journal-16-dimanche - Montmartre à la une
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journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 11:31 Page 1 M O N T M A R T R E A L A U N E N° 1 6 Édito Sommaire Helmut, le Baron de Montmartre. 2 2 Figaro. 3 3 André Gill. 4 9 Yvonne Le Tac, survivante d’un grand combat. 6 10 12 14 La vie en rose place des Abbesses. 10 Charles Fourier, le rêveur sublime. 12 Ça s’passe près d’chez vous. 14 Déconnages. 15 Brèves politiquement incorrectes. 16 Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? 17 La fanfare des pompiers. 19 « Le plein, s’il vous plaît ! » 22 24 La Môme. 23 27 Bouquins, théâtre, musique, expos. 24 Retour sur images. 29 Infos. 31 Demandez l’programme ! 32 16 17 18 27 28 En ce début d’année 2007, année importante à bien des égards, où certains de nos compatriotes seront tristes ou heureux, pour nous à Montmartre à la une 2007 sera une année de joie et d’humour. Dès le 1er avril, devant l’ambassade de Gröland nous respecterons la tradition et les poissons montmartrois frétilleront. Ensuite le 6 mai avant 20 heures et en direct sur Canal + notre Président de Gröland déjà élu à vie sera réélu pour la même durée. Le maire du bas Montmartre, avec ses grandes pompes, et entouré de ses hommes de main, présidera ces moments inoubliables. Au mois de juin nous élirons par cooptation le Shérif dont Montmartre à tant besoin pour que l’ordre républicain montmartrois règne à nouveau. Alors, si vous avez l’esprit chagrin et que vous voulez que ça change, venez nous rejoindre... Pour les grincheux, les indéridables, les scrofuleux, qu’ils restent là où ils sont : c’est leur place, ils ont déjà leur rue, celle des Martyrs ! Pour nous c’est la place de l’amitié 30 31 Michel Langlois 32 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 1 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 20:57 Page 2 Helmut, le Baron de Montmartre Pascal – dit aussi « Helmut le rocker » – est une des dernières figures typiques d’un « Montmartre en voie de disparition ». La plupart de ceux qui, comme lui, y sont nés n’aiment pas ce qu’il devient. Les autres, qui n’ont pas connu « la belle époque », y trouvent encore un certain charme. elmut a la gouaille des Titis parisiens. C’est un « tonton flingueur » à lui tout seul. Sorti tout droit des Hells Angels, il a un look d’enfer ! Et son rire s’entend à des lieues à la ronde. Cour en or, ce « little Kevin » de la rue Lepic est digne des meilleurs films de Michel Audiard. Je suis donc allée interviewer Helmut à son « bureau », autrement dit à « La Midinette », rue Planquette… Je suis né à Montmartre, il y a des piges. D’ailleurs, je n’ai jamais été autre part, faute de passeport. Ça fait trois générations que les « Helmutiens » y sont quand même ! – Qu’est-ce que tu aimes ? La moto, la bière, le rock – mais pur et dur – la banane (seulement sur la tête) et les chiennes (d’1,50 m aux yeux bleus, précise-t-il, comme les chauves-souris). – Qu’est-ce que tu as fait de plus rigolo dans ta vie ? Parler à une Belge ! Et quand j’suis allé sur l’île de Man, voir la plus vieille course de motos du monde (qui existe depuis 1907) … L’emblème de l’île est un chat fétiche, né sans queue (pas comme moi !). Là, on a fait des beuveries avec les Anglais, qui sont des déconneurs finis ! On arrive au camping avec trois tentes (je précise que je ne suis pas homo, mais tout peut changer)… En face de nous, on avait un Anglais qui s’est pris une caisse d’enfer ! Sa toile de tente s’est écroulée à cause du vent et il est resté dedans pendant une semaine. Il ne sortait que pour boire (beaucoup) et bouffer (un minimum). Il n’a rien vu de la course. Il sortait hirsute, dans un état vraiment fumé. On était pétés de rire ! – Tu vois que tu sors parfois de Montmartre… C’était exceptionnel. En dehors de ça, je quitte peu mon quartier. – Que préfères-tu à Montmartre ? Les rares petits troquets qui restent, comme ici. La rue des Abbesses, faut oublier. Mais c’est pas parce que j’sors pas d’ici que je vis dans l’ignorance ! J’arrive quand même à m’instruire, parce que je regarde la 5. J’suis pas un inculte, même si les monuments tu t’en fous quand tu vis à Montmartre. J’ai quand même visité une prétendue galerie d’art du quartier. Et j’peux te dire que le « galiériste » (« bien aimé des Montmartrois… » et qui met dix jours à payer son café) s’en rappelle ! Grâce à mon ami JP (dit « Angelo le Tibétain »), qui était portier le soir du vernissage, j’ai pu entrer. Il m’a présenté comme étant un gros acheteur américain… Entre les gonzesses de la haute que j’ai draguées et le champagne que j’ai vidé (on avait déniché sa réserve !), j’ai fait « führeur » ! Ça faisait une demi-heure que je pelotais les bourges et elles me demandaient si j’aimais Mozart ! – Finalement, t’as acheté une toile ? H 2 Helmut, coiffé à la brillantine Roja © Nadine Monfils Ça va pas, non ? J’en voudrais pas pour mettre dans mes chiottes ! Bon, à part ça, y a pas plus gentil que moi, mais faut pas me casser les noix. Comment trouves-tu que Montmartre évolue ? Quand j’étais môme, on fabriquait des chariots avec des trucs de récup’. On descendait les rues en caisses à savon et on se prenait des gadins … Pour les ados, y avait une salle de jeux au Moulin-Rouge, chez le gros Joseph. T’avais des flippers, des babys … On allait faire les cons là-bas. Y avait aussi une salle de jeux sous l’église Saint-Jean. C’est là que j’ai fait mes études d’ailleurs … Le jeudi, l’abbé Laurent (qui bosse maintenant à la boucherie Roger) nous emmenait au centre aéré à La Courneuve. À l’époque, t’avais encore des moutons. C’était pas encore bétonné comme maintenant. Avant, dans la rue Lepic, tout le monde se connaissait. T’avais des marchands de 4-saisons qui t’invitaient à boire un coup. C’était plus sympa. Aujourd’hui, c’est plus aseptisé (t’as plein de pharmacies). Bientôt, dans les bars, on te servira du sirop pour la gorge ! Déjà qu’on pourra plus cloper une cousue… Maintenant, c’est trop tard pour sauver Willy. Quand les petits qui restent fermeront, ça sera repris par des traiteurs qui vendront du purin. De plus en plus, on est envahis par des commerces qui vendent tous la même chose ! J’sais pas comment ils arrivent à vivre. À croire que dans les plats y mettent de la poudre qui rend heureux pour faire revenir les clients… Ici, avant, t’avais des tas de phénomènes (qu’on appellerait maintenant des « cas sociaux ») qui traînaient dans le quartier. Aujourd’hui, t’en as presque plus, à part des gens comme Toutoune, le dernier des Mohicans (tous ses potes sont morts). Lui, c’est encore un vrai Poulbot qui a gardé un oeil de gamin. – Si tu avais la possibilité de t’en aller, tu le ferais ? Maintenant, oui. J’irais bien dans l’Aveyron. Là, c’est resté authentique. – Et si on terminait sur une note optimiste ? Oh putain, ça va être dur ! J’ai jamais fait de voile…* Allez, Stéphane, remets-moi une analyse d’urine ! dit-il en tendant son verre. Propos recueillis par Nadine Monfils *un optimiste, c’est aussi un petit bateau pour les mômes, pour leur apprendre à faire de la voile. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:02 Page 3 Figaro Elle est née le premier jour de l’automne, aux premières heures du signe de la Balance dans l’année du Serpent, et Figaro est son nom. igaro fait ses premiers pas dans la mode ; Théâtre, surprises et revisité dans un espace sonore où s’harmocinéma, chansons, elle croise la route de Dyann nisent piano, electro et accordéon. Fuller, Roger Hanin, Cyrill Collard, Malcolm Mac C’est à « Autour de Midi et minuit », rue Lepic, que Figaro Laren, Jimmy Cliff, Alpha Blondie et quelques autres. a fait son show. Figaro… Si ! (KVOX/MSI), son premier album, une bal- La qualité de ses choix lui a valu d’enregistrer des chanlade inspirée aux quatre coins du monde où elle promène sons inédites et de participer à une série de deux docusa voix de velours mentaires, réalisés dans un foisonnepar Pascal Vasselin ment de paysages sur Pigalle. Celui-ci sonores, a confirmé a signé les six titres ses talents d’auteur avec deux excelinterprète. lents compositeurs, Figaro ajoute « Une René Joly et Patrick touche d’interdit » Fournier. Avant de à son répertoire, revoir Figaro sur dans un spectacle de scène, où elle cabaret où ses paroexcelle, retrouvez-la les se mélangent aux dans « Pigalle » (La Source chansons choisies Production), 2 x 52 sur mesure parmi minutes diffusées ses auteurs préférés : prochainement en Norge, Mallet-Joris, prime time sur Marie-Paule Belle… France 3. Gainsbourg. U n répertoire made © Régine Abadia - Graphisme Tiphaine Treino in Paris, riche de L.R. F a Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 3 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:12 Page 4 André Gill Rue des Saules, au n° 22, règne le célèbre cabaret au « AU LAPIN AGILE » le doyen des cabarets où de nombreux artistes firent leurs débuts. L’enseigne de ce cabaret fut peinte par André Gill (là peint A.Gill, comme l’écrivit un plaisantin). Enseigne dont l’original est exposé au musée de Montmartre. Gilbert Fleury - Le Lapin Agile - 1976 ndré Gill, de son vrai nom Louis Gosset de Guines. Illustre caricaturiste et illustrateur. Il naquit en plein cœur du vieux Paris, un 17 octobre 1840. Il fit des études brillantes à Sainte-Barbe. La misère le prit au sortir du collège, et il parle avec terreur des années de jeunesse qu’il a passées, sauvage et reclus, en compagnie d’un vieux chat et d’une vieille tante. Nous voyons l’artiste ensuite à l’École des Beaux-Arts. Au sortir de son service militaire, il dessine le soir, pour des éditeurs de la rue Saint-Jacques ou du Pont de Lodi, des pages de militaires, des cartes ou des jeux de l’oie ; il crayonne, aussi, çà et là, des portraits après décès … Présenté par Nadar à Philipon, Gill fit ses premiers dessins à la Caricature et au journal Amusant En 1865, il fonda de ses propres deniers La Lune ; par son titre, cette nouvelle feuille voulait parodier Le Soleil journal de Millau. Après quelques numéros sans grand résultat auprès des lecteurs, tout à coup, voici que le tirage monte à vingt quatre mille au lieu de sept mille exemplaires ; le public venait de le découvrir. En 1868, il A 4 fut condamné pour avoir croqué une citrouille dans laquelle on croyait reconnaître un juge. C’est un polémiste très au courant, un journaliste fiévreux, qui dessine ou écrit alternativement avec la même plume. Il illustre au jour le jour les faits de la vie courante. Gill a l’éloquence superbe, la caresse hautaine, le coup de fouet las et méprisant ; grisé par le sourire de la foule, il trône, il vit de cette petite gloire d’un moment, qui flatte sa nature encline au panache, pleine d’extériorité, toute à la satisfaction du soi-même que reflète un imposant physique empreint de noblesse naturelle . L’Empire avait été un mauvais passage pour la caricature politique ; peu à peu le public s’en déshabitua. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:17 Page 5 Brusquement, Gill apparut dans une force nouvelle, il rendit à ce genre de critique son énergie et sa popularité. Aussitôt que les charges signées A.GILL apparaissaient dans les kiosques, les colères tombaient et les éclats de rire si communicatifs secouaient la foule. La censure était alors impuissante pour arrêter la contagion de cette infernale imagination. Les échos de cette raillerie s’en allaient à travers les rues et les faubourgs, entraient dans les palais, fouaillant sans miséricorde les politiciens d’alors. Que de dessins narguèrent les censeurs dont la perspicacité avait été trompée ! Gill était à ce moment un des hommes les plus populaires de Paris. Il crut, non sans raison d’ailleurs, avoir contribué à la chute de l’Empire ; son attitude, lors du 4 septembre, fut inimaginable ; la foule l’acclamait… Il est bon de rappeler que Gill, sous la Commune, fut pourvu d’un poste officiel… On lui confia la direction du musée du Luxembourg. Dans ses dernières années, André Gill s’était rappelé ses études premières à l’Ecole des Beaux-Arts ; il abandonna le crayon et entreprit quelques toiles. Citons parmi les peintures de l’artiste : Catherine, l’Assommoir (1878), Un petit homme (1879), l’Homme ivre ; le Capitaine (1880) et un portrait de Jules Vallès (1881). La dernière œuvre peinte de Gill intitulée Le Fou, exposée en 1882 dut augurer de sa triste fin. « Mon cerveau est une persienne, il y a comme des trous » disait-il. En 1881, à la suite d’un projet de panorama qui avait avorté, à Bruxelles, le malheureux artiste perdit la raison. Après des alternatives de lucidité et de rechutes graves, André Gill succomba à Charenton, au bout de quatre années d’internement, le 2 mai 1885. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 Alain Elie 5 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:22 Page 6 Yvonne Le Tac, survivante d’un grand combat. Récit d’une vie simple et héroïque. Bien qu’ayant une apparence et une santé fragiles, Yvonne Le Tac était une de ces femmes qui avait forgé son caractère dans la lutte qu’elle menait continuellement pour l’émancipation et la liberté. Depuis le 8 juin 1968, l’ancienne rue Antoinette à Montmartre porte son nom, soit onze années après son décès, survenu en décembre 1957, 50e anniversaire de sa mort en cette année 2007. Mais que savons-nous de cette femme « dans le siècle » ? lle dirigeait, depuis 1934 et pour son dernier poste, d a n s l a p e t i t e m a i s o n q u ’ e l l e avait fait bâtir dès jusqu’à sa retraite en 1938, l’école des filles de cette 1 9 0 7 d a n s l e F i n i s t è r e à S a i n t - P a b u . rue « Antoinette » (« collège Yvonne Le Tac » Toute une vie de labeur et de détermination pour cette aujourd’hui). À l’époque de l’entre-deux-guerres, les ancienne élève de l’orphelinat d’Ormesson, à Enghien, où élèves allaient jusqu’au cours supérieur, c’est à dire treize elle avait passé cinq années déterminantes pour se ans, et passaient le certificat découvrir une vocation d’end’études ; certaines filles pouseignante. Puis elle était vaient ensuite se diriger vers entrée à l’école primaire l’école primaire supérieure supérieure Edgar-Quinet, rue Edgar-Quinet. D’anciennes élèdes Martyrs, où elle avait ves se souviennent encore des obtenu le brevet supérieur, convictions profondes de cette Albertine Manière sa mère petite femme passionnée par la s’étant installée rue Ordener laïcité et les valeurs de l’école dans le XVIIIe arrondisseme ment. Du haut de son 1,53 m républicaine. M Yvonne Le Tac et de ses dix-huit ans, défendait l’école publique et les Yvonne démarrait une vie élèves des milieux populaires austère et passionnée. Tout qu’elle n’hésitait pas à soutenir en préparant son CAP, elle auprès de parents n’ayant pas Mme et M. Manière, les parents d’Yvonne. toujours fait beaucoup d’études, pour les convaincre des avait commencé sa carrière d’enseignante en banlieue. capacités de leur fille à passer le concours d’entrée à Mariée à vingt et un ans avec André Le Tac, Yvonne avait effectué son retour dans le XVIIIe l’École Normale. Les parents de Yvonne sont morts à l’école Ferdinand-Flocon en Dans les années trente, les femmes n’avaient pas encore de façon tragique. le droit de vote, même si les circonstances les avaient Le père se suicide sur son lieu de 1907. « Sa force était issue de travail, dans son bureau, en se mises à la place des chefs de famille partis à la guerre en tirant un coup de fusil. Yvonne est sa volonté : elle avait pris l’habi14-18. On ne peut sous-estimer l’importance que revêtait agée de 8 ans. Vingt-cinq ans plus tude de se battre dans la vie. » la mère est retrouvée par des C’était un « monstre » d’autoalors l’acte de voter et beaucoup d’anciennes élèves tard passants, gisant au milieu de la d’Yvonne se souviennent de ses discours et de ses chaussée, vêtue d’une chemise rité et de courage, une femme nuit, devant le n° 3 de la extrêmement travailleuse qui conseils de directrice pour les préparer à cet acte, si de rue Lecuyer. Elle s’est suicidée l’occasion leur en par défenestration. Les raisons pouvait écrire jusqu’à deux ou trois heures du matin à toutes é t a i t u n j o u r reste un mystère. ses anciennes élèves et se lever offer te. En a t t e n d a n t , à tôt ! l’école, la ges- Fo n c i è r e m e n t p a t r i o t e, p o l i t i q u e m e n t à g a u c h e tion d’une coo- avant la guerre, puis devenue g a u l l i s t e a p r è s. p é r a t i v e Une femme qui travaillait et avait fait des études avant servait de travaux guerre n’était pas une chose si répandue alors... Son pratiques aux filles mari, très amoureux et moderne, participait aux tâches de dans l’apprentis- la vie quotidienne et Yvonne avait entrepris de le faire sage de leur changer de métier. Lui, l’ancien marchand de tissus, de é m a n c i p a t i o n . calicots, elle lui avait fait passer tous les examens pour Passionnée par qu’il devienne instituteur, afin de partager les mêmes son métier, elle vacances d’enseignants et de profiter de leur maison en donnait des c o u r s Bretagne. Le mari d’Yvonne, André, enseigna à l’école d u s o i r aux élè- Foyatier dans le XVIIIe pendant qu’Yvonne dirigeait l’école ves en d i f f i c u l t é. de la rue Antoinette (collège Yvonne Le Tac actuellement). La déclaration de En cherchant bien, on découvrirait que c’est dans une la guerre devait quinzaine d’écoles du XVIIIe que d’autres membres de la donc la surpren- famille Le Tac enseignèrent dans cette même période. dre, à la retraite, À sa retraite (en 1938) c’est donc à Saint-Pabu, dans cette E 6 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 12:11 Page 7 Yvonne Le Tac devant sa maison, à Saint-Pabu. er Montmartre à la une n° 16 - 1 trimestre 2007 7 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:36 Page 8 petite maison, au dessus de la plage dominant un escalier creusé par son mari sur la falaise, qu’elle a gardé... plus longtemps que les vacances prévues... sa petite fille Monik à qui elle faisait la classe, tous les jours, très sérieusement, jusqu’à dix heures, chaque matin. La grand-mère ne transigeait pas avec les divisions ratées. Après sa déportation et son retour des camps, elle reprendra l’éducation de plusieurs de ses petits-enfants. À suivre... (Yvonne le Tac - la guerre) Béatrice Cahors Roger, Yvonne, André, Yves et Joël (devant). Sources bibliographiques : Mônik avec sa grand-mère. - Interview de Monique Le Tac en 1997 - ouvrages : - Yvonne Le Tac, une femme dans le siècle (de Montmartre à Ravensbrück) de Monique Le Tac - Préface de Geneviève de Gaulle Anthonioz Éditions Tirésias - 2000. - Joël Le Tac, le Breton de Montmartre de Franck Renaud - Éditions Ouest-France -1994. - Flottilles secrètes, les liaisons clandestines en France et en Afrique du Nord 1940-1944 de Sir Brooks Richards - Éditions Marcel-Didier Vrac - 2001. Inauguration de la rue Yvonne le Tac 8 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 11:10 Page 9 Contrepèteries Au revoir, monsieur, e feutre est courant, mais ce couturier couvre la nuque de beaucoup de satin. Le petit vieux espagnol qui vend de la serge me dit : « Voici un gant (en le sortant de son sac) à l’aspect platiné et regarde, il y a de belles socquettes à coté. – Quel gant ! Pablo, lui répondis-je, admiratif. Et votre sac est bien doux d’un point de vue textile. » Petites annonces : – La petite mâtine recherche un bon triporteur (même d’occasion). – Une jeune fille au Caire propose son poncho (pas cher). – Dame de charité propose son nom pour un cadeau. – Bailleur propose deux belles turnes. L Alain Elie Christian Frachebout a quitté Montmartre et la Savoyarde pour rejoindre sa terre natale de Samoëns. Ses plus proches amis l’appelaient Papy, les autres Christian et son prénom était Maurice. N’étant pas d’une corpulence suffisante pour faire carrière à Drouot avec ses frères au costume noir liseré de rouge, trop sérieux pour devenir fumiste, trop fort en gueule pour ouvrir les huîtres, il entra au Moulin-Rouge, où, remarqué par Mme Bauchet, deux ans plus tard il devenait directeur de salle, carrière qu’il poursuivait avec les frères Clerico jusqu’en 1980 ; année où il saute le pas pour monter jusqu’en haut de la rue Lepic où il achète « La Bonne Franquette », établissement mythique, anciennement « Au billard en bois », là où Van Gogh a peint ses premières toiles montmartroises, lieu fréquenté entre autres par Renoir, Picasso et les autres… Trois ans plus tard il se pend à « La Crémaillère » de la place du Tertre et en 1985 avec son fils Patrick (le repreneur du flambeau) ils marient « La bonne » avec « Les noces de Jeannette ». Enfin cerise sur le gâteau, les Frachebout permettent au Vieux Village de garder sa boulangerie ancestrale. Montmartre a dit un au revoir ému à ce Papy qui a su être le meilleur ennemi de beaucoup et aussi l’ami très cher de quelques autres. Et même les deux en même temps pour certains. Le père Launay et André Roussard ont su traduire notre émotion. La République et la Commanderie, l’une et l’autre en grande tenue, offraient leurs couleurs à cet émouvant hommage. Raymond Lansoy Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 9 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:42 Page 10 La vie en rose place des Abbesses. Gilbert Fleury n cette belle soirée de Saint-Valentin, beaucoup de couples sont au pied du mur des « je t’aime ! » square JehanRictus, où en 311 langues ils peuvent se renouveler leur promesse d’amour éternel ! Ils attendent que débute sur la place des Abbesses le bal des Amoureux organisé par les différentes associations du quartier. Le couple le plus émouvant est sans nul doute celui qui fête en ce même jour son soixantième anniversaire de mariage. Ah ! la place des Abbesses, ils la connaissent bien ! Pensez-vous, lorsqu’ils se sont rencontrés, c’était lors d’un bal organisé au même endroit pour fêter la Libération. Elle, elle habitait de l’autre côté de la Butte, rue Labat ; Lui dans la deuxième partie de la rue des Martyrs. Ils étaient venus avec leur famille respective et le hasard d’un Place des Abbesses - 1957 « Boogie » les avait poussé à danser ensemble. Coup de foudre, etc. Ils ne se sont plus quittés depuis. Ils ont emménagé le jour de leurs noces au n° 15, et n’en n’ont jamais bougé. Elle n’a d’ailleurs pas tellement changé cette place en soixante ans, à part peut-être le cinéma qui a disparu au profit d’une crèche, bien utile d’ailleurs. On y retrouve la même ambiance délicieuse qu’auparavant. La station de métro avec sa verrière de Guimard, les arbres qui lui donnent un côté romantique, surtout au printemps lorsque le soleil l’éclaire au travers des feuilles qui commencent à pousser, le manège qui couvre la place de rires enfantins, les différentes boutiques qui la bordent. Bref un petit monde à elle toute seule. Cet après-midi notre couple vedette est venu aider les différentes associations à préparer le buffet et à E 10 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:45 Page 11 Pierre Pavard Place des Abbesses - février 1996 décorer la place pour le bal. Il y avait beaucoup de volontaires pour donner la main. Cela fait plaisir de pouvoir discuter les uns avec les autres, avec joie, et respect, tous portés par le même projet : faire plaisir ! Chacun y allait de son anecdote… Lui se mit a expliquer qu’il avait eu un mal fou a réunir les différentes associations sur ce projet, chacune voulant son nom en lettres de feu et s’appropriant le bal. Il avait même eu peur qu’ils en arrivent aux mains, puis tout s’est calmé et le jour J est arrivé ! Elle se mit à raconter que quelques jours auparavant, revenant de faire ses courses, elle avait observé deux cockers pourtant adorables courant sur la place, essayant de mordiller les mollets des gens se promenant. Leur maître, très ennuyé, finit par les attraper et tout en s’excusant expliqua qu’il les avait ramené de la campagne il y a peu, qu’ils ne connaissaient pas bien la place et que pourtant ils ne supportaient personne s’y promenant ou voulant s’y arrêter ! Comme si les cockers s’étaient persuadés que cette place des Abbesses était leur territoire. Elle lui répondit que c’était déjà arrivé et qu’en principe avec de la patience cela s’arrange. Le maître, rassuré et tout souriant, remercia notre gentille dame : « Koke ! Lyko ! On rentre ! » Il est 20 heures, les lumières s’allument, le buffet est prêt, la scène installée contre le square reçoit un groupe de jeunes qui commence à jouer La vie en rose ! Le bal des Amoureux peut démarrer. Elle et Lui comme il y a soixante ans se mettent à danser sous les applaudissements de tout le quartier enfin réuni dans son intégralité, même le conseil municipal au grand complet est présent et avec le sourire !... Il y a juste les deux cockers qui de la fenêtre de l’appartement continuent à aboyer ! Mais chut ! ils finiront par se calmer. Catherine Moureau Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 11 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 10:06 Page 12 Charles Fourier Le rêveur sublime Nombreux sont les promeneurs, d’ici ou d’ailleurs, en balade sur le terre-plein du boulevard de Clichy, au carrefour de la rue Caulaincourt, qui s’interrogent sur la présence d’un socle en pierre dont la statue a disparu. l est encore possible aujourd’hui, au milieu des graffitis, de distinguer dans la pierre les traces du nom de ce personnage, célèbre en son temps, désormais méconnu et oublié, qui trônait sur ce socle. Il est pourtant donné pour être l’un des grands humanistes que la France ait connus et considéré comme l’inspirateur du socialisme utopique du XIXe siècle. I Il s’agit de François-Charles-Marie Fourier, philosophe et sociologue, né le 7 avril 1772, mort au n° 9 de la rue Saint-Pierre de Montmartre le 10 octobre 1837. Il est enterré au cimetière de Montmartre. Qui est Fourier ? Original de génie, il bouleversa toutes les notions morales de son temps et professa une évolution sexuelle si moderne que ses idées surprennent encore aujourd’hui. Pour ceux que la curiosité pousserait à en savoir davantage, ils pourront se reporter à son ouvrage « Le nouveau monde amoureux », censuré et oublié dans les archives jusqu’à sa publication en 1967. L’amour est en effet au centre de la société future anticipée par Fourier, celle qu’il appelle de ses © Bernard Oubert vœux et dénomme « harmonie » par opposition à « civilisation », la société réelle et actuelle qu’il condamne. Mais ce terme d’amour doit être entendu dans son acception la plus large et la plus générale. C’est l’amour entre l’homme et la femme. C’est l’amour des autres, de tous les autres, l’amour de son prochain, dirait-on en religion. Mais c’est aussi l’amour entre femmes ou entre hommes. Chez Fourier il faut aimer, il faut s’aimer. C’est tout. avili en Europe le sexe féminin qu’il ne songe pas à réclamer ce qui lui est dû ». Il dénonce avec force les fréquents mariages forcés dont sont victimes les jeunes filles de son temps. Avec George Sand et Flora Tristan, il s’élève contre l’inégalité entre l’homme et la femme, ouvrant la voie au féminisme militant qu’incarneront des femmes comme Louise Michel. Elles participeront activement à l’émancipation de leur sexe dans les domaines de la politique, du travail, du mariage et de l’éducation. Ce mouvement se prolongera par la suite, de Marguerite Durand, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir et bien d’autres en passant par les suffragettes. – Ses réflexions ne sont pas étrangères non plus à l’émergence des mouvements associatifs coopératifs et autogestionnaires qui seront par la suite à l’origine de la création des associations de consommateurs. Par ses écrits sur ce thème, Fourier contribuera à la libération des mœurs. Certains le déploreront, d’autres l’admettrons comme l’anticipation d’un visionnaire, convaincu de l’évolution inéluctable de la société. Précurseur, Fourier le fut en bien d’autres domaines : – La libération des femmes doit en partie son essor à Fourier. Il fut l’un des rares penseurs et féministe de son temps. C’est ainsi qu’il constate et déplore « que depuis 2500 ans, la politique soit entièrement masculine et occupée exclusivement des affaires des hommes, qu’il n’a jamais existé de politique féminine, jamais aucun corps qui s’occupât d’étendre les droits du sexe féminin ». De même « on a tellement © D.R 12 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 12:17 – Écologiste avant l’heure, il écrit « Au bout de quelques siècles, l’industrie désordonnée détruit les forêts, tarit les sources, excite les ouragans et tous les excès atmosphériques. Aussi le climat de la France est-il sensiblement dégradé ». Il développera ce thème dans plusieurs de ses écrits sur le monde industriel. – Créateur du courant philosophique dénommé l’utopisme, Fourier imagine une autre façon de vivre en société. Avec son ami Constantin Pecqueur, il collabora à la Revue du Progrès social, périodique dans lequel se retrouveront les grandes idées sociales et économiques de leur temps. Page 13 Fourier imagine en effet un monde plus juste et plus épanouissant pour chacun. Ce monde naîtra d’une modification de la vie sociale et de ses composantes : l’économie, la sexualité et les relations affectives. L’outil de cette transformation sera le phalanstère, sorte de cité radieuse dans laquelle les conditions de vie produiront un tel épanouissement pour chacun et pour tous que rapidement, la planète se couvrira d’autres phalanstères conduisant progressivement à la période sociale idéale. Mais résumons aussi simplement que possible sa théorie. Pour parvenir au bonheur, il faut libérer les passions. – En matière d’éducation des enfants, les idées de Freinet, éducateur et pédagogue, sont à rapprocher de celles de Fourier. Pour l’un et l’autre, l’éducation doit promouvoir la formation de la personnalité et le travail par groupes. Ainsi, les transformations de l’éducation, la libération des femmes, le souci de l’écologie, la recherche de solutions alternatives au socialisme étatique et à l’ultralibéralisme, les tentatives de démocratie participative doivent donc plus ou moins directement quelques-unes de leurs idées au rêveur visionnaire que fut Charles Fourier. Mais la grande idée de Fourier, celle qui selon lui devait apporter le bonheur à l’humanité tout entière en se généralisant, fut le phalanstère. Or cette libération n’est possible que dans le cadre d’une vie collective organisée. À partir des 13 passions qu’il a dénombrées, des 810 caractères que ces passions engendrent, l’idéal est de disposer d’environ 1600 personnes (1620 exactement) chez lesquelles toutes les activités humaines se retrouveront au sein de ce phalanstère. Mais le phalanstère n’est pas seulement une communauté d’ordre économique dont l’objet est certes la gestion agricole et domestique ; il est plus encore une communauté amoureuse d’ordre passionnel. L’une d’ailleurs complétant l’autre, car selon le grand utopiste les deux Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 démarches se rejoignent et se confondent ; il s’agit en effet d’associer les facultés pécuniaires, économiques et industrielles d’une masse de familles aux passions, caractères, goûts, instincts et affinité de ces mêmes familles. Le lieu dans lequel cette collectivité s’installera doit être beau, disposer de jolies vues et offrir un cadre de nature à favoriser les activités et les rencontres des phalanstériens. L’architecture doit être particulièrement étudiée. Le phalanstère se présente donc sous la forme d’un grand palais avec un centre et des ailes. Pour réaliser son projet, Fourier s’adresse aux pouvoirs publics. Il sollicite ministres, chefs d’entreprises, banquiers et recherche des mécènes susceptibles de financer ses projets de phalanstères. Chaque jour, il rentre chez lui, à midi sonnant, parce que c’était l’heure qu’il avait fixée pour donner rendez-vous aux capitalistes qui seraient disposés à expérimenter son système… et il les attendit ponctuellement jusqu’à sa mort (Charles GIDE)… Il trouve cependant des disciples qui tenteront de réaliser des phalanstères avec plus ou moins de succès, faute selon lui de disposer des moyens financiers nécessaires. L’idée du phalanstère sera reprise par la suite par Jean-Baptiste André Godin, métallurgiste, inventeur des poêles du même nom, sous la forme des familistèressans plus de succès que les phalanstères de son prédécesseur. à suivre... Bernard Oubert 13 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 21:59 Page 14 Ça s’passe près d’chez vous. Nouvelle tête au Carolus vec un reste d’accent du nord de l’Aveyron, un Cantalou a repris les rênes de ce haut lieu de la bière à Montmartre. C’est l’un des très rares établissements où le boire et le manger sont vraiment servis à toute heure, qui a changé de tête sans changer le reste, décors et hommes. Une nouveauté : le grand écran plasma pour les sportifs afin d’alimenter les conversations de troisième mi-temps. Rien de changé pour la centaine de bières bouteille et la quinzaine de pressions, les saucisses d’outre-Rhin, les moules d’outre-Quiévrain, les pièces de bœuf d’Argentine et d’ici pour une clientèle d’ici et d’ailleurs, A bref le monde entier est place de Clichy. Comme elle est parfaitement tenue par son nouveau patron (sa corpulence aidant), la maison reste un havre de paix bien convivial où il fait bon se retrouver entre amis, à l’abris d’un espace soi-disant civilisé. Voilà un bel et bon endroit où se restaurer avant ou après votre « toile » hebdomadaire dans une des multiples salles de ciné contiguës. Raymond Lansoy - photos Jean-Pierre Poënot Salut l’artiste la télé, c’était Goliath. À Montmartre, rue de LaVieuville, c’était Pierrot la Serrure, de grand-père en fils du père de la « Maison Lucas ». Après avoir remis les clefs à son successeur, le beau Dominique Hanon, cette fausse retraite a été l’occasion de faire la fête à « La Crémaillère », entre rires et émotions. Salut l’artiste et bienvenue à Dominique. À Raymond Lansoy - photos Sylvie Mondain Ça s’passe ailleurs. De gauche à droite : Christophe Caresche, le vainqueur du grand Prix de la Commanderie du Clos Montmartre Mathieu Abrivar, le grand maître Gilles Guillet avec Lys Petteviniere et le marquis d’Olmetta. Bravo à notre montmartroise Aurélie ! Aurélie Catherine, 20 ans, championne de France sur route C.H.R. - Championne de Paris UFOLEP - 15 victoires en 2006. 14 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 L d e l d M journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 22:01 Déconnages eon ? Qui est le pig Page 15 Ratés de gén ie… L e musée de M ontmar tre dé roule le tapis Jacques Lam rouge pour l’i bert journaleux ncer tain style « Détec vient de com tive » années m et tr e un e prétendue 50 qui brillant style d’ bio de Gen P adjudant de ca aul dans un rrière de chef Le 21 avril en -lieu de canton l’hôtel Demar . ne, le susnom sur le thème mé offrira une : « La bohèm conférence e de Montmar ratés de géni tre a-t-elle pr e ? Valadon, oduit des Utrillo, Max Ja Boudard… » cob, Carco, M ac Orlan, Les dits ratés de génie et av ec eux tous le merde » à ce s Montmar troi raté tout cour s disons « t !… Encore du musée de bravo au cent Montmar tre. re culturel de Montmar tre l de quar tier ei ns n co le t ommen à l’acceptatio né ? Suite on el ge ar pi G to in au va s’est ident Syl par son prés sières enthousiaste s de ses chai ne quelques-u de oposé on pr iti t os on op s de la pr tronnesse pa es m da s : ce du budget bien-aimées sur le compte er ni on ge pi un ar tier. Cette l’édification d’ conseil de qu tre no rde t en trébuchante pe de fonctionnem sonnante et n e m tio m va so no in la iser magnifique Paris d’économ de dé ci rie dé ai a M i -c mettra à la puisque celle u à cet effet ce type de Une plaque en Suisse ! de ts qu’elle a prév en m se is nd ro ar 20 s le r d’équipe merci ! ore bravo… et n va bientôt lire sur une pla pigeonnier. Enc que, dès avril, sceldu lée sur la façade d’un imm forme une contravention due euble : « Céline par vécut dans cette maison Lustucrus ! «Inobservation genre : de décembre 1925 à juin 1927. » Rassurez-vo indicaus une telle ignominie c’e conducteur de véhicule des les st que i, am ula bo , circ n pour ces salauds de Su cru la t -tu lan ses eûs des agents rég s tion isses. On la verra, chemin de Mirmont à Champel, « Lustucrus », comme on tion… » J’ajouterai, suite à : quartier cossu de Genè ve. C’est là qu’elle sera cette les surnomme à la Préfecture inobservation par ledit ASC des saloperie de plaque, scléc zèle - rose du bon affi ice pol de fet pré du de Police, pratiquassent ave s goût à la française. indication GIC », ce C’est pas et rigueur la chasse aux « che sur la barrière mise en pla z-nous, à Montmartre, qu ché e, afin ’on verra ça au 9 rue Ganneron de 1898 le dimanche, à Montmartr celui-ci. par à 1899 ; au 5 rue des Saule des tion ron pira pat res e, la oph r s d’encadre en 1927 ; au 98 rue Le rs que saint Christ pic en 1929 ; ou au 4 s là, Alo C Gir rue Montmartrois ? Avec ces gen automobilistes et des AS ard des on à partir de 1940. Il y a sans ice, les ense rai doute une bonne monsieur le Préfet de pol réunis, fasse, dans son imm son : on a pas de ronds loir vou pour ça, il faudrait trop de de ne » rus tuc Lus « ses invalides sont suspectés té, que plaques pour toutes ces u pour bon plaques… Les Suisses, eu profiter de leur macaron ble t plus leur vie pour emmer- ils ont du pogn x, uen risq on ri… bar sal ces au lisur ds de Suisses riches. si inva me les berner ; mê Montmartrois et les les der Un jou r pe utêtre en mettront-ils une à diens respire Gstaad sur le cades-ci, dont-ils sont les gar des, pour que notre village chalet de M. Smet, un Be la osé app ins est rais il nos lge… ils sont si cons ces és, que endimanch un air de liberté, et de la Suisses !… copie de ce macaron-là. ne deviennent pas ceux l’au ont des Chez-nous, nos édiles, si intelligents, Ainsi, si ces impétrants si cultivés, si colère contre ces barrica ouver ts, ils ne laisseron er liqu app e t jamais faire ça. Que Die dace de prétendre fair ipales si mal gardées ! nic mu u nous garde. Le plus gra seule nd écrivain français du leur droit de passage à la e XX ché affi siè on cle ucar n’a ma circ pa du s besoin de ces gens-là po présentation : Autocrate sous fifre C AS ur le res ter . Le ns du docteur Destouches n’est sur leur pare-brise, les gardie pas leur pote!… de latoire nt que blo P.ain ois S ver . artr – sou ntm Me c, mo rci gre à Pierre Assouline qui no temple tocrate : du us annonce r vie le Au leur corps et au péril de leu puissance n’est soumise cette bonne nouvelle, dans le supp la t don e lément du rivé l’ar à « Monde » en date véhicule incriminé jusqu’ à aucun contrôle légal… du 17 février, en un ice pol de très ires remarquable article. de vrais fonctionna GIC : Grand Invalide Civil et ne bon en r ige capables de réd C O L’ Monray Senloy Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 15 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 22:05 Page 16 Brèves politiquement incorrectes EN GROUPES BON FRANÇAIS Se développent à la vitesse d’un tsunami des tics de langage dans les médias, surtout parlés : en fait pour en réalité est le plus courant. Plus récemment, lorsqu’un invité est appelé à la radio ou à la TV, à s’exprimer sur un sujet quelconque, par un animateur, son premier mot c’est « écoutez ». C’est surprenant car enfin si il est invité c’est pour donner son avis. De quoi a-t’il peur ? Il faut dire qu’il devient très difficile de se faire entendre dans les talk-show où tout le monde parle en même temps. CIRCULATION Prenez les transports publics c’est le leitmotiv des autorités municipales. Mais que faire à Montmartre ? Les cars sont interdits, les voitures empêchées de circuler et surtout de stationner, le vélo pas à la portée d’un non-professionnel. Et maintenant le funiculaire est hors d’usage pour un temps indéterminé, probablement jusqu’en 2008. Les verts disent et écrivent qu’ils veulent favoriser le petit commerce, qui commence à aller mal sur la Butte. QUESTION : comment favoriser le commerce en empêchant les clients de venir ? DE MINORITÉS VISIBLES Vocable excellent pour éviter d’être condamné pour délit de faciès. PROPRETÉ DES RUES DE PARIS La Ville « passe à la vitesse supérieure ». « Fini le laxisme des dernières années, c’est devenu une des priorités de la Mairie de Paris ». Bravo direz vous, car la Butte n’est pas un modèle de propreté. Donc la Ville va engager 600 personnes. Des balayeurs, pardon des techniciens de surface, pensez-vous. Et bien non, on va embaucher des inspecteurs de salubrité chargés de distribuer des amendes aux parisiens. Comprenne qui pourra. SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE Très tendance. Dernier exemple à notre connaissance : les sociétés règlent une certaine somme pour l'apprentissage ; jusqu'alors on réglait cette somme et on recevait un reçu. L'année dernière l'organisme en question (Agefos) a envoyé un dossier d'une dizaine de feuilles, à remplir par un grand professionnel, donc hors de portée d'un chef d'entreprise n'ayant pas fait l'Ena. C'est alors que j'ai appris ce qu'est un PRECIPUT : droit reconnu à une personne morale ou physique de prélever, avant tout partage, une somme d'argent sur des biens de la masse à partager. C'est ainsi que j'ai su que par ce biais (2% de la masse collectée) je finançais, certes modestement, les syndicats. Cependant rapportée à l'ensemble du pays cela représente des masses financières considérables. Note : en un an ces prélèvement ont doublé, voire triplé. Un nouveau sigle vient s'ajouter aux précédents : Fongécif. L'imposition est modeste (3.73 €) mais cela ne saurait durer. PARC DURABLE Le 1er parc durable va être créé dans l'ouest parisien. Ce parc de 38 hectares d'espaces verts n'est pas en cause mais que diable signifie parc durable ? Puisque que c'est le 1er que sont donc le parc Monceau ou le bois de Boulogne pour n'en citer que deux ? CITATION De Charles Quint rapporté par le général de Gaulle : « L’italien sert à parler aux femmes, le français aux hommes, l’allemand aux chevaux, l’espagnol à Dieu » et ajoute le général : « Il n’est pas question de l’anglais làdedans ! » Ceci pour faire plaisir à Raymond Lansoy. Signé André Roussard, récemment libéré de parole, n’ayant plus l’obligation d’autocensure pour obtenir une subvention municipale et associative. 16 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 08:25 Page 17 Trombinoscope Sanae Sylvie Stéphanie Wa l i d Xiaoping Boulangère Montmar troise Vo i s i n e u s e Désosseur Sourire de C h i n e Claire 1117 Adhérents 1 0 8 1 Tro m b i n e s Fr é d é r i c Albana Corinne Michel Magali Katir Pâ t i s s i è r e La pèlerine de Montmar tre Momo Mister bières L e n o c t a m bu l e Boulangère Vo l a i l l e u x Marionnette Couvreur-voltigeur Armel Philippe Nicolas Armand Jacques L . H . O. O. Q . Décorateur Fr o m a g e r Boucher Ti r e u r d ’ é l i t e Bonne nuit les petits R i c h a rd Fa k e r Ness Primeurs Marionnette too Pierre Anne-Sophie Laurent Galina Valérie Josette Pa t r i c i a A l ex a n d r a Sous-chef Créateuse Coutureuse Mme Bonbons Styleuse Crèmiere S e rg e Sandrine Ay m o n e Domenico Lecteur de BD Modeuse L e vo l d e l ’ a n g e Caisse à fleurs C a ro l e Béatrice D é fe n s e u r d e Montmar tre Montmar troise Sacha Anita Bijoutière Fleuriste Ne me regarde pas comme ça Sébastien Azdine Jean-Claude Fa b i e n Bruno Cyril Stéphanie R ay m o n d Pa p a r a z z i Fruits et légumes Montmar trois Compositeur floral Journaliste-écrivain Jeune papa La vie en rose Bittologue Anti-boise de Montmar tre Et vous ? Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 17 journal 16 dimanche.qxp 18 04/03/2007 22:39 Page 18 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 22:45 Page 19 La fanfare des pompiers Territoire du Vieux Montmartre, 1954 /1985 Gilbert Fleury, cymbale. Créé par Anatole le garde champêtre, ce groupe folklorique sans statut ni règlement avait pour but d’animer, en musique, les fêtes de la Butte. Un timide début avait réuni quatre instrumentistes, un tambour, une grosse caisse, un trombone, une basse. Par la suite les musiciens, récupérés dans diverses harmonies, formèrent une véritable clique. Une partie de la Fanfare réunie place du Tertre, pour la photo - 1969. es uniformes étaient confectionnés à partir d’anciennes tenues de la garde achetées aux puces, un lot de casques 1900 déniché au hasard d’une brocante, les pattes d’épaules récupérées à la légion, le tout harnaché avec ceinturons et fourragères formaient ces exceptionnelles tenues de sapeur. Les costumes très usagés donnaient un air vieillot à cette formation un peu anarchique, cependant la fanfare des pompiers du territoire du Vieux Montmartre était née (hésitation entre territoire et Commune libre). Avec le temps elle devint une véritable formation sous la direction d’Anatole. Très demandée, intervenant pour tout prétexte à faire du bruit sans jamais se prendre au sérieux. Inaugurations, crémaillères, aubades, baptêmes, mariages, cocktails, vernissages… et « la SaintRien », sans oublier la retraite aux flambeaux et surtout la Sainte-Barbe, patronne des pompiers. A force d’éteindre les feux de gosiers ces musiciens passaient pour « des coupe-la-soif », une étiquette qui leur colla longtemps à la peau. Le répertoire programme classique : Le Barnum, Sous les ponts de Paris, Frou-Frou, Les Oignons, Fleurs de Paris, La Matchiche, Riquita, Monte la d’sus et spécialement pour Antoinette Binoche, maire du XVIIIe. La marche de la 2e D.B. (morceau joué au clairon). De temps en temps, et même souvent, une fausse note s’échappait du L groupe. Anatole en profitait pour mettre l’auteur au piquet et créer le foutoir, en enchaînant Autour du Chat Noir à Montmartre le soir, ce qui amenait les musiciens à jouer en même temps un morceau de leur répertoire personnel, provocant une belle cacophonie. La fanfare participait à toutes les fêtes de la Commune libre et intervenait aussi bien en France qu’à l’étranger ; exemple : les trois B. Berlin en 1973, Bruxelles en 1976, Belgrade en 1977. Puis, avec le temps, les music i e n s vieillissant se faisaient de plus en plus rare. L e s animations se réduisaient à quelques tambours avant de cesser définitivement à la fermeture de la mairie de la Commune libre. Anatole le chef, avec son trombone - 1965. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 19 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 22:50 Page 20 Anatole en compagnie de Coco et Titi, ses deux petits-fils - 1960. Autoportrait sur palette. Collection privée Raymond Lansoy Les mêmes, 20 ans plus tard... Le chef Anatole Jacques Delarue, ancien tambour-major de la première armée Rhin et Danube, s’était vu intronisé garde-champêtre de la Commune libre par Pierre Labric en 1953. Passionné de musique il avait cinq tambours de différentes époques, deux accordéons, un trombone et quelques autres instruments qu’il essayait de temps en temps, guitare, banjo et harmonica. Doué d’un humour particulier ajouté au sens des réjouissances et d’une grande culture. Pendant la guerre, mobilisé à Compiègne, il rencontra Claude Charpentier, avec qui il monta le spectacle Roméo et Juliette. Imaginez Anatole dans le rôle de Juliette donnant du bonheur par l’imagination, souvenirs qu’ils aimaient évoquer. Employé à l’Éducation nationale (huissier), il passait son temps à faire des croquis qu’il mettait en peinture, chez lui rue du Mont-Cenis. En 1973 il exposait une trentaine de ses toiles à la galerie La Rose des Vents sur le thème Tambours. 20 De la baguette au pinceau, Anatole était devenu saint Anatoile. Mais son truc à lui, c’était la fanfare qu’il réussit à maintenir pendant trois décennies. Il espérait voir son petit-fils Coco lui succéder. Le destin en a décidé autrement. Il avait créé sa propre distinction : l’Anatole médaille, qu’il remettait presque officiellement aux cours de cérémonies, anatolisant les indigènes nommés Potes (breloques récupérées chez un marchand de souvenirs où il figurait en exergue et qu’il agrémenta d’un ruban vert et rouge). L’ordre d’Anatole ainsi fut créé. Les amis des bancs… But : maintenir avec Anatole le souvenir des temps heureux où il y avait encore des bancs publics sur le territoire du Vieux Montmartre. Des cartes à cet effet étaient attribuées aux défenseurs de la bonne cause. Fernand le clochard officiel de la Butte avait élu domicile face au 9 de la place du Tertre. Anatole avait partagé une partie de sa vie avec Mick. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 22:54 Page 21 Mick Moruzzi Grosse caisse Mick s’est distinguée à la Croix-Rouge 18e section où elle prenait des cours de secourisme dans les années 70. Trois ans plus tard elle entre à la fanfare et devient rapidement la compagne d’Anatole. Elle avait peint le bicorne sur son instrument. « Comme cela je peux taper dessus autant de fois que je le veux », disait-elle en riant à chaque prestation. En 1976, chez Mme Delalande, à « La Baguette de bois », elle fit une exposition originale de poupées habillées en tenue de Poulbot, avec un « Anatole aussi vrai que nature ». Elle a participé à quelques ventes aux enchères du Clos Montmartre, offrant des toiles pour les oeuvres sociales. Régulièrement, à la Fête des vendanges, elle trône encore dans les défilés, comme une vedette, en voiture décapotable. Au cours d’une cérémonie à « La Crémaillère », Bertrand Delanoë, député de Montmartre, lui remit la médaille d’argent de la Ville de Paris. À la suite de quoi, la société académique d’éducation et d’encouragement, Arts, Sciences et Lettres lui a décerné la médaille de bronze. Elle devint cantinière après la disparition de la fanfare en 1985 et accompagna Anatole jusqu’à Mick défile devant Anatole. À ses côtés, Caniche, porte-drapeau. la fin de sa vie. Habitante du quartier Lepic-Abbesses, elle est toujours très active et se dévoue régulièrement pour animer quelques après-midi à l’hôpital Bretonneau. Aujourd’hui, nous sommes, Mick, Michel Benayoun, Coco et Titi les deux petits-fils d’Anatole, Caniche et moi, les seuls survivants de la fanfare des pompiers. à suivre Gilbert Fleury Photos : Maurice Berton Archives et documents : collection privée Gilbert Fleury Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 21 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:03 Page 22 « Le plein, s’il vous plaît ! » Venu faire une conférence unanimement appréciée devant les membres de l’Association « Citoyenneté, Sécurité et Environnement » de Montmartre, le 4 décembre dernier, sur le thème fort en vogue du changement climatique, Alain Grandjean est le coauteur, avec JeanMarc Jancovici, polytechnicien comme lui-même, d’un petit ouvrage au titre provocant mais au contenu parfaitement éclairant. Lire « Le plein s’il vous plaît » (Seuil 2006), c’est aussi faire le plein d’idées justes sur la question de moins en moins controversée des dangers que l’humanité court du fait du réchauffement de notre planète et sur la question beaucoup plus ardue des moyens à mettre en œuvre pour y faire face. ’intervention dans le débat public de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean ne relève pas de l’opportunisme, cela fait des années déjà qu’ils travaillent leur sujet. Le résultat est un livre pétri d’informations essentielles et de propositions de bon sens. L’homme d’aujourd’hui consomme énormément d’énergie : 4 tonnes d’énergie pour chaque individu en moyenne. La progression démographique aidant, l’humanité absorbe 30 fois l’énergie consommée en 1900, 150 fois celle de 1850 ! Comme les principales ressources sont fournies par le trio « charbon, gaz, pétrole », l’accumulation de gaz faisant effet de serre dans la haute atmosphère entraîne un réchauffement encore faible – un demi-degré depuis cinquante ans – mais qui va en s’accentuant rapidement. Le problème est qu’il faut des siècles pour que les gaz se dissipent. Chaque émission annuelle ajoute à la quantité déjà concentrée au-dessus de nos têtes. Au rythme actuel en effet, les océans et la végétation, consommateurs de gaz carbonique, ne parviennent plus à absorber les émissions supplémentaires. Que faire ? Les auteurs insistent au préalable sur un point fondamental. Tandis que les économistes médiatisés ratiocinent sur l’impact du prix de l’énergie sur le taux de croissance, Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean font remarquer que le progrès technique n’a cessé d’abaisser le prix relatif de l’énergie, tout simplement parce qu’il permet partout un accroissement considérable du pouvoir d’achat. L’énergie est constamment moins chère ! En 1979, il fallait une demi-heure de travail au SMIC pour acquérir un litre d’essence, il n’en fallait plus que dix minutes en 2005. Il est donc tout à fait naturel que notre consommation pro- L 22 gresse en dépit de prix nominalement élevés. Pauvres et riches participent ainsi à l’orgie de consommation, quoique de façon inégale. Il y a peu à espérer des énergies dites renouvelables, à l’exception de l’énergie fournie par les barrages, qui peut s’accroître, et représente infiniment plus que les très faibles quantités apportées par les éoliennes ou les carburants végétaux, en dépit du battage disproportionné que font les médias à leur sujet. Il ne faut pas surestimer l’impact d’un recours plus important aux transports en commun, car on ne peut placer une gare devant chaque école ou chaque supermarché. La pile à combustible est plus dangereuse qu’autre chose, dans l’état actuel des techniques. Sous l’angle technique précisément, il n’y a guère que le nucléaire et le solaire pour améliorer la situation. Mais le premier est malheureusement combattu sans vergogne par les « Verts » au nom des risques présentés par les déchets, pourtant aisément confinables, alors que des milliers de milliards d’autres déchets, gazeux, s’accumulent dangereusement dans l’atmosphère. Quant au second, il ne pourra couvrir qu’une partie des besoins, après avoir beaucoup progressé du point de vue de son coût de production. La véritable solution est économique. L’énergie d’origine fossile doit être rendue constamment plus chère. C’est à cette seule condition que les agents consommateurs s’engageront dans une politique systématique d’économies et de recours à des ressources non polluantes telles que le solaire. Les politiques devront méthodiquement relever le prix des énergies dites fossiles en leur appliquant la taxation nécessaire. Le relèvement devra se faire progressivement selon un calendrier publié par avance, afin de ne pas surprendre les intéressés. C’est ainsi que l’écologie nous ramène, avec nos deux auteurs, à la plus saine des économies, dans tous les sens du terme. On ne saurait en définitive trop recommander la lecture, aisée et si souvent amusante, en dépit de la gravité du sujet, du texte d’Alain Grandjean et JeanMarc Jancovici. Déjà diffusé à seize mille exemplaires, il mérite encore beaucoup mieux. Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 Jean-Luc Gréau journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:09 Page 23 Cinoche d’Olivier Dahan La biographie filmée d’une légende nationale ou internationale (le « biopic », comme on dit à Hollywood) est un genre souvent briseur d’ambitions. Chargé d’un sujet rassembleur, le réalisateur doit faire plaisir à tout le monde, depuis le spectateur idolâtre qui attend de voir son icône glorifiée jusqu’au producteur qui se soucie que le – gros – budget débloqué en vue d’un fort retour sur investissement apparaisse comme il se doit à l’écran. Dès lors, c’est entre deux compromis que le metteur en scène peut tenter d’introduire un peu de cinéma dans son film. ette gageure, le réalisateur Olivier Dahan l’avait joliment réalisée dans son adaptation baroque du Petit Poucet, et moins dans les Rivières pourpres 2. Pour la Môme, le résultat se situe quelque part entre les deux. Il faut en effet supporter une première heure particulièrement indigeste avant de se voir proposer un projet artistique qui irait au-delà d’une évocation de la vie de la chanteuse débordant de clichés folkloriques. De l’enfance dans les rues miteuses de Belleville aux premiers triomphes parisiens (illustrés par l’insertion en surimpression de la tour Eiffel, façon carte postale), la C success-story possède un caractère édifiant et superficiel tout à fait hollywoodien. L’enchaînement des scènes est si frénétique qu’aucune ambiance crédible ne jaillit des décors, de l’accompagnement musical et des trognes des personnages, autant de choses qui semblent tout droit sorties d’un spot de l’office du tourisme à destination des étrangers qui raffolent de ce Paris fantasmé. Le Montmartre dans lequel la môme Piaf, pas encore célèbre, traîne dans les années 30 est ainsi réduit à cinq minutes de film, pendant lesquelles deux coins de rue et une estrade de cabaret se battent en duel. Pour ajouter à la déception, les acteurs convoqués, de Jean-Paul Rouve à Sylvie Testud (seul Depardieu s’en sort honorablement), surjouent de manière éhontée comme s’ils cherchaient à compenser leur dérisoire temps de présence à l’écran. Une fois Piaf arrivée au sommet, le rythme se calme enfin et Dahan parvient à affirmer son contrôle sur le film. Les deux grandes périodes de la vie de la chanteuse (la félicité complète du séjour à New York, entre succès international et coup de foudre pour Marcel Cerdan ; et l’agonie des dernières années, accompagnée par l’alcool et la drogue) sont présentées en parallèle, avec des va-etvient permanents de l’une à l’autre. Le résultat est très émouvant, puisque Piaf semble de cette manière mourir encore et encore, pour à chaque fois ressusciter au faîte de sa gloire. Dahan expose ainsi de Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 la plus belle des façons cette immortalité à double tranchant qui est le lot de tout artiste devenu légendaire. De plus, il rend bouleversant le moment clé – l’accident d’avion qui coûta la vie à Cerdan – qui sépare ces deux périodes, en ne le présentant qu’après nous en avoir fait voir les conséquences désastreuses. Le plan-séquence qui capte l’annonce du drame à Edith Piaf est un exemple parfait de virtuosité formelle mise au service du récit, et vaudrait presque à lui seul le prix du billet. L’intensité de ce pic émotionnel ne subsiste malheureusement pas jusqu’au bout, car la Môme retombe dans ses travers initiaux au cours d’un épilogue en forme d’empilage confus de séquences, qui gâche quelque peu la beauté et l’évidence de l’idée de finir le récit sur la chanson Je ne regrette rien. Pour être moins inégal, le film aurait gagné à moins viser l’exhaustivité et à laisser agir l’aura de Piaf – surtout avec un casting aussi judicieux que celui de Marion Cotillard. L’actrice est en effet époustouflante dans un rôle de composition qui en englobe quatre, la personnalité et le physique de Piaf changeant du tout au tout d’une époque à l’autre. Elle se donne à corps perdu, sans qu’on sente jamais chez elle l’effort, le souci de performance qui guette d’ordinaire les interprètes d’un biopic. Erwan Desbois 23 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:12 Page 24 Bouquins Les années Montmartre n certain Nino Franck a probablement écrit le plus merveilleux livre sur Montmartre. Un certain Dan Franck (prix Renaudot 1991) a commis le plus mauvais. Si Dan avait lu Nino, peut-être aurait-il eu la pudeur de se retirer. Suite inqualifiable d’erreurs, d’approximations, de méconnaissance des lieux et des hommes, de ce Montparnassien people, c’est le bouquin inutile à ne pas acheter, même pas à voler….. Pour connaître et aimer votre Montmartre, reportez-vous au Dictionnaire des peintres de Montmartre, au Dictionnaire des lieux à Montmartre, aux Montmartrois, de l’homme de terrain André Roussard, au merveilleux ami des peintres de Françis Carco, et bien entendu Montmartre ou les enfants de la folie de Nino Franck, qu’il faudrait absolument rééditer. Les années Montmartre aux Editions Mengès Les Roussard aux Editions Roussard Carco et Nino Franck chez les bouquinistes. U Prison, peine perdue. De Christophe Caresche ans un petit livre récemment publié intitulé : « Prison, peine perdue », notre député de Montmartre Christophe Caresche nous fait part de ses propositions en matière de sécurité et de justice. Sa participation en tant que vice-président à la commission dite « d’Outreau » n’est sûrement pas étrangère à ses constatations et à ses propositions. La très grande majorité de celles-ci reprennent pour une large part le travail passionnant de la commission « Delmas-Marty », qui notait déjà « La prison française est un terrible et inefficace cercle vicieux ». Le député de Montmartre cite aussi à juste titre un certain Tocqueville qui écrivait en 1843 que « La société a le droit de punir mais non de corrompre ceux qu’elle châtie ». Voilà des opinions qui sont l’expression d’un sentiment qui s’est très heureusement généralisé en France (surtout depuis l’affaire d’Outreau) presque toutes opinions politiques confondues. Quand en conclusion l’auteur précise les trois grands principes suivants : 1 - Tout condamné doit effectuer sa peine. D La proximité est notre force ! Située aux portes de Paris, l’Imprimerie Nouvelle créée en 1869, vous offre un service complet pour l’ensemble de vos travaux d’éditions. 2 - Il faut faire disparaître la réduction de peine au profit de la liberté conditionnelle. 3 - Plus aucune sortie « sèche » : tout détenu devant bénéficier d’un accompagnement pendant et après sa détention. Quel homme de bonne volonté ne peut souscrire à ces privilèges ? Alors j’ai un petit regret…ce livre intelligent et sensible me paraît plus utile pour l’ensemble des Français que pour les seuls militants du Parti socialiste, auxquels, par ses références politiciennes, il semble un peu trop s’adresser. « Prison, peine perdue », aux Editions du Seuil. La presse : à croire ou à laisser de Pierre Esperbe n lisant le dernier livre de Pierre Esperbe, le discret, furtif et fouineur de la rue Lepic, et dont certains reconnaissent la voix sur radio Aligre le vendredi vers 17 heures, je suis tombé sur la lettre suivante adressée au Journal de Paris et publiée le 8 vendémiaire an VII (30/09/1799) que je fais mienne aujourd’hui : « Aux propriétaires du Journal de Paris « N’auriez-vous pas besoin, citoyens, d’un collaborateur de plus ? Je vous offre mes services. « On dit que vous devriez prendre couleur, mais pour cela, vous n’auriez pas besoin de teinturier, et ce n’est pas à ce titre que je me propose. « Les lecteurs des journaux aiment beaucoup les articles de 2 lignes. C’est à quoi j’excelle. Si par malheur il m’en échappait un de 6, je le couperais en deux parties, que je séparerais par un autre article. « … je suis à tout. Je m’introduis partout. Je vois tout. Je veille sur tout… Quand on me fait sortir de quelque maison par la fenêtre, j’écoute par la porte. « Je veille sur les mœurs des femmes célèbres, sur la gloire des armées, sur les élections de l’Institut, sur le bon état des statues et monuments publics, sur les boues et lanternes, sur l’allure des cabriolets, sur l’état du baromètre et du thermomètre, sur la prosodie des opéras nouveaux, sur les factieux qui mettent la patrie en danger, sur le gouvernement qui laisse les factieux en sécurité. Quand je n’ai rien à dire du présent, je parle de l’avenir. Quand je n’ose parler du mal actuel, je parle du mal qui doit en résulter. « … Je mets aussi de la prudence à tout. Je suis l’homme qu’il vous faut. Je ne coûterai pas cher. Je serai exact. Donnez-moi de l’emploi ; cela vous portera bonheur pour le reste de l’année. » Voilà comment j’écris dans Montmartre à la une !!! Donc l’auteur à pêché dans la presse parisienne depuis 1777 jusqu’en 1945. Du Gil Blas montmartrois à FranceSoir, il nous raconte au travers de perles merveilleuses la petite histoire des actualités parisiennes. Voilà 200 pages à lire pour rire en se cultivant. Un bonheur de petites et grandes histoires. La presse : à croire ou à laisser, de Pierres Esperbe Editions de l’Harmattan E Contactez-nous Tél. : 01 49 45 64 00 24 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 09:32 La pigmentation du caméléon. homas Bouvatier jeune et talentueux romancier montmartrois, des alentours du Théâtre de l’Atelier, grâce à qui le souvenir d’Edouard Carlier perdure chaque année avec le prix littéraire éponyme qu’il organise, vient de publier son troisième roman. A la lecture de son roman-comédie de mœurs légères comme son style où un homme célèbre, viril, sensible et drôle, se frotte à une Justine un peu « sadienne » pour qui ce type de mâle est le plus parfait remède à l’amour !… Je me pose la question de savoir si l’auteur n’était pas ce caméléon qui change de pigmentation au fur et à mesure de l’écriture de ce roman jubilatoire, à la fois cet homme-là et cette femme-ci. Fin, subtil, remarquablement bien écrit, voilà un livre pour pimenter votre triste condition de Montmartrois engarellé. La pigmentation du caméléon, de Thomas Bouvatier Éditions Plon T Un matin par hasard ertes, ce n’est pas un hasard si je me suis plongé, par un beau matin, dans les dernières nouvelles du bon docteur Jean-Marie Tétart, mais c’est avec plaisir qu’à la fin de ce bel après-midi j’avais goulûment avalé ses vingt nouvelles. En tournant les pages allègrement, on roule à trois nouvelles à l’heure et c’est délicieux. Tous ceux qui vont lire avec plaisir le recueil reconnaîtront sans peine le médecin de Montmartre derrière le nouvelliste. La faculté et l’homme de l’art sont toujours présents à travers ces lignes alertes empreintes d’humour et de sensibilité. C Page 25 Notre bon médecin de campagne montmartroise est chaleureusement présent sous la couverture et entre les lignes de sa dernière parution. Un petit bonheur à ne pas râter. Un matin par hasard, de Jean-Marie Tétart Éditions de l’Officine Dans les bonnes librairies et au cabinet. Le Prix Wepler e trio littéraire composé de la Librairie des A b b e s s e s, d e l a Brasserie Wepler et © JPP de la Fondation la Poste pour les belles lettres ont fait venir à Montmartre, place de Clichy, la France littéraire pour remettre son prix hors les normes, hors circuits, hors tiroirs-caisses. C’est le jury hors magouilles, qui donne le prix de 10 000 euros à des auteurs hors sentiers battus du microcosme « littéraire » germanopratin. Ainsi ce soir-là et pour 2006, le 8e Prix Wepler-Fondation La Poste Marie-Rose Guar nieri, Michel Bessières et Jean-Paul Bailly a été remis à un jeune auteur à l’accent tchèque et à la langue rigoureuse, Paul Hak, pour Trans, aux éditions du Seuil, et la mention spéciale à une ravissante et pétulante prof de Lettres, Hélène Marienske, pour Rhésus aux éditions Pol. Encore une belle soirée, où littérature et joie de vivre font là si bon m é n a g e. L © Jean-Pierre Poënot © Jean-Pierre Poënot Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 Poésie e a n L’ A n s e l m e , poésie au ris de veau, au ris au lait, pleine de ris aux mots, ragoût mâché , par Denis Parmain étaient à la Halle Saint Pierre, un bon dimanche de février. Encore une fois Martine Lussardy a prouvé à l’envie qu’un musée à Montmartre peut faire preuve d’intelligence, d’ouverture d’esprit et d’initiative. Telles ses expositions ouvertes comme celle de Jean-Luc Giraud l’année dernière avec ses autoportraits glorifiant son modèle : « Je pose bien, j’anticipe les souhaits du dessinateur, comme il respecte les miens. Nous sommes toujours prêts à nous excuser réciproquement… » C’est vrai que celui-là s’entendait si bien avec lui-même et que ces autoportraits d’un p e i n t r e aussi doué pour son art du portrait et son art de l ’ a u t o d é r i - © Francis Peyrat sion. Donc en matière d’autodérision voilà que le plus con des poètes cons est revenu dans ce lieu d’art brut déconner avec son double, le bondissant Denis Parmain. Dans cette petite salle pleine comme Bercy pour Johnny, un public de cons pas trop jeunes, pas trop vieux, plus quelques folles d’amour, s’embrasa pour des poèmes cons, pour leur auteur et pour l’interprète. De nos jours, alors que les vieux sont de plus en plus jeunes et vicesversa, ce L’Anselme et ses 90 ans de poésie pure reste le plus jeune et le moins con des poètes. Voilà qui est rare dans le monde des poëteux et poèteuses, ceux qui nous empoètent la vie avec leur sérieux d’une incomm e n s u r a bl e c o n n e r i e. Ceux qui n’étaient pas là ce 11 février qu’ils se jettent sur « La chasse d’eau » les poèmes cons de ce jeune L’Anselme aux éditions Rougerie dont la fidélité maladive à cet auteur laisse à désirer le prochain recueil. Raymond Lansoy J 25 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:29 Page 26 Théâtre Musique n novembre, au Théâtre des Bouffes du Nord, la grande Marina Vlady jouait et chantait son livre Vladimir ou le vol arrêté. Pour ce très remarquable spectacle empreint de « slavitude », la conception musicale et les arrangements étaient signés Constantin Kazansky. Ses deux compères Oleg Ponomarenko, lui aussi guitariste, et le bassiste Philippe Garcia, ont merveilleusement enveloppé musicalement sur scène la grande dame aussi slave que blonde, aussi belle que déchirante. Tout cela pour vous dire que rue Durantin il y a aussi un grand musicien. E À la porte u Théâtre de l’Œuvre, les monstres sacrés de la scène se succèdent pour des succès. Après le magnifique Robert Hirsh, vient le grand Michel Aumont. Il présente un texte d’un jeune écrivain Vincent Delecroix. Grâce à Marie-Rose Guarnieri et de son Prix Wepler, j’avais découvert cet auteur en regrettant qu’il n’obtienne pas ce prix. Ce n’est pas bien grave, car cet homme-là est un philosophe qui a un style, un vrai, un ton unique, hors norme, une intelligence d’écriture soulignée par une immense culture et avec tout cela un humour incisif, narquois, sarcastique, un sens de la dérision mêlé à celui de l’humain. Alors quel bonheur pour Michel Aumont de décortiquer, de balancer, de jeter, de prendre à bras-lecorps et la voix, seul en scène, porté par ce texte poétique et classique à la fois. Voilà un bonheur presque total où seule une mise en scène genre « modern style » années 60… nous rajeunit ! Courez bien vite rue de Clichy, découvrir un auteur et voir et revoir un monstre magnifique comme Michel Aumont dans ce texte fait comme pour lui. À la porte, de Vincent Delecroix. Théâtre de l’Œuvre, 55, rue de Clichy,75009 Paris Réservations : 01.44.53.88.88. A 26 Vadim Piankov iens, le revoilà notre Constantin Kazansky. C’est lui qui est derrière la voix et les textes de l’album de Vadim Piankov. Avec sa voix chaude comme un secret au creux de l’oreille, des textes ciselés comme de la belle ouvrage, venus d’ici et des steppes, avec souvent ses propres musiques, avec surtout des accompagnements d’une variété, d’une discrétion, d’une musicalité à couper le souffle pour mieux le reprendre, voilà un obscur objet musical que la superbe photo de pochette, due à un certain François Darras, vous donnera envie de découvrir un inconnu à entendre. L’inconnue, Vadim Piankov Distribution AMG Records www.piankov.com T Jéhan chante Dimey n cet anniversaire, Jéhan avec sa voix de rocaille s’encanaille sur des textes de notre Dimey, sur des musiques pour la plupart d’Aznavour. Avec Le cul de ma sœur quasiment historique, avec les Amants de ma femme, avec le Roi des cons, avec le Petit Maquereau et les autres… Jéhan fait revivre Bernard Dimey dans un album de chansons « cul… rieuses » et autres gourmandises à ne pas mettre entre les oreilles de n’importe quelles gourgandines. Ecoutez-moi ça, y à urgence ! « Le cul de ma sœur » Jéhan chante Dimey Taclet Productions. Raymond Lansoy E Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:40 Page 27 e Expos Frédéric Ardiet : Paroles d’amour e père Launay, curé de Saint-Pierre de Montmartre, a su transformer un appentis sordide en une magnifique salle d’exposition parfaitement aménagée pour en faire cette nouvelle salle Art Culture et Foi. C’est donc là, au 2 de la rue du Mont-Cenis, que Frédéric Ardiet (fondateur et animateur « D’Anvers aux Abbesses ») vient de présenter ses dernières œuvres. Voilà un artiste qui creuse son chemin au service du mouvement. Son trait est mouvement, sa peinture est mouvement, un mouvement qui rapproche les hommes des femmes, les lèvres des cœurs avec une pudeur et une tendresse qui vous feraient croire à un monde d’amour. Tout cela pour dire que cet artiste-là, cette œuvre-là, devait être exposé ici. Enfin de l’art dans ce lieu où tant de marchands du temple d’à côté ont exposé ce qui fait la honte de leur place du Tertre. L Théophile Bra (1897 – 1863) - Sang d’encre n illuminé romantique au musée du Livre romantique hôtel Sheffer-Ronan, 16, rue Chaptal, 75009 Paris, jusqu’au 10 juin 2007. Dans ce merveilleux petit musée d’à côté, il faut absolument aller derechef découvrir Théophile Bra. Voilà le choc de l’année, un coup au foie avec sa foi, sa folie, ses délires. Il invente, comme sans le faire exprès, l’abstraction, le surréalisme, dada, le tachisme, les collages, lui ce contemporain de Delacroix. Dessinateur hors pair, sculpteur classique, il met sa technique exceptionnelle au service de ses délires, de sa mystique, de son étrangeté, de ses émotions, de son verbe, du grand Architecte, de Dieu et de lui-même. Entre éclats de rire, interrogations philosophiques, coups de gueule, entre l’être et le néant… cet homme-là n’est semblable à aucun autre... « Tout émane du siècle de l’absolu et y retourne », écrit-il. Lui aussi. U du 19 avril à la galerie Roussard, 13, rue du Mont-Cenis, ses dernières toiles et plus particulièrement de merveilleux petits formats qui permettent si bien de s’imprégner de l’écriture de cet immense artiste encore si peu connu du grand public. Guy Jouary ous apercevons de temps à autre sa longue carcasse discrète de la rue d’Orsel à la rue des Abbesses, s’arrêtant ici ou là pour boire un café ou un vin capiteux des environs de Perpignan, son pays natal. Sa peinture est capiteuse aussi, sa pâte est travaillée épaisse, sensuelle, comme travaillée dans la chair d’une femme aimée. Cet artiste sensible, hors circuits commerciaux, vient d’exposer ses dernières œuvres avec succès dans une galerie d’Amsterdam. On ne peut que © D.R. regretter de ne pas voir ses tableaux dans une galerie montmartroise, au pire parisienne… À bon regardeur salut. Et si voulez le rencontrer il peut vous recevoir dans son atelier de la rue d’Orsel (tel : 01 42 52 44 73) site : www.jouary.com N Tardivo eureusement que Tardivo va, lui, pouvoir se montrer bientôt à Paris. Ce bonhomme, aussi souriant que sa peinture, à partir d’une construction rigoureuse s’échappe en douce de ce cadre pour faire exploser la vie à travers une écriture délirante, déconnante et malgré cela d’une extrême sensibilité. Cet homme-là et son œuvre vous serons visibles à partir du 15 mai prochain et jusqu’au premier juin à l’espace Beaujon, 208, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le VIIIe à Paris (fermé le 17 et le 18 mai). tél. : 01 42 89 17 32 – site : www.jctardivo.com H Pierre Gougerot ierre Gougerot un des très rares grands artistes montmartrois vivants, de la lignée des Picasso, Modigliani, Severini, Gen Paul (dont il fut l’élève), va exposer à partir P Musée de l’Érotisme rop tard, dommage pour vous, vous n’aurez pas découvert les femmes que nous découvre Avinoam Kosowsky avec une maestria digne d’un Degas, d’un Rodin. C’était au Musée de l’Érotisme, 72, boulevard de Clichy ; à deux pas de chez Pascin que vous devez voir au Musée Maillol, 61, rue de Grenelle à Paris 75007. T Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 27 journal 16 dimanche.qxp 04/03/2007 23:53 Page 28 Expos ouvelle triple exposition à partir du 23 mars dans ce grand musée du bas Montmartre si haut en couleurs. Comme d’habitude, se côtoieront peintures, photos et dessins.Vous y découvrirez un dessinateur hollandais, proche de notre Wilhem de la rue Garreau au nom batave comme un peintre hollandais du XVIIIe (siècle) Peter van Straten. Sa plume acérée vous fera, sourire, rire, rougir dans une sorte de félicité protestante de bonne foi… Les photos de Christian Peter vous réveilleront tous les sens et Marcos Carrasquer hispanisera vos nuits démoniaques et printanières. N Tout cela est à déguster dans le seul musée parisien ouvert jusqu’à 2 heures du matin. Musée de l’Érotisme – 72, bd de Clichy Tél. : 01 42 52 28 73 – www.musee-erotisme.com À la galerie « W » Montmartre, en ce moment les temps sont durs, on n’a pas de pot entre travaux qui nous rendent verts, pots d’échappements, embouteillages, bittes à motos, « bêtonnages » et pavages, dans ces miasmes et cette gadoue grâce à « Bonne Maman », vous avez du pot, pots de confitures, où tremper ses doigts d’enfant. Cela se déroule face au B.M.O. (bordel municipal organisé) à l’angle Joseph-de-Maistre - Lepic, dans cette galerie « W » qu’Eric Landau a mise à la disposition de cette bien « Bonne maman ». Le partenariat exemplaire va vous permettre d’aller vous lécher les doigts jusqu’au 21 mars, dans ce lieu où la confiture « ose, s’expose et se déguste, où pour la fête du Printemps vous passerez l’après-midi entre : Fleurs et Confitures et le pot aux roses, gastronomie florale… Concomitamment la Galerie « W » continue et s’étant refait une beauté, Eric Landau nous fait découvrir New-York à travers les objectifs de deux magnifiques photographes : la montmartroise Winnie Denker et Elodie Lachaud. Leurs visions si différentes de la grande ville se conjuguent l’une et l’autre avec celle de JeanPaul Sartre quand il note : « Ici l’on peut connaître l’angoisse de la solitude, non celle de l’écrasement. » Entre l’intimité d’Elodie Lachaud et la somptueuse grandeur de Winnie Denker, vous allez découvrir une autre New-York. Galerie « W » - 44, rue Lepic jusqu’au 29 avril 2007. À © Winnie Denker Raymond Lansoy 28 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 00:01 Page 29 Retour sur images e Père Noël était dans nos rues ce fameux samedi 17 décem- Le 15 novembre 2007 uel plaisir de se retrouver au château du Clos Montmartre illuminé, où le président Gilles Guillet nous accueillait autour d’un bon vin, pour le vernissage de la superbe exposition consacrée à Bernard Dimey : « Poèmes en images ». Tout Montmartre s’était donné rendez-vous pour honorer la mémoire de notre illustre poète. Michou, présent, racontait ses souvenirs avec humour et émotion pour notre plus grand plaisir. Il est des moments qui ne devraient pas s’arrêter ! Q Le 16 novembre 2007 ortie du n°17 de notre journal tant aimé à « La Crémaillère », où plus de 250 personnes sont venues se restaurer et chanter dans l’ambiance orchestrée par Guy Newton, musicien très doué et très sympathique. S Le 17 décembre 2007 L bre, pour distribuer des cadeaux © Alain Elie aux enfants du XVIIIe. C’est aidé d’une étoile, d’une Mère Noël, d’un ours blanc et de clowns qu’il a arpenté tout l’arrondissement du matin au soir pour le plaisir des petits et des grands. Le 27 janvier 2007 ournée plus que réussie en ce samedi 27 janvier pour fêter la SaintVincent, patron des vignerons. Festivité organisée par la Commanderie du Clos Montmartre, entre autres ; en partenariat avec Montmartre à la une et l’A.D.A.C (Association de © Sébastien Zurcker défense des artisans et commerçants des rues Lepic-Abbesses et avoisinantes). Expositions, dégustations devant les boutiques des rues Lepic et Abbesses, messe à Saint-Pierre, défilé des Confréries Bacchiques venues de toute la France dans nos rues montmartroises et banquet de clôture à « La Crémaillère », place du Tertre, où tout ce qui compte comme joyeux lurons avait fait le déplacement. 260 personnes ont bien ri, bien mangé, bien bu et bien dansé jusqu’à 2 heures du matin. Voilà ce que l’on peut appeler une belle fête montmartroise. Merci Monsieur Gilles Guillet ! J Catherine Moureau, photos Jean-Pierre Poënot Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 29 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 00:10 Page 30 16 777,40 € RECORD BATTU ! ans la joie et le rire, grâce à vous tous, cette année encore nous avons dépassé notre objectif et c’est tant mieux. En effet lors du lancement de notre journal le 16 novembre 2006, nous nous étions promis d’atteindre la somme de 15 000 €, nous l’avons dépassé et c’est avec émotion que nous vous remercions, Vous les anonymes qui très nombreux avez participé, Vous les bénévoles qui dans la plus grande discrétion avez tout préparé durant de nombreuses semaines, Vous nos partenaires qui avez permis que cette fête existe, à savoir : D Notre parrain : M. Patrick Poivey Mlle Hermine de Clermont Tonnerre M. Mathias Moncorgé-Gabin Michou 000 € 5 François Darras = 3 200 Christophe Salengro France Fannell Guy Newton Claude Peau De Cerf La Commanderie du Clos Montmartre Canal + La Présipauté du Gröland et son Président à vie. Mr Flo, Maire du Bas-Montmartre. © Jean-Pierre Poënot Les chanteurs-musiciens : Christophe, Adrien, Xavier, Edwige, Mathias. Le Quintet Jazz Fabien Kathy Domaine de l’Alouette - Jacques Barré La Préfecture de Police de Paris Le Commissariat de Police du XVIIIe Athlétic Club Police 18 La Fédération Française de Pétanque C.L.A.P. (Club Lepic – Abbesses Pétanque) © Jean-Pierre Poënot B.I.C. – Batignolles – Chapelle Pétanque Croix-Rouge départementale A.D.A.C. (Association de Défense des Artisans et Commerçants des rues Lepic-Abbesses et avoisinantes). Les commerçants des rues Lepic-Abbesses et des rues avoisinantes. Les commerçants de la rue Caulaincourt. Les Peintres de la Place du Tertre. Les Pompiers de Paris – Casernes Montmartre et Blanche. L’association « En Marche avec nos Aînés ! » Les maisons de retraite : « Jardin de Montmartre » rue Pierre Picard et rue Caulaincourt. L’Association « Mon P’tit Doigt m’a dit. » La société philantropique des handicapés de la rue Georgette Agutte. La Poste Courrier International « La Marche Nordique ». Mondial Abtats Sté Ricard Sté Pernod Coca-cola Les «Pola » d’Alain Sté Créative Régie Elie G 20 Pantel jouets MG Environnement Etc. !!! 2004 = 60 00 € € 8 0 2 1 1 = 5 200 © Jean-Pierre Poënot MERCI POUR LES ENFANTS MALADES Et à l’année prochaine ! journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 08:51 Page 31 oici plusieurs années que deux « illustres » clowns sillonnent les rues de Montmartre en compagnie du Père Noël et de l’ours blanc. En effet, cette bande de joyeux drilles assiste le Père Noël dans sa tournée de distribution de jouets aux enfants du quartier. Mais Pépette et Blitch, nos deux clowns montmartrois, sont aussi présents auprès des enfants hospitalisés. Ils en profitent pour distribuer à leur tour les jouets offerts par l’association Montmartre à la une. Cette année, ils ont choisi un service d’enfants atteints de déficience immunitaire à Bourg- la-Reine. Ils vous donnent rendez-vous l’hiver prochain. Charge à vous de les démasquer. Infos V Texte et photos n mai, il nous plaît de vous annoncer que le « Gault Millau » 2007 sera lancé dans un établissement du quartier Lepic-Abbesses. Nous espérons le plein de bonnes notes pour notre bas Montmartre. Cela nous fera une occasion de boire un coup à la santé des meilleurs restaurateurs du quartier et des excellents commerces de bouche de notre marché. À la bonne vôtre Messieurs Dames !!! E Ivan Tilleul MONTMARTRE À LA UNE N° 16 Directeur de la publication : Michel Langlois Comité de rédaction : Pierre Duclos, Michel Langlois, Catherine Moureau, Jean-Pierre Poënot. Coordination : Jean-Pierre Poënot Rédacteurs : Béatrice Cahors, Erwan Desbois, Alain Elie, Gilbert Fleury, Jean-Luc Gréau, Michel Langlois, Raymond Lansoy, Nadine Monfils, Catherine Moureau, Bernard Oubert, Jean-Pierre Poënot, André Roussard, Monray Senloy, Ivan Tilleul. Correction : Raymond Ferran Trombinoscope : Laëtitia Poënot - Maquette : Laëtitia Poënot, Jean-Pierre Poënot, Hélène Salvador - Infographie : Laëtitia Poënot Maquettes publicités : Laëtitia Poënot, Jean-Pierre Poënot. Rédaction, administration : Dépôt légal : mars 2007 20 rue Lepic, 75018 – Paris Imprimé par Reproduction même partielle interdite E-mail : [email protected] Imprimerie Nouvelle ISSN 1637-9020 er Tirage : 50 000 exemplaires 24, rue Soubise 1 trimestre 2007 93400 – Saint-Ouen Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007 31 journal 16 dimanche.qxp 05/03/2007 11:50 Page 32 e! m m a r g l’pro z e d n a Dem Samedi 17 mars à 15 heures 19e Foulée du Tertre Inscriptions par courrier à l’ordre de l’A.C.P. 18 Renseignements auprès de Marc Marchand au 01.34.19.80.06 ou d’André Duval au 01.42.57.07.22 L’Écosse à Montmartre a voici, la voilà l’année impaire, celle qui ne manque pas d’Écosse à Montmartre. Cela commence le 15 mars avec whisky, cuisine écossaise, cornemuses tous clans confondus. Le vendredi 16 mars le clan « Ann Drumma » se fera entendre place des Abbesses et « Le Lothian and Borders Police Pipe Band of Edimbourg » du côté de la mairie du XVIIIe. Le samedi 17 mars, en ce matin d’avant-match, défilé des pipes bands et autres « enkiltés » de l’esplanade du Sacré-Cœur à la place des Abbesses et enfin à 18 heures, après le match, retraite aux flambeaux au pied du Sacré-Cœur square Willette. Tous les Montmartrois, toutes les Montmartroises sont conviés à inviter familles et alliés pour venir applaudir ces Écossais qui savent si bien faire souffler dans nos rues le vent des highlands. Ils peuvent aussi s’inviter à dîner le 16 mars dans les restaurants de la Butte au son des cornemuses pour y déguster des spécialités écossaises au tarif unique de 50 €. Inscriptions à « Un village dans Paris : Montmartre » exclusivement sur le site web : www.ecosse-montmartre.com L 21 et 22 avril 2007 Une étape du Chemin de Saint-Jacques Montmartre Galice Dans le cadre du projet Galice 2007 de Montmartre en Europe et à l’occasion du 860e anniversaire de l’Église, les associations Casa Galicia et © D.R. Compagnons de Montmartre vous proposent le programme ci-après : Le vendredi 20 avril : table ronde Le Moyen-Âge au milieu du XIIe siècle et les Chemins de Compostelle. Le samedi 21 avril : parcours pédestre sur l’itinéraire des pèlerins et dans la tradition moyen-âgeuse, ponctuée de spectacles de rue, de danse, et de chant. Départ : 12 heures sur le parvis de la Basilique de Saint-Denis dans une ambiance festive, le spectacle sera donné par les associations galiciennes, espagnoles, dionysiennes et des environs auquel se joindront des artistes de rue venus spécialement de Galice. Pour reprendre son souffle une halte festive à Saint-Denys de La Chapelle. De 17 heures à 18 heures l’arrivée des marcheurs sera fêtée sur le parvis de l’Église de Saint-Pierre de Montmartre. Le dimanche 22, à 11 heures messe du 860e anniversaire de la consécration de Saint-Pierre de Montmartre. 12 h 30 visite commentée de l’Église Saint-Pierre par le père Launay. À 13 heures reprise du Chemin des pèlerins de l’Église SaintPierre de Montmartre à la Tour Saint-Jacques et à l’Église SaintJacques du Haut-Pas. À 16 heures conférence « Une Montmatroise sur les chemins de Compostelle » par Claire Monronval. Samedi 31 mars à partir de 19 heures : Super Loto animée par Michel Anceau Rendez-vous à la Salle Paroissiale de l’Église Saint-Jean 22, rue André Antoine. 1er Prix : un voyage Et de nombreux autres lots à gagner. Venez nombreux : une très belle soirée Montmartroise ! Dimanche 1er Avril : « Poisson d’Avril » à 12 heures. Rendez-vous à 12 heures au bas de la rue Lepic et à 12 h 30 devant l’Ambassade du Gröland à la Pomponnette 42, rue Lepic. Tenue en bleue souhaitée. Dimanche 6 mai : Loufoquerie Réélection de notre président du Gröland à vie. Opération Humour - Sourire - Folie ! Samedi 12 mai : Les Puces rue Caulaincourt. 100 exposants Dimanche 13 mai à 11 heures : 3e foulée de la Solidarité 10 kms Inscriptions et renseignements par téléphone au 01.46.06.73.63 ou 01.46.06.08.36. Par courrier à Montmartre à la une : 20, rue Lepic - 75018 Paris Samedi 19 et dimanche 20 mai : Brocante professionnelle place des Abbesses. Sortie du n°17 de votre journal : Début Juin au C.L.A.P. 23, avenue Junot - 75018 Paris Pour ceux qui ont oublié il est encore temps de régulariser votre cotisation 2007. L’ONG Pour un Sourire d’Enfant vous convie à la présentation 쎲 Du film qui montre la vie de ces enfants en détresse “avant” et “après” les solutions offertes par PSE au Cambodge 쎲 des actions menées auprès de plus de 4 500 enfants chiffonniers “sortis” de la décharge de Phnom Penh (où ils travaillaient jour et nuit à ramasser des ordures). Le jeudi 29 Mars 2007 à partir de 18h30 Mairie du 18e arrondissement de Paris, Salle des Fêtes Tél. : 01 46 06 00 32 / 1, place Jules Joffrin Paris 18e; Métro Jules Joffrin (ligne 12); Bus n°31, 80, 85 - ENTREE LIBRE VENEZ NOMBREUX ET AMMENEZ VOS AMIS Pour un Sourire d'Enfant Association Loi 1901, reconnue de Bienfaisance Lauréate du Prix des Droits de l’Homme Une marche qui devient démarche 20 mars à 18 heures - Conférence - 2, place Baudoyer - Mairie du IVe - Métro Saint-Paul Lundi 2, mardi 3 et mercredi 4 avril à 19 h 30 - Espace Cornaline - Métro Trinité 69, rue Saint-Lazare - 75009 - tél.: 01 48 74 90 81 pour réservation - Participation 10 € 22 avril à 16 heures - Salle U.V.A. - 9, rue Duc - 75018 - Métro Jules-Joffrin info http://cheminer.canalblog.com 32 Montmartre à la une n° 16 - 1er trimestre 2007