Visite ITER CADARACHE Juin 2015

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Visite ITER CADARACHE Juin 2015
Bureau SUD EST
Visite du chantier ITER à CADARACHE (Dept 13) « AGREPI SUD EST »
Le Vendredi 19 Juin 2015
L’AGREPI SUD EST a visité le chantier ITER à CADARACHE.
I - PRESENTATION RAPIDE
RAPIDE DU PROJET ITER (extrait du site internet:
internet: www.iter.org)
www.iter.org)
ITER : la fusion pour quoi faire?
ITER est une expérience scientifique à très grande échelle qui doit démontrer la faisabilité scientifique et
technologique de l'énergie de fusion, et ouvrir ainsi la voie à son exploitation industrielle et commerciale.
Dans la formule à droite, « Q » désigne le rapport puissance de fusion/puissance reçue. L'équation Q ≥ 10
symbolise l'objectif scientifique du programme ITER : produire dix fois plus d'énergie que la machine n'en aura
reçue.
reçue. Conçu pour produire 500 MW d'énergie de fusion à partir d'un apport externe de 50 MW, ITER sera le
premier dispositif de fusion capable de générer de l'énergie de manière effective.
Pendant sa période d'exploitation, ITER testera les technologies fondamentales pour aborder l'étape suivante :
un réacteur de fusion de démonstration capable de produire de l'énergie à des fins commerciales.
Une vue éclatée du
Tokamak ITER,
montrant le plasma en
forme d'anneau, ou de
« bouée » à l'intérieur
de la chambre à vide
Des besoins en combustible réduits
Certaines des caractéristiques propres à la fusion en font une solution particulièrement intéressante pour le
bouquet énergétique de demain. En effet, les combustibles de fusion sont disponibles en abondance et ne
présentent aucun risque en soi. Dans la mesure où la quantité de combustible présente dans le plasma ne
dépasse jamais quelques grammes, de très faibles quantités de deutérium et de tritium suffisent à alimenter la
réaction de fusion.
La quantité d'énergie produite par la réaction de fusion est environ 4 millions de fois supérieure à celle que
génèrent des réactions chimiques telles que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz naturel. Alors
qu'une centrale au charbon de 1 000 MW brûle 2,7 millions de tonnes de charbon par an, une centrale de fusion
comme celles qui pourraient être opérationnelles dans la deuxième partie du XXIe siècle ne consommera que
250 kilos de combustible chaque année, répartis à parts égales entre le deutérium et le tritium.
La fusion n'émet pas de polluants ni de gaz à effet de serre. Son principal sous-produit est l'hélium, un gaz
inerte et non toxique. Il n'existe en outre aucun risque « d'emballement » car les conditions requises pour obtenir
la réaction de fusion sont extrêmement rigoureuses et toute modification de celles-ci entraînerait un
refroidissement quasi instantané du plasma et un arrêt de la réaction. La fusion est donc à même de produire
de grandes quantités d'énergie en générant peu de déchets pour les générations futures.
ITER : le plus grand tokamak au monde
Le programme ITER utilise un concept de confinement magnétique appelé « tokamak », qui consiste à enfermer
le plasma dans une chambre à vide en forme d'anneau. Le combustible, un mélange de deutérium et de tritium
(deux isotopes de l'hydrogène), est chauffé à des températures supérieures à 150 millions de degrés Celsius
afin d'obtenir un plasma chaud. De puissants champs magnétiques maintiennent le plasma à distance des parois.
Ces champs sont générés par des bobines supraconductrices installées autour de la chambre et par un courant
électrique qui circule dans le plasma.
II – PRESENTATION ET VISITE DU SITE
Le projet ITER est un projet international (Europe, Chine, Inde, Russie, Japon, Etats Unis et la Corée du Sud), qui
est situé à Cadarache, sur un terrain de 180 Ha.
Le statut du site est très particulier, il pourrait être assimilé à une ambassade. Toutes les personnes qui entrent
sur le site doivent être contrôlées et les salaries ITER sont des « fonctionnaires internationaux ». Le droit qui
s’applique est le droit international (tribunal international de Genèvre). A titre d’exemple, la gendarmerie
française, l’inspection du travail, l’URSSAF pour en citer que quelques-uns, n’ont aucun droit d’accès sur le site.
Néanmoins, en terme de sécurité, ITER a signé des conventions avec ces entités, et le code du travail français
est pris en référence.
Au niveau du chantier, celui-ci a commencé en 2007, et il devrait encore durée une dizaine d’année (pour les
premiers essais aux environs de 2030). Le projet comprend la construction de 37 bâtiments (les premiers sont
terminés, comme le siège, le bâtiment PF pour l’assemblage des aimants…).
Au niveau de la « machinerie », chaque pays participant en fabriquera une partie (environ 1 000 000 de pièces),
et ces éléments seront transportés jusqu’au chantier, par mer et par route entre le port de FOS SUR MER et le
site (soit 104 km). A titre d’information, il est prévu 250 convois exceptionnels (en général, de nuit), et la charge
la plus élevé est de 600 Tonnes.
A l’issue de la présentation, les membres de l’AGREPI sont allés, en bus, sur le chantier pour observer l’étendu
et l’avancement du chantier.
Voici quelques photographies du chantier.
Et parmi les premiers éléments de la machine,
voici un « petit » poste de transformation, américain,
d’environ 1 million de dollars).
La visite s’est terminée par un repas en commun, dans un restaurant des environs, et une présentation de
matériel (système d’extinction automatique FIRETRACE, autonome, pour des moteurs thermiques, des
armoires électriques,… basé sur une détection de flamme par un tuyau de détection au gaz)
Et vivement la prochaine visite, prévue à l’automne !!!!

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