2-3-EDITO•r82

Transcription

2-3-EDITO•r82
Reflets du
Ces fous
volants sur
leurs drôles
de machines
p.16
J U I L L E T / AO Û T 2005
N°82 2005/ 0,50 €
L E
M A G A Z I N E
D U
C O N S E I L
G É N É R A L
À la découverte du
p.9
canal d’Orléans
Mécaniques
et vieilles
anglaises
p.20
Marion
Cotillard :
une fille
toute simple
p.18
Sur le tournage de
«La Carte aux
Trésors» avec
Sylvain Augier
p.14
Loiret
itinéraire
éditorial
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ALBUM
L’actualité du Loiret en images.
ENTREPRENDRE
Le canal d’Orléans
retrouvé
• La logique logistique
d’Office Depot.
• Performances = 2MB.
TERRITOIRE
DOSSIER
À la découverte
du canal d’Orléans.
REPORTAGE
Sur le tournage de “La Carte
aux Trésors”.
KALÉIDOSCOPE
Ces fous volants sur leurs drôles
de machines.
06
Office Depot vient
d’inaugurer
30 000 m2
d’entrepôts à Meung-sur-Loire.
À l’intérieur, des équipements
uniques au monde. Un symbole de
la place incontournable qu’occupe
le Loiret en matière de logistique.
GENS D’ICI
• Marion Cotillard :
une fille toute simple.
• Florian Boukobza : pilote
de Formule Renault 2000.
• Michel Crèche : berger.
CURIOSITÉ
Mécaniques et vieilles anglaises.
SP OR T S
Tennis : un tournoi international
à Orléans.
TERROIR
L’eau, miroir aux mille symboles.
D’HIER À AUJOURD’HUI
• Après 1945, le Loiret face au défi
de la reconstruction.
• L’histoire extraordinnaire
de Renaud de Châtillon.
22
Du 12 au 18 septembre
prochain, se déroulera
au Palais des Sports
d’Orléans la première édition d’un
Tournoi international de tennis.
L’occasion de voir évoluer les plus
grands joueurs du circuit.
CLUB 10/15
Éric Doligé
Sénateur,
Président du Conseil général
Passer l’été dans le Loiret.
C ’EST PRATIQUE
Les UTS : un relais social
de proximité.
Reflets du LOIRET Directeur de la publication : Hubert Frémy • Directeur de la rédaction :
LIRE, ÉCOUTER , VOIR
Suggestions de lectures et
de sorties dans le Loiret.
JEU- CONCOURS
Quizz donjons.
OPINIONS
Les groupes politiques de l’Assemblée
départementale s’expriment.
maginez des coches et
bateaux de plaisance, des
guinguettes, restaurants,
loueurs de barques et de vélos,
un musée historique et des chemins de halage que se partageraient randonneurs,
cyclistes, pêcheurs, cavaliers… Imaginez le canal
d’Orléans rouvert à la navigation, à la vie ! Voici
l’ambition du Département du Loiret.
Certes, la route est encore longue. Mais, depuis
20 ans, de nombreux travaux sont entrepris chaque
année par le Conseil général : réfection des 23 maisons éclusières, remise en état de 8 écluses sur 18 à
restaurer pour un retour au fonctionnement en 2007,
équipement de 51 passes à canoë, sécurisation des
berges, aménagement de panneaux d’interprétation
sur tout le cours du canal, et, comme certains d’entre
vous auront pu le constater, la reconstruction du
mur du canal à Saint-Loup, sur la commune de SaintJean-de-Braye, dont l’achèvement est prévu pour
2006. Ainsi, ce sont 15 millions d’euros qui ont été
investis par le Département depuis 1985 pour la revalorisation et l’entretien de ce patrimoine d’exception. Car remettre en valeur le canal, c’est non
seulement doter les habitants du Loiret d’un cadre
naturel épanouissant, calme et propice à la promenade familiale, mais c’est aussi renforcer l’attractivité
touristique de notre département. Imaginez-vous
remonter le canal d’Orléans de Grignon (à deux pas
de l’Étang des Bois) jusqu’aux portes de Châlette-surLoing, premier tronçon à réhabiliter, pour poursuivre
vers la Seine ou descendre vers la Bourgogne via les
canaux du Loing et de Briare… Le canal d’Orléans
renavigable, c’est déjà pour demain.
I
Acte II de la décentralisation : le
Département prend ses responsabilités.
24
Après la Seconde
Guerre mondiale,
le bilan est lourd pour la ville
d’Orléans. 3000 habitations
détruites totalement et 8000
partiellement. Toutes les villes du
Loiret ont également souffert mais
l’heure est à la reconstruction.
Pierre-Antoine Ragueneau • Rédacteur en chef : Marc Vassal • Rédaction : L.Bigot (p. 6-7), E.Bonatre
(p. 30), E.Boutheloup (p. 9 à 13), P. Clergeau (p. 4-5, 8, 18-19, 20-21, 25, 28, 29-30), C. Chenault
(p. 23), J-L. Derenne (p. 26), J-M. Flonneau (p. 24), B. Mylondo (p. 19, p. 22), M. Vassal
(p.14-15, 16-17, 25) • Responsable d’édition: Agnès Mathon • Direction artistique :
Hugues Jacquemin • Secrétariat de rédaction : Patrice Clergeau, Ana Maia • Photos
hors crédit : Dominique Chauveau • Conception et réalisation: Unédite • Impression:
Imprimerie Lenglet • Dépôt légal : juillet 2005 • No ISSN : 0769-5241.
Ce journal est aussi le vôtre: écrivez-nous à “Reflets du Loiret”, Hôtel du
Département, Direction de la communication, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019,
45010 Orléans Cedex 1. Tél. : 02 38 25 45 45 ou sur Internet : www.loiret.com
Ce magazine est aussi disponible,
pour les non-voyants, sur cassette audio.
Renseignements au 02 38 79 26 76.
Juillet - Août 2005 | 3 |
FESTIVITÉS
Dans le cadre du programme de modernisation
des collèges du Loiret, le Département vient de
restructurer l’établissement « La Sologne » de
Tigy. Celui-ci voit sa surface augmentée de
400 m2, et sa capacité d’accueil portée de 360 à
400 élèves. Ces travaux ont permis la réalisation
de locaux pour les cours d’éducation physique et
sportive, de nouvelles salles de cours, d’une
extension du centre de documentation et
d’information, d’un agrandissement du préau et
d’un bâtiment pour l’atelier d’entretien.
Jour de Loire 2006 et
Festival de Loire 2005
Fin 2004, le Département du Loiret a décidé d’organiser “Jour de
Loire” sur un rythme biennal pour jouer la complémentarité avec
le Festival de Loire de la ville d’Orléans. Pour donner à la
deuxième édition de celui-ci une dimension plus ambitieuse, le
Conseil général a décidé de s’y associer financièrement à
hauteur de 90000 €. La ville d’Orléans, quant à elle, apportera
une contribution de 30 000 euros pour “Jour de Loire 2006”.
Festival de Loire 2005 : du 21 au 25 septembre 2005.
Jour de Loire 2006 : du 24 au
28 mai 2006.
ÉCOLOGIE
Le pastoralisme au
secours de la Loire
Vendredi 13 mai, Serge Lepeltier,
alors ministre de l’Écologie et du
Développement durable, s’est
rendu sur le site d’une intéressante
expérience de pastoralisme.
L’entretien des berges de la Loire au
méandre de Guilly est en effet
assuré par des brebis solognotes.
Celles-ci pâturent également sur les bords du fleuve à Saint-Père-surLoire, Germigny-des-Prés et Dampierre-en-Burly. Cette expérience de
pastoralisme itinérant s’intègre depuis une dizaine d’années dans un
vaste projet initialement européen de protection de la Loire.
146 km à pied
dans le canton
d’Amilly
Communes
L’AML en congrès
Le président du Conseil général Éric Doligé était à Chevillon-sur-Huillard,
vendredi 29 avril, pour l’inauguration des 146 km de circuits pédestres
du canton d’Amilly. Depuis 1991, l’assemblée départementale a décidé
de réaliser un PDIPR (Plan départemental des itinéraires de
promenades et de randonnées), et confié la mise place et le suivi de son
volet pédestre au CDT, le Comité départemental du tourisme. Douze
cantons ont bénéficié de ce plan avant celui d’Amilly, ce qui représente
227 itinéraires et environ 2 500 km de sentiers.
Haut débit
Début des travaux pour
le réseau Médialys
Le président du Conseil général a inauguré le 27 juin la pose
de la première chambre de raccordement au réseau haut
débit, à Huisseau-sur-Mauves. Cette manifestation marque la
mise en œuvre du dégroupage de l’ensemble des répartiteurs
téléphoniques du Loiret, la suite de la convention signée le
3 juin entre Medialys et l’opérateur historique. Dans un délai
de deux ans, l’ensemble du territoire du Loiret sera accessible
au haut débit grâce aux toutes dernières technologies DSL,
au WIMAX ou au satellite.
Jeunesse
Soutenir les métiers de l’animation
er
ort
po
De
Aide au mouvement sportif
Un Département très « sport »
:
oto
Ph
Loiret
Photo : Archives Loiret
Collèges
«La Sologne» s’étend à Tigy
L ’ album du Loiret
RANDONNÉE
Le Département favorise la pratique sportive sur son
territoire. Il a ainsi alloué 569 621,90 euros de
subventions en faveur de 1 005 clubs affiliés à une
fédération, ainsi qu’une aide de 24 130 euros à
quinze associations, au titre du mouvement sportif.
Cette intervention contribue à faire du Loiret le
département le plus sportif de la région Centre.
Chaque année, près de 3 millions d’euros de subventions sont destinés à soutenir les différentes
instances œuvrant pour le sport (clubs, associations).
| 4 | Juillet - Août 2005
Le Conseil général vient de
signer avec la Caisse
d’allocations familiales du
Loiret (CAF) et l’État,
représenté par la Direction
Régionale et Départementale
Jeunesse et Sports (DRDJS) du Loiret, un protocole d’accord sur
la répartition des aides financières accordées en faveur de deux
formations : le BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions
d’animateur de centres de vacances et de loisirs) et le BAFD
(Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur de centres de
vacances et de loisirs). Ce dispositif de bourse adopté par le
Conseil général représente un budget de 55 000 euros pour 2005.
Juillet - Août 2005 | 5 |
L’association des maires du Loiret (AML) a tenu
son assemblée annuelle, lundi 11 juin, au
château de Sully-sur-Loire. À cette occasion,
les édiles du Département ont échangé des
informations pratiques juridiques et se sont
tenus au courant des formations qui leur sont
proposées dans le cadre de leur mandat. Un
stand du Loiret rappelait l’action du
Département en faveur des communes, en
matière de haut débit, de SIG (Système
d’information géographique), d’outils de gestion
de la dette, de transport scolaire et de
dématérialisation des marchés publics.
TOURISME
Yèvre-le-Châtel s’équipe
pour mieux recevoir
Figurant parmi les plus beaux villages de France, Yèvre-le-Châtel
a reçu une subvention de 9 583 € du Conseil général pour
favoriser son développement touristique. Pour mettre son
patrimoine en valeur, préserver son centre historique sans nuire
à son cadre de vie, la commune a décidé de se doter d’un parking
d’une capacité d’une cinquantaine de véhicules qui sera situé au
sud du village. Par ailleurs, un espace d’accueil et d’exposition
sera aménagé dans la cour de l’ancienne école.
Loiret
L ’ album du Loiret
reflets
Loiret
reflets
Loiret
entreprendre
entreprendre
Les chaînes, uniques au monde, permettent de réaliser 20 % des commandes
de manière totalement automatisée.
La logique logistique
d’Office Depot
Office Depot vient d’inaugurer, au printemps dernier,
une plate-forme de 30 000 m2 à Meung-sur-Loire. À l’intérieur,
des équipements uniques au monde. Un symbole de la place
incontournable qu’occupe le Loiret en matière de logistique.
Les opérateurs peuvent traiter jusqu’à
5 000 commandes par jour.
Le Président du Conseil
général, Éric Doligé
était présent le jour
de l’inauguration.
Il s’est félicité de
cette implantation
créatrice
d’emplois.
out commence par un fax
foisonnant de détails :
«Investisseur recherche terrain
d’environ 10 hectares, en France, dans
un environnement agréable, près des
grands axes de communication routiers, relié au réseau ferré… Le tout
suffisamment disponible pour envisager des travaux de construction et une
ouverture dans l’année qui suit », se
rappelle Marc Bianchini, directeur adjoint de l’ADEL (Agence
de développement économique
du Loiret), immédiatement chargée par le Conseil général, à la
fin 2003, de trouver un tel site,
T
Avec le Conseil général
Le Conseil général
et l’ADEL «facilitateurs»
de nouvelles implantations
Depuis plus de vingt ans, l’ADEL assure la promotion économique
du Département et joue un rôle d’interface entre le Conseil
général et les entreprises porteuses de projets. L’Agence, qui
prospecte en France et à l’étranger pour attirer des implantations
nouvelles ou accompagner des projets de développement,
met en avant l’ensemble des atouts du Département :
tissu économique, infrastructures, bassin d’emploi, etc.
Elle propose aussi des sites d’implantation possibles, et présente
les différents dispositifs d’accompagnement financier.
Elle intervient donc aussi bien pour des entreprises extérieures
au Département que pour des entreprises déjà présentes dans
le Loiret. Résultat : 700 projets concrétisés dans le Loiret
(dont 220 nouvelles implantations) pour 22 500 emplois et
2 milliards d’euros d’investissements. Les 23 dossiers traités
en 2004 ont, à eux seuls, permis la création de 500 emplois.
| 6 | Juillet - Août 2005
sur mesure pour un logisticien.
Résultat, en mai 2005 : l’inauguration des 30 000 m2 d’entrepôts
d’Office Depot dans le parc Synergie Val-de-Loire de Meung-surLoire ! Un investissement de
31,5 millions d’euros, dont
13 millions d’équipements de préparation de commandes ultramodernes et à très forte valeur
ajoutée. « 20 % des commandes reçoivent un traitement entièrement automatisé, grâce à des chaînes généralement
utilisées dans l’industrie automobile et
uniques au monde dans les sites Office
Depot », détaille Richard Caron,
directeur des projets européens
du groupe américain, présent, en
France, sur trois créneaux : la vente
en magasins Office Depot, la VPC
(Viking Direct) et la vente par
contrat aux entreprises (Guilbert).
Projet « top secret »
« Meung est le centre de gravité de notre
activité de livraison des magasins et des
entreprises clientes. Entre fin 2003 et
début 2005, un an et demi de tractations
et de facilitations en tout genre pour
conforter un pôle logistique départemental parmi les premiers au niveau
national. Car on n’accueille pas les
bras croisés le n°2 mondial de la fourniture de bureau.» Dès les premiers
contacts, le “dossier Salamandre”
- nom de code destiné à préserver
la confidentialité du projet - a fait
l’objet de la plus grande considération. Et Marc Bianchini de
décrire : «Nous avons organiséla visite de plusieurs sites qui remplissaientles
conditions posées ; étaient présents un
investisseur en immobilier d’entreprise - l’intermédiaire pour la construction du bâtiment - et deux personnes
anonymes, qui représentaient l’exploitant final.»
Si bien que, dès le printemps 2004,
Office Depot prend sa décision.
«À Meung-sur-Loire, le terrain était
viabilisé, purgé des fouilles archéologiques, remarquablement situé (à
quelques dizaines de mètres du
péage de l’autoroute A10, NDLR)
et propriété du Sivom, ce qui facilitait la
réalisation du projet dans les délais
imposés par l’entreprise», commente
Marc Bianchini. Reste alors aux
partenaires institutionnels à veiller
au bon déroulement des étapes
menant à la concrétisation du dossier : Éric Doligé, président du
Conseil général ainsi que du Sivom
de Beaugency-Meung-sur-Loire,
et l’ADEL assure le lien entre l’entreprise et la préfecture notamment, afin de minimiser les délais
légaux d’obtention des diverses
autorisations. L’objectif, il est vrai,
est impératif : «Démarrer l’activité
à la mi-novembre 2004 », selon Richard
Caron.
Plus qu’une aide directe, c’est finalement un soutien logistique que
les partenaires institutionnels ont
apporté au logisticien Office Depot!
« Nous ne demandions pas de subventions », confirme Richard Caron,
en expliquant avoir reçu néanmoins « une contribution financière du
Conseil général et du Sivom pour encourager le traitement paysager du terrain
Un département “logisticien”
Norbert Dentressangle, Deret, Intermarché, Premium Logistics, Geodis, Mory, etc. La liste des prestataires logistiques du
Loiret est longue. Ceux-ci emploient d’ailleurs plus de
4 000 personnes dans le département ! Ils ont trouvé ici un espace
géographique idéal pour leur développement, puisque relié
directement à Paris, à l’Espagne et à l’Italie, avec, bientôt (en 2009),
une autoroute transversale entre l’Allemagne et l’Atlantique
sans passer par Paris, l’A19. Ce qui confirmera la vocation de nœud
routier européen du Loiret. D’ores et déjà, de nombreux industriels profitent de cette position stratégique pour assumer euxmêmes leur propre logistique : Dior, Maury Imprimeur ou encore
Flammarion sont de ceux-là…
bâti ». Au-delà de cette somme,
l’ADEL est intervenue pour orchestrer le transfert de personnel d’un
ancien dépôt de Mitry-Mory vers
Meung, soit 18 personnes…
Retombées
économiques
Et, déjà, ces mêmes partenaires
attendent avec impatience la nouvelle tranche de travaux programmée par le groupe américain:
8 000 m2 d’entrepôts supplémentaires et un effectif qui devrait
progressivement passer de 140 à
250 personnes. Des opérateurs
généralement recrutés sur place
(« le bassin d’emploi et son pôle de
compétence dans les métiers de la
logistique faisaient partie des atouts
du Loiret », selon la direction générale d’Office Depot) et qui, avec
l’aide de chaînes de préparation
particulièrement sophistiquées,
sont en mesure de faire livrer des
commandes chez les clients en
l’espace de seulement 24 heures.
Ils expédient 5 000 commandes
chaque jour, avec des articles
aussi variés (10 000 références)
que des ramettes de papier, des
crayons Bic, des correcteurs ou
des Post-it, pour ne citer que les
plus vendus. Certains sont préposés au SAV des appareils
(informatiques notamment) commercialisés dans les 42 boutiques
Office Depot. D’autres, enfin, en
charge des commandes les plus
volumineuses, expédient bureaux,
armoires de rangement, fauteuils,
etc. en les acheminant à travers
l’entrepôt, jusqu’aux quais
de chargement où se pressent
constamment des semiremorques. Et Richard Caron de
signaler que « les transporteurs
implantés non loin de là font partie
des partenaires d’Office Depot ». Le
parc d’activités qui rassemble
toutes ces entreprises ne s’appelle-t-il pas Synergie ? L. B.
Office Depot
en chiffres
Dans le monde :
13,6 milliard d’euros
de chiffre d’affaires
47 000 personnes
23 pays d’implantation, en
Europe, en Amérique du Nord
et au Japon
En France
1 milliard d’euros
de chiffre d’affaires environ
3 200 personnes
3 sites principaux
et 42 magasins
Dans le Loiret
140 personnes
30 000 m2 d’entrepôts
10 000 références de produits
Performance = 2MB
Placée en tête d’un palmarès des PME les plus
performantes du Centre, 2MB Distribution,
basée à Fleury-les-Aubrais, fournit des pièces
de rechange pour matériels militaires.
a formule est simple. 2MB,
comme “Maintenance and
Mecanical Branch”. Autrement dit :
« Puisque les armées souhaitent
de plus en plus maintenir en conditions opérationnelles leurs matériels vieillissants, nous trouvons
pour elles les pièces de rechange
qui ne sont plus fabriquées… »,
explique Alain Moan, directeur.
Encore fallait-il y penser ! Ce n’est
d’ailleurs pas pour rien que l’on
retrouve, à la tête de cette audacieuse
entreprise, deux anciens cadres du
SAV de Thalès au Moyen-Orient : Alain
Moan, donc, et Jean-Yves Mollo, le
PDG. « Nous avons commencé seuls
en 1995. Actuellement, notre site
de Fleury-les-Aubrais rassemble
11 chargés d’affaires, qui travaillent
avec 1 500 stockistes et fabricants
dans le monde. »
Leur objectif : approvisionner des
clients aussi variés que les Directions des constructions navales
(DCN), le Giat, Thalès et d’autres
sociétés civiles fournisseurs des
armées. « 75 % de notre activité est
réalisée à l’export », précise Alain
Moan, en évoquant notamment le
Moyen-Orient et plusieurs pays dans
lesquels des agents représentent
les intérêts de l’entreprise : la Mauritanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite,
les Émirats arabes unis, etc. Et les
efforts de 2MB Distribution sont
aujourd’hui récompensés, puisque
le chiffre d’affaires vient de doubler
sur les deux dernières années, pour
atteindre 23 millions d’euros. Avec
un résultat de presque 700000€
qui, compte tenu de l’effectif concerné, en fait l’entreprise la plus performante de la région !
L
« 75 % de l’activité est réalisée à l’export »,
explique le directeur, Alain Moan.
Site stratégique
Tandis qu’en parallèle, prospère
une autre affaire, « 2MB International
a été créée en 1996, à Rennes, où
nous avons repris une usine de production de carrosseries spéciales».
Une équipe de 110 personnes, dont
un bureau d’études, s’affaire sur
12 000 m2 pour créer des véhicules atypiques (tracteurs aéroportuaires, camions-tribunes,
camions-laboratoires, camions d’assistance en course, etc.) et aussi…
fabriquer des pièces sur mesure en
petites séries, agissant ainsi en
renfort de 2MB Distribution.
Deux activités complémentaires sur
deux sites également complémentaires. Peu importe que les deux
entrepreneurs soient bretons et que
l’effectif basé dans le Loiret soit
minoritaire : « Le site de Fleuryles-Aubrais a ses atouts : nous
sommes au centre de la France, à
une heure des sièges parisiens de
nos clients, sur le site protégé de
l’un de nos premiers acheteurs,
Thalès… » Des atouts qui ont jusqueL. B.
là bien réussi à 2MB.
Juillet - Août 2005 | 7 |
Loiret
territoire
ses responsabilités
Au 1er janvier 2005,
plusieurs compétences
de l’État ont été
transférées aux
Conseils généraux.
Education, grands
équipements, routes
nationales… seront
désormais gérés au
plus près des citoyens.
a loi du 13 août 2004 a
étendu les domaines de
compétence des Conseils
généraux. Dans le Loiret, depuis
le 1er janvier 2005, le Conseil
général est responsable de l’accueil, de l’hébergement et de la
restauration des 35 000 collégiens.
Il assure également l’entretien
L
général et technique des bâtiments, qui vient s’ajouter à sa
compétence en matière de
construction, d’aménagement
et d’extension. De même, la
propriété foncière des collèges
qui seront restructurés lui sera
transférée. Pour assurer ces
nouvelles charges, 550 agents
de l’État (TOS) vont être placés sous la responsabilité du
département.
Routes nationales
et grands
équipements
La loi attribue aux Conseils
généraux une responsabilité
supplémentaire dans le domaine des routes, en leur transférant l’essentiel des nationales.
Dans le Loiret, le préfet a proposé le transfert au Conseil
général de la totalité des RN,
soit environ 385 km. Près de
100 agents de la DDE seront
transférés pour assurer leur
entretien (voir encadré).
Dans le domaine des
grands équipements
départementaux, la loi
transfère aux collectivités la propriété
et la compétence
pour créer, aménager,
entretenir et gérer les
aérodromes. Compte
tenu de son implication
dans la gestion de celui de
Saint-Denis-de-l’Hôtel, le
Conseil général est prioritaire pour ce transfert.
Schémas
départementaux
N. Gaultier
Le rôle social du Conseil
général est conforté par la
loi du 13 août 2004, qui lui
confie l’initiative, le pilotage et la responsabilité
d’arrêter le schéma départemental d’organisation
| 8 | Juillet - Août 2005
social et médico-social. Le
Loiret s’est porté candidat à
l’expérimentation de la protection judiciaire de la jeunesse
(PJJ), afin de piloter l’ensemble
des mesures éducatives départementales, en évitant le partage entre suivi judiciaire et
social.
Le Conseil général voit sa responsabilité renforcée dans l’action qu’il mène en faveur des
personnes âgées via deux dispositifs, le CODERPA (Comité
départemental des retraités et
personnes âgées) et le pilotage
de la coordination gérontologique.
Dans le domaine du logement,
le Conseil général et les EPCI
peuvent bénéficier d’une délégation de crédits pour les aides
à la pierre (construction) pour
une durée de six ans renouvelables. Le Conseil général a
choisi de continuer d’étudier
cette possibilité, dans l’attente de précisions quant aux
modalités financières de ce
P. C.
transfert. ■
Standard & Poor’s
confirme la note
à long terme AA+
du département
du Loiret
’agence de notation Standard &
Poor’s vient d’actualiser la note du
département du Loiret. Depuis 1998,
celui-ci fait l’objet d’une notation par
cette agence internationale, qui
évalue l’attractivité du territoire
départemental pour les entreprises
au travers de la capacité du Conseil
général à assurer l’équilibre de ses
finances et la réalisation des
infrastructures nécessaires au
développement du territoire. Cette
note permettra également au Conseil
général d’émettre un emprunt
obligataire pour le financement de ses
investissements et ceci dans les
meilleures conditions grâce, d’une
part, à la note AA+ que l’agence vient
de confirmer et, d’autre part, à une
perspective stable.
L
Des personnels transférés
’important transfert de compétences lié à l’acte II de
la décentralisation s’accompagnera du transfert d’agents
de la fonction publique d’Etat à la fonction publique territoriale.
Dans un premier temps, les services sont mis à disposition
du Conseil général. Dans un second temps, ils sont effectivement
transférés au Conseil général après les décrets de partition.
Commence alors l’exercice du droit d’option. Les agents décident s’ils
souhaitent intégrer la fonction publique territoriale, ou rester dans
la fonction d’Etat. Le Conseil général va prendre la responsabilité de
tous les agents qui interviennent sur le domaine routier (RN et RD).
136 agents mis à disposition du Département pour gérer les routes
départementales seront intégrés dès cette année aux effectifs
départementaux. Ce mouvement sera suivi par le transfert courant
2006 des agents chargés des routes nationales.
L
DOSSIER
Acte II de la décentralisation:
le Département prend
NOTATION
À la découverte du
canal d’Orléans
Le déclassement du canal d’Orléans,
en 1954, a amputé le Département d’un axe
commercial reliant la Loire à la Seine mais
lui a légué un héritage historique et naturel
unique. Le Conseil général en assure,
depuis 1985, la gestion et la valorisation
touristique du canal, propriété de l’État.
Réfection d’écluses, restauration de
maisons éclusières, aménagement des
chemins de halage : plus
que jamais le
Département souhaite
rouvrir le canal à
la navigation. Le compte
à rebours a
Le Département
compte remettre
d’ailleurs déjà en état 11 écluses
entre 2005
commencé.
et 2007.
Vers un canal à nouveau
navigable
Chaque année depuis 1985, le Département
investit environ 530 000 euros dans la
restauration et l’entretien du canal
d’Orléans. Un investissement qui trouve sa
motivation dans la volonté de réhabiliter le
canal à la navigation… de plaisance.
P
ropriété privée de l’État de Combleux jusqu’au
bief de Buges, le canal d’Orléans est, depuis
1985, sous la gestion du Conseil général et ce
pour 50 ans. Aussi, ses interventions se concentrent-elles sur ce linéaire de 72 km. En 20 ans,
15 M€ ont été investis dans de grosses opérations de valorisation du patrimoine parmi lesquelles la restauration de toutes les maisons
éclusières et de 8 écluses : Pont-aux-Moines,
Donnery, La Folie, Sainte-Catherine, Machot,
May, La Chaussée, Choiseau. Dès cette année,
le Département a décidé d’augmenter ses investissements pour qu’il soit possible, à partir de
2009, de naviguer entre Orléans et Fay-auxLoges et entre le site de Grignon et Montargis
de manière à rejoindre ensuite le canal de Briare
et du Loing. Un objectif rendu possible grâce
aux projets des agglomérations orléanaises et
montargoises aux deux extrémités (Suite page 10)
Juillet - Août | 9 |
du canal :
la réouverture de la partie
comblée à Orléans et
la remise en état du bief de
Buges. Le Département compte
rénover 11 écluses entre 2005
et 2007. Des moyens importants
seront également mobilisés pour
assurer le fonctionnement
hydraulique du canal.
Il faudra aussi trouver des solutions techniques pour alimenter suffisamment le canal en eau.
À plus long terme, il est prévu
d’ouvrir complètement le canal
en restaurant les 7 écluses restantes
situées dans la partie centrale du
canal. En outre, le Département
est également engagé dans les
travaux réalisés sur les tronçons
appartenant à l’État. Du côté
d’Orléans, il s’agit de la reconstruction du mur-digue à SaintLoup (Saint-Jean-de-Braye) pour
laquelle il est maître d’ouvrage
(3M€). Des travaux qui se termineront début 2006, période
à laquelle le Conseil général
prendra part à la consolidation
des 4 km de bief entre Orléans
et Combleux (2,4 M€). Du coté
de Montargis, le Département
participe financièrement aux
travaux de réfection du bief de
Buges réalisés par l’Agglomération Montargoise et Rives du
Loing. De quoi permettre aux
habitants du Loiret de se refamiliariser avec leur canal d’autant
qu’un travail d’aménagement
sur les chemins de halage est
régulièrement réalisé. ■ E. B.
Les canaux de l’Est
ne sont pas oubliés
avec L’Oussance
Le Département assure
la restauration des
maisons éclusières
(23 au total).
l est 11 h 35. « Bienvenue
aux 41 touristes de l’Allier !
Notre vitesse de croisière sera de
6 km/h pour ne pas endommager
les berges…» Micro en mains,
Floriana Siciliano entame sa
deuxième saison à bord de
L’Oussance. Une véritable révélation pour cette jeune animatrice : il y a 2 ans encore,
elle ne connaissait pas l’existence du canal et aujourd’hui
la voici intiÀ la vitesse de 6 km/h, mement liée
à sa vie et son
L’Oussance propose à
chacun une croisière
univers flubucolique sur le canal. vial! «Les écluses
I
our soutenir et développer l’activité fluviale sur son
territoire, le Département participe financièrement
chaque année aux travaux d’entretien des canaux navigables de l’État. Ainsi, le canal Latéral à la Loire et le canal
de Briare ont bénéficié en 2004 d’une subvention de 232 483€
dans le cadre du Plan Loire. Une enveloppe qui s’est vue étoffée par un financement de 342 937€ versés au titre du contrat
de plan État-Région. Enfin, pour augmenter les capacités
d’accueil des bateaux de plaisance et diversifier l’offre de
services et d’animation de Briare, le Département a décidé
de consacrer 560 000 € à la modernisation et à l’extension des installations portuaires de la ville. Un
projet qui comptera sur le partenariat de la CCI
du Loiret. ■ E. B.
Depuis près de 15 ans, le bateau-promenade
embarque les passagers d'avril à octobre
pour une croisière sur le seul tronçon navigable
du canal d’Orléans.
ont été inventées en Italie en 1438,
près de Milan… commente Floriana. François Ier rapportera l’idée
en France ». Le temps pour le
capitaine d’exécuter sa
manœuvre et voici L’Oussance
qui s’engouffre dans l’écluse
de Pont-aux-Moines.
Quelques tours de manivelles
pour vidanger le sas. « L’eau
va baisser de 3 m. Les portes ne s’ouvriront que lorsque le niveau sera
égal de chaque côté : l’eau n’exercera alors plus de pression » .
15 minutes plus tard, L’Oussance s’élance à travers bois et
champs dans une ambiance
P
Le canal en chiffres
€ : c’est le budget global
investi depuis 1985 pour l’entretien et la
restauration du canal d’Orléans dont 70 %
par le Département ;
147954
calme et bucolique… « C’est
beau et reposant: les gens doivent
être heureux ici ! » entend-on
s’échapper à bord. Et comment penser le contraire? « À
Chécy, en rive droite, les habitants
qui vivent en bordure du canal sont
propriétaires de leur terrain jusqu’à l’eau », souligne Floriana.
À l’embouchure du canal et
de la Loire, Combleux et ses
coquettes maisons aux volets
colorés arrachent des exclamations d’émerveillement :
« Que les maisons sont typées ! »,
« On se croirait dans le marais
Poitevin ! » 13h : demi-tour.
L’Oussance laisse dans son
sillage l’écluse de La Patache,
dernier rempart avant le
E. B.
fleuve. ■
185 000 € : c’est la participation du
Département au budget de fonctionnement du
Syndicat mixte de gestion du canal d’Orléans en 2004;
180 000 € : c’est le coût d’une restauration d’écluse
(réfection des portes et maçonnerie) ;
2300 : c’est le nombre de passagers qui embarquent
chaque année sur le bateau-promenade L’Oussance ;
700 ha : c’est la superficie totale du domaine dont 210 ha
de plans d’eau et 215 ha de forêts ;
78,65 km : c’est la longueur totale du canal d’Orléans ;
72 km : c’est le kilométrage de la partie du canal concédée
au département depuis 1985.
600 m3 : c’est le volume d’eau relâché à chaque éclusée,
MICHEL GRILLON, vice-président
du Conseil général, président de la commission
de l’Environnement et de la Construction.
En tant que Président du
Syndicat mixte de gestion du
canal d’Orléans depuis 1992,
qu’elle est l’ambition du
groupement pour le canal
d’Orléans ?
MICHEL GRILLON :
L’objectif a toujours été de
rendre le canal à la navigation
le plus rapidement possible.
Le but sera en partie atteint
d’ici 3 à 4 ans avec l’ouverture
du canal entre Châlette-surLoing et Vieilles-Maisons.
Mais cela demande
d’importants financements :
entre 6 et 7 M€, uniquement
pour cette partie, et un
travail considérable de
remise en état.
Quelles sont les forces et les
faiblesses d’un tel projet ?
M. G. : Le canal a de réels
atouts : paysages de qualité,
un important patrimoine bâti,
la proximité de la région
parisienne, deux bases de
loisirs accueillant chaque été
5 000 personnes, et
le dynamisme des
20 communes membres
du Syndicat. En revanche, il
souffre d’un sérieux manque
d’eau l’été, ce qui nécessitera
une remise en état des
pompes pour remonter l’eau
de la Loire et de chaque
éclusée ; il y a aussi un
manque de notoriété malgré
les possibilités de randonnée.
Mais quand le canal sera
rendu à la navigation, il y aura
un coup de fouet touristique
indéniable.
Quelles vont être les
prochaines étapes
de revalorisation du canal ?
M. G. : Achever la restauration
des écluses du versant Seine
pour pouvoir rejoindre les
canaux du Loing et de Briare
depuis Grignon. Animer le
canal en créant par exemple
un musée du Canal dans
l’ancienne usine électrique de
Fay-aux-Loges.
Il y a plusieurs canaux en
cul-de-sac en France qui
fonctionnent très bien : le
canal d’Orléans a un fort
potentiel, le rendre à la
navigation n’est pas utopique.
soit l’équivalent de la consommation annuelle de 5 familles.
Ils aiment et vivent avec le canal
Olympe Chalon, 74 ans, retraitée.
«J
amais je ne retrouverai un endroit pareil,
je le regretterai… »
Depuis 13 ans Olympe vit au pied de l’écluse
de Nestin : « Des bouquets d’arbres alentour,
une maison typique avec ses petites marches
dans toutes les pièces, le portillon de
l’éclusière… On me dit : Ah ! Vous avez de la
chance d’habiter là ! »
| 10 | Juillet - Août 2005
Jean Sénotier,vice-président de l’Association pour
la valorisation du patrimoine, du tourisme et de la
navigation sur le canal d’Orléans (ANCO).
I
l a grandi avec la Loire et le canal. Alors, naturellement,
voir un jour revivre le canal… « L’ANCO soutient la
démarche de réhabilitation dans le respect de son histoire et
de son patrimoine. C’est un lieu de vie où chacun a sa place.
L’idée : faire cohabiter riverains, randonneurs, pêcheurs,
cyclistes… en bonne intelligence. »
Daniel Dubois, 50 ans,
capitaine de L’Oussance.
D
epuis dix ans, il embarque les passagers pour
une mini-croisière au gré du canal. Après avoir
été agent de sécurité sur L’Oussance, Daniel change
de casquette et prend la barre de ce 19m alu.
Une navigation qui n’est pas sans risques :
« Il faut faire attention au passage des écluses :
un coup de vent et le bateau peut taper les parois. »
Juillet - Août 2005 | 11 |
DOSSIER
DOSSIER
En bateau sur le canal
(Suite de la
page 9)
3 QUESTIONS À :
Le Département et le canal d’Orléans depuis 1985 :
15 millions d’euros d’investissements
le canal est à vous !
Le canal en
quelques dates
1676 : Robert Mahieu, négociant
en bois en forêt d’Orléans,
demande l’autorisation au duc
d’Orléans de creuser une voie d’eau
entre le Loing (pour rejoindre Paris
via la Seine) et le secteur de Lorris.
1677-1678 : Tronçon entre
Vieilles-Maisons et Buges.
1679 : Par manque de fonds,
Robert Mahieu cède le canal au
duc d’Orléans qui l’abandonne
à un architecte et à un financier.
Illustration : Betty Lafon
1681-1687 : Construction.
1692 : Ouverture.
1692-1793 : “Siècle d’or”
Un Syndicat pour gérer, animer et promouvoir le canal d’Orléans
’est une convention signée en 1978
entre le Département du Loiret et
le Syndicat mixte de gestion du canal
d’Orléans (SMGCO) qui a défini le partage des
missions. Aussi, s’il revient au Conseil général
d’assumer les lourdes opérations d’investissement, il incombe au Syndicat l’entretien
C
courant du canal, type débrousaillage et faucardement des berges, nettoyage des chemins de halage ou encore petites restaurations…
Gestionnaire patrimonial, il perçoit les loyers
des maisons éclusières louées à des particuliers, les redevances de chasse, pêche et
coupes de bois, et des recettes provenant des
DOSSIER
Marchez, pêchez, kayakez, pédalez,
restaurants et autres activités de vente (glaces,
sorties canoë…) sur les bases de loisirs du
domaine. Enfin, chargé de la promotion touristique du canal, le Syndicat exploite les deux
campings de l’Étang de la Vallée et de l’Étang
des Bois ainsi que le bateau-promenade L’Oussance, seuls lieux d’animation sur le canal. ■
du canal d’Orléans. Près de 2 000
bateaux par an remontent la Loire,
puis le canal et gagnent ainsi Paris.
1793 : Nationalisation du canal.
1863 : La gestion du canal est
confiée aux Ponts et Chaussées
pour 91 ans.
1879 : L’idée de prolonger le
canal jusqu’à Orléans se précise.
1908-1921 : Travaux du 2
tronçon Combleux-Orléans.
1954: Le rail porte le coup de
grâce au canal qui est déclassé.
1978 : Création du Syndicat
Mixte de Gestion du Canal d’Orléans.
1984 : L’État confie au
e
département du Loiret la gestion
du domaine pour 50 ans.
A
ujourd’hui, sur le canal
d’Orléans, le promeneur
est roi ! De nombreux
itinéraires pédestres et cyclistes
l’invitent à parcourir les berges:
la Voie de Tours des chemins de
Saint-Jacques de Compostelle
reliant Fay-aux-Loges à Orléans,
les GR 3, GR 3b et GR32 ainsi
que de nombreux PR dont les
boucles se faufilent dans de
charmantes communes riches
de sites classés ou inscrits. Pour
ne rien manquer, on se référera aux quatre pochettes de circuits (Chécy, Châteauneufsur-Loire, Lorris et Amilly) éditées par le Comité Départemental du Tourisme ainsi qu’aux
onze panneaux d’interprétation qui jalonnent le cours d’eau
depuis 2002. Ceux qui associent le canal à une balade
Depuis 2002, onze
panneaux explicatifs
jalonnent le canal pour
informer les cyclistes
et les promeneurs.
avant tout familiale,
profiteront des tables de piquenique mises à disposition sur
tout le parcours. Gare aux cannes,
un pêcheur n’est peut-être pas
loin ! Que peut-il bien titiller
d’ailleurs : gardons, brochets,
goujons, tanches…? Autres
“poissons”, de surface ceux-là,
explorant le canal grâce aux
passes à canoë: les kayakistes.
L’accès y est gratuit et plusieurs
communes proposent des locations. Pratique : des plaques
émaillées, mises en place par le
Département à chacune des
vingt-sept écluses, indiquent
leur nom et la distance qui les
séparent. Bref, un canal à la carte
où chacun a sa place ! ■ E. B.
Dormir au bord du canal
ne randonnée de plusieurs jours le long du canal?
C’est possible. Deux haltes 3 étoiles vous
accueillent au cœur de la Forêt d’Orléans. Dans un
cadre naturel exceptionnel, les campings de l’Étang
de la Vallée et de l’Étang des Bois disposent
d’emplacements tout confort autour de deux grands
plans d’eau aménagés pour la baignade, les barques et
pédalos, la voile et le canoë. Nombreuses possibilités
de gîtes et chambres d’hôtes également.
U
• Camping de l’Étang de la Vallée (Vitry-aux-Loges) : 02 38 59 35 77
• Camping de l’Étang des Bois (Vieilles-Maisons) : 02 38 92 32 00
• Gîtes et chambres d’hôtes : CDT du Loiret au 02 38 78 04 04
C’EST PRATIQUE
Pour
s’informer…
• Syndicat Mixte de Gestion du
Canal d’Orléans (SMGCO)
61 B, route de Nestin.
45450 Fay-aux-Loges
Tél : 02 38 46 82 90
E-mail: [email protected]
• Croisière à bord de L’Oussance
Renseignements, tarifs et
réservations au 02 38 46 82 91
ou au 06 08 61 61 28.
Croisière-promenade (2h30)
ou croisière-repas (3h)
pour particuliers, groupes
et scolaires.
• Comité Départemental
du tourisme
8, rue d’Escures, 45000 Orléans.
Tél : 02 38 78 04 04.
www.tourismeloiret.com
À
lire …
• Le canal d’Orléans au fil
du temps par Robert Rabartin.
Ils aiment et vivent avec le canal
Philippe Auclerc,
rédacteur en chef de “La Loire et ses Terroirs”
Jacques et Bruno Clément, 69 et 41 ans,
pêcheurs de père en fils
C
U
’est en 1989 que ce passionné de Loire jette l’ancre
à Combleux. « Il y avait tout pour plaire ici:
fleuve, canal, histoire et patrimoine, avec une maison et
un hangar à chalands ayant appartenu à un marinier
charpentier et uniquement construits à partir de bateaux
déchirés. De la maison, je vais du canal à la Loire sans
traverser aucune route. »
| 12 | Juillet - Août 2005
n coin comme celui-ci, ces deux Orléanais-là ne sont
pas prêts de le lâcher. Alors discrétion… « On est à
Fay toute l’année, 10 heures par jour en été. C’est calme,
propre et il y a du poisson que l’on rejette à l’eau, sauf la première friture et le sandre : attention à la reproduction.
Et puis, il y a toujours des oiseaux à regarder. Le canal !
Je venais déjà y pêcher quand les péniches naviguaient… »
Paul Garel, 79 ans, retraité
D
rôle de curiste que cet Abraysien-là ! Serviettes et
matelas sous le bras, Paul Garel vient depuis 4 ans tous
les jours en mai prendre des bains de soleil – quand il y ena!
– au bord du canal, à Mardié. «Je suis atteint de psoriasis. Je
prépare ma peau avant ma cure thermale à La Roche-Posay. Je
reste une demi-heure sur chaque face, dos, ventre, côtés droit
et gauche : le soleil c’est 50 % de la guérison ! Avant, j’allais
sur la plage de Combleux mais je préfère l’herbe au sable. »
Juillet - Août 2005 | 13 |
reflets
Loiret
reflets
Loiret
reportage
reportage
Sur le tournage de
Avec le Conseil général
L’hélicoptère bleu du candidat
Maxime se pose sur la plage.
La dernière émission de
l’année peut commencer.
«La Carte aux Trésors»
U
| 14 | Juillet - Août 2005
est appelé, on ne sait absolument pas
où on va. »
Admirer le paysage
Sur le parking du château de
Sully, un public curieux s’est rassemblé pour vivre ce moment
exceptionnel où l’on découvre
en live les coulisses de la télévision. Sur le pont, un mini-embouteillage s’est créé.
Pendant ce temps, les candidats
ont grimpé dans deux voitures qui
filent vers l’endroit où ils pensent trouver la solution de la
seconde énigme du jeu conçue
autour du thème des fondeurs de
cloches. La veille, c’est la première énigme qui a été tournée,
l’équipe profitant d’une éclaircie dans une temps jusqu’alors
peu clément. Le terrain de jeu se
situait alors en forêt d’Orléans,
du côté de l’observatoire du
magnétisme terrestre.
À Sully, l’hélicoptère blanc de
Sylvain Augier suit les candidats
‘’
Chaque fois que je
et filme leur
revois la Loire, c’est
parcours.
Pour ce faire,
magnifique. Il y a un
il est équipé
côté paisible.
d’une Wescam,
caméra gyrostabilisée aéronautique, installée sous le nez de par le temps, j’ai la chance de pouvoir
l’appareil et capable de tourner admirer le paysage ». Des candidats
dans toutes les positions. À l’ori- justement qui, après en avoir fini
gine, le concept de « La Carte avec l’énigme sullyloise, regaaux Trésors» prévoyait que Syl- gnent leur hélicoptère pour pourvain Augier reste au sol, sur un suivre l’aventure. Leur carnet de
plateau télé, à commenter ce route en main, ils doivent cette
qu’il voyait. Mais raconte-t-il, fois-ci, pour l’énigme3, travailler
« je n’ai accepté d’animer ce jeu qu’à
sur le thème du bois et de la sylla seule condition de pouvoir moi aussi
viculture. C’est l’un des artisans
être dans un hélicoptère. J’ai toujours
du renouveau de nos forêts qu’ils
aimé voler. Je me suis même offert
vont devoir retrouver. Le temps
mon brevet d’hélicoptère. J’ai découde la réflexion, quelques mots
vert que voir le monde d’en haut est
échangés avec les pilotes, le choix
tout simplement beau. ». Pour chad’une direction et les deux appacune des émissions tournées, reils rouge et bleu décollent dans
Sylvain Augier passe ainsi au un nuage de poussière, suivis à
moins une vingtaine d’heures la trace par les deux autres.
dans les airs et, avoue-t-il, « à l’inverse des candidats, pris par le jeu et
‘’
Sylvain Augier célèbre, en 2005, le 10e anniversaire
de “La Carte aux Trésors” qui séduit chaque année
plus de 4 millions de téléspectateurs.
Un jeu intelligent
Dans sa cabine, Sylvain Augier
joue son rôle d’animateur. «Comme
les candidats, explique-t-il, je suis
dans mon hélicoptère, avec le même
carnet de route, à la différence près que,
moi, je connais la fin de l’énigme. Il
me faut les guider sans les aider. Un
GPS me permet de les localiser et, grâce
à une oreillette, je suis en contact permanent avec eux. J’essaye de les rassurer, de leur donner des informations
sur leur direction, le temps qui passe,
la situation de l’autre candidat…»
Au terme de la troisième énigme,
c’est une épreuve sportive chronométrée que doivent disputer
Catherine et Maxime. De l’accro-branche. Il s’agit d’une des
nouveautés de la saison 2005.
Elle doit permettre au vainqueur
de gagner du temps de bonus
pour le trésor. Après un piquenique rapidement pris par l’équipe, place à l’énigme de la Rose
des Vents dont le thème est celui
des mariniers de Loire. Les
hélicoptères longent alors la
Loire baignée de soleil, filmant
les magnifiques paysages qui se
déroulent sous leurs pales.
«Chaque fois que je revois la Loire, c’est
magnifique, commente Sylvain
Augier. Il y a un côté paisible.» Au
musée de la Marine de Loire à
Châteauneuf-sur-Loire, un indice
Le film du tournage :
La rose des vents
Les mariniers de la
Loire. Les hélico-
volent la forêt d’Orléans. Après
l’épreuve, Catherine, la candidate rouge, a le sourire.
Les secrets des fondeursaccordeurs de cloches. Les
deux candidats sortent en courant de leur hélicoptère suivis
par les caméramans.
est trouvé. Puis, la chasse à la
Rose des vents se poursuit. Le candidat vainqueur dont nous tairons le nom afin de préserver le
suspense jusqu’à la diffusion de
l’émission a seul ensuite le droit
de se lancer dans la chasse au trésor. Là encore, c’est sur la Loire
que se déroule l’épreuve finale
avec au programme une course
à cheval. Dans un dernier travelling aérien parfaitement maîtrisé, les hélicoptères s’éloignent
tandis que le vainqueur fait, avec
Sylvain Augier, un dernier salut
à la caméra. Sur la digue, les
curieux agitent les bras dans un
au revoir muet. «C’est drôlement
bien qu’on parle du Loiret à la télé,
dit Françoise, une spectatrice.
En plus, « La Carte aux Trésors »,
c’est un jeu intelligent. Faudra surtout pas la manquer, cette émission ! ».
M. V.
Le trésor
Enigme 1 L’observatoire
du champ magnétique
terrestre. Les candidats sur-
Enigme 2
n investissant 70 000 €
pour obtenir qu’une émission de « La Carte aux
Trésors » soit tournée dans le
Loiret, le Conseil général
souhaite ainsi promouvoir
l’image du département pardelà ses limites. Bien que difficilement mesurables, les
retombées devraient être importantes notamment en matière
touristique. Compte tenu de
l’audience moyenne de cette
émission, ce sont en effet près
de 4 millions de personnes qui
devraient la regarder et découvrir notre département au long
des 80min. que dure ce jeu. De
plus, le Loiret ayant eu le privilège d’accueillir la finale, on peut
espérer un score d’audience
encore supérieur. Et cela à une
heure de grande écoute (20h55),
dans le cadre du fameux prime
time. Un honneur que le Loiret
n’avait encore jamais connu !
E
Grâce au Conseil général, l’émission «La Carte aux Trésors » est venue
poser ses hélicoptères et ses caméras dans le Loiret. En exclusivité,
Reflets du Loiret a suivi pour vous le tournage de ce jeu qui fête
ses 10 ans. Diffusion prévue le 30 août, à 20h55, sur France 3.
n vrombissement dans le
ciel de Sully. Quatre hélicoptères de type Écureuil
percent soudain l’azur devant le
château. Deux s’immobilisent
en vol stationnaire au-dessus
de la Loire tandis que les deux
autres, un rouge et un bleu, se
posent sur la plage. Nous sommes
en plein tournage de « La Carte
aux Trésors ». Les deux candidats, Catherine, la rouge, et
Maxime, le bleu, giclent des
cabines, suivis au pas de course
par les cadreurs qui tiennent
leur lourde caméra à bout de
bras. Avant d’en arriver là, la
sélection a, pour eux, été difficile. Cette émission tournée dans
le Loiret sera en effet la finale de
la saison 2005 de «La Carte aux
Trésors». Neuf autres émissions
ont été tournées et ils sont les
deux meilleurs candidats de la
série sélectionnés pour cette
finale. En outre, comme le raconte Catherine, professeur d’éducation physique, il n’est pas facile
au départ d’endosser l’habit du
candidat : « Nous étions 1 200 à
avoir écrit pour participer à l’émission. La production a contacté 200 personnes. Puis, 66 seulement ont été
convoquées pour un casting de 3 jours.
Là, on nous a équipés pour de vrai
avec un carnet de route, une énigme
et une photo. Moi, je devais trouver
un cadran solaire sur l’île SaintLouis. J’ai réussi mais ils ont aussi
jugé la façon dont je m’occupais du
cameraman, dont je me comportais
avec les gens rencontrés, ma présence
face à la caméra… Finalement, nous
avons été neuf à être retenus. Après,
on attend le coup de fil et lorsque l’on
Le Loiret en
prime time
Enigme 3
La recherche forestière.
L’hélicoptère de Sylvain Augier
décolle tandis que Catherine
réfléchit à la direction à
prendre. Devant le château,
le public salue le départ.
ptères, ici celui de
Catherine suivie par
celui de Sylvain Augier,
parcourent la Loire
et ses magnifiques
paysages ensoleillés.
L’équipe se prépare à la
dernière épreuve, celle
du trésor. C’est dans
cette fameuse boîte en
bois que le vainqueur
pourra trouver le trésor.
Les gains remportés
seront reversés à l’association « Les chemins
du mont Saint-Michel ».
Juillet - Août 2005 | 15 |
Loiret
Loiret
kaléidoscope
L’aviateur Guillaux
et son mécano.
Coll. M. Rigaud n° 7073
Vitesse
Un monoplan Blériot vire au-dessus
de Beaugency en février 1912.
Aviation militaire
Aviation militaire à Montargis.
Des mécaniciens s’affairent autour de l’avion
pour faire le plein d’essence, tandis que des
soldats du 82e montent la garde.
Tir de mitrailleuse
Le capitaine Mailfert (1875-1939),
photographié ici lors d’essais en vol de tir
à la mitrailleuse au camp de Châlons. Ce
pilote qui passa son enfance à Orléans fut
un des premiers aviateurs militaires. Il a
commandé des escadrilles pendant la
Première Guerre mondiale.
Sur l’eau
Hydroaéroplane sur la Loire, à
Orléans, le 8 décembre 1912. Ce
jour-là, des milliers de spectateurs,
massés sur le quai Saint-Laurent,
assistèrent à l’exploit du pilote, un
certain Bouvier.
Records
Patriote
Cavalcade organisée à Sandillon,
le 24 mars 1912, au profit de
l’aviation militaire. Au nom
du patriotisme, des communes
organisent des fêtes destinées
à recueillir des fonds pour aider
l’armée de l’air naissante
à s’équiper.
| 16 | Juillet - Août 2005
Tragédie
L’Orléanais Gustave Maréchal (18891912) aux commandes d’un biplan
Robert-Savary à Chartres. C’est à
bord d’un avion de ce type que ce
pilote s’écrasa en
novembre 1912, probablement à
cause de la perte de contrôle de sa
machine, le froid lui ayant certainement
fait perdre connaissance.
Escale
Un aviateur militaire à Cerdon le 28 août 1911.
Il pourrait s’agir d’une escale effectuée lors
d’un vol entre Semur-en-Auxois et Étampes.
Né à Orléans, Léon
Delagrange (1872-1910)
a battu plusieurs records
avec ses avions, biplans
ou monoplans. Il a trouvé
la mort en janvier 1910
à Bordeaux, dans
la dislocation de son
appareil suite à une
chute de 20 mètres.
Juillet - Août 2005 | 17|
L’aéroplane de Blériot évoluant
au-dessus de la Beauce. En 1908,
Louis Blériot abritait ses avions
dans un hangar sur la commune
de Toury, en Eure-et-Loire. Il
s’entraînait à voler au-dessus de
la Beauce. Le 31 octobre 1908, il
réussissait sur 28 km à relier
Toury à Artenay, aller-retour, le
tout à une vitesse de 85 km/h et
à une hauteur de 20 mètres,
véritable record pour l’époque.
En se posant à Artenay lors de ce
vol, Blériot est le premier à faire
atterrir un aéroplane dans le
Loiret.
Archives Loiret - Cl.doc 7071
Monoplan
Après « Loire en Loiret » et « Foires et marchés du Loiret », le Cercle des cartophiles du
département a publié cette année un troisième ouvrage qui révèle au public l’épopée
des « Pionniers de l’aviation dans le Loiret ».
Ce livre est le fruit d’un patient travail de
recherche mené à bien par l’auteur Alain Kurc dans diverses
sources d’archives dont la presse locale.
À l’heure où le public s’enflamme et suit avec passion la
construction et le premier vol de l’Airbus A380, ce livre rappelle avec bonheur combien furent difficiles les débuts de
l’aviation. Et combien aussi, les progrès ne furent possibles
que grâce à la passion et au courage de ces pilotes qui, à
chaque décollage risquait leur vie.
Cet ouvrage est particulièrement riche en images donnant
à voir ainsi toute la réalité de cette aventure humaine et
technologique qui passionna les foules. Tout y est : essais,
premiers vols, débuts des meetings d’aviation, Dubonnet
réalisant un exploit à La Ferté-Saint-Aubin, création de
l’aérodrome des Groues, vols de Blériot au-dessus de la
Beauce, débuts de l’aviation militaire… Un retour exceptionnel sur l’histoire de la conquête du ciel telle qu’elle fut
vécue dans notre département.
+
Mécanique
sur leurs drôles de machines
Un livre hommage
aux pionniers de l’aviation
dans le Loiret
de 17 autres diaporamas et
galeries virtuelles sur
Le 10 août 1911, Védrines, sur son monoplan
Morane couvre 811 km en 10 heures et 56 minutes.
Il remporte ainsi la coupe Michelin qui cette
année-là se dispute dans le Loiret.
Sur cette image, son avion survole Artenay.
Coll. M. Rigaud n° 7062
Ces fous volants
De Blériot à Delagrange
en passant par Albert Guyot
ou Gustave Maréchal, le
Loiret fut au début du siècle
dernier le théâtre des
exploits des pionniers
de l’aviation. Comme
aujourd’hui avec l’A380,
ces conquérants du ciel aux
commandes de leurs drôles
de machines ravissaient un
public avide d’aventures.
kaléidoscope
Coupe Michelin
Loiret
Loiret
CONNUS ET MOINS CONNUS, ILS ONT TOUS UN POINT COMMUN : LE LOIRET.
gens d’ici
gens d’ici
À trois marches de la F1
À
MARION COTILLARD
COMÉDIENNE
Une fille
toute simple
Marion
Cotillard
en six dates
Marion Cotillard était à Orléans en mai dernier pour incarner Jeanne d’Arc
dans l’oratorio Jeanne au bûcher d’Arthur Honegger. En septembre, c’est le
rôle d’Édith Piaf qu’elle jouera dans le nouveau film d’Olivier Dahan. Rencontre
avec une jeune comédienne attachée à Orléans et qui a le vent en poupe.
1975 : Naissance à Paris
1994 : 1er prix d’art dramatique
Reflets du Loiret : À quelle occasion
avez-vous accepté le rôle de Jeanne
d’Arc, à Orléans, dans cet oratorio
d’Honegger ?
Marion Cotillard : Jean-Marie
Cochereau l’avait reproposé à
ma mère [NDLR : Niseema
Theillaud, professeur d’art dramatique à Orléans], qui avait
déjà tenu ce rôle voici douze
ans dans les mêmes conditions.
Elle a décliné son offre, en lui
précisant qu’à son avis je serais
partante pour le reprendre…
Ce qui était le cas. Je voulais
depuis longtemps travailler avec
Jean-Marie. Ce projet me tenait
vraiment à cœur : pour tous les
tournages que j’ai acceptés
depuis que je lui ai dit oui, j’ai
fait stipuler dans les clauses des
contrats que je serais absente
durant la semaine de répétition
et de représentation de Jeanne !
C’est une formidable opportunité de travailler ainsi avec un
orchestre, de voir une œuvre
se monter de toutes pièces… Je
| 18 | Juillet - Août 2005
n’avais pas fait de théâtre depuis
mon prix au conservatoire
d’Orléans. Participer à cet oratorio est une aventure unique,
un très beau cadeau.
RDL :Que pensez-vous du personnage
de Jeanne, telle que l’association
des textes de Claudel et la musique
d’Arthur Honegger la présente ?
M. C.: C’est une fille toute simple,
animée par une foi indestructible. Elle avance tout le temps,
même dans le doute… Je pense
même que ses moments d’incertitude renforcent sa foi. Elle
est habitée par une mission,
pour laquelle elle se sent guidée par Dieu, par l’existence.
RDL : Vous avez vous-même traversé des épisodes de doute dans
votre carrière ?
M. C.: J’ai connu une période difficile avant d’être appelée par
Tim Burton pour Big Fish, puis
récompensée pour le rôle de
Tina Lombardi dans Un long
dimanche de fiançailles. Je n’étais
pas satisfaite par ce que je faisais à ce moment-là. Alors, au
lieu de m’aigrir, j’ai décidé qu’il
fallait bouger, retrouver une
énergie bloquée quelque part.
Si je n’avais pas fait ce travail
sur moi-même, je pense que
j’aurais fini par m’ennuyer et
décidé de passer à autre chose.
RDL : Ces rôles sont arrivés au bon
moment ?
M. C. : Je ne crois pas au hasard.
Ces propositions, comme interpréter Jeanne aujourd’hui ou
Édith Piaf [NDLR : tournage en
septembre, sous la direction
d’Olivier Dahan], n’arrivent pas
à n’importe quel moment dans
ma carrière. Piaf, par exemple,
c’est un personnage que tout
le monde a l’impression d’avoir
connu. Chacun a son idée sur
qui elle était, comment jouer
ce rôle… Au-delà de la
recherche, du travail de l’actrice pour tenir le rôle d’une
au Conservatoire d’Orléans
1998 : Actrice dans Taxi
2003 : À l’affiche de Big Fish
de Tim Burton
2004 : Rôle dans Un long
dimanche de fiançailles de JeanPierre Jeunet
2005 : César de la meilleure
actrice dans un second rôle pour
le film de Jeunet
19 ans, Florian Boukobza
est un jeune pilote prometteur qui n’hésite pas à
se frotter avec le haut niveau.
Cette année, il est engagé dans le
championnat de Formule Renault
2000 créé par le constructeur.
Pour sa première participation,
Florian vise une place parmi les
trois premiers rookies (débutants)
et espère finir dans les dix premières
places au classement général.
Depuis ses débuts en karting, à
11 ans, Florian a fait du chemin.
« À 16 ans, explique-t-il, je courais en Formule Renault Campus et
je me suis qualifié pour les championnats de France et d’Europe. » «En
2004, poursuit son père, JeanPaul Boukobza, faute de financements suffisants, il s’est lancé en
grand tourisme au volant d’une
Porsche. » Et c’est finalement en
2005 qu’il intègre le championnat de Formule Renault,
l’antichambre de la F1.
«Florian est à trois marches de la F1»,
résume Jean-Paul Boukobza.
Trois marches pour trois championnats, la Formule 3, la Formule 3 000 et enfin la Formule1.
Trois marches, certes, mais des
marches aux allures d’Everest.
Car l’avenir d’un pilote ne se dessine pas uniquement sur les circuits ou dans les paddocks. Au
défi sportif s’ajoute en effet un
défi financier. La recherche de
sponsors importe autant que
les performances sportives. On
a beau avoir du talent et toutes
les qualités requises pour piloter une F1, sans soutien financier, impossible de se faire une
place aux côtés des plus grands.
D’autant que les portes de la
F1 semblent désespérément fermées aux pilotes français. « Ça
devrait changer », espère Florian.
Réaliste, le jeune pilote, un bac
S en poche, poursuit des études
de gestion qui pourraient lui
être très utiles pour la suite de
sa carrière.
B. M.
Un pasteur et ses brebis
«J’
chanteuse, il y a aussi ce fort
désir d’incarnation. Il faut beaucoup d’abandon pour jouer
Édith Piaf. Il faut s’effacer, disparaître derrière le personnage.
RDL : Est-ce que ce sont des rôles plus
difficiles à tenir ?
M. C. : Incarner un personnage
qui a réellement existé, comme
Jeanne d’Arc ou Édith Piaf, cela
donne à mon travail d’actrice
une dimension supplémentaire, qui m’attire énormément. Même si ces personnes
nous ont quittés, il y a des
vibrations qui sont encore
perceptibles, une force qui
demeure.
P.C.
FLORIAN BOUKOBZA
PILOTE DE FORMULE RENAULT 2000
MICHEL CRÈCHE
BERGER À GUILLY
ai un atome crochu avec la
Loire, et un autre avec les brebis solognotes »… De cette
combinaison inédite, Michel
Crèche a fait une profession : berger. Ainsi, avec sa chienne Tatou
et les 200 bêtes de son troupeau,
il vit sur les bords du fleuve. « Je
travaille pour un entrepreneur en
entretien d’espaces verts. Mais son
matériel, ce sont mes brebis ! » Agriculteur dans le Loir-et-Cher, Michel
s’est reconverti dans le pastoralisme après un grave accident de
la route. « Je suis maintenant berger depuis 1999. Et mon association
avec les brebis tourne au mieux. »
Appréciée pour sa viande, la Solognote a les qualités nécessaires à
la vie en bord de Loire. « Elle ne
nécessite que quelques euros de soins
vétérinaires par an », se félicite
Michel. Intarissable sur son trou-
peau, il l’est aussi sur son environnement. « Il y a longtemps de cela,
la Loire était naviguée. Elle n’était pourtant pas plus facile qu’aujourd’hui.
Puis les progrès technologiques lui
ont fait perdre de son importance
comme moyen de communication et
ses berges ont été laissées à l’abandon.»
D’où la présence de Michel et de
ses brebis. « Réintroduire le pastoralisme, explique-t-il, n’est pas un
archaïsme. C’est créer un futur qui
tient compte des savoirs oubliés. C’est
cela, le développement durable!»
Si ce métier est gratifiant, il n’est
guère rémunérateur. « Je n’ai pas
d’économies, pas de plan de carrière.
Je vis chichement, en évitant de me créer
des besoins. » Michel mène donc une
vie simple, dont il n’entend pas se
laisser distraire. « Je me lève tous les
matins à 4h30. Je hume l’air, je lâche
les brebis… Je suis bien.»
P. C.
Juillet - Août 2005 | 19 |
reflets
Loiret
reflets
Loiret
curiosité
curiosité
Souvenirs, souvenirs…
Mécaniques et
vieilles
anglaises
Lionel Caruso, plombier à la retraite, respire la joie de vivre au
volant de sa rutilante Triumph TR3 A. « Depuis mes 18 ans, j’en rêvais,
confie-t-il, et à 46 ans j’ai pu me l’offrir. » Cela n’a pourtant pas été
sans mal, car la belle a fait le trajet depuis… l’Alabama ! « Avec un
copain, on l’a entièrement refaite », assure-t-il. Et puis « Johnny avait la
même, vous vous rendez compte ! » Une référence.
« Les voitures anciennes sont de mieux en mieux restaurées »,
selon Dominique Virginier, administrateur de la FFVE
(Fédération Française des Véhicules d’Époque).
es associations d’anciennes font
florès depuis dix ans, explique
Dominique Viginier,
administrateur de la FFVE (Fédération Française des Véhicules
d’Époque). On trouve des clubs généralistes ou spécialisés dans une marque
ou un modèle. Il y en a une douzaine dans le Loiret allant de la simple
bande de copains à la structure type
loi 1901. » Associations, clubs ou
simples amicales, pour adhérer, il faut un véhicule fabriqué avant 1975. « Une voiture de
collection doit avoir au moins 30 ans,
explique Jacques Pommier, président du JAO (Jadis Auto Orléanais), mais il ne faut pas se faire
d’idées fausses : certains modèles ne
seront jamais cotés, alors qu’une Ferrari est de suite un objet de collection.»
Les sorties organisées sont les
points forts de la vie des associations. Amitié, bons plans,
conseils de restauration… et gastronomie sont souvent évoqués.
«L
Les voitures de
collection ont la cote :
rallyes, concours
d’élégance, tour du
Loiret… De plus en
plus nombreuses, ou
de plus en plus visibles,
les grands-mères
automobiles tiennent le
haut du pavé !
Un plaisir
“so british”
« Un des plaisirs de la voiture
ancienne est la richesse associative de
ce milieu» assure Guy Taton. Pour
lui, les cabriolets anglais sont
« un rêve de jeunesse ». Et quand
on lui demande pourquoi il a
choisi l’Austin Healey, il évoque
son inimitable sourire de grenouille. « Les Anglais eux-mêmes
la surnomment “the frog”,
comme pour les Français!»
« Cela nous permet d’associer nos
femmes à un loisir plutôt masculin»,
avoue Marcel Serret, un des
membres du JAO.
Belles mécaniques
De même, si on trouve des collectionneurs de tous âges, on
compte une proportion notable
de retraités. « Une voiture ancienne
demande du temps, et une certaine
mise de fond », explique Jacques
Pommier.
Pourtant, les collectionneurs
se défendent d’entretenir une
passion dispendieuse. « Bien sûr,
votre consommation d’essence ne
sera pas la même avec une Ford Mustang qu’avec un diesel récent, reconnaît Jacques Pommier, mais,
alors qu’une voiture neuve perd
30 à 40 % de sa valeur dès la première année, la cote d’un véhicule de
collection ne cesse de monter ». Une
sorte de placement, donc.
Pourtant, beaucoup hésitent à
franchir le pas : une voiture doit
démarrer tous les matins, et les
anciennes sont réputées versatiles.
Ceci explique peut-être le nombre
de mécaniciens parmi les collectionneurs. «C’est un mythe, proteste
Dominique Viginier, les voitures
anciennes sont de mieux en mieux
restaurées, donc plus fiables, et utilisables au quotidien ». Cependant,
une pièce manquante peut laisser la belle au garage pour une
durée indéterminée. « Pour certains
modèles, cela reste problématique,
confesse Jacques Pommier, mais
des marques anglaises ou américaines
continuent de produire des pièces pour
leurs anciens modèles. Pour les autres,
il y a les revues spécialisées, les bourses
d’échange… Et l’inévitable Internet!»
Des considérations techniques
et économiques qui démontrent clairement que, pour posséder un véhicule de collection,
la passion reste l’élément…
moteur.
P. C.
Morceau d’histoire
Il est venu à bord de sa Licorne de 1934, depuis Huisseau-surMauves, « Sans problème!». Gilles Bertin n’en
finit pas de présenter
sa voiture « de fabrication
française », dont le bouchon de radiateur « est
orné de l’animal mythologique ». Mécanicien à la
retraite, il a eu l’occasion de travailler « sur
pas mal d’anciennes
comme apprenti ».
| 20 | Juillet - Août 2005
Avec le Conseil général
Patrimoine industriel
En 1991, le Conseil général s’est porté acquéreur d’une Delaugère
et Clayette de type Torpédo 4G5S de 1925. Le Département a souhaité
faire rénover cette voiture pour qu’elle reste un témoignage
vivant du patrimoine industriel du Loiret. Pionnière dans l’industrie
automobile, l’usine Delaugère et Clayette a brillé par son savoirfaire automobile pendant près de trente ans à Orléans. Célèbre
pour le luxe de ses réalisations, le constructeur avait choisi la
statue de Jeanne d’Arc comme emblème et avait pour devise
« Robustesse, confort et souplesse ». Cette Torpédo 4G5S sera
restaurée par les élèves du lycée professionnel et technique
Maréchal Leclerc de Hautecloque de Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Démarrage au quart de tour
Garagiste retraité, Marcel Serret a toujours eu des anciennes. «Des
reprises, explique-t-il, sur lesquelles j’ai tout fait tout seul. Ça prend beaucoup de temps, mais mes voitures sont en excellent état. » Rien ne saurait le
détourner de sa passion. « L’éclairage, le freinage et la tenue de route sont
d’époque, bien sûr, mais elle démarre au quart de tour ! »
Un moral
d’acier
C’EST PRATIQUE
• Où les voir ?
Pour admirer des anciennes,
vous pouvez vous rendre
sur un de leurs traditionnels
lieux de rendez-vous dans le
Loiret, le premier dimanche
de chaque mois sur le boulevard
Alexandre-Martin à Orléans,
les deuxièmes dimanches
sur l’esplanade de la salle
polyvalente à Loury et
les derniers dimanches au
centre commercial ChécyBelles Rives à Chécy.
Gilles Branchereau est carrossier à Jargeau « pour un mois
encore ». Ensuite il compte bien
goûter aux plaisirs de la retraite
au volant de sa Citroën C4G
de 1932. De par sa profession,
il s’enorgueillit d’avoir refait
53 véhicules au cours de sa carrière. « Je suis toujours surpris de
voir la qualité des tôles employées
sur les voitures d’autrefois. Souvent, sous une légère couche de
rouille, l’acier est intact. On construisait alors pour durer… »
Les années coca
Contact:
• FFVE (Fédération des
Véhicules d’Époque) :
91 rue de Paris,
35006 Rennes
Tél. : 02 23 20 14 14
Courriel : [email protected]
• Jadis Auto Orléanais :
02 38 88 87 06
Ce qui a fait craquer Alain Perrichon pour son Opel GT ? Son inimitable silhouette “en bouteille de coca-cola” ! « Quand elle est sortie, elle
avait la réputation d’être la Corvette du pauvre : ça tombe bien, je ne suis pas
riche ! » plaisante-t-il. Ghislaine avoue ne pas
oser la conduire, « de peur de l’abîmer». Mais,
pour eux deux, « rouler dans la voiture de
nos 20 ans, c’est un bon
moyen de rester
jeune ! »
Juillet - Août 2005 | 21 |
Loiret
Loiret
côté sports
terroir
L’eau,
Tennis :
| 22 | Juillet - Août 2005
La présence
de grands joueurs
Pour ce qui est des participants,
« on va avoir un beau plateau »,
lance enthousiaste Michel
Neveu. Bien sûr, les stars du
tennis seront sans doute
absentes, le règlement de la
L’
Fédération internationale de
tennis interdisant la présence
de joueurs classés dans les dix
premiers mondiaux. Pas de
Roger Federer, de Lleyton
Hewitt ou autres André Agassi
au Palais des Sports d’Orléans.
Au-delà de la dixième place
en revanche, tout est possible.
On peut donc espérer la présence de quelques-uns des cinquante meilleurs joueurs de la
planète. Hormis ces têtes de
série, l’essentiel des participants se situera entre la 50e et
la 200 e place mondiale. De
quoi assurer un beau spectacle
et un tennis de haut niveau.
Reste à savoir si le public
répondra présent. Pour l’occasion, le Palais des Sports
pourra accueillir 3 200 spectateurs et les organisateurs en
attendent 12 000 sur l’ensemble de la semaine. « Le succès public ne fait aucun doute »,
affirment-ils avec conviction.
Une confiance qui semble justifiée, on peut sans doute
compter sur les 45 000 licenciés de la région pour remplir
les travées du Palais des
Sports.
B.M.
C’EST PRATIQUE
• Le tournoi ATP Challenger
d’Orléans aura lieu du 12 au
18 septembre au Palais
des Sports d’Orléans.
Les rencontres se dérouleront
chaque jour de 11 h à minuit /1 h.
Forfait pour la semaine : 70 €
(50 pour les moins de 16 ans).
Tarifs à la journée du 12 au 14 :
10 € (6 pour les moins de 16 ans).
Tarifs à la journée du 15 au 16 :
15 € (10 pour les moins de 16 ans).
Tarifs à la journée du 17 au 18 :
20 € (15 pour les moins de 16 ans).
Les qualifications auront lieu au
stade de Semoy les 10 et
11 septembre. Entrée libre.
« La femme et l’eau », Fontaine Gambetta,
Orléans.
Coll. C. Chenault
«L
eau est d’abord liée à la
femme en ce qu’elle représente de beau et de pur. La
mythologie regorge de nymphes,
d’ondines, de naïades et de nombreuses œuvres d’art associent la
femme et l’eau. Nous en avons
l’exemple à Orléans avec La Baigneuse, de Paul Belmondo (1955)
et La Loire, d’Hubert Yencesse
(1984). Dans la société paysanne,
la quête de l’eau est dévolue à la
femme. Le puits, le lavoir, la fontaine sont des espaces féminins. Certaines fontaines ont des propriétés
divinatoires, on vient les visiter
pour remédier à la stérilité ou les
jeunes filles s’y rendent pour avoir
un mari dans l’année. 70 fontaines
guérisseuses ont été recensées en
Sologne et l’on peut en dénombrer une quarantaine en Orléanais.
D’autres font l’objet de pèlerinages
pour avoir de la pluie. Ces croyances
et invocations du ciel contre la
sécheresse sont encore pratiquées.
Tout comme le lavoir (cf. Reflets
n°70), c’est autour du puits ou
de la pompe à eau que les femmes
pouvaient se rencontrer. C’est
aussi sur la margelle du puits
que se nouaient souvent les amitiés et les intrigues amoureuses.
Le puits est en outre synonyme de
connaissance, de vérité et de
discrétion.
L’eau malfaisante
L’eau peut également symboliser les impuretés de la femme,
laquelle est alors assimilée à un
serpent. Certaines « femmes aquatiques» sont fatales à l’homme,
telles les sirènes ou les vouivres.
En Sologne existe la légende du
« serpent au diamant », diamant
qui est à rapprocher de l’escarboucle
qui orne le front de la vouivre. Si
certaines guérisons pouvaient
être attribuées aux eaux des fontaines miraculeuses, ces dernières
représentaient de véritables dangers pour les personnes crédules
et ignorantes. En 1874, un journal s’insurge contre les gardeuses
d’enfants de la Beauce et du Perche
qui « n’hésitent pas à plonger
dans la source vive un enfant grelottant de fièvre au risque d’ajouter à la fièvre une bronchite ». Et
de poursuivre : « Il arrive souvent
que le pauvre petit ne souffre plus,
car il est mort. » Le puits tout comme
le lavoir peut aussi être associé à
la mort, c’est l’endroit où les suicidaires viennent la chercher. Il
permet de communiquer avec
Juillet - Août 2005 | 23 |
e Val de Loire
est une terre
propice à la culture
des roses et sa
réputation en ce
domaine n’est plus
à faire. Connue pour
la qualité de sa
production, la commune de
Bellegarde abrite notamment les
pépinières Raffard, fondées en 1935
et dont les amateurs ne manqueront
pas de visiter le site Internet.
D’autres roses dites anciennes,
c’est-à-dire créées avant 1920,
fleurissent également à Pithiviersle-Vieil dans le jardin du célèbre
André Eve et sur la Toile. Enfin une
petite promenade au Parc floral
d’Orléans clôturera avec bonheur ce
parcours des roses. Pour mémoire,
les premiers rosiers sont apparus il
y a près de 35 millions d’années et
se sont diversifiés lentement. Dans
l’Antiquité, les Romains ne
cultivaient pratiquement qu’une
variété blanche et c’est au fil des
années que se sont multipliées les
variétés de rosiers.
L
Le puits de la Cour Fleurie,
Vernon, vers 1915
Coll. G.Creusillet
Coll. G. Creusillet
Par-delà ses aspects légendaires, l’eau, du
fait de son caractère ambivalent, reste sans
conteste un des symboles les plus présents
dans notre culture. Sources, fontaines, puits
et lavoirs étaient au cœur de ces croyances.
Pour la première fois, le Loiret accueille
du 12 au 18 septembre, au Palais des
Sports d’Orléans, un tournoi international
de tennis. Une occasion unique de voir
de grands joueurs en action.
Et de quoi ravir tous les amateurs
de la petite balle jaune.
nomiques devraient l’être tout
autant !
Ainsi, près de 400 chambres
d’hôtel devraient être retenues
et quelque 1 400 repas servis.
Du côté de l’organisation, environ 150 bénévoles, dont 40juges
de ligne et 30 ramasseurs de
balles, seront mobilisés. Pour
l’occasion, une poignée de jeunes
du Loiret seront mis à contribution. Et si, d’ordinaire, les
ramasseurs de balles sont choisis parmi les jeunes licenciés
de la Fédération française de
tennis, il pourrait en être autrement à Orléans. En effet, si la
décision est approuvée par le
conseil d’administration de leur
établissement, les organisateurs
pourraient faire appel à de jeunes
collégiens orléanais. Une manière originale de leur faire
découvrir le sport de haut niveau.
Mignonne, allons voir
si la rose...
miroir aux mille
symboles
un tournoi
international
à Orléans
es licenciés sont très satisfaits
qu’il y ait cet événement »,
indique Michel Neveu,
président du comité de tennis
du Centre. Actuellement, il
existe quatre types de tournois
internationaux comptant pour
le classement ATP : les quatre
tournois du Grand Chelem, les
Masters Series, les tournois ATP,
et enfin les tournois Challengers ATP. C’est à cette dernière
catégorie que le tournoi d’Orléans appartiendra.
Pour cette première édition
orléanaise, les organisateurs ont
vu les choses en grand. Le vainqueur de la compétition empochera quelque 10 000 euros, le
montant total des prix s’élevant à 63 750 euros. Une somme
qui fait entrer le tournoi d’Orléans directement dans le top
10 des tournois français, derrière
Roland-Garros, Bercy, Lyon ou
encore Monte-Carlo. Le coût
total de l’événement s’élève à
630 000 euros, une somme
prise en charge notamment par
la ville d’Orléans et une trentaine de partenaires privés. Et
si l’engagement financier est
conséquent, les retombées éco-
PÉPINIÈRE
l’au-delà, l’écho caverneux qui
en remonte en est la preuve. Selon
les croyances anciennes, le basilic, roi des serpents, héros du tome
2 d’Harry Potter, animal monstrueux qui peut tuer d’un simple
regard, vit dans le fond des puits
dont il empoisonne l’eau.
Enfin les eaux sortant de terre
ont toujours impressionné et intrigué. C’est pourquoi des légendes
se sont créées autour d’elles. Ainsi,
l’on raconte que la source du Loiret serait une résurgence de « la
Malnoue », rivière souterraine
née mystérieusement à Aubignysur-Nère. De nombreux lieuxdits dans le Loiret portent le nom
de « noue», qui signifie marécage ou marais.
C.C.
Sur
Internet :
www.pepinieres-raffard.com
www.roses-anciennes-eve.com
À VOS PAPILLES
Sandre rôti sur sa peau au vinaigre d’Orléans crémé
PAR SÉBASTIEN RADZIETA, CHEF CUISINIER AU RESTAURANT
DU « GRAND SAINT-BENOÎT»
INGRÉDIENTS
(POUR 4 PERSONNES)
- 1 chou vert
- 1 filet de sandre de 400 à 500 g
(écaillé et désarrêté)
- 120 g de lardons
- 1 dl de vinaigre à l’ancienne
(Martin Pouret) pour 3 dl de crème
- Huile d’olive
- Sel, poivre
- Girolles (facultatif)
PRÉPARATION
Blanchir le chou, le rafraîchir et
l’égoutter. Faire 4 portions de sandre
de 100 à 120 g puis
l’assaisonner côté chair.
Faire compoter le chou
dans une casserole. Dans
une poêle, avec un filet
d’huile d’olive, colorer le
sandre sur sa peau. Le retirer, puis le
mettre sur une plaque et placer au four
(180° / 200°C) pendant 4 à 5 minutes.
Pendant ce temps, dégraisser la poêle,
faire suer vos lardons, les débarrasser
et déglacer la poêle avec le vinaigre.
Puis, crémer et assaisonner à votre
convenance. Vérifier la cuisson de votre
sandre et votre chou. Dresser.
+
de 37 recettes du Loiret à
cuisiner sur
D. R.
Loiret
FIGURE
L’histoire
extraordinaire de
Après 1945,
le Loiret face au défi
Patriache d’Antioche attaché à
une tour sur l’ordre de Renaud
de Châtillon (Extrait du DVD
“Le Moyen Âge en lumière”
Hachette Multimédia).
E
| 24 | Juillet - Août 2005
ricains détruisent encore totalement ou en partie 3 169 immeubles
au nord d’Orléans et près de 1000
à Fleury-les-Aubrais.
Des reconstructions
réussies
Commencée en 1948, la reconstruction des cinq villes est accomplie dans les années 1950.
Elégamment rebâties avec des
façades à corniche de briques, les
habitations donnent à Sully une
belle unité. Selon Jules Romains,
Gien est «un joyau de la reconstruction nationale». Associant pierres
de taille et mosaïques de briques
noir et rouge, les maisons du front
de Loire à la hauteur limitée mettent bien en valeur le château et
l’église Sainte Jeanne d’Arc.
En 1945, le ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, Raoul
Dautry, entend faire de la reconstruction d’Orléans un modèle
exemplaire. Des architectes de
À Orléans, une
ambition déçue
Tout en tenant compte des aspirations des habitants, le maire, le docteur Pierre Chevallier, veut faire
«renaître » Orléans, retrouver l’élan
des grands urbanistes du passé,
notamment du XVIIIe siècle et aussi
prévoir loin et large par une réorganisation de l’agglomération avec
rocade et troisième pont routier,
Après la guerre, il y avait 226 000 m3
de ruines à déblayer, à Orléans.
écerné le 3 juin à l’hôtel du
Département, le prix Jacques
Soyer (du nom d’un archiviste
départemental décédé en 1934) est
attribué à un travail original portant
sur l’histoire ou le patrimoine du
Loiret, achevé l’année précédente.
D
en 6 dates
vaste quartier résidentiel sur les
20 ha libérés par le recul de 850m
de la gare d’Orléans au pont actuel
de Québec et sa fusion en gare
unique avec celle des Aubrais. Des
méfiances locales et les réticences
financières font traîner puis abandonner ces grands projets. Le centre
est reconstruit selon l’ancien tracé.
Seule la place Charles de Gaulle
est créée, la rue Royale élargie et
embellie avec ses arcades piétonnières, « l’îlot 4» rue Bannier entre
la rue du Colombier et la place du
Martroi reconstruit avec, pour la
première fois en France, l’emploi
du béton précontraint, de blocs
préfabriqués et d’équipements sanitaires et de chauffage standardisés.
Mais il n’y a pas de refonte générale du quartier Gare et de remodelage fonctionnel de l’agglomération.
Des années 1960 aux années 1980,
l’adaptation moderne d’Orléans à
son rôle de capitale régionale se
fera par à-coups !
J.-M. F.
Les ponts sur la Loire ont été gravement endommagés par la guerre et ont été
rapidement réparés pour rétablir la circulation entre les deux rives.
ariages extraordinaires, batailles
incessantes, prison, gloire et
fin tragique ont fait de la vie de
Renaud de Châtillon une aventure sanglante et prodigieuse. Chevalier au départ
sans fortune, Renaud de Châtillon est le
fils cadet d’un pauvre seigneur de ChâtillonColigny (ex Châtillon-sur-Loing). Né en 1120,
il gagne la Terre sainte dès qu’il est en âge
de combattre, pensant y trouver honneurs 1120 :
Naissance de Renaud
et richesses. En 1153, suite à ses exploits
guerriers au cours du sièged’Ascalon, il Printemps 1153 :
Devient prince d’Antioche
devient prince d’Antioche en convolant
1156 :
avec la princesse veuve Constance.
Invasion de l’île de Chypre
Trois ans plus tard, prétextant le refus de
paiement d’une somme due par l’empereur 1160-1176 :
de Byzance, Manuel Comnène, il envahit Prisonnier en Syrie
l’île de Chypre. Craignant la riposte impé- Février 1183:
riale, il vient en 1158 implorer le pardon Expédition pour prendre Médine
et la Mecque
du souverain et accepte de le suivre en
Syrie pour faire le siège d’Alep. Capturé 4 juillet 1187 :
pendant une opération de pillage, Renaud Bataille de Hattin et exécution
du chevalier
de Châtillon passe alors seize années en
prison. Libéré en 1176, il ne retrouve pas le trône d’Antioche, dévolu au
fils du premier mariage de sa femme Constance. Pour le dédommager,
le roi de Jérusalem lui confie la seigneurie d’Outre-Jourdain. Mais ses
années d’enfermement n’ont pas assagi Renaud de Châtillon. En 1181,
malgré une trêve, il pille une caravane qui se rendait à La Mecque. L’année suivante, il monte une expédition audacieuse et s’engage sur la route
de Médine pour détrousser les caravanes. Il projette même d’aller jusqu’à la Mecque pour détruire le lieu sacré de l’islam. Saladin l’en empêchera. Selon l’historien musulman Maqrizi, « les Francs firent là une chose
comme on n’en avait jamais entendu raconter dans l’islam, car avant eux
aucun chrétien n’était arrivé dans ces paysages ». Devenu l’ennemi le
plus haï des musulmans, Renaud de Châtillon razzie, en 1186, une caravane qui se rendait de Damas au Caire. Refusant de rendre le butin malgré l’ordre du roi, il pousse Saladin à entrer en guerre. Le 4 juillet 1187,
les croisés sont écrasés lors de la célèbre bataille de Hattin et Renaud
fait prisonnier. Le lendemain, il est exécuté par les hommes de Saladin.
Dans les semaines qui suivent, Jérusalem est occupée et jamais plus les
Croisés ne reprendront la Ville Sainte. Honoré parfois comme martyr,
Renaud de Châtillon est plus souvent accusé d’avoir causé la perte des
États latins d’Orient. M.V.
Remise du prix Jacques Soyer
Renaud
de Châtillon
Coll. M. Chambault - Cl. doc 18341
n juin 1940, les bombardements allemands détruisent entièrement ou
partiellement 4 099 immeubles
dont 1 271 habitations sur 17 000
à Orléans (226 000m3 de ruines
à déblayer), 624 sur 1 591 à Gien
(90 000m3), 406 sur 880 à Sully
(33 000m3), 314 sur 900 à Châteauneuf (4 500m3), 138 à SaintDenis (3 000m3). À l’ouest des rues
Bannier, Royale et de la place du
Martroi, le centre d’Orléans est
désert sur 17 hectares. Dès l’automne 1940, assisté de Jean Royer,
architecte urbaniste et de Jean
Lehuérou-Kérisel, le préfet Jacques
Morane invite les municipalités
des villes sinistrées à élaborer des
plans de reconstruction et aussi
d’aménagement qui associeraient
tradition et modernité. L’occupation allemande et les pénuries
empêchent tout début de réalisation. De plus, en mai-juin 1944,
les bombardements anglo-amé-
renom proposent un urbanisme
expérimental. Auguste Perret souhaite reconstruire Orléans non
d’après l’ancien tracé sinueux
«gothique» mais d’après un tracé
régulier. Animé par Le Corbusier,
le Front national des architectes
désire donner la primauté aux
intérêts collectifs, séparer radicalement piéton et automobile, créer
des espaces verts grâce à de larges
avenues et des immeubles
construits plein sud selon les techniques les plus modernes.
ACTUALITÉS
Renaud
de Châtillon
M
de la reconstruction
Orléans, Gien, Sully, Châteauneuf-sur-Loire, SaintDenis-de-l’Hôtel sortent sinistrées de la seconde
Guerre mondiale. Elles sont les premières villes en
France à bénéficier de plans de reconstruction.
Mais si Gien réussit sa renaissance, Orléans manque
l’occasion de réaliser un urbanisme anticipateur.
d’hier à aujourd’hui
+
de figures historiques du
Loiret sur
Pour la première fois en huit
éditions, il récompensait cette fois-ci
deux catégories de recherches : un
travail inédit et un ouvrage publié.
C’est la thèse d’histoire de MarieCécile Consigny-Sainson qui a été
récompensée dans la catégorie
« travail inédit ». Intitulée « Orléans
1848-1913, une élite dans sa ville :
fortune, mode de vie, sociabilité »,
elle a été soutenue avec succès en
décembre 2004 à la Sorbonne.
Philippe Marinval et Marie-Christine
Marinval-Vigne ont obtenu leur prix
dans la catégorie « ouvrage publié »,
pour leur livre « Au fil du temps en
Beauce. Archéologie du canton
d’Outarville ». Frère et sœur,
devenus l’un et l’autre archéologues,
ils se sont attachés à dresser un
portrait archéologique et historique
du canton d’Outarville, de l’apparition
d’Homo erectus au paléolithique, aux
villae de la période romaine.
Montargis se paie une toile...
de Girodet
e Conseil général a contribué à
hauteur de 100 000 € à l’achat
d’un tableau de Girodet La leçon de
géographie par le musée de Montargis,
ville natale du peintre. Cette participation du Département souligne son
attachement à la préservation et à l’enrichissement du patrimoine historique
et culturel du Loiret. À cette occasion
une vaste exposition intitulée «Album
de famille » présentait au musée de
Montargis les cinq principaux portraits
réalisés par le peintre, des membres de la famille adoptive de
Girodet, les Trioson. Des retrouvailles exceptionnelles, qui seront
également hébergées par le Louvre, le musée des Beaux-arts de
Cleveland, celui de New York, puis de Montréal.
Depuis une quinzaine d’années, le musée de Montargis a enrichi son
fond, déjà conséquent, d’œuvres de Girodet. Parmi ses dernières acquisitions, le Portrait de Mustapha, la Vue de Capri et une esquisse d’Anacréon. En outre, des dessins sont régulièrement achetés, qu’ils soient
de Girodet ou de ses élèves. La subvention de 100 000 € destinée à
cet achat a été versée à l’Agglomération montargoise (AME) dans le
cadre d’une convention de développement et de partenariat signée le
31 mars dernier.
L
Juillet - Août 2005 | 25 |
Loiret
d’hier à aujourd’hui
Loiret
Tu fais quoi
club 10/15
cet été ?
Pas besoin d’aller au bout du monde pour
s’amuser, se dépenser, faire des découvertes !
Jette donc un coup d’œil à
“À l’aventure, cap sur le
Loiret*”. En 32 pages, il te
dit tout sur les loisirs dans
le Loiret, que tu aies
4 ou 14 ans. Plutôt
précieux pour
tous ceux qui
restent ici cet
été. Et pour tous
les autres aussi,
car les vacances
ça dure tout de
même deux mois… On y
va ? À La Bussière, pars à
la découverte des secrets
de Jojo le jardinier, cachés
dans ses dix cabanes extraordinaires ; à Beaulieu-surLoire, suis les traces du
caneton Canaillou ; à Tigy,
bienvenue à la ferme pour
nourrir les moutons, les
lapins, les cochons ; à
Saran, apprend à faire du
kart ; à Beaugency, résous
les énigmes du labyrinthe;
et ailleurs baigne-toi, grimpe aux arbres, fait du
canoë… en tout plus de
150 possibilités. Le premier
que j’entends dire “Chais
pas quoi faire !!!”, ça va
faire mal !
?
* Disponible dans les Offices de
tourisme et au Comité départemental de tourisme, 8, rue d'Escures à Orléans. C’est gratuit !
Conseil général junior
Un roman pour
les vacances
“Entre
les lignes”
C’était l’époque où,
avec une pièce, on
s’achetait une bille,
une agate ! C’était
l‘époque où, avant
d’aller à l’école, il
fallait aider ses
parents à la ferme.
C’était aussi l’époque
de la guerre, celle qu’aujourd’hui on
appelle la “dernière”…
Mais quel est donc le mystérieux
résistant qui drogue les chiens de garde,
qui fabrique un épouvantail ressemblant à Hitler et qui peint les soldats allemands en bleu ?
Pour le jeune Augustin, l’époque est
pleine de surprises, d’événements
étranges. Mais comme c’est palpitant, et comme il aimerait bien, lui
aussi, faire de la résistance ! Il va rencontrer un instituteur courageux, un
drôle de marchand de “pieaux” d’lapin, des soldats gentils et des moins
gentils… et à la fin de l’aventure,
c’est sûr, il aura vraiment grandi…
Un roman d’Emmanuel Bourdier
Éditions Thierry Magnier – 7 €
On pense déjà à la rentrée…
Le Conseil général junior 20042005 va se réunir une dernière fois
en septembre. L’occasion de voir
où en sont les projets décidés au
printemps : cette année, rappelletoi, ils concernent le surpoids et
l’obésité, et toutes les manières
possibles et imaginables de mal
manger ! L’idée est de mieux informer les collégiens, et tout devrait
commencer avec une campagne
d’affiches, à découvrir cet automne.
On pense déjà aux prochaines
élections : le nouveau CGJ sera élu
pour un an en octobre (un élève
par collège).
Une nouveauté : le CGJ 2004-2005
a rédigé une charte du Conseiller
général junior. Un véritable engagement qui commence comme ça :
“Je m’engage à être un conseiller
citoyen, responsable de mes actes
et ouvert aux autres…” On en
reparle.
Le coin des voraces
C’est l’été, tout le monde à l’eau !
Quand tu as soif, tu bois ! C’est bien, mais tu bois quoi ?
Ah oui, le truc marron qui pétille. Non, jaune ? Plutôt orange… quoi,
rose ? ! Avec du yaourt dedans !!?? Blurp. Bon, tu as le droit d’aimer
ça… Mais entre nous, ce dont tu as vraiment besoin, c’est de l’eau.
Oui, de l’eau. De l’eau toute simple, sans ajouts de sucre, de sel,
de… L’eau, c’est 65 % de ton corps et 75 % de ton cerveau et de tes
muscles. Elle est absolument vitale : elle irrigue tes cellules, transporte
les éléments nutritifs mais aussi les déchets et les toxines. Sais-tu que
tu en élimines près de deux litres chaque jour ? Comment ?
Par la sueur, la respiration, en allant faire pipi. Alors il faut en boire,
et pas seulement quand tu as soif. Car la soif, c’est juste un signal
d’alarme. Oui, il faut boire de l’eau régulièrement, tout au long de
la journée. Et en boire plus quand il fait chaud ou quand tu fais
du sport. Boire de l’eau, parce que l’eau… c’est la vie !
| 26 | Juillet - Août 2005
“Tu connais
la nouvelle ?”
a dix ans
?
?
Joyeux anniversaire au concours
de nouvelles thématiques organisé par l’association de SaintJean-de-Braye, qui lui a donné son
nom ! Cela fait une décennie
que les collégiens du Loiret et
les lycéens de la Région centre
font assaut d’imagination et de
talent, encouragés et encadrés
par leurs professeurs et par les
membres de l’association. Les
gagnants ont eu la chance de voir
leur prose publiée dans un recueil,
paru aux éditions le castor astral.
Le thème du concours cette
année ? « J’ai dix ans »… Il fallait y penser !
« J’ai dix ans», aux éditions
le Castor astral, 12 €
reflets
Loiret
➜ Urgences
• Sapeurs-pompiers
Composez le 18
• Commissariat
central d’Orléans
02 38 24 30 00
• SOS Médecins
02 38 54 44 44
• SAMU 45
Composez le 15
• SAMU social
Composez le 115
• Sida Info Service
08 00 840 800
Appel gratuit 24 h/24
• Drogue Alcool Tabac
Info Service
Composez le 113
Appel gratuit 24 h/24
• Centre
hospitalier régional
02 38 51 44 44
• SOS Amitié
Orléans 24 h/24
02 38 62 22 22
• Allô Enfance maltraitée
Composez le 119 (n° vert)
• Fil Santé Jeunes
08 00 23 52 36 (n° vert)
• SPA Urgences
02 38 83 15 22
(du mercredi au samedi
de 10 h à 19 h)
➜ À savoir
• Centre régional
d’information jeunesse
02 38 78 91 78
• Centre d’information
et d’orientation
02 38 54 87 00
• Caisse primaire
d’assurance maladie
08 20 904 103
• Caisse d’allocations
familiales du Loiret
Les UTS : un relais
social de proximité
Créant un lien indispensable entre les institutions,
les personnes en difficulté et les différents dispositifs
d’aide sociale, les Unités territoriales de solidarité répondent
avec efficacité et discrétion aux problèmes de chacun.
ept UTS (Unités territoriales de
solidarité) existent dans le Loiret depuis 1997. Elles sont implantées à Pithiviers, Gien, Montargis,
Orléans Nord, Orléans Sud, Jargeau
et Meung-sur-Loire. Chacune dispose d’une équipe pluridisciplinaire:
éducateurs, puéricultrices, médecins,
psychologues et assistantes sociales.
Elles accueillent, écoutent et accompagnent toutes les personnes en situation difficile ou précaire, et veillent
particulièrement à la protection de l’enfance. Leurs missions sont multiples,
et touchent différents publics. Aussi
leur action commence-t-elle par un
travail d’écoute et d’évaluation, puis
finalement d’orientation.
Dans le cadre de la prévention et
de la protection de l’enfance, le
service d’aide sociale pourvoit à l’ensemble des besoins des mineurs qui
lui sont confiés, et veille à leur orientation en collaboration avec leur
famille et leur représentant légal.
La mission sociale aide les personnes
en difficulté à retrouver ou à développer leur autonomie de vie.
Assistants sociaux et conseillères en
économie sociale et familiale, soumis
au secret professionnel, reçoivent et
conseillent gratuitement.
La mission d’insertion anime et coordonne localement la politique
d’insertion définie par le Conseil
général, notamment dans le cadre de
la politique de la Ville, du FAJ (Fonds
S
d’aide aux jeunes en difficulté), du
RMA et du contrat d’Avenir.
La mission de protection maternelle et infantile (PMI) travaille
à la promotion de la santé de la famille et de l’enfant par des actions
médicales et sociales. La mission
gérontologie et handicap gère
l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et le maintien à domicile ou l’accueil en hébergement des
personnes âgées. Elle coordonne
aussi la mise en place d’un pôle handicap, en application des dernières
lois de décentralisation.
Une carte animée donnant accès à
toutes les coordonnées des permanences sociales est disponible sur
www.geoloiret.com. ■
P.C.
Contacts
:
UTS du Pithiverais : 02 38 34 55 50
UTS du Montargois : 02 38 89 88 50
UTS du Giennois : 02 38 29 59 50
UTS d’Orléans Nord : 02 38 25 40 20
UTS d’Orléans Sud : 02 38 22 67 22
UTS de l’Ouest orléanais : 02 38 46 57 57
UTS de l’Est orléanais : 02 38 46 85 50
DUNOIS ET APOLLINAIRE
À L’HEURE ANGLAISE
L’
école Guillaume Apollinaire et
le collège Dunois d’Orléans
ouvriront en septembre une section
internationale de langue anglaise.
Les classes concernées, un CM1 et
une sixième, permettront aux élèves
anglophones résidant
temporairement en France de
bénéficier d’un enseignement
adapté, et aux élèves non
anglophones d’approfondir leur
connaissances de la langue de
Shakespeare, en bénéficiant d’un
enseignement en partie bilingue.
Ces cursus pourront éventuellement
déboucher sur un brevet des
collèges, ou un baccalauréat option
internationale.
AMÉNAGER DES VÉHICULES
POUR LES HANDICAPÉS
U
n guide des « Aménagements
des véhicules individuels pour
personnes à mobilité réduite », édité
par le club des loisirs et d’entraide de
l’hôpital de Garches, vient de paraître.
Il présente une liste des équipements
disponibles pour aménager des
véhicules pour les handicapés,
conducteurs ou non, ainsi que les tarifs
et les coordonnées d’équipementiers.
Club des loisirs et d’entraide de
l’hôpital de Garches, 11 rue ClaudeLiard, 92380 Garches.
Tél. : 01 47 01 09 60.
5 €, frais d’envoi inclus.
• Centre anti-poisons
Demande de documents
PUBLIÉS PAR LE CONSEIL GÉNÉRAL
• Météo France
Nom :
08 92 68 02 45
(prévisions pour le
Loiret 0,34 €/min)
..................................................
Prénom :
..............................................
Adresse :
..............................................
Code postal : . . . . . . . . . . Ville :
| 28 | Juillet - Août 2005
Journal du Val de Loire,
par François Lebrun et Alain
Jacobzone.
Éditions Larousse. 29 euros.
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➜ Je souhaite obtenir :
❏ Dépliant « Géoloiret »
❏ Dépliant « Budget 2005 »
❏ Dépliant « Enfance maltraitée »
❏ Guide « Le Conseil général et vous »
❏ Guide du Conseil général pour les enfants
❏ Dépliant « Assistantes maternelles »
❏ Dépliant « Vos conseillers généraux »
❏ Dépliant « Votre enfant vient de naître »
❏ Dépliant « Allocation personnalisée d’autonomie »
Merci d’envoyer ce bon de commande à l’adresse suivante:
Conseil général du Loiret, Direction de la Communication,
Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1.
La famille Linard fait
son cirque
La Loire
Attention! Ouvrage splendide
à mettre dans
toutes les bibliothèques. Philippe Caharel a
parcouru inlassablement les coteaux de la
Loire, son appareil photo à la
main, pour proposer des vues
inoubliables. Une forêt de peupliers, une rive craquelée par
la sécheresse, et c’est l’idée
même de la Loire qui passe
dans ces pages. Magnifique.
La Loire par Philippe Caharel.
Coiffard libraire éditeur.
JUILLET
Jusqu’au 4 septembre
Tél. : 02 38 79 21 55
Jean-Pierre Alaux
Peintures et sculptures
• À Lailly-enVal, espace
international
sculpture et
beaux-arts
Jusqu’au
18 septembre
Tél. : 02 38 46 71 43
Michelle Leclerc
Dimanche
à la campagne
Récital d’orgue
Jeanne d’Arc et
la légende du fleuve
• À Beaugency,
abbatiale Notre-Dame
Son et lumières
Le 15 août
Tél. : 02 38 44 54 42
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À Cléry-Saint-André
Les 29 et 30 juillet
Tél. : 02 38 45 94 06
Musée du Cirque
Musée de la Marine
de Loire
Visite guidée du musée et du
port de Châteauneuf-surLoire.
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Sculptures et mosaïques
• À Briare, musée de la
Mosaïque et des Émaux
Jusqu’au 30 septembre
Tél. : 02 38 31 20 51
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Dessins
et peintures
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À Orléans, musée des
Beaux-Arts
02 38 22 61 61
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Les légions romaines Jeanne
d’Arc et Léonard
de Vinci donnent
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Pays de Loire, ce beau livre revient
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Présentation de bébés tigres
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Tél. : 02 38 35 67 50
Val de jazz
Festival de jazz
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À Châtillon-sur-Loire et
dans les communes voisines
À partir du 29 juillet
Tél. : 02 38 31 82 88
Sarah Bernhard
• À Yèvre-le-Châtel, ARTS &
THÉ, 3 place du Bourg
Les 29 et 30 juillet
Tél. : 02 38 34 16 29
Exposition
Fêtes de nuit médiévales
• À Chécy, au musée de la
Tonnellerie, place du Cloître
•
Musique du monde
SEPTEMBRE
• À Saint-Brisson-sur-Loire,
au château
Hortimat
Le 20 août
Tél. : 02 38 36 71 29
Festival d’accordéon
Musique
Salon international des matériels et des techniques de
productions horticoles et
maraîchères
À Orléans, parc des expositions
Le 21 août
Tél. : 02 38 87 83 88
Du 7 au 9 septembre
Tél. : 02 38 56 97 10
Festival Strange
2005
Côté jardin
Théâtre
Rencontres théâtrales
•
À Châtillon-sur-Loire,
l’Artscène
• À Olivet, théâtre de verdure
Les 26 et 27 août
Tél. : 06 81 77 30 65
Les 9, 10 et 11 septembre
Tél. : 02 38 69 83 16
Annie Zitter
Ginette Gareyte
Exposition d’aquarelles
• À Cléry-Saint-André,
salle municipale Charlotte
de Savoie
AOÛT
Bernadette Moreau
Du 10 au 14 septembre
Tél. : 02 38 45 94 06
Peintures
À Cléry-Saint-André, salle
municipale Charlotte de Savoie
• À SaintBrisson-sur-Loire,
au château
Jusqu’au 2 août
Tél. : 02 38 45 94 06
Du 5 au 25 août
Tél. : 02 38 36 71 29
Mondial des
sculpteurs cristal et
verre
Musique
Jusqu’au 18 septembre
Tél. : 02 38 46 71 43
Les 13, 14, 15, 20
et 21 août
Tél. : 02 38 92 97 40
• À Lailly-en-Val, galerie des
arts, 29 route d’Orléans
Le 28 août
Tél. : 02 38 71 91 31
Raul Barboza et
Alfonso Pacin
À Ferrières-en-Gâtinais
Le 30 juillet, les 6, 13 et 14 août
Tél. : 02 38 96 58 86
•
Exposition
• À Orléans, place du
Martroi
Théâtre
La Cave aux arômes
Bateaux au Moyen
Âge : nefs, barques
et galets
La « ferme » en centre-ville
• À Pannes, salle polyvalente •
Les nocturnes de
Ferrières
Jusqu’au 11 septembre,
du mercredi au dimanche
Tél. : 02 38 83 95 93
Le 18 août.
Tél. : 02 38 46 84 46.
Festival,
d’orgue
• À Lorris
Peintures,
sculptures et photographies
• À Saint-Brisson-sur-Loire,
au château
Du 26 août au 15 septembre
Tél. : 02 38 36 71 29
La clarinette
encordée
Musique de chambre
•
À Labussière, au château
Le 27 août
Tél. : 02 38 35 93 35
Train à vapeur
Voyage à Loches sur la
journée au départ d’Orléans
avec une locomotive
ancienne, la 141 R 840, et
ses wagons.
Visite de la ville.
Le 18 septembre
Tél. : 02 48 64 74 58
et www.141r840.com
Juillet - Août 2005 | 29 |
Loiret
Le dimanche 31 juillet et les
dimanches 7, 14 et 21 août
après-midi.
CHÂTEAU
DE GIEN
Quizz
• Salon de thé,restauration
Musée international de la
Chasse à Gien
Ouvert pendant les vacances
Tél. : 02 38 67 69 69
La fauconnerie : un
mode de chasse où
l’oiseau est maître
légère tous les week-end et
les jours fériés de juillet et
août. Ouvert tous les jours,
de 10 à 18 h.
CHÂTEAU DE
SULLY-SUR-LOIRE
Visitecommentéepourlesadultes
Tous les lundis, mardis et
mercredis de juillet et août, à 15h
• À Sully-sur-Loire
Raconte-moi
la fauconnerie
Les rendez-vous
• «Enquête au château»
Jeux de piste pour les enfants
Énigmes à résoudre jusqu’au
28 août, tous les jours : tels des
détectives à la recherche d’un
mystère non résolu, menez votre
enquête.
Tous les lundis, mardis et
mercredis de juillet et août, à 15h
Laissez-vous conter
la fauconnerie
Tous les jeudis, vendredis,
samedis et dimanches du
14 juillet au 15 août à 15h
Tél. : 02 38 36 36 86
• «Jeux du Moyen Âge» :
Jusqu’au 28 août : de nombreux
jeux de plateaux, de quilles ou
d’adresse à disposition, dans la
cour d’honneur.
Depuis le 20 mars et jusqu’au 30 novembre, se tient au château
de Sully-sur-Loire une exposition consacrée aux donjons
français, dignes représentants du Moyen Âge.
Imaginez, la France en a compté jusqu’à 1 185.
Alors, preux chevalier, testez vos connaissances !
➊ Au fil des siècles, le donjon évolue. Quel
➎ 31 mètres de haut, 17 mètres de diamètre... à
❷ Haut de 36 mètres, avec 3 étages,
demeure seigneuriale... quel est le nom
donné au donjon de Beaugency ?
a) Tour de César
b) Tour Jean
➏ Avec ses 52 mètres, quel est le plus volumineux donjon de France ?
a) Chambois
b) Crest
• À Chilleurs-aux-Bois
Tél. : 02 38 39 84 66
Le mot secret
Du 3 juillet au 28 août, chasse
à l’énigme
Spectacle animé par
des comédiens :
« L’Étrange Affaire de la table
ronde », spectacle burlesque
dans les jardins.
Exposition sur les tours
d’habitation et de garde du XIe au
XVe siècle, agrémentée d’une
imposante maquette du château
de Coucy avec plus de
2 000 figurines et des engins de
siège et d’assaut (mangonneau,
trébuchet, beffroi...).
Jusqu’au 30 novembre.
• «Le Donjon des illustres» :
Visite aux chandelles à la rencontre
des grands personnages qui sont
venus au château. Du 14 au
16 juillet, les 6, 7 août et du 12 au
15 août à 19h30. Sur réservation.
Déclic Surprise
fondée au XIIe siècle... quelle vallée est
dominée par le château de Castelnaud ?
a) Tarn
b) Dordogne
Merci à Mme Jeanne Barillet,
d’Aschères-le-Marché.
9
À chaque numéro
de Reflets du Loiret,
le lecteur dont la photo sera
publiée gagnera de beaux
posters du Loiret.
Notre adresse : Reflets du
Loiret, Hôtel du Département,
15, rue Eugène-Vignat, BP 2019,
45010 Orléans Cedex 1.
| 30 | Juillet - Août 2005
➑ Qui déclara : « Je ne suis ni roi, ni prince, ni baron
et même pas comte, mais je suis sieur de Coucy ! »
a) Enguerrand III
b) Jean IV de Montfort
❹ Par qui fut construit le donjon de Château
Gaillard au XIIe siècle ?
a) Richard Cœur de Lion
b) Guillaume II le Conquérant
❾ Aussi appelée « tour de Guinette », quelle est
la forme géométrique du donjon d’Étampes ?
a) Quadrilobée
b) Ronde
Et des entrées
gratuites pour
2 personnes au
château de Sully
pour les
25 premiers
gagnants.
er prix
1un lecteur
MP3
Apple IPod mini
gris argenté
❿ Dans quel donjon, la reine Ingeburge fut-elle
enfermée par Philippe Auguste, son mari ?
a) Houdan
b) Étampes
2
e
prix
3
e prix
un appareil photo
numérique Canon un lecteur DVD
Powershot A400 et Divx Philips
DVP 632
Voici les bonnes réponses au
concours Quizz Architecture Loiret, paru dans le n°81:
1b, 2a, 3a, 4a, 5b, 6b, 7a, 8b, 9a et 10a.
du 4e au
10e prix
Ecoutez les “ Fous du Loiret ” sur France Bleu Orléans,
entre 11h et 11h30, du 1er au 12 août 2005.
Des indices vous seront dévoilés.
Envoyez-nous
vos photos
Un parfum
de terroir …
❼ Au cœur de l’exposition, combien de figures
sont insérées dans la maquette du donjon de
Coucy, reproduite à l’échelle 1/25 ?
a) 2000
b) 2500
❸ Forteresse médiévale dévolue à la guerre,
• «Les Donjons français» :
CHÂTEAU DE
CHAMEROLLES
quelle hauteur était à l’origine placée la porte pour accéder au premier niveau du donjon de Châteaudun ?
a) 8 m
b) 10 m
château du Loiret possède une tour polygonale ?
a) Beaugency
b) Châtillon-Coligny
une série
de 4 posters
du Loiret
France Bleu Orléans, la radio événement
Retrouvez également les indices sur le site www.loiret.com entre le 15 et le 19 août 2005.
BULLETIN-RÉPONSE À RENVOYER AVANT LE 26 AOÛT 2005
Nom :
Prénom :
Adresse :
Ville :
Code postal :
opinions
Cette rubrique a été créée conformément à la loi du 27 février 2002 relative à la Démocratie
de proximité concernant les bulletins d’information des Conseils généraux, qui fait obligation
de réserver une page à l’expression des groupes politiques de l’Assemblée départementale.
Tél. :
GROUPE DE L A MA JORITÉ DÉPAR TEMENTALE
Des emplois d’un côté
des chômeurs de l’autre
eu à peu l’idée fait son chemin, en France comme dans
le Loiret. Depuis plus de 20 ans,
la masse des budgets publics allouée
à la lutte contre le chômage est sans
commune mesure avec la médiocrité des résultats : la maladie endémique est là et l’on a beau augmenter
les doses financières, la température
ne descend pas. Le diagnostic s’impose ; il faut chercher d’autres solutions et réformer nos méthodes de
traitement. D’autres pays s’y sont
essayés, et avec succès ! Le préalable
est de comprendre enfin que l’Entreprise n’est pas l’ennemie dogmatique du chômeur, mais bien le
vrai pourvoyeur d’emplois.
Les élus départementaux, en contact
constant avec la réalité de la société, s’interrogent sur un point particulier : dans le Loiret, d’un côté il y
a des emplois en attente, de l’autre,
ceux qui attendent un emploi.
P
Comment briser ce mur absurde ?
Une des réponses, c’est bien sûr la formation. Il s’agit là d’une compétence de nos collègues du Conseil Régional
qui peine à assumer cette responsabilité. C’est pourquoi, le Conseil Général prend des initiatives, notamment
dans le domaine social. L’aide à domicile est, et sera plus encore demain,
un champ nouveau d’activité professionnelle. Les présidents et directeurs d’associations d’interventions
à domicile, en leur qualité d’employeurs, nous l’expliquent : « il nous
manque du monde ». Nous avons donc
décidé de financer des formations
propres au Loiret.
Une autre réponse est de recourir,
sans hésitation, aux nouveaux outils
qui s’offrent à nous. Le ministre
Jean-Louis Borloo a créé les
« Contrats d’Avenir » et le « RMA »
(Revenu Minimum d’Activité). Il
s’agit bien là de nouvelles opportunités. Plutôt que de consacrer
l’argent public à une simple indemnisation passive, les moyens financiers sont mobilisés pour alléger le
coût du travail, sans pour autant
léser l’employé. C’est ainsi que
depuis plusieurs semaines, les
Conseillers Généraux rencontrent
leurs interlocuteurs habituels, maires,
présidents d’associations, artisans,
industriels… mais aussi leurs concitoyens et leur présentent ces nouvelles politiques pour l’emploi.
Un ancien Président de la République, visiblement désabusé, nous
avait confié sa résignation un soir
d’interview télévisée : « Vous savez,
en ce qui concerne le chômage, on a tout
essayé… ».
Telle n’est pas la conviction des élus
du Groupe de la Majorité.
Le chômage n’est pas une fatalité.
Aujourd'hui, on reconnaît enfin
que des politiques différentes donnent des résultats distincts.
Ne pas oser remettre en question des
méthodes de lutte contre le chômage qui ont fait la preuve de leur
inefficacité, c’est bien accepter ce mal
qui ronge le tissu social.
Forts de nos expériences de terrain,
nous savons que c’est bien le chômage qui détruit les familles, isole
les individus et casse les relations
sociales.
Il ne peut être question d’en rester
là, les élus du Groupe travaillent à
imaginer et réaliser des solutions
nouvelles pour aujourd'hui et
demain. ■
Pour le Groupe de la Majorité, Grégoire
Mallein, Conseiller Général Saint-Marc
Argonne
GROUPE SOCIALISTE
RMA : triste bilan
a loi du 18 décembre 2003 a
décentralisé le
RMI, créé le RMA et
confié l’intégralité du
pilotage du dispositif
aux départements.
Le Président du
Conseil Général annonce, début 2004,
qu’il souhaite s’impliquer dans ce dispositif pour « réhabiliter la notion de
travail » auprès des
allocataires du RMI
dont le nombre ne
cesse d’augmenter
dans le Loiret.
Une convention est
signée avec l’ANPE,
la Chambre d’Agriculture, la Chambre
de Métiers. Objectif :
« conclure, à fin
2005, 1000 contrats
d’insertion RMA ».
Nous avions critiqué
fortement ce dispositif qui crée de la main
d’œuvre à bon mar-
L
ché pour les entreprises et instaure un
recul grave en matière de droits sociaux.
On nous a répondu
que cela permettra de
sortir de la précarité de
nombreux bénéficiaires du RMI.
Le 18 mai 2005, le
Président Doligé fait
un bilan : 35 contrats
signés depuis 1 an et
le nombre de bénéficiaires du RMI a augmenté de 9,15 % en
2004 !
Les conseillers généraux de gauche réaffirment leur attachement à une politique qui donne la
priorité absolue à
l’emploi plutôt qu’à
des mesures coûteuses
et proprement inefficaces. ■
David Thiberge, président
du groupe des élus socialistes et républicains
GROUPE COMMUNISTE
l’occasion du référendum sur la constitution européenne, 3 Conseillers généraux ont appelé à voter non, 2 se sont
abstenus, et 36 ont appelé à voter oui. Résultat : 53 % des électeurs du Loiret ont voté
non. Où se trouve la majorité ? ■
À
Michel Guérin et Franck Demaumont
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
EXTRAIT DU RÈGLEMENT • Le concours est réservé aux
personnes domiciliées dans le Loiret, à l’exclusion du
personnel du Conseil général et des membres de leur
famille. Le tirage au sort des gagnants sera effectué
sous le contrôle de Maître Lecellier, huissier à Orléans.
Les coupons-réponses expédiés après le 26 août 2005 ne seront pas pris en compte. Les gagnants seront avertis par courrier. Ils ont un mois, à partir du tirage au sort, pour récupérer leur lot à l’Hôtel du Département. La participation implique l’acceptation du règlement déposé à la SCP Stéphane Lecellier. Coupon-réponse à retourner à Reflets du Loiret,
A
B
Concours, Hôtel du Département, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1.
NDLR : Les textes de cette rubrique n’engagent en aucune manière la rédaction du magazine Reflets du Loiret.
Ils sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Juillet - Août 2005 | 31 |
Loiret
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