L`EVOLUTION DE L`ART AU XIXème ET AU DEBUT DE XXème
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L`EVOLUTION DE L`ART AU XIXème ET AU DEBUT DE XXème
L’EVOLUTION DE L’ART AU XIXème ET AU DEBUT DE XXème siècles Au milieu du XIXème siècle, c’est la rupture, pour certains peintres, avec la peinture académique (en référence à l’Académie royale de peinture et de sculpture, fondée au XVIIème siècle), dont les règles très strictes, imposent : une hiérarchie des œuvres : - En 1er les scènes mythologiques, historiques, religieuses - Puis celles de la vie quotidienne - Les portraits - Les paysages - Et enfin les natures mortes. une hiérarchie des formats : grand format pour la peinture d'histoire, petit format pour la nature morte. La supériorité du dessin sur la couleur, car l'artiste l'utilise, ainsi que les contours et l'ombre, pour créer l'illusion des trois dimensions sur une surface plane. Privilégier le travail en atelier par rapport au travail en plein air. Réaliser des œuvres "achevées". Il faut que les œuvres aient un aspect fini. Pour cela leur facture doit être lisse et les touches de peinture non visibles. Imiter l’Antiquité, imiter la nature. La plupart des peintres de l’époque acceptent ces règles et ont le plus souvent, la faveur du public et de la critique. Leurs œuvres, sélectionnées par un jury, sont exposées au « Salon de Paris » (seul lieu où l’on peut exposer ses œuvres à cette époque). D'autres, sans remettre totalement ce système en cause, évoluent en marge et rencontrent davantage de difficultés à faire admettre leurs œuvres. Ces peintres n’hésitent pas à montrer des sujets inhabituels, y compris scandaleux, qui choque profondément la bourgeoisie de l’époque, comme la transformation du paysage urbain, les bâtiments industriels, la prostitution, la vie nocturne, le travail et la misère des couches populaires. Il s’agit de montrer la vie telle qu’elle est, et non comme la pense la classe bourgeoise dominante. La peinture est devenue une forme d’expression de la pensée. Certains peintres comme Gustave COURBET ou Jean-François MILLET, sont « REALISTES » : Ils cherchent à peindre la réalité sociale qui les entoure et rejettent les règles de l’Académie. Leur influence se retrouve dans la littérature, où les romans réalistes décrivent la société de l’époque, comme FLAUBERT (« Mme Bovary »), ZOLA (« Germinal »), DICKENS (« Oliver Twist »)… En 1826, Nicéphore NIEPCE, invente la photographie : Cela va libérer les peintres de peindre toute ressemblance et du souci du détail. En 1874, c’est la naissance de l’IMPRESSIONNISME : un groupe d'artistes, comme Claude MONET, Auguste RENOIR, Alfred SISLEY, Edgar DEGAS exposent chez un photographe, Nadar. Ils cherchent à rendre l’atmosphère qui se dégage d’un paysage plus que les détails, l’impression qu’ils en ont. Ils jouent avec la lumière par taches de couleurs qu’ils juxtaposent au lieu de les mélanger. Ils peignent sur le vif, en extérieur (devenu possible grâce à l’invention de la peinture en tube). Vers 1890, apparaissent le NEO-IMPRESSIONNISME (ou POINTILLISME) avec Georges SEURAT. Ainsi que le POST IMPRESIONNISME, comme Vincent VAN GOGH, Paul GAUGIN, qui va évoluer en EXPRESSIONNISTES, comme Otto DIX ou Edvard MUNCH : Ils cherchent à exprimer des émotions. Cours de Marie-Pierre DAUTANE Au début du XXème siècle, Pablo PICASSO et Georges BRAQUE, fondent le CUBISME : avec ses formes géométriques et ses multiples angles de vue d’un même objet ou personne. L’ART ABSTRAIT apparait avec des peintres comme Vassily KANDINSKY, Piet MONDRIAN : avec l’abandon de la peinture figurative, Mais aussi LE SURREALISME, avec Salvador DALI. Cette évolution ne s’est pas limitée à la peinture, on la retrouve aussi dans les autres grandes disciplines artistiques, comme l’architecture, la sculpture, la musique… L’évolution de la peinture du XIXème au XXème siècle Réalisme Académisme Naissance de Vénus, William BOUGUEREAU, 1879 (Paris) Les Glaneuses, Jean-François MILLET, 1857 (Paris) Impressionnisme Impression soleil levant, Claude MONET, 1872 (Paris) (Bal du moulin de la galette, Auguste Renoir, 1876 Cours de Marie-Pierre DAUTANE Post- impressionnisme L’autoportrait à l’oreille bandée, Vincent Van Gogh, 1889 La montagne Sainte-Victoire (III), Paul CEZANNE Néo-impressionnisme ou Pointillisme Autoportrait, Paul GAUGIN, 1893 La Parade, Georges SEURAT, 1889 Fauvisme Expressionnisme Paysage à Collioure, Henri MATISSE, 1905 Le cri, Edvard MUNCH, 1893 Cours de Marie-Pierre DAUTANE Cubisme Les Demoiselles d’Avignon, Pablo PICASSO, 1907 Art abstrait Composition de jeune, bleu et rouge, Piet MONDRIAN, 1923 Surréalisme Persistance de la mémoire, Salvador DALI, 1931 Cours de Marie-Pierre DAUTANE