Une histoire d`Amour solide comme le ROC . L`histoire que je vous

Transcription

Une histoire d`Amour solide comme le ROC . L`histoire que je vous
Initiation aux sacrements:
Le Pardon.
Adaptation d’un récit biblique
Lc (15,1-3. 11-32)
André Lachambre
Jésus rassemble ses amis:
“Je t’aime ! “ ”... et parce que tu es aussi capable d’amour: tu aides, tu
partages et tu pardonnes! “
Une histoire d’Amour solide comme le ROC .
L’histoire que je vous raconte concerne un jeune adolescent de
14 ou 15 ans du nom d’Éric. Le jeune Éric ressemblait à tant
d’autres jeunes de son âge. Il n’était pas mauvais garçon mais
son entourage commençait à remarquer qu’il avait de drôles
de façons de réagir depuis quelque temps. On observait qu’il
était plus prompt à répondre lorsqu’on l’interrogeait ...
Il était devenu très obstiné !
En réalité, Éric commençait à prendre confiance en lui, et son
caractère changeait pendant qu’il vieillissait. Il aimait prendre
des décisions et c’était pour lui une aventure de vivre d’une
manière différente des autres. Il était parvenu à ressentir
vraiment, au fond de lui, une sorte de liberté qui le mettait en
joie.
Hélas, Éric agissait certainement bien en faisant de la sorte
mais ... il rencontra tout de même certaines difficultés avec
les gens de son entourage à cause de cette nouvelle manière
de vivre.
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Les autres garçons et les filles qui le côtoyaient voulaient
aussi avoir la chance d’exprimer ce qu’ils ressentaient... Ils
voulaient, comme Éric, vivre selon leurs différents goûts et
agir à leur manière. Mais Éric ne voyait pas cela. Il vivait
comme s’il était seul sur une île ... loin dans la mer.
Les conflits arrivent souvent quand on s’accroche trop à
nos idées et qu’on oublie les autres,
as-tu déjà remarqué?...
On appelle cela une erreur de jugement!...
Éric commença également à avoir des problèmes avec sa
famille, ses parents, sa grande soeur et son petit frère aussi.
Tous les membres de sa famille commençaient à trouver que
l’adolescent prenait trop de place!
À cause de ce curieux comportement, ses amis (filles et garçons)
s’éloignèrent peu à peu de lui ... Son comportement n’empêcha
pas ses parents de l’aimer très fort; tu sais que le coeur des
parents, ça ne change pas comme la température! ... Mais les
parents d’Éric étaient inquiets de l’avenir de leur fils...
Même qu’à l’école, Éric restait seul des journées entières et
les professeurs disaient de lui que c’était un jeune devenu
boudeur, batailleur... ils avaient remarqué qu’une petite chose
pouvait le mettre en colère! Quel dommage!
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Je pense que tu admettras que c’est ennuyant de parler à
quelqu’un qui réagit toujours comme s’il était en guerre
avec ses amis ! ...
Ce ne fut pas très long que les difficultés le submergèrent ...
Si bien qu’Éric décida un jour:
Il se dit à lui-même ...
”J’en ai par-dessus la tête, c’est assez ! Les gens de Montréal
ne m’aiment pas et ne me comprennent pas! ... C’est décidé! ...
je vais abandonner l’école ... quitter la maison et je vais me
trouver du travail dans une autre ville! Je ne veux plus voir
personne, ni mes amis, ni mon frère et ma soeur, ni mes
parents. C’est décidé ... je pars!
Éric est allé vivre à Laval, loin de sa famille, chez un oncle qui
a accepté de le recevoir chez lui ... pour le temps qu’il règle ses
problèmes et à la condition qu’ Éric trouve du travail pour
payer le logement ... la nourriture ... ses vêtements ...
et ses billets d’autobus.
Éric a commencé à livrer des journaux à Laval... Il dut
travailler toute la journée... Ses journées étaient longues :
elles commençaientt à 8 heures du matin et terminaientt à 5
heures du soir ... De plus, il fallait monter sur sa bicyclette,
même les journées très froides pour livrer des journaux ...
parfois à des endroits très loin de chez son oncle. Notre jeune
ami a fait cela pendant deux semaines ... mais tu comprendras
que son enthousiasme diminua de jour en jour !
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Plus le temps passait, plus Éric devenait nerveux. Son corps
était de plus en plus fatigué et il commençait à comprendre ...
comment il était heureux, dans son ancienne famille… avec
ses parents, son frère, sa soeur et ses amis d’autrefois !
Le jeune garçon devenait tout triste en se souvenant des jeux
qu’il faisait avec ses amis ... lorsqu’il était à l’école ...
Il se rappelait de sa maman qui faisait toujours attention pour
ne pas qu’il tombe malade ... pour qu’il mange bien ... à la
maison comme à l’école.
Il repensait à toutes les bonnes choses qu’il manquait ... par sa
faute ... et à cause de quoi?
... son entêtement à ne pas vouloir faire attention aux
autres.
Il se dit, en lui-même :
« j’ai fait une grave faute .... j’ai oublié que les autres
personnes autour de moi ont aussi le droit de vivre
heureux » ... Ces gens ont peut-être des goûts différents
des miens ?
Je m’aperçois que je me suis conduit comme un garçon égoïste
... je n’ai pensé qu’à moi-même. Maintenant, me voilà bien
puni ! Et alors, il éclata en sanglot ... se sentant seul et
désespéré à cause de son mauvais choix.
Après avoir beaucoup pleuré, que fit-il?
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En toute sagesse, il décida d’en parler à son oncle pour
recevoir un conseil de lui ...
“ Quoi faire mon oncle? Selon toi, est-ce que mes parents
sont très fâchés contre moi ? “
Le bon vieil oncle a bien regardé Éric dans les yeux quand il lui
avait raconté sa peine et sa déception d’avoir quitté la maison
et surtout sa famille ...
Maintenant, il avait peur que ses parents lui défendent de
revenir à la maison pour toujours et... il regrettait d’être
parti !
Après avoir bien réfléchi, l’oncle lui proposa d’écrire une
lettre à ses parents pour demander pardon. Alors Éric écrivit
à peu près ceci :
“ Papa, maman, je passerai devant la maison samedi
prochain, si vous m’aimez encore un tout petit peu et si
vous acceptez que je revienne vivre avec vous tous, alors,
attachez un linge blanc autour de la poignée de la porte.
Si je vois ce linge blanc, cela voudra dire...
que vous voulez que je revienne vivre avec vous.
s’il n’y a pas de linge,
je comprendrai que vous ne voulez plus de moi!
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Après avoir écrit tout cela, Éric sentit une grande peine
l’envahir soudain dans tout son corps et il pleura encore
longtemps avant de se coucher... Puis enfin… Il s’endormit !
Nous étions jeudi; il restait encore deux jours avant le
samedi tant attendu !
Ce jeudi, Éric était si inquiet et nerveux qu’il se rongea les
ongles toute la journée en distribuant ses journaux. Il se
demandait si ses parents avaient pardonné son erreur !
… Cependant, en dépit de sa peine, il fit tout son possible...
pour bien travailler.
Les journées du jeudi et du vendredi passèrent enfin !
Le samedi matin, Éric avait le coeur gros.
Il se dit:
« Si mes parents acceptent de me reprendre avec eux,
je vais essayer de faire un effort pour les aider de mon
mieux. Je vais prendre mes responsabilités en gardant
ma chambre propre. Je promets de ne plus me plaindre
pour rien et de faire attention pour être gentil avec les
autres.
...Mais si j’ai de bonnes idées, je vais discuter tout
doucement pour les faire accepter .... sans être violent
et sans crier comme avant ou me fâche r... »
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Quand arriva l’heure de partir, l’oncle Michel souhaita bon
courage à son neveu Éric et il l’accompagna en autobus. De
fait, son oncle était tellement bon avec lui... Vraiment, Éric se
sentait soulagé de ne pas y aller seul...
Finalement, ils arrivèrent tous les deux à Montréal.
Rendus dans la ville de ses parents, ils descendirent du
premier autobus et montèrent dans un autre sur lequel on
pouvait lire les lettres C.T.C.U.M. . Le garçon connaissait bien
le trajet et savait qu’habituellement cet autobus passait
devant la maison de ses parents.
Avez-vous déjà été nerveux?
Cela veut dire que vous savez comment se sentait notre ami
Éric! Il était tellement inquiet qu’il pensait que le coeur allait
lui sortir de la poitrine!
Le garçon inquiet se tourna vers son oncle assis à côté
et il lui dit:
“ Je suis si inquiet, j’ai tellement peur que la réponse de
mes parents soit NON !
Je n’ai pas le courage de regarder la poignée de la porte
...
Je vais me fermer les yeux et tu regarderas à ma place...
Ensuite, tu me diras s’il y a, OUI ou NON, un linge
blanc attaché après la poignée de la porte d’entrée ! ”
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Éric cessa de respirer, il ferma les yeux à l’approche de la
maison et son oncle au contraire, De son côté, tout au
contraire, son oncle ouvrit tout grand ses yeux pour bien voir
...
... Et qu’est-ce qu’il a vu croyez vous ?????
L’oncle, avec un large et beau sourire, prit les deux bras d’Éric
et lui enleva les mains sur les yeux pour qu’il puisse voir luimême la réponse !!!!
Éric regarda aussitôt la poignée de la porte... Il croyait rêver!
il y avait, non seulement un linge blanc attaché autour de la
poignée de la porte ...mais...
... des linges blancs partout ...autour des fenêtres... le long des
escaliers...
Des grands linges blancs partout … dans les arbres... autour
de la porte ... et jusque chez les voisins...
On pouvait lire un message en lettres majuscules rouges sur
une grande banderole blanche disposée au-dessus de la porte:
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.... Bienvenue Éric,
… notre fils que nous aimons!
Enfin tu rentres à la maison !
Nous sommes si heureux que tu reviennes...
Entre au plus vite notre enfant chéri
... pour que nous fêtions ton retour
et
… que nous te serrions dans nos bras ! ...
Illustration Gustave Doré
Lien : L’enfant prodigue http://evangile.ca
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