Lactolérance 4500

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Lactolérance 4500
Lactolérance 4500
LACTASE PURIFIEE
AMELIORE LA DIGESTION DU LACTOSE
CHEZ LES PERSONNES AYANT DU MAL A LE DIGERER
Disponibilité :
Infos et tarif :
Alliance Healthcare, CERP France
09 70 40 30 17 (appel non surtaxé)
Code ACL 7 :
Code EAN 13 :
9967933
0000030088467
PREVALENCE DE L’INTOLERANCE AU LACTOSE :
1
En France : 6 à 10 % de la population
MECANISME D'ACTION :
Lactase (β galactosidase) hydrolyse le lactose en
monosaccharides, glucose et galactose assimilables
dans l’intestin.
BENEFICES PRODUIT :
§ Améliore la qualité de vie en facilitant la prise
des repas hors domicile.
§ Permet de réintroduire les aliments contenant
du lactose : produits laitiers, pâtisseriesviennoiseries, biscuits, chocolat, charcuterie,
plats préparés, médicaments (excipient), etc.
§ Sans effet secondaire
SYMPTOMES DE L’INTOLERANCE AU LACTOSE :
§ douleurs abdominales, nausées,
ballonnements, diarrhées.
§ Parfois : constipation, vomissements.
1.
Cah. Nutr. Diet, hors série 1, 2005
MONOGRAPHIE
FORMES et PRÉSENTATIONS :
Gélule sèche dosée à 4500 FCC (Food Chemical Codex) :
Boîte de 45 gélules.
COMPOSITION :
Lactase 4500 FCC (105 mg) produite par fermentation
d’Aspergillus oryzae, silice colloïdale (10,5 mg). Enveloppe de
la gélule : gélatine végétale. Aucun ingrédient d’origine
animale, ni gluten, ni soja, ni OGM, ni sucre, ni édulcorant, ni
sel, ni levure.
PROPRIÉTÉS et ALLÉGATIONS : Complément alimentaire
destiné aux personnes présentant un déficit en enzyme
lactase. Hydrolyse le lactose en glucose et galactose.
Contribue à éliminer les symptômes de l’intolérance au lactose
(maux de ventre, ballonnements, nausées, vomissements,
diarrhées).
CONTRE-INDICATIONS :
Personnes souffrant de galactosémie.
POSOLOGIE et CONSEILS D’UTILISATION :
Voie orale. 1 gélule à prendre juste avant d’absorber un
aliment contenant du lactose. Adapter le nombre de gélules au
niveau d’intolérance et à la quantité de lactose.
Une gélule permet de digérer 22,5 grammes de lactose.
Agit pendant environ 45 minutes. Au-delà, renouveler la prise.
Dose maximale : 10 gélules par jour.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI :
- Les personnes diabétiques doivent demander conseil à leur
médecin, le lactose étant désormais assimilé.
- Grossesse et allaitement : bien qu’aucun problème n’ait été
signalé, avis médical conseillé.
CONDITIONS DE CONSERVATION : Conserver au sec, à
une température inférieure à 25°C
INFORMATIONS NUTRITIONNELLES (par gélule) :
1,14 kj (0,27 Kcal) - glucides : 0,005 g, protéines : 0,004 g,
lipides : traces
Laboratoire PHYSIOSYNTHÈSE
31, rue de Bretagne. 75003 Paris.
Tél : 09 70 40 30 17 - www.lactolerance.fr
L’intolérance au lactose
et la supplémentation orale par la lactase
Dossier scientifique réalisé par le cabinet Fabienne Joanny
en collaboration avec le docteur Patrick Dubois,
Médecin Gastro-gastroentérologue à Paris.
TABLE DES MATIÈRES
1. SYMPTOMES ET PATHOGENIE DE L'INTOLERANCE AU LACTOSE
1
1.1. Définition
1.2. Symptômes
1.3. Pathogénie
1.3.1. Les activités enzymatiques de la lactase
1.3.2. L'hydrolyse du lactose
1.3.3. Les conséquences de la malabsorption du lactose
1
1
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2
2
3
2. BASES GENETIQUES ET EPIDEMIOLOGIE
4
2.1. Régulation du gène de la lactase
2.2. Persistance "anormale" de l'activité lactasique
2.2.1. Une mutation à grande échelle
2.2.2. Répartition de l'intolérance au lactose dans la population mondiale
4
4
4
5
3. DIAGNOSTIC
5
3.1. Diagnostic clinique
3.2. Examens complémentaires
3.3. Diagnostic différentiel
3.3.1. Trouble fonctionnel intestinal
3.3.2. Maladie coeliaque
3.3.3. Intolérance aux protéines du lait de vache
3.3.4. Intolérance au fructose
5
6
6
6
6
7
7
4. TRAITEMENT DE L'INTOLERANCE AU LACTOSE
7
4.1. Choix thérapeutiques
4.2. La supplémentation en lactase
4.2.1. Etudes cliniques chez l'adulte
4.2.1.1. Etude de di Palma et coll. (1989)
4.2.1.2. Étude de Corrazza et coll. (1992)
4.2.1.3. Étude de Sanders et coll. (1992)
4.2.1.4. Étude de Xenos et coll. (1998)
4.2.1.5. Étude de Lin et coll. (2009)
4.2.2. Etudes cliniques chez l'enfant
7
8
8
8
9
9
9
10
11
5. LE PRODUIT « LACTOLERANCE »
12
5.1.
5.2.
5.3.
5.4.
5.5.
12
12
12
12
12
Composition
Conseils d’utilisation
Contre-indications éventuelles
Analyse nutritionnelle
Conservation
CONCLUSION
13
BIBLIOGRAPHIE
14
1. SYMPTOMES ET PATHOGENIE DE L'INTOLERANCE AU LACTOSE
1.1. DEFINITION
L'intolérance au lactose est la conséquence du déficit
total (alactasie) ou partiel (hypolactasie) de lactase, enzyme intestinale qui permet la digestion du sucre du
lait [4].
Bien que très fréquente dans l'espèce humaine, l'hypolactasie n'a été clairement identifiée qu'en 1963 [27].
Elle est très généralement primaire, c'est à dire due à
un défaut ou à une diminution génétiquement programmés de la synthèse de lactase. Mais elle est parfois
secondaire, c'est-à-dire due à une pathologie intestinale
altérant le fonctionnement des entérocytes (gastroentérite, maladie coeliaque, maladie de Cröhn par exemple) [32].
Ce déficit secondaire est le plus souvent réversible si
on arrive à en traiter la cause [4], [17].
L’intolérance au lactose primaire congénitale est une
affection très rare entrainant une alactasie avec apparition chez le nouveau né d’une diarrhée sévère dés l’introduction du lait. [8], [10], [11], [25].
Chez l'adulte, on observe le plus souvent une simple
hypolactasie physiologique, c'est-à-dire consécutive à
la régression naturelle et spontanée de la synthèse de
lactase à partir du sevrage (dont nous verrons les
bases génétiques plus loin).
Les conséquences de cette hypolactasie sont variables :
soit elle passe inaperçue (notamment si le sujet
consomme peu ou pas de lait et/ou produits dérivés),
soit elle provoque une réelle intolérance au lactose,
qui se traduit par un tableau clinique digestif peu spécifique [4].
1.2. SYMPTOMES
L'intolérance au lactose se traduit essentiellement par
un inconfort abdominal qui se manifeste après l'ingestion d'une quantité seuil de lactose [4].
Elle est déclenchée, la plupart du temps, par une prise
orale d'environ 12 g de lactose en une seule fois (soit
environ 1 verre de lait) [4].
Les symptômes digestifs sont banals : ballonnements,
borborygmes et coliques abdominales, rapidement suivis de selles molles et de flatulences [31].
Dans la plupart des cas, les troubles apparaissent
dans l'heure qui suit l'ingestion d'aliments contenant
du lactose, mais ils peuvent apparaître dès 15-20 minutes ou ne se manifester qu'après quelques heures,
voire seulement le lendemain [41].
En fonction de la quantité de lactose absorbée et de la
sévérité de l'intolérance, ils peuvent durer jusqu'à plusieurs jours.
L'apparition et la sévérité des symptômes dépendent
de plusieurs facteurs. Le degré d'intolérance, qui diffère d'un individu à l'autre en fonction de la production
de lactase par l'organisme, revêt évidemment une importance primordiale.
La quantité d'aliments se trouvant déjà dans le système
digestif et la forme sous laquelle le lactose a été ingéré
influencent également la survenue des troubles gastrointestinaux.
Par exemple, le lactose est en principe mieux toléré s'il
est consommé en même temps que d'autres aliments.
D'autres facteurs semblent aussi avoir un impact sur
la sévérité des troubles, notamment l'état physique et
psychologique de l'individu et la composition de sa
flore intestinale.
1
Aucune étude à ce jour n'a permis de mettre en évidence une induction de la synthèse de lactase intestinale
par la prise régulière de lactose chez l'homme [4]. Par contre, la tolérance intestinale semble être améliorée par
l'ingestion continue de lactose et fait évoquer la possibilité d'une adaptation, malgré l'absence d'effet sur la
lactase [4].
Cette adaptation serait liée à une modification de la flore bactérienne colique qui hydrolyserait une partie du lactose non digéré dans l'intestin grêle et diminuerait la charge osmotique dans le côlon [4].
1.3. PATHOGENIE
1.3.1. Les activités enzymatiques de la lactase
La lactase intestinale est une enzyme protéique enzymatique composée de 4 sous-unités semblables deux à
deux. Chez l'Homme, elle est sécrétée dans l’enterocyte (cellule de l'épithélium intestinal) et glycosylée par le
mannose au niveau de l'appareil de Golgi. Elle est ancrée par une liaison hydrophobe à la membrane microvillositaire de la bordure en brosse de l'intestin grêle et son activité est optimale à un pH de 6 [4], [12], [19], [39].
La lactase a été identifiée dès 1903 en tant qu'enzyme de type hydrolase, puis plus précisément en tant que
bêta-galactosidase, capable d'hydrolyser une liaison osidique portée par un ß-galactose [2], [27] Il a ensuite été
montré qu'elle exerçait en fait deux activités enzymatiques distinctes :
• elle hydrolyse le lactose en glucose et en galactose,
• elle hydrolyse la phlorizine, un hétéroside présent dans l'écorce de certains arbres fruitiers [39].
C'est de cette double fonction que la lactase tire son nom complet de "lactase-phlorizine hydrolase" ou LPH
[1], [19], [27]. Les deux activités enzymatiques sont situées sur la même chaîne polypeptidique, mais sur 2 sites
distincts (activité lactase portée par région IV de l'enzyme) [1].
Quoi qu'il en soit, la LPH est surtout connue pour sa fonction lactase, c'est-à-dire pour son rôle dans l'assimilation du lactose et donc dans la digestion du lait.
1.3.2. L'hydrolyse du lactose
Le lactose est un diholoside se trouvant presque exclusivement dans le lait des mammifères (à l'exclusion de
certains mammifères marins) et dans certains produits laitiers [4].
Il est composé de 2 sous-unités : une molécule de β-D-galactose et une molécule de α/β-D-glucose reliées entre
elles par une liaison osidique β(1→4).
La Figure 1 ci-dessous illustre la formule simplifiée du lactose.
Figure 1 : structure chimique simplifiée du lactose
2
Le lactose n'est pas biodisponible en l'état et, pour être assimilé, il doit être obligatoirement hydrolysé en glucose
et en galactose, des oses simples qui traversent la membrane des entérocytes, ce qui permet leur passage dans
l'organisme [4].
La réaction se fait uniquement en présence de lactase et d'eau (voir Figure 2).
Figure 2 : hydrolyse du lactose par la lactase [in 22].
1.3.3. Les conséquences de la malabsorption du lactose
Les symptômes digestifs de l'intolérance au lactose sont la conséquence directe de la maldigestion/malabsorption
du lactose. Ce dernier s'accumule alors dans la lumière digestive et y attire l'eau en raison de ses propriétés osmotiques [4]. Le volume de la lumière augmente et provoque une dilatation intestinale qui induit une accélération du
transit. La plus grande partie du lactose progresse dans l'intestin grêle sous forme non digérée.
Celui-ci arrive donc intact au niveau de cæcum et du côlon où il est métabolisé par les bactéries de la flore commensale [4]. Il ne s'agit pas alors d'une simple hydrolyse, mais d'une fermentation qui aboutit alors à la production de
pyruvate, d'acide lactique, d'acides gras volatils et de gaz (H2, CO2, méthane).
L'hydrogène (H2) formé est alors éliminé par les voies respiratoires : c'est un des paramètres mesurés pour confirmer le diagnostic.
3
2. BASES GENETIQUES ET EPIDEMIOLOGIE
2.2. PERSISTANCE "ANORMALE" DE L'ACTIVITE LACTASIQUE
2.1. REGULATION DU GENE DE LA LACTASE
2.2.1. Une mutation à grande échelle
La synthèse de la lactase est codée par le gène LCT
qui est situé sur le chromosome 2 chez l'humain [8].
Trois facteurs de transcription sont nécessaires pour
activer la séquence promoteur du gène : GATA, HNF-1
alpha et Cdx-2. Sans ces protéines, le gène ne pourrait
pas être transcrit.
A la naissance, l'activité lactasique est maximale, puis
elle décroît progressivement et devient déficitaire durant l'enfance et ceci déjà dès l'âge de 3 ans dans certaines populations (race noire notamment).
Elle atteint en moyenne de 90-95% et atteint un taux
résiduel à l'âge adulte de 5 à 10% [4], [12], [13], [19].
Cette diminution est physiologique, même chez les sujets qui n'ont jamais réduit ni même arrêté leur consommation de lait et de produits laitiers.
C'est un gène autosomique récessif qui est responsable de l'involution de la synthèse de lactase ("down-regulation").
A l'inverse, de nombreuses études ethnographiques et
génétiques montrent que la persistance de l'activité lactasique à l'âge adulte est le fait anormal d'une mutation autosomique dominante qui lève la répression
normale de la synthèse de la lactase [4].
La mutation responsable de la persistance de l'activité
lactasique à l'âge adulte n'est pas localisée sur le gène
LCT lui-même, mais sur un gène voisin appelé MCM6.
Cette mutation touche les mécanismes de régulation
de l'expression du gène LCT au niveau transcriptionnel
et post-transcriptionnel. Elle empêche les cellules intestinales de lire le gène correctement et donc d'arrêter la
production de lactase à l'issue du sevrage [26].
Il semblerait qu'un unique nucléotide variant, nommé
C/T-13910 et situé à 14 kilobases en amont du gène
LCT, soit totalement corrélé à la persistance de la lactase chez les nord-européens et les américains blancs
[6], [9], [19], [24], [33].
On a longtemps pensé que la mutation aurait pu survenir sur un seul individu dans une région du Caucase faisant partie de la Grèce [37]. Elle serait apparue au
Néolithique, environ 7000 ans avant JC, dans une population d'éleveurs qui utilisaient le lait comme nourriture à l'âge adulte.
On présume même que cette mutation génétique aurait
pu contribuer de manière importante à la transition
entre la chasse et le mode de vie agraire et qu'elle se
serait répandue par la suite sur le reste du continent.
Toutefois, de nouvelles observations et notamment la
découverte d'une autre mutation sur le gène G/A
22018 (Finlande, 2002) laissent à penser que cette hypothèse est quelque peu simpliste et que des mutations se seraient produites indépendamment à diverses
reprises et dans diverses populations d'Europe [6].
Quoi qu'il en soit, à l'heure actuelle, il semble que l'évolution du génome humain continue de converger vers
l'expansion de la persistance de la lactase [6].
Par conséquent, il y aurait de plus en plus d'adultes gardant une activité normale à l’âge adulte, c'est-à-dire de
"mutants". Il s'agit là d'un exemple unique de mutation
"expansive", puisqu'elle concerne actuellement environ
un quart de la population mondiale [4], [33].
Il en résulte une répartition inversement proportionnelle
de la fréquence des sujets intolérants au lactose dans
la population mondiale (voir Tableau 1).
4
2.2.2. Répartition de l'intolérance au lactose dans la population mondiale
Pour les raisons génétiques que nous venons d'évoquer, l'incidence de l'involution
lactasique dans une population est étroitement liée à la fréquence du gène mutant.
Or, celle-ci dépend largement de l'origine ethnique.
En effet, la persistance est fréquente dans la population nord-européenne, raison
pour laquelle, en France, c'est l'intolérance que l'on considère comme anormale,
voire pathologique.
En revanche, elle est rare dans beaucoup d'autres populations. Une gradation peut
même être observée en Europe : très fréquente dans les pays du Nord, son incidence
diminue à mesure qu'on descend vers le Sud.
En effet, plus les "mutants", produisant de la lactase à l'âge adulte, sont nombreux,
plus l'intolérance au lactose est rare, et inversement.
3. DIAGNOSTIC
3.1. DIAGNOSTIC CLINIQUE
Comme on a pu le constater, les symptômes de l'intolérance au lactose (ballonnements, coliques abdominales, diarrhées, ...) ne sont absolument pas spécifiques,
parfois subcliniques, et le simple diagnostic clinique est généralement insuffisant.
Seule la diarrhée peut être évocatrice par ses caractères osmotiques : aqueuse, souvent mousseuse et acide [15]. En outre, le patient ne fait pas forcément le lien avec
la consommation de lait et de produits laitiers, laquelle est totalement banalisée dans
l'alimentation occidentale.
L'anamnèse alimentaire peut néanmoins mettre sur la piste de l'intolérance au lactose, de même que l'origine ethnique du patient (Europe du Sud, Afrique, Asie...).
5
3.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Pour affiner son diagnostic, le médecin peut faire appel à plusieurs types d'examens complémentaires :
• le test d'éviction alimentaire : l'éviction alimentaire du lactose pendant 72 heures et répétée à deux ou trois reprises, entraîne une régression immédiate et quasi totale des symptômes, sauf en cas de côlon irritable ou d'une autre pathologie intestinale associée.
• le test à l'hydrogène, ou test de charge orale, ou BHT (Breath Hydrogen Test) :
réalisé après ingestion de 230 à 360 ml de lait de vache, il repose sur la mesure de l'hydrogène dans l'air expiré. Une production de plus de 20 ppm d'hydrogène confirme le diagnostic.
Il peut être effectué après la prise d'une quantité équivalente de lactose, mais il est alors
moins fiable. Par ailleurs, il existe des réponses faussement négatives (moins de 10% des
cas), chez les sujets dont la flore colique ne produit pas d'hydrogène [4], [31]
• le test de tolérance au lactose : ce test, qui n'est pratiquement plus employé, consiste
à mesurer le taux de glucose dans le sang après ingestion d'une quantité déterminé de lactose.
• le dosage de la lactase intestinale : il est permis par une biopsie de la muqueuse de l'intestin grêle proximal. Il est plutôt pratiqué en cas de suspicion d'alactasémie congénitale
chez l'enfant ou d'hypolactasémie secondaire [4].
• le test génétique d'intolérance au lactose : disponible en France depuis ces dernières
années (GenoType LCT®), il se pratique soit sur un échantillon sanguin, soit sur un frottis
de la cavité buccale, et permet d'identifier le génotype du patient.
L'analyse se fait par PCR (Réaction en Chaîne par Polymérase) et met en évidence les polymorphismes présents dans le gène de prédisposition à l’intolérance au lactose [2], [38].
Ce test non invasif constitue un progrès certain. Néanmoins, à l’heure actuelle, il ne peut
dispenser d’une bonne anamnèse alimentaire et même d'une confirmation du résultat par
test d’éviction et/ou le test à l'hydrogène [30].
3.3. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
3.3.1. Trouble fonctionnel intestinal
Les symptômes de l’intolérance au lactose, peu spécifiques, ne peuvent être le plus
souvent distingués de ceux d’un trouble fonctionnel intestinal notamment avec diarrhée. Seul des examens complémentaires permettent alors de poser le diagnostic.
3.3.2. Maladie coeliaque
La maladie coeliaque est une maladie auto-immune provoquée par le gluten alimentaire
et entrainant une atrophie villositaire au niveau de l’intestin grêle.
C’est une cause fréquente d’intolérance au lactose secondaire. Elle doit être recherchée de principe lorsqu’un patient avec intolérance au lactose prouvée ne devient pas
asymptomatique sous régime approprié ou s’il présente des signes de carences associées (notamment une déplétion en fer) [20].
6
3.3.3. Intolérance aux protéines du lait de vache
L’allergie aux protéines du lait de vache ne touche que 1 % environ de la population
adulte mais jusqu’à 5 % voire 10 % des enfants (avec une fréquence qui augmente régulièrement depuis les années 1950) [5].
Elle peut entrainer des symptômes comparables à ceux de l’intolérance au lactose mais
s’en distingue par l’existence d’un terrain atopique avec manifestations extra digestives
lors de l’ingestion du lait (urticaire, prurit généralisé, rhinite, gêne respiratoire d’allure
asthmatiforme).
3.3.4. Intolérance au fructose
Le fructose est un sucre présent à l’état naturel dans les fruits et légumes.
On le retrouve aussi dans différents produits industriels (biscuits, barres céréales) ou
il est largement utilisé pour son pouvoir sucrant. L’intolérance au fructose est la conséquence d’un déficit d’une des enzymes impliquées dans son métabolisme.
Elle peut provoquer des signes semblables à l’intolérance au lactose, à laquelle elle
est d’ailleurs associée dans 50 % des cas. Le diagnostic reste difficile en l’absence
de standardisation du test respiratoire.
Un régime pauvre en fructose peut être proposé lorsqu'un patient avec intolérance au
lactose prouvée ne devient pas asymptomatique sous régime approprié [7].
4. TRAITEMENT DE L'INTOLERANCE AU LACTOSE
4.1. CHOIX THERAPEUTIQUES
Le traitement n'est indiqué qu'en cas d'intolérance au lactose cliniquement manifeste.
Dans de nombreux cas, un régime pauvre en lactose améliore le tableau clinique et la
qualité de vie du patient [17].
Il n'est pas nécessaire d'exclure totalement le lactose de l'alimentation, mais il doit
être réduit en fonction de chaque sujet et de l'évolution de ses symptômes [4].
Une supplémentation en calcium peut être envisagée dans certains cas, notamment
chez l'enfant en croissance et les sujets âgés [8], [13], [31].
Lorsqu'il est difficile de mettre en pratique un tel régime, on aura alors recours à la supplémentation en lactase exogène, par exemple sous forme de probiotiques (bactéries
synthétisant la lactase) [17], [34].
Certains yaourts par exemple, contiendraient des souches de Lactobacillus bulgaricus,
Acidophilus et Bifidobacterium sécrétrices de lactase et améliorant l'absorption du lactose [4], [23].
Néanmoins, c'est un moyen qui a été peu étudié et on manque notamment d'informations sur le comportement de ces souches dans le côlon. Ainsi, une étude clinique
préliminaire n'a pas permis de mis en évidence une action positive de Lactobacillus
acidophilus sur la digestion du lactose [28].
Un moyen plus sûr, par conséquent, est la supplémentation orale, soit sous forme de
lait prétraité par la lactase (solution souvent choisie chez l'enfant), soit par de la lactase
purifiée, spécialement formulée pour la prise orale à la demande [17], [18], [23], [31].
C'est cette solution que nous allons détailler plus précisément ci-dessous.
7
4.2. LA SUPPLEMENTATION EN LACTASE
La supplémentation en lactase consiste à prendre une dose orale de lactase à
la demande, c'est-à-dire juste avant de consommer un aliment qui contient du
lactose. Il n'est donc pas nécessaire de mettre en place un traitement de fond.
Il s'agit dans la plupart des cas de lactase produite par des micro-organismes
(principalement des levures et fungi), tels que Aspergillus spp., Kluyveromyces
spp., et, plus récemment, Bispora spp. [35].
Les lactases issues des levures exercent une activité enzymatique à un pH légèrement alcalin ou faiblement acide pH 6 à 8 alors que les lactases de champignons sont plutôt actives en conditions acides (pH 3,5 à 6,5).
Depuis environ 30 ans, un certain nombre d'essais cliniques conduits dans
des conditions rigoureuses (essais comparatifs versus placebo, le plus souvent
en aveugle), et impliquant une analyse objective de l'activité lactasique, ont apporté les preuves de l'efficacité clinique de la supplémentation orale en lactase chez l'adulte comme chez l'enfant.
4.2.1. Etudes cliniques chez l'adulte
4.2.1.1. Etude de di Palma et coll. (1989)
Les auteurs ont évalué les effets de la supplémentation orale par une lactase (bêta-D-galactosidase) dérivée
d'Aspergillus oryzae chez 10 sujets en bonne santé, mais présentant une malabsorption symptomatique du
lactose [21].
L'évaluation était basée sur l'observation des symptômes et sur la réponse au test à l'hydrogène après un
challenge de 50 g de lactose (dissout dans 200 ml d'eau), à l'initiation du traitement et à intervalles de 30
minutes pendant 8 heures. Les symptômes suivants ont été évalués au bout de 30 minutes puis chaque heure
pendant 8 heures : météorisme, crampes intestinales, nausées, douleurs, diarrhée et flatulences.
Quatre épreuves ont été effectuées à des jours séparés, avec au moins 3 jours entre chaque épreuve. Les résultats des 2 premières épreuves ont servi de valeurs témoins (ou basales). Pour tester le produit, les gélules
de lactase ont été données par voie orale à la dose de 250 mg (épreuve 3) et de 500 mg (épreuve 4), juste
avant l'ingestion de lactose.
Comme le montre le tableau 2 ci-dessous, l'excrétion d'hydrogène a été significativement diminuée après traitement par la bêta-D-galactosidase par rapport aux valeurs témoins (p ≤ 0.05).
L'analyse des scores d'évaluation clinique a montré une diminution dose-dépendante du météorisme et des
flatulences (p ≤ 0.05), mais aucune différence statistique pour les autres symptômes évalués.
Les auteurs ont donc conclu que la lactase d'Aspergillus oryzae, donnée juste avant l'ingestion de lactose
chez des sujets souffrant de malabsorption et d'intolérance, permettait une réduction dose-dépendante (et
statistiquement significative pour la dose de 500 mg) de l'excrétion d'hydrogène, du météorisme et des flatulences.
8
4.2.1.2. Étude de Corrazza et coll. (1992)
Corrazza et coll. ont analysé l'efficacité d'une lactase produite par Aspergillus niger. Seize patients
adultes présentant des signes de malabsorption et d'intolérance ont participé à cette étude en double insu, en permutation croisée versus placebo [3].
La malabsorption du lactose a été estimée à l'aide du test respiratoire à l'hydrogène après ingestion
de 400 ml de lait. En comparaison avec le placebo, l'addition de la lactase exogène au lait frais intact a permis une réduction statistiquement significative de la concentration maximum en hydrogène
expiré (P < 0.01) et de l'excrétion cumulative d'hydrogène (P < 0.005).
De la même manière, l'indice cumulatif d'intolérance gastrointestinale est apparu sensiblement inférieur (P < 0.005) après ingestion du lait supplémenté en lactase.
4.2.1.3. Étude de Sanders et coll. (1992)
Lors de cette étude randomisée, à double insu, en permutation croisée, les auteurs ont évalué l'efficacité d'une dose orale unique de lactase sur les symptômes digestifs, le test à l'hydrogène et l'absorption du glucose chez des sujets
intolérants au lactose [29].
Les volontaires ont préalablement subi une épreuve au lactose : ceux dont les
concentrations en hydrogène ont augmenté de 20 ppm ou plus et qui répondaient
aux autres critères d'inclusion ont été admis dans l'étude. Après une période de
jeûne, les sujets ont reçu 3 comprimés à mâcher de lactase, représentant une
dose totale de lactase de 9900 unités FCC (Food Chemical Codex), ou 3 comprimés placebo.
Les sujets ont ensuite ingéré 8 onces (soit environ 250 ml) de lait entier dans laquelle on a ajouté 37,5 g de lactose en poudre (soit une dose totale de lactose
de 50 g).
La période de blanc thérapeutique entre les épreuves au lactose était au moins
d'une semaine. Les critères d'appréciation ont été mesurés avant et à intervalles
réguliers après les épreuves. Les sujets ont rempli des questionnaires d'évaluation des symptômes toutes les huit heures pendant quatre jours.
Vingt-quatre sujets ont suivi l'étude jusqu'à son terme. Chez ces patients, la
concentration moyenne maximum en hydrogène s'est avérée sensiblement inférieure après traitement par la lactase par rapport au placebo.
Chez 21 sujets, l'aire sous la courbe (AUC) de la concentration en hydrogène en
fonction du temps est apparue plus ou moins élevée après traitement par la lactase qu'après le placebo ; chez 3 sujets la réduction a été supérieure à 300
ppm.hr.
Il n'est apparu aucune différence significative dans les taux de glucose sanguin.
Les scores subjectifs de sévérité des crampes intestinales, des éructations, des
flatulences et de la diarrhée ont été diminués pendant les 8 premières heures
après l'épreuve chez les sujets traités à la lactase, les scores subjectifs de sévérité des ballonnements ont été inférieurs pendant les 8 heures suivantes.
Cette étude a donc montré qu'une dose unique de lactase sous forme de comprimés à mâcher permet de réduire la concentration en hydrogène expiré et les
symptômes cliniques d'intolérance au lactose.
9
4.2.1.4. Étude de Xenos et coll. (1998)
L'efficacité d'une formulation de lactase (bêta-D-galactosidase) encapsulée sous forme de granules a été étudiée par Xenos et coll. dans le traitement de
l'intolérance au lactose [36].
Les granules de lactase ont été d'abord testés in vitro
pour leur activité enzymatique dans un environnement
simulant des conditions gastriques, puis dans un environnement simulant les conditions duodénales. L'efficacité a été estimée sur la base du pourcentage de
glucose généré par l'hydrolyse du lactose.
Lors de l'expérience, les granules ont maintenu leur activité enzymatique dans les conditions de pH gastriques
(69 ± 1 mg/dl de glucose en moyenne) et ont hydrolysé
le lactose en présence de fluide duodénal humain
(106.35 ± 1 mg/dl).
4.2.1.5. Étude de Lin et coll. (2009)
Cette étude comparative a porté sur 3 préparations enzymatiques différentes de lactase (bêta-galactosidase)
d'origine microbienne :
• Lactogest® (capsule molle),
• Lactaid® (caplet),
• DairyEase® (comprimé à mâcher).
Dans un deuxième temps, l'efficacité de cette formulation sur l'absorption de glucose a été étudiée chez 8
sujets intolérants au lactose, lors d'une étude randomisée, à double insu, en permutation croisée.
L'efficacité de ces 3 spécialités a été comparée à celle
d'un placebo chez des sujets digérant mal le lactose,
aux moyens d'un challenge de 20 g ou 50 g de lactose
Après une période de jeûne, les sujets ont reçu une capsule contenant 100 u/ml de lactase (c'est-à-dire 10 granules de 10 u/ml chacun) ou une capsule contenant
des granules de placebo.
Toutes les préparations enzymatiques testées ont nettement réduit la production maximale et totale d'hydrogène respiratoire lorsqu'elles ont été données avec du
lait contenant 20 g de lactose.
Le traitement a été suivi de l'ingestion de 100 g de lactose dissout dans l'eau. La période de blanc thérapeutique entre les tests au lactose était d'une semaine.
Les concentrations en glucose dans le plasma ont été
mesurées avant et à intervalles réguliers après les challenges et les sujets ont évalué les symptômes toutes
les huit heures pendant 24 heures.
A la dose d'environ 6000 UI d'enzyme, Lactogest® (4
capsules), Lactaid® (2 caplets), ou DairyEase® (2 comprimés) ont réduit la production totale d'hydrogène de
manière significative (P > 0,05) par rapport à la production obtenue avec 2 capsules de Lactogest® (soit environ 3000 UI). Cette réduction, proportionnelle à la
dose, traduit la stoechiométrie de la réaction.
Les résultats ont montré une augmentation statistiquement significative des taux de glucose sanguin 30,
60, 90 et 120 minutes après l'ingestion de lactose
(analyse de variance des mesures répétées, p < 0,01).
Les symptômes ont été significativement mois sévères
(P < 0,05) avec tous les produits testés par rapport au
placebo. En revanche, avec 50 g de lactose, la production maximale et totale en hydrogène, a été modestement mais pas significativement réduite par le
traitement enzymatique.
Les scores subjectifs de sévérité des crampes abdominales, des éructations, des flatulences, des vomissements et de la diarrhée ont été diminués de manière
significative par rapport au placebo après la prise des
granules de lactase.
[14].
En outre, à cette dose de lactose, les symptômes (ballonnements, éructations, nausée, douleur, diarrhée et
flatulences) n'ont pas été réduits par les produits actifs
par rapport au placebo. La dose de 50 g de lactose a
donc semblé dépasser les limites des 3 lactases testées, aux doses de 3000 ou 6000 UI.
En revanche, à la dose de 20 g de lactose, les 3 lactases se sont avérés efficaces, et ce de manière équivalente.
10
4.2.2. Etudes cliniques chez l'enfant
L'intolérance au lactose a été identifiée comme une cause possible de colique chez l'enfant [11].
Les enfants intolérants au lactose ont une activité lactase intestinale diminuée ou inexistante, ayant pour résultat des flatulences, des douleurs abdominales et des diarrhées. Le traitement consiste souvent à administrer
un lait prétraité à la lactase, mais la prise sous forme de comprimés est
également possible [11], [16].
Pour évaluer l'efficacité de comprimés de lactase, Medow et coll. (1990)
ont conduit une étude sur 18 enfants précédemment diagnostiqués comme
intolérants au lactose et ne souffrant d'aucune maladie gastro-intestinale
organique [16]. Les sujets avaient un âge moyen de 11.4 ± 3.4 ans ; 72%
étaient de sexe masculin.
Lors de l'étude, les comprimés de lactase ou de placebo ont été pris juste
avant l'ingestion d'une solution de lactose. Des échantillons respiratoires
ont été collectés pour l'analyse de l'hydrogène expiré à des à intervalles
de 30 minutes pendant 2 heures, et les symptômes cliniques ont été surveillés.
Chez les enfants intolérants au lactose ayant reçu le placebo, la production
d'hydrogène a été sensiblement supérieure (excrétion maximum d'hydrogène : approximativement 60 ppm) comparé aux sujets ayant reçu les comprimés de lactase (excrétion maximum d'hydrogène : 7 ppm).
La production accrue d'hydrogène sous placebo était associée à des symptômes cliniques incluant douleur abdominale (89% de sujets sous placebo),
ballonnements (83%), diarrhée (61%) et la flatulences (44%).
Ces résultats indiquent donc que l'ingestion concomitante de lactose et
de comprimés de lactase réduit de manière significative l'excrétion d'hydrogène et les symptômes cliniques liés à l'intolérance au lactose chez
l'enfant.
11
5. LE PRODUIT « LACTOLERANCE »
5.1. COMPOSITION
Lactase 4500 FCC (obtenue par fermentation du champignon Aspergillus oryzae)
Silice colloïdale
Gélatine d’origine végétale (capsule).
5.2. CONSEILS D’UTILISATION
Il est indiqué au patient de déterminer lui-même la quantité optimale de gélules qu'il
devra prendre, en fonction de son degré de tolérance au lactose et des aliments ingérés
(voir tableau « Lactose contenu dans les aliments »).
Le degré d’intolérance varie d’une personne à l’autre.
Nous conseillons donc de prendre 1 gélule par repas, juste avant les produits contenant du lactose. Si la quantité de lactose est importante il est conseillé d’ajouter 1 à
3 gélules supplémentaires. L’activité lactasique fonctionne durant 45 minutes environ.
Au-delà, nous conseillons de renouveler la prise en cas de nouvelle absorption de lactose. Les gélules peuvent être avalées ou ouvertes pour saupoudrer les aliments ;
ceux-ci ne doivent pas présenter une température de plus de 50°.
5.3. CONTRE-INDICATIONS EVENTUELLES
Galactosémie.
Diabète : le lactose étant désormais assimilé, il sera à prendre en compte dans le contrôle de
la glycémie. Consulter un médecin. Grossesse : bien qu'aucun problème n'ait été relevé, nous
conseillons de consulter un médecin.
5.4. ANALYSE NUTRITIONNELLE
Pour 100 grammes : 994kj (234 Kcal), glucides 4.4 g, protéines 3.8 g, lipides 0.2 g.
Par gélule : 1,14 kj (0,27 Kcal), glucides 0,005 g, protéines 0,004 g, lipides : traces.
5.5. CONSERVATION
Lactolérance est à conserver à température ambiante, à l’abri de l’humidité.
Les analyses de stabilité ont démontré une efficacité optimale de l’enzyme jusqu’à deux ans
après sa fabrication.
12
CONCLUSION
Le lait et ses dérivés sont des aliments parfois controversés, mais ils n'en restent pas moins une excellente source de calcium. Dans la population d'Europe
du nord, ils font partie intégrante des traditions alimentaires, une situation qui
repose vraisemblablement sur la prévalence élevée de sujets "tolérants au lactose".
En effet, l'assimilation et la bonne digestion de lait et des produits laitiers
riches en lactose repose sur la persistance de l'activité lactasique chez l'adulte.
Dans l'espèce humaine, l'enzyme qui en est responsable, est censée régresser
au cours de l'enfance, dès le sevrage, pour disparaître ou presque à l'âge
adulte.
Or, suite à une ou plusieurs mutations géniques, survenues probablement
au Néolithique dans le Caucase, environ 90-95% des nord européens continuent de sécréter de la lactase active et peuvent donc digérer le lait sans
symptômes d'intolérance.
Pour les 5-10% de sujets n'exprimant pas cette mutation, les produits lactés
ne sont pas adaptés, ce qui pose problème compte tenu de leur forte présence dans l'offre alimentaire sous forme apparente dans le lait, les fromages et autres produits laitiers; ou sous une forme plus "cachée" dans les
produits industriels (desserts, pâtisseries, glaces, sauces et plats cuisinés...).
L'intolérance au lactose est source de troubles digestifs peu spécifiques, souvent d’allure fonctionnelle et donc difficiles à diagnostiquer : ballonnements, diarrhées, flatulences, coliques abdominales ... Ils sont généralement peu graves, mais peuvent engendrer
de la gêne voire une réelle souffrance.
L'éviction totale du lait et des produits contenant du lactose est une option de traitement,
de même que la consommation de lait délactosé ou de lait supplémenté en lactase, mais
ces mesures ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre.
Depuis plus de 30 ans, la supplémentation orale par la lactase, sous forme de gélules
ou comprimés, a fait la preuve de son efficacité, chez l'adulte intolérant au lactose
comme chez l'enfant souffrant de déficience congénitale en lactase.
Les essais cliniques chez des adultes ou des enfants ont montré que la prise de lactase
à la dose adaptée, juste avant la consommation d'aliments contenant du lactose, réduisait significativement la production d'hydrogène respiratoire (paramètre traduisant l'assimilation du lactose grâce à la lactase exogène) et permettait une réduction marquée,
généralement significative, des symptômes d'intolérance.
13
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Les éléments bibliographiques sont disponibles in extenso sur simple demande à cette adresse :
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