Le prix des frites
Transcription
Le prix des frites
LE PRIX DES FRITES Avril 2011 Fondation d'utilité publique Boulevard Paepsem 20 – 1070 Bruxelles © REPRODUCTION AUTORISEE MOYENNANT ACCORD PREALABLE DE L’EDITEUR ET MENTION DE LA SOURCE. © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC Le prix des frites En septembre 2010, le CRIOC attirait l’attention des consommateurs sur l’effet probable de l’augmentation du prix des pommes de terre sur le prix des frites. Après analyse, on peut constater que cette augmentation bien que réelle n’est heureusement pas d’une amplitude comparable à l’augmentation du prix des pommes de terre. GENERALITES ET INFORMATIONS PERTINENTES SUR LE SECTEUR DE LA POMME DE TERRE En Belgique, le secteur de la frite et de la pomme de terre emploie, selon Belgapom, quelque 15.000 personnes (5000 friteries, 7000 agriculteurs, 2800 fournisseurs de produits et services (transport, transformation, conditionnement, vente). Selon certaines estimations, ces 5000 friteries brasseraient près d’un milliard d’euros. La pomme de terre malgré une baisse de popularité au profit des pâtes, riz, couscous, pain, … reste un aliment de base en Belgique. Le Belge est un consommateur moyen au sein de l’Europe comme le montre le graphique 1 repris ci-dessous. GRAPHIQUE 1. VOLUME DE POMMES DE TERRE CONSOMMES DANS LES PRINCIPAUX PAYS D’EUROPE Source : Eurostat 2007-2010 2 GRAPHIQUE 2. ÉVOLUTION NATIONALE BELGE - PRODUCTION - IMPORT - EXPORT – CONSOMMATION DE POMME DE TERRE FRAICHE Sources : Eurostat 2010 - Vlam Compte tenu des superficies de terre arables disponibles1 et compte tenu de l’augmentation des besoins en pommes de terre utilisées par la filière de transformation, l’augmentation des importations semble inévitable. La quantité de pommes de terre entrant dans les industries de transformation a en effet augmenté de manière exponentielle depuis les années 90 et atteint actuellement un niveau proche de la production nationale de pommes de terre. Cette augmentation a de fait un impact non négligeable sur l’équilibre entre l’offre et la demande en pommes de terre fraîche et donc sur le prix de celle-ci. En contraste, comme illustré dans le graphique 3, depuis les années 90, la consommation globale de pommes de terre au niveau national est relativement stagnante. Il convient cependant de noter que la tendance à long terme est une diminution de la consommation du produit sur le long terme. La consommation de pommes de terre passe de 146 kg par an et par habitant en 1955 à 98 kg en 1975 et celle de céréales de 95 Kg à 70 Kg ; elle se stabilise ensuite jusqu’à la fin des années 90, avant de s’infléchir de quelques 15 %. La consommation de pommes de terre a diminué de 40% ces 50 dernières années au profit d’autres féculents (pâtes, riz, ...). En moyenne, en 2009, les ménages belges dépensent 100 € par an à l’achat de 85 kg de pommes de terre. Près de 1 consommateur sur 2 a acheté des pommes de terre au cours de ces 7 derniers jours. Parmi les 48% de consommateurs ayant acheté des pommes de terre au cours des 7 derniers jours, les habitants de villes flamandes sont plus nombreux (63%) et les habitants de petites localités wallonnes moins nombreux (23%) On note que 87% des consommateurs ont mangé des pommes de terre au cours de ces 7 derniers jours. En moyenne, ces consommateurs ont mangé quasi 6 fois (5.89) des pommes de terre par semaine soit 283 fois par an2. 1 Selon le SPF Economie, en 30 ans, la Belgique a observé une diminution de 63% de ses exploitations agricoles. Rien que sur 2009 - 2010, le nombre d’exploitation agricoles a baissé de 3,4%, les surfaces cultivables ont baissé de 1,7%. Cependant la pomme de terre ne suit pas la tendance générale, car elle a doublé sa superficie de culture en 30 ans et rien que sur l’intervalle 2009 - 2010, elle a augmenté de 10.9%. 2 Source : www.observatoire-consommation.be 3 © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC En Belgique, la consommation de pomme de terre non transformée correspond à un peu moins de 1/3 de la production nationale. Ce n’est que depuis 2004 que l’on observe une part plus importante d’importations par rapport aux exportations. Avant, comme on peut le constater dans le graphique 2, la consommation était quasi égale à l’importation. © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC GRAPHIQUE 3. ÉVOLUTION NATIONALE BELGE - PRODUCTION - TRANSFORMATION - CONSOMMATION Sources : Eurostat 2010 - Vlam – Belgapom La Belgique devient donc une plaque tournante de l’industrie de la transformation de la pomme de terre, comme on peut le voir sur le graphique 4. Ceci s’explique sans doute par la plus-value obtenue sur le prix des produits transformés ; mais la tendance naturelle, faute de temps, des gens à consommer des produits déjà transformés plutôt que d’exécuter les transformations eux-mêmes, joue certainement aussi un rôle important dans cette augmentation de la production de la part transformée des pommes de terre. 4 Source : Belgapom, BPC, GIPT, NAO, ZMP. LE PRIX DES POMMES DE TERRE Le prix des pommes de terre a subi une augmentation de +76% entre 1996 et 2006, c’est le produit alimentaire qui a le plus augmenté durant cette période. L’inflation sur la même période s’élevait à 19% alors que l’augmentation des prix alimentaires était de 18%. On constate, par conséquent, que sur cette période, l’augmentation du prix des pommes de terre était de quatre fois supérieure à l’inflation. Cette augmentation s’est poursuivie après 2006. Lorsqu’on regarde l’évolution du prix des pommes de terre sur les dix dernières années, de février 2001 à février 2011, on constate que ce prix a augmenté de plus de 36%. Sur les cinq dernières années, l’augmentation, de près de 46%, est encore plus frappante. Cette augmentation n’est pas constante. A certaines périodes le prix des pommes de terre diminue presque systématiquement, comme c’est généralement le cas entre le début de l’été et le début du printemps de l’année suivante3. Certaines années, comme 2010, font exception suite notamment aux conditions de production défavorables. Le graphique 5, montre cette évolution ainsi que celle d’autres produits alimentaires. Il y apparaît que le prix des pommes de terre, au regard des autres produits alimentaires, est des plus instables. On remarque que lorsqu’il y a un pic saisonnier du prix de la pomme de terre, cela n’a aucun effet sur le prix des frites surgelées ; en revanche, quand on a affaire à une crise du prix de la pomme de terre comme en 2006 - 2007, où la hausse du prix a été bien plus longue que la saison, on a observé une augmentation du prix des frites surgelées reportée sur 2007 - 2008. On peut s’attendre, suite à la hausse du prix des pommes de terre sur 2010 - 2011, à une hausse de 10 à 20% du prix des frites fraîches et surgelées entre 2011 et 2012. 3 La pomme de terre est un produit saisonnier à saison décalée (les pommes de terre sont plantées en mars, récoltées en septembre et conservées jusqu'au mois de juin de l'année suivante). L'année 2006 a connu une récolte catastrophique avec des rendements faibles entraînant une augmentation du prix. L'année 2007 plus stable a permis une baisse des prix pour la récolte de l'année. 5 © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC GRAPHIQUE 4. ÉVOLUTION DES VOLUMES TRANSFORMES DANS LES PRINCIPAUX PAYS D’EUROPE © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC GRAPHIQUE 5. ÉVOLUTION DE L’INDICE DES PRIX BELGE ET DU PRIX DE CERTAINS ALIMENTS Source : SPF Economie (Statbel) Pourquoi le prix des pommes de terre augmente-il autant ? Ces dernières années, on constate une augmentation de la proportion de la production de pommes de terre utilisée pour sa transformation en produits plus élaborés ; la demande est donc plus forte que l’offre et de ce fait se traduit par l’augmentation des importations de pommes de terre. Les produits élaborés par transformation sont plus chers par la prise en compte des frais liés à la transformation et par l’application successive de marges bénéficiaires de chacun des transformateurs ou manutentionnaires intermédiaires avant l’arrivée au consommateur final ; un produit plus élaboré est souvent plus cher vu la valeur ajoutée qu’il apporte. Qu’en est-il pour les frites ? Dans le graphique 6, on remarque qu’en effet le prix des frites et des chips est bien plus élevé que le prix des pommes de terre ; cet effet est justifié par les coûts liés à la transformation (pertes, manutention, énergie, etc.) 6 Source : SPF Economie (Statbel) LE PRIX DES CORNETS DE FRITES Par contre, le prix du cornet de frites augmente de manière constante, et ce même lorsque le prix des pommes de terre baisse. Ainsi, il a doublé en dix ans (de 2001 à 2011). Il s’agit de l’effet "moules". Quand le prix des moules augmente en Zélande, le prix augmente au restaurant. Mais quand il diminue en Zélande, le prix ne diminue pas au restaurant. En fait, l'intermédiaire, le restaurateur dans cet exemple, va conserver le bénéfice acquis et de ce fait, quand une nouvelle augmentation arrivera, il ne devra pas augmenter rapidement son prix et donnera l'impression qu'il est moins cher. Cette augmentation bien que constante est d’une moindre amplitude que celle du prix des pommes de terre. Sur un an, les tarifs des friteries ont plus fortement augmenté depuis avril 2010 suite à la récolte tardive des pommes de terre en raison de la sécheresse et de leur petite taille [Tableau 1]. Depuis 1976, le prix du paquet de frites a connu une augmentation de plus de 300% [Tableau 2]. TABLEAU 1. ÉVOLUTION DES PRIX 6 mois 1 an 2 ans 5 ans Pomme de terre -16,09% +22,46% +30,48% +45,93% Cornet de frites +2,30% +3,61% +6,29% +16,26% Frites surgelées +1,04% +1,88% +9,94% +22,94% Indice des prix +2,33% +3,52% +5,24% +12,53% 7 © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC GRAPHIQUE 6. ÉVOLUTION DU PRIX MOYEN DES PRODUITS DU SECTEUR © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC Source : Indice des prix à la consommation (IPC - SPF Economie), calcul CRIOC TABLEAU 2. ÉVOLUTION DU PRIX DU PAQUET DE FRITES 1976 1998 2006 2011 Paquet (Prix) 0,5 € 1,6 € 1,77€ 2,06 € Augmentation (base : 1976) - +220% +254% +312% Source : SPF Economie, CRIOC Les prix du cornet de frites n’ont pas suivi intégralement l’augmentation du prix des pommes de terre. Logique quand on sait que le prix de ces dernières n’intervient que marginalement dans le coût du paquet. Le prix du paquet de frites a, que ce soit au cours de l’année écoulée, des 24 derniers mois ou des 5 dernières années, augmenté de manière supérieure à l’inflation. Pourquoi les cornets de frites augmentent-ils moins que le prix de la pomme de terre ? Le tableau précédent a clairement montré que le prix des cornets de frites, bien qu’en augmentation constante et supérieure à l’inflation, a, sur les cinq dernières années, augmenté trois fois moins rapidement que le prix des pommes de terre. La question est de savoir ce qui justifie cette évolution. Le prix du paquet de frites dépendra du prix de la pomme de terre, mais le prix de production de la frite est dépendant de bien d’autres facteurs que la matière première comme par exemple, l’amortissement du matériel, l’huile, le gaz, l’électricité, le pétrole, l’emballage, les taxes, etc. Le prix de la frite est donc multifactoriel et même s’il faut quasi 2 kg de pommes de terre pour faire 1 kg de frites, le coût de la pomme de terre n’intervient qu’à concurrence de 10% dans le coût de fonctionnement d’une friterie. Cette augmentation de prix se justifie-telle? Telle est bien la question qui revient régulièrement et à laquelle les autorités publiques n’ont toujours pas répondu, malgré la promesse en avril 2008 de faire toute la transparence à ce sujet4. Sur base des prix pratiqués en magasin5, les friteries réalisent une marge très importante sur le prix de leurs sauces et de leurs frites. Pour la mayonnaise ou le petit paquet de frites, le prix de vente est multiplié par 4. [Tableau 3] TABLEAU 3. ESTIMATION DES MARGES POUR LA SAUCE ET POUR LE PAQUET DE FRITES. Produits (prix 2011) Volume (ml) Prix (€) Prix au litre (€) Mayonnaise supermarchés 500 1,55 3,1 Mayonnaise friteries 50 0,59 11,8 Produit (prix 2011) en équivalent paquet de frites Poids (g) Prix (€) Prix au Kg (€) Marge +381% Marge Pommes de terre supermarchés 700 0,75 1,07 Frites surgelées supermarchés 700 1,31 1,87 +75% Paquet de frites 350 2,06 5,89 +449% RELEVES DE PRIX DE PAQUETS DE FRITES Le CRIOC a aussi analysé le prix moyen des cornets de frites ; des relevés de prix ont été effectués durant le mois de février 2011. En tout, 138 prix ont été recensés pour différentes tailles de paquets de frites et une sauce. De l’analyse, il ressort que les prix des frites 4 5 Sources : La Libre, Le Post. Cette estimation du prix est surestimée car les friteries achètent leurs pommes de terre au prix de gros, inférieur à celui pratiqué dans les commerces et donc les marges sont en réalité plus élevées. 8 TABLEAU 4. MOYENNE DES PRIX DES PAQUETS DE FRITES (FEVRIER 2011). Articles Relevés de prix (moyenne par article) Petit paquet de frites 1,74 € Paquet moyen de frites 2,06 € Grand paquet de frites 2,43 € Super grand paquet de frites 3,87 € Sauce (mayonnaise) 0,59 € Le petit paquet de frites relève d’une stratégie de prix axée sur la mise en place d’un produit d’appel à prix bas et contenant peu de pommes de terre. Certaines friteries ont retardé l’augmentation du prix du sachet de frites en diminuant la taille de la portion. Cette tactique est moins visible aux yeux du consommateur qu’une augmentation directe du prix. Malgré tout, le prix du paquet de frites n’a augmenté que de 16% en cinq ans alors que le prix de la pomme de terre a lui augmenté de 46%. Sans doute, parce que le frituriste ne reporte pas systématiquement les hausses de prix de ses matières premières sur son prix final, et que certains n’hésitent pas à diminuer le volume du paquet, paramètre moins sensible et visible aux yeux du consommateur. Dans les évènements grand public, festivals et concerts, profitant de l’affluence et du nombre de chalands, les prix explosent. Les prix de vente sont très élevés (1 à 2 € au-dessus du prix moyen du paquet) et les sauces sont quasi toujours vendues en supplément. IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SANTE L’origine du produit impacte l’environnement. Sachant que près de 40% du trafic routier serait dû au transport des aliments, pour transporter 1 kg de pommes de terre de France en Belgique, les émissions de CO2 s'élèvent à 24 g si le voyage se fait par bateau, 800 g s’il se fait par camion et 1200 g si le voyage se fait par avion. Les produits locaux ont une empreinte écologique moindre par kilogramme de pommes de terre que des produits en provenance des pays méditerranéens [Tableau 5]. TABLEAU 5. COMPARAISON DES EMISSIONS DE CO2 PAR KG DE POMME DE TERRE EN FONCTION DE SA PROVENANCE g dioxyde de carbone CO2 Pays Litre carburant Kms moyens Bateau camion Avion Bateau Camion Avion Belgique 150 6 200 300 0,002 0,069 0,104 Pays Bas 180 7,2 240 360 0,002 0,083 0,125 Luxembourg 200 8 267 400 0,003 0,092 0,138 Allemagne 400 16 533 800 0,006 0,185 0,277 France 600 24 800 1200 0,008 0,277 0,415 Royaume Uni 600 24 800 1200 0,008 0,277 0,415 Espagne 1500 30 2000 3000 0,021 0,692 1,038 Italie 1500 30 2000 3000 0,021 0,692 1,038 Source : CRIOC 9 © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC restent élevés. Et que le petit paquet de frites mériterait, vu son contenu qui se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin, le qualificatif de très petit paquet de frites. Aujourd’hui, le CRIOC estime le prix moyen d’un paquet de frites à 2,06 €, le petit à 1,74 €, le grand à 2,42 € et le super grand à 3,87 €. Le prix moyen de la portion de sauce est de 0,59 € ;[Tableau 4] © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC La comparaison entre les paramètres diététiques des frites (petit et grand paquet) et ceux de pommes de terre à l’eau est éclairante. A un poids double de pommes de terre6, le paquet de frites est 1,6 fois plus calorique que les pommes de terre à l’eau pour une portion deux fois moindre ! La pomme de terre à l’eau ne contient aucun lipide et a donc une place de choix dans un menu équilibré et demeure un légume de toute saison à recommander. TABLEAU 6. COMPARAISON ALIMENTAIRE FRITES – POMME DE TERRE A L’EAU Portion (g) Protides Lipides Glucides Calories Frites (petit paquet) 250 11,25 20,25 95,75 610 Frites (grand paquet) 450 20,25 36,45 172,35 1098 Pommes de terre à l’eau (équivalent petit paquet) 500 11,5 0 84 382 Pommes de terre à l’eau (équivalent grand paquet) 900 20,7 0 151,2 687,6 Ratio Frites/pommes de terre à l’eau 50% 98% >20000% 114% 160% CONCLUSIONS En avril 2008, le ministre de l’économie avait annoncé vouloir clarifier le prix d'un cornet de frites en tenant compte de différents facteurs: coûts des matières premières, de l'énergie, des salaires. Une enquête sur la différence de prix entre les pommes de terre et les cornets de frites devait être lancée à cette époque, mais depuis lors, 3 ans se sont écoulés et rien n'a été publié. L’effet d’annonce l’a sans doute emporté sur la volonté de transparence. La commission européenne avait, il y a quelques années, proposé de créer un marché commun de la patate mais là aussi rien ne semble avoir été mis en place… Dans les prochains mois, il est possible, que le cornet de frites connaisse une nouvelle hausse. Celle-ci se traduirait à la fois par une augmentation du prix de vente du paquet et par une diminution du volume de celui-ci. Aujourd’hui, le prix du cornet de frites poursuit son ascension en attendant, sans doute, qu’une hausse de prix plus spectaculaire interpelle à nouveau les consommateurs. 6 La concentration en nutriments par perte d’eau lors du passage en friture induit une augmentation du pourcentage de matière sèche ; pour un poids moindre on consomme donc beaucoup plus. 10 Auteurs : Philippe Louis CRIOC Fondation d'utilité publique - NE 417541646 Boulevard Paepsem 20 1070 Bruxelles Tel. 02 547 06 11 – Fax 02 547 06 01 www.crioc.be Edition 2011 Référence catalogue: 019-11 D-2011 –2492-37 Le CRIOC contribue tant par le choix de ses activités que par l’information qu’il délivre au développement d’une consommation plus durable. Il a mis en place un système de gestion de l’environnement pour ses activités et ses projets conformément aux exigences du règlement EMAS (Eco-Management and Audit Scheme (EMAS 1221/2009)), qui lui permet, entre autres, de mesurer ses performances environnementales dans un esprit d’amélioration continue. La déclaration environnementale du CRIOC est disponible sur son site sur http://www.oivo-crioc.org/files/fr/page12-EMAS.pdf © CRIOC Reproduction autorisée moyennant accord préalable de l’éditeur et mention de la source. 11 © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC © CRIOC Editeur responsable : Marc Vandercammen