IleDeFrance_​bulletin_​013_​les auto-​entrepreneurs

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IleDeFrance_​bulletin_​013_​les auto-​entrepreneurs
Les auto-entrepreneurs en Ile-de-France
Bilan 2013
Août
2014
Le régime de l’auto-entrepreneur a été créé par la loi n°2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de
l’économie. Ce dispositif est ouvert aux personnes exerçant des professions artisanales, commerciales ou
industrielles (regroupées sous l’appellation Isu : Interlocuteur social unique) et aux professions libérales
(PL) relevant du régime fiscal des bénéfices non commerciaux. Les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier
du régime sans limitation de durée dès lors qu’ils réalisent un chiffre d’affaires inférieur aux seuils fixés du
régime micro fiscal.
Les principales caractéristiques de la population des auto-entrepreneurs en Ile-de-France restent fidèles à
celles observées en 2012, à savoir une population jeune, parisienne, principalement masculine, qui choisit
de déclarer son chiffre d’affaires de manière trimestrielle. Avec une hausse de 9 % en un an, ce dernier
atteint 1,3 milliard d’euros en 2013, un résultat en lien avec la progression de l’activité des cotisants et avec
l’augmentation du nombre d’auto-entrepreneurs inscrits depuis le 1er janvier 2013.
Une concentration relative des
auto-entrepreneurs à Paris
L’Urssaf Ile-de-France recense plus
de 220 000 auto-entrepreneurs, soit
une progression de 11 % en un an.
La quasi-totalité d’entre eux (98 %)
crée leur premier compte cotisant en
tant qu’auto-entrepreneur, tandis que
les autres proviennent du dispositif
travailleur indépendant classique.
Le contraste entre Paris et sa région
est toujours visible ; 31 % des
auto-entrepreneurs d’Ile-de-France
se concentrent à Paris alors que
la part des autres départements
ne dépasse pas les 14 %. La
répartition des auto-entrepreneurs
par groupe professionnel et par
département n’évolue guère en
un an : les professions libérales
sont majoritairement implantées à
Paris et dans les Hauts-de-Seine
alors que les auto-entrepreneurs
Isu
investissent
de
manière
plus homogène l’ensemble des
départements.
Répartition des auto-entrepreneurs
par département et par groupe professionnel à fin 2013
4545%
%
4040%
%
3535%
%
3030%
%
2525%
%
2020%
%
1515%
%
1010%
%
5 %5%
0 %0%
Paris
Paris
Yvelines
Yvelines
Seine et Marne
Seine-et-Marne
Isu+PL
Essonne
Essonne
Isu
Hauts de Seine Seine-Saint-Denis
Seine Saint Denis
Hauts-de-Seine
Val d'Oise
Val-d’Oise
Sources : Urssaf - Acoss
PL
Une population qui reste jeune
et à dominante masculine
En 2013, 24 % des autoentrepreneurs
ont
moins
de
30 ans, 54 % ont moins de 40 ans
et 10 % ont plus de 60 ans. L’écart
persiste entre les femmes et les
hommes. Ces derniers représentent
60 % des auto-entrepreneurs
franciliens. Néanmoins, le nombre
Val de Marne
Val-de-Marne
de femmes auto-entrepreneurs a
quasi-doublé par rapport à 2010. En
outre, tous les départements d’Ilede-France connaissent également
une progression dans ce sens
en un an. Sur le champ Isu, 66 %
des auto-entrepreneurs sont des
hommes alors que sur le champ
des professions libérales, cette part
n’atteint que 53 %.
Répartition des auto-entrepreneurs en Ile-de-France par tranche d’âge et par sexe à fin 2013
100%
100
%
Femmes
Hommes
8080%
%
Fréquence cumulée des
auto-entrepreneurs
6060%
%
4040%
%
2020%
%
0 %0%
Sources : Urssaf - Acoss
moins de 30 ans
30-39 ans
Services aux cotisants
40-49 ans
Études et statistiques
50-59 ans
60-69 ans
Services aux partenaires
70 ans et plus
Contrôle
Ressources informatiques
Malgré une légère baisse d’un
point pour le commerce de détail,
le champ Isu conserve une
répartition analogue par rapport à
fin 2012. Les auto-entrepreneurs
de cette catégorie s’engagent
principalement dans le commerce
de détail (21 %) et dans la
construction (15 %). De leur coté,
les professions libérales s’inscrivent
davantage dans les activités des
sièges, conseil gestion (25 %, en
stagnation par rapport à l’année
dernière), dans l’enseignement
(20 %) et les activités spécialisées
scientifiques et techniques (13 %,
stables depuis un an).
Des déclarations majoritairement trimestrielles
Depuis janvier 2011, les autoentrepreneurs ont l’obligation de
fournir une déclaration, même si
leur chiffre d’affaires est nul. Les
auto-entrepreneurs peuvent déclarer
leur chiffre d’affaires de manière
mensuelle ou trimestrielle. La
majorité des cotisants choisissent
une déclaration trimestrielle (87 %).
Quant au poids des déclarations
mensuelles, il progresse d’un point
en un an.
Seulement 41 % des déclarations
contiennent un chiffre d’affaires.
Mais cette proportion s’amplifie avec
un gain d’un point en un an. Cette
part est plus importante pour les
professions libérales (44 %) que pour
la catégorie Isu (39 %).
Répartition des auto-entrepreneurs de la région Ile-de-France
par secteur d’activité à fin 2013
Les activités les plus représentées - Auto-entrepreneurs ISU
Les activités les plus représentées - Auto-entrepreneurs Isu
21 %
Commerce de détail
39 %
15 %
4%
5%
5%
Commerce de détailConstruction
Construction
Autres services personnels
Autres services personnels
Activités administratives, activités soutien
Activités administratives,
activités soutien
Autres activités
spécialisées,techniques
scientifiques, technique
Autres activités spécialisées,
scientifiques,
Commerce de gros Commerce de gros
Autres
Autres
9%
Les activités les plus représentées - Auto-entrepren
Les activités les plus représentées - Auto-entrepreneurs PL
14 %
25 %
5%
6%
6%
Activités des sièges, conseil gestion
Activités des sièges, conseil gestion
Enseignement
Enseignement
Autres activités spécialisées, scientifiques, techniques
Autres activités spécialisées, scientifiq
Activités informatiques
Activités informatiques
Activités pour la santé humaine
Activités architecture, ingénierie, contrôle,
Activités pour la santé humaine
analyses techniques
10 %
20 %
13 %
architecture, ingénierie, cont
Activités créatives, artistiques Activités
et de spectacle
techniques
Autres
Activités créatives, artistiques et de sp
Sources : Urssaf - Acoss
Autres
Progression globale des chiffres
d’affaires
Pour l’ensemble de l’année 2013,
le chiffre d’affaires déclaré s’élève
à 1,3 milliard d’euros, soit une
augmentation de 9 % par rapport à
l’année précédente. La répartition
entre auto-entrepreneurs professions
libérales et Isu est équilibrée.
En effet, ces deux catégories
concourent respectivement à 49,9 %
et 50,1 % de ce chiffre d’affaires.
Parmi les déclarations non nulles,
le chiffre d’affaires moyen des autoentrepreneurs atteint 3 003 euros par
trimestre.
Les difficultés de paiement des
cotisations
Pour l’année 2013, le montant
total des cotisations sociales
des
auto-entrepreneurs
atteint
246,5 millions d’euros (contre
192,6 millions d’euros en 2012), soit
une cotisation trimestrielle moyenne
de 592 euros. Ce montant reste
très modeste comparé au montant
des cotisations de l’ensemble
des
travailleurs
indépendants
(4,9 milliards d’euros).
Le taux d’impayés des autoentrepreneurs atteint 2,2 %, stable
par rapport au taux calculé à fin
décembre 2012. Il reste très inférieur
à celui des travailleurs indépendants
classiques qui s’élève à 17,9 %.
À l’instar des tendances relevées
sur l’ensemble des travailleurs
indépendants, le taux calculé sur
les auto-entrepreneurs professions
libérales (1,2 %) est plus faible
que celui obtenu sur les autoentrepreneurs Isu (3,2 %).
Directeur de la publication : Philippe Renard, Directeur de l’Urssaf Ile-de-France
Contact : [email protected] (département Statistiques)
Com 120 - Fiche thématique - 08/14
Des activités hétérogènes
Près de 68 % des autoentrepreneurs se répartissent sur
cinq grands secteurs d’activité.
Les
« activités
spécialisées,
scientifiques et techniques » telles
que certaines activités de conseil
et d’infographie sont exercées par
25 % des auto-entrepreneurs, en
baisse de 0,5 point par rapport à
l’année précédente. La part du
commerce atteint 16 %, tandis
que la part de l’information et la
communication, de l’enseignement,
et de la construction, atteint 9 %.