MATMATAH En 1992, alors étudiants à Brest, Stan (Tristan
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MATMATAH En 1992, alors étudiants à Brest, Stan (Tristan
MATMATAH En 1992, alors étudiants à Brest, Stan (Tristan Nihouarn, chant/guitare) et Sammy (Cédric Floc’h, guitares/chant) créent un duo, les Tricards Twins, afin de jouer dans les bars de la ville un répertoire acoustique constitué de reprises folk rock des années 60 et 70 (Beatles, Neil Young, Led Zeppelin…). Au cours de ces concerts, ils rencontrent Eric (Eric Digaire, basse) et Fanch (Jean-François Paillard, batterie), avec lesquels ils fondent en 1995, le groupe Matmatah (nom d’un village du sud de la Tunisie où Stan a vécu enfant, auquel ils rajoutent le « h » final). En 1996, ils ne cessent de tourner dans tous les bars et salles de Bretagne. En juillet 1997, ils autoproduisent leur premier single deux titres (« Lambé An Dro » et « Les Moutons »), tiré à 1000 exemplaires. En moins de six mois à force de concerts et de bouche à oreille, il s’écoule à 30 000 exemplaires. En 1998, ils partent trois semaines enregistrer leur premier album en Angleterre. Ils signent à leur retour en licence avec Trema. La Ouache paraît en juin 1998. Porté par le premier extrait « Lambé an dro », l’album se vend en quelques mois à 300 000 exemplaires pour atteindre finalement le chiffre de 800 000. Ce véritable raz-demarée s’explique par la musique de Matmatah, qu’ils qualifient eux-mêmes de rock ethno-celtique, par leurs textes dans lesquels bon nombre de jeunes se retrouvent et par leurs concerts, véritables fêtes pleine d’énergie. Même si leurs goûts musicaux les rattachent au rock anglo-saxon des années 60 et 70, leurs racines bretonnes transparaissent dans ce premier album. « Lambé an dro » est une invitation à venir faire la fête à Lambézellec, quartier de Brest, celui-là même où étudiants ils se retrouvaient. Le riff de guitare rappelle les mélodies celtiques jouées au biniou ou à la bombarde. Stan, le chanteur avoue que bien qu’hermétique jeune à la musique bretonne (ses parents en écoutaient beaucoup), il l’a découverte par l’intermédiaire d’Alan Stivell, allant même jusqu’à s’intéresser à la tradition pure et aux chanteurs de Kan ha diskan (chant à danser interprété en général par deux chanteurs, le second répétant le dernier mot ou la dernière phrase du premier). Autre exemple, la chanson « Les Moutons » reprend un air traditionnel arrangé à la sauce rock. Dès la parution de La Ouache (expression pour qualifier leur jeu énergique) Matmatah repart en tournée dans tout l’hexagone, se produisant au Festival des Vieilles Charrues à Carhaix, au Festival Interceltique de Lorient, au Printemps de Bourges, deux soirs à l’Elysée-Montmartre puis au Zénith de Paris, aux Francofolies de La Rochelle… A l’automne 1999, Matmatah publie un CD 4 titres Live comprenant deux reprises, « Twist and Shout » interprété par les Beatles et « Heroin » de Lou Reed période Velvet Underground, une manière de démontrer que la musique celtique n’est pour le groupe qu’une influence parmi d’autres. En mai 2000, le tribunal de Nantes les condamne à une amende, malgré une pétition de plus de 10 000 signatures, pour « provocation à l’usage et au trafic de produits stupéfiants », à cause de « L’Apologie » qui démontre que les drogues douces sont moins nocives que l’alcool. Le morceau n’est pas pour autant interdit et le groupe continue de le chanter sur scène. Après quelques mois de repos, Matmatah retourne en Angleterre enregistrer son deuxième album, Rebelote, qui sort au printemps 2001. La tonalité est cette fois beaucoup plus rock, lorgnant parfois du côté de Led Zeppelin comme sur « Out ». Les paroles en anglais font leur apparition sur quelques morceaux. Le public et les médias sont décontenancés et les ventes ne s’envolent pas autant que pour le premier opus. Qu’importe, Matmatah reprend la route et multiplie les concerts, jusqu’en Russie au printemps 2002. Témoin de cette tournée, Lust for a live, enregistrement en public et DVD, paraît en octobre suivant. Au milieu de morceaux issus du premier et du deuxième album, Matmatah reprend « Toujours un coin qui me rappelle », chanson de Burt Bacharach, popularisée en France par Eddy Mitchell. Le groupe participe à un album d’hommages à Hubert-Félix Thiéfaine, Les Fils du coupeur de joints, aux côtés notamment de Sanseverino, des Wampas, de Mickey 3d ou encore de Bénabar. Matmatah travaille à la fin de l’année 2002 dans leur studio à Brest, à l’élaboration de leur troisième album, prévu pour l’automne 2004. Le 11 octobre 2004 sort le troisième album studio de Matmatah, Archie Kramer. Une tournée française débute le même mois, avec un passage à L'Elysée-Montmartre à Paris le 9 décembre suivant. En janvier 2005 Matmatah s'envole pour l'Inde. Le groupe y donne 9 concerts, notamment à Delhi le 15 janvier et à Bombay le 4 février. En mai Matmatah retrouve les scènes françaises. En juillet et août, le groupe se produit dans les festivals (Solidays, Côte d'Opale, Francofolies de Spa, Sziget à Budapest...). Le 31 octobre 2005, ils investissent la scène de l'Olympia. © Le Hall de la Chanson