LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait)
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LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait)
LES PLANTES MEDICINALES DE VALERE (Extrait) 1. INTRODUCTION Le climat Valère, habitat de l’homme L’histoire de la botanique Topographie géographique et plantes 2. LISTE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES 4. LEXIQUE DES PLANTES MEDICINALES 5. LES PLANTES MEDICINALES D’APRES LEURS INDICATIONS MEDICALES 6. BIBLIOGRAPHIE Ce travail fut effectué dans le cadre de la formation postgraduée en phytothérapie de la Société Suisse de Phytothérapie Médicale (SSPM) par Barbara KRAMER FMH Médecine Générale Dent-Blanche 19 1950 SION Sion, Mai 2007 Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 1 1. INTRODUCTION Le climat La colline de Valère se trouve en Valais central à l’entrée Est de Sion. Elle culmine à 611m et fait partie d’un ensemble de collines situées au pied de l’adret (le flanc exposé au Sud) Valaisan qui est composé de Valère et Tourbillon, de la colline des Maladaires et de celle du château de la Soie. Toutes présentent un allongement dans le sens de la vallée, avec un flanc orienté au Sud, couvert de vignes ou de prairies sèches, et un flanc nord recouvert de forêts. Le Valais central, cerné de part et d’autre de hautes montagnes appartient à la région la plus sèche de Suisse, et les précipitations n’y sont pas abondantes avec une pluvialité annuelle de 590mm. Les hivers froids et les étés secs sont les principales caractéristiques du climat tempéré de type continental. Les vents influencent également les températures. Tandis que la bise refroidit régulièrement l’atmosphère, le foehn réchauffe et assèche, au printemps et en automne surtout, l’air de la vallée du Rhône. Dans ce contexte climatique général, de nombreux microclimats se créent qui dépendent de la variation de différents paramètres comme l’altitude, l’exposition, le couvert végétal et ou l’ensoleillement. Il y a des différences énormes entre notamment l’adret Sud très exposé et les flancs donnant sur le Nord qui se reflètent dans la flore. (Détraz et Praz, Rey) Valère, habitat de l’homme Depuis les premiers vestiges d’habitats sur les prélets à l’est de la basilique de Valère datant du 5ème millénaire avant J.-C., Sion a toujours été une agglomération bien habitée. Quelques textes mentionnent dès le XVIième siècle diverses cultures qui ont connu un certain développement sur la colline de Valère entre 1569 et 1702: des jardins potagers, des champs (safran, céréales, chanvre), des vergers, de la vigne et des pâturages. Les premières constructions de la magnifique basilique de Valère datent de la fin du XIème siècle; elle appartient aujourd’hui au Chapitre cathédral de Sion. La colline et son monument sont inscrits dans l’Inventaire Fédéral des paysages, sites et monuments d’importance nationale. L’histoire de la botanique Le site est particulièrement intéressant pour l’histoire de la botanique en Valais, car il a été visité depuis le XVIème siècle par des botanistes. C’est le fameux Conrad Gessner (1516-1565) qui signale la présence des Ephedras à Valère. Albrecht de Haller et d’autres scientifiques célèbres font des inventaires, et la réputation de la flore du Valais par delà les frontières incite de nombreux botanistes étrangers à y venir herboriser. Plusieurs bulletins de la Murithienne, Société de botanique du Valais créée en 1861, prenant le nom de Société Valaisanne des sciences naturelles en 1890, lui sont consacrés entre 1894 et 1941. En 1895 déjà, La Murithienne reçoit une note du Prof. Polaky de Prague, transmise par le Dr. Christ de Bâle, lui demandant de s’inquiéter de la flore remarquable de Tourbillon et de faire cesser la pâture par les chèvres sur la colline, ce qui sous entend que cette pratique était répandue à l’époque. La Murithienne dédommage le boucher, locataire et exploitant, pour qu’il enlève ses animaux. (Détraz) Dès 1912, le président du comité pour la protection de la nature à l’Etat du Valais demande la mise sous protection des collines de Valère et de Tourbillon, et en 1919, une commission se crée pour protéger le site, mais le projet de faire une réserve de botanique des collines de Tourbillon et de Valère est toujours à l’étude en 1941. En 1923, la Murithienne crée sur un petit terrain un jardin conservatoire avec des espèces anciennement abondantes, d’origine méditerranéenne ou locale, sur une terrasse à l’ouest de la basilique, à l’intérieur de l’enceinte de Valère; certaines plantes trouvées encore aujourd’hui sont des rescapées de ce jardin. Depuis 1963, le site est classé dans l’Inventaire des paysages d’importance nationale; les milieux naturels dignes de protection comme les “pelouses sèches” sont définis dans l’Ordonnance Fédérale sur la protection de la nature et du paysage. Un travail récent (2005) de Jaqueline Détraz-Méroz et Jean-Claude Praz, fruit d’un mandat des Musées cantonaux du Valais publié dans le bulletin de la Murithienne numéro 123/2005, recense 400 espèces de plantes sur les deux collines de Valère et Tourbillon (Détraz et Praz). Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 2 Topographie géographique et plantes La colline de Valère présente la végétation des steppes continentales du Valais central, c’est la localité type de l’uvette, Ephedra helvetica, espèce unique en Valais pour toute la Suisse. Le safran, quatre espèces de tulipes et le rumex patience sont peut-être les témoins d’anciennes cultures. Le grenadier, le figuier d’Inde, les iris et peut-être les pruniers sauvages y ont aussi été introduits par l’homme. Les deux Collines, Valère et Tourbillon, sont des milieux refuges importants pour beaucoup d’espèces de plantes du Valais central; il y persistent de nombreuses espèces rares, comme par exemple trois espèces d’orchidées (l’orchis pyramidal (voir photo ci-contre), l’orchis bouffon et l’orobanche), la pulsatille des montagne ou le muscari à houppe et d’autres plantes moins connues ou sans indications médicinales qui ne sont pas mentionnées dans ce travail. Le flanc sud présente des surfaces de rochers sans végétation, en partie des falaises très abruptes, des zones de buissons et de pelouses et un peu de forêt. Le tout est caractérisé par de fortes chaleurs et une sécheresse élevée dues à la pente et à son orientation au sud. Seuls des organismes capables de survivre à de longues périodes de sécheresse et à de fortes températures en été peuvent y survivre; d’abord les mousses et lichens. Puis, dans les fentes des rochers, avec l’accumulation de terre et d’eau, plusieurs espèces de plantes, notamment des plantes grasses ou capables d’emmagasiner l’eau, s’y accrochent: potentille, doradille, orpin, joubarbe, viollier, germandrée, puis les opuntia, autre plante typique de ce lieu. Lorsque le relief permet l’accumulation d’un peu de terre, se forment les pelouses steppiques et les friches. Sur les plateaux ainsi formés au sud et à l’Est de la Basilique se sont aussi formés des bosquets avec différentes variétés de pruniers sauvages, donnant des fruits comestibles allant du jaune à l’orange jusqu’au violet, des églantiers, des aubépines, l’épine-vinette, de même quelques fusains d’Europe et quelques chênes. Une forêt claire de feuillus s’étend également derrière et à côté de la Chapelle de Tous-les-Saints sur le flanc ombragé du coteau. D’autres bosquets se situent au nord de la Basilique. On y trouve frêne, érable champêtre, orme, cerisier, prunier sauvage et le sureau noir. Dans ces sous-bois et le long des lisières, on trouve le sceau-de-Salomon, l’agripaume cardiaque et la ballote fétide, pour ne mentionner que quelques plantes médicinales. Le rumex patience situé devant la Chapelle de Tous-les-Saint ainsi que derrière l’Eglise des Jesuites est un probable vestige d’anciens paturages et de jardins potagers, étant un légume fréquemment consommé par les anciens, de même que l’amaranthe sanglant. Les arbres ornementaux dans l’enceinte de Valère sont les érables sycomores, le tilleul, l’amandier, le figuier, le cerisier et le griottier. L’urbanisation croissante et la banalisation de la végétation autour de la ville de Sion rendent le site encore plus attrayant pour les promeneurs qui y trouvent aussi un site historique exceptionnel. L’embuissonnement, la très forte fréquentation du site et les installations touristiques (projecteurs informatisés de plus en plus sophistiqués) sont des facteurs d’appauvrissement de la végétation, et les mesures de protection prises dès le début du XXème siècle ne sont plus suffisantes aujourd’hui. Je souhaiterais qu’à côté de la restauration des anciens bâtiments, de la création de musées (projets d’ailleurs très réussis !) et de fouilles archéologiques, le respect voire la sauvegarde de la flore indigène prenne aussi sa place ! Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 3 2. LISTE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES DE VALERE Agrimonia eupatoria - aigremoine Alliaria officinalis - alliaire Allium sphaerocephalon – ail à tête ronde Amaranthus cruentus - amaranthe sanglant Anemona pulsatilla = Pulsatilla montana - pulsatille des montagnes Anthriscus cerefolium - cerfeuil Artemisias bsinthium - absinthe Artemisia vulgaris - armoise Ballota foetida - ballote fétide Berberis vulgaris - épine-vinette Capsella bursa pastoris - bourse-à-pasteur Ceterach officinarum - doradille, herbe dorée Chelidonium majus - chélidoine Corydalis solida - corydale à tubercule plein Crataegus monogyna - aubépine à un style Ephedra helvetica C.A.Meyer - éphédra helvétique Erysimum cheiri - violier, giroflée Euonymus europaeus - fusain d’Europe Ficus carica - figuier Galium verum - gaillet jaune ou caille-lait Geum urbanum - benoîte commune Hyssopus officinalis - ysope Iris germanica - iris d’Allemagne, flambe Isatis tinctoria - pastel Leonurus cardiacus - agripaume cardiaque Malva sylvestris - grande mauve Melilotus officinalis - mélilot Muscari comosum - muscari à houppe Onopordon acanthum - onopordon à feuilles d’acanthe Opuntia humifusa - oponce vulgaire, figuier d’Inde Opuntia rafinesquii - oponce de Rafinesque Papaver rhoeas - coquelicot Plantago - plantain Polygonatum odoratum - sceau-de-Salomon Polypodium vulgare - réglisse-des-bois Potentilla neumanniana - potentille du printemps Prunus armeniaca - abricotier Prunus amygdalus - amandier Prunus insititia - prunier sauvage Prunus spinosa - prunellier, épine noire Punica granatum - grenadier Quercus pedonculata - chêne pédonculé Rosa canina - églantier Rubus fruticosus - ronce commune, mûre sauvage Rumex patientia - rumex patience Ruscus acuelatus - fragon épineux Sambucus nigra - sureau noir Sempervivum tectorium - joubarbe Stachys recta - épiaire droit Taraxacum officinalis - pissenlit Teucrium chamaedris - germandrée petit chêne Thymus praecox - thym à floraison précoce Tilia cordata, tilia platyphyllos - tilleuil Urtica dioica - grande ortie Verbena officinalis - verveine officinale Verbascum thapsus - grande molène Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 4 3. LEXIQUE ALPHABETIQUE DES PLANTES MEDICINALES EPHEDRA HELVETICA éphédra Suisse Botanique: Un petit arbuste de la famille des éphédracées atteignant 50cm de hauteur, ramifié; botaniquement, cette plante fait partie des gymnospermes, comme les conifères. L’espèce est dioïque; sur les plantes mâles apparaîssent d’abord des étamines jaunes, puis on voit s’éclore sur les branches femelles des fleurs qui se transforment ensuite en fruits rouges qui sont de fausses baies. Les feuilles sont opposées et 2-3mm longues, brunes. La variété Suisse est dite endémique en Valais, et pousse uniquement à quelques endroits isolés et bien exposés comme à Valère et à Tourbillon, sur la colline de Montorge et au château de la Soie, aux Follatères, sur le bisse de Clavaux et à quelques autres endroits isolés à mi-coteau entre Sion et Viège. D’autres Historique: EPHEDRA SINICA, l’éphédra chinois ou Ma-Huang, est une plante médicinale avec une vieille tradition, mentionnée déjà dans les écrits Védiques pour le traitement de l’asthme. En Irak, on a trouvé dans une caverne néanderthalienne des restes d’éphédra ayant servi d’offrande funéraire. Les Indiens d’Amérique du Nord buvaient des décoctions d’éphédra comme stimulant et pour la préparation aux hallucinations divinatoires. Pharmacologie: L’éphédrine, l’alcaloïde principal qui a été isolée de la plante en 1887, a servi d’abord comme mydriatique, mais par la suite on l’a généralement uitilisée comme antiasthmatique (Schaffner). Dans les années 1920, l’éphédrine a été synthétisée. L’éphédrine naturelle est levrogyre tandis que le produit synthétique est racémique. Il s’agit d’un sympathocomimétique indirect, structuralement proche de l’adrénaline, qui provoque la libération des catécholamines endogènes des fibres sympathiques postganglionnaires. variétés sont répandues à travers le globe, la plupart sont asiatiques. L’éphédra n’est plus décrit depuis longtemps dans la plupart des pharmacopées Européennes, seule l’éphédrine, synthétique, conserve quelques emplois (Bruneton). Les médicaments bronchodilatateurs béta-sympathicomimétiques d’aujourd’hui sont des dérivés synthétiques de l’éphédrine. Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 5 Le chlorhydrate d’éphédrine a été utilisé longtemps dans l’asthme à dyspnée paroxystique. Ses nombreuses contre-indications (insuffisance coronarienne, hypertension artérielle, glaucome, hyperthyroïdie), les interactions médicamenteuses (IMAO, guanéthdine, sympathicomimétiques indirects), les nécessaires précautions d’emploi, les effets indésirables possibles (tachycardie, céphalées, sueurs, agitation, insomnie, anxiété) ainsi que la tachyphylaxie ont conduit à l’abandon presque complet de cette molécule comme bronchodilatateur et analeptique (Bruneton). L’éphédrine continue à être employée pour ses propriétés vasoconstrictrices dans la formulation de solutions pour pulvérisation ou instillation nasales dans le traitement local antiseptique et vasoconstricteur des états congestifs aigus au cours des rhinites, sinusites et rhinopharyngites. L’éphédrine rentre également dans la formulation de sirops et autres formes destinées au traitement symptomatique des toux non productives (Bruneton, pharmacognosie). L’éphédrine a été utilisée dans des cures d’amaigrissement, comme tonifiant ou comme euphorisant. Son emploi en tant qu’additif alimentaire pour les cures d’amaigrissements et le bodybuilding a été interdit aux EU suite à des accidents cardiovasculaires mortels (New England Journal, dec. 21, 2000). De plus, il est possible de transformer chimiquement l’éphédrine en methcathinone et en méthamphétamine, deux produits illégaux, raison pour laquelle une législation restrictive avait alors été mise en place en 1997. L’association des naturopathes Américains a réagi afin de faire la différence entre l’utilisation de l’éphédra et de l’éphédrine et ses analogues: - La plante entière et l’éphédrine ou ses analogues n’ont pas la même bioéquivalence. - Un lien de cause à effet entre la prise d’éphédrine ou ses analogues et de graves effets secondaires (infarctus de myocarde, hémorragie, crise d’apoplexie et mort) n’a pas été établi. Le FDA a dû reconnaître qu’aucune étude suffisante n’a été menée pour déterminer l’imputabilité de l’éphédrine ou ses analogues dans les effets secondaires graves mentionnés ci-dessus, et que les préparations à base d’éphédra ne seront pas soumises à la même mise en garde que les préparations à base d’éphédrine ou analogues, étant donné leur différence de bioéquivalence (astral.ch, discussion autour des produits à base d’éphédrine, mai 2004). Composition: L’éphédra contient des protoalcaloïdes de type phénéthylamine dont la teneur peut atteindre 2% selon l’espèce, dont 40-90% d’éphédrine; puis de la pseudoéphédrine et ses dérivés; ensuite des flavonoïdes et des anthocyanosides (astral.ch), des catéchols, lignanes, tanins et polysaccharides (Van Wyk). Pharmacologie: L’éphédrine est un sympathicomimétique agissant sur les récepteurs alpha- beta1- et beta2adrénergiques. Elle a un effet direct sur les récepteurs du système nerveux sympathique au niveau des fibres postganglionnaires et provoque une libération de catécholamines endogènes. Elle stimule l’automatisme cardiaque et exerce une activité inotrope positive avec tachycardie et augmentation de la tension artérielle, vasoconstriction périphérique; bronchodilatation et stimulation du centre bulbaire; affaiblissement des capacités contractiles de la vessie. Difficilement dégradable, elle est utilisable par voie orale et son action est plus durable que celle de l’adrénaline. Bien résorbée, fortement lipophile, elle franchit la barrière hémato-encéphalique et, libérant les médiateurs au niveau central, induit une action psychostimulante de type amphétaminique: stimulation de l’attention et de la capacité de concentration, diminution de la sensation de fatigue et du besoin de sommeil (Bruneton). A dosage correct, l’éphédrine provoque une bronchodilatation par vasoconstriction périphérique (d’où une légère augmentation de la tension artérielle), et une stimulation du système nerveux central, mais plus douce que celle provoquée par les amphétamines: concentration augmentée, diminution de la faim, de la fatigue et de la douleur. Tachyphylaxie (comission E). Indications: Maladies des voies respiratoires avec bronchospasme léger chez les adultes et les écoliers (commission E). En médecine Chinoise on emploie le Ma Huang depuis 5000 ans en cas d’asthme, de rhume allergique ou de sinusite. En termes de médecine chinoise, il libère la surface corporelle, chasse le vent-froid, met en mouvement le Chi des poumons, diminue la toux et la dyspnée, stimule la diurèse et diminue les oedèmes (Ploberger). Effets secondaires: A court terme, signes d’intoxication aiguë: sueurs, palpitations, agitation, dilatation des pupilles, spasmes, élévation de la température. (www.astral.ch). L’administration de fortes doses peut entraîner céphalées, angoisse, tremblements et insomnie, troubles psychotiques, rougeur de la face, nausées, tachycardie et douleurs prédcordiales. (Bruneton, pharmacognosie). Effets secondaires: à long terme: Agitation, insomnie, irritabilité, maux de tête, nausées, vomissements, troubles de la miction, tachycardie et troubles du rythme, hypertension artérielle. Dépendance. Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 6 Interactions: avec les glycosides cardiotoniques, halotane, théophylline, guanéthidine, IMAO, phénothiazine, ocytocine et les alcaloïdes de seigle. Des cas de psychose ont été rapportés lors de consommation régulière d’éphédrine associée avec de l’alcool et/ou de la caféine (astral.ch). Contre-indications: Les médicaments contenant de l’éphédrine ou ses dérivés sont sur la liste des médicaments dopants interdits pour les sportifs de compétition. Enfants < 6 ans; patients avec problèmes cardiaques et prostatiques, diabète, hypertension, hyperthyroïdie, phéochromocytome, glaucome à angle fermé, états d’agitation. Grossesse. Phytothérapie: 1,2 - 2,3 g d’herbe coupée contenant environ 1,3% d’alcaloïdes totaux, une dose correspondant à 1530mg d’alcaloïdes calculés en éphédrine. Infusion dans 150ml d’eau. Dosage journalier maximal: 300mg d’alcaloïdes (= 23g de drogue). Enfants > 6ans: 40mg de drogue coupée par kg de poids corporel, une dose correspondant donc à 0,5 mg d’éphédrine par kg de poids corporel. Maximum journalier: 2mg d’alcaloïdes totaux par kg de poids. Médecine populaire: « A Montorge, il y a une plante, qui pousse tout le temps sur le rocher, on disait l’éphédrine. Elle pousse comme les prêles, mais juste une branche vers le haut. Ensuite, elle se couvre de boules rouges excellentes pour faire du sirop. Elle a de vilaines racines, mais elle pousse plutôt sur le rocher » (Bretz et Mounir). Le travail dans son intégralité (50 monographies) peut être commandé auprès de l’auteur : 25.- version noir-blanc, 40.- version couleur (+ port). 61 pages, broché. Dr. med. Barbara KRAMER FMH Médecine Générale Dent-Blanche 19 1950 SION Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 7 4. INDICATIONS PHYTOTHERAPEUTQIUES DES PLANTES MEDICINALES Plantes comestibles Achillea millefolium - achillée millfeuille Alliaria officinalis - alliaire Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde Amaranthus curentus - amaranthe sanglant Anthriscus cerefolius - cerfeuil Berberis vulgaris - épine-vinette Ficus carica - figuier Malva sylvestris Prunus amygdaleus - amandier Prunus insititia - prunier sauvage Rosa canina - églantier Rubus fruticosus - mûre sauvage Rumex patientia - rumex patience Sambucus nigra - sureau noir Taraxacum officinale - pissenlit Urtica dioica - ortie Quercus pedunculata - chêne pédonculé Plantes cardiotoniques Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde Crataegus monogyna - aubépine à un style Leonurus cardiaca - agripaume cardiaque Euonymus europaeus - fusain d’Europe Plantes phlébotropes Aesculus hippocastanum - marronnier Berberis vulgaris - épine-vinette Capsella pursa pastoris - bourse-à-pasteur Melilotus officinalis - mélilot Ruscus aculeatus - fragon épineux Plantes sédatives, anxiolytiques Artemisia vulgaris - armoise Ballota fetida - ballote fétide Crataegus monogyna - aubépine à un style Corydalis solida - corydale à tubercule plein Papaver rhoeas - coquelicot Tilia cordata - tilleuil Verbena officinalis - verveine officinale Plantes mucolytiques, expectorantes, spasmolytiques Anthriscus cerefolium - cerfeuil Ballota fetida - ballote fétide Ceterach officinarum - doradille Ephedra helvetica - ephédra, uvette Hyssopus officinalis - hysope Malva sylvestris - grande mauve Plantago lanceolata - plantain lancéolé Sambucus nigra - sureau Thymus praecox - thym Verbascum thapsus - grande molène Plantes cholérétiques et cholagogues: Achillea millefolium - achillée millefeuille Agrimonia eupatoria - aigremoine Artemisia absinthium - absinthe Artemisia vulgaris - armoise Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 8 Berberis vulgaris - épine-vinette Chelidonium majus - chélidoine Geum urbanum - benoîte commune Saponaria officinalis - saponaire Taraxacum officinalis - pissenlit Teucrium chamaedris - germandrée petit chêne Plantes laxatives et antidiarrhéiques Ballota fetida - ballote fétide Ficus carica - figuier Galium verum - gaillet jaune Plantago - plantain Potentilla neumanniana - potentille du printemps Rubus fruticosus - mûre sauvage Quercus pedonculata - chêne pédonculé Plantes vulnéraires Chelidonium majus - chélidoine Malva sylvestris - grande mauve Opuntia Saponaria officinalis - saponaire Sempervivum tectorium - joubarbe Taraxacum officinalis - pissenlit Quercus pedonculata - chêne pédonculé Plantes utérotropes, hémostyptiques Achillea millefolium - achillée millefeuille Artemisia vulgaris - armoise Capsella bursa pastoris - bourse-à-pasteur Rubus fruticosus - ronce Plantes galactogènes: Anthriscus cerefolium - cerfeuil Urtica urens - ortie Plantes prostatatropes Urtica urens - ortie Plantes diurétiques, litholytiques Agrimonia eupatoria - aigremoine Alliaria officinalis - alliaire Allium sphaerocephalon - ail à tête ronde Anthriscus cerefolium - cerfeuil Sambucus nigra - sureau noir Taraxacum officinalis - pissenlit Tilia cordata - tillleul (aubier) Plantes antirhumatismales Achillea millefolium - achillée millfeuille Alliaria officinalis - alliaire Ballota fetida - ballote fétide Isatis tinctoria - pastel dess teinturiers Opuntia Sambucus nigra - sureau noir Rumex patienta - rumex patience Urtica dioica - grande ortie 5. 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Programme de botanique et de jardinage allemand (41) www.planète.org (42) cancersupportive-care.com (43) en.wikipedia.org (44) www.plantencyclo.com Articles parus dans les journaux (45) Phytotherapie (46) Schweizerische Zeitschrift für Ganzheitsmedizin Dr. Barbara Kramer, plantes médicinales de Valère 11