les super-ordinateurs - IUT de Bayonne et du Pays Basque

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les super-ordinateurs - IUT de Bayonne et du Pays Basque
LES
SUPER-ORDINATEURS
Un ordinateur
fait au bas mot
1 million
d'opérations à la
seconde, mais il
a que ça à penser,
aussi.
- J.M. Gourio "Brèves de comptoir 1988"
CRAY 1
1 Mesure des performances
La mesure des performances de gros ordinateurs, en général constitués de plusieurs processeurs en parallèle (parfois
plusieurs milliers), est relativement difficile. On indique généralement la puissance théorique qui est la somme de celles
des processeurs constituants mais on s’intéresse aussi à la puissance mesurée lors de benchmarks1 qui tient mieux
compte de la réalité du fonctionnement.
L’unité de mesure n’est plus le nombre d’instructions par seconde (mesuré en millions d’instructions par seconde ou
MIPS) mais le nombre d’opérations sur des réels par seconde (FLOPS). C’est ce que mesurent les benchmarks. Les
multiples de cette unité sont le megaFLOPS (1 MFLOPS = 106 FLOPS) et le teraFLOPS (1 TFLOPS = 109 FLOPS).
2 Un peu d’histoire
Des tentatives de réalisation de super-ordinateurs utilisant des architectures non Von Neumann en général de type
parallèle ont été entreprises très tôt.
La première est, peut être, le BIZMAC de RCA, commencé en 1952, il faisait appel à des petits ordinateurs satellites
sous-traitant certains travaux (échanges, tris ...). Malheureusement, il ne sera terminé qu’en 1958, époque à laquelle il
était déjà dépassé.
Pour le reste voici quelques événements clés :
1955 : IBM produit le 704 qui atteint les 5 KFLOPS.
1956 : Quelques projets ambitieux démarrent cette année là :
. L’IBM 7030 (STRETCH) qui atteint 500 KFLOPS dont quelques exemplaires seront vendus à partir de 1959.
. L’ATLAS de l’université de Manchester et Ferranti, terminé en 1962, est la première machine a utiliser la mémoire
virtuelle, l’exécution des instructions en pipeline et la mise en parallèle de certains opérateurs de l’UAL. Il atteint
200 KFLOPS.
1958 : En France, Bull fabrique la GAMMA 60 dont l’unité d’échange et les trois unités de traitement fonctionnent en
parallèle. Elle possède des instructions pour le parallélisme (fork et join).
1960 : CDC (Control Data Corporation) créée en
1958 lance le développement du CDC
6600 qui sera le premier super-ordinateur
commercial en 1963. C’est un processeur
60 bits doté de 10 unités d’entrées/sorties
en parallèle. Il offrira une puissance de 3
MIPS.
1964 : Sous l’impulsion de l’Atomic Energy
Commission et de l’US Air Force,
plusieurs projets importants démarrent : en
particulier le CDC STAR-100 et
CDC 6600
l’ILLIAC-IV (université de l’Illinois,
Burroughs et Texas Instruments). Ce dernier est conçu autour de blocs de 16 processeurs. Une version de
l’ILLIAC-IV à 64 processeurs sera utilisée par la NASA en 1975.
1966 : Bernstein amorce les travaux sur la programmation parallèle tandis que Flynn propose une taxonomie des
architectures d’ordinateurs.
1967 : L’institut de mécanique de précision et de technologie des ordinateurs (ITMVT) de Moscou produit le BESM-6.
C’est une machine à 48 bits atteignant 1 MIPS. Elle contient une mémoire virtuelle et un processeur en pipeline.
1968 : E. Dijkstra introduit les sémaphores qui résolvent les problèmes de concurrence et D. Adams décrit un modèle de
flot de données (Dataflow).
L’IBM 2938 est le premier Array Processor commercialisé, il atteint les 10 MFLOPS en 32 bits.
1
Un benchmark est un programme spécialement écrit pour tester les performances d’un type de machine. Pour les ordinateurs parallèles, on
utilise souvent des programmes de résolution de systèmes d’équations linéaires (Linpack).
Les superordinateurs
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2
1969 : G. Paul, W. Wilson et C. Cree réalisent le langage VECTRAN qui est une extension de FORTRAN permettant
d’exprimer du parallélisme. Un compilateur réellement parallèle : le PFC (Parallel Fortran Compiler) sera
écrit en 1980 par K. Kennedy à l’université de Rice.
Honeywell propose son système d’exploitation Multics capable de gérer des machines ayant jusqu’à 8
processeurs (le nom "Unix" a été choisi en référence à Multics).
1970 : L’ambitieux projet C.mmp débute à Carnegie Mellon. Il sera terminé en 1977 tandis que, dès 1975, avait
démarré le projet Cm*. Dans les deux cas, il s’agit d’étudier des architectures à partir de multiples processeurs
fortement connectés (16 mini-ordinateurs PDP-11 de DEC pour Cm*).
1971 : CDC réalise le Cyberplus qui est une machine de traitement parallèle d’images radar qui atteint des performances
250 fois supérieures au CDC 6600.
1972 : S. Cray quitte CDC pour fonder Cray Research Inc. qui sera la première société exclusivement consacrée aux
super-ordinateurs.
Goodyear produit le STARAN constitué de 4x256 processeurs à 1 bit travaillant autour d’une mémoire
associative. STARAN sera utilisé pour faire du contrôle aérien.
Burroughs réalise PEPE (Parallel Element Processor Ensemble) constitué, quant à lui, de 8x36 processeurs
autour d’une mémoire associative.
1976 : Production du Cray 1, premier super-ordinateur de la firme Cray. C’est un monoprocesseur vectoriel qui atteint
les 133 MFLOPS et doit être refroidi au fréon.
A. Davis de l’université de l’Utah construit avec Burrroughs le premier ordinateur Data-flow (DDM1) dont le
principe d’architecture avait été décrit dès 1974 par J. Dennis et D. Misunas.
1978 : Kung et Leiserson publient un papier sur les réseaux systoliques qui utilisent la circulation de l’information
comme puissance de calcul.
1979 : Au CERT de Toulouse est réalisé le premier multiprocesseur data-flow avec 32 processeurs. Il utilise le modèle
statique LAU (Langage à Assignation Unique).
1982 : Cray produit le X/MP utilisant 2 processeurs vectoriels en parallèle pour
atteindre les 500 MFLOPS. Cette famille sera étendue à des modèles à
4 processeurs en 1984 .
Hitachi présente la série des S-810 dont le premier atteint 800 MFLOPS.
Fujitsu, avec son VP-200 entre aussi sur le marché des processeurs
vectoriels. Il atteint 500 MFLOPS.
1983 : NEC présente le SX-1 qui est aussi un ordinateur vectoriel. Avec le VP200 et le S-810 il confirme l’entrée en force de l’industrie japonaise
dans ce type de machines.
Goodyear Aerospace installe le MPP (Massively Parallel Processor) à la
NASA. cette machine contient 16K processeurs organisés en matrice
128x128 et ayant chacun une mémoire de 1024 bits.
CRAY X/MP
1985 : La Connection Machine CM-1 dont l’architecture avait été décrite en 1981 par D. Hillis est présentée par
Thinking Machine Corp. (TMC). Elle peut comporter jusqu’à 65536 processeurs à 1 bit connectés en
hypercube.
INTEL réalise un hypercube appelé iPSC/1 à partir de processeurs 80286 alors que nCube produit le nCUBE/10.
Il s’agit dans les deux cas d’architectures massivement parallèles.
Naissance du Cray-2, avec son horloge à 4,1 ns il atteint les 1,9 GFLOPS.
INMOS produit le premier transputer (T414) qui est un microprocesseur spécialement adapté à la réalisation
d’architectures massivement parallèles et de réseaux systoliques. Il utilise le langage Occam défini par D.
May en 1983.
Fujitsu produit le VP-400 et NEC le SX-2 qui peut atteindre les 1,3 GFLOPS avec un seul processeur.
1987 : TMC présente la Connection Machine CM-2 constituée de 65535 processeurs à 1 bit organisés en hypercube et
de 2048 processeurs en virgule flottante (Weitek). Elle atteint 14 GFLOPS.
1988 : INMOS produit le T800, transputer capable de calculs sur des réels.
Les superordinateurs
M.DALMAU, IUT de BAYONNE
3
Silicon Graphics présente les stations de travail graphiques de la Power
Serie utilisant jusqu’à 8 processeurs RISC R2000.
Le Cray Y/MP offre, avec ses 8 processeurs vectoriels, une puissance de
calcul de 2,6 GFLOPS.
1990 : NEC produit son premier multiprocesseur, le SX-3. Il contient 4
processeurs vectoriels et fonctionne avec un cycle d’horloge de
2,9ns, sa mémoire est de 4 Go. Il peut atteindre 22 GFLOPS .
Le VP-2600 de Fujitsu peut, quant à lui, atteindre les 5 GFLOPS avec
un seul processeur.
CRAY Y/MP
1991 : Un nCube 2 doté de 64 processeurs, de 48 processeurs d’entrée sortie et
de 205 disques réalise 1073 transactions par seconde sur une BD.
Cray produit le Y/MP C90 avec 16 processeurs pour 500 MFLOPS.
1992 : TMC présente la Connection Machine CM-5 constituée de 1024 processeurs SPARC qui atteint 60 GFLOPS.
1993 : CRAY produit le T3D pouvant être équipé de 2048 processeurs et atteindre les 300 GFLOPS.
Fujitsu crée le Numerical Wind Tunnel constitué de 140 processeurs. Chaque processeur est un ordinateur
vectoriel avec 256 Mo de mémoire et une performance de 1.6 GFLOPS.
1996 : Lancement du projet ASCI (Accelerated Strategic Computer Initiative) dont l'objectif est de produire des
machines capables de dépasser le TFLOP. INTEL y répondra par l'ASCI RED qui sera le premier à dépasser le
TFLOP en décembre 1996, SGI par l'ASCI Blue Mountain et IBM par l'ASCI Blue Pacific.
3 Evolution des performances des super-ordinateurs :
En traçant la courbe de l’évolution des performances des machines on peut constater qu’elle suit une progression
exponentielle (l’axe vertical a une échelle logarithmique).
Performance en FLOPS
1000 T
100 T
10 T
1T
100 G
10 G
1G
100 M
10 M
1M
Années 1955
1960
1965
1970
1975
1980
Les superordinateurs
1985
1990
1995
2000
2005
M.DALMAU, IUT de BAYONNE
4
2010
Le segment de droite placé au dessous indique la puissance de calcul disponible, à la même époque, sur microordinateur
(on peut constater que sur les 10 dernières années l'écart s'est creusé puisque l'on passe d'un rapport de 5000 à un
rapport de 110000).
4 Les architectures utilisées
On distingue 2 types d'architectures (selon la taxonomie de Flynn) :
SIMD (Single Instruction Multi Data) qui sont constituées selon le cas :
- d’un seul processeur capable de traiter simultanément plusieurs données (processeur vectoriel)
- de processeurs en très grand nombre (plusieurs milliers) qui exécutent tous le même programme sur différentes
données (array processor).
MIMD (Multi Instruction Multi Data) qui sont des architectures constituées de plusieurs processeurs interconnectés.
Certaines architectures utilisent une ou plusieurs mémoires partagées par tous les processeurs d'autres des
mémoires locales à chaque processeur parfois accessibles par les autres processeurs. D'autres sont constitués de
grappes de processeurs ou encore de stations de travail reliées par un réseau rapide.
Nous allons présenter quelques unes des machines les plus représentatives :
4.1 Les SIMD
4.1.1 Les processeurs vectoriels
Au départ il s'agissait de machines monoprocesseur spécialement adaptées au calcul vectoriel et matriciel. Elles ne
dépassaient pas quelques GFLOPS. Elles ont connu leur heure de gloire mais on n'en rencontre plus beaucoup. Leurs
performances sont largement dépassées par des architectures MIMD. Actuellement les processeurs vectoriels sont
devenus plus rares et sont utilisés comme cœurs de machines multiprocesseurs.
Cycle d’horloge Cycle d’horloge
pour les calculs pour les calculs
vectoriels
scalaires
Constructeur
Modèle
NEC
Earth
Simulator
VPP 5000/U
SX-6i
S-3800/180
SX-3
VPX 260
SX5S
S-820/80
VX
S-3600/180
SX-4C
Fujitsu
NEC
Hitachi
NEC
Fujitsu
NEC
Hitachi
Fujitsu
Hitachi
NEC
3,1ns
3,1ns
Performance
maximale
(en GFLOPS)
102,4
3,3ns
2ns
2 ns
2,5 ns
3,2 ns
4 ns
4 ns
7 ns
4 ns
8 ns
3,3ns
2ns
6 ns
2,5 ns
6,4 ns
4 ns
8 ns
7 ns
8 ns
8 ns
9,6
8
8
6,4
5
4
3
2,2
2
2
Mémoire
maximale
(en Go)
16
16
8
2
8
2
4
1
2
1
2
4.1.2 Les array processors
Ce sont des machines massivement parallèles comportant un grand nombre de processeurs élémentaires simples et
relativement peu puissants exécutant tous les mêmes instructions. Leur puissance vient essentiellement du nombre élevé
de ces processeurs. Ces machines sont réservées à des usages très spécifiques pour lesquels elles offrent des puissances
pouvant atteindre le TFLOPS. On n’en rencontre plus beaucoup et la plupart sont des machines déjà anciennes.
Constructeur
Modèle
Quadrics
Thinking Machine
Corp.
Thinking Machine
Corp.
INFN
APEmille
CM-200
Cycle
d’horloge
(en ns)
3,75
100
CM-2
142
APE-100
40
Nombre maximal de
processeurs
2048 = 32x8x8 (tore 3D)
65536 en hypercube de
dimension 12
65536 en hypercube de
dimension 12
2048 = 8x16x16 (tore 3D)
Les superordinateurs
Performance
maximale
(en GFLOPS)
1024
655,36
Mémoire
maximale
(en Go)
32Mo par proc
8
459
8
102,4
4
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5
MasPar
Cambridge
Cambridge
MP-2216
DAP610C
Gamma II
80
100
33
16384 = 16x16x4x4
4096
4096 = 64x64
2,4
1,6
2,4
1
128 Mo
512 Mo
4.2 MIMD : Les multiprocesseurs
Il s’agit de machines constituées de processeurs vectoriels ou
de microprocesseurs mis en parallèle. La puissance de calcul
est liée au nombre de processeurs mis en œuvre, dans les
configurations les plus grandes ce sont des centaines de
TFLOPS qui sont possibles.
Dans certaines architectures, les processeurs partagent une
mémoire commune organisée en bancs multiples pour
permettre les accès simultanés. Ce sont en général des
machines constituées de peu de processeurs vectoriels
puissants.
D’autres sont constituées de processeurs plus classiques en
très grand nombre ayant chacun leur mémoire et connectés par
des réseaux spéciaux ultra rapides (crossbar, oméga,
hypercubes ...).
Enfin, certaines architectures font appel à de multiples
machines de l’un des deux types précédents assemblées autour
d’un réseau à très haut débit permettant des communications
en parallèle.
CRAY T3D
Le tableau ci-dessous présente un certain nombre de modèles
anciens parmi les plus représentatifs :
Horloge
( MHz)
Nombre de
processeurs
Type de
processeur
Performance
maximale
(en GFLOPS)
Cray 2
YMP
nCUBE 2
SX-3
Paragon
XP/S
YMP C90
CM-5
245
166
20
400
50
1à4
2à8
8 à 8192
1à4
64 à 6768
vectoriel
vectoriel
maison
vectoriel
INTEL i860
1,951
2,667
19,7
25,6
338
Mémoire
maximale
(en Go)
4
2
256
8
128
245
32
2 à 16
16 à 16384
vectoriel
vectoriel
15,6
2028
16
32
Computing
Surface 2
T3D
50
8 à 1024
204,8
128
150
32 à 2048
307,2
128
100
475
66
250
90
7 à 222
1 à 16
8 à 128
8 à 65536
2 à 128
355
15,17
34,1
6500
46
56,8
4
32
1 par proc.
16
NEC
Cray
SGI (Cray)
VPP500
Cray 3
SP2
nCUBE 3
Power
Challenge
SX-4
YMP T90
T3E
1 SPARC et 2
vectoriels
DEC ALPHA
21064
vectoriel
vectoriel
Power 2
maison
MIPS R8000
125
450
300
1024
58,2
1229
128
8
2 par proc.
Hitachi
Fujitsu
SR 2201
VPP700
150
154
1 à 512
2 à 32
jusqu’à
2048
32 à 2048
8 à 256
614,4
614,4
1 par proc.
512
Année
Constructeur
Modèle
1985
1988
1989
1990
1991
Cray
Cray
nCUBE
NEC
INTEL
1991
1992
1992
Cray
Thinking
Machine Corp.
Meiko
1993
Cray
1993
1993
1994
1995
1995
Fujitsu
Cray
IBM
nCUBE
SGI
1995
1995
1996
1996
1996
Les superordinateurs
vectoriel
vectoriel
DEC ALPHA
21164
RISC
CMOS
vectoriel
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6
NEC SX-4
Les modèles récents utilisent le plus souvent des microprocesseurs classiques. En voici quelques
uns classés par performance des processeurs utilisés :
Constructeur
NEC
Modèle
Horloge
( GHz)
IBM
Earth
Simulator
pSerie 575
BladeCenter
QS22 Cluster
SGI Altix
ICE 8200
Sun
Constellation
Cluster
Platform
3000BL
iDataPlex
Cray
Cray XT5
2,3
Sun
2,3
Dawning
Sun Blade
System
Magic cube
1,9
IBM
IBM
Blue Gene/P
Blue Gene/L
0,85
0,7
IBM
IBM
SGI
Sun
HP
3,2
Type de processeur
Performance
par proc.
(GFLOPS)
Interconnexion
NEC (processeur
vectoriel)
IBM Power 6
Power XCell 8i
102,4
Fat tree
18,8
12,8
Infiniband
Voltaire Infiniband
Intel EM64T Xeon
E54xx
Intel EM64T Xeon
X55xx (Nehalem-EP)
Xeon 53xx
12
Infiniband
11,72
Infiniband
10,7
Infiniband
2,53
Intel EM64T Xeon
E55xx (Nehalem-EP)
10,12
Gigabit Ethernet
AMD Opteron Quad
Core
AMD Opteron Quad
Core
AMD x86_64 Opteron
Quad Core
PowerPC 450
PowerPC 440
9,6
9,2
Cube 3D
9,2
Infiniband
7,6
Infiniband
3,4
2,8
Propriétaire
Propriétaire
4,7
3,2
3
2,93
2,66
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7
5 Les systèmes installés
Voici les systèmes les plus puissants actuellement en service. Pour chacun nous donnerons la puissance maximale
théorique ainsi que celle qui a pu être mesurée au cours de benchmarks exprimées en TFLOPS. Lorsqu'un même modèle
de machine ou des modèles très proches sont implantés sur plusieurs sites nous ne donnerons que celui présentant la
performance la plus élevée.
Nom (constructeur)
Roadrunner (IBM)
Processeur
Opteron dualcore
1.8 GHz
+ Power XCell 8i
3,2GHz
Jaguar (Cray)
AMD Opteron Quad
Core 2,3GHz
JUGENE (IBM)
Blue Gene/P (IBM)
Pleiades (SGI)
Xeon 3GHz
Blue Gene/L (IBM)
eServer BlueGene
(IBM)
Ranger (Sun)
Opteron quadcore
2,3GHz
JUROPA (Bull)
Xeou X5570
2,93GHz
Franklin (Cray)
AMD Opteron Quad
Core 2,1GHz
Magic Cube (Dawning)
AMD Opteron
Quadcore 1,9GHz
Encanto (SGI)
Xeon quadcore 3GHz
Earth simulator (NEC)
Earth simulator
Monte Rosa (Cray)
AMD Opteron Quad
Core 2,4GHz
(IBM)
Power P6 4,7GHz
FX1 (Fujitsu)
Spark 64 quadcore
2,52GHz
Titane (Bull)
Novascale R422-E2
Puissance Puissance
Nombre de
Année
théorique maximale d’installation
processeurs
maximale mesurée
129600
1456,7
1105
2008
Pays
USA
150152
1381,4
1059
2008
USA
294912
51200
212992
1002,7
608,83
596,38
825,5
487,01
478,2
2008
2008
2007
Allemagne
USA
USA
62976
579,38
433,2
2008
USA
26307
308,28
274,8
2009
Allemagne
30976
260,2
205
2008
USA
30720
233,47
180,6
2008
Chine
14336
1280
14740
172,03
131,07
141,5
133,2
112,4
117,6
2007
2009
2009
USA
Japon
Suisse
8320
12032
156,42
121,28
115,9
110,6
2009
2009
Angleterre
Japon
8576
100,51
91,19
2009
France
CRAY Jaguar
Les superordinateurs
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8
Et pour ce qui est des plus puissants systèmes installés en France :
Jade - SGI Altix ICE
8200EX, Xeon quad core
3.0 GHz
SGI
12288
Puissance
théorique
maximale
(TFLOPS)
146,74
Blue Gene/P Solution
SGI Altix ICE 8200EX,
Xeon quad core 3.0 GHz
Frontier2 BG/L - Blue
Gene/P Solution
CEA-CCRT-Titane BULL Novascale R422E2
Tera-10 - NovaScale
5160, Itanium2 1.6 GHz,
Quadrics
Power 575, p6 4.7 GHz,
Infiniband
CEA-CCRT-Platine Novascale 3045, Itanium2
1.6 GHz, Infiniband
IBM
SGI
40960
10240
139,26
122,88
IBM
32768
111,41
92,96
2008
EDF
Bull SA
8576
100,51
91,19
2009
CEA
Bull SA
9968
63,8
52,84
2006
CEA
IBM
3584
67,38
52,81
2008
IDRIS
Bull SA
7680
49,15
42,13
2007
CEA
Modèle
Constructeur Nombre de
processeurs
Puissance
Année
maximale
Lieu
mesurée d’installation
(TFLOPS)
128,40
2008
Centre informatique
national de
l'enseignement
supérieur (GENCICINES)
116,01
2008
IDRIS
106,1
2008
Total
Earth Simulator
Les superordinateurs
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9
Sommaire
1 MESURE DES PERFORMANCES....................................................................................................................... 1
1 MESURE DES PERFORMANCES....................................................................................................................... 2
2 UN PEU D’HISTOIRE............................................................................................................................................ 2
3 EVOLUTION DES PERFORMANCES DES SUPER-ORDINATEURS : ........................................................ 4
4 LES ARCHITECTURES UTILISEES .................................................................................................................. 5
4.1 LES SIMD........................................................................................................................................................... 5
4.1.1 Les processeurs vectoriels ......................................................................................................................... 5
4.1.2 Les array processors.................................................................................................................................. 5
4.2 MIMD : LES MULTIPROCESSEURS ....................................................................................................................... 6
5 LES SYSTEMES INSTALLES .............................................................................................................................. 8
IBM Roadrunner
Les superordinateurs
M.DALMAU, IUT de BAYONNE
10

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