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Reflets du Ces fous volants sur leurs drôles de machines p.16 J U I L L E T / AO Û T 2005 N°82 2005/ 0,50 € L E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L À la découverte du p.9 canal d’Orléans Mécaniques et vieilles anglaises p.20 Marion Cotillard : une fille toute simple p.18 Sur le tournage de «La Carte aux Trésors» avec Sylvain Augier p.14 Loiret itinéraire éditorial 04 06 • 08 09 14 16 18 20 22 23 24 • 26 28 29 30 31 ALBUM L’actualité du Loiret en images. ENTREPRENDRE Le canal d’Orléans retrouvé • La logique logistique d’Office Depot. • Performances = 2MB. TERRITOIRE DOSSIER À la découverte du canal d’Orléans. REPORTAGE Sur le tournage de “La Carte aux Trésors”. KALÉIDOSCOPE Ces fous volants sur leurs drôles de machines. 06 Office Depot vient d’inaugurer 30 000 m2 d’entrepôts à Meung-sur-Loire. À l’intérieur, des équipements uniques au monde. Un symbole de la place incontournable qu’occupe le Loiret en matière de logistique. GENS D’ICI • Marion Cotillard : une fille toute simple. • Florian Boukobza : pilote de Formule Renault 2000. • Michel Crèche : berger. CURIOSITÉ Mécaniques et vieilles anglaises. SP OR T S Tennis : un tournoi international à Orléans. TERROIR L’eau, miroir aux mille symboles. D’HIER À AUJOURD’HUI • Après 1945, le Loiret face au défi de la reconstruction. • L’histoire extraordinnaire de Renaud de Châtillon. 22 Du 12 au 18 septembre prochain, se déroulera au Palais des Sports d’Orléans la première édition d’un Tournoi international de tennis. L’occasion de voir évoluer les plus grands joueurs du circuit. CLUB 10/15 Éric Doligé Sénateur, Président du Conseil général Passer l’été dans le Loiret. C ’EST PRATIQUE Les UTS : un relais social de proximité. Reflets du LOIRET Directeur de la publication : Hubert Frémy • Directeur de la rédaction : LIRE, ÉCOUTER , VOIR Suggestions de lectures et de sorties dans le Loiret. JEU- CONCOURS Quizz donjons. OPINIONS Les groupes politiques de l’Assemblée départementale s’expriment. maginez des coches et bateaux de plaisance, des guinguettes, restaurants, loueurs de barques et de vélos, un musée historique et des chemins de halage que se partageraient randonneurs, cyclistes, pêcheurs, cavaliers… Imaginez le canal d’Orléans rouvert à la navigation, à la vie ! Voici l’ambition du Département du Loiret. Certes, la route est encore longue. Mais, depuis 20 ans, de nombreux travaux sont entrepris chaque année par le Conseil général : réfection des 23 maisons éclusières, remise en état de 8 écluses sur 18 à restaurer pour un retour au fonctionnement en 2007, équipement de 51 passes à canoë, sécurisation des berges, aménagement de panneaux d’interprétation sur tout le cours du canal, et, comme certains d’entre vous auront pu le constater, la reconstruction du mur du canal à Saint-Loup, sur la commune de SaintJean-de-Braye, dont l’achèvement est prévu pour 2006. Ainsi, ce sont 15 millions d’euros qui ont été investis par le Département depuis 1985 pour la revalorisation et l’entretien de ce patrimoine d’exception. Car remettre en valeur le canal, c’est non seulement doter les habitants du Loiret d’un cadre naturel épanouissant, calme et propice à la promenade familiale, mais c’est aussi renforcer l’attractivité touristique de notre département. Imaginez-vous remonter le canal d’Orléans de Grignon (à deux pas de l’Étang des Bois) jusqu’aux portes de Châlette-surLoing, premier tronçon à réhabiliter, pour poursuivre vers la Seine ou descendre vers la Bourgogne via les canaux du Loing et de Briare… Le canal d’Orléans renavigable, c’est déjà pour demain. I Acte II de la décentralisation : le Département prend ses responsabilités. 24 Après la Seconde Guerre mondiale, le bilan est lourd pour la ville d’Orléans. 3000 habitations détruites totalement et 8000 partiellement. Toutes les villes du Loiret ont également souffert mais l’heure est à la reconstruction. Pierre-Antoine Ragueneau • Rédacteur en chef : Marc Vassal • Rédaction : L.Bigot (p. 6-7), E.Bonatre (p. 30), E.Boutheloup (p. 9 à 13), P. Clergeau (p. 4-5, 8, 18-19, 20-21, 25, 28, 29-30), C. Chenault (p. 23), J-L. Derenne (p. 26), J-M. Flonneau (p. 24), B. Mylondo (p. 19, p. 22), M. Vassal (p.14-15, 16-17, 25) • Responsable d’édition: Agnès Mathon • Direction artistique : Hugues Jacquemin • Secrétariat de rédaction : Patrice Clergeau, Ana Maia • Photos hors crédit : Dominique Chauveau • Conception et réalisation: Unédite • Impression: Imprimerie Lenglet • Dépôt légal : juillet 2005 • No ISSN : 0769-5241. Ce journal est aussi le vôtre: écrivez-nous à “Reflets du Loiret”, Hôtel du Département, Direction de la communication, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1. Tél. : 02 38 25 45 45 ou sur Internet : www.loiret.com Ce magazine est aussi disponible, pour les non-voyants, sur cassette audio. Renseignements au 02 38 79 26 76. Juillet - Août 2005 | 3 | FESTIVITÉS Dans le cadre du programme de modernisation des collèges du Loiret, le Département vient de restructurer l’établissement « La Sologne » de Tigy. Celui-ci voit sa surface augmentée de 400 m2, et sa capacité d’accueil portée de 360 à 400 élèves. Ces travaux ont permis la réalisation de locaux pour les cours d’éducation physique et sportive, de nouvelles salles de cours, d’une extension du centre de documentation et d’information, d’un agrandissement du préau et d’un bâtiment pour l’atelier d’entretien. Jour de Loire 2006 et Festival de Loire 2005 Fin 2004, le Département du Loiret a décidé d’organiser “Jour de Loire” sur un rythme biennal pour jouer la complémentarité avec le Festival de Loire de la ville d’Orléans. Pour donner à la deuxième édition de celui-ci une dimension plus ambitieuse, le Conseil général a décidé de s’y associer financièrement à hauteur de 90000 €. La ville d’Orléans, quant à elle, apportera une contribution de 30 000 euros pour “Jour de Loire 2006”. Festival de Loire 2005 : du 21 au 25 septembre 2005. Jour de Loire 2006 : du 24 au 28 mai 2006. ÉCOLOGIE Le pastoralisme au secours de la Loire Vendredi 13 mai, Serge Lepeltier, alors ministre de l’Écologie et du Développement durable, s’est rendu sur le site d’une intéressante expérience de pastoralisme. L’entretien des berges de la Loire au méandre de Guilly est en effet assuré par des brebis solognotes. Celles-ci pâturent également sur les bords du fleuve à Saint-Père-surLoire, Germigny-des-Prés et Dampierre-en-Burly. Cette expérience de pastoralisme itinérant s’intègre depuis une dizaine d’années dans un vaste projet initialement européen de protection de la Loire. 146 km à pied dans le canton d’Amilly Communes L’AML en congrès Le président du Conseil général Éric Doligé était à Chevillon-sur-Huillard, vendredi 29 avril, pour l’inauguration des 146 km de circuits pédestres du canton d’Amilly. Depuis 1991, l’assemblée départementale a décidé de réaliser un PDIPR (Plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées), et confié la mise place et le suivi de son volet pédestre au CDT, le Comité départemental du tourisme. Douze cantons ont bénéficié de ce plan avant celui d’Amilly, ce qui représente 227 itinéraires et environ 2 500 km de sentiers. Haut débit Début des travaux pour le réseau Médialys Le président du Conseil général a inauguré le 27 juin la pose de la première chambre de raccordement au réseau haut débit, à Huisseau-sur-Mauves. Cette manifestation marque la mise en œuvre du dégroupage de l’ensemble des répartiteurs téléphoniques du Loiret, la suite de la convention signée le 3 juin entre Medialys et l’opérateur historique. Dans un délai de deux ans, l’ensemble du territoire du Loiret sera accessible au haut débit grâce aux toutes dernières technologies DSL, au WIMAX ou au satellite. Jeunesse Soutenir les métiers de l’animation er ort po De Aide au mouvement sportif Un Département très « sport » : oto Ph Loiret Photo : Archives Loiret Collèges «La Sologne» s’étend à Tigy L ’ album du Loiret RANDONNÉE Le Département favorise la pratique sportive sur son territoire. Il a ainsi alloué 569 621,90 euros de subventions en faveur de 1 005 clubs affiliés à une fédération, ainsi qu’une aide de 24 130 euros à quinze associations, au titre du mouvement sportif. Cette intervention contribue à faire du Loiret le département le plus sportif de la région Centre. Chaque année, près de 3 millions d’euros de subventions sont destinés à soutenir les différentes instances œuvrant pour le sport (clubs, associations). | 4 | Juillet - Août 2005 Le Conseil général vient de signer avec la Caisse d’allocations familiales du Loiret (CAF) et l’État, représenté par la Direction Régionale et Départementale Jeunesse et Sports (DRDJS) du Loiret, un protocole d’accord sur la répartition des aides financières accordées en faveur de deux formations : le BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur de centres de vacances et de loisirs) et le BAFD (Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur de centres de vacances et de loisirs). Ce dispositif de bourse adopté par le Conseil général représente un budget de 55 000 euros pour 2005. Juillet - Août 2005 | 5 | L’association des maires du Loiret (AML) a tenu son assemblée annuelle, lundi 11 juin, au château de Sully-sur-Loire. À cette occasion, les édiles du Département ont échangé des informations pratiques juridiques et se sont tenus au courant des formations qui leur sont proposées dans le cadre de leur mandat. Un stand du Loiret rappelait l’action du Département en faveur des communes, en matière de haut débit, de SIG (Système d’information géographique), d’outils de gestion de la dette, de transport scolaire et de dématérialisation des marchés publics. TOURISME Yèvre-le-Châtel s’équipe pour mieux recevoir Figurant parmi les plus beaux villages de France, Yèvre-le-Châtel a reçu une subvention de 9 583 € du Conseil général pour favoriser son développement touristique. Pour mettre son patrimoine en valeur, préserver son centre historique sans nuire à son cadre de vie, la commune a décidé de se doter d’un parking d’une capacité d’une cinquantaine de véhicules qui sera situé au sud du village. Par ailleurs, un espace d’accueil et d’exposition sera aménagé dans la cour de l’ancienne école. Loiret L ’ album du Loiret reflets Loiret reflets Loiret entreprendre entreprendre Les chaînes, uniques au monde, permettent de réaliser 20 % des commandes de manière totalement automatisée. La logique logistique d’Office Depot Office Depot vient d’inaugurer, au printemps dernier, une plate-forme de 30 000 m2 à Meung-sur-Loire. À l’intérieur, des équipements uniques au monde. Un symbole de la place incontournable qu’occupe le Loiret en matière de logistique. Les opérateurs peuvent traiter jusqu’à 5 000 commandes par jour. Le Président du Conseil général, Éric Doligé était présent le jour de l’inauguration. Il s’est félicité de cette implantation créatrice d’emplois. out commence par un fax foisonnant de détails : «Investisseur recherche terrain d’environ 10 hectares, en France, dans un environnement agréable, près des grands axes de communication routiers, relié au réseau ferré… Le tout suffisamment disponible pour envisager des travaux de construction et une ouverture dans l’année qui suit », se rappelle Marc Bianchini, directeur adjoint de l’ADEL (Agence de développement économique du Loiret), immédiatement chargée par le Conseil général, à la fin 2003, de trouver un tel site, T Avec le Conseil général Le Conseil général et l’ADEL «facilitateurs» de nouvelles implantations Depuis plus de vingt ans, l’ADEL assure la promotion économique du Département et joue un rôle d’interface entre le Conseil général et les entreprises porteuses de projets. L’Agence, qui prospecte en France et à l’étranger pour attirer des implantations nouvelles ou accompagner des projets de développement, met en avant l’ensemble des atouts du Département : tissu économique, infrastructures, bassin d’emploi, etc. Elle propose aussi des sites d’implantation possibles, et présente les différents dispositifs d’accompagnement financier. Elle intervient donc aussi bien pour des entreprises extérieures au Département que pour des entreprises déjà présentes dans le Loiret. Résultat : 700 projets concrétisés dans le Loiret (dont 220 nouvelles implantations) pour 22 500 emplois et 2 milliards d’euros d’investissements. Les 23 dossiers traités en 2004 ont, à eux seuls, permis la création de 500 emplois. | 6 | Juillet - Août 2005 sur mesure pour un logisticien. Résultat, en mai 2005 : l’inauguration des 30 000 m2 d’entrepôts d’Office Depot dans le parc Synergie Val-de-Loire de Meung-surLoire ! Un investissement de 31,5 millions d’euros, dont 13 millions d’équipements de préparation de commandes ultramodernes et à très forte valeur ajoutée. « 20 % des commandes reçoivent un traitement entièrement automatisé, grâce à des chaînes généralement utilisées dans l’industrie automobile et uniques au monde dans les sites Office Depot », détaille Richard Caron, directeur des projets européens du groupe américain, présent, en France, sur trois créneaux : la vente en magasins Office Depot, la VPC (Viking Direct) et la vente par contrat aux entreprises (Guilbert). Projet « top secret » « Meung est le centre de gravité de notre activité de livraison des magasins et des entreprises clientes. Entre fin 2003 et début 2005, un an et demi de tractations et de facilitations en tout genre pour conforter un pôle logistique départemental parmi les premiers au niveau national. Car on n’accueille pas les bras croisés le n°2 mondial de la fourniture de bureau.» Dès les premiers contacts, le “dossier Salamandre” - nom de code destiné à préserver la confidentialité du projet - a fait l’objet de la plus grande considération. Et Marc Bianchini de décrire : «Nous avons organiséla visite de plusieurs sites qui remplissaientles conditions posées ; étaient présents un investisseur en immobilier d’entreprise - l’intermédiaire pour la construction du bâtiment - et deux personnes anonymes, qui représentaient l’exploitant final.» Si bien que, dès le printemps 2004, Office Depot prend sa décision. «À Meung-sur-Loire, le terrain était viabilisé, purgé des fouilles archéologiques, remarquablement situé (à quelques dizaines de mètres du péage de l’autoroute A10, NDLR) et propriété du Sivom, ce qui facilitait la réalisation du projet dans les délais imposés par l’entreprise», commente Marc Bianchini. Reste alors aux partenaires institutionnels à veiller au bon déroulement des étapes menant à la concrétisation du dossier : Éric Doligé, président du Conseil général ainsi que du Sivom de Beaugency-Meung-sur-Loire, et l’ADEL assure le lien entre l’entreprise et la préfecture notamment, afin de minimiser les délais légaux d’obtention des diverses autorisations. L’objectif, il est vrai, est impératif : «Démarrer l’activité à la mi-novembre 2004 », selon Richard Caron. Plus qu’une aide directe, c’est finalement un soutien logistique que les partenaires institutionnels ont apporté au logisticien Office Depot! « Nous ne demandions pas de subventions », confirme Richard Caron, en expliquant avoir reçu néanmoins « une contribution financière du Conseil général et du Sivom pour encourager le traitement paysager du terrain Un département “logisticien” Norbert Dentressangle, Deret, Intermarché, Premium Logistics, Geodis, Mory, etc. La liste des prestataires logistiques du Loiret est longue. Ceux-ci emploient d’ailleurs plus de 4 000 personnes dans le département ! Ils ont trouvé ici un espace géographique idéal pour leur développement, puisque relié directement à Paris, à l’Espagne et à l’Italie, avec, bientôt (en 2009), une autoroute transversale entre l’Allemagne et l’Atlantique sans passer par Paris, l’A19. Ce qui confirmera la vocation de nœud routier européen du Loiret. D’ores et déjà, de nombreux industriels profitent de cette position stratégique pour assumer euxmêmes leur propre logistique : Dior, Maury Imprimeur ou encore Flammarion sont de ceux-là… bâti ». Au-delà de cette somme, l’ADEL est intervenue pour orchestrer le transfert de personnel d’un ancien dépôt de Mitry-Mory vers Meung, soit 18 personnes… Retombées économiques Et, déjà, ces mêmes partenaires attendent avec impatience la nouvelle tranche de travaux programmée par le groupe américain: 8 000 m2 d’entrepôts supplémentaires et un effectif qui devrait progressivement passer de 140 à 250 personnes. Des opérateurs généralement recrutés sur place (« le bassin d’emploi et son pôle de compétence dans les métiers de la logistique faisaient partie des atouts du Loiret », selon la direction générale d’Office Depot) et qui, avec l’aide de chaînes de préparation particulièrement sophistiquées, sont en mesure de faire livrer des commandes chez les clients en l’espace de seulement 24 heures. Ils expédient 5 000 commandes chaque jour, avec des articles aussi variés (10 000 références) que des ramettes de papier, des crayons Bic, des correcteurs ou des Post-it, pour ne citer que les plus vendus. Certains sont préposés au SAV des appareils (informatiques notamment) commercialisés dans les 42 boutiques Office Depot. D’autres, enfin, en charge des commandes les plus volumineuses, expédient bureaux, armoires de rangement, fauteuils, etc. en les acheminant à travers l’entrepôt, jusqu’aux quais de chargement où se pressent constamment des semiremorques. Et Richard Caron de signaler que « les transporteurs implantés non loin de là font partie des partenaires d’Office Depot ». Le parc d’activités qui rassemble toutes ces entreprises ne s’appelle-t-il pas Synergie ? L. B. Office Depot en chiffres Dans le monde : 13,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires 47 000 personnes 23 pays d’implantation, en Europe, en Amérique du Nord et au Japon En France 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires environ 3 200 personnes 3 sites principaux et 42 magasins Dans le Loiret 140 personnes 30 000 m2 d’entrepôts 10 000 références de produits Performance = 2MB Placée en tête d’un palmarès des PME les plus performantes du Centre, 2MB Distribution, basée à Fleury-les-Aubrais, fournit des pièces de rechange pour matériels militaires. a formule est simple. 2MB, comme “Maintenance and Mecanical Branch”. Autrement dit : « Puisque les armées souhaitent de plus en plus maintenir en conditions opérationnelles leurs matériels vieillissants, nous trouvons pour elles les pièces de rechange qui ne sont plus fabriquées… », explique Alain Moan, directeur. Encore fallait-il y penser ! Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’on retrouve, à la tête de cette audacieuse entreprise, deux anciens cadres du SAV de Thalès au Moyen-Orient : Alain Moan, donc, et Jean-Yves Mollo, le PDG. « Nous avons commencé seuls en 1995. Actuellement, notre site de Fleury-les-Aubrais rassemble 11 chargés d’affaires, qui travaillent avec 1 500 stockistes et fabricants dans le monde. » Leur objectif : approvisionner des clients aussi variés que les Directions des constructions navales (DCN), le Giat, Thalès et d’autres sociétés civiles fournisseurs des armées. « 75 % de notre activité est réalisée à l’export », précise Alain Moan, en évoquant notamment le Moyen-Orient et plusieurs pays dans lesquels des agents représentent les intérêts de l’entreprise : la Mauritanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, etc. Et les efforts de 2MB Distribution sont aujourd’hui récompensés, puisque le chiffre d’affaires vient de doubler sur les deux dernières années, pour atteindre 23 millions d’euros. Avec un résultat de presque 700000€ qui, compte tenu de l’effectif concerné, en fait l’entreprise la plus performante de la région ! L « 75 % de l’activité est réalisée à l’export », explique le directeur, Alain Moan. Site stratégique Tandis qu’en parallèle, prospère une autre affaire, « 2MB International a été créée en 1996, à Rennes, où nous avons repris une usine de production de carrosseries spéciales». Une équipe de 110 personnes, dont un bureau d’études, s’affaire sur 12 000 m2 pour créer des véhicules atypiques (tracteurs aéroportuaires, camions-tribunes, camions-laboratoires, camions d’assistance en course, etc.) et aussi… fabriquer des pièces sur mesure en petites séries, agissant ainsi en renfort de 2MB Distribution. Deux activités complémentaires sur deux sites également complémentaires. Peu importe que les deux entrepreneurs soient bretons et que l’effectif basé dans le Loiret soit minoritaire : « Le site de Fleuryles-Aubrais a ses atouts : nous sommes au centre de la France, à une heure des sièges parisiens de nos clients, sur le site protégé de l’un de nos premiers acheteurs, Thalès… » Des atouts qui ont jusqueL. B. là bien réussi à 2MB. Juillet - Août 2005 | 7 | Loiret territoire ses responsabilités Au 1er janvier 2005, plusieurs compétences de l’État ont été transférées aux Conseils généraux. Education, grands équipements, routes nationales… seront désormais gérés au plus près des citoyens. a loi du 13 août 2004 a étendu les domaines de compétence des Conseils généraux. Dans le Loiret, depuis le 1er janvier 2005, le Conseil général est responsable de l’accueil, de l’hébergement et de la restauration des 35 000 collégiens. Il assure également l’entretien L général et technique des bâtiments, qui vient s’ajouter à sa compétence en matière de construction, d’aménagement et d’extension. De même, la propriété foncière des collèges qui seront restructurés lui sera transférée. Pour assurer ces nouvelles charges, 550 agents de l’État (TOS) vont être placés sous la responsabilité du département. Routes nationales et grands équipements La loi attribue aux Conseils généraux une responsabilité supplémentaire dans le domaine des routes, en leur transférant l’essentiel des nationales. Dans le Loiret, le préfet a proposé le transfert au Conseil général de la totalité des RN, soit environ 385 km. Près de 100 agents de la DDE seront transférés pour assurer leur entretien (voir encadré). Dans le domaine des grands équipements départementaux, la loi transfère aux collectivités la propriété et la compétence pour créer, aménager, entretenir et gérer les aérodromes. Compte tenu de son implication dans la gestion de celui de Saint-Denis-de-l’Hôtel, le Conseil général est prioritaire pour ce transfert. Schémas départementaux N. Gaultier Le rôle social du Conseil général est conforté par la loi du 13 août 2004, qui lui confie l’initiative, le pilotage et la responsabilité d’arrêter le schéma départemental d’organisation | 8 | Juillet - Août 2005 social et médico-social. Le Loiret s’est porté candidat à l’expérimentation de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), afin de piloter l’ensemble des mesures éducatives départementales, en évitant le partage entre suivi judiciaire et social. Le Conseil général voit sa responsabilité renforcée dans l’action qu’il mène en faveur des personnes âgées via deux dispositifs, le CODERPA (Comité départemental des retraités et personnes âgées) et le pilotage de la coordination gérontologique. Dans le domaine du logement, le Conseil général et les EPCI peuvent bénéficier d’une délégation de crédits pour les aides à la pierre (construction) pour une durée de six ans renouvelables. Le Conseil général a choisi de continuer d’étudier cette possibilité, dans l’attente de précisions quant aux modalités financières de ce P. C. transfert. ■ Standard & Poor’s confirme la note à long terme AA+ du département du Loiret ’agence de notation Standard & Poor’s vient d’actualiser la note du département du Loiret. Depuis 1998, celui-ci fait l’objet d’une notation par cette agence internationale, qui évalue l’attractivité du territoire départemental pour les entreprises au travers de la capacité du Conseil général à assurer l’équilibre de ses finances et la réalisation des infrastructures nécessaires au développement du territoire. Cette note permettra également au Conseil général d’émettre un emprunt obligataire pour le financement de ses investissements et ceci dans les meilleures conditions grâce, d’une part, à la note AA+ que l’agence vient de confirmer et, d’autre part, à une perspective stable. L Des personnels transférés ’important transfert de compétences lié à l’acte II de la décentralisation s’accompagnera du transfert d’agents de la fonction publique d’Etat à la fonction publique territoriale. Dans un premier temps, les services sont mis à disposition du Conseil général. Dans un second temps, ils sont effectivement transférés au Conseil général après les décrets de partition. Commence alors l’exercice du droit d’option. Les agents décident s’ils souhaitent intégrer la fonction publique territoriale, ou rester dans la fonction d’Etat. Le Conseil général va prendre la responsabilité de tous les agents qui interviennent sur le domaine routier (RN et RD). 136 agents mis à disposition du Département pour gérer les routes départementales seront intégrés dès cette année aux effectifs départementaux. Ce mouvement sera suivi par le transfert courant 2006 des agents chargés des routes nationales. L DOSSIER Acte II de la décentralisation: le Département prend NOTATION À la découverte du canal d’Orléans Le déclassement du canal d’Orléans, en 1954, a amputé le Département d’un axe commercial reliant la Loire à la Seine mais lui a légué un héritage historique et naturel unique. Le Conseil général en assure, depuis 1985, la gestion et la valorisation touristique du canal, propriété de l’État. Réfection d’écluses, restauration de maisons éclusières, aménagement des chemins de halage : plus que jamais le Département souhaite rouvrir le canal à la navigation. Le compte à rebours a Le Département compte remettre d’ailleurs déjà en état 11 écluses entre 2005 commencé. et 2007. Vers un canal à nouveau navigable Chaque année depuis 1985, le Département investit environ 530 000 euros dans la restauration et l’entretien du canal d’Orléans. Un investissement qui trouve sa motivation dans la volonté de réhabiliter le canal à la navigation… de plaisance. P ropriété privée de l’État de Combleux jusqu’au bief de Buges, le canal d’Orléans est, depuis 1985, sous la gestion du Conseil général et ce pour 50 ans. Aussi, ses interventions se concentrent-elles sur ce linéaire de 72 km. En 20 ans, 15 M€ ont été investis dans de grosses opérations de valorisation du patrimoine parmi lesquelles la restauration de toutes les maisons éclusières et de 8 écluses : Pont-aux-Moines, Donnery, La Folie, Sainte-Catherine, Machot, May, La Chaussée, Choiseau. Dès cette année, le Département a décidé d’augmenter ses investissements pour qu’il soit possible, à partir de 2009, de naviguer entre Orléans et Fay-auxLoges et entre le site de Grignon et Montargis de manière à rejoindre ensuite le canal de Briare et du Loing. Un objectif rendu possible grâce aux projets des agglomérations orléanaises et montargoises aux deux extrémités (Suite page 10) Juillet - Août | 9 | du canal : la réouverture de la partie comblée à Orléans et la remise en état du bief de Buges. Le Département compte rénover 11 écluses entre 2005 et 2007. Des moyens importants seront également mobilisés pour assurer le fonctionnement hydraulique du canal. Il faudra aussi trouver des solutions techniques pour alimenter suffisamment le canal en eau. À plus long terme, il est prévu d’ouvrir complètement le canal en restaurant les 7 écluses restantes situées dans la partie centrale du canal. En outre, le Département est également engagé dans les travaux réalisés sur les tronçons appartenant à l’État. Du côté d’Orléans, il s’agit de la reconstruction du mur-digue à SaintLoup (Saint-Jean-de-Braye) pour laquelle il est maître d’ouvrage (3M€). Des travaux qui se termineront début 2006, période à laquelle le Conseil général prendra part à la consolidation des 4 km de bief entre Orléans et Combleux (2,4 M€). Du coté de Montargis, le Département participe financièrement aux travaux de réfection du bief de Buges réalisés par l’Agglomération Montargoise et Rives du Loing. De quoi permettre aux habitants du Loiret de se refamiliariser avec leur canal d’autant qu’un travail d’aménagement sur les chemins de halage est régulièrement réalisé. ■ E. B. Les canaux de l’Est ne sont pas oubliés avec L’Oussance Le Département assure la restauration des maisons éclusières (23 au total). l est 11 h 35. « Bienvenue aux 41 touristes de l’Allier ! Notre vitesse de croisière sera de 6 km/h pour ne pas endommager les berges…» Micro en mains, Floriana Siciliano entame sa deuxième saison à bord de L’Oussance. Une véritable révélation pour cette jeune animatrice : il y a 2 ans encore, elle ne connaissait pas l’existence du canal et aujourd’hui la voici intiÀ la vitesse de 6 km/h, mement liée à sa vie et son L’Oussance propose à chacun une croisière univers flubucolique sur le canal. vial! «Les écluses I our soutenir et développer l’activité fluviale sur son territoire, le Département participe financièrement chaque année aux travaux d’entretien des canaux navigables de l’État. Ainsi, le canal Latéral à la Loire et le canal de Briare ont bénéficié en 2004 d’une subvention de 232 483€ dans le cadre du Plan Loire. Une enveloppe qui s’est vue étoffée par un financement de 342 937€ versés au titre du contrat de plan État-Région. Enfin, pour augmenter les capacités d’accueil des bateaux de plaisance et diversifier l’offre de services et d’animation de Briare, le Département a décidé de consacrer 560 000 € à la modernisation et à l’extension des installations portuaires de la ville. Un projet qui comptera sur le partenariat de la CCI du Loiret. ■ E. B. Depuis près de 15 ans, le bateau-promenade embarque les passagers d'avril à octobre pour une croisière sur le seul tronçon navigable du canal d’Orléans. ont été inventées en Italie en 1438, près de Milan… commente Floriana. François Ier rapportera l’idée en France ». Le temps pour le capitaine d’exécuter sa manœuvre et voici L’Oussance qui s’engouffre dans l’écluse de Pont-aux-Moines. Quelques tours de manivelles pour vidanger le sas. « L’eau va baisser de 3 m. Les portes ne s’ouvriront que lorsque le niveau sera égal de chaque côté : l’eau n’exercera alors plus de pression » . 15 minutes plus tard, L’Oussance s’élance à travers bois et champs dans une ambiance P Le canal en chiffres € : c’est le budget global investi depuis 1985 pour l’entretien et la restauration du canal d’Orléans dont 70 % par le Département ; 147954 calme et bucolique… « C’est beau et reposant: les gens doivent être heureux ici ! » entend-on s’échapper à bord. Et comment penser le contraire? « À Chécy, en rive droite, les habitants qui vivent en bordure du canal sont propriétaires de leur terrain jusqu’à l’eau », souligne Floriana. À l’embouchure du canal et de la Loire, Combleux et ses coquettes maisons aux volets colorés arrachent des exclamations d’émerveillement : « Que les maisons sont typées ! », « On se croirait dans le marais Poitevin ! » 13h : demi-tour. L’Oussance laisse dans son sillage l’écluse de La Patache, dernier rempart avant le E. B. fleuve. ■ 185 000 € : c’est la participation du Département au budget de fonctionnement du Syndicat mixte de gestion du canal d’Orléans en 2004; 180 000 € : c’est le coût d’une restauration d’écluse (réfection des portes et maçonnerie) ; 2300 : c’est le nombre de passagers qui embarquent chaque année sur le bateau-promenade L’Oussance ; 700 ha : c’est la superficie totale du domaine dont 210 ha de plans d’eau et 215 ha de forêts ; 78,65 km : c’est la longueur totale du canal d’Orléans ; 72 km : c’est le kilométrage de la partie du canal concédée au département depuis 1985. 600 m3 : c’est le volume d’eau relâché à chaque éclusée, MICHEL GRILLON, vice-président du Conseil général, président de la commission de l’Environnement et de la Construction. En tant que Président du Syndicat mixte de gestion du canal d’Orléans depuis 1992, qu’elle est l’ambition du groupement pour le canal d’Orléans ? MICHEL GRILLON : L’objectif a toujours été de rendre le canal à la navigation le plus rapidement possible. Le but sera en partie atteint d’ici 3 à 4 ans avec l’ouverture du canal entre Châlette-surLoing et Vieilles-Maisons. Mais cela demande d’importants financements : entre 6 et 7 M€, uniquement pour cette partie, et un travail considérable de remise en état. Quelles sont les forces et les faiblesses d’un tel projet ? M. G. : Le canal a de réels atouts : paysages de qualité, un important patrimoine bâti, la proximité de la région parisienne, deux bases de loisirs accueillant chaque été 5 000 personnes, et le dynamisme des 20 communes membres du Syndicat. En revanche, il souffre d’un sérieux manque d’eau l’été, ce qui nécessitera une remise en état des pompes pour remonter l’eau de la Loire et de chaque éclusée ; il y a aussi un manque de notoriété malgré les possibilités de randonnée. Mais quand le canal sera rendu à la navigation, il y aura un coup de fouet touristique indéniable. Quelles vont être les prochaines étapes de revalorisation du canal ? M. G. : Achever la restauration des écluses du versant Seine pour pouvoir rejoindre les canaux du Loing et de Briare depuis Grignon. Animer le canal en créant par exemple un musée du Canal dans l’ancienne usine électrique de Fay-aux-Loges. Il y a plusieurs canaux en cul-de-sac en France qui fonctionnent très bien : le canal d’Orléans a un fort potentiel, le rendre à la navigation n’est pas utopique. soit l’équivalent de la consommation annuelle de 5 familles. Ils aiment et vivent avec le canal Olympe Chalon, 74 ans, retraitée. «J amais je ne retrouverai un endroit pareil, je le regretterai… » Depuis 13 ans Olympe vit au pied de l’écluse de Nestin : « Des bouquets d’arbres alentour, une maison typique avec ses petites marches dans toutes les pièces, le portillon de l’éclusière… On me dit : Ah ! Vous avez de la chance d’habiter là ! » | 10 | Juillet - Août 2005 Jean Sénotier,vice-président de l’Association pour la valorisation du patrimoine, du tourisme et de la navigation sur le canal d’Orléans (ANCO). I l a grandi avec la Loire et le canal. Alors, naturellement, voir un jour revivre le canal… « L’ANCO soutient la démarche de réhabilitation dans le respect de son histoire et de son patrimoine. C’est un lieu de vie où chacun a sa place. L’idée : faire cohabiter riverains, randonneurs, pêcheurs, cyclistes… en bonne intelligence. » Daniel Dubois, 50 ans, capitaine de L’Oussance. D epuis dix ans, il embarque les passagers pour une mini-croisière au gré du canal. Après avoir été agent de sécurité sur L’Oussance, Daniel change de casquette et prend la barre de ce 19m alu. Une navigation qui n’est pas sans risques : « Il faut faire attention au passage des écluses : un coup de vent et le bateau peut taper les parois. » Juillet - Août 2005 | 11 | DOSSIER DOSSIER En bateau sur le canal (Suite de la page 9) 3 QUESTIONS À : Le Département et le canal d’Orléans depuis 1985 : 15 millions d’euros d’investissements le canal est à vous ! Le canal en quelques dates 1676 : Robert Mahieu, négociant en bois en forêt d’Orléans, demande l’autorisation au duc d’Orléans de creuser une voie d’eau entre le Loing (pour rejoindre Paris via la Seine) et le secteur de Lorris. 1677-1678 : Tronçon entre Vieilles-Maisons et Buges. 1679 : Par manque de fonds, Robert Mahieu cède le canal au duc d’Orléans qui l’abandonne à un architecte et à un financier. Illustration : Betty Lafon 1681-1687 : Construction. 1692 : Ouverture. 1692-1793 : “Siècle d’or” Un Syndicat pour gérer, animer et promouvoir le canal d’Orléans ’est une convention signée en 1978 entre le Département du Loiret et le Syndicat mixte de gestion du canal d’Orléans (SMGCO) qui a défini le partage des missions. Aussi, s’il revient au Conseil général d’assumer les lourdes opérations d’investissement, il incombe au Syndicat l’entretien C courant du canal, type débrousaillage et faucardement des berges, nettoyage des chemins de halage ou encore petites restaurations… Gestionnaire patrimonial, il perçoit les loyers des maisons éclusières louées à des particuliers, les redevances de chasse, pêche et coupes de bois, et des recettes provenant des DOSSIER Marchez, pêchez, kayakez, pédalez, restaurants et autres activités de vente (glaces, sorties canoë…) sur les bases de loisirs du domaine. Enfin, chargé de la promotion touristique du canal, le Syndicat exploite les deux campings de l’Étang de la Vallée et de l’Étang des Bois ainsi que le bateau-promenade L’Oussance, seuls lieux d’animation sur le canal. ■ du canal d’Orléans. Près de 2 000 bateaux par an remontent la Loire, puis le canal et gagnent ainsi Paris. 1793 : Nationalisation du canal. 1863 : La gestion du canal est confiée aux Ponts et Chaussées pour 91 ans. 1879 : L’idée de prolonger le canal jusqu’à Orléans se précise. 1908-1921 : Travaux du 2 tronçon Combleux-Orléans. 1954: Le rail porte le coup de grâce au canal qui est déclassé. 1978 : Création du Syndicat Mixte de Gestion du Canal d’Orléans. 1984 : L’État confie au e département du Loiret la gestion du domaine pour 50 ans. A ujourd’hui, sur le canal d’Orléans, le promeneur est roi ! De nombreux itinéraires pédestres et cyclistes l’invitent à parcourir les berges: la Voie de Tours des chemins de Saint-Jacques de Compostelle reliant Fay-aux-Loges à Orléans, les GR 3, GR 3b et GR32 ainsi que de nombreux PR dont les boucles se faufilent dans de charmantes communes riches de sites classés ou inscrits. Pour ne rien manquer, on se référera aux quatre pochettes de circuits (Chécy, Châteauneufsur-Loire, Lorris et Amilly) éditées par le Comité Départemental du Tourisme ainsi qu’aux onze panneaux d’interprétation qui jalonnent le cours d’eau depuis 2002. Ceux qui associent le canal à une balade Depuis 2002, onze panneaux explicatifs jalonnent le canal pour informer les cyclistes et les promeneurs. avant tout familiale, profiteront des tables de piquenique mises à disposition sur tout le parcours. Gare aux cannes, un pêcheur n’est peut-être pas loin ! Que peut-il bien titiller d’ailleurs : gardons, brochets, goujons, tanches…? Autres “poissons”, de surface ceux-là, explorant le canal grâce aux passes à canoë: les kayakistes. L’accès y est gratuit et plusieurs communes proposent des locations. Pratique : des plaques émaillées, mises en place par le Département à chacune des vingt-sept écluses, indiquent leur nom et la distance qui les séparent. Bref, un canal à la carte où chacun a sa place ! ■ E. B. Dormir au bord du canal ne randonnée de plusieurs jours le long du canal? C’est possible. Deux haltes 3 étoiles vous accueillent au cœur de la Forêt d’Orléans. Dans un cadre naturel exceptionnel, les campings de l’Étang de la Vallée et de l’Étang des Bois disposent d’emplacements tout confort autour de deux grands plans d’eau aménagés pour la baignade, les barques et pédalos, la voile et le canoë. Nombreuses possibilités de gîtes et chambres d’hôtes également. U • Camping de l’Étang de la Vallée (Vitry-aux-Loges) : 02 38 59 35 77 • Camping de l’Étang des Bois (Vieilles-Maisons) : 02 38 92 32 00 • Gîtes et chambres d’hôtes : CDT du Loiret au 02 38 78 04 04 C’EST PRATIQUE Pour s’informer… • Syndicat Mixte de Gestion du Canal d’Orléans (SMGCO) 61 B, route de Nestin. 45450 Fay-aux-Loges Tél : 02 38 46 82 90 E-mail: [email protected] • Croisière à bord de L’Oussance Renseignements, tarifs et réservations au 02 38 46 82 91 ou au 06 08 61 61 28. Croisière-promenade (2h30) ou croisière-repas (3h) pour particuliers, groupes et scolaires. • Comité Départemental du tourisme 8, rue d’Escures, 45000 Orléans. Tél : 02 38 78 04 04. www.tourismeloiret.com À lire … • Le canal d’Orléans au fil du temps par Robert Rabartin. Ils aiment et vivent avec le canal Philippe Auclerc, rédacteur en chef de “La Loire et ses Terroirs” Jacques et Bruno Clément, 69 et 41 ans, pêcheurs de père en fils C U ’est en 1989 que ce passionné de Loire jette l’ancre à Combleux. « Il y avait tout pour plaire ici: fleuve, canal, histoire et patrimoine, avec une maison et un hangar à chalands ayant appartenu à un marinier charpentier et uniquement construits à partir de bateaux déchirés. De la maison, je vais du canal à la Loire sans traverser aucune route. » | 12 | Juillet - Août 2005 n coin comme celui-ci, ces deux Orléanais-là ne sont pas prêts de le lâcher. Alors discrétion… « On est à Fay toute l’année, 10 heures par jour en été. C’est calme, propre et il y a du poisson que l’on rejette à l’eau, sauf la première friture et le sandre : attention à la reproduction. Et puis, il y a toujours des oiseaux à regarder. Le canal ! Je venais déjà y pêcher quand les péniches naviguaient… » Paul Garel, 79 ans, retraité D rôle de curiste que cet Abraysien-là ! Serviettes et matelas sous le bras, Paul Garel vient depuis 4 ans tous les jours en mai prendre des bains de soleil – quand il y ena! – au bord du canal, à Mardié. «Je suis atteint de psoriasis. Je prépare ma peau avant ma cure thermale à La Roche-Posay. Je reste une demi-heure sur chaque face, dos, ventre, côtés droit et gauche : le soleil c’est 50 % de la guérison ! Avant, j’allais sur la plage de Combleux mais je préfère l’herbe au sable. » Juillet - Août 2005 | 13 | reflets Loiret reflets Loiret reportage reportage Sur le tournage de Avec le Conseil général L’hélicoptère bleu du candidat Maxime se pose sur la plage. La dernière émission de l’année peut commencer. «La Carte aux Trésors» U | 14 | Juillet - Août 2005 est appelé, on ne sait absolument pas où on va. » Admirer le paysage Sur le parking du château de Sully, un public curieux s’est rassemblé pour vivre ce moment exceptionnel où l’on découvre en live les coulisses de la télévision. Sur le pont, un mini-embouteillage s’est créé. Pendant ce temps, les candidats ont grimpé dans deux voitures qui filent vers l’endroit où ils pensent trouver la solution de la seconde énigme du jeu conçue autour du thème des fondeurs de cloches. La veille, c’est la première énigme qui a été tournée, l’équipe profitant d’une éclaircie dans une temps jusqu’alors peu clément. Le terrain de jeu se situait alors en forêt d’Orléans, du côté de l’observatoire du magnétisme terrestre. À Sully, l’hélicoptère blanc de Sylvain Augier suit les candidats ‘’ Chaque fois que je et filme leur revois la Loire, c’est parcours. Pour ce faire, magnifique. Il y a un il est équipé côté paisible. d’une Wescam, caméra gyrostabilisée aéronautique, installée sous le nez de par le temps, j’ai la chance de pouvoir l’appareil et capable de tourner admirer le paysage ». Des candidats dans toutes les positions. À l’ori- justement qui, après en avoir fini gine, le concept de « La Carte avec l’énigme sullyloise, regaaux Trésors» prévoyait que Syl- gnent leur hélicoptère pour pourvain Augier reste au sol, sur un suivre l’aventure. Leur carnet de plateau télé, à commenter ce route en main, ils doivent cette qu’il voyait. Mais raconte-t-il, fois-ci, pour l’énigme3, travailler « je n’ai accepté d’animer ce jeu qu’à sur le thème du bois et de la sylla seule condition de pouvoir moi aussi viculture. C’est l’un des artisans être dans un hélicoptère. J’ai toujours du renouveau de nos forêts qu’ils aimé voler. Je me suis même offert vont devoir retrouver. Le temps mon brevet d’hélicoptère. J’ai découde la réflexion, quelques mots vert que voir le monde d’en haut est échangés avec les pilotes, le choix tout simplement beau. ». Pour chad’une direction et les deux appacune des émissions tournées, reils rouge et bleu décollent dans Sylvain Augier passe ainsi au un nuage de poussière, suivis à moins une vingtaine d’heures la trace par les deux autres. dans les airs et, avoue-t-il, « à l’inverse des candidats, pris par le jeu et ‘’ Sylvain Augier célèbre, en 2005, le 10e anniversaire de “La Carte aux Trésors” qui séduit chaque année plus de 4 millions de téléspectateurs. Un jeu intelligent Dans sa cabine, Sylvain Augier joue son rôle d’animateur. «Comme les candidats, explique-t-il, je suis dans mon hélicoptère, avec le même carnet de route, à la différence près que, moi, je connais la fin de l’énigme. Il me faut les guider sans les aider. Un GPS me permet de les localiser et, grâce à une oreillette, je suis en contact permanent avec eux. J’essaye de les rassurer, de leur donner des informations sur leur direction, le temps qui passe, la situation de l’autre candidat…» Au terme de la troisième énigme, c’est une épreuve sportive chronométrée que doivent disputer Catherine et Maxime. De l’accro-branche. Il s’agit d’une des nouveautés de la saison 2005. Elle doit permettre au vainqueur de gagner du temps de bonus pour le trésor. Après un piquenique rapidement pris par l’équipe, place à l’énigme de la Rose des Vents dont le thème est celui des mariniers de Loire. Les hélicoptères longent alors la Loire baignée de soleil, filmant les magnifiques paysages qui se déroulent sous leurs pales. «Chaque fois que je revois la Loire, c’est magnifique, commente Sylvain Augier. Il y a un côté paisible.» Au musée de la Marine de Loire à Châteauneuf-sur-Loire, un indice Le film du tournage : La rose des vents Les mariniers de la Loire. Les hélico- volent la forêt d’Orléans. Après l’épreuve, Catherine, la candidate rouge, a le sourire. Les secrets des fondeursaccordeurs de cloches. Les deux candidats sortent en courant de leur hélicoptère suivis par les caméramans. est trouvé. Puis, la chasse à la Rose des vents se poursuit. Le candidat vainqueur dont nous tairons le nom afin de préserver le suspense jusqu’à la diffusion de l’émission a seul ensuite le droit de se lancer dans la chasse au trésor. Là encore, c’est sur la Loire que se déroule l’épreuve finale avec au programme une course à cheval. Dans un dernier travelling aérien parfaitement maîtrisé, les hélicoptères s’éloignent tandis que le vainqueur fait, avec Sylvain Augier, un dernier salut à la caméra. Sur la digue, les curieux agitent les bras dans un au revoir muet. «C’est drôlement bien qu’on parle du Loiret à la télé, dit Françoise, une spectatrice. En plus, « La Carte aux Trésors », c’est un jeu intelligent. Faudra surtout pas la manquer, cette émission ! ». M. V. Le trésor Enigme 1 L’observatoire du champ magnétique terrestre. Les candidats sur- Enigme 2 n investissant 70 000 € pour obtenir qu’une émission de « La Carte aux Trésors » soit tournée dans le Loiret, le Conseil général souhaite ainsi promouvoir l’image du département pardelà ses limites. Bien que difficilement mesurables, les retombées devraient être importantes notamment en matière touristique. Compte tenu de l’audience moyenne de cette émission, ce sont en effet près de 4 millions de personnes qui devraient la regarder et découvrir notre département au long des 80min. que dure ce jeu. De plus, le Loiret ayant eu le privilège d’accueillir la finale, on peut espérer un score d’audience encore supérieur. Et cela à une heure de grande écoute (20h55), dans le cadre du fameux prime time. Un honneur que le Loiret n’avait encore jamais connu ! E Grâce au Conseil général, l’émission «La Carte aux Trésors » est venue poser ses hélicoptères et ses caméras dans le Loiret. En exclusivité, Reflets du Loiret a suivi pour vous le tournage de ce jeu qui fête ses 10 ans. Diffusion prévue le 30 août, à 20h55, sur France 3. n vrombissement dans le ciel de Sully. Quatre hélicoptères de type Écureuil percent soudain l’azur devant le château. Deux s’immobilisent en vol stationnaire au-dessus de la Loire tandis que les deux autres, un rouge et un bleu, se posent sur la plage. Nous sommes en plein tournage de « La Carte aux Trésors ». Les deux candidats, Catherine, la rouge, et Maxime, le bleu, giclent des cabines, suivis au pas de course par les cadreurs qui tiennent leur lourde caméra à bout de bras. Avant d’en arriver là, la sélection a, pour eux, été difficile. Cette émission tournée dans le Loiret sera en effet la finale de la saison 2005 de «La Carte aux Trésors». Neuf autres émissions ont été tournées et ils sont les deux meilleurs candidats de la série sélectionnés pour cette finale. En outre, comme le raconte Catherine, professeur d’éducation physique, il n’est pas facile au départ d’endosser l’habit du candidat : « Nous étions 1 200 à avoir écrit pour participer à l’émission. La production a contacté 200 personnes. Puis, 66 seulement ont été convoquées pour un casting de 3 jours. Là, on nous a équipés pour de vrai avec un carnet de route, une énigme et une photo. Moi, je devais trouver un cadran solaire sur l’île SaintLouis. J’ai réussi mais ils ont aussi jugé la façon dont je m’occupais du cameraman, dont je me comportais avec les gens rencontrés, ma présence face à la caméra… Finalement, nous avons été neuf à être retenus. Après, on attend le coup de fil et lorsque l’on Le Loiret en prime time Enigme 3 La recherche forestière. L’hélicoptère de Sylvain Augier décolle tandis que Catherine réfléchit à la direction à prendre. Devant le château, le public salue le départ. ptères, ici celui de Catherine suivie par celui de Sylvain Augier, parcourent la Loire et ses magnifiques paysages ensoleillés. L’équipe se prépare à la dernière épreuve, celle du trésor. C’est dans cette fameuse boîte en bois que le vainqueur pourra trouver le trésor. Les gains remportés seront reversés à l’association « Les chemins du mont Saint-Michel ». Juillet - Août 2005 | 15 | Loiret Loiret kaléidoscope L’aviateur Guillaux et son mécano. Coll. M. Rigaud n° 7073 Vitesse Un monoplan Blériot vire au-dessus de Beaugency en février 1912. Aviation militaire Aviation militaire à Montargis. Des mécaniciens s’affairent autour de l’avion pour faire le plein d’essence, tandis que des soldats du 82e montent la garde. Tir de mitrailleuse Le capitaine Mailfert (1875-1939), photographié ici lors d’essais en vol de tir à la mitrailleuse au camp de Châlons. Ce pilote qui passa son enfance à Orléans fut un des premiers aviateurs militaires. Il a commandé des escadrilles pendant la Première Guerre mondiale. Sur l’eau Hydroaéroplane sur la Loire, à Orléans, le 8 décembre 1912. Ce jour-là, des milliers de spectateurs, massés sur le quai Saint-Laurent, assistèrent à l’exploit du pilote, un certain Bouvier. Records Patriote Cavalcade organisée à Sandillon, le 24 mars 1912, au profit de l’aviation militaire. Au nom du patriotisme, des communes organisent des fêtes destinées à recueillir des fonds pour aider l’armée de l’air naissante à s’équiper. | 16 | Juillet - Août 2005 Tragédie L’Orléanais Gustave Maréchal (18891912) aux commandes d’un biplan Robert-Savary à Chartres. C’est à bord d’un avion de ce type que ce pilote s’écrasa en novembre 1912, probablement à cause de la perte de contrôle de sa machine, le froid lui ayant certainement fait perdre connaissance. Escale Un aviateur militaire à Cerdon le 28 août 1911. Il pourrait s’agir d’une escale effectuée lors d’un vol entre Semur-en-Auxois et Étampes. Né à Orléans, Léon Delagrange (1872-1910) a battu plusieurs records avec ses avions, biplans ou monoplans. Il a trouvé la mort en janvier 1910 à Bordeaux, dans la dislocation de son appareil suite à une chute de 20 mètres. Juillet - Août 2005 | 17| L’aéroplane de Blériot évoluant au-dessus de la Beauce. En 1908, Louis Blériot abritait ses avions dans un hangar sur la commune de Toury, en Eure-et-Loire. Il s’entraînait à voler au-dessus de la Beauce. Le 31 octobre 1908, il réussissait sur 28 km à relier Toury à Artenay, aller-retour, le tout à une vitesse de 85 km/h et à une hauteur de 20 mètres, véritable record pour l’époque. En se posant à Artenay lors de ce vol, Blériot est le premier à faire atterrir un aéroplane dans le Loiret. Archives Loiret - Cl.doc 7071 Monoplan Après « Loire en Loiret » et « Foires et marchés du Loiret », le Cercle des cartophiles du département a publié cette année un troisième ouvrage qui révèle au public l’épopée des « Pionniers de l’aviation dans le Loiret ». Ce livre est le fruit d’un patient travail de recherche mené à bien par l’auteur Alain Kurc dans diverses sources d’archives dont la presse locale. À l’heure où le public s’enflamme et suit avec passion la construction et le premier vol de l’Airbus A380, ce livre rappelle avec bonheur combien furent difficiles les débuts de l’aviation. Et combien aussi, les progrès ne furent possibles que grâce à la passion et au courage de ces pilotes qui, à chaque décollage risquait leur vie. Cet ouvrage est particulièrement riche en images donnant à voir ainsi toute la réalité de cette aventure humaine et technologique qui passionna les foules. Tout y est : essais, premiers vols, débuts des meetings d’aviation, Dubonnet réalisant un exploit à La Ferté-Saint-Aubin, création de l’aérodrome des Groues, vols de Blériot au-dessus de la Beauce, débuts de l’aviation militaire… Un retour exceptionnel sur l’histoire de la conquête du ciel telle qu’elle fut vécue dans notre département. + Mécanique sur leurs drôles de machines Un livre hommage aux pionniers de l’aviation dans le Loiret de 17 autres diaporamas et galeries virtuelles sur Le 10 août 1911, Védrines, sur son monoplan Morane couvre 811 km en 10 heures et 56 minutes. Il remporte ainsi la coupe Michelin qui cette année-là se dispute dans le Loiret. Sur cette image, son avion survole Artenay. Coll. M. Rigaud n° 7062 Ces fous volants De Blériot à Delagrange en passant par Albert Guyot ou Gustave Maréchal, le Loiret fut au début du siècle dernier le théâtre des exploits des pionniers de l’aviation. Comme aujourd’hui avec l’A380, ces conquérants du ciel aux commandes de leurs drôles de machines ravissaient un public avide d’aventures. kaléidoscope Coupe Michelin Loiret Loiret CONNUS ET MOINS CONNUS, ILS ONT TOUS UN POINT COMMUN : LE LOIRET. gens d’ici gens d’ici À trois marches de la F1 À MARION COTILLARD COMÉDIENNE Une fille toute simple Marion Cotillard en six dates Marion Cotillard était à Orléans en mai dernier pour incarner Jeanne d’Arc dans l’oratorio Jeanne au bûcher d’Arthur Honegger. En septembre, c’est le rôle d’Édith Piaf qu’elle jouera dans le nouveau film d’Olivier Dahan. Rencontre avec une jeune comédienne attachée à Orléans et qui a le vent en poupe. 1975 : Naissance à Paris 1994 : 1er prix d’art dramatique Reflets du Loiret : À quelle occasion avez-vous accepté le rôle de Jeanne d’Arc, à Orléans, dans cet oratorio d’Honegger ? Marion Cotillard : Jean-Marie Cochereau l’avait reproposé à ma mère [NDLR : Niseema Theillaud, professeur d’art dramatique à Orléans], qui avait déjà tenu ce rôle voici douze ans dans les mêmes conditions. Elle a décliné son offre, en lui précisant qu’à son avis je serais partante pour le reprendre… Ce qui était le cas. Je voulais depuis longtemps travailler avec Jean-Marie. Ce projet me tenait vraiment à cœur : pour tous les tournages que j’ai acceptés depuis que je lui ai dit oui, j’ai fait stipuler dans les clauses des contrats que je serais absente durant la semaine de répétition et de représentation de Jeanne ! C’est une formidable opportunité de travailler ainsi avec un orchestre, de voir une œuvre se monter de toutes pièces… Je | 18 | Juillet - Août 2005 n’avais pas fait de théâtre depuis mon prix au conservatoire d’Orléans. Participer à cet oratorio est une aventure unique, un très beau cadeau. RDL :Que pensez-vous du personnage de Jeanne, telle que l’association des textes de Claudel et la musique d’Arthur Honegger la présente ? M. C.: C’est une fille toute simple, animée par une foi indestructible. Elle avance tout le temps, même dans le doute… Je pense même que ses moments d’incertitude renforcent sa foi. Elle est habitée par une mission, pour laquelle elle se sent guidée par Dieu, par l’existence. RDL : Vous avez vous-même traversé des épisodes de doute dans votre carrière ? M. C.: J’ai connu une période difficile avant d’être appelée par Tim Burton pour Big Fish, puis récompensée pour le rôle de Tina Lombardi dans Un long dimanche de fiançailles. Je n’étais pas satisfaite par ce que je faisais à ce moment-là. Alors, au lieu de m’aigrir, j’ai décidé qu’il fallait bouger, retrouver une énergie bloquée quelque part. Si je n’avais pas fait ce travail sur moi-même, je pense que j’aurais fini par m’ennuyer et décidé de passer à autre chose. RDL : Ces rôles sont arrivés au bon moment ? M. C. : Je ne crois pas au hasard. Ces propositions, comme interpréter Jeanne aujourd’hui ou Édith Piaf [NDLR : tournage en septembre, sous la direction d’Olivier Dahan], n’arrivent pas à n’importe quel moment dans ma carrière. Piaf, par exemple, c’est un personnage que tout le monde a l’impression d’avoir connu. Chacun a son idée sur qui elle était, comment jouer ce rôle… Au-delà de la recherche, du travail de l’actrice pour tenir le rôle d’une au Conservatoire d’Orléans 1998 : Actrice dans Taxi 2003 : À l’affiche de Big Fish de Tim Burton 2004 : Rôle dans Un long dimanche de fiançailles de JeanPierre Jeunet 2005 : César de la meilleure actrice dans un second rôle pour le film de Jeunet 19 ans, Florian Boukobza est un jeune pilote prometteur qui n’hésite pas à se frotter avec le haut niveau. Cette année, il est engagé dans le championnat de Formule Renault 2000 créé par le constructeur. Pour sa première participation, Florian vise une place parmi les trois premiers rookies (débutants) et espère finir dans les dix premières places au classement général. Depuis ses débuts en karting, à 11 ans, Florian a fait du chemin. « À 16 ans, explique-t-il, je courais en Formule Renault Campus et je me suis qualifié pour les championnats de France et d’Europe. » «En 2004, poursuit son père, JeanPaul Boukobza, faute de financements suffisants, il s’est lancé en grand tourisme au volant d’une Porsche. » Et c’est finalement en 2005 qu’il intègre le championnat de Formule Renault, l’antichambre de la F1. «Florian est à trois marches de la F1», résume Jean-Paul Boukobza. Trois marches pour trois championnats, la Formule 3, la Formule 3 000 et enfin la Formule1. Trois marches, certes, mais des marches aux allures d’Everest. Car l’avenir d’un pilote ne se dessine pas uniquement sur les circuits ou dans les paddocks. Au défi sportif s’ajoute en effet un défi financier. La recherche de sponsors importe autant que les performances sportives. On a beau avoir du talent et toutes les qualités requises pour piloter une F1, sans soutien financier, impossible de se faire une place aux côtés des plus grands. D’autant que les portes de la F1 semblent désespérément fermées aux pilotes français. « Ça devrait changer », espère Florian. Réaliste, le jeune pilote, un bac S en poche, poursuit des études de gestion qui pourraient lui être très utiles pour la suite de sa carrière. B. M. Un pasteur et ses brebis «J’ chanteuse, il y a aussi ce fort désir d’incarnation. Il faut beaucoup d’abandon pour jouer Édith Piaf. Il faut s’effacer, disparaître derrière le personnage. RDL : Est-ce que ce sont des rôles plus difficiles à tenir ? M. C. : Incarner un personnage qui a réellement existé, comme Jeanne d’Arc ou Édith Piaf, cela donne à mon travail d’actrice une dimension supplémentaire, qui m’attire énormément. Même si ces personnes nous ont quittés, il y a des vibrations qui sont encore perceptibles, une force qui demeure. P.C. FLORIAN BOUKOBZA PILOTE DE FORMULE RENAULT 2000 MICHEL CRÈCHE BERGER À GUILLY ai un atome crochu avec la Loire, et un autre avec les brebis solognotes »… De cette combinaison inédite, Michel Crèche a fait une profession : berger. Ainsi, avec sa chienne Tatou et les 200 bêtes de son troupeau, il vit sur les bords du fleuve. « Je travaille pour un entrepreneur en entretien d’espaces verts. Mais son matériel, ce sont mes brebis ! » Agriculteur dans le Loir-et-Cher, Michel s’est reconverti dans le pastoralisme après un grave accident de la route. « Je suis maintenant berger depuis 1999. Et mon association avec les brebis tourne au mieux. » Appréciée pour sa viande, la Solognote a les qualités nécessaires à la vie en bord de Loire. « Elle ne nécessite que quelques euros de soins vétérinaires par an », se félicite Michel. Intarissable sur son trou- peau, il l’est aussi sur son environnement. « Il y a longtemps de cela, la Loire était naviguée. Elle n’était pourtant pas plus facile qu’aujourd’hui. Puis les progrès technologiques lui ont fait perdre de son importance comme moyen de communication et ses berges ont été laissées à l’abandon.» D’où la présence de Michel et de ses brebis. « Réintroduire le pastoralisme, explique-t-il, n’est pas un archaïsme. C’est créer un futur qui tient compte des savoirs oubliés. C’est cela, le développement durable!» Si ce métier est gratifiant, il n’est guère rémunérateur. « Je n’ai pas d’économies, pas de plan de carrière. Je vis chichement, en évitant de me créer des besoins. » Michel mène donc une vie simple, dont il n’entend pas se laisser distraire. « Je me lève tous les matins à 4h30. Je hume l’air, je lâche les brebis… Je suis bien.» P. C. Juillet - Août 2005 | 19 | reflets Loiret reflets Loiret curiosité curiosité Souvenirs, souvenirs… Mécaniques et vieilles anglaises Lionel Caruso, plombier à la retraite, respire la joie de vivre au volant de sa rutilante Triumph TR3 A. « Depuis mes 18 ans, j’en rêvais, confie-t-il, et à 46 ans j’ai pu me l’offrir. » Cela n’a pourtant pas été sans mal, car la belle a fait le trajet depuis… l’Alabama ! « Avec un copain, on l’a entièrement refaite », assure-t-il. Et puis « Johnny avait la même, vous vous rendez compte ! » Une référence. « Les voitures anciennes sont de mieux en mieux restaurées », selon Dominique Virginier, administrateur de la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Époque). es associations d’anciennes font florès depuis dix ans, explique Dominique Viginier, administrateur de la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Époque). On trouve des clubs généralistes ou spécialisés dans une marque ou un modèle. Il y en a une douzaine dans le Loiret allant de la simple bande de copains à la structure type loi 1901. » Associations, clubs ou simples amicales, pour adhérer, il faut un véhicule fabriqué avant 1975. « Une voiture de collection doit avoir au moins 30 ans, explique Jacques Pommier, président du JAO (Jadis Auto Orléanais), mais il ne faut pas se faire d’idées fausses : certains modèles ne seront jamais cotés, alors qu’une Ferrari est de suite un objet de collection.» Les sorties organisées sont les points forts de la vie des associations. Amitié, bons plans, conseils de restauration… et gastronomie sont souvent évoqués. «L Les voitures de collection ont la cote : rallyes, concours d’élégance, tour du Loiret… De plus en plus nombreuses, ou de plus en plus visibles, les grands-mères automobiles tiennent le haut du pavé ! Un plaisir “so british” « Un des plaisirs de la voiture ancienne est la richesse associative de ce milieu» assure Guy Taton. Pour lui, les cabriolets anglais sont « un rêve de jeunesse ». Et quand on lui demande pourquoi il a choisi l’Austin Healey, il évoque son inimitable sourire de grenouille. « Les Anglais eux-mêmes la surnomment “the frog”, comme pour les Français!» « Cela nous permet d’associer nos femmes à un loisir plutôt masculin», avoue Marcel Serret, un des membres du JAO. Belles mécaniques De même, si on trouve des collectionneurs de tous âges, on compte une proportion notable de retraités. « Une voiture ancienne demande du temps, et une certaine mise de fond », explique Jacques Pommier. Pourtant, les collectionneurs se défendent d’entretenir une passion dispendieuse. « Bien sûr, votre consommation d’essence ne sera pas la même avec une Ford Mustang qu’avec un diesel récent, reconnaît Jacques Pommier, mais, alors qu’une voiture neuve perd 30 à 40 % de sa valeur dès la première année, la cote d’un véhicule de collection ne cesse de monter ». Une sorte de placement, donc. Pourtant, beaucoup hésitent à franchir le pas : une voiture doit démarrer tous les matins, et les anciennes sont réputées versatiles. Ceci explique peut-être le nombre de mécaniciens parmi les collectionneurs. «C’est un mythe, proteste Dominique Viginier, les voitures anciennes sont de mieux en mieux restaurées, donc plus fiables, et utilisables au quotidien ». Cependant, une pièce manquante peut laisser la belle au garage pour une durée indéterminée. « Pour certains modèles, cela reste problématique, confesse Jacques Pommier, mais des marques anglaises ou américaines continuent de produire des pièces pour leurs anciens modèles. Pour les autres, il y a les revues spécialisées, les bourses d’échange… Et l’inévitable Internet!» Des considérations techniques et économiques qui démontrent clairement que, pour posséder un véhicule de collection, la passion reste l’élément… moteur. P. C. Morceau d’histoire Il est venu à bord de sa Licorne de 1934, depuis Huisseau-surMauves, « Sans problème!». Gilles Bertin n’en finit pas de présenter sa voiture « de fabrication française », dont le bouchon de radiateur « est orné de l’animal mythologique ». Mécanicien à la retraite, il a eu l’occasion de travailler « sur pas mal d’anciennes comme apprenti ». | 20 | Juillet - Août 2005 Avec le Conseil général Patrimoine industriel En 1991, le Conseil général s’est porté acquéreur d’une Delaugère et Clayette de type Torpédo 4G5S de 1925. Le Département a souhaité faire rénover cette voiture pour qu’elle reste un témoignage vivant du patrimoine industriel du Loiret. Pionnière dans l’industrie automobile, l’usine Delaugère et Clayette a brillé par son savoirfaire automobile pendant près de trente ans à Orléans. Célèbre pour le luxe de ses réalisations, le constructeur avait choisi la statue de Jeanne d’Arc comme emblème et avait pour devise « Robustesse, confort et souplesse ». Cette Torpédo 4G5S sera restaurée par les élèves du lycée professionnel et technique Maréchal Leclerc de Hautecloque de Saint-Jean-de-la-Ruelle. Démarrage au quart de tour Garagiste retraité, Marcel Serret a toujours eu des anciennes. «Des reprises, explique-t-il, sur lesquelles j’ai tout fait tout seul. Ça prend beaucoup de temps, mais mes voitures sont en excellent état. » Rien ne saurait le détourner de sa passion. « L’éclairage, le freinage et la tenue de route sont d’époque, bien sûr, mais elle démarre au quart de tour ! » Un moral d’acier C’EST PRATIQUE • Où les voir ? Pour admirer des anciennes, vous pouvez vous rendre sur un de leurs traditionnels lieux de rendez-vous dans le Loiret, le premier dimanche de chaque mois sur le boulevard Alexandre-Martin à Orléans, les deuxièmes dimanches sur l’esplanade de la salle polyvalente à Loury et les derniers dimanches au centre commercial ChécyBelles Rives à Chécy. Gilles Branchereau est carrossier à Jargeau « pour un mois encore ». Ensuite il compte bien goûter aux plaisirs de la retraite au volant de sa Citroën C4G de 1932. De par sa profession, il s’enorgueillit d’avoir refait 53 véhicules au cours de sa carrière. « Je suis toujours surpris de voir la qualité des tôles employées sur les voitures d’autrefois. Souvent, sous une légère couche de rouille, l’acier est intact. On construisait alors pour durer… » Les années coca Contact: • FFVE (Fédération des Véhicules d’Époque) : 91 rue de Paris, 35006 Rennes Tél. : 02 23 20 14 14 Courriel : [email protected] • Jadis Auto Orléanais : 02 38 88 87 06 Ce qui a fait craquer Alain Perrichon pour son Opel GT ? Son inimitable silhouette “en bouteille de coca-cola” ! « Quand elle est sortie, elle avait la réputation d’être la Corvette du pauvre : ça tombe bien, je ne suis pas riche ! » plaisante-t-il. Ghislaine avoue ne pas oser la conduire, « de peur de l’abîmer». Mais, pour eux deux, « rouler dans la voiture de nos 20 ans, c’est un bon moyen de rester jeune ! » Juillet - Août 2005 | 21 | Loiret Loiret côté sports terroir L’eau, Tennis : | 22 | Juillet - Août 2005 La présence de grands joueurs Pour ce qui est des participants, « on va avoir un beau plateau », lance enthousiaste Michel Neveu. Bien sûr, les stars du tennis seront sans doute absentes, le règlement de la L’ Fédération internationale de tennis interdisant la présence de joueurs classés dans les dix premiers mondiaux. Pas de Roger Federer, de Lleyton Hewitt ou autres André Agassi au Palais des Sports d’Orléans. Au-delà de la dixième place en revanche, tout est possible. On peut donc espérer la présence de quelques-uns des cinquante meilleurs joueurs de la planète. Hormis ces têtes de série, l’essentiel des participants se situera entre la 50e et la 200 e place mondiale. De quoi assurer un beau spectacle et un tennis de haut niveau. Reste à savoir si le public répondra présent. Pour l’occasion, le Palais des Sports pourra accueillir 3 200 spectateurs et les organisateurs en attendent 12 000 sur l’ensemble de la semaine. « Le succès public ne fait aucun doute », affirment-ils avec conviction. Une confiance qui semble justifiée, on peut sans doute compter sur les 45 000 licenciés de la région pour remplir les travées du Palais des Sports. B.M. C’EST PRATIQUE • Le tournoi ATP Challenger d’Orléans aura lieu du 12 au 18 septembre au Palais des Sports d’Orléans. Les rencontres se dérouleront chaque jour de 11 h à minuit /1 h. Forfait pour la semaine : 70 € (50 pour les moins de 16 ans). Tarifs à la journée du 12 au 14 : 10 € (6 pour les moins de 16 ans). Tarifs à la journée du 15 au 16 : 15 € (10 pour les moins de 16 ans). Tarifs à la journée du 17 au 18 : 20 € (15 pour les moins de 16 ans). Les qualifications auront lieu au stade de Semoy les 10 et 11 septembre. Entrée libre. « La femme et l’eau », Fontaine Gambetta, Orléans. Coll. C. Chenault «L eau est d’abord liée à la femme en ce qu’elle représente de beau et de pur. La mythologie regorge de nymphes, d’ondines, de naïades et de nombreuses œuvres d’art associent la femme et l’eau. Nous en avons l’exemple à Orléans avec La Baigneuse, de Paul Belmondo (1955) et La Loire, d’Hubert Yencesse (1984). Dans la société paysanne, la quête de l’eau est dévolue à la femme. Le puits, le lavoir, la fontaine sont des espaces féminins. Certaines fontaines ont des propriétés divinatoires, on vient les visiter pour remédier à la stérilité ou les jeunes filles s’y rendent pour avoir un mari dans l’année. 70 fontaines guérisseuses ont été recensées en Sologne et l’on peut en dénombrer une quarantaine en Orléanais. D’autres font l’objet de pèlerinages pour avoir de la pluie. Ces croyances et invocations du ciel contre la sécheresse sont encore pratiquées. Tout comme le lavoir (cf. Reflets n°70), c’est autour du puits ou de la pompe à eau que les femmes pouvaient se rencontrer. C’est aussi sur la margelle du puits que se nouaient souvent les amitiés et les intrigues amoureuses. Le puits est en outre synonyme de connaissance, de vérité et de discrétion. L’eau malfaisante L’eau peut également symboliser les impuretés de la femme, laquelle est alors assimilée à un serpent. Certaines « femmes aquatiques» sont fatales à l’homme, telles les sirènes ou les vouivres. En Sologne existe la légende du « serpent au diamant », diamant qui est à rapprocher de l’escarboucle qui orne le front de la vouivre. Si certaines guérisons pouvaient être attribuées aux eaux des fontaines miraculeuses, ces dernières représentaient de véritables dangers pour les personnes crédules et ignorantes. En 1874, un journal s’insurge contre les gardeuses d’enfants de la Beauce et du Perche qui « n’hésitent pas à plonger dans la source vive un enfant grelottant de fièvre au risque d’ajouter à la fièvre une bronchite ». Et de poursuivre : « Il arrive souvent que le pauvre petit ne souffre plus, car il est mort. » Le puits tout comme le lavoir peut aussi être associé à la mort, c’est l’endroit où les suicidaires viennent la chercher. Il permet de communiquer avec Juillet - Août 2005 | 23 | e Val de Loire est une terre propice à la culture des roses et sa réputation en ce domaine n’est plus à faire. Connue pour la qualité de sa production, la commune de Bellegarde abrite notamment les pépinières Raffard, fondées en 1935 et dont les amateurs ne manqueront pas de visiter le site Internet. D’autres roses dites anciennes, c’est-à-dire créées avant 1920, fleurissent également à Pithiviersle-Vieil dans le jardin du célèbre André Eve et sur la Toile. Enfin une petite promenade au Parc floral d’Orléans clôturera avec bonheur ce parcours des roses. Pour mémoire, les premiers rosiers sont apparus il y a près de 35 millions d’années et se sont diversifiés lentement. Dans l’Antiquité, les Romains ne cultivaient pratiquement qu’une variété blanche et c’est au fil des années que se sont multipliées les variétés de rosiers. L Le puits de la Cour Fleurie, Vernon, vers 1915 Coll. G.Creusillet Coll. G. Creusillet Par-delà ses aspects légendaires, l’eau, du fait de son caractère ambivalent, reste sans conteste un des symboles les plus présents dans notre culture. Sources, fontaines, puits et lavoirs étaient au cœur de ces croyances. Pour la première fois, le Loiret accueille du 12 au 18 septembre, au Palais des Sports d’Orléans, un tournoi international de tennis. Une occasion unique de voir de grands joueurs en action. Et de quoi ravir tous les amateurs de la petite balle jaune. nomiques devraient l’être tout autant ! Ainsi, près de 400 chambres d’hôtel devraient être retenues et quelque 1 400 repas servis. Du côté de l’organisation, environ 150 bénévoles, dont 40juges de ligne et 30 ramasseurs de balles, seront mobilisés. Pour l’occasion, une poignée de jeunes du Loiret seront mis à contribution. Et si, d’ordinaire, les ramasseurs de balles sont choisis parmi les jeunes licenciés de la Fédération française de tennis, il pourrait en être autrement à Orléans. En effet, si la décision est approuvée par le conseil d’administration de leur établissement, les organisateurs pourraient faire appel à de jeunes collégiens orléanais. Une manière originale de leur faire découvrir le sport de haut niveau. Mignonne, allons voir si la rose... miroir aux mille symboles un tournoi international à Orléans es licenciés sont très satisfaits qu’il y ait cet événement », indique Michel Neveu, président du comité de tennis du Centre. Actuellement, il existe quatre types de tournois internationaux comptant pour le classement ATP : les quatre tournois du Grand Chelem, les Masters Series, les tournois ATP, et enfin les tournois Challengers ATP. C’est à cette dernière catégorie que le tournoi d’Orléans appartiendra. Pour cette première édition orléanaise, les organisateurs ont vu les choses en grand. Le vainqueur de la compétition empochera quelque 10 000 euros, le montant total des prix s’élevant à 63 750 euros. Une somme qui fait entrer le tournoi d’Orléans directement dans le top 10 des tournois français, derrière Roland-Garros, Bercy, Lyon ou encore Monte-Carlo. Le coût total de l’événement s’élève à 630 000 euros, une somme prise en charge notamment par la ville d’Orléans et une trentaine de partenaires privés. Et si l’engagement financier est conséquent, les retombées éco- PÉPINIÈRE l’au-delà, l’écho caverneux qui en remonte en est la preuve. Selon les croyances anciennes, le basilic, roi des serpents, héros du tome 2 d’Harry Potter, animal monstrueux qui peut tuer d’un simple regard, vit dans le fond des puits dont il empoisonne l’eau. Enfin les eaux sortant de terre ont toujours impressionné et intrigué. C’est pourquoi des légendes se sont créées autour d’elles. Ainsi, l’on raconte que la source du Loiret serait une résurgence de « la Malnoue », rivière souterraine née mystérieusement à Aubignysur-Nère. De nombreux lieuxdits dans le Loiret portent le nom de « noue», qui signifie marécage ou marais. C.C. Sur Internet : www.pepinieres-raffard.com www.roses-anciennes-eve.com À VOS PAPILLES Sandre rôti sur sa peau au vinaigre d’Orléans crémé PAR SÉBASTIEN RADZIETA, CHEF CUISINIER AU RESTAURANT DU « GRAND SAINT-BENOÎT» INGRÉDIENTS (POUR 4 PERSONNES) - 1 chou vert - 1 filet de sandre de 400 à 500 g (écaillé et désarrêté) - 120 g de lardons - 1 dl de vinaigre à l’ancienne (Martin Pouret) pour 3 dl de crème - Huile d’olive - Sel, poivre - Girolles (facultatif) PRÉPARATION Blanchir le chou, le rafraîchir et l’égoutter. Faire 4 portions de sandre de 100 à 120 g puis l’assaisonner côté chair. Faire compoter le chou dans une casserole. Dans une poêle, avec un filet d’huile d’olive, colorer le sandre sur sa peau. Le retirer, puis le mettre sur une plaque et placer au four (180° / 200°C) pendant 4 à 5 minutes. Pendant ce temps, dégraisser la poêle, faire suer vos lardons, les débarrasser et déglacer la poêle avec le vinaigre. Puis, crémer et assaisonner à votre convenance. Vérifier la cuisson de votre sandre et votre chou. Dresser. + de 37 recettes du Loiret à cuisiner sur D. R. Loiret FIGURE L’histoire extraordinaire de Après 1945, le Loiret face au défi Patriache d’Antioche attaché à une tour sur l’ordre de Renaud de Châtillon (Extrait du DVD “Le Moyen Âge en lumière” Hachette Multimédia). E | 24 | Juillet - Août 2005 ricains détruisent encore totalement ou en partie 3 169 immeubles au nord d’Orléans et près de 1000 à Fleury-les-Aubrais. Des reconstructions réussies Commencée en 1948, la reconstruction des cinq villes est accomplie dans les années 1950. Elégamment rebâties avec des façades à corniche de briques, les habitations donnent à Sully une belle unité. Selon Jules Romains, Gien est «un joyau de la reconstruction nationale». Associant pierres de taille et mosaïques de briques noir et rouge, les maisons du front de Loire à la hauteur limitée mettent bien en valeur le château et l’église Sainte Jeanne d’Arc. En 1945, le ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Raoul Dautry, entend faire de la reconstruction d’Orléans un modèle exemplaire. Des architectes de À Orléans, une ambition déçue Tout en tenant compte des aspirations des habitants, le maire, le docteur Pierre Chevallier, veut faire «renaître » Orléans, retrouver l’élan des grands urbanistes du passé, notamment du XVIIIe siècle et aussi prévoir loin et large par une réorganisation de l’agglomération avec rocade et troisième pont routier, Après la guerre, il y avait 226 000 m3 de ruines à déblayer, à Orléans. écerné le 3 juin à l’hôtel du Département, le prix Jacques Soyer (du nom d’un archiviste départemental décédé en 1934) est attribué à un travail original portant sur l’histoire ou le patrimoine du Loiret, achevé l’année précédente. D en 6 dates vaste quartier résidentiel sur les 20 ha libérés par le recul de 850m de la gare d’Orléans au pont actuel de Québec et sa fusion en gare unique avec celle des Aubrais. Des méfiances locales et les réticences financières font traîner puis abandonner ces grands projets. Le centre est reconstruit selon l’ancien tracé. Seule la place Charles de Gaulle est créée, la rue Royale élargie et embellie avec ses arcades piétonnières, « l’îlot 4» rue Bannier entre la rue du Colombier et la place du Martroi reconstruit avec, pour la première fois en France, l’emploi du béton précontraint, de blocs préfabriqués et d’équipements sanitaires et de chauffage standardisés. Mais il n’y a pas de refonte générale du quartier Gare et de remodelage fonctionnel de l’agglomération. Des années 1960 aux années 1980, l’adaptation moderne d’Orléans à son rôle de capitale régionale se fera par à-coups ! J.-M. F. Les ponts sur la Loire ont été gravement endommagés par la guerre et ont été rapidement réparés pour rétablir la circulation entre les deux rives. ariages extraordinaires, batailles incessantes, prison, gloire et fin tragique ont fait de la vie de Renaud de Châtillon une aventure sanglante et prodigieuse. Chevalier au départ sans fortune, Renaud de Châtillon est le fils cadet d’un pauvre seigneur de ChâtillonColigny (ex Châtillon-sur-Loing). Né en 1120, il gagne la Terre sainte dès qu’il est en âge de combattre, pensant y trouver honneurs 1120 : Naissance de Renaud et richesses. En 1153, suite à ses exploits guerriers au cours du sièged’Ascalon, il Printemps 1153 : Devient prince d’Antioche devient prince d’Antioche en convolant 1156 : avec la princesse veuve Constance. Invasion de l’île de Chypre Trois ans plus tard, prétextant le refus de paiement d’une somme due par l’empereur 1160-1176 : de Byzance, Manuel Comnène, il envahit Prisonnier en Syrie l’île de Chypre. Craignant la riposte impé- Février 1183: riale, il vient en 1158 implorer le pardon Expédition pour prendre Médine et la Mecque du souverain et accepte de le suivre en Syrie pour faire le siège d’Alep. Capturé 4 juillet 1187 : pendant une opération de pillage, Renaud Bataille de Hattin et exécution du chevalier de Châtillon passe alors seize années en prison. Libéré en 1176, il ne retrouve pas le trône d’Antioche, dévolu au fils du premier mariage de sa femme Constance. Pour le dédommager, le roi de Jérusalem lui confie la seigneurie d’Outre-Jourdain. Mais ses années d’enfermement n’ont pas assagi Renaud de Châtillon. En 1181, malgré une trêve, il pille une caravane qui se rendait à La Mecque. L’année suivante, il monte une expédition audacieuse et s’engage sur la route de Médine pour détrousser les caravanes. Il projette même d’aller jusqu’à la Mecque pour détruire le lieu sacré de l’islam. Saladin l’en empêchera. Selon l’historien musulman Maqrizi, « les Francs firent là une chose comme on n’en avait jamais entendu raconter dans l’islam, car avant eux aucun chrétien n’était arrivé dans ces paysages ». Devenu l’ennemi le plus haï des musulmans, Renaud de Châtillon razzie, en 1186, une caravane qui se rendait de Damas au Caire. Refusant de rendre le butin malgré l’ordre du roi, il pousse Saladin à entrer en guerre. Le 4 juillet 1187, les croisés sont écrasés lors de la célèbre bataille de Hattin et Renaud fait prisonnier. Le lendemain, il est exécuté par les hommes de Saladin. Dans les semaines qui suivent, Jérusalem est occupée et jamais plus les Croisés ne reprendront la Ville Sainte. Honoré parfois comme martyr, Renaud de Châtillon est plus souvent accusé d’avoir causé la perte des États latins d’Orient. M.V. Remise du prix Jacques Soyer Renaud de Châtillon Coll. M. Chambault - Cl. doc 18341 n juin 1940, les bombardements allemands détruisent entièrement ou partiellement 4 099 immeubles dont 1 271 habitations sur 17 000 à Orléans (226 000m3 de ruines à déblayer), 624 sur 1 591 à Gien (90 000m3), 406 sur 880 à Sully (33 000m3), 314 sur 900 à Châteauneuf (4 500m3), 138 à SaintDenis (3 000m3). À l’ouest des rues Bannier, Royale et de la place du Martroi, le centre d’Orléans est désert sur 17 hectares. Dès l’automne 1940, assisté de Jean Royer, architecte urbaniste et de Jean Lehuérou-Kérisel, le préfet Jacques Morane invite les municipalités des villes sinistrées à élaborer des plans de reconstruction et aussi d’aménagement qui associeraient tradition et modernité. L’occupation allemande et les pénuries empêchent tout début de réalisation. De plus, en mai-juin 1944, les bombardements anglo-amé- renom proposent un urbanisme expérimental. Auguste Perret souhaite reconstruire Orléans non d’après l’ancien tracé sinueux «gothique» mais d’après un tracé régulier. Animé par Le Corbusier, le Front national des architectes désire donner la primauté aux intérêts collectifs, séparer radicalement piéton et automobile, créer des espaces verts grâce à de larges avenues et des immeubles construits plein sud selon les techniques les plus modernes. ACTUALITÉS Renaud de Châtillon M de la reconstruction Orléans, Gien, Sully, Châteauneuf-sur-Loire, SaintDenis-de-l’Hôtel sortent sinistrées de la seconde Guerre mondiale. Elles sont les premières villes en France à bénéficier de plans de reconstruction. Mais si Gien réussit sa renaissance, Orléans manque l’occasion de réaliser un urbanisme anticipateur. d’hier à aujourd’hui + de figures historiques du Loiret sur Pour la première fois en huit éditions, il récompensait cette fois-ci deux catégories de recherches : un travail inédit et un ouvrage publié. C’est la thèse d’histoire de MarieCécile Consigny-Sainson qui a été récompensée dans la catégorie « travail inédit ». Intitulée « Orléans 1848-1913, une élite dans sa ville : fortune, mode de vie, sociabilité », elle a été soutenue avec succès en décembre 2004 à la Sorbonne. Philippe Marinval et Marie-Christine Marinval-Vigne ont obtenu leur prix dans la catégorie « ouvrage publié », pour leur livre « Au fil du temps en Beauce. Archéologie du canton d’Outarville ». Frère et sœur, devenus l’un et l’autre archéologues, ils se sont attachés à dresser un portrait archéologique et historique du canton d’Outarville, de l’apparition d’Homo erectus au paléolithique, aux villae de la période romaine. Montargis se paie une toile... de Girodet e Conseil général a contribué à hauteur de 100 000 € à l’achat d’un tableau de Girodet La leçon de géographie par le musée de Montargis, ville natale du peintre. Cette participation du Département souligne son attachement à la préservation et à l’enrichissement du patrimoine historique et culturel du Loiret. À cette occasion une vaste exposition intitulée «Album de famille » présentait au musée de Montargis les cinq principaux portraits réalisés par le peintre, des membres de la famille adoptive de Girodet, les Trioson. Des retrouvailles exceptionnelles, qui seront également hébergées par le Louvre, le musée des Beaux-arts de Cleveland, celui de New York, puis de Montréal. Depuis une quinzaine d’années, le musée de Montargis a enrichi son fond, déjà conséquent, d’œuvres de Girodet. Parmi ses dernières acquisitions, le Portrait de Mustapha, la Vue de Capri et une esquisse d’Anacréon. En outre, des dessins sont régulièrement achetés, qu’ils soient de Girodet ou de ses élèves. La subvention de 100 000 € destinée à cet achat a été versée à l’Agglomération montargoise (AME) dans le cadre d’une convention de développement et de partenariat signée le 31 mars dernier. L Juillet - Août 2005 | 25 | Loiret d’hier à aujourd’hui Loiret Tu fais quoi club 10/15 cet été ? Pas besoin d’aller au bout du monde pour s’amuser, se dépenser, faire des découvertes ! Jette donc un coup d’œil à “À l’aventure, cap sur le Loiret*”. En 32 pages, il te dit tout sur les loisirs dans le Loiret, que tu aies 4 ou 14 ans. Plutôt précieux pour tous ceux qui restent ici cet été. Et pour tous les autres aussi, car les vacances ça dure tout de même deux mois… On y va ? À La Bussière, pars à la découverte des secrets de Jojo le jardinier, cachés dans ses dix cabanes extraordinaires ; à Beaulieu-surLoire, suis les traces du caneton Canaillou ; à Tigy, bienvenue à la ferme pour nourrir les moutons, les lapins, les cochons ; à Saran, apprend à faire du kart ; à Beaugency, résous les énigmes du labyrinthe; et ailleurs baigne-toi, grimpe aux arbres, fait du canoë… en tout plus de 150 possibilités. Le premier que j’entends dire “Chais pas quoi faire !!!”, ça va faire mal ! ? * Disponible dans les Offices de tourisme et au Comité départemental de tourisme, 8, rue d'Escures à Orléans. C’est gratuit ! Conseil général junior Un roman pour les vacances “Entre les lignes” C’était l’époque où, avec une pièce, on s’achetait une bille, une agate ! C’était l‘époque où, avant d’aller à l’école, il fallait aider ses parents à la ferme. C’était aussi l’époque de la guerre, celle qu’aujourd’hui on appelle la “dernière”… Mais quel est donc le mystérieux résistant qui drogue les chiens de garde, qui fabrique un épouvantail ressemblant à Hitler et qui peint les soldats allemands en bleu ? Pour le jeune Augustin, l’époque est pleine de surprises, d’événements étranges. Mais comme c’est palpitant, et comme il aimerait bien, lui aussi, faire de la résistance ! Il va rencontrer un instituteur courageux, un drôle de marchand de “pieaux” d’lapin, des soldats gentils et des moins gentils… et à la fin de l’aventure, c’est sûr, il aura vraiment grandi… Un roman d’Emmanuel Bourdier Éditions Thierry Magnier – 7 € On pense déjà à la rentrée… Le Conseil général junior 20042005 va se réunir une dernière fois en septembre. L’occasion de voir où en sont les projets décidés au printemps : cette année, rappelletoi, ils concernent le surpoids et l’obésité, et toutes les manières possibles et imaginables de mal manger ! L’idée est de mieux informer les collégiens, et tout devrait commencer avec une campagne d’affiches, à découvrir cet automne. On pense déjà aux prochaines élections : le nouveau CGJ sera élu pour un an en octobre (un élève par collège). Une nouveauté : le CGJ 2004-2005 a rédigé une charte du Conseiller général junior. Un véritable engagement qui commence comme ça : “Je m’engage à être un conseiller citoyen, responsable de mes actes et ouvert aux autres…” On en reparle. Le coin des voraces C’est l’été, tout le monde à l’eau ! Quand tu as soif, tu bois ! C’est bien, mais tu bois quoi ? Ah oui, le truc marron qui pétille. Non, jaune ? Plutôt orange… quoi, rose ? ! Avec du yaourt dedans !!?? Blurp. Bon, tu as le droit d’aimer ça… Mais entre nous, ce dont tu as vraiment besoin, c’est de l’eau. Oui, de l’eau. De l’eau toute simple, sans ajouts de sucre, de sel, de… L’eau, c’est 65 % de ton corps et 75 % de ton cerveau et de tes muscles. Elle est absolument vitale : elle irrigue tes cellules, transporte les éléments nutritifs mais aussi les déchets et les toxines. Sais-tu que tu en élimines près de deux litres chaque jour ? Comment ? Par la sueur, la respiration, en allant faire pipi. Alors il faut en boire, et pas seulement quand tu as soif. Car la soif, c’est juste un signal d’alarme. Oui, il faut boire de l’eau régulièrement, tout au long de la journée. Et en boire plus quand il fait chaud ou quand tu fais du sport. Boire de l’eau, parce que l’eau… c’est la vie ! | 26 | Juillet - Août 2005 “Tu connais la nouvelle ?” a dix ans ? ? Joyeux anniversaire au concours de nouvelles thématiques organisé par l’association de SaintJean-de-Braye, qui lui a donné son nom ! Cela fait une décennie que les collégiens du Loiret et les lycéens de la Région centre font assaut d’imagination et de talent, encouragés et encadrés par leurs professeurs et par les membres de l’association. Les gagnants ont eu la chance de voir leur prose publiée dans un recueil, paru aux éditions le castor astral. Le thème du concours cette année ? « J’ai dix ans »… Il fallait y penser ! « J’ai dix ans», aux éditions le Castor astral, 12 € reflets Loiret ➜ Urgences • Sapeurs-pompiers Composez le 18 • Commissariat central d’Orléans 02 38 24 30 00 • SOS Médecins 02 38 54 44 44 • SAMU 45 Composez le 15 • SAMU social Composez le 115 • Sida Info Service 08 00 840 800 Appel gratuit 24 h/24 • Drogue Alcool Tabac Info Service Composez le 113 Appel gratuit 24 h/24 • Centre hospitalier régional 02 38 51 44 44 • SOS Amitié Orléans 24 h/24 02 38 62 22 22 • Allô Enfance maltraitée Composez le 119 (n° vert) • Fil Santé Jeunes 08 00 23 52 36 (n° vert) • SPA Urgences 02 38 83 15 22 (du mercredi au samedi de 10 h à 19 h) ➜ À savoir • Centre régional d’information jeunesse 02 38 78 91 78 • Centre d’information et d’orientation 02 38 54 87 00 • Caisse primaire d’assurance maladie 08 20 904 103 • Caisse d’allocations familiales du Loiret Les UTS : un relais social de proximité Créant un lien indispensable entre les institutions, les personnes en difficulté et les différents dispositifs d’aide sociale, les Unités territoriales de solidarité répondent avec efficacité et discrétion aux problèmes de chacun. ept UTS (Unités territoriales de solidarité) existent dans le Loiret depuis 1997. Elles sont implantées à Pithiviers, Gien, Montargis, Orléans Nord, Orléans Sud, Jargeau et Meung-sur-Loire. Chacune dispose d’une équipe pluridisciplinaire: éducateurs, puéricultrices, médecins, psychologues et assistantes sociales. Elles accueillent, écoutent et accompagnent toutes les personnes en situation difficile ou précaire, et veillent particulièrement à la protection de l’enfance. Leurs missions sont multiples, et touchent différents publics. Aussi leur action commence-t-elle par un travail d’écoute et d’évaluation, puis finalement d’orientation. Dans le cadre de la prévention et de la protection de l’enfance, le service d’aide sociale pourvoit à l’ensemble des besoins des mineurs qui lui sont confiés, et veille à leur orientation en collaboration avec leur famille et leur représentant légal. La mission sociale aide les personnes en difficulté à retrouver ou à développer leur autonomie de vie. Assistants sociaux et conseillères en économie sociale et familiale, soumis au secret professionnel, reçoivent et conseillent gratuitement. La mission d’insertion anime et coordonne localement la politique d’insertion définie par le Conseil général, notamment dans le cadre de la politique de la Ville, du FAJ (Fonds S d’aide aux jeunes en difficulté), du RMA et du contrat d’Avenir. La mission de protection maternelle et infantile (PMI) travaille à la promotion de la santé de la famille et de l’enfant par des actions médicales et sociales. La mission gérontologie et handicap gère l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le maintien à domicile ou l’accueil en hébergement des personnes âgées. Elle coordonne aussi la mise en place d’un pôle handicap, en application des dernières lois de décentralisation. Une carte animée donnant accès à toutes les coordonnées des permanences sociales est disponible sur www.geoloiret.com. ■ P.C. Contacts : UTS du Pithiverais : 02 38 34 55 50 UTS du Montargois : 02 38 89 88 50 UTS du Giennois : 02 38 29 59 50 UTS d’Orléans Nord : 02 38 25 40 20 UTS d’Orléans Sud : 02 38 22 67 22 UTS de l’Ouest orléanais : 02 38 46 57 57 UTS de l’Est orléanais : 02 38 46 85 50 DUNOIS ET APOLLINAIRE À L’HEURE ANGLAISE L’ école Guillaume Apollinaire et le collège Dunois d’Orléans ouvriront en septembre une section internationale de langue anglaise. Les classes concernées, un CM1 et une sixième, permettront aux élèves anglophones résidant temporairement en France de bénéficier d’un enseignement adapté, et aux élèves non anglophones d’approfondir leur connaissances de la langue de Shakespeare, en bénéficiant d’un enseignement en partie bilingue. Ces cursus pourront éventuellement déboucher sur un brevet des collèges, ou un baccalauréat option internationale. AMÉNAGER DES VÉHICULES POUR LES HANDICAPÉS U n guide des « Aménagements des véhicules individuels pour personnes à mobilité réduite », édité par le club des loisirs et d’entraide de l’hôpital de Garches, vient de paraître. Il présente une liste des équipements disponibles pour aménager des véhicules pour les handicapés, conducteurs ou non, ainsi que les tarifs et les coordonnées d’équipementiers. Club des loisirs et d’entraide de l’hôpital de Garches, 11 rue ClaudeLiard, 92380 Garches. Tél. : 01 47 01 09 60. 5 €, frais d’envoi inclus. • Centre anti-poisons Demande de documents PUBLIÉS PAR LE CONSEIL GÉNÉRAL • Météo France Nom : 08 92 68 02 45 (prévisions pour le Loiret 0,34 €/min) .................................................. Prénom : .............................................. Adresse : .............................................. Code postal : . . . . . . . . . . Ville : | 28 | Juillet - Août 2005 Journal du Val de Loire, par François Lebrun et Alain Jacobzone. Éditions Larousse. 29 euros. .......................... ➜ Je souhaite obtenir : ❏ Dépliant « Géoloiret » ❏ Dépliant « Budget 2005 » ❏ Dépliant « Enfance maltraitée » ❏ Guide « Le Conseil général et vous » ❏ Guide du Conseil général pour les enfants ❏ Dépliant « Assistantes maternelles » ❏ Dépliant « Vos conseillers généraux » ❏ Dépliant « Votre enfant vient de naître » ❏ Dépliant « Allocation personnalisée d’autonomie » Merci d’envoyer ce bon de commande à l’adresse suivante: Conseil général du Loiret, Direction de la Communication, Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1. La famille Linard fait son cirque La Loire Attention! Ouvrage splendide à mettre dans toutes les bibliothèques. Philippe Caharel a parcouru inlassablement les coteaux de la Loire, son appareil photo à la main, pour proposer des vues inoubliables. Une forêt de peupliers, une rive craquelée par la sécheresse, et c’est l’idée même de la Loire qui passe dans ces pages. Magnifique. La Loire par Philippe Caharel. Coiffard libraire éditeur. JUILLET Jusqu’au 4 septembre Tél. : 02 38 79 21 55 Jean-Pierre Alaux Peintures et sculptures • À Lailly-enVal, espace international sculpture et beaux-arts Jusqu’au 18 septembre Tél. : 02 38 46 71 43 Michelle Leclerc Dimanche à la campagne Récital d’orgue Jeanne d’Arc et la légende du fleuve • À Beaugency, abbatiale Notre-Dame Son et lumières Le 15 août Tél. : 02 38 44 54 42 • À Cléry-Saint-André Les 29 et 30 juillet Tél. : 02 38 45 94 06 Musée du Cirque Musée de la Marine de Loire Visite guidée du musée et du port de Châteauneuf-surLoire. • A Châteauneuf-surLoire, place Aristide Briand Sculptures et mosaïques • À Briare, musée de la Mosaïque et des Émaux Jusqu’au 30 septembre Tél. : 02 38 31 20 51 Michèle Aubry Dessins et peintures • À Orléans, musée des Beaux-Arts 02 38 22 61 61 • CROUS Les légions romaines Jeanne d’Arc et Léonard de Vinci donnent rendez-vous à Roger Secrétain et à l’aérotrain dans ce remarquable ouvrage des éditions Larousse. Réalisé par deux historiens spécialisés dans l’histoire de l’Anjou et des Pays de Loire, ce beau livre revient sur les personnages et les événements marquants survenus au fil du fleuve royal. • ➜ Pour recevoir ces documents, merci de remplir le bon de commande ci-dessous. Une documentation plus large peut aussi être commandée sur www.loiret.com 02 41 48 21 21 Journal du Val de Loire Dessins des XVIIe et XVIIIe siècles ✂ Horaires (0,23 €/min) 08 91 67 68 69 À LIRE Plis et drapés 08 20 08 20 45 • Gare d’Orléans lire, écouter, voir et aussi sur www.loiret.com UTS - SOCIAL RÉPERTOIRE Loiret SUR L’AGENDA DU LOIRET... c’est pratique À SaintBrisson-surLoire, au château Jusqu’au 4 août Tél. : 02 38 36 71 29 Beauté et accessoires de toilette au XIXe siècle • À Gien, musée de la Faïencerie Jusqu’au 25 septembre Tél. : 02 38 67 00 05 Présentation de bébés tigres en juillet Attraction avec les Joubinos 9 • À Dampierre-en-Burly Du 25 juillet au 31 août Tél. : 02 38 35 67 50 Val de jazz Festival de jazz • À Châtillon-sur-Loire et dans les communes voisines À partir du 29 juillet Tél. : 02 38 31 82 88 Sarah Bernhard • À Yèvre-le-Châtel, ARTS & THÉ, 3 place du Bourg Les 29 et 30 juillet Tél. : 02 38 34 16 29 Exposition Fêtes de nuit médiévales • À Chécy, au musée de la Tonnellerie, place du Cloître • Musique du monde SEPTEMBRE • À Saint-Brisson-sur-Loire, au château Hortimat Le 20 août Tél. : 02 38 36 71 29 Festival d’accordéon Musique Salon international des matériels et des techniques de productions horticoles et maraîchères À Orléans, parc des expositions Le 21 août Tél. : 02 38 87 83 88 Du 7 au 9 septembre Tél. : 02 38 56 97 10 Festival Strange 2005 Côté jardin Théâtre Rencontres théâtrales • À Châtillon-sur-Loire, l’Artscène • À Olivet, théâtre de verdure Les 26 et 27 août Tél. : 06 81 77 30 65 Les 9, 10 et 11 septembre Tél. : 02 38 69 83 16 Annie Zitter Ginette Gareyte Exposition d’aquarelles • À Cléry-Saint-André, salle municipale Charlotte de Savoie AOÛT Bernadette Moreau Du 10 au 14 septembre Tél. : 02 38 45 94 06 Peintures À Cléry-Saint-André, salle municipale Charlotte de Savoie • À SaintBrisson-sur-Loire, au château Jusqu’au 2 août Tél. : 02 38 45 94 06 Du 5 au 25 août Tél. : 02 38 36 71 29 Mondial des sculpteurs cristal et verre Musique Jusqu’au 18 septembre Tél. : 02 38 46 71 43 Les 13, 14, 15, 20 et 21 août Tél. : 02 38 92 97 40 • À Lailly-en-Val, galerie des arts, 29 route d’Orléans Le 28 août Tél. : 02 38 71 91 31 Raul Barboza et Alfonso Pacin À Ferrières-en-Gâtinais Le 30 juillet, les 6, 13 et 14 août Tél. : 02 38 96 58 86 • Exposition • À Orléans, place du Martroi Théâtre La Cave aux arômes Bateaux au Moyen Âge : nefs, barques et galets La « ferme » en centre-ville • À Pannes, salle polyvalente • Les nocturnes de Ferrières Jusqu’au 11 septembre, du mercredi au dimanche Tél. : 02 38 83 95 93 Le 18 août. Tél. : 02 38 46 84 46. Festival, d’orgue • À Lorris Peintures, sculptures et photographies • À Saint-Brisson-sur-Loire, au château Du 26 août au 15 septembre Tél. : 02 38 36 71 29 La clarinette encordée Musique de chambre • À Labussière, au château Le 27 août Tél. : 02 38 35 93 35 Train à vapeur Voyage à Loches sur la journée au départ d’Orléans avec une locomotive ancienne, la 141 R 840, et ses wagons. Visite de la ville. Le 18 septembre Tél. : 02 48 64 74 58 et www.141r840.com Juillet - Août 2005 | 29 | Loiret Le dimanche 31 juillet et les dimanches 7, 14 et 21 août après-midi. CHÂTEAU DE GIEN Quizz • Salon de thé,restauration Musée international de la Chasse à Gien Ouvert pendant les vacances Tél. : 02 38 67 69 69 La fauconnerie : un mode de chasse où l’oiseau est maître légère tous les week-end et les jours fériés de juillet et août. Ouvert tous les jours, de 10 à 18 h. CHÂTEAU DE SULLY-SUR-LOIRE Visitecommentéepourlesadultes Tous les lundis, mardis et mercredis de juillet et août, à 15h • À Sully-sur-Loire Raconte-moi la fauconnerie Les rendez-vous • «Enquête au château» Jeux de piste pour les enfants Énigmes à résoudre jusqu’au 28 août, tous les jours : tels des détectives à la recherche d’un mystère non résolu, menez votre enquête. Tous les lundis, mardis et mercredis de juillet et août, à 15h Laissez-vous conter la fauconnerie Tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches du 14 juillet au 15 août à 15h Tél. : 02 38 36 36 86 • «Jeux du Moyen Âge» : Jusqu’au 28 août : de nombreux jeux de plateaux, de quilles ou d’adresse à disposition, dans la cour d’honneur. Depuis le 20 mars et jusqu’au 30 novembre, se tient au château de Sully-sur-Loire une exposition consacrée aux donjons français, dignes représentants du Moyen Âge. Imaginez, la France en a compté jusqu’à 1 185. Alors, preux chevalier, testez vos connaissances ! ➊ Au fil des siècles, le donjon évolue. Quel ➎ 31 mètres de haut, 17 mètres de diamètre... à ❷ Haut de 36 mètres, avec 3 étages, demeure seigneuriale... quel est le nom donné au donjon de Beaugency ? a) Tour de César b) Tour Jean ➏ Avec ses 52 mètres, quel est le plus volumineux donjon de France ? a) Chambois b) Crest • À Chilleurs-aux-Bois Tél. : 02 38 39 84 66 Le mot secret Du 3 juillet au 28 août, chasse à l’énigme Spectacle animé par des comédiens : « L’Étrange Affaire de la table ronde », spectacle burlesque dans les jardins. Exposition sur les tours d’habitation et de garde du XIe au XVe siècle, agrémentée d’une imposante maquette du château de Coucy avec plus de 2 000 figurines et des engins de siège et d’assaut (mangonneau, trébuchet, beffroi...). Jusqu’au 30 novembre. • «Le Donjon des illustres» : Visite aux chandelles à la rencontre des grands personnages qui sont venus au château. Du 14 au 16 juillet, les 6, 7 août et du 12 au 15 août à 19h30. Sur réservation. Déclic Surprise fondée au XIIe siècle... quelle vallée est dominée par le château de Castelnaud ? a) Tarn b) Dordogne Merci à Mme Jeanne Barillet, d’Aschères-le-Marché. 9 À chaque numéro de Reflets du Loiret, le lecteur dont la photo sera publiée gagnera de beaux posters du Loiret. Notre adresse : Reflets du Loiret, Hôtel du Département, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1. | 30 | Juillet - Août 2005 ➑ Qui déclara : « Je ne suis ni roi, ni prince, ni baron et même pas comte, mais je suis sieur de Coucy ! » a) Enguerrand III b) Jean IV de Montfort ❹ Par qui fut construit le donjon de Château Gaillard au XIIe siècle ? a) Richard Cœur de Lion b) Guillaume II le Conquérant ❾ Aussi appelée « tour de Guinette », quelle est la forme géométrique du donjon d’Étampes ? a) Quadrilobée b) Ronde Et des entrées gratuites pour 2 personnes au château de Sully pour les 25 premiers gagnants. er prix 1un lecteur MP3 Apple IPod mini gris argenté ❿ Dans quel donjon, la reine Ingeburge fut-elle enfermée par Philippe Auguste, son mari ? a) Houdan b) Étampes 2 e prix 3 e prix un appareil photo numérique Canon un lecteur DVD Powershot A400 et Divx Philips DVP 632 Voici les bonnes réponses au concours Quizz Architecture Loiret, paru dans le n°81: 1b, 2a, 3a, 4a, 5b, 6b, 7a, 8b, 9a et 10a. du 4e au 10e prix Ecoutez les “ Fous du Loiret ” sur France Bleu Orléans, entre 11h et 11h30, du 1er au 12 août 2005. Des indices vous seront dévoilés. Envoyez-nous vos photos Un parfum de terroir … ❼ Au cœur de l’exposition, combien de figures sont insérées dans la maquette du donjon de Coucy, reproduite à l’échelle 1/25 ? a) 2000 b) 2500 ❸ Forteresse médiévale dévolue à la guerre, • «Les Donjons français» : CHÂTEAU DE CHAMEROLLES quelle hauteur était à l’origine placée la porte pour accéder au premier niveau du donjon de Châteaudun ? a) 8 m b) 10 m château du Loiret possède une tour polygonale ? a) Beaugency b) Châtillon-Coligny une série de 4 posters du Loiret France Bleu Orléans, la radio événement Retrouvez également les indices sur le site www.loiret.com entre le 15 et le 19 août 2005. BULLETIN-RÉPONSE À RENVOYER AVANT LE 26 AOÛT 2005 Nom : Prénom : Adresse : Ville : Code postal : opinions Cette rubrique a été créée conformément à la loi du 27 février 2002 relative à la Démocratie de proximité concernant les bulletins d’information des Conseils généraux, qui fait obligation de réserver une page à l’expression des groupes politiques de l’Assemblée départementale. Tél. : GROUPE DE L A MA JORITÉ DÉPAR TEMENTALE Des emplois d’un côté des chômeurs de l’autre eu à peu l’idée fait son chemin, en France comme dans le Loiret. Depuis plus de 20 ans, la masse des budgets publics allouée à la lutte contre le chômage est sans commune mesure avec la médiocrité des résultats : la maladie endémique est là et l’on a beau augmenter les doses financières, la température ne descend pas. Le diagnostic s’impose ; il faut chercher d’autres solutions et réformer nos méthodes de traitement. D’autres pays s’y sont essayés, et avec succès ! Le préalable est de comprendre enfin que l’Entreprise n’est pas l’ennemie dogmatique du chômeur, mais bien le vrai pourvoyeur d’emplois. Les élus départementaux, en contact constant avec la réalité de la société, s’interrogent sur un point particulier : dans le Loiret, d’un côté il y a des emplois en attente, de l’autre, ceux qui attendent un emploi. P Comment briser ce mur absurde ? Une des réponses, c’est bien sûr la formation. Il s’agit là d’une compétence de nos collègues du Conseil Régional qui peine à assumer cette responsabilité. C’est pourquoi, le Conseil Général prend des initiatives, notamment dans le domaine social. L’aide à domicile est, et sera plus encore demain, un champ nouveau d’activité professionnelle. Les présidents et directeurs d’associations d’interventions à domicile, en leur qualité d’employeurs, nous l’expliquent : « il nous manque du monde ». Nous avons donc décidé de financer des formations propres au Loiret. Une autre réponse est de recourir, sans hésitation, aux nouveaux outils qui s’offrent à nous. Le ministre Jean-Louis Borloo a créé les « Contrats d’Avenir » et le « RMA » (Revenu Minimum d’Activité). Il s’agit bien là de nouvelles opportunités. Plutôt que de consacrer l’argent public à une simple indemnisation passive, les moyens financiers sont mobilisés pour alléger le coût du travail, sans pour autant léser l’employé. C’est ainsi que depuis plusieurs semaines, les Conseillers Généraux rencontrent leurs interlocuteurs habituels, maires, présidents d’associations, artisans, industriels… mais aussi leurs concitoyens et leur présentent ces nouvelles politiques pour l’emploi. Un ancien Président de la République, visiblement désabusé, nous avait confié sa résignation un soir d’interview télévisée : « Vous savez, en ce qui concerne le chômage, on a tout essayé… ». Telle n’est pas la conviction des élus du Groupe de la Majorité. Le chômage n’est pas une fatalité. Aujourd'hui, on reconnaît enfin que des politiques différentes donnent des résultats distincts. Ne pas oser remettre en question des méthodes de lutte contre le chômage qui ont fait la preuve de leur inefficacité, c’est bien accepter ce mal qui ronge le tissu social. Forts de nos expériences de terrain, nous savons que c’est bien le chômage qui détruit les familles, isole les individus et casse les relations sociales. Il ne peut être question d’en rester là, les élus du Groupe travaillent à imaginer et réaliser des solutions nouvelles pour aujourd'hui et demain. ■ Pour le Groupe de la Majorité, Grégoire Mallein, Conseiller Général Saint-Marc Argonne GROUPE SOCIALISTE RMA : triste bilan a loi du 18 décembre 2003 a décentralisé le RMI, créé le RMA et confié l’intégralité du pilotage du dispositif aux départements. Le Président du Conseil Général annonce, début 2004, qu’il souhaite s’impliquer dans ce dispositif pour « réhabiliter la notion de travail » auprès des allocataires du RMI dont le nombre ne cesse d’augmenter dans le Loiret. Une convention est signée avec l’ANPE, la Chambre d’Agriculture, la Chambre de Métiers. Objectif : « conclure, à fin 2005, 1000 contrats d’insertion RMA ». Nous avions critiqué fortement ce dispositif qui crée de la main d’œuvre à bon mar- L ché pour les entreprises et instaure un recul grave en matière de droits sociaux. On nous a répondu que cela permettra de sortir de la précarité de nombreux bénéficiaires du RMI. Le 18 mai 2005, le Président Doligé fait un bilan : 35 contrats signés depuis 1 an et le nombre de bénéficiaires du RMI a augmenté de 9,15 % en 2004 ! Les conseillers généraux de gauche réaffirment leur attachement à une politique qui donne la priorité absolue à l’emploi plutôt qu’à des mesures coûteuses et proprement inefficaces. ■ David Thiberge, président du groupe des élus socialistes et républicains GROUPE COMMUNISTE l’occasion du référendum sur la constitution européenne, 3 Conseillers généraux ont appelé à voter non, 2 se sont abstenus, et 36 ont appelé à voter oui. Résultat : 53 % des électeurs du Loiret ont voté non. Où se trouve la majorité ? ■ À Michel Guérin et Franck Demaumont 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 EXTRAIT DU RÈGLEMENT • Le concours est réservé aux personnes domiciliées dans le Loiret, à l’exclusion du personnel du Conseil général et des membres de leur famille. Le tirage au sort des gagnants sera effectué sous le contrôle de Maître Lecellier, huissier à Orléans. Les coupons-réponses expédiés après le 26 août 2005 ne seront pas pris en compte. Les gagnants seront avertis par courrier. Ils ont un mois, à partir du tirage au sort, pour récupérer leur lot à l’Hôtel du Département. La participation implique l’acceptation du règlement déposé à la SCP Stéphane Lecellier. Coupon-réponse à retourner à Reflets du Loiret, A B Concours, Hôtel du Département, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1. NDLR : Les textes de cette rubrique n’engagent en aucune manière la rédaction du magazine Reflets du Loiret. Ils sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Juillet - Août 2005 | 31 | Loiret lire, écouter, voir