Atelier 2: L`e-learning: comment? Dans quelles proportions? Quels
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Atelier 2: L`e-learning: comment? Dans quelles proportions? Quels
Atelier 2: L’e-learning: comment? Dans quelles proportions? Quels sont ses atouts et ses limites? Est-ce que cela fonctionne vraiment? 1. Possibilités, contraintes et limites de l’e-learning dans l’enseignement de l’anglais de spécialité: exemple du 1er Bac en Médecine vétérinaire à l’ULg (C. Bouvy, ULg-ISLV). Premièrement, il faut mentionner que les cours d’anglais en Bachelier de Médecine vétérinaire sont obligatoires, se donnent en grands groupes et que l’accent est mis sur les compétences passives (lecture de textes spécialisés, conférences dans leur domaine d’étude, etc). Ensuite, la volonté de mettre en place un cours e-learning en Bac1 a surgi pour plusieurs raisons dont des raisons économiques, le développement de la plateforme WebCT et l’attrait des étudiants pour les nouvelles technologies. Les avantages pédagogiques d’un tel cours sont la flexibilité et l’autonomie de travail pour les étudiants et la grande variété des angles d’approche. Cependant, nous pouvons aussi noter qu’il existe une certaine contrainte par rapport au développement des exercices (notamment l’anticipation des erreurs et explications supplémentaires à fournir) ainsi qu’un manque de contrôle du travail des étudiants. Nous avons pu noter l’évolution du cours au fil des années: En 2006-2007: e-learning quasi absolu (module d’apprentissage et exercices de révision en ligne; tutorat à la demande). =>Résultats non satisfaisants (taux de réussite des étudiants pas très élevé); En 2007-2008: modification du cours avec, entre autres (et à la demande des étudiants), la création d’un syllabus, une liste de vocabulaire, des examens blancs, un suivi en dehors du cours en ligne; Evolution entre 2008 et 2012: passage de l’e-learning pur et dur à un enseignement mixte (e-learning et présentiel) avec des tests obligatoires, des tutorats présentiels sur base de résultats détaillés (feedback adapté au groupe), des tests diagnostiques sur papier similaires à l’examen final,… => Meilleurs résultats. L’enseignement e-learning dans ce cas-ci présente donc les points positifs suivants: il dynamise le cours de langue, permet l’intégration du son et de l’image et augmente l’autonomie de l’étudiant mais en contrepartie il doit être bien encadré (notamment avec un tutorat en présentiel et des notes de cours). L’elearning seul n’est en effet pas suffisant pour un cours obligatoire de langue de spécialité pour un public parfois peu mature (Bac 1). 2. Avantages et inconvénients d’un dispositif d’apprentissage hybride en deuxième année d’anglais médical (S. Schoenmaeckers et J. Dubois, ULg-ISLV). Il s’agit ici d’apprentissage hybride (blended learning) qui comprend quatre sessions en cours présentiel et quatre sessions de cours en ligne (en alternance; une semaine sur deux). Raisons de la mise en place d’une telle méthode d’enseignement: le manque d’interaction et la désertion progressive des auditoires due notamment à un manque d’intérêt de la part des étudiants. Nous pouvons mentionner deux points positifs principaux: l’interactivité: l’étudiant joue un rôle actif (importance du feedback!), il peut apprendre à son rythme et gérer son temps, différents types de mémoires peuvent être stimulés, accès à différents canaux d’apprentissage, l’hypertextualité permet de compléter l’apprentissage (renvoi à des notes biographiques par exemple); l’interaction en classe: une partie du temps est consacrée aux questions par rapport au cours en ligne et à des tests permettant de vérifier les notions principales vues dans le cours en ligne mais cela laisse plus de temps pour faire des jeux de rôle et des débats en classe. Il y a cependant des problèmes techniques qu’il ne faut pas négliger (fiabilité de la plateforme d’apprentissage, gestion d’un “helpdesk” par les professeurs, dépendance au réseau Internet, niveau de compétences des apprenants par rapport aux nouvelles technologies pas toujours optimal). Il existe donc de nombreux avantages (responsabilisation des étudiants, flexibilité par rapport à la gestion du temps, plus d’interaction dans des cours en auditoires) mais également des limitations, notamment au niveau technique. 3. Blended learning au sein du Forem pour l’apprentissage d’une langue dans des situations professionnelles ciblées: “Linguacluster” et “Néerlandais pour chauffeurs poids-lourds” (M. Pierre, FOREM). Le département des langues du Forem offre deux types de formations en langues: formations en langue générale à travers l’immersion ou des stages en entreprises; formations “langue-métier” dans les secteurs tertiaire et secondaire. Deux formations ont été détaillées pour le néerlandais: Linguacluster et la formation pour chauffeurs poids-lourds: Linguacluster: il s’agit de six modules représentant six métiers qui sont travaillés à raison de 40h en ligne et 20h en présentiel; Formation pour chauffeurs routiers: dans ce cas-ci, le problème qui se pose est le manque d’homogénéité du niveau des apprenants. Le groupe est alors divisé lors du cours en présentiel pour pallier à ces différences. Ce qui est important est de mettre l’accent sur l’aspect visuel des modules en ligne et la contextualisation des exercices. En conclusion, nous avons pu noter que l’e-learning offre son lot d’avantages mais aussi certains désavantages. Cependant, nous avons aussi remarqué que, qu’il s’agisse de cours destinés au milieu professionnel ou à des futurs professionnels (étudiants), les objectifs restent les mêmes: susciter l’intérêt pour les langues et favoriser l’interaction.