Artisanat et métiers d`art : une exposition à Marseille

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Artisanat et métiers d`art : une exposition à Marseille
Artisanat et métiers d'art : une exposition à Marseille
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Artisanat et métiers d'art : une
exposition à Marseille
- Culture -
Date de mise en ligne : jeudi 15 juillet 2010
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Artisanat et métiers d'art : une exposition à Marseille
A l'occasion du 40e anniversaire de la mort du général De Gaulle et du 70e anniversaire de
l'appel du 18 juin, la maison de l'artisanat et des métiers d'art expose depuis le mois de juin,
et jusqu'au 24 juillet 2010, l'oeuvre intégrale d'un artiste peu connu et qui, pourtant, a gravé
l'histoire dans le bronze.
Au 21 cours d'Estienne d'Orves, près du vieux port, il est possible d'admirer gravures, médailles, livres, tableaux et
moulages d'épées académiques. L'ensemble de ces objets d'art et d'artisanat honore le travail de Max Léognany,
graveur et médailleur.
Il a notamment conçu et réalisé la croix de l'ordre national du mérite à la demande du général De Gaulle, en 1963.
Avant elle, il avait crée celle du mérite du travail en 1957 et celle des déportés et internés politiques en 1953.
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Un homme peu connu et pourtant...
Max Léognany a exposé dans plusieurs capitales dont Madrid, New York, Rome, pour ne citer qu'elles. Il devînt
même le graveur des cours princières. Il dessina des décorations célèbres, dont le « grand collier » de l'ordre
militaire du Maroc, ou celui de l'ordre de la République de Tunisie, du Sénégal, de Côte d'Ivoire, et la liste est encore
longue.
A travers lui, l'exposition met donc en avant l'art de la médaille qui remonterait au 4e millénaire avant J-C. Mais elle
fait vivre aussi une panoplie d'autres métiers à la fois ancestraux et d'avenir. Le département des Bouches du Rhône
compte, d'ailleurs, 6000 apprentis, cette année.
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Au rez-de chaussée, la collection « Duos », par exemple, blottie dans une vitrine, assemble le travail d'une
costumière (Françoise Dupin), d'un peintre (Claude Luca), d'un céramiste (Jean-Claude Roger), d'une restauratrice
de tableaux (Francine Grisard), de plasticiens et de pareurs.
Vous y découvrirez également les étapes de la reliure classique au travers des oeuvres de Christine Fabre :
débrochage, grecquage, couture, arrondissure, endossure, parure, habillage. Cette artisane possède son atelier à
quelques pas de là.
Un lieu unique en France
Cette maison de l'artisanat et des métiers d'art fut inaugurée par le maire Gaston Defferre en 1983. Construite au
18e siècle, elle se situe à l'emplacement de l'ancien arsenal des galères de Marseille. Ces navires de combat, grées
d'un mat unique et d'une voile carrée, naviguaient en mer dès le 13e siècle. Au 23 cours d'Estienne d'Orves, la
façade de l'ancienne capitainerie rejaillit encore.
Unique en France, ce lieu possède l'héritage incontestable de ces métiers qui jonglent avec les mots et les
matériaux. Ce n'est donc pas un hasard si la région PACA réunit, aujourd'hui, le plus grand nombre d'artisans d'art
de France.
Post-scriptum :
Entrée libre du mardi au vendredi et démonstration le samedi à 15h30. Bouchaid Maoual opérera une démonstration autour de la gravure le 17
juillet. Le 24, Christine Fabre présentera les techniques de reliure.
La reliure
Alors composé de plusieurs feuilles de parchemin, c'est au 2e siècle après J-C, que le livre prend la forme que nous connaissons aujourd'hui. Le
ligator, ancêtre du lieur puis du relieur, avait pour tâche de coudre les pages entre elles et de les protéger par deux planchettes en bois.
La gravure
L'image imprimée date du 14e siècle. Elle s'est développée lors des pèlerinages. De là, descend aussi les cartes à jouer, les premières
apparurent sans doute dès 1300, en Allemagne. Les premiers artisans à user des techniques de gravure en creux étaient les orfèvres. Ils
maniaient alors plaque d'argent, solution sulfurée, argile et soufre.
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