Les Rita Mitsouko Frédéric Chichin voit le jour en avril 1954 à Clichy
Transcription
Les Rita Mitsouko Frédéric Chichin voit le jour en avril 1954 à Clichy
Les Rita Mitsouko Frédéric Chichin voit le jour en avril 1954 à Clichy. Son père est cadre dans une entreprise de travaux publics. Passionné de cinéma, il créé dans les années 60 une revue, Miroir du cinéma. Sa mère élève les enfants. Fred préfère la musique et commence à apprendre la batterie. Il écoute les Beatles, les Rolling Stones. En découvrant Jimi Hendrix, il se met à la guitare. A 16 ans, il quitte l’école et se consacre à la musique. Il voyage et vit à Amsterdam, à Londres, au Maroc. Il exerce différents petits boulots, accompagne un marionnettiste à la guitare, travaille comme assistant dans un studio d’enregistrement. Avec Nicolas Frize, il effectue un stage de musique électro-acoustique. Il fonde avec Jean Néplin, un premier groupe de rock, Fassbinder. Il participe également à la naissance de Taxi Girl (il écrit « Avenue du crime », avec Daniel Darc, sur l’album Seppuku). Il joue ensuite avec Alain Kan dans Gazoline (concerts au Gibus en avril 1978). Catherine Ringer naît en octobre 1957 à Suresnes. Son père, juif polonais rescapé des camps de concentration, est artiste peintre. Sa mère a suivi des études d’architecture aux Beaux-Arts. Très jeune, elle apprend à jouer de la flûte, de la guitare. A huit ans, elle se tourne vers la danse. Elle chante également et écoute Georges Brassens, Maria Callas et le Velvet Underground. A 15 ans, elle quitte le collège et s’oriente vers une carrière artistique, en tant que chanteuse, danseuse et comédienne. On la retrouve ainsi au sein du Théâtre de recherche musicale de Michael Lonsdale, puis en compagnie de la chorégraphe et danseuse argentine Marcia Moretto (Café de la Gare en 1976, Théâtre Le Palace en 1977), mais également dans des pièces de Bertolt Brecht, ou comme chanteuse avec le compositeur Iannis Xénakis. Au printemps 1979, Fred est engagé comme guitariste sur le spectacle Flashes rouges de Marc O, dans lequel Catherine chante et danse. Ils décident de fonder un groupe de rock ensemble. Catherine écrit les paroles et chante mais joue également du synthé et de la basse. Fred quant à lui tient les guitares, s’occupent des rythmiques enregistrées sur bande. Ils commencent à composer ensemble dans un studio, qu’ils louent dans le XIXème arrondissement. Ils se produisent une première fois sous le nom de Spratz au Gibus en duo, puis avec Jean Néplin, pour quelques prestations éphémères. Finalement, ils décident de fonctionner en duo. Ils ont en commun un goût pour des styles musicaux divers : le jazz, le rock, la musique sudaméricaine, mais également David Bowie, Iggy Pop, ou encore les Sparks. Ils choisissent leur nom, en référence à Kimono my house, titre du deuxième album de ces derniers : Rita pour ses consonances sud-américaines, et Mitsouko qui signifie mystère en japonais. En novembre 1980, ils donnent leur premier concert sous ce nom au Gibus, puis se produisent au Rose Bonbon ou encore à Bobino. En 1982, ils signent chez Virgin et sortent un premier 45 tours « Minuit dansant ». Sur le maxi, « Don’t forget the nite » et remarqué par les programmateurs radio, mais ne rencontre qu’un succès d’estime. Etienne Daho la reprendra en 1990. Les Rita Mitsouko continuent de tourner, en province et dans les principales villes européennes en 1983. Début 1984, ils enregistrent en Allemagne en compagnie de Conny Plank (collaborateur de Kraftwerk), leur premier album, Rita Mitsouko, qui sort en avril 1984. La plupart des morceaux, déjà enregistrés dans leur studio parisien, sont à peine retouchés. Le premier extrait « Restez avec moi » ne rencontre pas le succès escompté. Par contre le deuxième, « Marcia Baila » (hommage à Marcia Moretto décédée à 32 ans) dont la vidéo est réalisée par Philippe Gautier devient le tube de l’été. Le single se vendra à plus d’un million d’exemplaires. L’éclectisme musical du duo se retrouve sur ce premier album, entre le très latino rock « Marcia Baila » et le pop très sixties « Don’t Forget the nite ». Les Rita Mitsouko tournent en France, mais également au Japon, et se produisent à New York. Début 1986, le duo travaille à de nouvelles chansons. Jean-Luc Godard filme les séances de création, qui donneront lieu au film Soigne ta droite , en novembre 1987. En septembre 1986 sort The No Comprendo, deuxième album produit par Tony Viconti, collaborateur notamment de David Bowie et d’Iggy Pop. D’une grande diversité musicale, les 11 morceaux (dont une version anglaise du titre « Andy »), naviguent entre rock (« Les Histoires d’A. », « C’est comme ça », « Someone to love »), soul (« Un soir un chien »), pop latino (« Nuit d’ivresse », présent sur la bande son du film du même nom de Josiane Balasko), funk (« Andy »), le tout chanté par la voix inimitable de Catherine Ringer. « Les Histoires d’A. », « C’est comme ça » et « Andy » deviennent des tubes. Les Rita Mitsouko s’embarquent pour une tournée française (inauguration de La Cigale à Paris, Zénith…) et européenne, puis début 1988, pour 15 dates dans les clubs aux Etats-Unis. Catherine Ringer chante en duo avec Marc Lavoine, « Qu’est-ce qu t’es belle ». Marc et Robert, toujours produit par Tony Visconti paraît en novembre 1988. D’une tonalité beaucoup plus dance et synthétique que les précédents, cet album bénéficie de la collaboration des Sparks, compositeurs de deux titres (le pop synthétique « Singing in the shower », « Live in Las Vegas »), du photographe et videaste JeanBaptiste Mondino, co-compositeur et à la guitare sur la valse déjantée « Mondolino city ». « Le petit train », morceau pop synthétique inspiré par une chanson d’André Claveau, dont le texte à double sens aborde le thème des trains de la mort, bénéficie d’un clip tourné en Inde à Bombay. Début 1990, le duo reçoit le Bus d’Acier de la décennie. En octobre suivant sort RE, album de remixes de leurs morceaux par Fred Chichin sous le pseudonyme de Fat Freddy, Tony Visconti, ou encore William Orbit. Les Rita Mitsouko investissent la scène de La Cigale en décembre et y restent deux mois, occasion de présenter des nouveaux morceaux dont « Les Amants ». Léo Carax en l’écoutant leur demande de composer la musique de son film Les Amants du Pont-Neuf, mais finalement seule une démo de la chanson sera utilisée. Les Rita Mitsouko reviennent en novembre 1993, avec Système D, premier album studio en cinq ans. S’y mélangent rock, funk, rap, un duo avec Iggy Pop qui chante en français (« My Love is bad »), et une reprise de « L’Hôtel particulier » de Serge Gainsbourg. « Y’a d’la haine », premier extrait à la rythmique funk, devient un classique du groupe. Les Rita Mitsouko remontent sur scène d’abord en banlieue, puis à paris (Olympia, Palis des Sports), en province et à l’étranger (Allemagne, Espagne, Pologne…). En 1995, Catherine Ringer est invitée à La Cité de la musique par l’accordéoniste Richard Galliano. Elle y interprète entre autres, une chanson de Charles Trenet et un texte d’Arthur Rimbaud mis en musique par Léo Ferré. En octobre 1996, les Rita Mitsouko, suite à une proposition de M6, enregistrent un album en concert, accompagnés d’une section de cordes et de cuivres. Ils revisitent leur répertoire, jouent « Ailleurs » en duo avec Princess Erika, et donnent une version de « Riche », succès d’Ivan Rébroff, avec Doc Gynéco. Acoustiques paraît le 27 octobre 1996, le jour de la diffusion du concert à la télévision. S’en suit une carte blanche à la Cité de la musique en février 1997, avec interprétation de nombreux inédits, et la présence de la danseuse Blanca Li, ou de Solo du groupe rap Assassin. Sept ans après Système D, le duo publie Cool frénésie en mars 2000, mélangeant une nouvelle fois les genres, de chansons pop (« Alors c’est quoi », « Cool frénésie »), à l’electro (« Allo ! »). En octobre 2001, sort Le paradis des cœurs couronnés, deuxième album de Jean Néplin produit par les Rita Mitsouko, suivi le mois suivant par Bestov, première compilation du groupe. Enregistré et produit en compagnie du guitariste Iso Diop, La Femme trombone (septembre 2002) fait la part belle aux guitares, sur treize chansons navigant entre rock (« Evasion », « Ce sale ton »), funk (« Trop bonne »), funk rock (« Tous mes vœux »), valse rock (« Sacha »), pop (« Triton »)... Après une première série de concerts à l’automne 2002, interrompue par la prestation de Catherine Ringer dans Conchita Bonita, comédie musicale d’Afredo Arias, jouée au Théâtre de Chaillot en décembre, les Rita Mitsouko repartent en tournée en France jusqu’à l’été 2003. En mars 2004 paraît En concert avec l'Orchestre Lamoureux, un live mêlant reprises (Serge Gainsbourg, Neil Young, Léo Ferré...) et leurs chansons avec un ensemble classique ("Andy", "La sorcière et l'inquisiteur"...). Les Rita Mitsouko se produisent les 14 et 15 avril suivant au Cirque d'hiver à Paris. Au printemps 2005, Catherine et Fred composent de nouvelles chansons. Le 2 juillet, ils rejoignent Bumcello sur scène aux Eurockéennes de Belfort. © Le Hall de la Chanson