Landslide early warming in Costa Rica
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Landslide early warming in Costa Rica
Note de synthèse PARTNERS FOR RESILIENCE Normes minimales de réduction locale des risques de catastrophe s climatiquement intelligente pour faciliter l’intégration des capacités locales dans les stratégies nationales d’adaptation au climat La présente note de synthèse étudie comment la réduction locale des risques de catastrophes peut aller au-delà des scénarios traditionnels pour devenir « climatiquement intelligente » et, ce faisant, contribuer de manière significative à l’adaptation au changement climatique. Le changement climatique augmente le risque d’événements extrêmes et de catastrophes. La réduction des risques de catastrophes peut apporter une contribution importante aux efforts nationaux et 1 locaux d’adaptation au changement du climat. Fréquemment, pourtant, ces opportunités de réduction des risques d’événements extrêmes et d’adaptation au changement climatique ne sont pas suffisamment exploitées dans le domaine de la politique et de la planification. Pour être efficace, la réduction des risques de catastrophes doit, à tous les niveaux, consciemment intégrer des scénarios de risques changeants, au lieu de réagir aux schémas passés des catastrophes. Il convient d’identifier ce que les communautés doivent faire au minimum pour que les activités de réduction des risques de catastrophes soient favorables au climat. Il faut également déterminer comment les gouvernements et la société civile peuvent créer un environnement optimal pour soutenir et développer ces efforts. Des projets pilotes dans le monde entier montrent que répondre au changement climatique et aux risques de catastrophes au niveau local renforce très efficacement la résilience. Les compétences solides et les institutions robustes au niveau communautaire peuvent optimiser l’effet de la réduction des risques de catastrophes soutenable au niveau climatique. Cependant, pour ce faire, il est essentiel que les communautés et les organisations qui les soutiennent À retenir Les normes minimales : Permettront aux acteurs nationaux et locaux – responsables de l’élaboration des politiques, centres de connaissances et planificateurs – de mieux comprendre comment ils peuvent épauler les communautés de plus en plus menacées par les catastrophes ; Aideront les communautés et les organisations de la société civile à définir les actions minimales que les programmes de réduction des risques de catastrophes au niveau communautaire doivent envisager pour efficaces au niveau du climat ; Aideront à garantir que l’action locale de la réduction des risques de catastrophes est climatiquement favorable et ne vise pas de solutions idéalisées, mais des approches pratiques réalisables par de nombreuses communautés disposant d’un soutien relativement limité ; Peuvent être largement appliquées dans tous les contextes et secteurs concernés par les politiques et programmes de réduction des risques de catastrophes ; Reflètent les besoins locaux et démontrent comment ces besoins peuvent recevoir le soutien de la société civile, des centres de connaissances et des gouvernements ; Donnent des conseils sur la manière de renforcer la résilience des communautés sur les thèmes essentiels que sont les flux d’informations, le développement des compétences, la planification et la mise en œuvre des projets, le suivi, l’évaluation, l’apprentissage, la sensibilisation et le dialogue politique. 1 GIEC, 2012 : Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation (SREX), Gérer les risques d’événements extrêmes et de catastrophes pour faire progresser l’adaptation au changement climatique (SREX). Les résultats de la SREX ont été officiellement approuvés par tous les gouvernements des pays membres des Nations Unies. sachent comment intégrer l’évolution des risques dans leurs activités. Note de synthèse Pourquoi des normes minimales climatiquement intelligentes ? Quelles sont les normes minimales climatiquement intelligentes ? La justification des normes minimales est exposée à l’annexe 1, qui est un document évolutif. Il s’agit de s’assurer que l’action locale de réduction des risques de catastrophes est intelligente du point de vue climatique et qu’elle ne vise pas des solutions idéalisées impossibles à atteindre, mais des approches pratiques réalisables par les communautés qui ne disposent que d’un soutien relativement limité. Les normes minimales présentées dans l’annexe 1 décrivent des mesures au niveau communautaire qui garantissent des actions de réduction des risques de catastrophes sensées au niveau climatique. Les normes minimales s’appuient sur une expérience locale approfondie et sur des consultations (encadré 1), notamment sur les leçons tirées des premières années du programme Partners for Resilience (PfR), qui se concentre sur la réduction locale des risques de catastrophes favorable au climat. Le PfR se compose de cinq organisations néerlandaises travaillant dans l’humanitaire, l’écologie et le développement et appuyées par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas. Elles se sont alliées en 2011 pour réduire l’impact des risques sur les communautés vulnérables et tirer les enseignements du renforcement de la résilience des communautés dans neuf pays : Éthiopie, Guatemala, Inde, Indonésie, 2 Kenya, Mali, Nicaragua, Philippines et Ouganda. En ce sens, ces normes minimales sont une passerelle essentielle entre la politique climatique nationale et les capacités locales de réduction des risques de catastrophes. De nombreux plans nationaux d’adaptation au changement climatique soulignent déjà la nécessité de répondre au risque croissant d’événements extrêmes et de catastrophes. Bon nombre reconnaissent également le rôle fondamental des communautés locales pour réagir à l’évolution des risques qui touchent souvent les plus vulnérables. À l’aide de ces normes minimales, les acteurs nationaux peuvent maintenant intégrer efficacement l’action de réduction des risques de catastrophes des communautés locales dans les stratégies d’adaptation nationales : Dans le tableau décrivant les « normes minimales pour les communautés », les actions intelligentes au regard du climat sont organisées en quatre thèmes : Flux d’informations et développement des capacités. Cela inclut les connaissances et compétences relatives aux risques climatiques et leur lien avec les catastrophes naturelles et le développement. Par exemple, « les communautés qui œuvrent en faveur du climat savent comment utiliser des informations climatiques et météorologiques dans la planification des activités locales ». Les normes minimales garantissent que la réduction des risques de catastrophes va au-delà du scénario traditionnel et répond réellement à l’évolution des risques. Si les normes sont respectées, les actions sont positives pour le climat et contribuent à l’adaptation au changement climatique. Les stratégies nationales peuvent être appliquées à plus grande échelle, sachant que les normes sont réalistes et réalisables. Planification et mise en œuvre des projets. Cela fait référence à la réalisation d’évaluations des risques en rapport avec le climat. Par exemple, « des évaluations de la vulnérabilité et des capacités (VCA) et des évaluations des risques au niveau local et national sont en place et intègrent l’évolution du risque climatique ». Du point de vue des acteurs locaux et de leurs homologues du gouvernement local, des centres de connaissances et des organisations de la société civile, les normes minimales sont un outil pratique, qui leur permet d’intégrer l’évolution des risques dans leur travail. Par conséquent, les normes minimales contiennent également une note d’orientation pour que la société civile et les gouvernements soutiennent les communautés adoptant ces normes minimales. Suivi, évaluation et apprentissage. Les actions essentielles pour évaluer les progrès par rapport aux politiques et pratiques climatiques intelligentes et apprendre de ce processus sont décrites ici, par 2 Le PfR tient également compte des liens cruciaux entre les activités communautaires de réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligentes et la gestion des écosystèmes locaux. Les « normes minimales qui soutiennent les écosystèmes », élaborées par le partenaire PfR Wetlands International, complèteront les normes intelligentes face au climat pour la mise en œuvre communautaire de la réduction des risques de catastrophes basée sur les écosystèmes. 3 exemple, « des réunions sont régulièrement organisées pour partager les enseignements de l’intégration des variables climatiques dans les projets et programmes ». Sensibilisation et dialogue politique. Le renforcement de la collaboration et les partenariats entre les parties prenantes travaillant sur la gestion des catastrophes, le changement climatique et le développement est au centre de ce thème. Les actions de la société civile sont également incluses afin d'aider les décideurs du gouvernement de tous niveaux à répondre aux besoins locaux. Un tableau définit les normes minimales pour la société civile et les gouvernements qui aident les communautés à adopter une réduction des risques de catastrophes intelligente face au climat. Ensemble, ces tableaux peuvent aider ceux qui élaborent les politiques à déterminer quand une intervention de réduction des risques de catastrophes au niveau communautaire sera efficace pour contrer les risques liés au changement climatique. Prochaines étapes Les normes minimales ne sont pas que des aspirations. Dans les années à venir, elles seront appliquées et testées dans des programmes plus larges du PfR et utilisées dans le dialogue politique avec les gouvernements nationaux et les autres partenaires. Les normes minimales pour une réduction locale des risques de catastrophes climatiquement intelligente restent un document évolutif. Nous invitons d’autres personnes – praticiens, scientifiques et responsables des politiques – à apporter leurs commentaires et leur contribution, à utiliser ces normes dans leur travail et à nous faire part leur expérience en nous écrivant à [email protected]. Références Africa Climate Change Resilience Alliance (2009), Local Adaptive Capacity Framework. Twigg, J. (2009), Characteristics of a disaster resilient community: A guidance note. IFRC (2012, discussion paper), The road to resilience – Bridging relief and development for a more sustainable future. UN/ISDR (2005), Hyogo Framework for Action, 2005–15. Oxley, M. (2009), Views from the Frontline 2011 – Adaptation Working Group: Revised Local-level Resilience Indicators (draft). Mitchell, T. et al (2010), Climate Smart Disaster Risk Management, Strengthening Climate Resilience, Brighton: IDS. Note de synthèse Encadré 1 : comment les normes minimales ont-elles été élaborées ? Les praticiens de la réduction des risques de catastrophes et de l’adaptation au changement climatique (ACC) du monde entier subissent de plus en plus de pression pour agir à plus grande échelle. Souhaitant d’autre part donner aux communautés et organisations locales la possibilité de pratiquer une réduction intelligente des risques de catastrophe selon le climat, ils ont cherché des normes réalistes qui les guideraient dans leurs efforts. Ils ont également voulu exposer clairement aux responsables politiques les normes à établir pour l’adaptation locale au changement climatique, cette adaptation étant de plus en plus considérée comme un élément crucial de la planification nationale. Le partenariat Partners for Resilience (PfR) – La Croix-Rouge néerlandaise, le Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, CARE International, Cordaid, Wetlands International et leurs homologues locaux – était le terrain idéal pour tester ces concepts. Une version initiale des normes minimales a été rédigée en 2011, à partir 3 des idées et de l’expérience de toute une série d’initiatives antérieures. Cette version a été l'esquisse de la version actuelle des normes minimales. En mai 2012, un atelier s’est tenu à Kupang, en Indonésie, pour développer encore les normes minimales. Plus de 40 personnes y ont assisté, parmi lesquelles des employés et décideurs internationaux et régionaux du PfR et des représentants du gouvernement indonésien. La version actuelle des normes minimales reflète également les recommandations de la cinquième South-South Citizenry-Based Development Sub-Academy (SSCBDA) qui s’est 4 tenue juste avant l’atelier sur les normes minimales et a accueilli plus de 160 personnes. Pendant l’atelier d’une journée, les participants ont abordé les sujets suivants : Pourquoi les normes minimales sont nécessaires, leur finalité et leurs objectifs ; Ce qu’elles incluraient ; Comment elles seraient organisées et présentées pour être facilement accessibles et utilisables ; Comment elles seraient développées par la suite ; Comment essayer et affiner les normes minimales à travers le PfP. Après les présentations qui ont situé les normes minimales dans leur contexte, les participants ont révisé la version préliminaire des normes. Ils se sont d’abord concentrés sur le développement des normes minimales au niveau de la communauté, puis sur le développement de normes par la société civile, les centres de connaissances et le gouvernement pour renforcer la résilience des communautés. Les discussions se sont portées notamment sur les points suivants : comment représenter les thèmes essentiels dans les normes d’une manière applicable à de multiples contextes, comment intégrer différents éléments tels que la gestion des écosystèmes et comment renforcer la résilience des communautés. Les normes minimales demeurent un travail en cours, mis à jour régulièrement à l’aide de l’expérience du PfR et d’autres acteurs. Elles sont diffusées dans les organisations et dans différentes sphères politiques pour soutenir des programmes et une politique efficaces et viables de résilience communautaire dans le cadre du changement climatique. 3 Par exemple, Strengthening Climate Resilience (SCR), l’initiative Climate Smart Disaster Risk Management (CSDRM), l’Africa Climate Change Resilience Alliance (ACCRA) et les conférences annuelles internationales sur l’adaptation fondée sur les collectivités (International Conferences on Community-based Adaptation). 4 Le principal objectif de la SSCBDA est de développer la capacité des organisations engagées dans les initiatives de réduction des risques de catastrophes et d'adaptation au changement climatique et axées sur le développement communautaire dans la région Asie Pacifique, afin qu’elles puissent apprendre et échanger des solutions et des idées. Remerciements La présente note et les normes minimales qu’elle décrit ont été rédigées en collaboration avec beaucoup de personnes et d’organisations différentes – notamment les partenaires PfR en Indonésie et aux Philippines – que les auteurs remercient vivement pour leur aide. La responsabilité d’éventuelles erreurs incombe uniquement aux auteurs. Pour citer ce document Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 2012 : Normes minimales pour la réduction locale des risques de catastrophes de manière intelligente au regard du climat – facilitant l’intégration des capacités locales dans les stratégies nationales d’adaptation au climat. Note de synthèse. Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, La Haye, Pays-Bas. Disponible en ligne à la page www.climatecentre.org/minimumstandards ANNEXE 1 : Normes minimales pour la réduction locale des risques de catastrophes climatiquement intelligente Le changement climatique augmente le risque d’événements extrêmes et de catastrophes.3 Les personnes les plus vulnérables au sein des communautés seront les plus touchées. La réduction des risques de catastrophes peut apporter une contribution importante aux efforts nationaux et locaux d’adaptation au changement climatique et renforcer la résilience des communautés. De nombreux plans nationaux d’adaptation au changement climatique insistent sur la nécessité de faire face au risque croissant d’événements extrêmes et de catastrophes naturelles et reconnaissent le rôle essentiel des communautés locales à ce sujet. Fréquemment, pourtant, les opportunités de réduction des risques d’événements extrêmes et d’adaptation au changement climatique ne sont pas saisies. Les normes minimales pour la réduction locale des risques de catastrophes climatiquement intelligente constituent une passerelle essentielle entre la politique climatique nationale et les capacités locales de réduction de ces risques. Les normes ne sont pas des solutions idéalisées, mais des approches pratiques pour la mise en œuvre d’activités de réduction des risques de catastrophes qui tiennent compte du climat, réalisables par de nombreuses communautés disposant d’un soutien extérieur relativement limité. À l’aide de ces normes minimales, les acteurs nationaux peuvent maintenant intégrer efficacement l’action de réduction des risques de catastrophes des communautés locales dans les stratégies d’adaptation nationales. Les normes garantissent que la réduction des risques de catastrophes va au-delà des scénarios traditionnels et tient réellement compte de l’évolution des risques. Si les normes minimales sont respectées, les actions locales de réduction des risques de catastrophes sont intelligentes au niveau du climat et contribuent à l’adaptation au changement climatique. De plus, les stratégies nationales qui prennent ces normes en considération pourront passer à l’échelle supérieure, en sachant que les normes sont réalistes et applicables. Du point de vue des acteurs locaux et de leurs homologues du gouvernement local et des organisations de la société civile, les normes minimales sont un outil pratique, qui permet d’intégrer les risques du changement climatique dans le soutien apporté aux communautés pour réduire le risque d’événements extrêmes et de catastrophes naturelles. Les normes minimales s’appuient sur une expérience locale approfondie et sur des consultations, notamment sur les leçons tirées des premières années du programme de Partners for Resilience4, le plus grand programme dans son genre, qui se concentre sur la réduction locale des risques de catastrophes climatiquement intelligente. Il est à noter que les normes sont évolutives ; elles seront discutées, testées, révisées et validées au travers d’activités dans neuf pays du programme Partners for Resilience jusqu’à la fin de l’année 2012, en 2013, et au-delà, nous l’espérons. Nous attendons avec intérêt votre avis sur la structure, le contenu et l’utilité générale des normes minimales. Vous pouvez nous l’envoyer à l’adresse suivante : [email protected]. 3 Rapport spécial intitulé Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation (SREX), Gérer les risques d’événements extrêmes et de catastrophes pour faire progresser l’adaptation au changement climatique (SREX). Les résultats de la SREX ont été officiellement approuvés par tous les gouvernements des pays membres des Nations Unies. Disponible en ligne à la page http://www.ipcc-wg2.gov/SREX/ 4 En 2011, cinq organisations néerlandaises travaillant dans l’humanitaire, l’écologie et le développement et appuyées par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, ont formé une alliance appelée « Partners for Resilience » (PfR) pour réduire l’impact des risques sur les communautés vulnérables de neuf pays et recueillir les meilleures pratiques de renforcement de la résilience des communautés. Normes minimales pour la réduction locale des risques de catastrophes climatiquement intelligente Première partie : niveau communautaire Ce tableau présente les normes permettant d’identifier les activités climatiquement intelligentes pour la réduction des risques de catastrophes au niveau communautaire. Les actions qualifiées de « conscientes du climat » peuvent être considérées comme une première étape vers l’intégration du risque climatique dans la politique, la planification et l’application de la réduction des risques de catastrophes. Les actions décrites comme « climatiquement intelligentes » sont les actions minimales dont on peut espérer de façon réaliste qu’elles réduisent les risques de catastrophe naturelle au niveau communautaire. Le tableau de la seconde partie offre des conseils aux organisations de la société civile (OSC), centres de connaissances et organismes gouvernementaux pour soutenir les communautés et créer un environnement favorable à l’application des normes minimales. Thème Normes minimales au niveau communautaire Consciente du climat La communauté est consciente que les risques climatiques futurs seront probablement différents de ceux du passé. Flux d’informations et développement des capacités Planification et mise en œuvre des projets La communauté connaît et comprend les informations climatiques et météorologiques disponibles localement, y compris les prévisions météorologiques saisonnières et à court terme (le cas échéant). La communauté comprend les risques auxquels elle pourrait être confrontée à cause de la variabilité climatique et du changement climatique. Elle comprend les liens avec d’autres facteurs externes, tels que la dégradation de l’environnement. La communauté sait identifier ses besoins de développement des capacités pour la réduction intelligente des risques de catastrophes face au climat. La communauté mène des évaluations de la vulnérabilité ou du risque qui reflètent le changement climatique et les risques de catastrophe. Elle utilise les informations obtenues pour influencer ou stimuler le développement local et développer des plans de préparation aux catastrophes et des plans d’urgence. Climatiquement intelligente La communauté sait interpréter les informations d’alerte précoce pertinentes pour développer des systèmes d’alerte précoce et des plans d’action et défend ses besoins auprès des décideurs clés. Pour mieux gérer le risque de catastrophe lié au climat, la communauté complète les pratiques locales et les connaissances traditionnelles par des prévisions saisonnières et à court terme (le cas échéant). Les stratégies communautaires de gestion du risque de catastrophe sont éclairées par une formation à la gestion des impacts potentiels de la variabilité et du changement climatiques. La communauté met régulièrement à jour ses évaluations du risque, études de référence, plans de développement, plans de préparation aux catastrophes et plans d’urgence pour s’assurer qu’ils reflètent les nouvelles prévisions climatiques et les futures conditions climatiques potentielles. La communauté dispose d’un système d’alerte précoce ou de plans rigoureux pour utiliser les prévisions saisonnières publiques et les messages d’alerte. Les membres de la communauté savent comment s’adapter ou modifier leurs pratiques Thème Normes minimales au niveau communautaire Consciente du climat Climatiquement intelligente de subsistance existantes pour renforcer la résilience aux risques du changement climatique. Suivi, évaluation et apprentissage La communauté comprend l’importance du suivi, de l’évaluation et de l’apprentissage par rapport au changement climatique et au risque de catastrophe. La communauté surveille et évalue les impacts de la variabilité et du changement climatiques sur les schémas de catastrophe, les moyens de subsistance et la santé au fil du temps et influence ou révise les plans locaux en conséquence. • La communauté sait lorsqu’elle a besoin de plaider ses intérêts auprès des autorités climatiques et des acteurs appropriés (par exemple, groupements d’agriculteurs, services de développement agricole, services météorologiques, autorités de gestion des eaux et de la santé, responsables politiques). Sensibilisation et dialogue politique Les membres de la communauté participent, selon les possibilités, aux événements de renforcement des capacités avec le gouvernement local, les centres de connaissances et les autorités institutionnelles pertinentes. Les communautés ont un système d’organisation communautaire fonctionnel et représentatif qui tient compte des besoins particuliers de différents groupes ou populations à risque. La communauté met à jour les plans d’action communautaires à partir des résultats des activités de suivi et d’évaluation (en lien avec la mise en œuvre). La communauté dispose d’un canal actif permettant un lien avec son agence météorologique et avec les interlocuteurs institutionnels responsables des systèmes d’alerte précoce et de la diffusion des messages. Les représentants de la communauté savent faire part, clairement et efficacement, de leur besoin de soutien (par exemple, accès à l’information, renforcement des capacités) aux réseaux de changement climatique et aux représentants ou interlocuteurs du gouvernement à différents niveaux. La communauté recueille systématiquement des preuves des pratiques communautaires de réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligentes afin d’améliorer les pratiques futures et d’appuyer les plaidoyers en sa faveur. La communauté connaît les opportunités de financement liées à la réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligente. Normes minimales pour la réduction locale des risques de catastrophe climatiquement intelligente Seconde partie : note d’orientation à destination de la société civile et des gouvernements Ce tableau a pour but d’indiquer aux organisations de la société civile comment elles peuvent soutenir au mieux les communautés pour rendre leurs programmes de réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligents. En outre, il décrit comment les autorités gouvernementales peuvent aider à créer un environnement favorable à l’application des normes minimales au niveau des communautés. Ces deux acteurs sont essentiels pour soutenir la résilience au niveau communautaire. Thème Rôle des organisations de la société civile (OSC) soutenant les communautés qui mettent en œuvre une réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligente La connaissance du risque de changement climatique est intégrée aux processus de planification correspondants des OSC. Les employés et les bénévoles nationaux et locaux sont en mesure de faciliter le dialogue sur la manière dont la variabilité naturelle du climat (telle que El Niño et La Niña, le cas échéant) et le changement climatique influent sur leur travail. Ils peuvent expliquer les causes fondamentales, tendances, projections et effets, tant des activités de l’organisation que des programmes de la communauté. Flux d’informations et développement des capacités La formation sur les relations entre le changement climatique, la réduction des risques de catastrophes et les liens avec la gestion des écosystèmes est délivrée à tous les employés et bénévoles concernés. Les OSC aident à concevoir des documents d’éducation et d’information localement pertinents, notamment sur l’effet du changement climatique et sur les approches pratiques de la réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligente. Les organisations de la société civile ont un interlocuteur actif pour les questions de changement climatique (au moins au niveau du siège), qui est chargé du renforcement des capacités de l’organisation en matière d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophes. Planification et mise en œuvre des projets Les organisations de la société civile fournissent des conseils pour faciliter l’intégration des prévisions saisonnières et du risque climatique dans les évaluations du risque et les plans d’urgence communautaires. Les nouveaux programmes envisagent un niveau de « risque acceptable » lors de la conception des projets (y compris les structures matérielles) et intègrent les tendances prévues du changement Environnement favorable demandé aux autorités Les autorités concernées s’efforcent de fournir et d'améliorer sans relâche les prévisions saisonnières et météorologiques sous des formes adaptées au niveau local et faciles à comprendre, en fonction des besoins des utilisateurs. Elles tiennent compte pour cela de la perception locale du risque et de l’incertitude ainsi que de la valeur des pratiques locales de gestion du risque. Les autorités entreprennent des activités de sensibilisation du grand public (y compris dans le système d’éducation officiel) sur les liens entre le changement climatique et la réduction des risques de catastrophes. Les OSC peuvent aider à élaborer des messages clés. Les autorités disposent d’un interlocuteur actif pour les questions de changement climatique (au moins au niveau national et provincial), qui est chargé du renforcement des capacités en matière de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique des communautés. Les autorités locales de planification et de développement s’associent à des OSC adaptées pour soutenir l’élaboration et l’application de plans communautaires de réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligents. Les organismes gouvernementaux de gestion des catastrophes, avec les CSO Thème Rôle des organisations de la société civile (OSC) soutenant les communautés qui mettent en œuvre une réduction des risques de catastrophes climatiquement intelligente climatique, notamment la plus forte variabilité climatique et les changements de schémas saisonniers. Des « plans d’alerte précoce et d’intervention rapide » sont définis à différentes échelles (des jours aux décennies) et mis en avant pour appuyer une réponse communautaire appropriée à l’évolution du climat et des risques. Environnement favorable demandé aux autorités ayant une mission de gestion des catastrophes, préparent des plans d’alerte précoce et d’intervention rapide (planification des mesures d’urgence) à tous les niveaux et les coordonnent entre les niveaux et les organisations. Les interventions communautaires réussies, innovantes et intelligentes sur le plan climatique, sont notées et diffusées afin d’être copiées, lorsque cela est approprié. Suivi, évaluation et apprentissage Sensibilisation et dialogue politique Les organisations (aux côtés des organismes gouvernementaux et centres de connaissances concernés) organisent régulièrement des réunions pour évaluer l’intégration de facteurs de risque climatique dans diverses activités communautaires (par exemple, les évaluations des risques). Les leçons apprises servent à alimenter les travaux de planification du développement et sont documentées pour une utilisation plus large (en lien avec la planification des projets plus haut). Un mécanisme d’examen des politiques de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique est en place. Les résultats sont partagés avec les communautés et la société civile ; dans l’idéal, les communautés et les OSC sont invitées à participer à l’examen des politiques et/ou à assister aux débats. Les OSC apportent un soutien pour renforcer les compétences communautaires et donnent confiance pour établir une liaison ou collaborer avec les autorités et autres acteurs responsables de la planification et de l’adaptation aux schémas de risque changeants. Les autorités et les OSC organisent des événements ou forums, dans lesquels les communautés, la société civile, le gouvernement et les centres de connaissances peuvent se rencontrer et apprendre les uns des autres sur le développement de politiques d’adaptation au changement climatique, la réduction locale des risques de catastrophes et les besoins d’adaptation au changement climatique. Les OSC et les communautés saisissent les occasions de dialogue (réunions, journées nationales d’action, conférences, etc.) pour informer les autorités et organismes concernés des besoins d’adaptation des communautés et les aider à formuler les politiques d’adaptation et l’affectation des ressources, etc. Des partenariats et des équipes pluridisciplinaires de spécialistes de la réduction des risques de catastrophes et de l’adaptation au changement climatique sont établis (ou renforcés) afin d’améliorer la compréhension et la coordination entre ces domaines de politique et de s’assurer que les politiques reflètent les besoins des communautés. Les organisations de la société civile adoptent l’approche « Alerte précoce – Action rapide » pour faire la promotion des plans de secours basés sur les prévisions, auprès des communautés et d’un plus large public. Les mécanismes de soutien et de planification sont souples et évolutifs afin de s’adapter au changement des risques, des structures de gouvernance et des besoins de planification. Ce document est le produit d’un projet financé par le ministère britannique du Développement international (DFID) et la direction générale de la coopération internationale (DGIS) des Pays-Bas pour le bénéfice des pays en développement. Cependant, les opinions exprimées et les informations qu’il contient ne sont pas nécessairement celles du DFID ou de la DGIS, qui déclinent toute responsabilité à leur sujet ou quant à leur fiabilité. Cette publication a été préparée uniquement afin d’offrir des conseils généraux sur des questions présentant un intérêt et ne constitue pas un avis professionnel. Ne vous appuyez pas sur les informations de cette publication sans avoir obtenu l’avis d’un professionnel. 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