DIRE NON
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DIRE NON
Pourquoi dire non? Savoir dire non est indispensable pour me protéger, poser mes limites face aux autres et éviter de me laisser envahir par des demandes abusives. Quand les autres envahissent mon territoire intime, je ne suis pas obligé de dire « oui ». Je dois penser à préserver mon intégrité, c’est pour cela que je dois dire « non ». Tu as des droits.. 1. Quand je ne veux pas faire quelque chose, j’ai le droit de m’opposer franchement. Je ne dis pas « Oui », je dis « NON » 2. Je ne dois jamais me sentir obligé de me justifier. J’ai souvent de bonnes raisons pour refuser quelque chose à quelqu’un, mais, si me justifie, j’encourage l’autre à me demander encore plus et il sera encore plus difficile de dire « non ». 3. Si je décide de négocier, je dois le faire après avoir dit « non » une fois. Je dois montrer à l’autre que je refuse sa demande pour l’amener à me faire une autre proposition et ensuite, je peux négocier une autre façon de voir les choses. Être capable de s'affirmer et d'opposer un refus à une demande qui ne nous convient pas, c’est valorisant! Si on ne fait pas valoir ses propres limites, personne ne le fera à sa place. Cette incapacité de s'affirmer vient en grande partie d'un manque d'estime de soi: «On n'ose pas prendre sa place parce qu'on estime qu'on n'en mérite pas autant.» On accumule du ressentiment à force de dire oui quand on veut dire non. Dire oui quand on a envie de dire non, c'est donner une fausse image de soi. Puis en agissant ainsi, on attire des gens qui ne nous conviennent pas vraiment... Document original d’Annie Simard TES Marche à suivre Il y a cinq étapes la plupart du temps afin de dire « non » à des situations que je trouve embarrassantes ou que je ne désire pas. 1er étape : Commencer par dire « non ». Souvent la personne respecte ton refus et elle n’insiste pas. 2e étape : Répéter « non » d’un ton ferme et avec assurance. Cela donne plus d’impact au premier refus et cela décourage la plupart des gens. Exemple : « Je te répète ma décision, ma réponse est « non ». 3e étape : Manifester de l’empathie Si tu veux adoucir ton refus, tu dois montrer à l’autre que tu comprends sa position. Exemple : « Je suis vraiment désolée de voir que tu as certains problèmes, mais je ne peux plus accepter la situation. » 4e étape : Exprimer ses émotions clairement S’applique lorsque l’autre insiste beaucoup et ne t’écoute pas. Si l’autre insiste et persiste, il faut être ferme et te servir de tes émotions clairement pour te protéger et t’affirmer. Exemple : « Je n’aime pas que tu insistes comme ça, ça fait déjà deux fois que je te dis « non » et je veux que tu respectes ma décision. » 5e étape : Mettre fin à la discussion et en parler à une personne de confiance. Si l’autre continue à insister, tu peux mettre tout simplement fin à la discussion par une phrase ou par un geste. Ensuite, tu peux te confier à un adulte. Exemples : « Ma réponse est définitive et je ne veux plus en parler. » « Je ne veux plus en parler et je te demande de t’éloigner. » « Si tu continues, je n’accepterai pas la situation et je vais dénoncer la situation. » Document original d’Annie Simard TES SITUATIONS PARTICULIÈRES Avec un ami Dire « non » à ton ami, c’est parfois difficile. Il peut être efficace pour lui faire comprendre qu’il n’insiste pas tout en restant respectueux. Reste ferme, tout en lui montrant que tu es désolé pour lui, tu lui montres alors aussi du respect. Exemple : « Je suis vraiment désolée d’avoir à te dire non, surtout que tu sais que c’est difficile pour moi, mais je ne veux pas aller à cette sortie samedi soir. » Avec un manipulateur Un comportement manipulateur consiste à vouloir obtenir quelque chose à son avantage et penser qu’à ses propres besoins et non ceux des autres. Par exemple : « Si tu ne veux pas me prêter de l’argent pour m’aider quand je suis vraiment mal pris, tu n’es pas un vrai ami.» Tu dois recadrer l’autre afin de t’affirmer et lui montrer que son comportement cherche à te manipuler et que tu ne désires pas te culpabiliser. Exemple : « Tu sais que je suis ton ami, mais je ne suis pas obligé de te passer de l’argent.» Tu as dit « oui » trop vite et tu veux maintenant dire « non » Il arrive d’être pris par surprise avec une demande, ou de ne pas savoir comment dire « non » sur le moment ou après coup, tu te rends compte que tu ne veux plus accepter cette demande. Il est souvent possible de changer d’idée et de communiquer l’autre pour lui dire que l’on revient sur la réponse donnée plus tôt. Cependant, cela demande un niveau d’affirmation plus élevé. Pour le faire, il faut d’abord s’excuser parce que tu poses un problème à l’autre et il comptait peut-être sur toi. Tu lui montres que tu respectes ses émotions et tu affirmes les tiennes. Exemple : « Je suis désolée, mais pour ta sortie samedi soir, j’ai dit « oui » trop vite. En fait, je dois dire « non ». Je sais que ça doit te faire de la peine et que mon changement d’avis te dérange, mais je ne veux pas y aller samedi. » Document original d’Annie Simard TES CHASSER LES PRÉJUGÉS Ce sont souvent mes pensées négatives ou la peur de déplaire qui m’empêchent de dire « non », il faut changer ses pensées de manière plus réalistes. PENSÉES EMPÊCHANT LES REFUS PENSÉES FACILITANT LES REFUS Si je refuse, je vais être désagréable. C’est sûr que c’est désagréable d’avoir à dire « non » mais, je peux le faire délicatement, ce qui me permet d’être fier de moi et de me respecter. Dire « non », c’est être hostile. Il est possible de négocier et de trouver un compromis. Dire « non » ne veut pas dire que je suis antisociale, mais plutôt que je respecte mes besoins. Si je refuse, je vais entraîner un conflit. Refuser quelque chose ce n'est pas rejeter l’autre, on peut refuser sans qu’il se fâche. Je n’ai pas le droit de dire « non ». Si les autres me demandent quelque chose, je dois le faire pour être leur ami. Il faut pouvoir dire « non » pour éviter que les autres profitent de moi. L’autre doit deviner que j’ai envie de dire « non ». Les gens n’ont pas la capacité de deviner ce que je pense, c’est à moi de le leur dire. Il est préférablement de dire clairement ce que j’accepte ou ce que je n’accepte pas. Dire « non », c’est être égoïste. Dire « non », c’est aussi se respecter et se protéger. De toute façon, on ne rend pas toujours service en disant « oui » aux autres, ni à soi-même. Pour dire « non », je dois me justifier. Dans la plupart des cas, je peux dire « non » gentiment sans avoir à donner les raisons de mon refus. La personne doit accepter mes positions et comment je me sens. Document original d’Annie Simard TES SAVOIR DIRE NON Mes droits et mes devoirs 1. Se donner le droit de dire « NON ». 2. Ne pas se sentir obligé de se justifier quand je refuse. 3. Se donner le droit de changer d’avis. 4. Négocier une entente positive, même après avoir dit « non ». Les cinq étapes 1. DIRE NON, ce doit être mon premier mot. («Non, je ne peux pas») 2. RÉPÉTER NON. 3. FAIRE PREUVE D’EMPATHIE pour montrer que j’ai bien compris la situation de l’autre puis répéter mon refus à nouveau. (« Je suis désolé, mais je ne te prête pas d’argent pour aller au cinéma.») 4. EXPRIMER MES ÉMOTIONS si l’autre insiste («Je n’aime pas que tu insistes comme ça.»)¸ 5. METTRE FIN À LA DISCUSSION («Ma réponse est définitive, c’est non») en faisant un geste au besoin Selon le contexte 1. EXPRIMER ma difficulté à refuser (« Je suis désolée de te dire non, surtout que c’est difficile pour moi…). 2. RECADRER la situation, si la demande semble manipulatrice (« Tu sais que je suis ton ami, mais je dois refuser»). 3. DIRE NON APRÈS AVOIR DIT OUI (« Je suis désolée mais j’ai changé d’avis, je dois refuser») Document original d’Annie Simard TES Comment négocier une entente respectueuse. Tu peux proposer une solution si tu considères que l’autre est ouvert à accepter une entente constructive. Face à une personne fermée qui refusera ce que tu lui proposes, tu maintiens alors ton refus jusqu’à ce qu’elle te propose elle-même une solution positive pour les deux parties. Reformulez clairement les positions des deux personnes. Soulignez les points sur lesquels vous êtes d’accord et ceux que vous n’êtes pas d’accord. Parlez au « je » avec l’autre. Lui expliquer les raisons et écouter les sentiments de chacun. Respectez ses besoins et ses droits. S’affirmer de manière respectueuse et avec clarté. Cherchez des alternatives qui soient acceptables pour les deux parties et ne cherchez pas à imposer des solutions ou des choix à l’autre. Finir la discussion de manière positive, même si la discussion a été difficile. Document original d’Annie Simard TES Comment reconnaître un comportement manipulateur? 1. Il culpabilise les autres. Le manipulateur utilise l’autre pour obtenir ce qu'il souhaite pour assouvir ses propres besoins. Exemple : "si tu ne fais pas ça, je ne vois vraiment pas comment tu peux dire que tu m'aimes", "si tu étais un vrai ami, tu aurais fait...." 2. Il reporte sa responsabilité sur les autres. Le manipulateur "s'approprie" des autres des ressources dont il ne dispose pas lui-même : argent, travail, résultats, estime, admiration, etc.. Exemple :"si j'avais été à ta place, je l'aurais fait moi pour toi !" 3. Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions. Il fait une projection de leurs propres actes sur autrui, ayant comme source leurs propres démons intérieurs. Ils craignent et s'imaginent que les autres leur font ce qu'eux-mêmes font dans leur vie sociale : contrôler par le besoin, les sentiments ou les opinions. Exemple : "je n'ai pas à te le demander, tu le fais ou pas !" "Je ne t'avais rien demandé ! C’est toi qui l'a voulu !" "Je ne vais pas te le dire, car tu me le remettras sur le nez !" 4.Il répond très souvent de façon floue. Souvent, le manipulateur veut tout savoir sur tout, mais il ne dit rien sur lui-même. Le manipulateur ne parlera que très peu de ses échecs, il peut aussi mentir. Il veut montrer aux autres un pouvoir et du respect. 5.Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations. Les manipulateurs sont comme des "caméléons", ils peuvent souvent changer d’avis, mettre la faute sur l’autre ou mépriser l’autre. 6.Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l'air, dévalorise et juge. 7. Il fait faire ses messages par autrui. Face à une personnalité dominante ou qui l'a clairement identifiée, un manipulateur utilisera l'entourage commun pour arriver à ses fins. De préférence des personnalités faibles d’esprit qu’il contrôle parfaitement. 8. Il sème la discorde et crée la suspicion afin de mieux s’imposer. Le manipulateur compartimente souvent ses relations sociales pour arriver à assumer plus facilement son masque social. Le manipulateur veut être le "noyau" de son environnement social. Dans un couple par exemple, ses amis ne deviendront jamais les amis de son conjoint ou du couple, ce sont "ses amis" qu'elle que soit l'évolution de ces relations. 9. Il sait se placer en victime pour qu'on le plaigne. Le moyen d’ouverture aux autres dont se sert le manipulateur est l’empathie qu’il tente de susciter chez autrui. Il fait souvent passer des personnes de son entourage comme des négligents dont il est la victime. 10. Il ignore les demandes même s'il dit s'en occuper. 11. Il utilise les croyances des autres pour assouvir ses besoins. Il a recours aux croyances profondes de l’autre: religion, vécu, expériences, confidences, etc. 12. Il menace de façon déguisée ou pratique le chantage émotif. 13. Il change de sujet au cours d'une conversation. 14. Il évite ou s'échappe de ses propres responsabilités. Le manipulateur fuira ses responsabilités. C'est un mode de fonctionnement récurrent lorsqu'il ne contrôle pas la situation. Dans un groupe, le manipulateur n'échange pas, il veut imposer et contrôler. 15. Il mise sur l'ignorance des autres et fait croire sa supériorité. Le manipulateur craint le regard social. 16. Il utilise le mensonge. Le manipulateur mentira sur ses échecs, ses expériences, sur ce qu'il refoule en général, sur la nature de ses relations sociales, etc. Il mentira à chaque fois pour garder intact son masque social. 17. Il est égocentrique. 18. Il peut être jaloux. Même si en apparence le manipulateur a l'air "sûr de lui", au fond, il manque de confiance. Il peut couper l'autre petit à petit de tout son entourage social pour être sûr de la dominer. 19. Il ne supporte pas la critique. Souvent, ils ne prennent ni les critiques constructives ni les taquineries anodines. La critique est un sujet qui revient souvent sur les autres, mais jamais sur lui-même. 20. Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres. Ce qui s'applique à l'autre ne s'appliquera pas à lui (fidélité, écoute, évolution, partage, solidarité, etc.). 21. Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes sont différentes. Le manipulateur semble suggérer : "faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais". Il souffre de "sous-identité" et utilise la projection. 22. Il fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous. 23. Il fait faire des choses que vous n'auriez probablement pas faites de votre propre volonté. 24. Il fait constamment l'objet des conversations, même lorsqu'il n'est pas là. LES TYPES DE COMPORTEMENTS Le comportement passif: Le comportement passif se caractérise par le fait que l'individu ne respecte pas ses propres besoins et sentiments. Il les oublie complètement au profit des autres. Il va tout accepter des autres sans rien demander pour lui-même. Il ne communique pas ses besoins et ses sentiments et s'emploie uniquement à satisfaire ceux des autres. Le message communiqué est alors le suivant: "Je ne suis pas important, tu peux profiter de moi". Évidemment, un tel comportement permet difficilement de prendre des initiatives, de réaliser ce que nous voulons et d'atteindre des buts personnels. C'est donc un comportement inefficace. La personne qui a un comportement passif laisse les autres décider de ce qu'elle fera. Le comportement manipulateur: La personne manipulatrice ne manifeste pas de respect face aux droits et besoins d'autrui et ne répond qu'à ses propres besoins et sentiments. Pour obtenir ce qu'elle veut, elle va tenter de culpabiliser l'autre, de le rendre anxieux, de menacer, de le rejeter.. Le comportement agressif: Contrairement à la personne passive, qui oublie ses droits et ses besoins, l'individu agressif ne voit pas ceux des autres. Il refuse aux autres le droit de satisfaire leurs besoins, un peu comme le manipulateur. Mais, contrairement au manipulateur, il communique très clairement et directement ses propres besoins et sentiments. Cependant, comme il ne tient pas compte de ceux des autres, il ne communique pas d'une façon appropriée et à un moment qui lui permettrait de s'entendre avec les autres. Le message de base est alors le suivant: "Voici ce que je pense; tu es stupide de penser autrement. Voici ce que je veux; ce que tu veux n'est pas important. Voici ce que je ressens; je me "fous" de tes sentiments". Il peut aussi produire la colère chez les autres qui vont réagir et rendre le comportement inefficace. L'individu agressif se retrouve souvent seul et triste. Le comportement affirmatif: Le comportement affirmatif consiste en une façon d'exprimer ses besoins et sentiments tout en tenant compte des droits d'autrui. La personne qui manifeste un tel comportement communique clairement, calmement et au moment approprié, pour qu'il y ait possibilité d'entente. Un tel comportement est généralement efficace pour atteindre un but parce qu'il permet des compromis et vise à la satisfaction et au respect de soi et des autres. Il en résulte des sentiments positifs pour soi comme pour les autres. En revanche, communiquer d'une façon non affirmative, c'est ne pas reconnaître ses propres droits, ne pas exprimer d'une façon claire et honnête ses sentiments, ses pensées ou ses façons de voir. Par conséquent, c'est permettre aux autres de ne pas me respecter. C'est donc montrer un manque de respect de soi. Le message que l'on communique quand on est non affirmatif, c'est le suivant: "Je ne suis pas important; tu peux profiter de moi. Ne t'occupe pas de mes sentiments, seulement les tiens sont importants. Mes pensées ne sont pas importantes. Communiquer de façon affirmative consiste à défendre ses droits et ses besoins tout en respectant les droits de l'autre. C'est exprimer ses pensées, ses sentiments et ses façons de voir d'une façon honnête et appropriée en voulant connaître les sentiments, les pensées et les façons de voir de l'autre. Le message de base qui indique le respect de soi, c'est le suivant: "Voici ce que je pense. Voici ce que je ressens. Voici comment je vois la situation." Le message de base qui indique le respect de l’autre, c'est le suivant: "Je suis prêt à écouter et à essayer de comprendre ce que tu penses, ce que tu ressens et comment tu vois la situation." Les gens qui apprennent à s'affirmer ont davantage confiance en eux et ont moins besoin d'être approuvés par les autres. Parfois, on a peur de s'affirmer parce qu'on a peur de perdre l'approbation des autres. C'est comme si l'on disait: "Je ne peux pas vivre sans l'approbation des autres". Ce que l'on oublie, c'est qu'en ne s'affirmant pas, on ne peut, de toute façon, se garantir l'approbation des autres.