Liban – Rapport économique 2014

Transcription

Liban – Rapport économique 2014
Liban – Rapport économique 2014
Beyrouth, octobre 2015
1.
Appréciation des problèmes et enjeux économiques
Le Liban est viscéralement libéral dans sa politique économique. Ni le secteur privé ni les
communautés ne veulent un Etat trop fort susceptible de mettre le nez dans leurs affaires et leur
clientélisme. Le concept de liberté semble sacré, tant sur le plan social que dans le domaine
économique. Le concept de citoyenneté et de responsabilité collective est en revanche peu étendu.
Par voie de conséquence, les services publics sont largement défaillants dans le domaine de
l’éducation, de la santé, de la collecte des déchets, etc. L’Etat ne joue pas son rôle « redistributif » et
les disparités sociales sont fortes (un quart de la population au-dessous du seuil de pauvreté, 80 %
des libanais environ vivent avec un salaire moyen inférieur à 500 dollars américains). Les
infrastructures publiques sont à bout de souffle, surtout l’électricité ; avec de surcroit un poids
politique et économique conséquent à la crise en Syrie ; et devraient urgemment être modernisées
(énergie, eau, transports et routes, télécommunications, gestion des déchets, etc.).
L’économie libanaise est peu diversifiée. L’appareil productif du pays manque de dynamisme et son
économie est essentiellement orientée vers les services. Le rôle principal est tenu par le système
bancaire hypertrophié mais performant grâce à son secret bancaire et à la gestion avisée de la
Banque centrale (Banque du Liban, BDL). Celle-ci parvient à maintenir la confiance dans la devise
libanaise qui est fixée au dollar américain par la BDL qui injecte continuellement des livres libanaises
ou vend des dollars pour garder une stabilité monétaire « artificielle » qui varie entre 1500 et 1515
LBP/1 USD. Ensuite figurent les services marchands notamment dans le commerce de l’or et de
pierres précieuses, beaucoup avec la Suisse et d’autres pays voisins comme l’Italie. Dans ses
affaires, le pays profite de sa diaspora de près de 16 millions de personnes dont 10% reste
étroitement liée au Liban, sous forme de « rémittences », mais a désormais perdu son statut de
« porte d’entrée privilégiée » sur les marchés arabes depuis la montée en puissance des pays du
Golfe.
Le pays dispose pourtant de certains atouts, au premier chef une jeunesse très qualifiée, polyglotte,
ouverte sur le monde et entreprenante. En termes énergétiques, le pays est riche en eau et en soleil,
deux sources encore largement sous-exploitées. D’importantes réserves d’hydrocarbures ont été
découvertes récemment, entre 2013 et 2014 (Léviathan en Israël et plusieurs autres blocs au large de
Chypre et de l’Egypte) en Méditerranée au large des côtes libanaises. Une gestion sereine et
intelligente de ces nouvelles ressources pourrait à terme être profitable à toute l’économie du pays
mais bute au niveau politique et institutionnelle.
Pour l’heure, la crise en Syrie continue d’avoir un impact largement négatif sur l’économie libanaise.
L’afflux massif de réfugiés (1,2 millions) pèse lourdement sur l’ensemble du secteur et sur le budget
de l’Etat. La population totale a augmenté de 30% depuis le déclenchement de la crise en 2011 de
4.5 millions à 5.9 millions (compris les réfugiés palestiniens et syriens). La concurrence s’est accrue
pour l’accès aux services de base, notamment pour les services d’éducation et de santé. La
croissance de la population a également signifié des pressions considérablement accrues sur des
infrastructures déjà en mauvais état, notamment dans le domaine des déchets solides. La
concurrence s’est également exacerbée sur le marché de l’emploi, déjà saturé, ce qui a abouti à une
substitution rapide et massive de la main-d’œuvre libanaise par la main-d’œuvre syrienne, en
particulier dans les domaines qui font appel à une main-d’œuvre peu qualifiée. La forte augmentation
du chômage dans la population libanaise et le faible niveau de protection sociale ont aggravé la
pauvreté et les inégalités et augmenté les tensions entre les réfugiés et les communautés hôtes. La
vulnérabilité croissante de la population libanaise a également mené à une contraction de ses
dépenses qui pèse lourdement sur l’activité économique du pays. Dans le même temps, les
nouveaux arrivants gonflent quelque peu la consommation intérieure ce qui permet à l’économie
libanaise de continuer de croître à rythme d’environ 1.7 à 2% par année en moyenne depuis 2011
(contre probablement 5 à 7% en l’absence de conflit, estime le FMI) et la grande bourgeoisie syrienne
a contribué à un gonflement des dépôts bancaires et à une augmentation de la liquidité par des
transferts opérés vers le Liban. Ils sont aussi importants dans l’occupation et même l’achat
d’appartements à Beyrouth.
L’année 2014 s’inscrit dans cette tendance avec une croissance inférieure à 2%. Cependant une
légère amélioration de la conjoncture a été constatée comparée à celle de 2013. Le secteur de
l’immobilier et du tourisme se rapprochent de leurs niveaux passés. Les ventes de logements neufs
2/13
sont en progression et le nombre de touristes s’est accru sur les neuf premiers mois de l’année. Les
performances du secteur manufacturier restent quant à elles mitigées avec un recul des exportations
industrielles.
L’activité touristique provenant des pays du Golfe a été affectée par le conflit syrien mais un léger
retour a été constaté durant l’année 2014, surtout que l’infrastructure reste prête à les accueillir,
renforcée par un secteur hôtelier puissant malgré l’impact de la guerre et le danger qui provient des
intégristes chiites qui sont considérés par les citoyens des pays du Golfe comme une menace.
Au plan extérieur, la baisse des exportations libanaises entraine un déficit commercial conséquent
malgré la diminution de la facture énergétique imputable à la baisse des cours du pétrole. Tout
comme en 2014, la progression des flux financiers devrait compenser le déficit courant.
L’importance et la persistance des déficits budgétaires – en raison notamment d’intérêts représentant
environ la moitié des recettes fiscales – nécessiteraient la mise en œuvre d’un ensemble de réformes
afin d’assainir les finances publiques, notamment l'élargissement de l’assiette fiscale, la
modernisation de l’administration et la restructuration de l’entreprise publique Electricité du Liban.
Toutefois, l'élaboration de telles mesures économiques est freinée par un contexte politique figé et un
gouvernement qui se trouve doublement bloqué par la vacance présidentielle depuis le 25 mai 2014
et les tractations politiques entre les ministres des deux blocs opposés (14 mars et 8 mars). Cette
situation rend toute avancée dans ce sens difficile. A contrario, pour lutter contre son impopularité, le
gouvernement actuel envisage de répondre aux revendications salariales des fonctionnaires.
Sur le plan des finances publiques, les recettes de l’Etat ont enregistré une légère hausse (+0,26%)
alors que les dépenses augmentaient, elles, de 2,4%, essentiellement en raison d’une hausse du
service de la dette (+4,7%), du paiement d’arriérés à la Sécurité Sociale (caisse de couverture sociale
des libanais) et d’une augmentation des dépenses en capital. Le déficit budgétaire a atteint 9,5% du
PIB contre 9,15% en 2013. Par ailleurs, pour la seconde année de suite, les comptes publics ont
connu un déficit primaire (c’est-à-dire hors service de la dette) qui a atteint 0,5% du PIB en 2013. Le
service de la dette a, de son côté, absorbé 42,25% des recettes totales de l’Etat contre 40,2% un an
plus tôt. Quant à la dette publique, elle a atteint 165% du PIB. Elle est cependant domestique ce qui
la rend moins exposée au risque extérieur.
Tableau synthétique
Points forts du Liban
•
Système bancaire robuste.
•
Soutien financier de la diaspora et de la
communauté internationale, et fortes
capacités de rebond.
•
Découverte de gisements offshore de gaz
naturel.
Points faibles du Liban
•
Fractionnement politique selon des critères
confessionnels et divergences politiques
forte autour de la question syrienne.
•
Forte exposition aux tensions géopolitiques
régionales.
•
Dette publique très élevée.
2.
Accords internationaux et régionaux économiques
2.1
Politique, priorités du pays
L’accord de libre-échange a été signé entre le Liban et l’AELE en 2004 et est entré en vigueur en
2007. L’accord prévoit une réduction à zéro des droits de douane sur les produits industrialisés qui
est mise en application depuis mars 2015. Le fonctionnement de l’accord n’est pas encore
entièrement satisfaisant. Le comité mixte s’est réuni une seule fois pour l’instant. Avec de nombreux
Etats, dont la Suisse, le Liban a conclu des accords de promotion et de protection des
investissements.
3/13
Le Liban n’est pas membre de l’OMC. Il a déposé une demande d’accession en 2009 déjà et a
négocié quelques protocoles d’entente, notamment avec les USA. Le processus d’accession du Liban
à l’OMC semble pourtant au point mort depuis plusieurs années. Le Liban est au bénéfice d’un accord
d’association avec l’UE dont les aspects commerciaux sont entrés en vigueur en 2003. Depuis 2005,
le Liban fait partie du GAFTA (Greater Arab Free Trade Area). Le Liban a par ailleurs signé une série
d’accords économiques bilatéraux, dont certains de libre-échange, avec plusieurs de ses principaux
partenaires économiques (Turquie, Jordanie, Qatar, Iran).
2.2
Perspectives pour la Suisse (Potentiel de discrimination)
La conclusion et l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre le Liban et l’AELE a permis de
réduire le potentiel de discrimination sur le marché libanais pour les entreprises suisses, notamment
par rapport à leur concurrentes communautaires et ouvre la voie à un développement des relations
commerciales bilatérales entre les deux pays malgré la difficulté à mettre les entreprises suisses en
situation de confiance à l’ombre d’une situation politico-sécuritaire relativement critique.
3.
Commerce extérieur
3.1
Evolution et perspectives générale
3.1.1.
Commerce de marchandises
Sur le plan macroéconomique, le FMI a estimé le taux de croissance réel de l’économie à 2%
seulement durant l’année 2014. En particulier les secteurs qui traitent de l’approvisionnement en
produits de base des réfugiés syriens et du marché syrien ont vu leur activité se développer. C’est
notamment le cas du secteur agroalimentaire, des activités d’import-export d’hydrocarbures et de
produits de base. Les importations hors hydrocarbures ont augmenté de 9% depuis le début de la
crise syrienne en 2011 et celles d’hydrocarbures de 40%. Les arrivées de marchandises au port de
Beyrouth ont augmenté de 30% et les départs de 23%. Cette dernière augmentation est due au
besoin des exportateurs libanais d’utiliser la voie maritime pour atteindre les marchés du Golfe,
traditionnellement les principaux marchés d’exportation du Liban, en raison des combats en Syrie. A
côté de l’activité trépidante de certains secteurs, celle du commerce de détail a connu, elle, une
baisse estimée à près de 10-12%. Cette baisse est due à la chute de la consommation des Libanais.
La faible inflation qu’a connue le pays (1,1% sur un an, 3.2% en moyenne) reflète bien cette baisse
de la consommation. Si certains prix ont baissé de manière considérable (minus 7,9% pour
l’habillement et les chaussures), la hausse de 7% du prix de l’éducation a contribué à rendre plus
difficile encore les conditions de vie des Libanais qui font face à un renchérissement exponentiel des
frais de scolarité depuis l’adoption d’une partie de la nouvelle grille des salaires et cela depuis 2012.
Sur le plan des comptes extérieurs, la forte hausse des importations destinées à être réexportées
vers la Syrie, le manque de précision dans l’enregistrement des sorties de marchandises, sans parler
des diverses activités de contrebande à la frontière (armes, drogues, pétrole), ont contribué à
augmenter le déficit commercial officiel de 4.525 billions USD en 2010, l’année qui a précédé le
déclenchement de la crise syrienne, à 7.332 billions USD en 2014 (7.195 billions USD en 2013).
3.2
Commerce bilatéral
3.2.1
Commerce de marchandises
La Suisse a traditionnellement une balance commerciale excédentaire avec le Liban. En 2014, la
Suisse a exporté des biens et services vers le Liban pour un montant de 774.3 millions CHF tandis
que des produits libanais étaient importés en Suisse pour un total de 273.6 millions. Le volume
commercial entre les deux pays a donc été en 2014 de 1.047 millions avec un excédent commercial
e
de 500.7 millions en faveur de la Suisse. Ce volume d’échange fait du Liban en 2014 le 5 partenaire
commercial de la Suisse dans la région MENA.
En 2014, les exportations de la Suisse vers le Liban se composaient surtout de produits horlogers et
de bijouterie (39%) ainsi que de produits pharmaceutiques (35%). Dans le sens inverse, 61% du total
des importations suisse en provenance du Liban étaient composées de produits horlogers et de
bijouterie et 35% de métaux précieux.
4/13
Les produits suisses sont bien présents sur le marché libanais et jouissent d’une excellente
réputation. Les entreprises suisses assurent la distribution de leurs produits au travers d’agents
libanais dont les plus importants sont regroupés au sein du Swiss Business Council - Lebanon (SBCL), une association privée de droit libanais.
Le potentiel d’augmentation du volume bilatéral d’échanges de marchandises est limité. Le Liban
souffre d’un déficit d’image auprès des PME suisses que la situation politico-sécuritaire actuelle
n’arrange pas. S’ajoute à ce facteur le manque de transparence et la corruption qui peuvent
constituer des barrières à la confiance pour investir sur le marché libanais.
3.2.2
Commerce de services
Sur le plan du commerce des services, l’essentiel des relations bilatérales se fait dans le secteur
bancaire et financier, y compris assurances. Plusieurs banques suisses disposent d’un bureau de
représentation à Beyrouth, essentiellement actifs dans la prospective et le suivi de clients au profit
d’activités de gestion de fortune (UBS, CS, Julius Baer, Crédit Agricole Suisse, UBP). Dans le sens
inverse, plusieurs banques libanaises ont des filiales à Genève (Banque Audi, Blom Bank, BankMed).
Les banques libanaises restent solidement capitalisées, liquides et rentables, avec des créances
douteuses contenues. Les dépôts ont continué d’augmenter en 2014, compte tenu de taux de
rémunération attractifs et de la confiance que le système bancaire inspire aux déposants de la sousrégion. Cependant les dépôts de la diaspora subissent un ralentissement suite aux différentes lois
concernant l’évasion fiscale ratifiée aux États-Unis (Foreign Account Tax Compliance Act) et en
Europe (Accord européen pour l’échange automatique d’information fiscale).
Les banques continuent, toutefois, de privilégier le financement des besoins de l’Etat au détriment du
secteur privé ce qui les expose fortement au risque souverain. Elles restent en outre vulnérables aux
variations des cours de change internationaux du fait de la forte dollarisation de leurs dépôts.
Enfin le Liban jouit du secret bancaire, un atout qui a été à l’origine du succès de ces banques dans
le monde arabe et de manière plus particulière dans les années 1960. Aujourd’hui, le secret bancaire
libanais est sous la menace des mécanismes et procédures de contrôle américaines qui pourrait
mettre fin à cette tradition bancaire présente de même en Suisse.
4.
Investissements directs
4.1
Evolution et perspectives générales
Les statistiques régulières sur les investissements directs de l’étranger (IDE) font défaut au Liban. Les
investissements en provenance des pays arabes qui accaparent plus de 90% des IDE au Liban se
concentrent pour l’essentiel dans l’immobilier. La Suisse gagnerait à investir dans le domaine de
l’agriculture au Liban, domaine qui reste très sous-exploité au potentiel important au niveau de la
création d’emplois et de l’augmentation de la productivité du pays. Ce secteur peut potentiellement
produire un effet positif sur la balance commerciale et réduire la dépendance du Liban en terme de
produits alimentaires et agricoles. Des espaces considérables de la surface agricole libanaise sont
oubliés par un état qui peine à donner à ce secteur la place qu’il devrait avoir surtout que le Liban est
un pays riche en eau comparé à la moyenne du Proche-Orient. Le Liban souffre encore d’un déficit
d’image surtout que plusieurs produits agricoles ne sont pas en conformité avec les normes
européennes et internationales.
4.2
Flux d’investissement bilatéraux
Les chiffres des investissements suisses au Liban et libanais en Suisse ne sont pas connus. Les
principaux investisseurs suisses au Liban Holcim, Nestlé, Schindler et Sika sont présents pour la
vente, plusieurs banques suisses disposent de bureaux de représentation. Les principaux
investisseurs libanais en Suisse sont les banques et les milieux immobiliers (y compris dans des sites
touristiques). La relation commerciale bilatérale reste très modeste par rapport aux potentiels qui
existent dans les deux pays à cause d’une image « dysfonctionnelle » du Liban.
5/13
4.3
Intérêts pour les entreprises suisses :
Le Liban reste une plateforme importante pour les entreprises suisses qui souhaiteraient investir dans
cette région. Avec la guerre en Syrie et en Irak et l’enclavement géographique de la Jordanie, le
Liban reste une « ported’entrée » vers les marchés syrien et irakien. Les entreprises suisses doivent
considérer cette région à moyen terme dans la perspective d’une fin probable de la guerre en Syrie,
un pays qui a un potentiel considérable à différents niveaux surtout qu’une grande partie des
infrastructures ont été endommagées. Il faut signaler que plusieurs PME suisses dans le domaine
des télécoms et des produits de beauté ont exprimé un intérêt envers le marché libanais qui reste
pour eux un espace commerciale intéressant comme « porte d’entrée » pour la prospection de leurs
produits.
En outre, le domaine du Cleantech devrait devenir un marché croissant surtout que le potentiel du
marché libanais et ultérieurement syrien est considérable sachant que les énergies renouvelables
sont bien évidemment disponibles. Le Liban est un pays bien ensoleillé, possède un potentiel éolien
intéressant et une énergie hydraulique relativement considérable (deuxième château d’eau du
Moyen-Orient).
5.
Promotion commerciale, économique et touristique
5.1
Instruments de la promotion économique extérieure
-
-
-
-
-
5.2
Les relations économiques bilatérales sont stables mais modestes. La dernière mission
économique suisse au Liban a eu lieu en 2007 (SdE Gerber). L’exiguïté du marché libanais ainsi
que le déficit d’image du Liban dissuade beaucoup de PME suisses.
Les conditions-cadres sont bien couvertes avec un accord de libre-échange (avec l’AELE, 2007),
un accord de promotion et protection des investissements (2001), un accord aérien (2004) et un
accord agricole (2007). Il n’y a pas d’accord bilatéral sur la double imposition.
En 2005 le SECO a lancé un programme d’aide au développement économique qui vise à
améliorer la qualité des produits libanais à l’exportation et qui a rencontré de bons succès,
notamment dans la certification biologique et le packaging.
Les acteurs traditionnels de la promotion économique suisses (SECO, S-GE) sont aujourd’hui
absents du Liban. Il n’y a pas de chambre de commerce bilatérale Suisse-Liban et la Chambre de
commerce arabo-suisse de Genève n’a pas développé la moindre activité en relation avec le Liban
ces dernières années. L’ambassade du Liban en Suisse devrait devenir un partenaire privilégié
dans le domaine commercial, surtout que l’ambassade de Suisse au Liban répond souvent à des
questions commerciales de Libanais désireux d’explorer le marché suisse. Le rôle commercial de
l’Ambassade de Suisse devrait être dynamisé davantage en 2015-2016.
Le Swiss Business Council - Lebanon (SBC-L) est une association de droit libanais créée à
l’initiative de l’ambassade en 2007. Elle regroupe les hommes d’affaire suisses et libanais installés
au Liban et travaillant dans l’export et l’import de produits suisses. Le SBC-L a réussi en 2013 a
mettre en ligne un site Internet (www.sbc-l.com). Suite à l’assemble générale de l’association
tenue en mai 2014, un nouveau board a été élu pour les trois prochaines années. Des
perspectives de coopération renforcées entre l’ambassade et les chambres de commerce
libanaise et arabe devraient se concrétiser durant l’année 2015.
Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services,
potentiel de développement
La Suisse jouit au Liban d’une excellente image et les liens interpersonnels entre les deux pays sont
nombreux. La diaspora libanaise en Suisse (plus de 2’000 personnes) et le partage de la langue
française sont des véhicules importants de ces échanges, notamment dans les domaines culturels,
touristiques et académiques. Les collaborations académiques sont d’ailleurs nombreuses et la Suisse
constitue une destination de choix pour les étudiants libanais, surtout pour les élites francophones qui
fréquentent la Suisse romande. Le Liban fait partie du Groupe B pour l’octroi de bourses de la
Confédération. Il n’est donc pas garanti que le Liban obtienne une bourse chaque année
L’ambassade distribue régulièrement la liste des bourses privées pour encourager les étudiants
modestes à également envisager des études en Suisse. De nombreux jumelages et accords de
coopération existent entre des institutions académiques suisses et libanaises, dans des domaines
6/13
aussi variés que l’ingénierie, le management hôtelier, les soins hospitaliers, le cinéma, les sciences
politiques et l’histoire.
5.3
Intérêt pour la Suisse comme lieu d’investissement, potentiel de développement
En termes d’investissements libanais en Suisse, le seul secteur avec un réel potentiel de
développement est celui de la banque l’assurance et la restauration. La Suisse n’est plus une
destination privilégiée des investisseurs libanais qui se dirigent massivement vers la Chine et l’Asie
du Sud-Est.
5.4
Intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement
La place financière suisse jouit d’une bonne image et réputation au Liban. Le secteur financier est
hypertrophié au Liban sachant qu’il représentait 70% du PIB avant la guerre civile. Les banques
libanaises sont surtout des banques de dépôts, beaucoup pour la clientèle arabe. Elles sont en
revanche moins pointues dans le domaine de la gestion de fortune. Une collaboration avec la place
financière suisse dans ce domaine d’activité est donc traditionnellement recherchée par les banquiers
libanais.
6. Liens internet utiles
Administration centrale de la statistique
Central Administration for Statistics
http://www.cas.gov.lb
Banque du Liban
Bank of Lebanon
http://www.cbl.gov.lb
Chambre de Commerce et de l’Industrie de
Beyrouth
Chamber of Commerce and Industry of Beirut
http://www.ccib.org.lb
Autorité pour le développement de
l’investissement au Liban IDAL
Investment Development Authority of Lebanon
IDAL
http://www.idal.com.lb
Conseil du Développement et de la
Reconstruction
Council of Development and Reconstruction
http://www.cdr.gov.lb
Ministère de l’industrie
Ministry of Industry
http://www.industry.gov.lb
Ministère du commerce et de l’économie
Ministry of Economy and Trade
http://www.economy.gov.lb
Ministère des finances
Ministry of Finances
http://www.finance.gov.lb
Ministère de l’agriculture
Ministry of Agriculture
http://www.agriculture.gov.lb
Ministère du tourisme
Ministry of Tourism
http://www.lebanon-tourism.gov.lb
Autorités douanières
Coustoms Authority
http://www.customs.gov.lb
Association des banques au Liban
Association of Banks in Lebanon
http://www.abl.org.lb
Swiss Business Council-Lebanon
http://www.sbc-l.com
7/13
Annexes :
1.
2.
3.
4.
5.
Structure de l’économique
Principales données économiques
Partenaires commerciaux dont la Suisse
Echanges commerciaux avec la Suisse
Tableau des principaux investisseurs dont la Suisse
8/13
Annexe 1 : Structure de l‘économie
2009
2014
Répartition du PIB (%)
Secteur primaire
Secteur manufacturier
Services
- Dont services publics
4
17
79
-
6
25
70
15*
Répartition de l’emploi (%)
Secteur primaire
Secteur manufacturier
Services
- Dont services publics
6
21
73
-
-
Sources : World Bank
* Source : CIA World Factbook
9/13
Annexe 2 : Principales données économiques
2013
47.6
10’655
2.5
4.8
2014
49.9
11’068
2.3
1.9
2015
54.6
12’006
1.1
Taux de chômage (%)****
Solde budgétaire (% du PIB)***
Solde des transactions courantes (% du PIB)*
7
-8.7
-26.7
-6
-24.9
-10
-22.2
Dette extérieure totale (% du PIB)***
Service de la dette (US$ Mrd.)***
Réserves (mois d‘importations)***
164
2.4
12.2
165
2.4
14.1
162
2.6
13.6
PIB nominal (US$ Mrd.)*
PIB/habitant (US$)*
Taux de croissance réel (%)**
Taux d’inflation (%)*
* Source : IMF
** Source : CIA World Factbook
*** Source : IMF, Article IV Consultation
**** Source : World Bank
10/13
Annexe 3 : Partenaires commerciaux
Importe
World
USD
Mio.
%
Exporte
22’087
100
USD
Mio.
%
World
4’395
100
1
EU27
9’329
42.2
1
Südafrika
731
16.6
2
China
2‘736
12.4
2
Saudi Arabien
402
9.1
3
USA
1'523
10.2
3
EU27
401
9.1
4
Türkei
1'108
7.4
4
VAE
394
8.9
5
Ägypten
859
5.8
5
Syrien
309
7.1
6
Schweiz
568
3.8
6
Schweiz
281
6.4
7
Kuweit
405
2.7
7
Irak
237
5.4
Sources : fiche économique du seco, 12.8.2014
11/13
Annexe 4 : Echanges commerciaux avec la Suisse (totale 2)1
Exportations
(CHF mio)
2000
170.5
2005
298.8
2010
512.1
2011
421.8
2012*
682.7
2013
889.6
2014
774.3
(totale 1)**
(494.8)
2015 (I-VI)***
353.9
(totale 1)**
(238.1)
Variation
(%)
32.6
-17.6
*
30.3
-13.0
(+5.0)
-8.9
(-5.5)
Importations
(CHF mio)
195.4
240.9
189.9
199.3
785.1
439.7
273.6
(134.0)
149.7
(93.7)
Variation
(%)
-12.8
5.0
*
-44.0
-37.8
(-28.4)
+19.1
(+38.8)
Solde
Volume des
(CHF mio) échanges
-24.9
365.9
57.9
539.7
322.3
702.0
222.3
620.9
-102.4
1‘467.8
449.9
1'329.3
500.7
1'047.8
(360.8)
(628.8)
204.2
503.7
(144.4)
(331.8)
Source : seco
* Ab dem 01.01.2012 hat die EZV die Berechnungsmethode für die Importe und Exporte geändert. Infolgedessen sind
Vergleiche zwischen 2012 und den vorhergehenden Jahren nicht mehr möglich.2
** Total "Konjunktursicht" (Total 1): ohne Gold in Barren und andere Edelmetalle, Münzen, Edel- und Schmucksteinen sowie
Kunstgegenständen und Antiquitäten
*** Variation (%) gegenüber Vorjahresperiode
Wichtigste Güter (Total 2)
Exporte
1. Edelsteine, Edelmetalle,
Bijouterie
Gold in Rohform
Bijouterie und Juwelierwaren
Diamanten
2. Pharmazeutische Erzeugnisse
3. Uhrmacherwaren
4. Landwirtschaftliche Produkte
Importe
1. Edelsteine, -metalle, Bijouterie
Bijouterie und Juwelierwaren
Gold in Rohform
Diamanten
2. Landwirtschaftliche Produkte
3. Uhrmacherwaren
2012
2013
2014
(% des Total)
(% des Total)
(% des Total)
47.7
24.6
16.2
6.2
59.8
39.6
12.8
6.7
53.9
30.5
18.1
4.4
27.0
7.0
9.9
20.7
6.8
6.2
23.4
8.0
6.7
2012
2013
2014
(% des Total)
(% des Total)
(% des Total)
98.9
21.3
61.8
12.9
0.3
0.2
98.4
40.9
34.3
18.2
0.5
0.5
96.5
45.3
24.1
23.4
1.3
0.7
Quelle : SECO
1
Eidgenössische Zollverwaltung EZV, Gesamttotal (Total 2): mit Gold in Barren und anderen Edelmetallen, Münzen, Edel- und Schmucksteinen
sowie Kunstgegenständen und Antiquitäten. Das Total 2 vor 2012 enthält kein Gold, Silber und Münzen.
2
Importe: Verwendung des „Ursprungslandprinzips“ anstelle des „Erzeugungslandprinzips“. Das Ursprungsland bezeichnet jenes Land, in dem
die Ware vollständig gewonnen oder überwiegend hergestellt wurde. Das Erzeugungsland bezeichnete hingegen das Land, in welchem ein
Produkt vor der Einfuhr in der Schweiz im freien Verkehr war.
Exporte/Importe: Die Aussenhandelszahlen werden mit Gold, Silber und Münzen nach Ländern aufgeschlüsselt und als Bestandteil der
Schweizer Aussenhandelsstatistik (Gesamttotal) in der online Datenbank Swiss-Impex integriert.
12/13
Annexe 5 : Principaux pays investisseurs
Les statistiques régulières sur les IDE font défaut au Liban. Les investissements en provenance des
pays arabes qui accaparent plus de 90% des IDE au Liban se concentrent pour l’essentiel dans
l’immobilier.
Investissement directs (USD mrd.)
2013
2014
2015
1’741
2’730
3’008
Source : IMF, Article IV Consultation (data from 2009, including new data source for real estate investment)
13/13