Chapitre 8 – Solutions des exercices de révision
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Chapitre 8 – Solutions des exercices de révision
Chapitre 8 – Solutions des exercices de révision Section 8.1 Les principes et les outils de la simulation Scherzo modifié. Il s'agit de refaire les calculs illustrés dans les figures 4 à 9 de la section 8.1, mais en apportant les modifications suivantes. D'abord, on reporte dans la plage B15:B21 de la feuille Données la distribution de la variable X apparaissant dans l'énoncé de l'exercice. Puis (voir figures 1 et 2 cidessous), on construit des feuilles TComm=4 et TComm=3,5 semblables à la feuille TComm=3 du fichier Scherzo.xlsx. Comme l'indiquent les formules sous la figure 2, quelques changements sont requis dans les colonnes B et C de la seconde. La formule en C4 garantit que, conformément au principe énoncé à la page 419, les mêmes nombres pseudo-aléatoires seront utilisés dans les deux situations que nous voulons comparer. Celle en B5 traduit le fait que la commande est de 3 unités une semaine et de 4 unités la semaine suivante. En effet, le terme central de la formule, ( Ai – 2 ENT(Ai / 2) ), prend la valeur 1 ou 0 selon que i est pair ou impair. Voici, à titre d'illustration, deux exemples de calcul du stock de début. La ligne 6 correspond à la 3e semaine et la cellule A6 contient le nombre 3; le terme central devient 3 – 2 ENT(3 / 2) = 3 – (2 × 1) = 1; le stock de début (B6) sera constitué d'une commande de 4 – 1 = 3 unités et des 2 chaînes en stock à la fin de la semaine précédente (F5), pour un total de 3 + 2 = 5 unités. En A7 on retrouve la valeur 4 et le terme central vaut 1 cette fois : 4 – 2 ENT(4 / 2) = 4 – (2 × 2) = 0; Scherzo recevra cette semaine-là une commande de 4 – 0 = 4 unités, qui s'ajouteront aux 4 chaînes en stock à la fin de la semaine précédente (F6); le stock de début (B7) sera donc de 4 + 4 = 8 unités. Les calculs des autres feuilles du fichier Scherzo.xlsx sont repris à l'identique. Les figures 3 et 4 résument les résultats obtenus. On constate que la meilleure stratégie pour le propriétaire Jean Tremblay est de maintenir une commande constante de 4 unités par semaine, car celle-ci assure, en moyenne, un revenu net plus élevé et un niveau de service supérieur : revenu net moyen de 541 764 $, au lieu de 539 610 $ si Scherzo choisissait l'autre stratégie (voir les cellules B8 et C8); niveau de service moyen de 99,2%, au lieu de 95,4% (F8 et G8). Il ne faut pas se laisser leurrer par le taux apparemment élevé de 95,4% apparaissant en G8 : il correspond à un taux de pénurie de 4,6%, que l'on doit comparer au taux de 0,8% associé à la stratégie optimale; ainsi, commander 3 chaînes une semaine et 4 la semaine suivante impliquerait que 5,7 fois plus de clients ne pourraient obtenir de chaîne haute fidélité au moment désiré. Chapitre 8 – La simulation 2 Exercice de révision 81. Scherzo modifié. Figure 1. Simulation de la prochaine année quand TComm = 4 Fichier : ExRév81.xlsx Cellule B4 B5 C4 D4 E4 F4 G4 Feuilles : TComm=4 et Fig1 Formule Copiée dans : TComm =TComm + F4 =ALEA() =RECHERCHE(C4;CumulX;ValeursX) =MAX(D4-B4;0) =MAX(B4-D4;0) = ProfitU*MIN(D4;B4)-CPénurie*E4-CStock*F4 --------------B6:B55 C5:C55 D5:D55 E5:E55 F5:F55 G5:G55 Figure 2. Simulation de la prochaine année quand TComm = 3,5 Fichier : ExRév81.xlsx Feuilles : TComm=3,5 et Fig2 Cellule Formule Copiée dans : B5 C4 =4-(A5-2*ENT(A5/2))+F4 ='TComm=4'!C4 B6:B55 C5:C55 Solutions des exercices de révision 3 Exercice de révision 81. Scherzo modifié. Figure 3. Les résultats de la simulation Fichier : ExRév81.xlsx Feuilles : Résultats et Fig3 Figure 4. La distribution du revenu annuel net (en k$) quand la commande est de 4 unités Distribution du revenu annuel net (en k$) 400 343 359 Effectif 300 164 200 100 100 29 1 4 0 400 450 500 550 600 650 700 541,8 Note. Pour obtenir une version «figée» des figures 1 à 3, nous n’avons pas modifié le mode de calcul comme dans le texte. Nous avons plutôt inséré une feuille temporaire, nous y avons copié les titres des feuilles TComm=4, etc. (voir la section supérieure du tableau ci-dessous), puis nous y avons reproduit les divers résultats de ces feuilles (voir la section inférieure du même tableau). Ensuite, nous avons placé le curseur dans la feuille temporaire, nous avons pressé les touches Ctrl-A (pour sélectionner l’ensemble de la feuille) et Ctrl-C (pour amorcer la copie); puis, nous avons effectué un «collage spécial» : cliquer sur le menu Accueil, sur l’icone Coller et sur l’option Collage spécial…, cocher la case Valeurs et formats des nombres, puis cliquer sur OK1. Enfin, nous avons reporté les valeurs «gelées» dans des feuilles séparées et avons supprimé la feuille temporaire. 1 Si EXCEL est en mode de calcul automatique, le fait de cliquer sur OK amène EXCEL à recalculer toutes les formules du fichier et, en particulier, à générer de nouveaux nombres pseudo-aléatoires dans la colonne C de la feuille TComm=4. C’est ce phénomène qui nous oblige à effectuer le collage spécial en une seule opération. Si nous procédions feuille par feuille, chaque étape, nécessitant un clic sur OK, entrainerait une modification de la demande; les résultats de chaque feuille dépendraient donc d’une liste différente de nombres pseudo-aléatoires et référeraient à une situation différente. Chapitre 8 – La simulation 4 Scherzo modifié. L’obtention d’une copie «gelée» des résultats Titres Feuille d’origine Plage d’origine Plage de destination TComm=4 A1:F3 A1:F3 TComm=3,5 A1:F3 H1:M3 Simul A1:H3 O1:V3 Résultats A1:H2 X1:AE2 Valeurs Cellule Section 8.2 1. Formule Copié dans A4 =TComm=4!A4 A4:F55 H4 =TComm=3,5!A4 H4:M55 O4 =Simul!A4 O4:V1003 X3 =Résultats!A3 X3:AE11 Les applications classiques de la simulation en gestion La fonction inverse de la fonction de répartition d’une loi triangulaire. Pour exprimer d en fonction de k, nous utilisons la formule associée à y dans la figure 8.17 : p = P(D < d) = 1 − 1–p = (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑑)2 (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑚)(𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑜𝑝𝑡) (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑑)2 . (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑚)(𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑜𝑝𝑡) Puisque 1 – k = (pess–m) / (pess–opt) par définition, la dernière équation se récrit ainsi : 1–p = (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑑)2 (1−𝑘)(𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑜𝑝𝑡) (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑜𝑝𝑡) = (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑑)2 (𝑝𝑒𝑠𝑠−𝑜𝑝𝑡)2 × 1 . 1−𝑘 Il reste à isoler d : (1 – p) (1 – k) (pess – opt)2 = (pess – d)2 d = pess – (pess – opt) √(1 − 𝑘)(1 − 𝑝) . La portion « D6-(D6-B6)*RACINE((1-E6)*(1-F6)) » de la formule en G6 traduit cette dernière équation. La durée reportée en E6 se calcule ainsi : d = 7 – (7 – 3) √(1 − 0,25)(1 − 0,985) = 7 – 4 √0,75 × 0,015 = 6,676. On a reporté dans la cellule G6 de la figure 8.19 la valeur de d, arrondie à une décimale. Solutions des exercices de révision 2. 5 Les chemins quasi critiques d’un projet abstrait. Il s'agit d'adapter les calculs de la section 8.2.4 aux données du projet abstrait. Tout d'abord (voir figure 5, colonne E), on détermine les valeurs du paramètre k pour les différentes tâches. Ensuite, on génère des durées aléatoires (figure 5, colonnes F et G), puis on vérifie quels sont les chemins du réseau qui sont critiques (figure 6). Il reste à répéter l'opération précédente un certain nombre de fois (figure 7) et à résumer les résultats obtenus (figure 8). Figure 5. Le projet abstrait: le calcul du paramètre k Fichier : ExRév82-2.xlsx Feuilles : T et Fig5 Cellule Formule Copiée dans : E6 F6 G6 E7:E12 F7:F12 G7:G12 =(C6-B6)/(D6-B6) =ALEA() =SI(F6<=E6;B6+(D6-B6)*RACINE(E6*F6);D6-(D6-B6)*RACINE((1-E6)*(1-F6))) Figure 6. Le projet abstrait: la génération des durées des tâches Fichier : ExRév82-2.xlsx Feuilles : Chemins et Fig6 Cellule Formule Copiée dans : C2 C3 C9 D2 =T!G7+T!G8+T!G9+T!G11 =T!G6+T!G8+T!G9+T!G13 =MAX(C2:C8) =SI(C2=C$9;1;0) ------------------------------------------D3:D8 Chapitre 8 – La simulation 6 Figure 7. Le projet abstrait: la simulation Fichier : ExRév82-2.xlsx Feuilles : Simul et Fig7 Cellule Formule Cellule Formule B2 C2 D2 =Chemins!$D2 =Chemins!$D3 =Chemins!$D4 E2 … H2 =Chemins!$D5 … =Chemins!$D8 On constate (voir figure 8, où TC représente le pourcentage des essais pour lesquels le chemin ou la tâche est critique) que les chemins UWXZ et TXZ se retrouvent chemins critiques dans 81,0% des 1000 essais simulés, et que TXFS et UWFS se partagent ce titre dans 18,0% des cas. La tâche X, qui est commune aux quatre chemins que nous venons de mentionner, est presque toujours critique, tandis que Z, qui apparaît dans les deux premiers seulement, présente un taux TC de 81,6%. Enfin, T et U appartiennent chacune à l'un des deux premiers chemins et à l'un de la deuxième série, et leur taux TC s'élève à 50%. Figure 8. Le projet abstrait: les résultats Fichier : ExRév82-2.xlsx Feuilles : Résultats et Fig8 Cellule Formule Copiée dans : B3 B8 C8 … I8 =MOYENNE(Simul!B3:B1002) =D3+E3 =B3+C3+F3+G3+H3 C3:H3 ----------------------------- =C3+E3 --------------- Note. Si l'on exécute la simulation plusieurs fois, on remarquera que parfois le taux TC du chemin UWXZ est plus élevé que celui de TXZ. Selon l’approche utilisée en section 7.5, la durée espérée du Solutions des exercices de révision 7 projet abstrait est de 21,5 périodes et UWXZ est l’unique chemin critique. De plus, la longueur espérée de TXZ n’est que de 21,0 périodes et nous avons qualifié ce chemin de «quasi critique». Ces conclusions reposent sur l’hypothèse que les durées des tâches obéissent à des lois beta. Dans cet exercice de révision, nous avons supposé que ces durées obéissent à des lois triangulaires ; il en résulte que les chemins UWXZ et TXZ ont tous deux une longueur espérée de 22 périodes. Par conséquent, on ne doit pas se surprendre que, dans certaines séries de 1000 essais, le chemin TXZ présente un taux TC plus élevé que UWXZ. 3. Les congélateurs. Dans un premier temps, nous simulons une période de 2000 mois lorsque la commande mensuelle est fixée, disons, à TComm = 12 congélateurs. L'approche utilisée (voir figure 9 cidessous) est identique à celle illustrée aux figures 8.1 et 8.5, sauf qu'ici nous affichons les ventes mensuelles, ce qui permet de simplifier les formules des colonnes G et H. Figure 9 Les congélateurs: la simulation Fichier : ExRév82-3.xlsx Feuilles : Simul et Fig9 Cellule Formule Copiée dans : B4 C3 D3 E3 F3 G3 H3 =G3+Tcomm =ALEA() =RECHERCHE(C3;CumulV;ValeursV) =MAX(D3-B3;0) =MIN(D3;B3) =B3-F3 =ProfitU*F3-CtPén*E3-CtStock*(B3+G3)/2 B5:B2002 C4:C2002 D4:D2002 E4:E2002 F4:F2002 G4:G2002 H4:H2002 Regardons de plus près les données des lignes 1999 et 2002. Au début de 1997e mois, le stock (B1999) est limité aux 12 unités de la commande car, à la fin du mois précédent, il ne restait rien en stock (G1998 contient la valeur 0); la demande (D1999) s'élevant à 16 congélateurs, Bertrand et Marchand en vend 12 (F1999) et ne peut servir 4 de ses clients (E1999); le profit brut est de 175 × 12 = 2100 dollars et les coûts de pénurie de 100 × 4 = 400 dollars; les coûts de stockage sont calculés, comme dans la Chapitre 8 – La simulation 8 figure 8.16, à partir du stock moyen (12 + 0) / 2 = 6; le revenu net (H1999) s'établit donc à 2100 –400 – (25 × 6) = 1550 dollars. Le dernier mois, le stock de début (B2002) est composé des 5 unités en stock à la fin du mois précédent (G2001) et des 12 de la commande; la demande (D2002) s'avérant inférieure, le chiffre des ventes (F2002) coïncide avec elle et il n'y a pas de pénurie (E2002 contient la valeur 0); en fin de période, il reste 17 – 11 = 6 appareils; cette fois, seuls les coûts de stockage de 25 × (17 + 6) / 2 = 287,50 dollars doivent être déduits du profit brut, pour un revenu net (H2002) de (175 × 11) – 287,50 = 1637,50 dollars. À l'aide de la commande Table de données… d'Excel, nous répétons cette simulation pour les différentes politiques de commande envisagées. Les résultats sont reproduits à la figure 10. On observe que le revenu net moyen maximal et le meilleur taux de service sont obtenus en fixant la commande mensuelle à 12 congélateurs. Au-delà de 12 unités, le revenu net moyen devient négatif; en deçà, le taux de service s'effondre. Figure 10 Les congélateurs: les résultats Fichier : ExRév82-3.xlsx Feuilles : Résultats et Fig10 Cellule Formule B5 C5 D5 E5 =MOYENNE(Simul!G503:G2002) =SOMME(Simul!E503:E2002) =1-SOMME(Simul!E503:E2002)/SOMME(Simul!D503:D2002) =MOYENNE(Simul!H503:H2002) Solutions des exercices de révision Section 8.3 1. 9 Quelques applications additionnelles Surréservations et stratégie plus fine. Il s'agit de refaire les calculs illustrés dans les figures 25 à 27 de la section 8.3.2, mais en apportant les modifications suivantes. D'abord (voir figure 11 ci-dessous), on reporte dans la plage A3:A9 de la feuille Un vol les valeurs 291 à 297. Puis, afin d'alléger la présentation des résultats, on convient de compiler dans les feuilles Simul et Résultats seulement les données associées au coût total. Figure 11 Surréservations : calcul du coût total pour un vol typique Fichier : ExRév83-1.xlsx Feuilles : Un vol et Fig11 Cellule Formule Copiée dans : B3 B4 C3 D3 E3 F3 G3 H3 =ALEA() =B$3 =CRITERE.LOI.BINOMIALE(A3;PropDéf;B3)-1 =MAX(A3-C3-NbSièges;0) =CtDédit*D3 =MAX(NbSièges-A3+C3;0) =CtVide*F3 =E3+G3 --------------B5:B9 C4:C9 D4:D9 E4:E9 F4:F9 G4:G9 H4:H9 La figure 12 résume les résultats obtenus. On constate que, pour les 1000 essais considérés, la stratégie qui minimise le coût total moyen est d'accepter 293 réservations. Note. L'écart entre les options 293 et 294, de même que celui entre 293 et 292, ne sont est statistiquement significatifs à un seuil de 10%. Chapitre 8 – La simulation 10 Figure 12 Surréservations : résumé des résultats Fichier : ExRév83-1.xlsx 2. Feuilles : Résultats et Fig 12 Surréservations et données historiques. De nouveau, il s'agit de refaire les calculs illustrés dans les figures 25 à 27 de la section 8.3.2, mais en modifiant la façon de calculer le nombre de clients défaillants à partir d'un nombre pseudo-aléatoire. La figure 13 indique comment simuler le coût total pour un vol donné; elle est identique à la figure 8.25, sauf que les formules de la colonne C utilisent la distribution historique du nombre de clients défaillants plutôt qu'une loi binomiale. Figure 13 Surréservations et données historiques : calcul du coût total pour un vol typique Fichier : ExRév83-2.xlsx Cellule Formule C3 =RECHERCHE(B3;CumulD;ValeursD) Feuilles : Un vol et Fig13 Copiée dans : C4:C6 On répète cette simulation 1000 fois comme dans la figure 8.26, puis on résume les résultats obtenus en un tableau similaire à la figure 8.27 (voir figure 14). On observe, sans surprise, que le nombre de dédits est toujours nul quand le nombre de réservations est fixé à 260, la capacité des avions. De plus, la meilleure stratégie pour RealAir consiste à accepter 265 réservations : c'est elle qui assure à l'entreprise le coût moyen le plus bas, et de loin; dans les 1000 essais résumés par la figure 14, le nombre de dédits ne dépasse jamais 5 et est nul dans au moins 50% des cas. Solutions des exercices de révision 11 Figure 14 Surréservations et données historiques : résumé des résultats Fichier : ExRév83-2.xlsx 3. Feuilles : Résultats et Fig 14 Le restaurant L’Astrance. Il y a plusieurs façons de traiter la situation. Nous en présentons une qui respecte rigoureusement le principe de la page 419 selon lequel la comparaison de plusieurs stratégies doit idéalement se faire en utilisant les mêmes nombres pseudo-aléatoires dans tous les cas. Il en existe d'autres, plus simples, qui reposent sur le recours à des nombres pseudo-aléatoires différents selon le nombre de réservations ou la valeur d'un dédit; malheureusement, elles tendent à masquer – ou parfois à amplifier – les écarts entre les options qui s'offrent au propriétaire du restaurant. Voici comment nous avons procédé. Dans un premier temps (voir figure 15, page 12), nous avons construit une feuille qui décrit ce qui se passe un soir typique. Dans la portion supérieure (lignes 1 à 6), nous avons calculé le nombre de dédits ainsi que le nombre de tables occupées ce soir-là. Nous avons d'abord déterminé combien parmi les réservations acceptées sont honorées. Le nombre Y de clients qui se présentent obéit à une loi binomiale dont les paramètres sont le nombre de réservations acceptées et la probabilité ProbPr = 80% qu'une réservation soit honorée, car on considère, en première approximation, que les clients agissent indépendamment les uns des autres. La formule de C4, qui est similaire à celle de la cellule C3 de la figure 8.25, transforme le nombre pseudo-aléatoire ALEA() en une valeur de la variable binomiale Y. Dans le cas où 36 réservations sont acceptées, nous voulions utiliser le même nombre pseudo-aléatoire qu’en C4 pour traiter les 35 premières ; le 1er terme de la formule reportée en D4 assure qu’il en est bien ainsi. Le 2e terme prend la valeur 1 avec une probabilité égale à ProbPr = 80% et est nul sinon ; il traduit le fait que la 36e réservation a une probabilité de 80% d’être honorée. Le nombre de dédits (ligne 5) est la différence entre le nombre de réservations acceptées et le nombre de celles qui sont honorées, en autant que cette différence soit positive; sinon, il n'y a Chapitre 8 – La simulation 12 évidemment aucun dédit. La fonction Max d'Excel résume de façon succincte ces deux cas de figure. Le nombre de tables occupées (ligne 6) est égal au nombre de réservations honorées, jusqu'à un maximum de 30. La formule « =MIN(Ci;30) » garantit que les valeurs apparaissant dans la plage C6:H6 ne dépassent ce maximum de 30 en aucun cas. Figure 15 L’Astrance : revenus et nombre de dédits un soir typique Fichier : ExRév83-3.xlsx Feuilles : SoirT et Fig 15 Cellule Formule Copiée dans : C4 D4 C5 C6 B10 =CRITERE.LOI.BINOMIALE(C3;ProbPr;ALEA())-1 =C4+(ALEA()<ProbPr) =MAX(C4-30;0) =MIN(C4;30) =ALEA() =SI($A10>C$6;"";SI($B10<=Xk;XMin+(XMax-XMin)*RACINE(Xk*$B10); XMax-(XMax-XMin)*RACINE((1-Xk)*(1-$B10)))) =SOMME(C10:C39) --------------E4:H4 D5:H5 D6:H6 B11:B39 C10 C40 C10:H39 D40:H40 L'autre partie de la feuille est consacrée au chiffre d’affaire de la soirée. Les lignes 10 à 39 donnent le revenu de chacune des 30 tables; la dernière ligne correspond au revenu total du restaurant, sans tenir compte du coût des dédits. Lors de la soirée illustrée à la figure 15, seulement 28 tables sont occupées. Par conséquent, 2 tables – nous avons choisi les numéros 29 et 30 – doivent rester sans revenu. Techniquement (voir cellule C10 de la figure 15), nous avons d’abord testé si le nombre reporté en colonne A est supérieur au nombre de tables occupées. La formule ne renvoie aucun caractère dans le cas positif. Sinon, la valeur d’une loi triangulaire correspondant au nombre pseudo-aléatoire de la colonne B est affichée (les valeurs minimales, modale et maximale de cette loi sont XMin = 300, XMod = 450 et XMax = 800 respectivement ; Xk représente comme d’habitude la proportion de l’intervalle [XMin; XMax] située à la gauche de la valeur modale). Solutions des exercices de révision 13 Nous avons simulé 1000 soirées à l'aide de la commande Table de données… d'Excel. Ensuite, pour chacune d’entre elles, nous avons calculé le revenu net, lequel est défini comme le revenu brut dont on retranche le coût total des dédits. La figure 16 donne les principales statistiques des résultats obtenus dans le cas où le dédit est fixé à 200$. On observe que la valeur moyenne du revenu net et du nombre de dédits augmente avec le nombre de réservations acceptées. Il est logique qu’il en soit ainsi : en effet, plus le propriétaire accepte de réservations, plus grands sont les risques de devoir refuser des clients ; et le revenu net moyen doit augmenter parce que le revenu d’une table occupée est toujours supérieur au dédit et que la probabilité qu’un client se présente dépasse 50%. Cependant, si la procédure de simulation utilisait des nombres pseudo-aléatoires différents pour les différentes stratégies, il pourrait arriver qu'un revenu moins élevé soit associé à un nombre de réservations plus grand. Un tel phénomène paradoxal, qui n'est pas représentatif de la réalité, survient parfois à cause de nombres pseudo-aléatoires mal répartis. C'est pour éviter une telle possibilité qu'il est recommandé d'utiliser les mêmes nombres pseudoaléatoires dans tous les cas sous étude. Figure 16 L’Astrance : les résultats de la simulation Fichier : ExRév83-3.xlsx Feuilles : Résultats et Fig 16 Cellule Formule Copiée dans : B3 H3 =SoirT!C40 =SoirT!C5 C3:G3 i3:M3 Si le chef de L’Astrance accepte 35 réservations, le nombre espéré de dédits (B18) est négligeable. Évidemment, le niveau de service se détériore lorsque le nombre de réservations augmente. À 39 ou 40 réservations, on devra refuser en moyenne plus d'un client par soir. Est-ce raisonnable ? Les récriminations des clients mécontents perturberont-elles suffisamment le Chapitre 8 – La simulation 14 climat du restaurant pour mettre à mal son image de marque ? Il revient au chef d'arbitrer entre l'augmentation du revenu moyen et la qualité du service. Le tableau de la figure 16 lui permet de quantifier la situation. Par exemple, passer de 39 à 40 réservations signifie une augmentation de son revenu de seulement 40$ par soir, mais un saut de 1,113 à 1,611 du nombre moyen de dédits, soit un refus supplémentaire par 2 soirs. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Au chef d'en juger… Il reste à mesurer l'impact du coût d'un dédit, CtDédit, sur le revenu net, N, d'une soirée. Notons que N est relié au revenu brut, B, par la formule : N = B – (CtDédit × D), (*) où D est le nombre de dédits de la soirée. Dans cette équation, N, B et D sont des variables aléatoires, tandis que CtDédit est un paramètre fixé par le propriétaire du restaurant. Il résulte de (*) que E(N) = E(B) – CtDédit × E(D). (**) Les données de la figure 17 ont été calculées en appliquant (**), mais en utilisant à la place de E(B) les revenus nets moyens de la feuille Résultats qui correspondent au cas où le dédit est fixé à 200$. Il s'agit donc de récrire (**) de la façon équivalente suivante E(N) = ( E(B) – 200 × E(D) ) – (CtDédit – 200) × E(D), (***) puis de traduire (***) en langage informatique. La formule de la figure 17 indique comment nous avons procédé : ses deux termes correspondent aux deux termes de (***); le premier donne le revenu net moyen quand CtDédit = 200 et NbRéserv = 35. Figure 17 L’Astrance : revenu net moyen en fonction de CtDédit et NbRéserv Fichier : ExRév83-3.xlsx Feuilles : RevNetM et Fig 17 Cellule Formule Copiée dans : C6 =Résultats!B$8-($B6-200)*C$11 C6:H10 L'influence du coût d'un dédit sur E(N) est négligeable dans la colonne C, c'est-à-dire quand NbRéserv = 35, car le nombre moyen de dédits (C11) est très faible. Mais elle croît à mesure que le nombre de réservations augmente. Enfin, lorsque CtDédit est supérieur à 300, le revenu net moyen diminue quand le nombre de réservations passe de 39 à 40.