahedi, E. Enebakk, M.G. Dolmen, J. Heide, K. Engvoll, T. Buseth, R.Tronstad, C. Dethloff, K. Peter, R. Kopecek, I. Melnyk, “Solar Grade Silicon from Metallurgical Route”, 19th European Photovoltaic Solar Energy Conference, 7-11 June 2004, Paris, France [27] Ryningen B., Lohne O., Kondo M., “Characterisation of Solar Grade (SoG) Multicrystalline Silicon Wafers Made from Metallurgically Refined Material”, 22nd European Photovoltaic Solar Energy Conference, 3-7 September 2007, Milan, Italy [28] R. Gløckner, J.-O. Odden, G. Halvorsen, R. Tronstad, M.J. de Wild-Scholten, “Environmental life cycle assessment of the Elkem Solar metallurgical process route to solar grade silicon with focus on energy consumption and greenhouse gas emissions”, Silicon for the Chemical and Solar Industry IX, Oslo, Norway, June 23-26, 2008 [29] M.A. Green, “Photovoltaics: technology overview”, Energy Policy, vol. 28, Nov. 2000, pp. 989-998. 45 Production industrielle du silicium Chapitre2 [30] A. Goetzberger et C. Hebling, “Photovoltaic materials, past, present, future”, Solar Energy Materials and Solar Cells, vol. 62, Avr. 2000, pp. 1-19. [31] www.photowatt.com [32] www.carbonelorraine.com [33] A.Labouret, M.Villoz, “Energie solaire photovoltaïque”, Dunod, 2006 [34] A.Ricaud, “Photopiles solaires,” Presses polytechniques et universitaires romandes, 1997 [35] C. del Cañizo, A. Luque, J. Bullón, A. Miranda, J.M. Míguez, H. Riemann, N. Abrosimov, “Integral Procedure for the Fabrication of Solar Cells on Solar Silicon”, 20th European Photovoltaic Solar Energy Conference, 6-10 June 2005, Barcelona, Spain [36] R. Preu, D. Biro, J. Rentsch, “The status of silicon solar cell production technology development at Fraunhofer ISE” [37] Purification et caractérisations physico-chimiques et électriques de silicium d'origine métallurgique destiné à la conversion photovoltaïque/ T H E S E doctorat/ Julien DÉGOULANGE 46 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 III-1. Introduction Comme nous avons pu le voir plusieurs types d'impuretés existent dans le silicium photovoltaïque, dans ce chapitre nous nous sommes limités aux impuretés ayant montrées une influence sur les changements morphologiques, principalement le carbone et l'azote. L'oxygène, qui est aussi présent dans le silicium mais dont l'influence sur la structure de grains n'est pas directement observable est étudié comme un tierce composé. Leurs interactions avec le silicium sont présentées suivant deux propriétés essentielles pour la compréhension des mécanismes de précipitation, qui sont la solubilité dans la phase liquide et la solubilité dans la phase solide. III-2. Etude thermodynamique de la métallurgie du silicium La réduction de la silice par le carbone, dans un four électrique à arc, à une température de l’ordre de 1700◦C est donnée par la réaction suivante SiO2(s)+2C(s) Si(s) + 2CO(g) . La difficulté principale tient à ce que l’on doit éviter la formation de carbure SiC, ce qui conduit à traiter dans le four un mélange dosé de sable (SiO2 ) et de coke (carbone). Données : Tfus(Si) = 1410◦C ; Teb (Si) = 2355◦C. Figure III-1 diagramme d’énergie libre en fonction de température 47 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 Les équations des segments (2) et (3) sont respectivement : (2)∆rG◦2 = −907 000 + 213 T (en J mol−1 ) (3)∆rG◦3 = −221 000 − 179 T (en J par mole de O2) La réduction de la silice par le carbone est endothermique La figure 2 montre le diagramme de stabilité thermodynamique du système Si-C-O respectivement à 1500 K. Figure III-2 : diagramme de stabilité thermodynamique du système Si-C-O respectivement à 1500 K. Les solides envisagés sont Si, SiO2 et SiC en présence de la phase gazeuse CO, CO2. À 1500 K (log p(CO) = −4, 9 et log p(CO2) = −10, 8) et les coordonnées de trois autres points : Couple à 1500K Log p(CO) Log p(CO2) SIO2/Si -8 -13.9 SIO2/SIC -2 -6.9 SIC/Si -6.5 -14 48 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 .III-2-1. Solubilité de la silice en fonction du pH Le quartz (forme cristalline naturelle de SiO2(s)) et la silice amorphe SiO2(s) ont une solubilité dans l’eau pure caractérisée par les équilibres suivants : SiO2(s, quartz) +2 H2O SiO2(s, amorphe) + 2 H2O H4SiO4 H4SiO4 logK1 = −3,7 (25◦ C) logK2 = −2,7 (25◦ C) Cependant, cette solubilité varie en fonction du pH par suite des propriétés acides de H4SiO4 : H4SiO4+H2O H3SiO−4 + H2O H3SiO-4 +H3O+ H2SiO2-4+ H3O+ logK3 = −9,5 (25◦ C) logK4 = −12,6 (25◦ C) Le diagramme (simplifié) de solubilité totale de SiO2 (s, amorphe) en fonction du pH est représenté sur la figure 4. Figure III-3 Solubilité de la silice en fonction du pH 49 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 III-2-2. Solubilité dans le silicium 1. Le bore La solubilité du bore dans le silicium solide est élevée (0.21 % atomique à 900 °C). Le bore détecté semble être en substitution dans le réseau du silicium. Cependant une cartographie ionique [38] montre l’association du bore et du carbone dans un précipité inter granulaire. Le bore présent dans le silicium métallurgique provient en grande partie des réducteurs (houille, charbon de bois…). La formation de silicium par réduction de la silice passe par l’intermédiaire SiC à 2100K. A cette température le bore est présent sous forme de B4C avec une solubilité élevée, supérieure à 2% dans le SiC (figure IV-1). Les deux diagrammes de phases semblent en 2. Le phosphore Le phosphore est présent dans le quartz sous forme d’apatite Ca3(PO4)2 [39], ce composé est très stable thermiquement. La solubilité du phosphore dans le silicium est nettement supérieure à la concentration de phosphore dans le silicium métallurgique. Le phosphore se retrouve vraisemblablement en solution, ce qui est confirmé par les cartographies ioniques. Cependant plus de la moitié du phosphore est présent aux joints de grains dans une phase Si2Al2Ca [38] .La présence du phosphore dans cette phase s’explique par les fortes interactions entre le phosphore et l’aluminium et le calcium, la concentration de ces éléments dans le dernier liquide est importante. contradiction, d’après le diagramme Si-B-C, la solubilité de B4+δC dans le SiC est nulle. 3. L’oxygène Le silicium métallurgique contient une quantité importante d’oxygène (de 500 à 1000 μg/g), l’oxygène est injecté à la sortie du four à arc pour affiner le silicium en aluminium et calcium [40]. L’oxygène est principalement présent dans le silicium métallurgique sous forme d silicate de calcium ou d’aluminium. L’oxygène peut éventuellement se trouver sous forme de micro–précipités de SiOx dispersés dans la matrice si le silicium est de qualité solaire ou électronique. Ces précipités ont été observés sur du silicium électronique (Cz) par diffusion des neutrons aux petits angles [41]. 50 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 4. Les scories L’examen optique en lumière rasante a mis en évidence la présence de scories (résidus ou sous-produit) dans les grains de silicium, leur fraction volumique est très faible mais elles peuvent avoir une taille de plusieurs micromètres, les analyses par microsonde nucléaire ont montré des quantités d’oxygène et de carbone importantes 5. Les carbures La microscopie optique a permis de caractériser des précipités inter–granulaires de SiC de forme sphérique (de l’ordre du μm). La teneur en carbone du silicium métallurgique (environ 300μg/g) est nettement supérieure à la solubilité du carbone dans le silicium solide. Au cours de la solidification, des précipités de SiC apparaissent dans les joints de grains ou à leur voisinage [38]. 6. Précipités inter–granulaires Ces précipités sont localisés principalement aux « points triples » (intersection de trois joints de grains), ces phases sont principalement observées le long des joints de grains. La composition chimique des différentes phases de ces précipités (d’environ 50 μm de côté) a été analysée à l’aide d’une microsonde électronique avec un spectromètre dispersif en longueur d’onde. Les phases identifiées sont Si2Ca, Si2Al2Ca, Si8Al6Fe4Ca, Si2FeTi, Si2Ti, Si2.4Fe, Si2Al3Fe et Si7Al8Fe5. Ces phases ont également été détectées par Rong (Elkem) [42]. 51 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 III-3. Le Silicium Figure III-4: Diagramme de Clapeyron du silicium en fonction de la pression et de la température.[43]. Si-I a une structure cristallographique de type diamant et Si-II a une structure de type B_ Sn. On trouve dans la littérature plusieurs études réalisées par Yang et al. [43] sur le diagramme de Clapeyron du silicium pour des conditions de température et de pression élevées. Aucune donnée n'est cependant mentionnée pour des pressions faibles, inférieure au bar. On observe sur la figure III-4 plusieurs transitions. A pression atmosphérique, on est en présence de Si I qui possède la même structure cristallographique que le diamant, la transition de la phase Si I vers la phase liquide à lieu à 1687K_0; 9K [44]. Lorsque la pression augmente, il y a une transition de phase à l'état solide, la structure cristallographique Si I se réarrange en structure de type B_ Sn et est nommée Si – II. III-4. Le silicium en présence de carbone III-4-1. Diagramme de phase Si-C Depuis le début des années 1950, de nombreuses études ont été menées dans le but de définir les limites de solubilité du carbone dans le silicium liquide. L'équilibre thermodynamique entre le silicium liquide et le carbone solide est donné par la réaction 2.6. 52 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 Les différentes observations montrent l'existence d'un point eutectique qui a tendance à se confondre avec la composition du silicium pur. La composition eutectique serait de l'ordre d'une dizaine de ppmw pour une variation de température par rapport au point de fusion du silicium (Fig. 2.2) de 0; 04°C. FigureIII- 5: Grossissement du diagramme de phase Si-C. Variation de la température par rapport au point de fusion du silicium à très faible concentration en carbone [45]. III-4-2. Solubilité du carbone dans le silicium liquide Il s'avère que les mesures de solubilité du carbone sont très délicates étant donné que les concentrations sont faibles. On observe de nombreuses contradictions avec un écart maximale d'un facteur quatre suivant les techniques employées, ces valeurs ont été répertoriées dans le tableau III-a. Nozaki et al. [45] ont utilisé un barreau de silicium recouvert d'une solution aqueuse de carbone (Aquadal) qu'ils ont ensuite fondu et solidifié à plusieurs vitesses par fusion de zone. A l'aide de cette technique, ils ont calculé le coefficient de partage effectif keff en fonction de la vitesse. L'extrapolation à une vitesse nulle a permis de remonter au coefficient de partage à l'équilibre k0. 53 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 Tableau III-a.: Revue des expériences permettant de mesurer la solubilité du carbone dans du silicium liquide. Anneé Creuset 1958 1970 Silice-flux d’argon Graphite ou alumine FZ 1971 Silice 1987 Graphite 1993 1959 Méthode de Température(c°) caracterisation Gravemetrie 1520-1725 Solubilité ppmw 1.30.1011exp(-36258/T) Gravemetrie 1412 64 ---------------- 1412 42 Absorption IRA IGF-IRA 1414 55 1700-2150 123 IRA 1723-1873 4.26.107exp(-22240/T) 1997 Carbure de silice / IGF 1412 79 2000 / / 1412 110 2008 Graphite IGF-IRA 1414-1559 1412 8.39.106exp(-19856/T) 65 III-4-3. Effet des impuretés sur la solubilité Yanaba et al. [46] ont mesuré l'effet du bore, du fer et du phosphore sur la solubilité du carbone dans le silicium liquide. Ils ont observé que le phosphore et le bore augmentent la limite de solubilité du carbone contrairement au fer qui a tendance à la diminuer. De même, Durand et Duby [47] ont observé que l'oxygène augmente aussi légèrement la limite de solubilité du carbone III-4-4.Solubilité du carbone dans le silicium solide et coefficient de partage k0 La solubilité du carbone dans le silicium solide a été mesurée par absorption infrarouge pour des températures allant de 1150 °C à 1400 °C par Bean et Newman et a été revue par Davies and Newman [48]. Ils mentionnent que la solubilité est limitée par la formation de précipités de SiC. Les constantes de calibration utilisées pour le spectromètre infrarouge sont dérivées des travaux de Endo et al. [49] et ont permis d'obtenir la relation suivante 54 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 : On obtient ainsi en extrapolant au point de fusion du silicium une concentration limite de solubilité du carbone de 3,85 ppmw. La valeur proposée pour k0 est fixée en fonction des valeurs de la littérature. La valeur de solubilité reportée par Narushima et al. [50] est plus élevée que les autres mesures recensées, ce résultat peut être expliqué par une concentration en oxygène plus importante dans la charge de silicium. Tableau III-b: Revue des mesures de solubilité du carbone dans du silicium solide et coefficient de partage Anneé Temperature(c°) Solubilité(ppmw) K0 1970 1414 3.8 0.07 1971 2.3 / 1982 1414 1150-1400 / 3.4.107exp(231.5.103/KT) / 0.058 1994 1414 3.85 0.1 2002 1400 24 / III-5. Le silicium en présence d'azote III-5-1. Diagramme de phase Si-N Figure III-6: Grossissement du diagramme de phase Si-N. Variation de la température par rapport au point de fusion du silicium à très faible concentration en azote[51]. 55 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 Le diagramme de phase Si N fait apparaître le composé Si3N4 qui existe sous forme cubique, trigonale (α Si3N4) et hexagonale (β Si3N4). La forme cubique a été découverte III-5-2. Solubilité de l'azote et coefficient de partage k0 Il existe différentes méthodes pour doper le silicium en azote : fusion de silicium et de nitrure de silicium, fusion de silicium dans une atmosphère d'argon ou d'ammoniaque, recuit du silicium sous une atmosphère d'azote ou encore par implantation ionique d'azote. Les résultats sont répertoriés dans le tableau 2.3 pour la solubilité dans le liquide et 2.4 pour la solubilité dans le solide. Kaiser et Thurmond [52] ont utilisé un four à fusion de zone avec une atmosphère d'azote ou d'ammoniaque. Ils ont remarqué que la réaction entre l'azote et le silicium est très faible Tableau III-c: Revue des expériences permettant de mesurer la solubilité de l'azote dans du silicium liquide. Anneé Conteneure et Méthode de Température(c°) Solubilité gaz caractérisation 1959 FZ IRA 1414 100 1973 FZ Activation de 1414 60 1414 4 1414 42 ppmw particule 1994 N2-H2 Méthode Kjeldahl 2009 Ar ou N2 / Tableau III-d: Solubilité de l'azote dans du silicium solide et coefficient de partage. Anneé Température Solubilité K0 1973 1414 0.045 0.00075 . 56 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 III-6. Le silicium en présence d'oxygène Au cours des expériences que nous présenterons par la suite, une concentration en oxygène résiduelle est inhérente au dispositif. A_n de comprendre l'influence de cet élément sur la présence de carbone et d'azote dissous, nous nous sommes intéressés aux limites de solubilité de l'oxygène mais aussi aux diagrammes ternaires et quaternaire impliqués. III-6-1. Diagramme de phase Si-O Figure III-7: Variation de la température par rapport au point de fusion du silicium à très faible concentration en Oxygène [51]. Nous nous intéresserons dans ce paragraphe aux faibles teneurs en oxygène. Yatsurugi et al. définissent l'oxyde de silicium SiO comme étant en équilibre thermodynamique avec le silicium pour des températures proches de la température de fusion. Ils expliquent que le dioxyde de silicium SiO2 apparaît pour des températures plus faibles. Carlberg et al. [53] ont déterminé par une approche thermodynamique les équilibres existants entre le silicium et l'oxygène. Ils se basent sur un procédé de croissance cristalline CZ fortement chargé en oxygène où la formation de bulles de SiO a été observée pour des pressions de 1,3mbar. Ils définissent la phase stable avec Si comme étant SiO2 de 1bar à 10mbar. Plus tard, en 1989, Ekhult et Carlberg [54] ont montré que la première phase solide qui se forme est la phase SiO qui, lorsque la température décroît, se transforme en phase SiO2. 57 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 III-6-2. Solubilité de l'oxygène dans le silicium liquide De nombreuses études ont été réalisées et semblent toutes converger vers la même valeur de solubilité. Celles-ci sont référencées dans le tableau 2.5 qui regroupe des valeurs théoriques et expérimentales. Carlberg et al. [24] ont recalculé les valeurs de Kaiser et al. [55, 56] et Yatsuguri et al. [166] au point de fusion du silicium par la méthode ASTM 1 et ont reporté une valeur de 40ppmw. Tableau III-e: Revue des expériences permettant de mesurer la solubilité de l'oxygène dans du silicium liquide Année Conteneur et Méthode de Température(c°) Solubilité Gaz caractérisation 1957 FZ-O2 IRA 1412 23 1973 FZ-O2 IRA 1414 25 1982 Cz-SiO2 Calcul 1412 40 1414 22 ppmw Thermodynamique 1986 SiO2 Calcul Thermodynamique 1987 CZ-SiO2 Calcul numérique 1414 27 1993 Ampoule de IGF-IRA 1447-1491 24 1815 26 1414 39 SiO2 1994 O2 / III-6-3. Solubilité de l'oxygène dans le silicium solide et coefficient de partage k0 On observe dans la littérature beaucoup d'expériences donnant une valeur du coefficient de partage de l'oxygène dans le silicium soit supérieure, soit inférieure à 1. Ils réfèrent à une plage de valeurs qui varie entre 0; 3 et 1; 25 [57, 51]. Il est fort probable que la présence d'impuretés ou la formation de défauts soit la cause majeure de ces variations. De telles interactions ont été observées de façon explicite dans du silicium dopé à l'antimoine où l'augmentation de dopant diminuent la concentration d'oxygène. De même, il a été observé une influence des paramètres de croissance sur la solubilité en créant des défauts comme les 58 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 lacunes, les interstitiels ou encore les défauts en spirale [58, 59]. La valeur qui est citée comme étant la plus probable est k0 = 0; 3. Tableau III-f: Revue des mesures de solubilité de l'oxygène dans du silicium solide et coefficient de partage Année T(c°) Solubilité K0 1973 1414 31 1.25 1994 / / 0.3-1 59 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 Référence du troisième chapitre [38] J-C Anglezio, « Etude du silicium de qualité métallurgique. Définition des nuances les mieux adaptées à la synthèse des silicones », thèse, université de Paris-sud 1991. [39] D. C. Lynch, “Physical chemistry of silicon production: phosphorus in the arc furnace and catalytic elements in the Rochow process”, Silicon for the chemical industry VII, (2004) p.17. [40] T. Margaria, M. Rebiere, F. Traversaz, C. Dumay, “Silicon refining: experimental studies and industrial means to control silicon quality”, Silicon for the Chemical Industry III, (1996), p.21 [41] F. M. Livingston, S. Messoloras, R. C. Newman, B. C. Pike, R. J. Stewart, M. J. Binns, W.P. Brown, J. G. Wilkes, “An infrared and neutron scattering analysis of the precipitation of oxygen in dislocation-free silicon”, Journal of Physics C: Solid State Physics 17(34) (1984) p.6253. [42] H. Rong, “Silicon for the direct process to methylchlorosilane”, Ph. D. thesis, Technical university of Norway, 1992. [43] Y. Yatsurugi, N. Akiyama, Y. Endo et T. Nozaki : Concentration, solubility, and equilibrium distribution coe_cient of nitrogen and oxygen in semiconductor silicon. Journal of The Electrochemical Society, [44] J.C. Brice et (updated by M.R. Brozel) : Properties of Crystalline Silicon, volume 20. INSPEC, 1999. Melting points of Si [45] T. Nozaki, Y. Yatsurugi et N. Akiyama : Concentration and behavior of carbon in semiconductor silicon. Journal of The Electrochemical Society, [46] K. Yanaba, Y. Matsumura, T. Narushima et Y. Iguchi : Effect of alloying elements on the carbon solubility in liquid silicon equilibrated with silicon carbide. Mat.Trans. JIM, [47] F. Durand et J.C. Duby : Solid-liquid equilibria in the silicon-rich corner of the Si-O-C system. Journal of Phase Equilibria and Diffusion, , [ 48] G. Davies et R. C. Newman : "Carbon in Monocrystalline Silicon." Handbook of Semiconductors. Elsevier Science, [49] Y. Endo, Y. Yatsurugi, N. Akiyama et T. Nozaki : Infrared spectrophotometry for carbon in silicon as calibrated by charged particle activation. Analytical Chemistry, 60 Etude thermodynamique du silicium Chapitre3 [50] T. Narushima, A. Yamashita et C. Ouchi : Solubilities and equilibrium distribution coefficients of oxygen and carbon in silicon. Mater Trans, [51] Y. Yatsurugi, N. Akiyama, Y. Endo et T. Nozaki : Concentration, solubility, and equilibrium distribution coefficient of nitrogen and oxygen in semiconductor silicon. Journal of The Electrochemical Society, [52] W. Kaiser et C.D. Thurmond : Nitrogen in silicon. journal of applied physics, [53] W.B. Hincke et L.. Brantley : The high temperature equilibrium between silicon nitride, silcon and nitrogen. Journal of the American Chemical Society, , [54] T. Narushima, N. Ueda, M. Takeuchi, F. Ishii et Y. Iguchi : Nitrogen solubility in liquid silicon. Materials transactions - JIM, [55] U. Ekhult et T. Carlberg : Oxygen solubility in liquid silicon in equilibrium with SiO and Si02. J. Electrochem. Soc., [56] W. Kaiser et J. Breslin : Factors determining the oxygen content of liquid silicon at its melting point. Journal of Applied Physics, [57] W. Kaiser et P.H. Keck : Oxygen content of silicon single crystals. Journal of Applied Physics, [58] H. Foll, U. GSsele et B.O. Kolbesen : Semiconductor Silicon 1977, page 565. The Electrochemical Society Softbound Proceedings Series, Princeton, NJ, [59] A.J.R. Kock : Semiconductor Silicon 1973, page 83. The Electrochemical Society Softbound Proceedings Series, Princeton, NJ, 61 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-1. Introduction. Pour élaborer le silicium à partir du sable, on a deux étapes : 1/ La purification du sable (élaboration de la silice). 2/ La réduction de la silice par le carbone. Dans notre laboratoire, nous avons utilisé trois échantillons du sable(trois régions de l’Algérie) sable de Saida, Laghouat et Adrar. Nous avons comparé les trois types de sables avec le MEB et le microscope optique. IV-1-1.Résultat avec le microscope optique. a. Sable de Saida. Après l’observation par le microscope optique, on a trouvé des grains jaunâtres, rouges et autres transparents. Les grains jaunâtres étaient nombreux par rapport aux transparents. b. Sable de Laghouat. Il y a des grains jaunâtres, grisâtres et autres transparents dont leur nombre et moins à ceux des jaunâtres. c. Sable d’Adrar Nous avons observé des grains transparents et autres jaunâtres dont la taille est entre 300 et 900 µm, avec de plus de grains transparents. Figure IV -1 : Sable brut d’Adrar ; Observation du sable d’Adrar par MO 62 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-1-2.Résultat avec MEB i. Sable de Saida Des amas de grains dont la taille est inférieure à 10µm. Grains grands supérieur à 0.3mm. Grains moyens supérieur à 0.09mm. Grains petits supérieur à 0.06mm. ii. Sable de Laghouat Après l’observation par le MEB, nous avons remarqué plus de grains sur sa surface par rapport au sable d’Adrar, alors il réfléchit bien. Grains grand supérieur à 0.3mm. Grains moyen supérieurà0.18mm. iii. Sable d’Adrar Il y a des faces de cristaux comme le quartz avec des petits grains sur la surface (face arrondit par l’érosion) et des bords nets. Grains grands supérieurs à 0.3mm. Grains moyens supérieurs à 0.18mm. Grains petits supérieurs à 0.06mm. IV-2. Purification du sable d’ADRAR Après l’analyse chimique du sable brut d’Adrar au niveau de laboratoire de travaux publics d’Oron (LTPO) nous avons obtenu le tableau suivant :[65] 63 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Oxyde Pourcentage% SiO2 91.82 CaCO3 4.56 CaO 2.39 Al2O3 0.29 Fe2O3 0.93 Total 99.99 Tableau IV.1 : Analyse chimique du sable brut d’Adrar au niveau de LTPO. Nous avons utilisé deux méthodes de purification : 1. Méthode physique (séparation des minéraux). Il existe plusieurs méthodes de séparation : · La séparation par densité en utilisant une liqueur dense, · La Séparation magnétique, 2. Méthode chimique (la fusion alcaline) IV-2-1. La séparation densimétrique (méthode physique) La séparation densimétrique se fait par immersion des minéraux dans un liquide de densité connue, les minéraux ayant une densité plus faible que celle de la liqueur flottent à la surface et ceux ayant une densité plus haute que celle de la liqueur se déposent au fond de l'ampoule à décantation. La liqueur dense utilisée est le bromoforme (CH Br3) de densité (d: 2,89),Plus l’eau d’oxygéné H2O2 de densité 1.3. Figure IV -2 : séparation densimétrique du sable d’Adrar par le bromoforme 64 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Après cette méthode, nous avons obtenu le résultat suivant :[65] Oxyde Pourcentage % Densité (g/cm3) SiO2 92.10 2.65 CaCO3 4.54 2.6-2.8 CaO 2.21 3.35 Al2O3 0.25 3.97 Fe2O3 0.89 5.2 Total 99.99 / Tableau IV.2 : Analyse chimique du sable traité physiquement d’Adrar au niveau de LTPO Remarque : Après cette technique le pourcentage de la silice augmente de 91.82% à 92.10% .Nous avons remarqué des grains sont flotté à la surface de H2O2 (matière de faible densité) et la majorité du grain reste entre les deux liquides, et quelque particules sont déposé au haut de CHBr3. Conclusion : Après ce traitement la quantité de sable qui flotte sur la surface de H2O2 c’est des matières organiques (de faible densité), et la silice est flotté sur la surface de bromoforme. Les photos de sable d’Adrar avec le microscope optique avant la séparation densimétrique : Figure IV-3 ; Observation du sable par MO , Rutile TiO2[66] : les grains rouges. 65 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Figure IV-4 ; Observation du sable par MO , tourmaline (Mg, Fe+2,Mn, Li, Al) [66] Figure IV-4 ; Observation du sable par MO , Pyroxène (Mg, Fe+2) (Si O3) [66] Après la séparation densimétrique Figure IV-4 ; Observation du sable d’Adrar par le MO après la séparation densimétrique Conclusion Après ces photos on a obtenu des grains plus transparents après la méthode de séparation physique des minéraux. 66 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-2-2. La fusion alcaline (méthode chimique) a. Traitement physique 1. le tamisage : Le but de cette séparation est de faciliter le broyage. 2. le broyage : Nous avons utilisé un broyeur de verre pour éviter la contamination. b. Traitement chimique : 1. le fondant Na2CO3 Pour réduire la température de la fusion de la silice de 1700°c à 1400°c, on doit utiliser le fondant Na2CO3. 2. Traitements des échantillons par le HCl Le traitement par l'acide chlorhydrique à pour but l'élimination des oxydes et des tests calcaires. Les échantillons qui ont subits les traitements physiques ont séjourné dans un bain De HCl à 10% pendant 15mn Puis un lavage par des bains dans l'eau distillée. 3. Traitement par le H2O2 Le traitement par l'eau oxygénée à pour but l'élimination des débris organiques. Les échantillons qui ont subi la déminéralisation par le HCl, sont plongés dans un bain deH2O2 pendant 10 mn. Après cette technique, on obtient ce tableau : Oxyde Pourcentage % SiO2 98.33 CaCO3 0.83 CaO 0.48 Al2O3 0.11 Fe2O3 0.23 Total 99.98 Tableau IV.3 : Analyse chimique du sable traité chimiquement d’Adrar au niveau de LTPO 67 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Conclusion : Après cette technique (la fusion alcaline) nous avons augmenté le pourcentage de la silice de 91.92% à 98.33% alors la méthode chimique est plus efficace par rapport aux méthodes physiques pour la purification du sable. IV-3. Protocole de l’expérience de la fusion alcaline -Tamiser le sable brut. -Broyer le sable finement dans un broyeur. -Laver et filtrer le sable. -Sécher le sable complètement à 150°c pendant 20min. -Peser 0.2g du sable+0.4g du fondant(Na2CO3). -Mettre le sable dans un broyeur et ajouter le fondant graduellement (mélanger bien). -Mettre le mélange dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1000°c pour éliminer les pertes au feu (les matières organiques) pendant20min, on augmente la température 500c à 50°c. -Sortir le creuset, le laisser refroidir et le peser avant et après. -Ajouter 10ml d’eau distillée avec le mélange et mettre le creuset sur une plaque chauffante à 200 °c pendant 15min jusqu'à le mélange désagrégé. -Verser le mélange dans un bêcher et ajouter 10ml d’eau distillée +5ml du Hcl. -Mélanger bien le tous par un tube de verre. -Filtrer le mélange par un papier filtre et le laver jusqu'à la disparition des chlorures -Vérifier l’eau de lavage par AgNO3. -Sécher la poudre complètement. -broyer et peser la poudre. 68 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-4. Analyse chimique du sable IV-4-1-1. Sable de dunes broyé de Boussaâda L’analyse se fait au niveau de laboratoire à Alger d’après A .Bouchouika (ENSET- Oran). Elément % SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO PaF 86.04 1.35 0.86 6.63 0.08 5 IV-4-1-2. Sable de Boussaâda sans Paf Elément % SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO 90.56 1.42 0.89 6.98 0.08 IV-4-2. Le sable brut : Après l’analyse chimique du sable (échantillon de la région du Saida et Laghouat) au niveau de l’ENAVA on a constaté : IV-4-2-1. Sable du Saida [67] Echantillon Lieu Sable de Saida Saida Méthoded’analyse Date d’analyse FRX 02/03/2011 Oxydes Résultat % SiO2 66.136 TiO2 0.035 Al2O3 1.895 Fe2O3 2.111 MnO 0.001 CaO 15.335 MgO 0.030 Na2O 0.032 K2O 0.057 Cr2O3 0.022 PaF a 1000°c 14.245 Tableau IV.4 : Analyse chimique du sable brut de Saida au niveau d’ENAVA. 69 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-4-2-2. Sable du Saida sans PAF : Oxydes Résultat % SiO2 77.12 TiO2 0.040 Al2O3 2.21 Fe2O3 2.46 MnO 0.001 CaO 17.88 MgO 0.035 Na2O 0.037 K2O 0.067 Cr2O3 0.026 Tableau IV.5 : Analyse chimique du sable traité sans PAF de Saida au niveau d’ENAVA IV-4-2-3. Sable de Laghouat [67] Echantillon Lieu Méthode d’analyse Date d’analyse Sable de Laghouat Aflou FRX 02/03/2011 Oxydes Résultat % SiO2 70.981 TiO2 0.031 Al2O3 1.097 Fe2O3 1.061 MnO 0.001 CaO 7.535 MgO 0.016 Na2O 0.021 K2O 0.051 Cr2O3 0.019 PaF a 1000°c 19.086 Tableau IV.6 : Analyse chimique du sable brut de Laghouat au niveau d’ENAVA 70 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-4-2-4. Sable de Laghouat sans Paf Echantillon Lieu Sable de Laghouat Aflou Méthode d’analyse Date d’analyse FRX 02/03/2011 Oxydes Résultat % SiO2 87.835 TiO2 0.038 Al2O3 1.357 Fe2O3 1.312 MnO 0.001 CaO 9.324 MgO 0.019 Na2O 0.026 K2O 0.063 Cr2O3 0.023 Tableau IV.7 : Analyse chimique du sable traité sans PAF de Laghouat au niveau d’ENAVA IV-4-2-5. Analyse chimique du sable de Saida au Japon a. Saida1 [68] Echantillon Lieu Méthode d’analyse Date d’analyse Sable de Saida1 Saida SEM-EDX 2010 Oxydes Résultat % SiO2 66.8727 TiO2 0.3839 Al2O3 7.782 Fe2O3 2.7834 CaO 17.4237 MgO 1.0401 Zn 0.0133 K2O 3.0343 Cr2O3 0.0115 71 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 P 0.6221 Rb 0.0067 Sr 0.013 Zr 0.0134 Tableau IV.8 : Analyse chimique du sable brut de Saida 1 au Japon. b.Saida2 [68] Echantillon Lieu Méthode d’analyse Date d’analyse Sable de Saida2 Saida SEM-EDX 2010 Oxydes Résultat % SiO2 68.5388 TiO2 0.3873 Al2O3 7.512 Fe2O3 2.6173 CaO 16.4241 MgO 1.0354 W 0.004 K2O 2.8031 Cr2O3 0.0069 P 0.6084 Rb 0.0051 Sr 0.0117 Zr 0.0112 V 0.0347 Tableau IV.9 : Analyse chimique du sable brut de Saida 2 au Japon. 72 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5. Les expériences réalisées dans notre laboratoire IV-5-1. Expérience (01) IV-5-1-1. La fusion alcaline du sable de Saida -Tamiser le sable brut. -Broyer le sable finement dans un broyeur. -Sécher le sable complètement à1000°c pendant 20min (éliminer les PAF). -Peser 1g du sable+6.5g du fondant(Na2CO3). -Mettre le sable dans un broyeur et ajouter le fondant graduellement (mélanger bien). -Mettre le mélange dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1000°c puis on augmente la température 500c à 50°c, on s’arrête à 800°c pendant 20 min et on continue l’augmentation jusqu'à 1000°c pendant une heure. -Sortir le creuset et le laisser refroidir. On remarque une couche verte déposée sur la surface de creuset (solidification du mélange). -Broyer le mélange avec un tube de verre plat jusqu'à l’obtention d’une poudre blanche. -Après la pesée de la poudre, on a obtenu6.6g, puis on ôte une quantité de 3g de cette dernière. -Mettre les 3 g de la poudre dans un bécher et ajouter 2.5ml du Hcl +2.5ml d’eau distillée. -Mettre le bécher sur une plaque chauffante à 350°c pendant 15 min jusqu'à résidu sec. -Broyer le mélange dans un broyeur en verre. -Ajouter 1ml du HCl et l’eau distillée graduellement à la poudre puis contrôler la solution par un papier PH jusqu'à l’obtention un PH =7. -Sortir la solution avec une seringue. - Après le séchage et la pesée du mélange, on a trouvé 0.4g. 73 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5-1-2. Les réactions chimiques de l’expérience (01) a) Le sable (sans PAF) +fondant Le sable contient (SiO2, TiO2, Al2O3, Fe2O3,MnO, CaO, MgO, Na2O, K2O, Cr2O3). Na2CO3(s) + SiO2(s) 6.5g 106g/mol Na2SiO3(s)+CO2(g) 1g ( IV-1.1) 6.6g 60g/mol 122g/mol Le tableau d’avancement de la réaction(1) Na2CO3(s)+ SiO2(s) La réaction Etat initial Etat transitoire Na2SiO3 (s)+CO2(g) n1=6.5/106 =0.06mol n1-x n2=1/60 =0.016mol n2-x 0 0 X X n1-xf n2-xf xf xf Etat final On a n2 < n1 alors n2-xf=0, n2=xf=0.016mol. n (Na2SiO3)= 0.016mol , n=m/M , m=n*M. m=0.016*122=1.952g du Na2SiO3 produit. Mais on a 6.6g du poudre enfournée alors le Na2CO3 reste (6.6-1.952) m(Na2SiO3)=1.95g. m (Na2Co3)=4.65g reste (n’a pas réagit). Pour 6.6g du poudre enfournée on a 1.95g de Na2SiO3 et 4.65g de Na2Co3. Pour 3g du poudre on a 0.88g de Na2SiO3 et 2.12g de Na2Co3. b) La réaction de Na2CO3+HCl Na2CO3(s) +2HCl (l) 2.12g 106g/mol 2NaCl (s) + H2O (l) + CO2 (g) (IV-1.2) 2.5ml 1.18g/ml On a la densité du HCl d=1.18g/ml , d=M/v , v=M/d 74 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Avec M=36.5g pour 1mol du HCl v=36.5/1.18 , v=30.93ml Alors pour 1mol du HCl on a 30.93ml. Pour 2.5ml du HCl on a 0.08mol. Le tableau d’avancement de la réaction2 : Na2CO3(s)+2HCl (l) La réaction n1=2.12/106 =0.02mol n1-x Etat transitoire Etat initial n2=0.08mol 0 0 0 n2-x 2X X n2-xf 2xf En excès / n1-xf Etat final 2NaCl (s) + H2O (l) +CO2 (g) xf On a n1<n2 alors n1-xf=0, n1= xf=0.02mol. n(NaCl)=0.04mol , M(NaCl)=58.5g/mol , m(NaCl)=n*M=2.34g. c) La réaction de Na2SiO3+HCl Na2SiO3(s) +2HCl (l) 0.88g 2NaCl(s) + SiO2(s) +H2O (l) (IV-1.3) 2.5ml 122g/mol 1.18g/ml Le tableau d’avancement de la réaction (3) : La réaction Na2SiO3(s) + 2HCl (l) n1=0.88/122 =0.007mol n1-x Etat transitoire Etat initial Etat final n1-xf 2NaCl(s) + SiO2(s) + H2O(l) n2=0.08mol 0 0 0 n2-2x 2x x X n2-2xf 2xf xf xf On a n1<n2 alors n1-xf=0, n1= xf=0.007mol. n(NaCl)=2*0.007mol , M(NaCl)=58.5g/mol , m(NaCl)=n*M= n(SiO2)=0.007mol , M(SiO2)=60g/mol , m(SiO2)=0.42g. Alors pour 3g du poudre enfournée on obtient 0.42g de la silice et pour l’expérience on a obtenu 0.40g de la silice. 75 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Mais pour 6.6g de la poudre enfournée (6.5g du NaCO3+1 g du sable) on obtient 0.88g de la silice. Remarque Les compositions chimiques du sable de Saida La silice : 66% PAF : 14% Les impuretés : 20%. Les compositions sans PAF La silice : 77% Les impuretés : 23%. Conclusion Pour 1g de sable de Saida séché à 1000°c (sans PAF) on a obtenu 0.88g de la silice et on a la composition du slice au sable est 77% sans PAF et 23% des impuretés, alors après cette technique nous avons enlevé 12% des impuretés (reste 11% avec la silice). Silice moins purifiée. IV-5-2. Expérience 2 -Tamiser le sable brut. -Broyer le sable finement dans un broyeur. -Sécher le sable complètement à 150°c pendant 20min. -Peser 2g du sable+4g du fondant(Na2CO3). -Mettre le sable dans un broyeur et ajouter le fondant graduellement (mélanger bien). -Mettre le mélange dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1000°c pendant 15minon augmente la température 500c à 50°c. -Sortir le creuset et le laisser refroidir .on remarque une couche verte déposée sur la surface du creuset (solidification du mélange). -Ajouter 20ml d’eau distillée au creuset et le mettre sur une plaque chauffante à 300°c jusqu'à la masse désagrégée (30min). 76 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 - après le Contrôle, on a obtenu le PH=12. Ajouter, chaque fois 2 ml du HCl et contrôler le PH. jusqu'à 12ml du HCl on a obtenu un PH=3( la solution reste acide). -Mettre le mélange dans un papier filtre(les métaux se trouvent dans le filtrat sous forme de chlorures). Sécher la poudre complètement. -Boryer la poudre blanche. -Ajouter l’eau distille au poudre sèche 3 fois successifs et mélanger bien laisse reposer jusqu'à la poudre précipite. -Sortir l’eau avec une seringue. -Sécher la poudre complètement. -Peser la poudre on obtient 1.342g IV-5-2-1.Les réactions chimiques de l’expérience2 a) Le sable +fondant Na2CO3(s) + SiO2(s) 4g 106g/mol Na2SiO3 (s)+CO2(g) (IV-2.1) 2g 60g/mol 122g/mol Le tableau d’avancement de la réaction (1) La réaction Etat initial Etat transitoire Etat final Na2CO3(s)+ SiO2(s) Na2SiO3 (s)+CO2(g) n1=4/106 =0.037mol n1-x n2=2/60 =0.033mol n2-x 0 0 X X n1-xf n2-xf xf xf On a n2 < n1 alors n2-xf=0, n2=xf=0.033mol n (Na2SiO3)= 0.033mol , n=m/M , m=n*M. 77 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 m=0.033*122=4.02g du (Na2SiO3). n(Na2CO3)reste=0.037-0.033=0.004mol , m(Na2CO3)=0.42g. b) Le Na2CO3+HCl Na2CO3(s) +HCl (l) 0.42g12ml 106g/mol NaCl (s) + 2H2O (l) + CO2 (g) (IV-2.2 ) 1.18g/ml Pour 12ml du HCl on a n(HCl)=0.387mol. Le tableau d’avancement de la réaction (2) La réaction Etat initial Etat final Na2CO3(s)+2HCl (l) n1=0.42/106 =0.004mol n1-xf 2NaCl (s) + H2O (l) +CO2 (g) n2=0.38mol 0 0 0 n2-xf 2xf En excès xf On a n1<n2 alors n1-xf=0, n1= xf=0.004mol. n(NaCl)=0.008mol , M(NaCl)=58.5g/mol , m(NaCl)=n*M=0.468g. b) Le Na2SiO3+Hcl Na2SiO3(s) + 2 HCl (l) 4.02g 2NaCl(s) + SiO2(s) + H2O (IV-2.3) 12ml 122g/mol 1.18g/ml Le tableau d’avancement de la réaction (3) La réaction Na2SiO3(s) + 2HCl (l) n1=4.02/122 =0.033mol n1-x Etat transitoire Etat initial Etat final n1-xf 2NaCl(s) + SiO2(s) + H2O(l) n2=0.38mol 0 0 0 n2-2x 2x X X n2-2xf 2xf xf xf 78 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 On a n1<n2 alors n1-xf=0, n1= xf=0.033mol. n(NaCl)=2*0.033mol , M(NaCl)=58.5g/mol , m(NaCl)=n*M=3.86g. n(SiO2)=0.033mol , M(SiO2)=60g/mol , m(SiO2)=1.98g. Conclusion 1.98g est la quantité obtenue et après le filtrage de lasilice, on a obtenu 1.342g de la silice. Pour 1g du sable nous avons trouvé0.671gde lasilice (33% impuretés enlevé, reste 1% dans la silice) et on a la composition chimique du sable avec les PAF :66% de la silice et 34% des impuretés. 79 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5-3. La comparaison entre les 2 méthodes : Première méthode(ENAVA) Deuxième méthode(notre labo) Sable séché à 1000°c (sans PAF) La silice : 77%. Sable séché à 150°c La silice : 66%. Mélanger 6.5g du fondant (Na2CO3) Mélanger 4g du fondant (Na2CO3) +1g du sable. +2g du sable. Mettre le mélange dans un four à 1000°c Augmenter la T 50°cà50°c jusqu'à 800°c pendant 20min et continuer l’augmentation jusqu'à 1000°c pendant 1 h. Ajouter 5 ml d’eau distillée + 5 ml du Hcl et mélanger bien, rester jusqu'à la poudre précipite Sortir la solution avec une seringue Mettre le mélange dans un four à 1000°c pendant 15 min (augmenter la T 50°c à 50°c). Ajouter 20ml d’eau et évaporer jusqu'à la masse désagrégée puis ajouter 12 ml du Hcl (la solution devient acide) Filtrer la solution et sécher la poudre complètement Laver le mélange avec l’eau distillée Laver le mélange avec l’eau jusqu'à la précipitation de la poudre distillée jusqu'à la précipitation de la poudre Sécher la poudre et le peser on a Sécher la poudre et le peser on a obtenu 0.88g obtenu 1.342g pour 2g du sable et pour 1g on obtient 0.671g Utilisation du four 3h et 20min Utilisation du four 1h et 40min Le fondant NaCO3 réduit la température de fusion de la silice à 1400°c tell que la réaction chimique entre les deux donnes Na2SiO3 et si on ajoute le HCl plus ce produit nous avons obtenu la précipitation de la silice plus la solubilité des chlorures avec des sels dans la solution acide. Conclusion : La méthode de l’ENAVA est une technique très énergivore a cause de l’utilisation du four (plus de trois heures) et aussi couteuse. Après la méthode de l’ENAVA nous avons enlevé 12% d’impuretés, reste 11% avec la silice et pour la méthode de notre laboratoire nous avons enlevé 19% d’impuretés. 80 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5-4. Analyse chimique de la silice de la deuxième méthode au niveau de l’ENAVA (Sable traite) Oxydes Résultat % SiO2 96.98 TiO2 0.021 Al2O3 1.186 Fe2O3 0.439 MnO Trace CaO 0.329 MgO 0.020 Na2O 0.979 K2O 0.04 Cr2O3 0.004 Tableau IV.10 : Analyse chimique du sable traité de Saida au niveau de l’ENAVA. IV-5-5. Analyse chimique du silice de Saida purifie au Japon au niveau de l’ENAVA Echantillon Lieu Méthode d’analyse Date d’analyse Sable de Saida Saida FRX 20/06/2011 Oxydes Résultat % SiO2 99.92 TiO2 0.031 Al2O3 Trace Fe2O3 0.003 MnO Trace CaO 0.009 MgO Trace Na2O 0.031 K2O Trace Cr2O3 Trace Tableau IV.11 : Analyse chimique du sable traité de Saida au Japon. 81 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5-6. Expérience 3 a)Purification de la silice pour la première fois -Tamiser le sable brut. -Broyer le sable finement dans un broyeur. -Laver le sable par l’eau distillée. -Sécher le sable complètement à 150°c pendant 20min. -Broyer le sable dans un broyeur. -Peser 2g du sable+4g du fondant(Na2CO3). -Mettre le sable dans un broyeur et ajouter le fondant graduellement (mélanger bien). -Mettre le mélange dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1000°c pour éliminer les pertes au feu (les matières organique) pendant 20min on augmente la température 500c a 50°c. -Sortir le creuset et le laisser refroidir, on a remarqué une couche verte. -Ajouter 20ml d’eau distillée +10 ml du HCl au mélange et mettre sur une plaque chauffante à 300°c pendant 1 heure (pour triturer la boule). -Ajouter 20ml d’eau + 10 ml du HCl et le verser dans un papier filtre et le laisser une demi journée. -Sécher complètement la poudre. - Laver la poudre par l’eau distillée jusqu'à sa précipitation. -Sortir l’eau de lavage par une seringue. -Vérifier l’eau de lavage par AgNO3.S’il contient les chlorures, on obtiendra une précipitée blanche(AgCl) alors, dans ce cas on continue le lavage jusqu'à la disparition des chlorures. -Après le séchage, on a obtenu 1.8g de la silice. 82 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 b-Purification de la silice pour la deuxième fois -Peser0.2g de la silice purifiée une fois+0.4g du fondant. -les mêmes étapes de la première purification sont respectées. Remarque Après le broyage de la silice purifiée à la deuxième fois, on a obtenu une poudre plus blanche par rapport à la première purification. Les 2 silices ont été transmises à un laboratoire Japonais pour les analyser. Deuxième méthode de purification -Peser 0.2g de la silice purifiée une fois. -Ajouter 10 ml d’eau distillée et mélanger bien. -Filtrer la solution par un papier filtre . -Vérifier par AgNo3 l’eau de lavage (il ya une précipitée blanche). -Ajouter à la deuxième fois 10 ml d’eau et vérifier par AgNO3 (il ya une précipitée blanche). Ajouter à la 3emefois 10ml d’eau et verifier (pas de précipitée). -Sécher la poudre, on obtient la silice de la 1erepurification -Peser 0.2g de la silice purifiée une fois. -Ajouter 10 ml d’eau distillée et 5 ml du Hcl ,mélanger bien. -Filtrer la solution par un papier filtre. -Sécher la poudre et ajouter 10ml d’eau distillée. -Filtrer la solution. -Vérifier par AgNo3 l’eau de lavage (il ya une précipitée blanche) . - Ajouter à la deuxième fois 10 ml d’eau et vérifier par AgNO3 (pas de précipitée blanche). -Sécher la poudre, on obtient la silice de la 2eme purification Peser 0.2g de la silice purifiée à la 2emefois. -Ajouter 10 ml d’eau distillée et 5 ml du HCl , mélanger bien. -Filtrer la solution par un papier filtre. 83 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Sécher la poudre et ajouter 10ml d’eau distillée. -Filtrer la solution. -Vérifier par AgNo3 l’eau de lavage (il ya une précipité blanche). - Ajouter à la deuxième fois 10 ml d’eau et vérifier par AgNO3 (pas de précipitée blanche). -Sécher la poudre ,on obtient la silice de la3eme purification IV-5-7. -Expérience 4(le temps de broyage) : Comparaison entre deux échantillons de même sable l’un broyé pendant 7’ et l’autre pendant 14’. -Tamiser le sable brut de Saida. Figure IV-5 ; Sable brut de Saida -Laver le sable avec l’eau distillée et le filtrer. -Broyer le sable dans un broyeur pendant 7 minutes. Figure IV-6 ; Broyage du sable brut de Saida par un broyeur de verre -Peser 5g du sable broyé puis le laver avec 50ml d’eau distillée et le filtrer. 84 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Vérifier l’eau de lavage par AgNo3 (pas de précipitée). -Après le séchage et la pesée du sable, on a obtenu4.90g . Figure IV-7 ; Sable de Saida broyé pendant 7 minutes -Continuer le broyage à la 2eme fois pendant 7min ensuite le laver et le filtrer. Vérifier l’eau de lavage par AgNo3 (il y a un peu de précipitée). Sécher le sable broyé pendant 14 minutes. Figure IV-8 ; Sable de Saida broyé pendant 14 minutes a)le sable broyé pendant 7’ Peser 1g du sable broyé pendant 7 minutes. Ajouter 2g du fondant (Na2CO3) graduellement au sable et le mélanger bien. 85 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Figure IV-9 ; le sable de Saida broyé pendant 7 minutes avec le fondant NaCO3 -Mettre le mélange dans un creuset en alumine. Figure IV-10 ; Le mélange (sable+fondant) dans un creuset Poids du creuset vide est : 48.10g , creuset + mélange : 51.06g -Mettre le creuset dans un four à 1000°c pour éliminer les pertes au feu (les matières organiques) pendant 20min et on augmente chaque fois la température de 50°c. Figure IV-11 ; Mélange enfourné à 1000°c -Sortir le creuset et le laisser refroidir, on a constaté une couche verte qui apparait sur surface du creuset (une masse solide). 86 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Figure IV-12 ; masse solide avec une couleur verte Poids(creuset+mélange)on a obtenu 50.02g (reste 1.92g du mélange). -Ajouter 10ml d’eau distillée avec le mélange et mettre le creuset sur une plaque chauffante à 200 °cl’eau est évaporée el la masse reste solide. Ajouter à la deuxième fois 15 ml d’eau, la masse est désagrégée pendant 1h et 40.’ Sécher le mélange à200°c pendant 20 minutes et le peser, on a obtenu 1.10g. -Verser le mélange dans un bécher et ajouter 10ml d’eau distillée +5ml du HCl. Figure IV-13 ; Désagrégation de la masse solide -Mélanger bien le tout par un tube de verre. -Filtrer le mélange par un papier filtre (1.05g) et laver jusqu'à la disparitiondes chlorures. Figure IV-14 ; Filtration du poudre blanche 87 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Vérifier l’eau de lavage par AgNO3, et sécher la poudre. - Après le Broyage et la pesée de la poudre, on a obtenu 0.4g,( le papier filtre : 1.33g après le séchage ). Alors 1.33-1.05=0.28g la peséefinale est devenue 0.4+0.28=0.68g de la silice. Figure IV-15 ; Séchage de la poudre (l’obtention de la silice) b) Le sable broyé pendant 14’ Les mêmes étapes précédentes seront répétées (la différence seulement dans les pesées). On utilise le sable broyé pendant 14 minutes. Poids du creuset : 49.10g,( le creuset+le mélange : 52.04g). Poids du creuset après : 50.99g (reste 1.89g du mélange). Ajouter 15 ml d’eau et le chauffer, la masse est désagrégée pendant 1h et 20’. Après le séchage et la pesée, on a obtenu 1.06g. Apres le filtrage sécher et peser on obtient 0.30g. Le papier filtre : 1.34g (1.34-1.05=0.29g) 0.3+0.29=0.59g de la silice. Conclusion : Lorsque le temps de broyage augmente la quantité de la silice obtenue diminue alors le HCL attaque les petit grains du sable (une quantité de sable soluble dans le HCL). 88 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-5-8.Paramètre du temps de broyage Le poids perdu de sable Le temps (min) 0.2 0.3 0.43 10 20 30 Figure IV-16 :Diagramme de la silice perdu en fonction de la taille de grains Curve of etching the silica with HCl 0,45 Etching the silica with HCl 0,40 0,35 0,30 0,25 0,20 10 15 20 25 30 Time (min ) 0.68 0.59 0.22 125 (10’de broyage) 50 (20’) 16 (30’) La silice obtenue pour 1g du sable La taille de grains (µm) Thesilica obtained for 1 gr of sand The silica obtained (gr) 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0 20 40 60 80 100 120 140 Grain size (µm) Figure IV-17 : Diagramme de la silice obtenu en fonction de la taille de grains 89 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Les réactions chimiques du sable broyé 7’ Oxydes Résultat % P1g du sable M (g/mol) n (mol) SiO2 66.136 0.661 60 0.11 TiO2 0.035 3.5*10-4 80 4.3*10-6 Al2O3 1.895 0.019 102 1.8*10-4 Fe2O3 2.111 0.021 160 1.3*10-4 MnO 0.001 10-5 71 1.4*10-7 CaO 15.335 0.15 56 2.6*10-3 MgO 0.030 3*10-4 40 7.5*10-7 Na2O 0.032 3.2*10-4 62 5.16*10-6 K2O 0.057 5.7*10-4 94 6.06*10-6 Cr2O3 0.022 2.2*10-4 152 1.46*10-6 a) Le sable +fondant : Le sable contient 66% de la silice. Na2CO3(s) + SiO2(s) 2g 106g/mol Na2SiO3 (s) +CO2 (g) (IV-3.1) 0.66g 60g/mol 122g/mol Le tableau d’avancement de la réaction (1) Na2CO3(s)+ SiO2(s) La réaction Etat initial Etat transitoire Na2SiO3 (s)+CO2(g) n1=2/106 =0.018mol n1-x n2=0.66/60 =0.011mol n2-x 0 0 x X n1-xf n2-xf xf xf Etat final On a n2 < à n1 alors n2-xf=0, n2=xf=0.011mol. n (Na2SiO3) =0.011mol, n=m/M , m=n*M. m=0.011*122=1.342g du (Na2SiO3). 90 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Na2CO3(s) + TiO2(s) M (Na2TiO3) =142g/mol Na2CO3(s) + Al2O3(s) M (NaAlO2) =79g/mol Na2TiO3(s) + CO2 (g) m=M*n=142*4.3*10-6 (1) m=6.1*10-4g. 2NaAlO2(s) + CO2 (g) n=2x=2*1.8*10-4 (2) m=0.026g Na2CO3(s) + Fe2O3(s) 2 NaFeO2(s) +CO2 (g) M (NaFeO2) =111g/mol n=2x=2*1.3*10-4 Na2CO3(s) + MnO(s) Na2MnO2(s) + CO2 (g) M (Na2MnO2) =133g/mol Na2CO3(s) + CaO(s) M (Na2CaO2) =118g/mol Na2CO3(s) + MgO(s) M (Na2MgO2)=102g/mol Na2CO3(s) + Na2O M (Na2O)=62g/mol Na2CO3(s) + K2O(s) M (NaKO) =78g/mol Na2CO3(s) + Cr2O3(s) M (NaCrO2) =107g/mol (3) m=0.028g (4) m=1.8*10-5g Na2CaO2(s) + CO2 (g) (5) m=0.307g Na2MgO2(s) + CO2 (g) (6) m=7.6*10-4g 2Na2O(s) + CO2 (g) (7) m=6.4*10-4g 2NaKO(s) +CO2 (g) (8) m=9*10-4g 2NaCrO2(s) + CO2 (g) (9) m=3.12*10-4g La masse totale (Na2SiO3, Na2TiO3, 2NaAlO2….) est égale mt=1.71g. 91 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Après les pesées expérimentales (sable+fondant), on a obtenu : 1.92gAlors le Na2CO3resté est 1.92-1.71=0.21g. b) Le Na2SiO3+H2O Na2SiO3(s) + H2O (l) 1.34g SiO2(s) + 2NaOH(s) (IV3.2) 25ml 122g/mol Le tableau d’avancement de la réaction (2) La réaction Na2SiO3(s) + H2O (l) SiO2(s) + 2NaOH(s) En excès 0 0 Etat transitoire n1=1.34/122 =0.011mol n1-x n2-x X 2x Etat final n1-xf n2-xf xf 2xf Etat initial On a n1 < à n2 alors n1-xf=0, n1=xf=0.011mol n (Na2SiO3)= 0.011mol=n(SiO2)=n(NaOH), m=0.011*60=0.66g du (SiO2) 2 NaFeO2(s) +H2O (l) n (2 NaFeO2)=0.00013mol n=m/M , m=n*M m(NaOH)=2*0.011*40= 0.88g Fe2O3(s) + 2NaOH(s) m (Fe2O3)=0.021g m (NaOH)=0.01g m (SiO2, TiO2, Al2O3, Fe2O3…..)=0.86g. mt(NaOH) pour (Na2SiO3, 2 NaFeO2….)=1.10g. Le Na2CO3(s) reste Na2CO3(s) + 2H2O (l) m (Na2CO3)=0.21g H2CO3+2NaOH(s) n=0.21/106=0.002mol 92 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 M (H2CO3)=62g/mol m (H2CO3)=0.12g m (NaOH)=0.16g m (SiO2+impurtes)+ m (H2CO3)+ m (NaoH)=0.86+0.12+1.26=2.24g Mais Pour cette expérience, on a obtenu 1.70g. c) Les reactions avec HCl NaOH(s) +HCl (l) Fe2O3(s) + HCl (l) H2CO3 NaCl (s) +H2O (l) 2FeCl3 + H2O CO2 + H2O Après le filtrage, on a obtenu 0.66g de la silice et les chlorures (FeCl3, AlCl3,…) sont dans le filtrat. IV-5-9.Expérience (5) : le précipité (AgCl) avec le temps de broyage Tamiser le sable brut de Saida. Broyer le sable pendant 10’, laver et filtrer (l’eau est transparent), vérifie par AgNO3 (pas de précipité). Broyer le sable pendant 10’ à la deuxièmes fois (20’) laver et filtrer (solution moins transparente),vérifie par AgNO3 (un peu de précipité). Broyer le sable pendant 10’ à la troisième fois (30’) ,laver et filtrer vérifie par AgNO3 (un peu de précipité). Figure IV-16 ; Filtration du sable avec une déférence de broyage Conclusion : Si le temps de broyage augmente la taille de grains diminue et nous avons constaté après le lavage et le filtrage des solutions moins transparents dans le filtrat et après la vérification avec l’AgNO3 on a remarqué un peu de précipité blanc (AgCl). 93 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-6. La réduction de la silice par le carbone La réaction chimique : SiO2 (s) + 2C (s) Si(s) + 2CO(g) IV-6-1. La silice de la 1ere expérience Peser 0.3g du silice + 0.6g du graphite broyé (du pille). Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le graphite graduellement. -Mélanger bien et mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1375°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c. -Sortir le creuset on a obtenu le verre. Figure IV-17 ; le verre IV-6-2. La silice de la 2eme expérience Peser 0.3g de la silice + 0.6g du graphite broyé (du pille). Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le graphite graduellement. -Mélanger bien et le mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1375°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c. -Sortir le creuset on obtient des garis rouge dépose sur des grains gris. IV-6-3. Le sable broyé +le charbon Peser 0.25g du silice + 0.5g du charbon. Mettre le sable dans un broyeur et ajouter le charbon broyé graduellement. -Mélanger bien et mettre dans un creuset en alumine. 94 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Mettre le creuset dans un four à 1350°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c. -Sortir le creuset on obtient des grains de verre. IV-6-4. La silice+le charbon Peser 0.2g du silice + 0.4g du charbon. Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le charbon broyé graduellement. -Mélanger bien et le mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1350°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c. -Sortir le creuset on obtient une poudre blanche. IV-6-5.La silice purifié une fois+le graphite Peser 0.2g de la silice purifie une fois + 0.4g du graphite broyé (du pille). Figure IV-18 : Réduction de la silice (silice+carbone) Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le graphite graduellement. 95 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Mélanger bien et mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1330°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c . -Sortir le creuset on obtient des grains gris. Figure IV-19 : Obtention des grains marron après la réduction Conclusion : pour la première purification de la silice et sa réduction avec le carbone (graphite) on a obtenu des grains marron (silicium amorphe). IV-6-6. La silice purifiée deux fois+le graphite Peser 0.3g de la silice (Saida) purifie deux fois + 0.6g du graphite broyé (du pille). Figure IV-20 : Réduction de la silice purifiée deux fois Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le graphite graduellement. -Mélanger bien et mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1375°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c . 96 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 -Sortir le creuset on remarque des grains gris solide qui colle a la surface du creuset. Figure IV-21 : Obtention des grains gris après la réduction Conclusion : après la deuxième purification de la silice et sa réduction on a obtenu des grains gris. D’après la courbe d’Ellingham nous n’avons pas très loin au point de formation du silicium. 1375+273=1648K 97 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 IV-6-7.La silice +le charbon Peser 0.02g du silice + 0.1g du charbon. Figure IV-22 : la réduction de la silice avec le charbon Mettre la silice dans un broyeur et ajouter le charbon broyé graduellement. -Mélanger bien et mettre dans un creuset en alumine. -Mettre le creuset dans un four à 1350°c. -Augmenter la T 50°c à 50°c. -Sortir le creuset on obtient des grains gris clair. Figure IV-23 : Obtention des grains marron après la réduction Conclusion : pour une grande quantité du charbon dix fois de quantité de la silice on a obtenu des grains marron ; mais pour le graphite deux fois par rapport la silice. 98 Résultats expérimentaux et discussions Chapitre4 Référence [65] analyse chimique par titrage au niveau de LTPO. [66]Thèse de magister/Granulométrie et minéraux lourds dessables dunaires et de plage des secteursde Oued Zhour et de Béni Bélaid(Jijel, Algérie nord orientale)/Belmedrek Sonia [67] analyse chimique par FRX au niveau de l’ENAVA [68] analyse chimique au niveau de laboratoire Japonais. 99 Conclusion générale 2012 Conclusion Pour les travaux de notre laboratoire nous avant commencé par la purification du sable, et terminé par la réduction carbothermique de la silice purifiée. Nous avons utilisé deux méthodes de purification l’un physique et l’autre chimique. 1. Méthode physique (séparation densimétrique) : la séparation densimétrique se fait par immersion le sable dans un liquide de densité connue bromoforme (CH Br3) de densité (d: 2,89). , les minéraux ayant une densité plus faible que celle de la liqueur flottent à la surface et ceux ayant une densité plus haute que celle de la liqueur. Le sable utilisé est le sable brut d’Adrar avec une composition de silice de 91.82% après la séparation on obtient 92.10% de silice. 2. Méthode chimique (fusion alcaline) : la fusion alcaline c’est méthode chimique de purification tel que nous avons utilisé le fondant (Na2Co3) plus le sable à haute température pour réduire la T de fusion du silice à 1400°c et on ajoute le Hcl pour l’élimination des impuretés . Nous avons utilisé deux sables : a. Sable de Saida : Avant la purification chimique et après les analyses on a 66% du silice et après la purification nous avant obtenu 97%. b. Sable d’Adrar Avant la purification chimique 91.82% de silice Après la purification 98.33% de silice La méthode chimique est la technique plus efficace que la méthode physique a cause de l’attaque chimique à l’intérieure du grain. Pour la réduction de la silice nous avons utilisé le carbone dans un four électrique à 1400°c Nous avant commencé avec la silice de Saida purifié une fois plus le carbone on a obtenu une couleur marron et avec la silice purifié deux fois on a obtenu une couleur grise. Notes : 1-Le HCl attaque les petits grains de silice qui vont se dissoudre sous forme de SiCl4 (une quantité de sable soluble dans le HCl). 100 Conclusion générale 2012 Dans ce cas il faut pas beaucoup broyer le sable (>120 μm ), ou bien changer l’acide utilisé. 2-Pour la comparaison entre les deux méthodes utilisées (ENAVA, notre labo, La technique de l’ENAVA est très énergivore. 101 Annexe Méthode de purification avec le NaOH Expérience1 Mélanger 1.5g du sable de Mascara+4g du NaOH. Ajouter 20ml d’eau distillé, et mélanger bien. Mettre le mélange sur une plaque chauffante à 80°c pendant deux heurs. Filtrer le mélange avec un papier filtre. Après la pesée on a obtenu 0.7g de sable sur le papier filtre et 0.8g de précipité dans le filtrat (poudre blanche). Expérience2 Mélanger 1.5g du sable de Ghardaïa +4g du NaOH. Ajouter 20ml d’eau distillée, et mélanger bien. Mettre le mélange sur une plaque chauffante à 80°c pendant deux heurs. Filtrer le mélange avec un papier filtre. Après la pesée on a obtenu 1.15g de sable sur le papier filtre avec une solution (pas de précipité dans le filtrat. Expérience3 Mettre 15g du sable de Mascara dans une solution basique de 250ml (Na+ OH-) avec un PH=10. Chauffer le mélange à 80°c . Filtrer la solution on a obtenu après le séchage 8g de sable sur le papier filtre. Augmenter le PH à 11avec les mêmes quantités précédentes, après le filtrage et le séchage on a obtenu 6g du sable sur le papier filtre. Avec PH=12 on a obtenu 3.7g du sable. La solubilité du sable dans un milieu basique augmente avec le PH. Perspective Comme perspective nous avons : 1. Analyse chimique du sable purifie deux fois. 2. Utilisation une nouvelle technique de purification (milieu basique) 3. Réduction de la silice à 1700°c par un four à arc et par micro onde sous vide. 4. caractérisation du silicium obtenu 5. Purification du silicium métallurgique.