- Assemblée Générale au MAPICA
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Avril 2008 - Assemblée Générale au MAPICA - Le Morane 317 change de couleur - Histoire : Naissance des FAFL - Jean Demozay : Pilote de la 1ère heure ! Musée Aéronautique Presqu'île Côte d'Amour Aérodrome de La Baule escoublac 44500 La Baule Tél:02.51.75.10.43 Editorial L'Assemblée Générale 2008 s'est tenue le 09 février, pour cause d'élections locales. Vous trouverez le compte rendu de cette réunion dans les pages intérieures. Je saisi l'opportunité de ce Numéro post AG pour renouveler mes remerciements aux Maires de LA BAULE et PORNICHET qui ont manifesté leur attachement à notre activité en faisant voter les subventions qui nous permettent de poursuivre notre objectif de préservation du patrimoine aéronautique, Pour nous aider dans cette tache deux MAPICA nouveaux membres viennent de se joindre à nous. Musée Aéronautique Presqu'île Côte d'Amour De nombreuses taches ont été accomplies durant le 1er trimestre Aérodrome de La baule 44500 LA BAULE de cette année : les peintres Michel Julien, Gilles et ? ont donné Président : Loic Debatisse de la couleur au Morane 317 : c'est réussi, le travail s'est Vice-Président Terry Froggatt poursuivi sur le Piper J3 et les BLERIOT, Raymond a renouvelé Trésorier : Raymond Delaunay notre agrément "UEA" avec Loïc Buffet du GSAC et c'est un Secrétaire : Patrick Perrin gros travail de préparation de dossiers D'autre part nous avons stocké l'isolation donnée par Alain Lacroix pour l'atelier menuiserie, dans le hangar BAC qui nous est confié et à propos de ce projet la maçonnerie a été Sommaire Page 1 : Publicité parue dans "Les Ailes" réalisée, le bardage est en cours. Ouf ! Pour un début d'année c'est de bon augure. Nous avons en point de mire les Portes-Ouvertes des 09 et 10 Page 2 : Editorial du Président août prochain , les mêmes participants reviendront et nous tentons une expérience en élargissant à quelques autres afin Page 3 : Rapport de l'A.G. du MAPICA d'améliorer notre prestation. Notre volonté est de faire Page 4 : Nos avions : Capot du SPAD VII progresser le contenu de cette manifestation et d'en faire une vraie rencontre avec le public, d'alimenter l'imaginaire des jeunes visiteurs (l'avion fait toujours rêver) avec des exposants Page 5 : Origine du Norécrin plus nombreux répondant a des critères de qualité (j'attends le retour des associations contactées ce jour et qui n'ont pas encore Page 6 : Histoire du Norécrin répondu) Le thème retenu cette année est les 90 ans de la 1ère liaison Page 7 : Origine des FAFL Aéropostale LE BOURGET LA BAULE via LE MANS, Jacques Rivallant a déjà présenté les esquisses destinées a orner Page 8 : suite l'affiche, les enveloppes la carte postale et tout cela spécialement crée pour l'occasion. Le cachet 1er jour est déjà finalisé. Page 9 : Jean Demozay Le travail de préparation est déjà bien engagé, l'équipe dédiée est rodée, mais il reste beaucoup à faire. Page 10 : Peinture du Morane Dès que possible nous mettrons en place la disposition des avions de printemps /été qui nous autorisent à recevoir le public des visites à thèmes et les autres, en toute sécurité, à partir des vacances de pâques. Les six mois qui viennent seront très intenses en terme d'activité sur nos chantiers et en communication lors de nos animations, nous sommes toujours très motivés et déterminés dans notre démarche. Retrouvez nous sur le site Internet du MAPICA et télécharger les anciens numéros du "Bulletin du Mapica" http://www.mapica.org Loic Debatisse. Assemblée générale Le samedi 09 février le MAPICA a réuni son assemblée générale dans les locaux de l'aérodrome la séance a été ouvertes a 16 heures. Après les mots de bienvenue adressés à Michel Rolland représentant le syndicat de l'aérodrome, aux élus des villes concernées et aux amis du GPPA de JMS et des Aéroplanes le Président a débuté la réunion par le rapport moral. Il me faut remercier tous les intervenants qui nous soutiennent, le SIVU qui nous accueille sur le site de l'aérodrome, nous héberge dans le hangar principal et maintenant dans le plus petit dénommé BAC nous aurons ainsi plus de place pour présenter nos machines et le faire en améliorant la sécurité des visiteurs. La municipalité de La Baule qui nous a renouvelé sa confiance en votant un budget de fonctionnement et d'investissement, la ville de Pornichet renouvellera sa participation à la hauteur de celle de l'année dernière, sommes sans lesquelles nous ne pourrions prétendre poursuivre notre effort de préservation du patrimoine aéronautique qu'elles en soient remerciées. Plusieurs points forts sont à retenir : Tout d'abord la régularité dans le travail d'une petite dizaine d'entre nous. Leur présence presque quotidienne fait avancer considérablement les chantiers en cours. La sortie de peinture la veille de l'AG du Morane Saulnier 317 en est la démonstration, les autres chantiers de restauration BLERIOT , PIPER J3, D112, progressent à leur rythme les équipes étant également occupé par la construction de l'atelier menuiserie qui sera terminé pour la saison. L'animation tout au long de la période estivale avec l'accueil des visiteurs en moyenne 30 par jour en est un autre et puis le point d'orgue avec Caractéristiques du Norécrin - Nombre de places: 3 /4 - Moteur: SNECMA : Régnier- Type 4 L OO - Puissance maxi: 147 CV à 2340 t/mn - Puissance maxi continue: 135 CV à 2280 t/mn - Hélice bois: type MERVILLE - Hélice métallique: type RATIER FIGEAC 2164 - Poids à vide: 1050 kg- Charge utile: 360 kg - Essence 100 LL: 116 litres / 83 kg - Huile: 9 litres / 8 kg les portes ouvertes 2007. Le thème des 90 ans de la création du champ d?aviation d'Escoublac a été très porteur d'autant plus que la participation de la poste et des équipes philatélistes ont parfaitement relayé la communication. Nous avons estimé à + de 3500 le nombre de visiteurs pendant les 2 jours ce fut un vrai succès populaire et financier (la tombola animée par Thérèse à fait flores). La présence d'un Epsilon de l'Armée de l'Air a attiré le public jeune. Le retour à une organisation des stands plus traditionnelle a satisfait les participants. Les projets sont de deux ordres : poursuivre notre travail de préservation du patrimoine et préparer les PO de 2008. Nous avons choisi de célébrer le 90 anniversaire de la 1ière liaison Aéropostale Le Bourget La Baule via LE Mans avec pour partenaire la Poste et les Philatélistes. le dessin créé par Jacques ornera comme l'année dernière l'affiche les enveloppes et cette année une carte postale. Notre site Internet , www.mapica.org, enregistre une moyenne, sur l'année 2007, de 524 visiteurs par jour. De nombreux internautes nous écrivent par mail et Raymond se fait un devioir d'y répondre. Le rapport d'activité de Raymond Delaunay a décrit concrètement le déroulement des opérations de restauration de l'année passée. Il a rappelé tout le monde à plus de discipline quand au rangement des ateliers et au respect des consignes de sécurité. Le rapport financier fait état d'une bonne santé compte tenu des investissements important dans l'achat de pièces pour les avions et des éléments pour l'atelier menuiserie. La gestion est qualifiée de raisonnable par le trésorier. Les cooptations Pierre FOSSE et Laurent FORTIN Les élections le bureau démissionnaire est reconduit à l'unanimité dans ses fonctions. - Vitesse maxi: 255/250 km/h à 2160 t/mn - Vitesse de croisière: 215/210 km/h à 2160 t/mn - Vitesse Ascensionnelle: 2,4 m/s de 0 à 360m - Autonomie: 3,9 h sans réserve-860 km - Longueur de roulement : 340m décollage 20° v : 310m atterrissage 40° v - Longueur: 7,25m- Dièdre: 9° - Voilure envergure: 10,20 m surf.13,14 m2 - Profondeur envergure: 3,60 m surf.2,32 m2 - Train d'atterrissage: E.R.A.M. renforcé Où en sont nos avions. Le Bulldog qui a trouvé une place dans le nouveau hangar attend le mois d'avril pour que Jean-Daniel et Raymond lui fassent sa visite annuel. Le Gardan qui lui aussi a trouvé une place à côté du Bulldog attend que l'on dépose le régulateur d'hélice, mais surtout que toute la timonerie soit démontée pour trouver pourquoi il y a un point dur dans le débattement de la gouverne de profondeur. Gros travail ! Le Luciole: Il attend les beaux jours, mais faute de bras disponibles rien n'a encore été entrepris. CAPOT du SPAD VII DU GPPA. Depuis longtemps je souhaitais apprendre à souder sur un poste à souder "T.I.G." (Tungsten Inert Gas), une soudure très propre, puissante mais surtout, une soudure idéale, voir conseillée pour la construction des fuselages avion en structure tube en acier. L'opportunité s'est présentée à l'AFPA de St. Nazaire. La première personne qui en profite est Louis Blériot (petit fils de Louis Blériot de la traversée de la Manche-NDLR). Il a le capot du moteur de l'avion "SPAD VII" à réparer. Une œuvre d'art des chaudronniers de ... 1917 ! Deux criques à réparer et une fente à fermer. Pièce irremplaçable de 1917. (Le GPPA restaure actuellement un SPAD VII original de 1917 : les pièces détachées de cet avion sont introuvables !) Le projet de réparation demandait une attention toute particulière et un diagnostique de professionnel. Je me suis adresé au Formateur, un homme, calme, sûr, pédagogue, confiant qui s'appelle Eric Chassarez. Je ne lui ai demandé qu'une seule chose : « Ayez la sagesse de dire non si ce n'est pas possible », Il me regarde et me répond « 1917 ?, hum ! OK ». A moi de travailler en premier, nettoyage, nettoyage et ensuite du nettoyage. Comme m'explique Eric, la saleté de surface est le pire ennemi de la soudure d'aluminium, c'est presque comme si le métal absorbait les impuretés de l'air , sans parler des huiles de moteur, les produits de polissage ou la peinture de camouflage ... depuis 90 ans. La réparation de pièces en aluminium est difficile. Apparemment mes efforts sont corrects et nous voilà parti. On ajoute un appendice près des Le Nord 1101: L'hydraulique du train pose bien des problèmes et il faut vérifier également l'étanchéité du circuit d'alimentation d'essence. Le D 112: Yvon termine l'installation de la radio et du transpondeur, c'est un travail précis donc long. Le remontage du pare-brise, des portes et du plexi arrière viendra dans la foulée. Les Blériot : Jean-Daniel du côte mécanique et Paul Chiron du côté menuiserie font un travail considérable et qui fait l'admiration de tous par sa qualité. Le Piper en stand by, André et Jacques, à la demande du Président, se consacrent actuellement à la construction du nouvel atelier menuiserie, ils ne peuvent être partout à la fois. criques pour absorber la chaleur en extrémité de la crique, mais c'est au moins 15 minutes de travail pour y « charger » le cordon de soudure. On passe ensuite sur la fente. La veille j'avais passé environ une heure à préparer et ajuster deux inserts pour remplir les deux sections de la fente. Je les coince en place. Eric mets un minimum de chaleur et pouf ! mon premier insert part comme une fusible grillé ! « On va charger » dit Eric. Il fait d'abord un pointage pour « fixer » la fente et éliminer tout risque d'ouverture au fur et mesure que la soudure avance. Une quarantaine de minutes pour la face intérieure. Seulement 30 minutes pour la face extérieure car il a le cordon intérieur qui absorbe la chaleur. La règle de base pour la soudure TIG est 25 ampères par mm d'épaisseur. Eric commence à 25, passe rapidement à 30 ampères, puis 35 pour terminer à 40 ampères. Il explique que la qualité de l'aluminium lui permet de monter à une telle intensité. J'ai un plaisir énorme à commencer une ébauche de finition en enlevant le gros du cordon de soudure . La finition fine et le polissage je laisse à mes amis du GPPA à Angers : à eux de se faire plaisir maintenant ! mais j'ai demandé des photos ! Par Terry Froggatt Nord 1203 Norécrin N°104 Pendant l'été 2007 la première difficulté est surmontée : la place du hangar. Arnaud, le fils, a racheté l'avion à son grand-père et compte bien F-BEOQ continuer l'ouvre de son père Alain. Mais il est Voici son origine succinte: Construit aux Mureaux (Yvelines) en 1947. Il pilote dans l'Armée de l'Air et stationné à Avord, commence à voler en 1948. 1960 Il est à Lyon et Nantes est loin ! Une rencontre est organisée à La Baule où il est décidé de confier l'avion au MAPICA et qu'Arnaud soit patient car nos chantiers en cours doivent être achevés. Nous sommes donc d'accord "SI...." En décembre 2007, le président du SIVU de l'aéroport nous remet les clefs du petit hangar. La difficulté principale est surmontée. A cette même époque nous allons voir le BEOQ dans sa boîte et nous envisageons son déménagement. Bron. 1973 Il arrive à Nantes. En 1973 , Monsieur G... G.. l'achète et le stationne à Nantes Château-Bougon. Son gendre, Monsieur A.. G....., est instructeur à l'Aéroclub de Loire Atlantique (ACLA). Son beau-père est élève pilote et le gendre l'instructeur. Le Norécrin est utilisé comme avion école puis comme avion de tourisme. Son dernier vol connu est effectué le 05.09.1976. Il est entreposé tel quel dans le hangar de l'ACLA. Lors de la construction des nouveaux hangars, il y est transféré, rapidement démonté et mis en caisse. Heureusement la caisse est bien conçue et elle restera au sec, à l'intérieur de ce hangar. Un jour, Monsieur A.... G... décide de le remonter et il commence un très beau travail de restauration, malheureusement il décède prématurément tout s'arrête. Son épouse et son fils Arnaud contactent tout naturellement le "GPPA" (Musée de l'Air d'Angers), mais nos Amis Angevins sont débordés et ne pourraient effectuer le remontage avant plusieurs années. Madame G.... participe activement aux opérations "les ailes du sourire" organisées par Aviation Sans Frontières sur le terrain de La Baule. Elle voit le travail accompli par le MAPICA pour conserver les avions anciens. L'idée de le faire restaurer à la Baule est évoquée, mais deux problèmes doivent être résolus : le temps et la place. A la même époque Jean Guienne avait l'opportunité d'acheter le même type d'avion, en parfait état de vol, mais faute de place, ce projet n'avait pas abouti. Celui-ci a lieu fin février, de nombreuses péripéties durent être surmontées : mise en caisse fermée, manutention, autorisations administratives. Nous devons remercier Monsieur BIOUT le Président de l'ACLA et Monsieur POLLONO pour l'aide accordée à notre équipe. Actuellement, le Norécrin est entreposé dans sa caisse, dans le hangar prévu, bien au sec. Le Nord 1203 N° 104 BEOQ attendra encore un peu avant de reprendre à nouveau les airs pour le plaisir de tous. Mais avant tout : finition du MS 317 et du D 112. Histoire du NORECRIN : Et du moteur REGNIER Pendant la seconde guerre mondiale, en France occupée, les Allemands construisent dans les Ateliers POTEZ de Méaulte (Somme) des Messerschmitt Bf 108. Ils décident de construire une version modernisée de ce dernier le Bf 208. La Libération ne permettra pas la construction en série. Mais avec ce qui reste des prototypes les Français sortent le Nord 1100 Noralpha (ou Ramier) et la chaîne de montage est installée aux Mureaux (Yvelines). C'est un avion Français né de Parents Allemands.... Pourquoi NORD ? En 1936 les usines d'aviation sont nationalisées et prennent le Nom de l'implantation géographique de leur installation. Ainsi les villes de Méaulte et des Mureaux situées en région nord se trouvent-elles recevoir le Nom de Société Nationale de Construction Aéronautique du NORD ( SNACN ). Nous sommes fin 1945, la guerre a fait disparaître l'aviation de tourisme. Le Nord 1100 voit donc arriver un petit frère 100% Français cette fois, le Nord 1200. Plus petit mais ressemblant, c'est un biplace côte à côte à aile basse, train rentrant, entièrement métallique sauf les parties mobiles qui sont entoilées. Le moteur est un Renault Pei de 140 CV. Il vole la première fois le 15 décembre 1945 aux Mureaux, piloté par Georges Détré.Viendront les versions 1201 qui bénéficient d'un meilleur confort et d'améliorations aérodynamiques. Le 1202 équipé d'un moteur Potez 4D OI de 160 CV et d'une hélice Levasseur. Le 1203 quadriplace équipé du moteur Régnier 4 LO de 145 CV Hélice Ratier ou Chauvière ou Merville. Enfin le N 1204 tiré du 1201 mais équipé d'un moteur Continental 125C de 125 CV, hélice Aéromatic. Le 1203 Norécrin est déclaré meilleur avion de tourisme de l'année 1946 par le Ministère de l'Air. En 1948 il remporte la coupe de vitesse et le concours d'élégance de Deauville. Il établira également plusieurs records de vitesse internationaux pour sa catégorie. 378 exemplaires seront construits sous 10 versions différentes, exportés dans 25 pays Le Norécrin était une belle et bonne machine, malgré une faiblesse des points d'encrages de la voilure lui donnant comme sur le N 1100 un facteur de charge réduit. Des accidents de rupture de la voilure lors de ressource trop forte seront à déplorer. La société Emile REGNIER, à Versailles, travaillait pour l'armée en fabriquant des appareils de mesure de précision. En 1930 REGNIER achète la licence pour construire des moteurs De Havilland Gipsy. Rapidement la société présenta sur le marché, sous son nom, une série de moteurs 4 et 6 cylindres très fortement inspirés de la conception De Havilland. Exemple le R 4B de 140 CV descendait directement du Gipsy Major. La production des moteurs REGNIER est tournée principalement vers l'aviation de tourisme. Le R 4E de 90 CV équipera les Mauboussin. Mais également REGNIER construira en 1933 un moteur 6 cylindres (issu du R 6B) pour la coupe Deutsch. La direction technique de la société était sous la responsabilité de M. VERGUET, qui marquera de son influence les différentes réalisations. En 1939 juste avant la guerre, le dernier moteur proposé était le R6-GO avec compresseur d'une puissance de 270 CV à 2700 tr/mn. A la Libération, il apparaît évident que le moteur à pistons arrive en fin de développement technique. Le réacteur est l'avenir. En résumé aucun motoriste français ne peut entreprendre seul l'étude d'un tel programme sans risquer de mettre l'existence de la société en péril. Il est donc décidé de réunir tout le monde en une seule société : La SNECMA (Société Nationale d'Études et de Construction de Moteurs d'Aviation). La production personnelle de chacun des motoristes est maintenue au sein du groupe mais la conception des moteurs proposés date souvent de la période de l'avant guerre et les moteurs Américains de meilleure qualité obtiennent souvent la préférence des avionneurs. REGNIER oriente sa production vers le " moteur pas cher " en réduisant le coût de fabrication des pièces. Seul le SNECMA/REGNIER 4 LO de 145 Cv à 2350 tr/mn connaîtra succès et construction en série. En seront équipés: les Nord Norécrin 1201 et 1203, Nord 2201 et 3201, NC 856, Brochet 110, Boisavia 603. Entre 1946 et 1951 la production totale se situe à 1000 moteurs. Ce type de moteur est certainement l'un des meilleurs moteurs proposé par REGNIER même si rapidement là encore les moteurs américains équiperont la plupart des avions de tourisme. Documentation: Docavia n° 24, 25 : Les moteurs à pistons de Messieurs Bodemer et Laugier. Origines des FAFL (1940-1941) Les ralliements Malgré une infériorité en matériels, en appareils et en effectifs, l'aviation française a brillamment tenu son rôle pendant la campagne de France : elle a effectué 10 000 sorties entre le 10 mai et le 25 juin 1940 et abattu 594 avions allemands, qui manqueront à la Luftwaffe au moment de la bataille de l'Angleterre. Mais elle a payé un lourd tribut : plus de 647 avions abattus, 582 tués et 549 blessés. Démobilisée et désarmée après l'armistice, partiellement reconstituée ensuite, elle effectuera des missions ponctuelles de représailles contre les Alliés jusqu'au débarquement en Afrique du Nord (novembre 1942) - notamment après l'attaque anglaise contre la base de Mers el Kébir (juillet 1940), contre la tentative de ralliement de l'Afrique occidentale par la flotte anglo-française libre (septembre 1940) et contre l'offensive anglo-française libre de Syrie (juin 1941). Pilotes français rejoignant leurs appareils en vue d'un décollage immédiat. Dès la mi-juin 1940, les aviateurs français qui n'acceptent pas l'armistice s'évadent de France et gagnent l'Angleterre, parfois à bord de leurs propres appareils : "Mon pays m'a rejeté comme combattant, écrivait le sergent René Mouchotte le 20 juin. Je combattrai pour lui, malgré lui. "Les premiers ralliements concernent 600 volontaires, pour la plupart des jeunes en cours de formation (117 élèves pilotes et cadres de l'école de pilotage sous les ordres du lieutenant Pinot rejoignent ainsi l'Angleterre, 73 s'engageant dans les FAFL). Les ralliements extérieurs porteront les effectifs à 3000 environ, à la date du 31 juillet 1943. et efficacement battus pendant la campagne de France. La plupart venaient d'Algérie, où la défaite les avait surpris et d'où ils avaient rejoint clandestinement Gibraltar en juillet 1940. À la mi-juillet, une quarantaine de pilotes furent désignés pour suivre des stages d'adaptation au matériel britannique, douze sous-officiers sur Hawker Hurricane et quinze officiers sur Spitfire, douze autres sous-officiers faisant un stage de sélection sur avion école. Parmi ces douze derniers pilotes, onze rejoignirent des Squadrons de chasse à partir du 15 septembre, les derniers étant mutés début octobre. Trois pilotes vinrent renforcer cet effectif dans le courant du mois d'octobre. Les autres stagiaires, sauf un sous-officier maintenu comme moniteur, affecté en Squadron de chasse en Grande-Bretagne en décembre, furent désignés pour les deux formations mises sur pied pour l'Afrique. Un officier, Philippe de Scitivaux, treize sousofficiers, Didier Béguin, Pierre Blaize, Henri Bouquillard, Yves Brière, Maurice Choron, Jean Demozay, Emile "François" Fayolle, Charles Guérin, François de Labouchère, Henry Lafont, Xavier de Montbron, René Mouchotte et Georges Perrin, furent affectés en Squadron de chasse de la RAF avant le 31 octobre. Parmi eux, Didier Béguin, affecté au 245 Squadron le 15 octobre, ne fit son premier vol opérationnel que le 3 novembre. Dès son arrivée au 615 Squadron, Henry Lafont fut frappé par l'ambiance de camaraderie et par la discipline librement consentie qui y régnait et aussi par la modestie de ces jeunes pilotes, dont certains avaient déjà plusieurs victoires à leur actif. La mission du groupe consistait à décoller sur alerte, en couverture d'un secteur le long des côtes, ce qui permettait une intervention plus Les pilotes français qui prirent part à la campagne rapide en cas d'incursion allemande, et aussi en d'Angleterre étaient décidés à se montrer dignes protection de convois maritimes dans la Manche. des équipages alliés qui s'étaient courageusement Le doyen des Français était Henri Bouquillard : il Messerschmitt ; dix jours plus tard, il sera blessé avait 32 ans. au cours d'un nouveau combat*. Pilote de tourisme mobilisé dans l'armée de l'Air en 1940, il s'était retrouvé moniteur à la base de Marrakech en juin 1940. Il avait rejoint l'Angleterre le 17 juillet en compagnie de trois autres aviateurs, parmi lesquels un jeune instructeur à l'école de l'Air de Salon-de-Provence, d'origine russe, Romain Kacew (le futur Romain Gary, qui se battra au sein du groupe Lorraine). Dès le mois d'août, Bouquillard effectua divers stages d'entraînement en compagnie de quelquesuns de ses camarades ; par la suite, ils seront envoyés dans des Squadrons mais ne se perdront jamais de vue. Premiers combats, premières unités Faute d'aviation française constituée*, les Les premiers ralliements concernent 600 premiers aviateurs français libres en Angleterre volontaires, pour la plupart des jeunes en cours reprennent le combat au sein des Squadrons** de formation (117 élèves pilotes et cadres de britanniques ; la plupart auront d'abord parfait l'école de pilotage sous les ordres du lieutenant leur instruction et leur entraînement dans les Pinot rejoignent ainsi l'Angleterre, 73 écoles de Saint-Atham, Camberley et Odiham. s'engageant dans les FAFL). Les ralliements Pendant ce temps, des pilotes français engagés extérieurs porteront les effectifs à 3000 environ, dans la Royal Air Force constituent en Egypte, à la date du 31 juillet 1943. en juillet 1940, trois petites unités, la Number one French Bomber Flight, la Number two French Fighter Flight et la Number three French La phase de la bataille d'Angleterre Communication Flight. En Angleterre même, - déclenchée par Hitler le 13 août, "jour de cinq aviateurs français, André Jacob, Marcel l'Aigle" - visant l'anéantissement de la RAF pour Morel et Raymond Roques au 149 Bomber s'assurer la suprématie du ciel prit fin le 7 Squadron, Robert Besacier et Raymond Bette au septembre, avec le Blitz, qui vit le 210 Squadron, sont présents dès les premiers bombardement systématique des villes mois dans la lutte contre l'Allemagne. Le 21 britanniques, et l'abandon définitif, le 17, des juillet, le capitaine Raymond Roques participe projets du Führer de débarquement outre- comme navigant à bord d'un appareil de la Royal Manche. Air Force au premier bombardement sur la Ruhr. Les raids aériens contre les villes anglaises Quelques semaines plus tard, treize autres dureront encore deux bons mois et les aviateurs français prendront part à la bataille bombardements nocturnes de Londres (le terrible d'Angleterre ; la plupart seront abattus en vol Blitz) continueront jusqu'au printemps, mettant (Henri Bouquillard, Pierre Blaize, Charles rudement à l'épreuve une population Guérin, René Mouchotte, Maurice Choron, physiquement et moralement atteinte (40 000 François Fayolle, François de Labouchère…). civils tués, un million de logements détruits, des Leur participation fut limitée, mais elle possédait villes dévastées, des ports paralysés?). une forte valeur symbolique : l'Angleterre n'était Mais la bataille s'achèvera par une défaite plus tout à fait seule à se dresser contre allemande, la première infligée au Reich jusque- l'Allemagne. là victorieux sur tous les théâtres d'opérations. Un millier d'aviateurs alliés y prirent part quatre cents y laisseront leur vie. (Extrait du site FRANCE-LIBRE.com) Parmi cette élite, la poignée de Français libres y tiendra une place honorable et remarquée. Le 16 octobre 1940, Bouquillard endommage un Jean DEMOZAY profite pour observer attentivement la technique des pilotes britanniques qui le laissent de temps Jean Demozay est né le 21 mars 1915 à Nantes. en temps s'entraîner sur leur petit avion de liaison. Son père était gérant de propriétés en Sologne. Lors de la retraite de juin 1940, le Squadron n° 1 regagne l'Angleterre et Jean Demozay se retrouve replié à Nantes. Voulant à tout prix poursuivre la lutte, il décide, avec seize techniciens de la RAF devant, à l'origine, rejoindre la Rochelle pour y embarquer, de s'envoler à destination de la Grande-Bretagne. Clandestinement, le 17 juin 1940, à bord d'un appareil de transport de la RAF remis en état, le petit groupe décolle de la base aérienne de Château-Bougon. Jean Demozay est aux commandes et, alors qu'il n'a jamais piloté de bimoteur, parvient à se poser à Sutton Bridge faisant la démonstration de ses dons de pilote hors du commun. Il fréquente l'école de Beaugency dans le Loiret où s'est installée sa famille, puis le collège Saint Joseph du Locquidy à Nantes avant de poursuivre ses études en Angleterre. Au décès de son père en 1932, Jean Demozay devient soutien de famille et devant abandonner sa scolarité, quitte le Saint John's College à Southsea, pour reprendre les affaires paternelles et s'installer avec sa famille à Paris. Appelé sous les drapeaux en 1936 il est affecté au 19ème Train des Equipages à Paris mais il est rapidement réformé pour inaptitude physique. Il trouve ensuite une place d'agent commercial dans une société nantaise. Au moment de la déclaration de guerre, Jean Demozay parvient à passer de nouveau devant une commission de réforme et réussit, cette fois, à se faire incorporer. Jean Demozay rallie les Forces Françaises Libres le 24 juin 1940 et est affecté à la base de Saint Athan où sont regroupés les aviateurs Français libres. Se déclarant, dans un pieux mensonge, titulaire d'un brevet de vol civil, il réussit à être affecté à la RAF et est admis en stage à l'Operationnal Training Unit (OTU) n° 5 à AstonDown. A l'issue de trois mois à l'OTU, le 16 octobre 1940, l'aspirant Demozay est affecté, comme pilote cette-fois, à son ancienne unité, le Squadron n° 1. Il vole alors sur Hurricane et prend part à la bataille d'Angleterre. Promu sous-lieutenant, le 8 novembre, il obtient sa première victoire en abattant un Ju 88. Nommé chef de section (flying officer), il abat, le 24 mars 1941, un Bf 109 et reçoit quelques jours plus tard son deuxième galon de lieutenant. Affecté au 19ème Train des Equipages à Paris, il obtient, grâce à sa connaissance de la langue anglaise, d'être envoyé comme interprète auprès de la Royal Air Force. Il est attaché à l'Advanced Air Striking Force basée à Reims. En janvier 1940 il est muté au Bataillon de l'Air 117, structure administrative du Grand Quartier Suite et fin dans le prochain numéro. Général de l'Armée de l'Air. Il est ensuite détaché au Squadron n° 1, où il en La peinture du MS317 Ils s'appellent Michel, Joël, Olivier et Alexandre ; ces magiciens du pistolet ! non , pas le pistolet du Western, mais le pistolet à peinture. Pendant une semaine entière, ils s'en sont donnés à cœur joie pour la peinture de notre Morane 317. Commençant par l'application de la bande cache, ensuite la peinture d'apprêt, puis le marquage des cocardes, puis encore de la bande cache et puis et puis - la peinture finale. Notre avion était déjà un Morane, mais une fois la peinture terminée, il est devenu un vrai "Morane" quoi ! subtilité des nuances ! C'est ça, un Morane 317, en gris brillant avec ses taches de couleur vives que sont les cocardes. Il nous reste à peindre quelques pièces métalliques, les capots du cockpit, les capots moteur et diverses petites trappes. Mais ne vous inquiétez pas ! ce meneur d'équipe : Michel, nous a déjà re-contacté : «Mais alors ! nous arrivons la semaine prochaine pour finir ! Est ce que tout sera prêt, n'est-ce pas ? » Et nous, à notre tour de nous donner à cœur joie pour préparer les pièces. Affaire à suivre . il est beau, notre Morane ?. il sera magnifique ! !