LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait)

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LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait)
LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait)
1.
INTRODUCTION
Le climat
Valère, habitat de l’homme
L’histoire de la botanique
Topographie géographique et plantes
2.
LISTE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES
4.
LEXIQUE DES PLANTES MEDICINALES
5.
LES PLANTES MEDICINALES D’APRES LEURS INDICATIONS
MEDICALES
6.
BIBLIOGRAPHIE
Ce travail fut effectué dans le cadre de la formation postgraduée en phytothérapie de la Société
Suisse de Phytothérapie Médicale (SSPM) par
Barbara KRAMER
FMH Médecine Générale
Dent-Blanche 19
1950 SION
Sion, Mai 2007
Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère
1
1. INTRODUCTION
Le climat
La colline de Valère se trouve en Valais central à l’entrée Est de Sion. Elle culmine à 611m et fait
partie d’un ensemble de collines situées au pied de l’adret (le flanc exposé au Sud) Valaisan qui est
composé de Valère et Tourbillon, de la colline des Maladaires et de celle du château de la Soie. Toutes
présentent un allongement dans le sens de la vallée, avec un flanc orienté au Sud, couvert de vignes ou de
prairies sèches, et un flanc nord recouvert de forêts. Le Valais central, cerné de part et d’autre de hautes
montagnes appartient à la région la plus sèche de Suisse, et les précipitations n’y sont pas abondantes
avec une pluvialité annuelle de 590mm. Les hivers froids et les étés secs sont les principales
caractéristiques du climat tempéré de type continental. Les vents influencent également les températures.
Tandis que la bise refroidit régulièrement l’atmosphère, le foehn réchauffe et assèche, au printemps et en
automne surtout, l’air de la vallée du Rhône. Dans ce contexte climatique général, de nombreux
microclimats se créent qui dépendent de la variation de différents paramètres comme l’altitude, l’exposition,
le couvert végétal et ou l’ensoleillement. Il y a des différences énormes entre notamment l’adret Sud très
exposé et les flancs donnant sur le Nord qui se reflètent dans la flore. (Détraz et Praz, Rey)
Valère, habitat de l’homme
Depuis les premiers vestiges d’habitats sur les prélets à l’est de la basilique de Valère datant du
5ème millénaire avant J.-C., Sion a toujours été une agglomération bien habitée. Quelques textes
mentionnent dès le XVIième siècle diverses cultures qui ont connu un certain développement sur la colline
de Valère entre 1569 et 1702: des jardins potagers, des champs (safran, céréales, chanvre), des vergers,
de la vigne et des pâturages.
Les premières constructions de la magnifique basilique de Valère datent de la fin du XIème siècle;
elle appartient aujourd’hui au Chapitre cathédral de Sion. La colline et son monument sont inscrits dans
l’Inventaire Fédéral des paysages, sites et monuments d’importance nationale.
L’histoire de la botanique
Le site est particulièrement intéressant pour l’histoire de la botanique en Valais, car il a été visité
depuis le XVIème siècle par des botanistes. C’est le fameux Conrad Gessner (1516-1565) qui signale la
présence des Ephedras à Valère. Albrecht de Haller et d’autres scientifiques célèbres font des inventaires,
et la réputation de la flore du Valais par delà les frontières incite de nombreux botanistes étrangers à y
venir herboriser. Plusieurs bulletins de la Murithienne, Société de botanique du Valais créée en 1861,
prenant le nom de Société Valaisanne des sciences naturelles en 1890, lui sont consacrés entre 1894 et
1941.
En 1895 déjà, La Murithienne reçoit une note du Prof. Polaky de Prague, transmise par le Dr.
Christ de Bâle, lui demandant de s’inquiéter de la flore remarquable de Tourbillon et de faire cesser la
pâture par les chèvres sur la colline, ce qui sous entend que cette pratique était répandue à l’époque. La
Murithienne dédommage le boucher, locataire et exploitant, pour qu’il enlève ses animaux. (Détraz)
Dès 1912, le président du comité pour la protection de la nature à l’Etat du Valais demande la mise
sous protection des collines de Valère et de Tourbillon, et en 1919, une commission se crée pour protéger
le site, mais le projet de faire une réserve de botanique des collines de Tourbillon et de Valère est toujours
à l’étude en 1941. En 1923, la Murithienne crée sur un petit terrain un jardin conservatoire avec des
espèces anciennement abondantes, d’origine méditerranéenne ou locale, sur une terrasse à l’ouest de la
basilique, à l’intérieur de l’enceinte de Valère; certaines plantes trouvées encore aujourd’hui sont des
rescapées de ce jardin.
Depuis 1963, le site est classé dans l’Inventaire des paysages d’importance nationale; les milieux
naturels dignes de protection comme les “pelouses sèches” sont définis dans l’Ordonnance Fédérale sur la
protection de la nature et du paysage.
Un travail récent (2005) de Jaqueline Détraz-Méroz et Jean-Claude Praz, fruit d’un mandat des
Musées cantonaux du Valais publié dans le bulletin de la Murithienne numéro 123/2005, recense 400
espèces de plantes sur les deux collines de Valère et Tourbillon (Détraz et Praz).
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Topographie géographique et plantes
La colline de Valère présente la végétation des
steppes continentales du Valais central, c’est la
localité type de l’uvette, Ephedra helvetica, espèce
unique en Valais pour toute la Suisse. Le safran,
quatre espèces de tulipes et le rumex patience sont
peut-être les témoins d’anciennes cultures. Le
grenadier, le figuier d’Inde, les iris et peut-être les
pruniers sauvages y ont aussi été introduits par
l’homme. Les deux Collines, Valère et Tourbillon, sont
des milieux refuges importants pour beaucoup
d’espèces de plantes du Valais central; il y persistent
de nombreuses espèces rares, comme par exemple
trois espèces d’orchidées (l’orchis pyramidal (voir
photo ci-contre), l’orchis bouffon et l’orobanche), la
pulsatille des montagne ou le muscari à houppe et
d’autres plantes moins connues ou sans indications
médicinales qui ne sont pas mentionnées dans ce
travail.
Le flanc sud présente des surfaces de rochers
sans végétation, en partie des falaises très abruptes,
des zones de buissons et de pelouses et un peu de
forêt. Le tout est caractérisé par de fortes chaleurs et
une sécheresse élevée dues à la pente et à son
orientation au sud. Seuls des organismes capables de
survivre à de longues périodes de sécheresse et à de
fortes températures en été peuvent y survivre; d’abord
les mousses et lichens. Puis, dans les fentes des rochers, avec l’accumulation de terre et d’eau, plusieurs
espèces de plantes, notamment des plantes grasses ou capables d’emmagasiner l’eau, s’y accrochent:
potentille, doradille, orpin, joubarbe, viollier, germandrée, puis les opuntia, autre plante typique de ce
lieu.
Lorsque le relief permet l’accumulation d’un peu de terre, se forment les pelouses steppiques et les
friches. Sur les plateaux ainsi formés au sud et à l’Est de la Basilique se sont aussi formés des bosquets avec
différentes variétés de pruniers sauvages, donnant des fruits comestibles allant du jaune à l’orange jusqu’au
violet, des églantiers, des aubépines, l’épine-vinette, de même quelques fusains d’Europe et quelques
chênes. Une forêt claire de feuillus s’étend également derrière et à côté de la Chapelle de Tous-les-Saints sur
le flanc ombragé du coteau. D’autres bosquets se situent au nord de la Basilique. On y trouve frêne, érable
champêtre, orme, cerisier, prunier sauvage et le sureau noir. Dans ces sous-bois et le long des lisières,
on trouve le sceau-de-Salomon, l’agripaume cardiaque et la ballote fétide, pour ne mentionner que
quelques plantes médicinales. Le rumex patience situé devant la Chapelle de Tous-les-Saint ainsi que
derrière l’Eglise des Jesuites est un probable vestige d’anciens paturages et de jardins potagers, étant un
légume fréquemment consommé par les anciens, de même que l’amaranthe sanglant. Les arbres
ornementaux dans l’enceinte de Valère sont les érables sycomores, le tilleul, l’amandier, le figuier, le
cerisier et le griottier.
L’urbanisation croissante et la banalisation de la végétation autour de la ville de Sion rendent le site
encore plus attrayant pour les promeneurs qui y trouvent aussi un site historique exceptionnel.
L’embuissonnement, la très forte fréquentation du site et les installations touristiques (projecteurs informatisés
de plus en plus sophistiqués) sont des facteurs d’appauvrissement de la végétation, et les mesures de
protection prises dès le début du XXème siècle ne sont plus suffisantes aujourd’hui. Je souhaiterais qu’à côté
de la restauration des anciens bâtiments, de la création de musées (projets d’ailleurs très réussis !) et de
fouilles archéologiques, le respect voire la sauvegarde de la flore indigène prenne aussi sa place !
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2. LISTE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES DE VALERE
Agrimonia eupatoria - aigremoine
Alliaria officinalis - alliaire
Allium sphaerocephalon – ail à tête ronde
Amaranthus cruentus - amaranthe sanglant
Anemona pulsatilla = Pulsatilla montana - pulsatille des montagnes
Anthriscus cerefolium - cerfeuil
Artemisias bsinthium - absinthe
Artemisia vulgaris - armoise
Ballota foetida - ballote fétide
Berberis vulgaris - épine-vinette
Capsella bursa pastoris - bourse-à-pasteur
Ceterach officinarum - doradille, herbe dorée
Chelidonium majus - chélidoine
Corydalis solida - corydale à tubercule plein
Crataegus monogyna - aubépine à un style
Ephedra helvetica C.A.Meyer - éphédra helvétique
Erysimum cheiri - violier, giroflée
Euonymus europaeus - fusain d’Europe
Ficus carica - figuier
Galium verum - gaillet jaune ou caille-lait
Geum urbanum - benoîte commune
Hyssopus officinalis - ysope
Iris germanica - iris d’Allemagne, flambe
Isatis tinctoria - pastel
Leonurus cardiacus - agripaume cardiaque
Malva sylvestris - grande mauve
Melilotus officinalis - mélilot
Muscari comosum - muscari à houppe
Onopordon acanthum - onopordon à feuilles d’acanthe
Opuntia humifusa - oponce vulgaire, figuier d’Inde
Opuntia rafinesquii - oponce de Rafinesque
Papaver rhoeas - coquelicot
Plantago - plantain
Polygonatum odoratum - sceau-de-Salomon
Polypodium vulgare - réglisse-des-bois
Potentilla neumanniana - potentille du printemps
Prunus armeniaca - abricotier
Prunus amygdalus - amandier
Prunus insititia - prunier sauvage
Prunus spinosa - prunellier, épine noire
Punica granatum - grenadier
Quercus pedonculata - chêne pédonculé
Rosa canina - églantier
Rubus fruticosus - ronce commune, mûre sauvage
Rumex patientia - rumex patience
Ruscus acuelatus - fragon épineux
Sambucus nigra - sureau noir
Sempervivum tectorium - joubarbe
Stachys recta - épiaire droit
Taraxacum officinalis - pissenlit
Teucrium chamaedris - germandrée petit chêne
Thymus praecox - thym à floraison précoce
Tilia cordata, tilia platyphyllos - tilleuil
Urtica dioica - grande ortie
Verbena officinalis - verveine officinale
Verbascum thapsus - grande molène
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3. LEXIQUE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES
EPHEDRA HELVETICA
éphédra Suisse
Botanique:
Un petit arbuste de la famille des éphédracées atteignant 50cm de hauteur, ramifié; botaniquement, cette
plante fait partie des gymnospermes, comme les conifères. L’espèce est dioïque; sur les plantes mâles
apparaîssent d’abord des étamines jaunes, puis on voit s’éclore sur les branches femelles des fleurs qui
se transforment ensuite en fruits rouges qui sont de fausses baies. Les feuilles sont opposées et 2-3mm
longues, brunes. La variété Suisse est dite endémique en Valais, et pousse uniquement à quelques
endroits isolés et bien exposés comme à Valère et à Tourbillon, sur la colline de Montorge et au château
de la Soie, aux Follatères, sur le bisse de Clavaux et à quelques autres endroits isolés à mi-coteau entre
Sion et Viège.
D’autres
Historique:
EPHEDRA SINICA, l’éphédra chinois ou Ma-Huang, est une plante médicinale avec une vieille tradition,
mentionnée déjà dans les écrits Védiques pour le traitement de l’asthme. En Irak, on a trouvé dans une
caverne néanderthalienne des restes d’éphédra ayant servi d’offrande funéraire.
Les Indiens d’Amérique du Nord buvaient des décoctions d’éphédra comme stimulant et pour la
préparation aux hallucinations divinatoires.
Pharmacologie:
L’éphédrine, l’alcaloïde principal qui a été isolée de la plante en 1887, a servi d’abord comme
mydriatique, mais par la suite on l’a généralement uitilisée comme antiasthmatique (Schaffner).
Dans les années 1920, l’éphédrine a été synthétisée. L’éphédrine naturelle est levrogyre tandis que le
produit synthétique est racémique. Il s’agit d’un sympathocomimétique indirect, structuralement proche
de l’adrénaline, qui provoque la libération des catécholamines endogènes des fibres sympathiques postganglionnaires. variétés sont répandues à travers le globe, la plupart sont asiatiques.
L’éphédra n’est plus décrit depuis longtemps dans la plupart des pharmacopées Européennes, seule
l’éphédrine, synthétique, conserve quelques emplois (Bruneton). Les médicaments bronchodilatateurs
béta-sympathicomimétiques d’aujourd’hui sont des dérivés synthétiques de l’éphédrine.
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Le chlorhydrate d’éphédrine a été utilisé longtemps dans l’asthme à dyspnée paroxystique. Ses
nombreuses contre-indications (insuffisance coronarienne, hypertension artérielle, glaucome,
hyperthyroïdie), les interactions médicamenteuses (IMAO, guanéthdine, sympathicomimétiques
indirects), les nécessaires précautions d’emploi, les effets indésirables possibles (tachycardie, céphalées,
sueurs, agitation, insomnie, anxiété) ainsi que la tachyphylaxie ont conduit à l’abandon presque complet
de cette molécule comme bronchodilatateur et analeptique (Bruneton).
L’éphédrine continue à être employée pour ses propriétés vasoconstrictrices dans la formulation de
solutions pour pulvérisation ou instillation nasales dans le traitement local antiseptique et
vasoconstricteur des états congestifs aigus au cours des rhinites, sinusites et rhinopharyngites.
L’éphédrine rentre également dans la formulation de sirops et autres formes destinées au traitement
symptomatique des toux non productives (Bruneton, pharmacognosie).
L’éphédrine a été utilisée dans des cures d’amaigrissement, comme tonifiant ou comme euphorisant. Son
emploi en tant qu’additif alimentaire pour les cures d’amaigrissements et le bodybuilding a été interdit aux
EU suite à des accidents cardiovasculaires mortels (New England Journal, dec. 21, 2000).
De plus, il est possible de transformer chimiquement l’éphédrine en methcathinone et en
méthamphétamine, deux produits illégaux, raison pour laquelle une législation restrictive avait alors été
mise en place en 1997. L’association des naturopathes Américains a réagi afin de faire la différence entre
l’utilisation de l’éphédra et de l’éphédrine et ses analogues:
- La plante entière et l’éphédrine ou ses analogues n’ont pas la même bioéquivalence.
- Un lien de cause à effet entre la prise d’éphédrine ou ses analogues et de graves effets secondaires
(infarctus de myocarde, hémorragie, crise d’apoplexie et mort) n’a pas été établi. Le FDA a dû
reconnaître qu’aucune étude suffisante n’a été menée pour déterminer l’imputabilité de l’éphédrine ou
ses analogues dans les effets secondaires graves mentionnés ci-dessus, et que les préparations à base
d’éphédra ne seront pas soumises à la même mise en garde que les préparations à base d’éphédrine ou
analogues, étant donné leur différence de bioéquivalence (astral.ch, discussion autour des produits à
base d’éphédrine, mai 2004).
Composition:
L’éphédra contient des protoalcaloïdes de type phénéthylamine dont la teneur peut atteindre 2% selon
l’espèce, dont 40-90% d’éphédrine; puis de la pseudoéphédrine et ses dérivés; ensuite des flavonoïdes
et des anthocyanosides (astral.ch), des catéchols, lignanes, tanins et polysaccharides (Van Wyk).
Pharmacologie:
L’éphédrine est un sympathicomimétique agissant sur les récepteurs alpha- beta1- et beta2adrénergiques. Elle a un effet direct sur les récepteurs du système nerveux sympathique au niveau des
fibres postganglionnaires et provoque une libération de catécholamines endogènes. Elle stimule
l’automatisme cardiaque et exerce une activité inotrope positive avec tachycardie et augmentation de la
tension artérielle, vasoconstriction périphérique; bronchodilatation et stimulation du centre bulbaire;
affaiblissement des capacités contractiles de la vessie.
Difficilement dégradable, elle est utilisable par voie orale et son action est plus durable que celle de
l’adrénaline. Bien résorbée, fortement lipophile, elle franchit la barrière hémato-encéphalique et, libérant
les médiateurs au niveau central, induit une action psychostimulante de type amphétaminique:
stimulation de l’attention et de la capacité de concentration, diminution de la sensation de fatigue et du
besoin de sommeil (Bruneton).
A dosage correct, l’éphédrine provoque une bronchodilatation par vasoconstriction périphérique (d’où une
légère augmentation de la tension artérielle), et une stimulation du système nerveux central, mais plus
douce que celle provoquée par les amphétamines: concentration augmentée, diminution de la faim, de la
fatigue et de la douleur.
Tachyphylaxie (comission E).
Indications: Maladies des voies respiratoires avec bronchospasme léger chez les adultes et les écoliers
(commission E).
En médecine Chinoise on emploie le Ma Huang depuis 5000 ans en cas d’asthme, de rhume allergique
ou de sinusite. En termes de médecine chinoise, il libère la surface corporelle, chasse le vent-froid, met
en mouvement le Chi des poumons, diminue la toux et la dyspnée, stimule la diurèse et diminue les
oedèmes (Ploberger).
Effets secondaires:
A court terme, signes d’intoxication aiguë: sueurs, palpitations, agitation, dilatation des pupilles, spasmes,
élévation de la température. (www.astral.ch). L’administration de fortes doses peut entraîner céphalées,
angoisse, tremblements et insomnie, troubles psychotiques, rougeur de la face, nausées, tachycardie et
douleurs prédcordiales. (Bruneton, pharmacognosie).
Effets secondaires: à long terme: Agitation, insomnie, irritabilité, maux de tête, nausées, vomissements,
troubles de la miction, tachycardie et troubles du rythme, hypertension artérielle. Dépendance.
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Interactions: avec les glycosides cardiotoniques, halotane, théophylline, guanéthidine, IMAO,
phénothiazine, ocytocine et les alcaloïdes de seigle. Des cas de psychose ont été rapportés lors de
consommation régulière d’éphédrine associée avec de l’alcool et/ou de la caféine (astral.ch).
Contre-indications:
Les médicaments contenant de l’éphédrine ou ses dérivés sont sur la liste des médicaments dopants
interdits pour les sportifs de compétition.
Enfants < 6 ans; patients avec problèmes cardiaques et prostatiques, diabète, hypertension,
hyperthyroïdie, phéochromocytome, glaucome à angle fermé, états d’agitation. Grossesse.
Phytothérapie:
1,2 - 2,3 g d’herbe coupée contenant environ 1,3% d’alcaloïdes totaux, une dose correspondant à 1530mg d’alcaloïdes calculés en éphédrine. Infusion dans 150ml d’eau. Dosage journalier maximal: 300mg
d’alcaloïdes (= 23g de drogue).
Enfants > 6ans: 40mg de drogue coupée par kg de poids corporel, une dose correspondant donc à 0,5
mg d’éphédrine par kg de poids corporel. Maximum journalier: 2mg d’alcaloïdes totaux par kg de poids.
Médecine populaire:
« A Montorge, il y a une plante, qui pousse tout le temps sur le rocher, on disait l’éphédrine. Elle pousse
comme les prêles, mais juste une branche vers le haut. Ensuite, elle se couvre de boules rouges
excellentes pour faire du sirop. Elle a de vilaines racines, mais elle pousse plutôt sur le rocher » (Bretz et
Mounir).
Le travail dans son intégralité (50 monographies) peut être commandé auprès
de l’auteur : 25.- version noir-blanc, 40.- version couleur (+ port). 61 pages,
broché.
Dr. med. Barbara KRAMER
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4. INDICATIONS PHYTOTHERAPEUTQIUES DES PLANTES MEDICINALES
Plantes comestibles
Achillea millefolium - achillée millfeuille
Alliaria officinalis - alliaire
Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde
Amaranthus curentus - amaranthe sanglant
Anthriscus cerefolius - cerfeuil
Berberis vulgaris - épine-vinette
Ficus carica - figuier
Malva sylvestris
Prunus amygdaleus - amandier
Prunus insititia - prunier sauvage
Rosa canina - églantier
Rubus fruticosus - mûre sauvage
Rumex patientia - rumex patience
Sambucus nigra - sureau noir
Taraxacum officinale - pissenlit
Urtica dioica - ortie
Quercus pedunculata - chêne pédonculé
Plantes cardiotoniques
Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde
Crataegus monogyna - aubépine à un style
Leonurus cardiaca - agripaume cardiaque
Euonymus europaeus - fusain d’Europe
Plantes phlébotropes
Aesculus hippocastanum - marronnier
Berberis vulgaris - épine-vinette
Capsella pursa pastoris - bourse-à-pasteur
Melilotus officinalis - mélilot
Ruscus aculeatus - fragon épineux
Plantes sédatives, anxiolytiques
Artemisia vulgaris - armoise
Ballota fetida - ballote fétide
Crataegus monogyna - aubépine à un style
Corydalis solida - corydale à tubercule plein
Papaver rhoeas - coquelicot
Tilia cordata - tilleuil
Verbena officinalis - verveine officinale
Plantes mucolytiques, expectorantes, spasmolytiques
Anthriscus cerefolium - cerfeuil
Ballota fetida - ballote fétide
Ceterach officinarum - doradille
Ephedra helvetica - ephédra, uvette
Hyssopus officinalis - hysope
Malva sylvestris - grande mauve
Plantago lanceolata - plantain lancéolé
Sambucus nigra - sureau
Thymus praecox - thym
Verbascum thapsus - grande molène
Plantes cholérétiques et cholagogues:
Achillea millefolium - achillée millefeuille
Agrimonia eupatoria - aigremoine
Artemisia absinthium - absinthe
Artemisia vulgaris - armoise
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Berberis vulgaris - épine-vinette
Chelidonium majus - chélidoine
Geum urbanum - benoîte commune
Saponaria officinalis - saponaire
Taraxacum officinalis - pissenlit
Teucrium chamaedris - germandrée petit chêne
Plantes laxatives et antidiarrhéiques
Ballota fetida - ballote fétide
Ficus carica - figuier
Galium verum - gaillet jaune
Plantago - plantain
Potentilla neumanniana - potentille du printemps
Rubus fruticosus - mûre sauvage
Quercus pedonculata - chêne pédonculé
Plantes vulnéraires
Chelidonium majus - chélidoine
Malva sylvestris - grande mauve
Opuntia
Saponaria officinalis - saponaire
Sempervivum tectorium - joubarbe
Taraxacum officinalis - pissenlit
Quercus pedonculata - chêne pédonculé
Plantes utérotropes, hémostyptiques
Achillea millefolium - achillée millefeuille
Artemisia vulgaris - armoise
Capsella bursa pastoris - bourse-à-pasteur
Rubus fruticosus - ronce
Plantes galactogènes:
Anthriscus cerefolium - cerfeuil
Urtica urens - ortie
Plantes prostatatropes
Urtica urens - ortie
Plantes diurétiques, litholytiques
Agrimonia eupatoria - aigremoine
Alliaria officinalis - alliaire
Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde
Anthriscus cerefolium - cerfeuil
Sambucus nigra - sureau noir
Taraxacum officinalis - pissenlit
Tilia cordata - tillleul (aubier)
Plantes antirhumatismales
Achillea millefolium - achillée millfeuille
Alliaria officinalis - alliaire
Ballota fetida - ballote fétide
Isatis tinctoria - pastel dess teinturiers
Opuntia
Sambucus nigra - sureau noir
Rumex patienta - rumex patience
Urtica dioica - grande ortie
5. BIBLIOGRAPHIE
Livres
(1)
Aeschimann David, Burdet Hervé M.: Flore de la Suisse, le nouveau Binz, éditions Griffon,
Neuchâtel 1989
Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère
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Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère
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Valnet Jean : L’aromathérapie ; éditions Maloine 1990
(34)
Van Wyk Ben-Erik, Wink Michael, Medicinal Plants of the World, Timber Press 2004
(35)
Vonarburg Bruno : Homöotanik – farbiger Arzneipflanzenführer der klassischen Homöopathie
in 4 Bänden, Haug Verlag, 2001
(36)
Weiss R.F., Fintelmann V. : Lehrbuch der Phytotherapie, Hippokrates Verlag, Stuttgart 1999
(37)
Wichtl Max : Teedrogen und Phytopharmaka, Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft,
Stuttgart, 2002
(38)
Willfort Richard : Gesundheit durch Heilkräuter, Trauner Verlag Linz,
1979
Programmes informatisées: scientifique
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www. astral.ch
programme de phytothtérapie informatisé sous l’égide du Professeur Hostettmann, Genève
Programmes de phytothérapie vulgarisées:
(40)
botanikus.de. Programme de botanique et de jardinage allemand
(41)
www.planète.org
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cancersupportive-care.com
(43)
en.wikipedia.org
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www.plantencyclo.com
Articles parus dans les journaux
(45)
Phytotherapie
(46)
Schweizerische Zeitschrift für Ganzheitsmedizin
Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère
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